artiste en court
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ARTISTE EN COURT Une série documentaire de David BEAUTRU et Dorothée LORANG Produite par Bertrand GUERRY SARL au capital de 91 500 euros / Siret 434 865 432 / APE 5911B / TVA intra FR 464 348 654 32 ARTISTES EN COURT David BEAUTRU / Dorothée Lang Mitiki 2012 « Je crois que l’art est la seule forme d’activité par laquelle l’homme en tant que tel se manifeste comme véritable individu. Par elle seule, il peut dépasser le stade animal, parce que l’art est un débouché sur des régions où ne domine ni le temps, ni l’espace » Marcel DUCHAMP ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 2 - SOMMAIRE - Fiche technique p4 Synopsis p6 Intentions de réalisation p 10 Rencontre avec Pierrick Sorin p 14 Les artistes de la collection p 16 Les réalisateurs p 33 Note d’intention de la production Présentation de la production Document complémentaire : Documentaire pilote sur l’artiste rennaise Delphine Lecamp ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 3 - FICHE TECHNIQUE - ARTISTE EN COURT Série documentaire écrite et réalisée par Dorothée Lorang et David Beautru. 10 x 6’30 minutes / HD / 16:9 Portraits intimes de créateurs qui nous ouvrent les portes de leurs ateliers et nous dévoilent les pensées de leurs recherches artistiques. Une immersion totale dans des quotidiens atypiques, au coeur de l’univers secret du travail de création. «Artiste en Court» pose un regard inédit sur la création contemporaine du Grand Ouest. Au travers les portraits d’artistes reconnus, cette collection de courts documentaires nous fait pénétrer dans les coulisses de leurs créations. Guidés par les créateurs, nous suivons le processus d’élaboration d’une oeuvre et d’une pensée artistique, et partageons les joies et les doutes de l’artiste, et ses réflexions sur le monde et sur l’Art plus généralement. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 4 «Il faut bien comprendre que l’art n’existe que s’il prolonge un cri, un rire ou une plainte.» Jean COCTEAU, La Difficulté d’être ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 5 - SYNOPSIS - UN RENDEZ-VOUS ARTISTIQUE Donner à voir, à ressentir, à expérimenter par tous les moyens une autre réalité, voici l’enjeu de l’Art qui aujourd’hui a perdu ses racines traditionnelles et en a fini avec ses vertus décoratives. Aux codes de la peinture et la sculpture classique ont succédées une explosion de formes nouvelles, hybrides, multipliant les techniques et les technologies. L’art contemporain dépasse allègrement tout cadre auquel on souhaite le raccrocher et invente de nouveaux codes et de nouveaux langages. Observer la scène de l’art contemporain exige parfois un certain degré d’investissement mais prendre plaisir à le découvrir, sous toutes ses formes et en toute occasion, est d’une confondante simplicité. La collection de documentaires «Artiste en Court» pose ici un regard sur la richesse et la liberté des expressions créatives actuelles, au travers des portraits d’artistes reconnus aux démarches singulières et variées. L’Art a toujours eu une place que ce soit comme trace, comme moyen de compréhension, ou de communication, mais également comme un véritable facteur de rassemblement et d’ouverture sur soi et sur l’Autre. Aussi libre que ceux qui le font, l’art contemporain n’a pas à s’affranchir de règles formelles pour exister. Les spécialistes l’affirment : l’art ne ressemble à rien et rien ne se ressemble en art. Cette multiplicité formelle suscite une grande curiosité, mais fait naître également des sentiments de rejet et de frustration de part sa difficulté d’accès et de compréhension. L’oeuvre ne se limite plus à une simple et seule lecture, elle devient parfois énigmatique. L’art actuel peut apparaître aux yeux du grand public comme un code indéchiffrable, et comme toute forme de langage, il est nécessaire de connaître les bases pour en comprendre le fond. Dans cette perspective pédagogique, les documentaires de la collection «Artiste en Court» permettent de rendre l’art contemporain accessible au grand public non initié. Aux travers le regard et les paroles de leurs créateurs, les spectateurs obtiennent les clés de compréhension des oeuvres. Ils aiguisent leurs regards sur l’Art, et peuvent alors en apprécier toute sa force et sa subtilité. Les artistes présentés expliquent leurs démarches, dévoilent leurs pensées et décryptent le sens des oeuvres qu’ils réalisent. Ce concept ravit également un public ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 6 averti, pour qui ces formats courts sont une possibilité d’analyser en profondeur les oeuvres et les artistes qu’ils connaissent ou qu’ils découvrent. L’oeuvre d’un artiste n’est pas un produit répondant à un besoin évalué en terme culturel et matériel. L’oeuvre d’art ne répond pas à une demande, elle est avant tout la concrétisation à la fois conceptuelle et matérielle d’un rapport singulier au monde, celui de l’artiste. Comment naît cette volonté de porter un regard personnel sur le monde qui nous entoure? Quel rapport particulier l’artiste entretient-il avec l’Autre? Comment s’inscrit-il dans son époque? Qu’est-ce que signifie «être artiste» aujourd’hui? Les documentaires d’«Artiste en Court», nous entraînent à la rencontre des créateurs actuels. Nous suivons la création contemporaine sous toutes ses formes: peinture, sculpture, installation, architecture, cinéma, performance, ... Au plus proche de chacun, ces documentaires nous dévoilent les parcours personnels des artistes qui nous confient les raisons pour lesquelles ils ont choisi de se tourner vers la création et de dédier leur vie à l’Art. Ils partagent tous ce même besoin, ce même désir passionné qui les pousse à créer, et qui les rassemblent aujourd’hui dans cette même collection. La conception d’une oeuvre n’est pas uniquement, comme on pourrait le croire, le déclenchement d’une inspiration de génie. Elle provient d’une démarche qui consiste à aller à la découverte de soi en transposant, en exprimant des sentiments, des émotions, des idées, une spiritualité. L’oeuvre est le fruit de recherches personnelles, d’un travail quotidien et d’expérimentations diverses. Tout comme l’écriture d’un livre ou la réalisation d’un film, l’oeuvre d’art est visible lorsqu’elle est totalement terminée. Mais l’aventure artistique de la conception reste dans l’ombre. C’est singulièrement sur ce point que se concentre la série «Artiste en Court», dévoiler dans chaque documentaire le processus créatif propre à chaque créateur. Comment l’oeuvre trouve-t-elle à sa finalité? Quel cheminement parcourt- elle avant d’être exposée au public? ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 7 Aux côtés de l’artiste, dans son atelier ou sur les lieux de production nous suivons les étapes de l’élaboration d’une production artistique, du projet initialement pensé à sa réalisation finale, et accompagnons l’artiste dans la réalité parfois laborieuse à laquelle il doit faire face. Bien souvent confrontés à divers problèmes d’ordre technique, logistique, ou encore financier pour la production de leurs oeuvres, les artistes doivent régulièrement adapter leurs pensées initiales. A la recherche de l’adéquation parfaite entre l’idée et la réalisation finale ils modifient leurs créations dans un va et vient perpétuel, oscillant entre l’intellectualisation et la forme physique et plastique de leurs travaux. Nous découvrons comment vivent et travaillent ces artistes. Dans les cou- lisses de la création, les spectateurs peuvent alors appréhender la manière singulière de créer de chaque artistes et la pensée complexe de leurs recherches artistiques. Ils sont à même de comprendre comment ceux-ci entreprennent et considèrent leurs oeuvres. Grâce au rapport privilégié et intimiste avec les artistes, les spectateurs découvrent alors une véritable aventure artistique, et partagent des instants de joies, de doutes, de renoncements, d’espoirs. Les créateurs livrent leurs émotions face à l’avancée du travail, leurs réflexions sur le monde qui nous entoure et sur l’Art plus généralement. Au-delà de la dimension artistique, les documentaires d’artistes peuvent par conséquent se visionner tels des outils de médiation et de communication pouvant accompagner une exposition, une actualité artistique. Ils sont également un moyen de revisiter l’histoire de l’Art. Les oeuvres que ces artistes réalisent aujourd’hui s’appuient et s’influencent de celles qui se sont réalisées hier. Nous voyageons ainsi dans le temps, au gré des inspirations et des univers de chacun. Diffusés sur les chaîne du GIE, ces documentaires s’annoncent comme un rendez-vous artistique mensuel qui séduira un public large, à la fois d’initiés et de non initiés de l’Art. Témoin du dynamisme créatif du Grand Ouest, «Artiste en Court» pose un regard sur la création en cours et sur l’oeuvre d’art en devenir. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 8 «Ce qui a vraiment un sens dans l’art, c’est la joie. Vous n’avez pas besoin de comprendre. Ce que vous voyez vous rend heureux ? Tout est là.» Constantin Brancusi ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 9 - INTENTIONS DE RÉALISATION - UNE AVENTURE HUMAINE Ecrite et réalisée par les deux réalisateurs nantais, Dorothée Lorang et Da- vid Beautru, la série de documentaires «Artiste en Court» invite les spectateurs à appréhender l’Art à la fois en observant l’artiste filmé, mais aussi en regardant un documentaire traité comme une création à part entière. Tous deux diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Nantes, les réalisateurs proposent une lecture originale des oeuvres produites par l’artiste, tout en gardant le recul nécessaire pour une compréhension totale du sujet. Les documentaires qu’ils réalisent proposent aux spectateurs une expérience sensitive de l’image-mouvement, une invitation à laisser s’exprimer leur imagination et leur sensibilité. Le travail plastique qu’ils mènent sur l’image et leur réflexion sur l’Autre font ici écho à la création des artistes plasticiens qu’ils ont choisi de filmer. Assistants audiovisuels du vidéaste Pierrick Sorin depuis plusieurs années, travaillant aux côtés des artistes Jean-Luc Parrant, Christianne Cavallin-Carlut ou encore du plasticien brestois David Ryan, leur fascination pour le processus créatif et la pensée de l’Artiste fait naître aujourd’hui la réalisation de cette collection documentaire. Dans la volonté de toucher un public large, le format court s’impose pour la conception de ces documentaires de création. Au coeur d’une aventure créative, ils surprennent, interpellent et interrogent spontanément les spectateurs dans leurs découvertes de chaque artiste et des différentes productions artistiques présentées. Leur format, de 6 à 7 minutes, s’inscrit tout particulièrement dans la lignée des nouveaux usages d’internet et de téléphonie mobile, qui donnent une position essentielle aux formes audiovisuelles courtes. Ils peuvent donc être facilement visibles sur les sites internet des télévisions du GIE Grand Ouest qui programment la série. Au coeur de leurs créations, les artistes nous ouvrent leurs portes. Dans leurs ateliers respectifs, sur un chantier de production ou encore sur le montage d’une exposition, ils nous font pénétrer dans leur univers artistiques respectifs. Tels des guides, ils nous font découvrir les lieux et les différents travaux en cours de réalisation. Il est alors question de les filmer dans l’intimité de leur quotidien de créateur. Nous sommes au plus près d’eux physiquement, et au plus proche ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 10 de leurs oeuvres. Ils nous montrent et nous explique leurs croquis préparatoires, leurs recherches plastiques ou leurs maquettes réalisés en amont de la production de l’oeuvre, illustrant au mieux les intentions de réalisation. Ils nous donnent également à voir quelques unes de leurs oeuvres passées, nécessaires à la compréhension totale de leurs pensées et de leurs démarches artistiques. Dans la mesure du possible, nous arrivons au moment où l’artiste débute un nouveau projet et le quittons lorsque celui-ci est terminé. Un court générique annonce au spectateur qu’il débute le visionnement d’un épisode, puis il plonge directement dans un univers, au beau milieu du «chantier de l’artiste». Une séquence d’introduction pose l’ambiance, mais laisse planner le mystère sur le sujet. Nous sommes en suspens, des informations typographiques apparaissent soudainement sur un fond noir, tel un cartel de musée, nous renseignant sur le nom de l’artiste et son lieu de travail. Ces informations textuelles s’accompagnent graphiquement de pointillés évoluant les uns à la suite des autres, tel le temps de chargement d’un fichier informatique, ici symbole de l’instant créatif en cours mis au centre du documentaire. Dans cette découverte artistique, seules les paroles du créateur accompa- gne les images et permettent de comprendre les enjeux et les aléas de la création contemporaine. Alternant des passages voix-off et des séquences d’interviews, l’artiste s’adresse toujours aux spectateurs. Nous le filmons en face caméra, il se livre à nous, et nous donne à comprendre ses oeuvres et à nous immerger dans son univers particulier. Il nous raconte son parcours personnel, nous parle de ses passions, de ses inspirations, et nous explique le fond de sa démarche artistique. Nous recueillons régulièrement ses envies et ses doutes. Nous le filmons également en pleine action tout au long de l’avancée de l’aventure créative dans laquelle il s’est engagé. Dans l’intérêt de ne pas distancer le rapport du spectateur avec l’artiste, les questions que nous posons à l’artiste durant le tournage du documentaire sont entièrement exclues du montage final. Nous mettons en place des procédés filmiques qui s’adaptent au travail singulier de l’artiste pour mettre en valeur ses confidences et ses «secrets», et les spectateurs, privilégiés, sont au coeur de l’aventure artistique. Les documentaires d’«Artiste en Court» traitent du réel dans lequel les artistes évoluent quotidiennement. Entre gestuelle et réflexions artistiques, la caméra est ainsi positionnée au coeur de l’intimité de l’artiste. Les réalisateurs se tiennent à la fois à distance de lui, se faisant observateurs discrets, mais éga- ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 11 lement au plus proche de lui, suivant ses actions en détails, obtenant des précisions sur l’avancée du travail et sur les techniques utilisées. Ce sont à la fois des images du quotidien prises sur le vif et des mise en scènes du réel dans lesquelles l’artiste évolue, seul ou avec ses collaborateurs. Loin d’un reportage classique, nous traitons ces documentaires sur la création contemporaine afin qu’ils suivent dans le concept et la forme le processus de création et l’activité créatrice de chaque artiste. Dans ces regards multiples et singuliers, le rythme du montage, la composition des cadres, les sons et les musiques utilisées sont en adéquation avec l’univers artistique et la personnalité de chaque artiste, et respectent toujours l’unité de la collection. Pour chaque documentaire, nous mettons en place un dispositif filmique proposant un portrait de l’artiste. Tel un tableau audiovisuel, une peinture en mouvement, nous réalisons une mise en scène de l’artiste dans son décor quotidien, au milieu de ses créations. Il se tient immobile, face caméra, regardant le spectateur droit dans les yeux. La caméra se rapproche lentement de son visage, l’artiste tient la pose et le regard. Il est comme mis à nu. Nous lisons au plus profond de lui. Delphine Lecamp pose en tenu d’atelier, sa sculpture dans les mains, le photographe Jean-François Lecourt garde son appareil photo autour du coup, Pierrick Sorin quant à lui se tient devant le fond bleu qui lui sert à réaliser les incrustations «magiques» de ses installations vidéo. Nous réalisons chaque portrait en essayant de coller au plus proche de leur atmosphère de travail et surtout de la personnalité de chacun. Ces courtes séquence tendent à figurer l’intimité et la sincérité que l’artiste nous révèle tout au long du documentaire. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 12 Les musiques et les sons utilisés sont en corrélation avec l’univers de cha- que artiste présenté. Ils viennent renforcer l’ambiance de ces instants créatifs. Ils sont propres à chaque personnalité d’artiste et aux différentes scènes présentées. Connectée directement à leurs travaux, à leurs goûts personnels ou à leur culture, la bande sonore sert alors le montage, et permet d’appuyer le rythme des documentaires. Des nappes sonores bourdonnantes peuvent accompagner les instants de réflexions, de remises en questions, insistant sur le caractère interne des séquences; d’autres musiques électroniques et répétitives s’associent aux gestes récurrents de l’artiste au travail. Par ailleurs, ces musiques laisseront place de temps à autre aux sons diégétiques, nécessaires à la compréhension des actions et révélant au mieux le réel du quotidien du créateur. Pour la conception de ces courts documentaires, les réalisateurs doivent établir une relation de confiance avec les artistes choisis. Chaque documentaire reflète le résultat d’une aventure humaine, à la fois dans la mise en oeuvre de la production artistique elle-même par le créateur et les personnes qui l’entourent, mais également dans la relation de proximité entre les réalisateurs et leurs sujets. Nous les rencontrons donc à plusieurs reprises pour comprendre leurs démarches et les processus d’élaboration de leurs oeuvres. Avant de poser notre regard de réalisateur, nous les questionnons longuement sur leur travail et leur condition d’artiste, et planifions ensemble un calendrier de tournage focalisé sur les projets à venir. Nous leur proposons nos idées scénaristiques, et recherchons ensemble la meilleure façon de mettre en images leur dynamique créative. Pour chaque documentaire, l’écriture rend compte d’une évolution temporelle par l’observation de la progression de la conception d’une oeuvre, fil conducteur sur lequel se construit chaque épisode de la série. Au travers ces courts documentaires captant les différents quotidiens des artistes plasticiens du Grand Ouest, nous posons un regard sur la richesses et la diversité du processus de création artistique sous toutes ses formes. Les tournages s’effectuent donc dans les régions Pays de la Loire, Bretagne et Basse Normandie et dressent un état des lieux de la création contemporaine dans ce territoire ô combien actif. Ces documentaires sont ici réunis sous la collection «Artiste en Court», reconnaissable rapidement par son logotype visible dans le coin droit de l’image. Par ces aventures artistiques, ils montrent sous un nouveau jour cette même aspiration à la création qui anime nos artistes, ce penchant à offrir des oeuvres comme on illustre une lecture du monde. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 13 - PIERRICK SORIN, de l’autodérision à l’autofilmage Lieux de tournage : Nantes, l’atelier de l’artiste, le local de travail avec ses collaborateurs, et le lieu d’exposition. Pierrick Sorin travaille dans son grand atelier nantais sur la réalisation de maquettes en carton et de séquences filmiques. Du bureau au plateau de tournage il n’y a qu’un pas. Toute la journée il s’attèle avec ardeur aux diverses tâches qu’il s’est données. Pour suivre intimement le processus créatif de cet artiste, celui-ci sera intégré au sein même de la structure narrative du documentaire. La construction du court documentaire sera donc influencée par des séquences d’autofilmage, référant aux nombreux dispositifs vidéographiques de l’artiste, tels que «Les réveils» ou encore plus récemment «22h13, ce titre est susceptible d’être modifié d’une minute à l’autre». Pierrick Sorin y livrera ses doutes, ses peurs, ses ressentis au quotidien face caméra comme un confessionnal de l’artiste qui dans l’urgence se confronte aux réalités techniques de ses projets. Le spectateur est donc privilégié, au sein d’une situation de confidences, et partage ainsi les hauts et les bas de cette course contre la montre à laquelle l’artiste participe à l’approche de l’ouverture de l’exposition. A travers ce dispositif filmique, c’est l’artiste lui-même qui nous entraine dans son univers. Il s’exprime comme à son habitude, très naturellement et bien souvent dans l’autodérision. Nous évitons ainsi d’adopter un point de vue extérieur qui ne ferait que mettre de la distance avec le sujet, et en le dévoilant que partiellement. Dans un premier temps l’artiste doit imaginer les pièces. Seul à son bureau il dessine et réalise des maquettes. Il se livre à nous dans un dispositif d’autofilmage, nous expliquant ses pensées et ses actions. Il nous dévoile son atelier dans lequel il va réaliser les oeuvres audiovisuelles qui seront ensuite acheminées au lieu d’exposition. Nous suivons pas à pas les étapes de création de chaque pièce, observant Pierrick Sorin en pleine séance photographique d’un jouet de grande valeur en compagnie d’un homme ganté venu spécialement pour l’occasion. Nous l’accompagnons dans des moments privilégiés, par exemple sur fond bleu, incarnant un astronaute chevauchant une fusée géante. La voix de l’artiste en off accompagne le spectateur dans les séquences. