Le Petit Chaton Rouge

Transcription

Le Petit Chaton Rouge
Le
Petit
Chaton
Rouge
Une version féminine de la première fois…
Spectacle à dimension intergénérationnelle
Tout public et adolescents à partir de 14 ans
Du 22 au 26 avril 2014 au Théâtre du Grand Rond - Toulouse
Contact Diffusion : Cécile Pouységur - 06.30.12.72.02.
D O S S I E R
D E
D I F F U S I O N
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Entrez !
Note d'intention
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4
Quelques extraits
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L'univers musical
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7
Petit aperçu
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7
Générique artistique
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8
Conditions techniques & financières
page 12
Premières représentations
page 12
Autour de la création
page 13
Revue de presse
page 14
Repères sur la première fois
page 19
Les Animaux du Zoo
page 21
Cécile Pouységur - administratrice - 06.30.12.72.02.
[email protected] – www.lesanimauxduzoo.com
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Et vous ? La première fois ?
Où ? Quand ? Comment ? Avec qui ? Quels ressentis ?
Image précise ou impression floue, instant pathétique
ou merveilleux… le premier rapport sexuel imprègne
la mémoire des filles comme celle des garçons.
Quel souvenir gardons-nous de ce moment unique ?
Comment en parlons-nous ?
Dans une société sur-sexualisée, envahie d'images de
corps érotisés et soumise à l'obligation de performance–
jouissance, nous sommes censés être à l'aise avec le sexe.
Pour autant, évoquer ses peurs intimes et ses difficultés
à l’approche de notre “ première fois ” s’avère plus
complexe qu’il n’y parait. Parce que la plupart d’entre
nous ont été ou seront concernés par le sujet,
Sonia Codhant choisit aujourd’hui de porter sur scène
la densité d'émotions de ce temps fort de nos vies.
Le Petit Chaton Rouge
une version féminine de la première fois…
Dans un univers brut teinté de burlesque, deux comédiens
nous (re)plongent dans l'intimité de ce moment aussi
singulier qu'universel. Au plus près de vécus réels,
le spectacle met en scène des témoignages féminins
anonymes, chahutés et entremêlés de chansons, apports
vidéo et références à des contes enfantins revisités.
Sur un ton ludique et sensible, Le Petit Chaton Rouge
révèle les doutes et les désirs de femmes au fil des
générations, tout en s'amusant à détourner les codes
du féminin et du masculin.
Distribution
Texte & mise en scène : Sonia Codhant
Interprétation : Sonia Codhant & José-Antonio Pereira
Collaboration artistique :
Barbara Mavro-Thalassitis & Guillaume Junot
Création lumières & régie : Yannick Herbert
Photographies : Karine Lhémon
Production : Les Animaux du Zoo
Soutiens : Conseil Régional Midi Pyrénées,
Conseil Général de l'Aveyron, Mission Départementale de
la Culture, Parc Naturel Régional des Grands Causses,
Villes de Millau et Saint Affrique, MJC de Rodez
Depuis 2011, la Compagnie Les Animaux du Zoo est
installée en Aveyron où elle mène des actions de
médiation artistique à destination des publics scolaires.
Design : Philippe Savoir
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Note d'intention
de Sonia Codhant, auteure & metteure en scène
Artiste multi-facettes, Sonia Codhant aime aborder le jeu et la scène librement et sous toutes
ses formes. Par la juxtaposition improbable, brutale ou cocasse d'éléments textuels, visuels,
sonores et corporels, son écriture scénique cherche à provoquer un sens et une perception
renouvelés de notre rapport au monde. C'est dans cette démarche qu'elle se propose de
revisiter les moments de vie à fort potentiel émotionnel ; ceux par exemple au cours
desquels s'amorce une rupture symbolique entre un avant et un après.
Dans son nouveau spectacle, elle choisit d'explorer la densité d'émotion qui nous envahit à
l'approche de notre premier rapport sexuel. Loin d'être un événement anodin, ce premier
corps à corps est pour certain(e)s le moment précis où rien ne sera plus comme avant.
L’instant décisif qui sépare la vie en deux : l’enfance et l’âge adulte.
Et si l’acte en lui-même est bref, il est aussi varié que l’être humain lui-même.
Un acte intime et universel
“ Voilà plusieurs années que je désire aborder sur scène le thème du premier rapport sexuel.
J’aime la densité d’émotions, de fragilités, de maladresses, de ratés, de terreurs aussi parfois
que peut évoquer ce moment précis de la vie de chacun d’entre nous.
Peu de passages initiatiques subsistent au cœur de nos existences occidentales
contemporaines et j’avais le sentiment que cet acte intime en constituait un fondamental.
Or, les divers souvenirs sur la question qui m’avaient été confiés jusque-là semblaient indiquer
qu’en dépit d’une société se revendiquant comme a priori sexuellement libérée, la porte
d’entrée du "domaine sexuel concret " n’était pas si simple à pousser.
Les ressentis humains autour de cette fameuse première fois m’ont de plus toujours apparu
infiniment plus riches et complexes que les clichés entretenus à ce sujet. ”
Porté au théâtre
" S’il est bien un sujet qu’on évite ou qu’on aborde peu quand on parle de sexe, c’est celui de
notre initiation. Comme si la spécificité de l’expérience lui conférait un caractère anecdotique,
là où, en réalité elle s’avère souvent fondatrice dans notre construction identitaire.
Parce que le théâtre constitue le lieu privilégié pour parler émotionnellement et collectivement
de ce que l'on vit et ressent intimement, il m'a semblé pertinent de porter à la scène un sujet
relégué habituellement dans la sphère très privée de chaque individu.
Pour ce faire j’ai souhaité travailler sous l’œil complice de la chorégraphe Barbara Mavro
Thalassitis qui, depuis des années, interroge le formatage de l’inconscient collectif,
les codes du féminin et du masculin sous l'angle du détournement. "
A travers le prisme de l'expérience féminine
" Le ressenti autour du premier rapport sexuel diffère considérablement selon qu’on soit un
garçon ou une fille. Des préoccupations récurrentes et profondes taraudent souvent les jeunes
femmes : Saigner. Avoir mal. Tomber enceinte. Regard des autres. Ces questions, si elles ne
sont pas évoquées en amont, peuvent avoir des conséquences dramatiques sur leur future vie
de femme. C’est pourquoi j’ai décidé de me pencher en priorité sur le point de vue féminin. "
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Des témoignages à l'état "brut"…
“ Concrètement, j’ai souhaité travailler à partir de vécus réels. Par le biais d’internet,
j’ai envoyé un appel à témoignages anonymes à une large population féminine.
