Dans ce numéro - DLHMB (1655) inc.

Transcription

Dans ce numéro - DLHMB (1655) inc.
MANOUSIEN
Édition francophone
www.famillelouishoude.com
Les Descendants de Louis Houde et
de Madeleine Boucher (1655) inc.
Volume 24
Numéro 3
Printemps 2016
Dans ce numéro
Portrait d’un doyen, Paul Houde (96) page: 24
Présentation de la famille d’Albert Desrochers page: 7
Information générale
Volume 24 Numéro 3
Automne 2015, tirage:
205 français, 40 anglais et 30 virtuels
DLHMB (1655) inc. et LE MANOUSIEN
Adresse postale:
650 rue Graham-Bell, bur. SS-09,
Québec QC, G1N 4H5
CANADA
Courriel: [email protected]
Nous attendons vos textes pour Le Manousien d’été
(Juin 2016) dès que possible, le 15 mai 2016
étant la date limite pour ce numéro.
Pour le numéro d’automne (Septembre 2016),
l’échéance est le 15 août 2016.
Direction et édition:
Téléphone:
Courriel:
Benoît Desrochers (383)
(418) 842-7282
[email protected]
Infographie et mise en page: Louis Houde (3)
Téléphone:
(418) 802-2730
Courriel:
[email protected]
Équipe de rédaction:
Benoît Desrochers (383)
Françoise Houde (632)
Jean Villeneuve (834)
Noël Desrochers (915)
Ont collaboré à ce numéro
Benoît Desrochers (383)
Louis Houde (3)
Françoise Houde (632)
Jean Villeneuve (834)
Noël Desrochers (915)
Bernard Houle (938)
Denis Gaumond (562)
Linda Desrochers (1091)
Paul Houde (96)
Johanne Houde (667)
Les textes publiés dans Le Manousien sont sous la responsabilité
de leur auteur qui en demeure propriétaire. Toute reproduction
totale ou partielle est interdite sans autorisation préalable de
l’Association et de l’auteur.
Copyright © 1992 DLHMB (1655) inc.
Cotisation à l’Association
Membre régulier ……………………... 25,00
Membre régulier et conjoint ...………. 35,00
Membre conjoint(e) seulement * ……. 10,00
Membre à vie …………………………. 375,00
Les montants sont en $ CA, en $ US ou en € Euros selon le lieu
de résidence.
* Le membre conjoint(e) doit avoir un no de membre
Conseil d’administration 2015-2016
Présidente
Françoise Houde (632) 819-538-7048
Comité exécutif
est une revue trimestrielle publiée par:
Les Descendants de Louis Houde et
de Madeleine Boucher (1655) inc.
Premier vice-président
Gaétan Desruisseaux (38) 819-752-7024
Deuxième vice-président
Jean-Paul Leclerc (1075) 819-371-2984
Secrétaire
Noël Desrochers (915) 819-559-8064
Trésorier
Guy M. Desrochers (984) 819-719-3100
Bois-Francs-Estrie
Gaétan Desruisseaux (38) 819-752-7024
Mauricie
Jean-Paul Leclerc (1075) 819-371-2984
Montérégie
Marie-Claire Houle Lajoie (216) 450-248-3856
Montréal-3L (Lanaidière, Laval, Laurentides)
Vacant
Québec-Chaudière-Appalaches
Louis Houde (3) 418-802-2730
Présidente du Comité de généalogie et d’histoire
Françoise Houde (632) 819-538-7048
Directeur du Manousien
Benoît Desrochers (383) 418-842-7282
Comité de la promotion
Denis Gaumond (562) 514-722-6248
Sommaire
Mot du président ...................................................... 3
Mot du directeur ....................................................... 4
Nouvelles du Conseil d’administration ................... 5
Généalogie et histoire
Comité de généalogie et histoire .......................... 6
Ascendance ........................................................... 7
Chroniques de généalogie .................................... 7 à 10
Portrait de famille ................................................. 11 à 12
Chroniques d’histoire ........................................... 12 à 22
Parlez-nous de vous .................................................. 23
Portrait d’une doyenne ............................................ 24 à 26
Information générale
Membres du Conseil d’administration ................. 2
Hommage à nos aînés ........................................... 28
Catégories de membres ........................................ 30
Avis de décès ........................................................ 31
Mot de la présidente
Volume 24 Numéro 3
Mot de la présidente
Au moment où j’écris mon Mot de la présidente, nous nous préparons à assurer une
présence au Salon du patrimoine familial, un
moment important dans l’année de notre association de famille. Habituellement, le Salon
avait lieu à Place Laurier mais, cette année, il
se tient aux Galeries Chagnon à Lévis. Je
vous en reparlerai dans le prochain Manousien.
Je voudrais aussi souhaiter à Shirley-Ann
Connor, épouse de Guy
Desrochers, notre
trésorier, un prompt rétablissement. Shirley a
subi une crise de cœur majeure au début de janvier. Je sais par
expérience que ces situations ne sont jamais faciles pour les
proches.
dre le poste de responsable du Comité de la promotion. Cela
fera du bien parce que nous n’avions plus de responsable depuis
quelques années.
Mon contrat de présidente de l’Association se terminera cet été
et je n’ai pas l’intention de faire un autre mandat. Je vais me
consacrer dans ce que j’aime le plus faire, les recherches en généalogie.
Au fil des ans, j’ai remarqué que le trimestre de novembre à
février est toujours un trimestre tranquille. C’est un peu normal
parce que c’est le temps des Fêtes et nous sommes tous occupés
avec les plats pour les Fêtes et les cadeaux de Noël.
Bon printemps à vous tous!
Françoise Houde
Je souhaite la bienvenue au conseil d’administration à Denis
Gaumond (562) de la région de Montréal qui a accepté de pren-
Pourquoi renouveler son adhésion?
Bonjour chers cousins et cousines.
Lors de la dernière assemblée générale annuelle, j’ai accepté de devenir
membre du Conseil d’administration
de notre association de famille. À ce
titre, ma responsabilité principale est
de prendre en charge la promotion de
notre association et de son membrariat (membership, effectif, adhésion,
liste des membres, etc.). Avec le
printemps qui s’en vient, arrive aussi
le renouvellement de notre carte de
membre. Ces adhésions constituent l’ADN de notre association.
Sans membre, une association n’existe plus ! Comme vous le
savez, chaque année nous perdons des membres rendus à la fin
de leur vie. Ces membres ont été de merveilleux ambassadeurs
auprès de leurs proches. Nous leur en sommes toutes et tous fort
reconnaissants et, en quelque sorte, nous leur devons fidélité.
En réalité, une association de famille c’est d’abord et avant tout
le respect d’un héritage extraordinaire reçu et à transmettre.
C’est un acte de reconnaissance envers nos pères et mères,
grands-pères et grands-mères et tous ceux et celles qui ont dû
vivre, se reproduire, nourrir, protéger, éduquer, etc., cette personne unique, à chaque génération, qui a permis notre propre
venue sur terre. Et ceci, dans notre famille, depuis Louis Houde
et Madeleine Boucher ! Enlevez un seul maillon, une seule personne de notre chaîne et nous ne sommes pas là ! En plus de
nous donner la vie, ils nous ont laissé des caractéristiques génétiques : gènes, chromosomes, ADN, etc. Ils nous ont aussi transmis des valeurs humaines qui ont forgé notre caractère et notre
personnalité. Ils nous ont transmis un nom, une langue et une
culture, parfois même deux ou trois, selon les aléas de la vie. Ils
ont parcouru d’immenses espaces et aujourd’hui, nous occupons
une grande toile recouvrant une bonne partie de l’Amérique du
Nord, et même davantage. J’ai des membres de ma famille en
Afrique, en Europe et en Asie. Un jour, je vous proposerai une
cartographie planétaire de notre grande descendance, une carte
de nous sur terre en 2016! Je compte sur vous. Aussi, nous leur
devons donc beaucoup. Et par le fait même, nous avons des devoirs envers notre propre descendance : leur transmettre ce riche
héritage que nous avons reçu, autant en termes héréditaires,
qu’en termes identitaires et planétaires.
C’est donc avec enthousiasme que je vous invite à renouveler
votre carte de membre, afin de nous aider à honorer cette fidélité
que nous devons à nos merveilleux ancêtres et parents. Ceci
nous permettra de poursuivre nos activités de famille, localement, régionalement et d’Association. La richesse de ces activités sera en fonction de notre propre implication. Nous, du conseil d’administration de DLHMB, nous vous garantissons notre
totale dévotion et le plus fidèle attachement. Nous avons besoin
de vous et des vôtres. Nous n’existons que par votre support.
Merci, chers cousins/cousines de renouveler votre carte de
membre et de recruter parmi vos proches, ces nouveaux
membres qui apporteront du sang neuf à notre grande association de la famille HOUDE-BOUCHER, fiers et nobles descendants des courageux Louis Houde et Madeleine Boucher. En
mon nom personnel et en celui des autres membres du conseil
d’administration de votre/notre association, nous vous disons
merci. Vous trouverez avec cette copie du Manousien, tout ce
qu’il faut pour votre renouvellement. Vous pouvez aussi visiter
notre site Web : www.famillelouishoude.com sous l’onglet
« orange » A dhésion et Renouvellement. Consultez aussi notrepage FACEBOOK: www.facebook.comgroups/102540611973/?
fref=ts. Sinon, n’hésitez pas à me contacter à mon adresse courrielle: [email protected]
Denis Gaumond (562)
Responsable de la promotion
Association DLHMB (1655) inc.
Mot du directeur
Volume 24 Numéro 3
Mot du directeur
Nous voilà revenus au renouvellement de la
cotisation annuelle. Il se dégage un constat
inquiétant des dernières années. Un certain
pourcentage de nos membres réguliers nous
laisse tomber. Nous essayons de comprendre
les raisons de cette perte d’effectifs parce qu’il
en va de la survie de l’Association à long
terme. Qu’offrons-nous aux membres qui devraient les inciter à renouveler leur adhésion à
l’Association?
Benoît Desrochers
(383)
Directeur
du Manousien
Louis
Houde (3)
Infographie et
mise en page
qu’il est observable qu’une bonne part de nos membres
prend de l’âge et ce phénomène conduit aussi à la baisse
de l’effectif. Heureusement, un membre récemment élu au
CA, M. Denis Gaumond, a accepté à la dernière réunion le
poste de responsable de la promotion laissé vacant depuis
quelques années. Nul doute qu’il saura insuffler son dynamisme à l’ensemble de l’Association!
Que nous réserve cette nouvelle édition du Manousien? Je
me suis commis dans une recherche plus difficile que je
ne l’avais imaginé au départ en voulant établir les raisons
et le moment où le patronyme Desrochers s’est imposé
dans la descendance par rapport au nom d’origine Houde.
Vous verrez dans ce reportage que les réponses à ces
questions comportent plusieurs nuances.
Peuvent-ils trouver dans d’autres sites des
éléments qui répondent à leurs besoins? Il
existe bien sûr de nombreux sites généalogiques qui nous permettent aux gens de réaliser leur arbre généalogique. Nous le faisons
aussi mais dans une présentation peut-être M. Bernard Houle (938) de St-Charles-Borromée qui nous
moins spectaculaire que ces sites (Mes Aïeux, a livré une première chronique dans le dernier Manousien
récidive en nous proposant une suite à sa chronique généaNos origines, My Heritage, etc.).
logique sur l’implantation des Houle-Houde dans LanauPourquoi renouveler votre adhésion à notre dière. Un travail d’une qualité exceptionnelle tant dans
association alors? Parce que nous faisons plus l’écriture que dans la recherche.
que valider des ascendances afin de réaliser un
arbre généalogique. Parce que nous avons Pour l’ascendance, un membre récent, Linda Desrochers,
pour objectif de mettre en lien tous ces des- nous présente sa branche familiale qui a vécu un certain
cendants de Louis Houde et Madeleine Bou- temps en Ontario. Comme toujours, une collaboration fort
cher qui vivent aujourd’hui principalement en appréciée!
Amérique du Nord, quelquefois en France et Pour le portrait d’un doyen, vous ferez la connaissance
ailleurs dans le monde.
d’un membre de la première année de l’Association, M.
Parce que nous aimons raconter les histoires Paul Houde, qui a profité de la complicité de sa fille Jotoujours intéressantes de nos membres qu’elles hanne pour se livrer à nous.
soient le résultat d’un long parcours qui a amené un ancêtre à se déplacer dans l’ouest canadien ou américain ou qu’elles soient le résultat
d’un profond enracinement dans une région d’adoption de
l’ancêtre (Ile d’Orléans, Ste-Croix, St-Antoine-de-Tilly).
Parce que nous fouillons avec minutie les documents d’archives pour découvrir de nouvelles informations sur les
premières années du couple Houde-Boucher dans le Québec ancestral. Parce que nous organisons des occasions de
rassemblement pour les descendants de cette belle famille
afin qu’ils partagent des souvenirs et des moments de plaisir ensemble.
Fidèle à son habitude, notre généalogiste réalise dans ce
numéro un nouveau portrait de famille. Il s’agit de JeanBaptiste Houle # 18264 qui a épousé Charlotte Bélanger #
18265 le 9 janvier 1810 à L’Islet-sur-Mer au Québec.
Puis comme toujours, les chroniques habituelles : hommage aux aînés, avis de décès, nouvelles du CA, etc.
Bonne lecture!
Dons à l’Association
Et quel est le prix de tous ces efforts? Vingt-cinq dollars
par année! Ça ne peut pas être le montant qui soit en
cause. Depuis plusieurs années, nous avons réussi à conserver la cotisation annuelle à ce bas tarif et ce, malgré des
hausses des frais d’impression et d’expédition. Quelle est
donc alors la raison du non-renouvellement d’un nombre
trop important de nos membres?
Janyne Houle (14) ......................... 10$
Désintérêt! Négligence! Oubli! Mauvaise promotion de
notre part! Manque de temps à consacrer à l’histoire familiale! Un mélange de tous ces éléments peut-être! En tout
cas, le constat est difficile à faire quand on regarde les
efforts consentis par chacun des membres du CA. Vous
aurez compris que j’espère vivement une réponse plus
enthousiaste pour la prochaine période de renouvellement.
Dons pour la croix
J’oserais même dire une réponse qui engloberait un nouveau souffle pour l’adhésion de nouveaux membres parce
Merci beaucoup
Jean-Paul Leclerc (1075) 25$
Merci beaucoup
Nouvelles du conseil d’administration
Volume 24 Numéro 3
Nouvelles du CA
Ce sera aussi le 400e anniversaire de naissance de Louis
Houde. Il faudra en faire mention.
7 février 2016
Rapport du trésorier
Le solde actuel du compte d’opérations se situe à un peu plus
de 6500$, le compte Paypal est à 111,85$ et les prévisions
budgétaires sont respectées. Il y a même une augmentation de
1145.61$ par rapport au solde du début de l’année financière
(1 avril 2015). Par manque de temps, la transition avec le trésorier-adjoint, M. Jean-Paul Leclerc est encore à faire.
Nouveau membre
Un seul nouveau membre a joint l’Association depuis le dernier conseil d’administration. Il s’agit de Nicole Houle Morand de Boucherville. Elle porte le numéro 1116. Vous la retrouverez à la rubrique Nouveaux membres.
Changement d’adresse du siège social de l’Association
La Fédération des associations de famille du Québec (FAFQ)
occupe des nouveaux locaux depuis plus d’une année. Toutefois, l’adresse du siège social était demeurée la même jusqu’à
maintenant. Ce n’est plus le cas. Cela concerne directement
notre association parce que toutes les associations de famille
ont la même adresse postale. La nouvelle adresse est déjà en
fonction et la FAFQ assurera le suivi du courrier pour une période de six mois. Voici la nouvelle adresse : DLHMB
(1655) inc. 650 rue Graham Bell, bur. SS-09 Québec, QC
G1N 4H5
Nous allons essayer de faire le changement sur toutes nos publications mais vous comprendrez que ce n’est pas facile parce
que nous utilisons plusieurs outils : la revue, les formulaires
d’adhésion, de renouvellement, les dépliants d’informations,
le site web, Facebook, etc. Alors soyez vigilants pour vos prochaines communications
Comité de généalogie et histoire
Notre généalogiste, Françoise Houde continue à faire la vérification de registres de paroisses. Elle travaille actuellement
sur la paroisse St-Jean-Baptiste de l’Anse-St-Jean. Elle met
l’accent sur les entrées les plus complètes possible sur chaque
famille enregistrée. C’est pourquoi elle consacre beaucoup de
temps à vérifier les avis de décès soumis par nos collaborateurs. Elle les utilise pour valider la composition des familles
qui apparaissent dans la BLH. Denis Desjardins continue de
son côté à intégrer à la BLH des photos de descendants. Les
entrées dans la BLH s’élèvent maintenant à 141 036 individus
et plus de 60 613 couples.
2017 25e Anniversaire de fondation de DLHMB (1655) inc.
Malgré les sollicitations pour trouver un responsable du rassemblement de l’année 2017, nous sommes toujours sans
coordonnateur pour l’évènement. Les membres du CA sont
d’avis que si on veut en faire un évènement d’envergure, il
faut s’y mettre rapidement. Benoît Desrochers suggère que le
rassemblement se déroule sur deux jours. Tous sont d’accord.
On cible les fins de semaine de la deuxième moitié du mois de
septembre. La suggestion est faite d’utiliser le Moulin du Portage comme point central des activités en raison du site accueillant (même en cas de pluie) et parce que ce sera aussi le
175e anniversaire de la fondation du moulin. Suggestion d’activités :
Pique-nique au Moulin du Portage.
Ateliers de généalogie.
Visite de la maison des Aïeux à Ste-Famille.
Visite des lieux historiques à Ste-Croix, St-Antoine-de-Tilly.
Exposition de photos. Jeu d’association de nom avec les photos.
DLHMB-Facebook
Le groupe est maintenant rendu à 285 adhérents. Marie-Claire
Houle-Lajoie continue d’animer le site avec assiduité. Il est à
noter que l’on peut maintenant y trouver les différents formulaires pour devenir membre ou renouveler son adhésion. Merci
à Marie-Claire.
