Consulter - Soomville!

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Consulter - Soomville!
la lettre
n° 917 du mardi 14 juin 2016
_les clés de_
lapresse
+
La boîte à outils des professionnels de la presse
L’événement
Leparisien.fr passe au paywall
Il fallait s’y attendre depuis le rachat du titre par LVMH, propriétaire des Echos.
Le site du Parisien abandonne cette semaine son modèle gratuit pour passer au paywall. Au passage, il change de forme. Un chantier d’un an, aboutissant à un design plus épuré,
avec une navigation par mot-clé. L’objectif? Engager ses lecteurs, de manière à faire valoir
cette audience pour augmenter ses inventaires publicitaires.
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Un nouveau modèle économique
Les inconditionnels du Parisien.fr risquent d’être surpris. Pour générer de nouveaux revenus, le site, en accès gratuit jusqu’à aujourd’hui, passera au système du paywall cette
semaine. Un choix qui s’inscrit dans la logique du rachat par LVMH. A partir du 8ème article
lu, il faudra s’abonner pour lire d’autres contenus… comme sur les Echos, autre quotidien
du groupe LVMH. Une nouvelle expérience utilisateur qui était justement au cœur de la
réflexion du Parisien, comme le montre le nom, « Projet UX », donné en interne à la refonte
du site, qui comptait en février 11,2 millions de visiteurs uniques sur ses différents supports (source éditeur). « Nous avons voulu remettre au centre de notre attention les usages
du public, car les nombreuses barres de navigation alourdissaient le design», nous explique
Eric Leclerc, directeur des activités numériques du Parisien, qui a piloté le projet réunissant la rédaction, le marketing, la régie et le service technique.
Une navigation par mot-clé
Le site est donc plus ergonomique, plus épuré. En têtière, les « tags », ou mots-clés du
moment, sont répertoriés. En cliquant sur l’un d’eux, le lecteur arrive sur une page d’agrégation de contenus sur la même thématique. Car 80 % de l’audience de leparisien.fr vient
par une page article. « Nous avons voulu capitaliser dessus en créant une sorte de page d’accueil pour chaque mot-clé », souligne-t-il, afin que le lecteur passe d’un article à un
autre… donc reste sur le site. Le visuel est aussi privilégié: en cliquant sur le menu déroulant en haut à gauche, le lecteur arrive sur une page aux nombreuses images, sur l’actualité du moment. « Le site du Parisien est riche, précise Eric Leclerc. Il ne faut pas céder
à la solution de facilité de tout vouloir mettre en avant. Il faut faire des choix, éditorialiser sa page d’accueil ». Car pour lui, l’enjeu principal, sur le numérique, est de se
différencier.
L’engagement de l’audience au cœur du projet
L’engagement de l’audience est au cœur de ce « projet UX ». Car Médiamétrie mettra l’année
prochaine en avant le temps passé sur les pages, et le nombre de visiteurs uniques par jour
(aujourd’hui comptabilisés mensuellement). « Nous voulons optimiser la récurrence des
visites, avoir des lecteurs engagés, de manière à pouvoir développer notre inventaire »,
détaille Eric Leclerc. L’objectif : augmenter de 20 % l’inventaire publicitaire d’ici à
fin 2016. D’ailleurs, le nouveau site permet une meilleure intégration de la publicité,
« ce qui donne la sensation qu’il y en a moins qu’avant », souligne le directeur du numérique.
La rédaction, de son côté, pourra s’appuyer davantage sur la cellule data et innovation,
créée il y a dix-huit mois. Elle propose des formats « atelier », comme celui sur le Grand
Paris Express, sorti la semaine dernière, sur le chantier des lignes de métro. L’ambition
de ces formats est « d’enrichir les papiers de la rédaction », pour que les 340 journalistes
du journal puissent les intégrer dans leurs articles, toujours grâce à cette nouvelle logique
de mots-clés, qui va également permettre de mieux référencer le site sur les moteurs de
recherche.
Justine Cantrel
Nos offres d’emploi
Zepros recrute 6 personnes
pour renforcer
ses équipes commerciales
Zepros, première marque
d’information professionnelle,
avec son expertise sur sept
métiers (automobile, véhicules
utilitaires et poids lourds,
bâtiment, distribution
bâtiment, énergie, restauration
hors domicile et snacking),
recherche des talents pour
renforcer ses équipes
commerciales. Six postes
sont à pourvoir, dont quatre de
commerciaux : directeur(trice)
adjoint(e) de la publicité,
directeur(trice) de clientèle,
chef de publicité ; et deux
d’assistant(e) commercial(e).