Au début, j’ai pensé m’inspirer des expériences qui me seraient confiées pour développer une
écriture globale issue de ma seule créativité. Mais une profonde émotion m’a cueillie à la
réception de ces pépites brutes d’expression individuelle. Ainsi, l’idée de lire ces témoignages
en ne les remaniant que légèrement s’est imposée, comme celle d’en poursuivre la collecte
afin de nourrir continuellement le spectacle d’expériences nouvelles.
Enfin, les confidences reçues concernant principalement des femmes adultes au regard
du vocabulaire et des expressions utilisées, j'ai complété cette matière avec des paroles
adolescentes glanées sur les forums internet. Face à leur écran, dans l'anonymat le plus total,
ces jeunes femmes abordent sans tabou et dans un style incisif leurs préoccupations
les plus intimes. "
… orchestrés par un imaginaire issu du conte et de la variété
“ L’utilisation du Petit Chaperon Rouge comme fil conducteur, via l’écriture d’une version libre
de ce conte ainsi que la référence aux clichés véhiculés par certaines chansons de variété
m’ont ensuite permis d’établir un lien entre chacun de ces témoignages et de m’éloigner
d’une simple juxtaposition d’expériences intimes.
Jouer avec le conte permet d’inscrire ce sujet dans un cadre appartenant à l’histoire collective
et d'y amener une dimension à la fois symbolique et ludique, créant une atmosphère
décalée voire burlesque.
Quant à l'univers musical, j'ai emprunté à plusieurs époques des chansons de variété en lien
avec le sujet, des années 1940 à nos jours. Parce que nous associons tous des moments
de vie forts à des mélodies, ces références viennent ponctuer le spectacle et insuffler
légèreté et humour. "
La forêt pour toile de fond
" J’ai imaginé comme décor mental du duo homme-femme, l’image récurrente d’une forêt
diffusée via un écran de projection qui permet tantôt un écho, tantôt une mise à distance
poétique indispensable à l’accumulation des expériences intimes évoquées. Initialement
présente dans le conte du petit chaperon rouge, la forêt symbolise à la fois cet inconnu qui
nous attire autant qu’il peut nous effrayer. "
Une écriture scénique pour des comédiens performers
" Sur scène, une comédienne et un comédien n’interprètent pas des personnages à
proprement parlé. Dans un état d’esprit plus proche de celui de la performance, ils se prennent
au jeu du conte, des chansons et des représentations de genres sans justification
psychologique particulière ou nécessité autre que l’agencement choisi de ces divers éléments."
Un dispositif scénographique léger
" Dans ce projet, j'ai choisi de laisser une place importante aux mots, bruts, traduction
presque fidèle des interrogations multiples émanant des femmes lors de leur première fois.
Cela induit une mise en scène souple, légère, sans décorum qui nous permet d’adapter le
spectacle, le cas échéant, à des lieux peu ou pas équipés. L’équipe aussi est légère : une
comédienne, un comédien, interprétant l’ensemble des témoignages. "
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Quelques extraits
Témoignage 2
De ce moment là, c’est bizarre mais moi… ce qui me reste vraiment en mémoire, c’est le
regard de sa mère. On était chez lui. Il n’y avait qu’un lit d’une place dans sa chambre et ses
parents étaient partis en week-end chez des amis alors… on a investi le lit conjugal(…)
C’est fou j’ai un souvenir extrêmement net de la photo qui trônait à côté du lit : sa mère en
robe de mariée. Comme une idiote, je n’ai pas osé lui demander de la retourner et du coup j’ai
eu l’impression tout au long de notre affaire de franchir un interdit incroyable. Depuis, chaque
fois que je vois une robe blanche à froufrou, je me mets instantanément à rougir comme si
j’étais coupable de quelque chose. C’est bête…
Quel était cet interdit ? Je ne saurais le dire… Voler l’enfant d’une femme ? Coucher dans son
propre lit avec son bébé chéri? L’impression que j’en ai aujourd’hui est que tout ça parle
davantage de féminité que de ce garçon dont le prénom m’échappe du reste…
Comment était-ce ? Mickaël ? Michel ? Jean-Michel ? Jean-Daniel ?
Témoignage 4
La première fois que j’ai fait ça ? Bof ! Je crois qu’il aimait bien les gros seins alors déjà avec
moi ça commençait mal. Quand il a enlevé son tee-shirt j’ai réalisé qu’il portait le même
parfum que mon père et ça m’a bloquée grave. Intérieurement j’veux dire parce
qu’évidemment je n’ai rien osé dire vu que j’avais déjà 16 ans et qu’il fallait bien que ça se
fasse un jour quand même, d’autant que ça faisait six mois que je payais la pilule pour rien et
que je me tapais trop la honte parce que mes copines l’avaient déjà toutes fait… enfin… à ce
qu’elles disaient (…)
Témoignage 5
La première nuit où nous avons fait l’amour, j’avais super peur. Je tremblais vraiment comme
une feuille. J’ai gardé mon gros pull (qui était le sien) prétextant que j’avais froid. Je ne
pouvais pas lui montrer mes seins. Peut-être espérais-je lui faire croire que j’étais un garçon ?
Je voyais que ça la rendait dingue, qu’elle voulait du sexe et avec moi. Je me sentais
incapable… Ce fut un cauchemar. J’étais donc avec ce pull énorme mais sans culotte. Elle me
touchait, la tête me tournait. Je la touchais, je manquais de m’évanouir (…)
Témoignage 6
Je suis heureuse de l’avoir fait avec un garçon gentil que j’aimais bien et en qui j’avais
confiance. Je suis heureuse d’avoir attendu si longtemps, de l’avoir fait tard, mais de l’avoir
fait quand j’étais prête. Je garde une tendresse infinie pour ce garçon que je n’ai jamais
vraiment aimé. Je ne voudrais pas le revoir pour tout l’or du monde. Je lui suis toujours
reconnaissante de m’avoir donné ce moment, doucement, respectueusement. Il ne l’a pas
volé. Moi non plus.
