la sexualisation précoce des enfants

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la sexualisation précoce des enfants
La sexualisation précoce
NON-VIOLENCE ACTUALITÉ - n°321 (mars-avril 2012)
résumé
Depuis une dizaine d’années, les enfants et les pré-adolescents adoptent des comportements
sexuels adultes en décalage complet avec leur maturité physique, affective et psychologique.
Le phénomène de sexualisation précoce se développe de façon plus évidente chez les filles où les
vêtements sexy, par exemple, est fait pour attirer le regard (mini-jupe, décolleté, maquillage,
coiffure). Certains parents adorent travestir leur petite fille en Lolita. Bien souvent, ces petites filles
vont vouloir aller à des soirées et rentrer tard ou même découcher, elles vont vouloir boire de
l’alcool, fumer : cela crée des climats conflictuels avec les parents. Beaucoup d’entre eux ont du
mal à dire non, à imposer certaines tenues vestimentaires ; les recompositions familiales avec des
fonctionnements éducatifs différents augmentent ces difficultés. Sur les réseaux sociaux,
notamment Facebook, c’est à celui ou à celle qui aura la photo la plus alléchante où il est le plus
heureux, le plus entouré, le plus sexy ; quand on sait que la plupart d’entre eux (de l’ordre de 80%)
donnent leurs coordonnées personnelles, ils deviennent des cibles faciles pour la cybercriminalité.
Les "tweens" (contraction de "between and teenagers"), cibles marketing, sont au cœur de la
dynamique des rapports hommes-femmes : charmer, plaire, séduire avec une focalisation sur
l’image, l’obsession de la minceur, la dépendance émotive, l’érotisation précoce et un modèle de
soumission.
Au quotidien, les dictats de la mode poussent les jeunes filles à s’habiller de façon inappropriée
car ces vêtements courts, ces talons impliquent un soin de tous les instants (jupe qui remonte…) ;
au lieu de penser à jouer dans la cour avec les copines, la jeune fille pense à ses vêtements, aux
regards des garçons.
Selon la Convention internationale des Droits de l’Enfant, l’enfant ne devient adulte qu’à 18 ans,
laissons lui donc le temps de mûrir, de se transformer.
Les parents doivent expliquer, voire lutter contre les conduites et comportements imposés par leur
environnement médiatique dans le domaine de la mode, de la musique, des revues, des clips qui
s’emploient à sexualiser le corps des fillettes, à infantiliser celui des femmes et à présenter celui
des garçons comme des machines dépourvues d’émotion.
MAISON DES DROITS DE L’ENFANT
48 boulevard Arago – 36000 Châteauroux
tél : 09.52.10.52.14 – fax : 09.57.10.52.14
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