s o m m a i r e - Livre et lecture en Bretagne

Transcription

s o m m a i r e - Livre et lecture en Bretagne
Pages
Septembre
2010
Gwengolo
2010
23
de
Bretagne
sommaire
Pajennoù Breizh
Spécial
édition
jeunesse
À la une :
Yves Pinguilly, l’Africain
Marc Lizano, illustrateur et éditeur
Serge Picard, une écriture photographique
Les 30 ans des éditions Folle Avoine
Yannik Bigouin, nouveau président de Livre et lecture
Alib : une association des libraires indépendants
Bannoù-Heol : sklerijenn war an embann
© Serge Picard
Salon de Paris : quel avenir pour le stand Bretagne ?
Suppression de la TP : dans le dédale des nouvelles taxes
Publics éloignés : Les Champs Libres en pointe
a c t u a l i t é
dulivre
e t
d e
l a
lecture
é
d
i
t
o
Nouveau président de l’EPCC Livre et lecture en Bretagne, je tiens ici à remercier toutes les personnes qui ont permis à cet outil au service de la filière du
livre de se construire et de poursuivre une politique publique de coopération entre les collectivités de Bretagne, l’État et les professionnels du livre et de la
lecture. Avec vous, nous irons plus loin encore. Aussi, n’hésitez pas à critiquer, à apporter votre soutien et vos idées. Toute l’équipe est à la disposition des
professionnels pour une meilleure visibilité et structuration de la filière bretonne du livre.
© E. Pain - CRB
L’année commencera par une journée sur l’édition jeunesse, à Brest, le 30 septembre 2010, construite en collaboration avec le réseau des bibliothèques de
cette ville. En effet, le livre a un succès particulier auprès des parents et des enfants, dans notre région. Est-ce un hasard si le nombre de professionnels dans
ce domaine est supérieur à la plupart des autres régions, avec une trentaine d’éditeurs jeunesse – ou qui ont une part non négligeable de leur catalogue
consacrée à la jeunesse – et vingt-six librairies spécialisées jeunesse ? Les librairies et les médiathèques jouent parfaitement leurs rôles. Et la dizaine de
salons du livre jeunesse qui existent en Bretagne sont une preuve de plus de la grande diversité d’une production éditoriale dans laquelle tous les genres sont
représentés. Car on lit jeune en Bretagne. Et alors qu’au fil des générations les supports de lecture évoluent, la lecture y reste bien ancrée dans les habitudes
culturelles et éducatives. Le proverbe « Deskadurez d’ar vugale a zo gwelloc’h eged leve » (L’instruction pour les enfants vaut mieux que de l’argent) prend
ainsi tout son sens, par la place si particulière du livre jeunesse dans le cœur des Bretons !
Devant ce lectorat qui s’affirme, force est de constater que les professionnels répondent bien à la demande et que Livre et lecture en Bretagne se doit
d’accompagner celle-ci. Puisse cette journée favoriser rencontres, synergies, interactions et volonté de coopération.
Setu-me prezidant nevez Levrioù ha lennadennoù e Breizh. Mil bennozh a lavaran d’an holl re o deus savet an ti-mañ. Un ti da sevel ha da gas war-raok politikerezh al levrioù,
asambles gant kêrioù ha departamantoù Breizh ha gant sikour ar Stad ha tud micherioù al levrioù. Asambles ganeoc’h ez aimp pelloc’h c’hoazh. Setu lavarit deomp ho soñj,
ar pezh a zo mat hag ar pezh n’eo ket. Ober a raimp hor mad deus kement meno ha kement skoazell a vo. Prest an holl e skipailh Levrioù ha lennadennoù e Breizh da sikour
tud ar vicher d’ober gwelloc’h o labour ha reiñ brud d’al levrioù e Breizh.
Kregiñ a raio ar bloavezh-skol gant un dervezhiad labour war al levrioù evit ar re yaouank e Brest d’an 30 a viz Gwengolo 2010. Un dervezh aozet asambles gant
levraouegoù Kêr-Vrest. Berzh bras a ra al levrioù gant ar re vras hag ar re yaouank e Breizh. N’eo ket souezh e ve amañ e Breizh un tregont ti-embann da ginnig levrioù evit
ar re yaouank nemetken, pe dreist-holl evit ar re yaouank, ha 26 stal-levrioù troet ouzh ar re yaouank, pa n’eus nemet ur 14 anezho er rannvro « PACA » hag ur 5 bennak en
Akiten ! 10 saloñs a vez aozet bep bloaz e Breizh d’ober ton da labour an embannerien hag ar stal-levrioù a ginnig a bep seurt levrioù d’ar re yaouank e Breizh an dervezh a
hirio. Rak stagañ a reer ez-vihan gant al lenn e Breizh, zoken m’ eo bet cheñchet doare al levrioù evit ar re yaouank a rumm da rumm ez eo dalc’het atav ar Vretoned yaouank
gant ar c’hoant lenn hag ar c’hoant deskiñ.
Aze emañ dalc’h ar c’hrenn-lavar « Deskadurezh d’ar vugale a zo gwelloc’h eget leve », ken tomm m’eo kalon ar Vretoned ouzh al levrioù !
Setu klask terriñ naon levrioù ar Vretoned a ra merc’hed ha paotred al levrioù e Breizh ha ret deomp, tud Levrioù ha lennadennoù e Breizh, reiñ dorn dezho. Gant ma vo tennet
gounit deus an dervezh-se gant an holl ha bec’h d’ar c’henlabour hag ar c’henskoazell e bed al levrioù e Breizh !
Yannik Bigouin, président de Livre et lecture en Bretagne
Kadoriad Levrioù ha lennadennoù e Breizh
Yannik BIGOUIN
Mercredi 30 juin, Yannik Bigouin a été élu président de Livre et lecture en Bretagne par le conseil
d’administration. Il remplace Sylvie Robert dans cette fonction.
Yannik Bigouin a quarante ans et vit dans le bas Léon (Finistère Nord). Il possède une double formation d’agent de développement culturel et de responsable de centre
socioculturel. Passionné des patrimoines de Bretagne, mais aussi de démocratie locale, d’économie et des formes d’entreprenariat la remettant au service de l’homme, il
a dirigé l’écomusée de Plouguerneau avant d’être missionné pour structurer l’économie sociale et solidaire dans le Finistère. En parallèle, il s’est investi dans la troupe de
théâtre Ar Vro Bagan, avec laquelle il mène des projets d’écriture collective et a fondé l’association Divskouarn, qui a pour objet de développer le bilinguisme précoce de
langue bretonne avant l’école. Il est également collaborateur des revues Ar Men et Hopala ! Les nouveaux représentants de la Région Bretagne au conseil d’administration
de Livre et lecture en Bretagne :
Titulaires : Yannik Bigouin, conseiller régional, Europe Écologie Bretagne ; Jean-Michel Le Boulanger, vice-président chargé de la culture et des pratiques
culturelles ; Anne Troalen, conseillère régionale, PS.
Suppléantes : Valérie Garcia, conseillère régionale, UMP ; Hind Saoud, conseillère régionale, PS ; Kaourintine Hulaud, conseillère régionale, PS.
Portrait de lecteur - Quimper
Loeiza dévore la littérature jeunesse
Avec plus de trois cents livres par an au compteur,
Loeiza, qui vient d’avoir 12 ans, collégienne au
collège Diwan de Quimper, peut apparaître
comme une lectrice boulimique. Pourtant, elle
passe aussi beaucoup de temps à jouer avec
ses copines, à bricoler, et aussi à s’exercer à
l’accordéon.
« Ce que j’aime dans les livres ? Apprendre des choses
que je ne savais pas. Et aussi qu’il y ait du suspense,
qu’on ne sache pas à l’avance ce qui va se passer. Ça
peut être dans un polar, mais pas forcément. Ce que je
n’aime pas, ce sont les histoires inintéressantes ou trop
romantiques, et les histoires cul-cul, avec des animaux,
des chevaux, tout ça. À la médiathèque, je prends un peu
de tout. Des fois, rien qu’en voyant la présentation, ça me
décourage, d’autres fois, j’ai de bonnes surprises. »
2
Sur l’étagère où figurent les dix livres préférés de
Loeiza, on trouve une bande dessinée (Pico Bogue :
Question d’équilibre), et les romans Tobbie Lolness,
Harry Potter, Une île trop loin, L’étang aux nénuphars,
Mamie mémoire, Je suis née en Chine, de la poésie,
aussi, avec Mon cœur a des dents. « La première
lecture dont je me souvienne, c’est La petite poule
rousse, mais je ne sais pas si c’est ça qui m’a donné
envie de lire. Souvent, j’emprunte à la médiathèque
des livres pour les 13-14 ans, et je ne m’en aperçois
qu’après les avoir lus. Je lis aussi des livres prévus
pour les adultes, parfois. J’aime bien quand un livre
fait un peu pleurer, même si c’est rare. Quand on lit
Je suis née en Chine, par exemple, on se dit qu’on se
plaint pour pas grand-chose, par rapport à ce que
vivent d’autres gens. » Lectrice parfaitement bilingue,
Loeiza préfère la lecture des ouvrages en français,
si elle a le choix avec une version en breton. « Sans
doute par habitude. Parce qu’il y a moins de choix,
aussi. On trouve beaucoup de livres dans le même
style. Mais j’ai quand même apprécié Ar pemp
skoed a Vreizh, d’Evelyne Brisou-Pellen, ou Abati
an aon, de Pierre-Emmanuel Marais. » Loeiza trouve
toujours matière à lecture. Quand elle n’a pas un
livre sous la main, elle lit la presse ou feuillette son
dictionnaire. Et à force de lire, bien sûr, elle éprouve
l’envie d’écrire des histoires, aime rédiger des
dossiers pour le collège, ou s’adonner à l’exercice
de la rédaction. « Mes rédactions sont souvent trop
longues. J’aime ça, mais je ne sais pas si j’en ferais
mon métier, d’écrire. »
Portrait d’auteur - Coadout
Yves Pinguilly, l’Africain
Yves Pinguilly est un auteur prolifique, avec plus de 120 ouvrages publiés. À l’origine de la charte
des auteurs jeunesse, il revient ici sur son parcours, expose sa vision de la littérature pour la
jeunesse et constate la vitalité de la filière du livre en Bretagne.
tiques succès de librairie. En tête, Ballon d’or, plus de
800 000 exemplaires vendus, quatre ou cinq
ouvrages à plus de 300 000, et une quarantaine
d’ouvrages traduits. Il ne faut pas pour autant chercher
à expliquer ce succès par quelque formule magique.
« Je ne pense jamais à un môme, quand j’écris. Je
me méfie beaucoup de la qualité d’inspiration de ces
femmes qui disent : “Je me suis mise à écrire pour mes
petits-enfants.” Non. J’ai juste envie de raconter des
histoires. La seule chose que je m’interdis, c’est la perversion sexuelle. »
Socialement engagé, Yves Pinguilly l’est aussi sur la
question africaine. « Parfois, on m’invite dans une
manifestation, à l’étranger, et les gens sont surpris que
je ne sois pas noir de peau. Pourtant, quand j’étais
enfant, mon seul contact avec l’Afrique c’étaient ces
caméléons qui arrivaient sur le port de Nantes, cachés
dans des régimes de bananes. Et puis, un jour, j’ai été
invité à animer un stage, au Togo. Ça a été le coup
de foudre. Maintenant, je passe plusieurs mois par an
en Afrique, et je peux dire que je connais bien le continent noir dans sa diversité, ses différentes cultures, son
histoire. »
Installé à la campagne, aux environs de Guingamp,
Yves Pinguilly se félicite de la vitalité de l’édition en Bretagne, même s’il émet quelques réserves sur la qualité
discutable de certains polars régionaux. « Dans le
domaine de la jeunesse, il y a des gens très talentueux
et de gros succès d’édition, avec Évelyne Brisou-Pellen
et Yvon Mauffray, par exemple. L’activité est intense
dans toute la filière du livre. Les médiathèques sont très
agréables et ont une bonne fréquentation. Nous leur
devons beaucoup dans le développement de l’édition
jeunesse. Je suis revenu en Bretagne, et je m’y sens
bien. Une chose que je n’aime pas, cependant, c’est
que les Bretons restent entre eux et ne s’intéressent pas
aux autres. Je regrette aussi que Livre et lecture en
Bretagne ne prenne pas plus en compte les auteurs,
© Serge Picard
Né à Brest en 1944, fils d’ouvrier de l’arsenal, Yves
Pinguilly grandit à Nantes, à l’ombre des chantiers
navals. Plus tard, apprenti dans les mêmes chantiers,
son destin d’ouvrier semble tout tracé. Mais vivre dans
un port, observer le va-et-vient des bateaux a troublé
plus d’un enfant. De plus, Nantes est une ville très littéraire, et les jeunes gens que fréquente l’adolescent sont
des lecteurs exaltés. Chez Yves, on ne lit pas beaucoup, pourtant, à part les journaux militants. À seize
ans, Yves ne résiste pas à cet appel d’air. Il écrit aux
compagnies maritimes, dans l’espoir d’un embarquement. « Je ne pouvais me satisfaire de ce qui m’attendait. Mon modèle, c’était Blaise Cendrars. Il fallait que
je voie autre chose. » Sur les bateaux, Yves lit beaucoup, entre deux coups de pinceau. Après huit ans
dans la marine marchande, il met sac à terre. À Paris.
Avec une seule idée en tête, saugrenue seulement en
apparence : devenir un grand écrivain. Il est publié
tout de suite dans quelques revues de poésie. Et puis,
muni d’un certificat d’aptitude à la fonction de bibliothécaire, il part au Havre, où il travaillera pendant dix
ans dans les secteurs peinture et littérature, pour la
maison de la Culture.
