La grande région Midi-Pyrénées – Languedoc Roussillon

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La grande région Midi-Pyrénées – Languedoc Roussillon
La grande région
Midi-Pyrénées – Languedoc Roussillon
YT-HML-MAHM – 17/04/2015
Sources : INSEE, EUROSTAT, Banque de France, Conseil Régional, Toulouse Metropole, Presse nationale et locale, www.senat.fr
www.collectivites-locales.gouv.fr , www.laregion.fr, www.euroregio.eu, www.ccipyrenees.fr, www.ctp.org
Introduction : un contexte, une ambition
A la croisée des chemins entre la rationalisation de l’action territoriale et la recherche de compétitivité sur les
scènes européenne et mondiale, la fusion des régions françaises est le socle de la réforme lancée par deux
projets de loi dès l’été 2014. Le premier porte sur la délimitation des régions, les élections régionales et départementales, le second sur la nouvelle organisation du territoire.
L’un des objectifs de la réforme est de donner plus de visibilité et plus de forces à ces nouvelles entités ;
leurs compétences se voient renforcées, notamment en matière de développement économique et de gestion des fonds européens, par le projet de loi NOTRe (Nouvelle Organisation du Territoire de la République)
ère
adopté en 1 lecture par l’Assemblée Nationale le 10 mars dernier.
Le nombre de régions de la métropole passera ainsi de 22 à 13 l’an prochain, constituant une carte plus
équilibrée réduisant la domination historique de l’Ile-de-France et la dispersion des PIB par habitant par rapport à la moyenne nationale.
er
Dans la perspective du scrutin de décembre prochain et de la fusion effective au 1 janvier 2016, tour
d’horizon des éléments fondateurs de la grande région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon : dynamique
économique et démographique, nouvelle visibilité, coopérations existantes, synergies envisageables, atouts
et faiblesses des territoires.
1/ Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon :
Une nouvelle dimension économique
Une entrée dans le TOP 10 démographique et TOP 20 économique européens
La fusion des deux régions actuelles allouera de fait une plus grande visibilité à la nouvelle entité dans les
statistiques et classements internationaux.
Au niveau de la superficie, la grande région sera avec ses 72 700 km² (13% du territoire hexagonal) plus
vaste que 13 des 28 pays de l’Union Européenne.
Un meilleur positionnement au plan national
ère
Même si Midi-Pyrénées « perdra » sa 1
place en termes de superficie lors de la fusion au profit
d’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, elle gravira 2 rangs dans le classement par PIB et 3 concernant la
population.
Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon : un même dynamisme démographique, une même tendance
économique
La grande région affichera parmi les meilleures performances nationales en matière d’essor démographique,
de croissance économique et de création d’entreprise. Elle pourra en effet profiter de l’alliance des trajectoires positives connues depuis plusieurs années par Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, mais qui considérées isolément se situaient en dessous des niveaux de l’Aquitaine. Une fusion de Midi-Pyrénées avec
cette dernière aurait certes donné corps à une puissance économique plus grande encore, mais aurait menacé la volonté de rééquilibrage territorial inhérente à la réforme. Démonstration.
Population
• La région la plus peuplée est l’Aquitaine, avec plus de 3,3 millions d’habitants, suivie de près par MidiPyrénées qui compte à ce jour quasiment 3 millions d’habitants tandis que Languedoc-Roussillon en rassemble 2,8 millions.
• Le Languedoc-Roussillon a connu le plus fort taux de variation annuel moyen de la population depuis 1999
(1,25%).
• Ces trois régions bénéficient d’une croissance démographique remarquable et connaissent des taux bien
supérieurs à la moyenne française (0,62%).
Taux de variation annuel moyen de la population depuis 1999
Elles bénéficient d’une attractivité très forte : sur la période 2006-2013 le taux de variation de la population
du Languedoc-Roussillon dû au solde des entrées et des sorties est de 0,9% (contre seulement 0,2% dû au
mouvement naturel) et celui des régions Midi-Pyrénées et Aquitaine est de l’ordre de 0,7% (contre 0,2% et
0,1% respectivement).
À l’horizon 2040, la population de ces trois régions devrait encore augmenter ; néanmoins, la croissance ralentirait en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon, même si elle demeurerait la plus forte parmi les
autres régions françaises.
