00>plaquette 25 pays - Strasbourg l`Européenne
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L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Brochure éditée en janvier 2005 Centre d’Information sur les Institutions Européennes 26a, avenue de la Paix 67000 Strasbourg - France Tél. : 00 33 (0)3 88 15 70 80 • Fax : 00 33 (0)3 88 15 70 89 Email : [email protected] internet : http://www.strasbourg-europe.fr Brochure réalisée avec le soutien financier des Communautés européennes. “Cette publication n’engage que son auteur et la Commission européenne n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations contenues dans cette brochure.” CENTRE D’INFORMATION SUR LES INSTITUTIONS EUROPÉENNES Sommaire ■ LES PAYS DE L’UNION Allemagne p. 4-5 Autriche p. 6-7 Belgique p. 8-9 Chypre p. 10-11 Danemark p. 12-13 Espagne p. 14-15 Estonie p. 16-17 Finlande p. 18-19 France p. 20-21 Grèce p. 22-23 Hongrie p. 24-25 Irlande p. 26-27 Italie p. 28-29 Lettonie p. 30-31 Lituanie p. 32-33 Luxembourg p. 34-35 Malte p. 36-37 Pays-Bas p. 38-39 Pologne p. 40-41 Portugal p. 42-43 République tchèque p. 44-45 Royaume-Uni p. 46-47 Slovaquie p. 48-49 Slovénie p. 50-51 Suède p. 52-53 ■ LES PAYS CANDIDATS Bulgarie, Croatie, Roumanie, Turquie p. 54-55 ■ L’UNION EUROPÉENNE : UN CADRE DE VIE ÉLARGI p. 56-57 ■ L’UNION EUROPÉENNE EN QUELQUES DATES p. 58 Riche de son exceptionnel patrimoine architectural et culturel, deuxième ville diplomatique de France, Strasbourg entretient des relations très étroites avec l’Europe en accueillant le siège de nombreuses institutions et organismes de coopération internationale - notamment le Conseil de l’Europe, la Cour Européenne des Droits de l’Homme, le Parlement Européen et le Médiateur de l’Union Européenne. La présence conjointe à Strasbourg du Conseil de l’Europe et du Parlement Européen a sans nul doute contribué à faciliter l’adhésion puis l’intégration des dix nouveaux États Membres en mai 2004. Nous nous réjouissons que l’ « Europe de Strasbourg » soit celle du symbole fort représenté par la réconciliation et la coexistence tout à la fois harmonieuse et solidaire des peuples qui la composent. Se souvenir du passé pour mieux préparer l’avenir : telle pourrait être la devise de cette nouvelle Europe - une Europe du cœur et de la culture, une Europe de la tolérance, au sein de laquelle tous les citoyens trouveront leur place. Il nous semble important, alors même que l’Europe en construction s’est élargie à dix nouveaux États et s’apprête à accueillir d’ici 2007 d’autres membres, que tous les pays et les peuples qui composent l’Union Européenne soient mieux connus à travers leurs richesses et leurs diversités. Nous nous félicitons que le Centre d’Information sur les Institutions Européennes de Strasbourg y contribue de façon dynamique et innovante. Robert Grossmann Président de la Communauté Urbaine de Strasbourg Fabienne Keller Maire de Strasbourg Le 1er mai 2004, l’Union européenne s’est élargie à dix nouveaux membres. Cette réunification historique du continent européen est un gage de paix et de prospérité à long terme pour tous les citoyens européens. Avec plus de 450 millions d’habitants et une constitution signée le 29 octobre 2004 à Rome par les 25 États membres, l’Union européenne élargie constitue la plus étroite union d’États démocratiques et solidaires dans le monde. Le territoire européen est aujourd’hui un espace de partage de valeurs et d’objectifs communs : la liberté, la démocratie et la prospérité pour tous. Cette nouvelle dimension rend plus urgente la nécessité de faire de l’Europe une réalité concrète, proche de la vie quotidienne des citoyens. Les collectivités locales doivent être des artisans de la construction de cette Europe de proximité. C’est dans cette perspective que le Conseil Général du Bas-Rhin a développé une politique volontariste de coopération transfrontalière avec nos voisins allemands depuis maintenant plus de 15 ans, et mis en œuvre depuis plusieurs années déjà un partage de ses savoir-faire avec de nouveaux États membres de l’Union européenne, tels que la Pologne, par exemple. L’élargissement implique que les institutions soient réformées, que les textes soient simplifiés et que les droits fondamentaux soient affirmés. Ce sont précisément les objectifs de la Constitution pour l’Europe. L’année 2005 verra émerger un débat pluraliste sur la construction européenne. Je souhaite qu’il permette de faire avancer cette nouvelle Europe à 25, vers encore plus de démocratie et de solidarité. Philippe Richert Président du Conseil Général du Bas-Rhin Région pionnière, région laboratoire de la construction européenne, l’Alsace se devait de sensibiliser ses habitants à l’Europe pour qu’elle devienne une cause collective. Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire de porter à la connaissance des jeunes générations les enjeux européens qui sont à notre porte. L’Europe est au cœur des grands débats actuels de notre société ; la défense, le développement économique, la politique étrangère commune, le traité constitutionnel sont des sujets quotidiens d’information ; il est indispensable que les jeunes possèdent cette connaissance des réformes européennes dont dépendra leur avenir. L’élargissement à 25 et la future Constitution organiseront demain la vie de tous les Européens. Il s’agit également de comprendre comment est construite la pyramide institutionnelle, allant du sommet, l’Europe, à la base, la commune, en passant par les autres collectivités que sont, en France, les Régions et les Départements. Pour la France, pays très centralisé, le renforcement de l’échelon européen doit aussi se traduire par un renforcement des pouvoirs locaux afin de rapprocher les programmes communautaires, comme Interreg ou Erasmus, du terrain, où ils se traduisent par des actions concrètes, au service du plus grand nombre. Le C.I.I.E. est un vecteur important de cette connaissance, il vous présente ici un document destiné aux jeunes dont l’avenir s’inscrira obligatoirement dans le double cadre régional et européen. Qu’il en soit fait bon usage. Adrien Zeller Président du Conseil Régional d’Alsace Le 1er mai 2004, l’Union européenne a donné un nouveau cours à son histoire. En accueillant dix nouveaux États membres, l’Europe a renoué avec son passé et retrouvé sa géographie : elle associe désormais à ses objectifs et à ses réalisations des pays que les guerres et les divisions du passé avaient séparés de nous et qui aspiraient à nous rejoindre. Ce cinquième élargissement de l’Union ouvre de nouveaux horizons à chacun des États qui la compose et à chacun de ses citoyens : il enracine la paix et la démocratie, gage de liberté et de stabilité sur notre continent ; il ouvre des perspectives formidables d’échanges entre les hommes, entre les idées et entre les cultures ; il fait de notre Union, avec plus de 450 millions d’habitants, représentant le quart de la richesse mondiale, une puissance économique de premier rang ; il rend enfin l’Europe plus forte pour peser sur les affaires du monde. Cette Europe élargie, composée de vingt-cinq et bientôt vingt-sept membres, est la poursuite de la grande et belle aventure européenne, engagée par les pères fondateurs dès la fin de la dernière guerre. Une Europe fondée sur une communauté de valeurs et de principes ; un espace unique de croissance au service du développement économique, de l’emploi, de la justice et de la solidarité ; un pôle enfin, de stabilité et de démocratie, qui exprime sur la scène internationale un message de paix, de dialogue et de tolérance. Ce développement historique nous concerne tous. Parce qu’aujourd’hui, l’avenir de la France et l’avenir de l’Europe sont intimement liés. Parce que l’appartenance à cette Union élargie constitue pour notre pays un changement d’échelle à l’heure de la mondialisation. Parce que l’Union européenne donne à nos projets la dimension d’un continent. Le 29 octobre, les vingt-cinq États membres, en présence des pays candidats à l’adhésion, ont signé à Rome le traité établissant une Constitution pour l’Europe, un nouveau traité fondateur, adapté à la nouvelle dimension de l’Europe. Pour entrer en vigueur à la date prévue, en novembre 2006, ce traité doit à présent recevoir le suffrage de tous les citoyens de l’Europe, par voie directe ou parlementaire. La période qui s’ouvre va être cruciale pour faire émerger un débat véritablement européen sur la Constitution. Il importe que tous, nous y participions. L’Europe se construit par les hommes et les femmes qui la composent, la connaissance qu’ils ont les uns des autres d’un pays à l’autre et la compréhension réciproque qu’ils se manifestent. Notre diversité est une richesse, ce pourrait être l’une des devises de l’Europe. Claudie HAIGNERÉ Ministre délégué aux affaires européenne L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Allemagne (Deutschland) Population : 82,6 millions Capitale : Berlin (3,3 millions hab.) Langue(s) officielle(s) : Allemand Religion(s) principale(s) : Protestante Catholique Monnaie : Euro Régime politique : République Chef d’État : Horst Köhler (DEPUIS 2004 - MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : Gerhard Schröder Berlin Créé en 962 par Otton Ier Le Grand, le Saint-Empire-Romain Germanique est dirigé pendant des siècles par la puissante dynastie des Habsbourg. Au XVIe siècle, l’affichage des thèses de Luther contre la Papauté entraîne le début de la Réforme protestante. ■ 1815 Le Congrès de Vienne crée la Confédération Germanique, ensemble territorial de 39 États souverains sous la direction de l’Autriche. ■ 1955 La RFA rejoint l’OTAN. ■ 1870 Guerre franco-allemande : l’Allemagne conquiert l’Alsace et la Lorraine. ■ 1961 Construction du mur de Berlin. ■ 1871 Bismarck proclame la naissance du IIe Reich qui marque la réunification de l’Allemagne. ■ 1918 L’Allemagne sort vaincue du premier conflit mondial et signe le traité de Versailles. ■ 1919 Début de la République de Weimar (1919-1933). ■ 1933 Le Président Hindenburg nomme Adolf Hitler au poste de Chancelier : naissance du IIIe Reich. ■ 1939 L’armée allemande pénètre en Pologne. Déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. La mise en place de l’Holocauste conduit au massacre de millions de Juifs. ■ 1945 L’Allemagne capitule, c’est la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les Alliés divisent l’Allemagne et Berlin en quatre zones d’occupation. ■ 1949 Naissance de la RFA (République Fédérale d’Allemagne) et de la RDA (République Démocratique Allemande). ■ 1957 La RFA est membre fondateur de la Communauté économique européenne (CEE). ■ 1973 Admission des deux États allemands à l’ONU. ■ 1989 La chute du mur de Berlin scelle les retrouvailles entre Berlinois de l’Est et de l’Ouest. ■ 1990 La réunification politique de l’Allemagne est officiellement réalisée. Les “Länder” de l’ancienne Allemagne de l’Est intègrent l’Union européenne. ■ 1991 La ville de Berlin est choisie pour capitale. ■ 1998 Arrivée au pouvoir des sociodémocrates (SPD), Gerhard Schröder est élu Chancelier. Son mandat est renouvelé en 2002. 4 Porte de Brandebourg, Berlin Histoire (DEPUIS 1998, RENOUVELÉ EN 2002) Stuttgart et BMW à Munich et à une importante exportation. L’industrie minière, très forte par le passé grâce à la région de la Ruhr, ne représente aujourd’hui que 1 % du PIB. Le secteur agricole occupe, lui aussi, une place importante dans l’économie allemande, il possède une bonne mécanisation et des rendements élevés. L’élevage fournit 70 % des revenus agricoles, la production repose principalement sur la culture de betteraves à sucre, de pommes de terre et de céréales. Fondée en 1237, Berlin devient rapidement une grande métropole européenne. Avec l’accession au trône de Frédéric III en 1701, couronné roi de Prusse sous le nom de Frédéric Ier, Berlin devient ville de résidence royale. Sous le règne de Frédéric II (1740-1786), Berlin connaît quelques modifications architecturales qui se poursuivent les années suivantes avec la construction d’édifices classiques dessinés par de grands architectes comme Knobelsdorff ou Schinkel. Dans les années 1920, Berlin est plongée dans une euphorie culturelle avec la représentation de nombreux films et pièces de théâtre célèbres qui marquent les “années folles”. Berlin est aussi une ville d’histoire. La dictature nationale-socialiste, la Seconde Guerre mondiale, la construction du Mur de Berlin en 1961 et sa chute en 1989 ont fait de Berlin un lieu du souvenir. Reconnue dans le monde entier pour son festival du film, pour ses nombreux monuments comme le somptueux château de Charlottenbourg, la porte de Brandebourg ou le bâtiment du Reichstag, pour ses musées, comme le musée berlinois ou le musée juif, Berlin est une ville passionnante sans cesse en mouvement. ■ L’Ode à la Joie, tirée de la 9e symphonie du compositeur allemand Beethoven, a été choisie comme hymne européen en 1985 par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union. Cet hymne sans parole évoque, grâce au langage universel de la musique, les idéaux de liberté, de paix et de solidarité incarnés par l’Europe. ■ Le second long métrage du cinéaste allemand Wolfgang Becker,“Good bye Lenin”, découvert lors du festival du film de Berlin 2003, a remporté le prix de “l’ange bleu” attribué au meilleur film européen (ainsi que le César du meilleur film étranger). L’histoire poignante d’une Berlinoise de l’Est qui se réveille du coma après la chute du mur de Berlin, a touché plus de neuf millions de spectateurs européens dont six millions en Allemagne. La Banque centrale européenne (BCE), banque chargée de la politique monétaire des pays de la zone euro a son siège à Francfort-sur-le-Main. Fondée en 1998 pour introduire et gérer cette nouvelle monnaie, elle joue un rôle-clé dans la politique économique et monétaire de l’Union européenne. Avec pour mission de maintenir la stabilité des prix dans la zone euro, elle surveille étroitement l’inflation annuelle et contrôle l’offre des monnaies (fixation des taux d’intérêts dans l’ensemble de la zone euro). L’organisation de la BCE s’articule autour de trois instances de décisions : le Conseil des gouverneurs, organe décisionnel qui arrête la politique monétaire, le Directoire qui met en œuvre cette politique et adresse les instructions aux banques centrales nationales et le Conseil Général qui contribue aux travaux de consultations, de décisions et de coordination de la BCE et prépare le futur élargissement de la zone euro. Depuis le 1er novembre 2003 et pour huit ans, Jean Claude Trichet, ancien gouverneur de la Banque de France, préside la BCE. ■ La célèbre Coccinelle du constructeur allemand Volkswagen, détient le record des ventes automobiles. Produite pour la première fois en 1936, cette “voiture du peuple” a été vendue à plus de vingt millions d’exemplaires dans le monde. 5 Carnaval Superficie : 357 020 km2 Le coût de la réunification a pesé lourdement sur l’économie allemande. La balance des paiements et le chômage ont été les premiers touchés. Ce dernier atteint dans les années 1990 un niveau très élevé. En 2004, il touche près de 9,8 % de la population active. Malgré ces difficultés, l’Allemagne reste un géant économique. Avec un PIB élevé et un fort taux de croissance, l’Allemagne occupe aujourd’hui le troisième rang des puissances économiques mondiales. L’industrie constitue le moteur de son économie. Elle représente 31 % du PIB, grâce à la performance de grands constructeurs automobiles parmi lesquels Volkswagen, basé à Wolfsburg, Mercedes-Benz à Banque centrale européenne Économie ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957 Le carnaval constitue une des grandes festivités de l’Allemagne. Débutant officiellement le 11 novembre à 11 heures 11 précises, il est orchestré par un grand nombre de défilés costumés, de parades décorées et de fanfares colorées. Des chars somptueux serpentent à travers les rues des villes, notamment à Cologne, Düsseldorf et Mayence où la tradition du carnaval est restée profondément ancrée. Les “Jecke” ou fous costumés assurent les festivités en jetant bonbons et confettis sur une foule déchaînée. La saison du carnaval dure jusqu’au mercredi des Cendres, date du début du Carême, les rues retrouvent alors leur ambiance habituelle. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Autriche (Österreich) Population : 8,1millions Capitale : Vienne (2,2 millions hab.) Langue(s) officielle(s) : Allemand Religion principale : Catholique Monnaie : Euro Régime politique : République Chef d’État : Heinz Fischer (DEPUIS 2004 - MANDAT 6 ANS) bois les ressources suffisantes à la production de papier et de carton. L’industrie hydraulique, l’extraction de pétrole et de gaz naturel constituent les autres grandes richesses de l’Autriche. Le secteur industriel est constitué essentiellement de petites et moyennes entreprises. Elles produisent des machines et autres produits manufacturés, du matériel électrique, du textile ou des produits chimiques. Enfin, l’Autriche peut compter sur le dynamisme touristique qui constitue aussi un secteur-clé de son économie. Située au débouché des Alpes dans la plaine pannonienne, sur la rive droite du Danube,Vienne est aujourd’hui un important carrefour industriel et commercial. Longtemps centre du pouvoir du Saint-Empire-Romain Germanique et résidence des Habsbourg, Vienne déborde de témoignages architecturaux de l’époque médiévale (comme la cathédrale gothique Saint-Étienne) et de longues promenades bordées de palais et d’édifices baroques, néogothiques ou néoclassiques (Opéra, Parlement, Hôtel de ville, Musée d’histoire de l’Art, Burgtheater). À la croisée des mondes latins, germaniques, magyars et slaves, Vienne a développé très tôt une effervescence culturelle. Lieu de vie des plus grands penseurs et écrivains (Freud,Wittgenstein, Zweig) ou compositeurs (Mozart, Strauss), elle reste aujourd’hui associée à ces grands personnages. ■ Les amateurs de croissants vont sans doute être surpris d’apprendre l’origine de cette viennoiserie. En 1683, une nuit, alors qu’ils travaillaient dans leur fournil, les boulangers autrichiens entendirent l’ennemi turc approcher. Donnant l’alerte, ils permirent de repousser l’ennemi hors de Vienne. Pour symboliser leur victoire, ils créèrent cette viennoiserie dont la forme rappelle le croissant du drapeau ottoman. ■ Le célèbre acteur de Terminator et actuel Gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, est originaire d’Autriche. Il est né à Graz, en Styrie, le 30 juillet 1947, où dès l’âge de quinze ans, il pratique son sport favori : le body-building. Chef de gouvernement : Wolfgang Schüssel ■ L’Autriche a l’avantage de posséder des frontières communes avec huit pays : l’Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Slovénie, l’Italie, la Suisse et le Liechtenstein. L’histoire de l’Autriche est marquée par le règne presque ininterrompu de la dynastie des Habsbourg. Rodolphe Ier, le premier d’entre eux monte sur le trône du Saint-Empire-Romain Germanique en 1273. ■ 1867 La défaite de l’Autriche devant la Prusse en 1866 conduit à la formation de l’Empire austro-hongrois sous la direction de l’empereur François-Joseph. ■ 1908 Annexion de la Bosnie-Herzégovine par la monarchie austro-hongroise. ■ 1914 Assassinat en juin à Sarajevo de l’archiduc François-Ferdinand, neveu de l’empereur. Un mois plus tard, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie : la Première Guerre mondiale est déclenchée. ■ 1918 À la fin de la guerre, l’Autriche doit céder les trois-quarts de son territoire. ■ 1919 Le traité de Saint-Germain-en-Laye interdit à l’Autriche de s’intégrer dans l’État national allemand. ■ 1933 Le chancelier Dollfuss exerce un pouvoir dictatorial. ■ 1938 Entrée des troupes allemandes. Sous le nom d’ “Ostmark” (marche orientale), l’Autriche n’est plus qu’une province du Reich allemand. ■ 1945 Avec la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Autriche retrouve ses frontières de 1937 mais son territoire est divisé en quatre zones d’occupation. ■ 1955 Le traité d’État garantit la neutralité de l’Autriche, celle-ci devient membre de l’ONU. Ski ■ 1815 Le Congrès de Vienne, qui voit la création de la Confédération Germanique, consacre la domination de l’Autriche. ■ 1995 l’Autriche adhère à l’Union européenne. ■ 2000 Le parti d’extrême droite, FPÖ, dirigé par Jörg Haider, entre dans la coalition gouvernementale, de Wolfgang Schüssel, provoquant l’indignation de l’Union européenne. ■ 1920 Le vote de la Constitution marque la naissance de la nation autrichienne. 6 Château du Belvédère,Vienne Histoire (DEPUIS 2000, RENOUVELÉ EN 2003) Le territoire autrichien est recouvert aux trois-quarts par des montagnes. La pratique du ski fait en conséquence partie intégrante de la tradition autrichienne. Bien plus qu’un sport, il s’apparente à un véritable style de vie. Les Alpes autrichiennes représentent environ 60 % de la superficie du pays. Grâce à ses conditions climatiques propices, l’Autriche compte plus d’un millier de stations hivernales sur tout son territoire avec quelque 22.000 km de pistes de ski alpin et 16.000 km de pistes de ski de fond. Eté comme hiver, elles proposent les plus belles pistes de ski et les plus agréables sentiers de randonnée. Pour débutants ou confirmés, ils font le bonheur des passionnés. Cet univers de la poudreuse a fait de l’Autriche le berceau de grands champions comme Toni Sailer, Karl Schranz, Annemarie Moser-Pröll, Franz Klammer, Petra Kronberger, sans oublier Hermann Maier aussi appelé Herminator. 7 Musique Superficie : 83 858 km2 En matière d’économie, l’Autriche a souvent été considérée comme un modèle en raison de sa stabilité, qui a permis d’entretenir un niveau de vie élevé. L’agriculture représente seulement 3 % du PIB et n’emploie que 6 % de la population active. Les rendements restent assez faibles et l’Autriche doit faire appel aux importations de céréales, de farines et de fruits et légumes pour couvrir ses besoins intérieurs. Les principales cultures autrichiennes sont : le blé, l’orge, le maïs, le seigle, l’avoine, la pomme de terre et la betterave à sucre. La caractéristique du paysage autrichien est la présence d’un grand nombre de forêts. Celles-ci couvrent près de 39 % du territoire et fournissent aux industries du Vienne Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 1995 Autriche et musique sont presque indissociables. La tradition musicale autrichienne est vieille de plusieurs siècles. Les premiers signes de cet intérêt remontent aux chants des troubadours, les “Minnesänger”, poètes et musiciens de la cour. Elle se prolonge ensuite par la présence de grands compositeurs comme Wolfgang Amadeus Mozart, Franz Schubert, Josef Haydn, Johannes Brahms, sans oublier la dynastie Strauss, dont est issu l’auteur de la célèbre valse. Aujourd’hui encore, l’Autriche perpétue cette grande culture musicale. Le concert du nouvel an, la Chorale des Petits Chanteurs et l’Orchestre Philharmonique de Vienne sont la parfaite illustration de son rayonnement musical mondial. En Autriche, la musique est plus qu’ailleurs un invité privilégié. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Belgique (België - Belgien) Population : 10,2 millions Capitale : Bruxelles (1,1 million hab.) Langue(s) officielle(s) : Néerlandais, Français, Allemand Religion principale : Catholique Monnaie : Euro Régime politique : Monarchie constitutionnelle Chef d’État : le Roi Albert II (DEPUIS 1993) Chef de gouvernement : Guy Verhofstadt Ville plus que millénaire, Bruxelles est située à la croisée des grandes voies de communication de l’Europe occidentale. Avec ses 1,1 million d’habitants et grâce au grand nombre de commerces et de services, Bruxelles regroupe plus de 20 % de la population active de Belgique. En tant que capitale, elle attire les plus grands centres économiques, financiers, administratifs et autres organisations privées, publiques ou inter- nationales. Bruxelles est ainsi le siège de nombreuses institutions de l’Union européenne : elle accueille notamment la Commission européenne, le Conseil de l’Union, le Comité des Régions et le Comité Économique et Social européen. Elle est également le siège du Secrétariat général de l’OTAN. Bruxelles est aussi une ville d’art et de culture. Elle regorge de trésors : sa superbe Grand-Place, ses Galeries royales Saint-Hubert, son emblématique Manneken Pis ou son étrange Atomium. Bruxelles n’en demeure pas moins une ville de contrastes. Du marché aux puces de la Place du Jeu de Balle au Palais de Justice, en passant par son étonnant Pavillon Chinois et sa Tour Japonaise, Bruxelles marie parfaitement les genres et sa visite révèle quelques surprises. ■ Le diamant, ce merveilleux caillou, revêt pour la Belgique une importance considérable. En effet les neuf dixièmes de tous les diamants bruts au monde sont négociés et distribués à Anvers en Belgique. ■ La Belgique produit plus de 500 bières différentes : des blanches, des blondes, des ambrées, des brunes, des fruitées, des légères, des fortes, des amères… et écoule une production annuelle de plus de 10 millions d’hectolitres. ■ “Unie dans la diversité”, devise européenne, pourrait également s’appliquer à la Belgique puisqu’elle est composée de trois communautés linguistiques : une communauté francophone, une communauté néerlandaise et une communauté germanophone. ■ 1831 Léopold Ier de Saxe-Cobourg devient le premier souverain. ■ 1993 Mort de Baudouin Ier. Son frère Albert lui succède. ■ 1865-1909 Règne de Léopold II marqué par les conquêtes coloniales en Afrique. ■ 1999 Le président des Libéraux et Démocrates Flamands (VLD), Guy Verhofstadt, est le nouveau Premier ministre belge, poste qu’il conserve après les élections législatives de 2003. ■ 1914 En dépit de sa neutralité, la Belgique est envahie par l’Allemagne. ■ 1925 Accords de Locarno : la Belgique voit ses frontières avec l’Allemagne garanties. ■ 1940-1945 Nouvelle occupation du territoire par les troupes allemandes. ■ 1944 Union douanière signée avec le Luxembourg et les Pays-Bas. ■ 1949 La Belgique adhère à l’OTAN. ■ 1951 Très critiqué pour sa capitulation rapide face aux Allemands, Léopold III abdique en faveur de son fils Baudouin Ier. ■ 1957 La Belgique est membre fondateur de la CEE. ■ 1977 Le pacte d’Egmont découpe la Belgique en trois régions relativement indépendantes. ■ 1993 La nouvelle Constitution institue officiellement un pays fédéral composé de trois régions : la Région flamande, la Région wallonne et Bruxelles-Capitale. 