Le nid des aiglons

Transcription

Le nid des aiglons
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Texte de P. Luigi Lo Stocco
Musique de Augustin Muzumbi Mukamba
Le nid des aiglons
Opéra en 3 tableaux avec introduction et conclusion
sur la vie de Monseigneur Guido Maria Conforti Fondateur des Missionnaires Xavériens
à l’occasion de sa canonisation dans la Basilique Saint Pierre au Vatican :
Rome le 23 octobre 2011
Janvier 2011
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Plan
1.
2.
3.
4.
5.
Introduction
L’enfance et la vocation
Le nid des aiglons
Père des Missionnaires
Conclusion
Personnages:
Jef le Griot (1er griot)
Manu (2e griot)
Maman Antonia
Papa Rinaldo
Guido enfant
Guido adulte
Un déclamateur
Une déclamatrice
Le Curé
Le Crucifix (voix)
Mère Adorni (voix)
Chorale
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1. Introduction
(Décor avec fond noir et deux phares seulement allumées)
Jef le Griot : Je me présente, je suis le premier griot de cette histoire. Tous m’appellent JEF le
griot. Je suis habitué à raconter les histoires et surtout à passer des longue soirées autour du feu, au
centre de mon village, et raconter aux jeunes et aux enfants les plus belles histoires.
Manu : Moi aussi je suis un griot. Mon père aussi était un griot, et j’ai hérédité de lui cette
passion. Je m’appelle Manu. Ensemble à Jef nous essayerons de vous raconter
Jef le Griot: Une fenêtre s’ouvre sur le monde. (une fenêtre bien allumée s’ouvre sur le fond noir)
Nous allons vous raconter l’histoire de saint Guido Maria Conforti, Evêque de Parme et Père des
Missionnaires.
Manu : C’était l’année 1865 dans un petit quartier du village de la baisse plaine de la province de
Parme en Italie, dont le nom de ce village était Ravadese et le quartier Casalora qui prend
commencement notre histoire
(projection de diapos de Ravadese - famille sur le fond
Manu: Dans cette plaine, dans une grande ferme agricole, construite sur un terrain marécageux,
propriété contestée du fermier Rinaldo Conforti, sa femme maman Antonia Adorni, met au
monde Guido, au commencement des printemps le 30 mars 1865.
Jef le Griot : Comme toute naissance elle est saluée avec une immense joie, pas seulement par
toute la famille, mais aussi par tous ceux qui travaillent à la ferme de papa Rinaldo.
Manu: La famille est déjà nombreuse et beaucoup de travail attend maman Antonia : femme mite,
patiente, travailleuse, remplie de charité envers les pauvres.
Jef le Griot: Oui, Guido arrive à Ravadese, accueilli par ses frères et sœurs Jacinthe, Adèle,
Ismaël et Clotilde, accompagné par les autres trois frères, morts à leur naissance, et qui du ciel
l’avaient accompagné jusqu’à la porte de la maison.
(décor : lumières blanches sur les personnes, lumières colorées sur le fond )
Chant
(chorale : seulement voix enfantines)
La neige s’en va
Et bientôt l’immense plaine
Se remplira de bourgeons
Et se habillera de vert.
Des couleurs étonnantes bourrent les espoirs
c’est le réveil de l’assoupissement du froid du long hiver.
Voila dans cette maison de la plaine
Enveloppée encore dans le brouillard,
fumante à la tiédeur du jour qui avance,
s’annonce, comme d’enchantement,
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le don d’une nouvelle vie qui arrive.
Un noël insolite mais longtemps rêvé,
Une crèche toute blanche et accueillante,
Un mignon d’homme qu’on nommera Guido
Ouvrant ses yeux admire la stupeur de sa mère.
Accompagné par la joie de ses frères anges.
Caressé par le tiède soleil du printemps
qui perce les épais murs de la maison
et charge d’un souffle de chaleurs les cœurs.
C’est l’aube et la journée s’annonce…
(Décor : retour au fond noir et aux deux phares)
Jef le Griot: C’est l’aube et la journée s’annonce. Suivant la tradition de ce temps, c’est le même
jour de sa naissance, Guido fut amené à l’Eglise pour son Baptême.
Manu: Et on lui imposa les noms de Guido, Joseph et Maria.
Jef le Griot: Et le petit Guido grandissait en sagesse et en pitié, accompagné avec tendresse et
trépidation par Maman Antonia, soumis à ses parents, mais, à partir de 4 ans, libre de courir dans
la nature qui l’entourait. Curieux, comme tous les enfants de son âge, son monde semblait bien
franchir l’au de delà des peupliers plantés sur les rivages du grand fleuve.
(Décor : s’éteignent les 2 phares, s’allume le phare central- déclamation - musique douce)
Guido :
Je voudrais tant avoir des ailes
pour voler là-haut dans le ciel
plus haut que le toit de ma maison
plus haut que les peupliers de la grande rivière,
dans les nuages de coton.
Dis, petit oiseau,
comment faut-il faire pour quitter la terre
et pour monter là haut?
Dis, petit oiseau,
avec quelques plumes j'irai sur la lune et les étoiles
en été comme en hiver?
Je voudrais tant avoir des ailes
et cueillir là-haut sur le ciel
un bouquet d'étoiles de nuit
et les apporter à maman.
Jef le Griot : (en faisant irruption en scène) : Moi aussi je voudrais avoir des ailes, pour voltiger
librement et voir ce monde d’en haut.
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Manu : ressembler à un oiseau, danser et chanter avec lui toute notre liberté.
(Décor : filmé ou diapos de la nature)
Chant (Danse pour solistes et chœur)
R.
Libres dans la nature,
Avec des ailes pour courir dans le vert des champs
libres d’ observer les bourgeons à leur naissance,
et savourer enfin les mille couleurs du printemps.
Maman Antonia : Nous voila seuls à contempler cette nature splendide. Seuls à écouter les
chants des oiseaux, seuls pour dire merci à Dieu qui nous à donné tout cela.
Guido :
Comme cet oiseau voltigeur dans le ciel
Libre de voler toujours plus haut
Et haleter avec lui l’air pure
Enchanté d’émerveillement et de joie
Dans l’infini azur de l’univers.
Maman Antonia : La nature qui nous entoure si riche en couleur et en sons nous fait toucher la
grandeur d’un Dieu qui nous aime et qui est Providence pour tous.
Guido :
Libre d’entendre les grenouilles des marécages,
Ce monotone chant de croassement,
Libre de pouvoir assister à leurs danses,
Libre de leurs tendre des pièges pour les capturer.
Maman Antonia : N’oublie jamais les racines de cette terre et la saveur qu’elle peut donner.
Guido :
Libre de grimper sur les arbres fruitiers.
Goûter les succulences authentiques des fruits,
Entendre dans leurs nids le pépiement des oiseaux,
Et se laisser caresser par le vent et le soleil.
Manu: Formidable donc cet amour envers la campagne. Accompagné par sa maman. Le petit est
curieux, il ne s’arrête jamais, toujours en carrousel de mouvements, toujours prêt à creuser avec
ses mains dans la terre ou à grimper sur un arbre, où à s’attarder émerveillé à entendre la
symphonie du vent qui fait danser les sommet des arbres des platanes et des peupliers.
Danse des animaux ( Très vivace - Chœur et solistes)
(sur le fond noir projection de diapos des différents animaux présents dans la chanson))
Chœur : (R)
Oh, Oh, combien d’amis,
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amis de la prairie, amis de la campagne,
formons donc une ronde
chantons une chansons.
Oh, Oh, le vent caresse
les chevelures des arbres,
fléchissent tous ensemble
au rythme de la chansons.
Soliste:
Cri-cri, cri-cri,cri-cri
Me voila fragile sauterelle,
Toute jeune et toute belle,
Je farci de danses et cris
Les nuits du chaud été.
Soliste :
Piu- piu, piu-piu, piu-piu
Me voila, petit oiseau,
Contempler mon visage dans l’eau
m’envoler dans l’azur des cieux
pirouetter mes dessins joyeux ,
Soliste :
Cra-cra, cra-cra, cra-cra
Me voila, la douce grenouille,
son étang n’ a pas de verrouille,
le marais devient trampolines
de libres acrobaties marines.
Soliste :
Mou-mou, mou-mou, mou-mou
J’arrive moi aussi,
un de ces petits moutons,
qui court avec haleine
au long de la prairie.
Soliste:
Beee-beee, beee-beee, beee-beee
Moi, le petit agneau,
toujours docile et beau,
Ce blanc de mon manteau
N’arbore que tendresse.
Jef le Griot : Un hymne à toute la création, qui rempli d’espoirs et qui fait voir l’avenir.
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Psaume de la Création
de Patrick Richard
Refrain :
Mon Dieu tu es grand, tu es beau
Dieu vivant, Dieu très haut, tu es le Dieu d’Amour
Mon Dieu tu es grand, tu es beau
Dieu vivant, Dieu très haut,
Dieu présent en toute création.
Par les cieux devant toi, splendeur et majesté
Par l’infiniment grand, I ‘infiniment petit
Et par le firmament, ton manteau étoilé
Et par frère soleil, je veux crier :
Mon Dieu tu es grand, tu es beau....
Par tous les océans et par toutes les mers
Par tous les continents, et par l’eau des rivières
Par le feu qui te dit comme un buisson ardent
Et par l’aile du vent, je veux crier :
Mon Dieu tu es grand, tu es beau....
Par toutes les montagnes et toutes les vallées
Par l’ombre des forêts et par les fleurs des champs
Par les bourgeons des arbres et l’herbe des prairies
Par le blé en épis, je veux crier :
Mon Dieu tu es grand, tu es beau....
Et tous les animaux, de la terre et de l’eau
Par le chant des oiseaux, par le chant de la vie
Par l’homme que tu fis juste moins grand que toi
Et par tous ses enfants, je veux crier :
Mon Dieu tu es grand, tu es beau....
Rideau
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PREMIER TABLEAU
LA RENCONTRE AVEC LE CRUCIFIX
(Décor : une femme assise , une crèche, un bébé… une table, des chaises… la chorale)
Maman Antonia : Merci, Seigneur, merci d’avoir abondamment fait sourire ma maison.
