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la lettre n° 917 du mardi 14 juin 2016 _les clés de_ lapresse + La boîte à outils des professionnels de la presse L’événement Leparisien.fr passe au paywall Il fallait s’y attendre depuis le rachat du titre par LVMH, propriétaire des Echos. Le site du Parisien abandonne cette semaine son modèle gratuit pour passer au paywall. Au passage, il change de forme. Un chantier d’un an, aboutissant à un design plus épuré, avec une navigation par mot-clé. L’objectif? Engager ses lecteurs, de manière à faire valoir cette audience pour augmenter ses inventaires publicitaires. > Un nouveau modèle économique Les inconditionnels du Parisien.fr risquent d’être surpris. Pour générer de nouveaux revenus, le site, en accès gratuit jusqu’à aujourd’hui, passera au système du paywall cette semaine. Un choix qui s’inscrit dans la logique du rachat par LVMH. A partir du 8ème article lu, il faudra s’abonner pour lire d’autres contenus… comme sur les Echos, autre quotidien du groupe LVMH. Une nouvelle expérience utilisateur qui était justement au cœur de la réflexion du Parisien, comme le montre le nom, « Projet UX », donné en interne à la refonte du site, qui comptait en février 11,2 millions de visiteurs uniques sur ses différents supports (source éditeur). « Nous avons voulu remettre au centre de notre attention les usages du public, car les nombreuses barres de navigation alourdissaient le design», nous explique Eric Leclerc, directeur des activités numériques du Parisien, qui a piloté le projet réunissant la rédaction, le marketing, la régie et le service technique. Une navigation par mot-clé Le site est donc plus ergonomique, plus épuré. En têtière, les « tags », ou mots-clés du moment, sont répertoriés. En cliquant sur l’un d’eux, le lecteur arrive sur une page d’agrégation de contenus sur la même thématique. Car 80 % de l’audience de leparisien.fr vient par une page article. « Nous avons voulu capitaliser dessus en créant une sorte de page d’accueil pour chaque mot-clé », souligne-t-il, afin que le lecteur passe d’un article à un autre… donc reste sur le site. Le visuel est aussi privilégié: en cliquant sur le menu déroulant en haut à gauche, le lecteur arrive sur une page aux nombreuses images, sur l’actualité du moment. « Le site du Parisien est riche, précise Eric Leclerc. Il ne faut pas céder à la solution de facilité de tout vouloir mettre en avant. Il faut faire des choix, éditorialiser sa page d’accueil ». Car pour lui, l’enjeu principal, sur le numérique, est de se différencier. L’engagement de l’audience au cœur du projet L’engagement de l’audience est au cœur de ce « projet UX ». Car Médiamétrie mettra l’année prochaine en avant le temps passé sur les pages, et le nombre de visiteurs uniques par jour (aujourd’hui comptabilisés mensuellement). « Nous voulons optimiser la récurrence des visites, avoir des lecteurs engagés, de manière à pouvoir développer notre inventaire », détaille Eric Leclerc. L’objectif : augmenter de 20 % l’inventaire publicitaire d’ici à fin 2016. D’ailleurs, le nouveau site permet une meilleure intégration de la publicité, « ce qui donne la sensation qu’il y en a moins qu’avant », souligne le directeur du numérique. La rédaction, de son côté, pourra s’appuyer davantage sur la cellule data et innovation, créée il y a dix-huit mois. Elle propose des formats « atelier », comme celui sur le Grand Paris Express, sorti la semaine dernière, sur le chantier des lignes de métro. L’ambition de ces formats est « d’enrichir les papiers de la rédaction », pour que les 340 journalistes du journal puissent les intégrer dans leurs articles, toujours grâce à cette nouvelle logique de mots-clés, qui va également permettre de mieux référencer le site sur les moteurs de recherche. Justine Cantrel Nos offres d’emploi Zepros recrute 6 personnes pour renforcer ses équipes commerciales Zepros, première marque d’information professionnelle, avec son expertise sur sept métiers (automobile, véhicules utilitaires et poids lourds, bâtiment, distribution bâtiment, énergie, restauration hors domicile et snacking), recherche des talents pour renforcer ses équipes commerciales. Six postes sont à pourvoir, dont quatre de commerciaux : directeur(trice) adjoint(e) de la publicité, directeur(trice) de clientèle, chef de publicité ; et deux d’assistant(e) commercial(e). Pour les premiers, une expérience d’au moins deux ans