C’est en 1974 que se produit le déclic qui va changer
sa vie. « Dans une librairie de Vannes, ma femme me
montre un livre pour enfants, publié chez Robert Laffont :
“Tiens ! Regarde ça, c’est pas mal.” Je lui réponds :
“Je pourrais en faire autant.” Et pour le prouver, avant
la fin de l’été, j’avais écrit mon premier roman pour
la jeunesse, L’Été des confidences et des confitures. »
De nouvelles collections pour adolescents voient alors
le jour chez les éditeurs. Yves Pinguilly arrive à point
nommé. Cent vingt ouvrages de sa plume, essentiellement pour la jeunesse, verront le jour, dont d’authen-
dont les interventions, lors des débats, par exemple,
sont souvent très judicieuses. »
Yves Pinguilly est l’un des auteurs à l’origine de la
Bibliographie
2009-2010 :
Zalissa & Yamba, éd. Le Toucan
Awa & Dodi, éd. Autrement
fameuse Charte des auteurs jeunesse qui est la réfé-
Si j’étais pirate sur le « Vengeur noir »,
rence, aujourd’hui, pour le traitement des contrats et
éd. L’Élan vert
la tarification des interventions des auteurs. C’est au
Si j’étais footballeur, éd. L’Élan vert
cours de ce combat, qui a commencé voici trente-cinq
ans, qu’Yves Pinguilly rencontre Florence Kœnig, une
illustratrice avec laquelle il constitue un véritable couple
de travail, allant jusqu’à écrire spécialement pour elle,
même s’il continue à collaborer avec divers illustrateurs. « Aujourd’hui, les conditions de l’édition jeu-
Celui qui voit avec ses pieds, éd. du Jasmin
Fausse note pour un vrai crime, éd. Oskar
Les Prisonniers du vent, éd. Oskar
Bangui allowi, éd. Oslo
Le Voyage du chat, éd. Volpilière
nesse sont plus difficiles qu’il y a quelques années. Les
Frissons de foot à Bangui, éd. Rue du monde
livres ne bénéficient plus de la même longueur de vie,
Le Bleu du ciel biani biani, avec Adrienne
alors que le secteur jeunesse était jusqu’alors préservé.
Yabouza, éd. Le temps qui passe
Et il y a beaucoup de jeunes sur le marché, qui sortent
Si j’étais chercheur dans le Grand Nord,
des écoles, si bien que certains talents ne pourront
jamais trouver leur place, en particulier chez les illustrateurs. C’est dommage. »
illustrations Bruno Pilorget, éd. L’Élan vert
Patrice Lumumba,
la parole assassinée, éd. Oskar
www.yvespinguilly.fr
3
D O S S I E R
Éditeurs
jeunesse en Bretagne
Si l’on en croit les chiffres, le livre jeunesse se porte bien en Bretagne. Avec des auteurs comme Yves Pinguilly, Évelyne Brisou-Pellen ou Yvon Mauffray
comme têtes de file. Avec vingt-six librairies spécialisées sur le territoire, soit beaucoup plus, en proportion, que dans les autres régions françaises. Avec de jeunes maisons qui fleurissent, ici et là, des salons spécialisés qui prospèrent et des formules bien différentes, qui vont du secteur jeunesse d’une
maison généraliste à la maison d’édition associative, en passant par l’édition spécialisée dans le secteur éducatif, ou la petite maison s’intéressant à
un secteur particulier. En voici quelques exemples, avec une prédominance pour Nantes, qui bénéficie d’un réseau de librairies efficace et solidaire.
Rennes
Nantes
Planète Rêvée
MeMo
Écologie et diversité
culturelle
au programme
de la petite maison
qui monte
Le choix de la qualité et de la proximité
Dès 2007, Suzanne Jestin a commencé à
choisir les auteurs et illustrateurs des sept
premiers ouvrages de la maison qu’elle allait
créer : Planète Rêvée. Ils sont sortis en même
temps, en mars 2009.
Une naissance tout de
suite couronnée par le
coup de cœur d’Étonnants Voyageurs, octroyé
à Noureddin Zarrinkelk,
pour ses quatre livres et en
particulier L'Éléphant et la
Fourmi et Si seulement...
Aujourd’hui, la jeune
maison compte onze
ouvrages au catalogue,
avec une ligne éditoriale
axée sur la connaissance
et la protection de la
nature. « De la belle littérature, en premier lieu »,
précise Suzanne Jestin. « Je
tiens à ce que les livres
soient bien écrits et à ce qu’un petit message passe. » On peut également
remarquer les origines très diverses des auteurs... ainsi que le petit accent de
l’éditrice. « Ma mère est russe, mon père, iranien. Dans la famille, il y a cinq
nationalités différentes. Mes origines me poussent naturellement à choisir des
auteurs qui nous aident à regarder le monde avec d’autres yeux. » Diffusée
jusqu’alors par la Cedif, Planète Rêvée change de diffuseur. Au programme, fin
octobre, deux nouveaux ouvrages signés, l’un par deux Hongroises, l’autre par
deux Italiennes : Toi aussi tu es née princesse et Les caprices de Rosabella.
Mais la petite maison a déjà la cote chez les libraires. Et cela intrigue les
« gros » : « Nathan m’a commandé tous mes livres et Science magazine
de Lafont presse nous a consacré tout un article dans son numéro de cet
été ; ça doit vouloir dire qu’on n’est pas trop mauvais », s’amuse Suzanne
Jestin, qui raconte ainsi son désir de devenir éditrice : « Toute petite, j’étais
déjà une bonne lectrice. Et quand j'étais première de la classe, mes parents
m'offraient des livres. J’ai été professeur de musique, et j’ai eu beaucoup de
plaisir à m’occuper déjà des enfants. Je suis sûre qu’on apprend mieux et plus
naturellement à ces âges-là le respect de la planète et de l’humanité. »
4
Depuis 1994, MeMo publie des livres d’images. Alors, MeMo fait forcément
partie des maisons d’édition « jeunesse ». Car, comme le dit l’éditrice, Christine
Morault, « les livres illustrés, historiquement, s’adressent surtout aux enfants ».
Elle apprécie particulièrement la phrase d’Eluard dans Le Cœur à pic : « Ce
livre d’images a l’âge que vous souhaitez avoir. » Pourtant, si le marché de
l’édition jeunesse vise des lecteurs qui ne sont pas les acheteurs, et tente donc
de séduire les parents par des aspects pédagogiques, ce n’est guère le choix
économique de MeMo. « De toute façon, ces considérations me dépassent.
On est devenus significatifs parce qu’on s’adresse aux gens qui aiment ce type
de livre, c’est tout. » Qualité du papier bouffant épais, qualité de l’impression, qualité des auteurs, qualité de l’objet. MeMo dispose d’un photograveur
« maison », permettant, par exemple, ce qui ailleurs serait considéré comme
une folie, de créer un livre à vingt-quatre couleurs. « Cette qualité, nous l’obtenons parce que nous sommes sur la machine de bout en bout. Mais aussi
parce que nous avons fait un choix de proximité : les trois imprimeurs avec qui
nous travaillons sont situés dans un rayon de quinze kilomètres, et nos livres
sont reliés à Tours. » Seule exception à la règle : la réalisation de quelques
jeux graphiques pour lesquels il n’y a plus de fabricants en Europe.
Chez MeMo, une belle affinité est recherchée avec les auteurs. « À 80 %,
nous faisons appel à des auteurs-illustrateurs. Ce sont, à mon avis, les projets
les plus porteurs de sens et les plus à même de toucher les tout-petits. »
Le catalogue MeMo, qui compte une centaine de titres, est riche et diversifié. On y remarque des livres anciens que l’éditeur s’emploie proprement à
« ressusciter ». C’est le cas par exemple de Quand la poésie jonglait avec
l’image, du constructiviste russe Lebedev. « Nous avons tenu à ce qu’il apparaisse tel qu’il était à l’époque de sa première impression, et non pas comme
un vieux bouquin. La traduction de Françoise Morvan apporte beaucoup de
fraîcheur. » MeMo publie une quinzaine d’ouvrages par an. « Au bout de
quinze ans, affirme Christine Morault, je pense qu’on sait faire des livres,
mais prévoir le tirage et savoir quels livres vont se vendre, alors là… Dans un
pays comme la France, on a beaucoup de chance parce qu’on peut encore
compter sur un réseau de librairies indépendantes, un vrai service de lecture
publique, et des imprimeurs aux compétences graphiques solides. Du coup,
les petits éditeurs peuvent exister en proposant des livres qui ne sont pas immédiatement consommables. »
Animaux à mimer, Alexandre Rodtchenko, Serge Tretiakov, mars 2010
Spézet
Beluga
Le secteur
jeunesse
de chez
Coop Breizh
affiche une
belle santé
C’est en 2007 que les
éditions Coop Breizh
adoptent le label Beluga
pour leur production destinée à la jeunesse. Depuis, chaque ouvrage édité
ou réédité porte le logo à la petite baleine blanche. Clin d’œil à la langue
bretonne, Beluga est aussi l’anagramme de bugale (« enfant », en breton).
Florent Patron, éditeur, rappelle que « cela fait belle lurette que Coop Breizh
édite pour la jeunesse ». Avant l’avènement de Beluga, il y eut même certains
fleurons, comme La Fin des bonshommes de neige, ce magnifique livre
de Pierre Péron, écrit en captivité en Allemagne et réédité avec un appareil
pédagogique. On pourrait aussi citer Les Chevaliers de la Table ronde, de
Polig Monjarret, ou Des mégalithes et des hommes, de Michel Politzer. Le
premier grand succès dans ce domaine fut la série des vaches d’Yves Cotten,
aux multiples retirages et traductions dans le monde entier, y compris en
coréen ! Plus de quarante livres figurent à présent au catalogue.
« La première raison de cette appellation distincte est le besoin d’identification
d’une collection dédiée à la jeunesse, par les libraires et les bibliothécaires.
Et puis, à Grenoble, Coop Breizh est immédiatement associée à la Bretagne
et nous prive d’acheteurs potentiels. Cela nous a aussi permis d’attirer des
auteurs et des illustrateurs de renom. » Parmi ces derniers, Laurent Richard
et Benoît Broyart, ainsi que Christophe Boncens, auteur de vingt-deux
livres chez Beluga, depuis 2007, avec des collections qui atteignent les
60 000 exemplaires vendus. Bien entendu, en jeunesse comme dans l’édition
en général, Coop Breizh publie essentiellement des ouvrages centrés sur la
Bretagne. « Mais, comme le souligne Florent Patron, l’édition jeunesse permet
d’élargir le catalogue, de breton à maritime, à la ruralité, au jardinage, aux
autres cultures minoritaires, etc. Les vaches de Cotten n’ont rien de breton, tout
comme Les carottes sont cuites, de Richard et Broyart. » Autre caractéristique
de la production estampillée Beluga : la volonté d’offrir à des prix très abordables une production de qualité. « Cela nous permet d’être très bien placés
en grandes surfaces, par rapport à la concurrence. » Par ailleurs, la plupart
des livres sont fabriqués et imprimés en Bretagne – notamment chez Cloître,
près de Landerneau –, même si le circuit de
fabrication passe parfois par l’Italie.En projet,
le troisième tome de Gwen la Bigoudène, un
coffret de dix chansons de Gérard Delahaye,
illustrées par Siobhàn Gately, l’intégrale
des textes et partitions des Ours du Scorff,
illustrés par Bernard Collet, et l’envie d’élargir
le lectorat, pour l’instant concentré sur les
3-8 ans, à l’ensemble de la jeunesse.
Auray
Millefeuille
Des livres pour inciter les jeunes à goûter
au patrimoine
Les éditions Millefeuille ont cinq ans d’existence et une ligne éditoriale qui n’a
pas varié : jeunesse et patrimoine. « Ça remonte à notre enfance, rappelle
l’éditrice, Marjolaine Pereira. Nos parents nous traînaient de calvaires en
châteaux, mais on ne trouvait pas d’ouvrages sur le sujet, pouvant donner envie
à des enfants de s’intéresser à ça. » Jadis enseignante en lettres, Marjolaine
avoue avoir éprouvé beaucoup de frustration, dans ce métier. « J’avais du mal
à trouver des moments de liberté en dehors des programmes, pour aller vers
ce qui était pour moi la culture. » Aujourd’hui, l’éditrice n’a pas perdu tout lien
avec la sphère pédagogique, mais c’est pour agir en amont, par les animations
scolaires, par exemple.
Mariée à un Breton, elle
a naturellement choisi la
région pour s’installer,
avec cette idée simple
et efficace : « Publier
de petites histoires pour
permettre aux enfants
d’accéder à la grande
Histoire. » Des livres
jeunesse pour goûter
au patrimoine, donc,
ludiques et attrayants,
à la fois pour donner
envie de visiter des sites
chargés d’histoire et pour
prolonger la visite. « Au
départ, on ne voulait pas
publier trop de livres liés
à la Bretagne, mais nous
avons constaté que cela
était plus que nécessaire.
D’abord, nous vivons
dans une région au patrimoine très riche et de nombreux thèmes qui y sont liés
sont intéressants à aborder ; ensuite, c’est une nécessité économique, vis-à-vis
de nos partenaires. »
Le catalogue de Millefeuille comporte vingt-six ouvrages, avec de cinq
à sept parutions par an. La maison compte trois permanents, dont un commercial. Elle pratique l’autodiffusion et l’autodistribution, mais envisage dans une
prochaine étape de son évolution de confier ses ouvrages à un distributeur.
« Tout simplement, parce qu’il ne sera bientôt plus possible de mettre tous
les livres dans la voiture, ni de les stocker chez nous », dit Marjolaine en
plaisantant. Bientôt également, une assistante d’édition et attachée de presse
viendra grossir les rangs de l’entreprise. Parmi les projets, le lancement d’une
collection de romans jeunesse, toujours axés sur le patrimoine, comportant
un lexique, et destinés aux 7-9 ans d’une part, et aux collégiens, d’autre part.
Nantes
Tête de litote
Une association qui allie édition
et animation
Tête de litote est une association née il y a cinq ans, regroupant une dizaine
de bénévoles, et vouée à l’édition, à la lecture et à l’animation d’ateliers
d’écriture. Maud Biron, l’un de ses membres, définit ainsi la ligne éditoriale : « L’édition pour la jeunesse, même si on ne se donne pas de limites. »
Six ouvrages figurent au catalogue et Tête de litote ne se donne pas d’impératif précis de production. Les ouvrages sont autodiffusés avec le soutien actif
du réseau de libraires nantais. La vente s’effectue également lors de salons
et par l’intermédiaire du site internet. Le premier livre, C’est grand la mer, par
Maud et Fanny Biron a été tiré à 1 000 exemplaires et retiré depuis. Les autres
se situent plutôt dans les 500 exemplaires. La particularité de Tête de litote est
d’associer à l’activité édition des animations de qualité et très créatives, grâce
au collectif Passage de livres. Ainsi, Les Causeuses est un dispositif grâce
auquel des comédiens, par l’intermédiaire d’un étrange tuyau, glissent à des
oreilles réjouies des textes fort bien choisis. Bientôt, Le Phoniculaire, dispositif
analogue mais fixe,
permettra d’aborder
des textes plus longs,
toujours dans le même
esprit d’intimité qui
engendre une qualité
d’écoute maximale.