8 Bande dessinée Pendant des siècles, depuis l’invasion des Francs au Ve siècle, jusqu’à l’installation des Ducs de Bourgogne au XIVe siècle, la Belgique a été le théâtre de nombreux affrontements. Partagée à de multiples reprises et placée sous diverses influences, ce n’est qu’en 1830 que la Belgique trouve sa propre identité avec la déclaration de son indépendance. Grand Place, Bruxelles Histoire (DEPUIS 1999, RENOUVELÉ EN 2003) anciennes et majoritairement de petite taille. Elles sont spécialisées dans la sidérurgie, le textile, les métaux ou les produits chimiques. L’économie belge s’est récemment diversifiée, le secteur des services représente désormais 72 % du PIB aux dépens du secteur primaire qui ne représente que 2 % du PIB. L’agriculture couvre 80 % des besoins de la Belgique. Les propriétés sont de petite taille : moins de 10 ha en moyenne, elles produisent du blé, de la betterave à sucre, de l’orge, de la pomme de terre et de nombreux autres fruits et légumes. L’élevage bovin, porcin et l’industrie laitière sont aussi des secteurs très importants. Tout commence en 1929, quand Georges Rémi (Hergé) gribouille les premiers traits de Tintin, un petit reporter qui allait faire le tour de la planète... et même être le premier homme sur la Lune ! En 1938, l’éditeur belge Dupuis lance l’hebdomadaire “Spirou”. C’est une autre étape importante dans l’histoire de la bande dessinée, car ce journal devient une véritable école pour les dessinateurs belges. L’énorme succès qu’il remporte fait des émules : Franquin et son “Gaston”, Peyo et “Les Schtroumpfs”, Morris et “Lucky Luke”. Quant au “Journal de Tintin”, auquel collaborent des auteurs comme Edgar P. Jacobs, créateur de “Blake et Mortimer”, Jacques Martin d’“Alix”, Greg d’“Achille Talon”, Tibet et André-Paul Duchâteau de “Ric Hochet”, ou encore Jean Roba auteur de “Boule et Bill”, il est créé en 1946 par Raymond Leblanc. Aujourd’hui, la BD belge reste toujours aussi palpitante et variée. Parmi les dessinateurs et les scénaristes talentueux, relevons : Jean Van Hamme et Philippe Francq avec “Largo Winch”,Tome et Janry “Le petit Spirou”, Yves Swolfs avec “Durango” ainsi que Philippe Geluck et son inénarrable “Chat”. Bruxelles est sans conteste la capitale de la BD avec également son centre belge de la bande dessinée et ses nombreuses fresques murales réparties dans toute la ville. 9 Praline belge Superficie : 30 515 km2 L’économie de la Belgique est tournée presque exclusivement vers les échanges. La petite surface de son territoire donne aux importations et aux exportations une place de premier ordre. La région flamande est la plus dynamique. Depuis 2000, la croissance belge connaît un certain ralentissement, entraînant une hausse du chômage. En 2004, la Belgique compte 8,6 % de demandeurs d’emploi. Ce chômage concerne davantage les femmes et est plus important en Wallonie et à Bruxelles qu’en Flandre. Le secteur secondaire occupe une place importante dans l’économie du pays. Les industries sont Bruxelles Économie ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957 Vers 1850, Jean Neuhaus quitte sa terre natale de Neuchâtel pour s’installer à Bruxelles et fonder avec son beau-frère pharmacien une “confiserie pharmaceutique” au n° 23 de la Galerie de la Reine. Neuhaus fait déjà largement appel au chocolat pour la fabrication de ses produits. Adorant travailler le chocolat et voyant sa popularité monter, il fonde la “Confiserie et Chocolaterie Neuhaus-Perrin” en 1895 avec son fils Frédéric. A la mort de Frédéric, son petit-fils, également prénommé Jean, reprend la confiserie et en 1912, grâce à une technique qu’il a luimême inventée, il arrive enfin à commercialiser la première bouchée fourrée au chocolat et la baptise “praline”. En 1915, il développe, avec son épouse Louise Agostini, une autre nouveauté : la boîte de pralines, c’est-à-dire le célèbre “ballotin” qui révolutionne la façon d’emballer les pralines, en évitant avantageusement les cornets qui écrasaient les friandises. Aujourd’hui encore on ne peut pas se promener à Bruxelles sans admirer les vitrines des célèbres chocolatiers tels que Neuhaus, Godiva, Léonidas, Côte d’Or, Galler ou Marcolini, qui ont tous participé chacun à leur manière, à écrire l’histoire du chocolat. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Chypre (Kypros - Kibris) Capitale : Nicosie (200 500 hab.) Langue(s) officielle(s) : Grec et Turc Religion principale : Orthodoxe Monnaie : Livre chypriote Régime politique : République Chef d’État : M. Tassos Papadopoulos (DEPUIS 2003 - MANDAT 5 ANS) Histoire Chef de gouvernement : pas de premier ministre dans la constitution Province de l’Empire ottoman depuis le XVIe siècle, Chypre passe en 1878 sous la tutelle de la Grande-Bretagne qui l’annexe en 1914. L’île devient officiellement colonie de l’Empire britannique en 1925. ■ 1931 1er soulèvement populaire contre l’occupation britannique. Les Chypriotes grecs réclament l’Enosis (rattachement de l’île à la Grèce). L’Eglise reprend ensuite ce thème fédérateur ; l’archevêque Makarios III conduit le mouvement de contestation anti-britannique. ■ 1955-1959 Lutte armée de l’Organisation nationale des combattants chypriotes contre les Britanniques. Début des affrontements intercommunautaires entre Grecs et Turcs. ■ 1960 L’indépendance est proclamée. Instauration de la République de Chypre dans laquelle Grecs et Turcs se partagent le pouvoir. ■ 1961 Chypre adhère au Conseil de l’Europe. ■ 1962 Des affrontements éclatent entre les Chypriotes grecs et la minorité turque entraînant l’intervention de l’ONU. ■ 1974 Le président Makarios III est renversé par les colonels au pouvoir en Grèce. En réponse à ce coup d’État et au nom du statu quo institué lors de l’indépendance, l’armée turque débarque dans le nord de l’île et occupe 37 % du territoire. L’île est divisée en deux zones entre lesquelles les forces de l’ONU maintiennent la paix. ■ 1983 Faisant front à la République de Chypre, la communauté turque installée au nord proclame la “République turque de Chypre du nord” (reconnue uniquement par la Turquie). ■ 1990 La République de Chypre dépose sa candidature d’adhésion à la Communauté économique européenne. ■ 1999 Dans l’optique de l’adhésion de Chypre, le Secrétaire général des Nations-unies, Kofi Annan, mandaté par une résolution du Conseil de sécurité, tente d’imposer une solution aux deux parties de l’île afin d’aboutir à un État unifié. ■ 2004 Les Chypriotes grecs rejettent le plan d’unification de l’île, lors du référendum organisé dans les deux parties de l’île. ■ 2004 1er mai adhésion à l’UE. 10 Nicosie Construite sur le site d’une ville du IIe millénaire avant J.-C., Nicosie n’est devenue capitale de l’île qu’au XIe siècle, sous le règne de la dynastie franque des Lusignans. Nicosie est divisée depuis 1974 par “la ligne verte”, démarcation entre le secteur turc et le secteur grec. Elle est ainsi la seule capitale d’Europe coupée en deux. Au nord, la ville turque au charme provincial tranquille renferme la plupart des monuments de l’époque franque, par exemple la cathédrale Sainte-Sophie, aujourd’hui devenue une mosquée. La partie grecque a su préserver ses vieux quartiers entourés de remparts vénitiens datant du XVIe siècle, mais elle est également devenue un important centre économique et politique, moderne et dynamique. ■ Chypre tire ses plus importants revenus de l’activité touristique. Alors que la population totale est de 794 000 habitants, l’île attire chaque année près de 2 700 000 touristes. De nombreux monuments historiques et religieux (cathédrale, mosquée, bâtiments vénitiens) se trouvent dans la vieille ville, à l’intérieur des murailles dont les trois portes principales sont des points de repère essentiels. La richesse du patrimoine culturel de Nicosie témoigne des différentes influences qu’a connues l’île. On trouve ainsi à Nicosie de nombreux musées, dont le Musée de Chypre conservant des céramiques de l’époque néolithique, le Musée byzantin présentant une splendide collection d’icônes ou encore, le Musée archéologique et son labyrinthe de galeries. ■ Dépendant entièrement des précipitations et subissant d’importantes sécheresses, Chypre a toujours été confrontée au problème de l’eau. Après la construction de nombreux barrages, un programme de dessalement de l’eau de mer permet aujourd’hui de produire 45 000 000 m3 d’eau potable par an. ■ Les gisements de cuivre découverts en 2500 avant J.-C. firent la réputation de l’île dans l’Antiquité. Ce minerai, dit kypros en grec, donna son nom à l’île. ■ Chypre est le lieu de naissance légendaire d’Aphrodite, déesse de la beauté et de l’amour. A 19 km à l’ouest de Limassol, le théâtre de Kourion se situe au cœur d’une cité-royaume de l’Antiquité, sur le site archéologique le plus important de l’île. Les fouilles qui se poursuivent encore aujourd’hui permettent la mise à jour de nouvelles découvertes et témoignent de cette grande richesse. Faisant face à la mer, le théâtre gréco-romain a été construit au IIe siècle avant J.-C. puis agrandi par les Romains au IIe siècle après J.-C., pour servir d’arène où l’on présentait des combats de fauves. À l’époque, le théâtre pouvait accueillir 3500 spectateurs. À proximité, on retrouve les ruines d’une basilique paléochrétienne qui était probablement la cathédrale de Kourion. Dans la villa privée d’Eustolios, la maison d’Achille et celle des Gladiateurs - autres vestiges de cette ancienne cité - on peut admirer de beaux sols de mosaïques. Aujourd’hui, le théâtre a été entièrement restauré, on y donne des représentations théâtrales et musicales. Il accueille des amateurs de tragédie antique qui s’y retrouvent lors du festival de théâtre de Kourion, au mois de juillet, festival où la gloire de la tragédie grecque, renaît chaque soir dans un cadre à sa mesure. 11 La fête du déluge Population : 794 000 réorientant son économie vers le secteur tertiaire (le commerce, la finance, le tourisme) qui représente aujourd’hui les deux-tiers de son PIB. La forte hausse du taux de croissance depuis les années 1990 est ainsi principalement due au secteur des services. Toutefois, afin d’établir une croissance durable, l’objectif de la politique économique de Chypre est de réduire le déficit de sa balance commerciale conséquence de l’importance des importations - et le déficit budgétaire qui affiche une tendance à la hausse depuis quelques années. Le théâtre de Kourion Superficie : 9 251 km2 Chypre a une économie particulièrement performante, elle est classée par la Banque mondiale comme un pays à hauts revenus. Le PIB par habitant est en effet équivalent à celui de la Grèce ou du Portugal. Le secteur turc connaît toujours d’importantes difficultés économiques qui le rendent très dépendant de la Turquie. Suite à la partition, Chypre a été amputée de 37 % de son territoire au nord, où se trouvaient les plus importantes zones cultivables et les plaines les plus fertiles. Pour compenser ce manque à gagner dans le secteur de l’agriculture, Chypre a su diversifier ses activités, notamment en Temple d’Apollon, Kourion Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 2004 La fête grecque orthodoxe du Kataklysmos, est la fête la plus originale de l’île puisqu’elle est uniquement célébrée à Chypre. Elle a lieu le lundi de Pentecôte. Le terme “Kataklysmos”, qui signifie déluge, rappelle l’épisode biblique de l’arche de Noé. Il est également associé à la mythologie grecque à travers le personnage de Deukalion, roi de Thessalie. Sa justice était si grande que Zeus voulut l’épargner quand il décida de noyer la race humaine malfaisante. Deukalion construisit un coffre en bois dans lequel il se réfugia avec son épouse. Les eaux, en se retirant, les déposèrent au sommet du mont Parnasse et ils furent chargés de repeupler la terre d’hommes plus valeureux. Se déroulant dans les grandes villes côtières, principalement à Larnaka, la célébration du Kataklysmos consiste en une joyeuse procession jusqu’à la mer. Chacun s’asperge ensuite mutuellement d’eau, symbolisant ainsi la purification des corps et des âmes. À cette ancienne tradition, rappelant les origines mythiques de la fête, s’est greffée toute une série d’évènements culturels. Pendant cinq jours, ont lieu des compétitions sportives maritimes, des concours de chant (tchattista où plusieurs groupes rivalisent en improvisant des strophes), des danses traditionnelles ainsi que de nombreux concerts. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Danemark (Danmark) Population : 5,3 millions Capitale : Copenhague (1,1 million hab.) Langue(s) officielle(s) : Danois Religion principale : Protestante Monnaie : Couronne danoise Régime politique : Monarchie constitutionnelle seigle. Les productions de viandes, de produits laitiers sont aussi très importantes et massivement exportées. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le secteur secondaire connaît une constante progression. Le Danemark exploite de nombreux gisements de pétrole et de gaz naturel de la mer du Nord. Il possède un grand nombre d’industries agroalimentaires (tabac, bière), sidérurgiques, métallurgiques, chimiques et pharmaceutiques. Edifiée sur les îles de Sjaelland et d’Amager, en bordure de l’Øresund, qui la sépare de la Suède, à l’entrée de la Baltique, Copenhague compte près de 1,1 million d’habitants. L’île est aujourd’hui reliée à la Suède par un pont et un tunnel traversant l’Øresund. Devenue capitale du Danemark en 1443, elle connaît un grand essor commercial sous Christian IV (1588-1648). La création de son port franc en 1894 donne à la ville un nouvel élan économique en faisant d’elle une des plaques tournantes de l’Europe du Nord avec un important trafic de marchandises et un grand nombre de voyageurs. Copenhague est également une métropole touristique (Langelinie, promenade du bord de mer ornée par la “petite sirène” d’Andersen), artistique et culturelle (palais rococo d’Amalienborg, musée national, musée des Beaux-Arts et des Arts décoratifs). ■ Le groupe LEGO, célèbre fabricant de jouets danois, fut fondé en 1932 par un charpentier, Ole Kirk Christiansen. Le mot LEGO est formé à partir du danois “leg godt” qui signifie “bien jouer”. Son parc d’attraction, LEGOLAND, construit avec plus de 44,5 millions de blocs de LEGO, est l’une des plus grandes attractions touristiques danoises. Chef d’État : la Reine Margarethe II ■ C’est le navigateur danois du XVIIe siècle,Vitus Johannes Bering, qui donna son nom au célèbre détroit. Envoyé en exploration par le tsar russe Pierre le Grand, il immortalisa la découverte d’un passage maritime entre le territoire russe et les Etats-Unis en lui donnant son nom. (DEPUIS1972) Chef de gouvernement : Anders Fogh Rasmussen De nombreuses guerres ont opposé le Danemark à ses voisins, la Suède en particulier. Mais au XIXe siècle, ce sont les relations avec l’Allemagne, sa voisine du sud, qui ont déclenché de nouveaux conflits. ■ 1864 La Prusse et l’Autriche entrent en guerre contre le Danemark pour l’empêcher d’annexer la province du Schleswig. Le Danemark perd les duchés du Schleswig et du Holstein, soit près de 20 % de son territoire. ■ 1914-1918 Le Danemark reste neutre pendant la Première Guerre mondiale. ■ 1920 Suite au traité de Versailles, deux plébiscites sont organisés sur le retour du Schleswig. Le Schleswig du nord vote pour et le Schleswig du sud contre. En définitive, seul le Schleswig du nord rejoint le Danemark. ■ 1949 Le Danemark rejoint l’OTAN. ■ 1953 La nouvelle constitution est adoptée. Un parlement à une chambre, le Folketing, est instauré. ■ 1973 Le Danemark adhère à la CEE. ■ 1979 Le Groenland devient autonome vis à vis du Danemark et en 1985 par référendum décide de se retirer de la Communauté européenne. ■ 1992 Les Danois rejettent le traité de Maastricht. ■ 1993 Les Danois ratifient le traité de Maastricht à une courte majorité lors du second référendum. ■ 1939 Le Danemark signe un pacte de non-agression avec l’Allemagne nazie. ■ 2000 Les Danois rejettent leur adhésion à l’Euro lors d’un nouveau référendum. ■ 1940 Les troupes allemandes envahissent tout de même le pays. ■ 2001 Anders Fogh Rasmussen devient Premier ministre et forme un gouvernement se composant du Parti libéral et du Parti conservateur. ■ 1944 Après un référendum national, l’Islande se sépare du Danemark et proclame sa souveraineté. 12 Hans Christian Andersen Au IX siècle, le Danemark est marqué par la présence de Vikings qui mènent une conquête territoriale en direction de l’Angleterre. e Petite Sirène, Copenhague Histoire (DEPUIS 2001) Hans Christian Andersen, écrivain et poète danois, est né le 2 avril 1805 à Odense. Fils de cordonnier, il passe une enfance difficile marquée par la misère familiale et la perte de son père à l’âge de onze ans. Parti à Copenhague pour échapper aux difficultés, Hans Christian Andersen se consacre à des activités artistiques, comme la danse, le théâtre ou encore le chant. C’est dans l’écriture qu’il rencontre le plus de réussite. En 1835 sa première nouvelle, l’Improvisateur, recueille un énorme succès. Puis les œuvres se succédent avec Rien qu’un violoniste (1837), Le Bazar du poète (1842), ou encore Livre d’images sans images. Sa reconnaissance internationale, il la doit surtout à ses nombreux contes pour enfants, plus de cent cinquante au total, dont les plus célèbres restent : Le Vilain Petit Canard, La Petite Fille aux Allumettes et surtout La Petite Sirène, personnage de conte de fées devenu l’emblème de Copenhague. ■ Le Danemark est bien connu pour ses célèbres guerriers, les “Vikings”, qui ont marqué son histoire entre 800 et 1050. Embarquées à bord de drakkars, ces hordes de navigateurs entreprirent un grand nombre d’expéditions en direction des colonies, pour ramener des butins toujours plus impressionnants à leur pays d’origine. 13 Lars Von Trier Superficie : 43 094 km2 Depuis ces cinquante dernières années, l’économie danoise s’est considérablement modernisée et diversifiée. Les produits manufacturés représentent aujourd’hui 80 % des exportations alors que l’agriculture n’en représente plus que 11 %. Le Danemark reste tout de même un pays fortement agricole. Les méthodes de culture intensive font du Danemark le pays à la plus forte productivité par agriculteur. Il produit essentiellement des céréales, du blé, de l’avoine et du Copenhague Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 1973 Réalisateur, acteur et scénariste danois, Lars von Trier est né le 13 avril 1956 à Copenhague. Passionné très tôt par l’univers du film, il commence dès son plus jeune âge à monter des courts métrages, grâce à une petite caméra offerte par sa mère. Sa première récompense, il l’obtient en 1980 au festival des films étudiants de Munich, pour son court métrage de fin d’études intitulé Nocturne. Il réalise ensuite de nombreux clips et spots publicitaires, ainsi que des films à caractère expérimental comme Element of crime (1984) et surtout Epidemic (1988). Sa trilogie baptisée Cœur d’or, ainsi que ses nombreuses récompenses reçues au festival du film de Cannes, le font connaître du grand public. La Palme d’or obtenue en 2000 pour son film Dancer in the Dark reste sans aucun doute une de ses plus belles consécrations ; elle témoigne de son formidable talent et de son grand professionnalisme. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Espagne (EspaÑa) Capitale : Madrid (5,1 millions hab.) Langue(s) officielle(s) : Castillan (espagnol) Religion principale : Catholique Monnaie : Euro Régime politique : Monarchie constitutionnelle Chef d’État : le Roi Juan Carlos Ier de Bourbon (DEPUIS1975) Chef de gouvernement : José Luis Zapatero Histoire (DEPUIS 2004) Avec l’accession d’Isabelle Ière au trône de Castille, en 1474, et de son époux Ferdinand II à celui d’Aragon, en 1479, les deux plus grands royaumes sont enfin réunis et forment le Royaume d’Espagne. Au XVIe siècle, l’Espagne devient une des plus grandes puissances d’Europe avec la conquête du Nouveau Monde par les Conquistadors. ■ 1808-1813 Insurrection espagnole contre l’occupation française. Les colonies d’Amérique acquièrent tour à tour leur indépendance. ■ 1939-1975 Franco établit un régime dictatorial. ■ 1923-1930 Dictature militaire de Miguel Primo de Rivera. ■ 1955 L’Espagne fait son entrée à l’ONU. ■ 1931 Alphonse XIII s’exile sans abdiquer ; la IIe République espagnole est proclamée le 14 avril. ■ 1936 Les partis de gauche réunis en un front populaire gagnent les élections. Les désordres se multiplient (combats de rue) et le 13 juillet 1936, Calvo Sotelo, le chef de l’opposition, est assassiné. Une insurrection militaire, sous la direction du général Francisco Franco éclate, c’est le début de la guerre civile. ■ 1936-1939 La guerre civile oppose les Nationalistes aux Républicains. ■ 1939-1945 L’Espagne reste neutre pendant la Seconde Guerre mondiale. ■ 1975 Mort de Franco ; Juan Carlos, petit-fils d’Alphonse XIII, est désigné comme successeur. ■ 1976 Carlos Arias Navarro, le Premier ministre franquiste, démissionne. ■ 1978 Une nouvelle Constitution, instituant un régime démocratique, est approuvée par référendum. ■ 1982 L’Espagne adhère à l’OTAN. ■ 1986 L’Espagne adhère à la CEE. ■ 2004 José Luis Zapatero est élu à la présidence du gouvernement le 16 avril. 14 Barcelone Deuxième ville espagnole par son nombre d’habitants et son activité économique, Barcelone constitue un des grands centres de la Catalogne et de l’Espagne en général. Fondée il y a plus de deux mille ans, elle renferme d’innombrables richesses héritées de l’époque romaine, telles que les restes de la muraille qui encerclait la ville, le temple d’Auguste, la nécropole ou les structures architecturales situées au sous-sol du musée d’Histoire de la ville. Le port de Barcelone constitue un atout économique considérable.Véritable plaque tournante du commerce extérieur, il place Barcelone au cœur des échanges européens. Barcelone, c’est aussi une grande destination touristique. Ses richesses culturelles et architecturales (église de la Sagrada Familia, quartier médiéval du Barrio Gotico, Monastère de Pedralbes, Palais royal, musée Picasso, fondation Juan Miro, musée d’Histoire de la ville) attirent des touristes venus du monde entier. Comptant parmi les plus belles villes de la Méditerranée, Barcelone renferme un charme et un dynamisme uniques en leur genre. ■ Savoureuse et colorée, la paella espagnole est l’un des plats les plus populaires. Son nom qui fait référence à sa façon de cuisiner le riz dans la poêle, est aujourd’hui connu dans le monde entier. ■ Une des grandes stars du pays est certainement Antonio Banderas, le célèbre acteur d’Entretien avec un vampire et du Masque de Zorro. ■ L’art de vivre espagnol doit beaucoup au climat et aux traditions méditerranéennes. Alors que dans de nombreux pays le coucher du soleil annonce l’heure du repos et de la tranquillité, sur le territoire espagnol il est synonyme de festivités. Les rues se remplissent de chants, de danses et de musiques traditionnelles, si bien que les villes espagnoles ne semblent jamais dormir. Heureusement les Espagnols ont pensé à la sieste pour rattraper l’énergie dépensée ! Vieille de plusieurs siècles, la Corrida espagnole est l’une des coutumes populaires les plus connues du pays. Ces combats qui opposent la bravoure du taureau au courage du matador ont conquis une grande partie de l’Europe méditerranéenne. L’art de la tauromachie, apparu au XIe siècle, répond à des règles bien définies. Le spectacle se déroule en trois phases nommées “Tercios”, durant lesquelles le matador se livre à un face à face avec l’animal. D’autres formes de corrida ont fait aujourd’hui leur apparition. Le célèbre lâcher de taureaux dans la ville,“l’encierro”, est sans aucun doute une des fêtes espagnoles les plus spectaculaires. Cette pratique, qui consiste à courir devant le taureau le plus près et le plus longtemps possible, a contribué à diffuser hors de ses frontières la renommée de la corrida espagnole, tout comme la corrida à cheval, la “rejoneada”, pratique ancestrale qui continue d’être exercée. 15 Pedro Almodovar Population : 41,8 millions 13 % de la population active. L’Espagne est la deuxième destination touristique mondiale et le nombre de touristes est en augmentation constante depuis 1999. L’agriculture espagnole connaît depuis quelques années un net recul de main-d’œuvre. La population active employée dans le secteur primaire est passée de 18,3 % en 1985 à 9,2 % en 1995. L’agriculture demeure tout de même l’une des plus importantes d’Europe. L’Espagne produit des fruits, des légumes et du vin en quantité importante et reste le premier producteur mondial d’huile d’olive. Corrida Superficie : 505 957 km2 De nombreux plans de développement ont contribué depuis les années 1960 à un formidable essor économique de l’Espagne. Ils ont favorisé une modernisation et une croissance rapide du secteur industriel. Les industries espagnoles ont connu un remarquable développement faisant de l’Espagne une grande puissance industrielle. Les régions les plus performantes dans ce domaine sont la Catalogne, les Asturies et le Pays Basque. Elles se concentrent sur la production textile, sidérurgique, métallurgique, mécanique ou agroalimentaire (conserveries de fruits et de poissons). Le tourisme constitue un autre secteur d’activité important. Il emploie plus de Église de la Sainte Famille, Barcelone Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 1986 Le célèbre réalisateur espagnol, Pedro Almodovar, est né à Calzada de Cavatra le 24 septembre 1949. Dès l’âge de16 ans, il part à Madrid pour tenter d’intégrer l’école officielle du film, mais doit y renoncer après sa fermeture décidée par le dictateur Franco. Il enchaîne alors les petits boulots puis intègre finalement une société de téléphone, où il travaillera pendant douze ans. L’argent ainsi récolté lui permet de se consacrer à sa passion, le film. Il achète une caméra et réalise des courts métrages en 8 mm. En 1970, il passe au 16 mm et réalise son premier long métrage Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier. Le premier film qui le lance sur la scène internationale, Femmes au bord de la crise de nerfs, impose un style cinématographique coloré et exubérant qui fait de Pedro Almodovar une référence dans le domaine du septième art. Son talent sera confirmé par de nombreux prix, notamment en 2000, pour le film “Tout sur ma mère” : prix de la mise en scène au festival de Cannes, Oscar et César du meilleur film étranger. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Estonie (Eesti) Population : 1,37 million Capitale : Tallinn (408 329 hab.) Langue(s) officielle(s) : Estonien Religion principale : Protestante Monnaie : Couronne estonienne Régime politique : République Chef d’État : Arnold Rüütel (DEPUIS 2001 - MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : M. Juhan Parts (DEPUIS 2003) Capitale de ■ La fréquentation des théâtres est remarquable en Estonie. Près de 800 000 places sont vendues chaque année pour une population de 1 300 000 habitants. Peu de pays au monde peuvent se prévaloir de tels chiffres ! l’Estonie,Tallinn compte environ un tiers de la population du pays à elle seule. Le nom de la ville apparaît pour la mentaire, l’électronique, le textile ou le transport maritime, et dont la production est essentiellement destinée à l’export, constituent le véritable moteur de la croissance économique. Auparavant orientée vers le marché des pays de la CEI, l’Estonie exporte désormais 70 % de ses marchandises vers l’Union européenne, son principal partenaire commercial. Avec son adhésion à l’UE, l’Estonie nourrit l’espoir de stabiliser son économie et de faire reculer son taux de chômage. première fois en 1154. D’abord l’UNESCO depuis 1997, la vieille prise par les Danois au XIIIe ville regorge de petites ruelles et siècle,Tallinn passe sous contrôle de monuments du Moyen Âge. En allemand. Elle est ensuite sous contrebas se trouve la ville moder- domination suédoise avant de ne, ponctuée par des bâtiments de devenir russe. l’époque soviétique. Outre ses Cette cité médiévale importante attraits touristiques et culturels, est divisée en deux parties : la ville Tallinn est aujourd’hui devenue un haute, bâtie à flanc de colline, grand centre industriel et un port entourée de remparts et dominée important de la mer Baltique réa- par son château ; la ville basse avec lisant de nombreuses liaisons vers ses demeures médiévales et ses Helsinki située à moins de 100 km. églises gothiques. Inscrite sur la Plus de la moitié des entreprises Liste du patrimoine mondial de du pays se trouvent dans la capitale. ■ La fête de la Saint-Jean, le 23 juin, est l’une des plus importantes fêtes pour les Estoniens. On y allume de nombreux feux et la légende raconte que les jeunes filles peuvent deviner le nom de leur futur mari ce soir là. ■ L’Estonie ne compte pas moins de 1524 îles sur son petit territoire. ■ Quelle amplitude ther- ■ 1917 À la suite de la révolution russe, l’Estonie acquiert une réelle autonomie vis-à-vis de l’Empire russe auquel elle est intégrée depuis 1721. ■ 1920 Indépendance de l’Estonie accordée par la Russie. Pendant 14 ans le pays évolue vers un régime démocratique et libéral. ■ 1934 Coup d’État du Premier ministre estonien qui instaure brutalement un régime autoritaire. conduite en URSS par Gorbatchev. De nouvelles forces politiques voient le jour, dont le Front populaire de l’Estonie et le Parti radical de l’indépendance nationale. ■ 1990 Ces partis, qui ont conduit le mouvement antisoviétique, prennent le pouvoir. ■ 1991 L’Estonie déclare son indépendance. Celle-ci est reconnue par les autorités soviétiques quelques mois plus tard. ■ 1940 Au début du second conflit mondial, l’Estonie est annexée par l’Union soviétique. Débute alors une période de soviétisation (qui touche la société et l’économie) et de répression de toute dissidence politique. Le parti communiste d’Estonie dirige le pays d’une main de fer jusqu’aux années 1980. ■ 1994 Départ des dernières troupes russes. ■ 1988 Résurgence des aspirations nationales des Estoniens à la faveur de la politique d’assouplissement ■ 2004 Adhésion à l’OTAN et à l’UE. ■ 1997 Le Parlement estonien rejette la proposition russe consistant à garantir au pays sa sécurité. Privilégiant un rapprochement avec l’Ouest depuis son indépendance, l’Estonie cherche à intégrer l’OTAN et l’Union européenne. 16 La Cathédrale Saint-Olaf Après des siècles marqués par une succession d’invasions et d’annexions par ses voisins, c’est au XIXe siècle que se développe réellement l’identité nationale estonienne. Hôtel de Ville, Tallinn Histoire mique ! Au cours d’une même journée, il n’est pas rare de passer de - 10° à + 10° entre le matin et l’après-midi. Au cœur de la vieille ville, à Tallinn, s’élève majestueusement la cathédrale Saint-Olaf, prestigieuse perle de l’Europe. La première mention écrite de ce monument remonte à 1267. Elle est la plus impressionnante église gothique de l’Europe du Moyen Âge. A l’époque, ses 124 mètres de hauteur font d’elle la plus haute église d’Europe. Suite à un incendie en 1433, l’église doit être restaurée. Cet incomparable chef d’œuvre architectural symbolise la gloire de cette ville du Moyen Âge qui connaît son apogée et son rayonnement du XIVe au XVIe siècle. Au début du XVIe siècle, SaintOlaf devient le plus haut monument du monde avec une flèche atteignant 159 m. La légende raconte qu’Olaf est le nom de celui qui construisit l’église. Olaf décida de passer un marché avec les nobles de Tallinn : s’il arrivait à cacher son identité, il serait payé pour la construction de l’édifice, si son nom était découvert, il ne serait pas payé. Après avoir découvert son nom, les gens de la ville l’appelèrent alors qu’il finissait le clocher. Surpris, Olaf tomba. À l’endroit de sa chute, on peut toujours voir un serpent et un crapaud pétrifiés dans la pierre. En 1991, le KGB utilisa la tour-aiguille de la cathédrale comme émetteur de radio. 17 Le Peuple chantant Superficie : 45 227 km2 Depuis son indépendance en 1991, l’Estonie est, parmi les trois États baltes, le pays qui s’est le plus rapidement engagé sur la voie des réformes structurelles visant à rétablir une économie de marché. Les résultats ont également été les plus prompts, puisque, dès 1995, la croissance était au rendez-vous. Le secteur agricole n’est pas un secteur fort de l’économie estonienne et doit encore se moderniser. La principale production est le bois. L’Estonie possède également quelques ressources naturelles (lignite, schistes bitumeux) qui alimentent les centrales pour la production d’électricité. Considérée comme le pays balte le plus libéral économiquement, l’Estonie attire les investisseurs étrangers en grand nombre, permettant ainsi de dynamiser l’économie. Des entreprises spécialisées dans l’agroali- Tallinn Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 2004 Le chant est considéré comme la carte de visite de l’Estonie. Le Musée de la littérature estonienne compte d’ailleurs plus de 1300 000 pages de chants populaires. Au-delà du folklore, le chant renforce dès le XIXe siècle, la cohésion de ce peuple et connaît une importance réelle. Ce n’est donc pas un hasard si la lutte pour l’indépendance de l’Estonie réunit en 1988 un tiers de la population pour chanter leurs aspirations politiques sur la place du Chant. Cet épisode symbolise la révolution chantante. Ce peuple passionné de musique compte de très grands chefs d’orchestre (Neeme Järvi, Eri Klas) et compositeurs (Arvo Pärt, Erkki-Sven Tüür) internationalement connus. En 2001, l’Estonie remporte l’Eurovision. La musique très variée, allant du style contemporain à la musique médiévale, du jazz à la pop, du folklore à la musique d’église attire des foules nombreuses. 1869 marque la date du premier festival de chants panestonien à Tartu. Ce festival a maintenant lieu tous les cinq ans à Tallinn sur une scène pouvant réunir jusqu’à 30 000 chanteurs. Au cours de ce festival il est dit que “la moitié des Estoniens chante et l’autre moitié écoute”. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Finlande (Suomi - Finland) Capitale : Helsinki (1,1 million hab.) Langue(s) officielle(s) : Finnois, suédois Religion principale : Protestante Monnaie : Euro Régime politique : République Chef d’État : Tarja Kaarina Halonen (DEPUIS 2000 - MANDAT 6 ANS) Chef de gouvernement : Matti Taneli Vanhanen Histoire (DEPUIS 2003) sur son économie. Elle possède un climat rigoureux qui influe directement sur ses ressources naturelles (forêts, lacs, collines). Pour ces raisons, l’industrie du bois (sapin, pin et bouleau) constitue la base de la production finlandaise, alors que les cultures et l’élevage restent peu développés. La pêche fournit d’énormes quantités de poissons, parmi lesquel, la morue, le hareng et l’églefin, pêchés en mer Baltique. Les industries de haute technologie représentent un secteur-clé de l’économie finlandaise. Elles se téléphonie mobile avec notamment le groupe Nokia, leader mondial de ce domaine. La Finlande enregistre une balance commerciale excédentaire, elle importe du pétrole, des produits chimiques, des équipements de transport et de machinerie, ainsi que des produits alimentaires et du textile. Autrefois dépendante de ses exportations vers la Russie, la Finlande est devenue un acteur européen dynamique. Les guerres menées par les voisins de la Finlande pour tenter de la conquérir ne s’achèvent qu’en 1809 lorsque le tsar Alexandre Ier parvient à s’en emparer et à établir un grand-duché de l’empire russe. Il faudra attendre de nombreuses années avant que la Finlande n’obtienne son indépendance. ■ 1917 La révolution russe entraîne l’indépendance de la Finlande le 6 décembre. ■ 1955 La Finlande est admise à l’ONU. ■ 1918 Opposition entre les gardes rouges, partisans d’une révolution de type bolchevique, et les gardes blancs, partisans de la monarchie. ■ 1973-1975 Conférence d’Helsinki sur la sécurité et la coopération en Europe. ■ 1919 Le Parlement adopte une nouvelle Constitution. ■ 1920 L’indépendance de la Finlande est reconnue par les Soviétiques. ■ 1932 La Finlande conclue un pacte de non-agression avec l’URSS. ■ 1939 La Finlande déclare sa neutralité pour le conflit mondial. ■ 1941-1944 La Finlande s’engage finalement dans la Seconde Guerre mondiale : elle s’allie à l’Allemagne contre l’Union Soviétique. ■ 1947 Signature du traité de paix de Paris : la Finlande perd des territoires et doit payer de lourdes réparations. ■ 1948 Signature d’un traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle avec l’Union Soviétique. ■ 1973 Signature d’un accord de libre échange avec la CEE. ■ 1995 La Finlande rejoint l’Union européenne. ■ 2000 Tarja Halonen, est la première femme élue à la présidence de la République. ■ 2003 Les élections législatives sont remportées par le parti du centre suivi des sociodémocrates qui forment une coalition gouvernementale. En juin, le parlement approuve la nomination de M. Vanhanen comme Premier ministre. 18 du Parlement, construit de 1925 à 1931, est peut-être le plus fameux édifice de Finlande. D’autres sites sont également à voir absolument comme la Place du Sénat, le Palais Finlandia où se tiennent des concerts et des congrès, l’Opéra national de Finlande, l’église Temppeliaukio, ou encore le musée de plein air de Seurasaari. Avec ses 96 kilomètres de côtes et ses 315 îles et îlots Helsinki constitue une formidable destination touristique pour tous les amoureux du grand Nord. ■ La Finlande est réputée pour la beauté de sa région des lacs. Au total 187 888 lacs forment un paysage idyllique avec une faune et une flore uniques en Europe. Le lac Saimaa compte parmi les plus somptueux d’entre eux. ■ Au pays des rennes, de la neige et des traîneaux, vous croiserez peut-être le Père Noël et ses lutins. Et oui ! Le vieil homme à la cape rouge, aux petites lunettes et à la barbe blanche réside en Laponie, dans cette région du grand Nord où, chaque année, à l’approche du 25 décembre, il se prépare à distribuer ses cadeaux. Ari Vatanen Population : 5,2 millions concentrent en grande partie dans le secteur de l’ingénierie et de la Cathédrale Uspenski, Helsinki Superficie : 338 145 km2 La situation géographique de la Finlande a une influence directe Helsinki a été fondée en 1550 par le roi de Suède Gustave Vasa. Entourée par la mer et de nombreuses îles, c’est l’une des plus charmantes villes de Finlande. À visiter en bus, en train, en tramway ou en métro, Helsinki est une ville proche de la nature, avec ses parcs et ses canaux. Le paysage de Helsinki se caractérise par de vastes ensembles construits dans les styles architecturaux allant du néoclassicisme à l’architecture moderne, en passant par l’Art Nouveau, le national-romantisme et le fonctionnalisme. Le Palais Sauna Économie Helsinki ANNÉE D’ADHÉSION : 1995 ■ Avec sa partie nord audessus du Cercle Polaire, la Finlande vit chaque année une période au cours de laquelle le soleil ne se lève pratiquement pas,“le kaamos”, durant lequel règne une étrange obscurité crépusculaire propre à la Finlande. Né en 1952 à Tuupovaara, Ari Vatanen est une légende vivante du sport automobile international et l’un des coureurs les plus titrés. Il a débuté la compétition en 1971 à l’âge de 19 ans et remporté de nombreux titres internationaux. Champion du monde des rallyes en 1981, champion des rallyes-raids en 1997, il a aussi remporté à quatre reprises le célèbre rallye Paris-Dakar. Elu député au Parlement européen en 1999, Ari Vatanen délaisse quelque peu les circuits pour se consacrer entièrement à la politique et à son mandat européen. En juin 2004, il a été réélu député européen, mais cette fois-ci sur une liste présentée dans la circonscription du sud-est de la France. Avec Daniel Cohn-Bendit, il est l’un des seuls députés à avoir obtenu un mandat européen dans deux pays différents. Malgré ses nouvelles fonctions, il continue à participer à des compétitions, comme aux 24h sur glace de Chamonix ou au Paris-Dakar, qu’il termine à une honorable 7e place en 2003. 19 Le sauna est en Finlande une véritable institution. On en dénombre plus de 1,7 million sur tout le territoire. Inventé par les Finlandais il y a plus de 2000 ans, le sauna fait aujourd’hui partie intégrante de la vie quotidienne. Le sauna traditionnel est en bois, il se compose d’une petite pièce munie de gradins à claire-voie et d’un poêle sur lequel chauffent de grosses pierres. Une séance de sauna consiste à jeter de l’eau sur les pierres brûlantes afin d’activer la vapeur d’eau et de faire monter la température. La chaleur ainsi dégagée relaxe les muscles et la sudation, activée par le frottement de brindilles de bouleau sur la peau, ouvre les pores et nettoie profondément le corps. Sur le dernier gradin, la température peut atteindre les 90°. Après quelques instants passés dans la chaleur extrême, il est alors temps de sortir pour aller se rafraîchir dans le lac avoisinant les 3°. Pour les Finlandais, le sauna représente la joie et la convivialité, il est le lieu de détente et de relaxation idéal pour enlever le stress de la journée. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne France (France) Population : 61,1 millions Capitale : Paris (9,8 millions hab.) Langue(s) officielle(s) : Français Religion principale : Catholique Monnaie : Euro Régime politique : République Chef d’État : Jacques Chirac (ÉLU EN 1995, RÉÉLU EN 2002 - MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : Jean-Pierre Raffarin Située au cœur de l’Alsace, Strasbourg est une véritable métropole économique et culturelle. Plus de 2000 ans d’histoire ont façonné le paysage et les traditions de la ville. De l’installation des Romains en l’an 12 avant J.-C., en passant par la Réforme protestante du XVIe siècle, puis le rattachement à la France sous Louis XIV et jusqu’à des périodes plus récentes, le visage de Strasbourg n’a cessé de s’enrichir. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988, le centre de Strasbourg renferme d’innombrables richesses (cathédrale Notre-Dame, Ponts couverts, Barrage Vauban, Maison Kammerzell). De nombreux musées sont présents dans toute la ville : le Musée d’Art moderne et Contemporain, le Musée Zoologique, le Musée Alsacien ou encore le Planétarium. Avec ses parcs, ses jardins, sa gastronomie, Strasbourg dégage un véritable art de vivre. Siège du Parlement européen, du Conseil de l’Europe, de la Cour européenne des Droits de l’Homme, Strasbourg est l’image de la démocratie, de la liberté, de la justice et de la solidarité. Véritable ville européenne, Strasbourg est l’incarnation même de la réconciliation entre les peuples, de l’Europe des citoyens. ■ La France est la grande pionnière du Train à Grande Vitesse (TGV). Depuis les premières études en 1967, les capacités de ce moyen de transport n’ont cessé de progresser. Avec plusieurs records de vitesse à son actif (380 km/h en 1981, 515,3 km/h en 1990 sans voyageurs), la vitesse actuelle d’exploitation est d’environ 300 km/h. ■ Le célèbre écrivain des Misérables et de Notre Dame de Paris, Victor Hugo est moins connu pour avoir été l’un des premiers hommes politiques à exprimer son souhait de création des “EtatsUnis d’Europe”. “Plus de frontières ! Le Rhin à tous ! Soyons la même République, soyons les États-Unis d’Europe, soyons la fédération continentale, soyons la liberté européenne, soyons la paix universelle !” Depuis le sacre de Charlemagne en l’an 800, en passant par la guerre de Cent Ans et le règne de Louis XIV, la France s’est lentement constituée, elle s’affirmera comme nation avec la Révolution de 1789. ■ 1946 La IVe République est adoptée par référendum. ■ 1949 La France est membre fondateur de l’OTAN. ■ 1804 Napoléon devient Empereur des Français, naissance du premier Empire. ■ 1950 Le 9 mai, Robert Schuman propose la création de la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier. ■ 1814 Fin des guerres napoléoniennes, restauration de la monarchie par Louis XVIII. ■ 1957 La France est membre fondateur de la CEE. ■ 1848 Proclamation de la IIe République. ■ 1852 Coup d’État de Napoléon Bonaparte, début du Second Empire (1852-1870). ■ 1870 La Guerre franco-allemande se solde par une défaite française, proclamation de la IIIe République. ■ 1914 La France entre dans la Première Guerre mondiale. ■ 1919 Le traité de Versailles redonne à la France l’Alsace et la Lorraine. ■ 1939 Le Royaume-Uni suivi par la France déclarent la guerre à l’Allemagne. ■ 1940 Le Maréchal Pétain signe l’armistice. ■ 1940 Appel du 18 juin du Général de Gaulle. ■ 1958 Début de la Ve République, de Gaulle est élu Président de la République. ■ 1968 Crise de “Mai 1968” : amorcée par les étudiants, elle finira par paralyser toute la France. ■ 1995 Jacques Chirac est élu Président de la République et succède à François Mitterrand. ■ 2001 Signature du traité de Nice. ■ 2002 Jacques Chirac est réélu Président de la République avec plus de 80 % des voix face au leader d’extrême-droite Jean-Marie Le Pen. 20 Cinéma ■ 1789 Révolution française, prise de la Bastille le 14 juillet, Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Discours à l’Assemblée nationale (1er mars 1871) Sacré Cœur, Paris Histoire (DEPUIS 2002) sont la betterave à sucre, le maïs et surtout le blé, qui représente la plus grande production européenne. La pêche et l’élevage sont aussi très présents. La France constitue l’un des pays les plus performants dans la construction aéronautique et spatiale et pour faire face à une concurrence internationale accrue, les entreprises françaises se sont rapprochées de leurs homologues européens, notamment pour créer le programme Airbus ou pour faire le succès d’Ariane dont la base de lancement se trouve à Kourou en Guyane. Malgré ces nombreux atouts, le chômage reste un problème, comme dans la plupart des pays européens, avec un taux avoisinant les 10 % en 2004. La France est le berceau du septième art. Elle doit cette situation privilégiée au génie des frères Lumière, qui en 1895 inventent le cinématographe. Grâce à un procédé spécifique de défilement d’images par une griffe entraînant une pellicule perforée, ils donnent naissance à l’art cinématographique. Depuis, le cinéma français n’a cessé de prolonger ce succès. La France compte dans ses rangs des figures légendaires : de Méliès, grand précurseur, aux cinéastes inoubliables des années trente (Renoir, Carné ou Prévert), puis ceux tout aussi étonnants des années soixante (Truffaut, Godard, Chabrol, Malle, Rohmer). Le cinéma français a su faire défiler devant les écrans du monde entier des personnages de grande renommée. Des industriels du films comme Pathé et Gaumont ont aussi, grâce à leur succès, contribué à développer et à exporter la réputation du septième art français et de ses grands acteurs (Brigitte Bardot, Yves Montand, Gérard Depardieu, Isabelle Adjani, Juliette Binoche...). Aujourd’hui, avec plus de 140 millions d’entrées annuelles sur le territoire national, le cinéma français continue de fasciner. L’organisation, chaque année, de grands festivals comme celui de Cannes ou de Deauville, continue de lui donner une place de choix sur la scène internationale. 21 Tourisme Superficie : 550 000 km2 La France fait partie des plus grandes puissances économiques mondiales. Cette situation appréciable est due en grande partie à la performance de son agriculture, à l’importance des investissements étrangers, à la productivité de son industrie et au développement de son commerce mondial. La France, dont l’excédent commercial s’est élevé à 4 milliards d’euros en 2003, réalise la plupart de ses échanges commerciaux (62 %) avec ses partenaires de l’Union européenne. Seulement 2 % de la population active française travaille dans le secteur agricole qui génère près de 3 % du PIB et fait de la France la première puissance agricole de l’Union européenne. Les principales cultures Strasbourg Économie ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957 Première destination touristique mondiale, la France attire chaque année des millions de visiteurs. Ses atouts sont multiples : paysages variés (côtes bretonnes, Alpes, Camargue, Côte d’Azur), riche patrimoine architectural et historique (Tour Eiffel, Château de Versailles, MontSaint-Michel), diversité gastronomique (foie gras, champagne, fromages), musées et parcs d’attractions (Musée du Louvre, Parc Disneyland Paris). L’activité touristique se concentre essentiellement dans trois régions : Île-deFrance, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Les nombreux gîtes ruraux et chambres d’hôtes répartis sur tout le territoire permettent aussi de valoriser la diversité des campagnes. Placée au cœur de l’Union européenne, la France bénéficie d’une position de carrefour, mise en valeur par d’excellents réseaux de communications (ouverture maritime et importants axes routiers). Ces différents avantages contribuent largement au développement touristique. Ils dynamisent fortement les activités sportives et culturelles de renommée mondiale (Tour de France, festival d’Avignon) et favorisent la préservation des richesses du patrimoine français. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Grèce (Ellada - ) Population : 10,9 millions Capitale : Athènes (3,2 millions hab.) Langue(s) officielle(s) : Grec Religion principale : Orthodoxe Monnaie : Euro Régime politique : République Chef d’État : Konstantinos Stéphanopoulos (DEPUIS 2000 - MANDAT DE 5 ANS) Chef de gouvernement : Konstantinos Karamanlis La capitale doit son nom à la déesse de la sagesse et de la connaissance Athéna. Grand port méditerranéen et plaque tournante du commerce, Athènes concentre à elle seule une grande partie de l’activité économique, notamment grâce à son port du Pirée. Regroupant plus d’un tiers de la population grecque, Athènes est une capitale dynamique. Elle est le siège de nombreuses industries mécaniques, sidérurgiques, chimiques, textiles ou alimentaires. Habitée depuis le néolithique, la ville d’Athènes déborde de témoignages historiques. Des monuments comme l’Acropole, l’Agora, le Parthénon, le temple d’Athéna Niké ou le sanctuaire de Dionysos ont forgé sa grande renommée. Athènes renferme aussi un grand nombre de monuments qui témoignent d’un passé plus récent : mosquées datant de l’occupation ottomane ou églises byzantines. C’est une ville de contrastes qui offre un éventail de périodes, de styles et de traditions. ■ La Grèce ne possède aucune frontière commune avec un des pays membres de l’Union européenne, même après l’élargissement du 1er mai 2004. Ce n’est qu’avec l’adhésion de la Bulgarie, probablement en 2007, que les Grecs pourront bénéficier de voisins européens. ■ La Grèce crée la surprise de l’histoire du football en remportant la finale du championnat d’Europe des Nations 2004. En battant le Portugal, pays organisateur et grand favori, l’équipe grecque a su déjouer les pronostics et concrétiser son formidable parcours. ■ Elu par le Parlement européen, l’ancien médiateur national de Grèce, Nikiforos Diamandouros, est depuis le 1er avril 2003 le Médiateur européen. Basé à Strasbourg, son rôle est d’enquêter sur des cas de mauvaise administration dans l’action des institutions et organes de l’Union européenne. L’histoire de la Grèce est vieille de plus de 4000 ans. Convoitée par l’Empire Ottoman, elle fut à plusieurs reprises l’objet d’affrontements avec les Turcs. ■ 1828 La défaite à la bataille de Navarin contraint les Turcs à reconnaître l’indépendance de la Grèce. ■ 1940 Attaque des armées de Mussolini ; les troupes italiennes sont repoussées en Albanie. ■ 1830 Le protocole de Londres confirme l’existence d’un État grec indépendant. ■ 1941 Invasion des troupes allemandes. ■ 1912 La Grèce s’allie à la Serbie, à la Bulgarie et au Monténégro pour former l’entente balkanique. Elle est victorieuse contre la Turquie (1912-1913). ■ 1914 Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la Grèce déclare sa neutralité. ■ 1917 Les Alliés obligent le roi à abdiquer en faveur de son fils Alexandre qui confie le gouvernement à Venizélos ; la Grèce entre dans le conflit aux côtés de la triple Entente. ■ 1919 Le traité de Neuilly accorde à la Grèce une région bulgare, la Thrace, le territoire de Smyrne, et quelques îles égéennes. ■ 1944-1949 Guerre civile entre Communistes et Royalistes. ■ 1952 La Grèce adhère à l’OTAN. ■ 1967 Un groupe d’officiers de l’armée dirigé par le colonel Gheórghios Papadopoulos organise un coup d’État. Instauration de la dictature dite des “Colonels”. ■ 1975 Une nouvelle Constitution met en place une République démocratique. ■ 1981 La Grèce rejoint la CEE. ■ 2004 Victoire de la droite (“Nouvelle Démocratie”) lors des élections législatives, après onze ans de gouvernement socialiste. ■ 1923 La Grèce et la Turquie ratifient le traité de Lausanne. Cet accord confirme le tracé des frontières entre les deux pays et prévoit surtout l’échange obligatoire des populations ; près d’un million et demi de Grecs quittent alors la Turquie pour s’installer en Grèce. ■ 1924 Proclamation de la République (25 mars). ■ 1935 Un coup d’État militaire octroie le pouvoir à Georges II ; un régime dictatorial se met en place. 22 Jeux Olympiques ■ 1863 Le roi Georges Ier monte sur le trône (1863-1913) Parthénon, Athènes Histoire (DEPUIS 2004) L’activité industrielle se concentre essentiellement sur les filières textiles et agroalimentaires, elle est dominée par de petites entreprises familiales. La Grèce est le premier armateur européen et exploite un cinquième de la flotte mondiale. Malgré quelques difficultés structurelles, la Grèce connaît une des croissances les plus fortes d’Europe. La Grèce est bien connue pour avoir donné naissance aux célèbres Jeux Olympiques, aujourd’hui véritable fête du sport dans le monde entier. Leur origine remonte à 776 avant J.