Pour les premiers,
une expérience d’au moins deux
ans est requise dans la vente
d’espace publicitaire print
et Web, avec un vrai talent
de négociateur, une aptitude
forte à la prospection et au
développement commercial.
Sous la responsabilité de la
directrice commerciale, le/la
candidat(e) sera en charge du
développement et du suivi d’un
portefeuille de clients et de
prospects dans les différents
univers cibles. Le salaire est
composé d’une partie fixe et
d’un variable défini sur la base
d’objectifs.
Pour les assistant(e)s
commercial(e)s, une expérience
d’au moins deux ans est
également requise dans la
fonction. Le/la candidat(e)
doit être organisé(e),
structuré(e) et aimer
travailler en équipe tout en
étant autonome. Il/elle sera
chargé(e) d’assister le pôle
commercial et le pôle
diffusion. Tous les contrats
mardi 14 juin 2016
Une stratégie passée au crible
Philosophie magazine mise sur le développement
et la diversification
A 10 ans, Philosophie magazine a réussi son pari de traiter l’actualité avec l’angle
de la philosophie. Pour son fondateur, Fabrice Gerschel, l’avenir passe désormais
par l’accélération de son développement, sur le Web comme en matière d’événementiel.
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s’inscrivent dans le cadre
d’une intégration en CDI.
En savoir + CV et lettre
de motivation (avec prétentions
salariales) doivent être
adressés à
[email protected]
Talents
Le concept des festivals de philosophie testé en grandeur nature
L’organisation, demain 15 juin, à la Bellevilloise, à Paris, d’un festival de philosophie,
est l’occasion pour la rédaction de Philosophie magazine de fêter avec ses lecteurs son dixième
anniversaire, doublée par la sortie du numéro100, mais Fabrice Gerschel voit plus loin. Pour
le fondateur et actionnaire principal du mensuel, c’est surtout l’occasion de tester la validité d’un concept qui pourrait être appelé, à l’avenir, à devenir un socle important du modèle
économique de l’entreprise. « Le magazine reste, et restera, le cœur du dispositif, nous
explique-t-il dans un entretien aux Clés de la presse, mais il nous faut aussi imaginer
d’autres relais de croissance, et les festivals de philosophie en sont un, surtout au moment
où le système de distribution traditionnel de la presse (la vente au numéro, NDLR) est de plus
en plus fragilisé ». Fabrice Gerschel est d’ailleurs persuadé que la diffusion de Philosophie magazine (54023 exemplaires en 2015, en progression de 1,42% sur un an) serait largement supérieure si le réseau s’était maintenu autour des 30000 points de vente, contre moins
de 25 000 aujourd’hui. « Je ne me fixe pas d‘objectif pour les années à venir, mais la barre
des 80000 exemplaires aurait été possible sans la crise», poursuit-il.
Un dossier numérique bientôt déposé devant le fonds Google
En attendant de connaître le potentiel réel des festivals de philosophie, Fabrice Gerschel
a fait du développement numérique l’une de ses priorités pour 2016. « Nous partons de loin,
car nous avons très peu investi dans ce domaine jusque-là, reconnaît-il, mais notre potentiel est élevé si l’on en croît nos 520000 fans sur Facebook». S’il ne veut pas en dire davantage sur le sujet, il avoue néanmoins être en train de finaliser un gros dossier pour le fonds
Google pour un site Internet payant mettant en avant ses 10 ans d’archives. « Si ça marche,
on peut doubler ou tripler notre chiffre d’affaires numérique », précise-t-il. En revanche,
pas question de se lancer à l’étranger: si l’expérience allemande est un succès (30000 exemplaires au bout de cinq ans avec un équilibre d’exploitation déjà atteint), elle restera
unique. «C’était une opportunité à saisir, mais nous n’avons aucun autre projet de ce type».
A la recherche de recettes supplémentaires
Pour accroître son activité, il préfère miser sur la publicité et les diversifications. Une
mission confiée à Anne Borromée, ancienne du Monde publicité, qui a rejoint Philosophie magazine comme directrice du développement il y a tout juste un mois. Elle devra organiser l’activité de régie sur le hors-captif (depuis que la régie sur la publicité captive a été internalisée il y a deux ans, son chiffre d’affaires a été multiplié par deux) et accélérer le
développement des conférences de philosophie en entreprises, qui rencontrent beaucoup de
succès (sur les thématiques de la diversité culturelle, des valeurs, du changement, de l’efficacité personnelle, etc). « Les deux activités me semblent très complémentaires et riches
en synergies », estime Fabrice Gerschel. Elle travaillera aussi sur l’accroissement de
l’offre de livres (actuellement deux ou trois par an) et de voyages (des croisières depuis
2008). La feuille de route des années à venir est donc toute tracée.
