Création 2012 - Compagnie Playmobile

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Création 2012 - Compagnie Playmobile
> Création 2012
Chacun
est un monde
spectacle à partir de 11 ans
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Présentation
Note d’intention
Extraits du texte
Traitement des personnages, scénographie, musique et lumière
Projet pédagogique
La Cie Playmobile et la Cie Porteuse
Equipe artistique
Contacts
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p. 6
p. 8
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Chacun
est un monde
Présentation
Chacun est un monde est une histoire d’amour entre un homme et une femme que
tout sépare. Quelques années après leur rupture, ils se revoient et reviennent sur leur
relation. Ils ont la discussion qu’ils n’ont pas eue à l’époque. Madame part faire sa vie
en Australie avec son mari et vient dire au revoir à son ex-amant. Ils sont ainsi amenés
à comprendre un peu plus ce qui les a séparés, eux qui étaient si attachés l’un à l’autre,
mais aussi à revivre cette intimité qu’ils ont connue et qui semble maintenue en dépit des
années. Leurs retrouvailles sont teintées de gêne et de sarcasme, d’amour et de colère.
Ensemble, ils revivent certains de leurs souvenirs, évoquent leurs rêves, leurs besoins.
Ici, on éloigne les limites du possible en pénétrant les rêves et souvenirs des deux
personnages en mêlant leur temporalité, passée ou irréelle, au présent de leur vie, dont sont
témoins les spectateurs. Des atmosphères décalées se mêlent à des scènes très réalistes.
Les rêves et souvenirs de chacun deviennent visibles par tous, rendent la communication
possible et permettent d’en constater l’impossibilité. Car ce n’est pas forcément en
rentrant dans la tête des gens qu’on parvient à se comprendre ! On est tous différents,
tel est le constat de Chacun est un monde. Même si cette différence peut être belle.
A travers les deux personnages de la pièce apparaissent deux approches de la vie. On découvre un
homme en crise. Les années passent et se ressemblent. Incapable de changer sa vie en profondeur,
quel autre choix lui reste t-il que de fuir ? C’est décidé, il passera le reste de sa vie à rêver. Le
rêve a toujours été sa plus grande liberté. Face à lui, son ex-compagne aimerait qu’il comprenne
l’intérêt de faire du rêve le moteur de sa propre vie, au lieu de l’utiliser comme un moyen de fuir.
Notre spectacle s’intéresse à l’individu d’aujourd’hui : à ses désirs, ses convictions, ses
frustrations, son mal d’être au monde, son envie de vivre, de vivre ses rêves... A une époque
où les questions d’épanouissement personnel, de bien-être du corps et de l’esprit obsèdent
chacun de nous, il est parfois difficile de trouver et même de revendiquer sa place dans le
monde social. L’individu se retrouve perdu entre sa volonté de s’épanouir et son incapacité à
prendre les décisions adéquates au moment fatidique. Quand on ne cesse de nous dire que le
temps s’accélère, perdre du temps pour en gagner n’est peut-être pas le plus mauvais choix.
Une pièce de Safia Merzouk et Alexandre Tournakis
Avec Safia Merzouk et Alexandre Tournakis
Scénographie
Naïma Merzouk
Musique originale
Rubikscube
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Photographie & conception graphique
Naïma Merzouk
Création 2012
Chacun
est un monde
Note d’intention
La pièce débute par le rêve d’une émission télé dont Thomas,
alias XY, le personnage masculin, est l’invité. Le plateau de
télévision est le centre de tous les enjeux de l’image, image de
soi exhibée à l’autre, image sociale par excellence. L’image de soi,
celle qu’on renvoie aux autres, n’est pas anodine et peut causer
beaucoup de souffrance. C’est ce que ressent ce personnage qui
s’ausculte à travers sa potentielle image médiatique, celle qu’il
aimerait finalement qu’on ait de lui. Tous les questionnements
du personnage sont concentrés dans cette émission. Son excopine, devenue animatrice de télé le temps du rêve, lui pose
l’importante question : sera-t-il un gagnant ?
Ce rêve force la discussion qu’ils vont avoir ensemble,
douloureuse mais nécessaire.
