nanosats - Université de Montpellier
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n°1 MARS 2015 // LE MAGAZINE D’INFORMATION DE L’UM L’ ESSOR DES NANOSATS Salon de l’enseignement supérieur Religions et société démocratique Un DU dans l’actu ! 4 LE DOSSIER // 1er janvier 2015 : ce qui change, ce qui ne change pas 6 PANORAMA // Les nanosatellites étudiants prennent leur envol 8 RENCONTRE avec Philippe Augé 10 VIE DE L’UM 14 EN BREF Cette réussite, nous la devons d’abord à toutes celles et tous ceux qui se sont impliqués dans cet ambitieux processus de fusion. Le choix de mener celui-ci en interne était motivé par la confiance que nous avions en la capacité de nos personnels à travailler, ensemble, dans un esprit de dialogue. Une confiance justifiée : de septembre 2012 à décembre 2014, plusieurs centaines de réunions de travail ont rassemblé près de 300 agents, permettant d’identifier et de mettre en cohérence l’organisation et les pratiques de nos deux établissements. Il convient également de saluer nos équipes dirigeantes qui sont parvenues à maintenir le climat de confiance indispensable au succès de cette reconfiguration historique. De ce travail collectif a émergé un établissement nouveau qui entend relever les défis scientifiques et économiques de demain. C’est le travail auquel je vais m’atteler avec mon équipe — dont je vous présenterai les différents membres dans les prochains numéros — et l’ensemble de l’administration. En effet, si la fusion a franchi le pas symbolique du 1er janvier 2015, beaucoup de travail reste à accomplir afin de rendre l’établissement pleinement opérationnel mais aussi pour voir émerger un sentiment d’appartenance à cette nouvelle entité. À une autre échelle, l’Université doit s’affirmer comme un moteur de la COMUE Languedoc-Roussillon Universités, structure porteuse du nouveau projet d’IdEx déposé le 21 janvier. édito // Entretien I L Y A DEUX ANS ET DEMI, les universités Montpellier 1 et Montpellier 2 s’engageaient sur la voie de la fusion en affirmant leur volonté de ne plus former, à l’horizon 2015, qu’un seul et même établissement : l’Université de Montpellier. Un rapprochement inédit à l’échelle de notre académie qui a abouti, le 1er janvier 2015, au lancement officiel de l’UM. Dans ce contexte de structuration, il faut communiquer au sein de l’Université : vous tenez dans les mains le 1er numéro du magazine d’information de l’UM, Forum. Vous y retrouverez chaque mois un point d’étape sur l’avancée des chantiers qui vont nous occuper dans les semaines et les mois qui viennent. Bonne lecture à tous ! Forum - magazine d’information de l’Université de Montpellier 163 rue Auguste Broussonnet - 34 090 Montpellier Directeur de publication // Philippe Augé Réalisation // Service communication - [email protected] Rédacteur en chef // Romain Le Roux Ont collaboré à ce numéro // Aline Périault et Philippe Raymond Conception graphique et mise en page // Caroline Macker, Thierry Vicente et Bertrand Benet Impression // Point trait - 30 260 Orthoux-Sérignac-Quilhan Philippe Augé, Président de l’Université de Montpellier F O R U M / / U N I VERSI T É DE MONT PEL L I ER / / MARS 2 01 5 4 le Dossier 1 er janvier 2015 CE QUI CHANGE, CE QUI NE CHANGE PAS... Philippe Augé Président de l’Université Pascal Beauregard Directeur Général des Services par intérim Daniel Fichot Agent comptable Bruno Fabre Vice-président du Conseil d’Administration Au 1 janvier, l’Université de Montpellier a officiellement succédé aux Universités Montpellier 1 et Montpellier 2. Pour autant, le processus de fusion n’est pas achevé. Les 6 mois qui viennent vont voir le nouvel établissement prendre peu à peu sa forme définitive. Mobilité, constitution des services, gouvernance : tour d’horizon des dossiers de ce début d’année. er // NOUVELLE UNIVERSITÉ, NOUVELLE IDENTITÉ, NOUVEAU SITE... Le logo de l’Université de Montpellier a été réalisé par un prestataire indépendant et choisi parmi 3 propositions. Son point de départ est l’emblème de la dynastie des Guilhem, fondateurs de Montpellier. En 1181, Guilhem VIII octroie à la ville un droit qui infléchit son destin : la liberté d’enseigner la médecine. A partir de là, l’enseignement universitaire se crée et la vie scientifique et économique se développe autour de l’université. Le logo de l’Université de Montpellier s’appuie sur l’héritage de cette dynastie fondatrice. Il symbolise le partage d’une histoire et d’un patrimoine dont nous sommes tous héritiers. Sa forme, évoquant un sceau ou un emblème revisité, souligne l’ancrage historique d’une université vieille de 8 siècles tout autant que