Voyage de groupe à Manou
Louis a contacté un nouvel agent de voyage pour l’organisation du voyage en 2017. Il s’agit de Mme Nicole St-Hilaire.
Elle a préparé trois itinéraires différents s’étendant sur une période de deux semaines. Louis en a remis une copie à chacun
des membres du CA pour consultation et commentaires. Les
listes de prix ne sont toujours pas disponibles. Un plan plus
précis pourra être remis lors de l’AGA 2016.
Endroit pour les réunions du CA
Comme certains membres trouvent que le coût des repas
(assumé par chaque membre) est plutôt élevé à l’Hôtel Le
Dauphin, il est demandé aux membres d’explorer d’autres endroits possibles pour tenir les prochaines réunions. Comme la
prochaine réunion est déjà cédulée à Trois-Rivières, les
membres apporteront leurs suggestions lors de cette réunion.
Préparation de l’AGA 2016
Comme M. Denis Gaumond occupe maintenant le poste de
responsable du comité de la promotion, il a accepté de prendre
en charge l’organisation de l’AGA 2016. Il est suggéré qu’elle
ait lieu dans la région de Montréal. Denis présentera son plan
pour la prochaine réunion du CA. Il informe qu’il contactera
M. Réal Houde, ex-historien de l’Association, pour offrir à
cette occasion une conférence sur un sujet d’intérêt pour les
membres de l’Association.
Salon du Patrimoine familial aux Galeries Chagnon à Lévis en février 2016.
Nouveauté cette année, le Salon ne se tient pas au Centre commercial Laurier mais plutôt aux Galeries Chagnon à Lévis. Le
secrétaire avait apporté à la réunion une grille de présences
pour permettre aux volontaires de choisir une plage sur les
trois jours de l’évènement afin d’assurer en continu une présence de l’Association.
Nouvelle présentation pour le blason de l’Association
Louis Houde a présenté aux membres du CA un blason de
l’Association modifié afin de rajeunir l’image de l’Association. Chaque membre en a reçu une copie pour commentaires
et suggestions à ramener à la prochaine réunion.
Prochaine réunion du conseil d’administration
La prochaine réunion est fixée au samedi le 14 mai 2016 à
9h30. Elle aura lieu au restaurant Mikes de Trois-Rivières.
Comité de généalogie et d’histoire
Volume 24 Numéro 3
aient marié un ou une Houde.
Comité de généalogie et d’histoire
Présidente et généalogiste
Françoise Houde-Desjardins (632) 819-538-7048
[email protected]
Historien
Vacant
Présentement dans la BLH, nous sommes rendus à 141 036 personnes et 60 613 couples.
Françoise Houde
Bilan de la Banque
Louis-Houde
Collaborateur
Denis Desjardins (823) 819-538-7048
[email protected]
Françoise Houde-Desjardins (632)
Archiviste et recherchiste
Guy M. Desrochers (984) 819-718-3100
[email protected]
Responsable de la Banque Louis-Houde
Françoise Houde (632) 819-538-7048
Denis Desjardins (823) 819-538-7048
Nous encourageons membres et lecteurs du Manousien à collaborer avec le Comité de généalogie et d’histoire en faisant
parvenir leurs données généalogiques et historiques personnelles. Leur participation sera soulignée adéquatement dans
la revue.
Par les avis de décès que nous avons reçus de nos membres,
nous avons fait l’ajout de 137 décès dans la BLH. À partir
de ceux-ci, nous avons ajouté 177 nouveaux enfants que
nous n’avions pas, éliminé 4 doublons, ajouté 68 naissances
et 20 décès, trouvé 72 mariages, ajouté 126 nouveaux conjoints, 162 parents de conjoints, relié 17 inconnus
(orphelins généalogiques) et fait 6 corrections pour un total
de 789 nouvelles entrées.
Par les microfilms concernant les paroisses de l’Islet-surMer ainsi que celles de L’Anse-St-Jean, j’ai trouvé 467
nouvelles naissances et 156 décès, 44 nouveaux mariages,
effectué 9 corrections, éliminé 10 doublons, relié 15 inconnus, ajouté 37 nouveaux conjoints, 66 parents de conjoints
et 284 nouveaux enfants dans la BLH. Ce qui nous donne
un total de 1088 nouvelles entrées.
Total des nouvelles entrées pour la pér iode du 16 novembre 2015 au 7 février 2016 : 1877.
Bénévoles au travail !
Françoise Houde
Denis Desjardins
Guy Desrochers
Mot de la Présidente
J’espère que vous avez passé de belles Fêtes en compagnie de
vos familles ainsi que de vos amis. Présentement, je fais le dépouillement des actes de naissances, mariages et sépultures de la
paroisse St-Jean-Baptiste de L’Anse-St-Jean. J’ai beaucoup de
nouvelles entrées dans la base de données parce que les descendants y sont nombreux.
J’enregistre aussi les décès concernant les parents des conjoints.
Je ne sais pas combien de temps cela va me prendre mais j’ai
bien l’intention de faire toutes les paroisses concernant le Saguenay ainsi que le Lac St-Jean. Je ne suis pas pressée et je suis
persévérante!
J’entre aussi les données concernant les familles des femmes
Houde. Même si ces descendants et descendantes ne portent pas
le patronyme Houde, de par leurs mères, ils sont des descendants
de Louis Houde et Madeleine Boucher!
Cela amène beaucoup de vérifications parce que, lorsque j’ajoute
une naissance concernant les enfants des femmes, il est très facile
de faire des doublons puisque nous n’avions rien ou presque pour
plusieurs de ces familles. Et, entre autres, il arrive souvent que
les enfants des femmes Houde (qui portent un autre patronyme)
Les membres suivants nous ont fait parvenir différentes
coupures de journaux et autres documents :
Jocelyne Houde Renaud (250)
Rachel Trottier (119)
Denis Houde (144)
Jean Villeneuve (834)
Faites comme eux et envoyez vos trouvailles à : DLHMB
(1655) inc, 650 rue Graham-Bell, bur. SS-09, Québec
QC, G1N 4H5. Sont acceptés les avis de décès, car tes
mortuaires ou tout article de journal ou de revue où il est
fait mention de Houde, Houle, Desrochers, Desruisseaux,
etc.
Benoît Desrochers (383)
Directeur du Manousien
Si vous nous écrivez…
Si vous écrivez à un administrateur de l’Association, prière
d’adresser votre envoi à 650 rue Graham-Bell, bur. SS-09,
Québec QC, G1N 4H5. Le secr étair e acheminer a le
courrier à la personne concernée.
Chronique de généalogie
Volume 24 Numéro 3
Présentation de la famille
d’Albert Desrochers
Linda Desrochers (1091) est devenue membre de
l’Association en mai 2014. Elle est la fille d’Albert
Desrochers et Lise Lavoie. Elle est enseignante de
formation. Elle nous dresse ici un bref portrait de la
famille de son père Albert.
Ascendance de
Linda Desrochers
Mon père Albert Desrochers est issu d’une grande
famille. Ils étaient 10 enfants. Il est né en mai 1926 à
Ramore dans le comté
de Timmins en Ontario.
Au cours de mes recherches, j’ai découvert l’origine du nom
de la ville où est né
mon père, Ramore1
La ville fut ainsi nommée en l’honneur de
Louis Ramore, un
prospecteur canadienfrançais de la région.
Linda Desrochers épouse Richard Bergevin
Fils de Paul Bergevin et Henriette Lefebvre
Le 31 décembre 2011 à Negril, Jamaïque
Albert Desrochers est le conjoint de Lise Lavoie
Fille de Léopold Lavoie et Juliette Desnoyers
Eugène Desrochers épouse Véronique Coutu
Fille de Hormidas Coutu et Célina Gouin
Le 1er septembre 1920 à l’église St-Laurent à Ramore, Timmins,
Ontario
Eugène Desrochers épouse Alphonsine Simard
Fille de Joseph Simard et Marie Nerron
Le 19 janvier 1891 à La Nativité-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie à
Montréal
Joseph Desrochers épouse Marie Meunier dit Lagacé
Fille de Moïse Meunier dit Lagacé et Suzanne Roireaux dit Laliberté
Le 18 août 1857 à St-Louis-de-Lotbinière
Joseph Desrochers épouse Marie-Marguerite Lemay
Fille de François Lemay et Marguerite Beaudet
Le 23 octobre 1827 à St-Louis-de-Lotbinière
Joseph Desrochers épouse Marie-Angélique Grenier
Fille de François Grenier et Françoise Pierre-Jacques
Le 21 octobre 1799 à St-Louis-de-Lotbinière
Albert Desrochers
en 2002
Il est indiqué que M. Ramore
avait été tué par un employé en
colère! Je ne sais pas pour
vous, mais pour moi je me
demande bien pour quelle raison il fut tué!
1- tiré du site internet : https://
femmesdelaroute11.wordpress.com
et
publié dans le livre «Changing
Places : History, Community,
and Identity in Northeastern
Ontario».
Albert Desrochers
en 1987
Mon père était déménageur pour une compagnie de
transport qui s’appelait April Transport. Il aimait son
Charles Houde épouse Françoise Bergeron
Fille de Charles Bergeron et Louise Huard
Le 30 janvier 1758 à Ste-Croix
Joseph Houde épouse Marie-Anne Demers
Fille de René Demers et Anne Dubois
Le 19 août 1726 à St-Nicolas, Lévis
Louis Houde épouse Ursule Bisson-Buisson
Fille de Antoine Bisson-Buisson et Ursule Tru-Latrude
Le 19 mai 1697 à Ste-Croix, Lotbinière
Louis Houde épouse Madeleine Boucher
Fille de Marin Boucher et Perrine Malet
Le 12 janvier 1655 à Château-Richer
(Acte enregistré à Notre-Dame-de-Québec)
Église St-Laurent,
Ramore en Ontario
Certificat de naissance
de mon père
Chronique de généalogie
Volume 24 Numéro 3
métier, car cela lui permettait de voyager et de voir du pays
qu’il se plaisait à nous dire. Il a exercé son métier pendant
29 ans. Dans son jeune temps, il disait avoir travaillé chez
Granma M’lass dans le Faubourg à m’lasse où il livrait de
la glace, du charbon et occupait plusieurs autres types
d’emplois. Je l’entends encore me dire ‘’Si tu n’as pas
peur de travailler fort tu trouves toujours de l’ouvrage »
ou encore «Le travail n’a jamais tué personne!
Source: Archives de la
Ville de Montréal, By
guest
contributor,
Claude Brochu
Les limites géographiques de ce quartier
sont mal définies. Mais
en gros, on peut dire
qu’il était bordé, à
l’ouest, par la rue Amherst, à l’est, par la rue
Frontenac, au nord par la
rue Sherbrooke et, au
sud, par le port de Montréal.
Pour faire plus simple,
disons que l’actuelle
Le Faubourg à m’lasse: les origines
tour de Radio-Canada
d’une légende urbaine
est plantée au cœur de
cet ancien quartier qui,
avant de s’appeler le Faubourg à m’lasse, portait le nom de
faubourg Québec.
Les origines du nom de Faubourg à m’lasse sont nébuleuses. Dans les années ’50, alors que je n’étais encore
qu’un enfant, on m’a raconté l’histoire suivante. Est-ce
conforme à la vérité ? N’est-ce qu’une légende urbaine ?
Quoi qu’il en soit, cela s’inscrit dans la vie des gens qui
ont habité cette si belle ville et cela suffit à perpétuer ce
récit.
Dans ces années, Montréal est en fait constitué de quartiers
qui reproduisent fidèlement les villages du Québec rural.
Les gens vivaient presque exclusivement dans leurs quartiers et n’en franchissaient que rarement les frontières. Le
quartier était un quartier populaire, constitué de travailleurs, principalement des « débardeurs ». Ailleurs, on parle
de « dockers ». Ces débardeurs étaient des habitants du
quartier ou des travailleurs saisonniers qui venaient à Montréal pour la saison du « débardage » alors que le port recevait les bateaux venant de pays étrangers et surtout exotiques. Ils vidaient les navires de produits nous venant de
l’étranger, dont la mélasse. Les gens n’étaient pas riches.
Lors du débardage des barils de mélasse, les femmes du
quartier se rendaient sur les quais avec de petits contenants. À la fin du transfert sur le quai de la cargaison de
mélasse, l’opérateur de la grue laissait volontairement tomber le dernier baril, comme par maladresse, et les femmes
recueillaient la mélasse dans leurs petits contenants pour la
rapporter à la maison. La véracité de l’histoire a peu d’importance. C’est surtout qu’elle témoigne d’une solidarité à
l’époque où ce mot était encore inconnu ou peu utilisé.
Elle parle des gens démunis de Montréal dont on ne parle
que trop peu. Elle parle de gens qui… donnent au discours
économique un sens humain, le véritable ferment d’une
société.
Notre famille vivait au rez-de-chaussée d’un triplex dans
un très petit logement de la rue Chapleau à Montréal. Nous
y sommes demeurés ma sœur Josée et moi jusqu’à la fin de
mon primaire/début secondaire autour des années 76.
Notre père était un homme autoritaire et très introverti,
parfois il buvait quelques bières, mais il n’aurait pas fait de
mal à une mouche. Il était un sacré joueur de tours et aimait bien faire des blagues.
Notre grand-père
Eugène a rencontré
sa
future
épouse, Véronique
Coutu, dans un
camp de bûcherons à l’époque où
le gouvernement
ontarien requérait
des travailleurs et
sollicitait les gens
à migrer dans la
Photo du triplex (porte de
région du Nord de
droite) où nous vivions.
À l’époque, il n’y avait pas d’es- l’Ontario pour le
développement de
calier, mais un perron.
la région. Mon
grand-père Eugène
était plâtrier de métier. Toutefois, il était fermier au moment de se marier dans la ville de Ramore en Ontario.
Nous présumons qu’il avait peut-être été bûcheron auparavant car, selon mes tantes et oncles, lui et ma grand-mère
Véronique se seraient rencontrés dans un camp de bûcherons où elle était cuisinière.
Mon père nous disait aussi qu’il avait des oncles, tantes et
cousins qui vivaient en Ontario mais nous n’avons jamais
eu la chance de les rencontrer.
Certificat de baptême de
Véronique Coutu
Chronique de généalogie
Volume 24 Numéro 3
Eugène Desrochers et
Véronique Coutu
Photo de ma
grand-mère
Véronique Coutu
Véronique Coutu jeune
Pierre tombale d’Eugène Desrochers et
de son épouse, Véronique Coutu
Mon arrière-grand-père Eugène s’est marié avec Alphonsine Simard à La Nativité-de-la-Bienheureuse-ViergeMarie à Montréal le 19 janvier 1891. Mais selon le recensement de 1921, ils vivaient en Ontario.
Un petit peu d’histoire sur la famille de mon père en
ordre chronologique
Mon père Albert, son
frère Maurice, sa
sœur Germaine et
son frère Noël sont
nés à Ramore. Les
autres enfants, JeanPaul, Lucien, Cécile,
Léo, Huguette et
Jean-Marie sont nés
à Montréal. Lorsqu’ils ont déménagé
à Montréal, ils ont
habité la rue Archambault qui est
devenue par la suite
une ruelle puis fina-
Recensement de 1921
lement un stationnement!
Cette rue était située au sud de
la rue Ste-Catherine entre la
rue Dufresne et Fullum (Plan
fourni gracieusement par la
ville de Montréal).
Comme je l’ai dit plus haut,
mon père était camionneur. Il
a été marié avec Irene Chartier
et a eu deux enfants de cette
union, Jean-Pierre et Yves.
Puis, il a vécu plus de 47 ans
sans être marié avec ma mère
Lise Lavoie. C’était très rare à
cette époque de vivre conjointement sans être marié!
Ils ont eu 6 enfants, Joseph,
mort à la naissance du syndrome de la mort subite du
nourrisson, moi, Michel, Josée,
Chantal et Richard (rebaptisé
Nicola par sa famille adoptive).
Moi, ma sœur Josée et maman
(Lise Lavoie) devant nous.
Chronique de généalogie
Volume 24 Numéro 3
Mon oncle Noël était marié avec Noëlla Pouliot. Ils ont eu
deux enfants Pierrette et Jean-Pierre. Ils habitaient à Sherbrooke. Il est décédé le 1er mars 2006 durant la même semaine que mon père.
Tante Germaine a été mariée avec
Alfred Henripin et elle a travaillé
dans le domaine de la vente de produits de beauté. Elle a eu 5 enfants.
Micheline, Nicole, Jean-Claude décédé il y a plusieurs années, JeanPaul, décédé l’année dernière et
Marcel décédé lui également l’année
dernière.
Oncle Maurice à toujours habité les
Cantons de l’Est, à Magog, et il était
marié à Rachel Hébert. Ils ont eu
trois enfants. Michel qui malheureusement est décédé à la fin de l’année
dernière, Lise et Denis.
Germaine (jeune) avec
Yves et Jean-Pierre, les
deux fils du premier mariage de mon père
Tante Cécile a été mariée à Gilles
Dubord et elle a travaillé dans le
domaine de la bijouterie, elle a eu
deux enfants Céline et Alain.
JeanPaul
était marié avec
Denise et a travaillé dans le domaine de la construction, ils ont eu
deux enfants, Linda et Michel.
Tante Huguette est
mariée à Viateur
Leblanc, et ils
ont été proMon oncle
priétaires
Maurice
d’une bijouterie à Laval jusqu’à leur
retraite. Ils ont eu trois
enfants, Luc, Bruno et
Marc.
Nous n’étions pas riches, je
me souviens de mon père qui
Sur la photo, on voit
faisait un potager chaque été
ma tante Hughette,
parce qu’il aimait cela, mais
mon père Albert et
aussi pour nous permettre
son
fils Jean-Pierre
cette autosuffisance qui lorsque le temps venu enrichissait notre panier d’épicerie.
Notre éducation était la principale préoccupation de nos
parents. Nous allions visiter ma grand-mère Véronique
chaque dimanche jusqu’à son décès. Elle vivait au 2e étage
d’un duplex de la rue de Bordeaux à Montréal, et je me
souviens qu’au rez-de-chaussée il y avait un dépanneur et,
tout à côté, mon oncle Lucien, un des frères de mon père
y habitait.
