00>plaquette 25 pays - Strasbourg l`Européenne

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00>plaquette 25 pays - Strasbourg l`Européenne
L’Union à 25, une nouvelle dimension
européenne
Brochure éditée en janvier 2005
Centre d’Information sur les Institutions Européennes
26a, avenue de la Paix
67000 Strasbourg - France
Tél. : 00 33 (0)3 88 15 70 80 • Fax : 00 33 (0)3 88 15 70 89
Email : [email protected]
internet : http://www.strasbourg-europe.fr
Brochure réalisée avec le soutien financier des Communautés européennes.
“Cette publication n’engage que son auteur et la Commission européenne n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations contenues dans cette brochure.”
CENTRE D’INFORMATION SUR LES INSTITUTIONS EUROPÉENNES
Sommaire
■ LES PAYS DE L’UNION
Allemagne
p.
4-5
Autriche
p.
6-7
Belgique
p.
8-9
Chypre
p. 10-11
Danemark
p. 12-13
Espagne
p. 14-15
Estonie
p. 16-17
Finlande
p. 18-19
France
p. 20-21
Grèce
p. 22-23
Hongrie
p. 24-25
Irlande
p. 26-27
Italie
p. 28-29
Lettonie
p. 30-31
Lituanie
p. 32-33
Luxembourg
p. 34-35
Malte
p. 36-37
Pays-Bas
p. 38-39
Pologne
p. 40-41
Portugal
p. 42-43
République tchèque
p. 44-45
Royaume-Uni
p. 46-47
Slovaquie
p. 48-49
Slovénie
p. 50-51
Suède
p. 52-53
■ LES PAYS CANDIDATS
Bulgarie, Croatie,
Roumanie, Turquie
p. 54-55
■ L’UNION EUROPÉENNE :
UN CADRE DE VIE ÉLARGI p. 56-57
■ L’UNION EUROPÉENNE
EN QUELQUES DATES
p.
58
Riche de son exceptionnel patrimoine architectural et culturel, deuxième
ville diplomatique de France, Strasbourg entretient des relations très
étroites avec l’Europe en accueillant le siège de nombreuses institutions
et organismes de coopération internationale - notamment le Conseil de
l’Europe, la Cour Européenne des Droits de l’Homme, le Parlement Européen et le Médiateur de l’Union Européenne.
La présence conjointe à Strasbourg du Conseil de l’Europe et du Parlement Européen
a sans nul doute contribué à faciliter l’adhésion puis l’intégration des dix nouveaux États
Membres en mai 2004.
Nous nous réjouissons que l’ « Europe de Strasbourg » soit celle du symbole fort représenté par la réconciliation et la coexistence tout à la fois harmonieuse et solidaire des peuples qui la composent. Se souvenir du passé pour mieux préparer l’avenir : telle pourrait
être la devise de cette nouvelle Europe - une Europe du cœur et de la culture, une Europe
de la tolérance, au sein de laquelle tous les citoyens trouveront leur place.
Il nous semble important, alors même que l’Europe en construction s’est élargie à dix
nouveaux États et s’apprête à accueillir d’ici 2007 d’autres membres, que tous les pays
et les peuples qui composent l’Union Européenne soient mieux connus à travers leurs
richesses et leurs diversités.
Nous nous félicitons que le Centre d’Information sur les Institutions Européennes de
Strasbourg y contribue de façon dynamique et innovante.
Robert Grossmann
Président de la Communauté Urbaine de Strasbourg
Fabienne Keller
Maire de Strasbourg
Le 1er mai 2004, l’Union européenne s’est élargie à dix nouveaux membres.
Cette réunification historique du continent européen est un gage de paix
et de prospérité à long terme pour tous les citoyens européens.
Avec plus de 450 millions d’habitants et une constitution signée le 29
octobre 2004 à Rome par les 25 États membres, l’Union européenne élargie constitue la
plus étroite union d’États démocratiques et solidaires dans le monde. Le territoire européen est aujourd’hui un espace de partage de valeurs et d’objectifs communs : la liberté, la
démocratie et la prospérité pour tous.
Cette nouvelle dimension rend plus urgente la nécessité de faire de l’Europe une réalité
concrète, proche de la vie quotidienne des citoyens. Les collectivités locales doivent être
des artisans de la construction de cette Europe de proximité. C’est dans cette perspective
que le Conseil Général du Bas-Rhin a développé une politique volontariste de coopération
transfrontalière avec nos voisins allemands depuis maintenant plus de 15 ans, et mis en
œuvre depuis plusieurs années déjà un partage de ses savoir-faire avec de nouveaux États
membres de l’Union européenne, tels que la Pologne, par exemple.
L’élargissement implique que les institutions soient réformées, que les textes soient simplifiés et que les droits fondamentaux soient affirmés. Ce sont précisément les objectifs de
la Constitution pour l’Europe. L’année 2005 verra émerger un débat pluraliste sur la construction européenne. Je souhaite qu’il permette de faire avancer cette nouvelle Europe à
25, vers encore plus de démocratie et de solidarité.
Philippe Richert
Président du Conseil Général du Bas-Rhin
Région pionnière, région laboratoire de la construction européenne,
l’Alsace se devait de sensibiliser ses habitants à l’Europe pour qu’elle
devienne une cause collective.
Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire de porter à la connaissance
des jeunes générations les enjeux européens qui sont à notre porte.
L’Europe est au cœur des grands débats actuels de notre société ; la défense, le développement économique, la politique étrangère commune, le traité constitutionnel sont
des sujets quotidiens d’information ; il est indispensable que les jeunes possèdent cette
connaissance des réformes européennes dont dépendra leur avenir.
L’élargissement à 25 et la future Constitution organiseront demain la vie de tous les
Européens.
Il s’agit également de comprendre comment est construite la pyramide institutionnelle,
allant du sommet, l’Europe, à la base, la commune, en passant par les autres collectivités
que sont, en France, les Régions et les Départements.
Pour la France, pays très centralisé, le renforcement de l’échelon européen doit aussi se
traduire par un renforcement des pouvoirs locaux afin de rapprocher les programmes
communautaires, comme Interreg ou Erasmus, du terrain, où ils se traduisent par des
actions concrètes, au service du plus grand nombre.
Le C.I.I.E. est un vecteur important de cette connaissance, il vous présente ici un document
destiné aux jeunes dont l’avenir s’inscrira obligatoirement dans le double cadre régional
et européen.
Qu’il en soit fait bon usage.
Adrien Zeller
Président du Conseil Régional d’Alsace
Le 1er mai 2004, l’Union européenne a donné un nouveau cours à son histoire. En accueillant dix nouveaux
États membres, l’Europe a renoué avec son passé et retrouvé sa géographie : elle associe désormais à ses
objectifs et à ses réalisations des pays que les guerres et les divisions du passé avaient séparés de nous et
qui aspiraient à nous rejoindre.
Ce cinquième élargissement de l’Union ouvre de nouveaux horizons à chacun des États qui la compose
et à chacun de ses citoyens : il enracine la paix et la démocratie, gage de liberté et de stabilité sur notre
continent ; il ouvre des perspectives formidables d’échanges entre les hommes, entre les idées et entre les
cultures ; il fait de notre Union, avec plus de 450 millions d’habitants, représentant le quart de la richesse
mondiale, une puissance économique de premier rang ; il rend enfin l’Europe plus forte pour peser sur les
affaires du monde.
Cette Europe élargie, composée de vingt-cinq et bientôt vingt-sept membres, est la poursuite de la grande
et belle aventure européenne, engagée par les pères fondateurs dès la fin de la dernière guerre. Une
Europe fondée sur une communauté de valeurs et de principes ; un espace unique de croissance au service
du développement économique, de l’emploi, de la justice et de la solidarité ; un pôle enfin, de stabilité et de
démocratie, qui exprime sur la scène internationale un message de paix, de dialogue et de tolérance.
Ce développement historique nous concerne tous. Parce qu’aujourd’hui, l’avenir de la France et l’avenir de
l’Europe sont intimement liés. Parce que l’appartenance à cette Union élargie constitue pour notre pays un
changement d’échelle à l’heure de la mondialisation. Parce que l’Union européenne donne à nos projets la
dimension d’un continent.
Le 29 octobre, les vingt-cinq États membres, en présence des pays candidats à l’adhésion, ont signé à Rome
le traité établissant une Constitution pour l’Europe, un nouveau traité fondateur, adapté à la nouvelle
dimension de l’Europe. Pour entrer en vigueur à la date prévue, en novembre 2006, ce traité doit à présent
recevoir le suffrage de tous les citoyens de l’Europe, par voie directe ou parlementaire. La période qui
s’ouvre va être cruciale pour faire émerger un débat véritablement européen sur la Constitution. Il importe
que tous, nous y participions. L’Europe se construit par les hommes et les femmes qui la composent, la
connaissance qu’ils ont les uns des autres d’un pays à l’autre et la compréhension réciproque qu’ils se
manifestent. Notre diversité est une richesse, ce pourrait être l’une des devises de l’Europe.
Claudie HAIGNERÉ
Ministre délégué aux affaires européenne
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Allemagne (Deutschland)
Population : 82,6 millions
Capitale : Berlin (3,3 millions hab.)
Langue(s) officielle(s) : Allemand
Religion(s) principale(s) : Protestante
Catholique
Monnaie : Euro
Régime politique : République
Chef d’État : Horst Köhler
(DEPUIS 2004 - MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement : Gerhard Schröder
Berlin
Créé en 962 par Otton Ier Le Grand, le Saint-Empire-Romain Germanique est dirigé pendant des siècles par la puissante dynastie
des Habsbourg. Au XVIe siècle, l’affichage des thèses de Luther contre la Papauté entraîne le début de la Réforme protestante.
