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IL FAUT Y ALLER !
Vous pouvez toujours
chercher la Hongrie sur une
carte. Sur le réseau Internet
mondial. Vous pouvez apprendre
mille et une choses importantes
à son sujet en feuilletant les
guides touristiques, les
encyclopédies – ou même en
lisant cette brochure.
Si la Hongrie n’était qu’un pays
virtuel, tous ces renseignements
seraient suffisants.
Mais la Hongrie est bel et bien
réelle. Si vous désirez connaître
sa culture aussi singulière que
passionnante et si vous voulez
ressentir son atmosphère unique
en son genre, son ambiance
chaleureuse et bon enfant, il
vous faut absolument faire le
voyage et venir en Hongrie.
Office du Tourisme de Hongrie
www.hungary.com
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AIMEZ-VOUS L’OPÉRA ?
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B
ien qu’en Hongrie l’art lyrique jouisse
d’une tradition longue de trois siècles, les
Hongrois restent toujours aussi humbles en la
matière : « Nous, Hongrois, ne sommes pas une
grande puissance de l’opéra à l’image des
Français, des Italiens, des Allemands ou même
des Russes ! » Puis ils s’empressent de nous
faire découvrir le bâtiment de l’Opéra National
Hongrois car, il faut bien avouer que cette
bâtisse de 120 ans est bel et bien un des plus
beaux Opéras du monde.
En 2001 est sorti un film d’opéra remarquable à
partir de l’œuvre lyrique hongroise de Ferenc
Erkel intitulée Bánk Bán. Ce film fit plus de cent
mille entrées. Ce qui n’est pas rien. Il est vrai
que des stars internationales de l’opéra y
jouaient, comme Éva Marton et Andrea Rost.
Ces dernières années, les spectateurs hongrois
ont d’ailleurs écouté avec le même
enthousiasme
des chanteurs de renom tels que Veronika
Kincses, Ilona Tokody, Sylvia Sass, Dénes Gulyás,
Péter Kelen, Lajos Miller, István Gáti, Kolos Kováts
et László Polgár.
S’il nous arrive de voir sur la plus belle avenue
de Pest, l’avenue Andrássy, une queue longue
et patiente se profiler aux pieds d’un sphinx
de marbre, c’est tout simplement le signal qui
indique que la vente des abonnements annuels
de l’Opéra vient de commencer pour la
prochaine saison. Et si l’on s’en rapproche un
peu, on se rend compte que, d’année en année,
cette queue d’aficionados sort d’un bain
de jouvence et rajeunit à vue d’œil. La cause
en est peut-être que nos chanteurs d’opéra
naviguent volontiers d’un genre de musique
à l’autre. Dernièrement, Erika Miklósa cherchait
à établir des passages et à faire des va-et-vient
entre la musique techno et l’opéra classique.
En Hongrie, l’opéra est redevenu un phénomène
de mode. À ce qu’il paraît, les Hongrois adorent
l’opéra.
1. Salle de l’Opéra National Hongrois
2. La chanteuse d’opéra Andrea Rost
3-4. L’Opéra National Hongrois
5. Le chanteur d’opéra Dénes Gulyás
6. Le Château Brunszvik de Martonvásár
7. Concert d’été dans le parc du Château Brunszvik
8. Statue de Beethoven dans le parc du château
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OÙ PEUT-ON
CHANTER ICI ?
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L
a particularité de l’art lyrique hongrois
d’aujourd’hui réside dans le fait que, du printemps
à l’automne, les airs des plus grands opéras résonnent dans des lieux des plus divers, sur les scènes
en plein-air comme dans d’autres endroits souvent
surprenants. On peut écouter de l’opéra à la
frontière occidentale du pays, sur les planches
du Théâtre de la grotte de Fertõrákos ; à Keszthely,
au château Festetics ; à Miskolc, au Festival international d’art lyrique Bartók ; au château Esterházy
de Fertõd – où autrefois Joseph Haydn vécut et
composa - ; et également dans le magnifique parc
du château Brunswick de Martonvásár, à l’ombre
de la statue de Beethoven. Venus des quatre coins
du monde, de nombreux amateurs d’opéra se
retrouvent tous les étés à Szeged dans le cadre des
Jeux en plein-air de Szeged où devant le Dôme, on
peut voir et écouter chaque année de grands
chanteurs hongrois et étrangers de renommée
mondiale se produire.
Aux environs de Budapest, plus précisément à
Gödöllõ, se trouve un imposant château de style
baroque qui servit autrefois de résidence d’été à la
reine Élisabeth de Hongrie, la très célèbre Sissi.
Ce château fut de tout temps une halte importante
sur la route de Sissi parcourant l’Europe. En aou^ t,
le château accueille le Festival d’opéra baroque dont
la particularité est de jouer des œuvres baroques
dans un théâtre baroque authentique et dans des
mises en scène traditionnelles et conformes aux
standards de l’époque. Mais si l’on ne veut pas
s’éloigner de Budapest, il suffit de faire un tour sur
l’île Marguerite où, sur la scène du Théâtre en pleinair, sous le feuillage d’arbres centenaires, on joue
des opéras, souvent dans des mises en scène modernes et parfois même stupéfiantes d’innovation.
N’oublions cependant surtout pas de dire un mot
sur l’opéra contemporain également. En matière
d’opéra, les œuvres hongroises ne se résument pas
à celles d’un Ferenc Erkel, d’un Károly Goldmark
ou d’un Béla Bartók. Les compositeurs de musique
contemporains les plus marquants sont Sándor
Szokolay, Emil Petrovics, György Kurtágh,
György Ligeti et Péter Eötvös ainsi que des dizaines
d’autres compositeurs de talent qui produisent
leurs œuvres régulièrement sur la scène de l’Opéra.
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CHOIX DE PROGRAMMES
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Festival d’Opéra Baroque au Château de Gödöllõ
(Gödöllõ)
Budafest – Festival d’été d’Opéra et de Ballet
(Budapest)
Festival International d’Art Lyrique de Miskolc (Miskolc)
Jeux en Plein-air de Szeged (Szeged)
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ARRANGEMENTS
C
’est grâce aux deux grands compositeurs,
Ferenc Liszt et Ferenc Erkel, que l’Académie de
musique débuta son activité en 1875. Elle se
développa rapidement et trente ans plus tard,
on y rajoutait déjà une toute nouvelle salle
de concert. Ce beau bâtiment de style sécession
se dresse au milieu de la place Ferenc Liszt.
