Gimp pour les photographes du numérique

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Corriger ses photos
Attaquons maintenant le cœur du sujet : la retouche photo. Les premiers pas dans ce domaine passent
par l’apprentissage des manipulations de base. Faire un recadrage intelligent, corriger la luminosité,
redresser une photo penchée... autant de notions primordiales à comprendre et à maîtriser avant
d’aller plus loin dans le traitement d’image. Autant dire que la lecture de cette partie est plus que
conseillée !
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Gimp pour les photographes du numérique
Organiser la
retouche photo
La retouche photo demande un minimum d’organisation.
Avant de commencer à vraiment manipuler Gimp, voici
quelques conseils pratiques pour tirer le meilleur parti du
logiciel.
1. Travailler en XCF
Gimp est un logiciel qui a fait
beaucoup de chemin depuis sa
création. Il est de plus en plus stable et
les mises à jour successives ont corrigé
bon nombre de bugs. Mais comme
n’importe quel logiciel, il peut planter
sans prévenir.
Dès que vous chargez une photo dans
Gimp, ayez le réflexe de sauvegarder
le document au format XCF (menu
Fichier > Enregistrer). Pendant votre
retouche, sauvegardez régulièrement
votre avancée. En cas de problème,
vous pourrez ainsi retrouver
rapidement tout votre travail.
Enregistrer en XCF dès l’ouverture d’un document.
2. Dupliquer les calques
Essayez autant que possible de
dupliquer un calque avant d’y apporter
une modification. Ça vous permettra
de revenir en arrière à tout moment.
Par exemple, pour convertir une photo
en noir et blanc, dupliquez le calque
de l’image avant de le transformer.
Vous aurez alors un calque en couleur
et l’autre en noir et blanc. Si finalement
vous préférez la couleur, il vous suffira
de supprimer le calque noir et blanc.
Le calque en couleur sert de
sauvegarde.
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3. Organiser la fenêtre de calques
Si vous suivez le conseil précédent,
votre fenêtre de calques sera vite
encombrée. Pour vous y retrouver, il est
important qu’elle soit bien organisée.
Deux astuces vous permettront de
vous y retrouver facilement dans les
calques. La première consiste à les
renommer systématiquement : un
double-clic sur un calque et vous
pouvez changer son nom. La seconde
consiste à créer des groupes de
calques. Pour cela, cliquez sur l’icône
en forme de répertoire en bas de la
fenêtre des calques puis faites glisser
les calques dans ce dossier.
4. Exporter en JPG
Une fois que vous avez fini votre travail
sur l’image, vous pouvez l’exporter en
JPG (menu Fichier > Exporter). Dans la
fenêtre d’enregistrement, choisissez un
nom de fichier en ajoutant l’extension
.jpg à la fin. Le JPG est très pratique
mais il a le gros défaut d’être un format
compressé. Chaque enregistrement
entraîne des pertes d’informations
et donc de qualité (ce qui n’est pas le
cas du format XCF). L’export en JPG
doit donc toujours être la dernière
étape de votre travail. Une fois votre
photo exportée en JPG, si vous voulez
retoucher une photo, repartez du
fichier XCF.
Attention, la fenêtre d’export ressemble à celle d’enregistrement.
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5. Choisir la bonne compression
Quand vous exportez votre image
en JPG, vous devez choisir un taux
de compression. Ce taux influence la
qualité et le poids de l’image : plus
il est proche de 100, plus la qualité
est grande mais plus le poids est
important. Vous devez choisir ce
taux en fonction de l’usage que vous
avez prévu pour votre image. Pour
le partage sur Internet il faut plutôt
optimiser le poids, une compression
de 90 voire 85 suffit. Pour les autres
applications (tirage, archivage...),
préférez la qualité et choisissez un
taux d’au moins 96.
La compression se règle avec le curseur Qualité.
6. Export dans une copie
Lors de l’export final, attention à
ne pas écraser votre fichier original.
Enregistrez toujours votre image
dans un fichier différent. Pour vous
y retrouver, vous pouvez garder le
nom du fichier original en ajoutant un
indice par exemple. En sauvegardant
votre photo retouchée sous un autre
nom, vous pourrez toujours repartir du
fichier orignal pour en faire d’autres
versions. Ça permet également de faire
un comparatif avant/après, ce qui est
toujours intéressant en retouche photo.
7. Laisser reposer
Vous avez fini votre retouche et
exporté votre image. C’est très bien
mais ne supprimez pas tout de suite
le fichier XCF. Laissez passer quelques
jours et revenez sur votre travail,
vous aurez peut-être envie d’y faire
quelques ajustements. Dans le feu de
l’action, il arrive qu’on pousse un peu
trop certains réglages. En supprimant
trop rapidement le fichier de travail,
vous ne pourrez pas revenir sur des
retouches trop lourdes.
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Recadrer une
photo
Cadrer une photo fait partie des tâches les plus
importantes du photographe. Malheureusement, le bon
cadrage n’est pas toujours évident et le recadrage est
parfois nécessaire. C’est finalement une tâche qui paraît
simple mais qui présente quelques subtilités techniques.
1. Méthode rapide
Si vous êtes pressé, vous pouvez
appliquer la méthode suivante : activez
l’outil Sélection rectangulaire et tracez
une sélection correspondant à la zone
à conserver. Découpez ensuite l’image
en passant par le menu Image >
Rogner selon la sélection. En deux
clics, vous avez recadré votre photo.