Durant l’été dernier,
un parcours d’écriture
était proposé, mêlant
diverses disciplines,
comme le slam ou
l’illustration.
5
D O S S I E R
« Nous éloignant des codes de la lecture classique à haute voix, nous
jouons avec les espaces et les types d’adresse au public afin de créer un lien
privilégié entre lecteur et auditeur. » Ces inventions ne sont pas éloignées
des projets d’édition, bien au contraire : les livres de Tête de litote proposent
également de nouveaux modes de lecture, notamment en établissant un lien
original entre lecture et image. L’ouvrage Comme un trait au milieu de la figure
en est un exemple : « À la fois un livre d’images et un carnet de dessin construit
autour de cette contrainte : un tracé fait au hasard nous invite à dessiner ce
qu’on y voit. » Un livre dont la création est aussi l’affaire du lecteur.
Nantes
Le pOisson
bOrgne
Une association
pour défendre
l’originalité
et la qualité
graphique
Les éditions Le pOisson bOrgne
ont trois ans d’existence sous forme
associative. Au départ, Delphine
Vaute, illustratrice, et son amie Liza
Diaz, pour les textes, écrivent des
histoires pour enfants, mais les réponses des éditeurs se font attendre. Elles
se renseignent un peu et décident d’éditer elles-mêmes leurs deux premiers
livres, avec le soutien du ministère de la Jeunesse et des Sports et de la Région
Pays de la Loire. Et puis, de fil en aiguille… Le 15 septembre de cette année
est sorti le quatrième ouvrage au catalogue. Mais Le pOisson bOrgne ne se
contente pas d’éditer des livres. Il publie aussi des petits carnets graphiques
que les adultes s’approprient aussi, comme des sortes de cartes cadeaux.
Il organise des événements, des rencontres, des expositions, pour faire
connaître les artistes de la région et d’ailleurs. « Non pas que nous soyons
furieusement régionalistes, précise Delphine Vaute, mais tout simplement parce
que nous avons envie de faire connaître les artistes que nous apprécions. »
Ainsi, une exposition sera présentée durant le troisième week-end d’octobre,
au Loroux-Bottereaux, avant de migrer vers la librairie spécialisée jeunesse,
Les Enfants terribles, à Nantes, en février 2011. Le pOisson bOrgne bénéficie,
comme les autres éditeurs de la région, du soutien appréciable du réseau de
librairies nantais. « Chez nous, tout le monde est bénévole. Je suis illustratrice
par ailleurs. Il y a toutes sortes de gens dans l’association, une bibliothécaire
de Saint-Nazaire, par exemple. On prend notre temps. On se fait plaisir. »
La qualité graphique et l’originalité sont en effet recherchées. Au programme,
en 2011, un carnet graphique par mois. Vient de sortir, Le Nouveau Nez,
signé Fanny Robin et Delphine Vaute.
Saint-Brieuc
TES (Ti-embann ar
skolioù)
Une institution
au service de
l’enseignement
bilingue
TES, centre régional multimédia de production pédagogique en langue
bretonne, est né il y a dix-sept ans de la volonté, affirmée par le conseil
régional de Bretagne, d’encourager l’enseignement bilingue. Le contrat de plan
stipulait dès le départ que l’État apportait le financement de six ou sept emplois, et que la Région
apportait l’équivalent financier pour couvrir les
frais d’impression et assurer la distribution gratuite
des ouvrages dans les établissements scolaires
6
dans lesquels l’enseignement du breton est gratuit (Éducation nationale,
Diwan et privé confessionnel). Le catalogue de TES compte à présent plus de
200 titres touchant les cinq matières de l’enseignement bilingue : breton, arts,
histoire et géographie, mathématiques, éducation physique et sportive. TES
édite également des affiches, des cartes, des CD-Rom, des DVD. Pour Jean
Le Clerc de La Herverie, l’une de ses chevilles ouvrières, certaines maisons
spécialisées dans l’édition en langue bretonne voient à tort TES comme un
concurrent. « Nous, on nous demande des choses très précises en rapport
avec les programmes. Les romans jeunesse, par exemple, sont très calibrés
et accompagnés de dossiers pédagogiques. Et puis, les autres éditeurs en
breton sont aussi subventionnés que nous. » Les ouvrages publiés par TES sont
à présent distribués par Coop Breizh, en librairie. « Nous le faisons à perte,
pour répondre à la demande des parents, car aujourd’hui, ce sont les enfants
qui apprennent le breton à leurs parents. » Le programme éditorial de TES est
établi par une commission réunissant des enseignants, en fonction de priorités.
« Et toutes les œuvres sont relues par des gens qui ont le breton comme
langue maternelle. » En projet, le manuel de mathématiques pour les classes
de seconde, ainsi que ceux d’histoire et géographie pour les lycées, des
romans de Serge Richard et de Maguy Kerisit et une adaptation des Clients
du Bon Chien Jaune, de Mac Orlan, par la troupe Strollad ar vro Bagan.
Autre particularité de TES, un site avec beaucoup de matière pédagogique
mise régulièrement en ligne, ainsi que la publication régulière de CD accompagnant les ouvrages, « afin, comme dit Jean, que les enfants entendent les
accents des différents niveaux de langue qui correspondent à leurs lectures ».
Rennes
Gargantua
Une nouvelle maison, sans se prendre
la tête
Le dessinateur Marc Lizano
vient tout juste de fonder – avec
son compère Joël Legars – la
maison d’édition Gargantua.
« La première idée, c’est de
publier des choses qu’on
a envie de lire et qu’on ne
trouve pas ailleurs. Et aussi
de s’éloigner des façons de
procéder qui ont cours dans
certaines maisons et qui ne
me conviennent pas. Et puis,
puisqu’on nous dit que c’est
pas le moment de se lancer,
alors autant se faire plaisir. »
Marc n’en est pas non plus
à sa première expérience,
et il a déjà abordé la microédition avec Oh la vache !,
Hybrid Comix et Koclikot.
Gargantua s’intéresse donc à toutes sortes d’ouvrages liés à l’image et à
la jeunesse, remettant au goût du jour la nouvelle illustrée, et s’appuyant sur
une vision humaniste du monde. A priori, elle ne compte pas publier de SF
ou d’heroic fantasy, mais de la BD, bien sûr. Mais pourquoi la jeunesse ?
« C’est lié au fait que Joël a deux enfants et moi, j’ai une fille. Je lui ai appris
que le livre était un ami, et c’est une grande lectrice. Dans l’édition jeunesse,
je crois qu’il y a de la place. C’est comme dans toute forme d’entreprise :
ça dépend des moyens dont on dispose, des charges que l’on a, et des
ambitions. Or, nous avons d’autres activités, et Gargantua n’a pas d’obligation de rentrer de l’argent tous les mois pour nous faire vivre. » Et Marc Lizano
reste convaincu d’une chose : « Si tu fais des bons livres, on te suit. » Au
programme de Gargantua, l’impression en septembre et le lancement début
2011 d’un premier opus sur Georges Beuville, illustrateur, écrivain, sculpteur et
aviateur décédé en 1982, les éditeurs ayant eu accès aux archives familiales.
« C’est un formidable dessinateur auquel se réfèrent tous les grands d’aujourd’hui. » En tout, cinq ouvrages seront publiés en 2011, pour une première
année d’activité. Ils seront diffusés par EDI et distribués par la Sodis.
Maisons d’édition
jeunesse en Bretagne
Angel Éditions
14, rue de Gouedic
22000 Saint-Brieuc
Tél. : 02 96 61 95 54
www.lescontesagrandir.com
Asphodèle Éditions
23, rue de la Matrasserie
44340 Bouguenais
Tél. : 06 43 35 49 14
www.asphodele-edition.pagesperso-orange.fr
Ateliers Art Terre
42, bd Jacques-Cartier
35000 Rennes
Tél. : 02 23 42 40 00
www.acdesbestioles.com
Bannoù-Heol
140, rue de Pont-l’Abbé
29000 Quimper
Tél. : 06 08 88 57 55
www.b-heol.com
Éditions du Barbu
323, route du Rocher-de-l’Impératrice
29470 Plougastel-Daoulas
Tél. : 06 86 78 81 85
www.editiondubarbu.fr
Beluga – Coop Breizh
ZA Kerangwenn
29540 Spézet
Tél. : 02 98 93 83 14
www.coop-breizh.fr
Bleu Turquoise éditions
17, allée Guy-Ropartz
35235 Thorigné-Fouillard
Tél. : 08 75 47 16 49
Entrepont
6, allée de Beauvais - 35830 Betton
Tél. : 02 99 55 82 69
Éditions Nathalie Beauvais/Trop Mad
25, rue du Manio - 56100 Lorient
Tél. : 06 63 08 04 50
Éditions Gargantua
60, rue Saint-Hélier
35000 Rennes
www.jardin-gourmand.fr
www.editions-gargantua.fr
Éditions Jean-Paul Gisserot
ZA de Saint-Éloi
29800 Plouédern
Tél. : 02 98 21 36 63
www.editions-gisserot.eu
Grandir d’un monde à l’autre
39, rue de la Commune-de-1871
44400 Rezé
Tél. : 09 50 23 79 68
www.mondealautre.com
Gulf Stream Éditeur
Impasse du Forgeron - CP 910
44806 Saint-Herblain Cedex
Tél. : 02 40 48 06 68
www.gulfstream.fr
Keit’ Vimp Bev
22, Grand-Rue - 29520 Laz
Tél. : 02 98 26 87 12
http://keit-vimp-bev.info
Éditions Kensington Pudding
BP 87227 - 29600 Morlaix Cedex
Tél. : 02 98 63 37 80
www.editions-mangeclous.eu
www.au-bord-des-continents.com
www.editionsmemo.fr
Chadoré
Le Rocher Abraham - "Calvados"
35720 Saint-Pierre-de-Plesguen
Tél. : 06 14 04 44 63
Éditions du Men du
Treskaou - 29910 Trégunc
Tél. : 02 98 50 00 89
www.coyote.apinc.org
Elor
10, rue du Chandelier
56350 Saint-Vincent-sur-Oust
Tél. : 02 99 91 22 80
www.elor.com
Emgleo Breiz
4, rue Yves-Collet - 29200 Brest
Tél. : 02 98 02 68 17
www.emgleobreiz.com
Lez emóleriy au sórgarr
La ville Allain - 22230 Trémorel
www.sorgarreditions.free.fr
Le Palémon
10, rue André-Michelin
ZA de Troyalac’h
29170 Saint-Évarzec
Tél. : 02 98 52 78 78
www.palemon.fr
Hervé Peaudecerf Éditions
Ty Izella - 29430 Plouescat
Tél. : 06 28 22 85 19
Pêcheur de lune
5, rue de l’Île-Drénec - 56610 Arradon
Tél. : 02 97 44 86 30
www.pecheur-de-lune.fr
Planète Rêvée Éditions
35, avenue de la Chaise
35170 Bruz
Tél. : 02 99 83 88 11
Éditions MeMo
4, rue des Olivettes, passage Douard
44000 Nantes
Tél. : 02 40 47 98 19
Coyote Jeunesse
10, bd des Druides
35160 Montfort-sur-Meu
http://oeuf.buzzkompany.net
Mangeclous
34, avenue Kennedy
56260 Larmor-Plage
Tél. : 09 54 37 30 31
Au Bord des Continents...
BP 87227
29672 Morlaix Cedex
Tél. : 02 98 63 37 80
www.lescheminsbleus-hentouglas.com
Collectif l’Œuf
22, boulevard Paul-Painlevé
35000 Rennes
Tél. : 08 72 80 03 96
Les Petits Chemins
Le Rest - 22290 Tréguidel
Tél. : 09 77 89 59 12
www.bleuturquoiseeditions.fr
Les Chemins bleus – Hentou Glas
Pépinière d’entreprises
Kervidanou 3
29300 Mellac
Tél. : 02 98 35 16 80
www.odin-editions.com
Les Mandarines
Kergouarec - 56400 Brec’h
Tél. : 02 97 24 56 43
Nathalie Massé
30, route du Cosquer - 22470 Plouézec
www.editions-chadore.fr
Odin Éditions
3, impasse Losquettant - 44300 Nantes
Tél. : 02 40 29 63 20
Éditions Millefeuille
84, rue Amiral-Coudé
56400 Auray
Tél. : 02 97 50 72 19
www.editionsmillefeuille.fr
www.planeterevee.com
Les Éditions du pOisson bOrgne
58, rue Noire - 44000 Nantes
www.poissonborgne.fr
Éditions P’tit Louis
4, allée Émile-Marie-Besnard
35000 Rennes
Tél. : 02 99 35 19 86
www.editionsptitlouis.fr
Rubéüs Éditions
24, rue des Cormorans
29250 Saint-Pol-de-Léon
Tél. : 02 98 69 17 91
Mille graines
Kerbras - 29300 Mellac
Tél. : 09 54 18 12 72
TES – CRDP de Bretagne
30, rue Auguste-Brizeux
22015 Saint-Brieuc Cedex
Tél. : 02 96 68 14 50
http://ed.millegraines.free.fr
www.crdp.ac-rennes.fr/crdp/services
Éditions du Mouton à plumes
Espace du Mouton à plumes
5c, bd de la Tour-d’Auvergne
35000 Rennes
Tél. : 06 61 21 73 73
Tête de litote
25 bis, rue de la Tour-d’Auvergne
44200 Nantes
Tél. : 02 28 23 58 29
www.mouton-a-plumes.fr
www.tetedelitote.org
Mouton cerise
8, Park Poul - 22140 Saint-Laurent
Tél. : 06 74 67 72 32
Éditions Trois D Jeunesse
6, rue des Orfèvres - 56000 Vannes
Tél. : 09 81 85 20 40
www.moutoncerise.com
www.editions-troisdjeunesse.com
Freddy Mut Éditions
46, rue Jean-Mermoz - 44300 Nantes
Tél. : 02 43 76 76 06
Yellow Concept
2, route du Mont-Garrot - 35430 Saint-Suliac
Tél. : 02 23 15 09 29
www.freddymut.com
www.yellowconcept.fr
7
Espace critique
Par Jacques Josse
(écrivain, président de la Maison
de la Poésie de Rennes)
Rennes
© Emmanuel Pain
Trente ans
de Folle Avoine
Le Poème du Grand Inquisiteur, traduction
André Markowicz, dessins Nicolas Fedorenko
s’ouvrir en créant de discrètes et remarquables
passerelles alentour.
1980-2010. À l’occasion des trente ans des éditions Folle Avoine, la Maison de la Poésie invite
Yves Prié, Heather Dohollau et Alain Kervern.
