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Littératures américaines Master MEEF Paris Ouest Nanterre Corinne Bigot : [email protected]
Méthodologie de la “composition”
L'intitulé de l'épreuve est « composition en langue étrangère d'un dossier constitué de documents de
littérature et/ou de civilisation portant sur l'une des notions ou thématiques choisies dans les programmes
de lycée et de collège. » Le sujet zéro propose deux extraits littéraires, avec la consigne « compare and
contrast ». Des précisions ont été apportées en mai 2013 par le président du jury du capes d' anglais : (1)
« Le dossier sert de base à une analyse dont on attendra qu’elle donne lieu à un propos construit et
argumenté. C’est le sens à donner au mot « composition ». (2) Du fait d’une différence appréciable de
méthode dans le traitement des textes littéraires et civilisationnels, les sujets seront tantôt de l’un, tantôt
de l’autre type. (3) Sur ce point de la spécialisation disciplinaire, il convient de bien comprendre que les
thématiques renvoient exclusivement à une réflexion sur la littérature, ce qui n’empêche pas a priori cette
réflexion d’être conduite parfois dans des textes autres que proprement littéraires; Les notions, pour leur
part, sont ouvertes à une approche en formation qui pourra être civilisationnelle aussi bien que littéraire. »
D'autres précisions ont également été apportées, explicitant ce qui est attendu de cette « composition » :
« Cet exercice repose sur l’étude d’un ou plusieurs documents remarquables en vue de la
construction d’une analyse argumentée. Il requiert une capacité à dépasser la logique interne d’un
document unique, tel qu’il est abordé dans le commentaire simple, pour prendre en compte
l’expression d’inévitables différences et divergences. Le candidat est ainsi appelé à faire ressortir un
thème ou un questionnement partagés, mais aussi, par exemple, les différences de traitement ou de
point de vue, par exemple selon les auteurs, les lieux ou les époques. Cette vision contrastée doit lui
fournir matière à un bilan organisé qui mette en avant une problématique transverse organisée autour
de deux ou trois axes illustrés pour chacun d’eux par les ressemblances et différences observées.
Outre qu’il permet d’évaluer les qualités de raisonnement, de présentation et d’expression nécessaires
à un futur professeur, en particulier dans la phase de conception et de préparation de ses cours,
l’exercice engage au maniement d’idées. »
« Note de commentaires épreuves d'admissibilité et d'admission »
http://cache.media.education.gouv.fr/file/%282014%29/57/8/nc_capes_ext_lve_anglais_260578.pdfs
Outre la précisions sur la problématique traverse sur 2 ou 3 axes, il faut retenir que l'on attend des
candidats des connaissances sur les auteurs et leur période. L'année de préparation doit donc aussi être
l'occasion d'élargir ses connaissances, ce qui doit permettre de reconnaître les auteurs.
Ce document précise également les raisons pour lesquelles aucune explication ou indication ne figure
avec les documents, il s'agit d'éviter que les candidats « fassent violence aux documents » ou se lancent
dans des généralités sur les notions et thématiques : « Sans indication, le jeu est plus ouvert, l’épreuve
évalue mieux la maîtrise disciplinaire et les compétences attendues d’un futur professeur, et la spécificité
des documents – qui peuvent se rattacher à plus d’une notion ou thématique, et à plus d’un niveau
d’enseignement ».
De ceci il faut retenir le point suivant : il faut partir des textes et se laisser guider par eux, et voir quelles
thématiques/ notions surgissent, puis quelle thématique l'emporte ; il faudra bien sûr choisir la
thématique qui vous semble la plus pertinente, non pas celle que (selon ce que vous imaginez) le jury
attend mais celle où vous avez le plus de choses à dire. (le dossier Rushdie-Nabokov par exemple peutêtre traité selon la thématique imaginaire ou la thématique 'je de l'écrivain/jeu de l'écriture, et il vous
reviendra de choisir celle qui vous semble la plus pertinente.
Où trouver des conseils ?