On découvre deux approches de la vie fondamentalement
différentes à travers ces deux personnages ; deux approches
auxquelles le spectateur peut s’identifier. Thomas, alias XY,
se retrouve paralysé par ses propres angoisses, par certains
souvenirs, par des doutes qui l’envahissent. Cloîtré dans la
complexité de son esprit, le rêve est pour lui la seule réalité
supportable. Quant à Irène, alias XX, elle s’autorise à rêver son
futur en empêchant son passé de l’envahir. Chacune de ses
actions fonctionne littéralement comme un cri de vie. Elle ne se pose pas la question d’être ; elle
est, tout simplement.
Le traitement du rêve, celui qu’on fait éveillé, nous permet d’approcher l’intimité des deux
personnages. La volonté de la compagnie à travers Chacun est un monde est de proposer une
forme théâtrale mêlant des espaces de rêve et de réalité. Par ce biais, nous cherchons à refléter la
réalité présente de notre génération, mêlée d’abstraction et de choses matérielles.
Thomas et Irène sont le fruit de leur époque. Dans une société qui a perdu ses repères, ils
cherchent tous deux, par le biais du rêve, à donner du sens à leur vie, chacun à leur façon. Pour
Thomas, aucun accomplissement n’est possible, la vie étant trop contraignante et ses rêves trop
élevés. Irène, quant à elle, puise dans ses rêves son envie d’agir, de vivre.
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Chacun
est un monde
Extraits du texte
Petit rappel : XX est le nom qu’on donne à Irène
tout au long de la pièce ; XY, le nom qu’on donne à
Thomas. En rêve, c’est le nom que Thomas imagine
pour eux, ne devenant qu’un homme et une
femme comme les autres. Pendant la discussion
qu’ils ont à la suite du rêve de l’émission télé, ils
ne s’appellent pas par leurs prénoms, jusqu’au
moment fatidique où ils se disent définitivement
au revoir. Nous avons souhaité que le lecteur,
comme le spectateur, ne connaisse pas leurs
prénoms pour que l’individuation devienne
significative. Car lorsqu’ils s’individualisent,
c’est pour se séparer, définitivement.
Extrait
XX : XY, bienvenue dans notre émission !
XY : Merci Madame XX.
XX : Enfin voyons, appelez-moi XX.
XY : J’en prends note!
XX : XY, je vous présente brièvement : vous avez 35 ans, êtes domiciliée... à... (elle touche son oreille)... en... ? (Elle
fait signe à XY de poursuivre).
XY (naturellement) : En Ile de France.
XX (joviale) : Merci et (le doigt toujours sur l’oreille), vous aimez prendre le métro.
XY : Oui oui et je collectionne les chaussures. Je dois en avoir l’heure actuelle plus de 273 paires... Oui de marques
différentes et de couleurs différentes.
XX : Je présume que vous ne les mettez pas toutes. Pourquoi autant de... variété ?
XY : Je les contemple..
XX : Très bien. (Sur un ton solennel) : XY, aujourd’hui, serez-vous un gagnant ?
XY : Un gagnant, je ne sais pas. Un perdant, surtout pas !
XX (rigole fort) : Excellente réponse. (Mystérieuse) Dommage qu’elle ne compte pas encore. Le jeu commence
maintenant. Première question ! Question qui sera... peut-être ! je vous le souhaite ! une première marche vers la
victoire. (Musique) XY, êeeeetes-vouuuuus prêt ?
XY : Je l’espère.
XX : Attendez : vous espérez ou vous l’êtes ?
XY : Je le suis. Et je l’espère.
XX (regardant autour de lui et d’elle) : Je vois que tu fais toujours le même travail.
XY : Je vais arrêter.
XX (sourit) : Ah ouais. C’est bien. Quand ?
XY : Demain.
XX : Et qu’est-ce que tu vas faire ?
XY : Ce que je fais quand je travaille pas.
(Silence. XX s’interroge)
XX : Qu’est-ce que tu veux dire ?
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Extrait 2
.../
/...