est requise dans la vente d’espace publicitaire print et Web, avec un vrai talent de négociateur, une aptitude forte à la prospection et au développement commercial. Sous la responsabilité de la directrice commerciale, le/la candidat(e) sera en charge du développement et du suivi d’un portefeuille de clients et de prospects dans les différents univers cibles. Le salaire est composé d’une partie fixe et d’un variable défini sur la base d’objectifs. Pour les assistant(e)s commercial(e)s, une expérience d’au moins deux ans est également requise dans la fonction. Le/la candidat(e) doit être organisé(e), structuré(e) et aimer travailler en équipe tout en étant autonome. Il/elle sera chargé(e) d’assister le pôle commercial et le pôle diffusion. Tous les contrats mardi 14 juin 2016 Une stratégie passée au crible Philosophie magazine mise sur le développement et la diversification A 10 ans, Philosophie magazine a réussi son pari de traiter l’actualité avec l’angle de la philosophie. Pour son fondateur, Fabrice Gerschel, l’avenir passe désormais par l’accélération de son développement, sur le Web comme en matière d’événementiel. > 2 s’inscrivent dans le cadre d’une intégration en CDI. En savoir + CV et lettre de motivation (avec prétentions salariales) doivent être adressés à [email protected] Talents Le concept des festivals de philosophie testé en grandeur nature L’organisation, demain 15 juin, à la Bellevilloise, à Paris, d’un festival de philosophie, est l’occasion pour la rédaction de Philosophie magazine de fêter avec ses lecteurs son dixième anniversaire, doublée par la sortie du numéro100, mais Fabrice Gerschel voit plus loin. Pour le fondateur et actionnaire principal du mensuel, c’est surtout l’occasion de tester la validité d’un concept qui pourrait être appelé, à l’avenir, à devenir un socle important du modèle économique de l’entreprise. « Le magazine reste, et restera, le cœur du dispositif, nous explique-t-il dans un entretien aux Clés de la presse, mais il nous faut aussi imaginer d’autres relais de croissance, et les festivals de philosophie en sont un, surtout au moment où le système de distribution traditionnel de la presse (la vente au numéro, NDLR) est de plus en plus fragilisé ». Fabrice Gerschel est d’ailleurs persuadé que la diffusion de Philosophie magazine (54023 exemplaires en 2015, en progression de 1,42% sur un an) serait largement supérieure si le réseau s’était maintenu autour des 30000 points de vente, contre moins de 25 000 aujourd’hui. « Je ne me fixe pas d‘objectif pour les années à venir, mais la barre des 80000 exemplaires aurait été possible sans la crise», poursuit-il. Un dossier numérique bientôt déposé devant le fonds Google En attendant de connaître le potentiel réel des festivals de philosophie, Fabrice Gerschel a fait du développement numérique l’une de ses priorités pour 2016. « Nous partons de loin, car nous avons très peu investi dans ce domaine jusque-là, reconnaît-il, mais notre potentiel est élevé si l’on en croît nos 520000 fans sur Facebook». S’il ne veut pas en dire davantage sur le sujet, il avoue néanmoins être en train de finaliser un gros dossier pour le fonds Google pour un site Internet payant mettant en avant ses 10 ans d’archives. « Si ça marche, on peut doubler ou tripler notre chiffre d’affaires numérique », précise-t-il. En revanche, pas question de se lancer à l’étranger: si l’expérience allemande est un succès (30000 exemplaires au bout de cinq ans avec un équilibre d’exploitation déjà atteint), elle restera unique. «C’était une opportunité à saisir, mais nous n’avons aucun autre projet de ce type». A la recherche de recettes supplémentaires Pour accroître son activité, il préfère miser sur la publicité et les diversifications. Une mission confiée à Anne Borromée, ancienne du Monde publicité, qui a rejoint Philosophie magazine comme directrice du développement il y a tout juste un mois. Elle devra organiser l’activité de régie sur le hors-captif (depuis que la régie sur la publicité captive a été internalisée il y a deux ans, son chiffre d’affaires a été multiplié par deux) et accélérer le développement des conférences de philosophie en entreprises, qui rencontrent beaucoup de succès (sur les thématiques de la diversité culturelle, des valeurs, du changement, de l’efficacité personnelle, etc). « Les deux activités me semblent très complémentaires et riches en synergies », estime Fabrice Gerschel. Elle