lire - Notre Dame d`Espérance
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Intervention Aumônerie Hôpital Avec Claude, nous voulons vous parler aujourd'hui de l'aumônerie à l'hôpital. Claude chez les adultes, moi chez les enfants. Pourquoi le terme «Aumônerie » et pas « Eglise » tout court? Quand on ne peut pas se déplacer pour aller dans un lieu de culte, ce qui est le cas quand on est à l'hôpital, en prison, à l'armée ou, autrefois, dans un internat scolaire, l'aumônerie vient à vous et vous manifeste la présence de l'Eglise. A l'aumônerie, nous sommes toujours en équipe. A l'IGR, nous avons chacun en charge un étage. François Bon, un prêtre de la Mission de France, est toujours présent. A Trousseau où j'étais auparavant, il n'y avait pas de prêtre. L'évêque donne une lettre de mission et l'hôpital un contrat de travail. Ce double envoi est important. L'aumônerie n'est pas une association, mais un service de l'hôpital avec sa chapelle, son bureau, son téléphone et son ordinateur qui lui donne accès à la communication interne. A Gustave Roussy, nous avons une plaquette dont je vais vous lire 2/3 phrases: L'aumônerie dans l'hôpital a sa mission propre, c'est à dire: – Etre à l'écoute des patients et de ceux qui les entourent – Etre une présence et une parole fraternelles et respectueuses du cheminement de chacun, allant, quand c'est possible jusqu'à la prière et la prise en compte des besoins religieux de la personne. Il y est spécifié aussi que l'aumônerie se charge d'appeler, sur demande, les représentants des autres communautés religieuses. Voilà pour le cadre. Claude vous dira de quelles équipes il faisait partie. Quant à moi, j'ai travaillé pendant 13 ans comme aumônière à Trousseau. Jusqu'à la retraite. Là, l'AP-HP a dit stop. A 65 ans, c'est terminé. Depuis, la loi a d'ailleurs changé et elle permet maintenant de rester au-delà. Donc, par la suite, j'ai continué bénévolement à Villejuif, à l'IGR où je vais encore 2x par semaine, toujours chez les enfants. Je suis très heureuse de faire partie de cette équipe où nous pouvons échanger, partager ce que nous vivons et nous soutenir. Heureuse aussi de faire équipe avec les soignants et avec ceux et celles qui interviennent en pédiatrie, tels que les enseignants, l'éducatrice de jeunes enfants, les clowns du Rire Médecin, les dames roses et beaucoup d'autres. C'est un monde plein d'humanité, de générosité et de compétence. L'aumônerie a la chance d'être intégrée dans ce monde. Pour illustrer cela, voilà un petit fait: L'autre jour, j'ai été invitée à Trousseau (que j'ai quitté depuis 9 ans) pour le pot de départ en retraite d'une infirmière. Monique et Dominique qui m'ont succédé étaient également invitées. Cette infirmière a dit: « Je suis mécréante, mais nous avons vécu tellement de choses ensemble depuis tant d'années que je tiens à ce que vous soyez là ». Le chef de service a dit en riant: « vous pouvez lui donner une triple bénédiction »... Je leur ai dit combien j'étais contente de les revoir tous et, une des médecins a répondu: « Tu viens quand tu veux. Tu es chez toi ici ». Cet accueil, ce sentiment de reconnaissance et d'appartenance et cette confiance font chaud au cœur. Nous avons eu la chance d'être intégrés dans ce service et de participer à certaines réunions notamment concernant les projets encore possible pour la fin de vie de certains enfants et pour leur accompagnement et celui de leur famille. Je trouve que l'hôpital d'enfants est un lieu formidable de partage. Il y a des familles de toutes les religions, de toutes les conditions sociales, de toutes les couleurs de peau. Les enfants viennent souvent de loin, c'est à dire des DOM-TOM, des pays du Balkan de Koweït, d'Afrique... Il y a bien souvent une belle entraide entre les parents. Les conflits sont extrêmement rares. Tous ont le même but: Le bien-être de l'enfant et l'espoir de sa guérison. Dans notre monde où les guerres et les conflits