XY : Rêver. (Son regard se fige. Douche de lumière sur XY. XY réajuste la veste de son costume, adopte
un air suffisant de politicien et sort un cigare de sa poche, qu’il commence à mouiller de ses lèvres et à fumer,
mimant la dispersion en rond de la fumée. Il tend le bras sans cigare, et se tient prêt à y accueillir XX qu’il regarde
avec envie. Elle entre dans son espace de lumière en faisant la potiche, se blottit contre son bras. Il la serre contre
lui, la regarde, en fumant toujours son cigare et lui dit) On y est enfin ! (Noir. Retour à une lumière normale. XY et XY
ont repris leur place d’avant la rêverie d’XY. Son regard n’est plus figé).
XX : Et c’est reparti ?
XY (moqueur) : Comme en 40.
XX : Je comprends pas.
XY : Tu comprends pas quoi ? Il y en a qui s’exilent en Australie. Chacun ses choix !
XX (s’énerve) : Je comprends pas que t’aies besoin de revenir à ça en permanence. Ça fait quoi, ça fait cinq-six ans
qu’on s’est pas vu et t’en es encore là. Moi, je pensais que t’aurais changé, que tu te serais mis à t’occuper un peu
plus de toi-même.
XY : Ben justement, c’est ce que je fais.
XX (toujours énervée, ne prenant pas en considération la remarque d’XY) : Je sais pas... Je pensais pas te voir avec
des millions d’amis mais je pensais que t’aurais appris à laisser entrer des gens dans ton monde. Mais qu’est-ce
que je fais là ? J’aurais dû m’en douter. C’est pour ça que je t’ai quitté... qu’est-ce que je croyais ? T’as toujours été
comme ça... à t’enfermer quand ça allait pas. Et moi ? Je l’ai bien compris. Je l’ai bien compris de toute façon ce jour
où t’es rentré du travail. T’as claqué la porte et tu t’es enfermé dans la chambre pendant une semaine, tu m’as pas
adressé une foutue parole de la semaine. T’avais posé des jours de congé, c’est tout ce que je savais. Et puis tu t’es
remis à me parler, à retourner au travail comme si de rien n’était. J’aurais pu t’aider... Mais non ! Je me suis dit, le
jour où il nous arrivera quelque chose de grave à tous les deux, tu ne m’en parleras pas et moi je serai seule et... toi
aussi.
XY : C’est pour ça que tu m’as quitté ?
XX : Oui.
XY (regardant le sol) : Moi qui croyais que tu m’avais quitté pour quelqu’un d’autre. (Silence. Se refermant un peu
plus) Chacun sa manière d’appréhender les choses.
XX : Comment t’appréhendes ça toi ?
XY : Tout seul.
XX : Je comprends pas. Explique-moi.
XY : Tu te rappelles Hélène ? Ma collègue de travail.
XX : Tu parles de la vieille aigrie, là ? Celle qui te faisait peur ?
XY (sourit) : Ouais. Je sais pas ce qui lui a pris. Elle s’est confiée à moi ce jour-là. Je travaillais sur le prêt bonheur, elle
a déboulé dans mon bureau.
(Lancement d’une musique. La lumière change. Il sort des toilettes et se met en position assise, sans chaise. Il
continue à s’adresser à XX, mais change de ton, use d’un ton plus professionnel) Hélène, c’est ça ?
XX (sur un ton condescendant) : Bien oui, Hélène. Tout le monde me connaît ici. (XY semble interloqué).
XX (jouant Hélène devant lui, semble péter un câble. Son débit est rapide) : On se connaît peu. Je ne te dirai pas
mon âge. Ça n’a aucune importance. Je pars prochainement en retraite de toute façon. Comme tu le sais, j’occupe
une fonction haut placée dans cette entreprise. C’est mérité. Je l’ai acquise par un travail de longue haleine.
(XY est interloqué).