Emploi salarié privé
ème
Le nombre de salariés des secteurs principalement marchands s’établit comme suit au 3
trimestre 2014 :
660 000 salariés en Midi-Pyrénées, 483 000 en Languedoc-Roussillon, 711 000 en Aquitaine.
L’emploi salarié a diminué sur un an pour les trois régions : l’Aquitaine s’en sort le mieux (-0,04%), suivi de la
région Midi-Pyrénées(-0,24%) et de Languedoc-Roussillon (-0,37%).
Emploi salarié (tous secteurs confondus) par trimestre
Croissance économique
Le PIB des trois régions représente 11,9% du PIB total français en 2013. Première en termes du PIB avec
plus de 93,9 milliards d’€, l’Aquitaine a connu un taux d’évolution annuel moyen du PIB de +2,67% depuis
2001. Le Languedoc-Roussillon (67,4 Mds d’€) et Midi-Pyrénées (84,7 Mds d’€) ont de leur côté vu leur PIB
augmenter en moyenne de +3,19% et +3,05% respectivement depuis 2001. Sur 1 an, la progression du PIB
est égale à +0,59% (Aquitaine), +1,57% (Languedoc-Roussillon) et +0,79% (Midi-Pyrénées).
Évolution du PIB régional
Le PIB par habitant pour l’année 2013 est de 32 527€ en France métropolitaine, 28 279€ en Aquitaine,
28 657€ en Midi-Pyrénées et 24 556€ en Languedoc-Roussillon. Sur 1 an, il progresse de +0,5% en Languedoc-Roussillon, +0,1% en Midi-Pyrénées, et régresse de -0,2% en Aquitaine.
Entreprises : dernières données conjoncturelles comparées
Source : Banque de France – Enquête janvier 2015 auprès des chefs d’entreprise - Evolution en glissement annuel du chiffre d’affaires
et des effectifs salariés
Taux de chômage
Subissant déjà dans chacune de ses deux régions constitutives un taux de chômage plus élevé que la
ème
moyenne nationale, Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon affichera à sa création le 2
moins bon score en
la matière (environ 11,8%) derrière Nord-Pas-de-Calais-Picardie (12,4%).
2/ Le renforcement des coopérations existantes
Selon l’Etude d’impact du projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral, « la nouvelle région issue de la fusion des régions MidiPyrénées et Languedoc-Roussillon s’affirmerait comme un pôle dynamique, qui encourage l’installation et la
performance des entreprises en mettant à leur disposition un environnement adapté. Elle deviendrait aussi
un lieu de convergence d’axes économiques importants, à la confluence des grands courants d’échanges.
Elle disposerait d’atouts géostratégiques indéniables et d’infrastructures adaptées et qui confèrent à la fonction logistique et au transport un potentiel de développement fort (plateformes multimodales, réseau ferroviaire de niveau européen avec ligne fret dédié, réseau routier et autoroutier dense, plateformes portuaires
et aéroportuaires...). »
Par ailleurs, cette fusion viendrait renforcer les coopérations d’ores et déjà existantes entre les deux régions.
L’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée :
Les régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées avaient en quelque sorte « préparé le terrain » en
créant il y a une dizaine d’années, le 29 octobre 2004, l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, un pôle de dé-
veloppement de référence auquel s’ajoutent les communautés autonomes de Catalogne et des Îles Baléares
en Espagne. Il s’impose aujourd’hui comme le principal pôle d’innovation et de croissance durable au sudouest de l’Europe. Ses axes d’action :
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Projeter l'Eurorégion sur les scènes eurorégionale, étatique et internationale
Accélérer la mise en place d'infrastructures nécessaires à un développement durable de l'Eurorégion
Promouvoir les secteurs économiques d'intérêts partagés et avec une haute valeur ajoutée
Développer l'Eurorégion universitaire et scientifique
Des pôles de compétitivité communs
Les deux régions pourront poursuivre leur collaboration au sein des pôles de compétitivité existants.
