Mardi 12 janvier 2016
Transcription
Mardi 12 janvier 2016
Mardi 12 janvier 2016 Tel : 021 37 46 72 /021 37 46 71/021 36 34 09/ 021 36 77 38/021 36 88 85 Le Fax : 021 36 33 35 L’adresse : Villa N°69 ; Lot said Benhaddadi. Cheraga Alger. SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 3 A la une .................................................................................................................................................................. 4 Selon l’ONS : Hausse du taux de chômage à 11,2% en septembre 2015 (APS) ........ 4 Sellal à Berlin : évaluation "globale" de la coopération entre l'Algérie et l'Allemagne (APS)........................................................................................................................... 6 LES QUOTAS AUTOMOBILES ENTRENT EN VIGUEUR : Les concessionnaires dans le flou (L’Expression) ......................................................................................... 8 Sécurité sociale : 140.000 travailleurs non-salariés ont régularisé leur situation depuis la LFC 2015 (APS) .......................................................................................... 9 Autoroute Est-ouest : le système de péage opérationnel début 2017 (APS) ............. 10 GRANDE CONSOMMATRICE DE CE PRODUIT : L'Algérie est la destination clé pour le ciment importé (L’Expression) ..................................................................... 11 Les analyses convergent vers une baisse plus importante du prix du pétrole : Le scénario d’un baril à 20 dollars se précise (Reporters) ............................................. 12 HAUSSE DES PRIX DES CARBURANTS ET ASSURANCE DE LA TUTELLE : Les transporteurs en colère (L’Expression) .............................................................. 13 L'industrie algérienne prisonnière d'un débat sans issue (Le quotidien d’Oran) ...... 15 Téléphonie mobile : L'ARPT lance une enquête sur les tarifs (Le quotidien d’Oran) ................................................................................................................................... 17 Ooredoo dément toute augmentation de ses tarifs (AP) ........................................... 18 Plus de 2000 projets hôteliers seront lancés cette année (L’Econews) ..................... 19 Finance/Banque/bourse ...................................................................................................................................... 19 Forte volatilité des taux de change : Le marché parallèle des devises perd le nord (Le quotidien d’Oran) ...................................................................................................... 19 SPÉCULATION SUR LES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION À ANNABA : Plus de 17 millions de tonnes saisies en 2015 (L’Expression) ................................. 21 Coopération ......................................................................................................................................................... 23 Khebri et Lord Risby discutent de la coopération énergétique algéro-britannique (APS)......................................................................................................................... 23 CONFIRMANT AINSI SON STATUT DE PAYS PIVOT DANS LA RÉGION : L'Europe lorgne l'Algérie (L’Expression) ................................................................. 23 Veille ..................................................................................................................................................................... 25 Réunion du Conseil des ministres : Communiqué intégral ....................................... 25 2 Synthèse L’enquête de l’ONS sur le chomage, le Fourm d’affaires algéo-allemand et la régularisation des non-salariés à la CASNOS sont les trois faits qui ont marqué l’actualité économique de ce jour. En effet, une enquête de l’ONS publé hier a révélé que sur une population active de presque 12 millions de personnes, le taux de chômage en Algérie a atteint 11,2% en septembre 2015 contre 10,6% une année auparavant, alors que celui des jeunes de 16 à 24 ans est de près de 30%. A retenir notamment que le taux de chômage des jeunes âgés entre 16 et 24 ans a augmenté à 29,9% en septembre 2015 contre 25,2% au même mois de l'année 2014 (31,1% en 2005) de même que ce taux chez les femmes est plus important que celui des hommes : (9,9% chez les hommes contre 16,6% chez les femmes). Par ailleurs, le DG de la CASNOS a annoncé, selon la totalité des titres, que 140.000 travailleurs non-salariés ont régularisé leur situation auprès de cette caisse depuis l'entrée en vigueur de la loi de finances complémentaire (LFC) 2015. Ce texte, pour rappel, a prévu une disposition permettant à cette catégorie de payer ses cotisations pour régulariser sa situation. En matière de coopération, la presse a annoncé la visite officielle du Premier ministre Mr Abdelmalek Sellal aujourd’hui mardi en Allemagne à l'invitation de la chancelière allemande, Angela Merkel. Cette visite d'une journée, qui s'inscrit dans le cadre des consultations politiques, permettra aux deux responsables de procéder à une évaluation "globale" des relations bilatérales et de l'état de la coopération entre les deux pays, selon la chefferie du Gouvernement. Les médias ont repris, à ce propos, l’annonce du FCE, selon laquelle le Président du FCE conduit une délégation d’une centaine de chefs d’entreprises pour prendre part au Forum d’affaires Algéro-allemand. 3 A la une Selon l’ONS : Hausse du taux de chômage à 11,2% en septembre 2015 (APS) ALGER - Le taux de chômage en Algérie a atteint 11,2% en septembre 2015 contre 10,6% une année auparavant, alors que celui des jeunes de 16 à 24 ans est de près de 30%, a appris lundi l'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS). Sur une population active de 11,932 millions de personnes, la population occupée est de 10,595 millions de personnes, soit une population en chômage de 1,337 million d'individus. Le taux de chômage des jeunes âgés entre 16 et 24 ans a augmenté à 29,9% en septembre 2015 contre 25,2% au même mois de l'année 2014 (31,1% en 2005). Il est constaté que le taux de chômage chez les femmes est plus important que celui des hommes: 9,9% chez les hommes contre 16,6% chez les femmes. Par milieu de résidence, le taux de chômage est estimé à 11,9% en milieu urbain (10,7% chez les hommes contre 15,9% chez les femmes) et de 9,7% en milieu rural (8,3% chez les hommes contre 18,8% pour les femmes). Pour ce qui concerne les jeunes âgés entre 16 et 24 ans, le taux de chômage est de 26,7% chez les hommes et de 45,3% chez les femmes. Quant aux personnes de 25 ans et plus, le taux de chômage est de 8% avec un taux de 7% chez les hommes et de 12,3% chez les femmes. Par niveau de qualification, il est constaté que le taux de chômage des diplômés de l'enseignement supérieur à baissé à 14,1% en septembre dernier (contre 16,4% en septembre 2014) avec un taux de chômage de 20,5% pour les femmes et de 8,5% pour les hommes. Par ailleurs, l'étude de l'ONS indique que les chômeurs de longue durée (cherchant un emploi depuis une année ou plus) constituent 71,2% de la population en chômage. L'enquête note aussi que la part des chômeurs qui acceptent des emplois inférieurs à leurs aptitudes professionnelles est de 78,7%, des emplois pénibles pour 28% ou des emplois mal rémunérés pour 81%. Quelques données sur la population occupée La population occupée, qui est de 10,594 millions de personnes, se compose de 8,66 millions d'hommes et de 1,934 million de femmes. Le salariat continue à constituer la forme dominante de la population occupée avec un taux de 69,8%. La catégorie des employeurs et indépendants représente 28,7% de l'ensemble de la population occupée. Quant à la structure de l'emploi selon le secteur d'activité, elle fait ressortir que les services marchands et non marchands absorbent 61,6% de la main d'oeuvre totale, suivi par le BTP (16,8%), l'industrie (13%) et l'agriculture (8,7%). 