Narration de la randonnée pédestre à Las Alpujarras 2014

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Narration de la randonnée pédestre à Las Alpujarras 2014
Narration de la randonnée pédestre à Las Alpujarras 2014-
Pourquoi ai-je décidé d’organiser une rando pédestre à
Las Alpujarras, dans la Sierra Nevada en Andalousie ?
Sincèrement je ne me souviens plus, j’ai du lire un article
dans un magazine et je me suis dit « cette rando je dois la
faire ». Est-ce que
ce sont mes
origines, mes
racines qui me l’ont
dicté? peut-être.
Gene était partante
et j’ai demandé à mes deux compères des chemins de
Compostelle Anne et Dominique de m’y accompagner
car pour une découverte je voulais un comité restreint.
Nous sommes partis en voiture le vendredi 23 mai et
sommes arrivés à notre point de départ Lanjaron le
samedi fin de matinée. Nous avons fait une nuitée à Manzanares après 1000km de conduite.
Mon objectif n’était pas de réaliser un exploit sportif mais de découvrir l’Andalousie
profonde, rurale et de connaître la vie et les coutumes des gens des villages blancs de la
moyenne montagne et par la même occasion la faune, la flore et l’agriculture.
1er jour. Lanjaron – Mécina Fondales.GR 142
11 heures de marche, ok nous avons perdu 1 heure, erreur
de carte. Mais quelle étape ; inoubliable ; une des plus
longue et difficile mais quel plaisir ! Petite pose café à
Orgiva après 3 h de marche délicate. Ensuite images,
paysages, odeurs, couleurs indescriptibles gravés au fond de
nous. Il faut être là pour se rendre compte, pour réaliser la
beauté et l’immensité d’une nature aride mais bien maîtrisée
par l’homme. L’eau arrivait de partout, les systèmes
naturels et archaïques d’irrigation d’une efficacité réfléchie. C’est
une région d’oliviers, amandiers, orangers, citronniers, cactus
avec ses figues de barbarie, herbes aromatiques, lauriers
sauvages, eucalyptus, figuiers et autres plantes qu’on découvrait
au fil des jours. Des canyons, barrancos, à fort dénivelé, nous
obligeaient à descendre et monter mais notre moral n’était jamais
affecté. La beauté et la lumière nous faisaient oublier la fatigue
bien présente. L’arrivée à Mecina Fondales restera dans notre
mémoire pour deux raisons : la difficulté d’accès et la beauté de
l’hôtel. De style andalou voire arabo-andalou, une merveille. Je vous fais grâce du confort de
la chambre, de l’accueil, du repas, du vin, du digestif et de la discussion avec le patron…..
Vers minuit nous prîmes la direction du coucher avec une certaine euphorie due à quoi ??
2ème jour. Mecina Fondales – Lobras
9 heures de
marche. Villages
blancs traversés
Busquistar,
Notaez, Castaras et
Nieles.
Lobras est un
village de 25
habitants, personnes âgées très accueillantes et sympathiques. Rencontre inoubliable avec
Pedro sur sa mule. Il était curieux, aimait discuter et s’intéressait aux autres. Il n’a jamais
quitté son village et n’est jamais allé à Grenade distante de moins de 100km seulement. Mais
il semble très heureux, chez lui, dans son village.
3ème jour Lobras – Ugijar
9 heures.de marche. Fatigués. Toujours le soleil nous
accompagnait, il faisait de plus
en plus chaud et toujours des
paysages grandioses Pose à
Jorairatar, tapas et clara de
limon ou zumo de naranja.
Quel régal ! C’est à Ugijar que
nous prenons le GR7.
4ème jour Ugijar – Valor GR7
Etape de récupération, 2 heures de marche. Repos,
pour les pieds et pour notre
organisme. Nous en avons
profité pour visiter le village
et discuter avec les
autochtones et avons été
surpris du nombre
d’étrangers habitant et
travaillant dans la région.
5ème jour : Valor – Càdiar.
Ouille !!10h de marche en
passant par Berchules,
fatigués, très fatigués.
Logement et restauration au
top, ça fait du bien.
6ème jour Càdiar – Trévélez. (point le plus haut 1900m)
9 heures de marche.
Village le plus haut de la
randonnée, très particulier,
très joli, beaucoup de
commerces et pour cause
c’est le village du jambon
par excellence.
7ème jour. Trévélez – Bubion.
9h de marche. Arrivés dans le brouillard.
Pendant
que nous
dînions, un
court mais
fort orage a
inondé la
salle de
resto. Nous
avons
passé une excellente soirée toujours dans la bonne humeur.
8ème et dernier jour Bubion – Lanjaron
11 heures de marche (perdu une heure, problème de carte)
Premier jour maussade, orages. Galère ! Pampaneira village très
typique qui mérite une visite prolongée puis sur notre lancée avons
perdu Soportujar avant d’arriver à Cànar (16h) trempés, fatigués,
affamés. Là nous nous sommes refaits une santé. Dernier effort et
retrouvons Lanjaron sous le soleil, enfin !!
Que retenons-nous de ces huit jours de rando : habitants de ces
villages blancs vieillissants, se contentant de peu, simples et
accueillants ; agriculture maîtrisée, irrigation efficace, soleil
7.5jours sur 8 ; paysages à couper le souffle,
différents d’un GR à l’autre et surtout une irrésistible
envie de continuer.
Merci à mes trois accompagnateurs pour leur
solidarité et leur bonne humeur. Gene et Anne pour
leur courage et leur adhésion, Domi pour sa
connaissance, oh combien indispensable, de la
cartographie.
Avis aux amateurs !
Un diaporama suivra dans les prochains jours.
PS : nous avons profité pour visiter rapidement Valdepenas (région viticole) Grenade,
Cordoue et Madrid. Superbes souvenirs.

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