Lire - Fudokari Prod

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Lire - Fudokari Prod
FUDOKARI PROD. IN WONDERLAND…
DRRIIIIIINNNNNGGGGG !
Akari se leva péniblement du canapé. Elle mit le DVD en pause.
- Ah ! Mais c’est le meilleur moment, râla Fudôshin du fin fond de la
cuisine. J’adore cette devise de la Team Rocket.
- Tu les aimes toutes, répondit Akari en ouvrant la porte.
Un paquet enveloppé dans du papier kraft était posé sur le sol. La jeune fille
le ramassa et l’amena dans la cuisine. Fudôshin enfourna sa plaque de
biscuits et examina le paquet avec un œil expert.
- Papier ordinaire, cachet de la poste de Saint-Andrew, posté hier. Pas
d’expéditeur.
Elle dégaina son couteau et ouvrit le paquet mystérieux. Un cube métallique
avec un commutateur sur le dessus et une note faite de mots découpé dans
un journal.
- A utiliser dans un espace ouvert. Bonne chance.
- C’est mystérieux.
- Essayons-le, proposa Akari.
Les deux jeunes filles sortirent dans le jardin. Akari s’accrocha au bras de Fudô
qui actionna le commutateur. Le sol se mit à trembler et l’air miroita. Un trou
béant s’ouvrit et aspira les jeunes filles.
Le vent faisait claquer les drapeaux à prières du petit temple de bois. Tout
semblait calme, deux collégiens se reposaient à l’ombre des arbres au milieu
des tombes. Une brèche apparut soudain et Akari et Fudô se retrouvèrent
projetées sur l’herbe.
- Waaaaahh !
- Du calme, Manta. C’est pas les premiers esprits que tu vois, dit une voix
flegmatique.
- Je suis pas un esprit, Yoh-kun, répondit machinalement Fudô, Yoh-kun,
Asakura Yoh, répéta-t-elle pensive.
- Quoi ? Quéquinya ? questionna Akari en s’époussetant.
- On est dans Shaman King ! s’écria Fudôshin.
- Vous savez des choses sur le Shaman King ?! demanda le plus petit des
deux collégiens.
- J’ai lu les 32 tomes.
- Ouais, dit Akari, d’ailleurs le Shaman King c’est…
- Chut ! Faut pas leur dire sinon on va perturber l’histoire.
- C’est qui ces deux folles ? interrogea Manta.
- Un problème, boss ? interrogea Bokutu no Ryu qui arrivait avec sa
bande.
- Je vais régler ça avec Amidamaru, se résolut Yoh en appelant son
fantôme.
- Je crois qu’on va prendre congé, conclut Fudôshin.
Elle renversa le commutateur et un nouveau trou les aspira.
Un trou béant s’ouvrit et laissa place aux deux jeunes filles. Des rangées de
casiers s’élevaient dans la pénombre.
- On dirait une école, dit Fudôshin.
- To…Mo…E…Da…, décrypta Akari. Tomoeda ! On est dans Card Captor
Sakura !
- C’est quoi ce délire ?
Les jeunes filles se regardèrent en silence. Elles n’avaient strictement aucune
idée de ce qui leur était arrivé. Soudain une voix hésitante leur parvint :
- Tip tap l’amoooouuuur c’est comme toutes ces sucreriiiies ! Juteux
aciduléééééé doux comme un fruuuiiiiiit !
- Je change ma réplique, indiqua Fudô, c’est quoi ce massacre ?
- Ça vient de par là.
Elles se précipitèrent vers les couloirs sombres pendant que la voix enfantine
continuait sur un ton discordant :
- Pareeiiiil à des vacances ça nous fait ennviiiiie ! Alors croque dans la
viiiiiiie, Souriiiiiiie ! Faisoons un saut en viiiille la pluuuiiiie dans les rues s’est
enfiiin tuuuue ! Ton cœur est monotooone oublie le gris le froid de cet
autoooomne ! Partons à l’aventuuure sous ce ciel d’azuuuuur si bleu si
puuuur ! Même les flaques d’eau nous souriiiiiient ! Finiiiiii le ciiiel griiis
l’ennuiiiii ! Aahaaaa ! Comme par une drôôôle d’alchiiimiiiie ! On dirait
que le boooonheuuuur a pris des cooouuuuleeeeuuuurs ! Y’a plus rien
qui preeeeesse ! Vive la pareeeeesse !
