Les arcanes du billard français - Billard

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Les arcanes du billard français - Billard
LA LIBERTÉ
GRAND FRIBOURG - LAC
13
JEUDI 25 OCTOBRE 2012
Les arcanes du billard français
FRIBOURG • Le Billard-Club Fribourg, seul du canton à pratiquer le billard carambole,
fête ses nonante ans. L’occasion de découvrir un sport peu connu mais passionnant.
GRAND PRIX DU VIN SUISSE
Un nectar
du Vully primé
GRÉGOIRE CORTHAY
Un vin du Vully s’est illustré mardi soir à
Berne lors de la cérémonie de l’édition 2012
du prestigieux Grand Prix du vin suisse. Le
Château de Praz 2011 Vully AOC produit
par Marylène et Louis-Charles BovardChervet a terminé troisième meilleur chasselas. Dans cette catégorie, la palme est revenue au Valaisan Jean-René Germanier
avec son Fendant Balavaud Grand Cru 2011
AOC Valais. Le deuxième rang a été attribué
au Vaudois Jean-Luc Blondel, du domaine
éponyme à Cully, avec son Champ-Noé
2011 Villette Lavaux.
Organisé par l’association Vinea et la revue spécialisée «Vinum» de Zurich, le Grand
Prix du vin suisse a réuni 3000 vins fournis
par plus de 600 producteurs. Ses organisateurs estiment que ce concours «met en lumière le meilleur de la production indigène»
en récompensant les trois premiers de chacune des douze catégories. I
MÉMENTO
«Le billard carambole se joue avec trois boules», explique Christian Chavaillaz (en photo), vice-président du Billard-Club Fribourg. ALAIN WICHT
STÉPHANIE SCHROETER
A deux pas de la piscine de la Motta, le petit panneau portant l’inscription «Billard Club» suscite
depuis fort longtemps la curiosité des passants et
même des habitants de la Vieille-Ville de Fribourg. Le mystère est aujourd’hui résolu: il existe
bel et bien un club de billard dans le quartier de la
Neuveville. Et cela fait même plus de vingt ans
que le «Billard-Club Fribourg» s’entraîne au soussol du bâtiment abritant le centre d’art contemporain Fri-Art.
Une association qui fête cette année ses nonante ans d’existence. L’occasion rêvée pour lever le
voile sur un sport relativement méconnu. Car la
spécialité du club fribourgeois, qui a débuté ses activités au début des années 1920 dans feu l’hôtel
Terminus à Fribourg, est le billard carambole ou
billard français. C’est d’ailleurs le seul club du genre
dans le canton. Le principe? «Nous jouons avec
trois billes, une jaune, une blanche et une rouge»,
explique en substance, Christian Chavaillaz, viceprésident du club qui fait partie, depuis 1937, de la
Fédération suisse de billard.
Voir pour comprendre…
Autre spécificité: l’absence de numéro sur les
boules, comme c’est le cas pour le billard américain, et de trou sur la table, appelé «poche» dans le
jargon. «Pour faire un point, il faut propulser la bille
blanche à l’aide d’une queue de billard et toucher
en même temps les deux autres billes», ajoute
Christian Chavaillaz tout en précisant que la partie
est gagnée lorsqu’un des deux joueurs a atteint un
nombre de points précis selon son niveau.
Le billard carambole, c’est aussi plusieurs
techniques de jeu, histoire de corser l’affaire – sinon ce ne serait pas drôle. Pour résumer, il existe
quatre façons de jouer. «La libre» soit la manière
la plus basique. «A la bande» et «Trois bandes»
qui consistent à toucher une ou trois bandes
avant de s’attaquer aux boules. Et finalement
«Jeux de cadres» soit un savant mélange de neuf
zones dessinées sur la table et dont les règles sont
difficiles à saisir pour le néophyte.
«Il faut voir pour comprendre!», rigole Christian
Chavaillaz, joueur chevronné depuis plus de vingt
ans. Les journées portes ouvertes organisées, lundi,
mardi et mercredi prochains tombent donc à pic.
Mieux encore, le public pourra assister, ce weekend, à un tournoi réunissant des joueurs issus de
toute la Suisse, ainsi qu’à la finale «à la bande» du
championnat helvétique.
