Face à l`évolution de l`adoption internationale, quel

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Face à l`évolution de l`adoption internationale, quel
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Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence 63 (2015) 164–167
Point de vue
Face à l’évolution de l’adoption internationale, quel accompagnement
enfance et familles d’adoption (EFA) propose aux familles et aux futures
familles adoptives
Given the evolution of intercountry adoption, what support does Enfance et Familles d’Adoption
(EFA) offer families and prospective adoptive families?
N. Parent
Enfance et familles d’adoption, 221, rue La-Fayette, 75010 Paris, France
Résumé
Depuis quelques années, l’adoption internationale subit de profondes mutations et le profil des enfants pour lesquels l’adoption internationale
est une nécessité ne correspond plus aux projets parentaux. Comment Enfance et Familles d’Adoption (EFA) accompagne ses adhérents vers cette
parentalité, pour leur permettre de pouvoir répondre aux besoins de ces enfants ?
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Mots clés : Adoption ; Adoption internationale ; Parentalité ; Accompagnement ; Préparation à l’adoption
Abstract
In recent years, intercountry adoption has undergone deep transformations and the profiles of children for whom intercountry adoption holds out
the only hope no longer correspond to prospective parents’ expectations. How does Enfance et Familles d’Adoption (EFA) support its members as
they journey towards adoptive parenthood, so as to prepare them to the needs of those children?
© 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Keywords: Adoption; Intercountry adoption; Parenthood; Peer support; Pre-adoption training
Depuis une dizaine d’années, l’adoption internationale a subi
de profondes mutations et le profil des enfants pour lesquels elle
est une nécessité ne correspond généralement pas ou plus aux
projets parentaux.
Ratification de la convention de La Haye, élévation du niveau
économique des pays, mise en place de mesures de protection
de l’enfance et de lutte contre l’abandon, développement de
l’adoption nationale sont les principales raisons pour lesquelles
les enfants confiés par les pays d’origine à l’adoption internationale sont des enfants de plus en plus grands (plus de 6 ans),
des enfants en fratrie, des enfants porteurs de handicap ou de
Adresse e-mail : [email protected]
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurenf.2014.12.001
0222-9617/© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
maladie, des enfants pour lesquels aucune solution n’a pu être
trouvée dans leur pays d’origine.
Face à cette évolution du profil des enfants, les projets parentaux se sont modifiés mais ne correspondent pas obligatoirement
aux besoins de ces enfants.
L’attente des futurs parents se compte désormais en années
et il n’est plus rare de devoir initier un nouvel agrément pour
pouvoir mener à bien son projet. Mais l’attente est également
de plus en plus longue pour les enfants, placés dans des institutions et plus ou moins correctement pris en charge. Ces
enfants vont parfois développer des comportements difficiles,
des réactions incompréhensibles, des difficultés d’adaptation et
ils auront besoin de parents préparés à les accueillir dans leur
singularité.
N. Parent / Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence 63 (2015) 164–167
Dans ce contexte, qu’est-ce qu’une association comme
Enfance et Familles d’Adoption (EFA) peut apporter à ces
familles ? Quel accompagnement leur offre-t-elle pour leur permettre de répondre au mieux aux besoins de ces enfants ?
1. L’adoption internationale en 2014
Que l’on ait un projet d’adoption pour un enfant né en France
ou un enfant né dans un pays étranger, la démarche commence
pour tous par l’obtention d’un agrément délivré par le président
du conseil général après avis d’une commission.
Si le projet du candidat est de se diriger vers l’adoption internationale, il devra, en fonction des limites de son agrément et des
critères des pays d’origine, décider des démarches à entreprendre
dans un contexte difficile.
1.1. Les démarches possibles
En 2014, trois sortes de démarches sont encore possibles : les
démarches individuelles qui tendent à disparaître, les démarches
par l’Agence française de l’adoption (AFA) et celles par Organisme autorisé pour l’adoption (OAA).
Les démarches individuelles consistent à mener seul ses
démarches d’adoption, en se rendant dans le pays d’origine et en
recourant à l’aide d’intermédiaires locaux (avocat, facilitateur,
directeur de structure. . .) pour trouver un enfant adoptable et
mener à bien sa procédure dans le respect des règles de droit du
pays.
