Les lieux de science
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Les lieux de science
Les lieux de science Nice est plus connue pour ses établissements de bain que pour ses institutions scientifiques. Elles sont pourtant nombreuses , anciennes, et souvent abritées dans de remarquables édifices. Le Muséum d'Histoire Naturelle de Nice Sous l’influence d’Antoine Risso, fondateur d’une véritable tradition naturaliste niçoise, le Muséum d’Histoire naturelle de Nice fut créé à partir des oeuvres de Jean-Baptiste Vérany. En 1846, il fit don de ses collections à la ville de Nice qui ouvrait ainsi son premier musée municipal, place Saint-François. Un autre savant niçois, Jean-Baptiste Barla constitua une collection privée tout à fait originale. Il étudia la flore locale et s’intéressa aux poissons du littoral. Il est surtout connu pour la création d’un ensemble unique de 6800 aquarelles et de 7000 moulages de champignons. En 1863, il reçut dans ses propres locaux le musée de Vérany. Les oeuvres des deux naturalistes sont désormais réunies en un même lieu : l’actuel Muséum. En 1896, par testament, Jean-Baptiste Barla légua à la ville ses bâtiments, toutes ses collections et sa bibliothèque. Instrument de la connaissance de la biodiversité, témoignage de la richesse, mais aussi de la fragilité des milieux naturels du pourtour méditerranéen, le Muséum a aussi pour vocation de valoriser ces trésors afin de sensibiliser le public à l’importance de la protection de l’environnement naturel. Le pôle " Collections et Recherche " est le plus méconnu alors qu’il représente une somme de travail considérable. L'observatoire de Nice C’est en 1878 que Raphaël Bischoffsheim découvre Nice. Cet ingénieur, homme d’affaires originaire d’Amsterdam sollicite la nationalité française et obtient sa naturalisation en 1880. Passionné de sciences il consacre une part notable de ses revenus à une des plus grandes oeuvres de mécénat de son temps : l’observatoire de Nice. Bischoffsheim confie la conception architecturale à Charles Garnier, pour les bâtiments alors que le système original et inédit de la coupole de vingt-quatre mètres de diamètre (la plus vaste d’Europe) est mise au point par Gustave Ainsi > Eiffel, sont Au Nord, qui imagine installés la coupole un sur principale système la de rotation crête abritant du le grand sur flotteur mont équatorial annulaire. Gros de : 1887, > La > coupole L’équatorial > > Schaumassé La coudé Zeiss alors de coupole L’astrographe destinée 1881 Charlois, (obtenu au à titre l’observation pour l’étude abritant des réparations le des des du petit dommages comètes, de soleil, équatorial, guerre en 1932). Le pavillon de la grande coupole, en calcaire blanc de la Turbie, est le plus remarquable par son architecture inspirée par l’art antique et par son étonnante sculpture de bronze, oeuvre de Bayard de la Vingterie, figurant Apollon, dieu du soleil et de la lumière, issant du Zodiaque. L’observatoire a connu, de ses origines à la Grande Guerre, une intense activité de recherches qui diminua notablement ensuite pour renaître dans les années soixante et surtout depuis sa gestion par l’Université de Nice, sa réunion avec le Centre d’étude et de Recherche en Géodynamique et Astronomie (l’observatoire du plateau de Caussols) en 1988. L’observatoire de la Côte d’Azur, deuxième observatoire de France, a récemment mis en oeuvre un projet muséal, structure innovante de diffusion de la culture scientifique et technique, comme conséquence du classement au titre des Monuments historiques de la plus grande partie des bâtiments du mont Gros. L'université : les sciences au Château de Valrose Cette propriété de plus de dix hectares a été acquise par la ville de Nice en 1957 et cédée ensuite dans le but d’y installer la présidence de l’université de Nice nouvellement créée, ainsi que la faculté des sciences et ses laboratoires de recherche, à partir de 1965. C’est un richissime hivernant russe, d’origine allemande, le chevalier Paul Georgevitch von Derwies, ingénieur devenu le "roi des chemins de fer" russes par la réussite des ses investissements dans ce domaine, qui s’installa en par ce lieu le dit " Fuon chemin cauda ", du Ray alors assez (en éloigné niçois de la : ville