font rage, ça fait du bien de voir que la paix et la bienveillance sont possibles malgré nos différences. J'ai toujours été impressionnée par le respect des soignants vis-à-vis des convictions religieuses des uns et des autres. Ils sont habités par la conviction que prendre soin des besoins spirituels participe au soin global. Ils y sont très attentifs et me disent parfois: « Chez tel enfant, il y a une icône, une Bible, un chapelet. Vas le voir! » En règle générale, je vais voir tous les enfants et leur famille à l'IGR. J'ai un badge, bien-sûr. Je me présente et dis que je fais partie de l'aumônerie. Ainsi, les gens savent qu'ils peuvent me parler de la foi s’ils le souhaitent, mais ce n'est jamais moi qui fais le premier pas. Nous sommes dans un endroit laïc et je ne connais pas les convictions religieuses des uns et des autres. Donc respect et surtout pas de prosélytisme! D'ailleurs, sinon, nous nous ferions tout de suite fermer toutes les portes et ce serait normal. De toute façon, la loi nous interdit d'entrer dans une chambre si nous ne sommes pas appelés. Cependant, à l'hôpital, on se base souvent sur une tradition et cette tradition nous permet d'aller absolument partout. Donc, j'ouvre toutes les portes. Parfois avec appréhension en pensant très fort à une phrase de notre aumônier: Seigneur passe devant... Cette prière m'habitait aussi à Trousseau, notamment à chaque fois que j'étais appelée pour baptiser un enfant en danger de mort. Dans ces moments d'extrême souffrance pour les parents, c'est très difficile de parler de l'amour de Dieu. Devant cet enfant fragile et de ces parents blessés, dire que cet enfant compte pour le Seigneur et qu'il a du prix à ses yeux, dire que le Seigneur lui dit: Tu es mon enfant bien-aimé en qui j'ai mis tout mon amour, tout ça est extrêmement délicat et les mots manquent souvent. Mais souvent aussi, les parents nous confient: « On est tellement impuissants et démunis, mais on veut donner à notre enfant le meilleur pour lui et lui donner le meilleur qu'on peut ». Le baptême est normalement un moment de joie qui réunit les familles. A l'hôpital, la famille proche cherche aussi à se réunir. Cela permet une parole et le soutien de celle-ci. La douleur est partagée. Ce baptême est vécu par certains parents comme un réconfort et même comme une espérance que la mort n'a pas le dernier mot. Il est vécu un peu comme le sacrement des malades. On se cramponne bien-sûr aussi à l'espoir que l'enfant puisse aller mieux et recevoir les signes complémentaires, c'est à dire l'onction d'huile et la lumière dans sa paroisse et d'y réunir famille et amis. Pour les parents, c'est important également de savoir que leur enfant qui fait partie de leur histoire, fait partie aussi de l'Eglise. Il est inscrit dans ses registres, il est reconnu et a sa place. Là, je viens de vous parler du côté triste de l'hôpital. Cependant, quand on arrive dans le service, on découvre un lieu plein de vie et de couleurs. Les enfants sont là pour se soigner et pour guérir ce qui est bien souvent le cas. Ils se battent contre la maladie avec beaucoup de force et de courage. Ils ont une capacité incroyable d'aller de l'avant soutenus par leurs parents. Dans aucun lieu j'ai entendu aussi souvent la phrase: « Je t'aime » qu'ici. Par ailleurs, les enfants cherchent toujours à protéger leurs parents. Ils foncent et ont une grande soif de vivre et d'apprendre. Il peut y avoir des pleurs dans un couloir, mais ce sont plus souvent des rires et de la musique. Les enfants vont dans la salle de classe ou bien, l'enseignant vient au chevet. Eh oui, on n’échappe pas à l'école! L'éducation nationale est là et on peut même passer le bac à l'hôpital. Pendant les vacances, il y a le centre de loisirs. Exactement comme à l'extérieur. Les médecins sont très soucieux pour que les enfants vivent le plus possibles comme les autres enfants. Internet- chacun a son ordi – permet le contact avec la