sa modernité (crénelé extérieur). Les éléments intérieurs illustrent, eux, l’interdisciplinarité et le rayonnement. Enfin, la couleur rouge a vocation à interpeller nos usagers, les étudiants, afin qu’ils s’approprient plus facilement le nouveau label « Université de Montpellier ». Ce logo est l’une des déclinaisons de la nouvelle charte graphique. Celle-ci sera téléchargeable sur l’ENT de l’UM, où l’on retrouvera également les principaux outils graphiques (papier en-tête, diaporama, logo…). Le site internet de l’UM est en ligne depuis le 6 janvier (www.umontpellier.fr). Doté d’une interface moderne et ergonomique qui accorde une large place à l’image, il a été pensé pour correspondre aux attentes et aux pratiques de l’internaute d’aujourd’hui. Conçu comme un « site vitrine » de l’UM, notamment à l’international, il accueille des actualités régulièrement mises à jour et un espace consacré aux grands éléments d’identité de l’UM, permettant au visiteur d’embrasser en un coup d’œil les champs d’activités et les valeurs de l’université. Les agents retrouveront sur le site l’accès à l’ENT (par l’onglet « accès direct ») ainsi qu’un agenda des événements à venir en page d’accueil. // ÉLECTION DU PRÉSIDENT ET DES VICE-PRÉSIDENTS Le 6 janvier, le Conseil d’Administration a élu Philippe Augé Président de l’Université de Montpellier. L’ancien Président de l’UM1 dirigera donc le nouvel établissement pour les 4 années à venir. Son élection a été acquise à la majorité absolue par 31 voix sur 36 exprimées. Lors de cette même session, Bruno Fabre a été élu Vice-président du Conseil d’Administration. Le 19 janvier est intervenue l’élection des autres Vice-présidents et Vice-présidents délégués de l’UM. Pascal Beauregard a quant à lui été nommé par arrêté ministériel au poste de Directeur Général des Services par intérim le 6 janvier. Jacques Mercier Vice-président chargé de la Recherche Jean-Patrick Respaut Vice-président chargé de la Formation et de la vie universitaire Thimothée Daniel Vice-président étudiant // PAS DE MOBILITÉ AVANT SEPTEMBRE 2015... Seuls les directeurs et directeurs-adjoints des services centraux, les responsables administratifs des services communs ainsi que les agents affectés à la mission fusion ont pris leur fonction au 1er janvier. Tous les autres personnels restent sur le poste qu’ils occupaient avant le 1er janvier et ce jusqu’au 31 août. De manière générale, tous les services conservent leur implantation actuelle jusqu’au déménagement. // ... MAIS UNE PRÉ-AFFECTATION DANS LES SERVICES Depuis le 1er janvier, les directeurs et directeurs adjoints, comme les responsables administratifs des services communs, ont pour tâche de construire leur direction ou service et de travailler à la constitution de leur équipe. Une période de 8 mois qui doit leur permettre de faire connaissance avec leurs futurs agents et d’organiser le périmètre de leurs missions. « Il s’agit d’une phase d’organisation fonctionnelle qui a pour but de mettre en cohérence les organigrammes sans bousculer les agents » explique Philippe Augé. L’affectation des agents se déroulera en trois temps. La première étape se déroulera en mars et concernera les chefs de service : ceux-ci seront pré-affectés au sein de chaque direction. Dans un deuxième temps en avril-mai, les chefs de bureaux et les gestionnaires seront pré-affectés au sein des directions (mouvement intra-direction). Les chefs de service qui n’auront pas été pré-affectés en mars pourront l’être sur les postes vacants d’autres directions (mouvement inter-directions). La CPE formulera son avis sur ces pré-affectations à la fin du mois de mai. Enfin, en juin-juillet sera organisé le mouvement général des mutations qui sera présenté à la CPE mi-juillet. Christian Lagarde Vice-président délégué aux affaires statutaires et générales Christophe Fiorio Vice-président délégué à la stratégie de l’immobilier et du système d’information Alexandre Vernhet Vice-président délégué aux contrôles interne et de gestion Agnès Fichard-Carroll Vice-présidente déléguée à la responsabilité sociale de l’université François Henn Vice-président délégué aux relations internationales François Pierrot Vice-président délégué à la valorisation et aux partenariats industriels Emmanuel Vignal Vice-président délégué à la professionnalisation David Cassagne Vice-président délégué au numérique Muriel Guedj Vice-présidente déléguée à la diffusion de la culture scientifique et à la valorisation des patrimoines historiques Bernard Maurin Vice-président délégué au développement durable F O R U M / / U N I VERSI T É DE MONT PEL L I ER / / MARS 2 01 5 6 panorama LES NANOSATELLITES ÉTUDIANTS PRENNENT LEUR ENVOL Ils fabriquent des nanosatellites et les mettent en orbite. Grâce au Centre Spatial Universitaire, les étudiants de l’Université de Montpellier partent à la conquête de l’espace. 