4 En fonction du secteur juridique, l'enquête indique que le secteur privé emploie 58% de l'ensemble des employés, mais avec une disparité hommes-femmes puisque l'emploi féminin se concentre en particulier dans le secteur public avec 64,1% de l'emploi féminin global. Pour ce qui concerne l'affiliation à la sécurité sociale de la population occupée, elle est de 61,5% (contre 51% en 2005) avec 6,515 millions de personnes affiliées et 4,08 millions qui ne le sont pas. Répartition du taux de chômage selon le niveau d'instruction (ENCADRE) ALGER- Le taux de chômage s'est établi à 11,2% en septembre 2015. Voici la répartition de ce taux selon le niveau d'instruction et le critère hommes-femmes : Hommes Femmes Total -Niveau d’instruction : -Sans instruction 3,9% - Primaire 7,9% - Moyen 12,9% - Secondaire 8,8% - Supérieur 8,5% -Diplôme obtenu: - Aucun diplôme 9,6% - Diplômé de la 12,3% formation professionnelle - Diplômé de 8,2% l'enseignement supérieur Total 9,9% 1,4% 5,5% 17,8% 14,8% 20,5% 3,6% 7,7% 13,4% 10,1% 14,1% 11,7% 16,9% 9,8% 13,4% 20,2% 14,1% 16,6% 11,2%. Répartition du taux de chômage selon l'âge (ENCADRE) ALGER- Le taux de chômage s'est établi à 11,2% en septembre 2015. Voici la répartition de ce taux selon les catégories d'âge: Hommes Femmes - Moins de 20 ans - 20-24 ans - 25-29 ans - 30-34 ans - 35-39 ans - 40-44 ans - 45-49 ans - 50-54 ans - 55-59 ans Total Total 38,1% 23,5% 15,9% 8,9% 5,3% 4,1% 3% 2,9% 3% 9,9% 43,1% 45,7% 25,4% 13,2% 7,5% 7% 1,7% 0% 0% 16,6% 38,8% 27,6% 18,4% 9,9% 5,8% 4,6% 2,8% 2,5% 2,7% 11,2%. A noter qu'un chômeur est défini à la fois comme une personne sans travail, disponible pour travailler et qui a pris les dispositions pour chercher un emploi. Répartition de la population occupée selon le secteur d'activité (ENCADRE) 5 ALGER- La population occupée se compose de 10,594 millions de personnes, et se répartit entre 8,66 millions d'hommes et 1,934 million de femmes. Voici la répartition de la population occupée selon le milieu de résidence, le secteur d'activité et la répartition hommes-femmes. (Source: ONS). Hommes Femmes Total -Urbain Agriculture 4,1% Industrie 13,2% BTP 18,1% Commerce-services 64,6% 0,8% 17% 2% 80,1% 3,4% 14,1% 14,6% 67,9% -Rural Agriculture Industrie BTP Commerce-services 21,2% 9,2% 24% 45,6% 9,6% 22% 1,1% 67,3% 19,8% 10,8% 21,3% 48,1% -Ensemble Agriculture 10% Industrie 11,9% BTP 20,1% Commerce-services 58% 2,7% 18,1% 1,8% 77,5% 8,7% 13% 16,8% 61,6%. Répartition de la population occupée par secteur juridique (ENCADRE) ALGER- La population occupée se compose de 10,594 millions de personnes. Voici la répartition de la population occupée entre les secteurs public et privé. (Source: ONS) Hommes Femmes Total -Urbain Public Privé-mixte 40,1% 59,9% 65,8% 34,2% -Rural Public Privé-mixte 31,5% 68,5% 57,9% 42,1% 34,6% 65,4% -Ensemble Public Privé-mixte 37,1% 62,9% 64,1% 35,9% 42% 58%. 45,5% 54,5% Sellal à Berlin : évaluation "globale" de la coopération entre l'Algérie et l'Allemagne (APS) 6 Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, effectuera mardi une visite officielle en Allemagne à l'invitation de la chancelière allemande, Angela Merkel, at-on indiqué lundi auprès des services du Premier ministre. "A l'invitation de la Chancelière de la République fédérale d’Allemagne Angela Merkel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, effectuera une visite officielle à Berlin (Allemagne), le mardi 12 janvier 2016", a précisé un communiqué des services du Premier ministre. Cette visite d'une journée, qui s'inscrit dans le cadre des consultations politiques, permettra aux deux responsables de procéder à une évaluation "globale" des relations bilatérales et de l'état de la coopération entre les deux pays, ajoute la même source, précisant, en outre, que cette visite sera "l'occasion d'un échange de vues sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun". La coopération algéro-allemande s'est distinguée, ces dernières années, notamment par un échange régulier de visites de haut niveau entre les deux pays, dont celle effectuée en décembre 2010 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika à Berlin, celle effectuée en Algérie par l'ancien président fédéral, Horst Kohler, en novembre 2007 et par la visite de la Chancelière Angela Merkel, en juillet 2008. La coopération entre l'Algérie et L'Allemagne a été marquée par la création d'une commission économique mixte algéro-allemande, en décembre 2010, dont la première session s'est tenue en 2011 à Berlin. En 2014, un groupe parlementaire d'amitié Algérie-Allemagne avait été installé à Alger afin de coordonner les positions des deux pays sur les grands dossiers d'intérêt commun. Durant la même année, un mécanisme de consultation de haut niveau avait été mis en place entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, pour consolider le dialogue politique entre l'Algérie et l'Allemagne. En marge de cette visite, le Premier ministre prendra part à la séance inaugurale d'un forum d'affaires destiné à "identifier les opportunités susceptibles de favoriser les partenariats entre les opérateurs économiques des deux pays". Selon le site officiel de la Chambre algéro-allemande de Commerce et d'Industrie (AHK/Algérie), M. Sellal présentera, lors de cette visite, un rapport sur le développement économique actuel de l'Algérie. Les travaux du forum seront présidés par M. Sellal et le Secrétaire d'Etat parlementaire du ministère fédéral allemand de l'Economie et de l'Energie, M. Uwe Beckmeyern, a annoncé le Forum des chefs d'entreprises (FCE) sur son site officiel. Au programme de ce Forum, il est prévu, notamment, la tenue d'une séance plénière suivi d'une réunion B2B (Business to Business) dans les secteurs 7 de la mécanique, la sous-traitance automobile, l'électronique, l'électrique, l'agro-industrie, du transport maritime et ferroviaire, de la construction navale, de l'énergie renouvelable, de la Pétrochimie et chimie industrielle et matériaux de construction. Le Premier ministre sera accompagné d'une délégation ministérielle. LES QUOTAS AUTOMOBILES ENTRENT EN VIGUEUR : Les concessionnaires dans le flou (L’Expression) Les concessionnaires se demandent si cette restriction est applicable par marque ou par concessionnaire. Alors que les quotas concernant les importations de véhicules au titre de l'année 2016 entrent en vigueur, comme déjà annoncé par Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, les concessionnaires font part d'une certaine désorientation concernant la mise en application de ces derniers. Le département de Bouchouareb a finalisé les licences d'importation propres à l'automobile. Ces licences sont désormais entrées en vigueur. Selon le premier responsable de l'industrie et des mines, l'étude qui a permis d'échafauder ces quotas a pris en considération non seulement les ventes opérées par les concessionnaires au cours des deux dernières années, mais aussi les déclarations fiscales et les bénéfices. «Pour être juste avec tout le monde on a pris en considération la moyenne des deux dernières années que l'on a divisée par deux», a-t-il récemment fait savoir. «Mais pour être encore plus juste avec les concessionnaires qui jouent le jeu, on a mis en place des coefficients pénalisant les bilans fiscaux négatifs, sachant que certains concessionnaires déclarent des bilans déficitaires alors qu'ils réalisent des chiffres d'affaires importants. Un autre coefficient prendra en considération ceux qui ont essayé de booster leurs quotas en important l'année dernière beaucoup plus que d'habitude», a-t-il poursuivi. Les concessionnaires sont d'ores et déjà destinataires d'une note du ministère de l'Industrie et des Mines qui leur adjoint que le volume du marché sera divisé par deux. Chose promise chose due, semble dire Bouchouareb à l'adresse des patrons de concessions auxquels il a finalement communiqué le quota de voitures à importer pour chacun d'entre eux. «Il faut qu'ils sachent qu'on ne joue pas. Le quota pour les véhicules 8 sur l'année 2016 se fait à partir du 1er janvier en cours, c'est-à-dire que chaque véhicule importé sera comptabilisé dans ce quota», a-t-il soutenu à la faveur de sa dernière intervention devant les médias, tout en se félicitant de la baisse sensible des importations de véhicules. L'entrée en vigueur des licences d'importation vient d'ailleurs d'être confirmée par Bakhti Belaïb, ministre du Commerce. Alors que l'on notifie aux concessionnaires que les volumes importés pendant le mois de janvier seront déduits du quota annuel qui leur est alloué, ces mêmes concessionnaires s'interrogent. A les en croire, bien des points noirs entourent le nouveau dispositif, comme la détermination du volume importé lors des trois dernières années, dont l'année 2015 et qui permettrait de calculer pour chaque marque son quota pour 2016. Aussi, les concessionnaires se demandent si cette restriction est applicable par marque ou par concessionnaire. Notre confrère en ligne Autoutilitaire.com rapporte de son côté qu'une rencontre réunira les responsables du ministère