la revue - Eco-Vie

Transcription

la revue - Eco-Vie
la revue
2 5 9
M a r s –
a v r i l
2 0 1 1
P r i x d e v e n t e h or s a d h é s i o n
1€
ECO-VIE
e s t u ne a s s o c i a t i o n
à v oc a t i o n é c ol o g i q ue ,
r e c o n n ue e n E d uc a t i o n
P e r m a ne n t e e t m e m b re
d ’ I n t e r - E n v i r o n n e m e nt
W a l l o ni e ,
de la Maison de s
A s s oc i a t i o n s d e T o u r c o i ng ,
du CRIE de Mouscron,
d e l a C oa l i t i o n C l i m a t ,
de Nucléaire STOP !
e t du réseau Idée
Dans ce numéro :
Dossier « Gaz de
Schiste »
Pub: un coup de
gueule
P. 2-3
P. 4
Dossier « Coltan »
P. 8-9
Nouvelle rubrique:
C’est du vent...
P. 10
Brèves
P 11,
12 &
13
Nouvelle rubrique:
J’ai lu...
P. 13
Grisou raconte
P. 16
Rubrique patoisante
P. 20
P. 21
L’agenda
à 23
Avec le soutien de la
Communauté française
Il n’entre pas dans la vocation
d’une revue bimestrielle de
s’attacher à l’actualité immédiate. Pourtant, à l’heure de
boucler ce numéro 259, et
alors que nous ignorons toujours l’ampleur exacte des
conséquences du séisme japonais (1), notre inquiétude
est immense. Les communiqués se succèdent, toujours
plus affolants.
Mais rappelons, pour commencer, que le tremblement
de terre et le tsunami qui l’a
suivi ont fait au moins 24.000
morts et disparus. On ne peut
que compatir à tant de douleur.
Nous ne pouvons pas non
plus nous empêcher de rapprocher ces évènements des
récentes déclarations de l’AIE
(Agence Internationale de
l’Energie, un organe structurellement lié à l’OCDE)
« conseillant » à la Belgique
de reporter sa sortie du nucléaire, au prétexte notamment de la croissance et de la
lutte contre le réchauffement
climatique. Interrogé à ce
propos, le professeur Lilien,
fervent partisan de la prolongation de la vie des centrales,
déclarait au journal Le Soir du
10 mars : « Oui, on aurait pu
s’organiser et remplacer intégralement les centrales nucléaires. Mais attention, pas
uniquement avec du renouvelable. On aurait aussi dû
construire des centrales au
gaz ».
Manque de prévoyance et de
clarté politique, masse considérable de bénéfices en jeu
(ce qu’on appelle la « rente
nucléaire ») : voilà les deux
ingrédients, clairement liés,
qui ont (sciemment ?) empê-
ché que nous sortions rapidement du nucléaire. Et les déclarations lénifiantes des responsables d’Electrabel(2), qui
s’inscrivent dans une longue
tradition de désinformation,
ne nous rassureront jamais.
Nous prennent-ils vraiment
pour des imbéciles, tous les
chantres de l’énergie nucléaire -Electrabel, GDF-Suez,
l’OCDE, l’AIE ou les gouvernements qui ont choisi cette
voie ? On peut le penser
quand on lit les communiqués
du gouvernement japonais
par exemple… Pour n’en citer
qu’un, ce dimanche 21/03, il
déclarait à ses concitoyens
justement effrayés par la
pluie (susceptible de ramener
des substances radioactives
au sol) :« Ne vous inquiétez
pas. Si vous vous faites du
souci, prenez un parapluie » :
on croit rêver !
Nous savons et clamerons
encore et encore que le nucléaire est un danger colossal
pour l’humanité, qu’il est toujours à la merci d’une catastrophe naturelle ou autre,
nous savons que personne,
nulle part, ne dispose de la
moindre solution fiable pour
des déchets dont la durée de
vie dépasse l’échelle humaine.
Diverses associations appellent à une manifestation nationale le 23 avril
prochain (voir aussi l’annonce p. 24) : pour le respect strict de la sortie légalement programmée du
nucléaire et pour une
taxation
maximale
des
bénéfices d’Electrabel en
faveur du développement
des renouvelables. Rejoignons-les !
(1) Le séisme, d'une magnitude
de 8,9, s'est produit vendredi à
14H46 heure locale (05H46
GMT) à 24,4 kilomètres de
profondeur et à une centaine
de kilomètres au large de la
préfecture de Miyagi. Selon
l'Agence météorologique nippone, il s'agit du plus violent
séisme jamais enregistré au
Japon.
(2) Pour ne prendre que deux
exemples. Au Japon, les autorités affirment depuis toujours
que tout va bien et que toutes
les mesures ont été prises en
prévision d’un séisme ; certes,
mais ce séisme là –suivi d’un
tsunami qui a noyé les générateurs de secours- n’avait pas
été prévu. On attend…
En Belgique, déclare la porteparole d’Electrabel, il semble
invraisemblable qu'un séisme
de cette ampleur sévisse (…), à
proximité de Tihange et de
Doel car lors de la construction
des sites, les critères d'activité
sismique ont été pris en
compte. Certes, certes, mais,
lui demandons-nous, que signifient exactement les termes :
« sembler invraisemblable » ?
Nous, ça ne nous rassure pas.
Nous savons qu’un séisme
d’une magnitude supérieure à 6
survient tous les 500 à 1000
ans. A ce moment-là, les destructions peuvent être très
importantes sur une bonne
partie du pays. Cette magnitude paraît élevée, mais il a été
prouvé que la Belgique a connu
de tels séismes plusieurs fois
par le passé, et que certaines
failles d'Allemagne ou de l'est
de la Belgique sont suffisamment longues pour générer de
pareilles catastrophes. La dernière en date est celle de Verviers le 18 septembre 1692.
Editrice responsable : Sylvia Vannesche, rue de l’Oratoire 34, 7700 Mouscron Tél : 056/33.72.13
Pag e
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2
On ne sait pas vous, mais nous,
4) extraire le gaz issu des fractures par
d’éclater des roches et non de pomper
nous avons beaucoup entendu par-
pompage du fluide de fracturation.
un liquide, il peut donc y avoir jusqu’à
ler des « gaz de schiste » ces derniers temps… Nous avons voulu en
(1) Il existe également des réserves non conventionnelles de pétrole (sables bitumineux,
pétroles lourds, schistes bitumineux), mais à
un puits de forage tous les 300
mètres. À la modification et la fragili-
savoir plus. Voici donc un petit dossier destiné à éclairer les enjeux de
cette affaire.
QUELQUES
la différence des gaz, leur transformation en
produits commerciaux après leur extraction
nécessite un traitement chimique lourd.
LES
EXPLICATIONS TECHNIQUES
POUR COMMENCER...
Gaz de schiste, gaz de houille, gaz de
réservoir compact sont trois types de
réserves « non conventionnelles » de
gaz naturel. Contrairement aux réserves
conventionnelles, facilement exploitables, les réserves non conventionnelles sont situées dans des gisements
CONSÉQUENCES
Cette technique consomme beaucoup
d’eau : chaque forage nécessite l’utilisation de 7 à 15 millions de litres pour
faire pression sur la roche et l’éclater.
Elle est également très polluante :
 contamination des eaux : l’eau en-
voyée pour faire éclater la roche contient, outre du sable, moult produits
sation du sous-sol s’ajoute donc une
dégradation des paysages, des lieux
de vie et d’habitat de la faune et de la
flore.
UNE ÉTUDE CANADIENNE (1)
L’impact climatique?
« Si la combustion du gaz naturel émet
moins de gaz à effet de serre que le
charbon et le pétrole, cet avantage relatif est beaucoup moins intéressant dès
lors qu’il s’agit du gaz de schiste en raison notamment de la libération de
grandes quantités de méthane dans
peu accessibles ou peu perméables (1).
l’atmosphère lors de l’extraction par
L’exploitation des réserves de gaz non
conventionnelles a été rendue possible
fracturation hydraulique. Le bilan est
beaucoup plus lourd si l’on observe le
par le développement de techniques
d’extraction, combinant la fracturation
cycle de vie global de la filière. Il est sur
une période de 100 ans, 25 fois plus
hydraulique et le forage horizontal. Le
procédé consiste à :
dommageable en matière de réchauffement planétaire que le CO2 issu de la
1)
vertical
combustion (du gaz), et 72 fois plus
(pouvant atteindre 2 à 3000 mètres)
puis horizontal afin d’augmenter la sur-
forer
un
puits,
d’abord
dommageable sur 20 ans. Au final, l’impact climatique global du gaz de schiste
face de contact avec la couche exploitée;
pourrait être bien plus prononcé que
celui du charbon et du diesel... »
2) y injecter un fluide sous haute pres-
chimiques (polyacrylamide, isopropanol, xylène sulfonate de sodium…). Si
près de la moitié de cette
eau est récupérée dans des
bassins de décantation, le
reste,
produits
chimiques
inclus, demeure dans le
sous-sol, la roche et les
nappes.
 contamination de l’air :
rejet de gaz sulfurés, de
CO2 et de méthane (23 fois
pire que le CO2 en ce qui
concerne l’effet de serre),
flux continus de plusieurs
sion (composé d’eau et/ou d’air ainsi
centaines de camions par
forage
que de nombreux additifs chimiques),
afin de fracturer la roche initialement
 dégradation des terrains autour du
compacte et peu perméable;
3) injecter dans les fractures créées un
répéter l’opération de fracturation
(c’est-à-dire l’injection des 7 millions
« proppant » (un agent de soutènement
composé de sable, microbilles de céramique…) afin d’éviter leur fermeture;
forage. Pour chaque forage, on peut
de litres d’eau) plus d’une dizaine de
fois, ce qui augmente encore la quantité d’eau nécessaire. De plus, un seul
forage ne suffit pas puisqu’il s’agit
(1) publiée par trois chercheurs de l’Institut
de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS)
Pag e
2 5 8
DES TÉMOIGNAGES, DES EXEMPLES
Aux USA, Josh Fox qui a réalisé un film
(Gasland) sur la pollution due à l’extraction de gaz schisteux, a été ajouté à la
Terror Watch List (1) du ministère de
l’Intérieur américain. Après visionnage
du film par des membres de l’Assemblée de l’État de New-York, celui-ci a
toutefois voté un moratoire sur la fracturation hydraulique.
figurait en 13e place.
ropéenne (au début du mois de février,
Début 2011, on compte 493 000 forages les chefs d’Etat et de gouvernement des
d'exploitation actifs dont 93 000 au Texas Vingt-Sept ont pris un arrêté pour évaet 71 000 en Pennsylvanie.
luer « le potentiel d’une
extraction soutenable »
de ces gaz, censés couvrir jusqu’à 4 % de la
consommation annuelle
européenne).
