Mercredi 15 janvier

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Mercredi 15 janvier
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Cahier
« Initiatives-Emplois »
8 pages d’offres d’emplois
MERCREDI 15 JANVIER 1997
CINQUANTE-TROISIÈME ANNÉE – No 16165 – 7 F
Lire page 2
Archives
sous surveillance
a
LES DÉCLARATIONS de
Roland Dumas sur les archives « personnelles » de François
Mitterrand, dans nos éditions du
7 janvier, ont profondément choqué le monde des archivistes français. Le souci des proches du président disparu de protéger sa
mémoire en contrôlant une part
des archives de sa présidence est
vivement critiqué par Jean Le Pottier, président de l’Association des
archivistes français.
De plus, Perrine Canavaggio,
chef du service des archives de la
présidence de 1974 à 1994, affirme
que, de 1991 à 1995, certains documents « ont été soustraits au circuit
normal de l’archivage ».
Lire les points de vue page 13
et notre éditorial page 14
La préhistoire
au prétoire
JEAN-MARIE CHAUVET
DEUX ANS après sa découverte,
la grotte Chauvet à Vallon-Pontd’Arc (Ardèche) est au centre d’un
imbroglio judiciaire. Ses découvreurs, Jean-Marie Chauvet et
deux autres spéléologues, ainsi
que les propriétaires des terrains
s’opposent à l’Etat à propos des
retombées financières de l’exploitation touristique de ce sanctuaire
où figurent les plus anciennes
peintures rupestres connues.
Lire page 19
Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,
25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;
Côte-d’Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 14 KRD ;
Espagne, 220 PTA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Grèce,
380 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,
46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas,
3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ;
Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 15 KRS ; Suisse, 2,10 FS ;
Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.
Un député UDF met aussi en cause les contrôles français dans l’affaire de la « vache folle »
LA MISSION d’information de
l’Assemblée nationale sur l’encéphalopathie spongiforme bovine –
la maladie de la « vache folle » –
s’est réunie, mardi 14 janvier, pour
examiner le rapport préparé par
Jean-François Mattei, député
(UDF) des Bouches-du-Rhône. Ce
document, fruit d’une soixantaine
d’auditions de personnalités politiques, scientifiques et professionnelles, n’a pas pour objet « d’accuser des coupables », précise son
auteur, mais de « chercher à
comprendre ».
L’un des passages les plus virulents de ce pré-rapport, dont Le
Monde dévoile le contenu,
concerne l’importation en France,
à partir de 1988, de farines de
viandes considérées comme dangereuses – et qui ont été prohibées
l’année suivante – en provenance
de Grande-Bretagne via l’Irlande
ou la Belgique qualifiée de
« plaque tournante ». M. Mattei
n’hésite pas, à ce propos, à parler
de « circuits de blanchiment » et de
L’ANCIEN ministre socialiste
Michel Delebarre et l’ex-capitaine
de gendarmerie Paul Barril ont été
mis en examen, jeudi 9 janvier, par
le juge Jean-Paul Valat, en charge
de l’enquête sur les écoutes téléphoniques de la cellule antiterroriste de l’Elysée, perpétrées sous la
présidence de François Mitterrand.
En tant que directeur de cabinet
du premier ministre, Pierre Mauroy, de 1982 à 1984, M. Delebarre
est soupçonné d’avoir donné son
accord – au moins implicite – à la
mise sur écoutes de l’écrivain-polémiste décédé, Jean-Edern Hallier.
Quatre anciens membres de la cellule antiterroriste de l’Elysée ont
également été mis en examen par
le juge Valat pour « atteinte à l’intimité de la vie privée ».