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L'univers musical
Lisette Jambel
Le petit chaperon rouge
(1946)
Crazy Horse
L’amour la première fois
(1974)
Marie-Josée Neuville
Un petit tour dans les bois
(1956)
Serge Gainsbourg
Cha cha cha du loup
(1959)
Johnny Hallyday
La première fois
(1975)
Jeanne Mas
Toute première fois
(1984)
Serge Lama
C’est toujours comme ça la première fois
(1969)
Ariane Mofatt
Dans tous les sens
(2008)
La Grande Sophie
These boots are made for walking
(2008)
Chantal Goya
Monsieur le Chat Botté
(1982)
Les trois Accords
Gratte-moi
(2006)
Petit aperçu…
7
Sonia Codhant
Ecriture – M ise en scène – Interpré tation
Des productions audiovisuelles au théâtre expérimental, de la composition à l'écriture,
Sonia aime aborder le jeu et la scène librement et sous toutes ses formes.
Interprète de plusieurs premiers rôles pour le petit écran (Docks des Anges, Le Voyage de
Pénélope, Drôles de Clowns, Le Violon Brisé) et le cinéma (Jeunesse, Solange Reine des
Fleurs), elle participe aussi à deux sagas télévisuelles (La Grande Béké, Aventures Caraïbes)
ainsi qu’à de nombreuses séries (Highlander, Madame Le Proviseur, Julie Lescaut, Quai n°1,
Brigad, Commissaire Moulin, Une femme d’honneur, L’instit, Les Monos, Navarro, Cordier juge
et flic, SOS 18, Avocats et associés, R.I.S. ...).
Animatrice de la tranche horaire Les Écrans du Savoir sur la Cinquième et de Lundirect sur
89.4 MHz, elle se confronte également pendant deux ans à l’excitation et aux impératifs du
direct à l’écran et sur les ondes.
Au théâtre, elle croise diverses manières d’aborder le plateau :
Mon père avait raison de S.Guitry, mis en scène par J.C. Brialy ;
Othello de W. Shakespeare dirigé par E. Meirieu au théâtre de la Croix Rousse à Lyon ;
Le Boxeur Pacifique
acifique de J.Y. Picq sous la houlette de P. Foviau à Lille.
Mais c’est au sein de la compagnie La Vie est Courte qu’elle trouve un territoire de recherche
scénique plus novateur lui correspondant
correspond
davantage. Dans ce cadre, elle s’essaie à la mise
en scène
e avec Le Journal d’un Fou de N. Gogol et joue dans des pièces écrites et mises en
scène par David Noir : Les Puritains, Les Justes-Story,
Justes
Les Innocents et Terre !
Plusieurs aventures musicales jalonnent également ce parcours multi facettes.
Dans Le Kabaret de la dernière chance, mis en scène par M.A. Sarmiento à l’Européen, elle
joue, chante et danse. En 2003, à la demande du quintette comique Les Lyriques Shakers,
elle met en scène un juke-box
box vivant autour d’une trentaine d’air d’opéra.
Par ailleurs, elle écrit, compose et interprète le premier album d’Ocelot, groupe fondé en 2004
avec Rémy Chatton, qui l’entraîne en 2005 sur la composition de la musique de scène de
Class Enemy de N.Williams pour le Bateau feu à Dunkerque.
Outre ses compositions musicales, elle est aussi l’auteure de cinq textes inédits :
Exe/Lego (2002), …ou ce qu’il en reste (2003), CORE (2005), XY-Z
XY Z (2007) et ACHE (2010).
Elle s'intéresse enfin à la performance qu'elle
q
aborde personnellement (Le
e mâle dedans),
mais aussi en collaboration
laboration avec David Noir (Le Golem nu, Vie tu perds, Le nouveau testicule)
ou encore avec la chorégraphe Barbara Mavro Thalassitis (Still Life).
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José–Antonio
Antonio Pereira
Interprétation
Comédien à la scène et à l’écran, José-Antonio
José
est l’interprète de nombreux auteurs
et metteurs en scène depuis ses débuts en 1989…
Formé au conservatoire d’Art Dramatique de Metz puis à l’école Florent de Paris, il a collaboré
avec les compagnies suivantes :
Avec le Théâtre du Caramel Fou, il joue notamment dans L’Heureux Stratagème de Marivaux,
La Tempête de William Shakespeare, La Farce Enfantine de la Tête du Dragon de Ramon del
Valle-Inclan,
Inclan, La Fameuse Invasion de la Sicile par les Ours de Dino Buzzati et en 2011, Hamlet
de William Shakespeare.. Tous ces spectacles
specta
sont mis en scène par Jean-Luc
Luc Revol.
Pour le Théâtre de la Brèche, il est interprète dans Le Prince Travesti de Marivaux et L’or des
images de et mis en scène par Philippe Macaigne.
Pour La Nouvelle Compagnie, il joue aux côtés de Gérard Caillaud dans
d
Sacré Nostradamus
d’Eric Hervé.
Avec la Compagnie Théâtrett, il joue sous la direction de Brigitte Foray dans Antigone de
Sophocle.
Pour Carole Thibaut et la Compagnie Sambre, il est interprète dans Puisque tu es des miens de
Daniel Keen.
Il joue dans
ns Les Muses Orphelines de M.M. Bouchard, mis en scène par Elric Thomas ainsi que
dans deux spectacles de la compagnie Les Cyranoïaques sous la direction de Patrick Abéjean :
Lambeaux de Charles Juliet et L’imitateur de Thomas Bernhard.
Il tourne aussi dans
ns plusieurs courts-métrages
courts
:
- Réflexion sur la puissance motrice de l’amour de Pierre Trividic en 1989
- Une nuit au Louvre de P. Raveneau en 1992
- La fenêtre ouverte de Camille Marchandeau en 1997
- Un regard d’Alexis Malet en 2006
- Sans état d’âme de
e Vincenzo Marano en 2007
- Jeunes mariés d’Alexis Malet en 2010
Il a également mis en scène Le plaisir de rompre de Jules Renard.
Il anime des ateliers d’écriture et mise en jeu de textes aux côtés de Benoît Fourchard ainsi
que des groupes de travail avec des élèves de lycée en parallèle des créations de la compagnie
des Cyranoïaques.
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Guillaume Junot
Collaboration artistique
Comédien, auteur, metteur en scène, Guillaume s'est formé auprès de l’Atelier International de
Théâtre Blanche Salant, du Taï Théâtre et de l’Ecole du Cirque.
Au théâtre, ces vingt dernières années, il joue sous la direction de :
Pierre Barouh : Le Kabaret de la dernière chance ;
Jean-Claude Monteil : La paix du ménage de Maupassant, Histoires Minimales de J.