Budapest dut attendre près d’un siècle avant
que ne se construise une nouvelle salle de
concert, moderne et en adéquation parfaite avec
les exigences du XXIème siècle. C’est ainsi qu’en
2005, a été inauguré l’ensemble architectural
du Palais des arts qui comporte la Salle
Nationale de Concert, à l’acoustique exceptionnelle pratiquement unique au monde. C’est aussi
au sein de ce Palais des arts que prirent place
la collection d’art moderne et contemporain
du Musée Ludwig et le Théâtre des festivals.
On y trouve également le siège de la Chorale et
de l’Orchestre Philharmonique National dont le
directeur n’est autre que Zoltán Kocsis, pianiste
de renommée mondiale.
L’orchestre le plus déterminant de la vie
musicale hongroise est l’Orchestre du Festival
de Budapest fondé en 1983 qui est considéré
comme l’un des meilleurs au monde. Son
parcours est semé de prix et de reconnaissances
internationales, de participations à de nombreux
festivals de haut niveau et d’une longue série
d’enregistrements. Depuis sa création, c’est le
chef d’orchestre István Fisher qui en est le
directeur.
Et nous n’avons pas encore cité les dizaines
d’ensembles musicaux de qualité qui se
produisent régulièrement avec succès dans
le monde entier. Mais d’où peut bien nous venir
cette richesse ? Sans le travail de Béla Bartók
et de Zoltán Kodály, la musique hongroise ne se
serait sans doute pas développée dans une telle
mesure tout au long du XXème siècle. Et cet
essor ne se remarque pas uniquement dans la
musique contemporaine mais a aussi un impact
sur le jazz et la musique de variétés.
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ESPRIT
DE COMPÉTITION
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D
ans cette vie musicale hongroise on
ne peut plus dynamique et vivante, les festivals
et les concours ont également leur place. Les
Hongrois ont toujours été très fiers de la
renommée mondiale de leurs artistes, par
exemple de leurs pianistes au talent
extraordinaire comme Zoltán Kocsis, Dezsõ
Ránki, András Schiff et Gergely Bogányi.
Ou bien encore lorsque les chœurs hongrois
parcourent le monde en collectionnant les
succès. Le Festival de Printemps de Budapest
connaît un succès de plus en plus grand et une
place de choix mais d’autres festivals de haut
niveau s’enchaînent également tout au long
de l’année : à Debrecen, le Concours international de chant choral Béla Bartók, le Festival
de Zemplén, les Journées de musique ancienne
de Sopron ou encore les Semaines musicales
de Kõszeg – pour n’en citer que quelques-uns.
La théorie et l’histoire de la musique tout
comme la pédagogie font également partie
de cette vie musicale pétillante. Le Festival et
le Séminaire international Kodály de Kecskemét
ainsi que le Festival et Séminaire international
Bartók de Szombathely en sont bien la preuve.
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1. Le compositeur Franz Liszt
2. La Grande Salle de l’Académie de Musique
de Budapest
3. Le compositeur Béla Bartók
4. L’Institut Kodály à Kecskemét
5. Concert dans la Grotte de Stalactites d’Aggtelek
6. Le pianiste et chef d’orchestre Zoltán Kocsis
7. Le violoniste Barnabás Kelemen
8. Le pianiste Gergely Bogányi
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CHOIX DE PROGRAMMES
Festival de Printemps de Budapest (Budapest)
Budafest – Concerts Symphoniques à la Basilique
(Budapest)
Soirées Beethoven de l’Orchestre Philharmonique
National (Martonvásár)
Haydn à Eszterháza (Eszterháza)
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JE L’AI DÉJÀ ENTENDU
QUELQUE PART…
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uelle chose bizarre que l’opérette !
Après avoir entendu deux fois un air d’opérette,
on a l’impression de l’avoir toujours connu.
En Hongrie, ces mélodies et les paroles
relativement simples qui s’y rapportent sont
même connues de ceux qui n’affectionnent pas
particulièrement le genre. Certains de ces airs
ont plus de cent ans.
En général, on ne se souvient même plus du
nom de leur compositeur – Johann Strauss,
Ferenc Lehár, Imre Kálmán, Pál Ábrahám,
Victor Jakobi, Jenõ Huszka ou Mihály Eisemann ?
Et lorsque dans une auberge l’orchestre tzigane
ou, dans un bar le pianiste entonne des airs
d’opérettes, le public les fredonne en chœur
avec le chanteur.
L’opérette viennoise qui connut sa période d’or
au dix-neuvième siècle, s’installa peu à peu à
Budapest où elle y fit son nid tant et si bien
qu’elle y perdure et y profite depuis ce temps.
Le culte de l’opérette et sa culture en Hongrie
est unique au monde. Dans la rue Nagymezõ,
le « Broadway » de Budapest, le Théâtre de
l’opérette, refait à neuf, joue à guichets fermés :
la Veuve Joyeuse, la Chauve Souris, Princesse
Csárdás, Comtesse Marica. Au-dessus de la salle
de spectacle, un lustre centenaire ; tout autour,
stucs et lambris dorés, tentures de velours.
Exactement comme autrefois. Seul le public
arbore des tenues à la mode d’aujourd’hui.
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1. Scène tirée de l’Opérette d’Imre Kálmán intitulée
Comtesse Maritza
2. Scène tirée de l’Opérette de Johann Strauss intitulée
Baron tzigane
3. Le Théâtre de l’Opérette de Budapest
4. Scène du musical de László Dés intitulée Quelque part
en Europe
5. Scène du musical de Stephen Schwarz–David
Greene–John Michael Tebelak: Godspell
6. Scène du musical de Andrew Lloyd Webber intitulée
Le fantôme de l’Opéra
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COMBIEN DE TEMPS
LES CHATS VIVENT-ILS ?
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epuis déjà plus de vingt-deux ans, se
joue au théâtre Madács, la comédie musicale
intitulée « Chats » de T. S. Eliot et A. Lloyd
Webber, qui connaît toujours le même succès
inaltérable. Lorsqu’au mois de mars 1983, on
assista à la première, on savait déjà que ce
spectacle allait remporter un immense succès.
Mais aurait-on pu présumer qu’il fu^ t si grand ?
Et pas uniquement auprès du public hongrois.
Les étrangers qui viennent à Budapest réservent
souvent leur billet à l’avance pour ne pas le
manquer.