Chorale :
Le jour où tu es arrivé
ensoleillé de vie,
je t'ai pris dans mes bras.
j'ai guidé tes pas.
Maman Antonia : Seigneur, je te confie mes enfants. Je ne sais pas prier, je ne suis pas même digne,
Seigneur, guide mes enfants.
Chorale :
Nous emprunterons divers chemins
des bons des rudes des sauvages
je serai toujours à vos cotés
pour vous relever lorsque vous tomberez
sur vos parcours les embûches j'écarterai
Maman Antonia : Seigneur, je te demande une chose : qu’un de ces mes enfants devienne prêtre ou
religieux. C’est la plus grande grâce que vous pouvez me faire. Jacinthe et Ismaël ne sont pas portés,
Guido au contraire il semble une bonne étoffe pour toi, mon Seigneur. Il est vivace, mais gracile et
tenace,… mais je sais que rien vous impossible. Je te confie le petit Guido…
Chorale :
Un jour viendra tu sauras le reconnaître
tes yeux constellés de bleu brilleront de mille éclats
le ciel s'éclaboussera d'étoiles à l'infini
ton cœur éclatera de joie
Maman Antonia : " Guido, Tu es mon soleil, mon seul rayon de soleil, tu me fais plaisir, quand le
ciel est gris, Tu ne sauras jamais chère, combien Je t'aime, S'il vous plaît ne prenez pas mon rayon de
soleil. "
Chorale :
Lorsque ce jour arrivera suis ton chemin ne te retourne pas
le temps sera venu pour moi de te quitter le cœur serein
je saurai que tu es entre bonnes mains, va prends la vie à pleines mains
je sais que la vie te donnera, l'amour que je t'aurai semé
(Décor, fond noir, phare allume Manu et Jef)
Manu : Les parents de Guido, très divers entre eux. Papa Rinaldo : dur, sévère, homme de peu de
paroles, le patron de la maison . Maman Antonia : femme sage, pieuse, toujours prise par ses affaires
domestiques, dédiée aux enfants, prête à aider les pauvres qui toquent à la porte de la maison. Une
famille classique de l’époque, et surtout de la baisse province de Parme.
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Jef le Griot : Une maman épouse et mère, femme et éducatrice, toujours finement préoccupée et en
trépidation pour la santé physique et morale de ses enfants. Elle veille à chaque instant sur eux, sur
leurs occupations, leurs jeux, leurs sorties.. Jour et nuit…Le soir c’était elle qui éteignait la dernière
lumière.
(Eteindre les 2 phares et allumer le phare central sur la déclamatrice)
Déclamatrice:
Mon enfant, tu dormais près de moi, rose et frai,
Comme un petit Jésus assoupi dans sa crèche ;
Ton pur sommeil était si calme et si charmant
Que tu n'entendais pas l'oiseau chanter dans l'ombre ;
Moi, pensive, j'aspirais toute la douceur sombre
Du mystérieux firmament.
Et j'écoutais voler sur ta tête les anges ;
Et je te regardais dormir ; et sur tes langes
J'effeuillais des jasmins et des œillets sans bruit ;
Et je priais, veillant sur tes paupières closes ;
Et mes yeux se mouillaient de pleurs, songeant aux choses
Qui nous attendent dans la nuit.
Un jour mon tour viendra de dormir ; et ma couche,
Faite d'ombre, sera si morne et si farouche
Que je n'entendrai pas non plus chanter l'oiseau ;
Et la nuit sera noire ; alors, ô ma colombe,
Larmes, prière et fleurs, tu rendras à ma tombe
Ce que j'ai fait pour ton berceau.
Manu : Maman Antonia, provenait de la bourgeoise de la ville de Parme, était une femme d’une
religiosité sincèrement vécue.
Jef le Griot : Papa Rinaldo était un soi-disant parvenu, c'est-à-dire de quelqu’un qui, malgré le
manque de la formation culturelle de la bourgeoisie, était réussi à escalader la vie sociale de son temps
avec capacité et habilité technique et devenir ainsi un bon et reconnu gestionnaire de son entreprise
agricole.
Manu: Les biens que Papa Rinaldo possédait étaient des biens confisqués à l’église, mais qu’il avait
acquis.
Jef le Griot : Guido nait donc dans une famille aisée
Chant
(solistes et chœur)
R/ C'est pourquoi tous, comme moi, désirent ardemment être
Près de chez vous ....
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Pourquoi les oiseaux apparaissent soudainement
Chaque fois que vous êtes à proximité?
Tout comme nous, ils désirent ardemment être près de chez vous ...
Pourquoi les étoiles tombent du ciel
Chaque fois que vous marchez par?
Tout comme nous, ils désirent ardemment être, près de chez vous ...
Le jour où tu es né les anges on fait d’un rêve devenu réalité
Donc, ils saupoudré de poussière de lune dans les cheveux
Et mettre un lumière des étoiles dans les yeux si bleu
R/ C'est pourquoi tous, comme moi, désirent ardemment être près de chez vous ....
(Eteindre toutes les lumières, phare sur Jef et Manu, musique douce – diapos sur le fond noir)
Jef le Griot: L’enfance de Guido poursuit son chemin régulièrement, entourée par l’affection de ses
parents et de ses frères et sœurs. Accompagné constamment par la maman à l’Eglise paroissiale de
Ravadese, le petit Guido faisait toutes ses découvertes.
Manu: On dirait qu’il était comme les autres, mais pas comme les autres avec un caractère fort et
libre et avec ses sensibilités. Il passait, avec ses frères et sœurs, beaucoup de temps dans la nature qui
entourée sa maison en se livrant à des jeux, parfois aussi hasardeux.
Jef le Griot: Il aimait galoper, capturer les grenouilles et capturer les oiseaux pour les enfermer dans
un cage qui se trouvait à l’entrée de la maison.
(phare – musique douce – images d’enfants)
Déclamateur :
Un enfant ! ah ! ce nom couvre l'œil d'un nuage !
Un être qui serait elle et moi, notre image,
Notre céleste amour de terre se levant,
Notre union visible en un amour vivant.
Nos figures, nos voix, nos âmes, nos pensées,
Dans un élan de vie en un corps condensées,
Nous disant à tout heure en jouant devant nous :
Vous vous mêlez en moi; regardez je suis vous !
Je suis le doux foyer où votre double flamme
Sous ses rayons de vie a pu créer une âme !
Ah ! ce rêve que Dieu pouvait seul inventer,
Sur la terre l'amour pouvait seul l'apporter.
(Alphonse de Lamartine)
(Eteindre toutes les lumières – stop musique et images- pause de 10’’… entretemps une voix…)
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Manu: Guido aimait beaucoup se promener dans les champs, parfois, tous seul, , entendre et suivre le
chants des oiseaux …
(musique – phare - une chaise, une table…)
Maman Antonia :
Il a bientôt six ans
Parfois quand je le gronde
Il baisse ses grands yeux qu'une larme a ternis;
Et puis, avec des airs de douceur infinis,
Il relève vers moi sa belle tête blonde.
Et tout à coup, - l'enfance a ces retours bénis, D'un sourire joyeux sa figure s'inonde;
Il jase en éclatant de rire, et sa faconde
Semble un gazouillement d'oiseaux au bord des nids.
Alors au fond de moi quelque chose remue;
De tendresses sans nom ma pauvre âme est émue;
Sous mes cils à mon tour je sens des pleurs jaillir...
Merci, mon Dieu, merci ! vous dont la pitié sainte
A mêlé ce rayon de miel à notre absinthe :
L'enfant aimé pour nous consoler de vieillir !
(d’un coté de la scène)
Jef le Griot: Enfant de six ans Guido aimait escalader des arbres très robustes et élancés. Et parfois
dans ses aventureuses incursions il avait encouru dans des situations assez pitoyables.
Manu: Ecoutez maintenant…
(Musique tragique)
Déclamateur :
Un jour, de bon matin, le petit Guido veut suivre l’appel de la nature.
Il salue sa maman et sort tout content de la maison.
Le soleil c’était levé et ses rayons réchauffent la terre humide,
Tout autour comme de la fumée sort de la terre
en livrant dans l’aire une acre, mais paisible odeur.
Guido s’avance dans les champs,
et jette les yeux sur un gros arbre,
il s’arrête, il veut entendre les cuicui des oiseaux
Il commence à grimper et il arrive prés du nid,
quand à l’improviste le crash d’un rameau
et le petit se retrouve évanoui sur la nue terre. Il était tombé tout en battant la tète.
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Maman Antonia : Oh, Mon Guido, mon enfant. Mon Dieu, mon Dieu ! Pourquoi retarde-t-il à rentrer ?
Jamais il est resté si longtemps dehors. Mon Dieu, mon Dieu qu’y a-t-il ? Non, je ressens en moi qu’il
y a quelque chose de mauvais qui s’est passé. Mon cœur l’a ressenti et j’ai entendu, voila un sursaut, …
Guido…
Il a bientôt deux ans. Parfois, quand je le gronde,
(entre en scène)
Papa Rinaldo : Vite, vite allons sillonner notre domaine. Vite allons feuilleter les champs , toute notre
possession. Vite, Guido… surement, encore une fois il s’est grimpé sur un arbre pour capturer des
oiseaux… mais pourquoi n’est pas rentrer comme les autre fois, rayonnant de joie avec sa proie en
main ?
Maman Antonia :
Mon cœur blessé sanguine de chagrin. Je pleure et je prie pour mon petit que j’aime. Non, mon Dieu,
pas comme ça. Oui, mon petit Guido, est très vivace et curieux. J’espère en Toi, Seigneur. Voila,
encore une fois je le consacre à Toi, fais de lui ce que tu veux…
Jef le Griot : Ohhhh ! Maman Antonia, elle, sans le savoir, était en train de prédire le destin de son
enfants. Le petit Guido guérira. Quittera la Casalora, et, accompagné par son père, qui pour lui
envisageait déjà tout autre avenir dans son entreprise agricole, il est confié aux main de deux dames de
bourgeoisie parmesane, pour qu’il suit sa formation scolaire.