de l'Industrie et des Mines avec les représentants des différents concessionnaires afin de dissiper ce flou et instruire les professionnels de certains points jusque-là non élucidés. Sécurité sociale : 140.000 travailleurs non-salariés ont régularisé leur situation depuis la LFC 2015 (APS) Quelque 140.000 travailleurs non-salariés ont régularisé leur situation auprès de la CASNOS depuis l'entrée en vigueur de la loi de finances complémentaire (LFC) 2015, qui comprend une disposition permettant à cette catégorie de payer ses cotisations pour régulariser sa situation, a-ton appris auprès de cette caisse. "Quelque 140.000 travailleurs non-salariés débiteurs de cotisations ont régularisé leur situation, dont près de 70.000 nouveaux affiliés à la caisse, ce qui a permis de recouvrir près de 10 milliards de dinars, et ce dans le cadre de la mise en oeuvre de la LFC 2015", a indiqué à l'APS le Directeur général de la Caisse nationale de la sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), Chawki Acheuk-Youcef. A cet effet, le même responsable a exprimé sa satisfaction quant aux "flux très important" enregistré dans le cadre cette opération qui a permis aux non-salariés de payer leurs cotisations de l'année en cours, de bénéficier d'un échéancier de paiement pour la mise à jour de leur cotisation antérieure et de l'exonération de majoration et de pénalité de retard. M. Acheuk-Youcef a précisé que la caisse compte actuellement 1,4 million de travailleurs non-salariés affiliés, dont plus de 700.000 qui sont à jour dans leur cotisation, soulignant que le taux de la mise à jour des cotisations 9 des non-salariés est passé de moins de 35% à plus de 50% de l'ensemble des affiliés. Ces résultats ont été réalisés grâce aux différentes mesures prises par la caisse, notamment les opérations de sensibilisation, l'application des dispositions de la LFC 2015 et la réorganisation de la caisse à travers l'instauration des directions de wilayas, en remplacement du système des directions régionales, permettant de mieux de se rapprocher des assurés. L'objectif étant d'augmenter le nombre d'affiliés tout en exigeant une cotisation "à jour" afin de garantir une couverture sociale à cette catégorie d'assurés sociaux, notamment. M. Acheuk-Youcef a fait savoir que le potentiel actuel des non-salariés est estimé à 3 millions de personnes qui travaillent pour leur propre compte, en l'occurrence les commerçants, les artisans, les agriculteurs etc.., ainsi que les professions libérales (médecins, avocats, notaires,...). Le même responsable a rappelé que les travailleurs salariés et qui exercent en même temps une profession libérale en parallèle sont tenus de payer leurs cotisations de non-salariés. Dans le même contexte, il a déploré que "40% des avocats exerçant dans des cabinets privés ne sont pas à jour dans leurs cotisations", relevant qu'il s'agit, notamment, de ceux qui enseignent dans des universités et disposant déjà de la couverture sociale des salariés. "Dans ce cas de figure, ils ne se sentent pas obligés de payer leurs cotisations pour leur cabinet", a-t-il expliqué, invitant cette catégorie à "régulariser" sa situation en tant que travailleurs non-salariés. Le décret exécutif n°15-289 du 14 novembre 2015 relatif à la sécurité sociale des personnes non salariées exerçant une activité pour leur propre compte, publié récemment au Journal officiel, prévoit des dispositions visant l'amélioration de l'accessibilité aux prestations et l'adaptation du système de cotisations et de déclarations, rappelle-t-on. Par ailleurs, M. Acheuk a fait savoir que la CASNOS lancera à partir de cette année, le conventionnement du médecin traitant, qui sera ouvert aux médecins généralistes et spécialistes, dans le cadre du système tiers payant, aux assurés non-salariés. Autoroute Est-ouest : le système de péage opérationnel début 2017 (APS) Le système de péage de l’autoroute Est-ouest sera opérationnel à partir du début de l’année prochaine (2017), a annoncé lundi à Bouira le directeur général de l’Agence nationale des Autoroute (ANA), Ali Khelifaoui. Ce système, qui compte 54 gares de péage en cours de réalisation à travers le tracé de l’autoroute Est-ouest, "sera mis en service à partir du début de l'année 2017", a précisé à l’APS M. Khelifaoui, en marge d’une visite d’inspection des chantiers de l’autoroute effectuée par les autorités locales de la wilaya de Bouira. Les gares de péage permettront de garantir aux usagers de la route un service de proximité en matière d’information et d’assistance. "L’automobiliste est donc directement pris en charge sur l’autoroute, une 10 fois le système opérationnel", a expliqué, de son côté, Kamel El Araba, responsable du service des équipements à l’Agence de gestion des autoroutes (AGA). A Bouira, six gares de péage avec deux centres d’entretien sont en cours de réalisation à Ahnif, El-Adjiba, Bouira-est, Bouira-ouest, Djebahia et Lakhdaria, où le wali Nacer Maskri, qui inspectait ces chantiers, a donné de fermes instructions à toutes les parties concernées afin qu’elles travaillent en concertation afin de lever toutes les contraintes et oppositions pouvant gêner le cours des travaux. A Ahnif, certains citoyens opposés au passage des travaux de réalisation d’une gare de péage ainsi que des travaux de réalisation de la pénétrante autoroutière de Béjaia, ont exposé au wali, Nacer Maaskri, leurs différentes doléances relatives notamment au raccordement de leurs foyers aux réseaux de gaz et de l’électricité. Les autorités de la wilaya ont tenu ainsi à rassurer les protestataires quant à la prise en charge de leurs préoccupations dans les semaines à venir. Dans ce cadre, le chef de l’exécutif a appelé les responsables locaux d’Ahnif et ceux des autres services à se déplacer mardi dans les localités concernées afin d'examiner de près les besoins et doléances des citoyens. GRANDE CONSOMMATRICE DE CE PRODUIT : L'Algérie est la destination clé pour le ciment importé (L’Expression) Les pays d'Afrique du Nord, notamment l'Algérie et la Libye, constituent des destinations clés pour les cimentiers méditerranéens. En Algérie, la demande intérieure en ciment est soutenue par la commande publique depuis 2012, estime, dans une analyse, Sylvie Doutres, cogérante de DSG Consultants. La demande a atteint quelque 27 millions de tonnes fin 2014, contre 23 millions de tonnes de capacité de production installée. Ce déficit, qui ne serait résorbé au mieux qu'en 2016, fait de l'Algérie, le principal pays importateur de ciment en Méditerranée (5,2 millions de tonnes importées en 2014). Au cours du premier semestre 2015, les importations de ciment stagnent par rapport à la même période en 2014. Cet essoufflement traduit la volonté du gouvernement algérien de diminuer le poids des importations face à la chute des revenus du pétrole. En parallèle, on note la montée en puissance des échanges Sud-Sud en provenance de Tunisie et du Maroc (22,5% du total des importations 11 semestrielles contre 16% en 2014), notamment au détriment des exportateurs espagnols, moins compétitifs, estime-t-elle. En Libye, les tensions et l'insécurité n'encouragent pas les investissements ni la construction et, par conséquent, les importations de ciment. Les exportateurs européens sont peu nombreux sur ce marché où les échanges Sud-Sud, notamment d'Égypte ou de Tunisie, dominent. D'une manière générale, les pays producteurs de pétrole enregistrent pour 2015 un ralentissement de leurs économies et freinent investissements et importations de ciment. Les cimentiers dont l'activité était encore trop centrée sur les marchés matures, comme l'Europe, se relèvent péniblement de la crise mondiale. Malgré des coupes budgétaires drastiques, leur rentabilité n'était plus assurée. En 2015, on a donc assisté à plusieurs mouvements d'entreprises qui remodèlent le paysage cimentier européen et méditerranéen: la fusion Lafarge Holcim et le rachat de certains de leurs actifs par CRH ²; l'acquisition par Heidelberg Cement d'Italcementi; la vente par Cemex de plusieurs usines en Europe, est-il ajouté. Sylvie Doutres indique que les synergies et le cash engendrés par ces opérations devraient permettre à ces groupes de retrouver une meilleure santé financière et de se développer sur les marchés émergents et en croissance. Pour optimiser l'utilisation de leurs actifs, les «nouveaux» groupes devraient accroître les échanges maritimes de ciment, entre marchés excédentaires et déficitaires, selon leur niveau de prix. Dans ce contexte, le nouveau challenge