Pôle Derbi (Développement des Energies Renouvelables dans le Bâtiment et l’Industrie)
Localisé à Perpignan, il a pour mission de développer la filière des énergies renouvelables appliquées au
bâtiment et à l'industrie et représente aujourd’hui :
• 213 projets labellisés réunissant plus de 550 partenaires dont 115 projets de R&D représentant un investissement global de 595 M d’euros.
• 23 laboratoires, universités et autres structures d’enseignement supérieur et de recherche dont 6 en MidiPyrénées
• 75 entreprises membres dont 16 en Midi-Pyrénées
• 31 structures institutionnelles dont 4 en Midi-Pyrénées
• 10 collectivités locales dont 4 en Midi-Pyrénées
Le pôle a signé en 2014 deux conventions de partenariat, l’une avec l'agence régionale MPI (Midi-Pyrénées
Innovation) et l’autre avec la CCI de Région Midi-Pyrénées. Objectif : contribuer à faire émerger de nouveaux projets d'innovation et à développer l'action du réseau.
Pôle Eau
Fédérant les acteurs de la filière des régions Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Provence-Alpes-Côte
d’Azur, il est localisé à Montpellier et aborde les thématiques touchant à la ressource en eau. Le pôle EAU a
été désigné chef de file des deux autres pôles de l'Eau, labellisés en même temps que lui, le Pôle
HYDREOS en Alsace-Lorraine axé sur la qualité et la gestion de l'eau et le Pôle DREAM en Région Centre
axé sur les écotechnologies relatives à l’eau et ses milieux. Le cluster Water Sensors and Membranes (spécialisé dans la filtration) est lié au pôle de compétitivité Eau et assure son ancrage territorial.
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32 projets de R&D collaboratifs ont été labellisés pour un budget total de près de 76,5 M€
132 membres
CCI Pyrénées
La CCI Pyrénées a pour objectif de mettre en œuvre toute action visant au développement économique, social, touristique et culturel sur la chaîne des Pyrénées, dans le cadre des compétences des CCI.
La CCI Pyrénées mène une réflexion permanente sur l’avenir des Pyrénées et des montagnes européennes
en général (avec le Club Européen des CCI de montagne) et des actions de lobbying pour une prise en considération des enjeux économiques et des spécificités des entreprises du massif dans les différents programmes mis en place par les autorités.
Réseau C6
Créé en janvier 1991, le Réseau C6 regroupe 6 villes : Toulouse, Montpellier, Barcelone, Palma de Mallorca,
Saragosse et Valence, autour d'un programme de coopération qui a pour but de contribuer à la construction
européenne et de consolider les potentialités de chacune de ces villes.
3/ Atouts et leviers du nouveau territoire
Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon abritent à ce jour des filières et des compétences qui en cas de synergies feraient de la nouvelle région un leader dans certains domaines ciblés. Sept d’entre eux apparaissent aujourd’hui comme les chantiers prioritaires.
Un rôle majeur à jouer dans l’économie numérique
Les TIC sont très présentes à la fois en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon. En Midi-Pyrénées, on
recense 2 700 entreprises employant 30 000 salariés et en Languedoc-Roussillon, ce sont 11 500 salariés
qui travaillent essentiellement dans des TPE ou PME.
Toulouse et Montpellier ont en outre été labélisées French Tech en novembre 2014.
Le rapprochement entre le cluster midi-pyrénéen DigitalPlace et son homologue languedocien
FrenchSouth.digital est envisageable et pourrait avoir du sens selon Emmanuel Mouton, le PDG de Synox :
« un cluster unique du numérique pourrait avoir du sens. Mais la proximité reste primordiale. Alors, une fusion ou un partenariat fort, je ne sais pas... Une chose est sûre : ensemble, nous créerons plus de synergie
et plus de pertinence. »
Certains comme Jean-Louis Chauzy, Président du CESER Midi-Pyrénées, souhaitent la création d’un véritable pôle de compétitivité régional dédié au numérique.
Santé et biotechnologies : 380 entreprises et 13 000 emplois
La filière santé et biotechnologies regroupe en Midi-Pyrénées 230 entreprises et près de 10.000 emplois. Le
Languedoc-Roussillon regroupe 150 entreprises et 3.000 emplois dans le domaine.