13 février 2012 : la fusée Vega décolle de la base de Kourou avec à son bord un nanosatellite d’un kilo et 10 cm de côté dénommé Robusta. Sa mission : évaluer les effets des rayonnements ionisants sur les composants électroniques. Sa particularité : c’est le tout premier nanosatellite français à avoir été entièrement conçu et fabriqué par des étudiants. Depuis son orbite, Robusta inaugure une série de nanosatellites made in Université de Montpellier. L’établissement accueille en effet le tout premier Centre Spatial Universitaire de France dans un bâtiment de 2000 m2 qui sera livré en décembre 2015 sur le campus SaintPriest. // NANOSATELLITES MADE IN MONTPELLIER « Le CSU permet aux étudiants issus de différentes disciplines de se former aux métiers du spatial à travers des stages et des projets concrets », explique son directeur, Laurent Dusseau. Les étudiants y mènent les projets de A à Z, en partant de zéro et avec un nanosatellite opérationnel à l’arrivée. « Ils sont impliqués à tous les stades du projet, de la conception au lancement », souligne Laurent Dusseau. Après le succès de Robusta, ils planchent sur son petit frère, Robusta 1B, qui devrait partir de la base de Vandenberg (Californie) à l’automne 2015. « Grâce à ces projets les étudiants apprennent des méthodes de travail spécifiques mais aussi la grande rigueur nécessaire dans le domaine du spatial », complète Frédéric Saigné, directeur de la Fondation Van Allen qui réunit industriels et grandes agences spatiales pour soutenir le CSU. // OBJECTIF EMPLOI « C’est aussi pour eux l’opportunité de développer des contacts avec leurs futurs employeurs potentiels ». Les partenaires industriels du CSU participent d’ailleurs à l’élaboration des contenus pédagogiques proposés aux étudiants. Une vraie aubaine quand on sait que le spatial et l’aéronautique sont deux secteurs qui ne connaissent pas le chômage. La preuve ? Parmi les étudiants qui ont participé à la première aventure Robusta, Stéphanie Perez assure l’opération des satellites Galileo pour le compte du CNES. Stéphanie Dhombres quant à elle travaille chez Systheïa où elle planche sur les caméras embarquées sur les missions vers Mars et Jupiter. Et la conquête des emplois du spatial par les étudiants de l’Université de Montpellier ne fait que commencer. Un nouveau cursus de master en ingénierie des systèmes spatiaux verra le jour dès la rentrée 2016. Des étudiants promis à de brillantes carrières dans un secteur en plein essor. ‘ UNE DYNAMIQUE POSITIVE ’ Hubert Reeves Accueilli le 3 février sur le Campus Triolet pour une conférence où il levait un coin du voile sur les mystérieux trous noirs, l’astrophysicien Hubert Reeves prédit un bel avenir aux nanosatellites étudiants. « C’est un discours assez rare aujourd’hui, se présenter et dire : voilà, dans ce domaine il y a des projets, il y a des possibilités d’embauche, alors que partout on dit aux gens : il n’y a rien pour vous, c’est terminé, vous êtes inutile. C’est terrible, et c’est démotivant pour les étudiants qui cherchent leur voie. Il faut leur offrir des perspectives, une dynamique stimulante. Oui, les métiers du spatial offrent des opportunités d’emploi… à condition d’aimer les sciences. Si vous ne supportez pas les mathématiques, n’y allez pas, en astrophysique il y en a beaucoup ! Ce domaine des nanosatellites est très intéressant, notamment dans les développements concernant l’environnement, où il y a de nombreux emplois à créer. À Montpellier vous avez un bel avenir dans ce domaine. Toulouse n’est pas loin, l’avenir est sans doute à une coopération entre les universités de la région : tout ça est sur la bonne voie ! » F O R U M / / U N I VERSI V ERSI T É DE MONT PEL L I ER / / MARS 2 01 5 8 ‘ rencontre PRIORITÉ À LA STABILISATION DU NOUVEL ÉTABLISSEMENT Entretien avec Philippe Augé Président de l’Université de Montpellier Comment vivez-vous ce moment particulier que représente la naissance d’une nouvelle université ? Il serait à mon sens plus juste de parler de renaissance, car la partition de l’Université de Montpellier ne remonte au fond qu’à la fin des années 60. Si on la replace dans le temps long, la configuration du paysage universitaire montpelliérain est celle d’une université unique organisée autour de ses facultés. Il s’agit donc plutôt d’un retour à une forme d’évidence après une longue parenthèse. À titre personnel, je