Ces démarches tendent à disparaître : de plus en plus de pays
d’origine ratifient la convention de La Haye (CLH) ou interdisent les démarches individuelles et exigent le passage par un
organisme autorisé pour l’adoption (OAA). C’est le cas, par
exemple, de la Russie qui, suite à la signature et à la ratification
d’un traité bilatéral, interdit les démarches individuelles depuis
décembre 2013. Haïti, suite à la ratification de la convention de
La Haye (Le contexte de l’adoption internationale) n’autorise
plus les démarches individuelles. La République démocratique
du Congo et l’Éthiopie ont également interdit les démarches
individuelles, sans avoir ratifié la CLH, et exigent désormais le
passage par un OAA.
Les OAA sont des organismes privés, associatifs et la majorité d’entre eux sont dirigés par des bénévoles. Autorisés par la
France et accrédités par les pays d’origine, les OAA ont réalisé
637 adoptions sur les 1343 adoptions internationales réalisées
en 2013. Néanmoins, le nombre d’adoptions par OAA est très
inégal : moins de 10 adoptions dans l’année, voire une seule
adoption pour certains OAA, près d’une centaine pour d’autres.
L’accompagnement proposé aux familles en attente est tout aussi
disparate. En l’absence d’une loi qui rendrait obligatoire un
véritable cycle d’information et de préparation à la parentalité adoptive inclus dans le parcours de l’agrément, il appartient
à l’organisme accompagnateur de délivrer ces informations et
cette préparation. L’OAA devrait être amené à travailler avec
les candidats sur les limites de leur projet par rapport aux profils
spécifiques des enfants proposés dans tel ou tel pays d’origine,
sur leur capacité à accueillir ou non un enfant à besoins spécifiques, de réfléchir sur le « passé » de l’enfant – d’autant plus
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prégnant que l’enfant sera grand. L’OAA, par sa connaissance du
pays d’origine, pourra informer les futurs parents sur les enfants
qui pourraient leur être confiés, leur histoire et leurs besoins,
les particularités les plus fréquemment rencontrées. . . Mener
cette réflexion préalable permettra aux candidats de passer de
l’enfant rêvé à l’enfant réel et de pouvoir l’accueillir dans sa
spécificité et sa singularité. Entendre les limites des postulants
et les respecter, les accompagner pendant ce temps d’attente en
leur permettant de la vivre de la manière la plus sereine possible,
mettre à profit ce temps pour leur donner les outils qui favoriseront l’accueil de leur enfant, telle est la pratique de certains
OAA. Pour d’autres, ces considérations semblent superflues et
les propositions d’accompagnement sont quasi inexistantes.
L’AFA est une agence publique, créée en 2006, habilitée de
plein droit comme autorité centrale dans les pays ayant ratifié la convention de La Haye ou qui intervient en tant qu’OAA
en Russie. L’AFA a la particularité d’avoir un correspondant
dans chaque conseil général informant tous postulants souhaitant adopter par son intermédiaire mais, contrairement aux OAA,
l’AFA est dans l’obligation d’accepter tous les dossiers des postulants à la condition qu’ils correspondent aux critères exigés
par chaque pays.
En complément des préparations imposées par certains pays
d’origine comme la Russie et la Chine, l’AFA a rédigé des
livrets sur divers sujets liés à la parentalité adoptive, soutenant
ainsi la réflexion des postulants et vient de créer des modules
d’accompagnement concernant l’adoption d’enfants à besoins
spécifiques.
Elle a également mis en place une procédure dite
« flux inversé » où, contrairement aux propositions classiques
d’apparentement où le pays d’origine choisit une famille pour
un enfant, le pays transmet à l’AFA un dossier d’enfant à
besoins spécifiques et l’agence a la responsabilité de proposer
une famille pour cet enfant.
1.2. Le contexte de l’adoption internationale
Dans tous les pays d’accueil, le nombre d’adoptions a fortement chuté ces dix dernières années et le profil des enfants
adoptés a évolué. Plusieurs raisons à cette évolution dont la
première est certainement la signature le 29 mai 1993 de la
convention sur la protection des enfants et la coopération en
matière d’adoption internationale dite convention de La Haye.