■ 1815 Le Congrès de Vienne crée la Confédération
Germanique, ensemble territorial de 39 États souverains
sous la direction de l’Autriche.
■ 1955 La RFA rejoint l’OTAN.
■ 1870 Guerre franco-allemande : l’Allemagne conquiert
l’Alsace et la Lorraine.
■ 1961 Construction du mur de Berlin.
■ 1871 Bismarck proclame la naissance du IIe Reich qui
marque la réunification de l’Allemagne.
■ 1918 L’Allemagne sort vaincue du premier conflit
mondial et signe le traité de Versailles.
■ 1919 Début de la République de Weimar (1919-1933).
■ 1933 Le Président Hindenburg nomme Adolf Hitler
au poste de Chancelier : naissance du IIIe Reich.
■ 1939 L’armée allemande pénètre en Pologne. Déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. La mise en
place de l’Holocauste conduit au massacre de millions
de Juifs.
■ 1945 L’Allemagne capitule, c’est la fin de la Seconde
Guerre mondiale. Les Alliés divisent l’Allemagne et
Berlin en quatre zones d’occupation.
■ 1949 Naissance de la RFA (République Fédérale
d’Allemagne) et de la RDA (République Démocratique
Allemande).
■ 1957 La RFA est membre fondateur de la
Communauté économique européenne (CEE).
■ 1973 Admission des deux États allemands à l’ONU.
■ 1989 La chute du mur de Berlin scelle les retrouvailles
entre Berlinois de l’Est et de l’Ouest.
■ 1990 La réunification politique de l’Allemagne est
officiellement réalisée.
Les “Länder” de
l’ancienne Allemagne de
l’Est intègrent l’Union
européenne.
■ 1991 La ville de Berlin
est choisie pour capitale.
■ 1998 Arrivée au
pouvoir des sociodémocrates (SPD),
Gerhard Schröder
est élu Chancelier.
Son mandat est
renouvelé en 2002.
4
Porte de Brandebourg, Berlin
Histoire
(DEPUIS 1998, RENOUVELÉ EN 2002)
Stuttgart et BMW à Munich et à
une importante exportation.
L’industrie minière, très forte par
le passé grâce à la région de la
Ruhr, ne représente aujourd’hui
que 1 % du PIB.
Le secteur agricole occupe, lui
aussi, une place importante dans
l’économie allemande, il possède
une bonne mécanisation et des
rendements élevés. L’élevage
fournit 70 % des revenus agricoles,
la production repose principalement sur la culture de betteraves
à sucre, de pommes de terre et de
céréales.
Fondée en 1237, Berlin devient
rapidement une grande métropole
européenne. Avec l’accession
au trône de Frédéric III en 1701,
couronné roi de Prusse sous le
nom de Frédéric Ier, Berlin devient
ville de résidence royale. Sous le
règne de Frédéric II (1740-1786),
Berlin connaît quelques modifications architecturales qui se poursuivent les années suivantes avec la
construction d’édifices classiques
dessinés par de grands architectes
comme Knobelsdorff ou Schinkel.
Dans les années 1920, Berlin
est plongée dans une euphorie
culturelle avec la représentation
de nombreux films et pièces de
théâtre célèbres qui marquent les
“années folles”. Berlin est aussi une
ville d’histoire. La dictature nationale-socialiste, la Seconde Guerre
mondiale, la construction du Mur
de Berlin en 1961 et sa chute en
1989 ont fait de Berlin un lieu du
souvenir.
Reconnue dans le monde entier
pour son festival du film, pour ses
nombreux monuments comme le
somptueux château de Charlottenbourg, la porte de Brandebourg
ou le bâtiment du Reichstag, pour
ses musées, comme le musée berlinois ou le musée juif, Berlin est
une ville passionnante sans cesse
en mouvement.
■ L’Ode à la Joie, tirée de la
9e symphonie du compositeur
allemand Beethoven, a été
choisie comme hymne européen en 1985 par les chefs
d’État et de gouvernement
de l’Union. Cet hymne sans
parole évoque, grâce au langage universel de la musique,
les idéaux de liberté, de paix
et de solidarité incarnés par
l’Europe.
■ Le second long métrage du
cinéaste allemand Wolfgang
Becker,“Good bye Lenin”,
découvert lors du festival du
film de Berlin 2003, a remporté le prix de “l’ange bleu”
attribué au meilleur film européen (ainsi que le César du
meilleur film étranger). L’histoire poignante d’une Berlinoise de l’Est qui se réveille du
coma après la chute du mur
de Berlin, a
touché plus de
neuf millions
de spectateurs
européens
dont six millions en Allemagne.
La Banque centrale européenne (BCE), banque chargée de la politique
monétaire des pays de la zone euro a son siège à Francfort-sur-le-Main.
Fondée en 1998 pour introduire et gérer cette nouvelle monnaie, elle joue
un rôle-clé dans la politique économique et monétaire de l’Union européenne. Avec pour mission de maintenir la stabilité des prix dans la zone
euro, elle surveille étroitement l’inflation annuelle et contrôle l’offre des
monnaies (fixation des taux d’intérêts dans l’ensemble de la zone euro).
L’organisation de la BCE s’articule autour de trois instances de décisions :
le Conseil des gouverneurs, organe décisionnel qui arrête la politique
monétaire, le Directoire qui met en œuvre cette politique et adresse
les instructions aux banques centrales nationales et le Conseil Général
qui contribue aux travaux de
consultations, de décisions et
de coordination de la BCE et
prépare le futur élargissement
de la zone euro. Depuis le 1er
novembre 2003 et pour huit
ans, Jean Claude Trichet, ancien
gouverneur de la Banque de
France, préside la BCE.
■ La célèbre Coccinelle du
constructeur allemand Volkswagen, détient le record des
ventes automobiles. Produite
pour la première fois en 1936,
cette “voiture du peuple” a
été vendue à plus de vingt
millions d’exemplaires dans le
monde.
5
Carnaval
Superficie : 357 020 km2
Le coût de la
réunification a
pesé lourdement
sur l’économie
allemande. La
balance des
paiements
et le chômage
ont été les premiers touchés. Ce dernier atteint
dans les années 1990 un niveau
très élevé. En 2004, il touche près
de 9,8 % de la population active.
Malgré ces difficultés, l’Allemagne
reste un géant économique. Avec
un PIB élevé et un fort taux de
croissance, l’Allemagne occupe
aujourd’hui le troisième rang des
puissances économiques mondiales.
L’industrie constitue le moteur de
son économie. Elle représente 31 %
du PIB, grâce à la performance de
grands constructeurs automobiles
parmi lesquels Volkswagen, basé à
Wolfsburg, Mercedes-Benz à
Banque centrale européenne
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957
Le carnaval constitue une
des grandes festivités de
l’Allemagne. Débutant
officiellement le 11 novembre
à 11 heures 11 précises,
il est orchestré par un grand
nombre de défilés costumés,
de parades décorées et de
fanfares colorées. Des chars
somptueux serpentent à
travers les rues des villes,
notamment à Cologne,
Düsseldorf et Mayence où
la tradition du carnaval est
restée profondément ancrée.
Les “Jecke” ou fous costumés
assurent les festivités en jetant
bonbons et confettis sur une
foule déchaînée. La saison
du carnaval dure jusqu’au
mercredi des Cendres, date
du début du Carême, les
rues retrouvent alors leur
ambiance habituelle.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Autriche (Österreich)
Population : 8,1millions
Capitale : Vienne (2,2 millions hab.)
Langue(s) officielle(s) : Allemand
Religion principale : Catholique
Monnaie : Euro
Régime politique : République
Chef d’État : Heinz Fischer
(DEPUIS 2004 - MANDAT 6 ANS)
bois les ressources suffisantes à la
production de papier et de carton.
L’industrie hydraulique, l’extraction
de pétrole et de gaz naturel constituent les autres grandes richesses
de l’Autriche.
Le secteur industriel est constitué essentiellement de petites
et moyennes entreprises. Elles
produisent des machines et autres
produits manufacturés, du matériel
électrique, du textile ou des produits chimiques. Enfin, l’Autriche
peut compter sur le dynamisme
touristique qui constitue aussi un
secteur-clé de son économie.
Située au débouché des Alpes
dans la plaine pannonienne, sur
la rive droite du Danube,Vienne
est aujourd’hui un important
carrefour industriel et commercial.
Longtemps centre du pouvoir du
Saint-Empire-Romain Germanique
et résidence des Habsbourg,
Vienne déborde de témoignages
architecturaux de l’époque
médiévale (comme la cathédrale
gothique Saint-Étienne) et de
longues promenades bordées
de palais et d’édifices baroques,
néogothiques ou néoclassiques
(Opéra, Parlement, Hôtel de ville,
Musée d’histoire de l’Art,
Burgtheater).
À la croisée des mondes latins,
germaniques, magyars et slaves,
Vienne a développé très tôt une
effervescence culturelle. Lieu de
vie des plus grands penseurs et
écrivains (Freud,Wittgenstein,
Zweig) ou compositeurs (Mozart,
Strauss), elle reste aujourd’hui
associée à ces grands personnages.
■ Les amateurs de croissants
vont sans doute être surpris
d’apprendre l’origine de cette
viennoiserie. En 1683, une
nuit, alors qu’ils travaillaient
dans leur fournil, les boulangers autrichiens entendirent
l’ennemi turc approcher.
Donnant l’alerte, ils permirent
de repousser l’ennemi hors
de Vienne. Pour symboliser
leur victoire, ils créèrent cette
viennoiserie dont la forme
rappelle le croissant du drapeau ottoman.
■ Le célèbre acteur de
Terminator et actuel Gouverneur de Californie, Arnold
Schwarzenegger, est originaire
d’Autriche. Il est né à Graz,
en Styrie, le 30 juillet 1947,
où dès l’âge de quinze ans, il
pratique son sport favori : le
body-building.