suis fier d’avoir contribué — aux côtés des nombreux acteurs impliqués dans le processus de fusion — à redonner à l’Université de Montpellier la dimension universaliste et pluridisciplinaire de ses origines. Nous tournons aujourd’hui une page vieille de 40 ans, mais le travail n’est pas achevé pour autant : il reste à présent à stabiliser le nouvel établissement et à construire, pas à pas, une université dans laquelle chacun trouvera sa place. Revenons sur le processus entamé en 2012. Quels ont été les défis spécifiques à la fusion de l’UM1 et de l’UM2 ? Je tiens d’abord à remercier l’ensemble des acteurs, et en particulier le président de l’UM2 Michel Robert, ’ pour le remarquable état d’esprit qui a animé nos deux communautés tout au long du processus. Un principe de concertation était inscrit dès l’origine dans la charte de la fusion et il a porté ses fruits. La tenue de plusieurs centaines de réunions a permis d’identifier les divergences et de travailler ensemble à leur résolution. C’était un vrai défi, et ce d’autant plus que nous avons choisi de mener ce processus en interne sans faire appel à un prestataire extérieur. Il a fallu expliquer notre démarche tout au long d’un processus de longue haleine. Un tel rapprochement avait tout son sens puisque de nombreuses convergences existaient déjà entre nos deux établissements sur le terrain de la formation ou de la recherche. Je tiens à rendre une nouvelle fois hommage aux femmes et aux hommes, personnels administratifs ou enseignants, qui ont su prendre la mesure de ce tournant historique. Ils ont été les premiers acteurs d’une avancée décisive pour notre université. Quels avantages l’université, et plus largement le site académique, peuvent-ils tirer de cette reconfiguration ? Les avantages d’une université lisible et visible, et par là-même attractive. L’existence de plus de 70 universités sur le territoire français n’est plus tenable à l’heure où nous devons constituer des pôles d’excellence à forte visibilité internationale. L’émergence à Montpellier de la 6e université française est un gage de rayonnement, non seulement pour notre ville mais aussi pour l’ensemble du site académique, qui souffrait jusqu’ici de l’absence d’un véritable centre de gravité. Le croisement de nos savoir-faire et la mutualisation de nos équipements scientifiques seront un formidable accélérateur pour notre recherche et la qualité de la formation dispensée à nos étudiants. Autant d’atouts aussi pour la crédibilité de notre candidature au nouvel appel à projet IdEx (Initiatives d’Excellence), dont l’obtention est capitale pour notre site. Cette candidature, portée par la COMUE, a été déposée à la fin du mois de janvier. Le 6 janvier, vous avez été élu pour 4 ans à la présidence de l’UM. Quelles vont-être vos priorités pour les mois qui viennent ? La priorité va à la stabilisation du nouvel établissement. Si la fusion politique et juridique est acquise, il faudra deux ans et demi à trois ans pour parvenir à une configuration pleinement opérationnelle et fonctionnelle. C’est en tout cas la leçon que l’on peut tirer des fusions intervenues ces dernières années dans l’enseignement supérieur : Aix-Marseille, Bordeaux, Strasbourg… Il faut désormais poursuivre la procédure de recrutement dans les services et organiser la pré-affectation des agents. La période de transition qui s’est ouverte au 1er janvier doit leur permettre de prendre connaissance de leur nouvel environnement de travail et de rencontrer leurs futurs collègues. Les mois qui viennent vont aussi voir se préciser d’autres points importants, comme les modalités du régime indemnitaire des personnels IATS ou les statuts des services communs… Nous avons, dès le début du processus, affirmé notre volonté de garder et de généraliser les meilleurs dispositifs en vigueur. Pour les personnels IATS, cela passera par l’harmonisation du régime indemnitaire, sur laquelle une réflexion est engagée. Au-delà de ces chantiers opérationnels, un travail d’envergure va devoir être mené sur un autre terrain, celui de l’identité. Certes nos deux communautés partagent déjà un certain nombre de pratiques et de valeurs, mais chacune a ses spécificités et une culture propre qu’il faudra peu à peu intégrer à une vision commune. C’est un chantier difficile, qui prendra du temps, mais qu’il faudra mener pour donner aux personnels l’envie de s’inscrire dans cette nouvelle aventure. Cela passera notamment par une communication adaptée et des actions visibles sous la bannière « UM ». La question des conditions matérielles de travail se pose également. Notre patrimoine immobilier