Appareil Génital Masculin

Transcription

Appareil Génital Masculin
IFSI CLERMONT-FERRAND
MARC MAILHOT
APPAREIL GENITAL MASCULIN
L’andrologie est la partie de la médecine qui étudie l’appareil génital de l’homme. Le
médecin andrologue est le spécialiste de l’andrologie.
Les principaux organes de l’appareil génital masculin sont :
- Les testicules : ils sont suspendus dans le scrotum, par le cordon spermatique (artère
testiculaire, veines testiculaires, vaisseaux lymphatiques, nerfs testiculaires et conduit
déférent).
Les testicules sont des gonades qui produisent des spermatozoïdes. Et sont aussi des
glandes endocrines qui produisent des hormones sexuelles mâles, surtout la testostérone.
- Les épididymes : ils sécrètent un liquide entrant dans la composition du sperme, et sont
le lieu de stockage et de maturation des spermatozoïdes.
- Les canaux déférents : ils sont le prolongement des épididymes et servent à conduire
les spermatozoïdes de l'épididyme à la région vésicale, puis au canal éjaculateur.
- Les vésicules séminales : elles assurent la sécrétion d'un liquide entrant dans la
composition du sperme, qui donnera la capacité de mobilité aux spermatozoïdes.
- La prostate sécrète un liquide clair qui précède les spermatozoïdes et permet de réduire
l'acidité des sécrétions vaginales.
- Le pénis humain se constitue de trois couches de tissu érectile: les deux corps
caverneux et le corps spongieux. Le pénis permet la copulation ou accouplement.
1
IFSI CLERMONT-FERRAND
MARC MAILHOT
La spermatogenèse a lieu dans les tubes séminifères des testicules ; elle correspond à
l'ensemble des phénomènes qui vont transformer des
cellules souches, les
spermatogonies contenant 2 fois 23 chromosomes en spermatozoïdes, gamètes masculins
contenant 23 chromosomes. La spermatogenèse est un processus continu qui commence
à la puberté et se poursuit, dans des conditions normales, jusqu’à la fin de la vie. La durée
de fabrication d’un spermatozoïde est d’environ 72 à 75 jours. Trois hormones jouent un
rôle important lors de la spermatogenèse : la lutéostimuline (LH), l'hormone de stimulation
folliculaire (FSH) et la testostérone. LH et FSH sont produites, sur ordre de l'hypothalamus
par l'hypophyse située à la base du cerveau.
Stérilité : globalement, on estime que 4 à 5 % des couples ne pourront pas avoir d'enfant
au cours de leur vie. Les hommes sont impliqués dans pratiquement 50 % des problèmes
de procréation. Les causes de stérilité masculine sont très nombreuses. Dans certains cas,
l'infécondité peut découler d'un obstacle sur les voies génitales masculines, d’une
éjaculation rétrograde, d’une varicocèle. Dans d'autres cas, les altérations du sperme
découlent d'une infection ancienne, d’une intoxication alcoolo tabagique, d’une maladie
endocrinienne, ou d'anomalies génétiques. On peut citer encore les traitements du cancer
(radiothérapie, chimiothérapie). Dans 30 à 40 % des cas, aucun motif précis n'est retrouvé.
Le test diagnostique, qui permet de reconnaître le plus souvent une infertilité masculine, est
le spermogramme. Il consiste à examiner au laboratoire les spermatozoïdes contenus dans
le sperme et à en évaluer le nombre. Un manque de spermatozoïdes, un défaut de leur
mobilité, une anomalie de leur forme, signent la présence d'une hypo fécondité.
L'impuissance sexuelle ou dysfonction érectile consiste, dans l'impossibilité durable
d’obtenir une érection suffisante pour l'accomplissement de l'acte sexuel .
Causes : 20 % des impuissances sont dues à des maladies sévères, dont les plus connues
sont le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les traumatisme au niveau de la moelle
épinière, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, l'alcoolisme, les troubles
hormonaux, les troubles du sommeil profond… Parfois elles sont les suites de certaines
interventions qui obligent à couper artères et nerfs (prostatectomie radicale ou
radiothérapie suite à cancer de la prostate). Elles peuvent être dues à certains
médicaments (antihypertenseurs, antidépresseurs, tranquillisants…). Dans 80% des cas
aucune cause objective n’est identifiée.
2
IFSI CLERMONT-FERRAND
MARC MAILHOT
LE CANCER DU TESTICULE est un cancer rare puisqu'il ne représente que 1 à 2 % des
cancers de l'homme. Cependant, son incidence est en augmentation dans tous les pays
industrialisés.
Deux éléments majeurs caractérisent ce cancer :
• l’âge de survenue : c’est un cancer qui touche surtout le sujet jeune (entre l’âge de la
puberté et 45 ans),
• l’excellent pronostic, avec un taux de guérison proche de 90 %, voire supérieur, dans la
plupart des cas.
Circonstances de découverte : dans la grande majorité des cas, c’est le patient lui-même
qui remarque une masse dure dans un testicule.