Ce texte, ratifié par la France en 1998, compte désormais 93 pays
contractants.
Quatre principes fondamentaux régissent cette convention et
chaque pays signataire doit s’y conformer : respecter les droits de
l’enfant et son intérêt supérieur ; prévenir les trafics d’enfants ;
mettre en place une autorité centrale compétente en matière
d’adoption internationale ; respecter le principe de subsidiarité.
Celui-ci demande que tout soit fait pour maintenir l’enfant dans
sa famille d’origine, à défaut dans sa famille élargie, à défaut
qu’il soit adopté dans son pays d’origine et si aucune de ces
solutions n’a été possible, qu’il soit adopté à l’international.
L’adoption internationale est donc l’ultime mesure de protection
de l’enfance là, où il y a quelques années, elle était la première
ou unique disposition mise en place.
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N. Parent / Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence 63 (2015) 164–167
On remarque, par ailleurs, pour certains des pays ayant (ou
non) ratifié cette convention une élévation du niveau de vie,
la mise en place de mesure de protection de l’enfance et de
politique de lutte contre l’abandon, une évolution culturelle et
sociale dans la perception de l’adoption et, par conséquent, un
développement de l’adoption nationale.
Le Brésil, l’un des principaux pays d’origine des enfants
adoptés en France à la fin des années 1980, a ratifié la convention de La Haye en 1999, et ne confie plus que quelques enfants
à l’adoption internationale (1988 : 539 visas, 1999 : 143 visas,
2013 : 15 visas). Ces enfants sont ceux pour lesquels les autorités brésiliennes n’ont pas trouvé de parents sur le territoire
national : enfants âgés de plus de 9 ou 10 ans, fratries et enfants
ayant des problèmes de santé importants.
De son côté, la Colombie, dont le nombre d’adoptions nationales augmente, a suspendu l’enregistrement de tous nouveaux
dossiers hormis ceux qui concernent un projet pour l’adoption
d’un enfant de plus de 7 ans ou ayant des besoins spécifiques
(quel que soit son âge).
D’autres pays comme les Philippines ou l’Inde ne confient
que des enfants « grands » ou porteurs de handicap ou de maladie
à des familles étrangères, les enfants très jeunes et en bonne santé
étant majoritairement adoptés dans leur pays d’origine.
Des événements liés à l’actualité politique des pays ont également une incidence sur le nombre d’enfants confiés à l’adoption
internationale.
En 2013, suite à la modification du Code des personnes et de
la famille, le Mali a restreint l’adoption internationale aux seuls
ressortissants maliens.
La guerre civile sévissant en République centrafricaine ne
permet plus d’adopter dans ce pays, les conditions de vérification
de l’adoptabilité des enfants n’étant plus réunies : destruction de
l’État civil, difficulté de fonctionnement des administrations et
de la justice, déplacement de populations. De ce fait, le 17 janvier
2014, la France a décidé de suspendre toutes nouvelles procédures.
La Chine, premier pays d’origine des enfants adoptés dans le
monde, confie de moins en moins d’enfants à l’adoption internationale. L’assouplissement de la politique de l’enfant unique et
le développement de l’adoption nationale – principalement dans
les grandes villes – ont eu pour conséquence un allongement des
délais d’attente (environ 6 ans pour un enfant jeune et en bonne
santé) et une augmentation de l’adoption d’enfants à besoins
spécifiques (74 % des enfants chinois adoptés en France).
Citons également des pays comme la Lettonie où une forte
augmentation de l’adoption nationale pour des enfants de moins
de 4 ans et en bonne santé a décidé les autorités lettones à
n’accepter que des candidatures pour des enfants à besoins spécifiques.
Les exemples pourraient être multipliés dans quasiment tous
les pays d’origine.
À cela s’ajoutent des délais d’attente de plus en plus longs
soit avant l’apparentement comme en Chine ou en Colombie
(voir précédemment), soit après l’apparentement pour des raisons internes au pays comme en République démocratique du
Congo qui a suspendu depuis un an la délivrance des autorisations de sortie du territoire pour les enfants adoptés.
