First Person Shooter
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First Person Shooter
First Person Shooter Capitainerie Lyon - octobre 2015 de gravité – un sous-produit de paysage généré sur ordinateur. Le format inhabituel nous incite à y regarder de plus près, et peut-être à l’observer plus longtemps, si l’on fait attention au sous-texte. Thibault Brunet explique son approche de ces zones de combat virtuelles par son intérêt pour « la culture historique, politique et populaire américaine », une culture qui construit ses divertissements sur des thèmes comme « le meurtre, le chantage, le vol, la fuite et l’occupation de territoires comme l’Afghanistan. » En isolant les soldats et en orientant l’attention sur les décors du jeu, souvent dénués d’intérêt pour les joueurs eux-mêmes, Thibault Brunet propose un commentaire bienvenu sur le surréalisme des mondes virtuels créés par des avatars et des algorithmes, pourtant basés sur la vraie vie, et nous amène à apprécier le surréalisme inhérent à la guerre elle-même. Amelia Lang Aperture Foundation Les portraits de soldats noir et blanc de Thibault Brunet, ses paysages de terrains de guerre et ses vues d’immeubles ravagés sont composés d’une palette de contrastes appuyés et de jeux d’ombres saturées et dramatiques. Semblables à des dessins tracés au charbon, l’unité des images s’opère grâce aux nuances de gris. Tous les indices viennent confirmer que nous sommes bien au Moyen-Orient aujourd’hui : les uniformes de camouflage aux couleurs du désert, les graffitis en arabe, et les armes ultra-modernes portées par de jeunes soldats américains. Pourtant, malgré tous ces signes explicites, les images de Thibault Brunet n’en sont pas moins indéfinies et ambiguës. Ce qui est aussi surprenant qu’instructif, c’est de savoir que ces photos n’ont pas été prises sur de vrais terrains de guerre, ce sont des instantanés de parties de jeux vidéos. Avec un nombre étourdissant, et parfois engourdissant d’images de soldats américains, il est d’autant plus captivant d’explorer ces photos couche après couche, car on saisit alors comment chacune est tirée d’un environnement virtuel, généré pour simuler le réel et les conflits actuels. Lorsque l’on observe attentivement, les personnages deviennent suspects, le regard fixe du soldat n’est pas vraiment humain, et l’ancrage du point de fuite donne au panorama une perspective qui semble manquer FPS - Private Golden Landscape - Sans titre FPS - Private Shiring FPS - Sergent Foley