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FLASH THEM UP
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Numéro un, janvier février mars 2014
Edito
Flash Them Up. Quand je cherchais un nom pour un blog il y
a quelques années, je voulais quelque chose qui illustre bien mon idée :
mettre en avant le travail des autres, le travail des artistes. Je m’inspirais alors des termes vidéoludiques de ma jeunesse, beat them up (battez
les tous) et shoot them up (tirez les tous). Ainsi je mis Flash, en pensant
à l’outil de l’appareil photographique qui, en un éclair, saisi un instant.
Puis ses traductions en argot anglais : éclat, clignoter, clin d’œil, sourire,
flasher ses seins..
Après le blog vint une émission de radio, le DJing et aujourd’hui ce magazine. Il est dédié à la musique. La musique électronique : House, Techno,
Ambiant et Expérimentale. On ne se perdra pas ici dans des sous-genre
ridicules et nous essaierons de qualifier au mieux ce dont nous parlons
avec des adjectifs corrects et non abstraits. On parlera aussi de classiques
et de livres, pour lesquels nous nous permettrons de sortir du genre strictement électronique.
Numéro un pour ce début 2014, n’abusez pas d’internet et ne regardez plus
la télévision si ce n’est avec du pop-corn.
Dear english-speaking friends, we don’t forget you but we haven’t enough space to do
it bilingual. Maybe the next issues.
Merci à mes amis pour leurs encouragements et leur inspiration.
Jean-Baptiste
Conception graphique, rédaction : Jean-Baptiste
Relecture par : Léa F. et Clélia M.
Site internet : flashthemup.com
Twitter : twitter.com/flashthemup
Facebook : facebook.com/flashthemup
Imprimé et créé à Montréal.
Ne jetez pas cette copie, donnez là à quelqu’un d’autre ou abandonnez là
dans un endroit inspiré.
Patchwork
«Man, I’m beat!»
Herbert Huncke à Jacques Kerouac, rencontré par l’intermédiaire de Burroughs. Huncke, voleur, mac et escroc servira de guide touristique à Kerouac dans les bas-fonds new-yorkais et lui inspira le fameux BEAT.
Toutes les sorties du label Livity Sound, tenu par Perverlist, Kowton et
Asusu. Leur compil vous donnera un aperçu.
Label à suveiller : Long Island Electrical System (L.I.E.S.) avec déjà plusieurs sorties puissantes. Les 2 compilations «American Noise» et «Music
For Shut Ins» sont un bon aperçu avec quelques faces B d’EP.
Hyperdub en 2013. Jessy Lanza, Fhloston Paradigm, DJ Rashad,
Ikonika, Burial, Laurel Halo.
On les attends en 2014 :
Metronomy, La Roux, Kelis, Röyksopp, Iggy Azalea, Mr Oizo,
We Have Band, Flying Lotus.
«Il faut distraire et instruire.» Jean-Baptiste Poquelin
aka Molière
«YOU DON’T MAKE MUSIC FOR FUN MAN!» Derrick May à
Laurent Garnier lors de leur rencontre, quand ce dernier lui fit
écouter sa premiére démo et, timide, lui dit «j’ai fait ça pour
m’amuser si tu veux bien l’écouter».
«(C’est un plaisir de faire votre connaissance.)
- Egalement, l’inverse est réciproque.»
François Damien.
Suivez de près la jeune Vaal. Ses titres : Mask (et le remix par Sei A), Amores
Perros, son remix du titre de Ben Hoo Run Of Sevens, sa dernière sortie l’EP
Concor avec Tale Of Us, sont tous remarquables et tout cela dans la même
année. Son label se nomme Baastard.
Albums - EP
Breaker 1 2 - Breakin’ (Forbidden Planet 002)
Deuxième sortie pour le label Forbidden Planet et 2ème réussite !
Le vinyl commence par 2 une envolée très sombre et très belle rythmée par un kick
sec. Le clavier planant présent sur toute la durée et le côté «sale» du son favorise
l’imaginaire de ce qui serait un voyage dans une contrée froide mais pas inhospitalière. Face B, DMT, changement radical, on est sur les décombres d’une apocalypse,
le voyage est terminé. C’est dark et puissant. Le genre de track qui pourrait servir
pour monter au front et qui à 5h du mat’ diffusée par des milliers de watts à une foule
excitée créerait quelque chose de surréaliste et énervé. L’EP se termine avec Estonia.