Didier Falcand
Une conférence passée au crible
A Futur en Seine, l’industrie culturelle
et médiatique mise sur le transmédia
Lors de la 7ème édition de Futur en Seine, festival international de l’innovation technologique, organisé par Cap digital, l’après-midi du 10juin était consacré au transmédia. L’occasion de faire un tour d’Europe des dispositifs transmédias portés par des startups, ou d’observer l’utilisation des réseaux sociaux.
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Des dispositifs transmédias ou participatifs
Eurotransmédia, consortium européen de projets transmédias, et la Fabrique des formats, société
de services de veille, formations et fonds d’investissements dédié au financement de la création française, ont présenté leur sélection de projets transmédias. Certaines initiatives ont
retenu notre attention.
Jean-Michel Lopes, ancien
de Libération médias,
Métronews, groupe Express
Roularta, 20 minutes et groupe
Moniteur, rejoint Ooreka,
service de réponses d’experts
et filiale de Solocal group,
pour chapeauter
le développement commercial.
Denis Gancel (Agence W),
Natalie Heckel (Ogilvy & mather),
Sandrine Plasseraud (We are
social) et Bruno Tallent
(McCann Paris) ont été élus
au poste d’administrateur
de l’AACC, lors du conseil
d’administration de juin.
Basile Lemaire, ex-les Inrocks,
est nommé responsable
du service vidéo de Télérama.
Adèle Bréau, directrice du site
Terrafemina, rejoint le
magazine Elle comme rédactrice
en chef de la version numérique
de l’hebdomadaire.
Pascal Golomer, directeur
exécutif chargé de l’information
de France télévisions
jusqu’en décembre dernier,
devient directeur adjoint
de la rédaction des sports
de France télévisions.
Il succède à François Brabant,
qui rejoint l’équipe projet
de la chaîne d’information
en continu.
Kevin Beatty, CEO de DMG média,
a été élu au poste
de 2ème vice-président
de la Wan-ifra.
Valérie Levasseur,
ex-Connect factory, rejoint
FC2 events à la coprésidence
de l’agence France et Chine.
En bref
TF1 possède désormais 100 %
du capital de TMC
après le rachat de
la participation (20 %) de
la principauté de Monaco.
« Cette transaction ne modifie
en rien le fonctionnement
mardi 14 juin 2016
● Memovie, société belge spécialisée dans les biographies multimédias collaboratives
La société qui, à sa naissance, proposait ses services aux familles, travaille désormais pour
des entreprises. Cette start-up rassemble les contenus des internautes sur une plateforme
dédiée, dans le but de « raconter des histoires partagées », explique Olivier Gaillard, son
fondateur. L’exemple présenté concerne les 40ans du métro de Bruxelles: la plateforme regroupe
les archives des usagers (photos, vidéos, citations…), vérifiées par un administrateur,
pour former un dispositif transmédia (images d’archives, timeline, Web-documentaire…)
● Ajapaik, plateforme estonienne de crowdsourcing
Son projet concerne plutôt le tourisme et l’histoire. En partant du constat que les images
doivent être recherchées via du texte sur Internet, le fondateur, Vahur Puik, souhaite pouvoir localiser ses images avec de la métadata. « Le crowdsourcing est la seule manière de le
faire et d’engager le public», estime-t-il. Le principe est simple: les internautes envoient
leurs photos sur la plateforme, et d’autres internautes valident la géolocalisation. Aujourd’hui, plus de 65 000 images ont été vérifiées socialement.
● Ananey communications, leader multi-chaînes en Israël
Le multitasking devient la norme lorsqu’on regarde la télévision. Ananey communications
développe donc des applications pour engager les téléspectateurs sur d’autres écrans pendant qu’ils regardent une chaîne. Une application de jeux Bob l’éponge est prise en exemple.
Téléchargée par 42 % de la cible en Israël, l’initiative a été un succès.
● Bigger than fiction facilite l’engagement des audiences sur le Web
Bigger than fiction a proposé son projet «Unlock», une Web-série qui verra le jour sur smartphone. Dans une logique de mobile first, les contenus sont verticaux. Avec l’interface d’un
smartphone, le spectateur navigue dans le téléphone du héros et découvre par lui-même la
série, en cliquant sur les applications présentes dans le téléphone, chacune correspondant
à un épisode. Cet exemple illustre la logique « mobile first » à l’œuvre aujourd’hui, avec
une dimension graphique importante et une certaine interaction pour l’utilisateur.
