Resume KeyLIME 70 : Google Vs Evidence

Transcription

Resume KeyLIME 70 : Google Vs Evidence
Résumé KeyLIME
Responsable : Jonathan Sherbino
Date de diffusion :
Searching for Answers to Clinical Questions Using Google Versus Evidence-­‐Based Summary Resources: A Randomized Controlled Crossover Study Référence :
Kim S1, Noveck H1, Galt J2, Hogshire L1, Willett L1, O’Rourke K2. Searching for Answers to Clinical
Questions Using Google Versus Evidence-Based Summary Resources: A Randomized Controlled Crossover
Study. Academic Medicine 2014, 89 (6): 940-3
Établissments auteurs :
1
Department of Medicine, Rutgers University Robert Wood Johnson Medical School, New Brunswick, NJ,
É.-U.
2
Robert Wood Johnson Library of the Health Sciences, Rutgers University, New Brunswick, NJ, É.-U.
Marqueurs
Domaine clinique
Érudit
Domaine éducatif
Enseignement et
apprentissage
Études postdoctorales
(résidence)
Contexte
Selon des recherches antérieures (voir références dans le manuscrit), une question
soulevée en contexte de soins cliniques reste souvent sans réponse. Les recherches
menées pour répondre à des questions donnent des résultats en moins de deux
minutes. Quelle en est la raison? L’efficacité des stratégies de recherche? Les
pressions exercées par les responsabilités cliniques? Les recherches ultra-rapides
dont se lasse le clinicien?
Les technologies de l’information ont changé les règles du jeu en ce qui a trait aux
stratégies de recherche clinique. Lorsque j’ai commencé à enseigner, on répondait
aux questions en fouillant dans des manuels (souvent désuets). Wikipédia est arrivé.
Lorsque j’ai commencé à exercer mes fonctions de médecin traitant, je critiquais les
étudiants qui l'utilisaient, doutant de la véracité de révisions du contenu technique et
professionnel fondées sur l’externalisation ouverte. Les choses ont changé. Wikipédia
a recours maintenant à une approche d’externalisation ouverte hiérarchisée, qui
exige de démontrer sa compétence dans un domaine avant de pouvoir modifier le
contenu.
Sachant que les ressources documentaires en ligne sont de grande qualité et dotées
de mesures de sécurité similaires (reconnaissant aussi qu'il existe des ressources
inexactes ou frauduleuses), devrais-je utiliser Google pour aider mes patients?
Objectif
« Comparer la rapidité et l’exactitude des réponses aux questions cliniques obtenues
sur Google et dans des résumés. »
Type de document
Essai contrôlé randomisé et croisé
Principales caractéristiques de la méthodologie
•
•
•
•
Essai contrôlé randomisé croisé
n=48
o Résidents (deux années consécutives – 2011 et 2012) en médecine
interne
Comparaison entre les recherches sur Google et trois résumés (de second
ordre) d’experts
o EBSCO’s DynaMed, Wiley’s Essential Evidence Plus, Elsevier’s
FirstConsult
10 capsules cliniques
o Croisement entre les stratégies de recherche (moitié des questions)
Principaux résultats
•
•
•
•
Les participants ont répondu à 393 questions sur 480 (82 %) (4 min. par
question)
Aucune différence marquée dans le temps moyen requis pour trouver la
réponse (138,5 secondes (Google) et 136,1 secondes (résumé); P = 0,72).
Taux moyen de réponse correcte = 58,4 % (Google) et 61,5 % (résumé)
(écart moyen −3,1 %; 95 % IC −10,3 % à 4,2 %; P = 0,40).
Recherches sur Google menées au moyen de plusieurs ressources
o Portails médicaux commerciaux (p. ex., Medscape ou eMedicine
(26 %),
o Sites Web d’hôpitaux (13 %),
o Wikipédia (12 %),
o Sites Web gouvernementaux (p. ex., CDC.gov) (9 %)
Principales conclusions
Selon les auteurs…« Nous n’avons relevé aucun écart significatif dans la rapidité ou
l'exactitude des recherches effectuées sur Google et celles effectuées dans les
résumés. Même si l’on considère que ceux-ci fournissent des éléments probants de
grande qualité, il convient d'accroître la rapidité et l’exactitude des informations. »
Remarque : Tous les résidents qui ont participé à cette étude avaient suivi au préalable un cours de deux semaines sur la médecine factuelle. Il s'agissait donc de consommateurs avertis, peu enclins à consulter le blogue de Jenny McCarthy sur les risques liés aux vaccins. Commentaires supplémentaires à l’intention des
éducateurs cliniciens
Le coût des ressources (commerciales) exigeant un abonnement peut nuire à l’accès
aux examens d’experts. Il est encourageant de constater que le mouvement
préconisant une éducation médicale libre accès gratuite améliore l’accès à des
informations cliniques de grande qualité. Les éducateurs cliniciens devraient se
demander comment contribuer à ce mouvement.
Remerciements
Merci au groupe de travail sur l'éducation de l’Association canadienne des médecins
d’urgence, dont le résumé mensuel GEMeS (Great Evidence in Medical Education
Summaries - http://caep.ca/CAEPGEMeS) a été le premier à faire état de cette
étude.