des cimentiers méditerranéens pourrait être d'améliorer leurs performances logistiques et réduire leurs coûts sur l'ensemble de la chaîne de transport pour demeurer compétitifs. Une exigence indispensable à leur développement au-delà de la Méditerranée, souligne la cogérante de DSG Consultants. Les analyses convergent vers une baisse plus importante du prix du pétrole : Le scénario d’un baril à 20 dollars se précise (Reporters) Les adeptes d’un baril de pétrole à 20 dollars sont de plus en plus nombreux. Il faut dire qu’après avoir perdu environ un tiers de sa valeur en 2015, le brut a très mal débuté l’année 2016 en cédant plus de 10% la semaine passée sur fond d’inquiétudes sur l’état de santé de l’économie chinoise et d’offre surabondante. Après Goldman Sachs il y a quelques mois, Morgan Stanley estime à son tour que les cours de l’or noir pourraient tomber à ce niveau. A la différence de Goldman Sachs, l’autre banque d’affaires américaine justifie cette hypothèse par l’étroite corrélation entre les cours de l’or noir et le billet vert. Ainsi, le pétrole pourrait encore perdre entre 10 et 25% si dollar venait à s’apprécier de 5%, selon Morgan Stanley. «Compte tenu de l’appréciation continue du dollar américain, un scénario avec des prix du pétrole de 20 à 25$ est possible simplement à cause de la monnaie... Le dollar américain 12 et les facteurs non fondamentaux continuent à driver les prix du pétrole». «Le pétrole dans la zone des 20$ est possible, mais pas pour les raisons souvent citées», ajoute Morgan Stanley. «Cela ne concerne pas la détérioration des fondamentaux». La banque table pour le moment sur un prix moyen du Brent de 49$ en 2016. «Le déclin continu des prix des matières premières fait peu pour instiller la confiance chez les investisseurs», abondait dans le même sens un analyste chez Oanda. «La Chine est l’un des plus importants consommateurs de pétrole au monde donc tout ralentissement dans le pays conduisant à une baisse de la demande ne générera que davantage de pression à la baisse sur les prix au pire moment possible», observait-il, soulignant que la perspective d’un baril à 20 dollars, qui paraissait impensable il y a quelques années, était désormais une possibilité réelle. La privatisation d’Aramco avance Le projet d’introduction en Bourse de Saudi Aramco pourrait concerner aussi bien ses activités dans l’amont que dans l’aval, a déclaré hier le président de la compagnie nationale saoudienne, Khalid al-Falih, cité par le Wall Street Journal. Aucune date n’a encore été retenue pour cette opération qui n’en est encore qu’au stade de projet, mais qui pourrait se faire «du jour au lendemain», a-t-il dit au quotidien. Il a ajouté que la cotation principale serait à la Bourse saoudienne, mais que des cotations secondaires sur d’autres places n’étaient pas exclues. Dimanche, des sources avaient indiqué à Reuters que le projet d’IPO ne concernerait que les activités en aval de la compagnie pétrolière, et non ses opérations stratégiques d’exploration et de production. Le projet d’IPO avait été annoncé la semaine dernière par le vice-prince héritier Mohamed ben Salman, l’Arabie saoudite cherchant ainsi à compenser l’impact de la chute des cours du pétrole sur ses finances publiques. < HAUSSE DES PRIX DES CARBURANTS ET ASSURANCE DE LA TUTELLE : Les transporteurs en colère (L’Expression) Les opérateurs intervenant dans le secteur des transports publics de marchandises et de voyageurs continuent à manifester leur mécontentement. La hausse des tarifs des carburants à la pompe continue à provoquer des vagues dans le pays. Alors que les transporteurs demandent à augmenter 13 leurs prix lorsqu'ils ne le font pas anarchiquement, les usagers redoutent les impacts sur leur portefeuille et, au milieu, le ministère des Transports tente de satisfaire tout le monde. Les opérateurs intervenant dans le secteur des transports publics de marchandises et de voyageurs continuent à manifester sporadiquement leur mécontentement face aux augmentations des prix des carburants et des lubrifiants. Depuis le premier janvier, date de la mise à exécution de cette mesure contenue dans la loi de finances 2016, on assiste quotidiennement au mouvement de grève et autres augmentations anarchiques des prix des tickets sur les lignes urbaines et inter-urbaines de transport de voyageurs. A Béjaïa, des mouvements de protestation ont été signalés, hier, sur certaines lignes interurbaines. Ces transporteurs interpellaient les pouvoirs publics pour passer à l'examen de la situation au plus vite. D'autres n'ont pas eu besoin d'une quelconque autorisation pour passer directement à l'acte, en revalorisant anarchiquement les tickets de 10 à 20 DA. Les transporteurs de marchandises, n'étaient pas en reste. Durant près d'une semaine, les camionneurs ont débrayé pour réclamer la revalorisation des tarifs des transports, allant comme c'est le cas à Béjaïa, jusqu'à bloquer le port provoquant un manque à produire de l'ordre de 25.000 tonnes, qui sont restées en souffrance pendant toute cette durée. Hier, ils ont repris le travail à la faveur d'un accord trouvé entre les parties concernées et dont la teneur n'a pas été dévoilée. La situation que vit le secteur dans la wilaya de Béjaïa ne diffère pas trop de celle vécue à travers de nombreuses wilayas du pays où des actions de protestation et autres augmentations tous azimuts ont été enregistrées depuis le 1er janvier. Les syndicats de la corporation ont vite réagi pour souligner «l'illégalité des augmentations anarchiques des prix du transport» tout en soutenant que «les augmentations sont automatiques» mais après «concertation avec la tutelle» comme nous l'avait affirmé un syndicaliste de Béjaïa. Conscient d'une éventuelle réaction des opérateurs, le ministre de tutelle avait pris soin d'annoncer certaines mesures pour réduire l'impact de la hausse des prix des carburants sur la rentabilité des transporteurs tous types confondus. Il s'agit notamment de la réduction des impôts et des droits de stationnement dans les gares routières, assurant à plusieurs reprises que «les tarifs des transports terrestres resteront inchangés». Le ministère des Transports a ensuite procédé à l'installation une commission chargée d'examiner d'ici un mois «la question des tarifs et les mesures d'allègement des charges en vue d'atténuer l'impact de la hausse du carburant» et ce, avec pour souci de «préserver et le pouvoir d'achat du citoyen et les droits des transporteurs». Jeudi dernier, la tutelle sort encore de sa réserve pour avancer cette fois-ci que «le prix du tarif qu'on va fixer dépendra de la réduction de certaines charges pour les transporteurs. Ces dernières seront prises en considération dans l'élaboration du tarif qu'on va fixer. Il s'agit d'un «tarif consensuel, raisonnable et qui ne va pas impacter le pouvoir d'achat des citoyens», avait déclaré le directeur du transport terrestre et urbain au ministère des Transports, Salem Salhi, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Entre la pression des opérateurs et les mesures annoncées par les pouvoirs publics, «éventuellement une 14 augmentation des tarifs», aura lieu même si celle-ci est qualifiée de «symbolique et minime». Autre nouvelle, les entreprises publiques de transport de voyageurs ne sont pas concernées par cette augmentation. Le groupe de travail constitué de professionnels du secteur des transports, se penchera sur l'allègement de certaines charges induites par l'augmentation des prix du carburant, dont notamment les redevances d'accès aux différentes gares routières, l'harmonisation de l'impôt forfaitaire unique, la facilitation de l'octroi de crédit pour le renouvellement du parc, le rééchelonnement de leurs dettes fiscales. Cela suffirait-il pour ramener le calme et permettre de nouveau la sérénité ? La question reste posée. L'industrie algérienne prisonnière d'un débat sans issue (Le quotidien d’Oran) Par Abed Charef Changer d'échelle, changer de monde. L'industrie algérienne tourne en vase clos, sans prendre la mesure des mutations que connaît le monde. Avec moins de cinq pour cent du PIB, l'industrie algérienne occupe une place dérisoire dans l'économie du pays. Elle pèse à peine 15% de ce que représente l'économie informelle, et un sixième du secteur de l'énergie. Pourtant, elle domine largement ce qui sert de débat économique, au détriment des autres secteurs, autrement plus consistants ! Cette anomalie tient de plusieurs facteurs, en premier lieu la place qu'occupent les acteurs de