Akari et Fudô se mirent à courir. Elles se retrouvèrent soudain nez à nez avec
Shaolan et Meiling.
- Tu n’y mets pas assez de cœur. La carte ne viendra jamais si tu ne
chantes Shaolan !
- Mais, Meiling…
- Vous cherchez la carte du chant ? demanda Akari qui, en parfaite fan
connaissait sa chronologie par cœur.
- Vous êtes qui vous ? Et qu’est-ce que vous voulez à MON Shaolan ?
- Todokete kono koe wo,Tsutaete ima sugu ni,Isoide koko ni kite,Kanjite
mada minu chikara,Shinjite hoshii no,Yume no tsuzuki ga hora,Utatteru
ashita e no MERODI
Ces derniers mots avaient été chantés, très mélodieusement par deux voix
hautes perchées.
- ça vient de l’étage du dessus, déclara Fudôshin en montant.
Tous les quatre montèrent l’escalier en vitesse. Au milieu du couloir se tenaient
Tomoyo, sa fidèle DV à la main, et Sakura, serrant son sceptre contre elle. Elles
entonnèrent une nouvelle strophe :
- Todokete kono koe wo,Tsutaete ima sugu ni, Isoide koko ni kite, Fushigi
na natsukashii kodou,
Kikoete iru deshou?Tooi kioku wo ima,Tsunaideku monogatari ga
hajimaru,
Elles aperçurent d’abord Akari et Fudô.
- WOE ! Des fantômes ! Paniqua Sakura, Watery à toi !
Une carte voleta devant la filette et une douche glacée s’abattit sur Fudôshin
et Akari.
- Sakura ! la gourmanda Keroberos, ce ne sont pas des fantômes !
- Merci quand même pour la douche, grogna Fudô en essorant sa
chemise.
Un chant se fit entendre et une autre carte voleta à travers le couloir,
ensorcelant presque toutes les personnes présentes. Sakura, qui grâce à sa
crise de panique était plus attentive que les autres, fit tournoyer son bâton en
récitant :
- Carte de Clow, reprend ta forme originelle, moi Sakura chasseuse de
carte, je te l'ordonne!
La carte brilla et retomba, inoffensive, dans la main tendue de Sakura.
- Je crois qu’on a plus rien à faire ici, déclara Fudô.
Elle attrapa le bras d’Akari en extase et actionna le commutateur.
La mer s’agitait doucement sous la brise tropicale. Soudain un vortex s’ouvrit
à quelques mètres au dessus de la surface.
- Waaaahaaaa !
PLOUF !
Fudôshin remonta à la surface en crachant un filet d’eau.
- Comme si on n’était pas assez mouillée…
Elle replongea chercher Akari, fidèle à sa réputation de grande nageuse, qui
coulait à pic. Accrochées l’une à l’autre elle tentèrent de rejoindre l’île la plus
proche. Au bout de quelques minutes l’épuisement gagnait les jeunes filles
qui finirent par couler sans rien pouvoir y faire. Elles heurtèrent une surface
orange et dure qui remontait vers la surface.
- Fudô, c’est un magicarpe !
- Non, c’est le sous-marin de la Team Rocket, dit Fudô en faisant une
grimace devant le périscope.
- Dites donc, espèces de morveuses on ne prend pas de passagers
clandestins, hurla Jessie de l’intérieur du sous-marin.
- On est pas des passagers clandestins, protesta Akari, on est, on est quoi
au juste ?
- On est des informateurs ! déclara Fudôshin du tac au tac, on a des
informations sur le Pikachu de Sacha.
- Le morveux en chef ?