Traitement : L'orchidectomie (ablation du testicule) est systématique et constitue la
première étape du traitement. Elle n'entraîne pas d'infertilité puisqu’il reste un testicule.
Toutefois, par précaution, il est conseillé au patient de faire une préservation de sperme au
CECOS (CEntre de COnservation du Sperme). Il est possible, mais non indispensable, de
remplacer le testicule par une prothèse. L’analyse histologique de la tumeur permettra d’en
déterminer le type, ce qui conditionnera une éventuelle suite du traitement (radiothérapie
et/ou chimiothérapie).
3
IFSI CLERMONT-FERRAND
MARC MAILHOT
UROLOGIE
L'UROLOGIE est le domaine de la médecine qui s'applique à l’ensemble du système
urinaire : reins, voies urinaires des hommes et des femmes, et au système reproducteur
masculin. L'urologie est une spécialité chirurgicale.
Principales pathologies : infections urinaires, colique néphrétique, hypertrophie bénigne
de la prostate, cancer de la prostate, cancer de la vessie, cancer du rein…
En cas de cancer de la vessie, l’ablation de la vessie nécessite la réalisation d’une
stomie urinaire qui consiste en l’abouchement direct ou indirect des uretères à la peau
par un ou deux orifices situés sur la paroi abdominale. L’urine s’écoule en permanence
dans une poche de recueil, collée au niveau de cet orifice.
Juste après l’intervention chirurgicale, c’est l’infirmière qui réalise les changements de
poche et les soins d’hygiène au niveau de la stomie. Dans un deuxième temps le
malade apprend à faire lui-même ce type de soins, pour les réaliser seul ensuite à son
domicile.
NEPHROLOGIE
LA NEPHROLOGIE est la spécialité médicale visant à prévenir, diagnostiquer et
soigner les maladies des reins.
Le rein assure des fonctions vitales pour l’organisme, en particulier l’élimination des
déchets solubles, l’équilibre en eau et électrolytes (sodium, potassium…), l’équilibre
acido basique. Il participe indirectement à la fabrication des globules rouges, à l’équilibre
du calcium et du phosphore, à la régulation de la tension artérielle, à l’activation de la
vitamine D.
Les reins peuvent être affectés par de nombreuses maladies qui peuvent entrainer des
lésions sévères aboutissant à la défaillance de la fonction rénale. Cette dernière peut
être temporaire ; on parle d’insuffisance rénale aiguë (cette insuffisance est réversible,
après un délai de quelques heures à une ou deux semaines la fonction rénale sera à
nouveau effective).
L’insuffisance rénale peut être chronique et aboutir à l’insuffisance terminale ou
définitive. Dans ce cas la survie du patient impose d’avoir recours à un traitement par
dialyse ou greffe rénale.
4
IFSI CLERMONT-FERRAND
MARC MAILHOT
L’hémodialyse est un traitement qui supplée à la défaillance des reins, grâce à un
appareil extérieur au corps (le rein artificiel).
L’hémodialyse est parfois réalisée à domicile (par le patient lui mêle). Le plus souvent le
patient se rend dans un centre de dialyse. Les séances de dialyse doivent être
renouvelées 3 fois par semaine elles durent environ 4H. Ces séances sont
indispensables à la survie du patient, elles ne peuvent être arrêtées qu’en cas de greffe
rénale. Le traitement par dialyse est complété par un traitement médicamenteux, et une
alimentation adaptée.
La dialyse péritonéale est une autre méthode de traitement de l’insuffisance rénale,
elle est le plus souvent réalisée par le patient lui-même à son domicile. C’est une
méthode plus douce, le traitement est réalisé tous les jours (3 à 4 fois par jour), il peut
aussi être réalisé la nuit pendant le sommeil du patient.
Les deux méthodes sont contraignantes et affectent la vie sociale et familiale des
personnes. Le choix de la méthode est fonction des indications médicales et des
souhaits des patients.
La greffe rénale : Il s'agit d'une opération chirurgicale par laquelle on implante un rein
fonctionnel (appelé greffon) d’un individu à un autre. Ce greffon permet à lui seul le
rétablissement d’une fonction rénale normale. Il y a deux types de transplantation
rénale, selon que le rein provient d'une personne en état de mort encéphalique ou d'une
personne vivante (donneur vivant).
Avant la greffe le patient subi de nombreux examens médicaux pour prévenir toute
complication liée à la greffe. Il faut plus particulièrement connaître les systèmes
antigéniques du futur greffé, afin de prévenir au maximum les risques d’incompatibilité
vis-à-vis du greffon du donneur.
La transplantation n’est pas synonyme de guérison, elle nécessite un suivi et un
traitement toute la vie. La durée de vie d’un greffon est de 10 à 30 ans, d’où la nécessité
d’une ou de plusieurs greffes au cours de la vie (alternance avec période de dialyse)
5

Documents pareils