En Hongrie, cela vaut la peine d’assister à une
comédie musicale. Les chanteurs y sont
particulièrement talentueux, les décors et les
costumes sont exceptionnels et les metteurs en
scène font preuve d’une ingéniosité étonnante
qui éclaire sous un angle nouveau les œuvres
représentées. C’est sans doute ce qui explique
que le public des représentations du Fantôme
de l’Opéra, de ”Mozart”, de La Belle et la Bête,
exprime son admiration dans toutes les langues
du monde. De plus en plus de personnes sont
intéressées par les comédies musicales
hongroises. Le Grenier, Le Livre de la Jungle,
Le Gosse, Anna Karénine ou Quelque part
en Europe sont bien la preuve que la culture
musicale hongroise, dans ce genre également,
a su trouver son propre langage, son mode
d’expression. Il faut absolument découvrir
le théâtre lyrique hongrois car en effet,
nombreux sont les compositeurs de musique
contemporaine et les scénaristes qui excellent
dans ce genre singulier qui est ouvert à la fois
à la musique pop, au jazz et à la musique
folklorique. Quant aux billets, il est préférable
de les réserver à temps.
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EN FAISANT LA QUEUE…
L
exposition sur le thème de « Monet et
ses amis » organisée par le Musée des beauxarts de Budapest attira un nombre incroyable de
visiteurs hongrois et étrangers durant l’hiver
2003 et le printemps 2004. On n’avait jamais vu
une foule aussi immense sur la place des Héros,
à Budapest, en dehors des grands rassemblements populaires autour de fêtes nationales.
Mais il est également intéressant, même quand
il n’y a pas de si longue queue, de visiter le
Musée des beaux-arts. En effet, les collections
présentant les œuvres des peintres espagnols
sont, après le Musée du Prado, les plus riches au
monde. À travers les œuvres sublimes de
Velázquez, Ribera, El Greco, Murillo et Goya, le
musée nous offre un panorama complet de l’histoire de la peinture espagnole.
En face, de l’autre côté de la place, la Galerie des
arts ouvre ses portes aux visiteurs curieux de
découvrir, au fil des expositions temporaires, les
dernières tendances et les artistes les plus marquants de l’art contemporain international et
hongrois.
Les artistes hongrois, parmi eux Mihály
Munkácsy, Pál Szinyei-Merse, László
Mednyánszky, Károly Ferenczy, József RipplRónay, attendent les visiteurs avec leurs œuvres
les plus connues, sur l’autre rive du Danube,
dans l’enceinte du château de Buda. La Galerie
Nationale Hongroise est une institution qui
regroupe et présente les beaux-arts hongrois. Il
est particulièrement enrichissant de flâner dans
ses salles.
La capitale hongroise fourmille de musées qui
rivalisent d’intérêt : le Musée national, le Musée
des arts décoratifs, le Musée d’histoire naturelle,
le Musée ethnographique. Il est difficile de faire
un choix et d’opter pour l’un ou pour l’autre,
notamment lors de « la longue nuit des musées
». À l’instar de quelques grandes métropoles
européennes, cet événement a lieu, chaque
année, le premier samedi qui suit la nuit de la
"Saint-Jean". Ce jour-là, les musées sont ouverts
toute la nuit et offrent aux visiteurs nocturnes
toutes sortes de programmes hors du commun
– musique, danse, projections, performances,
soirée poétique ou encore dégustation culinaire.
Une ligne de navette spéciale relie cette nuit-là
les différents musées de la ville, ce qui permet,
aux inconditionnels qui en ont l’envie et le
courage, de visiter une demi-douzaine de
musées à la suite.
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1. Tivadar Csontváry Kosztka : Ruines du théâtre romain
de Taormine
2. Le Musée de la Chrétienté à Esztergom
3. Exposition au Musée des Beaux-Arts de Budapest
4. Le bâtiment du Musée National
5. L’Entrée du Jardin des Plantes et du Zoo
de Budapest
6. Le Musée en plein-air de Szentendre
7. Artisan potier
8. Atelier d’artisanat pour enfants
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COMMENT DONNER VIE
À UN MUSÉE ?
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bservez l’attitude des enfants ! Si les
enfants se sentent à l’aise dans un musée, vous
pouvez être su^ rs, que c’est parce qu’ils ont
trouvé ces « passerelles » qui lient
harmonieusement le présent au passé.
Bien su^ r, il y des musées où ceci est plus facile à
atteindre. Par exemple, le Musée du jouet
« Sorakatenus » de Kecskemét, le Musée des
transports de Budapest ou le Musée de la téléphonie à Buda dans le quartier du Château,
touchent de plus près les enfants qui s’intéressent au jeu, à la circulation et aux outils de
communication. Et même le Musée de l’armée
est pour eux une aventure attrayante.
Mais voyons, peut-on emmener les enfants,
disons, au Skansen de Szentendre (musée en
plein-air) ? Sauront-ils s’intéresser à la culture
populaire traditionnelle ? Celui qui y est déjà
allé, sait par expérience, qu’il n’existe pas
d’aventure plus passionnante. En Hongrie, la plupart des skansen possèdent un parc de loisir
dans lequel les enfants – et les adultes aussi –
peuvent
s’essayer aux techniques artisanales ancestrales,
gou^ ter la gastronomie de chaque région et de
chaque époque, en un mot, petits et grands
peuvent toucher, sentir et savourer tout ce qui
leur est offert à la découverte.
Les enfants peuvent sans problème se rendre
également au Musée du moulage et de la
décalcomanie de Százhalombatta dans lequel,
à côté des collections issues de fouilles
archéologiques, un « atelier » est ouvert aux
enfants où ils peuvent essayer de fabriquer
des objets comme il y a plus de 1500 ans.
Le parc de loisirs le plus extraordinaire de
Hongrie est celui du Zoo de Budapest.
Là, les enfants ne s’émerveillent pas seulement
des animaux en découvrant leur variété et leur
environnement, mais aussi des bâtiments
de style « sécession » qui s’y trouvent
et semblent sortir tout droit d’un beau livre de
contes. À coup su^ r, une promenade intéressante
et attrayante !
CHOIX DE PROGRAMMES
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Fête des Musées (Nationale)
La Nuit des Musées (Nationale)
Week-ends spéciaux aux Skansen
(Szentendre)
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PASSÉ CONTINU
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ertains aiment les musées qui sortent de
l’ordinaire soit par le caractère de leur collection,
soit par la particularité de leur présentation. Un
de ces exemples en est le Parc des statues de
Budapest qui se situe à la limite de la ville. Dans
les années 1989-1990, après la chute du régime,
les statues ayant des relents politiques, furent
toutes démolies. Elles ne furent pas détruites
mais réunies dans le Parc des statues pour servir
de mémento historique aux générations futures.
Les vestiges et la mémoire des différentes
dictatures sont également présents à Budapest,
sous un autre aspect, à la Maison de la Terreur.
Dans un même ordre d’idée, on trouve aussi le
Centre de documentation et monument de
l’Holocauste qui vient d’être érigé à la mémoire
des 600 000 victimes hongroises.