Chœur
(Hymne à l’enfance d’après ce que Conforti écrira le 9 février 1903)
L’enfance, douce printemps de vie,
le bourgeon perce la terre,
ouvre ses yeux au soleil,
paisiblement s’habille de couleurs.
L’enfance, suave âge précieuse,
la raison commence à s’élucider,
à bien susciter les sentiments,
et le stupeur prend acte et consistance.
L’enfance, âge des pourquoi sans fin,
Epoque où la vertu et la pitié
Percent l’âme de tout gamin,
suscitent ainsi élans innocents.
(phare sur Jef – fond de la scène noir)
Jef le Griot : L’enfance, douce printemps de la vie, colorée par les mille couleurs nouvelles des prairies
immenses. L’enfance c’est l’âge où « dans les esprits s’imprime plus profondément la croyance d’un
Dieu Père de tous les hommes, d’un Dieu rédempteur de l’humanité, dans une providence pleine de
bonté et sagesse. » L’enfance des pourquoi, de la curieuse découverte, l’enfance des yeux plein de
stupeur, de l’insouciance.
(sur le fond noir de la scène diapo d’une croix… nue)
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LE CRUCIFIX
(phare sur Manu d’un coté droite de la scène)
Manu : Papa Rinaldo était toujours trop pris par son travail. Il s’occupait très peu de l’éducation et la
formation de ses enfants. Sa famille était nombreuse 5 enfants vivant, 3 étaient morts, et des autres
arriveront plus tard. C’est pour cela, comme du reste était l’habitude de ces temps, la charge de
l’éducation tombait dans les mains de Maman Antonia. C’est elle qui s’occupera des enfants, de leur
formation en famille, de leur formation spirituelle.
(phare sur la Déclamatrice – au coté gauche de la scène)
Déclamatrice:
Avant tout, mes enfants, soyez bons : la bonté,
C'est le sceptre devant lequel tout genou plie.
Travaillez : le bonheur n'est jamais acheté
Que par le noble orgueil de la tâche accomplie.
Pardonnez : le pardon, c'est la paix ennoblie
Par les justes dédains d'une sainte fierté.
Elle n'existe plus l'injure qu'on oublie;
Ignoré, le méchant n'a jamais existé.
Pardonnez, travaillez, soyez bons ! qui peut dire
Ce que vaut quelquefois l'aumône d'un sourire ?
Notre âme est un oiseau qui, hardi dans son vol,
A besoin d'horizon serein et diaphane :
Toute pensée amère, ou perverse, ou profane,
Comme un fil ennemi retient son aile au sol..
(sur le fond de la scène diapo d’une chambre à couché avec un gros crucifix sur le mur)
Manu : Ecoutez, écoutez maintenant…Au chevet de son lit, Maman Antonia avait mis une croix.
Chaque soir, avant de se mettre au lit, elle s’agenouillait et passé devant ce crucifix quelque petit instant
dans une profonde prière. Papa Rinaldo était déjà couché et parfois ronflait puissamment. Mais Maman
Antonia ne se préoccupait autant , elle contemplait le crucifix et commençait à parler avec le Christ
crucifié.
Jef le Griot : Nous ne connaissons pas ce qu’elle disait au Crist crucifix. Mais ces moments étaient très
intenses et pleins d’émotions. Les yeux de Maman Antonia , en ces moments, brillait de larmes.
Manu : Continuons notre histoire…. Le matin, Guido était toujours le premier à entrer dans la chambre
de ses parents et il rencontrait toujours maman Antonia, déjà debout en train de faire le ménage et de
mettre en ordre le tout. Et chaque matin ses yeux tombaient sur cette croix qui lui semblait dire pas mal
de choses.
Jef le Griot : Maman Antonia s’était bien aperçue de tout cela et un bon jour..
(Eteindre les phares sur Jef et Manu et allumer les phare du milieu de la scène - sur le fond de la scène : diapos du crucifix
de la maison mère – musique instrumentale)
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Maman Antonia : Mon petit Guido, regardes bien ce crucifix. Il m’a été donné le jour du mariage par
des amis. C’est une pièce pleine d’histoire.
Guido : Pourquoi Maman ?
Maman Antonia : Regardes bien Guido, regardes… regardes cet homme pendu sur cette croix . il
s’appelle Jésus.
Guido : Jésus, mais qui est Jésus ? Pourquoi a été-t-il crucifié ? Que mal a-t-il fait ?
Maman Antonia : Mon petit, Jésus est le fils de Dieu. Est le même Jésus que chaque dimanche nous
rencontrons à l’église. Mon petit, ce Jésus en croix n’a rien fait de mal. Au contraire il a été bon avec
tout le monde, il a aimé, beaucoup aimé, jusque à accepter de souffrir et mourir sur une croix. Et il a
fait pour nous. Car c’est nous les méchants, pas lui…
Guido : Oh, maman, …
(Eteindre les phares du centre de la scène et allumer sur Manu et Jéf)
Manu : Et le dialogue entre le deux devenait chaque jour, toujours plus intéressant. Maman Antonia
racontait avec une extrême simplicité tout ce qu’elle avait appris dans la Bible, quand elle fréquentait
le catéchisme et les différentes instructions dans sa Paroisse en ville..
Jef le Griot : Maman Antonia, provenait d’une famille de la bourgeoisie de Parme, elle avait reçue une
bonne éducation. A l’école de Maman le petit apprenait et grandissait. Chaque matin Maman Antonia
détachait ce crucifix du mur et le présentait à Guido, qui avec son petit doigt commençait à le toucher e
à le caresser.
Manu : Un geste d’infinie tendresse qui remplissait le cœur de Maman Antonia d’immense joie, mais
aussi de grandes émotions.
Jef le Griot : Le Crucifix devient alors le light-motif de toute sa vie.
(Eteindre toutes les lumières sur la scène et musique douce…. Après 10 secondes faire passer des diapos sur le fond…
Diapos de l’ Eglise de Notre Dame de la Paix, ce grand crucifix… Jeux de lumières)
Déclamateur :
Au bout du presbytère de l'église de la Paix , contre le mur concave
que vient baiser le grand autel marbré, le Crucifix se dresse, ineffablement doux,
sur sa croix en bois avec ses bras tendus.
Je savais que je t'aimais avant de vous rencontrer, je crois vous avoir rêvé .
Je savais que je t'aimais avant de vous rencontrer, j'ai été en attente
Il y a juste sans rime ni raison seul un sentiment d'accomplissement
d’arrêter ce chemin devant l’incompréhensible mystérieux de cette croix.
Et dans tes yeux fiévreux il me semble de voir des pièces manquantes
Je recherche, Je crois que j'ai trouvé le chemin de la maison
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Je sais que cela puisse paraître plus d'un peu fou
Mais je crois, je crois vous avoir rêvé dans la vie
Maintenant que je vous ai trouvé je me sens comblé et achevé
et je me livre dans cette danse de mille anges autour de vous.
(phare et lumière sur le Chœur)
Chant : (Soliste et Chœur)
R/ Croix, fusion de souffrance et d’amour,
Croix de Jésus Christ et croix des hommes,
livre ouvert sur le monde
école d’amours sans frontières.
Oh croix,
douceur de béatitudes immenses,
livre que maman m’a toujours su lire,
trône d’un Dieu qui est roi pour tous,
espoir infini de barrières franchies.
R/ Croix, fusion de souffrance et d’amour,
Croix de Jésus Christ et croix des hommes,
livre ouvert sur le monde
école d’amours sans frontières.
(Chœur muet – sur le fond les diapos de la croix – Jeux de lumières en couleur )
Déclamateur
Merveille d'art pieux, cette croix en bois
De cette église de la Paix,
Où le corps robuste et délicat d’un homme
Porte les marques de la souffrance humaine
Et dévoile ainsi le battement d’un Cœur immense.
L'on croirait sur elle enfin,
Sentir s'arrêter la vie à l'instant qu'on la voit.
Pas de grimaces sur son serein visage
Où les lèvres semblent souffler " Clémence ",
Et les rigoles de sang le défigurent
coulantes de la tiare d'épine très cruelle
L’on croirait enfin
Sentir ce mouvement du chagrin remplir nos yeux,
Et nous remplir de sanglots de larmes désespérées.
Déclamatrice
Ses bras robustes et grands sont ouverts,
Prouvent ainsi, qu’il veut seulement m’embrasser.
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Ses pieds saignent, ses mains saignent, son côté saigne,
Ce Jésus Christ infiniment éperdu de bonté,
Qui halète en silence en donnant le pardon.
L’on croirait enfin
Sentir que compassion et amour vont de paire.
Je suis petit devant l’exquise présence de lui,
surprenant mon regard enfantin semble l'épier,
mais gracieusement il me sourit et parle
en racontant pour moi, mon avenir.
L’on croirait enfin
Sentir cet appel à devenir père d’ une famille de frères.
Chœur
R/ Croix, fusion de souffrance et d’amour,
Croix de Jésus Christ et croix des hommes,
livre ouvert sur le monde
école d’amours sans frontières.
Oh croix, vexille de salut sans frontières,
Oh croix, bois qui réchauffe la nuit,
Oh croix, lumière qui montre le chemin,
Oh croix, soupir de souffrance de mes frères.
R/ Croix, fusion de souffrance et d’amour,
Croix de Jésus Christ et croix des hommes,
livre ouvert sur le monde
école d’amours sans frontières..
(La scène reste sans lumière…. Seulement de la musique : un adagio)
LA VOCATION
Jef le Griot : Les années de l’enfance de Guido passent dans l’insouciance enfantine, mais d’un enfant
très curieux, mais avec un caractère réfléchi, bien posé, attentif .
Déclamateur :
J'espère que les jours viennent pas facile
et les moments de passage lent,
et chaque route vous mène où vous voulez aller,
bien confronté à vos rêves.
J'espère que vous choisissez le vrai, cela signifie le bonheur pour vous.
et si une porte s'ouvre à l'autre porte se ferme, n’hésitez pas de ce pas.
