le groupe lait de Vitré se forme - Chambre-agriculture

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le groupe lait de Vitré se forme - Chambre-agriculture
TERRA164_V_E35D_015
9/04/09
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ILLE-ET-VILAINE
Ce document provient de l’Agrithèque, base de connaissances des Chambres d’Agriculture de Bretagne. Toute reproduction sous quelque forme que
ce soit, n’est autorisée que dans le cadre de l’usage privé du copiste ou dans le respect de la réglementation en vigueur.
Boiteries en élevage bovin :
le groupe lait de Vitré se forme
Très fréquentes chez les
bovins, les boiteries, aiguës
ou chroniques, entraînent
de lourdes pertes
économiques car elles
peuvent s’accompagner
d’un amaigrissement plus
ou moins important
de l’animal et d’une chute
de la production laitière.
Le groupe lait de Vitré,
animé par la chambre
d’agriculture, s’est formé sur
ce thème avec l’intervention
d’un spécialiste du pie
des bovins, M. Prodhomme,
du CFPPA du Rheu.
L
a journée a débuté en salle avec une présentation de l’anatomie du pied du bovin.
Après un échange sur les pathologies rencontrées dans les élevages, les participants
ont utilisé la “démarche diagnostic boiterie” mise en place par l’équipe de formation au parage du Rheu, en collaboration
avec l'Institut de l'élevage, l'association des
pédicures bovins et le réseau Farago (filiale des GDS). Cet outil permet de repérer les
facteurs de risques d’un élevage et de proposer des solutions d’amélioration de
l’état podal du troupeau.
OBSERVER SON TROUPEAU
Le pareur observe d’abord le troupeau
dans son ensemble, la stabulation et son
environnement afin d’identifier les facteurs
de risques. Puis, il détecte les vaches à problèmes (aplombs, dos…). En soulevant les
pieds des vaches, il examine les différentes
lésions présentes et détermine les principales pathologies rencontrées dans l’élevage. Ces pathologies peuvent trouver une
explication dans la conduite même de l’atelier (alimentation, logement, paillage…).
Un parage fonctionnel peut être réalisé par l’éleveur. Il nécessite néanmoins de respecter
certaines règles.
En collaboration avec les autres intervenants de l’élevage (contrôle laitier, vétérinaire…), le pareur va alors pouvoir avancer des pistes pour améliorer l’état sanitaire
du troupeau.
Ainsi, une érosion de la corne du talon, la
présence de tyloma ou de limace (excroissance de la peau entre les onglons), par
exemple, permettront de diagnostiquer un
fourchet. Cette maladie, due à une prolifération de bactéries entre les onglons, est
favorisée par l’humidité et un défaut d’hygiène dans les bâtiments.
L’après-midi fut consacrée à la mise en pratique des enseignements vus le matin.
Après avoir observé les vaches dans la stabulation, quelques-unes à problèmes ont
été repérées et sélectionnées en vue de
soins. A l’aide d’une cage de contention, les
participants ont alors compris comment
diagnostiquer et soigner une cerise, un
fourchet ou encore une dermatite digitée.
M. Prodhomme en a profité pour rappeler au groupe les règles de base à suivre lors
d’un parage fonctionnel : respect de la distance pince-couronne, de l’angle solmuraille et des aplombs, dégagement du
creux axial et maintien de l’intégrité du
talon. Ce parage doit aboutir à l’obtention
de deux onglons de même longueur et de
même hauteur pour assurer une bonne
répartition des charges.
LEVER LE PIED
Deux des participants, Jérôme et JeanMichel, ont accepté de mettre en pratique
les leçons de la journée et ont constaté la
difficulté de réaliser ce genre de soins. Si le
parage fonctionnel peut être effectué par
l’éleveur, le parage curatif doit être pratiqué
par une personne préalablement formée.
A l’issue de cette journée de formation,
l’ensemble du groupe a jugé le thème très
intéressant. Les uns et les autres savent
désormais mieux repérer les vaches à problèmes dans un troupeau, par simple
observation ou par lever du pied. Tous ont
aussi mesuré l’importance des moyens de
prévention comme une alimentation équilibrée, des bâtiments sains, des chemins de
qualité et un parage fonctionnel
Le groupe souhaite d’ailleurs se perfectionner sur ce dernier point l’année prochaine. L’augmentation des niveaux de production et des temps de présence
importants dans les bâtiments restent des
facteurs de risques à bien gérer.
Pierre-Emilien Rouger
02 23 48 26 80
pemilien.rouger@
ille-et-vilaine.chambagri.fr
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