À Budapest, le Parc de l’histoire du chemin
de fer rappelle, sur un mode interactif,
les voyages d’antan, ainsi que le tout petit
musée exsangue de la place Deák, situé dans
le passage souterrain le plus fréquenté
de la ville. Le Musée du métro du millénaire
a été créé à la mémoire du premier chemin de
fer souterrain du continent, construit à Budapest.
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1-2. Centre de Documentation sur l’Holocauste à
Budapest
3. La Maison de la Terreur à Budapest
4. Le Musée Margit Kovács à Szentendre
5. Le Palais des Arts à Budapest
6. Exposition dans une Galerie d’Art
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IMAGES
DU CHANGEMENT
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es inconditionnels du néo-classique
devront voyager un peu pour découvrir
et apprécier par exemple, à Kaposvár, les
collections du peintre József Rippl-Rónai,
ou à Pécs, les oeuvres de Tivadar KosztkaCsontváry et de Victor Vasarely. Il est aussi
opportun de se rendre à Szentendre pour
flâner dans les nombreuses galeries et
expositions en plein-air de la ville ou pour y
admirer les sculptures en céramique
de Margit Kovács ou bien encore la collection
de peintures de Jenõ Barcsay.
Cependant la collection d’art contemporain
la plus importante de Hongrie se trouve
à Budapest au Musée Ludwig, qui a récemment
élu nouveau domicile au Palais des arts.
Ce musée donne un panorama complet
des beaux-arts hongrois contemporains et ses
expositions temporaires nous offrent un large
tour d’horizon sur l’art du monde entier.
Si, par contre, quelqu’un est curieux d’être au
fait des dernières tendances, qu’il se plonge
dans les arcanes des galeries d’art contemporain.
Budapest recèle aujourd’hui plusieurs aires
artistiques et quartiers de galeries dans lesquels
on peut passer des journées entières à musarder
et à contempler les dernières œuvres d’artistes
hongrois actuels. À Budapest, le quartier du
Château et celui du centre ville - la rue Falk
Miksa, les alentours de la place Madács, la rue
Ráday, l’avenue Andrássy et les environs
de la rue Király - regorgent de galeries
regroupées les unes à côté des autres.
Il existe aussi des musées qui sont spécialisés
dans une branche industrielle particulière
ou qui se rattachent à la culture agricole.
A Tolcsva, le Musée vinicole de Tokaj nous
présente l’histoire du vin de Tokaj de renommée
mondiale, à Kalocsa, se trouve le Musée hongrois
du paprika, et, à Holloháza et Pécs,
les manufactures de porcelaine –de Holloháza,
de Herend, de Zsolnay- nous retracent la très
riche histoire de la porcelaine hongroise.
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CHÂTEAUX-FORTS EN
TEMPS DE PAIX
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es premières constructions de châteauxforts remontent en Hongrie au XIIIème siècle et
débutèrent après les invasions mongoles. Puis plus
tard, comme dans cette partie de l’Europe pendant
près d’un demi-millénaire il fallait être toujours sur
la défensive face aux vagues successives
d’invasions, de nouvelles forteresses s’élevèrent çà
et là pour défendre les confins. Mais, en temps
de paix, à quoi peuvent-elles bien servir ?
À Eger d’ailleurs, la question ne se pose plus.
Le château-fort d’Eger est un des lieux touristiques
les plus appréciés et les descendants lointains des
défenseurs émérites de la forteresse n’attendent
plus aux créneaux les intrus avec lances et canons,
mais en leur proposant une grande variété
de programmes culturels allant de la musique
à la gastronomie en passant par le théâtre,
les animations spécialement conçues pour les
enfants, le vin et les arts. Les batailles livrées contre
l’occupant ottoman ne reprennent vie que sous
la forme de jeux médiévaux.
Le château de Buda non plus ne se prépare plus
au combat. Dorénavant, ce sont les groupes de
touristes qui prennent d’assaut ses riches musées
et ses événements artistiques. Parfois même,
ce sont les amateurs de bon vin et de champagne
qui assaillent ses remparts. En effet, c’est dans l’enceinte du château de Buda qu’a lieu chaque année
le Festival international du vin et du champagne.
Nous avons également des châteaux-forts qui
doivent leur réputation à des événements
artistiques marquants. À Gyula, chaque été,
les Soirées théâtrales de Gyula sont organisées
dans le site unique du château. Les forteresses
de Diósgyõr, Sümeg ou Visegrád offrent aux
visiteurs de passage, parades et défilés ainsi
que des joutes et jeux médiévaux.
Le système de fortification de la ville de Komárom
est la forteresse militaire la plus récente du pays,
vieille d’à peine cent cinquante ans; elle est unique
en Europe par ses dimensions caractéristiques
et grandioses. La partie la plus connue des ces
fortifications est le Fort de Monostor où – entre
autres – se trouvent le Musée du pain et le Parc
des techniques militaires.
1. Le Château-fort de Gyula
2. Jeux médiévaux au Château-fort de Sümeg
3. Jeux de Château à Visegrád
4. Le Château-fort de Diósgyõr
5. Le Théâtre baroque du Château Royal de Gödöllõ
6. Concert au Château Festetics de Keszthely
7. Le Château Esterházy, Fertõd
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JEU AU CHÂTEAU
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aire le tour des plus beaux châteaux
de Hongrie ? Quel programme remontant
le temps, plein de charme et de suspens!
Au cours de ces dernières années, plusieurs
dizaines de châteaux furent réhabilités
et restaurés. Parmi eux, nombreux sont ceux qui
oeuvrent pour le tourisme en proposant à leurs
hôtes, hébergement, programmes sportifs
et cures de « wellness ». Il est aussi agréable
de se promener dans leurs parcs qui sont
souvent de véritables arboretum.
Les châteaux historiques les plus importants
organisent régulièrement des expositions
temporaires et permanentes.
Les différents châteaux – à l’exemple du château
Széchenyi de Nagycenk, du château Festetics
de Keszthely, du château Esterházy de Fertõd
ou du château royal de Gödöllõ – recèlent
en eux-mêmes une multitude de curiosités et de
richesses. Ils deviennent également d’une année
à l’autre, de hauts lieux de l’art et de la culture.
Tous les ans, à Nagycenk, est organisé un
Festival de musique classique ; à Keszthely,
des représentations théâtrales et des concerts
en plein-air ; à Fertõd, le Festival Haydn ;
et à Gödöllõ, un Festival international de harpe
et un Festival d’opéra baroque. Qui plus est,
le théâtre baroque du château de Gödöllõ et les
intérieurs du château Esterházy de Fertõd sont
de véritables bijoux et valent à eux-seuls
le déplacement même lorsqu’il ne s’y passe rien
de particulier.
