Elle est assise au niveau des toits, où le soleil s`attarde pour la vue
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Elle est assise au niveau des toits, où le soleil s`attarde pour la vue
Elle est assise au niveau des toits, où le soleil s’attarde pour la vue. À plusieurs ils trinquent pour de Bonnes raisons. Ils sont assez haut pour pouvoir se vanter, commenter les tuiles des autres. En dehors de tout ils boivent au prix sans trophée sur une table de camping vintage super branchée. Les hôtes, un couple plus ou moins amoureux, plus de l’art pour elle, offrent le vin à flots. Je me surprends à imaginer une collision violement secrète 3 avec l’homme de ma droite. Il est petit il n’a plus 20 ans et une dentition à faire parler de beauté intérieure mais il a un truc qui me tient. Je m’hydrate abondamment pendant que mes pensées X se développent, chauffées par le soleil couchant. J’ai envie de verre nue avec lui BLANC On a changé d’heure sans que je les compte, pourtant les secondes d’habitudes je ne les arrête jamais. À moitié consciente donc et complètement surprise je me retrouve couchée avec lui dans mes appartements. Juste avant la première étreinte il chante sur une musique maîtresse qu’il construit un jardin soupirant. Un futur jardin solide, pin Douglas, sonore quand il récupère. Il l’appelle le Sound Garden 4 Forcée secrète, pour un temps que je choisirai, je coupe toutes les respirations qu’il s’empresse d’envahir ma bouche de son sexe, plus loin une vigne s’emballe. L’amour soul est un peu maladroit, il me saute comme un mari fidèle depuis 15 ans et moi je le baise comme une assoiffée en le fantasmant en train de faire monter son énorme jardin de bois. Je deviens bleue, j’oublie de respirer. Il remet son sexe dans ma bouche conscient que l’air me manque. Nous montons Il libère ma bouche pour y enfouir la sienne pourrie pressée de m’avaler la chanson continue en sexe accord. J’en tremble. Surtout ne pas s’endormir, chacun notre tour nous nous accordons des micro-rêves 5 érotiques extrêmement réparateurs et recommençons chaque fois plus violemment l’acte interdit. BLANC Je suis tombée amoureuse de l’inventeur de jardin haut perché. J’ai fabulé et me suis endormie aux toilettes. À mon réveil je ne l’aime déjà plus vraiment, mais je suis folle de son jardin. En revenant de ma courte sieste, ils sont toujours sur les toits, je change de place, me mets face à l’homme du rêve. Il ne me voit pas. Plus tard dans la soirée nous partons tous danser, il m’échappe, s’envole avec une autre sur la piste de danse. 6 Le lendemain je me redessine jeune fille en recherche de sorts violents quand je travaille je marche dans les centres de villes, j’ingère toutes les drogues bandantes et ne dors qu’après l’ultime réconfort une jouissance paralysante jusqu’aux pieds. Elle enchaîne les nuits aux goûts multiples, rate le jour, accumule des sexes de passages. Un soir où je parade de nouveau sur les toits, trop pleine de mouvements, d’ondes corporelles, en convoleuse agitée mon pied et le reste accrochés dérapent. Dans une descente sans rappel, munie juste de long cils aux plumes noires je rebondis sur façade et m’écrase en célibataire. 7 D’excès en excès D’ex en ex c’est D’ex en excès 8 Pendant la chute je déroule 12 mètres de mots sur 3 notes: La convoleuse sur 168 heures Tire fesse jouissif en hululement Avec alternance nue apprêtée surtout non concordante avec le déplacement de la Terre ses besoins vitaux assouvis dès lors du désir aux prémices de l’envie Les heures n’ont aucune importance le temps qui passe n’a pas de mesure C’est le corps qui la définit sans la mathématique Elle met en place un système de chair par nuit Célibataire par hasard elle séduit les hommes déjà pris, pris de pire en pire De la première heure Tire fesse jouissif en hululement Une escapade pour changer de taille de sexe, sous une petite trace d’inspiration illégale Meilleurs Devant l’amant de la veille Futur mou verre à la main qui la regarde 9 partir comme un con Pas mal comme coup Plus Grand Sans poser un pied à terre, un tour sur elle-même Tire fesse jouissif en hululement L’ex amour enfin en sentiment avec une autre l’escalade comme une première conquête, tout un cinéma et elle RETOURNE le matelas Pas mal comme coup Redite Et ça tourne, les couleurs Allez encore plus, plus engagé, plus marié, plus pire Tête en l’air essaie avec un non désiré non marié avec bébé et pas d’accompagnatrice mauvais coup sauf le secret socialement son prénom Tire fesse jouissif en hululement la semaine descend et elle elle la …la la Plus long Un des derniers soirs par inadvertance elle emballe elle baise un rêve d’ado vieillissant et réunissant toutes les contraintes que son âge peut offrir Un secret explosivement ennuyeux Heureusement elle aime chanter De plus haut le 10 dernier soir, après la valse avec un oublié Elle mâche des feuilles à rouler pour rire plus aigu Elle sent l’élan fantôme qui monte le long de sa jambe Elle prend la fenêtre Le voisin d’en face a l’air pas mal sous sa lumière rouge elle donne un bon coup de hanche en haut de la façade pour le voir de plus près pas mal en plus puis de 8 elle passe à 4 Elle préfère passer de 15,5 à 18,8 Pour s’étendre l’herbe marque plus Le béton est plus tonifiant Elle se fait baiser le corps écrasé entre les deux à égalité Ça manque de métal petite fraîcheur, ou d’un baiser à la rosée Un regard enjôleur chromé je branle à l’extrême à m’en broyer le poignet 1,234 1,230 Dans cette chute je me prends une faille corporelle Puis pénètre une incohérence médullaire. 11 La traversée de l’une à l’autre se fait par un court dialogue entre moi et les beaux passeurs pompiers: - Avez-vous consommé de la drogue ? - un parachute -Y a-t-il une chance que vous soyez enceinte ? -bien sûr vous me prenez pour qui d’ailleurs vérifiez en arrivant qu’on soit fixé Je ne sais pas exactement quand je me réveille, je garde les yeux fermés des heures que je ne peux plus compter. Je me décide enfin à les ouvrir grâce à une voix familière qui vient de très loin, elle me réveillerait l’agonie. Les élans fantômes 12 Mousse menthe agonie, clac En suspension mélancolique, clac Le corps cryptogame, clac S’échauffe et palpite, clac clac, clac, clac Mousse menthe agonie, clac Le tissu visqueux et élastique, clac Expulse le fluide passionné, clac Un premier élan fantôme, clac Aspire la dernière confession, clac Mousse menthe agonie, clac La peau s’oublie, clac S’écarte, clac Une pluie fine s’en échappe clac, clac, clac La pompeuse se réactive Entre deux battements dissonants La pompeuse siffle Un curieux mal de sang 13 Mousse menthe agonie, clac L’entité mime l’évanouie, clac L’organe s’est absenté, clac Mousse menthe agonie, clac Le corps flotte abondamment, clac Abîmé par une mue maculée, clac Vieilles traces d’incisives pincées, clac Transperçante Clac, clac, clac Mousse menthe agonie, clac S’adonne à, clac Se vide, clac Saigne, clac Saigne, clac clac, clac, clac La pompeuse se réactive Entre deux battements dissonants La pompeuse siffle Un curieux mal de sang 14 Et clac, et clac, et clac