Extrait 3
XX : Attends, je récapitule. Tu discutes avec une de tes collègues de travail,
une vieille femme de 60 ans qui est à 4-5 jours de la retraite (XY commence
à regarder autour de lui, n’écoutant plus qu’à moitié XX), qui te dit qu’elle se fait chier dans sa vie à cause de
son travail chiant qui a bousillé sa vie personnelle. (XY adopte un regard périphérique et commence à rêver. XX
continue sa tirade en parallèle. XY vit en rêve l’accomplissement d’une course olympique, dont il est la star. On
décèle sur son visage et son corps des signes d’effort puis de jouissance lors de son arrivée, mais reste immobile
dans l’espace. En voix-off intériorisé, on entend les pensées d’XY, commentaire sportif de sa propre course) il a 2
mètres d’avance sur Usein Bolt, quel départ tonitruant... Le Jamaïcain va revenir, il va revenir... il ne revient pas, il ne
revient pas ! Il va l’emporter ! Il l’emporte ! Il ridiculise Usein Bolt ! Et il passe en dessous des 9 secondes, incroyable,
8 secondes 90 : il pulvérise le record du monde ! (En parallèle, XX continue à s’adresser à XY) Pourquoi t’as pas
utilisé ce qu’elle t’a dit pour changer ta vie au lieu de t’apitoyer sur ton sort ? Pourquoi rester spectateur de ta vie,
t’enfermer dans une chambre pendant dix jours... (plus tendrement) sans m’en parler. (Elle le regarde et voit bien
qu’il rêve). Et tu m’écoutes pas là !
XY (blasé, sur un débit lent) : Oui... En gros, t’es en train de m’expliquer que tu m’as quitté parce que j’étais moins
bavard que toi.
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Chacun
est un monde
Traitement des personnages,
scénographie, musique et lumière
Pour composer le personnage de Thomas, alias XY, nous nous sommes inspirés de témoignages,
récoltés ici et là sur des forums ; témoignages de personnes déclarant vivre en grande partie
dans leurs rêves, se déconnectant de la réalité dès que la vie les ennuie. Ils ont tous en commun
le fait d’être insatisfaits de leur existence, ainsi que le désir d’en devenir les héros. Le personnage
d’Irène a été également nourri de témoignages, recueillis sur des blogs, de personnes attestant
avoir amélioré leur vie dès lors qu’elles ont adopté un mode de pensée plus positif. Il nous est
apparu évident de travailler ce personnage sur un tempo complètement différent de celui du
personnage de Thomas, plus laconique, plus irrégulier, proche de morceaux tels que Mélancolie
du compositeur Alexandre Tharaud, ou encore Les
Valseuses de Laurent Korcia et Jean-efflam Bavouzet.
Le tempérament d’Irène est plus en relation avec
l’énergie véhiculée par le tango et la musique
tzigane. Entre autres, nous nous inspirerons de
morceaux tels qu’El Tango De Roxanne, que vous
avez pu entendre dans Moulin Rouge, mais aussi,
en musique tzigane, de La Chanson de Ion Albabi
d’Ion Nicodim et Gheorge Radulesco. Au moyen de
ces différentes partitions, il s’agit de retranscrire
l’individualité propre à chaque personnage :
le tempérament plus intérieur de Thomas et la
manière dont Irène rebondit sur les événements
et place sa volonté de vivre au premier plan.
La scénographie sera multifonctionnelle et devra
pouvoir retranscrire à la fois la réalité du monde et
son image déformée dans les rêves et souvenirs.
Sur scène, on verra une cabine de toilettes, celle
dans laquelle se réfugie Thomas, des tables et
des chaises en bois, peintes en bleu-gris afin de
retranscrire l’univers froid dans lequel Thomas
travaille et dont ce mobilier est tiré. L’effet bois
ressortira à travers les effets de lumière et indiquera
leur transformation en éléments de rêve.
Les ambiances des rêves et souvenirs
seront travaillées sur des rythmes très particuliers, inspirés toujours par des styles
musicaux différents, indiquant la qualité que le souvenir ou rêve aura pris dans l’esprit de
l’interlocuteur. Ils seront accompagnés d’un fond sonore ou bruitage, venant d’on ne sait
où et indiquant qu’on pénètre dans un de ces espaces. Les effets de lumière accentueront
le côté intimiste de ces scénettes et pourront, par endroits, prendre des allures étranges.