Chef de gouvernement : Wolfgang Schüssel
■ L’Autriche a l’avantage de
posséder des frontières communes avec huit pays : l’Allemagne, la République tchèque,
la Slovaquie, la Hongrie, la
Slovénie, l’Italie, la Suisse et le
Liechtenstein.
L’histoire de l’Autriche est marquée par le règne presque ininterrompu de la dynastie des Habsbourg. Rodolphe Ier, le premier
d’entre eux monte sur le trône du Saint-Empire-Romain Germanique en 1273.
■ 1867 La défaite de l’Autriche devant la Prusse en 1866
conduit à la formation de l’Empire austro-hongrois
sous la direction de l’empereur François-Joseph.
■ 1908 Annexion de la Bosnie-Herzégovine par la
monarchie austro-hongroise.
■ 1914 Assassinat en juin à Sarajevo de l’archiduc
François-Ferdinand, neveu de l’empereur. Un mois plus
tard, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie :
la Première Guerre mondiale est déclenchée.
■ 1918 À la fin de la guerre, l’Autriche doit céder les
trois-quarts de son territoire.
■ 1919 Le traité de Saint-Germain-en-Laye interdit à
l’Autriche de s’intégrer dans l’État national allemand.
■ 1933 Le chancelier Dollfuss exerce un pouvoir
dictatorial.
■ 1938 Entrée des troupes allemandes. Sous le nom
d’ “Ostmark” (marche orientale), l’Autriche n’est plus
qu’une province du Reich allemand.
■ 1945 Avec la fin de la Seconde Guerre mondiale,
l’Autriche retrouve ses frontières de 1937 mais son
territoire est divisé en quatre zones d’occupation.
■ 1955 Le traité d’État garantit la neutralité de l’Autriche,
celle-ci devient membre de l’ONU.
Ski
■ 1815 Le Congrès de Vienne, qui voit la création de la
Confédération Germanique, consacre la domination de
l’Autriche.
■ 1995 l’Autriche adhère à l’Union européenne.
■ 2000 Le parti d’extrême droite, FPÖ, dirigé par
Jörg Haider, entre dans la coalition gouvernementale,
de Wolfgang Schüssel, provoquant l’indignation de
l’Union européenne.
■ 1920 Le vote de la Constitution marque la
naissance de la nation autrichienne.
6
Château du Belvédère,Vienne
Histoire
(DEPUIS 2000, RENOUVELÉ EN 2003)
Le territoire autrichien est recouvert aux trois-quarts par des montagnes.
La pratique du ski fait en conséquence partie intégrante de la tradition
autrichienne. Bien plus qu’un sport, il s’apparente à un véritable style de
vie. Les Alpes autrichiennes représentent environ 60 % de la superficie du
pays. Grâce à ses conditions climatiques propices, l’Autriche compte plus
d’un millier de stations hivernales sur tout son territoire avec quelque
22.000 km de pistes de ski alpin et 16.000 km de pistes de ski de fond.
Eté comme hiver, elles proposent les plus belles pistes de ski et les plus
agréables sentiers de randonnée. Pour débutants ou confirmés, ils font le
bonheur des passionnés. Cet univers de la poudreuse a fait de l’Autriche
le berceau de grands champions comme Toni Sailer, Karl Schranz,
Annemarie Moser-Pröll, Franz Klammer, Petra Kronberger, sans oublier
Hermann Maier aussi appelé Herminator.
7
Musique
Superficie : 83 858 km2
En matière d’économie, l’Autriche
a souvent été considérée comme
un modèle en raison de sa stabilité, qui a permis d’entretenir un
niveau de vie élevé. L’agriculture
représente seulement 3 % du PIB
et n’emploie que 6 % de la population active. Les rendements restent assez faibles et l’Autriche doit
faire appel aux importations de
céréales, de farines et de fruits et
légumes pour couvrir ses besoins
intérieurs. Les principales cultures
autrichiennes sont : le blé, l’orge,
le maïs, le seigle, l’avoine, la pomme
de terre et la betterave à sucre. La
caractéristique du paysage autrichien est la présence d’un grand
nombre de forêts. Celles-ci couvrent près de 39 % du territoire
et fournissent aux industries du
Vienne
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 1995
Autriche et musique sont
presque indissociables. La
tradition musicale autrichienne
est vieille de plusieurs
siècles. Les premiers signes
de cet intérêt remontent
aux chants des troubadours,
les “Minnesänger”, poètes
et musiciens de la cour.
Elle se prolonge ensuite
par la présence de grands
compositeurs comme
Wolfgang Amadeus Mozart,
Franz Schubert, Josef Haydn,
Johannes Brahms, sans oublier
la dynastie Strauss, dont est
issu l’auteur de la célèbre
valse. Aujourd’hui encore,
l’Autriche perpétue cette
grande culture musicale.
Le concert du nouvel an,
la Chorale des Petits
Chanteurs et l’Orchestre
Philharmonique de Vienne
sont la parfaite illustration
de son rayonnement musical
mondial.
En Autriche, la musique est
plus qu’ailleurs un invité
privilégié.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Belgique (België - Belgien)
Population : 10,2 millions
Capitale : Bruxelles (1,1 million hab.)
Langue(s) officielle(s) : Néerlandais, Français,
Allemand
Religion principale : Catholique
Monnaie : Euro
Régime politique : Monarchie constitutionnelle
Chef d’État : le Roi Albert II
(DEPUIS 1993)
Chef de gouvernement : Guy Verhofstadt
Ville plus que millénaire, Bruxelles
est située à la croisée des grandes
voies de communication de
l’Europe occidentale. Avec ses
1,1 million d’habitants et grâce au
grand nombre de commerces et
de services, Bruxelles regroupe
plus de 20 % de la population
active de Belgique. En tant que
capitale, elle attire les plus grands
centres économiques, financiers,
administratifs et autres organisations privées, publiques ou inter-
nationales. Bruxelles est ainsi le
siège de nombreuses institutions
de l’Union européenne :
elle accueille notamment la
Commission européenne, le
Conseil de l’Union, le Comité des
Régions et le Comité Économique
et Social européen. Elle est
également le siège du Secrétariat
général de l’OTAN.
Bruxelles est aussi une ville d’art
et de culture. Elle regorge de
trésors : sa superbe Grand-Place,
ses Galeries royales Saint-Hubert,
son emblématique Manneken Pis
ou son étrange Atomium.
Bruxelles n’en demeure pas moins
une ville de contrastes. Du marché
aux puces de la Place du Jeu
de Balle au Palais de Justice, en
passant par son étonnant Pavillon
Chinois et sa Tour Japonaise,
Bruxelles marie parfaitement les
genres et sa visite révèle quelques
surprises.
■ Le diamant, ce merveilleux
caillou, revêt pour la Belgique
une importance considérable.
En effet les neuf dixièmes de
tous les diamants bruts au
monde sont négociés et distribués à Anvers en Belgique.
■ La Belgique produit plus
de 500 bières différentes :
des blanches, des blondes,
des ambrées, des brunes, des
fruitées, des légères, des fortes,
des amères… et écoule une
production annuelle de plus
de 10 millions d’hectolitres.
■ “Unie dans la diversité”,
devise européenne, pourrait
également s’appliquer à la
Belgique puisqu’elle est composée de trois communautés
linguistiques : une communauté francophone, une communauté néerlandaise et une
communauté germanophone.
■ 1831 Léopold Ier de Saxe-Cobourg devient le premier
souverain.
■ 1993 Mort de Baudouin Ier. Son frère Albert lui
succède.
■ 1865-1909 Règne de Léopold II marqué par les
conquêtes coloniales en Afrique.
■ 1999 Le président des Libéraux
et Démocrates Flamands (VLD),
Guy Verhofstadt, est le nouveau
Premier ministre belge,
poste qu’il conserve après les
élections législatives de 2003.
■ 1914 En dépit de sa neutralité, la Belgique est envahie
par l’Allemagne.
■ 1925 Accords de Locarno : la Belgique voit ses frontières avec l’Allemagne garanties.
■ 1940-1945 Nouvelle occupation du territoire par les
troupes allemandes.
■ 1944 Union douanière signée avec le Luxembourg et
les Pays-Bas.
■ 1949 La Belgique adhère à l’OTAN.
■ 1951 Très critiqué pour sa capitulation rapide face
aux Allemands, Léopold III abdique en faveur de son fils
Baudouin Ier.
■ 1957 La Belgique est membre fondateur de la CEE.
■ 1977 Le pacte d’Egmont découpe la Belgique en trois
régions relativement indépendantes.
■ 1993 La nouvelle Constitution institue officiellement
un pays fédéral composé de trois régions : la Région
flamande, la Région wallonne et Bruxelles-Capitale.
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Bande dessinée
Pendant des siècles, depuis l’invasion des Francs au Ve siècle, jusqu’à l’installation des Ducs de Bourgogne au XIVe siècle, la Belgique
a été le théâtre de nombreux affrontements. Partagée à de multiples reprises et placée sous diverses influences, ce n’est qu’en
1830 que la Belgique trouve sa propre identité avec la déclaration de son indépendance.
Grand Place, Bruxelles
Histoire
(DEPUIS 1999, RENOUVELÉ EN 2003)
anciennes et majoritairement de
petite taille. Elles sont spécialisées
dans la sidérurgie, le textile, les
métaux ou les produits chimiques.
L’économie belge s’est récemment
diversifiée, le secteur des services
représente désormais 72 % du PIB
aux dépens du secteur primaire
qui ne représente
que 2 % du PIB.
L’agriculture couvre
80 % des besoins
de la Belgique. Les
propriétés sont
de petite taille :
moins de 10 ha
en moyenne, elles
produisent du
blé, de la betterave à sucre, de
l’orge, de la pomme de terre et
de nombreux autres fruits et
légumes. L’élevage bovin, porcin et
l’industrie laitière sont aussi des
secteurs très importants.