-C., date à laquelle ont lieu les premières épreuves en l’honneur de Zeus. Pendant environ 1200 ans les Jeux se déroulent à Olympie, où ils incarnent une philosophie de la vie, exaltant le corps et l’esprit. De nombreux sports de compétition y sont pratiqués : disque, javelot, saut, course, lutte, équitation. Seuls les hommes grecs sont invités à y participer, les femmes et les esclaves n’ayant pas accès au stade. Les athlètes s’entraînent à l’avance dans des camps d’entraînement où ils suivent une préparation physique intensive. À l’issue des épreuves, seul le plus valeureux d’entre eux est récompensé. Ces champions olympiques se voient alors accorder un grand nombre de privilèges. En 1896, les Jeux de l’ère moderne sont rétablis à Athènes par Pierre de Coubertin. Choisie pour organiser les Jeux Olympiques de 2004, Athènes prolonge cette longue tradition en faisant revivre les Jeux sur leur terre d’origine. 23 Europe Superficie : 131 957 km2 L’économie grecque rencontre aujourd’hui un certain nombre de difficultés : commerce parallèle, lourdes dettes extérieures, qui la placent en retrait par rapport à ses partenaires européens. Des revenus considérables issus du secteur du tourisme, de la marine marchande et des subventions de la Communauté européenne permettent toutefois de compenser le déficit de sa balance commerciale. L’absence de fleuve limite la capacité agricole de la Grèce ; pourtant la part de l’agriculture dans l’économie est l’une des plus importantes de l’Union européenne. Les principales cultures sont le tabac, la betterave à sucre et surtout le coton qui représente près des trois quarts de la production européenne. Athènes Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 1981 Le mot “Europe” que nous connaissons tous tire son origine d’un personnage de la mythologie grecque. Fille du roi Agénor, roi de Phénicie, Europe fut enlevée par Zeus tombé fou amoureux d’elle, alors qu’elle jouait au bord de la mer. Métamorphosé en taureau blanc, pour échapper à la jalousie d’Héra, Zeus conduisit la jeune princesse en Crète.Trois fils naîtront de cette union, Rhadamanthe, Sarpédon et Minos, futur roi de Crète. Le nom géographique Europe, qui apparaît pour la première fois dans un hymne à Apollon, fait référence au continent sur lequel la jeune femme fut conduite et où elle devint “mère de nobles fils”. Cette histoire mythique, illustrée sur la pièce de deux euros grecque par la représentation d’un taureau et d’une princesse, continue de fasciner. Elle est le témoignage de l’importance accordée à la mythologie dans ce pays. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Hongrie (Magyarország) Capitale : Budapest (1,7 million hab.) Langue(s) officielle(s) : Hongrois Religion principale : Catholique Monnaie : Forint Hongrois Régime politique : République Chef d’État : M. Ferenc Mádl (DEPUIS 2000 - MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : M. Ferenc Gyurcsany Histoire (DEPUIS 2004) De toute l’Europe centrale, et malgré les invasions turques et la tutelle des Habsbourg, la Hongrie est le seul pays qui, depuis sa création par Saint-Etienne en l’an 1000, n’a connu aucune interruption de son existence. ■ 1848-1849 Guerre d’indépendance contre l’Empire autrichien qui s’achève en 1849 par la capitulation de l’armée révolutionnaire hongroise. ■ 1867 Compromis austro-hongrois : l’Autriche devient l’Autriche-Hongrie. ■ 1914 L’Autriche-Hongrie entre en guerre aux côtés de l’Empire allemand. ■ 1919 L’amiral Horthy est désigné par l’assemblée hongroise comme régent. ■ 1920 Signature du traité de paix de Trianon à Versailles. La Hongrie perd les 2/3 de son territoire et la moitié de sa population. ■ 1941 La Hongrie rejoint le Reich dans son attaque contre l’URSS. ■ 1944 Les Allemands imposent à l’amiral Horthy de démissionner. La Wehrmacht occupe la Hongrie. ■ 1945 La Hongrie est libérée par l’Armée rouge. Les frontières de la Hongrie sont ramenées à celles de 1920. ■ 1947 Les communistes arrivent au pouvoir. ■ 1956 Une révolution éclate à Budapest : les manifestants demandent le retrait de leur pays du pacte de Varsovie et des élections libres. L’Armée rouge réprime dans le sang les aspirations démocratiques et libérales des Hongrois. ■ 1956-1988 Janos Kadar est nommé à la tête du parti communiste hongrois. Période de répression politique et de libéralisation économique. ■ 1989 Le parti communiste hongrois se dissout. ■ 1990 Premières élections libres depuis plus de quarante ans. La Hongrie adhère au Conseil de l’Europe. ■ 1999 La Hongrie adhère à l’OTAN. ■ 2004 La Hongrie adhère à l’UE le 1er mai. ■ 1953 Imre Nagy devient chef du gouvernement et mène une politique de libéralisation. 24 Budapest C’est la réunion, en 1873, des édifice du pays : le Parlement. communes de Buda et d’Obuda Pest, beaucoup plus récente, est le sur la rive ouest du Danube, et de centre administratif et commercial la commune de Pest, sur la rive de la ville. C’est sur cette rive est du fleuve, qui a donné naissan- du Danube que sont édifiés le ce à Budapest. Les deux parties de parlement de style néogothique la ville sont reliées par neuf ponts et la plus grande synagogue d’Eu- qui enjambent le Danube. Le pont rope. Mais ce sont sans doute les des Chaînes, le premier et le plus thermes qui font l’originalité et la imposant, a été construit en 1848. renommée de cette capitale ; Les collines de Buda, qui dominent Budapest possède plus de 80 l’immense plaine de Pest, renfer- sources thermales, utilisées depuis ment de nombreux vestiges de l’époque romaine et alimentant l’époque médiévale, l’ancien châ- environ une cinquantaine d’établis- teau royal, des forteresses, l’église sements thermaux tels les bains baroque Mathias. Du Bastion des Kiraly, Gellert, Szèchenyi. pêcheurs, de style néo-roman, Budapest est inscrite sur la Liste s’ouvre le plus beau panorama du patrimoine mondial de sur le Danube et sur le plus grand l’UNESCO depuis 1987. ■ C’est le biochimiste hongrois Szent-Györgyi qui découvre la vitamine C en 1933. Si les travaux étaient déjà bien avancés en France et aux Etats-Unis, il est le premier à isoler cette vitamine en quantité assez importante et ce à partir du paprika, variété de piment hongrois. ■ Le Rubik’s cube, ou cube hongrois, est l’invention d’Erno Rubick en 1974. Dans les années 1980, l’engouement autour du jeu créé par cet architecte hongrois est tel qu’il donne même lieu à l’organisation d’un championnat du monde. ■ À Budapest roule en 1896 le premier métro d’Europe continentale, le plus ancien du monde après le réseau souterrain de Londres, mis en service en 1863. La cuisine hongroise est réputée comme étant la plus grande cuisine d’Europe centrale. L’épice emblématique de la Hongrie est sans conteste le paprika. Introduit au XVIIe siècle par les Turcs, il est d’abord utilisé par les paysans, puis devient l’élément caractéristique de la cuisine hongroise. Il en existe d’innombrables variétés : rose, doux ou piquant. Les Hongrois le cuisinent pour épicer leurs plats traditionnels tels que le gulyas, qui n’est autre que le célèbre goulache - attention, c’est une soupe et non un ragoût -, le halászlé, une soupe de poisson, ou le pörkölt qui est un ragoût. Le pays offre également d’autres découvertes culinaires moins épicées : les palacsinta (crêpes) et même le foie gras souvent servi frit. Reconnue comme la France pour sa gastronomie, la Hongrie est aussi célèbre pour ses vins, le plus réputé étant le Tokaj. Louis XIV disait d’ailleurs de ce vin qu’il était “le roi des vins et le vin des rois”. La Hongrie dispose désormais de l’exclusivité de l’appellation Tokaj. En effet, le Tokay pinot gris alsacien, vin de cépage différent, ne s’appellera plus que Pinot gris. 25 Frantz Liszt Population : 10,1 millions Elle repose notamment sur l’importance des investissements étrangers. En effet, bénéficiant d’une main-d’œuvre qualifiée, de nombreuses multinationales s’implantent en Hongrie pour produire des biens à moindre coût. Les secteurs moteurs de cette croissance sont l’automobile, l’informatique et la pharmacie. Par ailleurs, de nombreuses réformes de structure sont intervenues, concernant notamment les régimes de retraites, avec la mise en place d’un système de capitalisation. Les échanges commerciaux ont été massivement réorientés, la Hongrie ayant aujourd’hui pour principal partenaire commercial l’Union européenne. Le taux de chômage avec près de 6 % de la population active est largement inférieur à la moyenne de l’Union européenne (environ 9 % en 2004), mais reste important dans l’est du pays. La Cuisine hongroise Superficie : 93 036 km2 La reconversion économique entamée par la Hongrie depuis les années 1990 avec le passage d’une économie socialiste à une économie capitaliste pose encore un certain nombre de difficultés. Aux problèmes structurels tels que le déficit commercial, l’inflation proche de 7 %, s’ajoute la question des régions d’industrie lourde et minière qui doivent reconvertir leur économie et faire face au chômage. Toutefois, depuis 1997, la croissance du PIB a progressé plus vite que dans le reste de l’Union européenne. Pont des Chaînes, Budapest Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 2004 La Hongrie est un pays de musiciens et de mélomanes. Parmi eux, on peut citer Franz Liszt, Bela Bartok ou encore Zoltan Kodaly. Franz Liszt, fils d’un intendant du Prince Esterhasy, est né en Hongrie à Dobrodja en 1811. Il prend ses premières leçons de piano avec son père. Très brillant, il étudie à Vienne la composition avec Antonio Salieri et le piano avec Karl Czerny. De 1823 à 1835, il vient parfaire son éducation musicale à Paris et fait la connaissance de Chopin, Hugo, Lamartine, Berlioz et Heine. De 1839 à 1847, il se produit dans toute l’Europe, et atteint une célébrité jamais égalée par un interprète avant lui. En 1847, il arrête sa carrière sous l’influence de la princesse russe Carloyne Sayn Wittgenstein. Liszt devient maître de chapelle à la cour du Grand-Duché de Weimar jusqu’en 1861. Il s’installe ensuite à Rome et entre dans les ordres. Il meurt durant le festival de Bayreuth en 1886. Pianiste et chef d’orchestre, Liszt a créé une académie de musique à Budapest où il a enseigné. On doit à ce grand connaisseur du folklore hongrois 19 rhapsodies hongroises. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Irlande (Ireland - Eire) Population : 3,9 millions Capitale : Dublin (1 million hab.) Langue(s) officielle(s) : Anglais et Gaélique Religion principale : Catholique Monnaie : Euro Régime politique : République Chef d’État : Mme Mary McAleese (DEPUIS 1997 - MANDAT 7 ANS RENOUVELABLE UNE FOIS) Chef de gouvernement : M. Bertie Ahern de prairies, l’Irlande reste une terre d’élevage (bovins, moutons). L’importance des pâturages influence directement ses cultures : orge, avoine, froment, pomme de terre. Le tertiaire a connu lui aussi une importante mutation, notamment grâce au secteur financier qui s’est fortement développé. Il emploie aujourd’hui la majorité de la population active. Cork conserve néanmoins un bon nombre de curiosités : ses maisons et ses tours géorgiennes, son port pittoresque, l’imposante cathédrale de Saint-Finbarr, l’église Shandon, le petit centre artisanal Butter Exchange où l’on peut notamment trouver des porcelaines, des bijoux et des lainages. Mais pour les amateurs de sensations fortes, il ne faut pas rater la visite de l’ancienne prison, Cork City Goal, aménagée en musée. Aujourd’hui, avec ses 140 000 habitants, dont 25 000 étudiants, Cork est une ville résolument moderne, à la vie culturelle intense. Désignée, capitale européenne de la Culture pour 2005, son festival du film et son mois d’octobre du jazz seront bien sûr à l’honneur. ■ Connaissez vous U2, ce groupe de rock légendaire qui déchaîne les salles de concert à grands coups de guitare ? Ces quatre Irlandais, qui ont su rester soudés depuis leurs débuts en 1978, sont aujourd’hui de véritables stars internationales. ■ S’il y a bien un sport qui fait partie intégrante de l’identité irlandaise, c’est le hurling. Cette activité qui se pratique à cheval avec une balle en cuir “sliotar” et une crosse “caman” est le plus vieux jeu sur terrain d’Europe. ■ Impossible de ne pas s’arrêter dans un authentique pub irlandais pour y déguster une bonne bière. Ils sont si nombreux qu’on ne peut pas passer à côté. L’accueil y est chaleureux, sauf pour les amateurs de cigarettes, car depuis une loi de 2004, il est interdit de fumer dans les lieux de travail ainsi que dans les pubs. ■ 1846-1851 Grande famine suite à de mauvaises récoltes de pommes de terre. Début des vagues d’émigration qui se poursuivent pendant de longues années. ■ 1905 Création du “Sinn Fein” (nous seuls), mouvement révolutionnaire fondé par Arthur Griffith. ■ 1916 Pâques sanglantes, insurrection armée des nationalistes irlandais contre la présence britannique en Irlande. ■ 1918 Le “Sinn Fein” remporte les élections générales et constitue le premier Dail (parlement irlandais) : une guerre d’indépendance suit aussitôt. ■ 1920 L’île est partagée en deux parties par le Parlement britannique. ■ 1921 Le traité anglo-irlandais établit un État libre d’Irlande avec d’un côté 26 comtés indépendants et de l’autre 6 comtés d’Irlande du Nord provisoirement exclus du traité. ■ 1922 Vague d’insurrection contre le traité. ■ 1925 La frontière entre Irlande du Nord et Irlande du Sud devient définitive. ■ 1939 L’Irlande reste neutre pendant le second conflit mondial. ■ 1949 La République d’Irlande indépendante est proclamée le 18 avril. ■ 1949 L’Irlande refuse d’adhérer à l’OTAN. ■ 1968 Commencement des troubles en Irlande du Nord ; multiplication des actes terroristes de l’IRA qui se poursuivent jusque dans les années 90. ■ 1973 Adhésion de l’Irlande à la CEE. ■ 1990 Élection de la première femme à la présidence de la République : Mary Robinson. ■ 1997 Bertie Ahern est élu premier ministre. Il obtient un second mandat consécutif en juin 2002. 26 Saint Patrick En 1800, l’Acte d’Union rassemble les royaumes de Grande-Bretagne et d’Irlande. Pourtant sur le plan économique, les différences s’accentuent au cours du XIXe siècle : tandis que la Grande-Bretagne s’industrialise, l’Irlande au contraire se désindustrialise. Site Monastique de Clonmacnoise, Offaly Histoire (DEPUIS 1997, RÉÉLU EN 2002) haute technologie (informatique, télécommunications, électronique) et sur la performance de son secteur pharmaceutique. Le secteur primaire est aussi très présent. Couverte à plus de 68 % Cork, dont le nom irlandais signifie “marais”, fut créée au cours du Moyen-Âge sur les rives marécageuses du fleuve Lee. Située sur les côtes Sud-Ouest du pays, Cork est aujourd’hui la deuxième ville d’Irlande après la capitale, Dublin. Cette ville aurait été fondée par Saint Finbarr qui selon la légende aurait vaincu le dernier Dragon d’Irlande. Cette ville est souvent appelée “Rebel Cork” en raison des nombreux soulèvements et luttes pour l’indépendance de l’Irlande qui s’y déroulèrent. En représailles, le centre ville fut détruit et presque totalement incendié par les forces de la couronne britannique en 1920. Saint Patrick est le patron des Irlandais. Selon la légende, cet homme se serait installé en Irlande, où il se serait converti à la vie religieuse. En tant qu’évêque, il chercha à répandre le catholicisme dans son pays. Dans ses sermons, il utilisait le trèfle pour expliquer le concept de la Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Aujourd’hui le trèfle est fréquemment attribué à la célébration de la Saint Patrick, mais il est surtout devenu l’emblème national. Les “Leprechauns” sont un autre symbole de la Saint Patrick, ce nom issu de l’irlandais “lechorpan” qui signifie “petit bonhomme”, désigne une sorte d’elfe mystérieux, à la barbe et aux cheveux roux et blancs, et aux oreilles pointues. Souvent vêtus de vert et coiffés d’un chapeau haut-de-forme, ces petits hommes sont réputés pour être rusés et malicieux et pour apporter chance et fortune. La Saint Patrick se fête chaque année le 17 mars, jour de sa mort. À cette occasion, les Irlandais organisent des parades dans les rues, mangent et boivent de la bière et surtout du whisky. 27 James Joyce Superficie : 70 282 km2 Depuis son adhésion à la CEE, l’Irlande a modernisé et diversifié son économie pour atteindre aujourd’hui les standards européens. Depuis 1973, le PIB par habitant est passé de 60 % à 100 % de la moyenne européenne. L’Irlande a également profité de son adhésion pour réduire sa dépendance économique du Royaume-Uni. Au cours des années 90, l’économie irlandaise, surnommée “le Tigre Celte”, s’est développée à un rythme trois fois supérieur à celui de l’Union européenne. Bénéficiant de coûts salariaux inférieurs à la moyenne européenne, d’une main-d’œuvre jeune et qualifiée, et d’un soutien structurel de l’Union européenne, l’Irlande est parvenue à rattraper le retard qu’elle avait accumulé. Elle peut compter aujourd’hui sur le développement de son industrie de Cork Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 1973 Né à Dublin en 1882, le grand écrivain irlandais James Joyce est aujourd’hui commémoré partout en Irlande. D’abord élève dans une école de Jésuites puis à University College of Dublin, James Joyce étudie les langues et la philosophie. En 1902 il voyage en France, puis s’installe avec son épouse en Italie, à Trieste, où il enseigne l’anglais. En 1912, il fait un court séjour (le dernier) en Irlande et essaie de publier son premier livre Dubliners. Il y parviendra finalement en 1914. Les années suivantes, plus fructueuses avec la parution d’un roman Exiles et d’une pièce Portrait of the artist as a young man, forgent sa réputation. Celle-ci est confirmée avec Ulysse, publié en 1922, considéré comme une œuvre particulièrement novatrice. Grand voyageur, James Joyce parcourt l’Allemagne, la Suisse, et la France où il est établi en 1939 lorsqu’il fait paraître Finnegans Wake qui sera sa dernière œuvre publiée de son vivant. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Italie (Italia) Population : 57,9 millions Capitale : Rome (2,7 millions hab.) Langue(s) officielle(s) : Italien Religion principale : Catholique Monnaie : Euro Régime politique : République malgré la diversité du relief et du climat qui profite aux récoltes d’olives et de raisins. Le secteur tertiaire connaît lui une croissance remarquable. Les services sont variés et en développement constant : banques, firmes d’import-export, commerces. Les disparités entre le Nord et le Sud de l’Italie restent toutefois importantes. Si on en croit la légende exposée par le poète Virgile dans l’Enéide, Rome aurait été fondée par Romulus en l’an 753 avant J.-C. Depuis, la cité de Jules César n’a cessé de s’épanouir pour devenir un miroir culturel, artistique et intellectuel. L’immense patrimoine de la capitale italienne a fait de Rome une ville au rayonnement mondial. Ses nombreux palais, musées et monuments légendaires témoignent de son passé prestigieux : le Forum romain, le Château Saint-Ange, les musées du Vatican, Chef d’État : Carlo Azeglio Ciampi (DEPUIS 1999 - MANDAT 7 ANS) ■ C’est l’Italien Alessandro Volta, qui en 1799 inventa la pile électrique. Grâce à son système de superposition de disques de cuivre et de zinc séparés par des rondelles d’étoffe imprégnée, il révolutionna le monde scientifique et inscrivit son nom dans l’histoire des inventions. le Colisée, la Fontaine de Trévi, la place Saint-Pierre. Les longues années de domination de l’Empire Romain ont en effet donné à la capitale une diversité architecturale remarquable. La cité du Vatican, siège de la Papauté, ne fait que confirmer la richesse et le prestige international de la cité éternelle. Rome est un authentique carrefour artistique, un véritable centre historique. Son charme et sa convivialité uniques font d’elle une destination touristique incontournable. ■ L’Italie est une terre géologiquement jeune. En conséquence, son territoire est marqué par la présence d’un certain nombre de volcans encore en activité : le Vésuve, l’Etna, le Vulcano et le Stromboli. Chef de gouvernement : Silvio Berlusconi ■ Comment ne pas penser à Ferrari lorsqu’on évoque l’Italie ? La légendaire voiture rouge doit sa renommée internationale à son créateur, Enzo Anselmo Ferrari, né à Modène le 18 février 1898. Qui aurait pu imaginer qu’en créant la Scudéria Ferrari en 1929, ce dernier allait marquer à jamais l’histoire de l’automobile ? ■ 1815-1831 Occupation autrichienne à la suite du Congrès de Vienne. Des sociétés secrètes comme les “Carbonari” se forment pour défendre l’idée d’unité nationale. ■ 1831 Giuseppe Mazzini fonde une nouvelle organisation,“Jeune Italie”, pour la libération et l’unification de l’Italie. ■ 1848 Le royaume de Piémont-Sardaigne encourage le mouvement d’indépendance pour chasser les troupes autrichiennes. ■ 1861 Proclamation du Royaume d’Italie, couronnement de Victor Emmanuel II le 27 avril. ■ 1939 Signature du Pacte d’Acier avec l’Allemagne. ■ 1940 L’Italie se range aux côtés de l’Allemagne dans la Seconde Guerre mondiale. ■ 1946 Proclamation de la République. ■ 1949 L’Italie est membre fondateur de l’OTAN. ■ 1957 L’Italie avec cinq autres pays crée la CEE. ■ 1970-1980 Les difficultés économiques du pays entraînent des vagues de violence : le président du Conseil, Aldo Moro, est assassiné. ■ 1882 L’Italie signe la Triple Alliance avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. ■ 1999 L’ancien President du Conseil, Romano Prodi est désigné président de la Commission européenne pour la période 1999-2004. ■ 1915 Bien que l’Alliance ait été reconduite en 1907, l’Italie entre en guerre contre l’Allemagne. ■ 2001 Silvio Berlusconi est nommé Président du Conseil. ■ 1871 Rome devient la capitale de l’Italie. ■ 1920 L’Italie signe le traité de Rapallo avec la Yougoslavie. ■ 1922 Victor-Emmanuel III appelle au pouvoir Benito Mussolini pour former le nouveau gouvernement. ■ 1926 La proclamation des lois fascistes réduit un grand nombre de libertés. 28 Gastronomie Par ses richesses et sa position stratégique, l’Italie fut pendant de nombreuses années au centre des convoitises des plus grands souverains d’Europe. Dominée par l’Empereur Charles Quint au XVIe siècle, puis par Napoléon au XIXe, ce n’est que tardivement qu’elle parvient à trouver l’unité et la stabilité. Colisée, Rome Histoire (DEPUIS 2001) La réputation de la gastronomie italienne n’est plus à démontrer. La variété et l’originalité de ses spécialités ont fait le tour du monde. Les pâtes restent les plus réputées. Elles sont la composante essentielle de la cuisine italienne. Leurs formes et leurs saveurs infinies en ont fait un plat incontournable : Spaghetti,Tortellini, Macaroni, Penne,Tagliatelles. Elles peuvent être farcies comme les Tortellini, ou les Ravioli, agrémentées de sauce carbonara, de Pesto ou assaisonnées de tomates, d’ail, de basilic ou d’huile d’olive. L’Italie, c’est aussi le pays des pizzas, du tiramisu, des authentiques Espresso et Cappuccino, des fromages (Mozzarella, Parmesan, Gorgonzola), de la charcuterie (salami, jambon de Parme, Coppa), des vins (Chianti, Marsala) et des liqueurs (Strega, Galliano). La gastronomie italienne se caractérise également par sa diversité régionale. Le Piémont et la Vallée d’Aoste sont réputés pour leurs truffes blanches d’Alba, leurs gnocchis de pomme de terre, la Lombardie pour sa saucisse typique, la “Luganega” et son Mascarpone, la Vénétie et le Frioul pour leur polenta. Les habitudes alimentaires des Italiens se composent d’un petit déjeuner,“Colazione”, d’un déjeuner très complet “Pranzo”, à base de pâtes, de viande ou de poisson et d’un dîner, “Cena”, relativement plus léger. 29 Renaissance Superficie : 301 253 km2 Longtemps considérée comme un pays agricole, l’Italie a connu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale d’importantes mutations structurelles qui ont fait d’elle une puissance industrielle. Compte tenu de la pauvreté de son sous-sol, l’Italie concentre sa production industrielle sur les produits manufacturés. Ce secteur connaît cependant quelques difficultés : concurrence étrangère, faible productivité, pression fiscale. Le déficit du constructeur automobile Fiat depuis quelques années en est une parfaite illustration. L’industrie agroalimentaire reste déficitaire, Rome Économie ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957 La Renaissance, période de l’histoire de l’Europe occidentale qui s’étend du début du XVe siècle à la fin du XVIe siècle, est une époque de transition entre le Moyen-Âge et les Temps Modernes qui vit surgir une série de changements politiques, économiques, sociaux, intellectuels et surtout culturels et artistiques. La Renaissance trouve son origine en Italie. C’est là qu’apparaissent dans toute leur splendeur les arts, principalement la peinture, l’architecture et la sculpture. Dans le domaine de la peinture, des artistes tels que Léonard de Vinci, Michel-Ange, Raphaël ou Titien créent des œuvres maîtresses, comme la Cène de Léonard de Vinci. Des philosophes comme Tommaso Campanella, des savants comme Galilée, des chercheurs comme Machiavel, des poètes comme l’Arioste, des musiciens comme Monteverdi, s’illustrent dans leur domaine et font de l’Italie la terre du renouveau artistique et intellectuel. La Renaissance se traduit aussi par la création de chefs-d’œuvre architecturaux. Des villes comme Florence, Rome,Venise, Milan et Naples deviennent les centres incontestés de la splendeur et de l’épanouissement de la sculpture et de l’architecture. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Lettonie (Latvija) Capitale : Riga (788 000 hab.) Langues officielles : Letton Religion principale : Protestante Monnaie : Lats Régime politique : République Chef d’État : Mme Vaira Vike-Freiberga (DEPUIS1999, RÉELUE EN 2003 - MANDAT 4 ANS) Chef de gouvernement : M. Indulis Emsis Jusqu’au XXe siècle, la Lettonie a été dominée successivement par les Allemands, les Polonais, les Suédois et les Russes. Grâce à la défaite allemande lors de la Première Guerre mondiale, le pays est finalement libéré de toute emprise. Le 18 novembre 1918, juste après la fin de la Première Guerre mondiale, la Lettonie proclame son indépendance. Mais cette indépendance n’est que provisoire car les Soviétiques occupent à nouveau le pays. ■ 1940 La Lettonie est sous l’emprise soviétique. Une période de déportations et de pillages commence. ■ 1991 Éclatement de l’URSS et deuxième proclamation officielle d’indépendance de la Lettonie le 21 août 1991. ■ 1941 L’Allemagne occupe le pays. Déportation de nombreux Juifs. ■ 1991-2002 Période politique instable : la Lettonie connaît neuf gouvernements différents en onze ans. Le pays se cherche. ■ 1944 L’URSS délivre la Lettonie pour la réoccuper ensuite. Rétablissement de la République socialiste. En apparence, complète soviétisation du pays, mais un fort sentiment national résiste clandestinement. ■ 1988 La lutte pour l’indépendance commence avec la création du Front populaire de Lettonie. ■ 1999 Vaira Vike-Freiberga est élue présidente de la Lettonie. La stabilité gouvernementale et l’adhésion à l’Union européenne sont ses priorités. Elle est à nouveau réélue en 2003. ■ 2004 Adhésion à l’OTAN et à l’UE. 30 Statue de la Liberté, Riga Histoire (DEPUIS 2004) ■ En 1999, Vaira Vike-Freiberga est devenue la nouvelle présidente de la Lettonie. Elle est la première femme d’Europe centrale et orientale à avoir été élue à la tête d’un État. passant par le style Renaissance. L’art nouveau est aussi très présent dans la ville avec une collection importante de bâtiments très bien conservés. La ville de Riga est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1997. Grâce à ses nombreux musées, ses églises, son opéra, son théâtre dramatique et son cirque, Riga constitue un réel centre culturel qui attire chaque année de nombreux touristes. C’est en même temps un important pôle industriel rassemblant des productions diverses et variées comme l’électronique, l’agroalimentaire et les télécommunications. ■ La Lettonie est un pays très cosmopolite. Les Lettons ne représentent en effet que 56 % de la population nationale. Parmi les minorités, les Russes occupent la place la plus importante : ils représentent 30 % de la population. ■ C’est la chanteuse lettone Marija Naumova, sous son nom de scène Marie N, qui a remporté l’Eurovision 2002 avec sa chanson “I wanna”. Les Daïnas sont des chants folkloriques vieux de plus de mille ans et présentés sous forme de vers, transmis grâce au chant. Ils décrivent des scènes de la vie telles que l’enfance, la jeunesse, le mariage, la naissance d’un enfant, le travail ou encore la vieillesse. Environ un tiers des Daïnas concerne toutefois le mariage. La première tentative de rassembler les chants folkloriques lettons remonte à 1878 où Krisjanis Barons a tenté d’en faire une compilation. Sa publication comportait alors 6 volumes et recensait quelque 200 000 vers. Il existe maintenant plus de 1,2 million de textes collectés et répertoriés par les Archives du folklore letton. Les Daïnas sont, aujourd’hui encore, très présents dans le quotidien des Lettons. Leur utilisation est fréquente lors d’anniversaires, de mariages ou encore d’obsèques et ils sont même enseignés à l’école dans les classes de littérature ou de musique. Les groupes folkloriques lettons se chargent également de sauvegarder et de transmettre cette vieille tradition populaire en accompagnant leurs chants par des cornemuses, harmonicas, violons, tambours... 31 Jurmala Population : 2,37 millions Fondée en 1201 sur les rives de la Gaugava non loin du littoral, Riga est la plus ancienne ville de Lettonie. C’est en même temps la ville la plus importante des pays baltes et un des plus grands ports maritimes de la mer Baltique. Souvent surnommée “Perle des Baltiques” ou encore “Paris du Nord”, le vieux Riga compte de très nombreux monuments historiques, imprégnés d’un passé mouvementé, aux occupations successives. Un labyrinthe de petites rues autour de la cathédrale du Dôme invite à la promenade et à la découverte de styles architecturaux bien divers, allant du gothique au moderne en Les Daïnas Superficie : 64 589 km 2 La croissance de l’économie lettone a fortement décliné lorsque le pays s’est engagé dans la transition vers l’économie de marché après l’effondrement du bloc soviétique. À partir de 1992, la Lettonie a dû mettre en place un programme de réformes structurelles afin de stabiliser la situation économique du pays. Ce programme a commencé à porter ses fruits à partir de 1994. La Lettonie est devenue membre de l’Organisation mondiale du commerce en 1999 et son commerce extérieur s’effectue donc dans un cadre de libre échange. En 2001, les exportations et les importations ont fortement augmenté. Celles-ci sont avant tout orientées vers l’Union européenne, les principaux partenaires étant l’Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni. Le pays ne disposant pas de ressources naturelles importantes, il doit importer la quasi totalité de ses besoins en énergie. L’expansion a été principalement ressentie dans les secteurs secondaire et tertiaire, et plus particulièrement dans les domaines de la métallurgie, la mécanique, le commerce, les transports et les communications. Aujourd’hui, avec une inflation maîtrisée, une monnaie forte et un taux de chômage considérablement réduit (10,5 % en 2004 contre 13,8 % en 1998), la santé de l’économie de la Lettonie est plutôt bonne. Riga Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 2004 Jurmala est une station balnéaire et thermale d’environ 60 000 habitants, située à 25 km de Riga. Elle est réputée pour son climat très doux et ses magnifiques plages de sable blanc, étendues sur une trentaine de kilomètres. Un nombre important de maisons de cure et de repos y accueille touristes et curistes souhaitant profiter de l’air sain des forêts de pins qui entourent la ville. Jurmala offre également aux touristes une eau thermale aux vertus curatives, exploitée par des médecins depuis 1796. Le charme de la ville de Jurmala provient de son architecture en bois très caractéristique : des maisons très colorées, ornées de dentelles en bois. Beaucoup d’entre elles ont été construites au début du XXe siècle par de riches propriétaires venus de Saint-Pétersbourg à Jurmala pour y trouver le repos. D’autres sont des constructions plus simples, réalisées par des pêcheurs ou des artisans. L’influence du Jugendstil aux motifs floraux et aux lignes incurvées mais aussi du néo-gothique se fait fortement ressentir. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Lituanie (Lietuva) Capitale : Vilnius (580 000 hab.) Langue(s) officielle(s) : Lituanien Religion principale : Catholique Monnaie : Litas Régime politique : République Chef d’État : Valdas Adamkus (DEPUIS 2004 - MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : M. Algirdas Brazauskas Histoire (DEPUIS 2001, RENOUVELÉ EN 2004) L’histoire lituanienne est celle d’une forte volonté d’indépendance nationale et d’affirmation culturelle, face à des puissances tentées par la conquête d’une région-carrefour au bord de la mer Baltique. État fondé au XIIIe siècle, la Lituanie commence son expansion territoriale dès le XIVe siècle, époque à laquelle le pays est l’un des plus puissants d’Europe centrale. Incorporée au royaume de Pologne en 1569, la Lituanie doit faire front aux attaques successives de ses voisins et mener des guerres qui affaiblissent considérablement le pays, jusqu’à l’annexion par l’Empire russe en 1795. Dès lors, le XXe siècle peut se définir comme celui du combat, sans cesse réaffirmé, pour retrouver l’indépendance perdue. 1915 L’Allemagne occupe le pays pendant la Première Guerre mondiale. 1991 L’indépendance de la Lituanie est proclamée. 1918 La Lituanie proclame son indépendance. Elle n’est reconnue par la Russie qu’en 1920, après deux ans de guerre d’indépendance. 2004 Adhésion à l’OTAN et à l’UE. 1940 Invasion des troupes soviétiques lors du second conflit mondial. La Lituanie devient une république fédérée au sein de l’URSS. Cette période est interrompue trois ans pendant l’occupation allemande. 1988 Les réformes entamées par Gorbatchev (politique de la Glasnost) au sein de l’Union soviétique permettent le réveil du sentiment national lituanien. Le mouvement Sajudis, entame la lutte pour l’indépendance. 2004 Le gouvernement sortant de gauche, a passé un accord avec le parti travailliste du milliardaire d’origine russe Viktor Ouspaskitch, vainqueur des élections législatives du mois d’octobre, pour former une coalition. L’ancien Premier ministre, Algirdas Brazauskas, dirige le nouveau gouvernement de coalition. 32 Vilnius Vilnius se situe au sud-est de la Lituanie, non loin des frontières biélorusse et polonaise. Capitale du pays, c’est un important nœud de communications. On y trouve les principales institutions, dont le parlement national : Seimas. L’histoire de la ville remonte au Xe siècle et témoigne des bouleversements politiques de la région : la capitale de la Lituanie est ainsi polonaise au XVIe siècle, russe au XVIIIe, avant de connaître au XXe siècle l’occupation successive de l’Allemagne, la Pologne puis de l’URSS. La capitale lituanienne est un centre religieux, siège de l’archevêché catholique, mais aussi un centre culturel et artistique. Elle est dotée depuis 1579 d’une université fondée par les Jésuites et réputée dans le monde entier. La vieille ville compte nombre de trésors architecturaux comme la cathédrale Saint-Stanislas (XIVe siècle), l’église baroque Saint-Pierre et Saint-Paul, auxquels il convient d’ajouter des bâtiments de style gothique et renaissance. Ces richesses valent à la ville d’être inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1994. ■ 15 millions d’oiseaux migrateurs font étape chaque année sur la péninsule de Courlande, sur la côte lituanienne de la Baltique. ■ Un alphabet de 32 lettres, 7 cas et 5 groupes de déclinaisons font du lituanien une perle linguistique et l’une des langues les plus archaïques de la famille des langues indo-européennes. ■ Sur la Colline des Croix, au centre du pays, se dressent des croix de fer et de bois de toutes tailles en souvenir des différentes répressions que connurent les Catholiques sous le régime tsariste puis soviétique. Ce site est devenu par la suite symbole de résistance nationale. La côte lituanienne de la Baltique recèle ce qu’on appelle la “lumière du monde” ou encore les “larmes des oiseaux de mer” : l’ambre. Il y a 30 millions d’années, la mer a recouvert les forêts de conifères des territoires baltes. La résine - capturant sur son passage insectes et végétaux - s’est fossilisée et a ainsi conservé un passé lointain. C’est après plusieurs millions d’années que la résine se transforme en ambre. Ce minéral constitue alors une richesse pour le littoral de la Baltique ; un précieux héritage pour la Lituanie qui, durant les siècles passés, a été le point de départ de nombreuses routes de l’ambre, traversant la Pologne, l’Allemagne pour arriver en Méditerranée et parfois jusqu’en Chine. Les Lituaniens sont passés maîtres dans l’artisanat de l’ambre en faisant en particulier de très beaux bijoux. Le plus grand musée de l’ambre se trouve aussi en Lituanie. Situé à Palanga, il expose de façon permanente près de 4 500 pièces en ambre. Plus de 7 millions de visiteurs se sont déjà rendus au musée de Palanga, ce qui est significatif de la fascination que l’ambre continue aujourd’hui d’exercer sur l’homme. 33 La Cigogne Population : 3,7 millions La politique de privatisation des exploitations doit permettre de renforcer ce secteur. L’économie peut aussi compter sur la position stratégique du pays. Ouverte sur la Baltique et sur le continent européen, la Lituanie enregistre une croissance rapide de son commerce extérieur. L’Union européenne est aujourd’hui son principal partenaire commercial. Avec une inflation quasi nulle et un déficit public inférieur à 3 % (en 2004), la Lituanie devrait assez rapidement être en mesure d’adopter l’euro. L’Ambre Superficie : 65 300 km2 Depuis l’indépendance, l’économie de la Lituanie est en transition. Un vaste programme de transformation d’une économie étatisée à une économie libérale de marché a été lancé. Cette mutation ne s’est pas faite sans difficultés puisque la croissance a été négative dans les années 1990. Toutefois, le pays affiche aujourd’hui une croissance économique soutenue qui a atteint les 9 % en 2003. L’économie lituanienne est fondée sur des industries traditionnelles comme l’agroalimentaire (fromages, boissons et viandes), le raffinage et le commerce des produits pétroliers en provenance de la Russie, ainsi que sur l’industrie du bois dont la Lituanie est un important producteur. Le secteur agricole, avec près de 50 % du territoire lituanien occupé par des zones cultivées et 30 % couvert par des forêts, est aussi un point fort de l’économie du pays. La production agricole repose principalement sur les céréales (blé et orge) et l’élevage. Université de Vilnius Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 2004 Non, l’Alsace n’est pas la seule terre de prédilection de la cigogne en Europe ! La cigogne blanche que l’on trouve en Lituanie est un oiseau admiré et protégé. Pièce maîtresse de l’écosystème lituanien, la cigogne apprécie les terrains marécageux et les 3 000 lacs et 700 cours d’eaux de cette république balte. Elle déploie ses ailes d’une envergure de deux mètres dans le ciel lituanien ou se laisse admirer le long des petites routes de campagne. Le froid relatif de l’hiver entraîne sa migration vers l’Afrique centrale et australe, mais elle revient se poser, en été, sur les toits des nombreuses églises lituaniennes. C’est dans ce pays d’Europe que la densité de couples de cigognes est la plus élevée. Un vieux dicton lituanien affirme que là où il y a un nid de cigognes, on rencontre forcément des honnêtes gens : la cigogne est l’oiseau national depuis 1973 et le symbole de la Lituanie. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Luxembourg (Lëtzebuerg - Luxembourg) Capitale : Luxembourg (112 000 hab.) Langue(s) officielle(s) : Luxembourgeois Français et Allemand Religion principale : Catholique Monnaie : Euro Régime politique : Monarchie constitutionnelle Chef d’État : le Grand-Duc Henri (DEPUIS 2000) Chef de gouvernement : Jean-Claude Juncker Histoire (DEPUIS 1995, RÉÉLU EN 1999 ET 2004) Le Luxembourg est fondé au Xe siècle par le comte Sigefroi. Depuis, le Luxembourg n’a cessé de passer entre les mains de grandes puissance européennes : Pays-Bas, Espagne, Autriche, France. ■ 1815 Le Congrès de Vienne érige le Luxembourg en Grand Duché, mais il reste rattaché aux Pays-Bas, dont il constitue la 18e province. ■ 1944 L’union du Benelux est conclue par les gouvernements de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg. ■ 1839 Le traité de Londres confirme le statut d’indépendance du Luxembourg, conféré par le Congrès de Vienne, tout en réglant la situation entre la Belgique et les Pays-Bas. C’est à ce moment que le territoire prend sa forme actuelle. ■ 1949 Le Luxembourg est membre fondateur de l’OTAN. ■ 1840-1849 Le Luxembourg est sous administration de Guillaume II. ■ 1867 Le traité de Londres garantit une indépendance perpétuelle à un Luxembourg neutre. ■ 1868 Le Luxembourg se dote d’une Constitution. ■ 1890 Fin de l’union personnelle entre les Pays-Bas et le Luxembourg ; la couronne revient à Adolphe de Nassau. ■ 1914-1918 / 1940-1944 Le Luxembourg est occupé par les troupes allemandes. ■ 1949 Abandon du statut de neutralité. ■ 1957 Le Luxembourg crée avec cinq autres nations européennes la CEE. ■ 1964 La Grande-Duchesse Charlotte de Luxembourg cède le trône à son fils Jean. ■ 1995 Jacques Santer devient Président de la Commission européenne. ■ 2000 Le Grand Duc Jean abdique en faveur de son fils aîné Henri. ■ 2004 Le parti Chrétien - Social (CSV) remporte les élections et assure un nouveau mandat de Premier ministre à Jean-Claude Juncker, déjà élu en 1995 et en 1999. 34 Le secteur primaire reste peu développé. L’agriculture luxembourgeoise se caractérise par la prédominance de l’élevage bovin, la production de bois et de vin. Le commerce luxembourgeois est tourné essentiellement vers les pays de l’Union européenne. Luxembourg Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville de Luxembourg renferme un grand nombre de curiosités. Ses circuits historiques, ses vestiges (cathédrale baroque, palais Grand-Ducal), font le bonheur des amateurs d’histoire. Bénéficiant d’une situation géographique stratégique, Luxembourg constitue un véritable carrefour européen. La présence de nombreuses activités de l’Union européenne font de la ville un véritable acteur international : Cour de justice des Communautés européennes, Cour des comptes, Secrétariat permanent du Parlement européen, Eurostat, Office statistique des communautés européennes, Service de traduction, Office des publications, Banque européenne d’investissement. Ville modeste à l’échelle internationale, Luxembourg n’en demeure pas moins une ville dynamique et cosmopolite qui mérite d’être visitée. ■ Robert Schuman, l’un des pères de l’Europe et auteur de la déclaration du 9 mai 1950, considérée comme l’acte de naissance de l’Union européenne, est né le 29 juin 1886 à Luxembourg-Clausen, d’un père lorrain et d’une mère luxembourgeoise. Il a dit : “Il ne tient pas du hasard que l’idée d’une communauté de l’acier, du fer et du charbon provienne précisément d’un garçon luxembourgeois, dont les parents ont vécu ce qu’est la guerre.” ■ Rien de plus normal que le Luxembourg soit connu pour ses nombreux châteaux quand on sait que le nom Luxembourg est dérivé du mot “lucilinburugh” qui signifie “petite forteresse”. ■ Le Luxembourg reconnaît trois langues officielles : le luxembourgeois, le français et l’allemand. Le luxembourgeois est enseigné à l’école après l’enseignement du français et de l’allemand. Le trilinguisme représente ainsi l’ouverture vers l’extérieur et la volonté d’accueillir au Luxembourg. Pierre Werner figure au premier rang des inspirateurs de l’Union Economique et Monétaire. En effet, cet homme politique luxembourgeois aura marqué l’histoire de son pays en tant que ministre des Finances et chef du gouvernement pendant plus de vingt ans, mais aussi la construction européenne en proposant la création d’une union économique européenne. En mars 1970, il se vit confier la présidence d’un groupe spécial d’études qui élabora un rapport proposant une marche en trois étapes vers la monnaie unique, rebaptisé par la suite “Plan Werner”. Prévoyant l’introduction de cette union avant la fin de la décennie, le projet fut néanmoins retardé par la crise monétaire mondiale de 1971 et le choc pétrolier de 1973. Il fallut donc attendre la stabilisation économique de 1979 pour que la première étape du Plan Werner se réalise avec la création du Système monétaire européen (SME).Toutefois, ce n’est que le 1er janvier 2002, soit plus de 30 ans après avoir soumis son plan aux six États-membres de l’époque, que Pierre Werner assista, avec l’entrée en vigueur de l’euro, à la concrétisation de son rêve. C’était six mois avant son décès. 35 Châteaux Population : 429 200 Le déclin de la production sidérurgique a fait passer le Luxembourg d’une société industrielle à une société de services. Pierre Werner Superficie : 2 586 km2 Un taux de croissance élevé, une inflation et un taux de chômage réduit font du Luxembourg un des pays les plus prospères de l’Union européenne. Le marché de l’emploi est composé pour moitié de travailleurs non luxembourgeois et de frontaliers français, belges et allemands. Le dynamisme de l’économie luxembourgeoise entre 1985 et 2000 fut tel que le taux de chômage a pu être maintenu à un niveau qui est parmi les plus faibles en Europe (3-4 %). Grâce à l’importance de ses activités financières, le Luxembourg possède un PIB supérieur à la moyenne européenne. Le secteur tertiaire constitue en effet la principale source de revenus. Il représente à lui seul plus de la moitié du PIB. Son développement croissant s’est fait au détriment de l’industrie lourde. Palais Grand-Ducal, Luxembourg Économie ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957 Convoité au fil des siècles par d’importantes puissances étrangères, le Grand-Duché du Luxembourg a dû se doter de nombreux châteaux. Sur les 109 recensés au Moyen-Âge, 76 ont résisté plus ou moins bien aux assauts du temps. D’un point de vue historique et touristique, les plus intéressants sont ceux de Beaufort, Bourglinster, Bourscheid, Clervaux et Vianden. Le château de Beaufort a été construit vers 1200. Il présente des ruines remarquables et bien entretenues dans un cadre d’une grande beauté. Le Château Bourglinster est planté sur un éperon rocheux d’une hauteur de 350 mètres. Le château de Bourscheid, le plus grand du pays, est situé entre le Rhin et la Meuse. En 1430, vint s’ajouter la grande enceinte, avec ses nombreuses tourelles. Le château médiéval de Clervaux vaut aussi le détour : encastré dans une vallée étroite et tortueuse, ce château féodal date du XIIe siècle. Le château de Vianden fut une des plus grandes et des plus belles résidences féodales des époques romanes et gothiques d’Europe. Pour se retrouver au temps des chevaliers, rien de tel qu’un petit séjour au Luxembourg. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Malte (Malta) Population : 390 000 Capitale : La Valette (7100 hab.) Langue(s) officielle(s) : Maltais et Anglais Religion principale : Catholique Monnaie : Lire maltaise Régime politique : République Chef d’État : Edward Fenech Adami (DEPUIS 2004 - MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : Lawrence Gonzi Histoire (DEPUIS 2004) Carrefour stratégique entre l’Europe et l’Afrique, au cœur de la Méditerranée, Malte est occupée par les Britanniques en 1799 et devient officiellement une colonie de l’Empire britannique en 1814. ■ 1849 Une Constitution est promulguée par les autorités coloniales instaurant ainsi une pratique du parlementarisme anglo-saxon qui conduit progressivement à un auto-gouvernement maltais. Cette expérience du pouvoir fait émerger les deux principales forces politiques actuelles : le parti nationaliste et le parti travailliste. ■ 1962 Une majorité d’électeurs votent pour les partis pro-indépendance, à la suite de quoi s’ouvre une conférence pour l’indépendance. ■ 1964 Après un référendum, l’indépendance est concédée par la Grande-Bretagne. Malte devient une monarchie constitutionnelle. ■ 1974 La Constitution est partiellement amendée, Malte devient une république. Le premier président est Anthony Mamo. ■ 1990 Demande d’adhésion du pays à la Communauté économique européenne, à l’initiative du parti nationaliste (centre-droit, pro-européen) alors au pouvoir. ■ 1996 Le parti travailliste arrive au pouvoir et décide le gel de la phase de pré-adhésion. ■ 1998 Le parti nationaliste remporte les nouvelles élections et réactive la demande d’adhésion à l’Union européenne. ■ 2000 L’Union européenne ouvre les négociations avec Malte. ■ 2003 Le parti nationaliste est reconduit. ■ 2004 Adhésion à l’UE. ■ 1979 Les dernières forces britanniques évacuent l’île. Malte s’affirme alors comme un État indépendant et neutre, refusant toute ingérence étrangère. 36 La Valette mécanique de précision, dont la production est destinée à l’exportation et représente 40 % du PIB. Le secteur des services est en pleine expansion. Malte dispose d’un aéroport international et des réseaux téléphoniques les plus modernes du Bassin méditerranéen. Malgré un ralentissement de sa croissance économique en 2003, Malte conserve des indicateurs économiques assez stables (chômage de 8,9 % et inflation de 2,2 % en 2004). Capitale de Malte, La Valette est située sur un éperon rocheux le long de la côte nord-est de l’île principale. Avec 7100 habitants seulement, ce n’est pas la ville la plus peuplée de l’archipel. Cependant, l’histoire de Malte est associée à celle de La Valette. La ville est fondée en 1565 par l’un des grands-maîtres de l’ordre de Malte, Jean Parisot de La Valette, dans le but de renforcer les défenses de l’île face à l’influence musulmane de plus en plus menaçante en Méditerranée. Toutefois, pas question pour lui de construire un fort austère. Il fait construire une ville “pour des gentilshommes par des gentilshommes” et la cité forteresse devient rapide- ment l’une des plus belles villes baroques du sud de l’Europe. Largement préservée, La Valette possède de nombreux monuments dont le palais des Grands Maîtres, la cathédrale Saint-Jean, ou encore le splendide hôpital des Chevaliers : la Sacra Infirmeria. C’est un centre culturel important à l’image du théâtre Manoel, datant de l’ère des Chevaliers et de ses nombreux musées. Régulièrement se tiennent des festivals, comme la fête estivale Maltafest, consacrée à l’art. ■ D’après l’Odyssée d’Homère, c’est sur l’île de Gozo que le héros grec Ulysse a été retenu pendant 7 ans par la nymphe Calypso. ■ À Malte on roule à gauche (héritage britannique) et les vitesses sont limitées à 80 km/h sur les routes et à 40 km/h dans les agglomérations ! ■ Dans le jeu d’échec maltais la reine ne porte pas de couronne. En découvrant Malte en 1785, l’archéologue Brochtorff aurait dit que c’est à Malte que se justifiait le mieux l’expression “une foi à soulever des montagnes”. En effet Malte concentre une trentaine de sites mégalithiques très spectaculaires. Ces temples auraient été construits entre 5000 et 2000 avant J.-C., c’est-à-dire bien souvent avant les pyramides égyptiennes de Gizeh (vers 2800 av. J.-C.). Ils font partie des premiers temples en pierre dressés au monde. Les pierres pèsent souvent plusieurs tonnes et mesurent pour certaines 6 m de hauteur. L’hypogée (temple troglodytique) de Hal Saflieni est l’un des bâtiments préhistoriques les plus étonnants du monde : ses salles se situent à 12 m sous le niveau du sol et les archéologues y ont découvert de très nombreux ossements humains, des autels de pierre et une statuette de déesse, preuves qu’il s’agissait à la fois d’un lieu de sépulture collective et d’un lieu de culte. On sait peu de choses des constructeurs de ces temples, sinon qu’ils provenaient de Sicile et qu’ils utilisaient des outils rudimentaires : silex taillés et outils en bois. Chacun des chantiers a certainement duré plusieurs décennies ! 