Ajoutons à ceci que la
(1) Une base de données du F.B.I. reprenant les personnes qui sont connues ou
raisonnablement suspectes d'être impliquées dans une activité terroriste. http://
www.fbi.gov/about-us/nsb/tsc/tsc.
Fort Worth (Texas)
Certains habitants de la ville de Fort
Worth ont retrouvé ce gaz de schiste
(du méthane, donc) à la sortie de leur
robinet d’eau. Le sous-sol de la région
riche en gaz piégé dans les roches de
schiste a réveillé la fièvre de l’or gris, au
nord du Texas. Une flopée de start-up ont
fait fortune dans cet eldorado énergétique où des torrents de gaz extraits sans
précaution pour l’environnement et les
nappes phréatiques sont maintenant
acheminés par des milliers de camions
sur les petites routes de la région. Les
700.000 habitants de cette ville autrefois
paisible ne retrouveront pas la paix de
sitôt : les grandes compagnies sont désormais sur place, comme Total, qui a
acquis il y a un an le quart des actifs du
groupe Chesapeake, dans ce gisement
baptisé Barnett Shale, avec pour objectif
d’investir encore 1 milliard d’euros pour
creuser de nouveaux puits.
USA
En 1996, les puits de gaz de schiste aux
États-Unis ne produisaient que 0,3 TCF
(trillion de pieds cubes), soit 1,6 % de la
production américaine de gaz; la production a plus que triplé en 2006, pour s'établir à 1,1 TCF par an, soit 5,9 % de la
production nationale.
En 2005, il y avait 14 990 puits de gaz de
schiste aux États-Unis. Un nombre record
de 4 185 puits de gaz de schiste ont été
forés en 2007. En 2007, les gisements de
gaz de schiste figuraient en bonne place
parmi les principaux gisements gaziers
aux États-Unis en termes de volumes
produits; ainsi, le Barnett/Newark East se
classait au 2e rang, tandis que l'Antrim
3
technologie
d’extraction
(« brutale », nous diton) a été développée par
Halliburton, dont le viceprésident de George W.
Bush, Dick Cheney, fut le
président et qui est impliquée dans nombre de
scandales financiers autour de la soi-disant reEn France
construction de l’Irak…
Depuis mars 2010, en grand silence, le On peut estimer que deux principes guiministre de l’Écologie (alors Borloo) ac- dent finalement ces choix qu’on nous imcorde des permis d’exploration de gaz à pose : d’abord, le calcul de la rentabilité
Total, GDF-Suez, aux texans Schepbach économique –le profit– qui s’annonce
Energy dans l’Hérault, l’Aveyron, le Gard, juteux puisque les autres sources d’énerl’Ardèche (tout ça en plus du permis de gies fossiles disparaissent rapidement.
Gardanne accordé en 2007 à la société Ensuite, la capacité de contrôle : le gaz
EPG). Il s’agit du permis de Nant (4 414 de schiste nécessite une technologie et
km² – presque la taille de la Lozère en des moyens colossaux et, contrairement
superficie – n’hésitant pas à manger le aux renouvelables, il est peu dispersé,
parc national des Cévennes), du permis donc les profits qu’il rapporte(ra) seront
de Montélimar (4 327 km²), du permis de faciles à capter.
Villeneuve-de-Berg (931 km²). Mais il en Mais tout n’est pas perdu! Nos amis quéexiste aussi dans le Nord-Pas-de-Calais, bécois se battent contre les projets de
en Lorraine, dans le Jura, la Loire et le leur gouvernement
Bassin parisien (Château-Thierry). Il va ( h t t p : / / w w w . y o u t u b e . c o m / w a t c h ?
sans dire que la population n’a jamais été v=XIdKWcKoa0Q).
consultée. Que le chapitre I du code de Et les Français se mobilisent : ils étaient
l’environnement s’intitule : « Participation 20.000 le samedi 26 février à Villedu public à l’élaboration des projets neuve de Berg. Ils déclarent : « nous
d’aménagement ou d’équipement ayant avons montré notre capacité de mobilisaune incidence importante sur l’environne- tion et lancé un cri d’alerte au reste du
ment et l’aménagement du territoire » ne pays. »
semble pas bien grave…
EN SAVOIR PLUS?
Voici un excellent site :
QU’EN PENSER?
http://
Dégâts écologiques considérables, ab- ownipolitics.com/2010/12/07/gazsence de consultation des populations de-schistes-le-tresor-empoisonne-du
locales et nationales sur les politiques -sous-sol-francais/
énergétiques, augmentation exponentielle
du nombre de forages et de sites de prospection, projet de la Commission de l’Eu-
Pag e
4
Allez, je l’avoue, j’ai toujours aimé regarder les « pubs » à la télé. Pas pour
les produits dont elles vantent les mérites, bien entendu, ni pour le côté
« incitation à la consommation », mais
parce que ces petits clips, ces minifilms sont souvent très bien faits au
niveau technique (normal, ils disposent
souvent de gros budgets, me direzvous…).
N’empêche qu’ils doivent faire parvenir
un message en un minimum de temps
et être percutants ou, en tous cas,
nous intéresser, nous attirer … C’est
donc cet aspect « communication » qui
m’a toujours intéressée et j’essaye
d’analyser comment les publicités nous
vantent leurs produits et nous incitent
à consommer ... Une fois les mécanismes décryptés, c’est beaucoup plus
facile de démonter les arguments... qui
d’ailleurs ne résistent pas à l’analyse.
Ces derniers temps, deux spots publicitaires ont particulièrement attiré mon
attention, pas au niveau technique
cette fois mais plutôt pour le message
qu’ils délivrent et qui me met de mauvaise humeur à chaque fois !
Avez-vous vu cette pub idiote signée
« Lotus - Moltonel » où on voit un
grand dadais de 28 ans ne savoir que
faire d’un rouleau de papier toilette
vide et finir par le jeter dans les toilettes ? J’ai cherché à en savoir plus ;
je me disais : « Mais d’où vient cette
idée folle ? » Avec Internet, on peut
tout trouver et voilà ce que j’ai appris.
Lotus, l'une des principales marques de
papier-toilette de Georgia-Pacific, lance
le produit Aqua Tube jetable dans les
toilettes (…). Ce rouleau de nouvelle
génération est le premier de sa catégorie sur le marché. Pour la première
fois, les consommateurs choisissent de
jeter le rouleau et de tirer la chasse,
ou de le recycler.
Le tout premier rouleau de papier hygiénique entièrement biodégradable et
décomposable au contact de l'eau est
arrivé dans les linéaires européens.
Lotus a ainsi découvert un moyen de
rendre le papier si résistant qu'il peut
être utilisé comme un rouleau tout en
se désintégrant rapidement au contact
de l'eau. Fabriqué en matière biodégradable, il commence à se décomposer dès que la chasse est tirée.
Près de 1 consommateur sur 2 (48
%) ne recycle pas directement le
rouleau de papier-toilette : soit les
consommateurs le laissent pour la personne suivante, soit ils le jettent dans
la poubelle traditionnelle. De plus, le
rouleau de papier-toilette vide est, parmi différents produits papiers, le produit le moins recyclé (seulement 67 %
des répondants déclarent toujours le
recycler).
Le papier-toilette Lotus a mené une
enquête via Ipsos en Belgique auprès
de plus de 1000 consommateurs. En
voici les principaux résultats :
- 73% des personnes interrogées envisagent d'acheter le nouvel Aqua Tube.
Les principales raisons invoquées sont
le confort (38 %) et l'environnement
(24 %).
- Cette innovation prend tout son sens
lorsque l'on sait que seulement 52 %
des consommateurs recyclent directement leurs rouleaux; 18 % se conten-
tent de les jeter dans la poubelle ordinaire et près de 30 % les laissent traîner aux toilettes, laissant à la personne
suivante le soin de les jeter.
- Les femmes remplacent le rouleau de
papier-toilette plus souvent que les
hommes (79 % contre 61 %), ce qui
fait d'Aqua Tube une innovation très
intéressante.
- 62 % des personnes interrogées pen-
sent qu'un rouleau jetable dans les
toilettes inciterait davantage les autres
membres de la famille à le jeter plus
souvent.
Après avoir lu ça, je suis restée
« baba » : ainsi donc, mettre le rouleau de papier-toilette vide dans la
caisse des papiers et cartons à recycler
est un drame … sexiste en plus
(heureusement qu’Aqua Tube va remédier à cette différence entre homme et
femme … on dormira plus tranquille
après ça) … Et, merveille !, jeter dans
la toilette ce fameux Aqua Tube va
préserver l’environnement…
Juste une petite question à ces
« inventeurs » … à quel coût ? Et comment expliquer ensuite aux enfants (et
aux adultes d’ailleurs) qu’on ne jette
pas le rouleau vide dans les toilettes ?
Parce qu’après tout, il y aura toujours
des ringards comme moi qui ne feront
pas le choix de ce rouleau jetable dans
l’eau.
Quelques chiffres pour éclairer
tout ça ?
Ils sont cinq industriels à se partager
le marché du papier hygiénique :
Georgia Pacific (Lotus et Moltonel),
Kimberly-Clark (le Trèfle), Procter and
Gamble, Metsa Tissue et SCA Tissue.
Le chiffre d’affaires des papiers ménagers est estimé à 8,5 milliards d’euros
par an sur le Vieux Continent.
Problème, dénonce le WWF,
« 270.000 arbres sont utilisés
chaque jour sur la planète pour la
production de ces produits ménagers ».
Les activités européennes de GeorgiaPacific sont entièrement focalisées sur
les produits d'hygiène grand public.
Celles-ci réalisent un chiffre d'affaires
annuel de l'ordre de 2 milliards d'euros, soit environ 10 % de l'activité
totale de Georgia-Pacific, qui est surtout présent aux Etats-Unis, dans les
produits d'hygiène mais aussi l'emballage, les matériaux de construction,
etc.
-----------------------La consommation moyenne de papier
toilette par habitant au niveau mondial
est de 3,8 kilogrammes par an. Les
États-Unis occupent la première
place : 23 kilos par an ! (suite p 17 )
2 5 8
ATELIER À15
Pag e
HEURES
5
MARIE DELENCLOS, de l’association Eco-Vidéaux, viendra
nous apprendre comment recycler, de façon originale et
respectueuse du vivant, des déchets organiques pour
créer un amendement de grande qualité :
LE
Avec le soutien de la
Communauté française
«
LOMBRICOMPOST
».
Le 30 avril 2011
A partir de 14 heures
Eco-Vie organise
l’évènement annuel
Le principe de « Mon Jardin au naturel » est celui de la bourse
d’échange, échange de plantes et semis mais aussi
de bonnes pratiques !