On reste dans la puissance mais plus sourde, la basse et le rythme dégoulinant évoquent le réveil d’une bête, on sent qu’elle approche et se fait menaçante à l’arrivée des
snares épileptiques et la voilà avec le kick ! A se procurer si vous trouvez une copie !
Boreal & Lnrdcroy - Untitled (Forbidden Planet 003)
Encore Forbidden Planet, un véritable hat-trick pour cette année 2013. Le 1er EP du
label par D’Marc Cantu est superbe aussi.
Premier morceau de l’EP, un clavier House associé à un bruit de réacteur, les mots de
la guide spatiale font qu’on se laisse agréablement balloter par ces vents ascendants
et descendants. Vient ensuite un titre très 90’s, un bpm très rapide avec des sons très
synthétiques. Vous savez ces clips où une animation en images de synthèse filaires
tournait sur elle-même indéfiniment, c’est ça. L’EP se termine avec une jolie balade
electronique.
Huerco S - Apheleia’s Theme (Future Times 016)
Cet EP a précédé la sortie de l’album Colonial Patterns (qu’on vous conseille) mais
aucun des titres de l’EP ne s’y trouvent. Face A, Apheleia’s Theme porte bien son
nom, esprit et personnification de la simplicité et primitivité dans la Grèce antique, la
solide basse, le kick puissant et l’écho du clavier sont “apheleiates“ dans le bon sens
du terme. B1, Ausschachtung, est bien plus difficile dans sa construction, voire bruitiste, une voix presque inaudible et une répétion de sons de machinerie. On comprend
mieux quand on sait que le titre signifie excavation en allemand. Ce qui n’empêche
pas d’apprécier l’ensemble grâce à un bon ryhtme. B2, Cercy, on revient à ce qui a fait
connaître Huerco S, une House instrumentale s’inspirant de la fin des 80’s et qu’il est
fortement conseillé de mixer dans un set d’après-midi ensoleillé.
LHAS Inc. - Acid Revenge (Tsuba 068)
LHAS Inc. pour Larry Heard Appreciation Society. Larry Heard est connu pour avoir
fait partie du trio Fingers Inc, groupe majeur de l’histoire de la House.
Le duo formé par Felix Dickinson et Jaime Read annonce la couleur. Oui Acid Revenge
appuie fort sur la 303 avec le vocal typique. L’EP vient avec une version dub. L’autre
titre est What Is Up clairement créé aussi dans le même état d’esprit rétro mais sans
le côté acid. Pour tous les amoureux de l’époque, foncez sans hésiter.
4
Laurel Halo - Chance Of Rain (Hyperdub CD 021)
Deuxième album pour la belle américaine, depuis le 1er, plusieurs EP notables ont
vu le jour. Elle se permet ici des titres bien plus mélodieux dès le début avec Dr Echt,
puis Melt qui pourrait être la bande son d’un film des années 60. Enfin -Out qui
termine l’album, est une pièce de piano juste agrémentée de quelques enrobages electroniques. Bien qu’une certaine recette identifiable soit appliquée : de longs accords
et des arpégiateurs sous lesquels joue une rythmique très rapide, le tout pris dans
des sons sourds issus de machines. On sent une recherche dans les sonorités, les
titres s’enchaînent et ne se ressemblent pas. On se doit de remarquer qu’elle essaie
de nouvelles choses, seul le titre Oneiroi est du pur Laurel Halo que l’on connaissait jusque là. Chaque titre évoque un univers différent, leur seul point commun est
l’obscurité. Nous sommes constamment dans une sorte de brume industrielle. Cela
n’en reste pas moins beau.