va considérablement évoluer avec les premières réalisations d’ampleur de l’Opération Campus et ‘ L’émergence à Montpellier de la 6e université française est un gage de rayonnement ’ les négociations sur le volet immobilier du nouveau Contrat de Plan État-Région... Enfin la structuration de la recherche, autrement dit son organisation en départements scientifiques, comptera aussi parmi les priorités des semaines à venir. Au-delà de cette période de stabilisation, sous quel signe entendez-vous placer votre mandat ? L’un des objectifs de la fusion était de renforcer notre attractivité. Pour les étudiants, l’attractivité passe par des formations nouvelles et transversales et par une évolution des techniques d’enseignement. En ce qui concerne la recherche, il faudra pérenniser et amplifier les dispositifs existants, comme le programme de recrutement des « post-docs »… Je souhaite par ailleurs valoriser les atouts et les initiatives reconnues. Les atouts de l’UM, c’est d’abord un patrimoine historique, tant mobilier qu’immobilier, aussi riche que diversifié avec quatre musées et plus d’une dizaine de collections scientifiques et documentaires. Quant aux initiatives reconnues, on peut citer à titre d’exemple la démarche qualité, déjà initiée dans nos établissements, qu’il faut maintenant poursuivre et généraliser... Enfin, il me paraît indispensable de renforcer les interactions de l’université avec son environnement : organismes de recherche, collectivités, monde socio-économique, CHRU, qui sont autant de partenaires naturels pour notre institution. À un autre niveau, l’UM va devoir travailler avec ses partenaires au sein de le COMUE, dont elle est, avec ses 43 000 étudiants, un leader naturel. Nous devons aujourd’hui raisonner à l’échelle du site académique — c’est d’ailleurs à ce niveau que s’effectuera la prochaine campagne de contractualisation avec l’État. L’émergence d’une université de premier plan à Montpellier est un atout de poids pour la valorisation du site dans sa globalité. Je pense bien sûr au label IdEx, dont l’obtention aurait des retombées positives sur tous les membres et partenaires de la COMUE… La naissance de l’UM est donc un élément décisif pour franchir un palier supplémentaire dans le rayonnement de l’université et de notre région. F O R U M / / U N I VERSI T É DE MONT PEL L I ER / / MARS 2 01 5 10 vie de l’UM SALON DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR Pour sa première apparition publique, l’UM a mis les petits plats dans les grands à l’occasion du salon de l’Enseignement supérieur, qui s’est tenu au parc des expositions du 15 au 17 janvier. Pour le grand rendez-vous annuel de l’orientation post-bac, l’université a investi un stand aux dimensions inédites. Logique, puisque ce sont pas moins de 17 composantes qui se côtoient désormais sous la bannière de l’UM... Représentants du SCUIO-IP et responsables pédagogiques se sont relayés 3 jours durant pour présenter aux futurs étudiants la palette de formations proposées par l’université et leurs débouchés professionnels. L’OFFRE DE FORMATION DE L’UM 2 grands domaines de formation - Sciences, technologies, santé - Droit, économie, gestion Plus de 680 diplômes 23 mentions de licence 47 licences professionnelles 146 spécialités en master 90 % d’insertion professionnelle après un master LA CÉRÉMONIE DES VŒUX EN IMAGES Le 29 janvier, Philippe Augé a adressé ses vœux à la communauté, ses premiers en tant que président de l’Université de Montpellier. Agents de l’UM, représentants des collectivités ou du monde académique, plus d’un millier de personnes étaient présentes au palais universitaire des sports de Veyrassi. A l’issue du discours, le traditionnel buffet a donné l’occasion aux personnels de se retrouver pour un moment convivial. Retrouvez la vidéo en ligne sur le site internet (Accès direct > Vidéos) EUROPE-RUSSIE AU BORD DU GOUFFRE ? Le monde serait-il à la veille d’une nouvelle guerre froide ? C’est en tout cas la crainte exprimée par Andreï Gratchev le 4 février, à l’occasion de la conférence-débat organisée par l’association ICEO 1 autour de la question « Europe-Russie, mariage de raison... ou mariage forcé ? ». De mariage il n’est guère question, ces jours-ci, estime l’ancien conseiller de Mikhaïl Gorbatchev pour qui l’heure serait plutôt… au divorce. L’historien et journaliste russe a fait part de son inquiétude devant la situation ukrainienne, ce « Tchernobyl politique » qui pourrait à l’en croire dégénérer en conflit armé généralisé. En cause, une crise du climat de confiance résultant d’un double malentendu — perception de la Russie comme