Notez que si nous encourageons le troc, il est possible aussi de
faire des achats à des prix modiques...
À partir de 15 heures, Antoinette (des Jeunesses Musicales) animera un atelier
musical pour les enfants. Pour les plus grands, improvisation musicale avec des
objets de récup’, pour les plus jeunes percussion et chansons avec des objets
« nature-nature »
Rendez-vous à partir de 14 heures
Maison du Patrimoine et de la Mémoire d’Evregnies
5, rue de la Nouvelle Cure (derrière l´église)
7730 Evregnies
Renseignements: [email protected]
Téléphone: 00 32 (0)69 55 79 77
Il est souhaitable de faire connaître sa présence
(et notamment celle des enfants
à l’atelier musical).
Il est possible de confier les
bambins à Antoinette durant
l’atelier de Marie Delenclos.
Pag e
6
Un déodorant quand on fait des allergies, c’est la galère : suivant la composition, ça vous brûle, ça vous démange, ça vous pique… Combien de
fois n’ai-je pas changé de marque sans
vraiment trouver LA solution. Des
plaques rouges réapparaissaient à
chaque fois lorsque ma peau finissait
par s’habituer au déodorant (qu’il soit
bio d’ailleurs ou pas). Je me suis même
décidée à passer chez la dermato qui
m’a prescrit du daktarin, voire du daktacort en cas de forte crise. Elle m’a dit
qu’il n’y avait rien à faire, que c’était
comme ça: « ça part mais ça revient
toujours et vous aurez beau vous laver
plusieurs fois par jour, rien n’y changera... ». Telle était sa conclusion. Rien
de bien réjouissant.
Pour mes ateliers de produits d’hygiène
et cosmétiques « maison », je lis beaucoup, me documente et, un jour, j’ai
découvert l’huile essentielle de palmarosa. Et là, tout a changé ! Depuis plus
de 6 mois maintenant, je l’utilise à raison d’une goutte pure appliquée le matin du bout du doigt sous les aisselles
propres et sèches. J’étale bien et je
suis tranquille pour toute la journée.
Plus de brûlure, plus de démangeaisons, plus de picotements, plus de
plaque rouge par intermittence. Tout
ça fait partie du passé et j’en suis ravie !
Il est décrit dans le livre « Ma Bible des
huiles essentielles » de Danièle Festy
comme le déodorant parfait, idéal à
tout point de vue : propriétés déodorantes et aussi aptitudes antimycosiques, huile géniale pour la peau et
qui procure une odeur chaude, un peu
comme celle de la rose. Plus vous avez
chaud, plus vous sentez bon ! Comme
elle est très antibactérienne et antimycosique, elle prévient aussi de la formation de mauvaises odeurs sur les
vêtements. Et avec elle,
aucun risque d’auréoles
blanches ni de tâches
quelconques …
Prix indicatif : je la
trouve à 2,5 €/10 ml
(environ 150 gouttes
pour un usage de 75
jours
approximative-
ment). Elle existe aussi en 30 ml et en
100 ml (avec un coût dégressif suivant
la quantité). Attention, cependant de
tenir compte de la date de péremption
au moment de l’achat (inutile d’acheter
en grande quantité, si c’est pour jeter
un flacon périmé avant qu’il ne soit
vide...).
ATTENTION ! Cette huile essentielle est interdite pendant les trois
premiers mois de la grossesse ainsi que pour les jeunes mamans qui
allaitent !
Comme pour toute utilisation
d’huile essentielle pure, je vous
conseille de faire un test cutané
afin de vous assurer que vous n’y
êtes pas allergique (on ne sait jamais). Il suffit d’en mettre 1
goutte pure dans le pli de votre
bras et vous observez si une réaction se produit. Si au bout de 48h,
rien ne s’est passé. Aucun souci,
vous pouvez l’employer en toute
sécurité.
Le Samedi 16 avril 2011
À 14 heures
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Herseaux
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santé et de celle de la planète
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repartez avec vos créations.
Le coût de participation est limité aux frais d'achats des ingrédients
2 5 8
Pag e
Cet article est tiré de l’excellent
blog « Sciences » de Libération
www.sciences.blogs.liberation.fr/
Il date du 25 février 2011 et est
signé par Sylvestre Huet
(…)
Les « fourmis de feu » envahissent la
planète. Ce n'est pas une blague...
c'est de la génétique.
Les fourmis de feu sont une des 266
espèces de fourmis du genre Solenopsis. Mais elles ont plusieurs particularités : très agressives, pratiquement
sans prédateur naturel, elles connaissent depuis les années 1930 une expansion territoriale spectaculaire...
aidée par l'homme. D'où leur petit nom
scientifique Solenopsis invicta.
Transportées involontairement par bateau d’Argentine et du Brésil vers le
sud des Etats-Unis, elles y ont fait
souche au point de s'y répandre dans
toute la partie sud, de l'Atlantique au
Pacifique. Puis, elle sont apparues en
Australie, à Taïwan, aux Philippines et
en Chine.
Les scientifiques ont pu vérifier (sur
base de l’étude des marqueurs moléculaires) que ces invasions ont été réalisées en neuf vagues, au moins, toutes
provenant du sud des Etats-Unis, sauf
une de Californie.
Ce qui s'est passé relève du « plan
d’invasion » et a exigé une intervention
humaine, car les fourmis ont voyagé
sur des bateaux et des avions. On con-
7
lier en calamités agricoles. Et s'il
semble possible de contrôler les populations par des opérations de destruction, l'éradication semble elle hors de
portée.
En Australie, un programme d'éradication de six ans, de 175 millions de dollars australiens, mobilise plus de 600
personnes et doit permettre une vaste
campagne de traitements, renouvelés
8 à 12 fois, sur une surface d'environ
680 km².
Il ne s'agit bien sûr que d'un exemple
parmi de nombreux autres des invasions d'espèces provoquées par l'animal dont le réseaux d'échanges et de
commerce est le plus répandu sur la
planète... homo sapiens.
nait le moyen d'invasion initial : dans
les années 1930, des cargos en provenance du Brésil, à quai à Mobile en Alabama, ont déchargé des marchandises
infestées par ces fourmis. Elles sont
arrivées en Australie de la même façon
en 2001.
Selon l'article de Science, le coût de
cette invasion n'a rien d'anodin. Si
l'on ajoute médicaments, traitements,
actions de contrôle et de destruction,
dommages aux biens (et nous ajoutons
les coûts écologiques, eu égard aux
produits utilisés pour les campagnes
d’éradication) elle coûterait près de 6
milliards de dollars par an, en particu-
Plus d’informations ?
Le lien vers l’article de Science :
http://
sciences.blogs.liberation.fr/files/
article-invasion-fourmi-de-feu.pdf
Un lien vers des pages dédiées aux
fourmis de feu : http://
www.dinosoria.com/fourmi_feu.htm
Pour une information plus large sur les
espèces invasives la meilleure synthèse
est une livraison des dossiers de Pour
la Science entièrement consacrée à la
« conquête des espèces » :
http://www.pourlascience.fr/
e w b _ p a g e s/ s/ s o m m a i r e _ p l s. p hp ?
art_id=23503&num=65
Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les Echevins,
Mesdames et Messieurs les Conseillers,
Par la présente, nous vous demandons de renoncer à activer les procédures de modifications de plan de secteur pour accueillir deux nouveaux
zonings à Mouscron. En effet, il nous semble impératif de préserver
Nous avions consacré l’éditorial de
notre n°257, au projet de zoning
du Marhem à Dottignies et à celui
dit « de la route de la Laine ».
Nous vous avions invités à signer
la pétition en ligne (ou en version
papier).
notre dernier bout de campagne, de cesser de détruire le peu de paysage
agricole qu’il nous reste encore.
• Le Marhem (Dottignies) est un des rares endroits où le promeneur
peut découvrir encore un paysage ouvert, des points de vue remarquables. Y mettre un zoning, c’est hypothéquer cette zone à tout jamais,
c’est faire un mauvais choix pour les Mouscronnois d’aujourd’hui et ceux
de demain.
• Quant au zoning dit « de la route de la laine », soit il se retrouvera
Le résultat est remarquable : 2040
dans les jardins des riverains de la rue de Tombrouck, soit il sera cause
signatures (ce 16 mars 2011) !.
de leur expropriation. Cette zone-tampon par rapport aux industries doit
Vous vous informerons des suites
le rester. Faut-il rappeler les nuisances quotidiennes à cet endroit? Per-
réservées à cette pétition...
sonne ne veut de ce zoning, qualifié par l’intercommunale elle-même de
mauvais projet, parce que difficile à mettre en œuvre. (…)
Pag e
Les
8
conditions
environnementales, l’armée congolaise qui s’en sert pour son distingue par une couleur et une texture
sociales et éthiques de l’extraction enrichissement. Il s’agit là d’un cas fla- précises, en fonction de la mine dont il
du Coltan, minerai au cœur de la grant de violation du code minier congo- provient. Appliquer des critères de transtechnologie des téléphones mobiles lais qui interdit la présence de l’armée parence à ce commerce pourrait s’avérer
ont été maintes fois dénoncées... sur les exploitations. Les soldats sont le dangereux. Les groupes armés contrôlent
sans grand écho. ARTE a diffusé ce plus souvent d’anciens miliciens qui vien- presque l’intégralité de l’acheminement
mardi 8 février 2011 un documen- nent d’intégrer l’armée. Ils se livrent à qui va de la mine au comptoir d’achat.
taire allemand de Frank Poulsen inti- une « taxation » illégale des mineurs et à Quand ils ne se chargent pas eux-mêmes
tulé « Blood in the Mobile » se pen- de nombreux abus auprès de la popula- du transport des minerais, ils perçoivent
chant sur les modalités et les enjeux tion, surtout auprès des femmes et des un large pourcentage de la part des
de cette exploitation en République jeunes filles. Par ailleurs, ils versent des transporteurs (jusqu’à
40 dollars par
Démocratique du Congo. Il nous salaires dérisoires aux ouvriers. On sup- sac). On estime que le transport des midonne à voir une situation qui devrait pose
que
les
nerais leur aurait
nous conduire à renoncer à notre groupes
armés
GSM... ou à tout le moins à y réfléchir ainsi que les mili-
rapporté
environ
75 millions de dol-
à trois fois avant d’en changer sans taires contrôlent la
obligation. Nous reproduisons ci- moitié des 200
lars l’an passé, sur
un total de 180
dessous le texte explicatif qu’ARTE a mines de l’est du
millions de dollars
publié sur son site en complément du Congo. Le salaire
documentaire. Sans la force des moyen d’un mi-
que récoltent ces
groupes
armés
images, le constat reste tout aussi neur est compris
édifiant.