Tim Hecker - Virgins (Paperbag 079)
Nouvel album du montréalais, roi de ce qu’on appelle désormais le Drone, synonyme
pour moi d’Ambiant. Premier fait notable, cet album est beaucoup plus accoustique
que les précédents. Il est aussi très sombre voire glauque, dès la vision de l’image de
couverture. Qu’est-ce donc ? Un pendu dans un église ? Le voile d’un spectre ? Cette
image introduit l’ambiance. On s’imagine très bien seul dans cette église à l’accoustique parfaite mais inquiétante. L’idée se retrouve dans les titres Prism, Virginial,
Stigamata. Les longues nappes d’Hecker sont bien présentes, ses montées sans fin
aussi, mais je regrette le manque de sons épiques dans cette sorties comme pouvait
l’être 100 Years Ago où l’on s’imaginait courant dans la steppe glacée. Seul Live Room
reprend cette puissance. Un bon album, pas son meilleur.
Legowelt - Teen Romance (L.I.E.S 033)
Legowelt, ultra productif et plus de 4 pseudos. Le morceau décisif de cet EP est clairement la face B et SH-High School Daze, il vaut l’achat à lui-seul. Dansant, rythme
enlevé, kick sympathique, et clavier qui semble faire des cabrioles, il a sa place dans
les clubs. Cependant, il rappelle beaucoup un ancien morceau de Feadz, Edwrecker
qui était paru sur la compilation Ed Rec vol. 2. Mais ce dernier était bien plus pop et
avec moins de basses. La face A contient Teen Romance et Days Of Persitence. Bien
plus sombres. Le premier, très minimaliste, nous prend par son synthé espacé puis,
se rapprochant en crescendo, il est le fil du morceau et semble évoquer les atermoiements émotifs de l’adolescence. Le deuxième est la partie la moins intéressante de cet
EP. Un morceau sans âme, très répétitif et froid que seuls quelques accords viennent
aider à son appropriation.
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Livre
Love Saves The Day : A History Of American Dance
Culture 1970 - 1979 par Tim Lawrence
Tim Lawrence, docteur en Littérature anglaise de l’Université de Sussex a écrit avec ce livre la bible du monde de la nuit.
En effet, il y raconte la naissance des clubs à New-York à la fin
des années 60, l’amour naissant pour la musique faite pour danser,
les personnages et lieux cultes. Ainsi que toutes les méthodes et
idées misent en place pour créer ce milieu et dont on s’inspire encore
aujourd’hui.
On y apprend par exemple que les premiers articles sur le sujet dans les journaux
parlaient de «discothèque» en français dans le texte avec l’accent, car le phénomène
fut importé de France, en s’inspirant de la fameuse Régine.
Tout commence avec la légende de la nuit David Mancuso (encore vivant à ce jour),
qui décide de créer des soirées privées pour que les gens puissent venir danser et
rien d’autre, en s’inspirant des fêtes organisées par les sœurs du couvent qui l’ont vu
grandir. La fête pour la fête, sans sélection autre que l’amour de la musique. Tout se
passe clandestinement, dans son propre loft, qui donne son nom au premier club de
ce nom par la même occasion. Cela se fait clandestinement car il n’a pas les moyens
de payer un service de sécurité ni une licence d’alcool. Alors, chaque week-end il
emménage son appartement et fourni les sodas. Le seul moyen d’y venir est d’avoir
une invitation. Cela permettra plus tard à David d’affirmer à la police qu’il s’agit
bien d’une soirée privée car tous les gens présents ont été invité et sont donc ses
«amis». Il arrive à créer une telle atmosphère et son obsession d’un son exceptionnel
fait qu’en 1969 tout le New-York underground essaie de se procurer des invitations
pour The Loft.
Le livre continue comme cela en passant un par un les lieux et DJ qui ont fait la nuit
jusqu’au Studio 54, Le Paradise Garage, son premier DJ star Larry Levan et l’avènement de la House avec l’ami proche de ce dernier Frankie Knuckles, qui lui, choisira
Chicago pour trouver un autre public. Le livre parle de tous les aspects: la création
du business de DJ, les radios qui commencent à leur envoyer des copies promo pour
qu’ils les jouent en club, et même les playlists de l’époque en fonction des lieux et des
années. Tous les acteurs de cette période s’expriment, racontent des anecdotes et il y
a un certain nombre de photos qui viennent illustrer tout cela.