un empire aux visées expansionnistes d’un côté, 1 Institut de coopération avec l’Europe orientale sentiment d’encerclement et d’exclusion de l’autre — contre laquelle l’invité d’honneur de la conférence a mis en garde. Un propos en guise d’avertissement devant « l’éventualité de l’irréparable » qu’il n’exclut pas, jugeant même « probable » la construction d’un nouveau mur entre l’Ukraine et la Russie… « Comment a-t-on pu en arriver là ? » s’est interrogé celui qui dirige le comité scientifique du New Policy Forum. Et comment s’en sortir serait-on tenté d’ajouter… À cette question, le vice-président délé- gué aux relations internationales de l’UM, François Henn, a apporté des éléments de réponse. Évoquant en préambule l’importance du dialogue entre les peuples, celui-ci a insisté sur le rôle clé de l’Université. « En période de crise, ou de conflit armé, quand les relations diplomatiques sont tendues, voire suspendues, il reste encore des relations universitaires, des échanges entre chercheurs et enseignants... » a-t-il rappelé au public réuni dans l’amphi A de la Faculté de droit et science politique. F O R U M / / U N I VERSI T É DE MONT PEL L I ER / / MARS 2 01 5 12 vie de l’UM UN DU DANS L’ACTU ! ÉTUDIANT... ET ENTREPRENEUR ! L’imam Farid Darrouf face aux participants du DU « Religions et société démocratique », le 27 janvier Remise des prix PEPITE Tremplin pour l’entrepreneuriat étudiant, le 14 janvier LES LAURÉATS 2014 Nouveau statut, nouveau diplôme, concours étudiant... Cette année, l’Université a franchi un cap dans l’accompagnement de ses étudiants sur le chemin de la création d’entreprise. Longtemps zone d’ombre de la formation universitaire, l’entrepreneuriat étudiant fait sa révolution ! Depuis septembre 2014, le statut d’étudiant entrepreneur ouvre la possibilité à tout étudiant de bénéficier d’un soutien dans le portage de son projet d’entreprise. Ce nouveau statut s’accompagne d’un diplôme dédié, le D2E (pour diplôme d’établissement étudiant-entrepreneur). Porté par la COMUE Languedoc-Roussillon Universités, celui-ci prévoit notamment un accompagnement et un aménagement d’études. L’étudiant entrepreneur pourra désormais — sous réserve de l’accord de son responsable pédagogique — plancher sur son projet d’entreprise en lieu et place de son stage de fin d’année. Autant d’innovations présentées aux étudiants le 14 janvier à l’occasion de la remise des prix PEPITE « tremplin entrepreneuriat étudiant » à 4 d’entre eux, récompensés pour leur projet innovant. Une distinction assortie d’une enveloppe conséquente (jusqu’à 10 000 €) destinée à soutenir ces entrepreneurs en herbe pour la réussite de leur projet d’entreprise… RÉÉLECTION À L’IPAG Le 26 janvier, le conseil de l’Institut de préparation à l’administration générale (IPAG) de Montpellier a réélu Etienne Douat à la tête de l’institut qu’il dirige depuis 2010. Professeur des universités, agrégé de droit public, Etienne Douat exercera un nouveau mandat de 5 ans. Sa candidature a réuni l’unanimité des voix exprimées. Le conseil a par ailleurs désigné le professeur Eric De Mari au poste de directeur adjoint de l’institut. Damien Dous, porteur du projet « Snapkin » Lauréat national (10 000 €) Outil de mesure et de mise en plan 2D/3D Tom Benatar, porteur du projet « E-lice » (5 000 €) Plateforme de vente en ligne de licence de logiciels d’occasion Jérémy Dutheil, porteur du projet « Néomérys » (5 000 €) Systèmes de production d’algues et d’énergie propre à efficacité environnementale vertueuse Maud Bourgouin porteuse du projet « Ressourcerie textile » (5 000 €) Revalorisation des déchets textiles et des vêtements d’occasion DEUX JOURS AUTOUR DE L’EAU L’UM a accueilli les 29 et 30 janvier les journées scientifiques d’échanges franco-espagnoles sur les hydrosystèmes méditerranéens auxquelles étaient conviés les chercheurs des universités de Barcelone et de Valence. Objectif : débattre sur l’impact des changements anthropiques et climatiques et confronter les offres de formations. « Ces journées ont été très riches et aujourd’hui nous sommes sur des pistes de collaborations effectives avec le montage de projets entre métropoles et la mutualisation de formations », se félicitent Sandra Bardin et Valérie Borrell, organisatrices de l’évènement. Comment concilier pratique religieuse et vie en société, convictions intimes et respect des lois républicaines ? Depuis les attentats de Paris, le débat public soulève davantage d’interrogations qu’il n’apporte de réponses à l’heure où semble être remis en cause le modèle du vivre-ensemble à la française. Des réponses, l’imam Farid Darrouf est