Dans ce contexte, les candidats à l’adoption sont parfois dans
l’obligation pour voir leur projet aboutir, de refaire un agrément, le premier étant légalement venu à expiration au bout de
5 ans. Cette attente qui fragilise les candidats doit être également
accompagnée pour leur permettre d’accueillir leur enfant dans
les meilleures conditions possibles.
Profil des enfants ne correspondant pas ou plus au projet
des parents, enfants avec des parcours de vie complexes, attente
de plus en plus longue, comment une association de parents et
d’adoptés peut-elle accompagner ses adhérents tout au long de
cette procédure et une fois l’enfant arrivé ?
2. L’accompagnement proposé par EFA
Avec ses soixante années d’existence, ses 93 associations
départementales, EFA accueille tous ceux qui adoptent ou qui
sont adoptés : adoption nationale ou internationale, adoption par
démarche individuelle, par OAA ou par l’AFA, enfants arrivés
grands ou très jeunes, seuls ou en fratrie, avec ou sans problème
médical, et ce, quelle que soit la composition familiale.
L’accompagnement des postulants, des familles et des adoptés, s’il a toujours été l’une des missions d’EFA, est depuis
plusieurs années au cœur de son action.
Il s’agit d’un accompagnement entre pairs et en aucun cas
d’établir un diagnostic, d’évaluer une situation ou de proposer
une thérapie, même si cet accompagnement peut parfois avoir
un effet thérapeutique. Si la parentalité adoptive est avant tout
une parentalité à part entière, il vient d’y rajouter un savoir-faire
spécifique, un savoir-être qui se partage, s’échange entre pairs.
Avant l’arrivée de l’enfant, c’est le temps de la préparation
de son projet, le temps de l’interrogation, de la réflexion, de
l’information sur les enfants adoptables, de l’appropriation des
spécificités de la parentalité adoptive. C’est un temps propice
pour s’imprégner de tout ce qu’implique une adoption pour
l’enfant, pour soi et pour la famille qui va se constituer ou
s’agrandir.
Dans un contexte d’adoption nationale et internationale de
plus en plus complexe, EFA a souhaité permettre aux personnes qui s’engagent dans un projet d’adoption de disposer
des clés d’analyse et des outils pour mieux appréhender leur
projet : un stage de deux jours, destiné aux postulants a été
créé et est animé par un médecin, un psychologue et un administrateur d’EFA. Week-end de réflexion organisé au niveau
national, il permet non pas « d’apprendre les bonnes réponses »
mais d’explorer ses motivations profondes et de prendre conscience de sa propre histoire, d’aborder l’adoption depuis la
place de l’enfant, de mieux comprendre les enjeux d’une adoption, d’en connaître les réalités, d’esquisser les contours de son
projet. . .
Un moment privilégié et riche qui nous a donné espoir dans
notre parcours d’adoption. Il nous a ouvert l’esprit sur les
défis à être simplement parents (même d’un enfant biologique) et les difficultés possibles pour accueillir un enfant
adopté. Face à d’autres parents candidats et à des formateurs professionnels, nous avons pu confronter nos opinions,
N. Parent / Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence 63 (2015) 164–167
préciser notre propre projet, nous ouvrir à des idées auxquelles nous n’aurions jamais pensé. . .
Témoignage d’un couple ayant suivi ce stage.
Une fois l’agrément obtenu, une longue attente commence et
peut être mise à profit pour se préparer, s’informer mais également partager questionnements, angoisses, bonnes ou mauvaises
nouvelles.
Les questionnements sont multiples : comment accueillir cet
enfant ? Comment anticiper ses réactions ? Comment s’organiser
pour l’accueillir ?
Dans les départements, plusieurs actions sont proposées aux
postulants. Cela peut être des groupes de rencontre ou des
groupes de parole animés par un administrateur EFA et un professionnel.
Des conférences sont régulièrement organisées, faisant
intervenir des spécialistes de l’adoption avec parfois des témoignages de familles. Certaines associations animent des ateliers
d’écriture permettant de créer du lien entre futurs parents, de
mettre en place un soutien à travers des propositions d’écriture
simples permettant de s’imaginer parent, de prolonger le cheminement commencé pendant les démarches d’agrément, etc.