Ce livre est la référence absolue que devraient lire tous les gestionnaires de clubs et responsables de festivals de musique notamment électronique. Tim
Lawrence a aussi écrit la première biographie d’Arthur Russel, super producteur de
la même époque ayant exercé sous divers pseudos et qui a participé à la création du
Disco et la «dance music». Nous aurons l’occasion d’en parler dans un prochain
6
numéro.
Rencontres
Mr KS
Mr KS a débuté comme DJ Hip-hop, appris le scratch puis fut platiniste pour Dizzylez, groupe d’Avignon (sud de la France). 2006 virage. La house de sa jeunesse le
rattrape, il décide de devenir producteur en s’inspirant des maîtres du genre et d’un
dérivé qui fait beaucoup parler de lui à ce moment là, la Ghetto-Tech. Ainsi il fut le
premier français à avoir une release sur Databass, label de DJ Godfather. La machine se met doucement en marche. Fin 2013 la concrétisation de son travail. Le
milieu le découvre, Djebali le signe pour la première sortie de (djebali) presents label crée pour lancer de nouveaux artistes. Le travail paie, le premier pressage est
sold-out en quelques jours, les repress qui suivent aussi ! 1000 exemplaires vendu
en 3 mois. C’est le début de l’histoire, Tsuba le contacte, son prochain EP « Making
Beats » sortira sur ce fameux label anglais le 2 février 2014. Il signera dans la foulée
un autre EP sur le label Just Jack Records, et sur l’agence de booking Jack Music
Agency basé à Bristol.
FTU – On espère toujours que ce que l’on crée va toucher un large auditoire, mais
tu pensais que ton 1er EP se ferait autant remarquer et d’autant plus aujourd’hui
avec la crise du milieu musical ? Explique-nous comment ça se passe pour toi à ce
moment là.
Mr KS - La crise, elle est surtout du côté des majors. Le vinyl se vend de plus en
plus depuis quelques temps...la sortie est une sortie «vinyl only». Le fait que ça soit
Djebali qui ait crée le label assurait d’avoir une certaine visibilité, que je n’aurais pas
eu si j’avais crée mon label pour sortir mes morceaux -ce que je comptais faire à la
base! Même si c’est toujours un pari d’investir, du temps, de l’argent etc...dans une
sortie vinyl, ça l’a fait! Et ça continue!
FTU - Djebali t’as déjà parlé de faire une deuxième sortie pour son label ?
M KS - J’ai plus qu’à faire les morceaux
FTU - Le label Tsuba t’a contacté à l’écoute de ton premier EP. Ils ont voulu une
sortie tout de suite ? Comment cela s’est passé ?
Mr KS - Kevin Griffiths, le boss du label m’a contacté quelques jours après la sortie
sur (djebali) presents, il m’a demandé si j’avais des morceaux pour Tsuba. J’ai crié
dans mon oreiller. Puis je lui ai envoyé 3 morceaux, et il m’a dit «parfait, exactement
ce que je veux sortir, bienvenu dans la famille Tsuba JP». Le temps de les mixer,
masteriser etc...la sortie est prévue pour le 2 février en vinyl et 3 semaines plus tard
sur Beatport. Kevin m’a déjà proposé une autre sortie sur Tsuba en fin d’année!
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7
FTU - « Making Beat EP » sort le 2 février, as-tu déjà d’autres dates de sorties de
prévues et d’autres labels intéressés ?
Mr KS - J’ai une autre sortie sur Just Jack records. Tout nouveau label des gars de
Just Jack qui organisent depuis 8 ans les meilleures soirées à Bristol. Le lancement
du label est prévu pour Avril prochain, mon EP pour un peu plus tard. Faut que j’envoie des démos à pas mal de labels après. Mais je prends mon temps!
FTU - Les prochaines étapes vont être les dates. Tu es suivi par l’agence Just Jack.
Peux-tu nous en dire plus ? Des dates en France voire à l’étranger qui se profilent
déjà ?
Mr KS - Just Jack a crée son label, et m’a pris dans son agence de booking par la
même occasion. Il y a des dates qui se profilent un peu partout en Europe, à suivre...
FTU - Aujourd’hui qui suis-tu particulièrement dans la musique ?