Mon père, ‘Bébert’ pour les intimes est décédé le 5 mars
2006 à l’âge de 80 ans des suites d’un cancer foudroyant.
Tout le monde l’aimait, notre père. Il était simple et généreux et il souriait toujours. On dit que la pomme ne tombe
jamais bien loin de l’arbre….
Michel fils de
Maurice
Oncle Lucien était marié
avec Lucette Dubuc et
ils ont eu 3 enfants, Sylvie, Lorraine et Gilbert.
Il est décédé le 3 novembre 2014.
Léo était marié avec Rita
et sont tous deux décédés. Ils ont eu deux enfants Huguette et Michel.
Véronique. Elle nous recevait
toute la gang! Nous étions
regroupés par catégorie d’âge,
les tables d’enfants mangeaient en premier, ensuite les
plus grands et pour terminer
les adultes. Il y avait pas mal
de monde et c’était tellement
rassembleur. Je m’ennuie de
cette période de ma jeunesse.
Le cadeau, c’était de faire
partie de cette célébration de
rencontrer nos cousins et cousines.
Tante Cécile (jeune) et
Yves et Jean-Pierre
(fils de papa)
Jean-Marie est le plus
jeune de la famille Desrochers, il ne s’est jamais marié. C’est le vieux garçon de la
famille Desrochers.
Le temps des fêtes était une tradition importante et l’occasion d’une grande réunion de famille chez ma grand-mère
Portrait de famille
Volume 24 Numéro 3
Famille Jean-Baptiste Houle/Charlotte Bélanger
Par Françoise Houde Desjardins (632)
Avec cet article, je veux vous rappeler combien il est important de trouver les naissances et les décès pour tous les
enfants du couple. Bien entendu, il arrive que, même après
plusieurs recherches, on ne trouve pas certains baptêmes
ou décès des enfants du couple. Parfois dans les répertoires
civils des baptêmes ou sépultures, certaines données sont
manquantes (enregistrées dans une autre paroisse si le
couple était en visite à l’extérieur de la paroisse ou…) Il
est même arrivé dans certains cas que le prêtre n’écrive
pas le même prénom au registre paroissial que dans le registre civil. Il est aussi arrivé que le prêtre ait carrément
omis l’acte de baptême ou de sépulture au civil. C’est la
raison pour laquelle il faut absolument vérifier avec les
microfilms les données qui nous semblent incomplètes ou
inexistantes.
être Giasson). C’est ici que nous avions des doublons du
couple Jean-Baptiste Houle et Charlotte Bélanger. Nous
avions dans la BLH le mariage de Jean-Baptiste Houle
mais ses parents (le couple doublon # 31122 et # 31123)
n’étaient pas reliés alors que nous avions un couple avec
les mêmes noms dont l’ascendance remontait jusqu’à l’ancêtre. Jean-Baptiste Houle se marie le 29 septembre 1846 à
l’Islet-sur-Mer avec Marie Mercier, fille de Joseph Mercier et Victoire Gendreau.
Pour ce numéro, j’ai choisi la famille de Jean-Baptiste
Houle # 18264 et Charlotte Bélanger # 18265. JeanBaptiste Houle (Joseph & Anne-Judith Cloutier) se marie
le 9 janvier 1810 à L’Islet-sur-Mer avec Charlotte Bélanger (François & Élisabeth Caron).
Un autre Joseph Houle est né et a été baptisé le
cembre 1817 à L’Islet-sur-Mer. Le parrain a été
Gaudreau et la marraine, Marie Boulé, femme de
Houle et tante de l’enfant. Joseph décède le 21
1818 à L’Islet-sur-Mer et sa sépulture est le 22
1818 à L’Islet-sur-Mer.
Présentement, dans la BLH, nous avions 6 enfants mais
avec les microfilms des états civils de la Collection
Drouin, j’ai retracé 8 ou 9 autres enfants. Je vous explique
pourquoi je dis 8 ou 9. Je soupçonne que Marie-Charlotte
Houle dont j’ai trouvé uniquement le certificat de baptême
dans les registres de la paroisse et Caroline Houle # 23595
enregistrée dans la BLH comme enfant du couple JeanBaptiste Houle/Charlotte Bélanger soient une seule personne. Pour Caroline Houle, nous avons le certificat de
mariage mais je ne trouve pas celui de sa naissance. Malgré de nombreuses recherches, je n’arrive pas à le prouver
hors de tout doute. Mon hypothèse est que le prénom au
baptême serait Marie-Charlotte Caroline et que le prêtre
aurait oublié de noter le dernier prénom. Je vais continuer
les recherches et, si je trouve la solution, ce que j’aimerais
bien, je vous en reparle dans un prochain Manousien.
Ensuite tout en faisant ce portrait de famille, j’ai découvert
des doublons au couple Jean-Baptiste Houle et Charlotte
Bélanger. Il s’agit de Jean-Baptiste Houle # 31122 et
Charlotte Bélanger # 31123, un couple qui n’était relié à
aucun parent et que j’ai enlevé puisque nous avions déjà le
même couple relié à leurs parents respectifs dans la BLH.
Voici donc le nouveau portrait de cette famille.
Marie-Geneviève Houle # 79160 est née, ondoyée et baptisée le 23 décembre 1810 à L’Islet-sur-Mer. Le parrain a
été François Bélanger et la marraine, Marie-Véronique
Cloutier. Marie-Geneviève se marie le 17 juin 1834 à
L’Islet-sur-Mer avec Louis-Émile Sylvestre, fille de Louis
et Théotiste Dion.
Marie-Charlotte Houle est née le 26 octobre 1812 à L’Islet
-sur-Mer et baptisée le 27 octobre 1812 à l’Islet-sur-Mer.
Le parrain a été Joseph Houle, grand-père de l’enfant et la
marraine, Marie-Françoise Langlois.
Jean-Baptiste Houle # 36421 est né et a été baptisé le 3
septembre 1814 à l’Islet-sur-Mer. Le parrain a été Joseph
Hilaire Cloutier et la marraine, Marie-Élisabeth ?? (peut-
Joseph Houle est né et a été baptisé le 1er septembre 1816 à
L’Islet-sur-Mer. Le parrain a été Joseph Bélanger et la
marraine, Marie-Anastasie Cloutier. Joseph Houle est
décédé le 25 octobre 1816 à L’Islet-sur-Mer et sa sépulture est le 27 octobre 1816 à L’Islet-sur-Mer.
1er déJoseph
Joseph
février
février
Émérence Houle # 23594 est née et a été baptisée le 10
janvier 1819 à L’Islet-sur-Mer. Prénoms au baptême : Marie Émérentienne. Le parrain a été Joseph Houle et la marraine, Marie-Angèle Caron. Émérence se marie le 13 février 1855 à St-Roch, Québec avec Antoine Roy, veuf de
Madeleine Verreau et fils d’Antoine & Angélique Roy.
Cyprien Houle est né le 3 septembre 1820 à L’Islet-surMer et a été baptisé le 4 septembre 1820 à L’Islet-sur-Mer.
Le parrain a été Joseph Fortin, cordonnier et la marraine,
Marie-Cécile Godro. Cyprien est décédé le 20 septembre
1820 à L’Islet-sur-Mer et sa sépulture est le 23 septembre
1820 à L’Islet-sur-Mer.
Damas Houle est né et a été baptisé le 10 mars 1822 à
L’Islet-sur-Mer. Le parrain a été Louis Bélanger et la
marraine, Esther Langellier. Damas décède le 14 juillet
1822 à L’Islet-sur-Mer et sa sépulture est le 15 juillet 1822
à L’Islet-sur-Mer.
Julienne Houle est née le 1er mars 1824 à L’Islet-sur-Mer
et a été baptisée le 2 mars 1824 à L’Islet-sur-Mer. Le parrain a été Jean-Baptiste (?) et la marraine, Émérance Langellier. Julienne est décédée le 21 avril 1824 à L’Islet-surMer et sa sépulture est le 23 avril 1824 à L’Islet-sur-Mer.
Olympie Houle # 106274 est née le 18 mars 1825 à L’Islet
-sur-Mer et a été baptisée le 19 mars 1825 à L’Islet-surMer. Olympie se marie le 13 janvier 1846 à L’Islet-surMer avec Joseph Mercier, fils de Joseph et Victoire Gendreau.
Damas Houle est né le 1er juin 1826 à L’Islet-sur-Mer et a
été baptisé le 2 juin 1826 à L’Islet-sur-Mer. Le parrain a
été Bénoni Boulé et la marraine, Marie-Suzanne Simpson.
Damas décède le 16 juin 1826 à L’Islet-sur-Mer et sa sépulture est le 17 juin 1826 à L’Islet-sur-Mer. Pas de
chance avec le prénom Damas.
George Houle est né le 24 novembre 1829 à L’Islet-sur-
Portrait de famille
Volume 24 Numéro 3
Mer et a été baptisé le 25 novembre 1829 à L’Islet-surMer. Le parrain a été Urbain Godro et, la marraine, Émilie
Houle.
Cyrias Houle # 23593 est né le 13 janvier 1831 à L’Isletsur-Mer et a été baptisé le 14 janvier 1831 à L’Islet-surMer. Cyrias se marie le 28 juin 1861 à Ste-Anne, Fall Rivier, MA, États-Unis avec Apolline Gamache. Pour le mariage, je n’ai pas de référence dans la BLH et je ne peux le
vérifier.
Isaie Houle est né le 13 juillet 1832 à L’Islet-sur-Mer et a
été baptisé le 14 juillet 1832 à L’Islet-sur-Mer. Le parrain
a été André Lemieux et la marraine, Geneviève Houle.
Caroline Houle # 23595 se marie le 4 février 1833 à
L’Islet-sur-Mer avec André Lemieux fils de François-
Xavier et Constance Gaudreau.
En conclusion, j’espère vous avoir démontré l’importance, pour dresser un portrait de famille le plus véridique
possible, de dépouiller non seulement les répertoires et les
actes de mariages mais aussi ceux des baptêmes et décès.
L’importance aussi de chercher dans la paroisse d’origine
de la famille mais aussi dans les paroisses environnantes.
Dans le cas du couple Jean-Baptiste Houle et Charlotte
Bélanger, le portrait que nous avions dans la BLH est passé de 6 enfants à 14 ou 15.
Source : Microfilms Drouin de la paroisse Notre-Dame-de
-Bon-Secours, L’Islet-sur-Mer, comté de L’Islet.
Chronique d’histoire
L’apparition du patronyme Desrochers dans la descendance de
Louis Houde et Madeleine Boucher (1ère partie)
Quand j’ai entrepris ma recherche, j’avais un certain
nombre de questionnements en tête. Je voulais savoir
pourquoi certains descendants de Louis et Madeleine
avaient décidé d’adopter un deuxième patronyme. Je voulais aussi savoir à quel moment ce changement de patronyme s’était définitivement installé. Enfin je voulais savoir
si ce changement était la décision des descendants ou plutôt celle des autorités soit religieuses soit civiles. J’ai obtenu certaines réponses à mes questions mais vous verrez
que tout n’est pas noir ou blanc.
Comme les entrées dans la BLH ont été effectuées principalement à partir de registres de mariage, il arrive que l’on
ne retrouve pas le même prénom ou le même patronyme
dans le certificat de baptême obtenu dans un registre paroissial. Cela peut donner lieu à des situations qui paraissent un peu intrigantes. Par exemple, dans ma lignée ascendante, la famille de Joseph Desrochers et Thérèse Tousignan compte 10 enfants dont 7 portent le nom Houde et
3, le nom Desrochers. Plutôt étonnant! Nous y reviendrons. Nous verrons qu’au début, les descendants font
baptiser leurs enfants en utilisant le nom Houde dit Desrochers puis graduellement ils adopteront le patronyme Desrochers seulement.
Mais d’abord pourquoi utiliser un deuxième patronyme?
J’ai posé la question au président de la Société de généalogie de Québec. Dans ma question, j’avançais l’hypothèse
que ce soit relié aux registres paroissiaux à tenir sur la
population du pays. Les familles étant nombreuses, les
mêmes prénoms revenant souvent, il pouvait devenir compliqué de s’y retrouver entre le père, le fils et le grand-père
portant souvent le même prénom. Voici la réponse de M.
Parent :
« L’adoption de surnoms remonte au Moyen Âge. Pour
différencier les familles, on ajoutait un surnom lié soit à
un métier (ex. boulanger), à un trait physique (legros, legrand…), à un trait de caractère (bellehumeur), à une
habitude (pot-de-vin) ou encore à une situation géographique (la rivière, la pointe)… La coutume a été reprise
par l’armée française de l’Ancien Régime, soit avant
1789. Tous les soldats (à quelques exceptions près)
avaient un surnom donné par son capitaine, Richer dit
Louvetot…
La coutume tend à disparaitre dans la deuxième partie du
19e siècle. Je n’ai jamais retrouvé de règlements religieux
ou civil qui soient à l’origine du changement. Cependant
certaines familles ont gardé les surnoms jusqu’à nos jours.
ex. Miville-Deschênes, Beaugrand-Champagne, RicherLaflèche…
Espérant ces quelques explications utiles à vos recherches.
Salutations cordiales.
Guy Parent »
Bien qu’intéressante, cette explication me laissait un peu
perplexe. Alors j’ai soumis mes questions à un membre de
notre association qui collabore depuis quelque temps à la
revue et dont le statut de prêtre pouvait nous apporter un
éclairage nouveau. Il s’agit de M. Bernard Houle. Voici
quelques-unes de ses réflexions sur mes questions. En raison de l’espace disponible, je les ai reproduites en partie.
Bonsoir Benoît,
En effet, vous me soumettez plusieurs questions... Je vais
tenter de répondre à quelques-unes.
Pour ce qui est des surnoms : ma 3e chronique raconte
justement la «naissance» de l’un d’eux : les Houle-Houde
Capois. Dans la 2e chronique, l’aîné des fils de Jean fils et
de Françoise Dubois Lafrance, Joseph, épouse en premières noces Marie Madeleine Hénault Canada : la note
16 relate l’apparition du surnom de «Canada». Ces deux
exemples aident à comprendre la dynamique qui est en jeu
lorsqu’apparaissent, les fameux surnoms qui prennent la
Chronique d’histoire
Volume 24 Numéro 3
forme de patronyme et qui finissent par s’imposer, par
l’usage. C’est le cas des Desrochers, Desruisseaux, Bellefeuille, Clair et Petitclair. Ce qui semble admis, c’est qu’à
l’époque, l’endroit où habitait telle ou telle famille permettait de «démêler» les nombreux Houde installés à SteCroix. La topographie a fait naître les surnoms qui devinrent un 2e patronyme qui à leur tour en viennent à remplacer le premier qui lui, disparaît tout simplement. Jusqu’à
la conquête, les registres étaient tenus le plus fidèlement
possible conformément à la législation canonique en vigueur depuis le concile de Trente qui prévoyait un double
registre : un conservé à la paroisse et l’autre à l’évêché.
Après la conquête, et ce fût particulier au Québec (cela fit
partie des ententes entre l’évêque de Québec et le gouvernement anglais), le gouvernement se chargera du 2 e registre qui servira de registre d’état civil : ceci fut en vigueur jusqu’en 1994, je crois. (Il me faudrait vérifier)
familles. Tout est question d’usage. Ma grand-mère paternelle était une Charron dit Ducharme : au fil des ans, le
Charron est tombé dans l’oubli. Pourquoi? Aucune idée!
Il y a de nombreux exemples de ce genre.
Une coutume remontant au Moyen-âge pour le deuxième
patronyme? J’en doute fort : jusqu’au XVIe siècle, au
moins, les patronymes n’existaient pas vraiment : ils
«s’inventèrent» au fur et à mesure… C’était un peu
comme aux îles de la Madeleine où les gens se désignent
par les prénoms : Jean à Joseph à Arthur. Pendant longtemps s’éloigner de plus de 20 km de la maison, c’était
entrer dans un nouveau pays.
Voilà des propos plus éclairants bien que l’on doive constater qu’il n’y ait pas de réponse formelle à cette pratique.
Le deuxième patronyme aidera à s’y retrouver, c’est vrai
(même si ça ne simplifie pas la tâche des généalogistes… :
mais aucune norme n’ existait et aucune directive n’était
prescrite par l’Église : le ministre du culte officiant pour
un baptême, un mariage, une sépulture, dressait un acte à
consigner dans les registres à partir des informations
fournies par les «témoins», de vive voix : c’est là où souvent ça se compliquait. Imaginez un baptême en hiver :
c’est la xième grossesse, la «porteuse» (la personne de
confiance qui se charge de l’enfant) part avec l’enfant, le
parrain et la marraine cueillis au passage (ou l’inverse),
on se rend au presbytère. Le curé établit son registre à
partir des informations qu’on lui fournit. Il arrive que l’on
se soit pas très sur du prénom du père qui est rarement
présent : on l’appelle comme ça! On l’a toujours appelé
comme ça! Même chose pour la mère, surtout quand le
patronyme est un peu compliqué. Dans ma lignée, Nicolas
Houde a épousé une De Launay, un nom qui est devenu un
peu n’importe quoi… (Lannay, Lanois, Alphonse Houle a
même trouvé «Magnan») si bien que j’ai retrouvé le patronyme de sa mère (Labrière) dans quelques actes : c’était
plus simple pour le curé Kerbério de Berthier (un Français qui retournera en France, après la conquête).
Jusqu’au début du XXe siècle, on savait peu écrire ou lire
dans les campagnes : on y allait au son. À St-Paul, près de
Joliette, il y a eu plusieurs familles de Jetté : mais avec 2
prononciations bien typées pour le même patronyme : Jetté, comme on le connaît et «Schté». Un vicaire, dans les
années 20, s’est amusé à colliger les différentes orthographes utilisées dans les registres de la paroisse : il en a
trouvé une bonne trentaine. Les rigueurs orthographiques
sont «récentes» par rapport à 4 siècles d’histoire… Avec
les normes de la Direction de l’état civil, les patronymes
sont peut-être standardisés maintenant, mais faudra voir.