l'industrie dans le système de représentation algérien. Les organisations patronales bénéficiant de la proximité du pouvoir sont dominées par des groupes présentant une «façade» industrielle, soigneusement mise en avant, même quand l'essentiel de leur activité est réalisé ailleurs. Bénéficiant d'une image plus positive que celle des importateurs classiques, ces entrepreneurs sont plus crédibles quand ils présentent les revendications du patronat. Quant au secteur public industriel, il continue à charrier toutes les contraintes véhiculées depuis plusieurs décennies: beaucoup de discours, autant de promesses, des résultats plus que mitigés, et une situation bloquée, avec un gouvernement qui ne sait pas quoi faire de cet héritage. L'année dernière encore, au premier trimestre, le secteur public industriel affichait une pénible croissance de 2.7% par rapport à la même période de 2014, et 0.8% seulement au second trimestre 2015 par rapport au trimestre précédent. Avec la chute annoncée des investissements au second semestre, les résultats de l'année devraient être très modestes. Les récentes décisions de renflouer El-Hadjar et la SNVI Rouiba ont confirmé l'impasse: d'un côté, sont annoncés des accords industriels et des projets grandioses, et d'un autre côté, le gouvernement est obligé d'admettre que les groupes publics doivent être renfloués de manière cyclique. 15 MONDIALISATION Ces résultats de l'industrie algérienne sont par ailleurs plombés par le cercle dans lequel les enferment différents partenaires du secteur, totalement englués dans une pensée et une pratique sans issue. A tout seigneur tout honneur, le gouvernement reste prisonnier d'un discours totalement décalé, indigne d'une économie d'un pays de 40 millions d'habitants. Encore dominé par une démarche qui se vante de réaliser bientôt l'autosuffisance pour certains produits (ciment, rond à béton), des restrictions sur les importations (véhicules), le secteur ne se rend même plus compte des bouleversements de l'économie mondiale. Car, ailleurs, la réalité économique a connu une évolution sans précédent, avec un résultat étonnant: plus les pays sont riches, plus leur dépendance à l'égard de l'étranger augmente, en raison de la formidable explosion du commerce mondial. A l'exception de la Corée du Nord, plus aucun pays au monde ne veut désormais s'assurer une autonomie pour quelque produit que ce soit, aussi stratégique soit-il. A l'inverse, tous veulent se placer pour devenir des partenaires incontournables pour des produits sur lesquels ils sont performants, en raison d'une avance technologique, de coûts de production avantageux, d'une main-d'œuvre plus qualifiée ou de marchés mieux maîtrisés. Le gouvernement algérien, qui évoque à tout bout de champ la mondialisation, ne semble pas encore avoir pris la mesure de ces changements. Il continue à parler d'autosuffisance, alors qu'il a signé les accords d'association avec l'Union européenne et celui de la zone arabe de libre-échange. Dans sa rhétorique, il a même réussi à contaminer des opérateurs privés. CHANGER DE MONDE Des acteurs connus du monde économique n'hésitent pas à demander une protection hermétique du marché algérien pour s'assurer un débouché pour leurs produits. Comme si une telle situation pouvait rester définitive. Alors qu'ils développent un discours de circonstance sur leur volonté d'exporter, ces patrons se maintiennent dans une attitude qui interdit de fait toute velléité d'exportation. Ainsi, insistent-ils pour maintenir un dinar fort, ce qui leur permet d'importer à bas prix les intrants, mais ils refusent de voir que ceci les empêche d'exporter, précisément à cause d'un dinar surévalué. Un entrepreneur algérien rentré récemment de Chine reconnaît avoir développé une vision totalement faussée de l'entreprise. Il voulait se lancer dans la fabrication de pièces pour appareils électroménagers. Il avait tenté d'évaluer les besoins du marché algérien, dont il espérait capter, à terme, une part substantielle. 16 Il a découvert, en Chine, des investissements d'une ampleur qu'il ne pouvait même soupçonner: des entreprises chinoises, ciblant les marchés américain, européen et africain, fabriquent 200 fois plus que ce que luimême envisageait de produire. «Mon projet est disqualifié», admet-il, ce qui le pousse à une autre vision: envisager un projet d'une autre ampleur, avec une grande banque algérienne, des partenaires chinois, et d'autres européens, les uns pouvant compenser ce qui lui manquait en économie d'échelle et en recherche développement, les autres pour leur maîtrise du marché. Le voyage en Chine l'a changé. «Je me rends compte de l'inanité de nos débats sur le foncier industriel et sur le rapport public-privé, par exemple. Je pensais que nous devions changer de modèle. Je me rends compte que nous devons changer de monde», dit-il. Téléphonie mobile : L'ARPT lance une enquête sur les tarifs (Le quotidien d’Oran) Décidément, «la nouvelle» de l'augmentation des tarifs d'appel chez les trois opérateurs de téléphonie mobile, Djezzy, Ooredoo et Mobilis, aura suscité plus de colère et de polémique que ne l'aurait fait la hausse effective, dès le 1er janvier à 00 heures, des tarifs de l'essence et du gasoil. Les Algériens ont paniqué après avoir eu vent de ces augmentations du coût des appels téléphoniques, c'est même devenu le sujet phare dans les discussions, sur les réseaux sociaux notamment. Ainsi, les internautes, pour exprimer leur mécontentement, ont lancé des appels sur Facebook pour mettre ‘‘hors connexion'' tous les téléphones portables le 12 janvier, de 17 heures à 22 heures, soit durant cinq heures, pour faire comprendre aux opérateurs concernés que les abonnés peuvent leur causer des pertes énormes s'ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments, disent-ils. Et il semble que les opérateurs ont entendu l'appel, du moins tout le bruit fait autour de ces augmentations les a fait réagir, car des communiqués rendus publics, hier, assurent dans ce sens qu'il n'y a aucune augmentation dans la tarification des appels. Djezzy certifie, pour sa part, qu'il n'y a eu aucune augmentation et que ces tarifs n'ont pas changé. Dans le cas contraire, des sources proches de l'opérateur affirment que ce dernier «aurait rendu public un communiqué à ce sujet pour avertir ses abonnés». Pareil pour l'opérateur Ooredoo qui, dans un communiqué afférent à cette question, tient à rassurer sa clientèle qu'«aucun changement tarifaire n'a été effectué sur ses offres». Toutefois, précise le même communiqué, «le seul changement porte sur la méthode de facturation de la première minute qui devient indivisible et sans aucun changement du tarif par minute». Soulignant dans ce sillage que «par la suite, la facturation reste inchangée par palier de 30 secondes pour le reste de la communication et sans changement du tarif non plus». Durant la 1ère minute de communication, un tarif unique est donc appliqué (8 dinars) et au-delà de la première minute de communication, la tarification par palier de 30 secondes reste applicable 17 avec des tarifs inchangés, soit 3,99 dinars. C'est, donc, cette première minute qui redevient indivisible et garde son tarif d'origine, entier. Le reste de la tarification reste sans changement. Mobilis, de son côté, fait bande à part et maintient ses tarifs inchangés. Dans ce contexte de remous autour des augmentations tarifaires par les opérateurs de téléphonie mobile, l'Autorité de régulation a rendu public un communiqué où il est fait mention qu'elle «a appris par voie de presse, ainsi que par le truchement de réclamations reçues ce jour d'usagers mécontents, que des opérateurs de télécommunications mobiles auraient augmenté le tarif de la minute de télécommunications de leurs offres. L'Autorité de régulation porte à la connaissance du public que les opérateurs ne lui ont notifié à ce jour aucune déclaration prévoyant comme le prescrit la loi l'augmentation du tarif de leur minute de télécommunications de leurs offres». Ajoutant que «consécutivement à la diffusion de telles informations, l'Autorité de régulation va opérer les investigations nécessaires pour s'assurer de leur véracité et prendre s'il y a lieu les mesures qui s'imposeraient». Enfin, il y a lieu de noter que la loi de finances 2016 a haussé la TVA de 7 à 17%, et la taxe sur le chiffre d'affaires est passée de 1 à 3%. Un manque à gagner évident pour les opérateurs de téléphonie mobile qui vont chercher, pour le moment, à le récupérer à travers cette fameuse «minute indivisible», véritable