Les deux jeunes filles toujours en équilibre sur le nez du sous-marin hochèrent
la tête. Une fois débarquées sur un îlot, notre duo de choc tint conseil.
- On a aucune info sur les morveux, chuchota Akari
- Non, mais on peut changer le cours de l’histoire, déclara Fudôshin, les
yeux brillants. Imagine la Team Rocket part avec Pikachu et Sacha et
Ondine finissent ensemble.
- Mais t’avais dit qu’on ne devait pas influencer l’histoire.
- Ce que je peux dire comme bêtises…
- C’est pas bientôt fini ces messes basses, protesta Jessie.
- On mettait au point le plan qui va vous permettre de capturer Pikachu.
Sacha, Ondine et Jacky voguaient paisiblement sur le dos de Lockhlass. La
chaleur de l’après-midi et le soleil radieux ne donnait envie que de faire une
seule chose : la sieste. Soudain, la mer se mit à bouillonner et l’énorme
Magicarpe mécanique de la Team Rocket surgit devant le malheureux
pokémon transport.
- Nous sommes de retour
- Avec un tout nouveau mauvais tour
- Afin de protéger le monde de la dévastation
- Afin de rallier tout les peuples à notre nation
- Afin d’écraser l’amour et la vérité
- Afin d’étendre notre pouvoir jusqu’à la voie lactée
- Jessie
- James
- La Team Rocket plus rapide que la lumière
- Rendez-vous tous ou ce sera la guerre
- Miaouss oui la guéguerre
- Quuuuuuulbutokéééééé ! renchérirent en cœur Akari et Fudô du fin
fond du sous-marin.
- Maintenant donnez-nous Pikachu, ordonna Miaouss.
- Il n’en est pas question, répliqua Sacha.
- Sous-marin go ! cria la Team Rocket.
Akari et Fudô pompaient, pompaient, pompaient, afin d’asperger les
morveux d’eau de mer.
- C’est plus Pokémon, c’est les Shadoks, râla Fudô.
- Je te rappelle que c’était ton idée.
- Je pensais qu’on aller leur suggérer pas qu’on allait pomper !
Au dehors, les morveux ne comprenaient pas le plan de la TR.
- ça suffit, Pikachu attaque Tonnerre !
- Arrête Sacha ! cria Jacky, si tu utilises une attaque électrique, trempés
comme nous sommes, tu vas nous griller !
- Ah, euh, Dracaufeu attaque cru-aile !
Dracaufeu sortit de sa pokéball et attaqua le sous-marin de la Team Rocket
qui explosa et expédia tout ses passagers dans les airs.
- Une fois de plus la Team Rocket s’envole vers d’autres cieux !
- Et la Fudôkari prod aussi !
Tout les cinq décrirent une magnifique courbe avant d’amorcer à très
grande vitesse une descente vers l’océan. Fudôshin s’assura qu’Akari était
bien accrochée et actionna le commutateur, laissant ainsi la Team Rocket
une fois de plus livrée à son douloureux destin.
Rien ne venait troubler la nuit. Tout semblait calme, d’une immobilité quasi
mortelle. Un « woosh » retentissant brisa le silence et un vortex s’ouvrit juste au
dessus de la piscine. Akari et Fudô furent projetées la tête la première dans
l’eau.
ça commence à bien faire, râla Fudôshin en aidant Akari à se hisser sur
le bord.
- Où est-ce qu’on est cette fois ?
A peine Fudô ouvrit-elle la bouche pour répondre qu’un bruit de destruction
brisa le silence. Les deux partenaires tournèrent la tête vers les bâtiments en
haut de la colline. Une lumière bleue les aveugla.
- Un Shinjin, marmonna Fudôshin.
- Un quoi ?
- Un géant bleu, l’incarnation de la colère et de la frustration de …
- Suzumiya Haruhi, compléta Akari.