« Ce qui m’intéresse, ce n’est pas la forme pour
elle-même, mais plutôt la relation entre l’expérience d’un individu et l’expression qu’il va en
donner », Yves Prié.
Nées en décembre 1980 avec la publication de
La Venelle des portes de Heather Dohollau, les
éditions Folle Avoine offrent, trente ans plus tard,
un catalogue impressionnant. Plus de 260 titres y
figurent. La plupart ont été imprimés par l’éditeur
lui-même, Yves Prié, typographe œuvrant dans le
silence d’un atelier où il se retrouve, tels Guy Lévis
Mano ou René Rougerie avant lui, seul, s’emparant « de la voix d’un autre pour la transcrire en
pages d’une évidente lisibilité1 ». Cette voix est
la plupart du temps celle d’un poète contemporain. Il vient d’ici ou d’ailleurs et intègre la belle
compagnie que l’éditeur a réussi à créer. Éditer de
Pour fêter les trente ans de ses éditions,
Yves Prié sera accompagné de deux de ses
auteurs : Heather Dohollau, poète d’origine
galloise qui a élu domicile en Bretagne en 1947
et dont toute l’œuvre est publiée chez Folle
Avoine, et Alain Kervern, poète, essayiste, traducteur de plusieurs poètes japonais et auteur des
cinq volumes du Grand Almanach japonais.
la poésie, ce n’est pas seulement donner à lire et
à partager. C’est également – et tout le catalogue
Folle Avoine nous le prouve – savoir ouvrir des
fenêtres presque invisibles, peu exposées à la
lumière, mais néanmoins capables de transmettre
des éclats lumineux à ceux – lecteurs attentifs –
qui s’y accoudent.
Il arrive assez souvent qu’ici les peintres décident
de faire un bout de chemin avec tel ou tel auteur
rencontré en des creux secrets d’atelier où
l’éditeur aime mettre en contact des connivences,
des émotions et des fragilités communes. Cela se
passe sous le regard de quelques grands anciens
(Palante, Guilloux, Grenier) qui ont longuement
fréquenté la baie de Saint-Brieuc, là même où les
éditions Folle Avoine ont vu le jour. Non pas pour
s’y cantonner à demeure mais bien pour prendre
l’air du large (sans jamais oublier la terre) et pour
Mercredi 15 décembre 2010, à 19 h 30,
à la Maison internationale de Rennes,
19, quai Chateaubriand.
Exposition des ouvrages de Folle Avoine à
la bibliothèque universitaire de Rennes 2
en décembre.
1. Yves Prié présentant Guy Lévis Mano.
© Solenn Georgeault
L EVRIOÙ E BREZHONEG - LIVRES EN BRETON
Gant Solenn
Georgeault
Bannoù-Heol : un rayon de soleil
dans l’édition en breton
L’association Bannoù-Heol a été créée en
janvier 1999 par Arno Elegoet, alors professeur
au collège Diwan de Quimper. Ayant constaté
qu’il y avait pénurie de titres pour la jeunesse
8
en breton, notamment depuis la fin des éditions
An Here, il s’est lancé dans la traduction de
bandes dessinées.
Désormais, des héros célèbres, tels que Titeuf,
Boule et Bill, Thorgal, Petit Ours Brun… parlent
breton. Au fil des ans, l’association s’est étoffée ;
son catalogue aussi, pour atteindre près de
quarante-cinq titres.
Bannoù-Heol : sklerijenn war an embann
E miz Genver 1999 e oa bet krouet ar
gevredigezh Bannoù-Heol gant ar pal
embann levrioù e brezhoneg evit ar re
yaouank. Hiziv an deiz e kinnig ur 45 titl
bennak evit ar re vihan koulz hag ar
grennarded.
Titeuf, Boulig ha Billig, Thorgal, Tom-tom ha Nana,
Arzhig Du, Leo ha Popi… kement a dudennoù
hag a c’heller lenn o zroioù-kaer e brezhoneg
hiviziken a-drugarez da labour Bannoù-Heol.
An holl vrezhonegerien yaouank (pe get !) a c’hell
tennañ o mad eus troidigezhioù ar bandennoùtreset brudet-se. « O kelenn e skolaj Diwan
Kemper e oan pa ‘m boa merzet pegen dister e
oa niver al levrioù brezhoneg evit ar grennarded »
eme Arno Elegoet. « Ul labour a-feson a oa bet
graet gant Keit Vimp Bev pe gant ti embann
An Here, graet freuz-stal gantañ siwazh. Dispar
em boa kavet ar fed e vefe bet troet troioù-kaer
Tintin ganto, da skouer. Evidon, ha me krennard
da neuze, e oa dreist lenn oberennoù hollvrudet
ha modern en ur yezh a oa skeudenn an traoù
kozh warni. » Setu ma ‘neus Arno Elegoet soñjet e
oa e dro da ginnig bandennoù-treset mil anavezet
d’ar vrezhonegerien yaouank.
Billig, da skouer. A-youl vat e vez graet an troidigezhioù, o toujañ ouzh live yezh an oberennoù
orin. A-benn lakaat Titeuf da gomz evel krennarded ar skolioù divyezhek e oa bet goulennet
digant Gwenole Bihannig, unan eus o c’helennerien er Relek-Kerhuon, da dreiñ avañturioù lampon
e guchenn velen gant e skolajidi. Ha deuet eo
brav ganto.
Digresk ar gwerzhioù
Berzh ‘forzh pegement a ra bandennoù-treset
Titeuf, re Arzhig Du ivez met nec’het eo Arno
Elegoet o verzout e vez gwerzhet nebeutoc’h a
A-du an tier embann
E-unan en deus Arno Elegoet kroget ganti. Gant
ti Dargaud eo aet e darempred, « hep kaout re
a spi » emezañ. Koulskoude en deus an embanner
gallek asantet diouzhtu da droidigezh Boulig ha
Billig gant Bannoù-Heol. Ha lorc’het e oa ar
mekanik. « Bremañ e vez embannet al albomoù
e galleg war un dro gant ar re e brezhoneg. Eus
ar c’hentañ eo ! » a lâr Arno Elegoet. Sikour en
deus bet tamm-ha-tamm, a-benn ober war-dro
kontoù Bannoù-Heol, an deuliadoù met ivez an
troidigezhioù. Maurice Hamon eo a ra, gant kalz
a varregezh hag a fent, war-dro re vBoulig ha
levrioù abaoe un tri bloaz bennak. Abalamour
da-se n’ez eus ket bet roet lañs da droidigezhioù
all (war bouez Leo ha Popi, memes tra, diwar un
ali gant skolaerezed). « Dav eo deomp gwerzhañ
al levrioù a zo ganeomp da gentañ penn. »
Da c’houde e c’hellfe ar vrezhonegerien kavout
troidigezhioù istorioù modern en o yezh c’hoazh
ha perak ket troioù-kaer bet savet war-eeun
e brezhoneg. Daou pe dri raktres a seurt-se a
zo bet kinniget da vBannoù-Heol. Evit degemer
anezho avat e vo dav da werzhioù ar bandennoùtreset mil-anavezet bezañ diazezet mat da gentañ.
Lire en breton, autant qu’en français
Mai fait son entrée en sixième au collège Diwan de Quimper cette année. Elle adore lire. Des bandes
dessinées, des romans, des revues… Élevée en breton, elle avoue préférer lire dans sa langue maternelle, mais
constate que ses lectures sont principalement en français. Elle aimerait trouver « des romans pour filles en breton
aussi, des livres comme La Cabane magique ou Le Grand Galop ».
Lenn e brezhoneg koulz hag e galleg
Plijadur. Sell aze ar pezh a zegas al lenn
da Mai, er c’hwec’hvet klas e skolaj Diwan
Kemper abaoe an distro-skol. E brezhoneg
e vez desavet ha gwell eo dezhi lenn en he
yezh-vamm daoust ma vez peurliesañ gant
levrioù e galleg, niverusoc’h ha liesseurtoc’h
anezho.
Mai a lenn kalz. Romantoù ma vez bugale an
tudennoù pennañ, bandennoù-treset a bep seurt
ha kelaouennoù evit ar re yaouank diwar-benn
ar skiantoù da skouer. Dre ar golo, an titl hag
alioù he mignonezed e tibab he levrioù er stalioù
pe e levraouegoù Kemper, Pluguen ha Penhars.
Ar rummadoù a blij kalz dezhi evel La Cabane
magique, Sarah Kay, Winx Club, Yakari e galleg
hag e brezhoneg… Brezhonegerez a-vihanik
eo Mai hag en he yezh-vamm e plij dezhi lenn,
evel-just : « Lucky Luke, Boulig ha Billig, levrioù
Lenn ha Dudi er skol... Titeuf a gavan un tammig
droch ! C’hoant am befe da lenn romantoù evit ar
merc’hed pe levrioù doare manga e brezhoneg.
Siwazh e vez nebeud diouto evit merc’hed a zo
etre 8 ha 10 vloaz. Ha pa vez diouto e vez alies
paotred harozed an istorioù » emezi un tamm
dipitet.
Diskoulm an treiñ
C’hoarvezet eo da dud Mai treiñ levrioù
e brezhoneg, hag he mamm Ninnog da
zisplegañ : « Ma zad-kozh a rae an dra-se evit ma
mamm hag he breudeur. Boazet on bet o welet
levrioù peget warno troidigezhioù e brezhoneg.
Gant tad Mai hon eus bet graet ivez neuze,
dreist-holl a-raok na ouife lenn he-unan. Kaer hor
boa klask treiñ an istorioù en ur lenn anezho dezhi
e verze an diforc’hioù setu m’hor boa dibabet
skrivañ anezho. Evit modernelezh o zresadennoù
hag o istorioù e veze dibabet al levrioù troet
ganeomp. Daou rann berr gant Sarah Kay hon
eus lakaet e brezhoneg ivez, o plantañ enno
anvioù tud a anvezomp. » « Farsus e oa » a eilgêr
Mai. Dreist eo al labour graet gant Hipolenn (s.o.
niv. 18 Pajennoù Breizh), hervez Ninnog eta. Ar
gevredigezh a ginnig troidigezhioù graet hag all,
o toujañ ouzh maketenniñ al levrioù a ro tro da
begañ tammoù paper moullet brav hag a zere
d’an oberennoù troet. Evit Kiwa, c’hoar vihan
Mai, pemp bloaz anezhi, eo dispar. Sikour a ra
da binvidikaat c’hoazh roll al levrioù brezhonek
evit ar re yaouank.
Ar brinsez Elea
« Strivoù a chom d’ober evit ar vugale etre 8 ha
12 vloaz, avat » a gav da Ninnog. « Heuliadoù
a vefe dreist, troidigezhioù evel Harry Potter ivez.
Ne vefe ket fall lenn troioù-kaer dañsourezed,
boudiged, marc’hegerezed… hag istorioù laouen
o fin, burzhudus ha yael o aerglec’h. Levrioù
roz ha mouk o golo, kea ! » Ur seurt levr a zo
bet savet gant Mai, gant sikour he mamm-gozh.
« Istor ar brinsez Elea am boa ijinet. Treset em
boa ar skeudennoù, skrivet testennoù berr da vont
asambles ganto ha savet ur golo zoken ! Plijout
a rafe din skrivañ levrioù » a lâr Mai. Ar wellañ
kammed a ra ar bleiz eo an hini a ra e-unan.
9
Portrait d’illustrateur
Marc Lizano : pour
n’avoir aucun regret
© Marc Lizano
Rennes
Marc Lizano a commencé par le scénario, s’est imposé comme illustrateur et se lance à présent
dans l’édition. L’auteur ne compte pas ses heures, certes, mais surtout l’homme fait ce qu’il a
toujours aimé. Alors, l’évolution, la carrière, les projets, tout ça paraît tout à fait naturel.
qui arrivent sur le marché. Disons que j’ai la chance
d’avoir des potes auteurs qui font appel à moi. »
Installés à Rennes, Marc et Marie-Christine sont
bien contents d’être partis de Montrouge, il y a
cinq ans. « Je me sens bien ici. Je fais du jardinage
dans un jardin ouvrier. C’est génial ! Je pratique le
jogging, le tennis. J’écoute beaucoup de musique,
notamment quand je travaille. Du coup, je passe
pas mal de temps avec mes amis musiciens dans
une journée. Et je les croque dans les concerts.
D’où l’idée d’une collection de petits carnets, où
chaque musicien aurait carte blanche. Le premier
à sortir sera signé Dominique A. » Car Marc Lizano
a fini par se faire éditeur. Avec son compère Joël
Legars, il a fondé les éditions Gargantua (lire dans le
dossier « Édition jeunesse »). « Mais à notre rythme,
sans se prendre la tête. » Avec le même complice et
François Ravard, il était déjà à l’origine, en 2006,
de la Fédération française de Comix, un petit laboratoire de microédition, qui lança Mazette, Moka
et Ticket. Bien que travaillant intensément, on l’aura
compris, Marc Lizano ne perd rien de sa décontraction et de sa bonne humeur. Un gage de fraîcheur,
sans aucun doute. Et puis, ce qui fait surtout plaisir
à l’intervieweur, c’est que, bien qu’adepte du
jardinage, Marc n’ait pas le « melon ».