Déclamatrice
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J'espère que vous continuez à rechercher jusqu'au bout,
sans se décourager mais toujours montrant à tes rêves la chaleur de ton sourire
pour que cette vie devient d'autant que vous le voulez
et ainsi aller là où vous êtes en venir.
Déclamateur :
J'espère que vous connaissez quelqu'un qui vous aime, et qui veut les mêmes choses aussi
J'espère que vous ne regardez jamais en arrière,
mais sans jamais oublier, tous ceux qui vous ont formé à l’écoute
Et qui ne désirent pour toi que seulement le bien.
Déclamatrice :
J'espère que vous compreniez ce langage, j’espère…
même si la vie sera bien marqué par cette croix de souffrance
et vous ne regretterez jamais le joyeux choix de le suivre
et de donner au monde les chances de la fraternité sans fin.
Et plus que tout, oui, cela est le souhait.
(Eteindre toutes les lumières, un phare sur Jef qui se tient à coté de la scène)
JEF le Griot : A Ravadese il n’y avait des établissements scolaire, par conséquent Guido fut envoyé en
ville, à Parme pour les études. Il logé chez des amis et il fréquenté le collège des Frères des écoles
Chrétiennes. Les bons Frères continuèrent l’éducation de Maman Antonia : jetèrent dans le petit cœur
de petit gamin des semences de vertu et firent naitre en lui l’aspiration à servir Jésus Christ dans la vie
sacerdotale. Un jour
Guido : Maman j’ai quelque chose à vous dire.
Maman Antonia : c’est quoi, mon fils ? Dis-moi, dis moi. Depuis quelque temps je te vois trop serieux,
qu se passe-t-il dans ton cœur ? Dis-moi, dis-moi….
Guido : Oui, Maman, vous avez pleinement raison… Depuis longtemps il y a quelque chose qui
continue à me frôler la tète. Maman, je veux devenir prêtre.
Maman Antonia : Quoi, quoi, mon fils ? Guido, cette nouvelle me rempli d’une immense joie. Mais
alors Dieu a écouté mes prières ? J’ai toujours demandé au Seigneur d’appeler un de mes enfants au
sacerdoce. Voila qu’aujourd’hui Dieu accomplit ma prière.
Guido : Voila, Maman, Dieu t’a bien écouté. Jai parlé avec mon Directeur Spirituel, il est d’accord avec
moi…
(Papa Rinaldo qui se trouvé à coté s’approche…))
Papa Rinaldo : C’est quoi, maintenant ? Mais j’ai bien entendu ? Mon fils Guido, prêtre ? Impossible.
Non, non. Non…. Je ne veux pas écouter tout cela, je le dis et je le répète : je ne veux pas tout cela. Bien
compris ? Non, non je ne suis pas d’accord… pas d’accord. Comment Guido, tu ne te rappels pas que
ton frère Jacinthe est mort au cours de son service militaire ? Ismaël travaille et il n’a pas aucune
intention de prendre un stylo en main…Non, non Guido, notre ferme a besoin de toi. Guido, pour moi
c’est non, simplement non…jamais, jamais…toi prêtre. Je n’ai pas besoin d’un prêtre ! J’ai besoin d’un
bon administrateur…
(Eteindre toutes les lumières de la scène… phare sur Manu et Jef)
18
Manu : Il faut tenir compte d’une chose : faire le prête à Parme en ce temps là n’était pas une carrière
honorifique. De l’autre coté de la rivière, qui traversait la ville de Parme, les gens se moquaient des
prêtres, et sarcastiquement les appelaient corbeaux, ou sacs de charbon . Beaucoup de prêtres en plus
vivaient misérablement sans avoir de quoi manger et ils pâtissaient la faim.
Jef le Griot : Mais le jeune Guido est bien décidé
Guido : Quand j'étais un petit garçon, j'ai demandé souvent à ma mère ce que je serais :
Serais-je célèbre et beau? Aurais-je être riche? Voici ce qu'elle me disait:
Maman Antonia : Ne t’en fais pas petit, l’avenir t’appartient déjà, confies en Dieu et fais ce qu’il te
demande.
Guido : Quand je n'étais qu'un enfant à l'école, j'ai demandé un jour à mon Curé que dois-je faire?
Dois-je peindre des tableaux? Devrais-je chanter? Devrais devenir quelqu’un très important ?
Ce fut sa réponse sage:
Curé : Ne t’en fais pas mon petit, l’avenir t’appartient déjà, confies en Dieu et fais ce qu’il te demande
Guido : Quand j'ai grandi et je tombé amoureux de ce crucifix, j'ai lui demandé ce qui m’ attend? Pour
que ma vie sert à quelque chose ? Voici ce que le crucifix m’a dit:
Crucifix : Ne t’en fais mon petit, l’avenir nous appartient déjà, suis-moi, ne t’en fais pas mon petit.
Guido : Mais que faire ? (sort de la scène en pleurant)
Papa Rinaldo : C’est quoi maintenant ? J’entends des pleurs. Mais qui est-ce qui est en train de
pleurer ? C’est quoi ce pleur ? Antonia, Antonia , Guido est en train de pleurer, fais quelque chose, je
n’aime pas ca… je ne veux entendre une personne pleurer. (pause)
Guido a bien terminé les écoles primaires, ca suffit, , il a appris à écrire, il sera aussi capable de faire les
comptes, d’administrer notre possession demain… Antonia qu’il reste maintenant à la maison. Plus
parler de la ville de Parme… (pause)
Ce gamin ne comprend rien. Devenir prêtre aujourd’hui n’est pas bien. Quel sera son avenir demain ?
Un misérable comme les autres prêtres ? Non, non, Antonia, non… J’ai besoin de Guido
Maman Antonia : Rinaldo, mon cher, essaie de te calmer et de raisonner. Guido n’est pas les autres
enfants. Non, Rinaldo, non. Guido est intelligent, sérieux…
Papa Rinaldo: (en criant et en colère) Antonia, c’est toi la responsable de tout cela, c’est toi la pierre de
scandale. C’est pour le bien de notre enfant que je dit tout cela ! C’est pour son bien que je lui défend
d’entrer au Séminaire. Le prêtre ? Mais tu es aveugle ? Tu ne vois pas, dans quel ‘état misérable les
prêtres vivent ici chez nous ? Prêtre, non, ce n’est pas son travail. Et le Curé de Ravadase n’arrive pas
chez toi chaque jour pour te demander à manger ? Non, non… qu’il rentre à la maison…Une fois à
Ravadese va oublier tous ses caprices.
Maman Antonia : Rinaldo, Rinaldo, mais qu’est-ce que vous dites ? Ne soyez pas si sévère avec lui,
mais laissez-le libre. Soyons généreux une fois avec Dieu. Il nous donnera le centuple. Guido n’est
qu’un don Dieu a mis dans nos mains et remettons dons ce don dans les mains de Dieu. (en pleurant)
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Oh, mon Dieu, changes, je vous en prie, le cœur de mon mari. Il est très dur ! Il ne fréquente pas
l’Eglise. Mais il n’est pas loin de toi…
(Eteindre le lumière de la scène… sur le fond apparait le crucifix – musique douce))
Guido :
Oh, ce crucifix qui me fascine,
oh, ce crucifix qui me parle,
Oh, ce crucifix des chemins sans frontières,
Oh, ce crucifix de mes rêves…
Je le regarde, il me regarde,
Je lui parle, lui me parle,
Beaucoup de choses il me révèle,
Beaucoup de mondes me fait voir.
Oh, ce crucifix qui me fascine,
oh, ce crucifix qui me parle,
Oh, ce crucifix des chemins sans frontières,
Oh, ce crucifix de mes rêves…
Chœur
(Paroles : Jean Servel – Musique : César Geoffray)
Ô Croix dressée sur le monde,
Ô Croix de Jésus-Christ ! (bis)
Fleuve dont l'eau féconde
Du coeur ouvert a jailli,
Par toi la vie surabonde,
Ô Croix de Jésus-Christ !
Ô Croix, sublime folie,
Ô Croix de Jésus-Christ ! (bis)
Dieu rend par toi la vie
Et nous rachète à grand prix:
L'amour de Dieu est folie,
Ô Croix de Jésus-Christ !
Ô Croix, sagesse suprême,
Ô Croix de Jésus-Christ ! (bis)
Le Fils de Dieu lui-même
Jusqu'à la mort obéit;
Ton dénuement est extrême,
Ô Croix de Jésus-Christ !
Ô Croix, victoire éclatante,
Ô Croix de Jésus-Christ ! (bis)
Tu jugeras le monde
Au jour que Dieu s'est choisi,
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Croix à jamais triomphante,
Ô Croix de Jésus-Christ !
Manu : Malgré le refus de son père Rinaldo, Guido, au commencement d’octobre 1876 entre au
Séminaire, avec un habit tout nouveau et sa coiffure blonde. Mais…
Jef le Griot : Mais… l’histoire semble, en certain moment, prendre toute forme et tout autre épaisseur.
Manu : Prenons nous donc un moment de repos. Bientôt nous allons reprendre qui commence à nous
intéresser beaucoup.
(sur le fond passent les diapos de Jésus sur la croix… son visage)
Chœur
(Musique : Jean Claude Giannada)
R/ Trouver dans ma vie Ta présence,
Tenir une lampe allumée,
Choisir avec Toi la confiance,
Aimer et se savoir aimé(e)
Croiser ton regard dans le doute,
Brûler à l'écho de Ta voix,
Rester pour le pain de la route,
Savoir reconnaître Ton pas
Brûler quand le feu devient cendre,
Partir vers celui qui attend,
Choisir de donner sans reprendre,
Fêter le retour d'un enfant
Ouvrir quand Tu frappes à ma porte,
Briser les verrous de la peur,
Savoir tout ce que Tu m'apportes,
Rester et devenir veilleur
(Rideau)
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DEUXIEME TABLEAU
LE NID DES AIGLONS
Jef le Griot : Mes amis, n’est pas notre intention vous raconter par entier la vie de Conforti. Nous nous
sommes fixé un but, celui de vous présenter surtout celui de sa vocation et certains aspects seulement
qui sont liés à celle-ci.