entre 1 et 5 dollars par jour. Dans les des minerais.
avec le commerce
mines, d’innombrables enfants âgés de
Etape 3 : les exportateurs
Le périple d’un minerai issu des zones de 10 à 16 ans travaillent et sont donc pri- Les entreprises d’exportation achètent
vés de scolarisation.
ensuite les minerais aux comptoirs
Etape 2 : les comptoirs
d’achat et aux transporteurs pour les
d’achat
transformer et les revendre aux acheEtape 1 : les mines
Les minerais sont ensuite teurs étrangers. Ces compagnies doivent
transportés vers des villes être enregistrées auprès du gouverned’où ils rejoignent les deux ment : on compte actuellement 17 exprincipales agglomérations portateurs basés à Bukavu et 24 à Goma.
commerçantes de la région, Alors que les exportateurs assurent une
Bukavu et Goma. Les mine- rentrée financière à leurs fournisseurs, la
rais sont alors répartis entre plupart
d’entres
eux
sont
payés
à
des « comptoirs d’achat » qui l’avance par des acheteurs internationaux
procèdent à leur tri. La majo- de Belgique, de Malaisie ou d’autres pays
rité de ces intermédiaires étrangers. En 2008, les Nations Unies ont
conflit commence dans l’une des nom- sont payés à l’avance par les exporta- demandé à des experts d’établir un lien
breuses mines de l’est du Congo. 13 teurs auxquels ils vendent les minerais. entre les ressources naturelles et le conmines principales ont été localisées. En La plupart des transporteurs et des flit à l’est du Congo. Ces derniers ont
tout, la région en compterait environ comptoirs d’achat opèrent en violation du identifié plusieurs grands exportateurs
200. Géologues et entrepreneurs pensent code minier congolais : ils ne sont pas achetant de grandes quantités de mineque le sous-sol regorge de richesses enregistrés et ne disposent pas de li- rais issus des exploitations contrôlées par
inexploitées mais des décennies de cence. Le problème réside en partie dans les FDLR ou d’autres groupes armés.
guerre ont rendu tout sondage systéma- le fait que le gouvernement demande
tique impossible. 12 des 13 principales 500 dollars par licence, un prix des plus
mines localisées à l’est du Congo sont prohibitifs. A Bukavu, seul un transporactuellement contrôlées par des groupes teur sur dix est officiellement enregistré
armés. Certaines mines sont sous la auprès des autorités, les autres opérant
coupe des Forces démocratiques de libé- donc dans la plus parfaite illégalité. Il y
ration du Rwanda, une milice rwandaise existe une centaine de négociants à Budirigée par les instigateurs du génocide kavu et à Goma. Il n’est pas très difficile
de 1994. D’autres mines dépendent de
de retracer l’origine d’un minerai car
chaque sac livré à un comptoir d’achat se
Pag e
2 5 8
9
A l’heure actuelle, les exportateurs se Ouganda et au Burundi, les négociants l’étain ou le tantale viennent du Congo où
contentent d’une garantie verbale pour travaillent en étroite collaboration avec la d’un autre pays. Or, à cette étape de la
éviter d’acheter des minerais des zones hiérarchie des services de sécurité – l’ar- chaîne d’obtention du métal, des minerais
de conflit. Ils demandent simplement : mée et la police – ce qui protège leurs du monde entier sont mélangés. Il est
« Vous avez eu ça d’une région en con- investissements. Les gradés perçoivent donc indispensable que les entreprises
flit ? ». Il suffit que le vendeur réponde des commissions et se servent de leurs concernées prennent le soin d’établir
par la négative, sans fournir aucune relations pour que le commerce ne soit l’origine de leurs approvisionnements et
preuve quant à l’origine du minerai, pour pas inquiété. Le passé de ces gouverne- qu’elles les soumettent à des procédures
que l’acheteur finalise sa transaction.
ments et leur implication directe dans le d’audit indépendantes.
commerce illégal de minerais, l’étroite Etape 6 : les constructeurs électroniques
Les exportateurs envoient alors les mine- imbrication entre les autorités gouvernerais par voie terrestre, maritime ou aé- mentales et ce commerce, sans oublier le Au bout du compte, les raffineurs venrienne vers les pays voisins –Rwanda, rôle décisif de l’armée et le manque cons- dent les minerais du Congo aux sociétés
Etape 4 : les pays de transit
Ouganda et Burundi. Certains minerais tant de transparence et d’enquêtes en
passent par le circuit légal, le gouverne- amont, tout ceci invite à apporter une
ment congolais perçoit alors une taxe. vigilance toute particulière à cette étape
de la chaîne. Il faut que ces pays
spécialisées dans l’électronique. Le secteur de l’électronique est le seul et
unique débouché des minerais de l’est du
Congo. Les métaux passent d’abord entre
fassent en sorte que des pièces les mains de fabricants de circuits impriauthentifiables accompagnent les més et de microprocesseurs qui les venminerais, retraçant la chaîne de dent aux fabricants de téléphone mobiles
contrôle et garantissant qu’ils ne et autres appareils électroniques, pour
proviennent pas de zones de con- finalement arriver au stade des grandes
flit et que les autorités congo- compagnies mondiales comme Nokia,
laises ont bien perçu une taxe Intel, Apple, Hewlett Packard, Nintendo,
légale. De plus, ces gouverne- etc. Ce sont ces compagnies qui font les
ments devraient poursuivre les produits que nous connaissons tous et ne
trafiquants. Le gouvernement manquons pas d’acheter – téléphones
rwandais a récemment lancé un portables, baladeurs mp3, jeux vidéos,
programme pour garantir l’origine ordinateurs portables. Et comme ces end’une partie de la production de treprises n’ont pas mis en place un sysminerais du pays. C’est un bon tème pour établir la traçabilité, vérifier et
début et il convient d’encourager certifier l’origine de leurs matériaux…
une
application
systématique de cette il se pourrait bien que tous nos téléMais d’autres sortent illégalement du
pays dont les frontières sont très per- politique à toute l’industrie rwandaise du phones mobiles et ordinateurs porméables. Dans les deux cas de figure, les minerai ainsi qu’à celle de ses pays voi- tables contiennent des minerais prominerais des zones de conflit constituent sins.
venant des zones de conflit du ConEtape 5 : les raffineurs
la majeure partie de ce commerce. De
go.
nombreuses irrégularités dans les statis- Pour être vendus sur le marché internatiques tenues par les pays voisins attes- tional, les minerais doivent être transfortent de l’ampleur du trafic : des minerais més en métaux par des entreprises spéoriginaires du Congo sont estampillés cialisées. Principalement basées en Excomme provenant de l’Ouganda, du trême-Orient, elles procèdent à leur fuRwanda ou du Burundi. Les vendeurs sion ou à leur alliage avec des métaux
congolais, indépendants ou mandatés par issus d’autres pays dans de grands fourdes sociétés d’export, travaillent avec les neaux. Pour ce qui est de la cassitérite
comptoirs d’achat et des négociants au (étain), le minerai congolais le plus lucraRwanda, en Ouganda et au Burundi. En tif issu des zones de conflit, 10 grandes
Ouganda et au Burundi, ces négoces ne compagnies, presque toutes basées en
sont pas recensés. Au Rwanda, des mai- Extrême-Orient, transforment 80 % de la En savoir plus sur le site d’Arte:
sons d’achat mélangent les minerais con- production mondiale d’étain. En matière http://www.arte.tv/fr/Comprendregolais à la production locale. Dans chacun de traçabilité, les raffineurs constituent le le-monde/
des trois pays, il est rare que les proprié- maillon faible de la chaîne d’approvision- Documentaire/3681744.html
taires de ces sociétés posent des ques- nement. Une fois le minerai transformé
tions quant à l’origine des minerais. En en métal, impossible de distinguer si
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1 0
Les rumeurs sur les éoliennes
vont bon train et leurs détracteurs aiment à les amplifier.
Cette raison a poussé la Région Wallonne à commanditer
une brochure sur le sujet à
l’APERe (1).
Vous allez retrouver dans les revues
d’Eco-Vie le démontage succinct de
quelques-unes de ces rumeurs.
Rumeur n°1 : « Les éoliennes
contribuent à l’augmentation des
émissions de CO2 car il faut compenser leurs périodes d’inactivité
par des centrales polluantes ».
FAUX. L’énergie produite par les
éoliennes est considérée comme
NUCLÉAIRE
« Il faut abandonner le nucléaire en
raison de la nature même de cette
énergie. Notre organisme sait nous
prévenir de la plupart des dangers, pas
de la radioactivité. Elle n'est pas détectable par l'organisme humain ! Nous ne
sommes ni prévenus, ni immunisés. Si
vous manipulez des substances radioactives, vous ne sentez rien. Pourtant ça brûle. (…) Face à un tel danger
des rayonnements, si nouveau, si pervers, seul un effort intellectuel permet
de se prémunir. »(Albert Jacquard, généticien).
Longue vie aux déchets !
Au 31 décembre dernier, au minimum,
quelque 48 fûts de déchets radioactifs
entreposés à Dessel (Belgoprocess),
sont visuellement corrodés, a concédé
Paul Magnette. D'ici 2013 sept autres
convois rail/route, de déchets irradiants, partant de La Hague et passant
par Mouscron, doivent encore s'y ajouter. (Le Soir, 4 fév. 2011).
Vive le sport !
Nelson Monfort, le « Chouchou » des
sportifs français vient de se retirer du
partenariat noué avec athenergy.com
(voyez sur internet ce qu'est ce bidule). Ce « grand » du petit écran
de l’énergie propre, c’est-à-dire
très faible en émission de CO2.
Lorsque le vent actionne les éoliennes, les pales tournent et
produisent de l’électricité qui est
injectée dans le réseau, ce qui
permet de diminuer, à ce moment-là, la production d’électricité produite par les centrales au
gaz et au charbon(2). Lorsque le
vent diminue, les éoliennes ralentissent et produisent moins.
Les autres centrales compensent
en revenant à leur niveau
d’avant. Dans le laps de temps
où les éoliennes tournent, des
tonnes de CO2 sont donc
« économisées ». Lorsqu’elles
sont à l’arrêt, l’électricité est produite de la même manière
devrait savoir qu'AREVA -dont athenergy est une filiale- est radioactif et que
la radioactivité, ça tue.
Il n'y a pas qu'en France, que GDF
Suez « s'occupe » du sport. Voyez le
« Brussels Open de tennis by GDF
SUEZ »(sic) ou les « GDF Suez Diamond Games » d’Anvers. Même Kim
Klijsters y figure avec quelques autres
tenniswomen…
Espagne : relèvement de l’âge
de la retraite…
pour les réacteurs aussi
C'est avec 334 voix « pour » et 10 voix
qu’avant, pas plus. Le bilan est
donc positif !