Snapchat : comment s’en servir ?
Selon Cécilia Gabizon, co-fondatrice de Médiamaker, l’incubateur du groupe Streetpress,
«Snapchat est le média de la spontanéité, de l’interpersonnel». Avec son équipe, elle a présenté la manière dont les médias communiquent et informent via le réseau social Snapchat,
une plateforme dans laquelle photos et vidéos éphémères sont privilégiées. Pour chaque reportage de Streetpress, le journaliste sur le terrain diffuse un « snap » avant le reportage,
pendant et après. « On montre la tête du journaliste, cela apporte une brique de confiance »,
ajoute Cécile Gabizon. Les photos et vidéos doivent être verticales, pour coller aux usages
des smartphones. Un langage graphique est privilégié, avec une forme d’humour, en utilisant
les filtres ou stickers de Snapchat.
Certains médias donnent également un rendez-vous Snapchat quotidien à leurs lecteurs,
pour leur présenter l’actualité du jour, sur Snapchat discover, la fonctionnalité dédiée
aux médias. Le Monde, par exemple, publie tous les jours un mini journal en photos verticales, avec quelques lignes de légende, en plus de diffuser des «stories» Snapchat, des compilations de photos et vidéos prises en reportage, pour montrer les coulisses de la fabrication de l’information. Slate France, lui, « joue le snapchat », en utilisant des filtres,
des gifs et de l’humour, ciblant les plus jeunes. « L’important, c’est la conquête de la jeunesse », précise Johan Weisz, directeur et fondateur de Streetpress : nous pensons que les
lecteurs plus jeunes arrivent par Snapchat et vont ensuite aller nous lire sur notre site ».
Sur Discover, les revenus publicitaires sont partagés entre Snapchat et le média. Une manière
de monétiser les contenus. En tout cas, la conclusion est sans équivoque : face aux nouveaux
réseaux sociaux, populaires chez les plus jeunes, les médias doivent s’adapter.
J.C.
Presse quotidienne nationale
La diffusion de l’Equipe toujours bien orientée
En avril, la diffusion de deux quotidiens nationaux se distingue, selon les déclarations mensuelles publiées par l’ACPM. En tête, l’Equipe confirme ses bonnes performances et progresse de 8,24 %, à 225 219 exemplaires (vs avril 2015). Egalement sur le
podium, le Monde a enregistré de bons résultats, avec une croissance de 4,09% et 277833exemplaires en moyenne, alors que ses chiffres étaient plutôt négatifs depuis quelque temps.
Les Echos recule très légèrement : - 0,28 % à 126 460 exemplaires. Viennent ensuite le Figaro
(- 1,11 %, à 312 268 exemplaires), la Croix (- 1,78 %, à 90 080 exemplaires), le ParisienAujourd’hui en France (- 3,87 %, à 341 051 exemplaires), et Libération ferme la marche,
s’écroulant toujours un peu plus : -15,71%, à 72 867 exemplaires.
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actuel de la chaîne, dont le
siège et les activités se
trouvent à Monaco », précise
le groupe.
L'ACPM poursuit
l’élargissement de son offre
mobile avec la prise en compte,
dans les résultats de mai,
des sites Web fixes et mobiles
ainsi que des applications
mobiles et tablettes,
de Marieclaire.fr,
Cosmopolitan.fr,
Magicmaman.com, Larvf.com,
Magazine-avantages.fr,
Livreshebdo.fr,
Salonnautiqueparis.com,
Pollutec.com et Batimat.com.
Le groupe Axel Springer
poursuit son expansion
numérique avec le rachat
de 93 % de la société américaine
d’études eMarketer
pour 242 millions de dollars.
Trois couleurs, le magazine
gratuit édité par MK2,
distribué à 98 000 exemplaires
dans le réseau
de salles de cinéma, lance
une nouvelle formule,
marquée par une nouvelle
direction artistique
et un nouveau logo.
TF1 n’a pas manqué son entrée
dans l’Euro, avec 14,4 millions
de téléspectateurs, soit
une part d'audience de 55 %,
pour le premier match
de l’équipe de France.
Un record historique
pour un match d'ouverture de
l'Euro et pour un premier match
des Bleus dans cette compétition.
TV5 monde a lancé, le 11 juin,
sa chaîne jeunesse Tivi5 monde
en Afrique, à destination
des enfants de 4 à 13 ans,
qu'ils soient francophones
ou apprenants. La grille
se compose de dessins animés,
programmes éducatifs, séries,
longs-métrages d’animation,
dont certaines productions
africaines francophones.