(musique, sur le fond passent les diapos sur Saint François Xavier)
Manu : Avant tout au cours des années du Séminaire. Guido n’est plus un petit gamin, il est un
adolescent de 14 ans. Il est un brave élève, il aime lire, il cultive une certaine avidité mixte aussi à son
aptitude d’être curieux, il veut de connaitre, toujours plus. Il prend dans ses main un livre : la vie de
Saint François Xavier, l’Apôtre des indes. Il commence à le feuilleter, à regarder les images, et…
Guido : Je ne résistais pas devant ces images. Je commence a lire avec immense et avide curiosité.
La figure de François Xavier, qui avait laisse sa patrie, ses amis et une carrière prometteuse, pour aller
dans terres lointaines au Indes, devenait davantage pour moi, comme un géant, et je sentais dans mon
cœur un ardent désir d’en suivre ses ormes et devenir comme lui un missionnaire.
Jef le Griot : A fur et mesure que la lecture s’avançait, Guido, dans son imaginaire lui semblait voir le
Xavier déchaussé, infatigablement en voyage, avec un crucifix dans se main, en train de prêcher aux
« pauvres infidèles » et les accueillir autour de lui pour les baptiser.
Guido : C’est formidable,.. extraordinaire cet homme. Ses mains étaient fatigués de baptiser. Un
homme infatigable. Que sert à l'homme de gagner le monde entier s'il perd son âme? Celui qui ne prend
pas sa croix et ne me suis pas n'est pas digne de moi ...
Jef le Griot : Guido se sent fasciné par cette vie missionnaire. Comme tout adolescent il n’a pas peur
des terribles épreuves que le Xavier a du affronter. Mais c’est juste au dernier chapitre de ce livre que
Guido sent sursauter son cœur, et il s’aperçoit que quelque chose d’incroyable et indescriptible est en
train de naitre en lui.
Guido :
J’entends le cris de François Xavier, il m’interpelle : « Je voudrais allers à l’Université de Paris, à la
Sorbonne, entrer dans le différentes salles, et crier qu’il ya beaucoup d’âmes qui se damnent à l’enfer,
qu’il faut des jeunes généreux prêts à partir et aller annoncer le Royaume de Dieu. »
Je voudrais moi
aussi pas seulement crier à haute voix, mais laisser tout et …(pause de silence) Moi aussi, mois aussi…
(pause de silence)
Saint Ignace, un jour, en parlant de François Xavier, avait donné cette confiance à son Secrétaire
Polanco : voila " la plus rude pâte que j’ai maniée ". Mais cette rude pate est devenue le plus grand
missionnaire de tous les temps.
(musique)
Tout en lisant, me voila devant moi des longues séances, come d’un film.
Je le vois ce François Xavier, je le vois sur l’ile du Moro, parmi les cannibales, prêcher sans peur
l’Evangile et les apprivoiser avec amabilité et respect, en montrant le crucifix.
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Je le vois aussi sur un bateau de fortune naviguer vers le Japon et vers la Chine, dans les eaux orageuses
des mers de l’orient.
Je le vois s’arrêter sur petit ilot désert, Sancian, tout prêt des cotes de la Chine, en attendant quelqu’un
qui puisse l’aider à entrer dans le monde de cet immense pays.
Je le vois enfin fiévreux, malade, mourant dans une cabane exposée aux vents ,sur un lit de paille et
mourir avec ses mains tendues vers la Chine.
Jef le Griot : Devant cette histoire de mort, la commotion prend l’adolescent Guido : commotion
inconsolable pour celui qui était devenu l’héros de ses rêves et qui meurt sans pouvoir réaliser ses
aspirations.
Guido : Qui pourra accueillir cette hérédité de François Xavier ? Qui pourra réaliser l’ idéal de François
Xavier ? Qui ? … et pourquoi non plus moi ? Je vais continuer ce projet de François Xavier. Je veux
marcher sur ses ormes et aller vers la Chine, comme missionnaire, moi aussi.
Chœur
R/ J’entends leurs cris,
Je vois leurs visages souffrants,
hommes et femmes d’autres mondes,
qui attendent des annonces d’espérance,
un évangile fraternel de paix.
Guido : Que faire donc ?
Soliste : Je veux qu’un monde plus beau,
Je dessine dan le ciel mon arc-en-ciel,
les couleurs des races qui s’unissent ensemble
et cette humanité devient l’unique famille.
Guido : Oui je veux
Soliste : Partir missionnaire, annoncer l’Amour,
fascine et bouleverse la fantaisie,
Poignant dans les mains ce crucifix,
Marque pour tous d’espérances infinies.
Guido : Oui je pars et je n’attend plus.
Manu : L’homme propose, Dieu dispose, Guido doit attendre pour réaliser son rêve. Mail il cultivait
silencieusement son idéal missionnaire et il attendait le moment opportun pour… pouvoir partir. Bien
sur pas subitement pour les Indes.
Jef le Griot : Il fallait trouver un Institut qui pouvait l’accueillir et le préparer pour les missions.
Manu : Il pense aux Jésuites. François Xavier était un jésuite. Il écrit une lettre. Voila la réponse :
Déclamateur : Mon cher Conforti, nous avons bien reçu votre lettre et nous vous en remercions
beaucoup. Nous l’avons lu avec joie et intérêt et nous bien louons vos désirs de vouloir suivre les ormes
de François Xavier et devenir un jésuite pour partir dans les missions lointaines de la Chine pour
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pouvoir répondre à son projet d’évangéliser la Chine. Nous en tiendrons compte, mais nous aimons
vous dire que en choisissant la Compagnie De Jésus il faut seulement de savoir obéir…
Manu : Guido n’aima pas cette réponse. Une promesse très vague, qui semblait bien ne le satisfaire
convenablement.
Jef le Griot : Guido déçu et un peu découragé ne faisait qu’interroger, chaque matin, entrant dans
l’Eglise de la Paix ce crucifix qui continuait à lui dire pas mal de choses. « Celui qui met la main à la
charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu »
Manu : Un jour alors Guido écrit une autre lettre. Cette fois la lettre est adressée à Jean Bosco. Guido
avait entendu que le fondateur des Salésiens avait envoyé dans les régions de la Patagonie, parmi les
Indios, des membres de sa congrégation. Une emprise digne de François Xavier. Guido demande à Jean
Bosco d’être accueilli comme membre de sa famille religieuse.
Jef le Griot : La lettre ne fut jamais déposée dans les mains de Jean Bosco. Jean Bosco en ce temps était
bien malade. Celui qui gentiment lui avait répondu, s’était contenté seulement de remercier Guido pour
la somme d’argent annexée à cette lettre.
Manu : Tout semblait aller à la rencontre de ses rêves. Le crucifix de l’Eglise de la Paix continuait à lui
dire d’aller avant, de ne pas se décourager…
Jef le Griot : Mais voila encore un obstacle, plus grave. Guido est en train de terminer les classes de
l’Ecole secondaire.
Déclamatrice :
Des cailloux jetés dans une rivière
Un peuplier rouge s'incline au souffle du vent.
Une hirondelle, dans un halo de lumière,
S'envole, délicatement, vers le soleil couchant.
Nous avançons dans les empreintes de l'hiver
Une foulé de vent froid remplis nos os
Et fait frémir notre corps tout entier.
Voila un soir d’hiver…
(lumières)
Déclamateur :
Oui, un soir d’hiver. Les séminaristes se sont tous retirés dans leurs chambrettes. Quant tout à coup on
entend comme un bruit sourd en provenance de la cellule de Guido. En ouvrant la porte trouvent Guido
renversé à terre, pale comme un mort, et sans aucun signe de vie. Guido se reprend mais après quelque
jour voila encore une chute avec évanouissement et convulsions. Les médecins étaient incertains pour
diagnostique une sorte d’épilepsie.
Au cours des années à venir Guido est assailli par ce mal très souvent. Ses supérieurs étaient bien
perplexes. L’Evêque renvoie son ordination… et tout semblait terriblement compromis : sa vocation
missionnaire, mais surtout sa vocation sacerdotale.
Guido souffre beaucoup. Cette souffrance pourrait être aussi parmi les causes de sa maladie ?
Le crucifix de l’Eglise de la paix continue à lui dire :
( Sur le fond le crucifix du Conforti et une voix )
Crucifix : Guido, Guido ne t’en fait pas, sois constant et ferme. Pas de peur ni de doutes. Celui qui met
la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. Ecoutes, Guido va
demander un conseil a Mère Adorni…
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(sur le fond un escalier, une maison …)
Manu : Et Guido, monta sur le grande escalier de la maison où se trouvait , Mère Anne Marie Caroline
Adorni, fondatrice de l’œuvre du Bon Pasteur et des Sœurs Ancelles de l’Immaculée, âgé de 82 ans,
clouée sur son lit de souffrance. Guido n’hésita pas à lui raconter ses peines, ses souffrances. La sœur
écoutait en silence et une immense joie ce jeune garçon. Elle semblait bien fixer son regard loin :
(sur le fond la dia de mère Adorni et une voix )
Mère Adorni : Courage, mon enfant, courage. La Vierge Marie vous attend, elle vous fera une grande
grâce. Vous deviendrez Père et Pasteur… courage !
(Sur le fond l’autel du Sanctuaire de Fontanellato)
Manu : Guido se présenta devant l’image de la Vierge Marie dans le voisin Sanctuaire dédié à la
Madonna de Fontanellato, si cher aux fideles de toute la région de Parme. Guido resta en genoux devant
l’image, et il croisait son regard avec celui de la Vierge Marie dans un doux colloque. Ses yeux
brillaient de joie et de larmes…
Chœur
(Paroles et musique : Jean Claude Giannada)
R/ Magnificat, le Seigneur vient vers moi !
Magnificat, le Seigneur est en moi !
1.- Je sens sur moi son regard se poser
Je suis enfin reconnu et aimé.