Il n’y a donc jamais eu de directives de la part de l’Église
pour établir des patronymes qui aideraient à démêler les
Pourquoi certains des enfants de l’ancêtre Louis ont choisi
et retenu un deuxième patronyme et d’autres pas? J’aurais envie de répondre qu’il s’agit simplement d’une question de «densité» de Houde-Houle au km2 ... Plus les familles sont nombreuses au même endroit, plus le deuxième
patronyme et les surnoms, etc. vont s’imposer. L’inverse
jouera également.
Voilà en vrac quelques réflexions, en espérant qu’elles
pourront vous être utiles.
À la prochaine,
Bernard
Qu’en est-il des surnoms utilisés maintenant? Là encore, je
n’ai pas trouvé de documents qui ont confirmé la pratique.
Plutôt une sorte de transmission orale d’une pratique qui
aurait émergé de l’endroit où les fils de l’ancêtre se seraient installés comme le soulignait Bernard Houle. Ainsi,
les descendants de Jacques (le 5e enfant) ont hérité du surnom Desruisseaux en raison de la terre de Jacques parcouru par des ruisseaux, ceux de Louis (le 10 e enfant) du surnom Desrochers parce que la terre était au pied de la falaise (des rochers) et ceux de Joseph (11 e enfant) du surnom Bellefeuille parce que la terre abritait une forêt particulièrement riche en feuillus…Pour les Leclerc, l’histoire
est différente et a fait l’objet de plusieurs reportages dans
des numéros antérieurs de la revue. Enfin, les différentes
orthographes du nom Houde (Houle, Hould, Houlle, etc.)
relèvent certainement des différences de prononciation
propres à l’analphabétisme de la majorité des gens de
l’époque.
Dans la deuxième partie de cet article, je m’attarderai sur
l’apparition graduelle du surnom Desrochers dans les actes
officiels. Apparait d’abord « Houde dit Desrochers » puis,
une ou deux générations plus tard, un mélange de
« Houde dit Desrochers et Desrochers » pour en arriver à
« Desrochers » seulement. À suivre.
Votre adhésion prend fin
à la date indiquée sur
l’étiquette d’adresse.
Chronique d’histoire
Volume 24 Numéro 3
Les Houle-Houde dans Lanaudière
Par Bernard Houle
1er chronique
Une grande et belle région
Lanaudière, un bien beau pays à découvrir, pour qui n’est
pas déjà familier avec ce vaste territoire ! Délimité au sud
par le grand chemin d’eau, le Saint-Laurent, il s’étend au
nord de St-Michel-des-Saints pour inclure la réserve atikamekw de Manawan.
Lanaudière touche à l’ouest à la région de Laval et des
Laurentides et à l’est à celle de la Mauricie. Lanaudière,
c’est des plaines agricoles fertiles conduisant aux Laurentides, de nombreux lacs, et quelques rivières dont la
Bayonne, la Ouareau, la L’Assomption et la Chicot, qui
ont facilité la pénétration du territoire et l’établissement
d’industries. Les Houle-Houde y sont présents depuis la
troisième décennie du XVIIIe siècle.
Cinq d’entre eux appartenant à la troisième génération ont
choisi de s’établir dans ce qui allait devenir Lanaudière.
Nous les accompagnerons au fil des événements qu’il est
possible de retracer dans les diverses archives disponibles.
Comme leurs descendants se rencontrent aujourd’hui dans
pratiquement toutes les municipalités lanaudoises, il serait
difficile de les retracer tous.
J’ai donc fait des choix et ma lignée familiale aura droit,
vous vous en doutez, à un « traitement de faveur ». Il
s’agit de celle qui prendra racine à Ste-Élisabeth, un village fondé en 1802 dans la seigneurie de Berthier que
Pierre de Lestage a vu s’agrandir considérablement en
17321.
Pour les autres lignées, et ce à partir du XIXe siècle, je ne
donnerai que des indications quant aux endroits où les
familles s’installeront. Les chroniques proposées n’ont
donc rien d’exhaustif, laissant à d’autres le soin de compléter les recherches. Elles se veulent une modeste contribution à l’histoire de notre famille, et ce faisant, une façon
aussi de prolonger le travail accompli par Alphonse Houle,
prêtre et généalogiste (1894-1973), un cousin de mon père.
Pour amorcer notre incursion, « dressons d’abord la table »
en nous familiarisant avec le milieu où évolueront nos
ancêtres.
Un « no man’s land »2
À quoi pouvait bien ressembler cette vaste région de Lanaudière3 au moment où, à St-Nicolas, s’éteint en 1701, à
l’âge de 42 ans, Jean Houde, le fils aîné de Louis et de
Madeleine Boucher, le premier à quitter l’île d’Orléans
pour s’installer en face de Québec avec sa famille. De ce
territoire
1.
Déjà augmentée lors de la première vente, elle sera
portée à trois lieux sur le fleuve par trois lieux de
profondeur.
2.
Pour l’essentiel des données historiques, nous nous
référons à l’ouvrage de Normand Brouillette, Pierre
Lanthier et Jocelyn Morneau, L’Histoire de Lanaudière, deuxième édition, Les Presses de l’Univesité
Laval, 2012, 836 p.
3.
La région administrative de Lanaudière couvre
12 313 kilomètres2, compte 58 municipalités et une
population de plus de 477 000 habitants.
considérable Marcel Trudel4 en parle comme d’un presque
désert, une sorte de no man’s land. Le village iroquoien
d’Agochonda situé à Lanoraie et que Cartier mentionne a
disparu à l’époque de Champlain. Les guerres tribales ont
compliqué la vie des Amérindiens et pour sûr celles des
habitants, les colons qui comptaient sur la terre pour assurer leur survie.
À l’époque ne circulaient probablement que les Atikamekw5 habitant les hautes terres de la région. La rivière
de Berthier qui prendra le nom de Bayonne vers 1725 en
référence à l’origine bayonnaise de Pierre de Lestage, fut
d’abord connue sous l’appellation Ôbamasek par les
Abénakis, un mot qui veut dire poisson blanc ou corégone.
Il est intéressant de souligner qu’atikamekw fait également
référence au corégone.
Fort de ses 1300 soldats dépêchés par la France entre 1665
et 1667, le régiment Carignan-Salières a sécurisé la colonie pour un temps. Cette présence militaire favorisera
l’établissement de nouvelles seigneuries. À celles déjà
existantes, dont la seigneurie d’Autray (1637), celle de StSulpice (1640) et celle de Repentigny qui comprend alors
celle de La Chesnay et qui en prendra le nom en 1670,
s’ajoutent en 1672 celle de l’Île-Dupas-et-du Chicot, de
Lavaltrie, de Lanoraie, celle de Berthier acheté l’année
suivante de Hughes Randin par Alexandre Berthier et du
fief Comporté, connu plus tard sous les noms d’Antaya et
de Dorvilliers.
Ces noms sont à retenir, car c’est là que nous retrouverons
éventuellement les descendants de Louis et de Madeleine.
Le peuplement qui se fait essentiellement en bordure du
fleuve progresse bien lentement tout en connaissant des
reculs significatifs avec la reprise des incursions iroquoises et une épidémie de rougeole entre 1687-1689. Le
recensement de 1681 fait état de 22 habitants dans Lanauray-Dautraie et de 31 à Berthier. Dans Berthier, d’Autray
et Lavaltrie, moins de 200 arpents sont en culture. Si les
seigneurs se tournent alors vers le commerce des fourrures
pour « arrondir les fins de mois », les colons ne seront pas
en reste.
Quant à l’intérieur du pays, c’est partout la forêt. Il faudra
attendre la Grande Paix de Montréal en 1701 pour que
s’installent des colons dans les seigneuries. Il importe ce-
Chronique d’histoire
Volume 24 Numéro 3
pendant de rappeler que cette « paix » se fera sous les regards intéressés d’ennemis encore plus redoutables, les
Anglais. La traite des fourrures est un mot magique.
Les contrats d’engagements auprès de marchands équipeurs de Montréal pour aller chercher des fourrures dans
les Pays d’en Haut (la région des Grands Lacs) dont Michillimakinak est une des plaques tournantes apportent de
l’argent neuf qui manque partout. Pour ceux qui songent à
s’établir, c’est une occasion en or. Si le traité d’Utrecht
(1713) a mis fin à douze années de guerre, il amorce par
contre l’effritement de la colonie avec la perte de la baie
d’Hudson et de l’Acadie.
Mais avec trois décennies d’absence de conflits en Europe,
la Nouvelle-France connaîtra une croissance importante :
entre 1716 et 1739, la population passe de 21 000 à
40 000. Si Berthier compte 128 habitants en 1706, il en
comptera 329 en 1739.
4.
De Marcel Trudel, nous avons plus particulièrement
consulté ses Terriers de la Nouvelle-France, Le Régime militaire dans le Gouvernement des TroisRivières 1760-1764, L’esclavage au Canada français,
Histoire de la Nouvelle-France tome X Le régime
militaire et la disparition de la Nouvelle-France 1759
-1764 et Mythes et réalités dans l’histoire du Québec.
5.
Possiblement ceux que les Français ont surnommés
les Têtes-de-Boules, comme ils avaient appelé Hurons, les Wendats. À St-Côme, on trouve quelques
sites y faisant référence, comme la chute à Bull située
sur la rivière Boule, un affluent de la rivière
L’Assomption.
Son potentiel agricole lui fait bénéficier de l’apport migratoire dans lequel s’inscrivent les Houle-Houde. Mais
défricher une censive d’une quarantaine d’arpents, dont
80 % seront en culture et 20 % en prairies, bâtir une maison convenable et des dépendances est l’affaire d’une génération.
Tout cela exige beaucoup d’efforts et les résultats ne sont
pas toujours au rendez-vous. Souvenons-nous que ces colons, ces habitants, n’étaient pas nécessairement tous des
agriculteurs nés ; Louis Houde n’était-il pas maçon ou
même sabotier ? En tout cas, il fut peut-être d’abord un
homme d’affaires averti.
Ces aveux ont rendu possible la confection d’un papier
terrier permettant de légaliser les titres de propriété tout en
offrant une description détaillée des établissements. Ils ont
l’avantage de nous présenter un portrait fidèle du peuplement sur une période relativement courte7 et les informations qu’on y trouve sont capitales pour situer l’arrivée des
Houle-Houde dans Lanaudière. À ces sources s’ajoutent
les greffes de notaires8, les divers recensements et terriers
des seigneurs lorsqu’ils ont survécu.9
La contribution du Rapport de l’Archiviste de la Province
de Québec publié annuellement entre 1920 et 1975 n’est
pas négligeable non plus. C’est là où, par exemple, nous
trouvons les fameux contrats d’engagement pour les Pays
d’en Haut. En plus des informations essentielles de la
Banque de données Louis-Houde, j’ai eu la possibilité
d’avoir accès aux archives du Fonds Alphonse-Houle où
j’ai fait de fort précieuses trouvailles.
Et qui sont-ils ?
Les prochaines chroniques vous feront connaître à tour de
rôle les cinq « pionniers » à s’installer dans la région :
Jean fils et ses frères Pierre et Antoine, ainsi que leurs
cousins François et Michel. Ils sont tous des petits-fils de
l’ancêtre Louis Houde et de Madeleine Boucher. Jean,
Pierre et Antoine sont les enfants de Jean père et d’Anne
Rouleau, alors que Louis fils et Madeleine Lemay sont les
parents de François et de Michel. Comme Jean l’aîné du
groupe est arrivé dans la région avec femme et enfants, les
premières chroniques seront consacrées à safamille.10
6.
Voir Jacques Mathieu et Alain Laberge, L’Occupation des terres dans la vallée du Saint-Laurent. Les
aveux et dénombrements 1723-1745.
7.
Une vingtaine d’années.
8.
Pour qui dispose de bons yeux et d’une excellente
réserve de patience, car ils sont parfois plusieurs à
exercer leur profession en même temps dans un même
village. Et que dire de leur calligraphie?
9.
J’ai pu consulter les terriers de James Cuthbert fils
pour les années 1824 à 1828 conservés dans les archives des Clercs de St-Viateur à Joliette. Le Fonds
Alphonse-Houle contient des données inédites.
10. C’est d’ailleurs à l’un de ses enfants, Nicolas, né à StNicolas le 28 octobre 1715 et décédé à Berthier le 12
mars 1800, qu’appartient ma branche familiale.
Pour retracer l’installation des Houle-Houde de la troisième génération dans Lanaudière
Le besoin de terres neuves entraînera donc d’importantes
migrations au cours des premières décennies du XVIIIe
siècle. Pendant que nous nous intéresserons aux HouleHoude qui prendront racine sur la rive nord du SaintLaurent, d’autres les auront devancés et leur auront fort
probablement tracé la voie en quittant la « pépinière » de
Ste-Croix pour s’installer en amont, mais sur la rive sud
du Saint-Laurent11.
Les précieuses archives paroissiales constituent notre première source et elles sont heureusement en bon état dans
Lanaudière. Ces archives permettent de suivre les familles
dans leurs déplacements et la trame de leur vie. À celles-ci
s’ajoutent les aveux et dénombrements des seigneuries6
mis en application suivant l’ordonnance de l’intendant
Michel Bégon en date du 24 décembre 1722.
De même auront-ils pu leur en faciliter l’établissement.
C’est ainsi que Gabriel, le frère cadet de Jean aura précédé
son aîné de quelques années dans la migration des HouleHoude en choisissant Baie-du-Febvre : nous savons qu’il y
fait baptiser son fils Jean-Baptiste en 1719. Nous savons
de même que son cousin Antoine12, le fils d’Étienne et
d’Élisabeth Ursule Denever né vers 1712, épousera Char-
Chronique d’histoire
Volume 24 Numéro 3
lotte Labrie Leblanc à Bécancour le 11 février 1743 ; il est
vraisemblablement celui qui s’engage pour aller dans
l’Ouest en 1732, 1734, et en 1737. La traite des fourrures
indissociable de l’histoire de la Nouvelle-France l’est également de celle de notre famille.
11. Pierre, tout en ayant une censive dans Dorvilliers,
aura ses enfants à Sorel et à Verchères. Son cousin
François aurait pu contracter mariage à Sorel : c’est
du moins une des hypothèses d’Alphonse Houle.
Quant au « François Houlle habitant de St-Ours » qui
dépose un bordereau en 1763, dans l’affaire des billets d’ordonnance après la cession du Canada, il
pourrait s’agir de Jean-François, fils de Jean (fils).
Rapport de l’Archiviste de la province de Québec,
1924-1925, p. 276.
12. À ne pas confondre avec le frère de Jean (fils) et de
Pierre.
3.
Voir Mathieu-Roberge, L’Occupation des terres dans
la vallée du Saint-Laurent. Les aveux et dénombrements 1723-1745. Section traitant du Gouvernement
de Montréal.
4.
Le fief d’Orvilliers ou Dorvilliers fait aujourd’hui
partie de Berthier. Il jouxtait alors la paroisse de Lanoraie. Un fief, une seigneurie, ou une tenure royale
désigne une terre ou un domaine accordé à titre gracieux par le pouvoir royal en retour d’un hommage
(sous forme de redevance à verser au roi). En Nouvelle-France, le seigneur devait normalement habiter
sa seigneurie, faire construire un moulin et voir au
développement du territoire attribué. Il y eut cependant bien des exceptions : à titre d’exemple, Pierre de
Lestage, homme d’affaires montréalais, ne résidera
jamais à Berthier.
5.
Une censive est une terre concédée moyennant un
cens ou redevance à payer en argent ou en nature
annuellement au seigneur.
2e chronique
Jean Houde fils, marié à Françoise Dubois Lafrance
Joseph, son fils aîné
Avec le début du XVIIIe siècle, la région de Lanaudière
connaîtra deux pôles de croissance : celui de Berthier et de
l’Île Dupas tourné vers Sorel et celui de RepentignyLachenaie tourné vers Varennes, Verchères et la Pointeaux-Trembles.1 La qualité des sols jouera un rôle prépondérant dans le développement régional et c’est d’ailleurs
pour cette raison que la partie médiane correspondant à
Lavaltrie sera délaissée, les terres y étant, semble-t-il,
moins bonnes. Influencée par la proximité de Montréal, la
croissance démographique sera plus importante en allant
vers l’ouest de la région.2 L’installation des Houle-Houde
reflétera cette réalité, mais avec une prédominance pour le
pôle de Berthier et de Ste-Élisabeth. Trois des garçons de
Jean fils, un des cinq « pionniers », prendront racine dans
la seigneurie de Berthier : Joseph, Jean-François et Nicolas. Seul Thomas, le benjamin, ira du côté de RepentignyL’Assomption. C’est donc dans ces deux périmètres
qu’évolueront Les Houle-Houde de la troisième génération
en devenant partie prenante de la pénétration d’un territoire jusque là bien peu touché. Les quelques établissements dénombrés en bordure du fleuve au moment de la
grande paix de Montréal en 1701 sont bien loin de constituer des villages. Mais la situation est déjà différente lorsque nos ancêtres s’établissent et que des terres sont progressivement ouvertes à l’intérieur du pays.
L’aveu et dénombrement3 déposé par Pierre Pelletier dit
Antaya pour le « fief d’Orvilliers »4 en date du 1er mars
1723 fait état de deux censives5 attribuées respectivement
à Jean Houde (fils) et à son frère Pierre. Ces deux censives
sont voisines l’une de l’autre et celle de Pierre touche la
censive de François Pelletier dit Antaya, le père du propriétaire. L’aveu précise de plus que la censive de ce
François Pelletier « joint au SO Dautré ». Ce détail n’est
pas sans intérêt, car
Antoine Houde, leur frère, est mentionné dans l’aveu du
« fief vulgairement appelé Dautray »6 en date du 3 juillet
1724 et sa censive se situe dans une partie « joignant au
NE Dorvilliers ». Les trois frères sont donc à proximité les
uns des autres. La censive de Jean s’étend sur trois arpents
de front par quarante de profondeur. Elle est en début
d’exploitation avec deux arpents en labour. Elle comporte
une maison, mais pas de grange. Ce portrait sommaire
laisse entendre que beaucoup de travail reste à faire, mais
qu’il y a le strict minimum pour accueillir une famille et
cultiver ce qui est essentiel à sa subsistance.