14 clubs de la presse
s’inquiètent des violences
faites aux journalistes
lors des manifestations
contre la loi Travail
ces derniers mois.
« Nous constatons une escalade
dans la violence au cours de ces
mobilisations, soulignent-ils.
mardi 14 juin 2016
Sur le premier quadrimestre de l’année, le classement est quelque peu différent. Si
l’Equipe reste encore à la première place, avec une diffusion en hausse de 4,6 %, à
215 439 exemplaires, deux autres journaux connaissent des évolutions positives : les Echos
(1,6%, à 128430 exemplaires) et la Croix (1,27%, à 94923exemplaires). Le Monde et le Figaro
suivent tous les deux la même tendance: -3,3% à 268938 exemplaires pour le premier, -3,47%
à 311868 exemplaires pour le second. Le Parisien-Aujourd’hui en France enregistre une baisse
de 6,42 %, à 338 657 exemplaires. Bon dernier encore, et continuant à subir une très sévère
chute, Libération perd 28,31 % sur le premier quadrimestre, à 72 382 exemplaires.
Audiovisuel
La motion de défiance à iTélé votée à près de 90%
La Société des journalistes de iTélé avait invité les salariés de la chaîne à répondre,
du 6 au 8juin, à la question suivante: «Faites-vous confiance à la direction d’iTélé
pour maintenir le cap sur la voie d’une information de qualité et indépendante »? Le résultat, tombé le 10juin, est sans appel: c’est un non massif, puisque la motion de défiance, la
première de l’histoire de la chaîne, a été votée à 89,5 % (avec un taux de participation de
88%). Elle est révélatrice de l’inquiétude de la rédaction face au plan qu’a commencé à dévoiler la direction, avec l’arrivée de Serge Nedjar, proche de Vincent Bolloré, comme patron de
la chaîne. Nommé le 24 mai, le nouvel homme fort d’iTélé a annoncé la couleur : il ne compte
pas renouveler les CDD et CDD d’usage, qui représente pourtant un quart de la rédaction, souhaite «développer le chiffre d’affaires et augmenter les entrées» en multipliant les contenus sponsorisés, veut resserrer la grille en accordant plus de place au sport, à la culture
et à l’actualité internationale, tout en développant les synergies avec les autres filiales
du groupe Vivendi (Infosport+ et la rédaction des sports de Canal+, Universal…).
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Plurimédia
Chez SFR groupe, les 1ères pierres de la convergence
Le 9juin, Alain Weill a adressé une lettre aux salariés du groupe Altice média afin,
notamment, de démentir la disparition de la version papier de l’Express (cf. les Clés
de la presse du 10 juin). L’occasion également d’en dire un peu plus (mais pas trop) sur la
vision du nouveau groupe SFR et la convergence qu’il souhaite mettre en place, qualifiée de
«formidable projet». Promettant de prochainement «venir à la rencontre des équipes pour réfléchir à la construction de notre nouveau groupe», Alain Weill indique vouloir «bâtir des passerelles avec vos collègues et confrères de BFM et RMC, pour davantage travailler ensemble».
Faire converger les métiers de la presse et de l’audiovisuel est donc (presque) acté… Même si
le doute plane encore sur sa mise en œuvre effective. Certain de créer «les conditions d’un
avenir radieux» pour la presse, de construire «une nouvelle vision du secteur» et de «révolutionner le modèle économique», le groupe estime que l’application SFR presse est «le témoignage de notre engagement pour la pérennité de la presse» et devrait annoncer bientôt l’intégration de nouveaux titres, extérieurs à SFR groupe, au sein de l’application.
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Distribution
Les marchands de journaux montent au créneau
A la veille de l’assemblée générale, demain 15juin, du conseil supérieur des messageries de presse (CSMP), les marchands de journaux montent au créneau. L’Association
pour l’avenir des diffuseurs de presse (AADP) a ainsi publié, hier 13juin, une lettre ouverte
à Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, pour demander la mise en œuvre
de la réforme de la distribution promise par l’an dernier par François Hollande. «Le 15juin,
il est impératif que le représentant de l’Etat (au CSMP, NDLR) joue pleinement son rôle lors
de cette assemblée et ne se contente pas de constater les orientations néfastes prises par cet
organe contrôlé aujourd’hui encore par les seuls grands groupes éditoriaux », écrit son président, Michel Marini, qui demande au passage le départ du directeur général du CSMP.
De son côté, l'Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP) réagit aux déclarations
d'Alain Weill, président de NextradioTV, sur l'avenir de la version papier de l'Express (cf.
les Clés de la presse du 10 juin), pour rappeler ses convictions. 1. La presse papier est un
produit attractif et innovant. 2. C’est le lecteur qui décide s’il préfère le papier ou le
numérique. 3. La lecture est une activité de loisirs : si le numérique les a démultiplié, la
lecture reste la deuxième activité de loisirs des Français, y compris chez les jeunes.