Il s’agit d’une nouvelle épreuve mais qui ressemble à celle de l’oral où vous construisez une présentation
argumentée de trois documents sur une même thématique et problématique. En attendant / outre le rapport
du jury 2014, on peut suggérer de relire à la fois les conseils des rapports de jurys précédents (anciennes
épreuves) pour le commentaire (écrit) et pour l'épreuve de synthèse sur dossier (oral) et donc les
ouvrages universitaires méthodologiques sur ces deux épreuves, par exemple (ordre de préférence
personnel)
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pour l'épreuve dite de synthèse de documents :
-ALLADAYE, René & Isabelle HERVOUET l'épreuve de synthèse de document Ellipse, 2008*** (très
complet )
-MOULINOUX, Nicole, MARTINET M.M & POREE Marc l'épreuve de synthèse aux concours du
capes et de l'agrégation, PUR, 2001** Avantages : des dossiers par genre (ex Southern Gothic, the
Postcolonial experience, Australia, the frontier) -CHEZAUD, Patrick, & Marta DVORAK L'épreuve de synthèse en anglais, Bréal, 2002. ces ouvrages
vous donnent une idée de la façon de présenter, ce qui n'est pas la même chose que le point
« vocabulaire » qui fait suite
ouvrages habituellement recommandés pour l'explication de textes
-HUGHES, Terence, et Claire PATIN. L'analyse textuelle en anglais. Narrative Theory,
Textual Practice. Paris : Dunod, 1995 / 2004 Colin) ) - voir si l'approche petits extraits/ questions vous
convient –
-GALLET, René. Pratique de l'explication de texte Anglais. Paris : Ellipses , 2007. (en français, plus
convaincant sur la poésie que la prose)
- Recommandations du jury à propos du vocabulaire (extrait du rapport 2012) elles restent valables
“Maîtriser un vocabulaire spécifique”: « Au-delà d'une bonne maîtrise de la langue anglaise, les
candidats doivent se montrer capables d‘utiliser une métalangue appropriée au texte proposé. Le travail
d’analyse passe par l'identification des procédés littéraires mis en oeuvre. Le vocabulaire de la stylistique,
de la narratologie, de la dramaturgie et de la versification doit absolument être connu des candidats.
Rappelons que [...] des poèmes ou des scènes de théâtre pourront être proposés. Il est donc vivement
conseillé aux candidats de parfaire leur vocabulaire de l'analyse de texte en lisant des ouvrages spécialisés
en langue anglaise. Conseillons par exemple Poetry: The Basics de Jeffrey Wainwright, ou la
Versification anglaise d‘Henri Suhamy qui comporte un lexique bilingue. Dans le registre du théâtre, les
candidats liront avec profit The Essential Theatre, d‘Oscar Gross Brockett et Robert J. Ball. Il faudra
aussi se replonger dans les précis de stylistique et veiller à connaître les procédés stylistiques et
rhétoriques fondamentaux (revoir Style in Fiction de Leech et Short, Stylistics de Paul Simpson, Stylistics
de Jeffries et McIntyre ou le Précis de stylistique anglaise de Patrick Rafroidi, Genette en anglais »
Ouvrages recommandés dans les rapports de jury + nos propres recommandations :
-RAFROIDI, Patrick, Précis de stylistique anglaise, Ophrys 1978
-The Cambridge Companion to Narrative***, ed. David HERMAN, Cambridge 2007. (tous les chapitres
ne sont pas utiles mais voir par ex « story, plot, narration » « character », « dialogue », «focalization »
« drama », pour le théâtre et « identity/alterity » pour la littérature postcoloniale) bien écrit, et reprend des
concepts clefs en anglais dont la narratologie et Genette) (en commande à la BU de Nanterre)
-SIMPSON, Paul Stylistics, Routledge 2004. la partie B en particulier « levels of language at work »,
« sentence style » ( cf analyse d'un passage de Bleak House) « interpreting patterns of sounds »
-LEECH, Goeffrey & Mick SHORT Style in Fiction Pearson education / Longman 1981. BU (peut
sembler assez compliqué mais certains chapitres sont utiles (chp 7 the rhetoric of text, speech & thought
presentation, cf dialect & idolect)
-GENETTE, Gérard Narrative Discourse. An Essay in Method. Trad. J Lewin Cornell University Press
1983.
et Narrative Discourse Revisited, trad. J Lewin, Cornell University Press, 1990. (le Cambridge
Companion cependant vous propose les termes clefs cf ci dessous)
pour les termes clefs (figures de style par exemple)
-GRELLET, Françoise. A Handbook of Literary Terms : Introduction au vocabulaire littéraire anglais.