http://lizano.canalblog.com
Que du bonheur ! Éditions Gargantua, septembre 2010
« Je suis comme tous les dessinateurs : dans la
vie, il y a ceux qui dessinent et ceux qui ont arrêté
de dessiner. Disons que je n’ai jamais arrêté, en
espérant en faire mon gagne-pain. » Marc Lizano
vit de son art depuis 1998. Sa première publication
date de 1990. Né en 1970, à Vannes, il a grandi
à Ploërmel et fait ses études à Rennes. Sa mère
est une bonne lectrice de romans, qui lui a donné
probablement le goût du livre. « D’ailleurs, ma sœur
et moi, nous avons fait des études littéraires. Et ma
sœur est libraire, aujourd’hui. » Un moment, Marc
a envisagé de devenir professeur de philosophie
et de pratiquer la microédition à côté. « Mais j’ai
eu peur d’être frustré et de plonger dans la dépression ou l’alcoolisme. En fait, je ne voulais pas avoir
de regrets, dans la vie. » Profitant de deux ans de
chômage rémunéré, Marc Lizano se rend à Paris,
en se disant : « Voilà, j’ai deux ans devant moi pour
m’y mettre. » Il rend visite aux plus grandes maisons
spécialisées jeunesse et trouve tout de suite à placer
ses scénarios dans le journal Je bouquine. Il adapte
Dracula, Les Hauts de Hurlevent. Et trouve bientôt
sa place comme illustrateur. « Je n’ai jamais arrêté
depuis, alternant commandes pour la jeunesse et
bouquins perso, BD et dessins pour la presse, chez
10
Bayard, par exemple, pour Images Doc. Ça force
à dessiner des choses que l’on n’attaquerait pas
spontanément. C’est une bonne formation. Mon
travail est relativement “grand public”. Je ne joue
pas à l’artiste. En BD, on arrive facilement à se faire
un petit salaire, mais il ne faut pas compter ses
heures. »
Depuis 1990, Marc Lizano a écumé à peu près
toutes les maisons d’édition spécialisées : Famili,
Bayard, Milan, Le Rouergue, Nathan, Casterman,
Glénat, Delcourt, Carabas, Les Rêveurs… Alternant
les livres jeunesse et les récits intimistes, il a publié
une quarantaine d’ouvrages. Et aujourd’hui, les
projets ne manquent pas. Citons la sortie de L’Île aux
trente cercueils, adaptation du roman de Maurice
Leblanc, un album autour d’une petite Juive cachée
pendant l’Occupation, en collaboration avec Loïc
Dauvillier, la réédition de Louise, écrit en collaboration avec sa compagne Marie-Christine Queillé,
et inspiré des trois premières années de vie de leur
fille ; également, en collaboration avec Nicoby, un
récit intimiste sur le deuil d’un enfant... « Je cherche
à faire des livres que les enfants ont envie de lire
et ça me plaît. C’est vrai qu’il y a profusion d’illustrateurs, aujourd’hui, et que c’est difficile pour ceux
Bibliographie
partielle jeunesse :
Princesse charmante, textes de Justine
Curatolo, éd. Le Rouergue, 2002
Noé et les couleurs, scénario de Marc
Lizano, dessins de Matthieu Maudet,
éd. Casterman, 2008
Le pirate couve la grippe, textes d’Amélie
Sarn, éd. Nathan, 2008
Les Endives au jambon, textes de Rémi
Chaurand, coll. « Mes premiers J’AIME
LIRE », Bayard Éditions, 2009
Bibliographie
partielle tous publics :
Bluette-sur-Mer, éd. Glénat, 2003
The end, flipbook dessiné pour Julie
C. Fortier, éd. Prospektus, 2005
Ventricule, scénario de Marc Lizano,
dessins de Philippe Gillot, éd. Carabas
Louise, scénario de Marc Lizano et MarieChristine Queillé, éd. Charette, 2008
Être un auteur de romans noirs, texte
de Claude Bathany, Fédération
française de Comix, 2008
Portrait de photographe
É t a b l e s - s u r- M e r
Serge Picard,
une écriture photographique
Partageant sa vie entre la Bretagne et Paris, Serge Picard propose une véritable « écriture »
photographique qui le rend reconnaissable entre tous. Débarrassés de tout folklore et de tout
a priori, non datés, non situés, ses clichés, qu’ils soient portraits ou paysages, s’avèrent d’une grande
© Gérard Alle
force intérieure. Ils tendent à l’universel.
Né à Saint-Brieuc il y a quarante-neuf ans,
Serge Picard y a vécu jusqu’à l’âge de vingttrois ans. Au début des années 1980, il joue du
banjo dans un groupe de musique bretonne, en
compagnie de son frère jumeau, Fabrice. « Nous
étions toujours ensemble, et j’étais en recherche
d’identité. J’ai été le premier à aller vers la photo.
Aujourd’hui, Fabrice est également photographe,
dans la même agence, chez VU, mais nous avons
des approches très différentes. » Serge Picard
photographie des paysages, en noir et blanc,
altérés, surprenants, graphiques, intériorisés. Mais
lorsqu’on voit ses portraits d’Isabelle Huppert,
par exemple, le travail apparaît si différent au
premier abord, qu’on en vient à se demander :
est-ce vraiment le même Serge Picard ou son frère
jumeau ? Ou alors, y a-t-il plusieurs Serge Picard ?
Quoique, à y regarder de plus près... « Pour moi,
le paysage et le portrait, c’est la même chose. Je
mets le sujet en scène, j’élimine toute référence au
temps, au lieu. Quand je photographie quelqu’un,
je ne veux pas connaître sa vie, son histoire. Je ne
veux pas être influencé, avoir une idée préconçue,
pour pouvoir prendre vraiment la personne telle
que je la ressens, à partir de ce qu’elle donne et
de ce que je peux prendre. Bien entendu, quand
je photographie la Bretagne, c’est un peu particulier, parce qu’il y a là des paysages de l’enfance.
Mais comme je suis parti et revenu, je ne les
regarde plus de la même façon. Et j’essaie de les
rendre accessibles, même à quelqu’un qui ne les
connaîtrait pas. Il y a de la nostalgie, là-dedans,
qui s’exprime par ces négatifs abîmés. Mais dans
tous les paysages du monde, il y a des aspects
symboliques. Je prends des cales, des phares,
des lignes d’horizon. C’est très graphique. Je ne
donne ni date, ni indication du lieu. Cette série
de paysages en noir et blanc s’intitule Au bord du
monde. Mais chacun peut imaginer son propre
bord du monde. Tout n’est pas dit au spectateur.
À lui de faire le reste du chemin, s’il en a envie. Il
n’est pas obligé non plus. » À son arrivée à Paris,
Serge suit des cours de photo à l’école américaine. Son professeur lui demande d’enlever toute
référence au passé et de se poser la question :
qu’est-ce que j’ai envie de dire ? « Il nous faisait faire
des exercices comme tirer le portrait de quelqu’un
sans qu’il soit sur la photo. » Après avoir survécu
en faisant le croque-mort, le convoyeur de voitures
ou l’employé de labo, Serge Picard travaille pour
le quotidien Libération, à partir de 1986, grâce à
un choix éditorial qui privilégie le cliché complémentaire et créatif, en noir et blanc, plutôt que
la photographie illustrative et redondante. Dans
la foulée, Serge publie ses premiers clichés en
couleurs dans des magazines. Dès
l’instauration de cette rubrique,
il travaillera beaucoup pour le
portrait de dernière page, dans
Libé. « J’ai su très vite que je n’étais
pas un photographe de reportage.
J’ai l’esprit d’escalier, et il me faut
du temps pour voir et comprendre
ce qui se passe. »
Faire partie de l’agence VU n’est
pas une garantie absolue, car vivre
de son art, pour un photographe,
aujourd’hui, est de plus en plus
difficile. « Les Anglo-Saxons veulent
toujours de la photo illustrative. Ils
me demandent de prendre ArthusBertrand avec un appareil photo,
ou Botero, avec ses peintures
d’Abou Ghraib, en arrière-plan.
Finalement, Time Magazine a
choisi mon autre portrait du peintre,
non illustratif. Heureusement. » Après la crise de
la presse, il y a eu la crise économique, et puis
l’arrivée du numérique, ainsi que d’un nombre
considérable de jeunes sur le marché. « Ils sortent
des écoles, contrairement aux photographes de
ma génération. Et ils maîtrisent parfaitement la
technique, mais aussi l’art de monter un dossier.
Je travaille avec du moyen format, 6x6, en argentique, ou en 24x36 numérique. Pour faire du
6x6 en numérique, il faudrait que j’investisse
30 000 euros. On entend dire que, dans l’avenir,
il y aura encore des photos, mais plus de photographes. La faute au journalisme à sensation. »
Serge trouve ses revenus dans la vente de tirages,
quelques expositions, son travail pour la presse,
l’animation de stages, et du corporate, c’est-à-dire
de la photo pour les entreprises. Il restaure une
maison, à Étables-sur-Mer, vit en Bretagne dix
jours par mois et pendant les vacances scolaires.
Il aime les sessions de musique irlandaise, dans
les cafés de chez nous, trouve quelques références
chez les peintres expressionnistes nordiques,
comme Munch ou Nolde, mais pas chez les
photographes, son objectif premier étant d’affirmer
sa différence. Et le moins qu’on puisse dire, c’est
qu’il y est admirablement parvenu.
www.sergepicard.com
www.agencevu.com/photographers/photographer.php?id=67
Image extraite de la série Au bord du monde
Bibliographie :
Sponte Sua, textes de Nathalie Papin,
éd. Filigranes, 1997
Cadr’ages, itinéraires photographiques en
Côtes-d’Armor, textes d’Yvon Le Men, 1997
Le Marais poitevin, éd. Vis à Vis, 1998
La Bretagne, collection photographique de
l’Imagerie, éd. Filigranes, 1999
80+80 photo_graphisme, éd. Filigranes, 2006
Agence VU’ galerie, éd. Actes Sud, 2006
Memory of liquid days, éd. Filigranes, 2008
À paraître :
Au bord du monde, éd. Filigranes
11
A CTUALITÉ DE LA LECTURE PUBLIQUE
Brest
Des fresques à Ponta
« Quand les travaux du futur tramway et de réhabilitation ont commencé, il y a un an, on se serait cru
à Beyrouth ! » Aude Escudié, qui venait d’arriver en
tant qu’animatrice à la médiathèque de Pontanézen,
quartier excentré de Brest – une cité, comme on
dit communément aujourd’hui – s’est dit qu’il fallait
« faire quelque chose, positiver, donner de la vie
et de la couleur ». Elle a rencontré les animateurs du centre d’animation de Ponta, ceux
du centre culturel l’Escale, les associations du
quartier – dont Ponta-jardine, qui gère des
jardins partagés –, les éducateurs de rue. « On
bosse tous sur le quartier, on a le même public.
La difficulté, c’était d’instaurer la mixité des participants, notamment des générations. » Tout le
monde s’est dit partant. « On a commencé par
de toutes petites choses, des cahiers d’écriture
pour que les gens expriment leur sentiment, mais
ça n’a pas été concluant. Les instituteurs ont travaillé
avec leurs élèves sur la transformation. Une illustratrice, Hélène Ner, est venue pendant trois jours.
Et puis, durant deux semaines, en juin et juillet, nous
avons lancé la réalisation de fresques, autour de
la médiathèque. » L’opération a le mérite de réunir
enfants, ados et adultes, malgré des goûts parfois
divergents. Chacun y a trouvé sa place, comme
l’explique Nazim, qui a encadré l’atelier « graff ».
« Ce sont des ados pas faciles à gérer. Ils sont
parfois agressifs. On rame un peu. C’est difficile de
travailler avec eux, en amont, et on ne peut pas aller
trop loin, question exigence. L’autre jour, je ne les
ai pas reconnus. Ils ont commencé à s’énerver vers
16 heures, mais avant, ils avaient été très calmes,
concentrés. » Après Hélène Ner pour les tout-petits,
Nazim pour les adolescents et les jeunes adultes,
Mohamed Idali est venu apporter son savoirfaire en matière de calligraphie arabe et latine.
Aude Escudié y tenait : « Autour de la médiathèque,
je voulais qu’il y ait aussi des mots. » Les handicapés, encadrés par l’association Planète Loisirs,
ont été également associés. Au final, les habitants
du quartier glissent un petit mot en passant, pour
dire leur bonheur de voir un peu de couleur dans
leur environnement, même s’ils pouvaient douter
de la faisabilité du projet, au départ. L’opération
a été financée par le réseau des bibliothèques
de Brest et le contrat urbain de cohésion sociale.
Dans quelques mois, la vie du quartier, désenclavé
par l’arrivée du tramway, va quelque peu changer.
Les fresques auront, à leur manière, préparé cette
ouverture sur la ville. Le lien social, c’est aussi le rôle
d’une médiathèque.
Belle-Île-en-Mer
La chasse à l’enfant
Le 27 août 1934, au pénitencier de Belle-Île-en-Mer, des enfants se révoltent et s’enfuient. Îliens et vacanciers participent activement à ce qu’on peut
qualifier de véritable traque… Jacques Prévert est de ceux qui s’engagent pour l’abolition du régime pénitencier des mineurs. Fin 1934, il écrit le poème
« Chasse à l’enfant », qui débouchera également sur le projet de film éponyme de Marcel Carné, resté inachevé. Une exposition itinérante, conçue par
le photographe Philippe Bertin, est proposée aux bibliothèques. Elle entend rappeler le contexte de l’époque et le fol espoir des enfants d’échapper
à leur condition. Elle donne également la parole à quatre écrivains, sensibles à l’évolution de la protection de l’enfance aujourd’hui, et institue une plate-forme
d’échanges et de rencontres. Autour du cahier central des vingt-quatre images de Philippe Bertin, quatre écritures poétiques signées Françoise Ascal, Erwann
Rougé, Yves Jouan et Benoît Schwartz. Chacun a élaboré, dans le temps et à son propre rythme, une écriture s’adressant à tous depuis un univers intime qu’avaient
immédiatement rencontré les propositions du photographe. Ces photos, la révolte des enfants du bagne, la chasse aux enfants, l’échappée (vers quoi ?) de l’un
d’entre eux, l’idée même de bagne pour des enfants souvent coupables du seul fait d’être à la rue : tel est le socle commun d’où ont (re)surgi de l’enfoui, de l’inattendu, chez les quatre écrivains. L’exposition, accompagnée du livre, est disponible à la location pour les bibliothèques. Diverses animations pourront également
être envisagées : lecture publique, animation scolaire, débat, atelier d’écriture, atelier peinture autour du poème de Prévert, etc.
Contact : Philippe Bertin, Productions Grand Angle - Tél. : 06 69 77 75 68 / www.productions-grandangle.com
Bibliothèques
en fête ?
Depuis la suppression de l’opération « Lire en
fête », initiée par le ministère de la Culture et de la
Communication, nombreuses ont été les structures,
petites et grandes, qui ont manifesté leur volonté
de maintenir un temps fort de promotion de la
lecture et des bibliothèques. D’où la naissance
de « Bibliothèques en fête », à l’initiative de la BDP
de Loire-Atlantique, adoptée par de nombreuses
bibliothèques départementales de prêt. Hélas,
elles ne pourront bénéficier des aides du CNL,
lesquelles étaient à la base du succès de la
manifestation précédente, permettant notamment
d’inviter des auteurs. Comme le souligne Élisabeth
Fabart, de la BDP 44, à l’origine de « Bibliothèques
en fête », « le CNL préfère soutenir la manifestation nationale “À vous de lire”, dont la première
édition s’est déroulée en mai dernier, sans grand
succès, cette période étant peu propice aux
animations dans les bibliothèques ».
www.adbdp.asso.fr
12
Ille-et-Vilaine
Inventer
la nouvelle
bibliothèque
La journée départementale de la lecture publique,
organisée par la MDIV le 19 octobre, aura
pour thème « Inventer la nouvelle bibliothèque ».