venu en apporter, le 27 janvier, à l’occasion de son intervention dans le cadre du DU « Religions et société démocratique » 1. Un imam à l’université ? L’idée a de quoi surprendre dans un pays qui a consacré, depuis 1905, une stricte séparation entre éducation laïque et enseignement religieux. Le professeur Gérard Gonzalez, responsable du DU, retrace l’évolution de cette formation singulière. « À sa création en 2005, le DU avait pour but de combler les lacunes des étudiants sur les principes qui régissent les rapports entre l’État français et les religions — laïcité, séparation de l’état… — principes sur lesquels on s’est aperçu qu’ils avaient beaucoup de lacunes » explique-t-il. // UN IMAM À L’UNIVERSITÉ Depuis l’an dernier, la formation s’est ouverte aux cadres religieux tout en conservant un principe de mixité puisque les étudiants côtoient désormais diacres, imams, aumôniers ou acteurs associatifs… Aujourd’hui, 5 DU similaires ont été créés à Paris, Strasbourg, Lyon, Aix-en-Provence et Bordeaux, en attendant l’ouverture d’un prochain diplôme à Lille. « Le Ministère de l’intérieur souhaite mettre en place un maillage du territoire en ouvrant des DU consacrés à cette thématique » détaille Gérard Gonzalez. Tous fonctionnent sur le 1 Diplôme de l’Université de Montpellier, délivré par la Faculté de droit et science politique Son objet, le dialogue entre religion et république, est à la Une des médias. Depuis janvier, le DU « Religions et société démocratique » est sous le feu des projecteurs. Au point d’attirer les caméras de la télévision à la Faculté de droit et science politique... même modèle : partant d’une base d’enseignements généraux sur les valeurs de la république, la formation balaie les grands courants religieux, du christianisme au judaïsme en passant par le bouddhisme et donc l’islam et les éclaire par le biais de l’histoire, du droit ou de la sociologie. Comme le résume le responsable du DU, « il s’agit d’expliquer que la France est un pays dans lequel on bénéficie d’une liberté religieuse très étendue qui implique des droits mais aussi un certain nombre de devoirs et de limites… ». // FANTASMES Contextualiser, le mot revient sans cesse dans la bouche de Farid Darrouf. Sous l’œil des caméras de France 3, le recteur de la grande mosquée de la Paillade s’emploie à expliquer qu’un verset en apparence très violent peut ainsi être relativisé en le replaçant dans son contexte d’écriture. Il en profite aussi pour tordre le coup à certains fantasmes. Sait-on par exemple que le terme jihad recouvre près de 80 définitions, dont la plupart n’ont rien à voir avec la guerre ? Dans la salle, parmi la quarantaine d’auditeurs, son propos semble toucher juste. Preuve que même dans un climat parfois étouffant, l’Université offre toujours la possibilité d’aborder un sujet aussi sensible sans dogmatisme et de manière dépassionnée. Une grande bouffée d’oxygène. F O R U M / / U N I VERSI T É DE MONT PEL L I ER / / MARS 2 01 5 14 en bref... 5 MARS À 18H30 LES ÉTUDIANTS DES BEAUX-ARTS S’EXPOSENT AU MUSÉE ATGER Du 27 février au 3 avril 2015, le musée Atger accueille les œuvres d’étudiants en fin de cycle de l’Ecole supérieure des beaux-arts de Montpellier-Agglomération (ESBAMA), réalisées dans le cadre du groupe de recherche Skéné. Autour de la notion de mémoire, les étudiants interrogent aussi bien le lieu et l’institution que la collection des dessins du musée. Les pièces sont réalisées par le biais de divers médiums tels que la vidéo, le dessin, la photographie, l’animation, le son... // musée Atger // Faculté de médecine // du 27 février au 3 avril // lundi, mercredi et vendredi de 13h30 à 17h45 EN ROUTE VERS LES CIMES ! Accro à la glisse ou amateur de randonnée, le CAS vous donne rendez-vous du 13 au 15 mars pour un week-end à la Plagne Montalbert (Savoie). Pour 210 euros (180 euros avec la carte Odyce), profitez d’un package tout compris (transport, hébergement, forfait, matériel…) pour un week-end au grand air. // entrée libre // Contact et inscriptions : [email protected] ATELIERS Intervenant : Pablo Garcia, artiste plasticien et fondateur de l’atelier de sérigraphie Au Bon Tir Un atelier d’initiation à la pratique de la sérigraphie avec production d’une série de motifs conçue et imprimée par les participants sur du tissu (tee shirt, sac, etc.). L’approche va de la présentation des principes de base à l’impression elle-même en passant par la création individualisée des graphismes. Supports textiles (100% coton) fournis par les participants. ©A maya Lachaise Müller // dimanche 15 et 22 mars // de 10h à 18h // contact et inscriptions : pôle