Tout commence en 1929, quand Georges Rémi (Hergé) gribouille les
premiers traits de Tintin, un petit reporter qui allait faire le tour de la
planète... et même être le premier homme sur la Lune ! En 1938, l’éditeur
belge Dupuis lance l’hebdomadaire “Spirou”. C’est une autre étape importante dans l’histoire de la bande dessinée, car ce journal devient une véritable école pour les dessinateurs belges. L’énorme succès qu’il remporte
fait des émules : Franquin et son “Gaston”, Peyo et “Les Schtroumpfs”,
Morris et “Lucky Luke”. Quant au “Journal de Tintin”, auquel collaborent des
auteurs comme Edgar P. Jacobs, créateur de “Blake et Mortimer”, Jacques
Martin d’“Alix”, Greg d’“Achille Talon”, Tibet et André-Paul Duchâteau
de “Ric Hochet”, ou encore Jean Roba auteur de “Boule et Bill”, il est créé
en 1946 par Raymond Leblanc.
Aujourd’hui, la BD belge reste toujours aussi palpitante et variée. Parmi les
dessinateurs et les scénaristes talentueux, relevons : Jean Van Hamme et
Philippe Francq avec “Largo Winch”,Tome et Janry “Le petit Spirou”, Yves
Swolfs avec “Durango” ainsi que Philippe Geluck et son inénarrable “Chat”.
Bruxelles est sans conteste la capitale de la BD avec également son centre
belge de la bande dessinée et ses nombreuses fresques murales réparties
dans toute la ville.
9
Praline belge
Superficie : 30 515 km2
L’économie de la Belgique est
tournée presque exclusivement
vers les échanges. La petite surface
de son territoire donne aux
importations et aux exportations
une place de premier ordre.
La région flamande est la plus
dynamique. Depuis 2000,
la croissance belge
connaît un certain
ralentissement,
entraînant une
hausse du chômage.
En 2004, la Belgique
compte 8,6 %
de demandeurs
d’emploi. Ce
chômage concerne
davantage les femmes et est
plus important en Wallonie et à
Bruxelles qu’en Flandre.
Le secteur secondaire occupe une
place importante dans l’économie
du pays. Les industries sont
Bruxelles
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957
Vers 1850, Jean Neuhaus
quitte sa terre natale de
Neuchâtel pour s’installer à
Bruxelles et fonder avec son
beau-frère pharmacien une
“confiserie pharmaceutique”
au n° 23 de la Galerie de
la Reine. Neuhaus fait déjà
largement appel au chocolat
pour la fabrication de ses
produits. Adorant travailler
le chocolat et voyant sa
popularité monter, il fonde la
“Confiserie et Chocolaterie
Neuhaus-Perrin” en 1895 avec
son fils Frédéric.
A la mort de Frédéric,
son petit-fils, également
prénommé Jean, reprend la
confiserie et en 1912, grâce
à une technique qu’il a luimême inventée, il arrive enfin
à commercialiser la première
bouchée fourrée au chocolat
et la baptise “praline”. En 1915,
il développe, avec son épouse
Louise Agostini, une autre
nouveauté : la boîte de
pralines, c’est-à-dire le célèbre
“ballotin” qui révolutionne la
façon d’emballer les pralines,
en évitant avantageusement
les cornets qui écrasaient les
friandises. Aujourd’hui encore
on ne peut pas se promener
à Bruxelles sans admirer les
vitrines des célèbres chocolatiers tels que Neuhaus, Godiva,
Léonidas, Côte d’Or, Galler
ou Marcolini, qui ont tous
participé chacun à leur
manière, à écrire l’histoire du
chocolat.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Chypre (Kypros - Kibris)
Capitale : Nicosie (200 500 hab.)
Langue(s) officielle(s) : Grec et Turc
Religion principale : Orthodoxe
Monnaie : Livre chypriote
Régime politique : République
Chef d’État : M. Tassos Papadopoulos
(DEPUIS 2003 - MANDAT 5 ANS)
Histoire
Chef de gouvernement :
pas de premier ministre dans la constitution
Province de l’Empire ottoman depuis le XVIe siècle, Chypre passe en 1878 sous la tutelle de la Grande-Bretagne qui
l’annexe en 1914. L’île devient officiellement colonie de l’Empire britannique en 1925.
■ 1931 1er soulèvement populaire contre l’occupation
britannique. Les Chypriotes grecs réclament l’Enosis
(rattachement de l’île à la Grèce). L’Eglise reprend
ensuite ce thème fédérateur ; l’archevêque Makarios III
conduit le mouvement de contestation anti-britannique.
■ 1955-1959 Lutte armée de l’Organisation nationale
des combattants chypriotes contre les Britanniques.
Début des affrontements intercommunautaires entre
Grecs et Turcs.
■ 1960 L’indépendance est proclamée. Instauration de la
République de Chypre dans laquelle Grecs et Turcs se
partagent le pouvoir.
■ 1961 Chypre adhère au Conseil de l’Europe.
■ 1962 Des affrontements éclatent entre les Chypriotes
grecs et la minorité turque entraînant l’intervention de
l’ONU.
■ 1974 Le président Makarios III est renversé par les
colonels au pouvoir en Grèce. En réponse à ce coup
d’État et au nom du statu quo institué lors de
l’indépendance, l’armée turque débarque dans le nord
de l’île et occupe 37 % du territoire. L’île est divisée
en deux zones entre lesquelles les forces de l’ONU
maintiennent la paix.
■ 1983 Faisant front à la République de Chypre, la
communauté turque installée au nord proclame la
“République turque de Chypre du nord” (reconnue
uniquement par la Turquie).
■ 1990 La République de Chypre dépose sa candidature d’adhésion à la Communauté économique
européenne.
■ 1999 Dans l’optique de l’adhésion de Chypre, le
Secrétaire général des Nations-unies, Kofi Annan,
mandaté par une résolution du Conseil de
sécurité, tente d’imposer une solution aux deux
parties de l’île afin d’aboutir à un État unifié.
■ 2004 Les Chypriotes grecs rejettent le plan
d’unification de l’île, lors du référendum organisé
dans les deux parties de l’île.
■ 2004 1er mai adhésion à l’UE.
10
Nicosie
Construite sur le site d’une ville
du IIe millénaire avant J.-C.,
Nicosie n’est devenue capitale de
l’île qu’au XIe siècle, sous le règne
de la dynastie franque des
Lusignans. Nicosie est divisée
depuis 1974 par “la ligne verte”,
démarcation entre le secteur turc
et le secteur grec. Elle est ainsi la
seule capitale d’Europe coupée
en deux.
Au nord, la ville turque au charme
provincial tranquille renferme
la plupart des monuments de
l’époque franque, par exemple
la cathédrale Sainte-Sophie,
aujourd’hui devenue une mosquée.
La partie grecque a su préserver
ses vieux quartiers entourés de
remparts vénitiens datant du XVIe
siècle, mais elle est également
devenue un important centre économique et politique, moderne et
dynamique.
■ Chypre tire ses plus
importants revenus de l’activité touristique. Alors que la
population totale est de
794 000 habitants, l’île attire
chaque année près de
2 700 000 touristes.
De nombreux monuments historiques et religieux (cathédrale,
mosquée, bâtiments vénitiens) se
trouvent dans la vieille ville, à l’intérieur des murailles dont les trois
portes principales sont des points
de repère essentiels.
La richesse du patrimoine culturel
de Nicosie témoigne des différentes influences qu’a connues l’île.
On trouve ainsi à Nicosie de
nombreux musées, dont le Musée
de Chypre conservant des céramiques de l’époque néolithique, le
Musée byzantin présentant une
splendide collection d’icônes ou
encore, le Musée archéologique et
son labyrinthe de galeries.
■ Dépendant entièrement
des précipitations et subissant
d’importantes sécheresses,
Chypre a toujours été
confrontée au problème de
l’eau. Après la construction
de nombreux barrages, un
programme de dessalement
de l’eau de mer permet
aujourd’hui de produire
45 000 000 m3 d’eau potable
par an.
■ Les gisements de cuivre
découverts en 2500 avant J.-C.
firent la réputation de l’île
dans l’Antiquité. Ce minerai,
dit kypros en grec, donna son
nom à l’île.
■ Chypre est le lieu de
naissance légendaire
d’Aphrodite, déesse
de la beauté et de
l’amour.
A 19 km à l’ouest de Limassol, le théâtre de Kourion se situe au cœur
d’une cité-royaume de l’Antiquité, sur le site archéologique le plus important de l’île. Les fouilles qui se poursuivent encore aujourd’hui permettent
la mise à jour de nouvelles découvertes et témoignent de cette grande
richesse. Faisant face à la mer, le théâtre gréco-romain a été construit au
IIe siècle avant J.-C. puis agrandi par les Romains au IIe siècle après J.-C.,
pour servir d’arène où l’on présentait des combats de fauves. À l’époque,
le théâtre pouvait accueillir 3500 spectateurs.
À proximité, on retrouve les ruines d’une basilique paléochrétienne qui
était probablement la cathédrale de Kourion. Dans la villa privée d’Eustolios,
la maison d’Achille et celle des Gladiateurs - autres
vestiges de cette ancienne cité - on peut admirer de
beaux sols de mosaïques. Aujourd’hui, le théâtre a été
entièrement restauré, on y donne des représentations
théâtrales et musicales. Il accueille des amateurs de
tragédie antique qui s’y retrouvent lors du festival de
théâtre de Kourion, au mois de juillet, festival où la
gloire de la tragédie grecque, renaît chaque soir dans
un cadre à sa mesure.