Les visites nocturnes des châteaux sont
particulièrement sensationnelles. On peut alors
arpenter le labyrinthe du château de Keszthely
à la lumière d’une bougie, exactement comme
autrefois. Malheureusement, un service
de fantômes n’est pas assuré !
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CHOIX DE PROGRAMMES
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Réjouissances des Places Fortes des Confins (Eger)
Soirées Théâtrales du Château de Gyula (Gyula)
Jeux Médiévaux Internationaux du Palais de Visegrád
(Visegrád)
Festival Haydn d’instruments à cordes de Budapest
(Fertõd)
Festival International de la Harpe de Gödöllõ (Gödöllõ)
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LE CHANT DE MÁRTA
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omment la musique populaire peut-elle
encore rester « vivante » et « actuelle » dans
ce monde moderne et urbanisé à l’extrême ?
Les jeunes peuvent-ils être encore être
« branchés » par la musique populaire et les
danses folkloriques? En Hongrie, c’est dans
les années soixante-dix que le mouvement et
l’engouement pour les « maisons de la danse »
débuta et créa, par le biais de la musique et de
la danse folklorique, de nouvelles communautés.
Le but n’a d’ailleurs jamais été de former des
danseurs professionnels mais de faire pleinement vivre aux jeunes leurs traditions culturelles. Puis, au milieu des années quatre-vingt
dix, les différentes tendances musicales du
monde ont peu à peu fait leur apparition et un
nombre croissant de personnes du monde entier
découvrirent les particularités de la musique
hongroise traditionnelle et populaire. Lorsque le
disque du groupe Deep Forest, intitulé «
Bohème » et sorti en 1996, reçut le Prix Grammy,
le monde entier découvrit à cette occasion la
fameuse chanson (Márta’s song) interprétée par
Márta Sebestyén – cette chanson a aussi été
entendue dans le film « Prêt-à-porter » de
Robert Altman-. Márta Sebestyén et le groupe
Muzsikás furent alors reconnus dans le monde
entier. Les instruments de musique traditionnels
revinrent à la mode et surent s’intégrer à l’instrumentation des groupes musicaux contemporains.
Les groupes et les interprètes de musique
populaire et de « musique du monde »
connaissent ces dernières années un succès
de plus en plus grand. Il y a tellement
de monde qu’on ne peut plus bouger lors des
représentations des groupes Ghymes,
BeshoDrom, Vujicsics, Kaláka ou des chanteurs
comme Félix Lajkó et Mihály Dresch. L’une des
valeurs singulières de la musique hongroise
populaire est que l’on perçoit en elle toute
la variété du terroir. Le monde coloré des
différentes musiques issues de la culture et des
peuples présents dans cette grande région
d’Europe centrale s’y retrouve – de la musique
tsigane à la musique Klezmer. Et cette richesse
culturelle aux racines multiples transparaît
également dans le jazz hongrois.
L’actualité de cette musique populaire hongroise
est d’autant plus vivante qu’elle fait de plus
en plus partie intégrante de la culture musicale
techno : elle résonne sans équivoque dans les
accords sonores de Yonderboy, Neo ou Anima
Group System.
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UN FOLK
TRÈS TENDANCE
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C
elui qui flâne dans le quartier du Château
à Buda, en plein mois d’aou^ t, ne peut plus se
détacher de ces lieux. C’est à cette époque qu’a
lieu la Fête de l’artisanat, la grande foire des
artisans d’art populaire. La particularité de cette
foire est d’exposer l’art populaire et l’artisanat
traditionnel des différentes zones
géographiques. Des maîtres artisans viennent
de toutes les régions de Hongrie pour nous faire
découvrir leur art, leur savoir-faire dans le travail
du bois, de la corne, du lin, du chanvre, du cuir,
du fer. Ils nous font connaître les différentes
technologies et outils traditionnels, les objets
et les costumes populaires de jadis. Personne n’a
à avoir honte s’il ignore tel ou tel objet et ses
fonctions. Les artisans sont fin prêts à nous
expliquer et à nous conter avec passion la
signification de ces symboles ancestraux
difficiles à décrypter de nos jours. Mais que
personne ne pense ici qu’il s’agit uniquement
de sauvegarder les traditions. La manufacture
actuelle d’objets usuels est largement influencée
par les anciennes techniques, l’utilisation des
matériaux, la forme et les couleurs.
En parcourant la Hongrie, on se rend compte
que chaque région, chaque contrée met son
point d’honneur à faire découvrir au touriste
tout l’arsenal de ses traditions populaires par le
biais de ses villes, ses skansen, ses ateliers et
autres formes d’attraction. Et si l’envie vous
prend de garder par-devers vous un de ces
ouvrages d’art traditionnel et authentique,
vous n’avez plus qu’à vous mettre à en
marchander le prix.
6
1. Danse folklorique : Pas-de-Deux
2. Márta Sebestyén
3. Le violoniste Félix Lajkó
4. Spectacle de Danse Folklorique
5. Masque de Busó à Mohács
6. Garçons de Hollókõ en costume folklorique traditionnel
7. Cruche de Miska
8. Jeunes filles de Kalocsa en costume folklorique
traditionnel
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CHOIX DE PROGRAMMES
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La Fête des Métiers d’Art (Budapest)
Carnaval des masques Busó de Mohács (Mohács)
Rencontres Nationales de Danses Folkloriques
(Budapest)
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TOUT JAZZ
S
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i l’un d’ entre vous est intéressé par le
jazz hongrois et se met à surfer sur Internet,
qu’il s’apprête à en trouver près de quatre cent
mille références. En un mot, le plus simple est
de venir sur place, en Hongrie !
À l’étranger, en matière de jazz hongrois, les
noms de Tommy Vig et de Gábor Szabó nous
viennent en premier à l’esprit. Les Hongrois, eux,
pensent plutôt à Aladár Pege, le célèbre
contrebassiste décédé il y a peu, ou encore
au groupe de Sándor Benkó, le Benkó Dixieland
Band, qui sont depuis plus de quarante ans des
personnalités marquantes du jazz international
et hongrois.
Dans les années soixante-dix, les jeunes se
tournèrent avec engouement vers le jazz.
La figure prééminente de l’époque était György
Szabados, grand admirateur de Béla Bartók,
qui fit de la musique populaire hongroise
une partie intégrante du jazz. Cette tendance eut
pour disciples des artistes tels que
Mihály Dresch ou Károly Binder, qui intégrèrent
au jazz, musique populaire et musique classique.
Ou encore le Quartette Regõs et le groupe de
saxophone Dél-alföldi.
Les grandes figures de la génération d’âge
mu^ r du jazz hongrois, comme György Vukán,
Béla Szakcsi-Lakatos et László Dés sont très
prisées et leurs compositions sont jouées
non seulement sur des podiums mais aussi
sur des scènes de théâtre. La musique hongroise
de film leur doit aussi beaucoup.