Ce fief Dorvilliers — l’orthographe varie beaucoup, tout
comme celle de Dautré — ne comportait qu’une demilieue de front par une lieue de profondeur, avec les islets et
l’Isle au Foin situés juste en face7. Touchant à Dautré et à
la seigneurie de Berthier, il fut offert au sieur de Comporté
pour le récompenser d’avoir servi dans le régiment de Carignan8. Compte tenu de son exiguïté, il n’y eut jamais de
seigneur résident, ni manoir, ni moulin et ledit fief changera souvent de propriétaire9.
Jean fils est l’aîné des enfants de Jean Houde père10 et
d’Anne Rouleau. Sa naissance est enregistrée à la paroisse
Ste-Famille à l’île d’Orléans le 14 février 1682. Une dizaine d’années plus tard, la famille quitte l’île pour s’installer à St-Nicolas où Jean fils épouse, le 12 février 1708,
Françoise-Geneviève Dubois dit Lafrance11. Le couple
aura huit enfants. Les six premiers seront baptisés à StNicolas, mais le plus jeune, Thomas, le sera à St-Antoinede-Tilly en 1721. Ce détail m’amène à penser qu’à cette
date la famille a probablement déjà quitté St-Nicolas et
que Jean est rendu à Berthier avec les plus vieux pour être
rejoint par le reste de la famille dès que les
6.
Mathieu-Roberge, op. cit. p, 249. Le fief d’Autray
jouxtait par la droite celui de Lanoraie auquel il sera
joint pour ne former éventuellement qu’une seule seigneurie qui portera le nom de Lanoraie-d’Autray.
1.
Celle de Montréal. À ne pas confondre avec celle de
Neuville.
7.
2.
Voir Brouillette, Lanthier, Morneau, Histoire de Lanaudière, p. 129.
Voir la description du fief, in Pièces et documents
relatifs à la Tenure seigneuriale, 1852, p. 66.
8.
Le bref de l’intendant Talon pérore sur ceux qui répondent aux “grands et pieux desseins de Sa Majes-
Chronique d’histoire
Volume 24 Numéro 3
té” de s’établir en Nouvelle-France, en “voulant bien
se lier au pays en y formant des terres et seigneuries
d’une estendue proportionnée à leurs forces”. Les
collègues du sieur de Comporté ont dû en être fort
impressionnés…
9.
L’un d’eux fut Louis-Marie-Melchior de Kerbério,
curé de Berthier de 1751 à 1767. James Cuthbert
père, le dernier en date, en fait l'achat en 1790 pour
l’intégrer à la seigneurie dont il est propriétaire depuis 1765: lors de sa transaction avec la famille
Courthiau, Cuthbert devint le premier Anglais à porter le titre de seigneur dans la colonie nouvellement
conquise. Né vers 1719, cet Écossais d’origine vint
s'établir à Québec en 1762 en tant que membre de
l’état-major du général Murray. Il sera nommé au
Conseil législatif de la province de Québec, un poste
qu'il occupera jusqu’en 1786. Quoique de confession
presbytérienne, il contribua à la fondation de la paroisse St-Cuthbert et à la construction de son église,
tout comme il s'impliquera lors de la construction de
la nouvelle église de Berthier. Il fit de plus ériger à
Berthier en 1786 la chapelle St Andrew, patron de
l'Écosse, probablement la première église protestante
de la colonie. Cette chapelle existe toujours et mérite
une visite. James Cuthbert s’éteignit à Berthier le 17
septembre 1798.
10. Le père de Jean qui avait épousé la fille de leur voisin le 23 août 1678 était lui-même l’aîné des enfants
de Louis Houde et de Madeleine Boucher.
11. La mère de Françoise, Anne Guillaume, est une fille
du roi. Elle m’apparaît être la seule qui soit liée à
l’histoire de notre famille. Au moment du mariage,
les parents de Jean fils sont déjà décédés : son père
le 29 mars 1701 à l’âge de 42 ans (inhumation à StNicolas) et sa mère le 15 janvier 1703 (inhumation à
St-Antoine-de-Tilly).
conditions le permettront. Au moment où l’aveu pour le
fief est déposé, le benjamin n’a que deux ans. Une fille
naîtra après l’installation à Dorvilliers12. Notons au passage que Jean savait écrire ou du moins savait-il signer
son nom : j’en ai trouvé de beaux exemples.
Les enfants de Jean Houde (fils) et de Françoise Dubois dit Lafrance
Joseph, né à St-Nicolas en 1708, marié en premières
noces à Madeleine Hénault Canada Delorme le 28 avril
1744 (endroit indéterminé) et en deuxièmes noces à Marie
Agathe Rosalie Désorcy le 3 février 1753 (endroit indéterminé), décédé le 10 septembre 1793 à l’âge de 80 ans et
inhumé le 12 à Berthier
Jean-François, né le 25 mars 1711 à St-Nicolas, marié à
Marie-Jeanne Benoît à Contrecœur (paroisse de la SteTrinité), sépulture à Berthier le 8 mars 1803 « à l’âge de
90 ans »
Marie-Marguerite, née à St-Nicolas en 1712, mariée à
Pierre Alarie le 20 juillet 1739, sépulture le 9 février 1772
à Yamaska
Marie-Jeanne, née vers 1713 ou 1714 à St-Nicolas, mariée
à Berthier à Jean-Baptiste Charron le 28 janvier 1732,
décédée le 3 juillet 1777 et inhumée à Berthier le 8 « à
l’âge de 76 ans »
Nicolas13, né le 28 octobre 1715 à St-Nicolas, marié à
Berthier le 19 août 1754 à Marie-Josèphe Delaunay
(Labrière), décédé le 12 mars 1800 et inhumé à Berthier le
13, « à l’âge de 90 ans »
Marie-Josèphe née à St-Nicolas le 10 mars 1718
Thomas, né le 8 janvier 1721 à St-Antoine-de-Tilly, marié
à Marie-Josèphe Bérard Lépine de Varennes (endroit indéterminé) le 26 avril 1747, inhumation à Repentigny
(paroisse de la Visitation de la Bienheureuse ViergeMarie) le 23 mars 1801
Marie-Françoise, née à Berthier vers 1724, mariée avant
1751 à Charles Boucher
Le décès de Jean fils surviendra le 20 avril 1759 à l’âge
de 80 ans, nous dit le registre. Il sera inhumé le lendemain
à Berthier. Quant à son épouse, nous ne disposons pas de
détails sur son décès ni sur le lieu de son inhumation.
Joseph, fils aîné de Jean Houde fils et de Françoise
Dubois Lafrance, marié en premières noces à Madeleine Hénault Canada Delorme et en deuxième noces à
Agathe Désorcy
Joseph qui vraisemblablement héritera de la terre de son
père est né en 1708 à St-Nicolas. Il est âgé d’une quinzaine d’années lorsque la famille s’installe à Dorvilliers.
Nous savons qu’il est engagé avec son frère François par
le sieur Luc de la Corne en date du 14 mai 1738 pour
« faire
12. Elle épousera Charles Boucher avant 1751. Le
couple aura 6 enfants.
13. Nicolas fait partie de ma lignée ancestrale.
le voyage au poste de Nipigon14. Il se rendra à nouveau
dans les Pays d’en Haut, ce vaste territoire qui entoure les
Grands Lacs, en 1740, 1741 et 1754, des voyages pour
lesquels existent des contrats notariés15. De son premier
mariage avec Marie Madeleine Hénault Canada16 Delorme en date du 28 avril 1744 (endroit indéterminé) deux
filles naîtront qui se marieront à Berthier. De son mariage
avec Agathe Désorcy célébré le 3 février 1753 six enfants
naîtront, cinq filles et un fils, Alexis, qui lui assurera une
descendance.
Cet Alexis, né vers 1759, unira sa destinée à Geneviève
Hétu à Berthier le 26 novembre 1787. Le couple aura cinq
filles et 3 garçons : Alexis fils, baptisé à St-Cuthbert le 3
novembre 179517, Jean-Baptiste, baptisé à Berthier le 30
septembre 180118 et Pierre, baptisé le 22 juin 1807 à SteÉlisabeth. Seul Alexis fils, l’aîné, aura une descendance.
Marié en premières noces à Julie Marion à Ste-Élisabeth
le 20 novembre 1820, il épouse en deuxièmes noces, également à Ste-Élisabeth, Marie-Claire Contré le 18 août
1823. Le couple aura cinq enfants dont deux garçons,
Alexandre et Moïse dont tous les enfants seront baptisés à
St-Félix-de-Valois. Quant au deuxième fils, Jean-Baptiste,
il épousera Luce-Lucille Sarrazin à Ste-Élisabeth le 11
août 1828. Le couple aura une fille. Enfin Pierre, le troisième, il épousera Julie Aubin à Ste-Élisabeth le 29 août
1829 ; trois enfants naîtront de cette union, mais ils décé-
Chronique d’histoire
Volume 24 Numéro 3
deront en bas âge. Pierre décédera à l’âge de 28 ans, sans
descendance. Il sera inhumé à Ste-Élisabeth le 24 août
1836.
Le décès de Joseph surviendra le 10 septembre1793 à
l’âge de 80 ans, précise le registre. Il sera inhumé à Berthier le 13 septembre. Madeleine Héneault, sa première
épouse, est décédée à Berthier le 21 novembre 1751, à
l’âge de 31 ans. Quant à sa deuxième épouse, Agathe Désorcy, elle décédera le 10 octobre 1804, à l’âge de 72 ans.
Son inhumation aura également lieu à Berthier.
Nous voyons déjà se dessiner la carte de la partie sud-est
de Lanaudière. La description des paroisses consignée
dans l’Arrêt du Conseil d’État du Roi du 3 mars 172219
nous fournit de précieuses informations sur l’aménagement du territoire en bordure du fleuve. Cette description
nous permet d’imaginer plus facilement la vie des colons
qui sollicitent
14. Situé au nord-ouest du lac Supérieur.
15. Rapport de l’Archiviste de la Province de Québec (RAPQ) vol.1929-30, p. 359, 391 et 411, vol.1931
-32, p. 284.
16. Le surnom de “Canada” hérité de son père viendrait
de l’ancêtre Énaud, un soldat de la compagnie du
Capitaine Saurel du régiment de Carignan : la compagnie ayant choisi le nom de “Canada” pour s’identifier, certains auront voulu en garder le souvenir au
moment de leur démobilisation en l’ajoutant à leur
patronyme. C’était la coutume chez les militaires de
“fleurir” leur nom et de se faire connaître par des
surnoms. Comme les exactions n’étaient pas rares
lors des campagnes (les choses auraient-elles changé ?), mieux valait “dissimuler” sa véritable identité…
17. Le baptême célébré à St-Cuthbert laisse supposer que
la famille est déjà installée dans la concession StPierre. Alphonse Houle mentionne qu’il est parfois
plus facile de se rendre “à travers champs” jusqu’à St
-Cuthbert pour faire baptiser les enfants que de tenter
de joindre Berthier.
18. Il est spécifié dans l’acte de baptême consigné dans le
registre de Berthier que le père est “agriculteur de la
paroisse de Ste-Élisabeth”.
19. Édits, Ordonnances royaux, Déclarations et Arrêts du
Conseil d’État du Roi concernant le Canada, 1854,
p. 455-456.
régulièrement des services pastoraux. Nous savons ainsi
qu’une desserte missionnaire se trouve à l’ile Dupas (Isle
du Pads) à compter de 1704, année d’ouverture des registres. Berthier, d’abord poste missionnaire à compter de
1710, voit la fondation de la paroisse Ste-Geneviève et la
tenue de registres dès 1727. La première chapelle construite par Pierre de Lestage en 172320 cédera la place à une
imposante église de pierre, toujours existante, en 1787. StJoseph-de-Lanoraie sera fondée en 1735, mais les registres
sont ouverts depuis 1732 tout comme pour St-Antoine-deLavaltrie qui a été fondée en 1716. La paroisse St-Cuthbert
réclamée depuis plusieurs années par les familles de plus
en plus nombreuses à s’établir de long de la rivière du Chi-
cot sera érigée en 1765 suite au don de terre fait par James
Cuthbert le nouveau seigneur de Berthier21. Ste-Élisabeth22
voit la construction d’une première chapelle en 1799. Il
s’agit d’un premier détachement de Ste-Geneviève. L’ouverture des registres date de 1802. La fondation de StFélix-de-Valois, un détachement de Ste-Élisabeth, date de
1843.
Le même Arrêt du Conseil d’État de 1722 confirmant le
règlement qui régit les paroisses du diocèse de Québec
comprend une directive par laquelle le curé de l’ile-Dupas
«desservira, par voie de mission, Berthier, Dorvilliers,
Dautray, Lanoraye (non encore regroupé avec Dautray) et
Saurel jusqu’à ce qu’il y ait un curé établi à Berthier23 et
un à Saurel»24. De 1727 à 1745, Joseph Gaillard desservira
Dautray, son lieu de résidence, et Berthier. Dans les registres qu’il établit, il précise toujours qu’il agit à titre de
missionnaire de l’une ou l’autre paroisse. Les HouleHoude évolueront dans cet univers au gré des concessions
et des nouvelles terres qu’il faut ouvrir pour répondre à la
poussée démographique.
La prochaine chronique sera consacrée au deuxième fils de
Jean et de Françoise Dubois Lafrance, Jean-François
Houde dit Capois.
20. Ce qui lui vaudra de voir sa seigneurie augmentée en
1732 et portée à 3 lieues de front par trois lieues de
profondeur.
21. Sa seigneurie jouxte à l’est le fief du Chicot. Le choix
du vocable pour la nouvelle paroisse fut, il va sans
dire, celui du seigneur de Berthier.
22. Des terres sont déjà concédées en 1756 dans la concession St-Pierre et les Houle-Houde y sont présents
dès 1785, d’après Alphonse Houle.
23. Le premier curé de Berthier sera nommé en 1745. On
retrouvera encore pendant plusieurs années le qualificatif “missionnaire” dans la rédaction des actes.
24. Édits, Ordonnances, id. C'est après la conquête que
Saurel deviendra Sorel.
3e chronique
Jean-François (François) Houde Capois : un autre surnom pour les Houle-Houde et la « conquête » des Pays
d’en Haut.
Au deuxième des garçons de Jean Houde et de Françoise
Dubois Lafrance, prénommé François1 ou Jean-François,
se rattache une contribution particulière à l’histoire de la
famille Houle-Houde, soit l’acquisition d’un nouveau surnom, celui de Capois (Capoix). Ce surnom apparaîtra suite
à l’installation de la famille sur une terre située au sudouest de rivière de Berthier ou Bayonne, là où elle se jette
dans le fleuve. Au confluent se trouvait un cap2 qui ne
passa pas inaperçu, si bien qu’un surnom fut accolé au
patronyme de ceux qui y habitaient. Il apparut bientôt dans
les registres de Berthier et de Ste-Élisabeth où il figurera
Chronique d’histoire
Volume 24 Numéro 3
jusqu’en 1835. Le surnom Capois se retrouvera également
dans les actes notariés concernant les donations de François à son fils et plus tard à son petit-fils.
Si la dimension « aventure » est intimement liée à l’histoire de la Nouvelle-France, il est des personnages auxquels elle semble convenir davantage. L’anthropologue
Serge Bouchard a raconté l’histoire de plusieurs d’entre
eux dans ses chroniques radiophoniques portant sur ces
remarquables oubliés3 qui ont contribué à façonner
l’Amérique française : François Houde dit Capois aurait
très bien pu en faire partie, comme nous le verrons.
Ce que nous savons de lui
Sa vie « aventureuse » commence dès la naissance. Au
registre des baptêmes on y mentionne que Jean-François,
né le 25 mars 1711, a été ondoyé4 par François Desrochers
et qu’il fut baptisé à St-Nicolas « sous condition » le 5
avril 1711, suivant l’usage liturgique. Le parrain désigné
est son oncle Gabriel Houde qui s’établira à Baie-duFèvre. Celui dont la viabilité sembla incertaine vivra jusqu’à 90 ans, précise le registre de Berthier. Une longue vie
dont une partie sera consacrée à de nombreux voyages
vers l’ouest.
Après avoir suivi la famille à Dorvilliers5, nous retrouverons François6 sur la rive sud du Saint-Laurent, du côté de
St-Ours, sur le Richelieu, possiblement encouragé ou aidé
en cela par Gabriel, son oncle et parrain déjà établi à Baiedu-Fèvre : il faut souvent s’éloigner pour trouver de
bonnes terres disponibles. C’est là qu’il rencontrera MarieJeanne Benoît, sa future épouse. Le couple contractera
mariage le 25 janvier 1745,
1.
Ils sont particulièrement nombreux à porter le prénom
de François dans la région, ce qui n’est pas sans parfois compliquer la vie des « limiers ». Certains commentaires retrouvés dans les archives d’Alphonse
Houle sont éloquents.
2.
Voir Jacques St-Onge, Louis Houde, pierre d’assise
d’une grande famille, p. 43-44.
3.
Ses chroniques ont donné naissance à deux volumes
publiés avec Marie-Christine Lévesque. Elles ont fait
l’Amérique : de remarquables oubliés Tome 1 et Ils
ont couru l’Amérique : de remarquables oubliés
Tome 2.
4.
enfants qui décéderont tous en bas âge, sauf un garçon,
Louis, le seul à être baptisé à Berthier et qui assurera une
descendance à François. Les autres naissances sont enregistrées à Sorel et à St-Ours.
À quel moment et dans quelles circonstances eut lieu l’installation de la famille sur la rivière Bayonne ? Elle se fera
sans doute après la naissance du dernier enfant survenue
en 1758, et tout probablement au moment de la conquête.
Il appert que les combats furent particulièrement rudes sur
la rive sud8, surtout à proximité de Montréal, et que bien
des fermes en payèrent le prix. François, Marie-Jeanne et
leur fils Louis âgé de neuf ans auront cherché refuge à
Berthier qui n’aura pas souffert des affres de la guerre,
comme ce fut le cas pour plusieurs paroisses.