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Certains ont été insultés,
d’autres frappés.
Ces agissements sont
intolérables et nous les
condamnons fermement.
La liberté d’information
est un droit, les journalistes
ne sont pas des cibles ».
Presse professionnelle
La Scène, une nouvelle formule
papier avant le Web
Le groupe M médias sort
une nouvelle formule de son
trimestriel la Scène, destiné
aux professionnels
du spectacle, à l’occasion
de son vingtième anniversaire.
Le magazine n’avait pas été
repensé depuis plus de quatre
ans. Le format est plus petit,
la maquette a été modernisée,
laissant plus de place
aux visuels, notamment
aux photos. De grandes séquences
ont été créées (métier,
lieux/festivals, politique
culturelle et financement,
s’équiper, cahier pratique,
etc.) Elles permettent
de « donner un accès plus direct
et un aspect plus pratiques
à nos lecteurs », précise
Nicolas Marc, directeur
de la publication. L’objectif
de cette nouvelle formule ?
Être « encore plus proche de nos
lecteurs, s’adapter aux
mutations que connaît ce
métier », ajoute-t-il. Deux
suppléments, distribués avec
le magazine, voient également
le jour depuis ce numéro sorti
vendredi dernier :
la Scène artistes, sur
la défense des droits
et la carrière des artistes,
et le Cahier des productions,
un répertoire thématisé dont
le premier numéro porte
sur le théâtre.
Selon l’éditeur, la Scène,
vendu en librairies mais
surtout par abonnement,
compte aujourd’hui
5 500 abonnés. Le prochain
chantier sera la refonte du site
Internet et des applications,
après l’été. La diffusion
numérique est également
développée, notamment sur
la plateforme Zeens publishing.
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Veille
Les échos du marché pub
Etude
Autoportrait d’une jeunesse connectée
Qui sont les jeunes ? C’est la question à laquelle 20 minutes et Opinion way ont tenté
de répondre avec leur étude auprès des 18-30 ans. Une enquête volontairement collaborative, menée par les jeunes eux-mêmes. Pour y parvenir, le quotidien gratuit a fait appel à
sa communauté : plus de 2000 inscrits ont répondu à plus de 80 questions, sur mobile.
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Les jeunes sont extralucides
Les valeurs que portent les jeunes sont avant tout éthiques: respect, honnêteté, tolérance,
justice. Le plaisir arrive en 5ème position. Et pour décrire leur génération, les jeunes mettent en avant trois notions: connectée, ouverte, créative, «ce qui prouve qu’ils sont en interaction avec le monde qui les entoure», affirme Luc Balleroy, directeur général d’Opinion way.
S’ils ont conscience du monde qui les entoure, ils sont pourtant rêveurs: ils croient plus
aux phénomènes paranormaux qu’en Dieu, pensent qu’ils ne sont pas seuls dans l’univers. Mais
ils sont pragmatiques : ils croient en la science, et 52 % pensent que leur génération va
réinventer la manière de faire de la politique. Ils se mobilisent pour la défense de l’environnement (50%), le soutien à une association (39%) et la défense de la cause animale (35%).
Deux tiers d’entre eux ne sont pas satisfaits du monde dans lequel ils vivent : ils pensent
que le personnel en place est le principal problème (65%), mais aussi le système (34%). «Ce
qui est énorme», souligne Nicolas Peltier, chargé d’études marketing chez 20 minutes. Pour
autant, la moitié d’entre eux pense que les anciens ont conscience de leurs difficultés.
Les jeunes revendiquent leur unicité
Pour la plupart des jeunes (62 %), ce sont leurs goûts culturels qui définissent leur identité, devant leur genre (32 %). D’ailleurs, ils ont un rapport décomplexé au genre : 92 %
affirment que l’homosexualité ou la bisexualité sont « banales ». S’ils sont ultraconnectés, ils ont conscience que le Web est une mise en scène, mais ils trouvent cela normal. 68 %
d’entre eux disent que la vie qu’ils partagent sur les réseaux sociaux ressemble à leur vie
quotidienne. « Un tiers seulement assume donc le fait que leur vie partagée n’est pas la
vraie », souligne Nicolas Peltier.