travaillera aussi sur l’accroissement de l’offre de livres (actuellement deux ou trois par an) et de voyages (des croisières depuis 2008). La feuille de route des années à venir est donc toute tracée. Didier Falcand Une conférence passée au crible A Futur en Seine, l’industrie culturelle et médiatique mise sur le transmédia Lors de la 7ème édition de Futur en Seine, festival international de l’innovation technologique, organisé par Cap digital, l’après-midi du 10juin était consacré au transmédia. L’occasion de faire un tour d’Europe des dispositifs transmédias portés par des startups, ou d’observer l’utilisation des réseaux sociaux. > Des dispositifs transmédias ou participatifs Eurotransmédia, consortium européen de projets transmédias, et la Fabrique des formats, société de services de veille, formations et fonds d’investissements dédié au financement de la création française, ont présenté leur sélection de projets transmédias. Certaines initiatives ont retenu notre attention. Jean-Michel Lopes, ancien de Libération médias, Métronews, groupe Express Roularta, 20 minutes et groupe Moniteur, rejoint Ooreka, service de réponses d’experts et filiale de Solocal group, pour chapeauter le développement commercial. Denis Gancel (Agence W), Natalie Heckel (Ogilvy & mather), Sandrine Plasseraud (We are social) et Bruno Tallent (McCann Paris) ont été élus au poste d’administrateur de l’AACC, lors du conseil d’administration de juin. Basile Lemaire, ex-les Inrocks, est nommé responsable du service vidéo de Télérama. Adèle Bréau, directrice du site Terrafemina, rejoint le magazine Elle comme rédactrice en chef de la version numérique de l’hebdomadaire. Pascal Golomer, directeur exécutif chargé de l’information de France télévisions jusqu’en décembre dernier, devient directeur adjoint de la rédaction des sports de France télévisions. Il succède à François Brabant, qui rejoint l’équipe projet de la chaîne d’information en continu. Kevin Beatty, CEO de DMG média, a été élu au poste de 2ème vice-président de la Wan-ifra. Valérie Levasseur, ex-Connect factory, rejoint FC2 events à la coprésidence de l’agence France et Chine. En bref TF1 possède désormais 100 % du capital de TMC après le rachat de la participation (20 %) de la principauté de Monaco. « Cette transaction ne modifie en rien le fonctionnement mardi 14 juin 2016 ● Memovie, société belge spécialisée dans les biographies multimédias collaboratives La société qui, à sa naissance, proposait ses services aux familles, travaille désormais pour des entreprises. Cette start-up rassemble les contenus des internautes sur une plateforme dédiée, dans le but de « raconter des histoires partagées », explique Olivier Gaillard, son fondateur. L’exemple présenté concerne les 40ans du métro de Bruxelles: la plateforme regroupe les archives des usagers (photos, vidéos, citations…), vérifiées par un administrateur, pour former un dispositif transmédia (images d’archives, timeline, Web-documentaire…) ● Ajapaik, plateforme estonienne de crowdsourcing Son projet concerne plutôt le tourisme et l’histoire. En partant du constat que les images doivent être recherchées via du texte sur Internet, le fondateur, Vahur Puik, souhaite pouvoir localiser ses images avec de la métadata. « Le crowdsourcing est la seule manière de le faire et d’engager le public», estime-t-il. Le principe est simple: les internautes envoient leurs photos sur la plateforme, et d’autres internautes valident la géolocalisation. Aujourd’hui, plus de 65 000 images ont été vérifiées socialement. ● Ananey communications, leader multi-chaînes en Israël Le multitasking devient la norme lorsqu’on regarde la télévision. Ananey communications développe donc des applications pour engager les téléspectateurs sur d’autres écrans pendant qu’ils regardent une chaîne. Une application de jeux Bob l’éponge est prise en exemple. Téléchargée par 42 % de la cible en Israël, l’initiative a été un succès. ● Bigger than fiction facilite l’engagement des audiences sur le Web Bigger than fiction a proposé son projet «Unlock», une Web-série qui verra le jour sur smartphone. Dans une logique de mobile first, les contenus sont verticaux. Avec l’interface d’un smartphone, le spectateur navigue dans le téléphone du héros et découvre par lui-même la série, en cliquant sur les applications présentes dans le téléphone, chacune correspondant à un épisode. Cet exemple illustre la logique « mobile first » à l’œuvre aujourd’hui, avec une dimension graphique importante et une certaine interaction pour l’utilisateur. Snapchat : comment s’en servir ? Selon Cécilia Gabizon, co-fondatrice de Médiamaker, l’incubateur du groupe Streetpress, «Snapchat est le média de la spontanéité, de l’interpersonnel». Avec son équipe, elle a présenté la manière dont les médias communiquent et informent via le réseau social Snapchat, une plateforme dans laquelle photos et vidéos éphémères sont privilégiées. Pour chaque reportage de Streetpress, le journaliste sur le terrain diffuse un « snap » avant le reportage, pendant et après. « On montre la tête du journaliste, cela apporte une brique de confiance », ajoute Cécile Gabizon. Les photos et vidéos doivent être verticales, pour coller aux usages des smartphones. Un langage graphique est privilégié, avec une forme d’humour, en utilisant les filtres ou stickers de Snapchat. Certains médias donnent également un rendez-vous Snapchat quotidien à leurs lecteurs, pour leur présenter l’actualité du jour, sur Snapchat discover, la fonctionnalité dédiée aux médias. Le Monde, par exemple, publie tous les jours un mini journal en photos verticales, avec quelques lignes de légende, en plus de diffuser des «stories» Snapchat, des compilations de photos et vidéos prises en reportage, pour montrer les coulisses de la fabrication de l’information. Slate France, lui, « joue le snapchat », en utilisant des filtres, des gifs et de l’humour, ciblant les plus jeunes. « L’important, c’est la conquête de la jeunesse », précise Johan Weisz, directeur et fondateur de Streetpress : nous pensons que les lecteurs plus jeunes arrivent par Snapchat et vont ensuite aller nous lire sur notre site ». Sur Discover, les revenus publicitaires sont partagés entre Snapchat et le média. Une manière de monétiser les contenus. En tout cas, la conclusion est sans équivoque : face aux nouveaux réseaux sociaux, populaires chez les plus jeunes, les médias doivent s’adapter. J.C. Presse quotidienne nationale La diffusion de l’Equipe toujours bien orientée En avril, la diffusion de deux quotidiens nationaux se distingue, selon les déclarations mensuelles publiées par l’ACPM. En tête, l’Equipe confirme ses bonnes performances et progresse de 8,24 %, à 225 219 exemplaires (vs avril 2015). Egalement sur le podium, le Monde a enregistré de bons résultats, avec une croissance de 4,09% et 277833exemplaires en moyenne, alors que ses chiffres étaient plutôt négatifs depuis quelque temps. Les Echos recule très légèrement : - 0,28 % à 126 460 exemplaires. Viennent ensuite le Figaro (- 1,11 %, à 312 268 exemplaires), la Croix (- 1,78 %, à 90 080 exemplaires), le ParisienAujourd’hui en France (- 3,87 %, à 341 051 exemplaires), et Libération ferme la marche, s’écroulant toujours un peu plus : -15,71%, à 72 867 exemplaires. > 3 actuel de la chaîne, dont le siège et les activités se trouvent à Monaco », précise le groupe. L'ACPM poursuit l’élargissement de son offre mobile avec la prise en compte, dans les résultats de mai, des sites Web fixes et mobiles ainsi que des applications mobiles et tablettes, de Marieclaire.fr, Cosmopolitan.fr, Magicmaman.com, Larvf.com, Magazine-avantages.fr, Livreshebdo.fr, Salonnautiqueparis.com, Pollutec.com et Batimat.com. Le groupe Axel Springer poursuit son expansion numérique avec le rachat de 93 % de la société américaine d’études eMarketer pour 242 millions de dollars. Trois couleurs, le magazine gratuit édité par MK2, distribué à 98 000 exemplaires dans le réseau de salles de cinéma, lance une nouvelle formule, marquée par une nouvelle direction artistique et un nouveau logo. TF1 n’a pas manqué son entrée dans l’Euro, avec 14,4 millions de téléspectateurs, soit une part d'audience de 55 %, pour le premier match de l’équipe de France. Un record historique pour un match d'ouverture de l'Euro et pour un premier match des Bleus dans cette compétition. TV5 monde a lancé, le 11 juin, sa chaîne jeunesse Tivi5 monde en Afrique, à destination des enfants de 4 à 13 ans, qu'ils soient francophones ou apprenants. La grille se compose de dessins animés, programmes éducatifs, séries, longs-métrages d’animation, dont certaines productions africaines francophones. 