Pour les amis du jazz, c’est toujours
un événement que d’écouter des formations
telles que le groupe Elemér Balázs, le Trio
Midnight ou Ferenc Snétberger. Pour le moment,
nous sommes très fiers de notre Árpád OláhCumó qui, en 2001, (à l’âge de vingt et un ans !)
a remporté – pour la première fois dans l’histoire
de ce concours - la totalité des prix du concours
jazz Hoeilaart Intern’l Contest, laissant derrière
lui les mains vides, les plus grands interprètes
d’Europe, d’Amérique et d’Australie.
1. Roby Lakatos
2. Aladár Pege
3. Benkó Dixieland Band
4. György Szabados
5. Représentation du Ballet de Szeged
6. Représentation de la Compagnie Yvette Bozsik
7-8. Iván Markó et le Ballet du Festival
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LE POLYGONE
DE LA DANSE
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n Hongrie, le ballet classique est
traditionnellement ancré à Budapest. Et pourtant, à partir des années soixante, le ballet a su
ouvrir et imposer ses ateliers de danse à Gyõr, à
Pécs et à Szeged. Et c’est ainsi qu’apparut pour
la première fois le « Quadrilatère de la danse »
si influent aujourd’hui encore.
À la fin des années soixante-dix, le ballet
contemporain hongrois connut un essor
extraordinaire. C’est à cette époque que le Ballet
de Gyõr sous la direction d’Iván Markó se fit une
renommée mondiale. À partir des années
quatre-vingt-dix, le ballet contemporain s’ouvrit
vers l’extérieur et des formations de danse
contemporaine indépendantes se créèrent en
série. Le quadrilatère se mua alors en polygone.
Iván Markó fonda une nouvelle compagnie :
le Ballet festival hongrois. Le Théâtre de danse
d’Europe centrale créé par Csaba Horváth
et Csaba Szögi, la Compagnie Yvette Bozsik,
le Ballet de Debrecen, le Théâtre MU, la
Tranzdanz de Gerzson Kovács et la compagnie La
Dance d’Andrea Ladányi sont aujourd’hui
des ateliers de danse reconnus non seulement
en Hongrie mais aussi au niveau international.
Cette richesse et cette diversité exubérante
donna également un nouveau souffle d’énergie
aux compagnies plus anciennes comme par
exemple le Ballet contemporain de Szeged.
Et nous n’avons pas encore cité la Compagnie
Pál Frenák qui se partage entre Paris
et Budapest. Et n’oublions surtout pas non plus,
la Compagnie Joseph Nadj, la CCN d’Orléans,
car, comme chacun sait, sous ce nom francisé
se cache le chorégraphe - metteur en scène
hongrois de talent, József Nagy.
7
CHOIX DE PROGRAMMES
Festival de l’Ile (Budapest)
Journées du Jazz à Debrecen (Debrecen)
Festival d’Automne de Budapest (Budapest)
Festival International de Dixieland (Miskolc)
Festival Mondial de la Danse (Budapest)
Festival Culturel International de Gyõr (Gyõr)
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UN SECOND « SWEET HOME »
D
ans la première moitié du XXème
siècle, si l’on voulait rencontrer à Budapest un
écrivain de renom, un poète ou un peintre, on
ne demandait pas son adresse mais le café qu’il
fréquentait. Pourquoi les cafés étaient-ils si
recherchés? Un écrivain hongrois, Andor Kellér,
qui avait un sens aigü de l’humour, disait:
« l’homme n’y est ni chez lui, ni en dehors ».
Et ceci était vrai dans les autres grandes villes
également. Les cafés étaient des lieux
de rendez-vous et des endroits où les gens
pouvaient avoir une vie publique.
Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale
que la culture des cafés sombra dans la
décadence. Tout le monde regrettait les anciens
cafés. Au tournant du second millénaire,
subitement, tout a changé. Aujourd’hui, si l’on se
promène dans Budapest, on découvre qu’elle est
de nouveau la ville des cafés. Il est vrai que les
cafés d’aujourd’hui ont un tout autre « look » et
leur clientèle est bien plus jeune. Dans la plupart
des endroits, le café italien a peu à peu remplacé le café viennois, et l’Internet, les quotidiens accrochés aux portes-journaux en rotin.
Ceux qui apprécient les lieux traditionnels aux
airs d’antan n’ont qu’à s’asseoir au Café Central
ou au Café de l’hôtel du Palais Gresham,
chef-d’œuvre d’art nouveau. Ou alors, s’installer
sous les lambris dorés de la pâtisserie Gerbeaud,
place Vörösmarty, ou au célèbre Café de New
York, sur le Grand Boulevard.
Une autre solution est aussi possible : sillonner
le quartier des cafés et y élire celui de son choix.
Aux alentours du « Broadway de Pest », la place
Ferenc Liszt et la place Jókai sont de ces lieux
qui fourmillent de vie. Le tout dernier cri est
la place Szent István et ses environs, devant
la Basilique. À l’autre bout de la ville, au centre
du quartier interne de Ferencváros, la rue Ráday
regorge de tavernes et cafés. Non loin de là, à
proximité de la place Kálmán Mikszáth, les cafés
dits « alternatifs » se succèdent. Dès que le
soleil fait son apparition au printemps, on peut
aussi s’asseoir aux terrasses des cafés. Les gens
restent assis pendant des heures, personne
ne se presse. Dans cette atmosphère, on prend
encore du temps pour se voir entre amis.
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CAFÉ AVEC VUE SUR…
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I
l y a des touristes qui explorent la ville
de long en large, marchent des heures pour en
découvrir l’architecture et les beautés cachées.
Les plus paresseux d’entre eux préfèrent
lézarder sur les terrasses d’où ils ont une
vue imprenable sur la ville. Budapest
a la particularité de posséder de remarquables
points de vue, tous agrémentés d’au moins un
petit troquet sympathique. Cela vaut la peine
d’aller au Bastion des Pêcheurs dans le quartier
du Château, sur le Mont János à Normafa ou tout
simplement de prendre un siège à la terrasse
d’un café sur les quais du Danube.
Le soir, par contre, mieux vaut prendre le
bateau. On peut aussi monter sur un bateau qui
reste amarré. Tout d’abord parce que du
Danube, on a une vue magnifique sur la ville de
Budapest illuminée. D’autre part, parce que la
plupart de ces bateaux fonctionnent comme de
super clubs de jazz et aussi, proposent souvent
des animations artistiques contemporaines.
Mais la plus grande valeur de ces endroits
éclectiques est de pouvoir y rencontrer des
gens. On peut discuter.