37 l’Ordre de Malte Superficie : 316 km2 pour Les 3 Iles (MALTE, GOZO, COMINO) Depuis les années 1980, et en partie grâce aux accords d’association signés avec l’Union européenne, Malte bénéficie d’une forte croissance économique. On note cependant depuis 1996 un ralentissement de la croissance et une hausse du chômage. L’économie de Malte est essentiellement fondée sur le tourisme et l’industrie. Malte possède peu de ressources naturelles et l’agriculture satisfait à peine un quart des besoins intérieurs. L’île est ainsi largement tributaire des importations pour les matières premières et les biens de consommation. Le tourisme assure 40 % des recettes de l’État et emploie un tiers de la population active. L’infrastructure hôtelière est moderne et en développement constant. Le secteur de l’industrie est dynamique. Grâce à une législation favorisant les investissements étrangers, Malte attire de nombreuses entreprises délocalisées. Il s’agit principalement d’entreprises d’électronique ou de Les Mégalithes Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 2004 L’ordre de Malte est issu de l’ordre monastique des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem créé lors de la première croisade en 1113, pour soigner les pèlerins. La mission des hospitaliers est élargie à la sauvegarde des Chrétiens d’Orient menacés par les Musulmans : des chevaliers de toute l’Europe chrétienne s’engagent dans ce combat. Ils adoptent une tenue blanche ornée de la célèbre croix qui deviendra la croix de Malte, symbole universellement connu de l’ordre. Le drapeau de Malte, rouge et blanc orné d’une croix, serait d’ailleurs le plus ancien du monde. À partir de 1530, date à laquelle Charles Quint cède l’île aux chevaliers, l’ordre installe son siège à Malte et porte désormais le nom d’ordre de Malte. Les Chevaliers assurent la défense de l’Occident face aux Turcs ottomans qu’ils repoussent lors du siège de La Valette en 1565. Pendant deux siècles, la flotte de l’ordre protège les commerçants chrétiens de Méditerranée. L’ordre réalise aussi d’impressionnants travaux sur l’île : palais, fortifications... et réussit à faire de Malte un carrefour essentiel du commerce méditerranéen jusqu’au XVIIIe siècle. L’ordre demeure à Malte jusqu’à la prise de l’île par Bonaparte en 1798. Il siège désormais à Rome et compte environ 11 500 chevaliers et plus d’un million de membres associés. Il exerce toujours de nombreuses activités : hôpitaux, services d’ambulances... L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Pays-Bas (Nederland) Population : 16,3 millions Capitale : Amsterdam (1,1 Million hab.) Langue(s) officielle(s) : Néerlandais Religion(s) principale(s) : Catholique Protestante Monnaie : Euro Régime politique : Monarchie constitutionnelle Chef d’État : la Reine Béatrix Ière (DEPUIS 1980) et intensive, elle exporte 60 % de sa production, ce qui correspond à 15 % du total des exportations. La production agricole est essentiellement basée sur l’élevage et l’horticulture. L’agroalimentaire constitue par conséquent une part importante de l’industrie néerlandaise. Mais l’industrie de ce pays est surtout liée aux ressources énergétiques. Les gisements hollandais de gaz naturel, provenant notamment de la mer du Nord, font du pays le 4e producteur mondial de gaz naturel. Les industries chimiques et pétrochimiques (Shell, Akzo) occupent également une place importante dans ce secteur de l’économie, de même que l’électronique avec la firme Philips, la pharmacie ou l’imprimerie. Amsterdam est la capitale politique des Pays-Bas. La ville est construite sur un important réseau de canaux et ne compte pas moins de 90 îlots et 1281 ponts, c’est la raison pour laquelle on la surnomme la “Venise du Nord”. Amsterdam a connu son essor dès le XVIIe siècle, contribuant à la période de prospérité de son pays. Place importante dans les échanges internationaux, elle s’est enrichie grâce au commerce avec les Indes néerlandaises et a bénéficié de multiples influences qui ont fait d’elle une admirable ville d’art. On y trouve le Rijksmuseum, qui ■ Un quart environ du territoire des Pays-Bas est situé sous le niveau de la mer : les “basses terres” se composent en majeure partie de polders, c’est-à-dire de terres entourées de digues, où le niveau des eaux souterraines est réglé artificiellement. expose les plus belles collections de peinture des Pays-Bas. Amsterdam se situe au carrefour entre ce passé qui lui a donné quelques-unes des plus belles réalisations architecturales d’Europe et le futur. En effet, la capitale est un lieu de modernité où se rassemblent et naissent des mouvements d’avant-garde, offrant au monde entier leur créativité et des idées nouvelles. Ce mélange entre son passé et cette ouverture, cet esprit de tolérance font d’Amsterdam une ville unique, à la pointe de l’évolution sociale et culturelle. ■ Le Néerlandais Pieter Van den Hoogenband est bien le roi du 100 m. Le Néerlandais a conservé aux JO d’Athènes le titre conquis il y a quatre ans à Sydney. Il demeure aussi le nageur le plus rapide de l’histoire en 47’’84 sur cette distance. Chef de gouvernement : Jan Peter Balkenende ■ 1815 Chute de Napoléon. Congrès de Vienne : indépendance des Pays-Bas et regroupement des Pays-Bas du Nord et des Pays-Bas du Sud. ■ 1815 Guillaume-Frédéric est proclamé roi sous le nom de Guillaume Ier. La maison d’Orange garde le pouvoir jusqu’à ce jour. ■ 1830 Les Pays-Bas du Sud font sécession pour former un nouvel État, la Belgique. ■ 1914-1918 Neutralité pendant la Première Guerre mondiale. ■ 1940-1945 Occupation allemande ; la reine et le gouvernement se réfugient en Angleterre. ■ 1948 La reine Wilhelmine, après 50 ans de règne, abdique en faveur de sa fille Juliana. ■ 1949 Création de l’Union économique du Benelux : suppression des barrières douanières entre les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg. ■ 1949 Abandon de la politique de neutralité, les Pays-Bas sont membre fondateur de l’OTAN. ■ 1949 Début de la décolonisation : indépendance de l’Indonésie, puis du Surinam en 1975. Les Antilles néerlandaises (au large du Venezuela) demeurent une colonie, mais disposent de pouvoirs autonomes. ■ Années 60-70 Naissance de mouvements protestataires. Le pays fait figure d’expérimentateur sur les questions de société. ■ 1980 La reine Juliana abdique en faveur de sa fille Béatrix. ■ 1992 Signature du traité de Maastricht instituant l’Union européenne. ■ 1997 Signature du traité d’Amsterdam. ■ 2000 La Chambre basse vote une loi autorisant les homosexuels à se marier et à adopter des enfants. L’euthanasie est légalisée. ■ 2002 Assassinat de Pim Fortuyn, tête de liste populiste à la veille des élections législatives.Vif émoi dans tout le pays, sa liste arrive en deuxième position aux élections. 38 ■ On utilise souvent le terme de Hollande pour parler des Pays-Bas, alors que ce terme ne couvre en réalité que les deux provinces côtières de l’ouest du pays, la HollandeSeptentrionale et la HollandeMéridionale, mais qui ont joué un rôle majeur dans l’histoire du pays. Marchés aux fleurs L’histoire des Pays-Bas est liée à celle de la Belgique et du Luxembourg, regroupés en “Provinces-Unies”. Longtemps sous domination des Ducs de Bourgogne, puis des Espagnols, et au prix de multiples conflits, Guillaume d’Orange obtient la reconnaissance de la souveraineté des Provinces-Unies en 1648. C’est le début d’une grande période de prospérité qui marque l’hégémonie hollandaise sur la mer durant tout le XVIIe siècle. Mais des conflits entre les Provinces entraînent leur déclin. La France occupe les Pays-Bas en 1795 et, en 1810, le pays est annexé à l’Empire napoléonien. Centre historique, Amsterdam Histoire (DEPUIS 2002) Van Gogh Superficie : 41 528 km2 Les Pays-Bas ont une économie ouverte, principalement axée sur les échanges. Elle est donc très dépendante du commerce extérieur. Le commerce maritime est depuis le XVIIe siècle le point fort de l’économie hollandaise avec les ports d’Amsterdam et de Rotterdam, premier port du monde. L’agriculture emploie à peine 5 % de la population, mais, moderne Amsterdam Économie ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957 Fils d’un pasteur protestant, Vincent Van Gogh est né le 30 mars 1853 à GrootZundert, petit village du Brabant septentrional. En 1869, après avoir interrompu ses études, il devient commis dans l’entreprise de vente de tableaux Goupil & Cie, fondée par son oncle, et travaille dans les succursales de Bruxelles, Londres et Paris. Peu intéressé par le commerce d’œuvres d’art,Van Gogh démissionne de Goupil & Cie en 1876. Par la suite, il travaille en tant qu’instituteur, aide-prédicateur, vendeur dans une librairie. En 1878,Van Gogh s’établit dans la région minière belge du Borinage. C’est au cours de cette période que Van Gogh réalise ses premières toiles et commence sa courte, mais prolifique carrière d’artiste. En 1886, il s’installe à Paris et vit avec son frère Théo. C’est là que le peintre connaît Toulouse-Lautrec, Monet, Pissaro, Signac, Gauguin... Deux ans plus tard, l’artiste Aux Pays-Bas, les fleurs sont les reines. Elles sont présentes partout : sur les marchés, dans les champs, sur les étalages des magasins sans oublier dans les foyers hollandais. De la culture du bulbe à l’exportation par avion, les fleurs font l’objet de toutes les attentions. Aucun pays au monde ne cultive autant de fleurs que les Pays-Bas. L’horticulture est le principal secteur de l’agriculture néerlandaise. Les Pays-Bas concentrent à eux seuls environ 70 % de la production mondiale de bulbes de fleurs, soit environ plus de 10 milliards d’unités. La diversité des espèces cultivées a fait leur renommée. En moins d’un demi-siècle, on a pu répertorier jusqu’à 600 nouvelles variétés. La tulipe semble toutefois rester la plus emblématique d’entre elles. Cette fleur si particulière dont l’appellation vient du turc “tülbend” qui signifie turban, doit sa célébrité à un ambassadeur flamand du XVIe siècle qui découvrit sa graine en Turquie. Cultivée du mois d’avril au mois de mai, la tulipe séduit tous les passionnés, on la retrouve dans tous les jardins et bouquets, elle est devenue la fleur nationale. gagne le sud de la France et s’installe à Arles. Au cours de son séjour à Arles,Van Gogh crée ses œuvres les plus connues : Quatorze tournesols dans un vase,Terrasse du Café le soir, Place du Forum à Arles, Autoportrait à l’oreille bandée... Il meurt le 27 juillet 1890 en se tirant une balle dans la poitrine à Auvers-sur-Oise. Il a 37 ans. 39 L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Pologne (Polska) Population : 38,6 millions Capitale : Varsovie (2,2 Millions hab.) Langue(s) officielle(s) : Polonais Religion principale : Catholique Monnaie : Zloty Régime politique : République Chef d’État : M. Aleksander Kwasniewski (DEPUIS 1995, RÉÉLU EN 2000 - MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : Marek Belka La ville de Cracovie, une des plus anciennes villes de Pologne, est située au sud du pays. Fondée vers 700 après J.-C., elle est la capitale de la Pologne jusqu’en 1595. Avec ses nombreux trésors architecturaux (58 églises, des palais de différentes époques, des musées et des galeries), Cracovie est souvent surnommée la “Florence du Nord” ou la “Rome polonaise” et figure depuis 1980 sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle a aussi été Ville européenne de la culture en l’an 2000. Ville exceptionnelle, elle a su garder son âme à travers les siècles. La vieille ville est en elle-même un musée avec de très nombreux monuments, des tours, des églises, des dômes, des synagogues... sans oublier les nombreux cafés et restaurants car Cracovie est également connue pour sa gastronomie. Malgré son million d’habitants, Cracovie garde une dimension humaine. De très nombreux touristes s’y rendent chaque année afin d’assister aux multiples festivals, pièces de théâtre, expositions artistiques et autres manifestations culturelles que propose la ville. ■ Après la destruction de 85 % de Varsovie pendant la Seconde Guerre mondiale, la vieille ville est méticuleusement reconstruite d’après des dessins donnant une image fidèle de son aspect au XVIIe siècle. Ce chantier unique a permis la reproduction des églises et palais, symboles de la culture et de l’identité nationale polonaise. ■ En publiant sa théorie selon laquelle la Terre n’occupe pas le centre de l’univers, Copernic - célèbre astronome polonais du XVIe siècle - est à l’origine de la révolution scientifique du XVIIe siècle. ■ L’athlète polonais Robert Korzeniowski est entré dans la légende olympique. En remportant le 50 km marche à Athènes en 2004, le Polonais décroche son troisième titre olympique consécutif dans cette épreuve. Héros national en Pologne, il devient le sportif le plus titré de son pays aux Jeux Olympiques. La Pologne a plus de 1000 ans d’histoire. Après une période très faste, l’État s’affaiblit et voit son territoire morcelé à la fin du XVIIIe siècle entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. La Pologne disparaît en 1815 et laisse place au royaume de Pologne au territoire réduit et sous domination russe. 1918 L’indépendance du pays est à nouveau proclamée. 1923 Après batailles et insurrections, les frontières du pays sont confirmées avec l’Allemagne et l’URSS. 1939 L’armée allemande envahit le pays par surprise. L’Armée rouge fait de même. Soviétiques et Allemands se partagent la majeure partie du territoire. À partir de 1941, seule l’armée allemande occupe la Pologne. 1945 Un gouvernement provisoire est mis en place. Les accords de Potsdam fixent les nouvelles frontières du pays : la ligne Oder-Neisse sépare la Pologne de l’Allemagne, de vastes territoires sont rattachés à l’URSS. 1947 Le parti communiste prend le pouvoir. 1956-1976 Des révoltes éclatent pour obtenir davantage de libertés et de meilleures conditions de vie. 1980 Le syndicat indépendant Solidarnosc (Solidarité) est créé par Lech Walesa. Un an plus tard, l’état de guerre est décrété et Solidarnosc entre dans la clandestinité. 1989 Solidarnosc est à nouveau légalisé et remporte les premières élections libres. 1990 Lech Walesa est président de la nouvelle république. Celle-ci doit assurer la transition vers la démocratie et le pluralisme politique, et instaurer l’économie de marché. 1995 Le successeur de Lech Walesa est le néo-communiste Aleksander Kwasniewski. 1999 La Pologne adhère à l’OTAN. 2004 Adhésion à l’UE. 40 Jean-Paul II Histoire Vieille Ville,Varsovie (DEPUIS 2004) premiers producteurs mondiaux de charbon et de cuivre. Le secteur des services s’est fortement accru et représente désormais 60 % du PIB. Le tourisme, malgré un patrimoine culturel riche, se développe peu. Cependant, le pays demeure une place prisée pour les investisseurs internationaux, en raison notamment de la grande taille du marché intérieur, des faibles coûts salariaux (le salaire moyen mensuel est en 2004 d’environ 550 euros), d’une population active formée et d’une très bonne situation géographique. Mais, alors que depuis 2003 la Pologne connaît un retour à la croissance de son économie (3,7 % en 2003), le marché de l’emploi continue d’inquiéter avec un taux de chomâge de 20, 2 % en janvier 2004. Karol Wojtyla est plus connu sous le nom de Jean-Paul II. Né en Pologne en 1920, il est ordonné prêtre en 1946 et monte les divers échelons de la hiérarchie catholique jusqu’à son intronisation en 1978. Il est alors le 264e pape de l’histoire, et le premier Polonais à occuper cette fonction dans l’Église catholique. Très tôt, Karol Wojtyla commence à lutter contre le communisme et il continue après 1978. En Pologne, le Pape soutient le mouvement Solidarnosc et il reçoit Lech Walesa au Vatican en 1981. Au cours de son pontificat, son engagement politique, les nombreuses relations diplomatiques qu’il développe et ses nombreux messages de paix, font de lui un Pape qui a marqué son époque. Personnage très médiatisé au cours de ses fréquents voyages sur les cinq continents, il contribue au renforcement d’une conscience catholique unique, mais aussi au développement de l’unité chrétienne et de l’œcuménisme. Personnage ouvert politiquement, il demeure plus conservateur sur certains aspects de la société actuelle. 41 L’école de Lodz Superficie : 312 685 km2 Après quarante années d’économie planifiée, la Pologne s’est engagée depuis 1989 dans un processus de transformation vers une économie de marché. Ce passage implique d’importantes réformes qui passent principalement par la privatisation des entreprises publiques. La part de l’agriculture dans le PIB est assez faible (moins de 4 %), mais ce secteur emploie plus de 25 % de la population active. Peu productiviste, elle ne suffit pas à couvrir les besoins alimentaires du pays. L’industrie est aussi en pleine restructuration. La Pologne demeure néanmoins l’un des dix Cracovie Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 2004 L’École nationale du film, de la télévision et du théâtre de Lodz a été créée en 1948. Au milieu des années 1950, les changements politiques permettent le développement du cinéma polonais. L’école joue une place importante dans la vie culturelle polonaise et la ville de Lodz en bénéficie pour s’imposer dans le pays comme la ville de la production cinématographique. Parmi les premiers étudiants de l’école se trouvent Andrzej Munk, Janusz Morgenstern..., fondateurs de l’École du film polonais dans les années 1950. Créée pour former une élite, l’école a vu passer de grands noms. En 1952, Andrzej Wajda (Palme d’Or en 1981 du Festival de Cannes pour L’Homme de fer) y obtient son diplôme. En 1954, Roman Polanski (Le bal des vampires, Chinatown, Le pianiste - film avec lequel il obtient la Palme d’Or du festival de Cannes 2002 et le César du meilleur film), célèbre réalisateur d’origine polonaise, fait ses débuts à l’école. En 1958, il reçoit un prix pour son film Deux hommes et une armoire, à l’Exposition universelle de Bruxelles. Dans les années 1960, des réalisateurs tels que Krysztof Kieslowski (La double vie de Véronique, la célèbre trilogie Bleu, Blanc, Rouge), Krzystof Zanussi font aussi leurs études à Lodz. L’école accueille aujourd’hui de nombreux étudiants étrangers. Elle est placée sous le contrôle du ministère polonais de la Culture et des Arts. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Portugal (Portugal) Population : 10,8 millions Capitale : Lisbonne (2 Millions hab.) Langue(s) officielle(s) : Portugais Religion principale : Catholique Monnaie : Euro Régime politique : République Chef d’État : Jorge Fernando Branco de Sampaio (DEPUIS 1996, RÉÉLU EN 2001 - MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : Pedro Santana Lopes Nichée entre plusieurs collines sur la rive Nord de l’estuaire du Tage, la capitale du Portugal est une ville où il fait bon vivre. À la fois ville moderne et centre historique, Lisbonne renferme de nombreuses curiosités. Parmi elles, la majestueuse place Praça do Comercio située à l’entrée de la ville, le ■ S’il y a bien un arbre au Portugal réputé pour son extraordinaire particularité, c’est le caroubier. En effet, les graines du caroubier, lorsqu’elles sont mûres, sont dures comme de la pierre et sont toutes d’un poids identique ! Ces graines ont donc longtemps été utilisées pour la mesure des pierres précieuses et ont donné le nom de “carat”. château Sao Jorge, l’ascenseur Sante-Justa du haut duquel on peut admirer la ville, le musée du Chiado, le jardin botanique, le quartier de la Baixa avec ses deux jolies places Rossio et Praça de Figueira, le monastère Mosteiro dos Jeronimos ou encore l’ancienne forteresse Torre de Belem. Grâce à son authentique tramway et son aéroport international de Portela situé à proximité de la ville, le cœur de Lisbonne reste facile d’accès ; il serait donc dommage de passer à côté de cette capitale ensoleillée. ■ Au Portugal, les lettres “Y”, “K” et “W” ne sont que très rarement représentées. Elles sont utilisées uniquement pour qualifier des mots (ou noms) d’origine étrangère, présents dans la langue portugaise courante, tels que : “windsurf”, “watt”,“whisky”, “ketchup” etc… ■ L’ancien Premier ministre portugais, José Manuel Durao Barosso, est le nouveau Président de la Commission européenne pour la période 2004-2009. Au XVe siècle, le Portugal entame une série d’expéditions vers le Nouveau Monde. La découverte de nouvelles routes commerciales par de grands explorateurs comme Vasco de Gama, donne au Portugal une puissance et une richesse formidables. ■ 1910 Une révolution met fin à la monarchie : la République est proclamée le 5 octobre. ■ 1939 Salazar déclare la neutralité du Portugal pour la Seconde Guerre mondiale. ■ 1916 Le Portugal se range aux côtés des Alliés pendant la Première Guerre mondiale. ■ 1949 Le Portugal est membre fondateur de l’OTAN. ■ 1926 Un coup d’État dirigé par le général Gomez da Costa place le Maréchal Carmona à la tête du pays. ■ 1932 Antonio de Oliveira Salazar est nommé Président du Conseil. Il instaure un régime dictatorial. ■ 1968 Chute de la dictature de Salazar ; il est remplacé par Marcelo Caetano. ■ 1970 Mort de Salazar. ■ 1974 Le Mouvement des Forces Armées (MFA) lance un coup d’État le 25 avril ; la “révolution des œillets” met fin à plus de cinquante ans de dictature et conduit à l’instauration de la démocratie. ■ 1976 Proclamation de la Constitution le 21 février. ■ 1986 Mario Soares est élu à la présidence de la République, le Portugal rejoint la CEE. ■ 1996 Jorge Sampaio accède à la Présidence de la République, il sera réélu en 2001. ■ 1998 Dernière exposition universelle du XXe siècle à Lisbonne. ■ 2004 Le Premier ministre en exercice, José Manuel Barroso devient le Président de la Commission européenne pour la période 2004-2009. Pedro Santana Lopes, le maire de Lisbonne, le remplace. 42 Navigateurs Histoire Palais National de Pena, Sintra (DEPUIS 2004) le Portugal attire chaque année des millions de touristes venus goûter le plaisir du sable fin. Mais, depuis 2001, le Portugal a connu une décélération de sa croissance économique. Premier pays de la zone euro à avoir enfreint les règles du pacte de stabilité en enregistrant un déficit de 4,2 % du PIB, le gouvernement portugais a lancé une importante politique de rigueur par une limitation des dépenses publiques. Les navigateurs portugais sont les premiers à entreprendre de grandes expéditions maritimes. Celles-ci débutent au XVe siècle, sous les ordres du prince Henri. Elles se poursuivent sous la direction de son neveu Alphonse V. Les explorations s’enchaînent avec une étonnante rapidité. Plusieurs campagnes sont lancées sur le continent africain, le long des côtes et jusqu’à la pointe sud, nommée cap de Bonne-Espérance par Jean II en 1488. D’autres expéditions à des fins commerciales sont réalisées sous la direction de Vasco de Gama dans l’océan indien. En 1500, Pedro Álvares Cabral débarque au Brésil et apporte au Portugal une nouvelle possession. Puis c’est grâce à Magellan que le Portugal connaît ses heures de gloire. De son vrai nom Fernao de Magalhaes, Magellan, parti le 20 septembre 1519 avec cinq navires et deux cent soixante hommes, découvre le 21 octobre 1520 le détroit situé entre la pointe sud de la Patagonie et la Terre de Feu, qui aujourd’hui porte son nom. D’autres grands navigateurs portugais (Afonso de Albuquerque, Duarte Barbosa,Tristan da Cunha) n’ont pas connu un tel succès, mais ont tous contribué à la renommée du Portugal. 43 Tour de Belem Superficie : 92 072 km2 Depuis son adhésion à la Communauté européenne en 1986, le Portugal, soutenu par les fonds européens, a réalisé des progrès économiques considérables. L’économie portugaise s’est diversifiée, le secteur des services s’est développé et les investissements étrangers se sont multipliés. Le tissu industriel portugais se compose essentiellement de PME. Celles-ci sont spécialisées dans l’industrie manufacturière (papier, textile, métallurgie, bois, liège, chimie), l’exploitation minière et énergétique (étain, charbon, kaolin, cuivre). L’agriculture portugaise doit faire face à quelques difficultés : faibles rendements, petites exploitations, mécanisation insuffisante, conditions climatiques irrégulières, mauvaise qualité des sols, autant de facteurs qui pèsent lourdement sur les rendements. Bénéficiant d’une large façade atlantique et de deux archipels, Lisbonne Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 1986 Construite entre 1515 et 1521, sous le règne de Manuel Ier, la Tour de Belém est un véritable joyau architectural. Cet édifice, construit à l’entrée du port de Lisbonne, était à l’origine situé au milieu du fleuve, le Tage, afin de défendre l’entrée de la ville d’éventuelles attaques ennemies et de protéger les innombrables richesses rapportées des expéditions du NouveauMonde. Haute de cinq étages, la Tour de Belém est une véritable forteresse. Ce monument à la forme carrée si particulière, prévu pour abriter l’artillerie, est orné de balcons vénitiens et de dômes au style marocain. Sa décoration renferme de nombreux symboles du prestige royal propres au style manuélin : gros cordages en pierre, nœuds de marins, croix de l’ordre militaire du Christ, sans oublier la représentation d’un rhinocéros, première sculpture en pierre de cet animal connue en Europe. L’auteur de cet extraordinaire bastion militaire, Francisco de Arruda, un des plus grands architectes du style manuélin, est parvenu à allier la représentation de la grandeur militaire et de la force maritime du Portugal avec l’utilisation détaillée des arts décoratifs. Cette incroyable combinaison a fait de la Tour de Belém l’une des plus belles œuvres architecturales du Portugal. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle est une étape incontournable pour les touristes du monde entier. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne République tchèque v (Ceská Republika) Population : 10,3 Millions Capitale : Prague (1,2 Million hab.) Langue(s) officielle(s) : Tchèque Religion principale : Catholique Monnaie : Couronne tchèque Régime politique : République Chef d’État : M. Vaclav Klaus (DEPUIS 2003 - MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : M. Stanislav Gross Le long des rives de la Vltava, cette ville à la culture millénaire reflète à travers ses plus beaux monuments tous les styles et les développements de l’architecture, à l’image du colossal Château de Prague. Erigée en archevêché sous le règne de Charles IV (1346-1378), Prague prend à partir de cette période tout son essor. Centre de la chrétienté et siège des rois de Bohême, la ville se dote de nombreux monuments, symboles de ce pouvoir, comme la cathédrale gothique, le vieux palais royal ou encore le célèbre pont Charles, incontournable trait d’union entre la vieille ville et le quartier de Malá Strana. D’autres constructions de style renaissance ornent la ville de ■ Suite à un calcul très savant d’astrologues, la première pierre du pont Charles a été posée en 1357, le 9 juillet (donc le 7e mois) à 5 heures 31. Tant de précision pour respecter l’horoscope de la construction : une suite mathématique de nombres impairs : 1, 3, 5, 7, 9, 7, 5, 3, 1. somptueux palais, tandis qu’au XVIIe siècle, la période baroque enrichit les résidences royales de coupoles, de cours et de jardins. Églises et monastères attestent également de cette époque. Prague s’illustre en outre pour son intense foisonnement culturel. Foyer de nombreux artistes, la ville a pu aussi apprécier les opéras de Mozart ou les concertos de Beethoven. Tous ces éléments ont valu à la “ville aux 100 tours” son inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’Union européenne lui a également décerné le titre de Ville européenne de la culture de l’année 2000. ■ C’est Otto Wichterle, chimiste tchèque, qui met au point les premières lentilles de contact souples hydrophiles en 1963. La majorité des lentilles souples sont encore faites à base du matériau découvert par Wichterle. C’est au IXe siècle qu’est fondé le royaume de Bohème. À partir de 1526, les Habsbourg accèdent au trône de Bohème, qu’ils ne vont plus quitter jusqu’en 1918. ■ 1938 Le IIIe Reich allemand annexe les Sudètes à population majoritairement germanique. ■ 1945 Prague capitule devant l’Armée rouge. ■ 1948 Coup de Prague : les communistes s’installent au pouvoir sans vote du Parlement et dirigent le pays pendant 41 ans. ■ 1968 Alexandre Dubcek, Premier secrétaire du Parti communiste, entame une libéralisation du régime : c’est le Printemps de Prague, le but étant de donner une nouvelle chance au communisme en lui assurant une adhésion populaire. En août, les chars russes entrent dans Prague pour renverser le gouvernement. ■ 1977 L’opposition dans le pays a presque disparu ; il faut attendre la déclaration de la Charte 77 pour qu’une voix dissidente se fasse à nouveau entendre. Ce document est notamment signé par Vaclav Havel. Le Cristal ■ 1918 La Tchécoslovaquie est fondée. Thomas Masaryk est son premier président. ■ 1989 C’est la révolution de velours. La chute du régime communiste commence lors d’une manifestation d’étudiants. Fin décembre,Vaclav Havel est élu par le Parlement président de la Tchécoslovaquie. ■ 1993 La Tchécoslovaquie se scinde démocratiquement en deux pays : la République tchèque et la Slovaquie. ■ 1999 Le pays adhère à l’OTAN. Maison qui Danse, Prague Histoire (DEPUIS 2004) autour de l’agglomération pragoise, cœur touristique du pays et centre économique dans des secteurs aussi variés que le textile, la construction mécanique, l’automobile, la sidérurgie, la chimie… Les vieux centres industriels sont aujourd’hui en crise. La situation est néanmoins plus positive dans les régions frontalières de l’Autriche et de l’Allemagne (Bohème du Sud et du Nord, Moravie du Sud). Concernant le secteur agricole, les principales cultures sont l’orge, le blé, mais aussi le maïs, le seigle, la betterave, la pomme de terre, le lin et le houblon. La productivité demeure cependant inférieure à celle de la plupart des pays européens. ■ 2004 Adhésion à l’UE. 44 Le célèbre cristal de Bohême est, et demeure, une référence depuis de nombreuses années. Pourtant, l’histoire du cristal est loin de commencer en Bohême ! L’appellation cristallo était initialement utilisée à Venise à la fin du XVe siècle pour définir un verre très fin et transparent. C’est au XVIIIe siècle que le cristal de Bohême devient un signe de qualité grâce à un verre dur et éclatant qui supplante très rapidement la production vénitienne et s’impose sur les tables royales... Il ne s’agit cependant toujours pas du cristal tel que nous l’entendons aujourd’hui en Bohême et ailleurs. L’invention du cristal - dont la spécificité est d’être réalisé avec du plomb - nous vient d’Angleterre. Aujourd’hui, la République tchèque compte plus de 200 cristalleries et verreries qui font la renommée du cristal de Bohême. Parmi les marques les plus célèbres du pays, il y a Moser. Fondée en 1857, cette maison a la particularité de ne pas utiliser de plomb dans sa fabrication. Pourtant le verre est ici assimilé à du cristal de par sa qualité et la complexité de sa composition chimique. 45 Vaclav Havel Superficie : 78 866 km2 Depuis le XVIIe siècle, l’économie de la République tchèque se caractérise par une forte industrialisation. Le pays a connu un important déclin économique au cours de la période communiste, mais au début des années 1990, la République tchèque est présentée comme le pays modèle de la transition de l’ancien bloc de l’Est. L’année 1997 est marquée par une grave crise financière dans le pays avec un ralentissement de la croissance et par le retour à une politique de rigueur économique. Les années 2000 voient la reprise de la croissance. L’économie de la République tchèque se concentre surtout Prague Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 2004 Vaclav Havel est né à Prague en 1936. Son appartenance à une riche famille d’intellectuels l’empêche de poursuivre ses études secondaires dans un pays désormais communiste. Il entre dans le milieu théâtral en tant qu’accessoiriste et fait jouer sa première pièce La fête en plein air en 1963. Les mesures prises par le gouvernement tchécoslovaque après le Printemps de Prague l’obligent à quitter la capitale et l’amènent à s’engager plus activement dans l’opposition anti-communiste. En 1975, il écrit une lettre au Président Husak, critiquant ouvertement son gouvernement. En janvier 1977, il signe la Charte 77, organisation de défense des droits de l’Homme regroupant des dissidents tchécoslovaques. Il est par la suite emprisonné à plusieurs reprises. En prison, il écrit ses Lettres à Olga, sa femme. Il publie trois autres pièces, jouées internationalement. En 1989, Vaclav Havel est mis au premier plan politique par le “Forum civique” regroupant les opposants au pouvoir communiste. Il est élu la même année à la présidence de la Tchécoslovaquie puis réélu après la scission du pays. Il devient ainsi le premier président de la République tchèque. Réélu en 1998, il ne se représente pas 2003. Il compte aujourd’hui se consacrer à nouveau à l’écriture. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Royaume-Uni (United Kingdom) Population : 59,8 millions Capitale : Londres (7,6 Millions hab.) fournissent un apport financier considérable. Le dynamisme des activités de transport et du secteur touristique ont stimulé la croissance et favorisé la création d’emplois. Le secteur agricole n’emploie qu’un faible pourcentage de la population active. Il reste insuffisant pour satisfaire les besoins du pays, malgré Langue(s) officielle(s) : Anglais Religion principale : Anglicane Monnaie : Livre sterling Régime politique : Monarchie constitutionnelle Chef d’État : la Reine Elisabeth II (DEPUIS 1952) Chef de gouvernement : Tony Blair Histoire (DEPUIS 1997, RÉELU EN 2001) La guerre de Cent Ans contre la France au XIVe siècle constitue un élément majeur de l’histoire du Royaume-Uni. Elle est à l’origine de la guerre civile dite des Deux-Roses, un conflit opposant la maison d’York à la maison de Lancastre, et de l’affaiblissement de l’aristocratie anglaise. ■ 1801 Acte d’Union entre la Grande-Bretagne et l’Irlande, naissance du Royaume-Uni. de l’ancien Empire britannique.Tous les pays membres reconnaissent leur allégeance à la monarchie du Royaume-Uni. ■ 1837 La Reine Victoria, alors âgée de dix-huit ans, accède au trône. ■ 1937 Couronnement du roi Georges VI. ■ 1854 Le Royaume-Uni participe à la guerre de Crimée aux côtés de la France de Napoléon III. ■ 1939 Le Royaume-Uni allié de la France et de la Pologne entre dans le second conflit mondial. ■ 1901 Edouard VII monte sur le trône. ■ 1904 Signature de “l’Entente Cordiale” avec la France. ■ 1949 Le Royaume-Uni est membre fondateur de l’OTAN. ■ 1907 Signature de la Triple Entente avec la France et la Russie. ■ 1952 Elisabeth II accède au trône et succède ainsi à son père Georges VI. ■ 1914 Le Royaume-Uni entre en guerre contre l’Allemagne. ■ 1973 Adhésion à la CEE. ■ 1922 Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande devient le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. ■ 1931 Création officielle du Commonwealth qui repose sur une libre coopération entre les pays issus ■ 1990 Le Premier ministre Margaret Thatcher démissionne, John Major lui succède. ■ 1997 Le parti travailliste de Tony Blair remporte les élections. Il obtient un second mandat à l’issue des élections de 2001. 46 Située au Sud-Est de l’Angleterre, Londres reste une destination privilégiée pour tous les voyageurs du monde. Avec ses 1500 km2 et ses 33 arrondissements la métropole anglaise offre une multitude d’activités : cinéma, concerts, musées. Ville culturelle et branchée, Londres est le foyer de multiples expérimentations artistiques. La capitale anglaise est aussi un immense centre administratif et son quartier d’affaires,“La City”, qui attire les plus grands groupes mondiaux, donne à la capitale un rayonnement international. Londres renferme de nombreuses richesses architecturales avec ■ Le premier feu rouge fut érigé à Londres en 1868. Il s’agissait alors d’une lanterne à gaz munie d’un levier pour changer les couleurs. L’engin restait encore à perfectionner car un mois seulement après son installation, ce dernier explosa et blessa l’agent qui le manœuvrait. le palais de Westminster, siège du Parlement britannique, avec sa célèbre tour de l’Horloge (98 m de haut) et son carillon (Big Ben), Whitehall (siège du gouvernement), l’abbaye de Westminster, Buckingham Palace, résidence officielle de la famille royale, les Law Courts (palais de justice), la National Gallery et la Tate Britain. Londres est un carrefour de communications accessible par voie fluviale avec la Tamise, ferroviaire avec la ligne TGV du tunnel sous la Manche ou encore aérienne avec son aéroport Heathrow, actuellement le plus grand d’Europe. ■ L’Angleterre, le Pays de Galles et l’Écosse forment la Grande Bretagne. Ajoutez l’Irlande du Nord et vous obtiendrez le Royaume-Uni dont ne fait pas partie l’Irlande ! ■ Le Routemaster, le célèbre bus rouge à impériale de Londres, devenu l’un des symboles de la capitale britannique, a fêté en 2004 son cinquantième anniversaire, et sans doute le dernier. En effet, la municipalité de Londres va progressivement le retirer des lignes régulières. Seuls une trentaine devraient continuer ensuite d’exploiter une ligne touristique au cœur de la ville. Ces dernières années, Joanne Kathleen Rowling ou plutôt J.K. Rowling a réussi à conquérir non seulement le monde des enfants mais aussi celui des adultes. En donnant naissance au personnage d’Harry Potter, apprenti sorcier au collège de Poudlard, et au monde magique qui l’entoure, l’auteur, devenu mondialement connu, a provoqué malgré lui une “pottermania” qui ne connaît plus de frontières. L’adaptation de l’histoire de Harry Potter au cinéma, incarné à l’écran par Daniel Radcliffe, a contribué à intensifier de façon significative ce phénomène. Depuis, l’œuvre de J.K. Rowling, censée présenter les aventures du héros au cours de sept romans, a été traduite en 61 langues, publiée en 260 millions d’exemplaires et vendue dans 200 pays. L’aventure continue, des millions de fans attendent avec impatience la publication des deux derniers volumes... dont on dit qu’ils sont bien cachés dans un endroit connu seulement par l’écrivain. 47 Rugby Londres Joanne Kathleen Rowling Superficie : 243 305 km2 Après une domination mondiale sur le plan maritime, commercial et industriel, le Royaume-Uni est aujourd’hui tourné vers le secteur tertiaire et les services. Les centres financiers, les banques et les bourses attirent les plus grands investisseurs internationaux et une augmentation des surfaces cultivées. La pêche est une source importante d’emplois et de revenus. Avec le secteur énergétique (pétrole, gaz), elle constitue une formidable richesse pour l’économie britannique. La situation économique du Royaume-Uni s’est révélée satisfaisante en 2003, en dépit du ralentissement persistant de l’économie mondiale. Le Royaume-Uni est face au dilemme de l’entrée dans la zone Euro.Tony Blair a promis qu’un changement de monnaie ne serait adopté qu’à la suite d’un référendum, mais les derniers sondages d’opinion montrent que le sentiment anti-Euro est encore puissant. Tour de l’Horloge au Parlement de Westminster “Big Ben”, Londres Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 1973 Tout le monde connaît le jeu de rugby, mais est-ce que tout le monde connaît son histoire ? Selon la légende, le rugby est né un certain jour de l’année 1823 au cours d’un match de football organisé dans la ville de Rugby. William Webb Ellis aurait pris le ballon dans ses mains et l’aurait porté derrière les buts. C’est ainsi que commence l’histoire du rugby. Par la suite ce sport se démarque du football en définissant ses propres règles et en créant ses propres institutions.Très vite le nouveau jeu gagne les autres nations britanniques et la France. Le premier match international de rugby se déroule en 1871 à Edimbourg entre l’Angleterre et l’Écosse et le premier Tournoi des nations, réunissant alors quatre nations (l’Angleterre, l’Écosse, l’Irlande, le Pays des Galles), a lieu en 1884. Depuis, le Tournoi a intégré deux autres pays, la France d’abord, puis l’Italie, et est désormais connu sous le nom de Tournoi des six nations. Depuis 1987, une coupe du monde de rugby est organisée tous les quatre ans.Traditionnellement remportée par des pays de l’hémisphère sud (NouvelleZélande,Australie,Afrique du Sud), elle a été gagnée pour la première fois par une nation européenne en 2003 : l’Angleterre. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Slovaquie (Slovenská Republika) Population : 5,4 Millions Capitale : Bratislava (471 000 hab.) Langue(s) officielle(s) : Slovaque Religion principale : Catholique Monnaie : Couronne slovaque Régime politique : République Chef d’État : Ivan Gasparovic (DEPUIS 2004 - MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : M. Mikuláš Dzurinda Bratislava Au sein des différents royaumes dans lesquels le territoire de la Slovaquie a été intégré, Bratislava a toujours occupé une place centrale. Sa première mention sous le nom de Brezalauspurc date de l’époque de la Grande Moravie, au Xe siècle, où elle était un centre militaire, religieux et administratif. Capitale du royaume de Hongrie de 1526 à 1783, les Hongrois la nomme Pozsony et les Autrichiens Presbourg. En 1919, faisant partie de la Tchécoslovaquie, la ville prend le nom de Bratislava. Edifiée sur les contreforts du massif des Petites Carpates, au bord du Danube, Bratislava possède un riche patri- ■ Savez-vous que le slovaque Stefan Banic a sauté du 41e étage d’un immeuble de Washington en 1913, à l’occasion de la première expérimentation de son invention… le parachute ? ■ Connaissez-vous la célèbre mannequin aux jambes les plus longues du monde ? C’est la Slovaque Adriana Sklenarikova, plus connue sous le nom d’Adriana Karembeu. ■ La Slovaquie est une des meilleures nations en canoëkayak. Sur ses six médailles remportées aux Jeux Olympiques d’Athènes de 2004, quatre ont été gagnées dans ce sport. L’histoire de la Slovaquie est marquée par la domination des puissances voisines. À la fin du VIIIe siècle, le territoire est inclus dans le royaume de la Grande Moravie pour être ensuite rattaché au royaume de Hongrie au Xe siècle. La présence hongroise se prolonge en 1867 sous l’Empire austro-hongrois. ■ XIXe siècle Éveil du sentiment national slovaque. ■ 1918 Création de la Tchécoslovaquie à la suite de l’effondrement de l’empire d’Autriche-Hongrie. Slovaquie et pays tchèques sont réunis dans un même État. ■ 1938 Les accords de Munich sont le prélude au démembrement de la Tchécoslovaquie et à l’annexion des Sudètes. ■ 1939 Le premier État indépendant de Slovaquie est créé, étroitement inféodé à l’Allemagne nazie. ■ 1945 Libération du pays par les troupes soviétiques à l’est et américaines à l’ouest. La Tchécoslovaquie est reconstituée. ■ 1948 Les communistes prennent le pouvoir et instaurent une république populaire centralisée. ■ 1968 Printemps de Prague : le mouvement de réforme du système communiste lancé par Alexander Dubcek est réprimé par les troupes soviétiques. Cela conduit cependant à l’institution en Tchécoslovaquie d’une forme de fédéralisme reconnaissant l’existence d’un État slovaque aux côtés d’un État tchèque. ■ 1989 La Révolution de Velours entraîne la chute du communisme et permet la démocratisation de la Tchécoslovaquie avec l’arrivée au pouvoir de Vaclav Havel. ■ 1993 Naissance de la République slovaque. Le pays adhère au Conseil de l’Europe. ■ 1993-1998 Gouvernée par Vladimir Meciar, leader populiste, la Slovaquie se retrouve isolée sur le plan international et voit le processus de démocratisation et d’adhésion à l’UE freiné. ■ 1998 Normalisation politique après la victoire de M. Dzurinda aux élections législatives. En 2002, M. Dzurinda est reconduit comme Premier ministre à la tête d’une coalition de centre-droit. ■ 2004 Adhésion à l’OTAN et à l’UE. 48 Le Château de Spis Histoire (DEPUIS 1998, RÉÉLU EN 2002) En effet, la réduction du déficit budgétaire et la stabilisation du système bancaire constituent des impératifs pour le gouvernement. Le choix de privatiser les principales entreprises publiques (secteur de la métallurgie, des télécommunications et bancaire) devrait avoir pour conséquence de rétablir l’équilibre budgétaire. Cette vague de privatisations continue de renforcer l’afflux d’investissements étrangers. Par ailleurs, les activités liées au commerce enregistrent de bonnes performances. L’augmentation des exportations dans les secteurs traditionnels comme la chaussure ou le textile permet de réduire le déficit de la balance commerciale. Ces exportations sont destinées pour plus de la moitié au marché de l’Union européenne. moine culturel. On peut y découvrir de nombreux monuments tels que la cathédrale Saint-Martin, l’église Bleue... Surplombant la ville, le château de Bratislava est le monument principal. On y a couronné 11 rois et 7 reines hongrois. Le château concentre les différents courants architecturaux qui traversent la capitale slovaque. Les fondations portent la trace de l’époque romane, tandis que les différentes reconstructions et extensions illustrent le style gothique du XVe siècle, l’art de la Renaissance ou encore le baroque du XVIe siècle. Aujourd’hui, le château accueille de magnifiques collections du Musée national slovaque. Bratislava est maintenant un centre touristique, culturel mais aussi industriel, important. Le château de Spis est le plus grand château fort d’Europe centrale. Au carrefour de l’Europe, la construction de sites fortifiés était en effet une nécessité pour résister aux incursions étrangères. La Slovaquie est ainsi réputée pour ses nombreux châteaux et forteresses. Situé à l’est de la Slovaquie, le château de Spis est juché sur un piton rocheux de 634 m qui domine la campagne environnante. Reconstruit au XIIe siècle sur le site d’un premier château dont il existe encore certaines parties, il est doté d’impressionnants remparts et fortifications en tout genre qui lui ont permis d’être l’un des rares châteaux à avoir résisté à l’invasion tartare du XIIIe siècle. À l’origine propriété des rois hongrois, le château formait avec la cathédrale et le palais épiscopal de Spis un ensemble qui conférait à la région une fonction de centre administratif et économique. Depuis 1993, cet ensemble de monuments est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. 49 Les Grottes Superficie : 49 035 km2 L’économie slovaque ne peut pas s’appuyer sur des ressources naturelles importantes. En effet, du fait du relief montagneux, l’agriculture n’a qu’un poids marginal (4,1% des actifs). Les céréales et le bois sont les principales productions agricoles. Le pays ne dispose plus de ressources minières mais tente de compenser ce handicap par la mise en valeur de ses grandes rivières pour sa production énergétique. Depuis les années 1990, on constate une forte croissance économique. Le PIB continue de progresser en 2003, situant ainsi le pays dans la moyenne des pays d’Europe centrale et orientale. Toutefois, ces chiffres ne doivent pas masquer les importants déséquilibres qui caractérisent l’économie slovaque. Château de Bojnice, Bratislava Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 2004 On a recensé en Slovaquie près de 4100 grottes, cavernes et gouffres. La plupart d’entre eux se situent soit dans la chaîne des Petites Tatras au sud-est de la Slovaquie, à la frontière avec la Hongrie, soit en Slovaquie centrale, dans la Grande Fatra. Seules douze grottes sont ouvertes au public, les autres étant sous la protection de l’Agence slovaque pour l’environnement. L’inscription de quatre de ces grottes sur la Liste du patrimoine naturel mondial de l’UNESCO atteste de leur grande valeur. Parmi ces nombreux sites, on peut en évoquer deux particulièrement intéressants. La grotte d’Ochtinska, grotte d’aragonite unique en son genre en Slovaquie avec des concrétions de plus de 100 000 ans. De nature différente, la grotte de glace de Dobsinska est certainement l’une des plus belles de Slovaquie. Découverte en 1870, elle a été formée dans la roche par le passage d’une rivière. Sa longueur totale est de 1 232 m, mais on ne peut parcourir que 475 m. Cette grotte, à l’intérieure de laquelle la température moyenne est de - 1 C°, contient 145 000 m3 de glace sous forme de stalactites, chutes et colonnes de glace. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Slovénie (Slovenija) Population : 2 Millions Capitale : Ljubljana (278 000 hab.) Langue(s) officielle(s) : Slovène Religion principale : Catholique Monnaie : Tolar slovène Régime politique : République ressources naturelles importantes (plomb, zinc, charbon, pétrole), le secteur industriel est performant mais aussi diversifié. À côté des activités traditionnelles comme la sidérurgie et la métallurgie, on trouve des industries modernes comme l’électronique ou l’agroalimentaire. Ouverte sur l’extérieur, l’économie slovène tire ses principaux revenus des exportations. La position géographique de la Slovénie, voie de communication entre l’Adriatique et l’Europe centrale, est un atout majeur. De plus, les privatisations et la politique de libéralisation attirent les investissements étrangers en nombre croissant. Selon la légende, Ljubljana fut fondée par le héros grec Jason. En fuite après avoir dérobé la Toison d’Or, Jason dut affronter un terrible monstre : le dragon de Ljubljana, emblème de la ville. De l’installation des Romains au IIIe siècle avant J.-C. dans cette ville qu’ils nomment alors Emona, en passant par la présence autrichienne et jusqu’à l’histoire de la Slovénie indépendante, Ljubljana porte les traces d’un riche passé. Si l’on peut voir sur la place du Congrès la statue du Citoyen d’Emona, la ville est surtout réputée pour ses monuments d’art baroque. La cathédrale fondée par les Franciscains et la Fontaine aux trois rivières carnioliennes sont les plus belles réalisations. Au XIXe siècle, c’est le célèbre architecte Joze Plecnik qui va marquer de son empreinte la ville par l’édification de nombreux monuments dont la Bibliothèque nationale et universitaire. Il réalise également une partie de l’aménagement des berges de la rivière Ljubljanica, un endroit de détente et de promenade apprécié par les Slovènes. ■ Composée de montagnes et de vallées, la Slovénie est appelée le “Trésor vert de l’Europe”. Les forêts couvrent plus de la moitié de son territoire. ■ La station de Planica possède le plus grand tremplin naturel de saut à ski du monde. De nombreux records y ont été battus. En 1936, l’autrichien Sepp Bradl franchit pour la première fois de l’histoire du saut à ski la barre mythique des 100 m. Et en 2000, c’est un saut record de 225 m qui est réalisé à Planica ! Chef d’État : M. Janez Drnovšék (DEPUIS 2002 - MANDAT 5 ANS) ■ La Slovénie est un paradis pour les sportifs : la grande diversité des paysages permet tout aussi bien de pratiquer le ski, la randonnée, le raft, le kayak, le parapente ou le golf. Un Slovène sur cinq pratique le sport dans un club ! Chef de gouvernement : M. Janez Jansa ■ Le kozolec, abri en bois permettant le séchage et le stockage du foin, est un style architectural rural qu’on ne trouve qu’en Slovénie. C’est au VIe siècle qu’un peuple slave venu de l’Est s’installe sur le territoire de la Slovénie. Annexée par les Habsbourg au XIIIe siècle, la Slovénie reste sous la domination de l’Empire autrichien jusqu’au XIXe siècle, hormis entre 1809 et 1813 où le territoire passe sous l’administration napoléonienne. Malgré cette longue mainmise autrichienne, la culture et l’identité slovène restent vivaces. À la fin du XIXe siècle se développe un mouvement nationaliste plaçant la sécession avec l’Empire austro-hongrois au centre ■ 1918-1920 Suite à l’effondrement de l’Empire austrohongrois après la Première Guerre mondiale, les Slovènes réalisent l’unification à laquelle ils aspiraient avec les Slaves du Sud. Le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes est créé. ■ 1991 La Slovénie proclame son indépendance. Cela provoque l’intervention des troupes de l’armée fédérale qui, après une dizaine de jours de combats et un accord de cessez-le-feu, se retirent, reconnaissant ainsi l’indépendance slovène. ■ 1929 Ce royaume se nomme désormais la Yougoslavie. ■ 1992 La communauté internationale reconnaît l’État slovène. Depuis sa création, le pays bénéficie d’une continuité politique en étant dirigé par la même coalition de centre-gauche. ■ 1941 Invasion par les troupes hitlériennes de la Slovénie. La Yougoslavie est démembrée et le territoire slovène partagé. ■ 1946 Après avoir mené la résistance anti-nazie, les communistes accèdent au pouvoir et fondent la République populaire fédérative de Yougoslavie. La Slovénie devient l’une des six républiques qui la composent. ■ 2004 Adhésion à l’OTAN et à l’UE. ■ 2004 Le parti du centre-droit remporte les élections législatives. Le nouveau parlement slovène désigne Janez Jansa au poste de Premier ministre. ■ 1980 Durant les années 1980, des tensions surviennent entre les autorités fédérales yougoslaves et la Slovénie qui aspire à davantage d’autonomie. 