Dossier 2
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[email protected] - Conseiller pédagogique en éducation musicale – Marseille zone Calanques DOSSIER PEDAGOGIQUE DU CONCERT DE L’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE L’OPERA DE MARSEILLE Préparer l’enfant à la réception d’un spectacle musical Avant : préparer l’enfant à « être spectateur » plus que le préparer au spectacle (organisation du lieu, rituels de la représentation, repérage des différences entre spectacle vivant et télévision, interdits…) ; Pendant : le lieu est spécifique et les adultes sont spectateurs, comme les enfants (les signes de la représentation…) ; Après : compréhension du langage du spectacle dans sa globalité - Partir du concret (signes objectifs de la représentation) ; - Débattre de l’interprétation de ces signes et former le sens critique. Quelques repères en histoire des Arts L’Opéra de Marseille a vu le jour quelques mois avant la Révolution française. Il a une architecture liant la colonnade de l'époque 1787 avec le style des années 1920. Il était alors accompagné d'un grand théâtre, faisant de Marseille la seconde cité française à posséder son propre opéra après Bordeaux. Vers 1920, un incendie a ravagé le grand théâtre. Il ne reste aujourd'hui que les colonnes du péristyle et les murs maîtres. C’est en 1924, après 3 ans et demi de reconstruction, que l'Opéra a été inauguré. Projet du Grand-Théâtre de Marseille Dressé en 1784 par Bénard: dessins de Bénard, signés par Sedaine, de l'Académie d'Architecture, en date du 15 novembre 1784. Pour découvrir des instruments avec la ressource interactive de la médiathèque de l’IRCAM : à travers l'histoire de 16 instruments, exploration des nouvelles techniques permettant aux musiciens d'aujourd'hui de poursuivre cette évolution, et d'inventer une nouvelle orchestration. Grâce à de nombreux exemples sonores et extraits d'œuvres employant ces techniques, le visiteur peut voir et entendre ces sonorités nouvelles. http://mediatheque.ircam.fr/sites/Instruments/index.html [email protected] - Conseiller pédagogique en éducation musicale – Marseille zone Calanques Composition d’un orchestre symphonique On préviendra les élèves que ce plan est indicatif et que l’orchestre de l’opéra peut être disposé différemment. Orchestre philharmonique de Marseille : http://opera.marseille.fr/l-orchestre Entretien avec Régis Campo : http://www.resmusica.com/2008/12/27/regis-campo/ Ecoute du concerto N°1 de Saint Saëns : http://www.deezer.com/fr/music/track/7832044 Vidéo du concerto N°1 de Saint Saëns : http://www.dailymotion.com/video/xuaz8_saintsaens-concerto-violoncelle_music Ecoute de Petrouchka – Stravinski : http://www.deezer.com/fr/music/new-yorkphilharmonic-pierre-boulez/stravinsky-petrouchka-rite-of-spring-121357 Pour aller plus loin : http://mediatheque.citemusique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/MediaComposite/CMDP/CMDP00 0000800/01-5.htm Jean-Claude Casadesus est un chef d'orchestre et un compositeur français, né à Paris le 7 décembre 1935. Il commence sa carrière comme percussionniste. Il poursuit des études d'écriture, compose plusieurs musiques pour le cinéma et le théâtre. Il crée l'Orchestre national de Lille. Il dirige la générale de l’orchestre symphonique de l’Opéra à Marseille. [email protected] - Conseiller pédagogique en éducation musicale – Marseille zone Calanques Le programme Régis Campo (compositeur de musique français, né à Marseille en 1968, enseigne la composition au Conservatoire National de Région de Marseille) Color (commande de la ville de Marseille) Camille Saint Saëns (Paris - 1835 / Alger – 1921) Concerto n°1 pour violoncelle en la mineur (1872) Pianiste, organiste et compositeur français de l'époque post-romantique, il a écrit Le Carnaval des animaux (1886). En 1908, c’est le premier à composer une musique de film. Ce concerto est en un seul mouvement : le violoncelle présente le thème, repris par l’orchestre. Henri DEMARQUETTE, né en 1970, entre à 13 ans au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Familier de la scène dès l’âge de 14 ans, il joue un violoncelle du luthier italien Goffredo Cappa de 1697 (XVII°). <= Dessin d’étude des bras d’un joueur de violoncelle - anonyme XVII° Matériaux et techniques : pierre noire ; blanc (rehaut) ; papier (lavé, vert) Sujet : homme (bras, main, expression du corps, violoncelle, musique) Igor Stravinski (né en Russie en 1882 – naturalisé français en 1934 – américain en 1945 – mort à New York en 1971) Petrouchka, scènes burlesques en 4 tableaux Tableau 1 : La foire du mardi gras Introduction (À la foire du Mardi-Gras) La cabine du charlatan Danse russe Tableau 2 : Chez Petrouchka Tableau 3 : Chez le Maure Chez le Maure Danse de la ballerine Valse de la ballerine et du Maure Tableau 4 : La foire du mardi gras (la nuit) Danse des Nourrices Le Paysan et son ours dansant Le Joyeux négociant et deux Bohémiennes Danse des personnalités et de leurs suivants Les Artistes de théâtre Le Combat entre le Maure et