J Tomeo ;
Ged Marlon : Comédie Fluviale, Un simple froncement de sourcil ;
Marie Steen : Les guerriers de Philippe Minyana ;
Anouch Paré : Le suicidé de Nicolaï Erman ;
Tiina Kaartama : Déguisé en homme de Leena Krohn, Gibier d’élevage de Kenzaburo Oé.
En 2006, il intègre
ègre la Compagnie Les affinités électives du metteur en scène Frédéric Constant.
Constant
Il y est interprète sur de nombreuses pièces : On ne met pas un fusil chargé sur la scène si
personne ne va s’en servir d’après La Mouette de Tchekov, Enéas 9 d’après l’Enéide de Virgile,
En attendant d’après Kafka, et Achab d’après Moby Dick d’Herman Melville.
Parallèlement, Guillaume écrit, adapte,
adapt joue et met en scène plusieurs de ses textes comme
ceux d’autres auteurs tels que :
Les Privés, Isabel la douloureuse, La pyramide de Copi pour la compagnie Stand By ;
L’Iliade ou une histoire de la guerre de Troie pour L’œil écoute ;
Le corbeau à quatre pattes pour Ni vu ni connu ;
Frankenstein, Un ange passe puis Grand Homme pour Les Gosses.
Au cinéma, depuis 1987 , il tourne des courts et longs métrages sous la direction de :
Vincent Rocques : Illusion ; Patrice Moreau : Les courts adieux ;
Jean-Luc
Luc Léon : Comment s’organiser ; Philox : L’homme électrique ;
Franck St Cast : On roule à deux ; Jean-Paul Civérac : Fantômes ;
Nathalie Loubeyre : La coupure ; David Kalifa : Entre deux.
Enfin, véritable touche à tout autodidacte, au fil des années il développe des compétences
techniques via la maîtrise de nombreux logiciels d’éclairage,
d’éclaira
son, effets spéciaux et montage
vidéo. Il collabore ainsi auprès de metteurs en scène tels que Jean-Paul
Jean Paul Delore ou David Noir
en qualité de régisseur vidéo notamment.
Ses
es multiples talents font de Guillaume Junot un partenaire artistique et technique précieux
sur notre projet Le Petit Chaton Rouge.
Rouge
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Barbara Mavro Thalassitis
Collaboration artistique
Après 10 années de danse classique, Barbara se tourne vers le théâtre à la fin des années 80.
Elle se forme à l’école de Marcel Maréchal au Théâtre National de Marseille où elle rencontre le
travail de la voix d'Irène Jarski avec qui elle aborde aussi bien le répertoire classique que
contemporain.
De 1986 à 1999, elle est interprète pour le théâtre.
Parallèlement, elle reprend une formation en danse contemporaine à Paris chez Peter Goss et à
New York au Movement-Research et au Limon Institute.
De retour en Europe elle danse chez Felix Ruckert (Allemagne), Michèle Murray (France) et
aborde l’improvisation avec Yann Lheureux et Emmanuel Grivet (France). Elle suit également
différents stages avec, entre autres, Lisa Nelson, Véra Mantéro et Simone Forti.
En 2000, elle s’installe à Bruxelles où elle travaille comme interprète pour Gilles Monnart.
A partir de 2000, Barbara se lance dans la création avec sa propre compagnie :
Chambres (2000) - Sans queues ni têtes I (2001) - Motion Pictures (2002)
Sans queues ni têtes II (2002) - Orlando (2003) - Pas de deux (2003)
Alice Station1 (2003) - Plis/window (2004) - Plis/performance (2005)
La chaise Pliante et la gravité du brouillard (2006)
Encorps : Ce faire à voir (2007) - Ear I Am (2007)
Pavane/Performance (2007) - Still Alive (2007/08)
Pavane/Objekt II (2009)
Ces projets sont joués en France, en Belgique et au Canada, avec une présence récurrente sur
les festivals Danse à la Balsa et Danse en Vol à Bruxelles, à la Biennale de Danse du val de
Marne et à la Biennale de Charleroi/Danses.
Depuis 2008, Barbara est en résidence à Charleroi/Danses sur le projet Objekt,
série de pièces chorégraphiques et plastiques autour de la thématique de l’objet,
questionnant les relations corps / objet mais aussi le corps appréhendé comme objet de
composition artistique.
Still alive aborde le genre de la nature morte, sous la forme d'un triptyque composé de deux
solos dansés et d’une performance de 30 minutes avec une dizaine de danseuses,
comédiennes, plasticiennes jouant en improvisation directe avec des objets.
Pavane met en jeu l’Autre en tant qu’objet et s’appuie sur l’œuvre de jeunesse de Maurice
Ravel : Pavane pour une infante défunte. La scénographie et les costumes, conçus et réalisés
par Barbara, constituent des éléments constitutifs de la pièce.
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Autour de la création
Propositions de re ncontres
Le premier rapport sexuel représente un moment fondamental de la vie de chacun et
l’adolescence est de toute évidence la classe d’âge la plus concernée par la question.
Il semblerait pourtant que ni la famille, ni l’école ne constituent à l’heure actuelle, les cadres
permettant une libération réelle de la parole autour d’un sujet plus tabou qu’il n’y parait.
Le théâtre pourrait-il être ce territoire d’échanges humains ?
Aussi, nous imaginons différents types d’interventions artistiques auprès des publics.
Ces propositions pourront être complétées par des rencontres / débats / discussions en lien
avec associations de prévention et d'éducation à la vie affective et sexuelle.
Rencontres autour du spectacle
Répétitions publiques, présentation "en chantier " / work in progress
En amont / à l'issue des représentations
Rencontre avec l'auteure-metteure en scène autour de la thématique, de l'écriture du texte, de
la démarche artistique, du traitement scénique.
Soit dans les classes, soit en bord de scène avec les spectateurs présents.
Sensibilisation et médiation autour du spectacle
Atelier de "découverte" : travail autour du texte et de la thématique, lectures, discussions…
Atelier d'écriture autour du masculin / féminin, de la première fois, des contes et leurs
réécritures possibles…
Atelier de jeu et expression scénique : lectures et travail autour des thèmes de la parole intime
et anonyme, des représentations masculin / féminin, des chansons de variété et leur
détournement scénique possible…
Stage pouvant donner lieu à une présentation publique des travaux
Travail autour de la thématique sous forme de lecture et d'improvisation à partir des
témoignages anonymes recueillis sur des forums, de textes, chansons, contes proposés par les
participants
Traitement de nouveaux témoignages
Des contributions anonymes ayant permis d’élaborer l’écriture de ce spectacle, Sonia Codhant
souhaite prolonger la réception de témoignages supplémentaires.