2.- Entre ses mains, je demeure présent
Entre ses mains disponible et confiant.
3.- Je veux rester tout petit devant Lui
Pour Lui redire à nouveau un vrai “OUI”.
4.- Je sais qu’Il voit ma souffrance et mes peurs
Et qu’Il comprend tous mes cris de douleur.
5.- Chacun de nous est vraiment son enfant
Pour Lui, je veux être plus transparent.
(fond noir – musique douce)
Jef le Griot : Guido fut guérit Il est ordonné prêtre en 1888, il avait 23 ans. Mais son état de santé resta
toujours très fragile, souvent opprimé par des crises de toux et de bronchite.
Manu : Mais l’idée de la mission était toujours présente dans ses pensées et surtout dan son cœur. Il
était bien conscient qu’il ne pouvait plus partir pour les missions. Son état de santé ne lui permettait de
le faire.
25
Jef le Griot : Et alors pensa un projet grandiose. Fonder un Institut missionnaire. Un gros nid où former
des aiglons, qui un jour pourront s’envoler dans le monde pour apporter la parole et la grâce de
l’espérance.
Manu : En 1893 fonde l’Institut de Sain François Xavier pour les Missions Etrangères et deux ans
après, le 3 décembre 1895, en la fête de Saint François Xavier, il inaugure son Institut
Jef le Griot : Le nid des aiglons
(lumières sur le déclamateur – musique – diapos des aiglons)
Chorale
Le nid des aiglons
Maison d’apprentissage
Maison de croissance
Le nid des aiglons
Accroché sur un rocher
Solide dans la marée des vents.
Déclamateur
On ne naît pas aigle, on le devient !
Lorsqu’un aiglon naît, l’aigle mère lui construit un nid constitué de feuilles et d’herbes qui sont
soutenues par des branchages. Avec le temps, la mère retire au fur et à mesure les branchages qui
constituent le socle du nid.
Chorale
Le nid des aiglons
Maison d’apprentissage
Maison de croissance
Le nid des aiglons
Accroché sur un rocher
Solide dans la marée des vents.
Déclamateur
Ainsi l’aiglon en grandissant, au lieu de s’habituer à sa zone de confort, sera confronté aux vents, aux
intempéries indispensables à sa croissance et à son accession à la place que lui réserve sa nature d’aigle.
Lorsque tous les branchages sont enlevés, l’aiglon n’a plus d’autres choix, dans sa situation précaire,
que de prendre son envol.
Chorale
Le nid des aiglons
Maison d’apprentissage
Maison de croissance
Le nid des aiglons
Accroché sur un rocher
Solide dans la marée des vents.
26
Déclamateur
Le retrait des branchages indique bien que l’aiglon est sur le point de changer de statut. Il deviendra
dans peu de temps un aigle aguerri, qui retrouvera sa place au milieu des autres oiseaux.
On ne naît pas aigle, mais on le devient. Bien que l’aiglon naisse avec toutes les caractéristiques d’un
aigle, il ne deviendra jamais un aigle aguerri en restant cloîtré dans son nid aux bons soins de sa mère. Il
lui faudra affronter tout seul la pesanteur, les vents et les tempêtes. Se livrer librement dans les cieux.
Chorale
Le nid des aiglons
Maison d’apprentissage
Maison de croissance
Le nid des aiglons
Accroché sur un rocher
Solide dans la marée des vents.
Déclamateur
On enlèvera les branchages, et on exposera les aiglons à l’inconnu de pays et cultures nouvelles dans le
but de faire émerger le meilleur en fin de pouvoir réaliser le reve de François Xavier au moment de sa
mort. S’envoler, s’élancer vers la destinée de la mission, grâce aussi aux vents et aux tempêtes, aux
défis et aux challenges, aux espoirs.
Chorale
Le nid des aiglons
Maison d’apprentissage
Maison de croissance
Le nid des aiglons
Accroché sur un rocher
Solide dans la marée des vents.
Jef le Griot : En mars 1897 le élèves de l’Institut fondé par l’abbé Guido étaient au nombre de 40 . Le
jeune abbé Guido avait été nommé par l’Evêque de Parme Vicaire Générale et il n’avait pas le temps
matériel pour s’occuper du jeune Institut. Pour cela appela un jeune prêtre Caio Rastelli, ordonné prêtre
en 1985, à être le responsable de la jeune communauté.
Déclamateur (déclamer… avec musique cette poésie de Y.Coderre, 2003)
« Tu as reçu la vie? Remercie! quelle chance…
Regarde autour de toi, il n’y a que splendeurs.
La voûte des cieux étoilés, dans la noirceur…
Toute la beauté de l’aurore qui s’avance!
Lève les yeux, admire ce soleil couchant!
N’entends-tu pas ton cœur bondir dans ta poitrine?
Vois, tu respires; donc tu vis : C’est concluant.
Si, tu profites du présent : tu te raffines…
Le vie est courte, elle passe comme un éclair.
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Les années s’écoulent, tu ne t’en rends pas compte;
Les merveilleux instants vécus, tu les racontes…
Et, avec tant d’ardeur, que ta vie ils éclairent.
Sans faire d’erreur, elle imite la nature.
Après l’orage n’y a-t-il pas… l’arc en ciel?
Les saisons ne prouvent- elles pas l’essentiel?
Aussi, chacune possède une vie future.
Lui, le printemps, si plein de promesses et de vie!
Suit l’été, avec son cortège de beautés,
L’automne coloré, raccourcit… ses clartés;
L’hiver s’approche, près de l’âtre, nous convie…
Tout l’Amour qui t’entoure… t’aide à vivre.
Ta progéniture, tu peux la voir grandir…
Sois-tu en santé, malade, tu veux survivre.
Sûrement, ta vie tu ne veux pas la voir fuir!
Ainsi, sachant fort bien, qu’elle est si fragile…
Même dans l’adversité, tu y tiens, crois-moi!
Et, tu luttes avec acharnement, c’est ton choix…
Tu as réussi, même si… c’est difficile! »
Chorale
Le nid des aiglons
Maison d’apprentissage
Maison de croissance
Le nid des aiglons
Accroché sur un rocher
Solide dans la marée des vents.
(sur le fond les diapos des premier missionnaires)
Déclamateur
3 décembre 1897, fête de Saint François Xavier. Dans la chapelle du jeune Institut, après la lecture de
l’Evangile, le chanoine Conforti s’apprête à lire le décret épiscopal, par le quel s’érigeait le Séminaire
Emilien pour les missions étrangères en congrégation religieuse. Au moment de la communion deux
membres de cette nouvelle famille religieuses, Rastelli et Mainini, prononcèrent leur engagement pour
la mission et pour la vie religieuse.
Trois mois par après, le 04 mars 1899, le deux jeunes xavériens s’embarquent pour la Chine.
L’aventure commence. Le nid des aiglons pond ses premières aigles.
Chorale :
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
28
Remplie ma tête d'autres horizons
D'autres mots, d’autres visages
Guido : (déclamer)
Plus je vis, plus je déplore l’antipathie,
Entre peuples qui sèment la mort, non la vie!
Faut-il accepter la haine sans réagir?
Non! Nous devons la rejeter, il faut agir…
Afin que, les hommes vivent en paix sur la terre…
On doit bannir avec acharnement. la guerre!
Pour que cessent toutes ces abominations.
Quand finira toute cette domination?
Chorale :
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Remplie ma tête d'autres horizons
D'autres mots, d’autres visages
Guido :
Plusieurs bombardements anéantissent tout,
Plongeant dans la mort, enfants et civils surtout!
Ils apportent détresse et la vengeance.
Combien d’humains vivent dans cette ambiance?
La haine règne dans presque tous les pays,
Pourquoi? N’avez-vous donc pas encore compris?
Aucune justification pour… la guerre!
Pas plus, pour les religions ou un bout de terre.
L’effroi, se lit dans les yeux des petits enfants
En pleurs, accrochés au tablier de maman…
Voilà votre œuvre! Un bien triste spectacle.
Pauvres petits! Ils n’ont plus leur habitacle!
Chorale :
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Remplie ma tête d'autres horizons
D'autres mots, d’autres visages
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Guido :
Chacun se considère comme une victime,
Commet les pires infamies, les pires crimes.
Et, tant de haine accumulée au fil des ans!
Sauront-ils s’estimer, s’aimer avec le temps?
Paix et Amour aux peuples de cette terre!
Que l’amitié fleurisse dans votre parterre…
C’est le vœu que je fais pour vous tous avec joie.
Vous qui demeurez si loin, et si près parfois!
Chorale :
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi, envole-moi, envole-moi
Remplie ma tête d'autres horizons
D'autres mots, d’autres visages
(sur le fond : diapos : la mer, un bateau qui part, qui s’éloigne, la Chine, des visages de chinois… musique chinoise)
Jef le Griot : C’est avec un flot de chagrin et de larmes que Guido avait salué les deux partants pour la
Chine. Il suit avec ses yeux ce bateau qui laisse le port de Gène et qui lentement prend large et il sent
que quelque chose de nous même semble s’en aller très loin. La séparation est très cruelle. Le
sentiment et la foi d’un père se mélangent ensemble. Et pourtant il avait toujours rêvé ce moment.
L’Institut qu’il avait fondé n’avait que cette finalité : envoyer les messagers de l’Evangile dans le
monde, vers des mondes inconnus.
Manu : Imaginez-vous alors Conforti dans une des ses moments de prière personnelle, en genoux
devant le tabernacle, dans le silence de la chapelle. Le cœur d’un père qui se confond avec le cœur de
Dieu. Et la prière devient un souhait et un vœux pour ses enfants qui partit pour la Chine, s’étaient
bientôt retrouvé dans l’ouragan de la révolution des Boxers.
(la carte de la Chine, son drapeau…)
Guido
Je vous souhaite, mes amis et frères de ne pas succomber. Je vous souhaite que l’ouragan de mort et de
massacres qui sévit la Chine ne vous touche pas. Et alors je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et
l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns. Je vous souhaite d'aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier, je
vous souhaite des passions infinies pour tous le monde, mais aussi je vous souhaite des silences.