50 Bled des revendications. Fontaine de Robba, Ljubljana Histoire (DEPUIS 2004) Située au cœur d’une vallée, près de la frontière autrichienne, Bled est une station de montagne célèbre pour son lac considéré comme le plus romantique des Alpes. Au milieu du lac se trouve une île accessible en barque où se dresse une église baroque du XVIIe siècle dont le clocher est illuminé le soir. Cet endroit servait de lieu de villégiature à l’aristocratie autrichienne et hongroise sous l’Empire. Aujourd’hui encore, les nombreux et luxueux hôtels qui ornent les rives du lac accueillent de grandes personnalités politiques. Le parcours de golf, le plus ancien de Slovénie, a d’ailleurs été construit en 1937 pour le corps diplomatique qui venait séjourner à Bled. Les amateurs de ce sport le considèrent comme l’un des plus beaux d’Europe. Bled est également une station thermale réputée pour ses sources chaudes. Tous ces éléments font de Bled une destination phare du tourisme en Slovénie attirant une clientèle venue aussi bien d’Europe que des Etats-Unis. 51 Tomaz Lavric Superficie : 20 256 km2 La Slovénie est, parmi les pays ayant rejoint l’Union européenne en 2004, celui qui possède le niveau de vie le plus élevé. Les profondes mutations des structures économiques ont permis la mise en place d’une économie de marché stable, caractérisée par une réduction de l’inflation et du déficit commercial et budgétaire. L’agriculture occupe une place moindre dans l’économie et ne couvre qu’à moitié les besoins alimentaires du pays. Compte tenu du relief montagneux, les terres cultivables sont peu nombreuses. Les deux principales activités sont l’élevage et le vignoble. C’est l’industrie qui est le véritable moteur de l’économie. Avec des Ljubljana Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 2004 Né en 1964 à Ljubljana, Tomaz Lavric, connu sous le pseudonyme de TBC, est illustrateur, caricaturiste et auteur de bandes dessinées. Ses œuvres sont particulièrement intéressantes pour cerner un aspect de la mentalité slovène. Que ce soit dans sa BD satirique hebdomadaire Diareja (dès 1988), où il commente la situation politique au temps de la Yougoslavie, ou dans son album Alarme Rouge (1996), retraçant l’histoire de jeunes punks sous le régime politique communiste, Thomas Lavric nous donne à voir la façon dont les Slovènes ont vécu au quotidien les évènements politiques qui ont secoué leur pays. Il connaît la célébrité en 1997 avec les Fables de Bosnie, une suite d’histoires courtes sur la guerre de Bosnie et Ratman, une parodie humoristique de super héros qui règlent les problèmes de la ville de Ljubljana. Reconnu et apprécié en Europe pour son ton très caustique, il obtient de nombreux prix dont le Grand Prix au Festival de Sierre en Suisse et le Lion d’Argent à Bruxelles en 1999. C’est lui qui dessine Le Serment, 4e volet de la série Le Décalogue. Attaché aux préoccupations du moment, il publie en 2001 Les Temps nouveaux, une succession de petites histoires sur la transition des ex-pays communistes vers le capitalisme. L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne Suède (Sverige) Capitale : Stockholm (1,7 Million hab.) Langue(s) officielle(s) : Suédois Religion principale : Protestante Monnaie : Couronne suédoise Régime politique : Monarchie constitutionnelle Chef d’État : le Roi Charles XVI Gustave (DEPUIS 1973) Chef de gouvernement : M. Göran Persson Histoire (DEPUIS 1996, RÉÉLU EN 1998 ET EN 2002) L’Union de Kalmar, qui regroupait la Suède, le Danemark et la Norvège a longtemps donné lieu à des conflits opposant le Danemark à la Suède. Au XVIe siècle, la Suède casse cette union et reprend son indépendance. Elle conquiert les territoires côtiers de la mer Baltique : la Finlande, l’Estonie. Mais au XVIIIe siècle, elle perd ces territoires face à la Russie. ■ 1809 Charles XIII fait la paix avec la Russie, le Danemark et la France. Conduisant une politique pro-napoléonnienne, il choisit comme prince héritier Bernadotte, maréchal de Napoléon qui favorisera l’essor économique, politique et culturel du pays. ■ 1973 Gustave VI Adolphe meurt. Son petit-fils, Charles XVI Gustave, lui succède. ■ 1814 La Suède adopte une politique de neutralité, son union avec la Norvège sera sa dernière action militaire. ■ 1986 Assassinat du Premier ministre Olof Palme. ■ 1905 La Suède et la Norvège se séparent et prennent leur indépendance. ■ 1911 Adoption du suffrage universel pour les hommes, étendu au femmes en 1921. ■ 1914-1918 / 1939-1945 La Suède conserve sa neutralité pendant les deux guerres. ■ 1932 Arrivée au pouvoir des sociaux-démocrates, qui vont le conserver pendant plusieurs décennies, combinant intervention économique et État-providence : “le modèle suédois”. ■ 1977 Début de la crise du “modèle suédois” : des mesures d’austérité démantelant l’État-providence sont prises. ■ 1995 Entrée de la Suède dans l’UE. ■ 2002 Les élections législatives confirment le gouvernement social-démocrate et son Premier ministre, Göran Persson. ■ 2003 Quatre jours après l’assassinat de leur ministre des Affaires étrangères, Anna Lindh, les Suédois se sont prononcés par référendum contre l’introduction de la monnaie unique. ■ 1949 Adhésion au Conseil de l’Europe. Refus d’adhérer à l’OTAN. 52 Stockholm Capitale de la Suède, Stockholm est en partie bâtie sur un archipel de la mer Baltique, composé de 24 000 îles. La vieille ville, qui a conservé ses rues étroites et ses maisons médiévales, est située sur l’île de Staden mellan Broarna. Surnommée “la cité entre les ponts”, cette île fut la première habitée parmi les 14 îles sur lesquelles s’étend la capitale. Important port industriel, Stockholm est également un grand centre culturel. Elle possède de acquis de l’État-providence, entraîné des privatisations et des mesures rigoureuses pour réduire le déficit budgétaire. ■ Le bois est une matière première qui ne manque pas en Suède. Plus de la moitié de la superficie du pays est couverte de forêts. L’industrie du bois est par conséquent d’une importance considérable et la Suède produit pâtes à papier et à bois mais avant tout des meubles. Aujourd’hui, IKEA est bel et bien le premier fabricant de meubles au monde. nombreux musées parmi lesquels le musée de Skansen, premier musée au monde situé en plein air, qui propose des reconstitutions de maisons traditionnelles suédoises. La ville est également riche en monuments : le Château Royal, la cathédrale appelée Storkyrkan où ont été couronnés les rois suédois, l’hôtel de ville moderne où sont remis les prix Nobel... En 1998, Stockholm a été la Capitale européenne de la culture. ■ Les allumettes suédoises (ou allumettes de sûreté), une invention du Suédois Johan Edvard Lundström, ont vu le jour en 1855. ■ Tous les ans, au mois d’août, a lieu en Suède la “Fête de l’Écrevisse”. Cette fête marque le début de la saison de la pêche de l’écrevisse. Les Suédois en consomment environ 2000 tonnes par année. Alfred Nobel est né à Stockholm en 1833. Il se consacre très tôt à la science et c’est en 1867 qu’il obtiendra le brevet pour l’invention de la dynamite, ce puissant explosif à base de nitroglycérine et d’argile. Cette invention reste de loin la plus importante mais plus de 350 brevets seront déposés par le célèbre chimiste suédois tout au long de sa carrière. À sa mort en 1896, Alfred Nobel ne légue pratiquement rien de son immense fortune à ses héritiers directs. Selon son souhait, son héritage est dédié à la création d’une fondation chargée de récompenser les personnes ayant servi les causes de l’humanité. Chaque année le 10 décembre (date anniversaire de la mort d’Alfred Nobel), le prix Nobel est ainsi attribué dans cinq disciplines différentes : la physique, la chimie, la médecine ou la physiologie, la littérature et la paix. Doté de 150 000 couronnes en 1901, le prix Nobel a été régulièrement revu à la hausse. En 2003, il était de 10 millions de couronnes suédoises (environ 1,1 million d’euros). 53 La Fête de la Sainte Lucie Population : 8,9 Millions l’intervention forte de l’État en matière de protection sociale et d’initiative privée. L’économie est libérale, mais le gouvernement exerce sur elle un large contrôle. Cette combinaison entre intervention économique et État-providence a permis de parler de “modèle suédois”. Mais la crise économique des années 90 a conduit le pays à instaurer une politique d’austérité qui a remis en cause certains Alfred Nobel Superficie : 450 000 km 2 L’économie de la Suède est principalement basée sur la richesse de ses ressources minérales et énergétiques. Avec ses nombreux cours d’eau, cascades et chutes d’eau, la Suède possède un véritable potentiel hydroélectrique, tandis que les centrales nucléaires fournissent la moitié de l’énergie électrique consommée. Le soussol suédois est très riche en gisements de minerais de fer, mais également de cuivre, plomb, zinc, argent ou soufre. L’autre branche majeure de l’industrie suédoise est la sylviculture. Le pays est l’un des premiers producteurs mondiaux de bois. Parmi les grandes entreprises suédoises, on peut citer trois grandes firmes internationales : Ericsson, Volvo et Ikea. L’économie suédoise a proposé un système unique fondé sur une fiscalité lourde en contrepartie de Vieille Ville, Stockholm Économie ANNÉE D’ADHÉSION : 1995 Tous les ans au mois de décembre, on fête en Suède la “Sainte Lucie”. La légende de Lucie, la sainte martyre de Syracuse, remonte vraisemblablement au IVe siècle. L’histoire nous raconte que Lucie a aidé les chrétiens persécutés par les Romains à survivre en leur apportant de la nourriture dans leur cachette. Pour éclairer son chemin, elle aurait porté sur sa tête une couronne de bougies. Dénoncée aux Romains, elle a été condamnée à être brûlée vive mais les flammes n’ayant pu la vaincre, elle a finalement été tuée avec une épée le 13 décembre 304. La date de cette fête, instituée en Suède au XIXe siècle, a également une autre signification. Elle correspondait selon le calendrier julien (calendrier utilisé en Europe jusqu’en 1582) à la journée la plus courte et donc théoriquement la plus sombre de l’année. On fête donc en quelque sorte le retour de la lumière et l’origine du mot “Lucie” vient d’ailleurs du mot latin “lux” signifiant lumière. En Suède, la Sainte Lucie est fêtée à travers tout le pays. De blanc vêtue, une couronne de bougies sur la tête, la demoiselle de la lumière apporte brioches au safran (“lussekatter”) et lumière à chaque foyer suédois. LES PAYS CANDIDATS Après être passée de 15 à 25 membres, l’Union européenne se prépare à un nouvel élargissement. La candidature de quatre pays a été retenue : la Roumanie, la Bulgarie, la Turquie et dernièrement la Croatie. Pour faire partie de l’Union, les pays candidats doivent remplir des conditions économiques et politiques appelés “critères de Copenhague”: ˇ Bulgarie (Balgarija) DÉPÔT DE CANDIDATURE : 1995 Roumanie (România) ANNÉE ENVISAGÉE D’ADHÉSION : 2007 Le Conseil européen d’Helsinki de décembre 1999 a décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec la Bulgarie. En juin 2004 les chefs d’État ou de gouvernement ont exprimé leur souhait d’accueillir la Bulgarie dans l’Union en 2007 si elle est prête. L’évaluation dressée en octobre 2004 par la Commission européenne est très encourageante. La perspective de l’élargissement a accéléré le processus de transformation engagé dans le pays. La Commission souhaite mener à bien les négociations avec la Bulgarie en 2004, afin de signer le traité d’adhésion dès que possible en 2005. ■ Un critère politique : Être une démocratie stable, respectueuse des droits de l’homme, de l’État de droit et de la protection des minorités. ■ Un critère économique : Être doté d’une économie de marché effective. ■ Un critère juridique : Adopter les règles, normes et politiques communes qui constituent le corps législatif de l’UE. DÉPÔT DE CANDIDATURE : 1995 ANNÉE ENVISAGÉE D’ADHÉSION : 2007 Superficie : 110 993 km2 Superficie : 238 391 km2 Population : 8 Millions Population : 22,4 Millions Capitale : Sofia (1,1 Million hab.) Capitale : Bucarest (1,9 Million hab.) Langue(s) officielle(s) : Bulgare Langue(s) officielle(s) : Roumain Religion principale : Orthodoxe Religion principale : Orthodoxe Monnaie : Lev Monnaie : Leu roumain Régime politique : République Régime politique : République Chef d’État : M. Gueorgui Parvanov Chef d’État : M. Traian Basescu (DEPUIS 2001 - MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : M. Siméon de Saxe-Coboug-Gotha (DEPUIS 2002) Croatie (Hrvatska) Le Conseil européen d’Helsinki de décembre 1999 a décidé l’ouverture des négociations avec la Roumanie. Les premières négociations ont débuté en février 2000. En juin 2004 les chefs d’État ou de gouvernement ont exprimé leur souhait d’accueillir la Roumanie dans l’Union en 2007 si elle est prête. Même si le bilan dressé en octobre 2004 n’est pas aussi satisfaisant que pour la Bulgarie, les progrès réalisés sont pourtant considérables. La Commission souhaite également mener à bien les négociations avec la Roumanie en 2004, afin de signer le traité d’adhésion dès que possible en 2005. (DEPUIS 2004 - MANDAT 4 ANS) Chef de gouvernement : M. Turquie (Türkiye) DÉPÔT DE CANDIDATURE : 2003 DÉPÔT DE CANDIDATURE : 1987 Superficie : 779 452 km2 Superficie : 56 540 km2 Population : 67,8 Millions Population : 4,4 Millions Capitale : Ankara (3,4 Millions hab.) Capitale : Zagreb (780 000 hab.) Langue(s) officielle(s) : Turc Langue(s) officielle(s) : Croate Religion principale : Musulmane Religion principale : Catholique Monnaie : Lire turque Monnaie : Kuna Régime politique : République Régime politique : République Chef d’État : M. Ahmet Necdet Sezer Chef d’État : M. Stjepan Mesic Le Conseil européen de juin 2004 a accordé à la Croatie le statut de pays-candidat et a décidé d’engager un processus d’adhésion. Les négociations d’adhésion commenceront début 2005. La Commission européenne a prévu l’instauration d’une clause de suspension des négociations d’adhésion si Zagreb ne respecte pas ses engagements en matière de droits de l’Homme et des principes démocratiques. Cette nouvelle exigence est notamment liée au fait que la Commission juge insuffisante la coopération du gouvernement croate avec le Tribunal pénal international de La Haye. 54 (DEPUIS 2000, MANDAT 5 ANS) Chef de gouvernement : M. Ivo Sanader (DEPUIS 2003) (DEPUIS 2000 - MANDAT 7 ANS) Les négociations d’adhésion n’ont pas encore débuté avec la Turquie malgré le dépôt officiel de sa candidature en avril 1987. Le Conseil européen d’Helsinki de décembre 1999 a reconnu officiellement la Turquie comme pays candidat. La Commission européenne a remis en octobre 2004 un rapport aux chefs d’État ou de gouvernement recommandant d’ouvrir les négociations aux vues des avancées réalisées en matière de libertés fondamentales. Elle fixe cependant des conditions très strictes à ces négociations sans garantie de résultat ni date butoir. Compte tenu de ce rapport, le Conseil européen a décidé le 17 décembre 2004 de fixer la date d’ouverture des négociations d’adhésion avec la Turquie au 3 octobre 2005. 55 Chef de gouvernement : M. Recep Tayyip Erdogan (DEPUIS 2003) L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne États membres de l’Union européenne Pays candidats ■ L’ACCÈS AUX SOINS DE SANTÉ 3. Le permis de conduire : : LA CARTE EUROPÉENNE D’ASSURANCE MALADIE Un permis de conduire délivré dans un État membre est valable dans toute l’Union européenne. Pendant un voyage à l’étranger en voiture, le conducteur est soumis au respect du code de la route de ce pays. En cas d’infraction, le conducteur serait donc passible des mêmes sanctions que celles qui peuvent être prononcées à l’encontre des ressortissants de ce pays. Quant aux règles de comportement sur la route, la plupart sont communes aux différents pays de l’Union. Ainsi, dans tous les États membres de l’Union, il est obligatoire de boucler sa ceinture de sécurité tant à l’avant qu’à l’arrière du véhicule. Toutefois, certaines règles ne sont pas toujours les mêmes, comme, par exemple pour la limitation de vitesse et le taux d’alcoolémie dans le sang. Depuis juin 2004, une carte européenne d’assurance maladie remplace définitivement le formulaire E 111 utilisé jusque là dans le cadre de séjours temporaires en Europe. Cette carte permet de bénéficier de la prise en charge des soins médicaux au cours d’un séjour dans l’Union européenne. Elle est gratuite, individuelle et valable pour une durée d’un an. Pour l’obtenir, il suffit de s’adresser à sa caisse d’assurance-maladie au moins 15 jours avant son départ. Cette carte facilite fortement les procédures et accélère le remboursement des soins. Mais, par prudence, conservez les factures, les prescriptions et les reçus. Vitesses et taux d’alcoolémie autorisés dans l’Union Autriche Allemagne L’UNION EUROPÉENNE : UN CADRE DE VIE ÉLARGI La notion de citoyenneté européenne est apparue avec le traité de Maastricht, elle offre notamment aux ressortissants de l’Union européenne le “droit de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres de l’Union européenne”. ■ VOYAGER DANS L’UNION EUROPÉENNE 1. Les documents à emporter : une carte d’identité ou un passeport en cours de validité Être ressortissant d’un pays membre de l’Union européenne offre le droit de se rendre dans tous les autres pays de l’Union sans avoir à remplir de formalités particulières. Il suffit d’être en possession d’une carte d’identité ou d’un passeport en cours de validité. Aussi longtemps que le séjour ne dépasse pas trois mois, il n’est pas nécessaire de demander de titre de séjour. Cette règle s’étend aux membres de la famille (tels que conjoint, descendants de moins de 21 ans) quelle que soit leur nationalité. Cependant ce droit n’est ouvert à la famille que lorsqu’elle accompagne le voyageur. Belgique Chypre Danemark Espagne Estonie France Finlande Grèce Hongrie Irlande Italie Lettonie Lituanie Luxembourg Malte Pays-Bas Pologne Portugal Slovaquie Slovénie Suède Rép. tchèque Royaume-Uni Route Nationale Autoroute Taux d’alcoolémie 100 100 130 130 recommandée 120 100 110 120 130 120 120 130 112 130 110 ou 130 110 ou 130 120 120 130 120 130 130 110 130 112 0,5 0,5 90 80 80 90 90 ou 100 90 80 110 90 ou 110 96 90 90 ou 100 90 ou 100 90 80 80 90 100 90 90 ou 100 90 90 96 ■ ACHETER DANS UN AUTRE PAYS Depuis le 1er janvier 1993, date de la mise en place du marché unique, tout citoyen peut acheter tout ce qu’il souhaite dans un autre pays de l’Union européenne et le rapporter chez lui sans le déclarer et sans payer de droit de douane, la condition étant que la quantité de marchandises achetée doit être raisonnable, correspondre aux besoins personnels et ne doit pas être revendue. Il demeure néanmoins certaines restrictions sur certains produits : Les cigarettes et les spiritueux doivent être déclarés au delà d’une certaine quantité : - 800 cigarettes - 90 litres de vin - 110 litres de bière - 10 litres de spiritueux 0,5 0,9 0,5 0,5 0,0 0,5 0,5 0,5 0,0 0,8 0,8 0,2 à 0,5 0,4 0,8 0,8 0,5 0,2 0,5 0,0 0,5 0,2 0,0 0,8 Seules les marchandises dangereuses, les animaux, les œuvres d’art, les armes restent soumis à contrôle et déclaration. ■ QUE FAIRE LORSQUE L’ON RENCONTRE 4. La Carte grise ou le certificat d’immatriculation : DES DIFFICULTÉS DANS LE MARCHÉ INTÉRIEUR Le certificat d’immatriculation (carte grise) d’un véhicule, établi dans un État membre de l’Union, permet d’utiliser celui-ci dans n’importe quel autre pays de l’Union. Depuis 2002, le réseau SOLVIT a été créé pour résoudre des difficultés et offrir une alternative à un contentieux judiciaire. Solvit (abréviation de “solution vite”) est un système basé sur un réseau de correspondants : un par pays dénommé “centres Solvit”, placé au sein des administrations nationales. L’objectif est la concertation entre administrations afin de régler les problèmes pouvant être liés à une mauvaise application des règles du Marché intérieur. Ainsi Solvit peut aider les citoyens et les entreprises à résoudre leurs problèmes dans des domaines tels que le droit de vote, l’immatriculation de voiture, la reconnaissance de diplôme, l’accès aux marchés publics, le droit de séjour... 5. Carte verte : > Cela est dû à l’accord de Schengen, qui fait partie intégrante du droit de l’Union. Les règles de Schengen éliminent tous les contrôles aux frontières intérieures mais instaurent des contrôles effectifs aux frontières extérieures de l’UE et instituent une politique commune en matière de visas. Toutefois, tout comme le Royaume-Uni et l’Irlande, les dix nouveaux États membres ne font pas partie de l’espace Schengen. Les contrôles aux frontières communes entre États membres de la zone Schengen et nouveaux États membres demeurent. 2. Un passeport pour les animaux familiers : Un nouveau passeport pour animaux domestiques introduit, en juillet 2004, facilite le voyage en compagnie d’animaux familiers. Les chiens et les chats devront tous en avoir un et ce passeport sera accepté partout dans l’UE comme preuve de la vaccination antirabique de l’animal. Il suffit que les propriétaires d’animaux contactent leur vétérinaire pour les faire vacciner et que celui-ci actualise le passeport. Toutefois, il existe quelques conditions spécifiques pour la Suède, l’Irlande et le Royaume-Uni. 56 La présentation de la “carte verte” ou du certificat d’assurance n’est pas nécessaire quand vous franchissez une frontière interne de l’Union. Toutefois, en cas d’accident de voiture dans un autre pays, engageant la responsabilité du voyageur, la carte ou le certificat d’assurance constitue la preuve de la détention d’une assurance permettant aux victimes d’obtenir une indemnisation. L’Union européenne garantit aux victimes d’accidents de la circulation automobile un traitement comparable en ce qui concerne le règlement du sinistre, quel que soit le pays de la communauté où s’est produit l’accident. > Renseignements complémentaires : http://europa.eu.int/solvit/ 57 ? Le Centre d’Information sur les Institutions Européennes (CIIE) Rapprocher l’Europe des citoyens Le CIIE est financé par : Relais d’information de l’Union européenne, le CIIE est une association créée par la Région Alsace, le Département du Bas-Rhin et la Communauté Urbaine de Strasbourg, avec le soutien du Ministère des Affaires étrangères et de la Commission européenne. Pour mieux comprendre la construction européenne, pour enrichir ses connaissances ou pour mener à bien un projet européen, le CIIE vous accueille dans son centre de documentation à Strasbourg. L’UNION EUROPÉENNE EN QUELQUES DATES La construction d’un avenir commun entre les différents pays européens s’est réalisée par petites étapes. C’est au lendemain de la deuxième guerre mondiale que se sont opérées les premières réalisations concrètes. L’objectif principal est d’organiser une coopération étroite entre les pays européens pour dépasser les antagonismes d’antan et assurer la paix et la prospérité. L’Union européenne se distingue des associations classiques d’États par une nouveauté fondamentale : elle réunit en son sein des États membres qui ont renoncé à une partie de leur souveraineté au profit de la Communauté européenne et ont doté cette dernière de pouvoirs propres et indépendants des États membres. L’Union européenne compte aujourd’hui 25 États et plus de 456 millions d’habitants. Ces États membres se sont unis à des fins de coopération économique et politique. ■ 1950 : Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, propose, dans une déclaration historique, la mise en commun des ressources de charbon et d’acier de la France et de l’Allemagne dans une organisation ouverte aux autres pays d’Europe. 1957 1973 1981 6 membres 9 membres 10 membres ■ 1951 : L’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas signent le traité de Paris instituant la première Communauté du Charbon et de l’Acier. ■ 1957 : Les six pays fondateurs signent le traité de Rome qui crée la Communauté Économique Européenne (CEE). Ce traité prévoit la création d’un marché commun dans lequel circuleront librement les personnes, les marchandises, les services et les capitaux. ■ 1973 : Après plusieurs refus de la France, le Royaume-Uni, accompagné du Danemark et de l’Irlande, rejoint la CEE. ■ 1981 : Après la chute du régime des colonels, la Grèce entre dans la Communauté européenne. 1986 1995 12 membres ■ 1986 : La chute des deux régimes dictatoriaux d’Espagne et du Portugal permet à ces deux pays d’adhérer à la CEE. L’Acte Unique Européen signé cette même année prévoit de parachever le 31 décembre 1992 le Grand marché intérieur sans frontières en éliminant les derniers obstacles à la libre circulation. De 1987 à 1992, plus de 250 mesures en ce sens seront adoptées. 15 membres ■ 1989 : Chute du mur de Berlin. 2004 25 membres ■ 1992 : Signature du traité de Maastricht. Ce traité marque une nouvelle étape dans le processus d’intégration européenne en instaurant l’Union européenne et en lui conférant une dimension politique. Ce traité marque également les débuts de la mise en place de l’Union Économique et Monétaire. 58 Au cœur de l’information sur l’Europe, le CIIE c’est aussi : ■ 1993 : Mise en place du Marché unique. ■ 1995 : L’Union européenne compte trois nouveaux membres : l’Autriche, la Finlande et la Suède. ■ 1997 : Signature du traité d’Amsterdam qui renforce la politique sociale et de l’emploi de l’Union européenne et qui communautarise partiellement la procédure en matière de justice et affaires intérieures. ■ 2001 : Signature du traité de Nice, qui prévoit une réforme des institutions de l’Union européenne en vue de l’élargissement. Le système institutionnel adopté à Nice fonctionnera jusqu’à l’entrée en vigueur du futur traité constitutionnel. ■ 2002 : Depuis le 1er janvier, plus de 300 millions d’Européens utilisent dans leur vie quotidienne l’euro. ■ 2004 : Le 1er mai, 10 nouveaux pays adhérent à l’Union européenne : Chypre, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie. ■ 2004 : Le 29 octobre signature à Rome par les 25 États membres du traité établissant une Constitution européenne. Pour entrer en vigueur, le traité devra ensuite être ratifié. Plusieurs pays envisagent de consulter leurs concitoyens par la voie référendaire courant 2005 à 2006, d’autres prévoient une ratification par leur Parlement. Pour être adopté, ce traité doit affronter un obstacle important puisqu’il devra être approuvé par tous les États membres. Le site Internet Strasbourg l’Européenne www.strasbourg-europe.fr Strasbourg, l’Européenne est un portail d’information présentant les institutions européennes siégant à Strasbourg et leurs activités. Ce site propose également des informations pratiques pour se rendre et vivre dans la capitale européenne ainsi qu’un agenda européen en ligne. Un Centre de documentation Une information à la page Le CIIE met à votre disposition son fonds documentaire, réactualisé en permanence sur les institutions et politiques européennes.Vous y trouverez notamment : > 300 fiches d’information > 70 brochures > 3000 ouvrages et publications > 400 dossiers thématiques > l’ensemble de la documentation officielle de l’Union européenne Le Club Europe Échanger de vive voix Le Club Europe est un réseau d’intervenants bénévoles formés aux outils pédagogiques du CIIE pour démultiplier l’information européenne en Alsace et sensibiliser les jeunes à ces questions. Des outils pédagogiques Sensibiliser les jeunes Matière vivante, l’Union européenne n’est pas toujours simple à expliquer aux scolaires. Le CIIE a ainsi mis au point des outils pédagogiques adaptés à chaque âge. Pour les écoles primaires CM1/CM2 : l’Eurovoyageur. Pour les collèges et plus spécialement les classes de 4ème et 3ème : l’Eurocollège et pour les lycées : l’Euroquiz. Des Conférences L’Europe dans toutes ses dimensions L’Europe, en construction permanente, mérite une information constante. Le CIIE et les intervenants du Club Europe vous proposent diverses formules pour échanger de vive voix. Des formations Partager le savoir Organisme de formation agréé, le CIIE réalise sur demande des sessions de formations sur diverses thématiques : le fonctionnement des institutions, l’élargissement, l’avenir de l’Europe… Parlons Europe L’actualité à portée de main Destinée au grand public, la lettre d’information Parlons Europe se propose tous les deux mois de vous présenter les événements les plus importants de l’actualité européenne en Alsace ainsi qu’un agenda des manifestations européennes organisées dans la région. Grâce à l’ensemble de ses activités le CIIE reste fidèle à sa vocation : rapprocher l’Europe des citoyens. 59 ©Ville de Strasbourg ©Parent/Région Alsace ©Médiathèque Commission européenne ©Sources d‘Europe ©Berlin-Tourist-information.de ©DZT ©Ocean films distribution ©Banque centrale européenne (BCE) ©ANTO/Trumler ©ANTO/ Mayer ©ANTO/ J. Mallaun ©ANTO/ L. 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