Paris : Hachette, 2009. (au départ destiné aux étudiants de L1- permet de bien consolider ses bases, à
avoir chez soi )
et/ou consutler un glossaire/ dictionnaire pour vérifier le sens de certains termes et notions
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-ABRAMS , MH A Glossary of Literary Terms (1957) Wadworth 2005. (à utiliser en Bu, pour vérifier
des notions)
Plus spéciquement : conseils pour la partie Littératures américaine & Commonwealth
a) littérature américaine: il est utile d'avoir un ouvrage destinés aux étudiants avec fiches ou présentation
et extraits, on peut recommander celui de Amfreville Cazé Fabre (PUF) ET il sera nécessaire d'aller
consulter un ouvrage plus complet pour avoir des présentations analytiques:
GRAY, Richard A Brief History of American Literature, Blackwell, 201
A History of American Literature, 2011
-LANE, Richard The Routledge Concise History of Canadian Literature,** 2011 pour les chapitres 6, 7 et
8 feminist literatures, contemporary indigenous literatures, Canadian postmodernism)
: Relire des passages des anthologies pour faire des fiches sur les périodes/ mouvements littéraires et sur
les grands noms. Il faut se forger une culture personnelle, donc lire un roman par grand auteur/ grand
courant. A chaque dossier, lire ou relire une présentation de l'auteur/ de l'oeuvre (dans Gray par exemple),
les extraits complémentaires, ou même utiliser les Sparknotes sur les thèmes, motifs, symboles à
condition que cela n'influence pas la lecture de l'extrait et lui inflige une interprétation qui ne correspond
pas au passage- mais vous pouvez vérifier vos intuitions.
Lire quelques oeuvres qui illustrent les thèmatiques et notions (il s’agit d’étoffer sa culture générale,
et ces lectures pourront aider à introduire le commentaire ou vous aider à repérer les stratégies mises en
place par l’auteur de l’extrait proposé). Ces lectures peuvent être utiles pour l’oral aussi
je de l’écrivain/ jeu de l’écriture
- Lolita (ou, pr ls plus ambitieux, Pale Fire) de Vladimir Nabokov pour
-un ouvrage dont la démarche principale relève de la métafiction (un ouvrage de Pynchon, Barth,
Vonnegut par exemple)
-une autobiographie ou « memoirs » d’écrivain
- un roman épistolaire (epistolary genre) par exemple The Color Purple Alice Walker
-“The Figure in the Carpet” de James (disponible projet Gutemberg)
- un roman ou une nouvelle relevant de la stratégie de la mis en abyme (embedded narratives) par
exemple “The Turn of the Screw” (James) (qui convient aussi pour le thème de l’imaginaire)
-un roman écrit du point de vue d’un enfant (What Maisie Knew, de James) ou un roman dont le narrateur
ou l’un des narrateurs est un enfant : The Bluest Eye, de Toni Morrison, The Color Purple de Alice
Walker, To Kill a Mocking Bird de Harper Lee, des nouvelles d'Alice Munro telles que « Images », « Boy
and Girl » (Danse of The Happy Shades)
_ un roman multipliant les points de vue, par exemple The Sound and the Fury de Faulkner, pour les
flaskbacks, e « stream of consciousness », les digressions, le désordre de la narration reflétant le désordre.
l’imaginaire :
-une « contre-utopie » (dystopia) (Orwel, Huxley, Bradbury, Atwood, etc)
- une ou deux nouvelles de Poe (pour le fantastique) par exemple William Wilson (projet Gutemberg)
- un texte emblématique de la littérature pour enfant
Pour chaque « dossier » entre 2 et 4 textes (seuls 2 seront à traiter, les autres seront donnés en plus, pour
illustration).
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Approche recommandée : lire une à deux fois les 2 documents à traiter pour identifier la thématique et
la problématique (c’est une étape préliminaire) ; puis relire chaque document pour étude séparée : analyse
fine de chaque document pour identifier les thèmes et les stratégies, il peut être intéressant de partir de ce
qui vous semble le plus évident ou de ce qui vous résiste (ou, ce qui vous semble important, sans que
vous sachiez pourquoi). De plus, il faut absolument noter ou souligner les phrases, expressions, mots qui
vous semblent essentiels dans chaque texte, et qui seront commentés.
C’est ensuite que vous reprenez thématique et problématique, en mettant en relation les deux textes.