Au fil du temps, la compagnie entend proposer un " plus " à la représentation du spectacle
sous forme de lectures des nouveaux témoignages collectés au fil du temps et des rencontres
avec les publics.
Ces propositions sont des pistes qui ne demandent qu’à s’étoffer selon les partenariats que la
compagnie pourra développer.
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Quelques repères sur
La première fois…
Les conditions d'entrée dans la vie sexuelle agissent sur la construction
des biographies sexuelles, affectives et préventives des individus.
Environ 25% des jeunes de 15 ans ont déjà eu une relation sexuelle.
Age du premier rapport sexuel : 17,5 ans pour les hommes et 18 ans pour les femmes.
âge médian auquel la moitié de la population a déjà eu son premier rapport sexuel
Le développement de la sexualité à l'adolescence comprend des bouleversements physiques et
psychologiques qui inquiètent et questionnent garçons et filles qui doivent apprendre à se
sentir à l'aise avec leur corps et à gérer désirs, pulsions et émotivité naissants.
Temps des opportunités et vulnérabilités, entre émancipation et dépendance, euphories et
déprimes, l'adolescence est une période critique propice à la prise de risques.
C'est le moment de tester ses limites pour affirmer sa personnalité, quitte à adopter des
comportements parfois dangereux.
Précocité de l'initiation sexuelle et exposition aux risques.
Sexualité plus précoce chez les jeunes issus de familles monoparentales ou recomposées, de
même que chez ceux qui déclarent des poly-consommations (tabac, alcool, drogue).
Corrélation entre précocité du premier rapport sexuel, diversité des partenaires et moindre
utilisation du préservatif, exposant les jeunes à des risques qu'ils ne sont pas prêts à assumer:
grossesse, IST, conséquences psychiques d'une première fois regrettée…
+ 80 % des jeunes utilisent le préservatif masculin lors du premier rapport sexuel.
Chez les 15-25 ans, 2 personnes sur 10 ont fait un test de dépistage VIH. (filles > garçons)
En 2007, 160 nouveaux cas de séropositivité recensés chez les adolescents de 13 à 20 ans.
Faible taux d'IST du fait de leur caractère majoritairement asymptomatique, et de leur
diagnostic tardif lors des complications et séquelles : stérilité, grossesse extra-utérine…
Progression constante des IVG chez les jeunes de moins de 20 ans.
73 % des femmes de 15 à 54 ans déclarent utiliser un moyen de contraception.
15-19 ans : le préservatif est majoritaire (+ 80%) ; 20-24 ans : pilule ; + 35 ans : stérilet.
1/3 des 15-24 ans a eu recours à la pilule du lendemain au moins une fois.
(prépondérance chez les consommatrices régulières d'alcool, tabac, cannabis)
40 % des femmes ont recours à l'IVG au cours de leur vie.
1 IVG sur 2 concerne des – de 25 ans (15 000 chez les mineures / 96 000 chez les 16-25 ans).
4 mineures sur 10 n'ont pas informé leurs parents.
Chaque année, environ 4 500 naissances chez les moins de 18 ans.
Un investissement émotionnel divergeant selon le sexe
Quand les filles envisagent la première relation sexuelle comme le début d'une relation
amoureuse durable, les garçons la vivent comme une étape nécessaire dans la construction de
leur virilité, et ce, quelles qu'en soient les modalités.
Eblouissante ou décevante, la première fois marque l'entrée dans la cour des grands, celle
d'une sexualité consommée.
Sources : Baromètre Santé 2005, ed Inpes / La santé des élèves de 11 à 15 ans en France - HBSC 2006, ed Inpes
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Revue de presse
Midi Libre - Millau
Publié le 29/01/2013
“Le petit chaton rouge” passe sans embûches
de l’avis de lycéens plutôt intéressés
Théâtre ❘ La pièce que le lycée Jeanne-d’Arc
Jeanne
a
désertée, n’a rien de choquant.
La bande-annonce du spectacle Le petit chaton
rouge,, qui a poussé des parents d’élèves de Jeanne
d’Arc à demander l’annulation des deux
représentations scolaires pour le lycée, a bien
desservi la pièce proposée hier, aujourd’hui et
demain aux scolaires et au public à la Maison du
peuple.
Un mélange détonnant
nant de contes revisités
et des témoignages / Photo MM
Une pièce sensible et drôle
Rien n’est malsain ni violent, encore moins sale, dans ce spectacle sensible qui aborde avec
une mise en scène bon enfant le sujet du premier rapport sexuel des filles.
Les lycéens qui en sortaient, hier, disaient, pour la plupart, avoir aimé. On imagine mal
comment cette performance pleine d’humour et de grâce, qui avance de chorégraphies
burlesques en reprises déjantées de contes enfantins, peut déranger. Au contraire, la pièce
pourrait sembler sexuellement étriquée si on devait la comparer à n’importe quel clip de
musique sexy, tels ceux de Rihanna dont se régalent des milliers de filles de 10 ans.
Dans la salle, les adolescents ont ri des drôleries proposées par les comédiens
comédiens qui s’amusent
sur des chansons de différentes époques, des années 1940 à nos jours, en passant par Serge
Lama. Ils miment, en dansant habillés, un kamakama sutra suggestif mais loin d’être osé.
Et les jeunes sont restés très attentifs et étonnement silencieux
silencieux lors de tous les passages nombreux – où les comédiens reprennent les témoignages de filles sur leur “première fois”.
Lors des transitions, on entend des chuchotements. Une adolescente murmure: « Ça, c’est
bien vrai ! ». Et l’adolescent à côté d’elle
d
lui répond: «C’est clair ».
À la sortie, la comédienne Sonia Codhant leur propose de discuter. La plupart avouent ne pas
oser parler du sujet avec leurs parents, même s’ils sentent l’inquiétude des adultes à ce sujet.
Quand la comédienne leur demande
demande ce qu’il manque au spectacle, un jeune conclut en
bougonnant : « Ben moi, je trouve qu’il manque les témoignages des garçons ».
»
Marie Massenet
14
Le Journal de Millau
Publié le 6 février 2013
Le Petit Chaton Rouge
par la compagnie Les Animaux du Zoo, en tournée aveyronnaise.