Cet ouragan qui nous fait tant peiner, terminera un jour. Et la Chine verra des aubes nouvelles. Mais
alors je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants, qui vous encouragent et vous
donnent force pour continuer.
Je vous souhaite de résister à l'enlisement, A l'indifférence et aux vertus négatives de cette époque, je
vous souhaite d'être vous et rien d’autre...
Rideau
30
TROSIEME TABLEAU.
PERE DES MISSIONNAIRES
( fond noir… musique douce… lumières sur les personnages en scène)
Jef le Griot : Le chanoine Conforti continua a chercher à Parme un terrain pour construire son Institut
qui jusqu’à ce moment n’avait bénéficié que de refuge de fortune. Ceux qui demandaient à être inscrits
comme membres augmentaient jour après jours, et alors il fallait trouver une place convenable. Un jour
en se promenant au long de la route Emilia, et en se dirigeant vers la campagne, comme sur l’étendue
d’un océan…
Guido (poème de Lamartine)
Sous le ciel qu'embrase le soleil couchant,
J'aime venir admirer cette étendue bleutée
Qui s'agite au gré du vent, lentement,
Pour finir en écume sur le sable mouillé.
A la fois mystérieuse et sauvage,
Elle est pour moi une fidèle amie.
J'aime sentir ses embruns sur mon visage
Et écouter ses murmures infinis.
Le regard noyé dans l'horizon salé,
J'ai le désir insatiable de me jeter dans ses flots,
Pénétrer ses abysses secrets,
Etre la sirène qui suit les bateaux.
Spectacle merveilleux qu'est la mer :
Les voiliers blancs qui dansent,
Le reflet doré du soleil qui éclaire
Les eaux profondes et scintillantes.
Le souffle léger de l'été
Le mouvement calme des vagues salées,
Font chavirer mon cœur émerveillé
Devant cette beauté, ô mer tant aimée !
(Sur le fond diapos : le torrent de Parme, la campagne de Parme, la ville de Parme…musique toujours très douce…)
Jef le Griot : Voila ce torrent que amoureusement le peuple aime le penser comme un gros fleuve,
capable d’apportes des eaux grandioses et arroser les rivages et les campagnes entourantes et donner vie
au printemps. On l’appelle comme si fusse une personne en lui ajoutant amoureusement un article
féminin : La Parma. C’est elle alors la femme qu’on aime et qui devient la témoin silencieuse, mais
parfois aussi tumultueuse de la vie de la ville , qui avec son espace divise en deux partie comme un
bonne médiatrice, entre une gauche pauvre et paysanne et une droite qui fait montre de bourgeoisie, de
bien être, de richesse intellectuelle et financière .
31
Déclamatrice : Une petite espérance, une petite lumière qui brille au fond de son cœur et que nul au
monde ne saurait éteindre. La petite espérance est là, au fond de son cœur qui va lui permettre de
remonter la pente, et trouver enfin ce qu’on peut chercher.
Guido : J’étais déjà hors les murs de la ville, je me promenais et je regardais bien l’étendue de la
campagne. Pour un petit instant j’avais vécu les émotion de mon enfance, dans les champs et le vert de
Casalora. Je me sentais autre, et je respirais l’aire de la campagne, même si l’hiver me faisait bien
frissonner les os et piquait bien. … Seulement quelque petite maison quasi semait par ci et par là. Je me
retrouve devant l’ immense esplanade du Champ de Mars, un terrain libre, entre les maisons et la Parma,
un terrain qui dans le temps servait pour des manœuvres militaires.
Déclamatrice : L’espérance, la petite espérance…Elle est le doux printemps qui surgit après l'hiver, elle
est ta bonne étoile qui scintille dans le ciel, elle est le souffle du vent qui chasse les nuages...
Si tu te crois sans force, sans idées, sans espoir, tout au fond d'une impasse, dans le noir d'un tunnel. Si
tu n'as plus le gout à rien, ni même celui de vivre... la petite espérance est encore là, au fond de ton
cœur, qui te donne du courage quand tout semble fini.
Guido : Voila trouvé la place où construire le nid, le nid des aiglons. Mon espérance qui se réalise !La
couronne des montagnes vers le Nord n’est pas loin. Et vers le Sud voila la ville avec ses églises, ses
palais, ses clochers et ses coupoles. D’ici les petits aiglons s’envoleront vers des cieux et des terres
nouveaux.
Déclamatrice : L’espérance, ma petite espérance…Elle est la goutte d'eau pure qui jaillit de la source
Le jeune bourgeon qui permet à l'arbre de reverdir la clarté du jour, là-bas, au bout de la nuit.
Merci d'être toujours là, ma petite espérance, tout au fond de mon cœur, ma merveilleuse lampe
magique où je puise tout mes rêves. Toi qui ne connait pas le mot fin.
(Fond noir – musique douce)
Manu : Le 24 avril 1900 l’Evêque de Parme, Monseigneur Magnani, entouré par une petite foule de
gens, béni la première pierre de ce qui sera appelé le « quartier général » des Missionnaires Xaveriens.
Déclamateur
Un jour viendra, quand mes os reposeront dans le cimetière de la Villetta, que a partir de ce nid béni,
s’envoleront audacieusement les aiglons de l’Evangile, pour apporter la foi à ceux qui gisent dans les
ténèbres et dans les ombres de mort. Et mon esprit exultera à la vision des magnifiques conquêtes qu’ils
œuvrent dans le monde. Et sera cette chère ville de Parme à les envoyer et à les suivre avec admiration
et amour.
Jef le Griot : Conforti était ainsi devenu le plus jeune fondateur d’une famille religieuse. Un travail très
dur, mêlé de joie et d’incompréhensions à des découragements et des doutes.
(la voix du crufix qui apparait en diapos sur le fond)
Le crucifix :Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de
Dieu.
(sur le fond diapos de Conforti Evêque)
32
Manu : Le Pape nomme Conforti comme évêque de Ravenna, et par après de Parme. Malgré la charge
de ces diocèse , Conforti n’oubliera jamais le nid de ses aiglons. Voila ce que Conforti écrivait au
Cardinal Ledokochowski, préfet de la Congrégation Vaticane de Propaganda Fides, le 9 mars 1894
Guido :
Dés mes vertes années j'ai senti toujours un très fort transport à me dédier aux Missions étrangères, et
n'ayant pu seconder cette sainte inclinaison au moment opportun, pour des raisons tout à fait
indépendantes de moi, j'ai décidé, et cela à partir des diverses années, de fonder moi même pour cette
région de l' Emilie un Séminaire, destiné à ce très sublime but. Telle résolution n’est jamais s’évanoui
en moi, ni à cause du temps, ni par la variété des circonstances, au contraire elle est plus forte, jusqu’à
ce que la pouvoir retenir, derrière conseil aussi de pieuses et éclairée personnes, inspiré pas autrement
que par Dieu.
(sur le fond diapos de la nature, des oiseaux dans le ciel…)
Choeur
LE BONHEUR D'ETRE ENSEMBLE
(Paroles et musique : Camille Devilliers)
1. Toi l'étranger, toi l'ami de toujours
Ensemble nous enflammerons le monde entier
Notre espérance est un horizon sans fin
Notre espérance est un lendemain,
Un lendemain
Ouvrons nos cœurs, nous chanterons...
Le bonheur d'être ensemble
Et de croire en l'Amour
l'Amour du Dieu Lumière,
Dieu soleil levant (bis)
2. Tu viens de loin ou tu es de ma rue
Ensemble nous enflammerons le monde entier
Nos différences, nos couleurs sont une chance
Nos différences forment un même pain,
Un même pain
Ouvrons nos cœurs, nous chanterons...
3. Tu ris de tout ou ton cœur est trop lourd
Ensemble nous enflammerons le monde entier
Notre espérance est Amour infini
Notre espérance est chemin de Vie,
Chemin de Vie
Ouvrons nos cœurs, nous chanterons...
4. Nous sommes frères, enfants d'un même Père
Ensemble nous enflammerons le monde entier
Rassemblons-nous avec nos joies, nos misères
Rassemblons-nous sous la même Lumière,
La même Lumière
Ouvrons nos cœurs, nous chanterons...
(Fond noir)
33
Manu : Tout en s’inspirant à François Xavier, Conforti, a voulu que ses missionnaires soient totalement
consacrées à la mission par la profession des conseils évangéliques , unis dans une seule famille, et
engagés dans le même et unique idéal.
(diapos sur le fond des aigles et des autres oiseaux dans l’azur du ciel…)
Déclamatrice
C'est de là que, prenant leur vol au jour écrit,
Comme un aiglon nouveau qui s'échappe du nid,
Ils commencent sans guide et décrivent sans trace
L'ellipse radieuse au milieu de l'espace,
Et vont, brisant du choc un astre à son déclin,
Renouveler des cieux toujours à leur matin.
Guido : (de la lettre Testament du 2 juillet 1921)
Au moment que je prend congé de vous, permettez-moi qu’en résumant ce que je vous avais déjà dit,
j'exprime un vœu : le vœu que la caractéristique qui doit distinguer les membres présents et futurs de
notre Société soit toujours le résultat de ces coefficients. Esprit ardent de foi qui nous fait voir Dieu,
chercher Dieu, aimer Dieu dans tout, aiguisant en nous le désir de propager partout son règne ; Esprit
d'obéissance prête, généreuse, constante dans tout et à tout prix pour rapporter les victoires de Dieu
promises à l’ homme obéissant, Esprit d’amour intense pour notre religieuse famille, que nous devons
considérer comme mère et de charité à toute épreuve pour les membres qui la composent.
Manu.
Pour ses missionnaires Conforti n’avait pas épargné aucun effort. Il soignait leur spécifique formation à
la mission, toujours empressé pour leur santé, il le suivait un par un personnellement, sans faisant leur
manquer ni de conseils, ni d’aides.
Chœur (tous)
Aux horizons se lève
le grand chantier du monde,
c’est l’évangile du Christ
que là voulons mener.