Une autre lumière bleue inonda l’espace où se trouvaient les jeunes filles. La
créature mit un de ses gigantesques pieds dans la piscine, provocant un
énorme remous. Instinctivement, les deux jeunes filles se prirent par la main et
commencèrent à courir. Elles débouchèrent sur le terrain de sport. En face
d’elles, deux silhouettes dévalaient la colline dans leur direction. La deuxième
plus frêle tendit un bras vers Kari et Fudô.
- Kyon, regarde ! Il y a quelqu’un là-bas.
Fudô repartit aussi sec en sens inverse. Kari poussa un cri étranglé quand elles
passèrent rentre les pieds massifs du Shinjin. Un nuage de poussière s’éleva
au dessus du lycée Kita.
- Si nous nous laissons voir Kyon ne suivra pas le conseil de Nagato,
expliqua Fudô sans cesser de courir.
- Sleeping Beauty ?
- Exactement. Le monde sera alors détruit.
Les deux jeunes filles s’arrêtèrent et se tournèrent vers le terrain de sport. Une
masse lumineuse bleue et grouillante entourait Kyon et Haruhi. Fudô prit Kari
sur son dos pour lui permettre de mieux voir.
- Qu’est-ce qu’ils font ?
- Ils s’embrassent.
Le monde vacilla soudain. Le décor commença à se dissoudre. Attrapant
Kari d’une main, Fudô actionna le commutateur. Un trou noir s’ouvrit avec un
bruit de déchirure et aspira les jeunes filles.
-
Le trou noir s’ouvrit derrière un vieux mur. Les deux jeunes filles en sortirent. Le
crépitement d’une fusillade les poussa à se baisser. Fudôshin se pencha sur le
mur et passa la main sur la surface granuleuse.
- Des impacts de balles, chuchota-t-elle.
Elle passa la tête par-dessus le mur, imitée par Akari. Un cliquetis se fit
entendre. Fudô se jeta sur sa compagne quand un coup de feu retentit et
arracha une écaille de plâtre du mur.
- Où est-ce qu’on est ? s’écria Akari paniquée.
- A Ishval.
Kari ouvrit la bouche pour poser une autre question mais Fudô la devança.
- A l’autre bout du fusil, c’est Riza Hawkeye. Et quand elle tire, elle
touche six fois sur six.
Une explosion retentit non loin, suivie d’un rire cynique. Quand la poussière
retomba une silhouette vêtue de bleu s’avança en écartant les bras.
- Kimblee ! s’exclama Fudô en cherchant le commutateur.
- Et celui-là c’est qui ? demanda Akari en désignant un homme en bleu
portant des gants blancs.
- Roy Mustang le flame alchemist.
- J’ai pas envie de rôtir !
Fudô actionna l’interrupteur et les deux filles se volatilisèrent juste avant
qu’une colonne de flammes ne carbonise le mur derrière lequel elles
s’étaient abritées.
Le trou projeta les deux comparses sur un sol moquetté. Une foule inconnue
se pressait dans les allées. La plupart des gens étaient chargés de sacs en
papier et certains arboraient des tenues colorées et improbables.
- Chers visiteurs nous vous signalons que le groupe de Cosplay Zeroya
donnera une conférence au troisième étage de l’aile ouest, crachota
un haut parleur au dessus des jeunes filles.
- Zeroya ? s’exclamèrent en chœur les jeunes filles. On est dans Otaku
Girls !
Elles se mêlèrent à la foule bigarrée et avancèrent au sein de la convention.
Un stand attira Kari et Fudô.
- C’est AsaMatsu, bava Kari.
- Il nous FAUT ce doujinshi, acquiesça Fudô.
- C’est 400 yens.
Fudô retourna ses poches et fit tomber un peu de monnaie.
- J’ai 2 euros 35.
- On n’a pas de yens, grinça Akari.
- J’ai peut être une solution, annonça Fudô avec un sourire narquois.
Elle attrapa sa partenaire par le bras et l’entraîna vers les toilettes des dames.
- Tu comptes piquer les sous de la dame pipi ?
- Nan, tu vas voir.
Elle enleva sa chemise et son t-shirt. Elle remit ensuite sa chemise en ne
boutonnant que quelques boutons.