Le club espère ainsi motiver de nouvelles recrues. Il compte actuellement onze membres,
âgés de plus de quarante ans, contre une cinquantaine il y a encore trente ans. «Il n’y a pas de
femmes mais on les accepterait. C’est un sport qui
peut très bien leur convenir», indique le vice-président, qui ne serait pas contre un peu de sang
neuf pour diversifier les parties et les entraînements du mardi soir.
«Ce n’est pas évident de trouver des membres,
le billard carambole étant moins accessible. Il
existe peu d’endroits où on peut y jouer. Les dimensions des tables sont différentes», précise encore
Christian Chavaillaz, qui compare volontiers le billard français aux échecs. «Il faut de la concentration, de la patience et surtout anticiper les coups à
venir.» I
> Samedi de 13 à 17 h (tournoi) et dimanche dès 12 h (finale
suisse «à la bande»), Petites-Rames 22 à Fribourg. Les 29, 30
et 31 octobre de 18 à 21 h, portes ouvertes et initiations
gratuites.
> www.billard-club-fribourg.ch
SUR LA PELOUSE
Le billard se jouait initialement au sol,
sur des pelouses, lorsqu’il a fait son apparition, au XVe siècle. En guise de queue,
les participants utilisaient alors des
crosses recourbées et de simples billes
en bois faisaient office de boules. Et les
bandes? La surface de jeu était entourée
de petits murs en chanvre tressé, peuton lire sur un site internet dévolu à l’histoire du billard. Un sport qu’on appelait
«Palle-Mail» en France, «Vilorta» en Espagne, «Boccie» en Italie ou encore «PallMall» en Angleterre. Le bâton recourbé,
nommé «Bilhard» ou «Billard» en France
explique l’origine du nom actuel.
Le billard sur table est né sous Louis XI
qui, souffrant de problèmes de dos, aurait ordonné la confection d’une table
pour jouer au croquet à hauteur
d’homme. Les règles du jeu consistaient
à pousser, à l’aide de bâtons recourbés,
des billes de couleur. L’ancêtre du billard
moderne date du XVIIe siècle d’après
certaines gravures représentant une table munie de six poches (trous). On y
voit Louis XIV jouant au billard, jeu réservé en ce temps à la noblesse. C’est
aux Etats-Unis que le billard se développe intensément générant de nombreux spectacles. Deux types de billard
cohabitent: le carambole (sans trou) et
le Pool ou billard américain. SSC
> CONFÉRENCE-DÉBAT de la Commission
nationale d’éthique pour la médecine
humaine: «Les évaluations coût-efficacité en
médecine: opportunité, menace ou nécessité?» éclairages avec Anne-Claude Demierre,
conseillère d’Etat, Bertrand Kiefer, membre de
la Commission nationale d’éthique, Daniel Betticher, chef de clinique HFR Fribourg. Uni Miséricorde, salle 3115 (av. de l’Europe 20), 17 h.
> TABLE RONDE (bilingue) organisée par
«Sauvez les Préalpes»: «Nouvelle politique
énergétique: le sacrifice de nos paysages?»
Avec Jacques Bourgeois, Martin Pfisterer, Elio
Popolo, Suzanne Wyss, Herbert Känzig. Uni
Pérolles, auditoire de biologie, 19 h 30.
> CONFÉRENCE organisée par la Faculté de
théologie: «Wege zur Nachhaltigkeit – geschichtliche und geschichtphilosophische
Grundlegung des Nachhaltigkeitsgedankens
und der Ökologie des Menschen» par HansDieter Muntschler et Mariano Delgado. Uni Miséricorde, av. de l’Europe 20, salle 3113, 19 h 15.
> CONFÉRENCE «Méditation – une voie vers
la conscience» par Marianne Knubel. Librairie
du Bien-Etre, r. des Epouses, 14-16 h.
026 322 95 31.
> PRÉSENTATION-CONFÉRENCE suivie
d’une dédicace du livre «L’Histoire des Fribourgeois et de la Suisse» par son auteur,
Alain-Jacques Tornare. Librairie Payot, rue de
Romont, 17 h 30.
> MÉDITATION GUIDÉE avec Erwin Ingold,
Rachel Grandjean, Jean-Pierre Ducrest. Centre Ste-Ursule, rue des Alpes 2, 20 h.