Chœur ( des voix adultes)
D’autres soucis n’avons
Que de briser barrières
Et de chanter victoire
D’une seule famille humaine.
Hérauts de paix et d’amour
la liberté les guide,
c’est l’homme leur besogne
à bien saisir en Dieu.
Chœur (tous)
34
Aux horizons se lève
le grand chantier du monde,
c’est l’évangile du Christ
que là voulons mener.
Déclamateur : (le chœur muet)
Allez dans le monde entier : de tous les peuples, faites des disciples.
Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur terre entière,
Proclamez jour après jour son salut, racontez sa gloire aux païens, ses merveilles à toutes les nations.
Chœur (Voix enfantines) :
Du nord et du midi
une trompette guerrière
Sonne éloignant les peurs
sa courageuses force.
C’est l’Evangile qui appelle,
à bien suivre ses ormes
d’un crucifix vainqueur.
seul espoir pour tous.
Chœur (voix des hommes)
Le monde entier est là,
gênant sous ses ténèbres,
n’attend que vérité,
de ce Jésus Messie.
Sachons vaincre et périr
sachons d’être du Christ,
pas d’autre but nous avons
si non de faire aimer Jésus.
Déclamatrice :
De nos yeux maternels ne craignez pas les larmes : Loin de nous de lâches douleurs ! Nous devons être
heureuses quand vous partez : C'est aux païens à verser des pleurs. Nous vous avons donné la vie, oh
enfants, mais elle n'est plus à vous ; tous vos jours sont à la mission : elle est votre mère avant nous.
Chœur (tous)
Aux horizons se lève
le grand chantier du monde,
c’est l’évangile du Christ
que nous voulons mener.
Un enfant
Envoyés nous aussi
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Continuons donc la mission
C’est le souhait de tous nos rêves,
Mais rempli biens tous nos courages.
Envoyés nous aussi
N’ayons pas peur de partir
Soyons très fier d’apporter
Au monde entier la croix du Christ.
Chœur (voix enfantines)
Aux horizons se lève
le grand chantier du monde,
c’est l’évangile du Christ
que là voulons mener.
Rideau
36
Conclusion
(Sur le fond les diapos de Conforti….)
Chœur.
HALLEYA de Haendel
Jef le Griot : Conforti demeure alors un modèle. Aujourd’hui il est grand.
Manu : Conforti était très humble, il n’a jamais pensé à être grand.
Jef le Griot : Conforti est grand parce que il a bien accompli les choses de sa vie ordinaire. Il est
déclaré Saint, parmi les saints de tous les temps et de toutes les races.
Manu : Il a vécu bien dans la normalité de sa vie de tous les jours. Pas de choses extraordinaires.
Chœur :
UNE MISSION QUI FAIT VIVRE
Paroles et musique : Patrick Richard
Si tu crois qu'à donner on reçoit davantage,
Et puis qu'abandonner est signe de naufrage,
Si tu crois en la vie malgré tout,
Les tensions, les colères et les coups,
Si tu crois en l'homme debout ...
Alors va! Je t'envoie sur les chemins du possible,
Alors va! Je t'envoie où l'inattendu rend libre,
Suis le guide de mon livre
Pour une mission qui fait vivre.
Si tu crois que le mieux se fait avec audace,
Qu'il faut être au moins deux pour briser une impasse,
Si tu crois en la vie malgré tout,
Malgré les échecs et les verrous,
Si tu crois en l'homme debout ...
Si tu sais rayonner de la joie qui rayonne,
Et si tu sais crier pour celui qu'on bâillonne,
Si tu crois en la vie malgré tout,
Si tu crois en l'homme debout ...
Si tu te réjouis de ma Bonne Nouvelle,
Si tu te fais petit pour y rester fidèle,
Si tu crois en la vie malgré tout,
Puisque je t'y donne rendez-vous,
Si tu crois en l'homme debout ...
37
Jef le Griot : Il est grand car il a su lire les signe des temps et s’ouvrir vers une vision extraordinaire et
grandiose. Un chemin qui part de Parme et va vers le monde,..
Manu : Un chemin qui va vers les peuples qui ont besoin du premier annonce. Une présence
missionnaire aussi qui peut réveiller les jeunes églises et les ouvrir à l’universalité. La foule des
hommes est grande. La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Il faut se tourner
vers le Seigneur ! Priez le Seigneur de la moisson pour qu’il envoie des ouvriers à sa moisson.
Laissons-nous conduire alors par Saint Guido Conforti.
( sur le fond diapos du crucifix)
Crucifix : Allez par toute la terre, Annoncer l'Evangile aux nations ! Allez par toute la terre, Alléluia !
De jour en jour proclamez son salut, racontez à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses
merveilles !
(sur le fond passent lentement les diapos des missionnaires au milieu des gens des 5 continents)
Choeur
Messis quidem multa,
operarii autem pauci,
rogate ergo Dominum messis
ut mittat operarios in messem suam
Guido : Le missionnaire est le symbole plus beau, l’apôtre plus convaincu et ardent de cette fraternité
universelle, vers la quelle l’humanité tend instinctivement et par la force aussi des événements,
coopérant quasi inconsciemment à l’actuation du projet grandiose du Christ…
Le crucifix : Allez dans le monde entier… Je vais faire de cette une humanité une seule famille avec
une seule bergerie et un seul pasteur.
Guido : La mission, comme un soleil… celle qui comprendra, celle qui me dira et me relèverait… au
bout de mon chemin, seulement pour annoncer, seulement pour témoigner.
Comme un soleil
Michel Fugain
[Refrain] :
Comme un soleil, comme une éclaircie
Comme une fleur que l'on cueille entre les orties
Elle doit venir, comme vient le beau temps
Elle doit venir comme vient le printemps
Demandez-moi tout ce que vous voulez
Et sans regrets je vous le donne
Mais dites-moi où je la trouverai
Celle qui comprendra, celle qui me dira
"Où que tu ailles je vais avec toi
Quel que soit le chemin, je te suis pas à pas"
Et s'il m'arrivait alors de tomber
C'est elle qui me relèverait
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[Refrain]
Demandez-moi tout ce que vous voulez
De ne plus jamais voir personne
De renoncer aux parfums de l'été
Aux accords de guitare, aux fumées de la gloire
Demandez-moi de ne plus croire en rien
Pourvu que je la voie au bout de mon chemin
Demandez-moi tout ce que vous voulez
Mais dites-moi où la trouver
Manu : Voila donc la mission : Faire du monde une unique famille
Guido : Courage, donnons-nous la peine pour être tous des apôtres. Personne n’est exclus. Chacun a un
rôle à jouer. Car nous tous, nous le pouvons et nous le devons.
Manu : Voila donc la mission : un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger
Choeur
(Claude Tassin – JM.Belliard)
R/ Un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger,
Dieu appelle maintenant pour sa récolte !
Un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger,
Dieu appelle maintenant ses ouvriers.
Vers la terre où tu semas le désir de la lumière
CONDUIS-NOUS SEIGNEUR
Vers les cœurs où tu plantas l'espérance d'une aurore
NOUS IRONS SEIGNEUR
Vers la terre où tu semas le désir d'un monde juste
CONDUIS-NOUS SEIGNEUR
Vers les cœurs où tu plantas l'espérance d'une alliance
NOUS IRONS SEIGNEUR
Vers la terre où tu semas le désir de vivre libre
CONDUIS-NOUS SEIGNEUR
Vers les cœurs où tu plantas, l'espérance d'une fête
NOUS IRONS SEIGNEUR
(sur le fond diapos de la Chine – musique chinoise)
Jef le Griot : Agé de 63 ans, Conforti décida de visiter ses frères missionnaires en Chine. Son médecin
l’avait fortement déconseillé à entreprendre se voyage très fatiguant à cause de la fragilité et précarité
de sa santé.
Manu : Mais les raisons du cœur prévalurent et s’embarqua à Marseille sur un navire français, c’était
le 21 septembre 1928. , accompagné par un vétéran de ses missionnaires le P. Bonardi et par un jeune
missionnaire qui représentait son don à la mission qu’il allait visiter.
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Jef le Griot : Un long voyage de bien 25 jour pour la traversée de la mer. Des jours de contemplation,
de méditations profondes. Des jours où les pensées se mélangeaient entre Parme et la Chine, entre le nid
des aiglons et les chrétiens de son diocèse. Soucis certains d’un pasteur de deux troupeaux.
Manu : Aussitôt arrivé Conforti commença sa visite sur le dos d’un cheval. Shangai, Cheng Chouw,
dans leurs plaines et les raides montagnes.
Jef le Griot : en son retour en Italie, après un voyage très fatigant en train, en passant par la Sibérie,
Conforti dira :
Guido : J’au pu admirer l’héroïsme de nos missionnaires… J’ai parcouru les routes inconfortables
qu’eux-mêmes parcourent… J'ai expérimenté tous les moyens de transport dont ils se servent, j’ai logé
dans leurs humbles résidences, je me assis à leur frugale table et surtout j'ai remarqué les difficultés
qu'ils rencontrent dans l’exercice de leur ministère et du grand bien qu’ils ont en train accompli. J'ai vu
un grand champ fleuri. Je le dis à votre consolation et je vous souhaite de tout cœur de devenir vousmême des apôtres généreux.
Rêve d'un monde
(Paroles et musique Jean-Claude Gianadda)
R/ J’ai fais le …Rêve d’un monde
Monde plus beau à faire ensemble
Rêve d’un monde, monde Nouveau
Changer nos cœurs, changer ensemble
Vivre meilleur et vivre ensemble
Chasser la peur, chasser ensemble
Changer nos cœurs toujours vivre meilleur pour un monde plus beau
Payer de soi, payer ensemble
Risquer de soi, risquer ensemble
Chercher en soi, chercher ensemble
Payer de soi toujours risquer de soi pour un monde plus beau
Aimer la vie, aimer ensemble
Créer la vie, créer ensemble
Donner la vie, donner ensemble
Aimer la vie toujours risquer la vie pour un monde plus beau
Rideau – Fin
© Lo Stocco Luigi - février 2011

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