Allocution de M. Mark Muller, Conseiller d`Etat en l`honneur

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Allocution de M. Mark Muller, Conseiller d`Etat en l`honneur
REPUBLIQUE ET CANTON DE GENEVE
Département des constructions et des technologies de l'information
Secrétariat général
Allocution de M. Mark Muller, Conseiller d'Etat
en charge du Département des constructions et des technologies de l'information
en l'honneur du Genève-Servette Hockey Club
Cour de l'Hôtel de Ville, 2, Rue de l'Hôtel de Ville – mercredi 16 avril 2008, 12h30
Waou!
So many emotions during this season! I'm sorry, Mr. McSorley, but I'll go on in French… even
though you don't speak french fluently, seven years after you came in Geneva! But, I know, your
priority is not to learn French, but to play hockey. And this is okay…
Mesdames et Messieurs, si nous sommes réunis ici, c'est pour marquer toute la
reconnaissance des autorités genevoises à l'égard du Genève Servette Hockey Club, pour sa
saison extraordinaire, ponctuée par le titre de vice-champion suisse, et pour l'énorme travail
qu'il a entrepris.
Waou!, disais-je – cela fonctionne également en français… Que d'émotions vous nous avez fait
vivre tout au long de cette saison. Et permettez-moi de vous dire, au nom du Conseil d'Etat de
la République et canton de Genève, combien il est émouvant de vous recevoir aujourd'hui,
vous, dirigeants, joueurs, membres et personnel d'encadrement de l'équipe du Genève-Servette
HC. Mes collègues et moi-même sommes particulièrement fiers et honorés de vous recevoir.
Je tiens à vous remercier d'assister à cette réception officielle, la deuxième en deux jours, alors
que vous rêvez certainement de repos. Mais vous avez l'habitude des séries, n'est-ce pas?
J'aimerais d'ailleurs associer pleinement à cette cérémonie quelques joueurs absents, retenus
dans leurs équipes nationales respectives. Et j'ai ici une pensée particulière également pour
Jean-Pierre Vigier, cravaté sous mes yeux lors du match 2, à qui le Conseil d'Etat souhaite un
prompt rétablissement.
Aujourd'hui, nous voulons vous dire merci. Merci pour toutes les émotions que vous nous avez
fait partager. Merci pour ces moments de joie que vous avez procurés à toute la population
genevoise.
Ce parcours exceptionnel, nous le devons à vous tous – et je dis bien tous, y compris les
femmes et les hommes de l'ombre.
Pour revenir un peu en arrière, j'aimerais rappeler que nous devons la survie du GenèveServette HC à quelques «mordus» inconditionnels du palet. Je pense entre autres au regretté
Claude Barbey et à Marco Torriani, patron du club à deux reprises, qui est allé décrocher le
soutien du groupe Anschutz, groupe qui détenait les London Knights qu'entraînait – devinez
qui? – … Chris McSorley. Vous, Chris, qui avez été ensuite engagé pour redresser le GenèveServette, que vous avez racheté en 2005… Vous avez joué un rôle déterminant dans cette
aventure, Chris. A very special thanks to you, Chris!
Aujourd'hui, vous êtes toujours à la tête du GSHC. Vous avez été rejoint par Hugh Quennec,
votre associé et actuel président du club, et par Hans Kossmann, votre fidèle bras droit. Avec
Louis Christoffel, voilà une équipe dirigeante de choc, passionnée.
Tout était à faire… et vous avez tout fait! Président, entraîneur, assistants, joueurs, mais aussi
collaborateurs, membres et personnel d'encadrement: c'est avec de l'huile de coude et de la
matière grise que vous avez fait du club ce qu'il est aujourd'hui. Avec un budget moitié moins
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important que celui des Zurich Lions (pour prendre un exemple au hasard…), vous démontrez
avec force et brio que le sport peut être autre chose qu'une affaire de gros sous. D'ailleurs, vous
n'avez pas acheté votre équipe sur catalogue, mais l'avez patiemment bâtie, fort des valeurs
humaines qui devraient toujours guider le sport.
Que de chemin parcouru, en effet, en quelques années seulement. En 2002, vous fêtez la
remontée en ligue A, 27 ans après l'avoir quittée. Après une saison 2006-2007 en dents de
scie, le Genève-Servette s'est accroché aux meilleures places du classement dès le début de la
saison 2007-2008, pour ne plus jamais céder cette position. Premier du classement à la
dixième journée déjà, vous n'avez cessé, dès le mois de novembre dernier, de surfer (ou plutôt
devrais-je dire de glisser) sur la vague du succès. Vous avez même surmonté ce que certains
journalistes surnomment votre «trou de novembre».
Et puis, c'est l'irrésistible ascension vers la finale. Vous éliminez Rapperswil en quart de finale
des play-off, venez à bout de Fribourg-Gottéron en demi-finale, ce qui vous permet de vous
mesurer en finale aux Lions de Zurich.
1-0… 2-0… Mais pas 3-0.
Dans le 5e match de la série, aux Vernets, vous menez 2 à 1 à quelques minutes de la sirène.
Dans les gradins, je suis avec mon collègue Laurent Moutinot, la tension est insupportable. Les
secondes passent au ralenti. On n'ose plus regarder le match. Et à 48 secondes de la sirène,
les Lions marquent. C'est le coup de massue. C'est probablement là que le titre s'est envolé.
Mais vous décrochez le meilleur résultat du club depuis 1971 !
Nous avons tous cru en nos chances de chatouiller le sommet du sport national. Mais nos rêves
ne se sont pas envolés! Il reste cette confiance en soi que vous avez offerte à Genève. Une
confiance recouvrée. Une confiance dans la capacité de Genève de gagner, que nous
démontrerons d'ailleurs en juin pendant l'EURO 2008.
Il reste aussi ces moments magiques aux Vernets. Cette atmosphère électrique… Ce climat de
fair-play dont nous, Genevois, avons su faire preuve au cours de cette saison.
Cultiver l'esprit du sport en Suisse, et à Genève en particulier, n'est pas mission facile. Bien
souvent, les supporters se mobilisent quand tout va bien, quand on gagne et que la fête est au
rendez-vous. Dans ces moments, on voit même de plus en plus de politiciens aux Vernets.
Mais beaucoup sont plus réticents à l'idée de faire les efforts nécessaires au moment clé de la
préparation.
Or, on cultive l'esprit sportif en remportant des victoires, mais surtout en préparant ces
victoires. Sceller dans le temps le fruit de votre travail nécessitera encore beaucoup d'efforts de
votre part, mais aussi un appui conséquent de notre part, responsables politiques et citoyens
genevois.
A ce sujet, sachez que vous aurez tout notre soutien pour que vous puissiez enfin jouer dans
une patinoire digne de vous, qu'il s'agisse d'une nouvelle patinoire ou des Vernets.
Merci Messieurs, merci Genève-Servette pour ce que vous avez fait, pour ce que vous nous
avez offert cette saison et déjà, au nom du Conseil d'Etat, je vous souhaite une grande saison
2008-2009!
Merci de votre attention.
Le texte dit fait foi.