Il n’est pas rare que de grandes amitiés ou de
grands amours naissent à la terrasse d’un café.
Et c’est ça la véritable aventure !
1. Le Café et Salon de thé Gerbeaud
2. Café sur le Broadway de Pest
3. Le Café de New York
4. Vue de Budapest
5. Le Bastion des pêcheurs
6. Ambiance budapestoise
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CRÉATEURS D’IMAGES
S
i un peuple possède une langue aussi
particulière que la langue hongroise, il lui faut
pouvoir se faire comprendre du monde entier
à l’aide d’images. Un nombre non négligeable
de nos photographes se sont faits connaître de
par le monde – tels Robert Capa, André Kertész,
László Moholy-Nagy, György Kepes, Brassai –
ainsi que des opérateurs de film comme Lajos
Koltai, Elemér Ragályi, Vilmos Zsigmond.
Grâce à eux, nous avons pu transmettre
au monde certaines de nos valeurs que nous
n’aurions su faire passer avec des mots.
Bien entendu, le tournage de film ne sousentend pas uniquement la notion de création
d’images. Et ce long et difficile processus qui va
de l’écriture du scénario à la première du film,
seules les fortes personnalités du cinéma, les
metteurs en scène, peuvent le transcender.
L’histoire du cinéma est jonchée de metteurs en
scène d’origine hongroise de renom international :
les frères Korda, Michael Curtiz, Georges Cukor.
Mais la production de films hongrois dans les
années d’après-guerre a aussi eu ses lettres de
noblesse avec des personnalités aussi saillantes
que Zoltán Fábri, Miklós Jancsó, Károly Makk,
István Szabó primé aux Oscars, Béla Tarr et
beaucoup d’autres encore. Peut-être se rappelle
t’on davantage de ces Hongrois devenus des
stars internationales du septième art : Béla
Lugosi, Zaza Gabor ou encore Tony Curtis.
Peu savent combien les dessins animés hongrois
sont formidables mais peut-être avez-vous déjà
entendu parler du film Ferenc Rófusz primé aux
Oscars, La Mouche. Les amateurs du genre
connaîtront certainement plusieurs cinéastes
de dessins animés hongrois de renom.
Parmi les plus connus, citons Jean Image
qui fit carrière en France, ou John Halas, le producteur du premier dessin animé britannique
à long métrage, la Ferme des Animaux
(de George Orwell).
Et si nous passons en revue le générique
de certains grands films internationaux,
il est rare de ne pas y déceler des noms
d’origine hongroise.
1. Le cinéaste Miklós Jancsó
2. Le cinéaste primé aux Oscars István Szabó
3. L’opérateur et metteur en scène Lajos Koltai en plein travail
4. Les écrivains Magda Szabó et András Sütõ
5. Le Musée à la Mémoire d’Endre Ady de Budapest
6. L’écrivain Péter Esterházy
7. La statue de Sándor Márai
8. L’écrivain, prix Nobel de Littérature, Imre Kertész
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ARTISTES DES MOTS
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L
a culture bibliophile hongroise importe
beaucoup et exporte relativement peu.
Le hongrois est une langue difficile.
Grâce au travail de nombreux traducteurs
de talent, les principales œuvres de la littérature
mondiale ont pu être lues des lecteurs hongrois.
Souvent, la plus grosse part du travail des
écrivains et des poètes hongrois est d’en réaliser
les traductions littéraires. Nous sommes aussi
particulièrement reconnaissants à tous les
traducteurs qui font énormément pour
la propagation de la littérature hongroise
à l’étranger.
Beaucoup de poètes et d’écrivains hongrois
sont connus à travers le monde. Des millions
d’enfants du monde entier ont tremblé pour
le héros du roman de Ferenc Molnár, Les gars de
la rue Paul. La poésie hongroise a fait aussi de
nombreux adeptes à l’étranger : Sándor Petõfi,
Endre Ady, Attila József, Mihály Babits.
Certains ont même écrit leur texte original
directement en langue étrangère – avec leur
humour hongrois, bien su^ r. Le monde
a beaucoup ri des textes plein d’humour d’un
George Mikes ou d’un Ephraïm Kishon (Ferenc
Kishont). Sándor Márai et Magda Szabó sont déjà
bien connus à l’étranger. Les ouvrages d’auteurs
hongrois marquants de la littérature hongroise
contemporaine – Péter Esterházy, Péter Nádas,
Imre Kertész – se trouvent sur les étagères des
bibliothèques de la littérature mondiale et, bien
entendu aussi, en librairie. La littérature
hongroise moderne a surtout pris une dimension
et une valeur mondiale grâce au point de vue
très ouvert de ses écrivains sur le monde.
Le roman d’Imre Kertész intitulé « Être sans
destin » reçut en 2003 le Prix Nobel de
Littérature – ce qui prouve que la spiritualité
littéraire hongroise est capable également
de diffuser des idées intéressantes dans
des cercles culturels élargis.
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CHOIX DE PROGRAMMES
Semaine du Cinéma hongrois (Budapest)
Mediawave (Budapest)
Festival International du Livre (Budapest)
Festival d’Art Contemporain (Budapest)
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NOTRE HERITAGE COMMUN
S
i vous êtes à la recherche d’exceptionnels
trésors culturels et naturels de notre Terre, alors, chez
nous, vous êtes au bon endroit. La Hongrie peut être
fière de ces huit sites classés au Patrimoine Mondial.
C’est le panorama de Budapest avec les rives du
Danube et le quartier du château situé à Buda qui
reçoit le premier cette distinction en 1987. C’est un des
plus beaux panoramas urbains au monde. Les
bâtiments représentent parfaitement les différentes
périodes historiques de la capitale. L’avenue Andrássy,
le métro du Millénium et la place des Héros réalisés
selon un concept d’harmonie architecturale sont
ajoutés à la liste du Patrimoine Mondial en 2002.
Le village de Hollókõ est l’exemple éminent d’une
structure villageoise traditionnelle et de l’architecture
populaire „palóc”, nom donné à la minorité d’origine
slovaque habitant la région. D’étroits terrains perpendiculaires bordent les deux côtés de l’unique et longue
rue du village. Les visiteurs garderont un beau souvenir
de ces maisons blanchies à la chaux, décorées de
sculptures en bois et dont les toits forment de petits
auvents aux allures de galeries. Inoubliable aussi la
petite église avec son toit de bardeaux. Durant les jours
de fêtes, petits et grands perpétuent les anciennes
traditions en revêtant le costume folklorique « palóc »,
constitué pour les femmes d’une multitude de jupons
recouverts de jupes colorées et tabliers brodés.