famille et les copains ce qui est très important pour les ados. L'atelier d'arts plastiques et la poésie permettent de s'évader. Comme vous le voyez, il y a une vie très intense dans le service. - J'essaie de m'y intégrer en lisant des histoires aux petits ou en leur faisant des grenouilles qui sautent avec des tickets de métro. C'est pour cela que je les collectionne. Les grenouilles qui sautent les amusent bien C'est magique. Et puis, il y a les cartes. Bataille corse et autres. Tout cela permet d'entrer en contact et de parler. Mais je parle surtout avec les parents ou, plutôt, je les écoute. Ecouter, c'est ça le plus important. Parfois, ce sont des sujets anodins qui permettent de penser à autre chose, mais parfois ce sont des sujets profonds, des interrogations, des inquiétudes et des préoccupations d'une grande gravité. On parle aussi de la foi, de la famille, des frères et sœurs, du travail etc. Je suis toujours très émue par la confiance que les gens me font. J'ai tellement reçu à travers toutes ces rencontres. Elles m'ont profondément changée. J'espère donner un peu en retour à travers mon écoute, mon sourire et ma présence. Je crois vraiment que ce qui est le plus important, c'est juste d'être là, d'écouter et d'accueillir ce qui vient. J'aimerais tellement que ce soit avec respect, bienveillance et tendresse. Ce que je peux dire c'est que toutes ces rencontres, bien qu'elles soient parfois difficiles, me rendent heureuse. Cela peut paraître paradoxal. Je voudrais vous partager une rencontre toute récente. Au Marché de Noël organisé par des associations de l'IGR, une maman qui s'était investie dans une association et que je ne connaissais pas m'a confié au cours de notre conversation: « Mon fils est décédé ici, il y a 10 ans. Je ne souhaite à personne de vivre ce que nous avons vécu. Mais en même temps et à travers tout cela, nous avons reçu tellement de richesses, rencontré tellement de gens formidables... Tout cela nous fait vivre... » Cette maman avait le sourire aux lèvres et la bonté éclairait son visage. Ce n'est pas la première fois que j'entends de telles paroles. C'est émouvant et bouleversant et je me sens toute petite devant cette femme. Elle m'avait parlé aussi du baptême de son fils et du réconfort pour elle et pour son fils reçus par l'accompagnement très humain de la part d'un prêtre âgé lui-même malade. J'ai reçu ses paroles avec reconnaissance. Elles me font penser à la fécondité de la Croix. Pour moi, la fécondité de la croix, c'est un énorme mystère. Je m'y approche avec crainte et prudence. Mais cette maman m'aide à aller un peu plus loin sur ce chemin. En préparant cette petite intervention, j'ai feuilleté quelques-unes de mes notes? J'écris après les visites pour relire et prendre de la distance. Je me rends compte que j'ai eu l'immense chance de rencontrer tellement de gens formidables avec des histoires de vie incroyables. Souvent très belles, mais souvent aussi très tristes, où on ne peut que constater que le sort s'acharne. On aimerait pouvoir aider, mais on ne sait pas comment. Il y a de quoi être révolté. Dieu est-il donc absent? Au fil de la prière, - mais je ne veux pas le dire trop vite -, il m'est venue parfois la pensée que, malgré tout, l'Esprit de Dieu est présent. La solidarité humaine que telle famille rencontre, la force de l'amour qu'elle a pour entourer son enfant, la capacité pour faire face à la situation, le courage pour continuer à être présent aux autres membres de la famille, le courage et la force des enfants, même tout petits, dans tout cela, je cherche les signes de la présence de Dieu. Que Dieu fasse son boulot de Dieu, c'est à dire qu'il nous aide à aimer, à faire attention aux autres et à nous laisser aimer par eux. Donc, en relisant, je suis tombée sur l'histoire de Kévin. J'ai changé son nom. Je crois que je peux vous la partager sans trahir le secret médical auquel je suis tenue comme tous les intervenants