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RECHERCHES MÉDICALES Le virus du sida pour… «booster» anticancéreux ! Un p’tit coing, pour réguler le transit de nombreux changements environnementaux et de contrecarrer les traitements antiviraux, mis au point, jusqu’à présent», rappelle le CNRS. Détourner le virus du sida, pour améliorer l’efficacité d’un médicament anticancéreux! C’est bien ce que viennent de réaliser des chercheurs du CNRS, à Strasbourg. Publiés dans la revue américaine PLoS Genetics, leurs travaux laissent entrevoir «des applications thérapeutiques, à long terme, dans le traitement du cancer». Le Dr Matteo Negroni et son équipe du laboratoire Architecture et réactivité de l’ARN, se sont penchés sur «la machinerie de réplication du VIH», bien connue des scientifiques. Le VIH utilise, en effet, le «matériel» des cellules qu’il infecte, pour se multiplier. Au cours des multiplications successives, il va générer des protéines mutantes (ou variants). Ce qui, d’ailleurs, lui permet de «s’adapter à tré, chez les hommes».Pour parvenir à cette conclusion, la scientifique et son équipe ont recruté plus de 37 000 Suédois, de 49 à 75 ans. Chacun a reçu un questionnaire, centré sur ses habitudes alimentaires et notamment, sur la fréquence de consommation de chocolat. Parallèlement, au cours des 10 années de suivi, les chercheurs ont recensé 1 995 cas d’AVC. Une demi-tablette par semaine Les hommes qui ont rapporté déguster, chaque semaine, plus de 63 grammes de chocolat – soit un peu plus d’une demi-tablette – présenteraient, ainsi, un risque d’AVC plus faible (17%), que ceux qui n’en ont pas consommé. La différence est-elle significative? Détournement de virus Les chercheurs ont exploité cette stratégie de multiplication du VIH, pour détourner le virus, à des fins thérapeutiques. Et plus particulièrement, pour le traitement du… cancer ! Ils ont, ainsi, utilisé une protéine particulière, la déoxycytidine kinase (dCK), connue pour «activer les médicaments anticancéreux». Ils l’ont introduite au sein du génome du VIH, produisant, ainsi, plusieurs dizaines de protéines dCK mutantes (80 au total). Les scientifiques les ont, ensuite, testées sur des cellules tumorales, en présence de médicament anticancéreux. C’est, ainsi, qu’ils en ont isolé une, qui permettrait aux traitements d’être «aussi efficaces, à des doses 300 fois moins importantes». Au final, cette possibilité de diminuer les doses de traitement anticancéreux permettrait, surtout, de réduire les problèmes de toxicité des composants et les effets secondaires. Pour les auteurs, «il reste, désormais, à mener, des études précliniques (chez l’animal), pour la protéine mutante isolée. De plus, un grand nombre d’autres applications thérapeutiques seraient possibles, à partir de ce système expérimental, qui détourne le virus du SIDA» Selon Susanna C. Larsson, «les flavonoïdes, contenus dans le chocolat, expliqueraient cet impact, bénéfique sur le cœur et les vaisseaux». Le chocolat au lait aussi bénéfique que le noir ? Les chercheurs ajoutent, encore, que le chocolat au lait présenterait les mêmes vertus que le noir. « Le chocolat noir a, déjà, été associé à des vertus cardiovasculaires» expliquentils. «Cependant, 90% du chocolat consommé en Suède – et y compris au cours de cette étude - est du chocolat au lait». Alors, celui-ci serait-il aussi bénéfique? Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’il est, souvent, plus calorique Dans l’Antiquité, le cognassier symbolisait la chance, la fertilité et l’amour. C’était un arbre qui comptait parmi les spécialités médicinales les plus estimées. Ses rameaux duveteux portent des feuilles ovales et alternent, de grandes fleurs rosées, au parfum agréable et un fruit, le coing. Récolté à maturité, puis laissé au repos, le coing est, ensuite, coupé et séché à 50°C. La pulpe du fruit, qui contient, notamment, des sucres, des huiles essentielles et de la vitamine C, est employée en infusion, contre les troubles gastriques, les maux de gorge et les diarrhées. Séchées, les graines sont utilisées en décoction ou en infusion. A raison d’une à trois graines par tasse, elles apaiseraient la toux. Ecrasées, elles entrent dans la composition de cataplasmes, pour soulager les inflammations articulaires, ou les gerçures. Le coing trouve, enfin, toute sa place en cuisine. Il peut être consommé nature, mais il est, plus généralement, utilisé pour la confection de confitures, de sirops, de compotes et autres gelées. A noter que la phytothérapie est utilisée, en médecine traditionnelle, depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent, toujours, discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé, dans un rapport de 1998, «un nombre, relativement petit, d’espèces de plantes ont été étudiées, pour d’éventuelles applications médicales». Cet article s’inscrit, naturellement, dans cette démarche N°10 - Septembre 2012 Santé-MAG 31