C’est une méthode rapide mais il est
possible d’aller plus loin en exploitant
mieux l’outil de sélection.
2. Trouver le bon ratio
Taille de l’image
Calcul du ratio : 3008 / 2000 = 1,5 (donc 3:2).
Le fait de recadrer affecte le ratio
d’image. Le ratio correspond au
rapport entre la hauteur et la largeur
d’une image. Il existe deux standards
en photo : les bridges et les compacts
génèrent des images au ratio 4:3 alors
que les reflex font du 3:2.
Vous n’êtes pas obligé de suivre ces
deux standards, mais dans le cas
contraire vous risquez d’avoir des
surprises lors du tirage de vos photos.
En effet, les formats de papier sont
normalisés selon ces deux ratios (par
exemple le 10 ¥ 15 et le 20 ¥ 30 sont
au ratio 3:2 alors que le 10 ¥ 13 et le
15 ¥ 20 sont au ratio 4:3).
Pour trouver le ratio, il suffit de le
calculer en divisant la largeur d’une
de vos images par sa hauteur. Vous
trouverez ces deux valeurs dans le
menu Image > Propriétés de l’image.
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3. Forcer le ratio du cadre
Dans les options de l’outil Sélection
rectangulaire, vous pouvez forcer le
ratio du cadre. Cochez la case Fixé
puis choisissez Proportions dans
le menu déroulant. Dans le champ
juste en dessous (qui contient le mot
Actuel par défaut), précisez le ratio
que vous souhaitez. Pour l’orientation
paysage, mettez-le sous la forme
largeur:hauteur (3:2 par exemple) ;
pour l’orientation portrait, inversez les
deux valeurs (2:3 par exemple).
Ratio de la sélection fixé à 3:2.
4. Utiliser la règle des tiers
Vous pouvez afficher des guides pour
faciliter le tracé du nouveau cadre.
Dans les options de l’outil de sélection,
en cliquant sur le champ Aucun guide,
vous pouvez choisir une aide au
tracé. Celui qui est particulièrement
intéressant pour le photographe est
l’affichage des lignes de tiers.
La règle des tiers est un principe de
composition qui invite à placer les
éléments-clés d’une photo sur les
lignes qui divisent l’image en trois. Ce
réglage permet de mettre en évidence
ces lignes.
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L’affichage de la règle des tiers permet de faciliter le tracé de la sélection.
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.5. Tracer la sélection
La sélection est maintenant
paramétrée pour respecter le ratio et
faciliter l’application de la règle des
tiers. Dans les options d’outil, cochez la
case Mise en évidence pour assombrir
l’extérieur de la sélection.
Il ne reste plus qu’à tracer la sélection
et à découper l’image en passant
par le menu Image > Rogner selon la
sélection.
In FO : En photo argentique, effectuer
un recadrage nécessite du matériel et
un certain savoir-faire. Si le numérique
simplifie énormément la tâche, il ne
faut pas pour autant prendre ce travail
à la légère. Le recadrage n’est pas
qu’un acte technique, il doit aider à la
lecture de l’image. C’est aussi un acte
artistique.
Le tracé de la sélection.
Avant.
Après.
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Corriger la
luminosité et le
contraste
La luminosité et le contraste sont intimement liés. Le
premier correspond à l’intensité de la lumière, le second
concerne sa répartition. Ainsi agir sur l’un affecte toujours
l’autre.
Gimp propose plusieurs outils de gestion de ces deux
paramètres.
1. L’outil Luminosité-Contraste
Il existe un outil dédié pour corriger
la luminosité : menu Couleurs >
Luminosité-Contraste. La fenêtre
de réglage propose deux curseurs :
Luminosité et Contraste. L’utilisation
de cet outil est extrêmement simple et
intuitive. Le revers de la simplicité est
que ce n’est pas le plus efficace.
2. Les niveaux
Plus puissant, l’outil de niveaux permet
de réorganiser les tons de luminosité
d’un calque. Pour accéder à la fenêtre
de réglage, passez par le menu
Couleurs > Niveaux. Les niveaux se
règlent en déplaçant les curseurs situés
dans les sections Niveaux d’entrée et
Niveaux de sortie.
La fenêtre de réglage des Niveaux.
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Image originale
Image corrigée
Les trois curseurs des niveaux d’entrée
représentent chacun un ton : le Point
noir à gauche (tons sombres), le Point
blanc à droite (tons clairs) et le Gamma
au centre (tons intermédiaires).
Pour éclaircir un ton, faites glisser le
curseur correspondant vers la gauche.
Pour l’assombrir, faites glisser le
curseur vers la droite. Vous pouvez
alors agir sur chacun des trois tons
pour une répartition fine de la lumière.
Par exemple pour augmenter le
contraste il faut renforcer les tons
extrêmes : assombrir les tons sombres
et éclaircir les tons clairs. Dans les
niveaux, cela revient à rapprocher les
deux curseurs extrêmes du centre.
Augmentation du contraste avec les Niveaux.
Image originale
3. Les niveaux d’entrée
Image corrigée
4. Les niveaux de sortie
Les niveaux de sortie permettent de
limiter les tonalités. Le curseur de
gauche définit la référence du ton le
plus sombre et le curseur de droite
celle du ton le plus clair.
Par exemple, en décalant le curseur
gauche à la valeur 55, aucun ton ne
pourra être inférieur à 55. Le réglage
des niveaux de sortie permet de
réduire le contraste.
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