de l'hôpital. C'était une histoire très émouvante. Voilà donc ce récit: En arrivant dans le poste de soins, les infirmières me disent que Kévin est très angoissé et qu'il a mal. Pourtant, dans le service, tout est toujours fait pour la prise en charge de la douleur. Kévin a une dizaine d'années. Il est venu de Kinshasa il y a peu. Malheureusement trop tard. On ne pouvait plus sauver sa jambe et le guérir de son cancer. Il devait repartir à Kinshasa, il y a 2 jours. Il a été amené à l'aéroport, mais là, il a tellement hurlé que le commandant de bord a refusé de l'embarquer. Les infirmières pensent que, peut-être, Kevin ne voulait pas rentrer de peur d'être moins bien soulagé au niveau de la douleur. « Essaie de lui parler et de comprendre » me disent-elles et elles ajoutent: « il a une Bible sur sa table de nuit et il prie ». En me présentant à Kevin, je lui ai dit que j'étais de l'Eglise. Il m'a regardé très intensément. Au bout d'un moment, je lui ai dit: « Tu voudrais me dire quelque chose? » « Pourquoi ma jambe ne veut plus revenir comme avant? Pourquoi? Chez moi, on m'a dit que c'est parce que je suis tombé, mais je sais bien que je ne suis pas tombé. » Comme je ne sais pas quoi répondre, je dis simplement: « Oui, je te crois. Je te crois que tu n'es pas tombé ». Silence. J'ajoute: « Tu n'as rien fait de mal et personne n'a rien fait de mal. C'est la maladie qui est venue toute seule. » Lui: « Je prie beaucoup et je glorifie Dieu ». Je comprends qu'il est évangéliste. Je dis: « Peut-être veux-tu me demander pourquoi Dieu permet cette maladie? » - « Oui. » - Moi: « Je ne crois pas que Dieu veut que tu sois malade. Il est triste que ça t'arrive. Il est triste avec toi. » A propos du fait qu'on ne lui croit pas qu'il ne soit pas tombé, je lui ai dit: « Tu sais, ta maman ne veut pas que tu sois malade. Elle préfère penser que tu sois tombé et que ça se guérisse comme à chaque fois qu'on tombe. C'est parce qu'elle t'aime très fort qu'elle ne voudrait pas que tu sois malade. « Suivent des temps de silences et de caresses. Il se laisse faire... « Ta maman doit te manquer? »... « Oui, mais je ne peux pas rentrer parce que je lui ai promis que je reviendrai avec une jambe guérie... Maman a pleuré beaucoup... » Kevin a des larmes. Il sait qu'il fait souffrir sa maman et se sent responsable de ses larmes. Ça lui pèse énormément. Il me parle de la situation de sa famille. Difficile: Trois sœurs et plus de papa. Maman qui doit aller loin, tous les matins très tôt, pour travailler. Une grand-mère qui prend soin d'eux. Je lui dis: « Tu sais, si ta maman pleure, c'est parce qu'elle t'aime. Elle voudrait tellement que son garçon n'ait pas mal. Tu sais, elle serait sûrement très heureuse de te revoir et de te prendre dans ses bras, même si ta jambe n'est pas guérie. Elle sait bien que tu n'y es pour rien si tu n'as pas pu tenir ta promesse. Elle sait que ce n'est pas de ta faute. » Plus tard, il m'a demandé de lui masser un peu la jambe. Il a même mangé son pain et son fromage. Il m'a demandé de lui donner à boire. Sur sa table, il y avait 2 briques de chocolat. Il voulait absolument que j'en boive une aussi. J'avais beau protesté « mais non, mais non. Elles sont à toi ». Il y tient et j'ai compris qu'il veut me donner quelque chose lui aussi. J'ai donc accepté et ça lui a fait plaisir. - A un moment donné, il a prié d'une voix un peu basse. Je lui ai dit que j'avais prié aussi. Il a remercié avec un beau sourire et nous avons dit un Notre Père ensemble. Puis, il s'est abandonné. Le sommeil venait petit à petit. Je lui ai caressé légèrement la tempe et il a cherché mon autre main. Il paraissait apaisé. J'étais profondément émue et heureuse de la confiance qu'il m'avait accordée et j'ai pensé que Dieu avait été présent avec nous. Trois jours plus tard, son médecin m'a remerciée: « Je ne sais pas ce que vous vous êtes dits avec Kevin et vos secrets ne me regardent pas, mais que tu