Il faut alors noter tout ce que vous voulez absolument « dire » sur ces deux textes (cela signifie sans
doute laisser certains aspects, certaines phrases de côté). Ensuite à partir de votre liste d’ éléments il faut
construire un plan illustrant la problématique, un plan allant du plus simple au plus complexe.
Pour vérification : vous devez pouvoir inclure dans votre commentaire toutes les phrases ou expressions
qui vous ont semblé importantes.
Le travail de composition sur deux ou trois documents est un travail intéressant d’un point de vue
intellectuel, mais il est long à maîtriser. La phase d étude séparée est nécessaire, plus vous en faites, plus
vous irez vite. Il faut donc préparer les documents donnés. Mais il ne faut pas en rester là, trouver une
problématique, quand on n’a pas l’habitude cela prend du temps, encore une fois, seule la pratique vous
permettra d’aller relativement vite le jour J.
En effet, après tout ça, il faut en plus rédiger !
Il sera nécessaire avant le jour J (premier partiel) d’avoir rédigé : vous pouvez commencez par rédiger le
plan détaillé + une sous partie et l’introduction puis la fois suivante deux sous parties, etc. et il faudra
rendre un commentaire même partiel pour savoir si votre méthode est la bonne.
Quelques précisions
« Composition » La composition signifie donc comparer et contraster, mais ceci implique en réalité de
présenter une problématique et non pas de faire « partie 1 = points communs et partie 2 = différences. Ce
plan serait statique, de même que de traiter séparément les documents. Ils doivent être présentés
ensemble, avec leurs différences et ressemblances, selon les axes que vous aurez choisi.
Qu'est ce qu'un dossier, quelle différence entre thématique et problématique ? :
Allaaye-Hervouet définissent la problématique comme la représentation de la thématique ce qui est assez
clair ; ou bien, pour prendre l'exemple d'un des dossiers de Chézaud Dvorak : « clockwork violence »,
nous sommes dans le cadre de la notion « lieux et formes de pouvoir », ces textes illustrent la thématique
de la violence dans un but précis et d’une façon particulière et la problématique est ainsi dégagée par les
auteurs: « all three documents interrogate the mechanisms of violence and doing so engage in a
metaphysical reflection on justice, force, reason, and desire.
Comment dégager son plan ? On va chercher des axes communs, et on les organise par ordre croissant de
complexité : du plus évident ou plus subtile. Par exemple à partir de cette problématique ou représentation
de la thématique sur la violence par exemple Chézaud Dvorak proposent trois axes : « the mechanical
and the biological » ; « desire, ethics and politics » ,& « the representation of violence and the violence of
representation » – on voit bien que la dernière partie relève de la réflexion sur l'écriture. Chaque sous
partie démontre comment chaque document traite de la problématique en s’attachant à la forme, dont le
style.
La réunion des documents conduits à une mise en réseau / en perspective = des points de convergence et
divergence. Similitudes et contrastes sont au coeur de l'analyse. Il faut aussi au départ prendre en
compte la date de publication, le pays, le genre littéraire, le courant littéraire si vous le connaissez. Les
documents ont rarement été crées l'un en réponse à l'autre (mais cela peut parfois se faire dans le cadre de
ce que l'on appelle la ré-écriture du canon). Remarque de principe: plus les documents semblent
similaires/ contemporains, plus il faut se pencher sur les différences (par exemple récits d'esclaves
contemporains : quelles sont les différences ?) Plus ils semblent éloignés (dans le temps et l'espace) plus
il faut chercher des ressemblances. Il ne faut pas être piégé par la facilité apparente (trop similaires) ou
par la difficulté apparente (trop de différences). On peut prendre comme principe de départ qu'il y a des
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ressemblances ET des différences. Elles sont à chercher au delà des différences évidentes de date ou de
genre. Il faut donc prendre en compte la forme, le style autant que les idées et le but.
Certains des conseils des rapports de jury sur l'ancienne épreuve du commentaire restent valables :
« Un va-et-vient équilibré entre micro-analyse et macro-analyse permettra aux candidats d‘éviter
l‘écueil de la paraphrase ou du hors sujet. Les idées avancées doivent être impérativement suivies ou
précédées de micro-analyses précises. Il est important de lier les différentes parties du développement par
des phrases ou paragraphes de transition. Le candidat ne se contentera pas d‘impressions ou
d‘affirmations non justifiées. Le travail d‘analyse devra être étayé de citations tirées du texte. La
paraphrase, la trop grande multiplication des citations, les éléments de réflexion non liés au texte, sont
autant de sources de confusions et d‘errements. »
Il faut donc se rappeler qu’une citation n’est pas une idée, et que reformuler les phrases du texte relèvent
du résumé et non du commentaire, mais ne pas oublier que toute idée avancée doit être prouvée par le
texte.
de plus, la difficulté vient du fait qu’il faut ensuite dégager des ressemblances et différences entre les
documents et les faire dialoguer.