bête noire des abonnés, justement. Ooredoo dément toute augmentation de ses tarifs (AP) Ooredoo indique qu’aucun changement tarifaire n’a été effectué sur ses offres. Le seul changement porte sur la méthode de facturation de la première minute qui devient indivisible et sans aucun changement du tarif par minute, explique l’opérateur dans un communiqué parvenu à la rédaction. «Par la suite, précise Ooredoo, la facturation reste inchangée par palier de 30 secondes pour le reste de la communication et sans changement du tarif non plus». Durant la première minute de communication, un tarif unique est donc appliqué. Au-delà de la première minute de communication, la tarification par palier de 30 secondes reste applicable avec des tarifs inchangés. «Le client Ooredoo peut continuer de profiter des forfaits journaliers de 120 minutes vers Ooredoo pour seulement 100 DA, en composant *151#. «Ooredoo confirme que toutes ses offres et prix sont dûment validés par l’ARPT», souligne l’opérateur de téléphonie mobile. Lina S. 18 Plus de 2000 projets hôteliers seront lancés cette année (L’Econews) Environs 1400 projets touristiques en cours de réalisation au niveau national dont des complexes et villages touristiques, des hôtels et des espaces touristiques, a indiqué aujourd'hui à Alger, le Ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul. Pour le secteur de l’hôtellerie, le ministre a précisé qu’il a été programmé, en 2016, plus de 2000 projets de construction d’hôtels de deux à cinq étoiles. Insistant sur l’utilité d’encourager la production nationale, Amar Ghoul a invité les producteurs nationaux, lors de l’ouverture du 10ème salon international des équipements et services pour l’hôtellerie, la restauration et les collectivités (SIEL) les producteurs nationaux, à hisser la qualité du service au niveau de la production mondiale. Dans cette vision, le Ministre a appelé les investisseurs en la matière à réaliser les projets selon les normes internationales, à s’investir aussi dans de la formation continue du personnel, de dispenser un service de qualité et communiquer à travers la publicité. Ghoul a évoqué l'importance de l'artisanat dans le soutien du tourisme, appelant les hôteliers à consacrer des pavillons à l'exposition et à la vente des produits artisanaux. Le ministre a, par ailleurs, appelé à une coordination entre les secteurs concernés et les acteurs dans ce domaine, en vue de donner une forte impulsion au tourisme. La 10ème édition du SIEL a connu une forte représentation des marques nationales et internationales. Plus de 250 représentants de marques réparties sur 70 stands, se sont donnés rendez-vous à fin ces jours ci, pour répondre aux attentes des professionnels impliqués dans l’amélioration des structures et du service touristique. Finance/Banque/bourse Forte volatilité des taux de change : Le marché parallèle des devises perd le nord (Le quotidien d’Oran) Le marché parallèle des devises est entré dans une période de turbulences caractérisée par une forte volatilité des taux de change et des niveaux 19 record de la monnaie européenne. La dépréciation ou la dévaluation du dinar par la Banque d'Algérie et la politique d'austérité du gouvernement qui prône la baisse des dépenses publiques et la hausse de la fiscalité pour réduire le déficit budgétaire ont eu un impact direct et concret sur le marché parallèle des devises. La valeur de toute monnaie repose en effet sur deux principes : confiance en le devenir et l'avenir de l'économie et la productivité. Malheureusement ces deux valeurs manquent à l'appel dans une économie rentière et fragilisée ces derniers mois par le plongeon du prix du baril de pétrole, au plus bas depuis 12 ans sur les marchés internationaux. Jamais le marché parallèle n'a connu une période aussi agitée, même durant la décennie noire. Les fluctuations des taux de change des devises sur le marché parallèle sont désormais imprévisibles : ça monte, ça baisse, ça remonte ! Les cambistes et les habitués du marché parallèle des devises n'arrivent plus à expliquer ces fluctuations des taux de change qui ouvrent la porte à toutes les dérives spéculatives. Dans les plaques tournantes du marché parallèle, que ce soit au square Port Saïd, à Hydra, au marché Clauzel (Réda Houhou) dans la capitale ou dans la rue de la Bastille ou à M'dina J'dida à Oran, les cambistes sont constamment à l'affût du moindre bruit pour monter le prix de vente du précieux euro. Les taux de change pratiqués ne traduisent aucunement la valeur réelle du dinar. Il s'agit surtout de suppositions et d'anticipations faites par de gros bonnets du marché parallèle. Un «grossiste» du marché parallèle avoue que les cambistes naviguent à vue dans une conjoncture incertaine qui est favorable à toutes les dérives spéculatives. Les boursicoteurs sont aux aguets ! Ils profitent de la moindre rumeur pour faire monter en flèche les taux de change. «Le taux de change réel de l'euro ne doit pas dépasser les 170 dinars. La période de fortes turbulences favorise la spéculation. Il suffit que quelqu'un débarque pour passer une grosse commande de change d'un million d'euros pour créer une panique générale sur le marché. Les taux de change montent, baissent et remontent selon les aléas de la demande. Il y a souvent des sursauts de panique sur le marché parallèle à cause d'un simple départ programmé pour un bateau vers l'Espagne. La confusion et la volatilité règnent sur le marché. Et, contrairement aux années précédentes, on ne travaille plus avec un taux stable durant plusieurs jours, mais les taux changent constamment et parfois durant une seule journée. Les cambistes optent actuellement pour deux taux de change quotidiens: le premier est le taux de change proposé à l'ouverture du marché du jour qui est indexé sur le taux de référence pratiqué au square Port Saïd à Alger alors que le deuxième taux de change est fixé selon la demande occasionnelle. «Les écarts entre les taux de change durant une même journée peuvent être considérables», explique notre «grossiste» tout en précisant que le taux de change actuel ne dépasse guère les 180 dinars pour un seul euro. «L'euro est acheté à 17,80 dinars pour être vendu à 17,95 (soit une marge bénéficiaire de 150 dinars par 100 euros). Ce taux de change concerne uniquement les transactions quotidiennes», précise la même source. DES PRO POUR UN TRANSFERT PRESQUE «SECURISE» 20 Il y a en réalité plusieurs taux de change des devises sur le marché parallèle qui sont connus seulement par les initiés (grossistes, importateurs, hommes d'affaires) qui recourent souvent à ces taux de change «spéciaux» qui varient entre 18,40 et 18,50 voire plus selon le volume de la demande et le risque de transaction. Pour les hommes d'affaires, qui veulent contourner les restrictions bancaires sur le transfert des devises, il n'y a aujourd'hui qu'une seule solution: le circuit parallèle. Les hommes d'affaires et les particuliers ont en fait deux options, soit transférer l'argent en personne dissimulant les devises dans des valises en courant le risque de voir le fruit de leur labeur saisi à l'aéroport, soit ils font appel aux services des «hommes de métier». Avec la multiplication des saisies d'argent en monnaies étrangères dans les grands aéroports du pays, les hommes d'affaires font appel à des professionnels qui assurent un transfert presque «sécurisé» de grandes sommes de devises. Un connaisseur du marché parallèle révèle que la marge bénéficiaire pour ce taux de change «spécial» est en moyenne de 500 dinars par 100 euros. Il existe plusieurs circuits pour le transfert illicite des devises. Pour le circuit de Dubaï, l'argent est généralement transféré via la Tunisie. Le client verse la totalité du montant de la transaction en dinars et c'est le grossiste qui s'occupe du reste. Des «hommes-mulets» ont pour mission de transporter l'argent vers la Tunisie. L'argent est ensuite viré via des comptes bancaires professionnels de la Tunisie à Dubaï. «Les virements de l'argent se font exclusivement de comptes pro à comptes pro pour éviter les problèmes. Les acheteurs détiennent généralement des sociétés basées dans des pays du Golfe. L'argent est utilisé pour le payement des importations urgentes ou informelles (habillement, téléphones et accessoires, pièces de rechange). Les marchandises sont expédiées par la suite en Algérie via des circuits informels (cabas). C'est ce qui explique en grande partie la flambée de certains produits sur le marché local vu que les importateurs sont obligés