Des projets peuvent s'inscrire dans un partenariat naissant entre Toulouse et Montpellier : répondre d'abord
à la montée en puissance des maladies chroniques et à la perte d'autonomie, mais aussi s'intéresser aux financements de l'innovation dans le domaine des nano et biotechnologies.
Une rencontre s’est déroulée le 3 avril dernier à l'université Paul-Sabatier avec l'université Paul-Valéry de
Montpellier pour jeter les bases d'un «projet européen transfrontalier en oncologie».
Dans le domaine de la cardiopédiatrie, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ouvrent aussi une nouvelle
voie. Le 10 avril a eu lieu à Carcassonne une journée sur la cardiologie de l'enfant à l'initiative du Pr. Philippe Acar du CHU de Toulouse, et du Dr Pascal Amédro du CHU montpelliérain.
L’objectif : créer du lien et favoriser les réseaux au sein de la future grande région et ses 12 départements
parfois éloignés.
L’opportunité d’un renforcement du tourisme
En Midi-Pyrénées, le tourisme pèse 45.000 emplois (53.500 avec les saisonniers).
Le secteur touristique représente 15 % du PIB de Languedoc-Roussillon et 7 % pour Midi-Pyrénées. Le
Languedoc-Roussillon se place au quatrième rang national derrière l'Ile-de-France, Paca et Rhône-Alpes.
Midi-Pyrénées, elle, se classe au huitième rang.
36 000 salariés dans les Industries Agro-Agroalimentaires
Parmi les secteurs qui rapprochent les deux régions, il faut compter sur l’agroalimentaire qui rassemble
26 000 salariés en Midi-Pyrénées et 10.000 en Languedoc-Roussillon.
La vigne est un des moteurs de l’économie languedocienne et permet de produire 22 millions d’hectolitres
de vin par an (40 % de la production nationale) avec 236 000 hectares.
Le Languedoc-Roussillon est la première région viticole de France spécialisée dans les vins à indications
géographiques protégées (IGP). Les 21 800 unités de travail viticole emploient 32 300 personnes.
En Midi-Pyrénées, la viticulture représente 35 000 hectares (4,5% des surfaces nationales) et 3 300 salariés.
Rassemblée, la grande région deviendra le premier bassin viticole français.
La R&D pourra s’appuyer sur un pôle universitaire de tout premier plan
ère
Alors que Midi-Pyrénées est la 1 région de France en matière d’intensité de l’effort de recherche par rapport à son PIB, Toulouse et Montpellier vont constituer un très important pôle universitaire au plan national.
Toulouse rassemble plus de 120.000 étudiants (+10,4 % de 2007 à 2012). En Languedoc-Roussillon, on recense 99.000 étudiants inscrits en 2013 (+11,3 % de 2007 à 2012).
Au-delà des trois universités majeures (Capitole, Paul-Sabatier et Jean-Jaurès), Toulouse concentre de
nombreuses écoles renommées comme l'INP Toulouse, la Toulouse Business School, l'école des Mines
d'Albi, l'Insa, l'Enit (Tarbes) ou encore l'Ensat.
Montpellier concentre l'essentiel des effectifs étudiants, entourée de pôles secondaires comme Nîmes, Béziers, Carcassonne ou encore Perpignan. Les points forts de Montpellier sont sa faculté de médecine, le
pôle chimie Balard et le pôle TIC de Saint Priest.
Entre Toulouse et Montpellier existent des partenariats dans l'agrobiologie. Montpellier dispose de plusieurs
organismes de recherche (CNRS, Inra et IRD). Autre point de convergence : les sciences de la Terre grâce
à l'Institut de recherche et de développement présent à Montpellier comme à Toulouse via l'Observatoire Midi-Pyrénées (OMP).
Des voies à explorer dans l’aéronautique
Deux avionneurs de taille mondiale (Airbus et ATR) ont leur siège à Toulouse avec dans leur sillage les
équipementiers, fournisseurs de premier rang. Le rapprochement avec le Languedoc-Roussillon ne bouleversera pas la donne. Dans cette région, seules deux entreprises d’envergure sont présentes : Sabena
Technics (Gard) et EAS (Perpignan) reprise récemment par une entreprise toulousaine.