Notes
(1) APERe : Association pour la Promotion des Energies Renouvelables et Facilitateur éolien pour le compte de la
Région wallonne.
Voir aussi en ligne :
http://www.eolien.be/
(2) Il est curieux de constater que le
texte que nous citons ici ne mentionne
pas les centrales nucléaires, pourtant
polluantes tant par leur bilan carbone
que par leur production de déchets. On
peut soupçonner le lobbying du secteur
nucléaire sur la Région wallonne afin de
n’être pas mentionné, dans la logique
qui se manifeste ces derniers temps
(au niveau européen par exemple) de
faire passer l’énergie nucléaire pour de
l’énergie « propre/verte »
qu'il est en très mauvais état. Il génère
1092 MW bruts, plus qu'aucun réacteur
belge. Greenpeace y a entre autres
choses relevé :
- de l'insécurité dans la détection et le
combat contre l'incendie
- un accès très difficile à la salle de
contrôle
- une irradiation constante du personnel de maintenance
- des délais inadmissibles dans la déclaration des incidents.
Sachez qu'en Espagne, le nombre
d'emplois directs (fabrication, installation et entretiens) des renouvelables,
selon les chiffres de novembre 2010,
dépasse les 75.000 alors que le nucléaire emploie 4.124 personnes dont
52,8 % sont permanents dans les centrales nucléaires. Sachez encore que
toutes les renouvelables d'Espagne,
ensemble, ont produit, en 2010, plus
d'électricité (35%) que le nucléaire
(21%) et le charbon (8%) réunis.
Rentabilité 1—Sécurité 0
Cattenom, c'est une grosse centrale
« contre », sans aucune abstention, nucléaire française, de 5200 MW, sique la chambre basse espagnole a levé tuée à nos frontières, à 21 km de
la limite d'âge de 40 ans pour tous les Luxembourg-ville et à 43 km d'Arlon.
réacteurs nucléaires du pays. L'un de
ceux-ci, Cofrentes, qui devait fermer ce
19 mars verra sa vie prolongée alors
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Pag e
1 1
Balades du
Patrimoine 2011
Le Dimanche 17 avril à 14 heures
LE MARHEM
Découvrir le Marhem, son histoire, ses points de
vue remarquables, ses paysages ouverts, sa faune
et sa flore.
Une après-midi de sensibilisation à un patrimoine
qui risque de disparaître
au profit d'un zoning industriel.
Rendez-vous rue du Vert Chemin près de la station Fluxis
(dans le haut de la rue en venant de la rue du Boeuf ou de la
rue du Marhem)
Avec nos guides Martin & Philippe
Renseignements au 00 32 (0)56 33 72 13 (Mouscron)
ou -par mail- à [email protected]
NUCLÉAIRE (SUITE)
Or, début décembre 2009, l'Autorité de
Sécurité Nucléaire (française) a autorisé
(le public ne l'a appris qu'en janvier
2010) l’utilisation dans les 4 réacteurs
de barres de combustible contenant 4,5
% d'Uranium 235 plutôt que les 3 à 4 %
généralement admis. Le but : espacer
les rechargements et donc les visites de
contrôle de 21 mois au lieu des 15 mois
usuels. Inconvénients : radioactivité accrue, déchets plus dangereux, présence
accrue de Plutonium et de Thorium dans
la Moselle qui refroidit la centrale.
truite par AREVA -si elle se fait un jourà Jaitapur (Inde). Ce site, d'une très
grande beauté, recèle des trésors de
plantes et d'animaux. L'eau de refroidissement rejetée en mer sera à 5°C alors
que la « Bombay Natural History Society » certifie qu'une eau à seulement
0,5°C détruit toute vie marine, y compris les poissons, la mangrove et les
micro-organismes. L'on reparlera certes
de Jaitapur car la révolte gronde parmi
les milliers d'habitants déplacés et les
pécheurs dont le gagne-pain disparaîtra.
Japon : Monju
Le tout petit surgénérateur de Monju (un
truc qui devrait fournir plus de combustible qu'il n'en mange) de 280 MW bruts
devait redémarrer (1) le 26 août dernier.
Hélas, (?), un appareil de 3,3 tonnes est
tombé dans le réacteur. Il faudra le retirer, mais… tout est radioactif et ce ne
sera pas chose aisée. Bref : Monju est
dans le jus !
Record du monde pour Areva?
La plus grosse centrale nucléaire au
monde (six fois 1650 MW) sera cons-
(1) Il « divergea » en 1994 et fut mis en arrêt
« provisoire » en 1995 et, ce suite à une perte
de liquide refroidisseur, du Sodium liquide,
suivie d'un incendie
ÉOLIEN
Production européenne
Fin 2010, la capacité éolienne totale installée en Europe était de 85.976 MW.
Quelques pays sortent du lot (en MW).
L’Allemagne, 27.214. L’Espagne 20.676.
L’Italie (qui ne compte plus de réacteur
en activité !), 5.797. La France 5.660.
UK, 5.204. La Belgique, 911 (Sun &
Wind Energy, mars 11)
Chine
C'est en 2011 que les six premiers parcs
offshore chinois, à l'est de la province de
Jiangsu, vont tourner. Production totale : 1800 MW, plus qu'aucun réacteur
nucléaire dans le monde (SILENCE, mars
11, p22).
France, Espagne,...
Le 11 novembre dernier, pour la première fois en France, la production
d'électricité par les éoliennes a dépassé
de 5 % la production nucléaire. En Espagne, l'électricité issue de l'éolien dépasse régulièrement, de plus de 50 %,
celle de l'électricité nucléaire (SILENCE,
p. 22).
Pag e
1 2
ÉOLIEN (SUITE)
C'est du belge
55 moulins majestueux, tout blancs,
aux pieds jaunes et qui tournent depuis
le 9 décembre dernier sur le banc de
sable Bligh entre 46 et 52 km de notre
côte. Un record. C'est le parc le plus
éloigné de la terre ferme. Bientôt, ce
seront (phase 2) 330 MW d'énergie
produite par le vent seul, en cet endroit. Voici quelques détails : puissance
par moulin (de la marque Vestas) : 3
MW. Puissance totale : 165 MW. C'est
donc du courant totalement vert pour
175.000
ménages
belges
(l’agglomération liégeoise, en somme).
Hauteur au-dessus de la mer : 117 m.
Hauteur totale de construction : 189
m. Profondeur de l'eau : de 20 à 37 m.
Surface totale : 17 km². Economie de
CO2 émis : 270.000 tonnes.
Mais… car il y a un mais, où l'on sent la
toute-puissance du lobby nucléaire qui
pervertit nos dirigeants, fussent-ils
verts. La concession -l'usage de cette
partie de la mer- n'est accordée que
pour une période de 20 ans, éventuellement prolongeable de 10 ans. Alors
que nos si beaux et si sûrs réacteurs
(qui appartiennent à la France, via
Suez) peuvent fonctionner 40, voire 60
ans.
Ici, en mer, pourtant, point besoin de
voies d'accès, ni de voies d'évacuation
des déchets ou des populations, si cela
pète. Aucun danger pour le personnel
ni pour les voisins, inexistants. Pas besoin de prendre des pilules d'iode ½
heure après l'accident, qui est toujours
révélé des HEURES après. Chaque éolienne est distante de ses voisines de
500 à 650 m ! Aucun déchet même
radioactif. Aucun danger pour l'environnement. En ce court laps de temps
(la concession date de 2007), Belwind,
le concessionnaire, devrait provisionner
40 millions d'€ pour démanteler et retirer le câble sous-marin. Petit détail
encore : l'installation de ces 55 éoliennes a duré 15 mois alors que pour
un seul réacteur nucléaire cela prend
de 6 à 13 ans (délai de réflexions et
d'aut orisat ions non compris).
(Windnieuws, fév 11, pp 24-25).
Un match inégal
La part mondiale des subsides alloués
aux renouvelables représente 5,54 %
de celle que les énergies fossiles ont
reçue ; soit respectivement 43 milliards et 234 milliards d'€ (Windnieuws,
fév 11, p. 26)
Nouvelle rubrique: J’ai lu…
Néanmoins : dans l'Union européenne,
rien qu'en 2010, 308 turbines offshore
ont été installées. C'est 51 % de plus
qu'en 2009. La Grande Bretagne est
grand vainqueur avec 1340 MW installés, elle est suivie par le Danemark
(854 MW), puis la Hollande (249 MW)
et enfin la Belgique (195 MW).
DIVERS
Absurde, n’est-il pas ?
Malgré des marées de plus de 14 m
dans le Bristol Channel, côte sud-ouest
de l'Angleterre, secondes en hauteur
après la Bay of Fundy, Canada, « on »
n'utilisera pas, en UK, l'énergie de la
mer. « On » c'est Chris Huhne, ministre britannique de l'Energie qui estime que l'argent du projet, soit 25
milliards d'€ serait mieux utilisé à
d'autres fins. Très bien, très social peut
-être, sauf que… ce triste sire (ou Sir)
a accordé en même temps le permis de
construire 8 réacteurs nucléaires.
(Windnieuws, p. 27).
Bon appétit !
« Alexandrium minutum ». Le nom de
cette micro-algue, maxi-toxique ne
vous dit rien ? Elle est pourtant la hantise des conchyliculteurs et ostréiculteurs car, touchant les côtes de Bretagne et de la Méditerranée, elle expose ceux qui consomment ces mollusques à des troubles paralytiques
dangereux, parfois mortels. Ceux qui,
aujourd'hui (Tam-Tam en est) refusent
ces mets, par ailleurs délicieux, de
peur des hépatites sévères, ont un motif de plus pour ne point en absorber.
va-et-vient entre économie mon- monde fini, celui de la terre et de ses resdiale et paysannerie. Entre domina- sources.