Après Saint-Affrique, Rodez, « Le Petit Chaton Rouge » est arrivé à Millau, dans le cadre
d’une tournée aveyronnaise soutenue par le Conseil, Régional Midi-Pyrénées, le Conseil
Général de l’Aveyron, la Mission Départementale de la Culture, le Parc Naturel Régional des
Grands Causses, les villes de Millau, de Saint-Affrique, la MJC de Rodez.
C’est à partir de témoignages féminins sur la « première expérience sexuelle » que Sonia
Codhant a travaillé. Un thème à très haut risque, que la jeune femme traite avec beaucoup de
finesse et d’élégance pour nous offrir une œuvre artistique très réussie.
Sonia Codhant n’est pas une débutante, auteure, metteuse en scène de la compagnie Les
Animaux du Zoo, elle a réuni autour d’elle une équipe professionnelle de qualité: JoséAntonio Pereira (magnifique interprète du spectacle programmé au CREA « Lambeaux » de
Charles Juliet), la chorégraphe Barbara Mavro-Thalassitis et le comédien, metteur en scène
Guillaume Junot. Du début à la fin du spectacle, on est conquis, c’est drôle, tendre, poétique,
émouvant.
Entre ombre et lumière, réalité et irréalité, les deux comédiens, Sonia Codhant elle-même et
José-Antonio Pereira, donnent corps à des personnages multiples, réels ou fantasmés, passant
de l’ambiance onirique de contes de fée revisités, à celle plus troublante des témoignages des
premières fois, livrés de façon brute, sans jamais ouvrir la porte au choquant, au trivial, au
douteux. Il s’agit toujours de théâtre, d’un théâtre respectueux de l’autre, accompagnant
chacun sur le chemin intime qui mène au plus secret de soi.
Les mots, au même titre que les lumières, la musique, les chansons, le jeu des acteurs,
participent à un acte artistique qui s’adresse à des êtres libres. A chacun sa réception du
« Petit Chaton Rouge » : silence et émotions pour les adolescents qui retiennent leur souffle,
plus de distanciation chez les adultes qui ont déjà vécu le passage obligatoire de la première
fois mais qui n’en sont pas moins troublés.
Un point commun : le rire libérateur. Quelque soit l’âge, l’humour et la tonalité burlesque du
spectacle plaisent. A noter, par ailleurs, l’impression étrange pour les adultes d’assister à un
spectacle à plusieurs niveaux, comme si les adolescents spectateurs étaient à part entière
personnages de ce qui se passe sur scène. Aux lycéens, désormais, de poursuivre l’histoire, en
se gardant des grands méchants loups et longue vie au « Petit Chaton Rouge ».
Claudette Lavabre.
http://www.millau-live.fr/blog/culture-loisirs/entry/le-petit-chaton-rouge-en-tournee-aveyronnaise.html
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Les chroniques de Jean Dessorty
la culture décalée à Rodez
Publié le 12 décembre 2012
[email protected]
C’est à partir d’un collectage de témoignages anonymes réunis notamment par un appel sur
Internet puis la fréquentation de certains forums branchés, eux-aussi consacrés à la première
fois, que la jeune compagnie aveyronnaise, Les Animaux du Zoo, a voulu illustrer cette
expérience de la relation sexuelle fondatrice, celle qui marque un jalon et fait franchir une
étape irréversible, ce passage à l’acte entre enfance et âge adulte.
Avec son nouveau spectacle intitulé « Le petit chaton rouge » de double transparence, le
conte évidemment complètement explosé avec le loup et la petite fille beaucoup plus
complexes et ambigus dans leurs relations que ce que l’on a longtemps voulu imposer comme
seule lecture, mais aussi en parallèle l’angoisse côté féminin de s’offrir, s’abandonner ou
partager ce moment clé, avec qui, comment, pourquoi etc… se pose cette problématique
initiatique entre doute et engagement, expérience qui se confronte avec les icones de
Cendrillon, Blanche Neige ou la Belle au bois dormant que l’on croise aussi, lesquelles sont
définies comme « des demeurées en attente du Prince Charmant ». C’est dire si le discours est
riche, subtil, tendu et aussi militant en ce sens qu’il responsabilise sans juger ni stigmatiser. Le
fossé voire le gouffre de perception entre les ados, d’aujourd’hui, « les sentiments, c’est pas
obligatoire » et leurs parents, voire les générations précédentes est présent dans les repères
temporels qui rythment le spectacle notamment les chansons, mais le message d’universalité
demeure, l’intime se nourrit d’émotionnel et de charnel. Se travestir pour s’exprimer, faire
surgir de chacun ses versants féminins et masculins pour mieux les assumer, l’omniprésence
de la couleur rouge, perruque, bottes, robe, cape, lunettes, lumières, etc. … autant d’idées de
mise en scène pour insister sur la complémentarité plus que la rivalité. Un décor épuré avec
une forêt en vidéo presque anecdotique, des images figées de couples d’antan qui contraste
avec l’énergie, l’enthousiasme des djeuns, non pas plus à l’aise certes, fussent-ils abrités
derrière un langage plus cru, mais plus conscients du Sida ou de la nécessaire égalité des
sexes… tout cela fait de ce spectacle en perpétuelle régénérescence, car les témoignages de la
fin évoluent constamment, un ovni de sensualité et de grâce. En apesanteur, toujours hésitant
entre ferveur et frousse, frémissement et fantasme, frivolité et fatalisme, fraîcheur et féminité,
une tentative toute de pudeur de définition de l’identité ni bimbo, ni coincée, ni castratrice, ni
victime, comme on en a rarement vu.
Un grand bravo aux deux interprètes José-Antonio Pereira et Sonia Codhant, aussi à l’écriture
et à la mise en scène de ces tranches de vie. On attend avec impatience le volet masculin tant
il est clair que « le premier rapport sexuel imprègne la mémoire des filles comme celle des
garçons. »
Spectacle à revoir mardi 29 et mercredi 30 janvier 20 h 45 à Millau à la Maison du Peuple.
Jean Dessorty
http://jeandessorty.wordpress.com/2012/12/12/lovepremgirly-f/
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Midi Libre - Rodez
Publié le 09/12/2012
Un Chaton rouge, pour décrypter la première fois
Sonia Codhant pourrait-elle ressembler au Petit Chaperon Rouge ? Avec son allure sportive et
son amour prononcé pour la nature, elle pourrait sans conteste courir les bois, et ce d’autant
qu’elle n’a pas peur des loups, puisque, comme tous les gens intelligents, elle sait que les
grands prédateurs ont aussi le droit à la vie.