Les jeunes croient en eux
89 % des jeunes ne comptent que sur eux-mêmes pour réussir, et 81 % affirment être dotés
d’une grande adaptabilité. Au passage, ils balaient l’idée reçue selon laquelle ils sont des
fainéants : 72 % déclarent travailler ou étudier plus de 35 heures par semaine. « Ils sont
nés avec le chômage, précise Luc Balleroy. Ils ont donc une certaine distance au travail, par
rapport à leurs parents». Exemple, 67% d’entre eux préfèrent exercer un métier qui les passionne avec un poste précaire, plutôt qu’un poste stable et un métier qui ne leur plaît pas.
Réussir leur vie professionnelle, c’est d’abord faire un métier qui leur plait (56%), trouver un équilibre entre vie personnelle et professionnelle (44 %), avant gagner de l’argent
(22%). «C’est la génération ici et maintenant, ajoute Luc Balleroy, ils ne se projettent pas
trop. Mais ils ont une grande lucidité sur le monde, donc une forte autodérision, ce qui est
une grande force». Autre force, selon lui: «la jeunesse croit en elle». Justine Cantrel
la pige de la presse
Mes amis les animaux
Parution 15 juin
Famille Presse consacrée
aux enfants
Périodicité Trimestriel
Prix 4,95 €
Editeur Go multimédia,
60 rue de Vitruve,
75020 Paris
Contact 01 55 25 31 00
Concept Magazine destiné aux enfants
de 3 à 6 ans qui veulent découvrir la vie
des animaux.
Directeur de la publication
Manuel Ornato
Pleine vie expert
Parution 15 juin
Famille Presse consacrée
aux seniors
Périodicité Trimestriel
Prix 5,95 €
Editeur Mondadori France,
8 rue François-Ory,
92543 Montrouge
Contact 01 41 33 50 01
Concept Déclinaison du magazine Pleine vie,
traitant d’une thématique, pour donner une
information pointue et actualisée.
Directeur de la publication
Carmine Perna
Kia s’associe à Lagardère
active pendant l’Euro
Jusqu’au 10 juillet,
Kia (partenaire officiel
de la compétition) a installé
un lieu éphémère sur l’avenue
George V, la Kia arena.
Pour toucher un large public,
la marque s’est associée
à Lagardère active, Hopscotch
rouge, Innocean worldwide
France et Havas média.
Des émissions seront,
par exemple, délocalisées pour
s’installer dans la Kia arena,
comme le Dany football club,
d’Europe 1, les soirs de match ;
ou encore le 17-20 de RFM,
le 22 juin. Les auditeurs du
Meilleur des réveils, de RFM,
et de Virgin tonic, de Virgin
radio, pourront profiter chaque
matin d’une donnée insolite
sur l’Euro délivrée par Kia.
Côté presse, chaque dimanche,
les lecteurs du JDD retrouveront
des informations originales sur
la compétition, toujours avec
Kia, pour apporter une vision
décalée sur l’événement.
Enfin, sur Internet, Kia
est partenaire du Lab Euro,
d’Europe1.fr, qui présentera
un dossier alimenté au fil
des matches. Et la marque
profitera aussi d’un espace
dédié sur Elle.fr.
Bibliographie
La création publicitaire
décryptée
Le livre Marketing et création
publicitaire : réseaux sociaux,
mobile, TV, radio, print
(éditions Dunod) a été écrit
par Virginie de Barnier,
directrice de l’IAE d’AixMarseille, et Henri Joannis.
C’est la 4ème édition de cet ouvrage
qui s’adresse aux professionnels
de la publicité, aux créatifs,
aux étudiants en communication
et aux responsables de la
stratégie marketing.
L’ouvrage propose de faire
entrer le lecteur dans les
coulisses de la publicité et
donne des clés pour éviter les
pièges de la création
publicitaire.
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mardi 14 juin 2016
L’agenda
Jusqu’au 28 août
La ville de Dinard accueille
l’exposition « Dessins pour
la paix », au Palais des arts
et du festival.
16 juin
Le Figaro organise son
premier « Big bang éco »,
une journée de keynotes
et débats orchestrés par le
rédacteur en chef du Figaro
économie, Jacques-Olivier
Martin. Quatre thématiques
seront abordées : la fin
du salariat, la nouvelle
mobilité, la révolution
de l’impression 3D et la
blockchain. En savoir +
Bigbang.lefigaro.fr
20-24 juin
La deuxième édition
du French camp Cannes
se tiendra à l’occasion
des Cannes Lion, festival
international de la
créativité, de la publicité
et de la communication.
A l’initiative de l’AACC,
ce « pavillon français »
sera un lieu de networking
pour les agences, annonceurs,
médias, startups, etc. du
secteur de la communication.