Tous les ouvrages méthodologiques donnent une méthode point par point, à vous de voir celle que vous
préférez.
Le Alladaye-Hervouet donne une méthode « step by step » assez efficace et simple à suivre.
Plan : pas de plan pré-déterminé.
N’oubliez pas que ce sont les documents qui vous imposent ce qu’il y a à dire et non l’inverse, vous ne
pouvez pas « tordre » les textes et leur faire dire autre chose que ce qu’ils disent.
Pas de plan déterminé
Mais deux interdits : séparation des documents et séparation des ressemblances/différences. Le plan doit
être progressif en complexité, c’est une démonstration.
Introduction : Elle doit comprendre une présentation (nature date micro résumé) et donc la première
mention des différences à partir des indications données (date de publication) ou visibles (forme). On y
dégage la thématique et la problématique. Ensuite on présente son plan.
Quelques défauts à éviter :
Il est nécessaire et utile d'avoir une culture générale d'angliciste qui sert à comprendre es documents mais
les connaissances ne peuvent pas être plaquées sur le texte - c'est le texte qui a raison votre meilleur
allié est votre raison/ votre bon sens. Ne jamais forcer un document à entrer dans une thématique qui
n'est pas la sienne (pensez aux formes carré/rond etc des jeux de nourrisson, on ne peut pas faire entrer un
carré dans un rond)
Il est normal de rencontrer des difficultés de compréhension du sens complexe du document, mais il ne
faut pas sauter le passage ou ignorer le document : partir du principe qu'il faut élucider la difficulté et ceci
en réalité aide à comprendre
* La paraphrase reste l'erreur la plus fréquente selon les rapports du jury. On peut dégager trois formes de
fausses analyses : la paraphrase pure – ( j'appelle ce défaut « the weather is cold, Winston is old » ) ;
faire une liste de procédés (on appelle ce défaut « there is a metaphor ») et aussi donner un champ
lexical (on peut l'appeler « there is the field of violence »). [ On peut cependant relever un champ lexical, mais on
le fait en général pour en tirer une conclusion, si vous avez un passage qui décrit une bataille, il n'est peut-être pas nécessaire
de dire qu'il y a le champ lexical de la violence – vous n'êtes plus en 1ière année – par contre le champ lexical de la violence
pour décrire une conversation amoureuse, un mariage est incongru, donc intéressant et à commenter !]
Si l’on relève une citation, un procédé, un champ lexical c’est pour en faire quelque chose. Le principe
est « comment» et « pourquoi »
* oublier la différence entre narrateur et auteur (qui revient aussi à mettre trop de subjectivité dans le
texte) – Lolita de Nabokov est un bon exemple, le narrateur du roman est fou et pédophile, l’auteur ne
l’était pas.
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*Réagir devant les textes de façon affective (« je n’ai rien à dire »). Même si vous n’aimez pas les
documents et ne les trouvez pas intéressants il faut les aborder comme un objet d’étude, ils ont été
composés ou écrits par quelqu’un qui a mis en place des moyens (style ; ton etc) dans un but précis (pour
convaincre de quelque chose, susciter des réactions, exprimer et donc faire partager ses sentiments).
* trop de subjectivité (attention, on ne mélange pas la fiction et la vie).
*Banalisation des propos (women are exploited, black people are exloited).
Tout ceci vous semblera moins artificiel si vous gardez en mémoire que vous vous entraînez à lire et à
apprécier des textes littéraires dans le cadre d’un concours de l’enseignement et non simplement d’un
concours, ce qui signifie que vous vous entraînez et allez acquérir des connaissances et compétences pour
ensuite transmettre connaissances et aussi compétences en lecture.
Food for thought:
This is from the Cambridge Companion to Narrative, it says it all:
Texts are designed by authors in order to affect readers in particular ways; those designs are conveyed
through the words, techniques, structures, forms and intertextual relations of texts, and reader’s response
are a function of this.
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