11
La fête du déluge
Population : 794 000
réorientant son économie vers le
secteur tertiaire (le commerce,
la finance, le tourisme) qui représente aujourd’hui les deux-tiers de
son PIB. La forte hausse du taux
de croissance depuis les années
1990 est ainsi
principalement
due au secteur
des services.
Toutefois, afin
d’établir une croissance durable,
l’objectif de la
politique économique de Chypre
est de réduire le déficit de sa
balance commerciale conséquence de l’importance des
importations - et le déficit budgétaire qui affiche une tendance à la
hausse depuis quelques années.
Le théâtre de Kourion
Superficie : 9 251 km2
Chypre a une économie particulièrement performante, elle est
classée par la Banque mondiale
comme un pays à hauts revenus.
Le PIB par habitant est en effet
équivalent à celui de la Grèce ou
du Portugal.
Le secteur turc
connaît toujours d’importantes difficultés
économiques
qui le rendent
très dépendant
de la Turquie. Suite à la partition,
Chypre a été amputée de 37 %
de son territoire au nord, où se
trouvaient les plus importantes
zones cultivables et les plaines les
plus fertiles. Pour compenser ce
manque à gagner dans le secteur
de l’agriculture, Chypre a su diversifier ses activités, notamment en
Temple d’Apollon, Kourion
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 2004
La fête grecque orthodoxe
du Kataklysmos, est la fête
la plus originale de l’île
puisqu’elle est uniquement
célébrée à Chypre. Elle a lieu
le lundi de Pentecôte. Le terme
“Kataklysmos”, qui signifie
déluge, rappelle l’épisode
biblique de l’arche de Noé.
Il est également associé à la
mythologie grecque à travers
le personnage de Deukalion,
roi de Thessalie.
Sa justice était si grande que
Zeus voulut l’épargner quand
il décida de noyer la race
humaine malfaisante.
Deukalion construisit un
coffre en bois dans lequel il se
réfugia avec son épouse. Les
eaux, en se retirant, les déposèrent au sommet du mont
Parnasse et ils furent chargés
de repeupler la terre d’hommes plus valeureux.
Se déroulant dans les grandes
villes côtières, principalement
à Larnaka, la célébration du
Kataklysmos consiste en une
joyeuse procession jusqu’à la
mer. Chacun s’asperge ensuite
mutuellement d’eau, symbolisant ainsi la purification des
corps et des âmes. À cette
ancienne tradition, rappelant
les origines mythiques de la
fête, s’est greffée toute une
série d’évènements culturels.
Pendant cinq jours, ont lieu
des compétitions sportives
maritimes, des concours de
chant (tchattista où plusieurs
groupes rivalisent en improvisant des strophes), des danses
traditionnelles ainsi que de
nombreux concerts.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Danemark (Danmark)
Population : 5,3 millions
Capitale : Copenhague (1,1 million hab.)
Langue(s) officielle(s) : Danois
Religion principale : Protestante
Monnaie : Couronne danoise
Régime politique : Monarchie constitutionnelle
seigle. Les productions de viandes,
de produits laitiers sont aussi
très importantes et massivement
exportées.
Depuis la fin de
la Seconde
Guerre mondiale, le secteur
secondaire
connaît une
constante
progression.
Le Danemark
exploite de nombreux gisements
de pétrole et de gaz naturel de la
mer du Nord. Il possède un grand
nombre d’industries agroalimentaires (tabac, bière), sidérurgiques,
métallurgiques, chimiques et
pharmaceutiques.
Edifiée sur les îles de Sjaelland
et d’Amager, en bordure de
l’Øresund, qui la sépare de la
Suède, à l’entrée de la Baltique,
Copenhague compte près de
1,1 million d’habitants. L’île est
aujourd’hui reliée à la Suède par
un pont et un tunnel traversant
l’Øresund. Devenue capitale du
Danemark en 1443, elle connaît
un grand essor commercial sous
Christian IV (1588-1648). La
création de son port franc en
1894 donne à la ville un nouvel
élan économique en faisant d’elle
une des plaques tournantes
de l’Europe du Nord avec un
important trafic de marchandises
et un grand nombre de voyageurs.
Copenhague est également une
métropole touristique (Langelinie,
promenade du bord de mer ornée
par la “petite sirène” d’Andersen),
artistique et culturelle (palais
rococo d’Amalienborg, musée
national, musée des Beaux-Arts et
des Arts décoratifs).
■ Le groupe LEGO, célèbre
fabricant de jouets danois, fut
fondé en 1932 par un charpentier, Ole Kirk Christiansen.
Le mot LEGO est formé à
partir du danois “leg godt” qui
signifie “bien jouer”. Son parc
d’attraction, LEGOLAND,
construit avec plus de 44,5
millions de blocs de LEGO, est
l’une des plus grandes attractions touristiques danoises.
Chef d’État : la Reine Margarethe II
■ C’est le navigateur danois
du XVIIe siècle,Vitus Johannes
Bering, qui donna son nom
au célèbre détroit. Envoyé en
exploration par le tsar russe
Pierre le Grand, il immortalisa
la découverte d’un passage
maritime entre le territoire
russe et les Etats-Unis en lui
donnant son nom.
(DEPUIS1972)
Chef de gouvernement : Anders Fogh Rasmussen
De nombreuses guerres ont opposé le Danemark à ses voisins, la Suède en particulier. Mais au XIXe siècle, ce sont les relations
avec l’Allemagne, sa voisine du sud, qui ont déclenché de nouveaux conflits.
■ 1864 La Prusse et l’Autriche entrent en guerre contre
le Danemark pour l’empêcher d’annexer la province
du Schleswig. Le Danemark perd les duchés du
Schleswig et du Holstein, soit près de 20 % de son
territoire.
■ 1914-1918 Le Danemark reste neutre pendant la
Première Guerre mondiale.
■ 1920 Suite au traité de Versailles, deux plébiscites sont
organisés sur le retour du Schleswig. Le Schleswig du
nord vote pour et le Schleswig du sud contre. En
définitive, seul le Schleswig du nord rejoint le Danemark.
■ 1949 Le Danemark rejoint l’OTAN.
■ 1953 La nouvelle constitution est adoptée. Un
parlement à une chambre, le Folketing, est instauré.
■ 1973 Le Danemark adhère à la CEE.
■ 1979 Le Groenland devient autonome vis à vis du
Danemark et en 1985 par référendum décide de se
retirer de la Communauté européenne.
■ 1992 Les Danois rejettent le traité de Maastricht.
■ 1993 Les Danois ratifient le traité de Maastricht
à une courte majorité lors du second référendum.
■ 1939 Le Danemark signe un pacte de non-agression
avec l’Allemagne nazie.
■ 2000 Les Danois rejettent leur adhésion à l’Euro
lors d’un nouveau référendum.
■ 1940 Les troupes allemandes envahissent tout de
même le pays.
■ 2001 Anders Fogh Rasmussen devient Premier
ministre et forme un gouvernement se composant
du Parti libéral et du Parti conservateur.
■ 1944 Après un référendum national, l’Islande se
sépare du Danemark et proclame sa souveraineté.
12
Hans Christian Andersen
Au IX siècle, le Danemark est marqué par la présence de Vikings qui mènent une conquête territoriale en direction de l’Angleterre.
e
Petite Sirène, Copenhague
Histoire
(DEPUIS 2001)
Hans Christian Andersen, écrivain et poète danois, est né le 2 avril 1805
à Odense. Fils de cordonnier, il passe une enfance difficile marquée par la
misère familiale et la perte de son père à l’âge de onze ans. Parti à Copenhague pour échapper aux difficultés, Hans Christian Andersen se consacre
à des activités artistiques, comme la danse, le théâtre ou encore le chant.
C’est dans l’écriture qu’il rencontre le plus de réussite. En 1835 sa première nouvelle, l’Improvisateur, recueille un énorme succès. Puis les œuvres
se succédent avec Rien qu’un violoniste (1837), Le Bazar du poète (1842), ou
encore Livre d’images sans
images. Sa reconnaissance
internationale, il la doit
surtout à ses nombreux
contes pour enfants, plus
de cent cinquante au total,
dont les plus célèbres restent : Le Vilain Petit Canard,
La Petite Fille aux Allumettes
et surtout La Petite Sirène,
personnage de conte de
fées devenu l’emblème de
Copenhague.
■ Le Danemark est bien
connu pour ses célèbres
guerriers, les “Vikings”, qui ont
marqué son histoire entre 800
et 1050. Embarquées à bord
de drakkars, ces hordes de
navigateurs entreprirent un
grand nombre d’expéditions
en direction des colonies,
pour ramener des butins
toujours plus impressionnants
à leur pays d’origine.
13
Lars Von Trier
Superficie : 43 094 km2
Depuis ces cinquante dernières
années, l’économie danoise s’est
considérablement modernisée
et diversifiée.
Les produits
manufacturés
représentent
aujourd’hui 80 %
des exportations alors que
l’agriculture n’en
représente plus
que 11 %.
Le Danemark reste tout de même
un pays fortement agricole. Les
méthodes de culture intensive
font du Danemark le pays à la plus
forte productivité par agriculteur.
Il produit essentiellement des
céréales, du blé, de l’avoine et du
Copenhague
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 1973
Réalisateur, acteur et
scénariste danois, Lars von
Trier est né le 13 avril 1956
à Copenhague. Passionné
très tôt par l’univers du film,
il commence dès son plus
jeune âge à monter des courts
métrages, grâce à une petite
caméra offerte par sa mère.
Sa première récompense, il
l’obtient en 1980 au festival
des films étudiants de Munich,
pour son court métrage de
fin d’études intitulé Nocturne.