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 14 Il définit la situation actuelle dans un monologue, et nous explique si la journée a été productive, si les évènements vont dans le bon sens, ou si au contraire la panique est en train de s’installer à cause de certains contre-temps. Nous suivons également les étapes de post production informatique et numérique, avec les différents collaborateurs de l’artiste. «J’ai passé ma journée entière à cracher sur une vitre. J’avais une idée en tête et il fallait que je parvienne à un résultat précis.» Comme il se décrit, Pierrick Sorin est un artiste «solitaire». Mais de nom- breux collaborateurs gravitent autour de lui pour les différents projets qu’il entreprend. Durant cette période de création nous pourrons observer que Pierrick Sorin devient le chef d’orchestre de toute une équipe de post-production. Musiciens, monteurs, ingénieurs multimédia, consultants stéréographes et techniciens divers travaillent sur les différentes pièces qu’il souhaite réaliser. L’univers sonore du documentaire est influencé par celui des oeuvres de Pierre Bastien qui construit ses atmosphères avec divers bricolages d’objets du quotidien, accentuant ainsi les «mécanismes» créatifs de l’artiste. Mais comment Pierrick Sorin fait-il pour répondre à une telle charge de tra- vail et de responsabilités? Notre protagoniste principal nous apparaît sous un autre angle. L’artiste solitaire se retrouve au centre d’une multitude de projets, et côtoye les personnes qui influent sur son emploi du temps. Apparaissant tantôt artiste, tantôt metteur en scène, tantôt technicien, il se confronte à des problèmes divers, d’ordre matériel, logistique, ou financier. Le documentaire s’efforcera de dévoiler les multiples facettes de l’artiste qui s’organise un planning sérré, pour répondre aux commandes et vivre pleinement sa vie passionante d’artiste-plasticien. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 15 - LES ARTISTES DE LA COLLECTION La collection «Artiste en Court» programmée mensuellement sur les chaî- nes locales du GIE Grand Ouest regroupe donc 10 portraits d’artistes. Ces documentaires dressent un panorama de la création contemporaine, et dévoile la diversité et la vitalité des moyens d’expression des créateurs de ce territoire. Voici une liste d’une quinzaine d’artistes aux multiples formes plastiques, dont dix seront présentés, choisis suivant leurs disponibilités et les possibilités d’observer au mieux leurs projets en cours d’élaboration. DELPHINE LECAMP, Rennes. Une main de fer dans un gant de soudeur... Jeune artiste contemporaine, Delphine Lecamp enfile son tablier et empoigne son marteau pour caresser l’acier doux. Matière froide et virile, elle use de ce matériau pour représenter des objets usuels sous différentes échelles. Que ce soit une gigantesque culotte pour la « Grosse de Niki de Saint Phalle », une araignée monumentale renversée en hommage à Louise Bourgeois, ou un clin d’œil à l’urinoir de Marcel Duchamp, on retrouve dans les citations de Delphine Lecamp les influences de l’histoire de l’art contemporain. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 16 Préférant le figuratif à l’abstrait, elle désire que ses œuvres soient significa- tives et lui content des histoires. Cette prose plastique remplie du poids des mots accentue la monumentalité de ses sculptures. Jouant sur des rapports d’échelles, par agrandissement ou reproduction à l’identique, l’artiste sème le doute sur le statut et la fonctionnalité de ces œuvres, tout en valorisant ces objets qui deviennent uniques et précieux. Ces derniers, entre ready-made, sculpture et décor deviennent les éléments d’une possible narration à inventer. Son engagement totale vis-à-vis de ses idées sur l’Art la conduit à réaliser chaque objet avec une détermination qui explique son succès grandissant. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 17 BRUNO PEINADO, Douarnenez. Montpelliérain d’origine, Bruno Peinado vit et travaille aujourd’hui à Douar- nenez. Mais c’est en perpétuel mouvement qu’évolue cet artiste qui a marqué les esprits nantais dès 1993, lors de son post-diplôme à l’École des Beaux-Arts. Depuis, il a fait voyager ses œuvres de New York, où il fut l’invité du prestigieux PS1 en 2002, à Paris, où son exposition au Palais de Tokyo en 2004 reste gravée dans les mémoires. Avec Peinado, on parle de collisions d’images, de samples graphiques, de métissage et de créolisation, de réappropriation enfin. Cet artiste travaille sur l’air du temps, une notion impalpable qui pourtant impressionne tous les imaginaires. Dans le flot des signes qui nous arrive quotidiennement, il cherche ce qui dit notre contemporanéité. « Mes objets sont des relais, qui au travers du temps, du passage du temps, s’enflent de nouveaux sens, et comme une boule de neige devenant avalanche, arrivent jusqu’à nous chargée d’une infinité de strates sémantiques, sans qu’aucune ne prédomine. Ce qui m’enchante.» En mixant ces diverses influences et en brouillant les ondes, il invente de nouveaux liens entre les arts plastiques et d’autres expressions culturelles, il télescope le milieu de l’art avec celui de la vie quotidienne. Bruno Peinado envisage la créolisation comme une rencontre inattendue et accidentelle, les éléments les plus hétérogènes sont mis en relation, se heurtent et s’échangent, tout en tissant des liens et en se connectant dans un vaste réseau qui se déploie et se ramifie selon une pensée rhizome. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 18 JEAN-BERNARD METAIS, Le Mans. Jean-Bernard Métais développe des projets dans l’espace public depuis le début des années 80. Son travail regroupe à la fois des oeuvres dans le paysage et des oeuvres urbaines. Dans sa démarche qui intègre des composantes multiples, tout part de la stimulation que lui inspire les lieux. «Un projet artistique dans l’espace public c’est, dit-il, la construction d’un lien avec un lieu et ceux qui y vivent. Mon travail sculptural est essentiellement basé sur l’expérimentation des lieux que j’ investis. Les éléments que je mets en oeuvre ne tentent aucune explication des lieux mais cherchent à créer une résonance et une connexion sensorielle entre les hommes et leur environnement.» Les oeuvres d’art de Jean-Bernard Metais sont à la fois visuelles et concep- tuelles. Elles sont le fruit d’un équilibre subtile entre l’affirmation d’une présence de la sculpture dans un lieu et les éléments extérieurs environnants qui le composent. Depuis les années 80 jusqu’à ses travaux récents, on retrouve des thèmes récurrents dans la démarche artistique de Jean -Bernard Metais: le fixe et l’aléatoire, et la fragilité du temps présent. La réalisation est une étape importante de son travail. L’artiste ne considère pas que son rôle de sculpteur s’arrête à la production d’une maquette. Il attache la plus haute importance au processus de fabrication. L’ équipe technique avec laquelle il travaille et collabore depuis de longues années, très soudée humainement et tout aussi solide professionnellement, lui assure une totale maîtrise de ses projets. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 19 PIERRICK SORIN, Nantes. Né en 1960 , à Nantes, Pierrick Sorin est artiste vidéaste. Il réalise des courts-métrages et des dispositifs visuels dans lesquels il se moque, sur un mode burlesque, de l’existence humaine et de la création artistique. Fervent pratiquant de l’auto-filmage, il est souvent l’unique acteur des histoires qu’il invente. Mais l’artiste est aussi un enfant de Méliès: il crée en particulier des petits “théâtres optiques” , mélanges d’ingénieux bricolages et de technologies nouvelles, qui lui permettent d’apparaître comme par magie, dans l’espace, sous forme de petit hologramme et parmi des objets réels. Artiste de renommée internationale, ses oeuvres ont été présentées dans les hauts lieux de l’art contemporain tels que la Fondation Cartier, le Centre Georges Pompidou, la Tate gallery de Londres, le musée Guggenheim de New-york ou encore le Metropolitan Museum of photography de Tokyo. On retrouve dans ses films tous les ingrédients classiques du divertissement : le déguisement, le comique de répétition et le gag de music-hall, ce qui les rend d’autant plus familiers et accessibles pour le spectateur. Néanmoins, il faut aussi y voir de l’ironie et de la dérision, qui visent à interroger tantôt le fonctionnement de l’être humain, tantôt l’art et le travail des artistes. Il collabore également dans des domaines variés, tels la scénographie et la conception visuelle d’œuvres classiques. Il a par exemple collaboré avec Jean-Paul Goude pour la maison Chanel et à déjà réalisé plusieurs oeuvres à l’occasion de certains temps forts des Galeries Lafayette Haussmann. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 20 JOCELYN COTTENCIN, Rennes. Revendiquant une pratique transversale, Jocelyn Cottencin associe la pho- tographie, la vidéo, l’installation et le graphisme. Engagé dans des espaces, des territoires toujours ouverts et fluctuants, son travail se définit comme un mouvement permanent. Lui-même catalyseur d’énergies, il génère autour de lui circulation, collaborations, et déplacements d’idées. A ce titre, il collabore aussi avec de nombreux chorégraphes comme Nathalie Collantes, Alain Michard, Latifa Laâbissi ou encore Loïc Touzé. En 2001, il fonde Lieuxcommuns à Rennes, un espace de recherche, de production et de diffusion pour le graphisme. Ce studio malmène les clichés, bat en brèche les tabous graphiques, force les espaces de rencontre. Hybride, joue, provoque. Et construit une oeuvre en devenir permanent. Les images produites par Jocelyn Cottencin représentent non pas ce qu’el- les montrent mais ce qui est déjà hors-champ. D’autres se distendent dans une pause suspensive jusqu’à la perte narrative d’une réalité qu’elles sont sensées représenter. Les œuvres de l’artiste travaillent aussi l’écriture où les lettres s’agglomèrent, non pas pour formuler graphiquement ou signifier uniquement, mais pour fabriquer un plan de consistance fait d’embranchements, de ruptures, sinuosités, agglutinations, stratifications... Les interventions éphémères qu’il réalise dans la ville bousculent nos caté- gories habituelles séparant arts appliqués (graphisme, design) et arts visuels. Jocelyn Cottencin témoigne d’un cheminement sans concession, questionnant aussi bien la société contemporaine que ces outils et son parcours. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 21 PIERRE GORDEEFF, Nantes. Jeune artiste nantais, diplômé de l’école des Beaux-Arts, Pierre Gordeeff ré- cupère des objets mécaniques du quotidien inutilisés afin de les détourner pour créer des machines visuelles et sonores. Sa démarche questionne les systèmes d’appréciations, les échelles de valeurs quant à l’utile, le nécessaire, dans notre société de consommation. Il a notamment composé des performances avec Pierre Bastien et Jean-Louis Costes. Les machines qu’il construit tissent des connexions hybrides entre le mé- canique et l’organique. Des rhizomes de câbles enchevêtrés dans les moteurs, des micros, des Gi-Joes, des brosses à dents, des pinceaux... et tout objet dans lequel il est possible de faire un trou s’animent sous les doigts de leur créateur et créent une étrange danse de sons et de lumière. Ses machines faites d’objets de récupération qui renvoient à la vie quotidienne (tasse, brosse à dents, fourchette, …), ces objets tournent ensemble grâce à un petit moteur et forment alors des boucles, renvoyant à l’idée de la pédale loop que connaissent bien les guitaristes. Ce dispositif est complété par un habile jeu de lumière qui, en éclairant les objets, projette des ombres et permet ainsi d’utiliser tous les plans, murs, sol, plafond pour encercler le spectateur et lui offrir une multitude de points de vue. «Parfois un son habite l’espace d’une façon plus présente que ne le ferait un volume, et les ombres projetées des objets peuvent être aussi efficaces que le dessin traditionnel pour composer des espaces graphiques.» ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 22 JEAN-YVES BRELIVET, Hanvec (29). Les animaux de Jean-Yves Brélivet sont les sujets d’une histoire suggérée à différents niveaux. Leur chant, leur cri, est le titre qui les accompagne. Celui-ci témoigne de la complexité du travail entrepris par l’artiste. Il implique l’espèce animale dans ses multiples relations avec l’homme, symboliques, utilitaires, vitales, décoratives, du faire-valoir au porte-parole, une gamme infinie, transhistorique de sentiments et de caractères traduite par autant de clichés. Fier comme un coq, doux comme un agneau, sale comme un porc. L’élabo- ration des titres joue de toutes ces nuances, et met les croyances immémoriales à l’épreuve d’une ironie qui les désamorce de l’intérieur. Le résultat, Vertige du grand couac, Vache folle cassant ses freins, Dessert à toute heure, Le Chaud et l’effroi, Lapin sauve qui peut... pour n’en citer que quelques-uns, tient plus du rébus que du message explicite. L’art de la transposition repose chez Brélivet sur sa capacité à « sculpter », aussi bien les formes que la langue, processus consistant à déconstruire pour construire son œuvre. Mais le point d’origine est d’emblée une énigme : qui est premier de l’homme ou de l’animal ? Anthropomorphisme du bestiaire ou zoomorphisme de l’espèce humaine ? Il est, dans l’œuvre de Jean-Yves Brélivet, objet et sujet, apparaissant sous des traits qui oscillent entre réalisme et fantaisie, silencieux, mais, via son titre, porteur d’un message poétique et politique. Quelques mots sur le style Brélivet, reconnaissable entre tous, mélange joyeux de figures proches du dessin animé lequel, après les fabulistes, a doté l’animal du langage - par les formes volontiers rondes et généreuses et les couleurs vives et scintillantes dues au travail minutieux de la résine et à de multiples couches de peinture. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 23 ROGER DAUTAIS, Hérouville-Saint-Clair (14). Né dans le sud de la Bretagne en 1942, Roger Dautais vit et travaille depuis 1983 en Basse Normandie. Le Land-art est au centre de sa production artistique abondante, et s’inscrit dans une démarche citoyenne. Employant la photographie et vidéo comme support de présentation de ses créations, il expose dans les endroits les plus inattendus comme au Centre de détention et au C.H.R.S, de Caen, partageant son savoir et son temps avec les personnes de ces lieux. Il s’engage dans la cité dans des projets artistiques et se réfère à une philosophie humaniste, de plus en plus enclin à s’approcher des marges et des milieux difficiles, des populations d’exclus, pour leur faire partager sa passion du land-art, de l’écriture ou de la réalisation vidéo, afin de les aider. De son univers, coloré, ouvert, poétique, parfois délirant, il trouve matière pour une littérature singulière qui accompagne ses créations de Land-art. Ses films, clips et diaporama sont des rencontres avec l’insolite de sa démarche solitaire. Il arpente de nouveaux territoires, cherche d’autres endroits, se déplace, voyage, toujours avec le même objectif : reprendre sa marche, sur le Chemin des Grands Jardins. «S’il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, fa- cile. Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l’on a déjà fait, ce que l’on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C’est une progression incessante, pour de si petites choses». ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 24 DELPHINE DOUKHAN, Nantes. Diplômée de L’Ensba de Paris et post-diplomée de la Rijksakademie van beeldende kunsten d’Amsterdam, elle expose aujourd’hui dans différents musées et galeries d’art contemporain. L’ artiste travaille in situ en condition d’exploration de l’«Autre», préférant travailler sur et avec les personnes qu’elle côtoie et qu’elle rencontre dans des contextes particuliers. Elle dresse des portraits fictionnels, des «doubles», issus de ces rencontres, qui nourrissent ses récits filmés ou photographiés, dans une démarche axée sur les errances de la personne humaine. Portraits solo ou de groupe, réécriture de conte en roman photo ou déam- bulation investigatrice parmi les brokers de la City, ses séquences sont le fruit d’un regard curieux et impertinent sur la vie, souvent empreint d’étrangeté et de doutes. Elle interroge dans ses productions les rapports homme-femme, les rapports au corps, au contexte familial et social, tout en convoquant imaginaire, affect, humour. «Entre le rêve, l’imaginaire et la réalité, se joue l’espace d’un équivoque à la fois douloureux et paisible.» Dans ses derniers travaux, entre vidéos et photographies, l’oeuvre de Del- phine Doukhan dévoile, en plan fixe, une même scène, sorte de simulacre de cérémonie païenne. Dans un modeste décor, qui rappelle la neutralité de certaines salles municipales, après un repas convivial, un groupe d’enfants, de femmes et d’hommes expérimente «la sortie de soi». Chacun se lance alors dans une gestuelle individualisée, autonome et répétitive, dans une ambiance où se mêle des morceaux de Bach joués à la flûte sur scène, lancinants et répétitifs, les rumeurs des enfants, des modulations de voix étranges. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 25 DAVID RYAN / MICHEL LE TOUZÉ , Plougastel Daoulas (29) David Ryan travaille à la constitution d’un territoire indéfini, aux contours volontairement flous. Ce territoire est fait d’imbrication d’histoires : histoire personnelle, événements historiques, réminiscences de lieux, d’oeuvres et de films, qui s’assemblent pour construire une biographie. Ses expositions sont conçues par des strates comme des nuages de temps et de mémoire. Elles traitent de passages, de changements d’état, d’esquives et de glissements de nom, ici du nom d’emprunt David Ryan au nom de naissance Michel Le Touzé. Ses oeuvres s’attachent à multiplier les points de vue et cherchent par leur qualité plastique à provoquer un certain réenchantement, qui pourrait être celui du dessaisissement, du contemplatif. «... un temps actif mais un temps passé d’où je demeurais absent, un temps rêvé où j’étais différé. C’est certainement cela qui m’animait et m’inquiétait... et dont je cherchais l’issue heureuse, seul ou en bonne compagnie » Depuis 2000, le dispositif spatial, le contexte et la durée dans lesquels apparaissent les dessins de David Ryan deviennent sa préoccupation centrale. L’ensemble des pièces produites est le résultat de ce rapport à l’espace construit, puis déserté. Autour de l’étirement d’une durée, d’un temps comme une coupe transversale, à chaque fois sont explorées la matière et l’énergie d’une pratique hallucinatoire du dessin : des milliers de traits comme des particules ou des molécules dupliquées, sensibles, variants selon l’apesanteur ou la gravité du corps. L’ensemble se veut abyssal, reprenant à chaque fois la même phrase où peu à peu s’active un rêve entre les interstices et les fragilités. Ces formes de répétitions deviennent des vibrations de l’air, du vent, des battements du coeur, des passages, des approches de la mort et de la disparition. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 26 ISABELLE LÉVÉNEZ, Trélazé (49). Artiste multimédia et pluridisciplinaire, enseignante à l`école des Beaux arts d`Angers, Isabelle Lévénez interroge l’individu, toujours entre réel et fiction. Son talent réside dans son habileté à suggérer des fragments de récits qui distillent d’infimes doses d’un trouble dont les racines plongent dans la vie de chacun. Exposé dans de nombreuses expositions individuelles et collectives en France et à l’international, l’artiste révèle, à travers ses vidéos, ses dessins, ses peintures et ses photographies, le mal être de l’individu. «Je désire que le spectateur me suive là où je l’emmène. Pour aller ailleurs.» Depuis plus de 15 ans, Isabelle Lévénez désire le corps et aime l’image, qu’elle malmène jusqu’à l’épuisement, avec une sensualité féminine exacerbée, un trouble extrême, une tension forte. À partir d’un frôlement du corps, d’un glissement de chair, d’un geste qui ose, d’un frémissement qui se répète, d’un râle qui se prolonge, d’un soupir qui n’arrête pas de soupirer, l’artiste plonge les spectateurs dans l’intime. Dans l’espace incertain où les sens s’affolent et la voix crie. Ses œuvres apparaissent comme des épreuves de vérité. Nourrie d’une merveilleuse et douce lenteur, Isabelle Lévénez exacerbe et brouille les sens, dans des moments de grâce et d’effacement. Qu’il soit le sien ou celui de l’autre, le corps est mis en scène, transformé, maquillé, masqué, retouché, estompé. Depuis 2010 la présence du corps apparaît Hors cadre. L’ écriture dans son travail est soi appréhendé comme un matériau qui s’amalgame avec la matérialité même de l’oeuvre , soi comme un lieu de narration. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 27 DAVID MICHAEL CLARKE, Château Gontier (53). Né en 1969, David Michael Clarke vit et travail à Château Gontier. Di- plômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Glasgow en Ecosse en 1991 puis l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes en 2000, il est actuellement professeur de vidéo dans le pôle images à l’Ecole des Beaux-Arts du Mans. Ses oeuvres sont essentiellement conceptuelles. L’artiste interroge constamment la nature de l’art et sa relation personnelle à l’art, découvrant notamment qu’avec l’art comme dans les relations amoureuses, rien n’est clair. A travers cette investigation, Clarke met en jeu nos capacités innées à confondre les choses, à prendre des choses simples pour les compliquer, à prendre des choses compliquées pour les sur-simplifier. «Mon art est une enquête sur les processus de création. Je ne parle pas de Dieu mais de nous, les hommes et les femmes, les choses que nous faisons et les problèmes inévitables qui s’en suivent. J’ai toujours été troublé par notre noble tentative d’atteindre la perfection. Chercher quelque chose de simple dans un monde de plus en plus complexe est, je crois, compréhensible. Mais créer quelque chose de simple ? Cela est une histoire d’essai et d’échec.» Récemment, l’artiste a réalisé plusieurs «interventions» au cœur de l’his- toire de l’art. Pour lui, l’acte même de regarder est une intervention artistique, il va encore plus loin dans son travail : en appliquant à l’art ses théories sur l’amour, et en appliquant à l’amour ses théories sur l’art. «Presque tout le monde peut compter ses réussites sur une seule main. Mais qu’en est-il des erreurs ? L’erreur honnête et sa place centrale dans la condition humaine est devenue une véritable préoccupation. L’échec est au fond de tout mon travail.» ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 28 JEAN-FRANÇOIS LECOURT, Le Mans. Jean-François Lecourt réalise en 1977 le premier «Tir dans l’appareil pho- tographique». Il engage ainsi une œuvre unique dans ce domaine qui est le sien. L’artiste pratique l’autoportrait à l’arme à feu, tirant à balle réelle sur l’objectif d’un 6/6, d’un 24/36 ou d’un appareil jetable, et vise sa propre image au moment du déclenchement du tir. Le résultat, esthétiquement et dans son constat formel est saisissant : l’image figée, promesse d’éternité, se fige ici sur un support papier sensible transpercé ou sur un tirage au temps de pose mortifié. L’impact visuel est tout autant violent que celui des balles qui perforent lit- téralement la photo. Il se dégage alors de ces images une étrange quiétude sans doute due à la posture et l’imposante présence du corps de l’artiste. Souvent nu, tel un modèle de la statuaire antique, il manifeste une concentration imperturbable contrastant avec l’éclatement ou les perforations provoquées par les multiples impacts de balles. «Quand j’étais étudiant aux Beaux-Arts du Mans, j’avais Gina Pane comme professeur, et il est certain que son engagement artistique a provoqué un questionnement sur la manière dont moi, j’allais entreprendre une relation corporelle avec la photographie. Tels des stigmates sur le visage ou la peau de l’artiste, ces déchirures semblent participer d’une esthétique du sublime. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 29 ANTOINE DOROTTE, Rennes. A travers une pratique artisanale de la gravure sur zinc, Antoine Dorotte donne forme à des installations hybrides à la croisée du dessin, de la sculpture et plus surprenant du cinéma. Il ne cesse d’expérimenter des modes de création, dans un rapport étroit entre une pratique et une matière. La gravure est une constante qui se retrouve aussi bien sous forme de papier que sur les sculptures. Elle fournit également les images des films d’animation de l’artiste. Sobre et sombre, son travail plonge les spectateurs dans une atmosphère de série B, de polars, de bande-dessinée et de jeu vidéo. Sous leur apparence esthétique, ses sculptures et ses films sont le résultat d’un traitement violent des matériaux qui sont attaqués chimiquement par des produits corrosifs. Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Quimper en 2004, Antoine Dorotte a récemment bénéficié de deux expositions personnelles à la galerie ACDC, l’une à Brest en 2008, l’autre à Bordeaux en 2009, année où il figure parmi les trois lauréats du 54e Salon de Montrouge. Il a participé cette même année aux Modules du Palais de Tokyo. L’univers de ce créateur nous emmènent vers la fiction à l’oeuvre et chacun de ses films se répond sans se suivre. L’artiste ne crée pas une narration logique de film en film mais propose des séquences de vie de personnages récurrents. Le travail d’Antoine Dorotte est en permanente effervescence, plein de rebondissements, où chaque partie est sans cesse réintroduite dans le tout sous un aspect différent. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 30 ELSA TOMKOWIAK, Nantes. Les installations d’Elsa Tomkowiak mettent en oeuvre d’étranges et ré- jouissantes pulsations chromatiques qui semblent se multiplier, se déployer dans l’espace jusqu’à l’emplir. Avec elle, la peinture engendre une mutation du lieu, comme si une contamination envahissait l’espace, y proliférait, déployant ses excroissances multicolores. Travaillant directement sur les murs ou sur des matériaux de construction légers tels le carton, le placo ou encore la bâche plastique., tendus dans l’espace, Elsa Tomkowiak peint à grands coups de brosse, dans une gamme colorée singulière et gourmande. Ses oeuvres proposent aux spectateurs un autre déplacement : il entre littéralement dans la peinture. L’artiste entretient avec la couleur un rapport passionnel qui implique son propre corps, ses vêtements, son maquillage, la pratique de la peinture et bien au-delà, une projection dans les espaces environnementaux, qu’ils soient architecturaux ou naturels. Douée d’une énergie hors du commun, elle réinvente ses agencements chromatiques et recrée elle-même ses codes pour atteindre les harmonies et les dysharmonies qui lui sont propres. L’activité créatrice d’Elsa Tomkowiak est tendue par une pulsion vitale. Dans tous ses travaux on ne peut qu’être impressionné par l’ampleur qu’elle donne à son propos et à ses réalisations. «Mon travail doit être à la mesure des espaces à transformer, pour moi la couleur est de l’énergie pure.» ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 31 «L’art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a faits pour lui; il se sauve aussitôt qu’on prononce son nom : ce qu’il aime c’est l’incognito.» Jean Dubuffet ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 32 ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 33 ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 34 LORANG Dorothée 6, ch Basse Boultière 44340 Bouguenais Née le 28/11/1985 [email protected] 06 78 31 39 15 site web: http://www.machinemachine.tv EXPERIENCES PROFESSIONNELLES ET REALISATIONS 2011 - AUTEUR ET RÉALISATRICE du documentaire de création «A L’ÉCOUTE DU SILENCE» Tokyo, Japon. En développement. Co-réalisation David Beautru. 52 min. Production Vivement Lundi! et Blink Productions. Télénantes - Région Bretagne - CG 44 Région des Pays de la Loire - CNC - Lauréat Fondation de France 2012. - RÉALISATRICE VIDEO , CADREUSE et MONTEUSE pour la pièce du Théâtre du Rictus «AU PAYS DES.» mise en scène de Laurent Maindon. 2010 2009 - AUTEUR ET RÉALISATRICE du documentaire de création «CITY LIGHTS, Portraits d’une Génération Perdue.» Tokyo - Yokohama, Japon. 30 min. Co-réalisation David Beautru. Production MachineMachine Films. avec le soutien de la Ville de Nantes, le CG 44, la Région Pays de Loire, Défi-jeunes et Envie d’Agir. 2010 Sélection officielle du Festival International de Documentaire d’Ajaccio CORSICA.DOC 2010 - MONTEUSE AUDIOVISUEL et CADREUSE pour la société Rennaise Therenva, dans le cadre de conférences et intervention médicales. Montages live pour rediffusions en direct sur internet, technicien vidéo pour préparations plateaux et réalisations de divers reportages en amont. 