14 clubs de la presse s’inquiètent des violences faites aux journalistes lors des manifestations contre la loi Travail ces derniers mois. « Nous constatons une escalade dans la violence au cours de ces mobilisations, soulignent-ils. mardi 14 juin 2016 Sur le premier quadrimestre de l’année, le classement est quelque peu différent. Si l’Equipe reste encore à la première place, avec une diffusion en hausse de 4,6 %, à 215 439 exemplaires, deux autres journaux connaissent des évolutions positives : les Echos (1,6%, à 128430 exemplaires) et la Croix (1,27%, à 94923exemplaires). Le Monde et le Figaro suivent tous les deux la même tendance: -3,3% à 268938 exemplaires pour le premier, -3,47% à 311868 exemplaires pour le second. Le Parisien-Aujourd’hui en France enregistre une baisse de 6,42 %, à 338 657 exemplaires. Bon dernier encore, et continuant à subir une très sévère chute, Libération perd 28,31 % sur le premier quadrimestre, à 72 382 exemplaires. Audiovisuel La motion de défiance à iTélé votée à près de 90% La Société des journalistes de iTélé avait invité les salariés de la chaîne à répondre, du 6 au 8juin, à la question suivante: «Faites-vous confiance à la direction d’iTélé pour maintenir le cap sur la voie d’une information de qualité et indépendante »? Le résultat, tombé le 10juin, est sans appel: c’est un non massif, puisque la motion de défiance, la première de l’histoire de la chaîne, a été votée à 89,5 % (avec un taux de participation de 88%). Elle est révélatrice de l’inquiétude de la rédaction face au plan qu’a commencé à dévoiler la direction, avec l’arrivée de Serge Nedjar, proche de Vincent Bolloré, comme patron de la chaîne. Nommé le 24 mai, le nouvel homme fort d’iTélé a annoncé la couleur : il ne compte pas renouveler les CDD et CDD d’usage, qui représente pourtant un quart de la rédaction, souhaite «développer le chiffre d’affaires et augmenter les entrées» en multipliant les contenus sponsorisés, veut resserrer la grille en accordant plus de place au sport, à la culture et à l’actualité internationale, tout en développant les synergies avec les autres filiales du groupe Vivendi (Infosport+ et la rédaction des sports de Canal+, Universal…). > Plurimédia Chez SFR groupe, les 1ères pierres de la convergence Le 9juin, Alain Weill a adressé une lettre aux salariés du groupe Altice média afin, notamment, de démentir la disparition de la version papier de l’Express (cf. les Clés de la presse du 10 juin). L’occasion également d’en dire un peu plus (mais pas trop) sur la vision du nouveau groupe SFR et la convergence qu’il souhaite mettre en place, qualifiée de «formidable projet». Promettant de prochainement «venir à la rencontre des équipes pour réfléchir à la construction de notre nouveau groupe», Alain Weill indique vouloir «bâtir des passerelles avec vos collègues et confrères de BFM et RMC, pour davantage travailler ensemble». Faire converger les métiers de la presse et de l’audiovisuel est donc (presque) acté… Même si le doute plane encore sur sa mise en œuvre effective. Certain de créer «les conditions d’un avenir radieux» pour la presse, de construire «une nouvelle vision du secteur» et de «révolutionner le modèle économique», le groupe estime que l’application SFR presse est «le témoignage de notre engagement pour la pérennité de la presse» et devrait annoncer bientôt l’intégration de nouveaux titres, extérieurs à SFR groupe, au sein de l’application. > Distribution Les marchands de journaux montent au créneau A la veille de l’assemblée générale, demain 15juin, du conseil supérieur des messageries de presse (CSMP), les marchands de journaux montent au créneau. L’Association pour l’avenir des diffuseurs de presse (AADP) a ainsi publié, hier 13juin, une lettre ouverte à Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, pour demander la mise en œuvre de la réforme de la distribution promise par l’an dernier par François Hollande. «Le 15juin, il est impératif que le représentant de l’Etat (au CSMP, NDLR) joue pleinement son rôle lors de cette assemblée et ne se contente pas de constater les orientations néfastes prises par cet organe contrôlé aujourd’hui encore par les seuls grands groupes éditoriaux », écrit son président, Michel Marini, qui demande au passage le départ du directeur général du CSMP. De son côté, l'Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP) réagit aux déclarations d'Alain Weill, président de NextradioTV, sur l'avenir de la version papier de l'Express (cf. les Clés de la presse du 10 juin), pour rappeler ses convictions. 1. La presse papier est un produit attractif et innovant. 