de faire des acrobaties pour transférer à l'étranger de grandes sommes d'argent. Certains habits traditionnels (abaya, djellaba, qamis…) importés des pays du Golfe ont vu leurs prix passer du simple au double en l'espace d'un temps réduit. Un qamis qui coûtait, par exemple, 1.200 à 1.600 dinars se négocie aujourd'hui à 3.200 dinars», confie notre source. Moralité de l'histoire, entre une politique d'austérité contre-productive du gouvernement, des dérives spéculatives du marché parallèle de change et le business de la débrouille, c'est le consommateur final qui finira toujours par payer l'addition. Commerce SPÉCULATION SUR LES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION À ANNABA : Plus de 17 millions de tonnes saisies en 2015 (L’Expression) 21 Plusieurs chantiers du bâtiment à Annaba sont perturbés par une spéculation et une hausse des prix des matériaux de construction sans précédent. Du moins, c'est le cas de la wilaya d'Annaba où la fièvre de la hausse des prix et la spéculation semblent atteindre plus d'un domaine, tel un virus qui se propage à la vitesse de la lumière. La wilaya d'Annaba connaît ces derniers jours une vaste spéculation dans le ciment, le rond à béton, le bois et la peinture entre autres matériaux de construction. Ces derniers, depuis l'annonce de la hausse des prix des carburants, gaz et électricité, apportés dans la loi de finances 2016, Les spéculateurs du domaine des matériaux de construction sont revenus à la charge. Une situation pénalisante pour bon nombre de chantiers et projets structurants dans la wilaya d'Annaba, à l'image de la nouvelle ville de Draâ Erich, dans la daïra de Berrahal. Ainsi ouvert à toutes les spéculations, le marché n'a pas laissé indifférent pour autant les services de régulation et de contrôle de la wilaya d'Annaba. Agissant en fonction de leurs prérogatives, les éléments de contrôle et de lutte contre la fraude, relevant de la direction du commerce d'Annaba, avec un système de régulation et de contrôle rigoureux ont, sur la base d'opérations de contrôle touchant les 12 communes et 6 daïras de la wilaya, saisi durant l'exercice écoulé quelque 17.0769,25 tonnes de ciment et de différents produits de peinture. Par ailleurs, les services en charge de ces opérations, sont déterminés à étendre leur contrôle dans le temps et dans l'espace durant l'exercice 2016, à l'effet de faire face à toutes entraves, notamment en ce qui concerne les dates de péremption de ces matériaux de constriction. S'agissant des prix, il est à noter que les différentes marques de peinture ont, au moment où nous mettons sous presse, et selon certains acteurs du domaine, affiché une hausse de 20%, alors que le sac de ciment a grimpé à 850 DA, et commence à se raréfier. Car certains commerçants l'ont stocké en prévision d'éventuelle augmentation avec cette nouvelle année 2016. Ces agissements perdurent depuis des années durant avec l'apparition de la mafia des matériaux de construction et la complicité, bien sûr indirecte, de certains services commerciaux des usines de production. Cette situation a fait reculer les constructeurs et retarder bon nombre de projets à Annaba. Ainsi, la spéculation de cette mafia, devenue un phénomène qui continue à s'imposer sur le marché des matériaux de construction dans la wilaya d'Annaba, a provoqué une grande perturbation auprès des autoconstructeurs et des entrepreneurs qui préfèrent accuser un retard que d'alimenter une mafia exigeante. C'est dans cette optique, à savoir lutter contre les réseaux mafieux, que les brigades de la direction du commerce de la wilaya d'Annaba ne cessent de multiplier les sorties et opèrent des contrôles inopinés dans les magasins et zones de vente des différents matériaux de construction, sur tout le territoire de la wilaya. Il faut dire que les spéculateurs ont affûté leurs armes pour faire saigner tant les promoteurs privés que publics. Un lobby qui, s'il n'est pas freiné, remettrait en cause des centaines de projets à Annaba qui, notons-le, en a perdu plusieurs de par le plan 22 d'austérité imposé par l'Etat. Dans le même sillage, les mêmes services, ont, durant l'année écoulée, saisi 8 tonnes de sel non conformes aux critères alimentaires. Coopération Khebri et Lord Risby discutent de la coopération énergétique algéro-britannique (APS) Le ministre de l'Energie, Salah Khebri, et le représentant du Premier ministre britannique pour le partenariat économique avec l'Algérie, Lord Richard Risby, ont évoqué, lundi à Alger, les moyens de développer la coopération énergétique algéro-britannique. "Nous avons discuté des moyens de développement des relations de coopération entre les deux pays dans le domaine de l'énergie, notamment dans les hydrocarbures, les énergies renouvelables et la formation des ressources humaines", a indiqué M. Khebri à l'issue de cette audience tenue au siège du ministère. A cet effet, M. Khebri a appelé les entreprises britanniques à explorer les opportunités de coopération avec leurs homologues algériennes notamment dans le domaine des hydrocarbures (amont et aval), les énergies renouvelables, la formation, la recherche et développement ainsi que la fabrications des équipements industriels. De son côté, Lord Risby a exprimé sa satisfaction des relations de coopération "exceptionnelles et historiques" avec l'Algérie dans le secteur de l'énergie. Il a relevé, à cette occasion, "les possibilités importantes pour l'investissement des entreprises britanniques en Algérie dans le domaine des hydrocarbures et des énergies renouvelables". A rappeler qu'un forum économique algéro-britannique se tiendra en mai prochain à Alger après celui organisé en décembre 2014 à Londres. Le Conseil d'affaires algéro-britannique (ABBC) a célébré, en décembre dernier, le 10ème anniversaire de sa création. CONFIRMANT AINSI SON STATUT DE PAYS PIVOT DANS LA RÉGION : L'Europe lorgne l'Algérie (L’Expression) Un pays que l'envoyé spécial anglais n'a pas hésité à qualifier «de stable dans une région difficile». Abdelmalek Sellal entame, aujourd'hui, une visite officielle en Allemagne, et ce, à l'invitation d'Angela Merkel, la chancelière de la première puissance 23 économique d'Europe. Une visite qui débute au lendemain de l'audience qu'il a accordée à Lord Richard Risby, «envoyé spécial du Premier ministre britannique pour le partenariat économique avec l'Algérie», lequel se trouve dans notre pays depuis quelques jours. Et des déclarations faites par d'importantes personnalités européennes, dont des eurodéputés, sur la nécessité pour l'Union européenne de développer davantage ses relations avec l'Algérie, un pays que l'envoyé spécial anglais n'a pas hésité à qualifier «de stable dans une région difficile». Si cette dernière déclaration révèle tout l'intérêt qu'accorde la Grande-Bretagne au développement de ses relations avec l'Algérie, elle n'en constitue pas moins, en revanche, surtout qu'elle émane d'un homme qui est à son neuvième déplacement dans notre pays depuis sa désignation, en novembre 2012, à la charge qu'il occupe présentement, une preuve irréfutable des immenses avancées qui y ont été réalisées. Et ce, pas uniquement dans le domaine sécuritaire. Comme l'attestent d'ailleurs les déclarations précitées de personnalités européennes. Aussi bien Elmar Brok, eurodéputé allemand et président de la Commission des affaires étrangères au Parlement européen (PE), que Pier Antonio Panzeri, eurodéputé italien et président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'UMA (Union du maghreb arabe), ont, en effet, plaidé pour «un partenariat solide pour un développement commun» entre l'UE et l'Algérie. Rejoignant en cela l'ancien eurodéputé Fernando Maura Barandiaran et le président du Comité européen des régions (CDR), l'eurodéputé finlandais, Markku Markkula, qui, eux, ont appelé «à l'établissement d'un partenariat stratégique (entre l'UE et notre pays) dans le domaine de l'énergie et à une coopération plus poussée dans ceux des technologies de la communication et de l'information», cette dernière, dans le double objectif, ont-ils précisé, «de mettre en place des infrastructures de télécommunications modernes susceptibles de faciliter la transition de l'économie algérienne vers une économie fondée sur la connaissance». Ceci non sans que tous reconnaissent le rôle éminemment important et stabilisateur que joue notre pays dans la région. Un rôle parfaitement illustré, ont-ils rappelé, par ses actions dans les conflits malien et libyen. Et davantage confirmé par l'intérêt de plus en