2009/... - Co-fondateur du Collectif Prisme / Expositions et diffusions d’Art vidéo - Création de l’Association MACHINEMACHINE / Réalisations audiovisuelles, courts et longs métrages, documentaires, reportages, vidéoclips,... - RÉALISATRICE VIDÉO, MONTEUSE ET CADREUSE pour la pièce «Asphalt Jungle» avec le Théâtre du Rictus, mise en scène Laurent Maindon, création vidéos lives et court métrage à partir du texte «Juliette, suite et fin trop précoce» de l’auteur Sylvain Levey. - REALISATRICE du film événementiel du Festival QUARTET-Visions d’Europe au Théâtre Quartier Libre d’Ancenis. 2008 - RÉALISATIONS ET MONTAGES audiovisuels divers pour différentes structures et associations principalement dans la Région Pays de Loire ( ex : 911 Café, Théâtre Quartier Libre, divers artistes et musiciens, Association Marumba, Caravane Quartett, Ville de Nantes, ... ) - RÉALISATRICE, MONTEUSE ET CADREUSE du court métrage «Clic» / Prix du Jury du Festival de Rennes « 35H c’est court!» . Co-production In Vitro, Ville de Rennes. - RÉALISATRICE, MONTEUSE ET CADREUSE du documentaire institutionnel «Montreuil, les coulisses de la démocratie» 38min pour les élections municipales de la Mairie de Montreuil / Mars 2008. Ecriture, tournage, montage et post production. co-réalisation David Beautru. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 35 2007 - RÉALISATRICE, MONTEUSE ET CADREUSE pour la pièce «A quoi rêvent les poissons rouges?» du Théâtre du Rictus, captation pièce, édition DVD et présentation vidéo au Festival d’Avignon 2007. 2006 - RÉALISATRICE ET MONTEUSE du générique pour le documentaire «Le Peintre», sur l’artiste français Jean Le Gac (Paris). Production Rennes2. 2005 - REALISATRICE, MONTEUSE ET CADREUSE pour la pièce «Vitellius» du Théâtre du Rictus, captation vidéo multicams de la pièce, édition DVD. FORMATION AUTEUR - RÉALISATRICE , CADREUSE ET MONTEUSE AUDIOVISUELLE DNAP, Ecole Nationale des Beaux Arts de Nantes, option cinéma-vidéo. Echange ERASMUS à Valencia Résidence artistique à Kanazawa (Japon) DPAP, classe préparatoire arts plastiques Baccalauréat scientifique avec mention Maîtrise des logiciels professionnels de montage vidéo et de post-production tels Final Cut Pro, Adobe Première Pro, Adobe In design, Adobe Photoshop, Adobe Dreamweaver. langues : anglais espagnol TB niveau. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 36 NOTE D’INTENTION DE LA PRODUCTION Bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo. Bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo bolo. ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 37 Mitiki est une société de production créée en Février 2001 et divisée en trois pôles IMAGE MUSIQUE SPECTACLE VIVANT SARL au capital de 91 500 euros Création : 15 février 2001 Siret : 434 865 432 Code APE : 5911B N°TVA intracommunautaire : FR 464 348 654 32 Licence CNC - Producteur de Longs Métrages : P 8356 Licence CNC - Producteur de Courts Métrage : PS 12129 Licence CNC - Distributeur de films : Ds 2195 Licence CNC - Import/Export de films : IE 6398 Licence d’entrepreneur du spectacle - Catégorie 2 : 2-135890 www.mitiki.com MITIKI - Siège Social 2 impasse Bellevue 69 480 Lucenay MITIKI - Post Production 66 rue Legendre 75 017 Paris MITIKI - Administration 9 rue du Port 72 000 Le Mans ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 38 mitiki image Longs Métrages mitiki image Production exécutive Le Clan / Réalisation : Gaël Morel New Wave / Réalisation : Gaël Morel Production déléguée (en développement) La Boite en Fer Rouge / Réalisation : Bertrand Guerry Exauce-Nous / Réalisation : Pierre Makyo Back Home / Réalisation : Bertrand Guerry Documentaires mitiki image Production déléguée Destination Barrio Arenal / Réalisation : Alix Prud’homoz Des mots plein les mains / Réalisation : Céline Thiou Trois petits tours et puis s’en vont… / Réalisation : Bertrand Guerry Signer la vie / Réalisation : Céline Thiou L’Amérique des Autres / Réalisation : Florian Kuhn Ted à l’école / Réalisation : Pierre et Marie-Liesse Lawless Jean-Bernard Métais, un monument / Réalisation : Philippe Nahoun Allume la caméra, j’ai un truc à te dire / Réalisation : Julie Athané La notation / Réalisation: Marion Crepel et Bertrand Guerry A Praga / Réalisation : Hélène Robert et Jérémy Perrin Production déléguée (en développement) Marges à l’ombre / Réalisation : Julien Banié Hector Pascual / Réalisation : Marion Crepel et Marcelo Donato La Mécanique des Anges / Réalisation : Bertrand Guerry Les Anges anonymes / Réalisation : Olivier Ducray Quand le verbe devient chair / Réalisation : Henri De Labbey Le Prince de la Valiha / Réalisation : Bertrand Guerry et Thibaut Ras Artiste en Court / Réalisation : Dorothée Lorang et David Beautru Captations mitiki image Captations de spectacles Rue du Théâtre / Réalisation : Henri de Labbey Echoa / Réalisation : Bertrand Guerry Fedegunda / Réalisation : Bertrand Guerry Lisa / Réalisation : Bertrand Guerry La Mécanique des Anges / Réalisation : Bertrand Guerry Traverse / Réalisation : Bertrand Guerry Oskar et Viktor / Réalisation : Bertrand Guerry Carte Blanche Arcosm / Réalisation : Bertrand Guerry et Thibaut Ras Bionic Orchestra / Réalisation : Bertrand Guerry et Thibaut Ras ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 39 mitiki image Courts Métrages mitiki image Production déléguée Au bout du rouleau / Réalisation : Bertrand Guerry Les Störms / Réalisation : Bertrand Guerry Mémoire d’une jeune fille dérangée / Réalisation : Keren Marciano Je te vois / Réalisation : Pierre Makyo Inhead / Réalisation : Abel Redon Esprit simple / Réalisation : Pierre Makyo La Mécanique des Anges / Réalisation : Bertrand Guerry Bye Bye Maman / Réalisation : Keren Marciano Un trou dans la cuisse / Réalisation : Laurent Cotillard Champagne / Réalisation : Olivier Ducray Le K. / Réalisation : Thibaut Ras Les flèches du Parthe / Réalisation : Régis Noël Production déléguée (en développement) Aquaplouf / Réalisation : Nadine Marcovici 80858 / Réalisation : Hervé Brami Zone Imprévue / Réalisation : Fabien Daphy TV Death Experience / Réalisation : Henri De Labbey L’escalier / Réalisation : Bertrand Guerry Programmes courts / Clips mitiki image Production déléguée Série ‘‘Picot’art’’ / Réalisation : B. Guerry - H. de Labbey - A. Redon Clip ‘More Immoral’ (Caroline Rose) / Réalisation : Bertrand Guerry Oslo Swan / Réalisation : Bertrand Guerry et Thibaut Ras Prohom / Réalisation : Bertrand Guerry et Thibaut Ras Camy Lily / Réalisation : Bertrand Guerry et Thibaut Ras Jina / Réalisation : Bertrand Guerry et Thibaut Ras Publicités et Films d’entreprise mitiki image Production déléguée Auto-Sud Bernabeu / Réalisation : Geoffrey Payen Fiat-Groupe Tchélékian / Réalisation : Bertrand Guerry Traction Levage (Groupe Arcelor-Mittal) / Réalisation : Bertrand Guerry Panama / Réalisation : Bertrand Guerry Vodkaine / Réalisation : Geoffrey Payen Reims 2020 / Réalisation : Bertrand Guerry SNCF / Réalisation : Bertrand Guerry et Thibaut Ras ARTISTE EN COURT / Mitiki - Septembre 2012 // 40