Lire page 6
Lire page 28
L’Amérique face à l’assassinat d’une reine de beauté âgée... de six ans
WASHINGTON
de notre correspondant
C’est l’un de ces faits divers très médiatisés
qui, en captivant l’imagination de l’Amérique,
compliquent le travail des policiers chargés
de l’enquête. « Ce dont nous ne voulons pas,
c’est d’une autre affaire O. J. [Simpson] »,
confient-ils. Trop tard, apparemment : l’assassinat de la petite JonBenet Ramsey, le
26 décembre 1996, dans des conditions mystérieuses, est en passe de devenir un événement télévisé presque aussi inévitable que le
deuxième procès californien de l’ancienne
gloire du football. Tous les ingrédients du
« succès » sont réunis : richesse, beauté, sexe
et violence.
JonBenet était une reine de beauté de six
ans, qui s’imposait dans toutes les compétitions où les enfants sont affublés comme des
grandes personnes pour être aussi glamorous
que les vedettes de Hollywood, et gagner
presque autant d’argent qu’elles. Ils apprennent à rire, à danser, à chanter, prenant
poses et mimiques de stars. Des milliers de
dollars sont dépensés pour affiner leur appa-
rence, parfois avec l’aide de la chirurgie esthétique. Leur vie est réglée par des imprésarios, même si ceux-ci sont souvent leurs
parents.
L’enjeu est en effet de taille : le chiffre d’affaires de cette « industrie » atteint environ
1 milliard de dollars par an. JonBenet était
une poupée Barbie grandeur nature, malléable comme le sont parfois les enfants, que
l’on pouvait coiffer, maquiller, transformer à
loisir. Et tuer. La petite fille a été sexuellement
abusée, son crâne a été fracturé, ses cris ont
été étouffés avec du ruban adhésif, et elle est
morte étranglée avec une corde de nylon. Son
corps a été retrouvé au sous-sol de la maison
de quinze pièces de ses parents, située à
Boulder, non loin de Denver, dans le Colorado.
Depuis, les chaînes de télévision diffusent
régulièrement des clips montrant la gracieuse
petite Miss Colorado 1995 en costume de
vamp, visage angélique auréolé de boucles
blondes... Deux semaines plus tard, le mystère reste entier : c’est la mère de JonBenet,
Patricia, qui a découvert une demande de
Les socialistes piégés
par les retraites
LES SOCIALISTES n’ont pas de
chance. Autour des quelques idéesforces – semaine de trente-cinq
heures, engagement de créer sept
cent mille emplois pour les jeunes
chômeurs en deux ans, refonte de la
fiscalité – qu’ils déclinaient dans leur
projet économique et social, adopté
le 15 décembre 1996, ils pensaient
avoir trouvé des orientations susceptibles de reconquérir l’opinion.
Rien n’indique que Lionel Jospin ne
réussira pas ce pari autour de son
nouveau « réalisme de gauche »,
mais la popularité de la revendication de la retraite à cinquante-cinq
ans, née du conflit des chauffeursroutiers, que personne n’avait vu venir, apparaît comme un grain de
sable dans sa machine programmatique.
Elle joue pour le Parti socialiste le
rôle d’un miroir le renvoyant,
comme les syndicats, à ses hésitations, à ses silences ou à ses contradictions sur l’importante question
des retraites. Elle illustre la difficulté
de mettre en œuvre une « culture de
la responsabilité », établissant la synthèse entre son ancienne culture de
gouvernement et son actuelle
culture d’opposition.
Dans son projet économique, le
PS ne consacre que quinze lignes à
la question de la retraite. Il affirme
sa volonté de « créer les conditions
d’une retraite pleinement vécue en
garantissant l’avenir des régimes de
retraite par répartition » et « en liant
la progression des retraites à celle des
salaires », ce qui, en l’occurrence,
marque une rupture avec la politique de Pierre Bérégovoy, qui liait la
progression des retraites à celle des
prix. Près de six ans après la publication, en avril 1991, du Livre blanc sur
les retraites, lancé par Michel Rocard et qui servit de base à la réforme d’Edouard Balladur, en août
1993, le PS préfère sur cet important
sujet dégager en touche, en annonçant une négociation et en assurant,
de manière pour le moins succincte,
que « des dispositions financières seront prises pour consolider les régimes
de répartition », pour passer le cap
difficile de la décrue démographique
des années 2005-2030.