plus accru du nombre de pays européens pour les potentialités économiques avérées de l'Algérie. Un intérêt qui n'est pas resté au stade abstrait mais qui, dans nombre de cas, est entré dans une phase concrète. Comme le révèlent, on ne peut mieux, l'implantation, ces dernières années, dans notre pays, de plusieurs grands groupes économiques européens de renommée internationale activant dans quasiment tous les secteurs d'activité. Pour nous en tenir aux plus connus, dans le secteur de l'industrie automobile: le français Renault et l'allemand Mercedes-Benz; dans le secteur pharmaceutique: le danois Novo-nordisk, le français Sanovi et l'anglais Astra Zeneca; dans la fabrication de ciment, le français Lafarge et dans les détergents, l'anglais Unilever et l'allemand Henkel. Des opérateurs auxquels vont s'ajouter, sous peu, d'autres aussi importants comme le sont, dans le secteur de l'automobile, pour nous en tenir à ce seul secteur, le français Peugeot, l'allemand Volkswagen et l'italien Iveco. Cet intérêt 24 européen pour notre pays est également confirmé par le véritable ballet de personnalités politiques et économiques dans notre pays et les multitudes de rencontres entre les hommes d'affaires algériens et leurs homologues européens qui sont régulièrement organisées de part et d'autre de la Méditerranée. La toute récente est le Forum d'affaires algéro-allemand qui se tient, aujourd'hui, à Berlin. Et ce, en marge de la visite officielle précitée qu'effectue Abdelmalek Sellal en Allemagne. Selon un communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines, cette rencontre à laquelle prendra part une forte délégation d'opérateurs économiques algériens conduite par le premier responsable du secteur luimême, portera sur les opportunités d'investissement dans neuf secteurs: la mécanique la sous-traitance économique, électronique/électricité; l'agroalimentaire, les transports maritime et ferroviaire, la construction navale, les énergies renouvelables, la pétrochimie et la chimie industrielle, et les bâtiment et les matériaux de construction. Et la suivante, le Forum économique algéro-britannique prévu pour se tenir au mai prochain à Alger. Comme son devancier, qui s'est tenu en décembre 2014, dans la capitale britannique, Londres, il verra, selon le ministre de l'Industrie et des Mines qui s'exprimait au sortir de l'audience qu'il venait d'accorder, dimanche dernier, à Lord Richard Risby, «la participation d'un grand nombre d'opérateurs économiques et d'investisseurs des deux pays». Une rencontre, a-t-il ajouté, «qui viendra consolider, renforcer et poursuivre ce qui a été déjà discuté dans le dernier forum». Nul doute que toutes ces rencontres, notamment celle que «l'envoyé spécial du Premier ministre britannique pour le partenariat économique avec l'Algérie» a eue hier avec le ministre de l'Energie, Salah Khebri, qui confirment l'attractivité de plus en plus patente de notre économie, et toutes les visites de personnalités dans notre pays, constituent, en même temps, une preuve irréfutable du retour en force de l'Algérie dans le concert des nations. Veille Réunion du Conseil des ministres : Communiqué intégral 25 Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a présidé lundi à Alger une réunion du Conseil des ministres dont voici le texte intégral: Son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a présidé une réunion du Conseil des ministres, ce jour, lundi 11 janvier 2016, correspondant au 1er Rabie El Thani 1437. A cette occasion, le Conseil des ministres a examiné et approuvé le projet de loi portant révision de la Constitution. Le projet de révision constitutionnelle, initié par M. le président de la République qui en a suivi de très près l'évolution, a été élaboré à l'issue de trois rounds de dialogue auxquels ont été conviés la classe politique, le mouvement associatif ainsi que les personnalités nationales, qui ont tous reçu copie de ce document il y a quelques jours. La révision constitutionnelle proposée tend à la consolidation de l'unité nationale, avec la mise en valeur de notre Histoire et la promotion des trois composantes de l'identité nationale que sont l'Islam, l'Arabité et l'Amazighité. Le projet de révision constitutionnelle conforte aussi la démocratie pluraliste dans le pays. Il en est ainsi avec l'affirmation de la liberté de manifestation pacifique, de la liberté de la presse, ainsi que du libre accès aux données et informations dans le cadre de la loi. Il en est de même à travers les droits nouveaux proposés pour l'opposition parlementaire, y compris celui de saisir le Conseil constitutionnel sur des textes de loi. En outre, le contrôle du Parlement sur le Gouvernement se voit renforcé. Par ailleurs, des garanties nouvelles sont proposées pour renforcer la transparence et la probité du système électoral, y compris avec la mise en place d'une Haute instance indépendante de surveillance des élections. La révision constitutionnelle proposée renforcera également les fondements de l'Etat de droit, notamment à travers l'enrichissement des droits individuels, et l'instauration de nouveaux droits au bénéfice des justiciables. En outre, le projet de révision constitutionnelle introduit des règles de nature à accompagner le développement de l'économie de marché, dans l'attachement à la justice sociale et la préservation des droits sociaux des citoyens. Enfin, la révision constitutionnelle renforcera le rôle de la Cour des comptes et du Conseil constitutionnel, tout comme elle énonce la constitutionnalisation ou la création d'espaces consultatifs pour les droits de l'Homme, pour la jeunesse, pour le dialogue économique et social ainsi que pour la recherche scientifique. Intervenant après l'approbation de l'avant-projet de loi relative à la révision constitutionnelle, M. le président de la République a déclaré ce qui suit: "La révision constitutionnelle dont nous venons d'approuver le projet, constitue le couronnement d'un vaste chantier de réformes politiques que j'ai lancé il y a quelques années déjà, et auquel, j'ai tenu à associer toutes les bonnes volontés nationales, politiques et associatives. Je remercie tous ceux qui ont accepté d'y apporter leur contribution, espérant qu'ils ont retrouvé dans ce texte une part substantielle des vues qu'ils ont formulées. 26 "L'ambition que véhicule cette proposition de révision constitutionnelle est de doter le pays de normes rénovées et enrichies à même de codifier les progrès que notre pays aura à concrétiser dans les domaines politiques, économiques et de la gouvernance pour faire face aux défis de ce siècle. "En effet, une génération a héroïquement libéré l'Algérie du joug colonial et à poursuivi son combat à travers la mise en place de notre République, et le lancement de la construction économique du pays. Une autre génération a pris le relais pour la mise en place de notre démocratie pluraliste tout comme elle œuvre à faire émerger une véritable économie de marché compétitive. "La révision constitutionnelle répond aux défis actuels et balise la voie pour les générations montantes, afin que s'affirme chaque année davantage, une Algérie résolument vigilante pour son indépendance et sa souveraineté nationales, une Algérie déterminée aussi à tenir son rang dans le concert des Nations grâce à son unité intérieure confortée par la démocratie, et grâce à une fructification réelle de toutes potentialités humaines et économiques. "Une fois ce projet adopté, comme je l'espère, par le Parlement souverain, un grand chantier s'ouvrira pour sa mise en œuvre par tous. "Dans ce cadre, le Gouvernement aura à s'atteler avec diligence et avec le concours du Parlement à préparer et faire adopter les lois qui découleront de cette révision constitutionnelle, et à réunir également les conditions requises pour la mise en place des Instances nouvelles créées. "J'espère également que les agents publics dans tous les secteurs, les opérateurs économiques, ainsi que tous les citoyens et citoyennes, s'inspireront de la lettre et de l'esprit de notre Constitution enrichie pour y puiser une motivation accrue, chacun dans son domaine, à l'effort généreux pour la construction nationale", a conclu le président Abdelaziz Bouteflika. Par ailleurs, à l'issue de cette réunion du Conseil des ministres, Monsieur le président de la République a, conformément aux dispositions de l'article 176 de la Constitution, saisi le Conseil constitutionnel pour qu'il rende un avis motivé sur l'avant-projet de loi portant révision de la Constitution. 27