À l’instar de milliers d’autres habitants résidant dans l’un
ou l’autre des trois gouvernements de la Nouvelle-France,
François détenait une créance pour des services rendus
vraisemblablement pour le Gouvernement de Montréal ;
nous n’en connaissons pas la nature, mais le montant, lui,
nous est connu, comme nous savons ce qu’il advint par la
suite. Suivant l’ordonnance du 22 mai 1763, François déposera donc chez Me Panet, notaire et greffier à Montréal,
un bordereau au montant de 534 livres et 10 sols dans l’espoir d’être remboursé. Ce dépôt fut fait dans le contexte de
la tristement célèbre affaire des ordonnances9, ainsi désignée car on a laissé croire que la France honorerait ce
qu’elle devait aux habitants, alors qu’elle avait tout simplement choisi d’ignorer la quasi-totalité des reconnaissances de dettes10. Le bordereau déposé précise que
« François Houlle est habitant de St-Ours » ; il fait donc
référence à des transactions antérieures à la conquête.
Parmi les autres documents officiels disponibles se trouvent des actes notariés faisant état de deux donations en
rapport avec la terre de la Bayonne sur laquelle François et
Marie-Jeanne sont établis : une première, signée chez Me
Barthélemy Faribault en date du 30 avril 1782 est faite en
faveur de leur fils Louis1 marié à Geneviève Latour. Une
deuxième fait l’objet d’un contrat passé le 21 août 1798,
chez Me Jean-Jacques Jorand, en présence de François
Houle dit Capois veuf depuis huit ans. Louis1 et son
épouse Geneviève Latour renoncent à la donation de 1782
pour en vêtir leur fils Louis2 marié à Marguerite Massé.
Les enfants de Jean-François Houde Capois et de Marie-Jeanne Benoît
L’ondoiement est le baptême conféré en privé, en cas
d’urgence, lorsque la viabilité du nouveau-né est incertaine. Le nom de la personne qui a ondoyé l’enfant
doit figurer au registre. Le missionnaire de St-Nicolas
et de St-Antoine indique que les parents sont de SteCroix.
Marie-Antoine baptisée à Sorel le 10 octobre 1746, décédée le 20 septembre 1749
5.
Petit fief situé entre la seigneurie de Berthier et celle
de Lanoraie-D’Autray.
7.
6.
Le prénom de Jean accolé à celui de François est rapidement disparu.
C’est ce que l’on raconte. Une nouvelle église sera
inaugurée en 1761, alors que celle de 1726 sera démolie en 1765.
8.
Les troupes anglaises venues du sud ont emprunté le
Richelieu.
9.
Il en sera question dans les chroniques à venir lorsque nous aborderons les misères et les catastrophes
liées à la Conquête.
après la publication de bans à Berthier, à St-Ours et à Contrecœur, le lieu de la célébration. Il y a bien une église à St
-Ours construite en 1726, mais que, semble-t-il, les paroissiens abandonnent progressivement en se dispersant le
long du Richelieu7. Marie-Jeanne et François auront sept
Jean-François baptisé à Sorel le 5 mars 1749
Françoise baptisée à Sorel le 21 mai 1750, décédée le 31
mai 1750
Chronique d’histoire
Volume 24 Numéro 3
10. Le bordereau de François fait état d’un montant
sans préciser la nature des transactions. RAPQ,
1924-25, p. 302. La somme pourrait équivaloir à 1
000 $ canadiens au taux de change d’aujourd’hui.
De toute façon les finances de la France en guerre
depuis plusieurs années étaient dans un état lamentable.
Louis1 baptisé à Berthier le 5 septembre175111
vité économique tout au long des XVIIe, XVIIIe et début
du XIXe siècle. Au chapitre des « ressources naturelles », c’est tout comme si le pays n’avait rien d’autre à
offrir. Il est facile d’imaginer le pouvoir d’attraction
exercé sur les colons, de même que les problèmes engendrés. En bonne place figurent les longues et fréquentes
absences qui en amènent plusieurs à négliger leur ferme
ou à repousser des engagements, etc.15
Pierre-Antoine1 baptisé à St-Ours le 17 avril 1754, décédé le 2 novembre 1755
11. Ce qui est plutôt inusité, Louis Kerbério, curé
« missionnaire » de Berthier qui présida au baptême
de Louis, se désigne comme parrain.
Pierre-Antoine2 baptisé à St-Ours le 18 août 1756, décédé le 25 août 1756
12. RAPQ 1922-1923 p. 207.
Joseph baptisé à St-Ours le 14 mai 1758
Louis1, le seul à atteindre l’âge adulte épousera Geneviève Latour à Berthier le 27 janvier 1777. Le couple
aura un seul fils, prénommé Louis2, baptisé à Berthier le
9 septembre 1777 et marié à Marguerite Massé le 8 mai
1797.
Trois enfants naîtront de cette union, mais un seul aura
une descendance : Jean-Baptiste baptisé à Ste-Élisabeth
le 9 février 1808. Marié le 1er octobre 1822 à Christine
Corriveau à Ste-Élisabeth. Quatre filles et trois garçons
naîtront de cette union, tous baptisés à Ste-Élisabeth.
L’enregistrement à Ste-Élisabeth du décès de JeanBaptiste en date du 9 décembre 1863 précise qu’il était
menuisier. Le répertoire des baptêmes, mariages et sépultures, laisse voir un accroissement rapide de l’occurrence du patronyme Houle-Houde du côté de SteÉlisabeth, alors qu’il décroît de façon significative dans
Berthier.
Les voyages dans l’ouest
Les autres documents se rapportant à François concernent ses engagements pour l’ouest. En 1738, il part avec
son frère Joseph pour aller au poste de Nipigon. Le 7
juin 1742, il ira au fort Pontchartrin du Détroit. Le 18
juin 1743, il fait partie d’un « canot équipé de cinq
hommes » en partance pour Michillimakinac, avec
« permis du gouverneur de Beauharnois au sieur Pierre
Richotte12». Il y retourne en juillet de la même année. Le
17 mars 1754, il s’engage cette fois pour aller au Fort La
Baye13, dans la baie des Puants au sud des Grands Lacs.
Il y a eu pour sûr d’autres engagements, car ils étaient
loin de tous faire l’objet d’un contrat notarié.
La traite des fourrures et les engagements
L’histoire de la colonie, tout comme celle des familles,
porte l’empreinte de la traite des fourrures. Que ce soit
les explorations menées sur le continent, les alliances
établies avec les autochtones ou les luttes de pouvoir,
etc., presque tout est vécu avec les pelleteries comme
toile de fond. En 1626, la colonie ne compte encore
qu’une centaine d’habitants et il faudra la mise en place
du Gouvernement royal pour voir s’organiser et s’intensifier les efforts de peuplement. Jusque là, la NouvelleFrance n’est pratiquement qu’un comptoir14, un lieu où
faire du troc et faire transiter les pelleteries vers la métropole, bref, c’est l’endroit où brasser des affaires.
Le commerce des fourrures demeurera la principale acti-
13. Green Bay dans le Wisconsin.
14. C’est d’ailleurs le titre que Marcel Trudel a donné
au Tome II de son Histoire de la Nouvelle-France.
Le comptoir 1604-1627, publié en 1966.
15. Benjamin Keller, curé de Ste-Élisabeth se désole du
retard que connaît la construction de son église, causé
par les engagements. Dugas, Geoffory, Histoire de SteÉlisabeth, p. 31.
Il faut de plus composer avec diverses formes de contrebande et jouer d’astuce pour contrôler les marchés, car
les colonies anglaises se livrent à une vive et parfois
féroce concurrence. C’est dans ce contexte que l’administration royale mettra en place le système des engagements pour l’Ouest et des congés de traite.
Dans ses commentaires sur les engagements16, l’historien et archiviste Édouard-Zotique Massicotte (18671947) rappelle que la Nouvelle-France offrait peu d’emplois réguliers autres que l’agriculture. Il existait cependant un « négoce considérable », écrit-il, celui de la traite
des fourrures et une « industrie importante », celle du
« voiturage par eau », une occasion en or, c’est le cas de
le dire, pour ceux qui ont le goût de l’aventure. Entre
1670 et 1760, dans le seul Gouvernement de Montréal,
on compte plus de 13 000 contrats d’engagement. Tout
près de 15 000 Canadiens y seront impliqués17. On part
régulièrement pour les Pays d’en Haut.
Les Pays d’en Haut sont cette immense étendue de terre
située tout autour des Grands Lacs à l’ouest des régions
de colonisation de la vallée du Saint-Laurent, le Bas
Pays, un territoire qui relève directement du Gouverneur
général. L’administration royale a bien tenté de contingenter et de restreindre l’activité des coureurs des bois
spécialisés dans la traite des fourrures par le système des
congés de traite18, un système dont la gestion ne fut pas
toujours évidente.
Au XVIIIe siècle, ces congés en vinrent à être vendus et
achetés en bloc par les marchands et commerçants qui
les redistribuaient parmi leurs « collaborateurs », souvent
sans plus de formalité.
C’est ainsi qu’au fil du temps apparaîtra une nouvelle
génération de coureurs de bois : les voyageurs. Dans un
tel contexte, on peut concevoir que les ordonnances,
fussent-elles royales, ne pouvaient à elles seules endiguer le goût de l’aventure, la liberté des mœurs et la
perspective de gagner de « l’argent neuf ».
Chronique d’histoire
Volume 24 Numéro 3
Les Houle-Houde sont mentionnés à 33 reprises dans le
répertoire du RAPQ. On imagine facilement l’importance
réelle de toute l’activité découlant du seul commerce des
fourrures et partant, la teneur des conversations au cours
des longues soirées d’hiver...
La saga d’un jeune métis
Si plusieurs de ces canoteurs, chasseurs, voyageurs, qui
ont pris la relève des « coureurs des bois » ne sont jamais
revenus, choisissant de s’établir dans les Pays d’en Haut
ou le long du Mississippi, d’autres y ont fondé des familles
tout en faisant les allées retours. Au cours de cette chronique, nous nous sommes référés à divers documents pour
faire connaissance avec Jean-François Houde Capois, mais
il en est un, particulièrement intéressant, déniché par Alphonse Houle au moment où, jeune vicaire à Berthier, il
débute ses recherches généalogiques. Il s’agit d’un acte de
baptême trouvé dans les registres paroissiaux. Le soin qu’il
a mis à le consigner dans ses archives traduit l’importance
qu’il y attachait. « Le quatre mars mil sept cent quatrevingt-sept par moi prêtre soussigné a été baptisé François
mitif âgé d’environ neuf ou dix ans envoyé des paÿs d’en
haut en cette paroisse par François Houde. Le parrain
Louis Houde19 et la marraine Marie Amable Leblanc
femme de Charles Chamberland ont déclaré ne savoir
signer, de ce enquis. Pouget ptre ». Les informations recueillies par Alphonse Houle dans l’ouvrage de S.-A. Moreau apportent des éclaircissements.
16. Les engagements précisaient le nom du bénéficiaire
autorisé par le gouverneur, le nombre de canots pouvant prendre un départ, le nom des canoteurs, la destination. Certaines restrictions particulières sont parfois mentionnées, comme l’interdiction de commercer
avec les Sauvages, etc.
17. Rapport de l’archiviste de la province de Québec pour
l’année 1929-1930, p.192. Le RAPQ publiera le répertoire des engagements pour l’Ouest consignés
dans les archives judiciaires de Montréal entre 1670
et 1778. Voir RAPQ de 1929-30 à 1932-33 et de 1942
-43 à 1946-47. Si la quantité des contrats ainsi répertoriés est impressionnante, il faut cependant prendre
en compte le fait que les voyages dans l’ouest étaient
loin de toujours faire l’objet de tels contrats et que
certains « marchands-équipeurs » ne tiennent même
pas de registres.
18. Ces congés signés et contresignés par l’intendant devaient porter le nom de chaque bénéficiaire, chaque
permis donnant droit à trois hommes de partir avec
un canot vers l’ouest.
19. Le fils de François et de Marie-Jeanne Benoît, le demi
-frère du jeune métis.
« On voit aux registres que, sous l’administration de
M. Pouget20, écrit l’abbé Moreau, il se fit un grand nombre
de baptêmes d’adultes, sauvages ou métis (une note de
l’auteur précise que M. Pouget les appelait mitifs ou mitives), venant des pays-d’en-haut, c’est-à-dire du NordOuest canadien. Cette époque, en effet, correspond à celle
où, réunis en grand nombre, les métis du Nord-Ouest, nés
de pères catholiques, vinrent trouver Lord Selkirk et lui
dire : “Faites-nous venir des prêtres catholiques pour nous
enseigner la religion de nos pères, nous baptiser avec nos
femmes et nos enfants, nous marier, etc., ou bien nous
partons pour l’Est où nous en trouverons.”Il en vint cependant un bon nombre, et, comme Berthier se trouvait au
confluent de plusieurs rivières avec le Saint Laurent, plusieurs s’y arrêtèrent pour y devenir les enfants de l’Église
et de Dieu, bien que Lord Selkirk, gouverneur des territoires du Nord-Ouest alors possédés par l’honorable compagnie de la Baie d’Hudson, ait préféré, quoique hérétique,
demander des missionnaires à Mgr. Plessis, évêque de
Québec, plutôt que de voir diminuer sans cesse son commerce de pelleteries par l’émigration métisse. » Qui était
ce jeune métis21, ce François Houde, qu’en est-il des liens
entre le parrain désigné et la marraine Marie-Amable Leblanc épouse de Charles Chamberland? 22
Alphonse Houle qualifie François Houde de « grand voyageur » et il n’hésite pas à écrire qu’il le fut réellement.
Pour lui, il s’agit bien de celui qui envoie à Berthier pour y
être baptisé le jeune métis dont il est le père. Parmi les
métis de la rivière Rouge, le nom Houle-Houde y est bien
présent, de sorte que François serait à l’origine de
« plusieurs familles Houle métisses », écrit-il. Détail intéressant, Louis, son fils et parrain du jeune métis, s’engagera23 avec d’autres compagnons, le quatre février 1788 pour
la Mc Tavish Frobisher & Co « pour aller où ils jugeront à
propos »… C’est probablement lui qui ramènera son filleul
et demi-frère dans sa famille des Pays d’en Haut. Toujours
selon Alphonse Houle, « le métis François Houde dit Capois » est à la rivière Rouge en 1794. En 1804, il est à Fort
Dauphin, à l’emploi de la North West Co. Et son histoire
ne s’arrête pas nécessairement là, comme nous l’apprendront les prochaines chroniques. Pour le moment elle a le
mérite de rappeler l’importance de la nation métisse dans
l’histoire du Canada et de mettre en lumière la présence et
le rôle qu’y ont joué les Houle-Houde24.
Marie-Jeanne Benoît est décédée subitement le 13 octobre
1790, à l’âge de 66 ans. Elle fut inhumée le lendemain à
Berthier. Le décès de François surviendra le 8 mars 1803 à
l’âge de 90 ans, précise le registre et il sera inhumé le 10 à
Berthier.
La prochaine chronique sera consacrée à Thomas, un autre
des fils de Jean Houde et de Françoise Dubois dit Lafrance.
20. Jean-Baptiste Pouget fut curé de Berthier 1777 à
1818.
21. Stanislas-Albert Moreau, Précis de l’histoire de la
seigneurie, de la paroisse et du comté de Berthier,
P.Q. 1889, p. 105. J’ai conservé sa façon d’orthographier.
22. En fait, les familles étaient proches l’une de l’autre :
Louis et son épouse Geneviève Latour seront à tour de
rôle parrain et marraine pour deux des enfants du
couple Leblanc-Chamberland.
23. RAPQ 1942-1943, p.262.
24. J’ai trouvé dans les archives d’Alphonse Houle des
échanges avec madame Alice Jackson de Casper,
Wyoming, portant sur cette question.
Chtonique d’histoire
Volume 24 Numéro 3
Suggestion de lecture
Le rêve de Champlain
par David Hackett Fisher
aux Éditions Boréal Compact
J’avais suggéré à ma cadette de m’offrir pour Noël
un livre classique qu’on
aime consulter année après
année sans se lasser. Étant
bien au fait de mon intérêt
pour l’histoire de la Nouvelle-France en général et
la généalogie familiale en
particulier, elle m’a offert
une biographie de Samuel
de Champlain. Ce fût un
choix judicieux. J’ai été
littéralement happé par
cette lecture qui est le résultat d’une recherche extrêmement approfondie et
professionnelle. L’auteur
enseigne l’histoire à l’université Brandeis, dans le Massachusetts. Il faut dire que le
personnage central a de quoi intriguer. Samuel de Champlain qui a hérité du surnom de « Père de la NouvelleFrance » était un personnage plus grand que nature, mystérieux, visionnaire, d’une persévérance inouïe et surtout
animé d’une grande humanité.
Mystérieux parce que malgré les nombreux récits de ses
voyages d’aventure et d’exploration, plusieurs mystères
entourant sa personne demeurent. Par exemple, son acte
de naissance n’a jamais été retrouvé laissant plusieurs
hypothèses circuler sur sa date de naissance. On sait aussi
très peu de choses sur son enfance. On croit qu’il serait né
protestant puis se serait converti au catholicisme. Il a contracté un mariage de convention avec Hélène Boullé,
jeune fille du couple Nicolas Boullé et Marguerite Alix
alors âgée de seulement 12 ans alors que lui approchait la
quarantaine. Nicolas Boullé était le secrétaire du prince de
Condé et représentait un allié intéressant pour introduire
Champlain à la cour du roi. Le couple Champlain/Boullé
n’a jamais eu d’enfant.
En fait, ils ont peu vécu ensemble si ce n’est une période
de 4 ans en Nouvelle-France (1620 à 1624) où il témoigne
tout de même de l’appréciation pour son épouse dans ses
écrits. Il décède le 25 décembre 1635 et il fut enterré dans
un petit tombeau pendant qu’on construisait la chapelle
avoisinant l’église Notre-Dame-de-la-Recouvrance. Cinq
ans plus tard, ces constructions furent détruites par le feu
et on ignore depuis ce temps l’emplacement exact des
restes de Champlain Étonnant pour celui qui a dirigé la
colonie pendant 27 ans. Mystérieux encore parce qu’il
n’existe pas de véritable portrait ou représentation de lui.