Mr KS - Djebali, Apollonia, Javier Carballo, Hanfry Martinez, John Dimas, Point
G etc...et les labels qui gravitent autour...La vie en rose, Overall, Roots For Bloom,
Turquoise Blue, One records etc..
FTU - Est-ce que d’autres producteurs t’ont contacté pour d’éventuelles collaborations ?
Mr KS - J’ai plusieurs remixs à faire pour plusieurs labels que j’adore! Et quelques
collab’ à venir, avec Carlos Sanchez, Hanfry Martinez etc...mais rien n’est fait! Le
temps manque!!!
Merci.
(djebali) presents Mr KS
Seulement en vinyl
sold out
http://www.facebook.com/monsieurks
http://soundcloud.com/k-s
Mr KS - Making Beats EP
Tsuba 072
Sorti le 02 février digital et vinyl.
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Jurg Haller - Boss du label Forbidden Planet.
Avant de devenir un label «only vinyl», Forbidden Planet était déjà une
émission de radio, tous les lundis à minuit sur CKUT 93,3 fm, et le nom de soirées
mensuelles réputées pour leur qualité.
FTU - C’est bientôt le premier anniversaire du label, avez-vous prévu quelque chose
de spécial ?
J.H. - Et bien les soirées ont commencé il y a deux ans, et je pense à cette époque
comme un début pour le label, depuis la première soirée avec D’Marc Cantu. Nous
avons eu notre fête l’été dernier, mais je suis sûr que nous ferons quelque chose ce
printemps pour commémorer la première sortie du label.
FTU - On peut dire que c’est une bonne année pour vous, vos deux premières sorties ont eu d’excellents retours, pouvez-vous dire que tout s’est passé comme vous
l’espériez ?
J.H. - Les choses se sont bien passées. Les soirées ont rencontré du succés et les sorties ont été bien reçues. Cependant, il y a toujours plus de choses à apprendre dans
les aspects de Forbidden Planet qui doivent être changés et améliorés.
FTU - Pouvez-vous nous dire quelques mots au sujet de Breaker ? Je voudrais savoir
comment vous l’avez découvert et comment s’est faite la rencontre.
J.H. - J’ai découvert sa musique via les fillères traditionnelles et je lui ai envoyé un
e-mail.
FTU - Cet EP à rencontré beaucoup de succès, plusieurs personnes et des sites
l’ont mis dans leur top 2013, comme Nina Kravitz, Junos Plus, Groove Magazine et
d’autres encore. Vous attendiez-vous à cela ou c’est une superbe surprise ?
J.H. - Je m’attendais à ce que «2» recueille une certaine attention, mais je fus surpris
et content de voir que les gens étaient aussi excités par les autres morceaux de cette
sortie. Je suis vraiment content du résultat.
FTU - Comment vous êtes-vous rencontré avec Paul Trafford ? L’autre résident des
soirées du label.
J.H. - Nous nous sommes rencontré chez un ami, et l’on nous a présenté l’un à l’autre
comme des personnes qui passent beaucoup trop de temps sur Discogs.
FTU - Avez-vous les dates des prochaines sorties ? Boreal and Lnrdcroy, Paul Trafford and Richard Wenger.
J.H. - Le vinyl de Boreal & Lnrdcroy est déjà pressé et devrait être disponible d’ici fin
janvier. On a eu quelques retards car c’est moi qui fait les tests de presse. Les dates
de sorties des EP de Paul Trafford et Richard Wenger ne sont pas encore fixées. Vous
pouvez aussi à vous attendre à d’autres sorties dans les mois prochains.
9
FTU - J’ai entendu dire que tu déménageais à New-York. Cela va-t-il changer quelque
chose pour le label et l’émission de radio ? J’imagine q’il y aura des soirées là-bas.