En savoir + Canneslions.fr/
22 juin
Audiens (groupe
de protection sociale
des professionnels de la
culture, de la communication
et des médias) et l’Afdas
(fonds d’assurance formation
des secteurs de la culture,
de la communication
et des loisirs) organisent
un colloque intitulé
« l’avenir des métiers et de
l’organisation des
entreprises de l’audiovisuel
sous les effets de la
révolution numérique ».
Il aura lieu à Neuilly-surSeine, de 8h à 18h.
30 juin–2 juillet
Les Echos et Publicis se sont
alliés pour organiser Viva
technology, à Paris.
5 000 start-up du monde entier
sont attendues afin
de favoriser la rencontre
de groupes internationaux.
Autour de 20 secteurs
d’activité, 250 conférences
auront lieu, invitant
des speakers de stature
internationale, pour faire
de Paris le cœur
de l’innovation.
En savoir +
www.vivatechnologyparis.com
29-31 juillet
La 1ère édition des Ateliers
de Couthures, festival
international du journalisme
vivant, est le pari
des revues d’histoires
vraies XXI, 6mois,
Internazionale (hebdomadaire
italien), Harper’s magazine
(mensuel américain) et
Reportagen (revue suisse).
Une campagne de soutien par
financement participatif sur
Ulule a été lancée.
En savoir +
les-ateliers-de-couthures.fr
24-25 août
Le forum d’Avignon Ruhr
donne rendez-vous
aux artistes, esprits
créatifs, politiques,
entrepreneurs
et scientifiques de toute
l’Europe, à Essen,
en Allemagne, pour débattre
de la créativité en tant
que lueur d’espoir et de son
potentiel économique.
En savoir +
forum-avignon.org
3-9 octobre
Le prix Bayeux-Calvados
des correspondants de guerre
rassemblera des journalistes
internationaux de terrain
pour échanger avec le public,
raconter les histoires
humaines et expliquer les
zones de tension. Soirées
débats, projections,
expositions inédites, salon
du livre, forum médias sont
au rendez-vous. Jean-Claide
Guillebaud, ancien reporter
de guerre, présidera le jury
de cette 23ème édition.
En savoir +
www.prixbayeux.org/
Retrouvez tout l’agenda sur www.lesclesdelapresse.fr/
Veille
Un gratuit lifestyle d’Ile-de-France prône
le service de proximité
Soomville, plateforme digitale de services de
proximité, lance un magazine du même nom en ÎIe-de-France,
pour promouvoir son offre. La plateforme est fondée
sur l’économie collaborative : les uns proposent leurs
services, bénévolement ou tarifés, et les autres,
géolocalisés, font appel à eux si besoin. Le magazine
est gratuit, distribué en Île-de-France. L’objectif :
« évangéliser les utilisateurs, faire connaître notre
plateforme et application, et montrer aux gens que le
service est utile et efficace », explique Yann Kernevez,
l’un des fondateurs. Pour le premier numéro,
pas d’annonceur, « mais nous avons déjà été approchés
pour les suivants », précise-t-il. Il s’agit
d’un magazine lifestyle, qui parle des bons plans
et bonnes adresses, et met en avant les personnes
qui postent des annoncent sur la plateforme Soomville.
Comme il a été le cas pour l’appli, si le magazine
fonctionne bien, il sera lancé sur d’autres villes.
Ce premier numéro couvre la période de juin à août, mais
il pourrait bien devenir mensuel à partir de septembre.
La presse à l’honneur à Wroclaw
Le 1er juillet, à Wroclaw (Pologne), capitale européenne
de la culture en 2016, aura lieu une conférence pour la
« (R)évoltion de la presse européenne ». Elle réunira
les plus grands défenseurs de la liberté de la presse en
Europe, pour parler des défis politiques, économiques,
et technologiques des médias.
Un nouveau hors-série spécial tour de France du 1
Comme l’an dernier, le 1 publie un hors-série spécial
tour de France, en format XXL. Dans ce numéro, le lecteur
pourra découvrir les dessins de Christian Lax, Stéphane
Trapuer et François Olislaeger, et un poster géant
d’Eddy Merckx immortalisé par Henri Besson, en 1969.
Jacques Augendre, Philippe Brunel, Gérard Holtz, Serge
Laget et Jean-Paul Ollivier font partie des contributeurs
du numéro intitulé « la Légende du maillot jaune »,
réalisé en partenariat avec France TV sport et Europe 1.
4,90 euros. En vente jusqu’en août.
Abonnement 290 euros TTC
(dont TVA à 2,10 %) par an pour
4 magazines papier et 90 lettres
Les Clés de la presse.
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BP 5, 92 122 Montrouge Cedex
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