Au programme : des projections de films, une
intervention de Claude Poissenot, enseignant-chercheur en sociologie à l’IUT Nancy-Charlemagne,
intitulée « Le public au cœur de la bibliothèque ».
L’après-midi, des échanges sous la forme d’ateliers
permettront d’aborder les expériences en cours
aux Pays-Bas concernant la mutualisation des
services, le projet « Vie du citoyen » qui fait de
la bibliothèque un « centre d’information local »,
ainsi que la question du lien social à travers l’offre
de jeux en bibliothèque.
Inscriptions et programme détaillé
sur www.mediatheque35.fr
Rennes
Journée
professionnelle
accessibilité
numérique
Une journée professionnelle intitulée « Biblio­
thèques et accessibilité numérique » aura lieu
aux Champs Libres le jeudi 30 septembre.
Coorganisation : Bibliothèque publique d’information (Bpi) et Bibliothèque de Rennes Métropole
(Champs Libres), en partenariat avec le ministère
de la Culture et de la Communication (Service du
livre et de la lecture) et de la commission Handicap
de l’Association des Bibliothécaires de France.
A CTUALITÉ DES ÉCRITURES CONTEMPORAINES
Quimper
Couleurs et Littérature
La Ville de Quimper, les médiathèques de Quimper communauté,
les libraires et les acteurs culturels se sont associés pour créer
l’Odyssée des mots, un événement festif et fédérateur autour des
mots. Comme en 2009, en amont de l’événement, durant un mois,
des expositions, des ateliers et des conférences seront proposés.
Durant la semaine du 19 au 24 octobre, le programme deviendra
plus dense, pour s’achever sur la « Librairie éphémère » des 22
et 23 octobre. La thématique 2010 est celle des « couleurs », qui vont
investir la ville de Quimper et les médiathèques de l’agglomération.
Une approche littéraire, scientifique, historique, linguistique et artistique.
http://bibliotheques.quimper-communaute.fr
Morlaix
Rencontres autour de la petite
édition d’artistes
Organisé par l’association Les Moyens du Bord, Multiples, qui est devenu un rendez-vous incontournable
autour de la petite édition d’artistes, propose cette année des rendez-vous en amont de son salon, dans le
but d’élargir son public et son rayon d’action. Les 16 et 17 octobre : découverte de l’atelier typographie
des éditions Isabelle Sauvage à Plounéour-Ménez. Le 16 octobre également, à 18 h 30, au café-librairie
L’Autre Rive, à Berrien, rencontre entre éditeurs, auteurs, imprimeurs, libraires, artistes, avec présentation
de leur production de livres et éditions d’artistes, autour de la question : « Pourquoi des artistes et des
éditeurs font-ils le choix de proposer des éditions à faible tirage ? » Au rez-de-chaussée sera présentée
une exposition des œuvres de l’artothèque (sérigraphies et multiples…), ainsi qu’au premier étage, une
exposition des productions des Moyens du Bord. Durant tout le mois d’octobre, au café-librairie Le Bel
Aujourd’hui, à Tréguier : présentation de quelques livres d’éditeurs participant au salon, en libre à la
manipulation sur table. La librairie La Nuit Bleu Marine, à Morlaix et la galerie Les Stèles, à Huelgoat,
seront également associées à l’événement, ainsi que la bibliothèque Les Ailes du Temps qui présentera la
collection de livres et œuvres d’artistes du poète morlaisien Daniel Kay. Du 23 au 31 octobre, au Caplan,
à Guimaëc : présentation des vidéos de 68 Septante, ainsi que de la collection de Bertrand Menguy et
de l’Urgence de l’art. En projet, une soirée au ciné art & essai La Salamandre (Morlaix) en collaboration
avec l’association 68 Septante. Le Salon de la petite édition d’artiste aura lieu les 23 et 24 octobre
(de 11 h à 18 h 30), à Morlaix et investira trois salles de la mairie ainsi que de nouveaux lieux en ville.
http://lesmoyensdubord.free.fr
Un nouveau président à la SGDL
Jean-Claude Bologne, essayiste, nouvelliste et romancier, a été élu président de la Société des gens
de lettres à l’issue de l’assemblée générale de l’association, le 16 juin 2010. Il succède à Alain Absire,
qui l’a présidée pendant sept ans. La nouvelle composition du bureau et du comité est disponible sur le
site de la SGDL.
www.sgdl.org
Lorient
Journée professionnelle du Salon
du livre jeunesse
Le Salon du livre jeunesse du Pays de Lorient, qui se tiendra du 27 novembre au 2 décembre au Palais
des congrès de la ville, organise sa journée professionnelle le jeudi 2 décembre. La thématique retenue
par le groupe de travail piloté par le CDDP du Morbihan, composé des médiathèques du Pays de Lorient,
de la Ligue de l’enseignement, de documentalistes de collège et lycée et de Livre et lecture en Bretagne,
est « La poésie ». Au programme : une conférence de Jean-Pierre Siméon, « La poésie pas peur ! »,
une présentation des éditions Møtus par François David, et des ateliers, au cours desquels seront
abordés : l’animation d’un atelier d’écriture jeunesse, l’accueil d’un auteur en résidence, l’organisation
d’un atelier autour du livre de poésie, les modes d’accès à la poésie, et la transmission orale du poème.
Brest
Langues
du
tonnerre
Le 29 mai dernier, malgré
le crachin qui tombait sur la
place de la Liberté, la dixième Fête des langues
organisait un débat sur la diversité linguistique,
animé par Jean-Yves Le Disez, fondateur de la
manifestation. L’occasion pour l’occitaniste Joëlle
Cordesse de demander « l’égalité des langues,
au même titre que celle des citoyens et des
peuples », et de rappeler qu’ « on apprend
beaucoup à travers les langues des autres ».
Pour Hsiu Chin Soreal, « il faudrait parler cinq
langues par jour, comme le corps a besoin de
cinq fruits par jour ». Rozenn Milin a rappelé que
la grande majorité des humains était plurilingue,
et Marc Mangin, qu’en matière de langues, le
sous-développement ne se situait pas au sud,
mais au nord du monde. L’écrivain haïtien Gary
Victor a ajouté que « le meilleur moyen de servir
une langue minoritaire est d’améliorer sans cesse
la qualité de ses productions ». Tout au long de
l’année, l’association organisatrice multiplie les
contacts entre défenseurs des langues à travers le
monde, s’appuyant sur la diversité d’origine des
habitants de l’agglomération brestoise. Chaque
année, la Fête des langues est le point d’orgue de
leur action et l’occasion de la parution d’un recueil
multilingue : Écritures en partage.
www.langues-du-tonnerre.asso.fr
Pays de Lorient
Carnet de
voyage
Les 16 et 17 octobre
2010 aura lieu le
premier Salon du
voyage à thème et
du carnet de voyage
au pays de Lorient.
Les
organisateurs
annoncent avoir pour
objectif « de réunir les
acteurs du tourisme
autrement et de mettre
en valeur la thématique des carnets et
livres de voyage. Notre volonté est d’en faire un
événement qui à lui seul fasse rêver et voyager les
visiteurs. » Madagascar sera le pays à l’honneur.
Des habitats nomades (tipi, yourte, tente berbère)
sont annoncés, ainsi que diverses animations
(contes, dégustations, ateliers...).
Tél. : 02 97 21 81 10
www.facebook.com > Voyages Et Carnets Lorient
www.livrelecturebretagne.fr > S’inscrire à
13
A CTUALITÉ DE LA LIBRAIRIE
Association des librairies
indépendantes de
Bretagne (ALIB)
a également pour objectif de fournir des moyens simples, souples et peu coûteux
pour la mise en place de sites internet personnalisés : PL2i (la société qui gère le site,
qui compte trente-six librairies actionnaires et deux associations de libraires) fournira
un site internet au libraire qui en fait la demande. Celui-ci peut être un site vitrine
d’information sur la vie de la librairie, voire un site e-commerce complet,
permettant la réservation, la vente en ligne d’ouvrages physiques, la vente
en magasin et en ligne d’ouvrages numériques et la relation avec les collectivités.
La vente en ligne des ouvrages sera gérée par PL2i, qui percevra le paiement,
exécutera la livraison et le SAV. Il est prévu que le libraire perçoive une commission
sur les ventes en ligne réalisées sur son site dès l’équilibre financier du portail.
1001librairies.com fournira enfin des moyens d’administration, de maintenance
et de logistique performants associés (logistique mutualisée de 60 000 références).
Un accord définitif a été signé en ce sens avec Electre, qui offrira 250 000 fiches
de données bibliographiques, afin de donner à ce portail une véritable existence.
Présidée par Yann Kerbrat, responsable de la librairie Au bouquin malin (Landivisiau),
l’Association des librairies indépendantes de Bretagne est née le 28 juin dernier,
notamment grâce au travail d’accompagnement de Livre et lecture en Bretagne.
Les objectifs d’Alib sont de promouvoir l’existence et la reconnaissance des librairies de proximité, de créer des lieux de rencontres et de débats professionnels, de
concourir à la diversité culturelle et de favoriser la coopération interprofessionnelle
(partenariats avec les bibliothèques, les établissements scolaires, les théâtres,
les musées, les cinémas, les associations culturelles, etc.). La création de l’ALIB
a également été l’occasion d’élaborer la Charte de la librairie en Bretagne,
téléchargeable sur www.livrelecturebretagne.fr > Ressources > Vous êtes libraire.
http://pl2i.org
Numérique :
un vade-mecum à l’usage
des libraires
Alib
Librairie de la Cité
6, rue Fontaine-Blanche - 29800 Landerneau
Tél. : 02 98 24 74 93 - [email protected]
© Ouest-France
Après le rapport « Accueillir le numérique ? » en 2008, le SLF (Syndicat de la
librairie française) et l’Alire (Association des librairies informatisées et utilisatrices
des réseaux électroniques) publient un guide pratique à l’usage des libraires qui
souhaitent développer une plate-forme de commerce en ligne papier et numérique
en lien avec leur magasin.
De gauche à droite : Éric Wiethaler (Maison de la presse, Landivisiau),
Yann Kerbrat (Au bouquin malin, Landivisiau), Carole Marc (Livres in room, Saint-Pol-de-Léon),
Christian Ryo (Livre et lecture en Bretagne), Sophie Mallet (Rendez-vous n’importe où, Pontivy),
Olivier Pennaneac’h (Livre et lecture en Bretagne), Bernard Gentil (Librairie de la cité, Landerneau)
Portail de la librairie
indépendante
Récemment baptisé 1001libraires.com, le Portail de la librairie
indépendante devrait ouvrir ses portes au mois d’octobre.
Initié par le SLF en 2006, ce projet a été construit sur la base de deux études.
La première, « Impact du numérique sur la librairie indépendante », mandatée
par l’ARPEL et le SLF, avait pour objectif d’identifier les tendances numériques en
cours pouvant impacter l’activité des librairies indépendantes. La seconde résumait
succinctement la mission établissant la stratégie de mise en œuvre du portail
de la librairie indépendante.
Aujourd’hui, tel qu’il est conçu, le portail a pour mission première de donner
la priorité au passage dans la librairie physique, sans perdre les ventes en ligne
potentielles. Lorsqu’un internaute demandera à 1001libraires.com où il peut se
procurer un livre disponible, les librairies de son voisinage qui ont ce livre en stock
lui seront indiquées par le site. Le client pourra alors faire une réservation dans
la librairie de son choix, et aller chercher le livre. 1001libraires.com ne
percevra pas de commission. Une transmission quotidienne de l’état des stocks
d’ouvrages en vente devra être effectuée entre la librairie et le site, afin de
diffuser une information actualisée. La plupart des logiciels de gestion de librairie
comportent cette possibilité, utilisée en particulier dans le cadre de DATALIB. Le portail
14
Créer son site de vente, choisir ses prestataires informatiques ; contractualiser avec
les diffuseurs numériques ; gérer ses bases de données ; mettre en place une
politique d’affiliation avec le monde de la blogosphère et des autres acteurs du
web ; construire une communication appropriée vers sa clientèle ; animer sa plateforme et valoriser l’offre des éditeurs… Tels sont quelques-uns des thèmes abordés
ici, avec toujours en fil conducteur la nécessité de bien comprendre que pour le
libraire, vendre en ligne, c’est aussi vendre des livres papier. Ce guide est, par
ailleurs, complété par un tableau annexe présentant les différents métiers du marché
du livre et leur transformation face à l’économie numérique.
Avec l’arrivée massive des nouveaux outils de lecture électronique, le libraire
a désormais la possibilité d’exister sur le web et de permettre aux clients de
commander leurs livres depuis chez eux, en toute fiabilité, qu’ils soient en format
papier ou numérique.
Informations pratiques :
La librairie et le numérique.
Vade-mecum à l’usage des libraires
Publication de l’Alire et du
SLF avec le soutien du MOTif,
observatoire du livre et de l’écrit en
Île - de - France. Ré daction du
document : Caroline Tachon.
Le vade-mecum est consultable
et téléchargeable sur
www.livrelecturebretagne.fr >
Ressources > Vous êtes libraire.
A CTUALITÉ DE LA LIBRAIRIE
Rennes
La librairie Le
Failler a changé
de mains
Dominique Fredj et Valérie Hanich ont
repris, le 2 mai dernier, la librairie Le
Failler, véritable institution rennaise. Elle
gardera son nom.
La reprise a été facilitée par Didier Grevel, de l’Association pour le développement de la librairie de création
(Adelc). Créée à Rennes en 1925, la librairie a changé plusieurs fois de propriétaire. M. Le Failler la tenait
depuis 1984. Longtemps installée place du Parlement,
la librairie a emménagé dans un ancien magasin de
tissus, rue Saint-Georges, en 2001. Elle dispose de
trois étages et d’une grande vitrine. C’est la dernière
grande librairie généraliste indépendante de Rennes.
À signaler que l’enseigne conserve ses quatorze
employés, dont la plus ancienne a quarante-trois
ans de maison. Le couple a longtemps exercé
à Paris, notamment au sein de la Fnac. Mais,
en optant pour une librairie indépendante, Dominique Fredj et Valérie Hanich
entendent imposer de vrais choix de libraires. Le scolaire, le parascolaire
et l’universitaire tiendront toujours une large place dans l’établissement, qui entend
développer les rayons littérature et beaux-arts, jeunesse, bande dessinée et vie
pratique, mais également faire de la librairie Le Failler un lieu de vie, de rencontres avec les auteurs et de débats, en s’ouvrant à la vie culturelle et universitaire
rennaise.