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Chacun
est un monde
Projet pédagogique
Dans sa démarche artistique, la compagnie ne perd pas de vue l’idée de rester au plus près
des réalités individuelles de chaque personne. Au travers d’ateliers, la compagnie se propose
notamment de travailler sur les thèmes chers à cette création comme l’affirmation de soi au
sein d’un groupe, de ses rêves et désirs, aux moyens de communication que nous utilisons
pour entrer en relation avec l’autre, aux dialogues de sourds qui s’instaurent si nous ne mettons
pas à la place de l’autre, à la tentation que nous avons de nous laisser aller à la norme...
Au cours d’un atelier, un individu devra par exemple exprimer devant l’ensemble du
groupe un rêve tiré au sort, mais qu’il devra s’approprier le temps de l’improvisation. Ce
dernier devra se dépêtrer de l’influence du groupe, dont le rôle sera de le convaincre
d’abandonner son rêve. Les incitations à l’abandon, provenant du groupe, devront
recouvrir d’une certaine réalité, dans la mesure où chaque incitation devra être le fruit de
ce questionnement : qu’est-ce qui pourrait vous pousser, vous, à ne pas réaliser ce rêve ?
Chacun des participants fera ainsi l’expérience de la tentation de correspondre à la norme.
Ce travail sera surtout proposé auprès d’un public adolescent, chez qui la différence est peu
acceptée, et qui peut rapidement devenir l’objet de maltraitance. Chaque adolescent sera
placé dans les deux situations, devenant tour à tour bourreau et victime, et amené ainsi à
réfléchir sur la manière dont il entre en relation avec l’autre. Cela le positionne par ailleurs
dans une situation où il doit être empathique envers quelqu’un qui nourrirait un rêve qui
ne serait pas forcément le sien. Ces improvisations seront discutées avec le groupe.
La compagnie se propose de travailler sur la question des rôles qu’on tient dans la société,
faisant jouer aux participants des ateliers des rôles différents où ils sont, dans un premier
temps, poussés à interagir avec l’autre selon son statut social. Dans un second temps, on
intervertit les rôles et on observe les points revenant dans chacune des situations. Et enfin,
on ajoute une difficulté en faisant de ces individus deux amis et on observe ce que cela
change à la manière dont ils entrent en relation ensemble, malgré la situation hiérarchique.
L’idée est d’observer l’artificialité d’une relation qui ne serait que sociale. Différents types de
vêtements seront par ailleurs apportés aux participants. On leur demandera de les revêtir et
d’adopter une attitude en fonction de ce qu’ils portent pour voir le type de comportement
qu’ils attachent à un type de vêtement. Chacun des participants se verra, par l’intermédiaire de
ces différentes improvisations, interrogé sur sa relation personnelle au monde qui l’entoure.
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Chacun
est un monde
La Cie Playmobile & la Cie Porteuse
En 2005 à Lille, Safia Merzouk et Marina Gandrey se rencontrent. Elles croient toutes deux en un
théâtre de qualité et accessible. Ensemble, elles fondent la Cie Playmobile et créent le spectacle
Enfances. Depuis son origine, la Cie Playmobile défend un théâtre porteur de messages. Elle
s’intéresse aux individus, à ce qu’ils vivent, à ce qu’ils représentent dans la société. Dans sa
recherche de nouvelles formes d’expression artistique, elle s’est ouverte au conte en tant que
prise de parole directe lui permettant d’aborder des sujets d’actualités. Elle aime sa forme simple,
ludique qui lui permet de sensibiliser les enfants et les grands à des questions essentielles tout
en gardant un cadre divertissant. La compagnie cherche à créer des passerelles avec des publics
d’horizons divers en développant des partenariats avec des organismes sociaux et des écoles.
La Cie Playmobile travaille en collaboration avec la Cie Porteuse, qui prend en charge toutes les
démarches administratives. Fondée en 2000 à l’initiative de Renaud Lille, et repris depuis 2010
par Pascal Ladrat, la Cie Porteuse se crée une identité artistique proche de la jeune création
contemporaine actuelle. Elle part du constat que des artistes émergents, pourtant talentueux, ne
disposent pas de cadre juridique et administratif suffisant pour exercer leur activité artistique.
Elle cherche à pallier à ce manque en offrant aux compagnies de son choix ses compétences
techniques en matière d’administration. Elle s’engage à suivre ses jeunes créateurs sur plusieurs
années, afin de leur donner tous les atouts nécessaires à une autonomie et à un épanouissement
collectif et personnel.
