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Racines257_juillet2014_Mise en page 1 20/06/14 11:38 Page11
RACINES. Vivre entre Sèvre et Loire
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COUP DE CŒUR
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“Hey, on se fait un baby ?”
À l’heure brésilienne de la Coupe du monde de football,
on sort les crampons et les maillots… Version miniature avec
les baby-foot de l’entreprise Petiot, à Bazoges-en-Paillers.
A
vant même de savoir
compter, Alain Petiot
maniait le boulier de
baby-foot. “Mon père
nous ramenait, à moi et
mon frère, du travail à la maison. Nous
devions enfiler les petites boules sur la tige
en fer. "Jusqu’en haut", nous disait-il. Cela
faisait ainsi le compte.” Aujourd’hui gérant
de l’entreprise, après avoir été salarié à
partir de 1984, Alain se souvient ne pas
avoir hésité très longtemps : “Travailler
le bois était comme une évidence pour moi.
Reprendre la suite de mon père également.”
Tout au fond de l’allée ombragée, au
cœur du bourg de Bazoges-en-Paillers,
le hangar des débuts est encore là. Ne
vous fiez pas à son allure authentique des
années 1960, c’est bien ici que sont encore
fabriqués 350 baby-foot et 150 billards
par an. Alain fait coulisser les portes…
Une caverne d’Ali Baba s’ouvre : des centaines de joueurs en alu prêts à être peints ;
des dizaines de tirettes ; des cages de
buts… “Ici on fabrique l’armature du babyfoot (en hêtre, en chêne ou en frêne) et ensuite
on peint et on assemble tout ce qui nous vient
de nos fournisseurs. Du 100 % local ! Les
buts sont faits à Bazoges, les écrous viennent
de Saint-Christophe-du-Ligneron, les
joueurs de Saint-Herblain, les bouliers des
Quatre-Chemins-de-l’Oie… Tout cela personnalisable à souhait.” Envie d’un babyfoot laqué blanc pour un intérieur design ?
De figurines aux couleurs de son équipe
fétiche pour les supporters invétérés ? Ici,
tout est possible ! C’est ce qui fait la force
de l’entreprise Petiot, l’un des cinq fabri-
Alain Petiot : “Nos baby-foot c’est de la fabrication 100 % locale !”
cants en France. “Il faut compter entre
1 000 € et 2 000 € pour s’offrir un baby-foot
mais notre fabrication française garantit
une acquisition à vie. C’est du solide !” L’entreprise propose également la location
pour un week-end, à l’occasion d’un anniversaire ou d’une fête pour un forfait de
35 €.
Le cadeau de Noël idéal
“Aujourd’hui, nos clients sont des particuliers. C’est fini la belle époque des babyfoot dans les bistrots. Nous avons actuellement
quelques commandes de cafés sur la côte pour
la Coupe du monde mais le reste de l’année,
c’est très rare. Un peu l’été… En revanche, la
grosse période, c’est novembre et décembre pour
les cadeaux de Noël”. La machine à outils
embarqués tourne alors à plein régime :
trois jours pour fabriquer une centaine de
pieds par exemple, quand il fallait une
bonne semaine il y a encore dix ans. Si elle
reste une entreprise artisanale, Petiot a su
faire évoluer ses machines et vivre avec son
temps. La preuve avec le site internet marchand(1) via lequel vous pouvez commander
en ligne. Et si l’envie de taquiner du baby
vous démange, vous pouvez retrouver Alain
sur différents salons : la Foire des Minées
à Challans en septembre, le Chrono aux
Herbiers en octobre, la Foire du passage
aux Sables-d’Olonne en mars. “C’est à ce
moment-là que je joue le plus au baby-foot,
souvent avec les autres exposants! Et puis lors
des repas de famille, c’est une étape obligatoire…” Notamment avec son fils Nicolas,
18 ans, meilleur apprenti du département
et de la région, section menuiserie. Il semblerait que les baby-foot made in Vendée
ont encore de belles parties à jouer.
Delphine Blanchard
(1) Site : www.babyfoot.com.fr. Vous pouvez également
acheter directement à l’usine : 6 rue Bel-Air, 85130 Bazoges-en-Paillers. Tél. 02 51 07 79 27.
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