Librairie Le Failler, 8-14, rue Saint-Georges, ouvert du mardi au samedi,
de 10 h à 19 h, et le lundi, de 10 h 30 à 19 h.
B e r rie n
Échange de
livres
Le café-librairie L’Autre Rive organisait au mois de
mai dernier son premier « Kula », nom emprunté aux
Papous de Nouvelle-Guinée qui pratiquent le don
sans contrepartie, histoire de faire circuler les biens
et que tout le monde en profite. « L’idée nous a été
soufflée par des clients qui déménageaient et ne voulaient pas partir avec leurs
cartons de bouquins », dixit Marc Ledret, le libraire. « Le principe est simple : les
gens arrivent avec leurs livres et les rajoutent sur le tas. Chacun se sert et repart
avec les ouvrages de son choix. Même ceux qui n’ont rien apporté ou sont là par
hasard. Et les participants s’avèrent raisonnables. Personne ne repart avec plus
de trois ou quatre bouquins. Il n’y a pourtant pas de règle établie. » Malgré la
quasi-absence de publicité, les clients sont venus nombreux. Marc Ledret compte
renouveler l’opération tous les trois mois. Elle ne fera qu’attirer de nouveaux clients,
dans un lieu décidément toujours à l’affût d’idées nouvelles, dont la fréquentation
était en augmentation de 20 % au mois de juillet par rapport à l’an dernier.
Betton
Des images et des mots
« Pénétrer dans une librairie c’est partir… c’est aller à la
rencontre de… changer de regard et d’humeur, s’ouvrir en
appréhendant de nouveaux horizons. Riche d’un terrain
d’aventures aux contours infinis, le visiteur oscille entre rêve
et réalité, croise le libraire et échange. Qu’est-ce-qui guide
les choix ? Éditeurs ? Auteurs ? Collections ?
Le libraire se réjouit alors de souligner la présence d’auteurs mettant leurs compétences au service de la littérature,
contribuant à donner plus de qualité encore au talent des
auteurs. »
C’est dans cette perspective que la librairie Gargan’Mots
organise « Des images et des mots », du 21 septembre au
16 octobre. De multiples rencontres avec, chaque fois, la
présence d’un éditeur et de plusieurs auteurs.
Au programme : le 21 septembre, rencontre avec l’écrivain Jacques
Josse ; le 24, avec les éditions Diabase ; le 28 avec La Part commune ;
le 1er octobre avec Mérédith Le Dez ; le 8 octobre avec les éditions de
la Rue Nantaise, et le 16 octobre avec Planète Rêvée.
Programme complet sur www.livrelecturebretagne.fr > Actualités
Librairie Gargan’Mots
11, place du Vieux-Marché, 35830 Betton
Tél. : 02 23 27 45 49
www.critic.fr
Nouvelle classification des emplois en librairie
À compter du 1er juin, la nouvelle grille de classification des emplois en librairie est entrée en vigueur et s’étend à l’ensemble de la profession (arrêté du 17 mai
2010). Les libraires disposent de six mois (entreprises de moins de 11 salariés) ou de neuf mois (au-delà de 11 salariés) pour appliquer cette nouvelle grille. Un
plan de formation, coordonné par le SLF, la Fill et l’INFL, en partenariat avec les SRL, les Drac et les associations de libraires, est proposé depuis le 2e trimestre
2010. Pour la Bretagne, une journée de formation a eu lieu à Lorient le 10 mai. Une autre journée est programmée le 27 septembre à Nantes.
Inscriptions sur www.livrelecturebretagne.fr > S’inscrire à
15
A CTUALITÉ DE L'ÉDITION
Pa ris
© Conseil régional de Bretagne
Vers une évolution
de la participation
de la Région
au Salon du livre ?
La Région Bretagne réfléchit actuellement à l'idée de
favoriser la visibilité de la production éditoriale de Bretagne
en octroyant, dès 2011, des aides individuelles aux éditeurs
pour leur présence sur des salons en France ou à l’étranger.
Jusqu’à présent, la Région Bretagne ne soutenait cette
démarche que dans le cadre du Salon du livre de Paris.
En concertation avec les éditeurs, invités par Jean-Michel Le
Boulanger, vice-président à la culture au conseil régional, le 5 juillet dernier à Lorient, une réflexion a été engagée sur l’avenir et les modalités de sa participation au Salon
du livre de Paris. Plusieurs éditeurs ont déjà fait valoir que ce n’était pas le salon qui les intéressait le plus. Pour d’autres, en revanche, la présence semble indispensable,
pour les rencontres qu’elle engendre, et, pour une minorité, à cause d’un excellent chiffre d’affaires. À signaler que le total des ventes est le plus élevé de tous les stands
régionaux présents sur le salon. De nombreuses questions ont été posées : ce stand est-il vraiment représentatif de l’ensemble de l’édition bretonne ? Donne-t-il une image
de créativité, d’innovation ? Le rôle de la Région n’est-il pas d’aider les écritures émergentes ? Et puisqu’il s’agit de l’image de la Bretagne, ne faut-il pas réfléchir à une
collaboration avec le comité régional du tourisme ?
Première modification envisagée : la vente des ouvrages pourrait être prise en charge par une librairie bretonne, ce qui permettrait de mieux respecter la chaîne du livre.
À proximité d’un stand Bretagne plus réduit, les éditeurs qui le souhaitent pourraient louer des stands, en leur nom propre. L’organisateur du salon, Reed Expo, ne semble
pas être opposé à cette évolution.
La taxe professionnelle devient
Antoine Gallimard
contribution économique territoriale (CET) à la présidence du
SNE
Comme nous l’annoncions dans l’article « La taxe professionnelle dans le secteur de l’édition* », le vote de la loi
de finances du 30 décembre 2009 a confirmé la suppression de la taxe professionnelle et l'instauration d'une
contribution économique territoriale (CET). La CET est composée de deux cotisations distinctes applicables de
manière cumulative : une cotisation foncière et une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises.
La cotisation foncière des entreprises (CFE)** a pour base de calcul la valeur locative des biens soumis à la taxe
foncière. La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE)** est égale à une part de la valeur ajoutée
produite par l'entreprise. Cette part se calcule en multipliant la valeur ajoutée par un ratio déterminé en fonction
du chiffre d'affaires de l'entreprise. Les entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à 152 500 € ne sont pas
soumises à la CVAE.
Les librairies labellisées (Label LIR) pourront être exonérées de la CET au même titre que de la taxe professionnelle.
La demande est à faire parallèlement à la déclaration d’impôt. Cependant, comme pour la taxe professionnelle,
l’exonération n’est pas systématique, car elle dépend des collectivités. La CFE est perçue par les communes ou
les structures intercommunales. La CVAE est perçue par les communes ou les structures intercommunales à hauteur
de 26,5 %, par les départements à hauteur de 48,5 % et par les régions à hauteur de 25 %.
*Pages de Bretagne n° 20, décembre 2009, p. 16.
**Pour connaître les détails du mode de calcul, vous pouvez vous adresser à votre centre d’imposition ou sur www.
impots.gouv.fr ou à Livre et lecture en Bretagne.
S ain t- É tie n n e
Formation au livre d’artiste
Université Jean Monnet — Faculté d´arts, lettres et langues (Saint-Étienne) Formation 1 an.
Master arts, lettres, langues mention arts spécialité édition d'art et livre d'artiste
finalité professionnelle
Ce Master 2 professionnel, s'appuyant sur un enseignement du livre d'artiste, s'ouvre au champ de l'édition
d'art traditionnelle (catalogues de musées, d'expositions, livres d'art, revues spécialisées,...) et à son application
électronique. Cette formation professionnelle prépare aux métiers de : designer éditorial, directeur de collection,
assistant d'édition et autres professions liées au domaine de l'édition d'art.
Université Jean-Monnet – Faculté d´arts, lettres et langues (Saint-Étienne)
http://portail.univ-st-etienne.fr/bienvenue/formations/faculte-d-arts-lettres-langues-9074.kjsp?RH=FORM1
16
À l’occasion de l’assemblée générale du 24 juin
2010, les adhérents du SNE ont élu leur nouveau
président. Antoine Gallimard entend se situer dans
la continuité de l’action du syndicat, dont il était
vice-président, dans les dossiers complexes de la
profession, en particulier « la création d’un marché
du livre numérique respectueux de la création, garant
de la diversité culturelle et dynamisant la pratique de
la lecture ».
Formations
Asfored
Comme chaque année, le catalogue des stages de
l’Asfored, consacrés aux métiers du livre, a fait l’objet
d’une révision complète. Les contenus ont été adaptés
aux évolutions des pratiques et des outils, le nombre
de sessions (130 au total) de chaque stage a été revu,
le rubricage lui-même a été repensé pour faciliter les
recherches. Les neuf stages créés tentent de répondre
aux attentes identifiées auprès des entreprises
spécialisées. À côté de « Découvrir l’édition », que les
participants peuvent suivre en totalité ou par modules,
l’Asfored lance deux autres formations destinées à un
large public : « Savoir rédiger », ainsi qu’« Économie et
gestion de l’entreprise d’édition : les fondamentaux »,
stage d’initiation pour toute personne exerçant ou se
préparant à exercer des responsabilités dans l’édition.
Tous les détails sont sur www.asfored.org
ACTUALITÉ DES PUBLICS ÉLOIGNÉS DU LIVRE ET DE LA LECTURE
Les Champs Libres en pointe
La prise en compte des publics éloignés du livre, quelle qu’en soit la raison,
est un élément important de la politique de la bibliothèque des Champs
Libres. Dans le cadre de sa restructuration, l’établissement rennais confirme
cette tendance, avec la création d’un service dédié.
Depuis le 1er septembre, Françoise Sarnowski est officiellement chargée du service
Accessibilité de la bibliothèque de Rennes Métropole, située dans les Champs Libres.
« Mon rôle consiste à adapter les collections et les services pour les besoins de
chacun, notamment les personnes éloignées de la lecture. » Auparavant, Françoise
s’occupait des publics dits « empêchés », mais en plus de son travail au sein de la
bibliothèque. À présent, il s’agit d’un service à part entière, animé par trois personnes,
au cœur d’un département des Publics qui va axer son effort sur la qualité de l’accueil
pour tous et chacun. Françoise Sarnowski n’a pas attendu cette modification dans
l’organisation de la bibliothèque pour agir. « Il nous faut travailler très en amont,
comme nous l’avons fait pour le cycle "polar”, en intégrant l’interprétariat en langue
des signes lors des rencontres avec les auteurs, une rencontre croisée sur langue
bretonne et langue des signes, ainsi que l’enregistrement de romans policiers pour
les non-voyants. En 2011, nous commencerons un cycle en direction des personnes
âgées. » Constatant que la production de documents sonores restait limitée aux
best-sellers, la bibliothèque a décidé de lancer des enregistrements à la carte qui
viennent enrichir le fonds CD réservé au public handicapé. L’écoute est accessible
grâce à un lecteur Daisy intégrant toutes les fonctionnalités. En ce qui concerne les
non-voyants, les choses évoluent, avec l’accès par téléchargement à 5 700 titres via
BrailleNet et la bibliothèque Hélène. Toutes ces initiatives bénéficient de l’exception
au droit d’auteur réservée aux publics handicapés. « À ce propos, ajoute Françoise
Sarnowski, j’aimerais bien savoir ce qu’en pensent les éditeurs bretons, puisque
les œuvres qu’ils publient restent totalement inaccessibles à ces publics. Peut-être
faudrait-il envisager par exemple des lectures d’extraits en langue des signes, pour
donner envie aux Sourds de lire des ouvrages
qui parlent de leur région. » Autre domaine
d’intervention, celui des personnes éloignées
de la lecture socialement. Françoise et ses
collègues travaillent en collaboration avec
des partenaires qui sont en contact avec ces
publics, comme ATD Quart Monde. « Nous
avons un projet de coformation, associant
bibliothécaires et travailleurs sociaux, publics exclus, afin de travailler sur les représentations que nous avons les uns des autres. C’est un enjeu important, car on ne vit
pas dans la société d’aujourd’hui sans maîtriser les compétences de base que sont la
lecture et l’écriture. Bien entendu, ces gens ne viendraient pas seuls vers nous. Il faut
les accompagner. Il faut des éducateurs, des médiateurs, pour faire ce travail. Et identifier pour chaque personne la ressource nécessaire, trouver les outils pour chaque
niveau de compétence. » Un travail de fourmi qui demande beaucoup de finesse.
« Par exemple, il nous a fallu des mois pour construire la soirée avec les sourds,
où nous avons débattu de la situation des langues minoritaires. » Pour l’instant, la
bibliothèque ne dispose pas d’un poste de médiateur sourd. L’idée est alors apparue
que des usagers sourds volontaires accueillent d’autres sourds. La première initiative
concernait les ressources d’autoformation. Car, selon les sujets traités, se pose pour
les sourds la question du bagage culturel, leur éducation ne leur ayant pas permis
d’accéder à certains domaines. « C’est vrai qu’au début, avec les sourds, c’était un
peu musclé. Il n’y avait rien et ils se méfiaient. Nous nous sommes rencontrés. Ils ont
pu exprimer leurs envies et sont devenus acteurs. Maintenant, nos soirées contes en
duo bilingue réunissent quarante personnes. Le fond de notre philosophie, c’est cela :
mixer les populations, Français et étrangers, jeunes et vieux, handicapés et valides,
et construire des passerelles avec les gens concernés. »
© R.Volante
Rennes
À noter : le service Accessibilité de la Bibliothèque de Rennes Métropole travaillera
volontiers avec tout professionnel du livre et de la lecture de Bretagne intéressé
par l'accessibilité, et notamment par un projet de repérage et de mise en valeur
de lectures faciles et de « livres-passerelles » pour adultes débutants.
Brest
Rennes, Nantes
I l l e - e t-Vil ain e
Un livre
pour
enfants
autistes
Argentine-France :
projet d’écriture
à la prison des
femmes
Une nouvelle
bibliothécaire pour
la lecture en prison
De l’eau, de l’eau et moi, le livre créé par trois
étudiants en master 2 métiers du livre, à Brest, est
destiné aux enfants autistes. Toujours à la recherche
d’un éditeur, le livre est en ce moment testé au centre
Winnicott du CHRU de Brest, auprès d’enfants
autistes ou souffrant de troubles du comportement.