En dehors des projets de la Cie Playmobile, elle accompagne et a accompagné Le festival d’Automne
à Hellemmes (Denis Mignien), La Cardon et la Renard à Wattignies et à Mons en Bareul (Mathilde
Cardon et Katia Renard), le spectacle Les Brigands, mis en scène par Jean-François Droulez, Valérie
Huriot et Guy Mignien, ainsi que bien d’autres projets aux formes artistiques variées.
N° de licence d’Entrepreneur, catégorie diffuseur de spectacles : 3-1038672
N° de licence d’Entrepreneur, catégorie entrepreneur de spectacles : 2-1038671
N° de Siret : 430 169 359 000 22.
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Chacun
est un monde
Équipe artistique
Safia Merzouk, comédienne, co-auteur et co-metteuse en scène
Formée aux Conservatoires de Tournai, de Valenciennes et à l’ETS de la Virgule à Tourcoing,
Safia rencontre Alexandre, avec qui elle monte un premier spectacle Chacun est un monde.
Elle a joué pour la Cie Fil en Aiguille, dans Chanson de toile, sous la direction d’Amandine
Bacquet et Julien Poumaere, ainsi que pour la Cie Playmobile auprès de Marina Gandrey et
Elise Dansette dans Cris et Enfances. Actuellement, elle travaille en qualité de regard extérieur
sur le spectacle Tempo et Tenga de la Cie de marionnette Le Théâtre Pivoine (Tournai, BE). Safia a pris des cours
et effectué des stages auprès de différents artistes des régions Nord-Pas de Calais, Picardie et Belge : Didier
Kerckaert, Eric Leblanc, Yola Her, Rachid Bouali, Mickaël Serre, Florence Bisiaux, Arnaud Ankaert, Gérald Dumont,
Serge Koeten, Patrice Albertini. Elle a notamment suivi de 2004 à 2008 des cours de Théâtre Burlesque auprès de
Jacques Motte du Théâtre Le Prato.
Alexandre Tournakis, comédien, co-auteur et co-metteur en scène
Formé lors de stages et ateliers auprès de metteurs en scènes et comédiens de la région
(Patrick Brasseur, Serge Reliant, Dominique Surmais, Olivier Chantraine), Alexandre se
découvre un goût pour l’improvisation et l’écriture. Il écrit, met en scène et interprète des
scénettes à tendance burlesque, absurde et satirique dans Cabaret Noir, en compagnie
de son frère Maxime. De 1997 à 2008, il écrit les paroles des chansons et co-arrange
les morceaux du groupe Solipstia avec le compositeur Matthieu Guillaume. Il a également travaillé avec le
compositeur Nikos Xenos durant la saison 2006-2007. Parallèlement à sa collaboration avec Safia pour Chacun
est un monde, il écrit sur la base d’entretiens et met en scène Fragments de cité pour l’association Génération et
Cultures (Wazemmes) qui sera créé avec un groupe de 22 personnes de 6 à 25 ans et joué fin juin 2011 à la Cité
Jardins (Wazemmes).
Naïma Merzouk, scénographe, photographe et graphiste
Formée à l’Ecole supérieure régionale d’expressions plastiques de Tourcoing, elle a une
pratique polyvalente de l’art, affectionne les nouvelles technologies et les univers décalés.
Passionnée par le théâtre et la danse, elle aspire à mettre en rapport les arts de la scène et
son travail de plasticienne. Durant la saison 2010-2011, elle a travaillé avec la Compagnie
Bouche Cousue sur le spectacle X Idéal comme photographe et graphiste, ainsi qu’avec
le Collectif XXY en tant que vidéaste sur le spectacle Hommage à l’aromathérapie, spectacle lauréat du Festival
interuniversitaire du spectacle vivant 2011 de Lille 3.
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La Compagnie Playmobile
7 4 r u e B oucher de Per thes
5 9 0 0 0 L ille
Diffusion
Safia Merzouk
06 08 37 94 16
contac t@compagnie -playmobile.com
Chacun
est un monde