Il réalise ensuite de nombreux
clips et spots publicitaires,
ainsi que des films à caractère
expérimental comme Element
of crime (1984) et surtout
Epidemic (1988). Sa trilogie
baptisée Cœur d’or, ainsi que
ses nombreuses récompenses
reçues au festival du film de
Cannes, le font connaître du
grand public. La Palme d’or
obtenue en 2000 pour son
film Dancer in the Dark reste
sans aucun doute une de ses
plus belles consécrations ; elle
témoigne de son formidable
talent et de son grand
professionnalisme.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Espagne (EspaÑa)
Capitale : Madrid (5,1 millions hab.)
Langue(s) officielle(s) : Castillan (espagnol)
Religion principale : Catholique
Monnaie : Euro
Régime politique : Monarchie constitutionnelle
Chef d’État : le Roi Juan Carlos Ier de Bourbon
(DEPUIS1975)
Chef de gouvernement : José Luis Zapatero
Histoire
(DEPUIS 2004)
Avec l’accession d’Isabelle Ière au trône de Castille, en 1474, et de son époux Ferdinand II à celui d’Aragon, en 1479, les deux plus
grands royaumes sont enfin réunis et forment le Royaume d’Espagne. Au XVIe siècle, l’Espagne devient une des plus grandes
puissances d’Europe avec la conquête du Nouveau Monde par les Conquistadors.
■ 1808-1813 Insurrection espagnole contre l’occupation française. Les colonies d’Amérique acquièrent
tour à tour leur indépendance.
■ 1939-1975 Franco établit un régime dictatorial.
■ 1923-1930 Dictature militaire de Miguel Primo de
Rivera.
■ 1955 L’Espagne fait son entrée à l’ONU.
■ 1931 Alphonse XIII s’exile sans abdiquer ; la IIe République espagnole est proclamée le 14 avril.
■ 1936 Les partis de gauche réunis en un front populaire gagnent les élections. Les désordres se multiplient
(combats de rue) et le 13 juillet 1936, Calvo Sotelo,
le chef de l’opposition, est assassiné. Une insurrection
militaire, sous la direction du général Francisco Franco
éclate, c’est le début de la guerre civile.
■ 1936-1939 La guerre civile oppose les Nationalistes
aux Républicains.
■ 1939-1945 L’Espagne reste neutre pendant la
Seconde Guerre mondiale.
■ 1975 Mort de Franco ; Juan Carlos, petit-fils
d’Alphonse XIII, est désigné comme successeur.
■ 1976 Carlos Arias Navarro, le Premier ministre
franquiste, démissionne.
■ 1978 Une nouvelle Constitution, instituant un régime
démocratique, est approuvée par référendum.
■ 1982 L’Espagne adhère à l’OTAN.
■ 1986 L’Espagne adhère à la CEE.
■ 2004 José Luis Zapatero est élu à la présidence
du gouvernement le 16 avril.
14
Barcelone
Deuxième ville espagnole par son
nombre d’habitants et son activité
économique, Barcelone constitue
un des grands centres de la Catalogne et de l’Espagne en général.
Fondée il y a plus de deux mille
ans, elle renferme d’innombrables
richesses héritées de l’époque
romaine, telles que les restes de
la muraille qui encerclait la ville,
le temple d’Auguste, la nécropole
ou les structures architecturales
situées au sous-sol du musée
d’Histoire de la ville.
Le port de Barcelone
constitue un atout
économique considérable.Véritable
plaque tournante du
commerce extérieur,
il place Barcelone au
cœur des échanges
européens.
Barcelone, c’est aussi une grande
destination touristique. Ses richesses culturelles et architecturales
(église de la Sagrada Familia, quartier médiéval du Barrio Gotico,
Monastère de Pedralbes, Palais
royal, musée Picasso, fondation
Juan Miro, musée d’Histoire de la
ville) attirent des touristes venus
du monde entier. Comptant parmi
les plus belles villes de la Méditerranée, Barcelone renferme un
charme et un dynamisme uniques
en leur genre.
■ Savoureuse et colorée, la
paella espagnole est l’un des
plats les plus populaires. Son
nom qui fait référence à sa
façon de cuisiner le riz dans la
poêle, est aujourd’hui connu
dans le monde entier.
■ Une des grandes stars du
pays est certainement Antonio
Banderas, le célèbre acteur
d’Entretien avec un vampire et
du Masque de Zorro.
■ L’art de vivre espagnol doit
beaucoup au climat et aux
traditions méditerranéennes.
Alors que dans de nombreux
pays le coucher du soleil annonce l’heure du repos et de
la tranquillité, sur le territoire
espagnol il est synonyme de
festivités. Les rues se remplissent de chants, de danses et
de musiques traditionnelles, si
bien que les villes espagnoles
ne semblent jamais dormir.
Heureusement les Espagnols
ont pensé à la sieste pour
rattraper l’énergie dépensée !
Vieille de plusieurs siècles, la Corrida espagnole est l’une des coutumes
populaires les plus connues du pays. Ces combats qui opposent la
bravoure du taureau au courage du matador ont conquis une grande
partie de l’Europe méditerranéenne. L’art de la tauromachie, apparu au
XIe siècle, répond à des règles bien définies. Le spectacle se déroule en
trois phases nommées “Tercios”, durant lesquelles le matador se livre à un
face à face avec l’animal. D’autres formes de corrida ont fait aujourd’hui
leur apparition. Le célèbre lâcher de taureaux dans la ville,“l’encierro”,
est sans aucun doute une des fêtes espagnoles les plus spectaculaires.
Cette pratique, qui consiste à courir devant le taureau le plus près et le
plus longtemps possible, a contribué à diffuser hors de ses frontières la
renommée de la corrida espagnole, tout comme la corrida à cheval, la
“rejoneada”, pratique ancestrale qui continue d’être exercée.
15
Pedro Almodovar
Population : 41,8 millions
13 % de la population active. L’Espagne est la deuxième destination
touristique mondiale et le nombre
de touristes est en augmentation
constante depuis 1999.
L’agriculture espagnole connaît
depuis quelques
années un net recul
de main-d’œuvre.
La population active
employée dans le
secteur primaire
est passée de 18,3 %
en 1985 à 9,2 % en
1995. L’agriculture demeure tout
de même l’une des plus importantes d’Europe. L’Espagne produit
des fruits, des légumes et du vin
en quantité importante et reste
le premier producteur mondial
d’huile d’olive.
Corrida
Superficie : 505 957 km2
De nombreux plans de développement ont contribué depuis les
années 1960 à un formidable essor
économique de l’Espagne. Ils ont
favorisé une modernisation et une
croissance rapide du secteur industriel. Les industries
espagnoles ont
connu un remarquable développement
faisant de l’Espagne
une grande puissance industrielle.
Les régions les plus
performantes dans ce domaine
sont la Catalogne, les Asturies et le
Pays Basque. Elles se concentrent
sur la production textile, sidérurgique, métallurgique, mécanique ou
agroalimentaire (conserveries de
fruits et de poissons). Le tourisme
constitue un autre secteur d’activité important. Il emploie plus de
Église de la Sainte Famille, Barcelone
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 1986
Le célèbre réalisateur
espagnol, Pedro Almodovar,
est né à Calzada de Cavatra
le 24 septembre 1949. Dès
l’âge de16 ans, il part à Madrid
pour tenter d’intégrer l’école
officielle du film, mais doit y
renoncer après sa fermeture
décidée par le dictateur
Franco. Il enchaîne alors les
petits boulots puis intègre
finalement une société de
téléphone, où il travaillera
pendant douze ans. L’argent
ainsi récolté lui permet de
se consacrer à sa passion, le
film. Il achète une caméra et
réalise des courts métrages
en 8 mm. En 1970, il passe au
16 mm et réalise son premier
long métrage Pepi, Luci, Bom et
autres filles du quartier.
Le premier film qui le lance
sur la scène internationale,
Femmes au bord de la crise
de nerfs, impose un style
cinématographique coloré et
exubérant qui fait de Pedro
Almodovar une référence
dans le domaine du septième
art. Son talent sera confirmé
par de nombreux prix,
notamment en 2000, pour le
film “Tout sur ma mère” : prix
de la mise en scène au festival
de Cannes, Oscar et César du
meilleur film étranger.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Estonie (Eesti)
Population : 1,37 million
Capitale : Tallinn (408 329 hab.)
Langue(s) officielle(s) : Estonien
Religion principale : Protestante
Monnaie : Couronne estonienne
Régime politique : République
Chef d’État : Arnold Rüütel
(DEPUIS 2001 - MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement : M. Juhan Parts
(DEPUIS 2003)
Capitale de
■ La fréquentation des
théâtres est remarquable en
Estonie. Près de 800 000
places sont vendues chaque
année pour une population de
1 300 000 habitants. Peu de
pays au monde peuvent se
prévaloir de tels chiffres !
l’Estonie,Tallinn
compte environ
un tiers de la
population du pays
à elle seule.
Le nom de la ville
apparaît pour la
mentaire, l’électronique, le textile
ou le transport maritime, et dont
la production est essentiellement
destinée à l’export, constituent le
véritable moteur de la croissance
économique. Auparavant orientée vers le marché des pays de
la CEI, l’Estonie exporte désormais 70 % de ses marchandises
vers l’Union européenne, son
principal partenaire commercial. Avec son adhésion à l’UE,
l’Estonie nourrit l’espoir de stabiliser son économie et de faire
reculer son taux de chômage.
première fois en 1154. D’abord
l’UNESCO depuis 1997, la vieille
prise par les Danois au XIIIe
ville regorge de petites ruelles et
siècle,Tallinn passe sous contrôle
de monuments du Moyen Âge. En
allemand. Elle est ensuite sous
contrebas se trouve la ville moder-
domination suédoise avant de
ne, ponctuée par des bâtiments de
devenir russe.
l’époque soviétique. Outre ses
Cette cité médiévale importante
attraits touristiques et culturels,
est divisée en deux parties : la ville
Tallinn est aujourd’hui devenue un
haute, bâtie à flanc de colline,
grand centre industriel et un port
entourée de remparts et dominée
important de la mer Baltique réa-
par son château ; la ville basse avec
lisant de nombreuses liaisons vers
ses demeures médiévales et ses
Helsinki située à moins de 100 km.