Les chambres funéraires paléochrétiennes, datant du
IVème siècle, découvertes à Pécs (ancienne ville
romaine nommée Sopianae) sont d’une importance
considérable tant sur le plan historique et culturel, que
d’un point de vue religieux. La nécropole antique est
le plus grand cimetière des provinces romaines de
l’époque tardive. Les fouilles se poursuivent encore
de nos jours. L’ensemble du site richement orné
de peintures murales est un témoignage unique des
traditions funéraires et architecturales du tout début
de la chrétienté. En 2010, Pécs sera la capitale
culturelle de l’Europe.
L’Abbaye Bénédictine de Pannonhalma, a été fondée
en 996 par le souverain Géza qui fut le père de SaintÉtienne, premier roi des Hongrois, canonisé par l’Eglise
catholique. L’abbaye présente des caractéristiques
artistiques et architecturales millénaires. Elle était
le garant essentiel de l’existence de l’Etat hongrois
et reste un exemple unique des monastères chrétiens
actifs de notre époque.
C’est grâce à sa viticulture millénaire, préservée dans
sa forme originale que la région de Tokaj regroupant
27 communes fut classée au patrimoine mondiale.
Les traditions centenaires, l’héritage vinicole romain et
caucasien, le microclimat exceptionnel, les propriétés
géologiques uniques, les coteaux jouissant d’une exposition avantageuse et la brume automnale dégagée
par les rivières Bodrog et Tisza donnent au vin de
Tokaj son bouquet unique de renommée mondiale.
Mais une dégustation lors d’une visite de la région
vaut sans doute plus que n’importe quel argument.
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UNE NATURE
FASCINANTE
N
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T
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rois parcs nationaux hongrois figurent sur
la liste du Patrimoine Mondial. La célèbre puszta
hongroise du parc national de Hortobágy
est la prairie la plus vaste d’Europe. Elle s’est
développée grâce à l’utilisation modérée des
terres par une communauté pastorale, éleveurs
des bêtes, vivant en harmonie avec la nature.
La plus grande partie de cette étendue est
formée de plaines au sol salin, de prés, et de
marécages qui constituent des endroits d’importance inestimable en Europe pour la nidation et
la migration des oiseaux. Cette région est aussi
célèbre au delà de nos frontières pour la faune
fabuleuse, les millions d’oiseaux aquatiques, la
vie pastorale traditionnelle et pour la conservation des métiers liés à la vie dans la puszta.
Le site du Karst d'Aggtelek et du Karst de
Slovaquie compte plus de 700 grottes plus ou
moins grandes. La grotte karstique, la plus
longue de la zone tempérée, est le réseau de
grottes de Baradla-Domica dont la longueur
totale est de 25 km avec ses divers embranchements. Les couloirs sont particulièrement riches
en stalactites et en stalagmites de longueurs,
de couleurs et de formes variés.
Le lac Fertõ à la frontière austro-hongroise
est le lac d’eau salée le plus étendu d’Europe.
La région du lac est le refuge d’une multitude
d’espèces animales et végétales. Cependant,
les valeurs historiques, culturelles et ethnographiques sont tout aussi importantes, puisque
cette région est depuis huit mille ans le lieu
de rencontre des cultures différentes.
En outre de tous ces endroits mentionnés, la
Hongrie cache une multitude de trésors à
découvrir dont dix lieux se trouvent sur la Liste
hongroise de présélection : la salle d’attente
de la liste du Patrimoine mondial.
1. Les chambres funéraires paléochrétiennes á Pécs
2. Château de Buda
3. Hollókõ
4. L’Abbaye Bénédictine de Pannonhalma
5. Le vin de Tokaj
6. Le lac Fertõ avec, au fond, le Schneeberg
7. Hortobágy
8. Le karst d'Aggtelek
Pour de plus amples informations veuillez
visitez notre site www.hongrietourisme.com
ou commander notre brochure Le Patrimoine
mondial en Hongrie
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LES FORTERESSES DE LA
FOI ET DU SAVOIR
L
a christianisation du pays est étroitement
liée à Saint Etienne, le roi fondateur de l’Etat
hongrois, qui établit le centre ecclésiastique
de la Hongrie à Esztergom. A cette époque,
Esztergom était la capitale du pays et le lieu de
couronnement des rois. Sur la colline du Château
s’élève la plus grande église catholique de Hongrie,
une basilique de style classique consacrée en 1856.
L’Abbaye bénédictine de Pannonhalma est un
gardien de savoirs millénaires, où les moines se sont
toujours efforcés de conserver l’harmonie entre la
culture et l’activité religieuse. Un de leurs principaux
devoirs était le soin des malades. Jusqu’à nos jours,
les liqueurs et les infusions médicinaux de
Pannonhalma témoignent de cette pratique.
L’Abbaye avait toujours un rôle important dans
la viniculture hongroise et cette tradition vinicole
connaît un renouveau ces dernières années.
La réforme hongroise a fait naître, principalement
dans la Grande Plaine, des centres de culte et de
savoir. Ainsi dans la ville de Debrecen, nommée
« la Rome calviniste », les emblèmes principaux
de ce mouvement sont le Grand Temple et la Lycée
Réformée.
La Lycée Réformée et la Bibliothèque de Sárospatak
ont également joué un rôle essentiel dans
la propagation de valeurs intellectuelles. C’est dans
cette école que, dans les années 1650, Jan Amos
Comensky a enseigné et écrit son œuvre principal
intitulé « Orbis sensualium pictus ».
A l’occasion de grandes fêtes et de jours
d’évènements, de nombreuses manifestations
culturelles sont organisées en Hongrie. Le village de
Magyarpolány, récompensé par le Prix Europa Nostra
pour la sauvegarde de son paysage authentique,
situé à 35 km du lac Balaton, présente chaque année
des scènes traditionnelles et populaires de la Passion
du Christ dans le cadre des festivités de « Polányi
Passió ».
Les traditions culturelles et religieuses juives ont
donné naissance au Festival d’été d’Art Juif dont les
diverses manifestations englobent la musique
profane et religieuse, l’art décoratif, ainsi que
la danse et la littérature.
Le 20 août est dédié à la mémoire du roi Saint
Etienne, fondateur de l’Etat. A l’occasion de cette fête
nationale, des manifestations sont organisées aux
quatre coins de la Hongrie. Une des plus importantes
cérémonies religieuses du pays, la Procession de
la Sainte Dextre, relique de Saint Etienne, se déroule
ce jour à Budapest, à la Basilique St-Étienne et
la grande place qui l’entoure.
1. La Basilique d’Esztergom
2. L’Abbaye Bénédictine de Pannonhalma
3. Debrecen, le Grand Temple réformé
4. Procession de la Sainte Dextre
5. La Synagogue de la rue Dohány à Budapest
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