En fait, l’image qui circule le plus serait une contrefaçon
d’un tableau du XVIIe siècle représentant un courtisan
vénal et haï! Jamais dans ses dessins, il n’a esquissé ses
traits.
Champlain n’était pas de la noblesse parisienne mais il a
su manœuvrer pour avoir ses entrées auprès de Henri IV
d’abord, puis Louis XIII et sa mère la régente et enfin
Louis XIV et le cardinal Richelieu, tout cela pour entretenir son grand dessein, fonder une colonie durable en Nouvelle-France. Continuellement, il a fait la navette entre la
France et la colonie afin que son rêve se réalise. Vingtsept fois, il a fait la traversée de l’océan Atlantique. Imaginez un peu. Certaines traversées prenaient plus de deux
mois. Les conditions à bord étaient extrêmement difficiles, promiscuité avec les animaux transportés, vivres
réduites, tempêtes fréquentes, etc.
Mais ce qui ressort le plus dans cette magnifique biographie, c’est l’approche humaniste de Champlain avec les
tribus indiennes d’Amérique, son respect de leurs valeurs,
son rêve de bâtir un pays nouveau où « les fils et filles de
France s’uniraient aux fils et filles des tribus indiennes ».
Ayant pris part aux guerres de religion en France, il en a
été marqué au point de rêver à une nation basée sur le
respect et l’acceptation. Plusieurs biographes n’ont pas
manqué de souligner cet aspect de Champlain. Je joins ici
une citation d’un de ces biographes, Constantin-Weyer,
qui résume bien ce que plusieurs en ont dit. Dans sa biographie, Constantin parle :
« … du dévouement de Champlain à son grand dessein et
de sa persévérance pendant trente années de misère, de
frustration, de souffrance et de revers. Il parle aussi du
souci que Champlain avait des Indiens, de sa fidélité aux
colons et de son mélange de courage et d’humanité et
surtout il admirait la faculté qu’avait Champlain de persister dans l’adversité. »
Peut-être pensez-vous que j’en ai dit beaucoup sur cet
ouvrage mais en fait c’est une œuvre colossale qui vous
réserve bien d’autres surprises et surtout vous apprendrez
à découvrir un être exceptionnel qui a énormément influencé ce qu’est devenu le peuple québécois.
Bonne lecture!
Benoit Desrochers (383)
Parlez-nous de vous
Volume 24 Numéro 3
Richard Houde certificat de
reconnaissance
Par : Louis Houde (3)
Richard Houde est mon frère d’un an et demi plus vieux
que moi et qui prend soin de notre maman qui est maintenant âgée de 88 ans. Il habite aux `` Habitations la Falaise
`` et a reçu le 15 décembre 2015 un certificat de reconnaissance pour son implication remarquable visant l’amélioration de son milieu de vie.
Non seulement il s’occupe de maman mais aussi de toutes
les personnes de l’immeuble. Il a le cœur à la bonne place
comme on dit. Il s’occupe également des infrastructures de
l’immeuble comme les salons, le local d’entrainement et
autres locaux utilitaires.
Beau succès pour « Les passagers de La Marguerite »
L’excellent article « Les passagers de La Marguerite » de Mme Dominique Lecointre Montagne
(959) continue de faire du chemin. En effet, publié dans la revue l’Ancêtre de la Société de généalogie de Québec, l’article a trouvé de nouveaux lecteurs et l’un de ceux-ci a demandé la
permission à Mme Lecointre Montagne de reproduire l’article dans la revue de leur association de
famille. Longue vie à cet excellent article!
Voilà en bref l’hommage que je lui rends à mon tour car il
le mérite amplement.
Félicitations mon frère!
Consignes pour la présentation
d’articles au Manousien
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Benoît Desrochers
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
Bien indiquer vos sources et références.
Portrait d’un doyen
Volume 24 Numéro 3
Portrait d’un doyen, Paul Houde (96)
On m’a demandé de tracer un portrait de mon père, Paul
Houde. C’est une tâche que j’ai trouvé à la fois agréable
et difficile à réaliser. Comment en effet résumer toute une
vie de 90 ans en quelques paragraphes? Comment vous
faire connaître et apprécier en si peu de mots cet homme
qui occupe une si grande place dans ma vie, qui fut un
mari attentionné, un père dévoué et fier, un homme rempli
d’humour qui nous a transmis de si belles valeurs? Ce
court témoignage est ma façon de lui dire merci d’être
mon papa.
– Johanne Houde
Il est né le 23 mai 1926 à Notre-Dame-de-Grâce. Deuxième fils de Frédéric Houde et d’Adeline (Lina) Lalonde,
il a un frère de deux ans son aîné, André, deux sœurs plus
jeunes, Denise et Jeannine, ainsi qu’un jeune frère « arrivé
sur le tard », quinze ans après sa naissance, Charles.
Le 11 juillet 1953, Paul Houde épouse Aline Achim. De
leur union, sont nés trois enfants, Paul en 1954, Pierre en
1957 et Johanne en 1960. Six petits-enfants, cinq garçons Paul-Frédéric, Karl, Karel, Lucas et Alexis et une fille,
Michelle, continuent la lignée familiale.
Paul Houde et sa famille en vacances au
bord de la mer au milieu des années 60.
À l’aube de ses 90
ans célébrés le 23
mai cette année,
Paul Houde témoigne
éloquemment de la longévité
touchant
cette
branche des Houde
puisque seule sa
sœur Denise est
décédée en 1994, à
l’âge de 65 ans, des
suites d’un cancer.
Après avoir vécu
quelques années à
Notre-Dame-de-Grâce, puis un certain temps à Chicoutimi, la famille
Houde déménage à
Saint-Laurent.
Paul a alors autour
de trois ou quatre
ans. C’est la crise
économique et la
plupart des familles sont touchées par le chômage, les difficultés financières et
les rationnements.
Mais, grâce au
travail et aux efforts acharnés de
son père, Paul
La famille Houde célébrant le 60e
affirme
n’avoir
anniversaire de mariage de Paul et
jamais manqué de
Aline, juillet 2013.
Réunion de famille en 2011 pour célébrer les 70 ans
de Charles : André, Jeannine, Charles et Paul
rien et ne se rappelle pas d’avoir vraiment souffert de la
crise.
Au primaire, le jeune
Paul fréquente l’école
Beaudet
à
SaintLaurent, puis il complète ses études secondaires au Catholic
Highschool of Montreal. Pour faire plaisir à son père Frédéric,
qui est comptable de
profession, il s’inscrit
à l’école des Hautes
études commerciales
de Montréal, mais la
comptabilité n’est vraiment pas son domaine
de
prédilection.
Comme il se plaît depuis des lunes à raconPaul Houde enfant 1934
ter avec humour à ses
enfants, son passage
aux HÉC fut extrêmement bref : « Je suis entré par la
porte avant et je suis ressorti quelques minutes plus tard
par la porte arrière ».
Davantage attiré par les arts que par les sciences et l’administration, il s’inscrit alors à l’École des métiers d’art de
Montréal où il obtient un diplôme de tailleur. Il part par la
suite vivre à Québec où il pratique son métier pendant
quelques mois. De retour à Montréal, il travaille pendant
quelques années pour le grand magasin Simpson’s, au
rayon des vêtements pour hommes.
Réalisant que le métier de tailleur lui permettait difficilement de bien gagner sa vie, il bifurque vers un tout autre
domaine, la quincaillerie et la ferronnerie, un secteur dans
lequel il passe le restant de sa vie professionnelle, jusqu’à
sa retraite dans les années 80. De ses années comme tailleur, subsiste toutefois un merveilleux souvenir : celui
Portrait d’un doyen
Volume 24 Numéro 3
d’avoir confectionné
lui-même le complet
qu’il a porté pour partir en voyage de noces.
Paul Houde départ
en voyage de Noces
Mais au-delà des considérations professionnelles, ce sont ses
passe-temps qui caractérisent
davantage
Paul. Venant d’une
lignée de musiciens
son
grand-père
Charles-ÉdouardAlbert était organiste,
professeur de musique
et avait son propre
orchestre formé avec
ses enfants; son père
Frédéric a aussi eu son
L’orchestre de Frédéric Houde (père de Paul) - 5 mars 1923
De gauche à droite : Frédéric Houde (saxophone, C.Melodie et
clarinette), Amable Lupien (saxophone, alto et clarinette), Paul
Baulne (piano), Charles-Armand Houde (violon et direction musicale), Cécilien Houde (batterie) et Rosaire Houde (cornet et cor
français).
big band qu’il
affectionne particulièrement.
propre orchestre Paul
apprend la musique dès
son jeune âge.
D’ailleurs, avec
quelques copains,
dont son grand
ami
Jean-Guy
Poirier (qui allait
par la suite devenir son beaufrère), il fonde
son propre orchestre de danse
les
Melodiers.
L’orchestre
se
produit régulièreL’orchestre de Paul Houde : les Melodiers
ment dans des
salles de danse et Paul est le troisième de la première rangée;
dans les soirées. premier à gauche, dans la deuxième rangée se
Paul aime bien trouve son beau-frère Jean-Guy Poirier.
raconter qu’à défaut d’être luimême un danseur, il aime bien faire danser les autres!
Ses instruments sont la
clarinette et le saxophone
qu’il manie avec une
grande dextérité, mais
aussi avec beaucoup
d’âme. S’il peut jouer
pratiquement n’importe
quelle pièce musicale,
c’est la musique de style
Avec les mariages et l’arrivée des enfants, les musiciens
ont moins de disponibilité et l’orchestre se dissout. Pour sa
part, Paul continuera toujours à pratiquer sa première passion et il ne manque jamais une occasion de sortir ses instruments. Il s’est souvent produit bénévolement avec des
collègues musiciens devant des clubs de l’âge d’or et dans
des centres pour personnes âgées. Ses nombreuses heures
de bénévolat et d’engagement auprès des personnes âgées
lui ont d’ailleurs valu de recevoir la médaille du lieutenant
L’orchestre de Charles-Édouard Houde
(grand-père de Paul) - 1917
De gauche à droite : son fils Frédéric (clarinette), son
fils Rosaire (cor français), sa nièce Alice Houde
(violoncelle), sa fille de son premier mariage OlivineVitaline Houde (piano), son fils Cécilien (batterie),
Charles-Édouard-Albert Houde (cornet), le mari
d’Olivine Raoul Lacasse (violon), son fils CharlesArmand (violon) et son fils Paul-Maurice (piccolo)
Portrait d’un doyen
Volume 24 Numéro 3
-gouverneur du
Québec en 2013.
Encore
aujourd’hui, il fait partie
d’un groupe qui
se réunit une fois
par semaine pour
jouer ensemble.
Paul fait office de
chef et c’est souvent lui qui fait
les arrangements
musicaux et la
Le lieutenant-gouverneur du Québec,
transposition
des
Pierre Duchesne, remettant la médaille à
partitions
pour
Paul Houde, mai 2013.
chaque instrument
de
l’orchestre.
Chaque pratique du jeudi est pour lui une occasion de partager
sa passion et de bons moments avec des gens qui, au fil du
temps, sont devenus des amis.
sacre aussi beaucoup de
temps et d’efforts à
d’autres domaines, dont
la philatélie qui lui permet de conjuguer son
intérêt pour la géographie et l’histoire. Il
s’intéresse aussi à la
généalogie, aime beaucoup la lecture, écouter
de la musique et regarder des documentaires.
Il a aussi un penchant
marqué pour l’horticulture. Son amour des
plantes et des fleurs
transpire chaque été sur
le parterre et dans la
cour de sa maison. Des
aménagements tellement
Cette passion pour la musique,
Paul a réussi à la transmettre à
toute sa famille. Ses enfants ont
tous appris la musique et jouent
d’au moins un instrument, les
petits-enfants aussi. Karel et Michelle suivent d’ailleurs les
traces de leur grand-papa puisqu’ils jouent de la clarinette et du
saxophone. Rien de vraiment
surprenant puisqu’il fut leur premier professeur de musique alors
qu’ils étaient encore jeunes.
Les fêtes de fin d’année qui réunissent la famille sont évidemment toujours d’excellentes
occasions pour sortir les instruments et se réunir autour du
piano!
Paul Houde, Michelle et Karel
Si la musique est l’une des premières passions de Paul, il con-
Paul Houde, 24 décembre 2015
magnifiques et riches en couleurs qui, au fil des années, ont
conduit de nombreux automobilistes à s’arrêter devant la maison pour admirer l’œuvre! Il a
d’ailleurs mis à profit pendant
quelques années ses connaissances et son intérêt pour l’horticulture en devenant guide bénévole au Jardin botanique de
Montréal. Si la quantité de
fleurs a quelque peu diminué
ces dernières années, Paul consacre encore aujourd’hui de
nombreuses heures chaque été à
embellir son environnement.
Le 11 janvier 2015, sa complice
des 61 dernières années, Aline,
s’est éteinte subitement. Malgré la peine, Paul s’est relevé. Il
habite maintenant seul la maison qu’ils avaient achetée en
1958, à Duvernay (petite municipalité qui a été fusionnée dans
les années 60 à la ville de Laval). Il conduit toujours sa voiture, entretient seul sa maison et fait lui-même ses courses.
Malgré un infarctus subi en 2010, il demeure en très bonne
santé et en excellente forme.
Alors qu’à son âge, il aurait le droit de demander un peu
d’aide, il est là, toujours vaillant, toujours prêt à nous donner
un coup de pouce, toujours disponible pour nous. Puissionsnous avoir le bonheur de le garder avec nous encore longtemps! Et, qui sait, peut-être aurez-vous l’immense chance de
le rencontrer lors des festivités prévues en 2017 pour souligner
le 25e anniversaire de notre association.
Veillée de Noël chez les Houde :
trois générations de musiciens à l’oeuvre!
À l’avant : Michelle Houde (piano), Pierre Houde (guitare); à
l’arrière : Paul Houde (saxophone), Sylvie Allard (cor) et
Karel Houde-Hébert (clarinette).
Information générale
Volume 24 Numéro 3
Salon du patrimoine familial 2016
Par Benoit Desrochers (383)
Grande nouveauté au
Salon du patrimoine
familial cette année,
l’évènement n’avait pas
lieu au centre commercial Laurier mais plutôt
aux Galeries Chagnon à
Lévis. Il se tenait du 26
Notre présidente
au 28 février 2016. Notre
Françoise Houde
association y avait réservé un kiosque comme par les années passées. Pourquoi ce
changement d’endroit? Voici ce qu’en dit le président de
la Fédération des associations de famille du Québec
(FAFQ), M. Claude Trudel :
« Un nouveau nom, un nouvel endroit pour un rendez-vous
avec les associations de familles. Un rendez-vous d’hiver
pour rencontrer la population intéressée à connaître davantage la généalogie et l’histoire des familles du Québec.
Lévis représente un lieu historique, qui comme Québec, a
marqué l’histoire des bâtisseurs de ce pays. À ce jour, la
ville de Lévis est aussi un carrefour régional très actif et
invitant pour la tenue de ce salon. Les associations sont
fières de partager ce lieu pour cette grande fin de semaine
d’histoire de familles. »
Cet évènement est toujours l’occasion de faire des rencontres de certains de nos membres, de membres d’autres
associations de famille, de descendants qui s’intéressent à
nos ancêtres et enfin de représentants de divers organismes
liés à la généalogie.
Physiquement, les
kiosques sont plus
étroits qu’à Place
Laurier nous laissant
moins de place pour
présenter nos affiches et articles
Benoît Desrochers expliquant à
promotionnels.
Petit
Ghislaine Houde les buts de
désagrément
mais
notre Association
pas un inconvénient
majeur. Situé un peu en retrait dans le centre commercial,
l’achalandage était moins important qu’à Place Laurier.
Concrètement, nous avons effectué moins de ventes d’articles promotionnels que par les années passées. Les visites au kiosque ont été aussi moins nombreuses bien que
des rencontres intéressantes aient été faites.
Notre association présentait elle
aussi des nouveautés pour ce Salon.
À la suggestion de notre nouveau
responsable du comité de la promotion, nous avons offert aux visiteurs
non-membres de notre kiosque de
participer au tirage de 3 adhésions
gratuites pour la prochaine année.
Treize personnes ont complété le
coupon de tirage pour une adhésion
annuelle.
Ghislaine Houde
représentant une
fille du Roy
Signe des temps, durant toute la fin
de semaine, les représentants au
kiosque disposaient d’ordinateurs
portables avec bases de données intégrées permettant de
répondre aux questions les plus pointues des visiteurs.
Plusieurs évènements ont lieu au cours du Salon. Entre
autres, il y a eu le lancement officiel du coffret Hommage
aux mères de la nation, document produit par la Société
d’histoire des Filles du Roy. D’ailleurs, un autre documentaire de cette société était disponible au Salon. Il s’intitule
De Filles du Roy à Mères de la nation.
Plusieurs autres conférences ont été tenues dont une sur
l’histoire de La Corriveau, une autre sur le cheval canadien
et une sur des conseils pour réaliser une autobiographie.
Six représentants de l’Association se sont relayés pour
assurer une présence au kiosque tout au long de la fin de
semaine. Il s’agit de Françoise Houde, Denis Desjardins,
Louis Houde, Denis Gaumond, Paul Hould et Benoit Desrochers.
Un merci spécial aux six bénévoles qui ont animé le
kiosque tout au long du Salon.
Gagnants du tirage d’une
adhésion gratuite pour un an
Tel qu’annoncé, nous avons effectué le tirage au sort de
trois gagnants d’une adhésion gratuite pour un an parmi
les visiteurs de notre kiosque au Salon 2016. Voici le nom
des trois gagnants :
 Ghislaine Houde de Québec

Hélène Cloutier de Québec

Layla Marie-Rose Guay de St-Anselme
Information générale
Volume 24 Numéro 3
Hommage à nos aînés
16. Armande Hébert (456), de Victoriaville QC, aura 83
N.D.L.R. : Les noms qui apparaissent sous cette rubrique
sont ceux de nos membres aînés dont la date de naissance
figure dans le fichier de l’Association. Il nous fera plaisir de
corriger ce dernier si on nous fournit l’information appropriée.
ans le 4 avril.