églises gothiques. Inscrite sur la
Plus de la moitié des entreprises
Liste du patrimoine mondial de
du pays se trouvent dans la capitale.
■ La fête de la Saint-Jean,
le 23 juin, est l’une des plus
importantes fêtes pour les
Estoniens. On y allume de
nombreux feux et la légende
raconte que les jeunes filles
peuvent deviner le nom de
leur futur mari ce soir là.
■ L’Estonie ne compte pas
moins de 1524 îles sur son
petit territoire.
■ Quelle amplitude ther-
■ 1917 À la suite de la révolution russe, l’Estonie
acquiert une réelle autonomie vis-à-vis de l’Empire
russe auquel elle est intégrée depuis 1721.
■ 1920 Indépendance de l’Estonie accordée par la Russie.
Pendant 14 ans le pays évolue vers un régime démocratique et libéral.
■ 1934 Coup d’État du Premier ministre estonien qui
instaure brutalement un régime autoritaire.
conduite en URSS par Gorbatchev. De nouvelles forces
politiques voient le jour, dont le Front populaire de
l’Estonie et le Parti radical de l’indépendance nationale.
■ 1990 Ces partis, qui ont conduit le mouvement antisoviétique, prennent le pouvoir.
■ 1991 L’Estonie déclare son indépendance. Celle-ci est
reconnue par les autorités soviétiques quelques mois
plus tard.
■ 1940 Au début du second conflit mondial, l’Estonie est
annexée par l’Union soviétique. Débute alors une
période de soviétisation (qui touche la société et
l’économie) et de répression de toute dissidence politique. Le parti communiste d’Estonie dirige le pays
d’une main de fer jusqu’aux années 1980.
■ 1994 Départ des dernières troupes russes.
■ 1988 Résurgence des aspirations nationales des
Estoniens à la faveur de la politique d’assouplissement
■ 2004 Adhésion à l’OTAN et à l’UE.
■ 1997 Le Parlement estonien rejette la proposition
russe consistant à garantir au pays sa sécurité.
Privilégiant un rapprochement avec l’Ouest depuis son
indépendance, l’Estonie cherche à intégrer l’OTAN et
l’Union européenne.
16
La Cathédrale Saint-Olaf
Après des siècles marqués par une succession d’invasions et d’annexions par ses voisins, c’est au XIXe siècle que se développe
réellement l’identité nationale estonienne.
Hôtel de Ville, Tallinn
Histoire
mique ! Au cours d’une même
journée, il n’est pas rare de
passer de - 10° à + 10° entre
le matin et l’après-midi.
Au cœur de la vieille ville, à Tallinn, s’élève majestueusement la cathédrale
Saint-Olaf, prestigieuse perle de l’Europe. La première mention écrite de
ce monument remonte à 1267. Elle est la plus impressionnante église
gothique de l’Europe du Moyen Âge. A l’époque, ses 124 mètres de hauteur font d’elle la plus haute église d’Europe. Suite à un incendie en 1433,
l’église doit être restaurée. Cet incomparable chef d’œuvre architectural
symbolise la gloire de cette ville du Moyen Âge qui connaît son apogée et
son rayonnement du XIVe au XVIe siècle. Au début du XVIe siècle, SaintOlaf devient le plus haut monument du monde avec une flèche atteignant
159 m. La légende raconte qu’Olaf est le nom de celui qui construisit
l’église. Olaf décida de passer un marché avec les nobles de Tallinn :
s’il arrivait à cacher son identité, il serait payé pour la construction de
l’édifice, si son nom était découvert, il ne serait pas payé.
Après avoir découvert son nom, les gens de la ville l’appelèrent alors qu’il
finissait le clocher. Surpris, Olaf tomba. À l’endroit de sa chute, on peut
toujours voir un serpent et un crapaud pétrifiés dans la pierre. En 1991, le
KGB utilisa la tour-aiguille de la cathédrale comme émetteur de radio.
17
Le Peuple chantant
Superficie : 45 227 km2
Depuis son indépendance en
1991, l’Estonie est, parmi les trois
États baltes, le pays qui s’est le
plus rapidement engagé sur la voie
des réformes structurelles visant à
rétablir une économie de marché.
Les résultats ont également été
les plus prompts, puisque, dès 1995,
la croissance était au rendez-vous.
Le secteur agricole n’est pas un
secteur fort de l’économie estonienne et doit encore se moderniser. La principale production est le
bois. L’Estonie possède également
quelques ressources naturelles
(lignite, schistes bitumeux) qui alimentent les centrales pour la production d’électricité. Considérée
comme le pays balte le plus libéral
économiquement, l’Estonie attire
les investisseurs étrangers en
grand nombre, permettant ainsi de
dynamiser l’économie. Des entreprises spécialisées dans l’agroali-
Tallinn
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 2004
Le chant est considéré comme
la carte de visite de l’Estonie.
Le Musée de la littérature
estonienne compte d’ailleurs
plus de 1300 000 pages de
chants populaires.
Au-delà du folklore, le chant
renforce dès le XIXe siècle,
la cohésion de ce peuple et
connaît une importance réelle.
Ce n’est donc pas un hasard
si la lutte pour l’indépendance
de l’Estonie réunit en 1988 un
tiers de la population pour
chanter leurs aspirations politiques sur la place du Chant.
Cet épisode symbolise la
révolution chantante. Ce peuple passionné de musique
compte de très grands chefs
d’orchestre (Neeme Järvi, Eri
Klas) et compositeurs (Arvo
Pärt, Erkki-Sven Tüür) internationalement connus. En 2001,
l’Estonie remporte l’Eurovision.
La musique très variée, allant
du style contemporain à la
musique médiévale, du jazz à
la pop, du folklore à la
musique d’église attire des
foules nombreuses.
1869 marque la date du premier festival de chants panestonien à Tartu. Ce festival a
maintenant lieu tous les cinq
ans à Tallinn sur une scène
pouvant réunir jusqu’à 30 000
chanteurs.
Au cours de ce festival il est
dit que “la moitié des Estoniens
chante et l’autre moitié
écoute”.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Finlande (Suomi - Finland)
Capitale : Helsinki (1,1 million hab.)
Langue(s) officielle(s) : Finnois, suédois
Religion principale : Protestante
Monnaie : Euro
Régime politique : République
Chef d’État : Tarja Kaarina Halonen
(DEPUIS 2000 - MANDAT 6 ANS)
Chef de gouvernement : Matti Taneli Vanhanen
Histoire
(DEPUIS 2003)
sur son économie. Elle possède un
climat rigoureux qui influe directement sur ses ressources naturelles
(forêts, lacs, collines). Pour ces raisons, l’industrie du bois (sapin, pin
et bouleau) constitue la base de la
production finlandaise, alors que
les cultures et l’élevage restent
peu développés. La pêche fournit
d’énormes quantités de poissons,
parmi lesquel, la morue, le hareng
et l’églefin, pêchés en mer Baltique.
Les industries de haute technologie
représentent un secteur-clé de
l’économie finlandaise. Elles se
téléphonie mobile avec notamment le groupe Nokia, leader
mondial de ce domaine.
La Finlande enregistre une balance
commerciale excédentaire, elle
importe du pétrole, des produits
chimiques, des équipements de
transport et de machinerie, ainsi
que des produits alimentaires et
du textile. Autrefois dépendante
de ses exportations vers la Russie,
la Finlande est devenue
un acteur européen
dynamique.
Les guerres menées par les voisins de la Finlande pour tenter de la conquérir ne s’achèvent qu’en 1809 lorsque le tsar Alexandre Ier
parvient à s’en emparer et à établir un grand-duché de l’empire russe. Il faudra attendre de nombreuses années avant que la
Finlande n’obtienne son indépendance.
■ 1917 La révolution russe entraîne l’indépendance de
la Finlande le 6 décembre.
■ 1955 La Finlande est admise à l’ONU.
■ 1918 Opposition entre les gardes rouges, partisans
d’une révolution de type bolchevique, et les gardes
blancs, partisans de la monarchie.
■ 1973-1975 Conférence d’Helsinki sur la sécurité et la
coopération en Europe.
■ 1919 Le Parlement adopte une nouvelle Constitution.
■ 1920 L’indépendance de la Finlande est reconnue par
les Soviétiques.
■ 1932 La Finlande conclue un pacte de non-agression
avec l’URSS.
■ 1939 La Finlande déclare sa neutralité pour le conflit
mondial.
■ 1941-1944 La Finlande s’engage finalement dans la
Seconde Guerre mondiale : elle s’allie à l’Allemagne
contre l’Union Soviétique.
■ 1947 Signature du traité de paix de Paris : la Finlande
perd des territoires et doit payer de lourdes réparations.
■ 1948 Signature d’un traité d’amitié, de coopération et
d’assistance mutuelle avec l’Union Soviétique.
■ 1973 Signature d’un accord de libre échange avec la CEE.
■ 1995 La Finlande rejoint l’Union européenne.
■ 2000 Tarja Halonen, est la première femme élue à la
présidence de la République.
■ 2003 Les élections législatives
sont remportées par le parti
du centre suivi des sociodémocrates qui forment
une coalition gouvernementale. En juin, le
parlement approuve
la nomination de
M. Vanhanen
comme Premier
ministre.
18
du Parlement, construit de
1925 à 1931, est peut-être le
plus fameux édifice de Finlande.
D’autres sites sont également
à voir absolument comme la
Place du Sénat, le Palais Finlandia
où se tiennent des concerts et
des congrès, l’Opéra national de
Finlande, l’église Temppeliaukio, ou
encore le musée de plein air de
Seurasaari. Avec ses 96 kilomètres
de côtes et ses 315 îles et îlots
Helsinki constitue une formidable
destination touristique pour tous
les amoureux du grand Nord.