Un projet de correspondance et d’écriture entre
l’Argentine et la France a vu le jour à la prison des
femmes de Rennes, grâce au travail de l’association
Travesias. Après un début en Argentine, le projet se
poursuit en France, par la mise en place de deux
ateliers : un atelier poésie et un atelier dessin et
sérigraphie, puis par l’invitation en résidence à la
Maison de la Poésie de Rennes, de María Medrano,
qui doit participer aux ateliers d’écriture avec
les femmes des prisons de Rennes et de Nantes.
Pour en savoir plus : http://autisme.info31.free.fr
R e n n e s, N a n t e s
www.travesias.fr
Emmanuelle Callac est arrivée le 15 juin dernier,
pour coordonner les bibliothèques des établissements pénitentiaires de l’Ille-et-Vilaine. Elle rejoint
l’équipe de la Ligue de l’enseignement de ce
département, qui compte déjà dans ses rangs les
deux coordinatrices des activités culturelles pour les
prisons de l’Ille-et-Vilaine et la chargée de mission
culture/justice pour la Bretagne. La mission d’Emmanuelle Callac est de coordonner et de développer
les bibliothèques sur trois sites : maison d’arrêt de
Saint-Malo, médiathèque de la prison des femmes
à Rennes, ainsi que les trois bibliothèques du
nouveau centre pénitentiaire pour hommes de Vezin.
Tél. : 02 99 67 10 67 - [email protected]
Lettre d’info Lecture à l’hôpital
Livre et lecture en Bretagne réactive une mission naguère portée par la Cobb (Agence de coopération des bibliothèques et centres de documentation en Bretagne), entre 2005 et 2007. Depuis janvier 2010, Christine Loquet est en charge de ce domaine, dans le cadre d’une mission plus
générale : « publics éloignés du livre ». Un bulletin de liaison avait été mis en place par Véronique Le Moigne, en 2006. La « lettre d’info », qui était
très appréciée des professionnels des établissements hospitaliers, paraît à nouveau depuis le mois de juillet. La prochaine lettre paraîtra en octobre.
Pour recevoir la lettre trimestrielle, envoyez votre demande à :
[email protected]
À signaler également, la journée professionnelle « Lire à l’hôpital » organisée par Livre et lecture en Bretagne, qui aura lieu le 9 décembre 2010.
17
A CTUALITÉ DE L IVRE ET L ECTURE EN B RETAGNE
Brest
Livre et lecture en Bretagne a souhaité organiser, en partenariat avec le réseau
des bibliothèques de la Ville de Brest, une journée de rencontre consacrée
à l’édition jeunesse en interrogeant des éditeurs et des librairies spécialisés
sur leurs motivations et leurs stratégies. L’émergence, ces dernières années,
en Bretagne de nombreuses maisons d’édition, librairies et manifestations
littéraires spécialisées jeunesse, semble aller à l’encontre d’un discours quasi
dominant, qui affirme un désintérêt des plus jeunes pour la lecture et plus particulièrement
pour le livre. Il s’agit d’offrir un temps d’échange aux divers professionnels du livre et de
la lecture pour que chacun puisse exposer la manière dont il appréhende ce public aux
pratiques culturelles très mouvantes.
Le 30 septembre, de 9 h 30 à 16 h 30, au musée des Beaux-Arts de Brest.
Le programme et le bulletin d’inscription sont téléchargeables sur www.livrelecturebretagne.fr > S’inscrire à
A u t res jo u rn ées p ro fes sio n n elles :
18 novembre : édition en langues bretonne et gallèse
21 octobre : marchés publics
9 décembre : lire à l’hôpital
20 janvier 2011 : livre numérique
Le 9 octobre :
Nuit des auteurs
de théâtre
Rennes
Livre et Lecture en Bretagne assure, en partenariat
avec l’EPCC Spectacle vivant en Bretagne, la communication de cette manifestation, qui se déroule dans
tous les départements de la région, le 9 octobre,
avec comme mot d’ordre : « Le théâtre, ce n’est pas
qu’au théâtre ! » Cette 4e Nuit des auteurs propose
d’aller à la rencontre d’écrivains qui font le théâtre
d’aujourd’hui et de demain, à travers des lectures, des
mises en espace et des débats.
Dans toute la France, du 8 au 20 novembre 2010, seront
organisées des rencontres avec des librairies, des
bibliothèques, des universités, des théâtres et des associations culturelles. Pour cette édition, le Centre national
du livre invitera douze écrivains colombiens.
Au programme :
© Hervé Ronné / Graph & Ti
© Tatiana Domas / Olwenn Manac’h
Journée professionnelle
« édition jeunesse »
• À Lamballe,
une rencontre
ave c l’auteur
Sylvain Levey,
avec la participation du Théâtre
du Rictus.
• À Brest, la
Petite Librairie
propose
une
rencontre avec
un invité surprise,
et la Maison du Théâtre met à l’honneur les textes
de Sylvian Bruchon. Ce sera aussi l’occasion de
découvrir les textes de Daniel Keene, auteur coup de
cœur 2010.
• À Carhaix, une soirée avec Louise Doutreligne, à la
découverte de ses textes.
• À Rennes, une rencontre avec Ricardo Montserrat,
autour des thèmes qui traversent son œuvre. Lectures
et présentation d’extraits de pièces par Odette
Simonneau et par la compagnie 3ème Acte. Au milieu
de la soirée, un buffet estival ou une soupe automnale,
suivant les caprices de la météo.
• À Josselin, toute la journée, découverte des textes
de Marion Aubert, diffusés en continu au salon
d’écoute. Portes ouvertes à la théâtrothèque.
18
Belles Étrangères :
littérature colombienne
À Rennes, deux écrivains seront reçus du 10 et 12 novembre : J u a n
G a b r i e l Vásquez et Tomas González. Auteur d’Histoire secrète du
Costaguana (éditions du Seuil, 2010) et des Dénonciateurs ( A c t e s
S u d , 2 0 0 8 ) , J u a n Gabriel Vásquez est considéré comme le plus
remarqué d’une toute nouvelle génération de romanciers colombiens. Tomas González est l’auteur de Primero
estaba el mar, son premier roman, prochainement traduit en français. Son œuvre, restée dans un premier temps
confidentielle, est enfin reconnue. Rendez-vous mercredi 10 novembre à 18 h 30 pour un café littéraire aux
Champs Libres, autour des auteurs et de leurs œuvres. Dans l’après-midi, Juan Gabriel Vásquez interviendra à
la prison des femmes de Rennes, pour une rencontre avec des détenues. Vendredi 12 novembre, ce sont les
étudiants hispanistes de Rennes 2 qui présenteront aux auteurs les traductions qu’ils auront réalisées de leurs
ouvrages. Pour l’occasion, la bibliothèque Triangle propose une lecture-spectacle en espagnol, en français, et
en musique, le mardi 9 novembre, à 18 h 30, orchestrée par la compagnie Carnets de voyages, de Guylaine
Kasza. Les Belles Étrangères sont coordonnées à Rennes par Livre et lecture en Bretagne.
Grateloup
Rencontre des salons du livre
de jeunesse
Les 15 et 16 juin dernier, Livre et lecture en Bretagne assistait aux 12es Rencontres nationales de la
Fédération des salons et fêtes du livre de jeunesse à Grateloup, dans le Lot-et-Garonne. La nouvelle présidente n’est autre qu’Élise Gosselin, de la Ligue de l’enseignement du Morbihan, également présidente
du Salon du livre jeunesse de Lorient. La Fédération regroupe les structures organisatrices et permet à ses
membres de se rencontrer et d’échanger. Créée en 2000, elle compte actuellement parmi ses adhérents
dix-huit salons et fêtes du livre. Les rencontres nationales se déroulent au mois de juin dans une ville différente chaque année, sous la responsabilité d’un des membres de la Fédération. Celle-ci projette de s’ouvrir
à d’autres membres et de dynamiser ses actions portant sur la littérature jeunesse, afin de lui donner une
dimension européenne et interprofessionnelle. Enfin, elle entend devenir un centre de ressources, établir
un label et rédiger une charte.
AGENDA
SEPTEMBRE À DÉCEMBRE 2010
2 octobre
Liffré (35) LIFFRÉLIVRES
2e édition
www.ville-liffre.fr
8 au 10 octobre
Nantes (44) FESTIVAL MIDIMINUITPOÉSIE
10e édition
www.maisondelapoesie-nantes.com
8 au 10 octobre
Saint-Malo (35) QUAI DES BULLES
30e édition
www.quaidesbulles.com
9 octobre
Lamballe, Brest, Carhaix,
Rennes, Josselin NUIT DES AUTEURS DE THÉÂTRE EN BRETAGNE
4e édition
www.livrelecturebretagne.fr
14 au 16 octobre
Nantes et Gétigné-Clisson (44) LES ENTRETIENS DE LA GARENNE LEMOT
17e édition
02 40 76 73 38
06 86 08 54 22
15 octobre au 15 novembre
Rennes (35) FESTIVAL PYLÔNES : familles
2 édition
06 64 34 87 34
e
16 et 17 octobre
Inzinzach-Lochrist (56)
SALON DU VOYAGE À THÈME
ET DU CARNET DE VOYAGE
1re édition
www.facebook.com >
Voyages Et Carnets Lorient
23 et 24 octobre
Morlaix (29) SALON DE LA PETITE ÉDITION
D’ARTISTE
5e édition
http://lesmoyensdubord.free.fr
30 et 31 octobre
Carhaix (29) FESTIVAL DU LIVRE EN BRETAGNE
21e édition
SALON DES ROMANCIERS DE BRETAGNE
24e édition
www.festivaldulivre-carhaix.org
4 au 7 novembre
Nantes (44) RENCONTRES LITTÉRAIRES
SUISSES ET AUTRICHIENNES
5e édition
www.impressionsdeurope.com
7 novembre
Pluguffan (29) SALON MULTILINGUE DU LIVRE JEUNESSE
18e édition
02 98 91 14 21
10 au 14 novembre
Nantes (44) UTOPIALES
19 au 21 novembre
Lamballe (22) NOIR SUR LA VILLE
14e édition
http://fureurdunoir.free.fr
19 au 21 novembre
Fougères (35) SALON DU LIVRE JEUNESSE
26e édition
www.office-culturel-fougeres.fr
20 et 21 novembre
Redon (35) SALON DU LIVRE ANCIEN ET D’OCCASION
24e édition
http://salonlivreancienredon.chez-alice.fr
20 et 21 novembre
Guérande (44) FESTIVAL DU LIVRE EN BRETAGNE DE GUÉRANDE
7e édition
www.festivaldulivreenbretagne.com
20 et 21 novembre
Thouaré-sur-Loire (44) FESTIVAL DU LIVRE
BIBLIOPOLIS « JOUR DE FÊTE »
19e édition
www.thouare.fr
11e édition
www.utopiales.org
21 novembre
14 novembre
22e édition
02 97 82 53 69
Plestin-les-Grèves (22) SALON DU LIVRE DES TERROIRS DE BRETAGNE
13e édition
02 96 35 69 93
18 au 21 novembre
Saint-Nazaire (44) MEETING
Riantec (22) SALON DU LIVRE DE RIANTEC
26 au 28 novembre
Saint-Brieuc (22) SALON BRETON DU LIVRE ET DU GOURMET
3e édition
www.salonbretonlivregourmet.com
8e édition
www.meet.asso.fr
19
AGENDA
SEPTEMBRE À DÉCEMBRE 2010
27 et 28 novembre
Le Relecq-Kerhuon (29) SALON DU LIVRE LENNVOR
« LE ROMAN HISTORIQUE »
12 édition
http://salondulivrelennvor.hautetfort.com
e
8 au 11 décembre
Ploufragan (22) SALON DU LIVRE JEUNESSE
12e édition
http://livrejeunesse.salon.free.fr
1 au 6 décembre
Lorient (56) SALON DU LIVRE JEUNESSE
DU PAYS DE LORIENT
9 édition
www.laligue-morbihan.org
e
Nantes (44) FESTIVAL DE BD « Les Crayonantes »
4e édition
http://nantesbd.free.fr
Elven (56) SALON DU ROMAN
POPULAIRE
Mi-décembre
Saint-Nazaire (44) SALON DU LIVRE JEUNESSE
« L’ENFANCE À LA PAGE »
4e édition
02 40 01 95 70
11 et 12 décembre
4 et 5 décembre
17e édition
http://pagesperso-orange.fr/bullesanoriant/pages/contact.html
11 et 12 décembre
er
12 décembre
Lorient (56) FOIRE AUX DISQUES, LIVRES,
BD ET CARTES POSTALES
Lorient (56) SALON DU LIVRE
3e édition
www.citevoile-tabarly.com
11e édition
www.srp-elven.fr
Livre et lecture en Bretagne est un centre de ressources pour
les professionnels, libraires, éditeurs, professionnels des
bibliothèques, organisateurs de salons et festivals, et auteurs.
Ses missions : accompagner, informer, analyser
L’accompagnement : conseil aux auteurs ; conseil
en création de structures d’édition ; conseil en création,
reprise, transmission de librairies ; soutien aux bibliothèques
dans l’évolution de leurs missions ; aide au montage de
manifestations littéraires ; conseil aux médiateurs du livre et
Directeur de publication : Yannik Bigouin
Rédacteur en chef : Gérard Alle
Coordination de la publication : Elise Molho
Ont collaboré à ce numéro : Annie Chevalier, Solenn Georgeault, Florence Le Pichon,
Marie-Joëlle Letourneur, Christine Loquet, Olivier Pennaneac’h,
Serge Picard, Christian Ryo.
Ce numéro a été relu par : Bénédicte Trocheris-Jobbé Duval de l’association
Correcteurs en Bretagne.
Maquette :
Nouvelle Norme/www.nouvelle-norme.com
porteurs de projets ; aide au développement de projets en
direction des « publics éloignés » du livre et de la lecture.
L’information : organisation de journées d’information à
destination des professionnels, site internet de ressources et
d’actualités web 2.0, revue trimestrielle, lettres d’information.
De l’observation à la prospective : analyse du
secteur livre et lecture de Bretagne et de son évolution ;
analyse des besoins des professionnels et préconisations
auprès des institutions ; réflexion sur l’avenir du secteur du
livre et de la lecture.
Impression : Imprimerie Barré, Collemiers
Tiré à 3 000 exemplaires.
Livre et lecture en Bretagne
Levrioù ha lennadennoù e Breizh
14, rue Guy-Ropartz – BP 30407
35704 Rennes Cedex 7
Tél. 02 99 37 77 57 – Fax 02 99 59 21 53
[email protected]
www.livrelecturebretagne.fr
Siret : 200 013 977 00026 – APE : 9101Z – ISSN : 1771-6896
Gratuit