Cet embarras se retrouve dans les
débats actuels sur les fonds de pension et sur la retraite à cinquantecinq ans. Dans un communiqué diffusé lundi 13 janvier, Claude Bartolone, Augustin Bonrepaux et Julien
Dray ont réaffirmé l’opposition du
groupe socialiste de l’Assemblée nationale à la proposition de loi sur
l’épargne-retraite, présentée comme
un « cheval de Troie » ouvrant une
brèche dans les régimes de retraite
par répartition .
rançon au montant curieusement faible et
précis
(118 000 dollars,
environ
649 000 francs), et c’est le père, John Bennet
Ramsey, qui a retrouvé le corps, dans une
pièce sans fenêtre. Aucun suspect, ou bien
trop. Quinze personnes avaient les clés de la
maison, et cinquante invités étaient venus la
veille.
Mais les enquêteurs s’intéressent aussi aux
parents (seuls présents au moment du
drame), lesquels, après une interview en direct sur CNN, se sont plongés dans un mutisme qui n’a d’égal que celui de la police, non
sans avoir loué les services d’avocats, d’enquêteurs privés et d’un spécialiste en communication. La personnalité de Patricia Ramsey
ne peut laisser indifférent : ancienne Miss
Virginia 1977, littéralement obsédée par les
concours de beauté, elle a semé l’inquiétude
en affirmant qu’« un tueur est en liberté ».
Trente policiers ont été chargés de cette
enquête pas comme les autres. A Boulder, ce
fut le seul meurtre en 1996...
Laurent Zecchini
b Luc Ferry, Transmettre l’histoire de la philosophie. b Joël Roman, Les archaïsmes d’un enseignement b François de Bernard,
Cousin, père fondateur. b Frédérique Pascal, La difficile notation.
b Marc Coutty, Montaigne et moi. b Anne Andreu, Les philosophes crèvent l’écran. Pascal Bouchard, La gloire de mes profs.
b Marc Giuliani, Le désarroi des professeurs. b Macha Séry,
Comme un roman. b Roger-Pol Droit et Patrick Vermeren, Le
mythe de l’exception française. b Nicolas Truong, Le malentendu.
b Philippe-Jean Catinchi, Autopsie d’une inflation sémantique.
b Marc Dupuis, De Kant à Kanterbräu. b Yves-Marie Labé, La
philo dans une lucarne. b Bernard Soubrier, Initier au « métier de
vivre ». b Valérie Marange, Guerre et paix dans le monde des
concepts. b J. Michel Besnier, Le manteau d’Arlequin
de la pensée
Etudiants en
française .
quête de sens.
DE
b Michel
Nicolas
L’ÉDUCATION b
DE LA CULTURE ET DE LA FORMATION
Serres, Qu’estTr u o n g , L a
ce que l’identiphilo pour
té ? b Nicolas
viatique.
Truong,
b Jean-Louis
Conseils à un
Mingalon, Dedébutant, avec
vos, cosmoa Les cafés
littéraires
Jacques Bouvenaute de l’abdu XVII siècle
resse, Jeansurde.
à nos jours
François Lyob Hervé Hatard, Cornélius
m o n , Le t t r e
Castoriadis,
ouverte à
Monique Cantoceux qui n’aia Profession :
attaché culturel ment pas la
Sperber. b Fabrice Hervieu,
philosophie.