De nouvelles voies peuvent néanmoins être explorées en s'appuyant sur les laboratoires de recherche existants, tant à Toulouse qu'à Montpellier. Les nanotechnologies par exemple, qui permettraient de concevoir
des matériaux composites capables d'une meilleure conductivité électrique.
Infrastructures ferroviaires
Le dossier ferroviaire qui occupe les deux régions est la liaison Toulouse-Narbonne pour laquelle Réseau
Ferré de France a achevé les pré-études fonctionnelles qui doivent précéder la saisine de la Commission
nationale du débat public (CNDP).
Conclusion - AFOM
La région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon trouve son fondement dans les racines historiques, culturelles, géographiques ou sportives communes à ses deux composantes : le canal du Midi, la langue d’Oc,
les Pyrénées, le rugby…
Sur les principaux agrégats macro-économiques, elle affichera une grande cohérence dans la dynamique
(essor démographique, croissance économique, création d’entreprise) et dans les faiblesses (taux de chômage).
La puissance d’agir de la future collectivité territoriale dépendra de sa capacité à conduire dans la durée des
actions visant à tirer parti des richesses locales créatrices d’intelligences collectives : animation, mise en réseau, construction et mise à disposition de connaissances utiles à l’action, intermédiation, observation des
signaux faibles et accompagnement des pratiques émergentes...Elle devra par ailleurs veiller à pérenniser
les actions, réseaux ou partenariats que Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon partagent avec leurs voisines. C’est le cas notamment concernant les pôles de compétitivité (Languedoc-Roussillon en partage 6
avec avec Provence-Alpes-Côte d’Azur).
Les pôles de compétitivité au cœur des nouvelles synergies ?
Des coopérations se sont développées et sont également bien installées entre l’Aquitaine et Midi-Pyrénées
notamment dans l’aéronautique, le spatial et les systèmes embarqués. Il y a une complémentarité entre la
région Midi-Pyrénées, orientée vers l’aéronautique civile, et l’Aquitaine, orientée vers l’aéronautique militaire.
Sans oublier le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation qui s’est élargi en 2011 à l’Aquitaine, ni les 3
pôles constitués avec le Limousin (Cancer-Bio-Santé, Elopsys -Optique/ Photonique TIC-, pôle européen de
la Céramique).
La future région MP-LR doit continuer d’entretenir des relations fortes avec l’Aquitaine, poursuivre la coopération notamment dans le cadre du pôle de compétitivité.
Des coopérations inter-régionales sont à maintenir avec Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Aquitaine, pour élargir
davantage les leviers de développement économique.
De nouvelles collaborations pourraient être mises en place avec les pôles de compétitivité de chacune des
deux régions (14 au total).
La question du marketing territorial
La nouvelle région améliorera sensiblement la visibilité, et par voie de conséquence l’attractivité des « anciennes » Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, cette dernière faisant déjà partie du peloton de tête des
régions qui attirent le plus d’investissements étrangers directs.
Or, les deux régions ont chacune de leur côté capitalisé leurs expériences de valorisation et de promotion de
leur territoire. On peut citer, par exemple, la marque Sud-Ouest de France utilisée par les régions MidiPyrénées et Aquitaine ou la marque Sud de France créée en 2006 pour le Languedoc-Roussillon. De quelle
manière organiser la coexistence ou le rapprochement des deux marques ?
De plus, le développement économique et la compétition internationale étant aussi « affaires de métropole »,
de nombreuses villes ou agglomérations, comme Toulouse ou Montpellier, possèdent aussi leur propre
marque ou dispositif de promotion.
ATOUTS
FAIBLESSES
- Attractivité économique et résidentielle
- Essor démographique
- Taux de croissance économique similaire
- « Racines » communes
- Coopérations existantes
- Liens avec Aquitaine et PACA
- Taux de chômage élevé
- Déséquilibre sur certains niveaux (emploi,
investissements) ou filières (aéronautique,
tourisme)
OPPORTUNITES
-Visibilité renforcée sur la scène nationale et européenne
- Synergies des filières porteuses :
Numérique, Santé-Biotechs, IAA
MENACES
- Favorisation des intérêts des « anciennes » régions
- Difficulté de mutualisation des stratégies de marketing territorial
- Métropolisation excessive de la croissance économique