culture // [email protected] // 04 67 14 48 34 // ouvert à tous les personnels et étudiants de l’UM Le Jardin des plantes et l’Institut de botanique accueillent la 12e édition de Primavera, qui se tiendra le dimanche 29 mars. Une journée pour découvrir fleurs et plantes rares. Une expo, mais pas que, puisqu’une vente vous permettra de repartir avec les coups de cœur du jour. De quoi faire le plein pour relooker son jardin dès le retour des beaux jours ! Faculté d’économie Richter - amphi 001 14 ET 21 MARS DE 10H À 18H WORKSHOP La fusion... du beurre de cacao et du sucre, c’est tout un art par le collectif Microclimax MdE Triolet renseignements : [email protected] 19 MARS À 20H30 BAR DES SCIENCES Mémoire et science-fiction : dialogues entre imaginaire(s) et réalité(s) des laboratoires... Brasserie le Dôme cours Gambetta 19, 20 ET 21 MARS CONGRÈS INTERNATIONAL sur la recherche interventionnelle non médicamenteuse INITIATION CRÉATION MUSIQUE ÉLECTRO-ACOUSTIQUE Intervenant : Sébastien Daillet, musicien compositeur (Flou-Fantôme, Connasse, For Emma) l Cabon SÉRIGRAPHIE 100% COTON PRIMAVERA, 12 E ! // Jardin des plantes // 29 mars // 10h-18h // entrée libre aë INITIATION Les lundis culturels de la MDE Aimé Schoenig (Richter) continuent sur leur lancée en 2015. Chaque semaine, les « lundis » proposent séances de ciné ou concerts gratuits aux étudiants et personnels de l’UM. Les lundis culturels vous invitent dès le 3 mars pour la projection des Poupées Russes, le film de Cédric Klapisch sorti en 2005 dans lequel on retrouve Xavier (Romain Duris) 3 ans après l’Auberge espagnole… Le 9 mars, c’est à un concert de musique de chambre que vous serez conviés à 19h30. Les trois filles du Elles trio (flûte, cor, harpe) joueront pour l’occasion des œuvres de Bizet, Saint-Saëns, Bartok ou encore Richard Strauss. Le cinéma fera son retour le 30 mars avec la projection à 19h du film Un éclair de génie, qui retrace la bataille de l’inventeur Robert Kearns contre l’industrie automobile américaine… agenda LES LUNDIS CULTURELS CONFÉRENCE DE SERGE HALIMI directeur du Monde diplomatique Quel discours économique dans les médias ? ...................... h ap ©R De l’enregistrement aux bases du mixage en passant par l’utilisation de l’ordinateur comme un instrument, découvrez les possibilités de la musique assistée par ordinateur (MAO). Ordinateurs équipés du logiciel Ableton Live à disposition. // du 26 janvier au 10 avril // le lundi de 18h30 à 20h30 // contact et inscriptions : pôle culture // [email protected] // 04 67 14 48 34 // ouvert à tous les personnels et étudiants de l’UM ACCOMPAGNEMENT DE PROJET LE SANDWICH ÉLECTRONIQUE Intervenant : Sébastien Daillet, musicien compositeur (Flou-Fantôme, Connasse, For Emma) Une approche thématique (mixage, design sonore...) pour un moment collectif d’échange de connaissances et de création ouvert aux initiés pour réaliser ses productions musicales et oser se produire en public ! Le Sandwich fera son live au bar Le Black Out le jeudi 9 avril // du 29 janvier au 10 avril // le mercredi de 18h à 20h // contact et inscriptions : pôle culture // [email protected] // 04 67 14 48 34 // ouvert à tous les personnels et étudiants de l’UM THÉÂTRE BURLESQUE Intervenante : une des comédiennes du spectacle Ni une, ni deux Cet atelier prend pour point de départ le spectacle Ni une, ni deux, d’Eugène Durif, mis en scène par Jacques Allaire à la Scène nationale de Sète et du bassin de Thau. Deux jours de training corporel, ot Gin arc d’exploration du texte d’Eugène Durif, ©M de scènes « au plateau » pour aborder le théâtre sous sa forme comique. Représentation Ni une, ni deux - Centre culturel Léo Malet - Mireval mardi 17 mars à 20h30 - tarif préférentiel négocié // samedi 28 février et dimanche 1er mars // de 10h à 18h // contact et inscriptions : pôle culture // [email protected] // 04 67 14 48 34 // ouvert à tous les personnels et étudiants de l’UM ATELIERS PHOTOS Du développement en chambre noire aux fonctions avancées des reflex numériques, Corum / St Charles ouvert au public sur inscription www.iceps.fr/conference2015 29 MARS DE 10H À 18H PRIMAVERA Expo-vente de plantes rares Jardin des plantes et Institut de botanique Entrée libre 2 AVRIL À 12H30 VERNISSAGE de la résidence artistique du collectif Microclimax campus Triolet [email protected] explorez l’univers de la photo grâce aux ateliers proposés par l’association D’Clic. // samedi 7 mars et 4 avril // contact et inscriptions : association D’Clic // [email protected] F O R U M / / U N I VERSI T É DE MONT PEL L I ER / / MARS 2 01 5 UNIVERSITÉ DE MONTPELLIER www.umontpellier.fr