Mensuel no 244 janvier 1997
Début de grève
générale en Corée
a
Alors que le conflit avait tendance à
s’essouffler, l’accord passé entre les
deux syndicats du pays a redonné de la
vigueur au mouvement de grève générale entamé en Corée du Sud.
p. 4
Des pesticides
dans l’air breton
a
L’INRA a découvert une nouvelle forme
de pollution de l’air en Bretagne : les
produits phytosanitaires.
p. 11
Prières
pour Vitrolles
a
Les représentants des quatre principales communautés religieuses appellent, mardi 21 janvier, la population
à la réflexion, douze jours avant les
élections municipales.
p. 12
Le numérique
perce aux Etats-Unis
a
Plus de 4 millions de téléspectateurs
américains sont déjà abonnés aux
chaînes numériques.
p. 26
Orient : l’assiette
de l’extrême
a
La cuisine orientale est entrée dans les
mœurs. Reste à en découvrir les saveurs les plus rares en suivant notre
« goûteur » Jean-Pierre Quélin. p. 21
PHILOSOPHIE
e
UNE NOUVELLE FORMULE QUI DONNE À RÉFLÉCHIR
Michel Noblecourt
Lire la suite page 14
et nos informations page 7
Ecoutes
de l’Elysée :
Michel Delebarre
et Paul Barril
mis en examen
cargaisons « truquées ». Outre des
attaques visant les autorités européennes et le gouvernement
britannique, le document de
M. Mattei dénonce les dysfonctionnements qui ont caractérisé
l’attitude des organismes de recherche « qui se sont trop peu mobilisés », ainsi que la manière dont
travaillent les services chargés des
contrôles.
La commission d’enquête constituée sur le même sujet au Parlement européen a entendu de son
côté, lundi, le rapport oral de Manuel Medina Ortega (socialiste, Espagne), qui a prononcé un réquisitoire contre la Grande-Bretagne, le
conseil des ministres de l’Union et
la Commission de Bruxelles. Cependant, M. Medina ne conclut
pas à la censure de la Commission,
qui devrait être demandée par une
soixantaine d’eurodéputés, mais
ne devrait pas recueillir la majorité
nécessaires pour être adoptée.
No 244 janvier 1997 / 28 F
ALORS que l’incertitude règne
sur l’état de santé de Boris Eltsine,
son opposant numéro un, le général Lebed, fait sa rentrée sur la
scène politique russe. Dans un entretien accordé au Monde et à plusieurs journaux étrangers, lundi
13 janvier à Moscou, il a estimé
probable la tenue dans les mois à
venir d’une élection présidentielle
anticipée. Il se déclare candidat à la
succession de Boris Eltsine et assure qu’il ne remettra pas en cause
les privatisations et l’orientation de
la Russie vers l’économie de marché. Selon lui, l’élargissement de
l’OTAN à quatre pays de l’Europe
de l’Est se fera cet été, mais les Occidentaux, « vainqueurs de la guerre
froide, ne devraient pas chercher à
vaincre la Russie totalement ».
La Belgique aurait servi de « plaque tournante »
au trafic de farines animales britanniques
ALLEMAGNE : 9 DM - ANTILLES-GUYANE : 30 F - BELG. : 183 FB - CAN. : 6,50 $ can. - ESPAGNE : 700 PTA - ÉTATS-UNIS : 5,50 $ US - G.-B. : 3,50 £ - GRÈCE : 1 200 DR - ITALIE : 8 000 lires - MAROC : 45 DH. - PORT. (Cont.) : 800 ESC - RÉUNION : 30 F - SUISSE : 7 FS - TUN. : 4 000 m -.
Le général Lebed
parie
sur la chute
prochaine
de Boris Eltsine
FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANI
EN VENTE CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX
Les musées veulent
séduire le profane
a
Après la chute de 1995, la fréquentation des musées français a légèrement
progressé en 1996. Désormais, les
conservateurs recherchent de l’argent
et des visiteurs.
p. 23
International ...........
France ........................
Société .......................
Carnet.........................
Régions.......................
Horizons....................
Entreprises ...............
Annonces classées..
Finances/marchés...
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Aujourd’hui ..............
Agenda.......................
Abonnements..........
Météorologie...........
Mots croisés.............
Culture.......................
Guide culturel..........
Communication......
Radio-Télévision.....
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