aies parlé avec lui, lui a fait beaucoup de bien et l'a apaisé. Il est parti à Kinshasa dès le lendemain avec des traitements contre la douleur dans ses bagages et il est bien arrivé. » Autre chose: En ce moment, on parle beaucoup des aumôniers musulmans dans les prisons. Dans les hôpitaux, ils manquent aussi. C'est pour cela, je crois, qu'une formation a été mise en place, il y a quelques années déjà, à l'Institut Catholique. Ils peuvent ainsi profiter de l'expérience de l'aumônerie catholique. A l'IGR, quelqu'un de l'aumônerie musulmane passe une fois par semaine et il partage notre bureau. C'est le Père Bon qui l'a introduit dans les services. Nous avions une assez grande chapelle que nous avons partagée en deux avec l'accord de la direction. Cela permet aux musulmans d'avoir leur propre salle de prière. A Trousseau, nous n'avions personne de l'aumônerie musulmane et nous allions voir toutes les familles. Elles nous ont toujours très bien accueillis. En général, nous nous connaissions bien. Je voudrais vous raconter un petit fait: Un petit garçon allait très mal. Sa maman m'a demandé un Coran. A l'aumônerie, nous en avions un en français, mais il le lui fallait en arabe pour lire les sourates requises. J'ai pensé que je n'avais rien de plus important à faire, à ce moment-là, que de lui en trouver un. Prenant mon vélo, j'allais dans la librairie du quartier. Là, on m'a dit: « Allez au BHV. J'en ai vu au rayon Religion. » Mais il y en avait pas. Sur le chemin du retour, je suis tombée sur un jeune chirurgien de Trousseau qui se promenait sur les quais. « Qu'est-ce que tu fous là? » - « Je cherche un Coran » et je lui raconte l'histoire. « Vas du côté de l'Institut du Monde Arabe. Tu devrais en trouver dans les librairies aux alentours. » C'était vrai. De retour à l'hôpital, je l'ai donc donné à cette maman. A la lecture de ces sourates, elle s'est apaisée et a retrouvé un peu de sérénité. Du même coup, son fils qui s'inquiétait pour sa maman s'est apaisé aussi. Il est décédé peu après. Au retour de l'enterrement au Maroc, cette maman est revenue à l'hôpital car les familles sont toujours vues par les médecins après. Elle est venue aussi à l'aumônerie et m'a dit: « Tu sais, là-bas au pays, j'ai dit à tout le monde que toi, une chrétienne, tu m'as donné un Coran. Jamais je n'oublierai. Nous avons tous prié pour toi. Pour terminer, j'aimerais vous dire quelques mots à propos de la récente messe de Noël à l'IGR. Ce matin-là, une bonne vingtaine de personnes étaient présentes: Quelques patients, quelques soignants, un grand-père hospitalisé entouré de sa femme, de ses enfants et de ses 6 petits-enfants dont le dernier âgé de quelques mois. Il y avait aussi le petit Antoine et sa maman qui étaient descendus de la Pédiatrie. Au moment du geste de la paix, le grand-père sur son fauteuil a serré ce bébé dans ses bras et l'a embrassé avec beaucoup d'émotion. Beaucoup d'amour et de tendresse étaient échangés. C'était très joyeux. Un ami de notre aumônier, vient tous les Noëls et toutes les Pâques avec sa guitare et il nous fait chanter. Lucca, 4ans et sa maman sont arrivés après la messe. Il avait eu des soins et ils ne pouvaient pas venir plus tôt. Notre guitariste a bien voulu re-déballer sa guitare et tous les enfants de la famille du grand-père ont quitté spontanément les jus de fruits, bonbons et autres chocolats de l'après messe pour chanter le divin enfant avec lui. Pour son grand bonheur, Lucca a même eu le droit de pincer les cordes. Puis, Aurélien, 4 ans aussi, qui avait la chance de retourner à la maison ce matin-là est passé dire un bonjour à Jésus dans la crèche. Il était accompagné de sa sœur et de ses parents qui étaient venus le chercher. Notre guitariste dit toujours qu'il ne peut pas s'imaginer être ailleurs à Noël et à Pâques et que ce sont pour lui des moments très intenses et d'une grande joie. Et ça, pas seulement à cause des petits fours et du champagne....