Les livres que nous lisons, passent, s’ins- tion et rébellion. Entre agriculture indus- Et pourtant, l’heure est au choix. Et la
crivent, s’amassent. Ils forment un patri- trielle mortifère et agriculture paysanne.
moine
d’histoires,
de
contes,
planète ne pourra supporter qu’une seule
d’expé- Elle nous emmène de par le monde, ren- manière de cultiver. L’agriculture pay-
riences qui nous accompagnent tout au contrer ces hommes et femmes qui façon- sanne offre, sur les plans alimentaire,
long de notre vie. On en oublie certains. nent la terre respectueusement. Eux qui sanitaire, écologique et social, des persMais d’autres s’enracinent en nous. Ceux- sèment et font pousser l’avenir à bout de pectives d’avenir. A travers des exemples
là sèment l’espoir. Au fil de leurs pages,
bras, nos sociétés et de nouvelles expériences, l’auteur par-
on découvre un nouvel avenir. Ces hori-
les anéantissent : tage son sentiment de révolte et nous
zons nouveaux se meuvent, grandissent
e x p r o p r i a t i o n , anime
et nous poussent à l’action.
exploitation,
Il y a un peu de tout ça dans le livre de
dettement et sui-
Silvia Pérez-Vitoria. L’envie de lire se
cide. Les paysans
transforme en l’envie d’agir. Economiste
et sociologue, elle plante en nous les
sont
menacés, Le livre est à la maison, il n’attend que
balayés par un vous pour être lu ! [email protected]
bases d’une société nouvelle où les pay-
système
sans sont à l’honneur. Tout au long du
croissance
livre, elle nous emporte dans un entêtant
domine.
vivent
d’une
volonté
de
changement,
en- d’une riposte.
où
la
infinie
Eux
qui
dans
un
Chloé Deltour
2 5 8
Pag e
Le sablage
Sabler un jeans, c’est retirer la pigmentation indigo du tissu (denim) en propulsant à
forte pression un jet de matière abrasive,
en l’occurrence du sable. Cela assouplit et
éclaircit le denim.
Le procédé est identique au sablage d’une
façade. Sauf que lorsqu’il s’agit de jeans, il
est réalisé dans un endroit clos, confiné,
sans moyen de protection adéquat et que le
travailleur sable à longueur de journée et de
semaine.
La silicose ?
Le sablage expose les travailleurs à de
graves risques pour la santé. Le sable contient de la silice cristalline libre qui provoque
la silicose. Une fois inhalée, la silice cristalline ne peut pas être éliminée. Elle va pro-
voquer la création de fibromes et
une rigidité des poumons, entraînant une perte irréversible de la
capacité respiratoire. Les poumons
ne peuvent plus oxygéner correctement le sang. Ce qui entraîne la
mort.
Chez les sableurs de jeans, la silicose se déclare déjà après 6 à 24
mois, tant les concentrations sont
fortes et l’exposition intense !
En Turquie 46 sableurs sont décédés de la silicose entre février
2009 et mai 2010. 1200 sableurs malades
ont été identifiés. Entre 3000 et 5000 seraient affectés.
Que faire?
L’envoi d’une lettre ou la participation active
Le 14 mai 2011
Projet « Togo »
1 3
au travail de mobilisation de la Campagne,
l’une ou l’autre action proposée est, c’est
sûr, à votre portée. Si vous voulez en savoir
plus, rendez-vous sur le site :
www.vetementspropres.be
PETIT RAPPEL !
Nous
recherchons
toujours
des
A 18 heures
volontaires pour faire des relevés
Sur le thème de la quinoa
son de 6 fois 5 minutes (sur un
Ecole communale
de Leers-Nord
22, rue des Mésanges
7730 Leers-Nord
Au fil des ateliers « Djembé », des discussions et de la découverte de la culture et des réalités de l’Afrique de l’Ouest a émergé le souci de « ne pas en
rester là »… Les participant/es se sont mis/es à réfléchir à ce qu’ils/elles pourraient bien faire. Ils/elles se sont tourné/es vers des « micro-projets » en lien
avec des partenaires directs et ont retenu un projet d'aide à la construction
d’un dispensaire à Tchihé. L’atelier cuisine s’inscrit dans cette démarche...
Bienvenue à toutes & tous !
Afin de préparer au mieux l’atelier, nous vous demandons de
réserver votre place pour le 04 mai au plus tard. Vous pouvez
pour ce faire prendre contact avec nous au 00 32 (0)56 33 72
13 ou par mail : [email protected]
sonores à partir de chez eux à railaps de temps de deux mois).
Les relevés peuvent être effectués au
jour de leur choix, à l'heure de leur
choix. L'étude prendra deux ans, mais
les participants peuvent intégrer le programme quand ils le désirent et l'arrêter
momentanément lorsqu'ils le désirent
également.
Les résultats peuvent être notés via des
formulaires papier (que nous fournissons) ou directement en ligne sur le site
ReSoL.
Nous visons plus particulièrement les
zones de Dottignies, les environs du zoning du Portemont, la Coquinie (qui sont
déjà des quartiers où nous avons des
participants).
Mais toute autre proposition
est la bienvenue!
Contacts: 056/337213
[email protected]
Au Cadichon
Rue de
Warcoing
A Saint-Léger
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L'histoire (la « guerlouzette ») ne peut pas faire
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plus qu'une page A4 recto-verso
Inscriptions avant le 10 mai chez
Françoise Courault au 069/35.16.31
Entrée en prévente 3€ ou sur place le jour-même 4€
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2 5 8
Il est aujourd’hui acquis que le secteur
des transports est un des acteurs
« problématiques » pour sa contribution aux changements climatiques. Problématique non seulement du fait de la
« masse » de sa contribution qui est de
20% des gaz à effet de serre wallons,
ce qui le situe juste après le secteur
industriel, mais surtout parce qu’il ne
cesse d’augmenter lesdites émissions
(+ 38% entre 1990 et 2008) alors que
l’industrie, par exemple, diminue
(entre 5 et 14% sur la même période).
Peut-on espérer une inversion rapide
de la tendance ?
Les chiffres de la Febiac et du SPF économie n’augurent rien de bon : d’une
part, les kilomètres parcourus en Belgique ont augmenté de 8.6% entre
2000 et 2008 et d’autre part, l’année
2010 est une année record pour l’immatriculation des voitures neuves en
Belgique : 574.347.
Le secteur automobile dira que ce dernier point est une bonne chose : il faut
renouveler le parc automobile belge en
remplaçant les anciennes voitures plus
polluantes par de nouveaux modèles
plus performants au niveau des émissions de CO2. Le message a été bien
reçu par nos décideurs et des moyens
non négligeables ont été débloqués
pour encourager les Belges à acheter
des voitures moins émettrices de CO2.
Ainsi depuis 2007, vous pouvez bénéficier de la prime fédérale qui a coûté 65
Pag e
millions EUR à l’État en 2009, 213 millions en 2010 et 11 millions sont prévus en 2011. En Wallonie, il existe en
plus le système de l’éco-bonus/malus
qui a coûté plus de 150 millions EUR à
la Région Wallonne. Un calcul de nos
experts a permis de déterminer que le
prix de la tonne de CO2 évitée en RW
était de loin supérieur à 2.000 euros
(elle n’a jamais dépassé 30 euros sur
le marché des quotas d’émissions !!).
Enfin, une toute récente étude deman-
1 5
qui s’y ajoutent tandis que seulement
127.959 véhicules, âgés d’en moyenne
13 ans, sont catégorisés hors d’usage.
Le parc au 31 décembre 2007 étant de
5.006.294 de véhicule, il manque
319.826 voitures à l’appel. Elles ont
été exportées et polluent donc ailleurs.
En conséquence, le gain en terme de
réduction des émissions, au niveau
global - qui est celui des changements
climatiques - est particulièrement
faible !
Il serait beaucoup plus utile d’imposer
des mesures visant à limiter la production de véhicules énergivores comme
les « véhicules utilitaires sports », tout
en « invitant » les constructeurs à réduire les émissions sur toute la gamme
et pas seulement sur quelques modèles
-phares qui se vendront grâce aux
primes. Une réforme de la fiscalité telle
que nous la prônons depuis quelques
temps (voir notre dossier « Taxer plus,
taxer mieux ») accompagnerait une
telle évolution en orientant les choix
vers ce qui nuit le moins à la population en général et ce, tout en favorisant le développement des alternatives
que sont les modes doux et les transports en commun.
dée par la Commission européenne
vient d’objectiver que le montant des
subsides accordés aux constructeurs en
Europe s’élève à 54 milliards d’euros [1] !!
Résultats de ces mesures ? La Febiac
est fière d’annoncer une réduction de
16% de la moyenne des émissions des
voitures neuves vendues. C’est bien,
mais ce n’est qu’une goutte (très onéreuse) dans l’océan des émissions du
secteur ! Et est-ce pour autant que les
voitures « remplacées » ont cessé
d’émettre ? Que sont d’ailleurs devenus
Juliette Walkiers
ces « vieux tacots polluants » ?
Au 31 décembre 2006, le parc automo- Lire le dossier IEW en ligne : http://
bile comptait 4.929.257 véhicules. En www.iewonline.be/spip.php?article4037
2007, ce sont 524.795 voitures neuves
Bonjour,
Toutes les analyses et études réalisées par la Fédération Inter environnement Wallonie en 2010 peuvent être consultées ou téléchargées sur notre site :
http://www.iewonline.be/
Vous pouvez également vous abonnez à notre newsletter nIEWs, notre agenda d'activités InterActions
ou d'autres publications via notre site : http://
www.iewonline.be/spip.php?page=abonnement
Bonne lecture !
Véronique Paternostre
Eco-Vie vous recommande très
chaudement
la
l’avant-dernière
lecture
de
livraison
de
« Manière de Voir », une publication bimestrielle du Monde
Diplomatique (et les autres numéros valent d’ailleurs aussi la
peine !).
http://www.mondediplomatique.fr/mav/
Pag e
te...
n
o
c
a
r
risou
1 6
G
C’est la tradition :
le chat chasse les
souris ! Bon, pas tous les chats… Non,
moi, ça ne m’intéresse pas de trop
parce que c’est quand même un jeu
assez fatiguant ! Cependant, j’admets
que chasser les souris, c’est dans nos
gènes. Nos mamans nous apprennent
dès notre plus jeune âge à sauter
après sa queue… vous croyez que
c’est un jeu ? Et bien pas vraiment,
en fait elle nous apprend à sauter sur
quelque chose qui bouge et ce n’est
pas inintéressant pour attraper une
souris ou toute autre proie. Ensuite,
tout aussi rapidement, elle partira
chasser (même si elle est plus que
correctement nourrie !) et reviendra
avec une petite proie morte, qu’elle
nous offrira. Puis, on passera à l’échelon supérieur : l’offrande d’une petite
proie… vivante que nous devrons attraper et croquer… Ca peut vous paraître barbare, mais c’est très utile, si
jamais on se retrouve un jour seul
dans la nature. Grâce aux chats (et
aux rapaces, très friands eux aussi de
petits rongeurs), la population des
rats, souris etc., peut être plus ou
moins sous contrôle, en tous cas nous
sommes des auxiliaires précieux.
C’est ainsi, par exemple, qu’il fut un
temps où tous les boulangers avaient
des chats chez eux pour s’assurer
qu’il n’y avait pas de souris intéressées par leur farine, pareil dans les
fermes où les chats sont aussi très,
très utiles.