2. C’est le lecteur qui décide s’il préfère le papier ou le numérique. 3. La lecture est une activité de loisirs : si le numérique les a démultiplié, la lecture reste la deuxième activité de loisirs des Français, y compris chez les jeunes. > 4 Certains ont été insultés, d’autres frappés. Ces agissements sont intolérables et nous les condamnons fermement. La liberté d’information est un droit, les journalistes ne sont pas des cibles ». Presse professionnelle La Scène, une nouvelle formule papier avant le Web Le groupe M médias sort une nouvelle formule de son trimestriel la Scène, destiné aux professionnels du spectacle, à l’occasion de son vingtième anniversaire. Le magazine n’avait pas été repensé depuis plus de quatre ans. Le format est plus petit, la maquette a été modernisée, laissant plus de place aux visuels, notamment aux photos. De grandes séquences ont été créées (métier, lieux/festivals, politique culturelle et financement, s’équiper, cahier pratique, etc.) Elles permettent de « donner un accès plus direct et un aspect plus pratiques à nos lecteurs », précise Nicolas Marc, directeur de la publication. L’objectif de cette nouvelle formule ? Être « encore plus proche de nos lecteurs, s’adapter aux mutations que connaît ce métier », ajoute-t-il. Deux suppléments, distribués avec le magazine, voient également le jour depuis ce numéro sorti vendredi dernier : la Scène artistes, sur la défense des droits et la carrière des artistes, et le Cahier des productions, un répertoire thématisé dont le premier numéro porte sur le théâtre. Selon l’éditeur, la Scène, vendu en librairies mais surtout par abonnement, compte aujourd’hui 5 500 abonnés. Le prochain chantier sera la refonte du site Internet et des applications, après l’été. La diffusion numérique est également développée, notamment sur la plateforme Zeens publishing. mardi 14 juin 2016 5 Veille Les échos du marché pub Etude Autoportrait d’une jeunesse connectée Qui sont les jeunes ? C’est la question à laquelle 20 minutes et Opinion way ont tenté de répondre avec leur étude auprès des 18-30 ans. Une enquête volontairement collaborative, menée par les jeunes eux-mêmes. Pour y parvenir, le quotidien gratuit a fait appel à sa communauté : plus de 2000 inscrits ont répondu à plus de 80 questions, sur mobile. > Les jeunes sont extralucides Les valeurs que portent les jeunes sont avant tout éthiques: respect, honnêteté, tolérance, justice. Le plaisir arrive en 5ème position. Et pour décrire leur génération, les jeunes mettent en avant trois notions: connectée, ouverte, créative, «ce qui prouve qu’ils sont en interaction avec le monde qui les entoure», affirme Luc Balleroy, directeur général d’Opinion way. S’ils ont conscience du monde qui les entoure, ils sont pourtant rêveurs: ils croient plus aux phénomènes paranormaux qu’en Dieu, pensent qu’ils ne sont pas seuls dans l’univers. Mais ils sont pragmatiques : ils croient en la science, et 52 % pensent que leur génération va réinventer la manière de faire de la politique. Ils se mobilisent pour la défense de l’environnement (50%), le soutien à une association (39%) et la défense de la cause animale (35%). Deux tiers d’entre eux ne sont pas satisfaits du monde dans lequel ils vivent : ils pensent que le personnel en place est le principal problème (65%), mais aussi le système (34%). «Ce qui est énorme», souligne Nicolas Peltier, chargé d’études marketing chez 20 minutes. Pour autant, la moitié d’entre eux pense que les anciens ont conscience de leurs difficultés. Les jeunes revendiquent leur unicité Pour la plupart des jeunes (62 %), ce sont leurs goûts culturels qui définissent leur identité, devant leur genre (32 %). D’ailleurs, ils ont un rapport décomplexé au genre : 92 % affirment que l’homosexualité ou la bisexualité sont « banales ». S’ils sont ultraconnectés, ils ont conscience que le Web est une mise en scène, mais ils trouvent cela normal. 