J.H. - Le label ne sera pas beaucoup affecté par cela mais je pense que j’enregistrerais
l’émission dans mon appartement au lieu d’être en direct sur CKUT. Je vais organiser
des événements à New-York mais il y a toujours des plans pour faire quelques chose à
Montréal, quoique moins fréquemment. Je vois Montréal comme la maison spirituelle
du label, et malgré que je bouge à New-York, je ne crois pas que cela va changer. Puis
Paul Trafford sera toujours ici.
http://www.facebook.com/forbiddenplanetofficial
http://soundcloud.com/forbiddenplanetofficial
FP 01
D’Marc Cantu - Some Fantasies are good
FP 02
Breaker - 1 2
FP 03
Boreal & Lnrdcroy - Untitled
10
Le classique
Klaus Schulze - Black Dance (1974)
3ème album, sorti en 1974 et remasterisé en 2007. Ce n’est pas son
album le plus connu mais celui qui posa les bases de son style par
lequel on le reconnaîtra par la suite. C’est aussi sur celui-ci qu’il utilise
pour la première fois la voix avec Ernst Waller sur le titre «Voices Of
Syn» et de «vrais» synthétiseurs, c’est à dire à touches et non pas uniquement modulaire. Comme pour les artistes appartenant au même
courant de l’époque, l’album compte peu de titres, seulement 3 mais
souvent longs.
Notamment ici «Ways Of Changes» dure 17:13 et «Voice Of Syn» 22:40. Ce qui est
magnifique avec ces formats à mille lieux de la FM est que l’artiste est libre, il fait
évoluer son morceau au fil de ces longues minutes et il n’appartient qu’à nous de nous
laisser emporter par son récit musical. Il faut parfois se montrer patient mais quand
un nouvel élément ou un changement de mélodie se fait «tard», à la 13ème minute
par exemple, c’est toujours un petit évènement. Comme une récompense de l’avoir
suivi jusque là. Ces formats évoquent aussi une époque où la musique était bien plus
libre. Klaus Schulze, malgré le format choisi, fut connu de millions de personnes. De
nos jours les artistes qui se permettent une telle liberté ont certes une reconnaissance critique mais ils restent très souvent dans l’underground.
Les équivalents d’aujourd’hui peuvent être Tim Hecker ou encore Rainforest Spiritual Enslavment, mais ces derniers restent dans des univers plus froids.
Playlists
Jean-Baptiste :
Breaker - 2
Mr KS - Closer
Kowton - More Games
Ron Morelli - Public Consumption
Green Velvet - Preacherman
The Almost M, Dessinateur/graphiste
Avignon, France
N’to : Petite
Chinese Man : Skank in the Air
Half Pint : Crazy Girl
Ace Hood : Bugatti
Jeru The Damaja : Rap Wars
Mr KS, DJ / Producer (djebali presents/Tsuba)
Paris - Avignon, France :
So Inagawa - Logo Queen
Mr KS - Rhodes
El Provost (feat. D Ham) Allez Ally (Dan Ghenacia remix)
Honesty - Big Sur (Dub)
Roger Gerressn - Mint (Soul Capsule Remix)
Perrine, DJ / Lyon, France
The Durutti Column - Conduct
Tin Man - Mystified Acid
Whirlpool Production - From Disco To Disco
Dorisburg - Tundra
Der Dritte Raum - Hale Bopp
11
Paroles
In the beginning there was Jack, and Jack had a groove,
And from this groove came the groove of all grooves.
And while one day viciously throwing down on his box,
Jack boldly declared,
«Let there be house»,
And house music was born.
«I am», you see, «I am the creator,
and this is my house, and in my house there is only house music.
But I am not so selfish because once you enter my house,
It then becomes our house and our house music.»
«And you see, no one man owns house,
Because house music is a universal language spoken and understood by all.
You see house is a feelin’
That no one can understand really unless you deep into the vibe of house.
House is a uncontrollable desire to jack your body,
And as I told you before, this is our house and our house music.»
And in every house understand that there is a keeper,
and in this house the keeper’s name is Jack.
Now some of you might wonder who is Jack and what is it that Jack does.
Jack is the one who gives you the power to jack your body.
Jack is the one who gives you the power to do the snake.
Jack is the one who gives you the key to the wiggly worm.
Jack is the one who learns you how to wop your body.
Jack is the one that can bring nations and nations of all jackers
together under one house,
you maybe black,
you maybe white,
you maybe jew,
or gentile,
it don’t make a difference in our house
and this is fresh.
Mr Fingers - Can You Feel It? (vocal mix 1988 - instrumental 1986)