- Tu essayes de te cospalyer en quoi ? demanda Akari en plongeant le
regard dans le décolleté avantageux de Fudô.
- En arme de séduction massive, expliqua la jeune fille avec un clin d’œil.
Les deux jeunes filles se dirigèrent vers le stand d’AsaMatsu. Un petit gros
boutonneux s’éloigna du stand avec un sac en papier supplémentaire.
- Attends-moi là, intima Fudôshin.
Fudô arrêta poliment l’otaku et discuta avec lui quelques secondes en
prenant bien soin de se pencher en avant. L’ado céda le sac à Fudô et
s’éloigna le sourire aux lèvres. Fudôshin revient vers Akari en brandissant le
sac en papier tel un trophée.
- Mademoiselle est servie !
Kari sourit et ensemble elles disparurent dans un nouveau trou noir.
Le calme régnait dans la pension. Keitaro se pencha en arrière pour attraper
un livre de math quand un bruit de déchirure se fit entendre. L’étudiant
regarda vers le haut et un trou noir s’ouvrit brusquement. Deux jeunes filles en
sortirent et atterrirent sur le pauvre Keitaro. Le poids lui coupa le souffle et un
truc moelleux l’empêcha d’inspirer. Il ouvrit lentement les yeux et découvrit
un généreux décolleté. Au même moment la porte coulissa.
- Keitaro, je t’ai préparé un café et….
Naru laissa sa phrase en suspens. Akari roula sur le côté en se frictionnant
l’épaule. Fudô se releva en protestant. Keitaro se redressa et mit la tête en
arrière pour réprimer son saignement de nez. Naru se jeta sur lui en hurlant :
- Espèce de pervers ! TEKKEN PUNCH !
Elle envoya un uppercut rageur à l’étudiant. Ce dernier décolla par la
fenêtre et atterrit quelques secondes plus tard dans le rotenburo. Les deux
intruses esquivèrent Naru et se ruèrent dans les couloirs de la pension Hinata.
- Revenez ici ! rugit Naru dans leur dos.
- Quéche qui che pache ? demanda Sû la bouche pleine de bananes.
- Keitaro a introduit d’autres filles dans la pension, expliqua Naru.
- C’est pas la mort, déclara Kitsune en vidant sa bière.
Naru leva les yeux au ciel et continua sa poursuite. Kari et Fudô étaient
montées sur le toit pour distancer Naru. Shinobu y étendait le linge tandis que
Motoko s’entraînait encore et toujours.
- Bonjour, qui êtes-vous ? demanda aimablement Shinobu en
s’interrompant.
- Des intruses, haleta Naru qui les avait rejointes.
Motoko leva son shinai d’un air menaçant. Une explosion secoua le bâtiment
et un gigantesque robot-tortue surgit des profondeurs de la pension.
- YOUHOU ! MECHA TAMA ! hurla Sû juchée sur le robot.
Motoko se tétanisa. Fudô attrapa sa complice par la main et sauta du toit.
Pendant leur chute vertigineuse, elle actionna le commutateur. L’espace
temps se déchira et l’habituel trou noir absorba les jeunes filles.
Le trou noir s’ouvrit à un mètre du sol.
- WAHAA ! hurla Akari.
Les deux jeunes filles s’écrasèrent dans le sable.
- Ne me refait plus JAMAIS ce coup-là ! beugla Kari à la limite de la
tachycardie.
Fudô se releva en se massant les cervicales.
- Fallait bien qu’on s’échappe, se justifia la jeune fille.
- Où est-ce qu’on est ?
Un bruit léger alerta les jeunes filles. Un renard des sables se faufila jusqu’à
elles et attrapa le boîtier que Fudôshin avait lâché dans sa chute.
- Hey ! protesta cette dernière quand la bestiole s’enfuit avec la
commande.
Les deux complices coursèrent le goupil mais le sable leur rendait la
progression trop difficile. Fudô lâcha une copieuse bordée de jurons.
- On est coincées ici, renifla Kari.