68 % d’entre eux disent que la vie qu’ils partagent sur les réseaux sociaux ressemble à leur vie quotidienne. « Un tiers seulement assume donc le fait que leur vie partagée n’est pas la vraie », souligne Nicolas Peltier. Les jeunes croient en eux 89 % des jeunes ne comptent que sur eux-mêmes pour réussir, et 81 % affirment être dotés d’une grande adaptabilité. Au passage, ils balaient l’idée reçue selon laquelle ils sont des fainéants : 72 % déclarent travailler ou étudier plus de 35 heures par semaine. « Ils sont nés avec le chômage, précise Luc Balleroy. Ils ont donc une certaine distance au travail, par rapport à leurs parents». Exemple, 67% d’entre eux préfèrent exercer un métier qui les passionne avec un poste précaire, plutôt qu’un poste stable et un métier qui ne leur plaît pas. Réussir leur vie professionnelle, c’est d’abord faire un métier qui leur plait (56%), trouver un équilibre entre vie personnelle et professionnelle (44 %), avant gagner de l’argent (22%). «C’est la génération ici et maintenant, ajoute Luc Balleroy, ils ne se projettent pas trop. Mais ils ont une grande lucidité sur le monde, donc une forte autodérision, ce qui est une grande force». Autre force, selon lui: «la jeunesse croit en elle». Justine Cantrel la pige de la presse Mes amis les animaux Parution 15 juin Famille Presse consacrée aux enfants Périodicité Trimestriel Prix 4,95 € Editeur Go multimédia, 60 rue de Vitruve, 75020 Paris Contact 01 55 25 31 00 Concept Magazine destiné aux enfants de 3 à 6 ans qui veulent découvrir la vie des animaux. Directeur de la publication Manuel Ornato Pleine vie expert Parution 15 juin Famille Presse consacrée aux seniors Périodicité Trimestriel Prix 5,95 € Editeur Mondadori France, 8 rue François-Ory, 92543 Montrouge Contact 01 41 33 50 01 Concept Déclinaison du magazine Pleine vie, traitant d’une thématique, pour donner une information pointue et actualisée. Directeur de la publication Carmine Perna Kia s’associe à Lagardère active pendant l’Euro Jusqu’au 10 juillet, Kia (partenaire officiel de la compétition) a installé un lieu éphémère sur l’avenue George V, la Kia arena. Pour toucher un large public, la marque s’est associée à Lagardère active, Hopscotch rouge, Innocean worldwide France et Havas média. Des émissions seront, par exemple, délocalisées pour s’installer dans la Kia arena, comme le Dany football club, d’Europe 1, les soirs de match ; ou encore le 17-20 de RFM, le 22 juin. Les auditeurs du Meilleur des réveils, de RFM, et de Virgin tonic, de Virgin radio, pourront profiter chaque matin d’une donnée insolite sur l’Euro délivrée par Kia. Côté presse, chaque dimanche, les lecteurs du JDD retrouveront des informations originales sur la compétition, toujours avec Kia, pour apporter une vision décalée sur l’événement. Enfin, sur Internet, Kia est partenaire du Lab Euro, d’Europe1.fr, qui présentera un dossier alimenté au fil des matches. Et la marque profitera aussi d’un espace dédié sur Elle.fr. Bibliographie La création publicitaire décryptée Le livre Marketing et création publicitaire : réseaux sociaux, mobile, TV, radio, print (éditions Dunod) a été écrit par Virginie de Barnier, directrice de l’IAE d’AixMarseille, et Henri Joannis. C’est la 4ème édition de cet ouvrage qui s’adresse aux professionnels de la publicité, aux créatifs, aux étudiants en communication et aux responsables de la stratégie marketing. L’ouvrage propose de faire entrer le lecteur dans les coulisses de la publicité et donne des clés pour éviter les pièges de la création publicitaire. 6 mardi 14 juin 2016 L’agenda Jusqu’au 28 août La ville de Dinard accueille l’exposition « Dessins pour la paix », au Palais des arts et du festival. 16 juin Le Figaro organise son premier « Big bang éco », une journée de keynotes et débats orchestrés par le rédacteur en chef du Figaro économie, Jacques-Olivier Martin. Quatre thématiques seront abordées : la fin du salariat, la nouvelle mobilité, la révolution de l’impression 3D et la blockchain. En savoir + Bigbang.lefigaro.fr 20-24 juin La deuxième édition du French camp Cannes se tiendra à l’occasion des Cannes Lion, festival international de la créativité, de la publicité et de la communication. A l’initiative de l’AACC, ce « pavillon français » sera un lieu de networking pour les agences, annonceurs, médias, startups, etc. du secteur de la communication. En savoir + Canneslions.fr/ 22 juin Audiens (groupe de protection sociale des professionnels de la culture, de la communication et des médias) et l’Afdas (fonds d’assurance formation des secteurs de la culture, de la communication et des loisirs) organisent un colloque intitulé « l’avenir des métiers et de l’organisation des entreprises de l’audiovisuel sous les effets de la révolution numérique ». Il aura lieu à Neuilly-surSeine, de 8h à 18h. 30 juin–2 juillet Les Echos et Publicis se sont alliés pour organiser Viva technology, à Paris. 