Chez les félins, ce sont surtout les
femelles qui chassent et qui ramènent
la proie au mâle et aux petits (pensez
au lion qui attend le retour des
lionnes et se taille ensuite la plus
belle part… : la part du lion !) : c’est
une vieille habitude chez les félins et
même si nous sommes bien plus petits que le roi lion, nous les chats,
nous sommes quand même des félins ! Bref, Bagheera et Apronie (les
chattes de la maison) ne dédaignent
pas ramener des souris. Oh, pas vraiment pour se nourrir (et encore moins
pour nous nourrir Cannelle et moi,
ECO-VIE JUNIOR
elles
ne
veulent
même pas
partager,
c o m m e
quoi
les
b o n n e s
traditions
se perdent parfois) ; non, si elles ramènent des souris c’est plutôt par jeu
et parce que c’est plus fort qu’elles : il
faut qu’elles reproduisent ce que leur
maman respective leur a enseigné !
Il y a une chose qui m’a toujours bien
fait rigoler : dans chaque maison où
un chat ramène une souris, c’est le
même scénario qui se reproduit :« Lâche cette souris tout de
suite, méchant chat ! » ou encore
« Elle ne t’a rien fait cette souris,
donne-la-moi ! ». Mais nous, chats,
nous n’y pouvons rien, c’est plus fort
que nous, ce sont des centaines, des
milliers de générations de chats qui se
transmettent ce « savoir-faire », c’est
dans nos gènes que je vous dis et
c’est inutile de nous gronder, nous ne
comprenons vraiment pas pourquoi
vous êtes si fâchés. Et que dire alors,
des fois où l’on vous dépose la souris
à vos pieds, histoire de vous montrer
que nous aussi, nous pouvons vous
offrir quelque chose et vous nourrir…
Mais vous ne comprenez rien à ce
petit geste d’amitié et continuez de
crier de plus belle !
Ceci dit, savez-vous au moins ce que
nous vous rapportons ? Je sais, vous
allez me répondre « Je ne suis pas
bête non plus… une souris bien entendu ! » Et bien pas forcément, tantôt
ce sera une souris, tantôt une musaraigne et tantôt un mulot.
Allez, je vais être bon prince et je vais
vous expliquer comment faire la différence. Commençons par la musaraigne : elle est facile à reconnaître
car elle a le nez pointu (on dirait une
petite trompe), elle est petite et a de
petits yeux peu visibles. C’est une
insectivore à ne pas confondre avec la
souris et le mulot qui eux sont des
rongeurs (leurs dents sont différentes).
Ensuite, la souris, la plus jolie : elle a
un nez long mais pas pointu et de
belles petites oreilles. Elle ressemble
beaucoup au mulot. Elle est plus grise
que brune, elle aime vivre dans les
habitations.
Et enfin le mulot, parfois appelé
« souris des champs ». Il est difficile à
différencier de la souris au premier
coup d’œil et pourtant, il a une plus
longue queue (à peu près aussi
longue que son corps), de plus
grandes oreilles et de grands yeux
saillants.
Et je ne vous ai pas encore parlé du
petit rat des moissons et du campagnol … ce sera pour un autre jour !
A bientôt, pour une autre aventure…
A propos, maintenant que tu sais
tout sur la musaraigne, la souris
et le mulot, tu peux indiquer le
nom de chacun en-dessous des
dessins du début de mon histoire ?
Réfléchis bien et tu verras, c’est
facile !
2 5 8
Pag e
ECO-VIE
1 7
PARTICIPE
À L’OPÉRATION
La seconde pub nous
vante
une
assurance
« décès » Dela.
Une femme (ou un homme,
selon les versions) évoque le
défunt (ou la défunte)…
On se demande, pendant ce
moment d’émotion, quelle
sera la chute… Et on apprend
que le (la) disparu(e) a réglé
ses funérailles… et que grâce
à ça IL (OU ELLE) VA LAISSER UN BON SOUVENIR A
SES PROCHES …
tains,
vont peut-être
se dire « Zut, elle (il) aurait
pu y penser quand même ! »
Le souvenir qu’on laisse à ses
proches doit-il dépendre du
fait d’avoir ou non réglé ses
funérailles ? Ne dépend-il pas
plutôt des petits moments de
bonheur partagés, des sourires échangés, des moments
de complicité ? Le bon souvenir ne commence-t-il pas
dès notre plus jeune âge,
lorsque les parents nous encadrent, nous font découvrir
la vie ? Les bons souvenirs
ne puisent-ils pas leur source
dans l’amour de nos parents ?
Ca, pour moi, c’est épouvantable ! Ainsi donc le souvenir
qu’on laisse à ses proches
dépend du fait qu’on ait payé
ou pas ses funérailles à
l’avance… Ainsi donc cette Effarant de réduire tout ça à
pub vise à culpabiliser les une valeur marchande… celle
spectateurs/trices : « Mince, de l’assurance « obsèques ».
quel(le) égoïste je suis de ne
pas y avoir pensé »… Et cerSylvia
« CITÉS MÉTISSES »
Le jeudi 19 mai
(de 18 à 20 heures)
Eco-Vie présente l’atelier ZeBatuCa
(atelier ouvert) : c'est un atelier de
percussion brésilienne auquel pourront participer les personnes qui le
désirent (d'où la dénomination d’atelier ouvert)
Le vendredi 20 mai
(de19 à 20 heures)
Eco-Vie propose son atelier djembé
(sous forme d’atelier ouvert également)
Balades du
Patrimoine 2011
Le Dimanche 15 mai à 14 heures
LE
CANAL DE
À
HOUTHEM
COMINES
Une balade autour du canal, avec découverte de la
faune et de la flore et des évènements qui s’y déroulèrent lors des deux guerres…
Rendez-vous à 14H sur le parking des Ecuries
Saint-Georges (Chaussée d'Houthem N° 19)
Pour le co-voiturage, ou d’autres renseignements, il est utile de nous contacter
au 00 32 (0)56 33 72 13 (Mouscron)
ou -par mail- à [email protected]
Pag e
1 8
Ce jeudi 17 mars, dans l’après midi, on kushima, en renforcent les me- passer avant 1980 alors qu’à l’époque
pouvait lire sur Internet cette informa- sures de confinement, selon un on nous assurait déjà que la sécurité
tion (entre autres nombreux communi- porte-parole de GE. Nous avons était optimale ?
qués) : « La centrale nucléaire de fourni les équipements de renfor- - et une remarque : appliquées ou non,
Fukushima, au bord de la catas- cement au Japon, a assuré le porte les exigences de sécurité renforcées
trophe, fonctionne avec des réac- -parole de GE Mike Tetuan, interro- ont (une nouvelle fois) démontré leur
teurs conçus par le groupe améri- gé par l'AFP. A notre connaissance, inutilité.
cain General Electric (GE) il y a un toutes les unités chargées du con- Par ailleurs nous nous sommes demandemi-siècle, dont les insuffisances finement des réacteurs BWR Mark dés comment fonctionnait ce type de
connues de longue date étaient 1 à Fukushima Daiichi se sont oc- centrale… parce que finalement qu’en
censées avoir été corrigées.
cupées de la question et des modi- savons-nous exactement ?
L'autorité américaine de régulation fications ont été mises en œuvre, Nous avons fait quelques recherches,
du nucléaire, la NRC, avait exigé conformément aux exigences des et nous vous présentons une explicadès
1980
d'électricité
que
les
compagnies autorités de régulation japonaises, tion aussi claire que possible de ce que
exploitant
les
cen- a-t-il ajouté. »
trales à eau bouillante (BWR) de Nous en tirons pour notre part
type Mark 1, comme celle de Fu- - une question : qu’était-il censé se
Une collaboration Eco-Vie /
Bibliothèque publique
de Mouscron/Centre Culturel
mouscronnois
nous avons (peut-être) compris.
2 5 8
Pag e
1. CENTRALES &
RÉACTEURS.
1 9
Cette réaction nucléaire se traduit le cadmium ou le bore. À partir de ces
Une centrale nucléaire est un site in- aussi par l'émission de neutrons et éléments, on fabrique, par exemple, les
dustriel qui regroupe l'ensemble des ins- un dégagement d'énergie très impor- barres de contrôle du réacteur nucléaire.
tallations permettant la production d'élec- tant.
Le réacteur peut être contrôlé par l'introtricité sur base de la fission de noyaux
atomiques pour produire de la chaleur,
3. FISSION «
INDUITE
duction ou le retrait de ces barres dans le
cœur.
»
dont une partie est transformée en élec- Ce qui nous intéresse ici est la « fission
tricité (entre 30 % et 40 %). Une cen- induite », c’est-à-dire provoquée dans
6. FUSION D’UN
RÉACTEUR(1)
trale comprend donc un ou plusieurs ré- le but de dégager de l’énergie. La fission Même si le réacteur est mis à l'arrêt, l'acacteurs nucléaires.
induite a lieu lorsqu'un noyau lourd cap- tivité des produits de fission continue de
Une centrale nucléaire a le même fonc- ture une autre particule (généralement produire de la chaleur. La puissance de
tionnement qu'une chaudière. Un com- un neutron) et que le noyau composé cette chaleur résiduelle correspond envibustible (en l'occurrence nucléaire) per- alors formé se désintègre en plusieurs ron à 6% de la puissance thermique no-
minale à l'instant de l'arrêt de la réaction
met de créer de la chaleur. Cette chaleur fragments.
permet, au travers d'un échangeur, de La fission induite de l'uranium 235 par nucléaire en chaîne, elle diminue ensuite
transformer de l'eau en vapeur qui, ac- l’absorption d'un neutron est la réaction et disparait en l'espace de quelques
jours.
célérée, entraînera mécaniquement une de ce type la plus connue
turbine. Cette turbine entraînera à son La fission induite d'un noyau d'uranium
EN PRINCIPE !
tour un alternateur qui produira l'électri- 235 donne du krypton et du baryum,
que l’on appelle « produits de fission », Car, pour pouvoir évacuer la chaleur résicité.
ils sont radioactifs. Ils sont accompagnés duelle en cas d'urgence, les centrales
Le problème très particulier, c’est la fa- de trois neutrons.
nucléaires conservent en permanence un
çon de produire la chaleur : la fission de
« noyaux atomiques ».
4. RÉACTION
EN CHAÎNE
& MODÉRATEURS
système de refroidissement. Si un tel
système ne fonctionne pas, l'augmenta-
Ces neutrons émis peuvent à leur tour tion de la température peut conduire à
2. FISSION NUCLÉAIRE
casser un autre noyau fissile. La réaction une fusion du cœur du réacteur nucléaire.