- Pas forcément…, répondit Fudôshin en tendant le bras vers l’horizon.
Deux grandes ailes de pierres miroitaient dans la chaleur du désert.
- Le, …, le pays de Clow, hoqueta Kari.
Fudô hocha la tête et prit la main de sa complice pour la guider vers les
ruines.
La princesse Sakura rêvassait au balcon de sa chambre. Elle soupira et
détailla les ruines en forme d’ailes. « Plus personne ne va là-bas, désormais.
Ces ruines n’intéressaient que Shaolan » songea la princesse. Néanmoins un
mouvement attira son attention au pied des ruines.
- SHAOLAN ! s’écria-t-elle en s’engouffrant dans les escaliers.
Fudô se laissa tomber plus qu’elle ne s’assit, dos à la pierre froide des ruines.
Kari se blottit contre sa compagne en marmonnant :
- Je donnerai mon bras droit pour un verre d’eau…
- Je donnerai bien ton bras gauche aussi, répondit Fudô du tac au tac.
Les deux complices éclatèrent de rire quand elles aperçurent une silhouette
qui courait vers eux.
- Vous n’êtes pas Shaolan ? demanda Sakura en s’approchant.
- Encore heureux, grogna Fudôshin.
Akari lui envoya un coup de coude dans les côtes.
- Nous nous sommes égarées dans le désert et nous cherchions de l’aide
quand on a aperçus les ruines, expliqua Kari.
- Je m’appelle Sakura, je vais vous aider. Mes gardes peuvent vous
raccompagner chez vous.
- C’est-à-dire que nous venons d’un autre monde, expliqua Fudô en se
relevant.
- Je connais quelqu’un qui peut vous aider.
Sakura conduisit les deux jeunes filles dans la chapelle du palais. Yukito surgit
de la sacristie en arrangeant sa chasuble, suivit de près par le prince Touya.
- Yukito, il faut que tu envoies ces personnes chez la sorcière des
dimensions.
- Yuuko ?! s’étouffèrent les deux jeunes filles.
- Elle va vous aider ! Tout ira bien ! s’exclama Sakura avec ravissement.
- Elle va nous plumer, ouais, grommela Fudô.
Avant qu’elle ne puisse émettre d’autres récriminations, Yukito agita son
sceptre. Les deux filles furent déséquilibrées. Kari atterrit directement dans les
bras de sa compagne qui chancela. Puis tout devint noir.
Fudô arriva avec un genou à terre, portant Kari comme une mariée. Elle leva
la tête et vit la sorcière des dimensions dressée de toute sa taille dans sa
longue robe noire.
- Je vous en prie, renvoyez-nous à la maison !
- Je vais exaucer votre vœu. Mais il faudra me verser une compensation.
Les deux jeunes filles se regardèrent.
Qu’y a-t-il là dedans ? demanda Yuuko en désignant le sac en papier
que Kari n’avait pas lâché.
- Mon T-shirt, répondit Fudôshin.
- Il y a autre chose, affirma Yuuko en s’emparant du sac.
Elle fouilla à l’intérieur et en sortit le doujinshi d’AsaMatsu.
- ça devrait suffire, estima Yuuko.
- Hey ! protesta Fudôshin, j’ai du vendre mon corps pour obtenir ce truc !
- N’exagères pas, souffla Akari
Yuuko éclata de rire et agita les bras. Son sceau apparut sous les deux filles.
Des filaments de réalité les enveloppèrent et elles disparurent, poursuivies par
le rire cristallin de la sorcière des dimensions.
-
‘tain ! grogna Fudô en arrivant dans le jardin, j’voulais vraiment le lire
ce doujin !
- Moi aussi, renchérit Akari. C’est quoi cette odeur de brûlé ?
- MES BISCUITS ! s’écria Fudô en s’engouffrant à l’intérieur.
Kari la suivit nonchalamment et s’assit sur le canapé. Elle s’empara de la
télécommande pour remettre le DVD en route quand un coup de sonnette
retentit.
DRRIIIIIINNNNNGGGGG !
-
NEVER END

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