17. Pierrette Desrochers (555), de St-Gabriel-de-Brandon
QC, aura 83 ans le 1er juin.
18. Fernand Houle (931), de Ste-Madeleine QC, aura 82
1.
Éliane Raymond Houle (560), de Frelighsburg QC,
aura 92 ans le 23 mai.
2.
Thérèse Charest-Brière (27), de Victoriaville QC, aura
91 ans le 28 avril.
3.
Germaine Larose (759), d’Ottawa ON, aura 91 ans le
13 juin.
4.
ans le 23 mars.
19. Françoise Dubreuil (932), de Ste-Madeleine QC, aura
82 ans le 2 juin.
20. Denyse Rodrigue Desrochers (1040) de Montréal, QC,
aura 80 ans le 1er mai.
Benoît Desrochers (383)
André Houle, o.m.i. (356), de Howland Maine, USA,
aura 90 ans le 15 avril.
5.
Paul Houde (96), de Laval QC, aura 90 ans le 23 mai.
6.
Simone Moreau (621), de Laval QC, aura 89 ans le 9
juin.
7.
Léon Desruisseaux (176), de Victoriaville QC, aura 87
ans le 7 juin.
8.
Maurice Houde Drapeau (184), de Windsor QC, aura
86 ans le 29 mars.
9.
Bruno Houle (305), de Victoriaville QC, aura 86 ans le
5 avril.
10. Donald M. Patrie (740), de Palm Bay FL (USA), aura
86 ans le 8 juin.
11. André Morasse (326), de Charlesbourg QC, aura 85 ans
le 15 mai.
12. Léopold Desrochers (591), de Montréal QC, aura 85
ans le 9 juin.
13. Marcel Desrochers (106), de Québec QC, aura 84 ans le
26 mai.
14. Walter Dolor Houle (746), de Fernandina Beach Florida USA, aura 84 ans le 31 mai.
15. Raymonde Houle (107), de Nicolet QC, aura 83 ans le
30 mars.
Rendez-vous 2017
25 ans, ça se fête. Un
évènement qui réunirait la grande famille
pendant deux jours
dans la région de
Québec. Des activités
pour toute la famille.
Des repas entre amis.
Des conférences. Des
animations sur la recherche et sur les outils de généalogie. Quelque
chose de mémorable. Ça vous intéresse. Joignez vous à notre comité. On a besoin de vos idées.
Courriel: [email protected]
Téléphone : 418-842-7282
Courrier normal : DLHMB (1655) inc. Case Postale
650 rue Graham-Bell, bur. SS-09,
Québec QC, G1N 4H5
Canada
Information générale
Volume 24 Numéro 3
Articles en vente auprès de l’Association
Prière de s’adresser au secrétariat et payer à l’avance. Les prix sont en $CAN ou en $US ou en €EUROS
*Ajouter 15% pour frais de ports et de manutention pour les livres et articles lourds.
Clé USB





La clé est mise à jours annuellement.
Contenu: Banque Louis-Houde
(plus de 140 000 individus, plus
de 60 000 unions et plus de 930
photos et 5 fichiers Gedcom provenant de membres).
Programme Brother's Keeper
Blason de l'Association
Collection complète de la revue Le
Manousien.
Prix: 30,00
Les Bois-Francs. Anatomie d’une colonisation
Par : Médéric Desrochers (531)
Originaire de Saint-Paul de Chester
(aujourd'hui Chesterville), Médéric Desrochers vient de publier ce livre qui
relate la colonisation de la région des
Bois-Francs. Passionné d'histoire, M.
Desrochers n'a pas hésité à faire toutes
les recherches nécessaires qui l'ont mené
à la rédaction de ce livre de 440 pages.
Prix: 30,00*
Louis Houde, pierre d’assise d’une
grande famille
Par : Jacques Saintonge
Contenu : L’homme serviable. Son arrivée. Le fermier. À la Côte de Beaupré.
Le sabotier. À l’île d’Orléans. Un logement à Québec. À la Prévôté de Québec.
Acquisition de deux cavalles. Départ de
l’île d’Orléans. L’établissement de
Sainte-Croix. Les dernières années.
L’inventaire de feu Magdelaine Boucher.
La vente en justice de la terre ancestrale.
Le partage des biens. Les enfants. Origine du nom. Les surnoms. Les Houlé.
Le plus grand poète québécois. Références. Notaires cités. Annexe : Le partage de la terre ancestrale. Format 5 ½ x
8 ½ (14 x 21 cm) 61 pages.
Prix : 10,00*
Émigration Française en
Amérique du Nord
Par : Jean-Louis Houde (13)
Révision de l’édition 1994, ce livre est la
première publication connue qui nous
fait revivre la période de Louis Houde et
de nos ancêtres des années 1600s jusqu’au début des années 1900s. L’auteur
décrit la vie en France, le long voyage
vers l’Amérique du Nord et la vie quotidienne à Québec. De plus, il jette un
coup d’œil sur les migrations des canadiens français vers les autres régions du
Canada et vers l’est et le mid-ouest des
États-Unis, des années subséquentes
jusqu’au début des années 1900s. Le
texte met l’emphase sur la vie quotidienne de nos ancêtres en France, au
Québec, au Canada et aux États-Unis
plutôt que sur des noms et des dates.
L’artiste Claire Houde (223) a autorisé
l’utilisation de trois de ses tableaux montrant des scènes des rues et maisons de
Sainte-Croix et de Saint-Antoine-deTilly pour illustrer les deux couvertures
du livre. Édition 2001, français et anglais. Format 6 x 9, couverture couleur
plastifiée. Douze chapitres, plus de 380
pages, plus de 70 illustrations, bibliographie de 9 pages.
Prix : 30,00*
Les Desrochers, un des nombreux patronymes dans la descendance de Louis
Houde
Par : René Croteau (765)
Selon l’auteur, Desrochers par sa mère
Laura (Siméon, Irénée, Grégoire), ce
document n’a pas de prétention scientifique mais se veut plutôt un album de
famille destiné à transmettre, aux générations qui suivent, non seulement la
généalogie mais aussi l’histoire de la
famille. De format 8 1/2 x 11 avec couverture plastifiée, l’ouvrage a 119 pages
et contient des textes originaux, des données généalogiques et historiques, des
reproductions de documents d’archives
et de nombreuses photos. Il est aussi
disponible en anglais.
Prix : 20,00*
Frédéric Houde. Journaliste et député
1847-1884
Par : Laurent Houde (99)
Cet ouvrage est une biographie de Frédéric Houde. « Frédéric Houde, né et inhumé à Louiseville, s’est distingué, au 19e
siècle, comme journaliste, d’abord aux
États-Unis, puis à Montréal. Comme
député il a représenté les citoyens du
comté de Maskinongé au Parlement canadien. Tant dans son rôle de journaliste
que dans celui de député il s’est affirmé
par son ardeur à défendre les droits et les
intérêts de ses compatriotes canadiens
français. … Homme de nombreux combats, il a démontré une énergie remarquable malgré une santé fragile. Il a été
emporté par la maladie à l’âge de 37
ans. » De format 8 ½ x 11, le document
comprend une quarantaine de pages de
texte documenté par de nombreuses références bibliographiques. On peut se le
procurer au coût de 8.50$ l’unité, frais
d’expédition inclus, auprès de l’auteur,
à : 87, chemin Sous-Bois, Mont-SaintGrégoire (Québec) JOJ 1K0.
Affiche plastifiée
du Blason
(8 ½ x 11)
Prix : 5,00
Épinglette
Prix : 5,00
Autocollant du Blason
pour adhésion à l’intérieur Prix : 2,00
pour adhésion à l’extérieur Prix : 2,00
Petit drapeau avec pied en plastique
Prix : 5,00*
Information générale
Volume 24 Numéro 3
Membres gouverneurs
Pierre Desrochers (24), ......................... Québec
Louis Houde (3), .................................. Québec
Gaétan Desruisseaux (38), ................... Victoriaville
Rachel Trottier (119), ............................ Lotbinière
Michel Desrochers (113), ..................... Sainte-Croix
Raymond Houde (83), .......................... Québec
Lucile Houde (30), ............................... Québec
Michel Houle (239), ............................. Trois-Rivières
Fleurette Desrochers (485), .................. Joly
Estelle Couët (433), .............................. Québec
Imelda Desrochers (772), ..................... Victoriaville
Médéric Desrochers (531), ................... Léry
Jocelyne Houde-Renaud (250), ............ Lac Delage
Marie-Claire Houle-Lajoie (216), ........ Stanbridge-Station
Jean-Guy Houde (419) + ...................... Québec
Françoise Houde (632)
Yves Houde (53)
Membres émérites
Frère Hubert Houle s.c. (31) +, ............ Québec
René Croteau (765) +, ......................... Québec
Membres à vie
Jean-Louis Houle (286)
Richard Houde (148), ........................... Alberta
Léopold Houle (9) +
Dr Marcel Desrochers (106)
Gertrude Houde Pellerin (54)
Fabienne Houde Larrivée (344)
Denis Houde (79)
Nicole Houde (313)
Carmen Lebrun (238)
Réjean Houle (11)
Pierre Desrochers (530)
Louise Houle (298)
Gilles Desrochers (487)
Walter Normand Leclerc Jr (627), ....... É.-U.
Jean-Louis Desrochers (457), ............... É.-U.
Michèle C. Leclerc (626), .................... É.-U.
Huguette Houle Béliveau (644)
Nicole Houde (706)
Yvette Déziel Houde (680)
Pauline Houde (211)
Laurent Houde (99)
Marie-Thérèse Houde (44)
Aline Desrochers (774)
Fernande Houle (372)
Cherrelle Houle-Cauch (872), .............. Ontario
Ronald J. Clair (855), ........................... Ontario
Bruno Houle (305)
Pierrette Desrochers (555)
Céline Houde (289)
Maurice Desrochers (677)
Danielle Houde (983)
Louis Grillon (991)
Fernand Houde (998)
Guy M. Desrochers (984)
Jacques Desrochers (1048)
Maurice Desruisseaux (1027)
Denis Gaumond (562)
Richard Desruisseaux (1023)
Jean-Paul Leclerc (1075
Membres fondateurs
Guy Houde (1), + ...........................
Jean-Léon Houde (2), + .................
Jean-Louis Houde (13), ..................
Louis Houde (3), ............................
Philippe Houde (4), ........................
Pierre Houde (5), ...........................
Paul Hould (6), ...............................
Gilles Houle (7), + .........................
Jean-Yves Houle (8), .....................
Jocelyne Houle (10), ......................
Réjean Houle (11), .........................
Président fondateur:
Léopold Houle (9) +, .....................
Saint-Hubert
Québec
Glencoe IL
Québec
Lachine
Lachine
Trois-Rivières
Shawinigan-Sud
Ancienne-Lorette
Québec
Granby
Québec
Membres bienfaiteurs
Jean-Paul Houde (290), .................. Québec
Richard Houde (148), .................... Saskatchewan
Membre honoraire
Léopold Houle (9) +, ..................... Québec
Nouveau membre
(Accepté par le conseil d’administration)
Nicole Houle Morand (1116) ......... Boucherville
Août 2015
1110 Mary Shroyer Rudnicki, ....... Eagan, MN, USA
Distribution des membres
Québec : sections régionales
Bois-Francs et Estrie (05 Estrie et 17 Centre-du-Québec) ... 42
Mauricie .................................................................... 20
Montérégie ................................................................ 39
Montréal - 3L (L anaudière, L aurentides, L aval .... 24
Québec et Chaudière-Appalaches ........................... 70
(03 Capitale-Nationale et 12 Chaudière-Appalaches)
Saguenay - Lac-Saint-Jean ...................................... 4
Québec : autres régions
Région 01Bas-Saint-Laurent .............................. 0
“
07 Outaouais .......................................... 2
“
08 Abitibi et Témiscamingue ................. 0
“
09 Côte-Nord ......................................... 0
“
11 Gaspésie - Îles-de-la-Madeleine ........ 3
Alberta ....................................................................... 4
Colombie-Britannique .............................................. 5
Manitoba ................................................................... 0
Ontario ...................................................................... 12
Nouveau-Brunswick ................................................. 1
États-Unis .................................................................. 31
France ........................................................................ 7
Total: .......................................................................... 259
Information générale
Volume 24 Numéro 3
Avis de décès
À l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska, le lundi
14 décembre 2015, est décédé à l'âge
de 66 ans, M. André Desrochers #
90348, fils de feu Florent Desrochers
et de feu Jeannette Robitaille. Il était
domicilié à Warwick.
Au CHRDL de Joliette, le 24 janvier 2016
est décédé à l'âge de 59 ans M. René Ménard (614) époux de Mme Guylaine Houde
(613) demeurant à St-Jacques.
Le 10 février 2016, à Chilliwack en
Colombie-Britannique, est décédée
Anne-Marie Thérésa Henry (née
Houle) à l’âge de 78 ans. Elle était née
à St-Lazare au Manitoba. Elle était la
fille de Louis Houle et Rose Ellen
Desjarlais et la sœur de Bernice Houle
Wilson (1114).
Au Centre d'hébergement St-Antoine, le
17 février 2016, à l’âge de 81 ans et 4
mois, est décédé entouré de sa famille,
paisiblement, monsieur Pierre Houde,
époux de madame Sheila Lewis, fils de
feu dame Isabelle Massicotte et de feu
monsieur Diomède Houde. Il demeurait
à Québec. Il était le frère de feu JeanGuy Houde (419).
Au CHSLD de la MRC d'Acton Vale, le
2 janvier 2016, à l'âge de 95 ans, est
décédée Mme Marie-Paule Rajotte LaBrèque (780), épouse de feu Roger J.
LaBrèque. Elle était la fille de feu Arthur Rajotte et de feu Ernestine Charland de Drummondville, sœur de feu
André Rajotte (Patricia Alsey).
Mme Marie-Paule Rajotte LaBrèque
(780) était la petite-fille de Salomé Leclair, descendante de Louis Houde et Madeleine Boucher.
Mme LaBrèque est une historienne qui a fait sa marque
dans la région, elle était très sollicitée pour des conférences! Elle était de tous les projets socio-culturels et une
grande passionnée des livres; la bibliothèque d'Acton Vale
a vu le jour grâce à son implication et sa persévérance.
Elle était aussi du comité pour sauvegarder la gare qui est
aujourd'hui un joyau et bâtiment historique pour la ville
d'Acton Vale. Elle fut élue personnalité de l'année en 1984
pour tous ses engagements et ses actions bénévoles pour
la MRC d'Acton. Elle était fondatrice de la Société d'histoire de la région d'Acton et s'y est impliquée durant de
nombreuses années. Elle adorait partager son savoir et a
écrit de nombreux articles dans les journaux et revues spécialisées en histoire.
Elle avait pris part au premier voyage en
France organisé par l’association des
Descendants de Louis Houde et Madeleine Boucher. On la voit sur la photo cidessous entouré par Jean-Paul Houde et
son épouse Monique Chabot.
Fonds spécial pour la
restauration de la croix
À l’occasion de la restauration récente de la croix érigée sur le lieu même de la
première église de SteCroix, le conseil d’administration invite ses membres à
contribuer à un fonds spécial pour couvrir les frais de
cette restauration.
Nous croyons essentiel de
préserver ce lieu de culte construit sur un lopin de terre
donné par l’ancêtre Louis Houde à la paroisse de SteCroix. C’est très probablement là qu’il repose avec son
épouse Madeleine même si aucun document n’a été
trouvé pour officialiser leurs sépultures. Étant décédés
approximativement en 1709 et 1712, il est logique qu’ils
aient été enterrés dans le cimetière de l’église d’en bas
puisqu’elle a été en fonction de 1694 à 1732.
Faisons œuvre de mémoire en soutenant cette initiative!
Vous pouvez faire un don en ligne en allant sur le site
web www.famillelouishoude.com ou faire parvenir un
chèque à l’adresse de l’Association DLHMB (1655) inc.
650 rue Graham-Bell, bur. SS-09, Québec QC, G1N
4H5, Canada
Volume 24 Numéro 3
20 5
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Le blason de l’Association
Collection complète de la revue
Le Manousien
Dites-le à votre famille, à vos parents, frères,
soeurs, enfants, petits-enfants, arrière-petitsenfants.
30 $ CA
Faire parvenir un chèque ou mandat-poste à l’ordre
de DLHMB (1655) inc. à l’adresse suivante :
650 rue Graham-Bell, bur. SS-09,
Québec QC,
G1N 4H5
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un excellent moyen de recevoir rapidement
des nouvelles. Et…
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Publicité dans le Manousien
(Les prix sont en dollars canadiens.)
Publicité en 256 tons de gris sur les pages intérieures de la revue
Grandeur du format
1
parution
2
parutions
3
parutions
4
parutions
Format carte d’affaire
10.00$
15.00$
22.00$
30.00$
1/4 de page du Manousien
15.00$
22.00$
33.00$
45.00$
1/2 page du Manousien
30.00$
45.00$
65.00$
90.00$
3/4 page du Manousien
50.00$
75.00$
115.00$
1 page complète du
Manousien
100.00$
150.00$
225.00$
Publicité en couleur sur la couverture arrière de la revue
1 parution
2
parutions
3 parutions
4 parutions
Format carte d’affaire
30.00$
45.00$
65.00$
90.00$
1/4 de page du Manousien
50.00$
75.00$
115.00$
150.00$
150.00$
1/2 de page du Manousien
100.00$
150.00$
225.00$
300.00$
300.00$
7/8 de page du Manousien
150.00$
225.00$
335.00$
450.00$
Grandeur du format
Postes Canada
Numéro de convention 40069967 de la Poste-publication
Retourner les blocs adresses à l’adresse suivante:
650 rue Graham-Bell, bur. SS-09, Québec QC, G1N 4H5, CANADA
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale du Canada
ISSN No: 1193-7718
Édité par :
La Fédération des familles-souches québécoises inc.
Publié par :
Les Descendants de Louis Houde et de Madeleine Boucher (1655) inc.
IMPRIMÉ — PRINTED PAPER SURFACE