Les rencontres familiales programmées dans tout le réseau
EFA sont l’occasion pour familles et postulants de discuter,
partager et échanger.
Certaines associations départementales EFA ont mis en place
des parcours d’accompagnement pour répondre aux demandes
des pays d’origine mais également pour permettre une véritable réflexion autour de l’enfant. Des thèmes comme « comment
raconter son histoire à son enfant », « le quotidien aux premiers
temps de l’arrivée de l’enfant » ou « la place du père ». . . sont
abordés.
Lorsque l’enfant arrive, il a perdu ses repères, sa langue, son
environnement, ses figures d’attachement. Il n’est pas forcément
en bonne santé même s’il n’est pas un enfant à besoins spécifiques (malnutrition, carence affective, retard de développement
dû à une longue institutionnalisation. . .). Il n’a pas toujours
été préparé à son adoption et n’y adhère pas nécessairement.
Il a connu un parcours fait de ruptures et d’attachements, il a
connu l’abandon et la peur. Cela peut l’amener à développer des
comportements parfois difficiles à comprendre et les parents
peuvent se sentir bien démunis s’ils n’ont pu être préparés ou
informés des spécificités de la parentalité adoptive.
Les premiers temps peuvent être compliqués et les difficultés rencontrées incompréhensibles pour l’entourage. Comment
expliquer que l’on n’est pas complètement heureux alors qu’on
a attendu cet enfant pendant plusieurs années ? Comment faire
part de ses doutes, de ses inquiétudes ? Impossible de se plaindre,
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impossible d’exprimer un sentiment autre que le bonheur parfait
et de montrer une image autre que celle d’une « famille idéale ».
Par ailleurs, les conseils donnés par l’entourage ne sont pas toujours adaptés : un enfant adopté ne réagira pas comme un enfant
ayant toujours vécu dans le cocon familial.
Là encore, groupes de parole, rencontres, cafés des
parents, rencontres bibliothèque, conférences, ateliers d’écriture
mais également ateliers de sophrologie, d’éveil sensoriel, de
microkinésithérapie. . . sont organisés par certaines associations
EFA.
Au niveau national, groupes de discussion Internet, forum,
ligne nationale d’écoute, ateliers à la parentalité sur des thèmes
comme « Devenir parent : un apprentissage au quotidien »,
« Mieux comprendre et éduquer son enfant » viennent compléter
l’accompagnement proposé par les associations départementales
du réseau.
Dans un contexte où les projets des candidats à l’adoption ne
correspondent pas forcément aux besoins des enfants en attente
de parents, où l’agrément est une reconnaissance de la capacité
d’accueillir un enfant envisagée dans l’absolu et non en fonction de la réalité des enfants adoptables, où l’accompagnement
peut être inexistant ou insuffisant que ce soit avant, pendant
ou après l’adoption, l’accompagnement des associations départementales d’EFA permet aux familles de venir exprimer et
partager leur quotidien sans honte, sans peur, sans jugement, sans
tabou.
Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation
avec cet article.
Pour en savoir plus
AFA : www.agence-adoption.fr
Convention de La Haye : www.hcch.net
Cardoso de Mello, A.C. L’adoption au Brésil aujourd’hui. Enfances Psy;
2013:89–99.
Toletti, F. L’accompagnement entre pairs : le rôle d’une association de
parents. Enfances Psy; 2013:46–53.
Parent N. Vers une professionnalisation des OAA. Accueil 2014;17.
Qui sont les enfants adoptables ? Accueil 2010;157.
Hamon, B. Parents par adoption : des mots pour le quotidien. Enfance
Familles d’Adoption ; 2011.
Lemieux, J. La normalité adoptive. Québec Amérique; 2013.
Peyré, J. Le guide de l’adoption. Marabout; 2014.
Groupe de travail « Protection de l’enfance et adoption », 40 propositions
pour adapter la protection de l’enfance et l’adoption aux réalités d’aujourd’hui,
2014.

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