Comédienne dans l'âme
Elle n’a pas, non plus, peur du loup dans la fantasmagorie car celui-là, elle l’a déjà rencontré et
elle apprécie même particulièrement de se colleter à la force du mythe. Celui-là même qui peut
être destructeur ou fondateur.
Sonia Codhant est une comédienne dans l’âme. Et donc à la fois narcissique et enjouée,
sympathique et passionnée. Le cinéma et la télévision lui ont fait une place de choix
(Highlander, Julie Lescaut, Navarro...) elle a notamment animé les Écrans du Savoir, sur la
cinquième. Mais aujourd’hui, elle s’intéresse au sexe. Pas celui de Simone de Beauvoir, et
encore moins celui qui est parfois complaisamment étalé, jusqu’à lui ôter, paradoxalement,
toute substance. Ce qu’elle aime notamment, dans le sexe, c’est le passage à l’acte... la
première fois. Il n’y a rien de clinique, là-dedans. Pas le moindre voyeurisme, non plus. Nous
sommes au théâtre. Et en présence d’une comédienne, qui est aussi scénariste, metteur en
scène, qui a joué Sacha Guitry, et qui connaît donc toute la force de l’humour dans une
certaine distanciation. Partant du constat qu’il existe très peu de moments initiatiques dans
notre société occidentale qui donne trop souvent au consumérisme les apparences de la
liberté, elle a entrepris de lancer un appel, par internet, aux femmes, sur le mode "racontezmoi votre première fois". L’anonymat était garanti, mais, à la lecture des chansons évoquées,
des marques de vêtements ou de motos, Sonia Codhant s’est aperçue que c’était la tranche
d’âge des trente-soixante ans qui répondait le plus volontiers. Elle a donc aussi travaillé à
partir d’éléments recueillis sur un forum réservé aux adolescents.
Tout un programme pour célébrer ses fantasmes
Le résultat s’intitule Le petit chaton rouge. Tout un programme, finalement, qui permet à
chacun de célébrer ses fantasmes, mais qui autorise surtout Sonia Codhant et l’acteur qui
partage la scène avec elle - José-Antonio Pereira - de dérouler le fil d’une histoire qui peut être
celle de tout un chacun. Un peu du Chaperon, donc, un peu du Chat botté aussi, mais le loup
noir est gentil. Et il y a des témoignages lus au micro, des chansons, qui vont des années
quarante à nos jours, et qui rythment - forcément entre coups de reins et déhanchements
voluptueux - quelques décennies de rencontres, de coups de foudre peut-être, de coups de
cœur sûrement. Avec ses yeux très bleus et sa silhouette d’ado volubile et curieuse des choses
de la vie, Sonia Codhant est particulièrement à l’aise dans le monde des treize-dix-neuf ans
qui, à la plupart des adultes, apparaît surtout mystérieux et terriblement difficile à
appréhender en raison de sa susceptibilité. "Attention, je ne suis pas une infirmière scolaire",
lance-t-elle en souriant, ne voulant surtout qu’on puisse penser qu’elle envisage les choses
sous l’angle de la prévention ou du tabou. Elle trouve simplement que la société n’est pas si
décontractée que cela avec le sexe. Alors, elle écarte les préjugés. Pénètre fermement dans les
convictions intimes. Caresse, dans le sens du poil, une provocation joyeuse. Et si c’était cela
l’extase théâtrale ?
Le Petit Chaton Rouge sera joué ce mardi 11 décembre à la MJC de Rodez, en soirée (tout public). Deux
représentations seront données le lundi, en direction des scolaires, mais on affiche complet. En janvier prochain (les
29 et 30), le spectacle sera donné à la maison du peuple de Millau (05 65 59 47 61).
Hugues Ménatory
http://www.midilibre.fr/2012/12/09/un-chaton-rouge-pour-decrypter-la-premiere-fois%2c608722.php
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Centre Presse – Le Journal de l'Aveyron
Publié le 09/12/12
Il était une première fois « Le petit chaton rouge»
Créé en partie à Rodez, le spectacle de S. Codhant fait la part belle aux premières expériences
sexuelles. Un focus tendre, féminin et burlesque à découvrir lundi et mardi en famille à la MJC.
Lumineuse interprète pour le petit écran et le cinéma, comédienne de théâtre grand angle,
«du théâtre bourgeois au théâtre expérimental», Sonia Codhant s’est partagée pendant 18 ans
entre La Bastide-Pradines et Paris, vivant ici et travaillant là-bas. En 2010, elle cesse les
allers-retours pour ancrer sa propre compagnie de théâtre, les Animaux du Zoo, dans ce SudAveyron où elle se sent bien et mène des actions de médiation artistique. Soutenue par les
piliers culturels territoriaux, la jeune femme s’installe successivement en résidence de création
au Carré d’Art à Saint-Affrique, à la Maison du Peuple de Millau et, pour finaliser, à la MJC de
Rodez. Dès demain, dans cette 3e et ultime étape, deux représentations scolaires seront
données du nouveau spectacle issu de cette résidence éclatée, Le petit chaton rouge, suivies
mardi 11 décembre, à 20h30, d’une représentation tout public. Sur scène, Sonia Codhant et
son acolyte, José-Antonio Pereira, entament un duo scénique autour du premier rapport
sexuel, évoqué par des témoignages féminins anonymes, des chansons de circonstances (du
Petit chaperon rouge, de Lisette Jambel, en 1946, à Gratte-moi, des Trois accords, en 2006,
en passant par le Chacha du loup, de Gainsbourg et La première fois d’Hallyday), des
projections vidéo, de parties chorégraphiées et des contes enfantins revisités.
Rencontre avec Sonia Codhant.
L’affiche du spectacle (une perspective sylvestre et moussue sur une allée suggérant
une vulve) interpelle les adultes…
Surtout les adultes! Dans les ateliers de médiation, les ados ne sont pas du tout choqués. Cela
évoque bien la difficulté qu’ont les adultes de voir dans quel monde vivent les ados, on est
vraiment à la ramasse par rapport à eux. Alors que notre société est censée être à l’aise avec
la sexualité…! Mais ce spectacle n’en est pas moins tout public, sur un registre léger et
burlesque, visible dès 13 ans et parfait pour les ados. Si l’on vient en famille, on contribuera à
faire tomber un tabou !
Après votre premier spectacle sur la peine de mort, celui-ci se construit sur la
première fois. Pourquoi ? Avec ma compagnie, je m’intéresse aux moments forts qui
dessinent un avant et un après. La première fois, c’est universel, on traverse tous ce momentlà. Dans nos sociétés occidentales déritualisées, ça reste un passage initiatique capital.