Petrouchka Mort de Petrouchka Vision du fantôme de Petrouchka On présentera aux élèves l’argument de cette musique de ballet composée en 1910-1911. [email protected] - Conseiller pédagogique en éducation musicale – Marseille zone Calanques L'œuvre annonce le début d'une fête de mardi gras, (en russe Maslenitsa) qui est une réunion populaire où règne la joie et l'amusement, quelques jours avant un recueillement pieux. L'orchestration et les rythmes aux changements rapides illustrent parfaitement la hâte et les mouvements de la fête. Un joueur d'orgue de Barbarie et une danseuse amusent la foule. Les tambours annoncent l'arrivée d'un vieux mage, qui capte l'attention de tout le monde. Le rideau s'ouvre alors pour laisser apparaître la curiosité, accompagnée de trois poupées : Petrouchka, la ballerine et le Maure. Le vieux mage joue de la flûte pour user de son pouvoir magique. Il donne vie aux trois poupées, qui se mettent à s'animer et s'agitent en une danse russe, devant la foule ébahie. Le deuxième tableau se déroule chez Petrouchka. Les murs y sont très sombres, décorés de quelques étoiles, d'une lune en croissant, et d'un portrait du vieux mage fronçant les sourcils. La poupée attend devant sa chambre, mais un bruit fracassant annonce l'arrivée de son maître qui la projette d'un coup de pied dans sa cellule. Petrouchka mène une vie morne et solitaire derrière ses barreaux. Son seul réconfort, il le trouve dans l'amour qu'il porte pour la poupée ballerine. Le portrait du vieux mage suffit à lui seul à rappeler à Petrouchka qu'il n'est qu'une marionnette et qu'il se doit de rester docile et humble. Même si Petrouchka n'est qu'une marionnette, il n'en a pas moins des sentiments humains, comprenant aussi bien l'amour qu'il porte pour la ballerine que l'amertume envers le vieux mage. La ballerine entre en scène et Petrouchka tente de lui révéler son amour, mais il est aussitôt rejeté par elle, qui qualifie tout cela de pathétique. Elle préfère la frivolité avec le Maure, ce qui anéantit le passionné Petrouchka. Le troisième tableau se déroule chez le Maure. Il vit une vie nettement plus affriolante dans sa chambre décorée de toutes parts. Installé dans son salon, il joue avec une noix de coco. Les couleurs qui émanent de la pièce inspirent la joie et la fête, le rouge, le vert et le bleu. Le Maure préfère la joie de sa chambre plutôt que d'aller consoler le pauvre Petrouchka. C'est alors que la ballerine est placée dans la chambre du Maure par le magicien, et elle entame une danse chatoyante dans le but de séduire le Maure, qui la rejoint dans sa danse. Petrouchka broyant du noir dans sa cellule est emporté dans celle du Maure par le mage, pour interrompre la séduction de la ballerine. Petrouchka se met alors à attaquer le Maure, mais il réalise qu'il est trop petit et bien trop faible pour faire face à son rival. Il finit par se faire chasser par le Maure. Le quatrième et dernier tableau se déroule à nouveau pendant la fête du mardi gras, où une série de scènes apparaissent puis disparaissent rapidement. L'orchestre se transforme en véritable fanfare, jouant une suite de danses. Arrive ensuite un paysan et son ours dansant, suivis d'un marchand, de Bohémiens et de personnalités diverses. Après que la foule et la fête s'installent, un cri surgit du stand de marionnette. Le Maure poursuit Petrouchka avec son sabre de bois et le tue. Le Maure devient alors la métaphore de l'indifférence aux sentiments humains. La police questionne le vieux mage, qui cherche à calmer l'ardeur de la foule consternée, en secouant les restes de paille et de sciure de Petrouchka, pour rappeler à tout le monde que ce n'était qu'une poupée sans âme, à la tête de bois. La nuit tombe et la foule se disperse, tandis que le mage s'en va, emportant avec lui le corps mou de Petrouchka. Le fantôme de la poupée Petrouchka apparaît sur le toit du stand de marionnettes. Ses pleurs ressemblent maintenant à des cris de colère. Maintenant que la place est vide, le vieux mage aperçoit avec frayeur le fantôme de Petrouchka, et s'enfuit apeuré. La scène se termine et laisse le spectateur juger de ce qui fut réel ou non. La musique : un art dont quelques vestiges préhistoriques attestent l'ancienneté. Considérée par les Grecs de l'Antiquité comme un don des dieux, elle est indissociable de la danse, de la poésie et du théâtre. Aux voix humaines se mêlent percussions, instruments à cordes et à vent. Au cours du Moyen Age, la polyphonie succède au chant à l'unisson. Le système grec de notation des sons de la gamme est perfectionné. A partir de la Renaissance, cours et chapelles d'Europe entretiennent musiciens et chanteurs. Au XVIIe siècle naît l'opéra. L'Europe voit se succéder de grands compositeurs : Bach, Mozart, Beethoven... Au XIXe siècle, les nations sont célébrées par de grands musiciens allemands, français, russes, anglais. Le XXe siècle connaît une série de révolutions culturelles et techniques, notamment la naissance du jazz et l'invention de la musique électronique.