5 000 start-up du monde entier sont attendues afin de favoriser la rencontre de groupes internationaux. Autour de 20 secteurs d’activité, 250 conférences auront lieu, invitant des speakers de stature internationale, pour faire de Paris le cœur de l’innovation. En savoir + www.vivatechnologyparis.com 29-31 juillet La 1ère édition des Ateliers de Couthures, festival international du journalisme vivant, est le pari des revues d’histoires vraies XXI, 6mois, Internazionale (hebdomadaire italien), Harper’s magazine (mensuel américain) et Reportagen (revue suisse). Une campagne de soutien par financement participatif sur Ulule a été lancée. En savoir + les-ateliers-de-couthures.fr 24-25 août Le forum d’Avignon Ruhr donne rendez-vous aux artistes, esprits créatifs, politiques, entrepreneurs et scientifiques de toute l’Europe, à Essen, en Allemagne, pour débattre de la créativité en tant que lueur d’espoir et de son potentiel économique. En savoir + forum-avignon.org 3-9 octobre Le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre rassemblera des journalistes internationaux de terrain pour échanger avec le public, raconter les histoires humaines et expliquer les zones de tension. Soirées débats, projections, expositions inédites, salon du livre, forum médias sont au rendez-vous. Jean-Claide Guillebaud, ancien reporter de guerre, présidera le jury de cette 23ème édition. En savoir + www.prixbayeux.org/ Retrouvez tout l’agenda sur www.lesclesdelapresse.fr/ Veille Un gratuit lifestyle d’Ile-de-France prône le service de proximité Soomville, plateforme digitale de services de proximité, lance un magazine du même nom en ÎIe-de-France, pour promouvoir son offre. La plateforme est fondée sur l’économie collaborative : les uns proposent leurs services, bénévolement ou tarifés, et les autres, géolocalisés, font appel à eux si besoin. Le magazine est gratuit, distribué en Île-de-France. L’objectif : « évangéliser les utilisateurs, faire connaître notre plateforme et application, et montrer aux gens que le service est utile et efficace », explique Yann Kernevez, l’un des fondateurs. Pour le premier numéro, pas d’annonceur, « mais nous avons déjà été approchés pour les suivants », précise-t-il. Il s’agit d’un magazine lifestyle, qui parle des bons plans et bonnes adresses, et met en avant les personnes qui postent des annoncent sur la plateforme Soomville. Comme il a été le cas pour l’appli, si le magazine fonctionne bien, il sera lancé sur d’autres villes. Ce premier numéro couvre la période de juin à août, mais il pourrait bien devenir mensuel à partir de septembre. La presse à l’honneur à Wroclaw Le 1er juillet, à Wroclaw (Pologne), capitale européenne de la culture en 2016, aura lieu une conférence pour la « (R)évoltion de la presse européenne ». Elle réunira les plus grands défenseurs de la liberté de la presse en Europe, pour parler des défis politiques, économiques, et technologiques des médias. Un nouveau hors-série spécial tour de France du 1 Comme l’an dernier, le 1 publie un hors-série spécial tour de France, en format XXL. Dans ce numéro, le lecteur pourra découvrir les dessins de Christian Lax, Stéphane Trapuer et François Olislaeger, et un poster géant d’Eddy Merckx immortalisé par Henri Besson, en 1969. Jacques Augendre, Philippe Brunel, Gérard Holtz, Serge Laget et Jean-Paul Ollivier font partie des contributeurs du numéro intitulé « la Légende du maillot jaune », réalisé en partenariat avec France TV sport et Europe 1. 4,90 euros. En vente jusqu’en août. Abonnement 290 euros TTC (dont TVA à 2,10 %) par an pour 4 magazines papier et 90 lettres Les Clés de la presse. 52 rue Carvès BP 5, 92 122 Montrouge Cedex Tél.01 46 55 88 40 www.lesclesdelapresse.fr Directeur de la publication Didier Falcand Rédaction Jessica Ibelaïdene (01 46 55 88 42), Justine Cantrel, Marie-Christine Lipani et Christine Monfort. Illustrations et infographies Félé Conception graphique Les Designers Anonymes. Site Internet: CVMH solutions Publicité En interne. Nous contacter au 01 46 55 88 40. électroniques. Impression Magenta print, BP 9, 17 380 Tonnay-Boutonne. Tél.:09 65 34 27 34 Les Clés de la presse est édité par la société Jouillat Presse, Sarl au capital de 16 000 euros, immatriculée au RCS de Nanterre (n°479 276 396). Siège social 8, rue Amaury-Duval, 92 120 Montrouge Code Naf: 5813Z. ISSN : 1777-3059 Numéro de commission paritaire : 0314 I 87643. Dépôt légal: juin 2016. Toute reproduction interdite et passible de poursuites.