Comment avez-vous recueilli les témoignages qui font la trame du Petit chaton
rouge ? J’ai lancé des appels sur les réseaux sociaux et sur les forums de Doctissimo. C’est
d’ailleurs impressionnant le nombre de forums consacrés à la première fois! Les filles et les
garçons en parlent et se conseillent mutuellement. Si ce sont toujours les mêmes
questionnements, ils sont aujourd’hui en lien avec l’industrie pornographique et on verra ainsi
une jeune fille demander si elle accepte la sodomie la première fois…
Mon spectacle n’est pas figé, il reste une matière vivante. J’appelle donc en fin de
représentation ou d’atelier de médiation le public et les ados à témoigner de sa première fois
sur [email protected].
Mardi 11 décembre, à 20h30, à la MJC de Rodez, de 8 € à 12€.
Myriam Laffont
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La Dépêche du Midi – Aveyron Rodez
Publié le 08/12/2012
Théâtre
Une première fois contée sans
chichis à la MJC
Bonus de la programmation de saison de
la MJC, le spectacle «Le petit chaton
rouge» de la compagnie Les animaux du
zoo aborde un sujet parfois tabou : la
première relation sexuelle. L'occasion de
revisiter mardi soir un conte ancestral de
Perrault.
Après la thématique de la peine de mort,
Les interprètes Sonia Codhant et José-Antonio Pereira se
place à un sujet plus léger, pour le
mettent en danger, sur scène, via la danse./Photo DDM, C.C.
second projet de la compagnie Les
animaux du zoo. Quoique… puisqu'il s'agit de la première relation sexuelle. «Il existe pléthore
de spectacles pour adultes ou enfants mais pas pour les adolescents. Quand on les écoute, leur
expérience du théâtre c'est juste une sortie de classe pour aller voir du Molière, c'est
dommage !» se navre Sonia Codhant la metteuse en scène du projet.
Pour le construire, la comédienne à cheval entre Paris et l'Aveyron (mais aujourd'hui
davantage dans le département), s'est basée sur des témoignages de femmes, uniquement.
Du moins pour l'instant. «J'ai effectué un appel à la population via le web pour recevoir des
courriers postaux anonymes. Mais je n'avais aucune notion de l'émotion qui me traverserait à
leur lecture». A la fin de cette première étape, un constat : la collecte de récits de femmes
d'une certaine génération. Alors pour trouver des impressions plus «jeunes», la comédienne se
tourne vers le nombre délirant de forums consacrés au genre sur Doctissimo. «C'est là que j'ai
remarqué le décalage entre la vision des parents et la conception des ados de la sexualité.
Peut-être le théâtre peut s'emparer du sujet».
Scénographie épurée
Une transposition à la scène, sans fioritures ni le côté moraliste des adultes du type «Attention
protégez-vous». La pièce baigne plutôt dans le côté performatif : on passe d'une chanson à
une chorégraphie comme on change de chaîne avec la zapette. «Pourquoi la chanson ? Cela
permet justement de traverser les époques et de parler à tout le monde», justifie l'auteure.
Quant à la danse, elle permet aux interprètes de se mettre dans une situation fragile, parallèle
à la peur de passer à l'acte…
Et puis il y'a bien sûr l'adaptation complètement «flinguée» du célèbre conte du petit chaperon
rouge. Ici, le loup s'avère gentil et petit alors que le chaperon rouge est méchant. «J'étais
fascinée par la connexion à la sauvagerie, la naïveté et le parcours initiatique de l'histoire»
relate l'artiste.
Après ces 50 minutes fortes en émotion, le show s'achève avec des témoignages lus et sans
cesse renouvelés. Pour que le spectacle se nourrisse continuellement. L'occasion aussi pour les
hommes, de faire part de leur expérience.
Carine Caussieu
http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/08/1509201-rodez-une-premiere-fois-contee-sans-chichis-a-la-mjc.html#xtor=RSS-6
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Les Animaux du Zoo
Sonia Codhant fonde la compagnie Les Animaux du Zoo en 2007, pour mettre en scène le
texte Vie et mort de Katie Olson de l’auteur américain James Garner.
Cette première création est un monologue. Celui d’une femme attendant son exécution dans
les couloirs de la mort. Il est interprété par Marie Notte et joué notamment à Paris au Lavoir
Moderne Parisien en 2007 et 2008.
La scénographie de ce spectacle s’est organisée autour de la rencontre des deux protagonistes
de la peine de
e mort : le "criminel" d’une part, le " juge " – ou plutôt les " juges " - d’autre part.
Le public, invité à s’asseoir sur le plateau dans un dispositif quadrifrontal, cerne la comédienne
de toutes parts. Enfermant Katie Olson dans une " cellule humaine ", les regards se croisent et
chacun peut observer les réactions d’alter ego humains assis face à lui.
La question de la peine capitale invite le public à une réflexion citoyenne et l'amène à
s'interroger sur les valeurs essentielles qui fondent
fondent une société. Plusieurs débats menés en
collaboration avec des associations abolitionnistes ont eu lieu à l’issue des représentations.
" (…) Véritable plaidoyer contre la peine de mort, interprété par une seule comédienne (Marie
Notte),
), Vie et Mort de Katie Olson, dans sa subtile mise en scène, permet au spectateur de ne
pas rester passif mais de se sentir en plus citoyen et juge en organisant un
n débat après la
représentation. Soutenue par Amnesty International, La ligue des droits de l’homme… la
compagnie Les Animaux du Zoo cherche à toucher un large public de lycéens afin de les
sensibiliser à un problème bien loin d’être réglé. "
(L’Enseignant – Mai 2007)
Parallèlement à ses recherches théâtrales, la compagnie Les Animaux du Zoo développe un
volet musical à travers les compositions des groupes Ocelot et La Môme.
" Pour son premier essai discographique, le duo parisien Ocelot crée la surprise avec ses
chansons originales au charme entêtant. D’emblée la conjonction d’un trip-hop
trip
sobre et d’une
voix féminine délicate mais assurée suscite l’attention : la voie est alors ouverte pour imposer
des mélodies futées et des textes hors des sentiers battus (…) "
(Rock &Folk – Septembre 2005)
Divers extraits audio et vidéo sont disponibles sur le site www.lesanimauxduzoo.com
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www.lesanimauxduzoo.com
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