que rai, l’on le rejoignait ruisseau). Il fit appel à divers architectes pour édifier le grand château dans le goût Renaissance (Grimm), la salle de musique à l’intérieur (Makharoff), ainsi que les jardins. L’entrée monumentale depuis le boulevard de Cimiez est due à Sébastien-Marcel Biasini. L’ensemble des jardins est d’inspiration diverse : italienne, face au château, française, avec l’ancienne orangerie, anglaise avec ses nombreuses allées sinueuses. Le campus de Valrose, siège de l’Université de Nice depuis 1965, devenue Université de Nice - Sophia Antipolis en 1989, sert de cadre somptueux aux divers bâtiments destinés aux enseignements scientifiques et à de nombreux laboratoires de recherche en chimie, biologie, électronique, informatique, mathématiques, physique et sciences de la terre… Le site et le musée de Terra Amata Le musée de Terra Amata a été inauguré en 1976. C’est un musée de site, installé sur le lieu même de la découverte, en 1966, d’un important site préhistorique. Les fouilles mirent au jour des emplacements de huttes et apportèrent de nouvelles connaissances sur le mode de vie de l’Homo erectus d’il y a 400 000 ans. Au rez-de-chaussée, un grand moulage permet d’observer le sol de l’habitat tel qu’il a été découvert, jonché d’outils, d’éclats de taille et de nombreux restes osseux. La cabane se devine grâce aux empreintes de trous de piquets et aux grosses pierres qui la consolidaient. Sur ce sol, a été découverte la seule trace humaine de Terra Amata : l’empreinte d’un pied droit… À l’étage, cinq salles retracent le mode de vie de ces Homo erectus : leur environnement, l’habitat, les restes osseux et la chasse, l’outillage, les recherches sur la datation et de chronologie Le musée présente en outre des expositions temporaires, les dernières étant consacrées à la navigation (D’une rive à l’autre en Préhistoire et aux représentations féminines du Paléolithique à l’Âge du bronze) La grotte et le laboratoire du Lazaret Le laboratoire de Préhistoire du Lazaret est situé sur le terrain départemental de la Villa " La Côte ", à proximité immédiate de la grotte du Lazaret (8) qui renferme des dépôts quaternaires témoignant d’une occupation du site par des Anténéandertaliens entre –230 000 et –130 000 ans. Les travaux de recherches développés au Laboratoire de Préhistoire du Lazaret correspondent à des programmes de recherche bien définis en vue de la publication d’importantes monographies consacrées aux principaux sites préhistoriques des Alpes-Maritimes (Terra Amata, le Lazaret, le Vallonnet et la région du mont Bego) et de Ligurie (grotte du Prince, Arma delle Manie, Madonna dell’Arma, Grotte de Fate, San Francesco, grottes de Grimaldi et grottes de Toirano). Le Laboratoire de Préhistoire du Lazaret s’est assigné plusieurs missions : La recherche, la poursuite des grands chantiers de fouilles(9), la conservation et la gestion des collections, l’enseignement, la diffusion et la valorisation des connaissances. Musée d'Archéologie de Nice Cemenelum Le musée archéologique de Cimiez a été un des premiers musées de site en France. Créé en 1960 en bordure du site archéologique, il a occupé tout d’abord le rez-de-chaussée de la villa des Arènes (actuellement le musée Matisse) avant de s’installer dans l’actuel bâtiment, inauguré en 1989 (10). Le rôle primordial d’un musée de site est de faire connaître la vie quotidienne, les croyances des anciens habitants de ce site. Ce principe sous-entend les grands axes du programme muséographique, qui se doit d’intégrer la recherche archéologique à une démarche de présentation et d’animation. Le musée de Cimiez dispose d’une équipe scientifique, étoffée cette année par un partenariat avec le CEPAM CNRS et l’Université de Nice, ceci dans le cadre du Plan Patrimoine antique et la reprise de fouilles sur le site. Il dispose également d’un service culturel chargé de faire le lien entre la partie scientifique et les visiteurs. Il accueille essentiellement un public scolaire auprès duquel il développe de plus en plus des ateliers d’archéologie expérimentale (chantiers de fouilles pour les collégiens, combats de gladiateurs, etc). Il renferme également un espace d’expositions temporaires et d’une bibliothèque ouverte à tous.