Le noyau d'un atome est composé de se poursuit ainsi d'elle-même : c'est la Les crayons de combustible nucléaire (qui
particules appelées nucléons (des neu- réaction en chaîne.
contiennent l'uranium ou le plutonium
trons électriquement neutres et des pro- La probabilité pour un neutron de fission- ainsi que des produits de fission hautetons chargés positivement) extrêmement ner un noyau fissile dépend de son éner- ment radioactifs) commencent à surliées La cohésion du noyau est assurée gie. Plus les neutrons sont rapides, moins chauffer puis à fondre à l'intérieur du
par l'interaction forte (1) force princi- grande est leur probabilité de provoquer réacteur. Il s’agit d’un accident nupale dans le noyau, qui maintient les nu- une fission, d'où la nécessité de baisser cléaire grave en raison de la probabicléons ensemble et les empêche de s'éloi- leur énergie cinétique (leur « vitesse »). lité que des matières fissiles puissent
gner les uns des autres.
On utilise donc des « modérateurs » : on franchir l'enceinte de confinement (si
La fission nucléaire est le phénomène leur fait perdre pratiquement toute leur elle existe) et polluer l'environnepar lequel le noyau d'un atome lourd énergie par de nombreuses collisions ment avec une émission de nom(noyau qui contient beaucoup de nu- avec des noyaux légers, tels que l'hydro- breux radio-isotopes (atomes dont le
cléons, tels les noyaux d'uranium et de gène (dans l'eau, par exemple) et le car- noyau est instable et donc radioactif)
plutonium) est divisé en plusieurs nu- bone (sous forme de graphite). Contrai- hautement radioactifs.
cléides plus légers, généralement deux rement
nucléides.
à
ce
qu'évoque
le
terme La fusion du cœur peut se produire alors
« modérateur », celui-ci facilite et donc que la réaction en chaîne s'est terminée,
accélère la réaction.
car l'inertie thermique, la chaleur rési5. PILOTAGE D’UN RÉACTEUR
duelle (liée à la désintégration des proLe pilotage d'un réacteur nucléaire repose duits de fission à courte durée de vie) ou
sur le maintien d'une masse critique de la chaleur d'un incendie peuvent conticombustible nucléaire (il est en effet né- nuer à chauffer le combustible bien après
cessaire qu’il y ait assez de matière pour l'arrêt du réacteur.
que la réaction en chaîne se produise / se (1) on parle bien ici d’accident, pas des recherches sur la fusion nucléaire comme nou-
prolonge).
Pour évacuer l'énergie thermique pro- velle génération d’énergie nucléaire (c’est un
tout autre problème!)
duite par la réaction en chaine, on utilise
un caloporteur (transporteur de chaleur
et
donc
en
même
temps
« refroidisseur »).
Pour que la réaction
en
chaîne
ne
s'amplifie pas indéfiniment, elle doit être
contrôlée. Pour cela, on utilise un matériau absorbant les neutrons. Par exemple,
Pag e
2 0
« Ch’est
ch’ti
ki
dit… »
La rubrique
patoisante
Les m’tits bonheurs
Mett’ à s’bouque ène coulle de Suisse qui
dégloune ed’ casstonnate
Monter sur les planques dire ène paire ed’
caquoulles qui faitt’ent bin rire tertouss’
Sintir el’ pain qui grill’ au coin d’l’étuffe
de s’grand-mère
Apprinte eq’ Jules i est ormis de retour
avec Marie
Vir’ ène jeone momère qui
keurt pierdu après s’pétit
garcheon qui a bourrelé et
qu’asteur el’ serr’ dins ses
bras
Surprintte ène glène ed’
barbarie, fousse ed’ rache
qu’et’ l’as erpérée…elle les a
eus ses p’tits rotleots ! Mô, i
n’d’a siept…des m’tites
boules gaunes !
Minger ène caramel pindant l’cours ed’
flamind
Cueillir au tchun de l’pâture un treffe à
quatte fwell’
Sintir tes deogts qui frôllt’ent mes seins
Vir’ ses grands zis tout reonds quansque
j’li rakeonte l’histoire du m’tit caperon
rouche qui va s’faire minger par el’ leu !
Et puis, el’ vir’ rire ed’ bénaichté quansquel’leu i cait dins l’casserole d’ieau boullie des p’tits pourchaux
L’ATELIER PATOISANT
Fiêter t’n’afant qui l’a eu s’diplôme
D’aller boêler dins les petits sintes avec ti
m’pétit, et rev’nir in s’promettant qu’in
ertourn’ra làvà à l’marautte à goques,
mais avant cha à preones !
Renseignements :
Rire, canter à tue-tiête avec les
amisses
Françoise
069/35 16 31.
Tout cha, ch’est tell’mint biau, et i n’a
foke qu’cha vrai , et neon ?
Françoise Courault
Sintir et’ regard ed’ bonheur qui m’ravisse
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01 avril
2 1
Atelier djembé de 19h30 à 21h30 à l’école communale de Leers Nord
02 avril
03 avril
04 avril
05 avril
06 avril
07 avril
Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
08 avril
Atelier djembé de 19h30 à 21h30 à l’école communale de Leers Nord
09 avril
Voyage conté et chanté avec Claire RUWET, 10 heures, Bibliothèque de Mouscron, rue
du Beau-Chêne (dans le cadre des Petits déjeuners lecture, en collaboration avec la Bibliothèque de
Mouscron et le Centre Culturel Mouscronnois )
10 avril
11 avril
12 avril
13 avril
14 avril
Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
15 avril
16 avril
Atelier de produits d'hygiène et cosmétique naturels à la ferme de la Roussellerie à Herseaux, 14h30 (056/33 72 13)
17 avril
Balade des Patrimoines, le Marhem (Dottignies), 14 heures (056/33 72 13)
18 avril
19 avril
20 avril
Atelier patoisant de 17h à 18h30 à Néchin (contacter Françoise: 069/35 16 31)
21 avril
Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
22 avril
23 avril
24 avril
25 avril
26 avril
27 avril
28 avril
Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
29 avril
Atelier djembé de 19h30 à 21h30 à l’école communale de Leers Nord
30 avril
Jardin au Naturel, à partir de 14 heures, Maison du Patrimoine, Evregnies
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01 mai
02 mai
03 mai
04 mai
05 mai
Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
06 mai
Atelier djembé de 19h30 à 21h30 à l’école communale de Leers Nord
07 mai
08 mai
09 mai
10 mai
11 mai
12 mai
Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
13 mai
Atelier djembé de 19h30 à 21h30 à l’école communale de Leers Nord
14 mai
Atelier de cuisine africaine (Projet Togo), 18 h, école communale de Leers-Nord. Réservations jusqu’au 04 mai (056/337213).
15 mai
Balade du Patrimoine, le Canal de Houthem à Comines, 14 h. Rendez-vous : parking
des Ecuries Saint-Georges (Chaussée d'Houthem N° 19)
16 mai
17 mai
18 mai
Atelier patoisant de 17h à 18h30 à Néchin (contacter Françoise: 069/35 16 31)
19 mai
Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
20 mai
Atelier patoisant : SPECTACLE & CONCOURS DE GUERLOUZETTES, 20 heures au
Cadichon (Saint-Léger)
21 mai
22 mai
23 mai
24 mai
25 mai
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Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
27 mai
Atelier djembé de 19h30 à 21h30 à l’école communale de Leers Nord
28 mai
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30 mai
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01 juin
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Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
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Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
10 juin
Atelier djembé de 19h30 à 21h30 à l’école communale de Leers Nord
11 juin
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Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
17 juin
Atelier djembé de 19h30 à 21h30 à l’école communale de Leers Nord
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Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
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Atelier djembé de 19h30 à 21h30 à l’école communale de Leers Nord
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Atelier stretching postural® de 18h15 à 19h30 au Crie de Mouscron (rue de la Vellerie, 135)
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L’association « Nucléaire, STOP ! », dont Eco-Vie est membre fondateur,
soutient l’appel à la manifestation suivant :
Appel à une manifestation nationale
Si vous voulez participer à la
rédaction de cette revue,
merci de le signaler au
056/337213.
Prochain Comité de
rédaction : 11 mai
Si vous désirez nous soumettre un article, merci de
nous le faire parvenir,
si possible,
avant le 9 mai,
par mail
[email protected]
ou par courrier (adresse cidessous)
Abonnement
-adhésion
9€ au compte
IBAN:
BE95 5230 4315 3658
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recyclé
Le samedi 23 avril 2011
Rassemblement à partir de 13 heures
Gare du Midi
NUCLEAIRE, C’EST FINI
Après Three Miles Island et Tchernobyl, la catastrophe de Fukushima achève de
démontrer que l’industrie nucléaire met en danger la sécurité des gens et l’avenir
de la vie sur cette planète.
NOUS EXIGEONS :
- la sortie pure et simple du nucléaire aussi rapidement que possible et au minimum dans le respect des dispositions légales actuelles;
- l’élaboration démocratique d’un plan pour la transition socialement juste et écologiquement responsable vers une économie basée exclusivement sur les renouvelables.
GDF-SUEZ ET ELECTRABEL DOIVENT PAYER
Nous exigeons une taxation maximale de la rente nucléaire, dont les montants doivent servir à la transition vers les renouvelables.
La recette du jour
Potage de poireaux aux noix (4 personnes)
INGREDIENTS
- 4 poireaux
- 2 éclats d’ail
- 4 c. à soupe de yaourt à la
grecque
- 1 l de bouillon de légumes (2
cubes dans 1 l d’eau très
chaude)
- 4 c. à soupe d’huile d’olive
- 2 c. à soupe d’huile de noix
- 1 feuille de laurier
- 2 c. à soupe de cerneaux de
noix
- Sel et poivre
- Coupez les poireaux en gros morceaux.
- Emincez l’ail.
- Détaillez les tranches de pain en croûtons.
- Hachez 2 c. à soupe de cerneaux de noix. L’une grossièrement et
l’autre finement.
- Faites chauffer 1 c. à soupe d’huile d’olive dans une grande casserole et faites-y revenir l’ail jusqu’à ce qu’il devienne translucide.
- Ajoutez les morceaux de poireaux, la feuille de laurier et les noix
finement hachées.
- Versez le bouillon de légumes et laissez cuire la préparation 20
min à couvert.
- Retirez la feuille de laurier et mixer. Salez et
poivrez.
- Entre temps, rissolez les croûtons.
- Versez le potage. Décorez de noix hachées, de
croûtons et déposez 1 c. à soupe de yaourt à la
grecque.
- Versez quelques gouttes d’huile de noix.
Recette réalisée lors de l’atelier cuisine végétarienne du 26 février 2011