> SOIRÉE COUPLES et familles multiculturelles. Thème: «Mariage et mixité, quelles particularités?» Passerelles, espace rencontre interculturel, av. de Beauregard 32, vendredi.
Ins. aujourd’hui: 026 422 44 70, 078 682 93 72.
> VISITE du bureau-service Fribourg pour
tous, mardi 30 octobre 14 h 15. Ins. jusqu’à aujourd’hui: Espacefemmes 026 424 59 24.
PRÉCISION
VISITES D’ARCHIVES
AUSSI L’APRÈS-MIDI
Les archives des sœurs de Sainte-Ursule à
Fribourg sont ouvertes dimanche de 10 h 30
à 12 h, comme indiqué dans «La Liberté» du
20 octobre, mais également de 14 à 17 h. NR
BELFAUX
BédéMANIA sera placé sous le signe du polar
NICOLE RÜTTIMANN
Un petit air de mystère plane sur le festival bédéMANIA 2012, qui se tiendra du
2 au 4 novembre à la halle de gymnastique de Belfaux. Cette année, la manifestation a en effet pour thème le polar,
annonçait hier son président Claude
Hayoz à la presse. Point fort de cette onzième édition: le stand de la police fribourgeoise, qui présentera une scène de
crime fictive. «Avec un thème comme
celui-ci, leur présence s’imposait!», sourit le président.
Alain Berset, ministre de la Culture,
sera de la partie, ainsi que près de huitante auteurs de bandes dessinées de
tous les styles. Plusieurs expositions se-
ront présentées en lien avec le polar.
Notamment Ridel («Le P’tit Coach»,
«Ushuaïa»), auteur pour la jeunesse
qui a signé l’affiche de cette onzième
édition. Carrère («Les Scientiflics»),
Cecil («Holmes») qui a obtenu le Prix
des libraires Canal BD en 2000, Cabanes («Fatale») qui a été consacré
Grand prix d’Angoulême en 1990,
Ferra-Dubuis («NR Number.One») et
Benoît Dubuis, scientifique et écrivain
de BD.
Première cette année: un espace jeunesse est prévu. Les visiteurs pourront y
admirer les dessins du concours organisé au printemps dernier pour les
jeunes talents dès quinze ans (une cinquantaine de dessins) ainsi que pour les
enfants (plus de huit cents). Les lauréats
recevront leurs prix dans le cadre du festival, le dimanche pour les enfants et le
vendredi pour les adolescents. Une sélection de portraits de Spirou est aussi
présentée. Petit clin d’œil aux «talents
locaux», quatorze marque-pages réalisés par des auteurs fribourgeois dans la
collection «Signets» sont à voir en grand
sur place. Enfin, les enfants pourront
s’initier au neuvième art grâce à des ateliers artistiques.
Le vendredi, avant le festival, vingt
auteurs se répartiront dans des classes
primaires de Givisiez et Granges-Paccot
notamment, afin d’y enseigner leur art,
tandis que les classes des petits de Belfaux auront droit à des ateliers. Nouveauté également cette année, deux auteurs délivrent aussi leur enseignement
à l’Ecole de culture générale de Fribourg, signale le président.
Le festival a lieu tous les deux ans, à
Belfaux ou à Corminbœuf. «Son but
est de partager la passion du 9e art et
d’inciter le public à découvrir aussi
des auteurs moins visibles», explique
Claude Hayoz. «Les auteurs amateurs
sont accueillis avec le même respect
que des célébrités», observe-t-il. Un
avis partagé par José Roosevelt, ar-
tiste-peintre brésilien, partie prenante
du festival depuis ses débuts: «On s’y
sent bienvenu, comme si on allait rendre visite à des amis. C’est important
et rare!»
La manifestation, qui compte plus
de 350 bénévoles, a attiré près de 13 000
visiteurs en 2010. Son budget pour cette
année est de 340 000 francs. Nouveauté
pratique: en raison du succès grandissant de la fête, les automobilistes du samedi et dimanche sont désormais invités à garer leurs véhicules à la route Jo
Siffert à Givisiez et à emprunter les busnavettes gratuits pour faire le voyage
jusqu’à Belfaux. I
> www.bedemania.ch