■ La Finlande est réputée
pour la beauté de sa région
des lacs. Au total 187 888
lacs forment un paysage
idyllique avec une faune et une
flore uniques en Europe. Le lac
Saimaa compte parmi les plus
somptueux d’entre eux.
■ Au pays des rennes, de la
neige et des traîneaux, vous
croiserez peut-être le Père
Noël et ses lutins. Et oui !
Le vieil homme à la cape
rouge, aux petites lunettes et
à la barbe blanche réside en
Laponie, dans cette région du
grand Nord où, chaque année,
à l’approche du 25 décembre,
il se prépare à distribuer ses
cadeaux.
Ari Vatanen
Population : 5,2 millions
concentrent en grande partie dans
le secteur de l’ingénierie et de la
Cathédrale Uspenski, Helsinki
Superficie : 338 145 km2
La situation géographique de la
Finlande a une influence directe
Helsinki a été fondée en 1550
par le roi de Suède Gustave
Vasa. Entourée par la mer et de
nombreuses îles, c’est l’une des
plus charmantes villes de Finlande.
À visiter en bus, en train, en
tramway ou en métro, Helsinki est
une ville proche de la nature, avec
ses parcs et ses canaux. Le paysage
de Helsinki se caractérise par de
vastes ensembles construits
dans les styles architecturaux allant
du néoclassicisme à l’architecture
moderne, en passant par l’Art
Nouveau, le national-romantisme
et le fonctionnalisme. Le Palais
Sauna
Économie
Helsinki
ANNÉE D’ADHÉSION : 1995
■ Avec sa partie nord audessus du Cercle Polaire, la
Finlande vit chaque année une
période au cours de laquelle le
soleil ne se lève pratiquement
pas,“le kaamos”, durant lequel
règne une étrange obscurité
crépusculaire propre à la
Finlande.
Né en 1952 à Tuupovaara, Ari Vatanen est une légende vivante du sport
automobile international et l’un des coureurs les plus titrés. Il a débuté la
compétition en 1971 à l’âge de 19 ans et remporté de nombreux titres
internationaux. Champion du monde des rallyes en 1981, champion des
rallyes-raids en 1997, il a aussi remporté à quatre reprises le célèbre rallye
Paris-Dakar. Elu député au Parlement européen en 1999, Ari Vatanen
délaisse quelque peu les circuits pour se consacrer entièrement à la
politique et à son mandat européen. En juin 2004, il a été réélu député
européen, mais cette fois-ci sur une liste
présentée dans la circonscription du sud-est de
la France. Avec Daniel Cohn-Bendit, il est l’un
des seuls députés à avoir obtenu un mandat
européen dans deux pays différents. Malgré ses
nouvelles fonctions, il continue à participer à
des compétitions, comme aux 24h sur glace de
Chamonix ou au Paris-Dakar, qu’il termine à
une honorable 7e place en 2003.
19
Le sauna est en Finlande une
véritable institution. On en
dénombre plus de 1,7 million
sur tout le territoire. Inventé
par les Finlandais il y a plus
de 2000 ans, le sauna fait
aujourd’hui partie intégrante
de la vie quotidienne. Le
sauna traditionnel est en bois,
il se compose d’une petite
pièce munie de gradins à
claire-voie et d’un poêle sur
lequel chauffent de grosses
pierres. Une séance de sauna
consiste à jeter de l’eau sur les
pierres brûlantes afin d’activer
la vapeur d’eau et de faire
monter la température. La
chaleur ainsi dégagée relaxe
les muscles et la sudation,
activée par le frottement
de brindilles de bouleau sur
la peau, ouvre les pores et
nettoie profondément le
corps. Sur le dernier gradin, la
température peut atteindre
les 90°. Après quelques
instants passés dans la chaleur
extrême, il est alors temps de
sortir pour aller se rafraîchir
dans le lac avoisinant les 3°.
Pour les Finlandais, le sauna
représente la joie et la
convivialité, il est le lieu de
détente et de relaxation idéal
pour enlever le stress de la
journée.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
France (France)
Population : 61,1 millions
Capitale : Paris (9,8 millions hab.)
Langue(s) officielle(s) : Français
Religion principale : Catholique
Monnaie : Euro
Régime politique : République
Chef d’État : Jacques Chirac
(ÉLU EN 1995, RÉÉLU EN 2002 - MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement : Jean-Pierre Raffarin
Située au cœur de l’Alsace,
Strasbourg est une véritable métropole économique et culturelle.
Plus de 2000 ans d’histoire ont
façonné le paysage et les traditions
de la ville. De l’installation des
Romains en l’an 12 avant J.-C., en
passant par la Réforme protestante
du XVIe siècle, puis le rattachement à la France sous Louis XIV
et jusqu’à des périodes plus récentes, le visage de Strasbourg
n’a cessé de s’enrichir. Inscrit au
patrimoine mondial de l’UNESCO
depuis 1988, le centre de Strasbourg renferme d’innombrables richesses (cathédrale Notre-Dame,
Ponts couverts, Barrage Vauban,
Maison Kammerzell).
De nombreux musées sont présents dans toute la ville : le Musée
d’Art moderne et Contemporain,
le Musée Zoologique, le Musée
Alsacien ou encore le Planétarium.
Avec ses parcs, ses jardins, sa
gastronomie, Strasbourg dégage
un véritable art de vivre.
Siège du Parlement européen,
du Conseil de l’Europe, de la
Cour européenne des Droits de
l’Homme, Strasbourg est l’image
de la démocratie, de la liberté,
de la justice et de la solidarité.
Véritable ville européenne,
Strasbourg est l’incarnation même
de la réconciliation entre les peuples, de l’Europe des citoyens.
■ La France est la grande
pionnière du Train à Grande
Vitesse (TGV). Depuis les
premières études en 1967, les
capacités de ce moyen de
transport n’ont cessé de progresser. Avec plusieurs records
de vitesse à son actif (380 km/h
en 1981, 515,3 km/h en 1990
sans voyageurs), la vitesse
actuelle d’exploitation est
d’environ 300 km/h.
■ Le célèbre écrivain des
Misérables et de Notre Dame
de Paris, Victor Hugo est
moins connu pour avoir été
l’un des premiers hommes
politiques à exprimer son
souhait de création des “EtatsUnis d’Europe”.
“Plus de frontières ! Le Rhin à
tous ! Soyons la même République, soyons les États-Unis
d’Europe, soyons la fédération
continentale, soyons la liberté
européenne, soyons la paix universelle !”
Depuis le sacre de Charlemagne en l’an 800, en passant par la guerre de Cent Ans et le règne de Louis XIV, la France s’est
lentement constituée, elle s’affirmera comme nation avec la Révolution de 1789.
■ 1946 La IVe République est adoptée par référendum.
■ 1949 La France est membre fondateur de l’OTAN.
■ 1804 Napoléon devient Empereur des Français,
naissance du premier Empire.
■ 1950 Le 9 mai, Robert Schuman propose la création
de la Communauté européenne du Charbon et de
l’Acier.
■ 1814 Fin des guerres napoléoniennes, restauration de
la monarchie par Louis XVIII.
■ 1957 La France est membre fondateur de la CEE.
■ 1848 Proclamation de la IIe République.
■ 1852 Coup d’État de Napoléon Bonaparte, début du
Second Empire (1852-1870).
■ 1870 La Guerre franco-allemande se solde par une
défaite française, proclamation de la IIIe République.
■ 1914 La France entre dans la Première Guerre
mondiale.
■ 1919 Le traité de Versailles redonne à la France
l’Alsace et la Lorraine.
■ 1939 Le Royaume-Uni suivi par la France déclarent la
guerre à l’Allemagne.
■ 1940 Le Maréchal Pétain signe l’armistice.
■ 1940 Appel du 18 juin du Général de Gaulle.
■ 1958 Début de la Ve République, de Gaulle est élu
Président de la République.
■ 1968 Crise de “Mai 1968” : amorcée par les
étudiants, elle finira par paralyser toute la
France.
■ 1995 Jacques Chirac est élu Président
de la République et succède à
François Mitterrand.
■ 2001 Signature du traité de Nice.
■ 2002 Jacques Chirac est réélu
Président de la République avec
plus de 80 % des voix face au
leader d’extrême-droite
Jean-Marie Le Pen.
20
Cinéma
■ 1789 Révolution française, prise de la Bastille le 14
juillet, Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen.
Discours à l’Assemblée nationale (1er mars 1871)
Sacré Cœur, Paris
Histoire
(DEPUIS 2002)
sont la betterave à sucre, le maïs
et surtout le blé, qui représente
la plus grande production européenne. La pêche et l’élevage sont
aussi très présents.
La France constitue
l’un des pays les
plus performants
dans la construction aéronautique
et spatiale et pour
faire face à une
concurrence internationale accrue,
les entreprises françaises se sont
rapprochées de leurs homologues
européens, notamment pour créer
le programme Airbus ou pour faire
le succès d’Ariane dont la base de
lancement se trouve à Kourou en
Guyane. Malgré ces nombreux
atouts, le chômage reste un problème, comme dans la plupart
des pays européens, avec un taux
avoisinant les 10 % en 2004.
La France est le berceau du septième art. Elle doit cette situation
privilégiée au génie des frères Lumière, qui en 1895 inventent le
cinématographe. Grâce à un procédé spécifique de défilement d’images
par une griffe entraînant une pellicule perforée, ils donnent naissance à
l’art cinématographique. Depuis, le cinéma français n’a cessé de prolonger
ce succès. La France compte dans ses rangs des figures légendaires : de
Méliès, grand précurseur, aux cinéastes inoubliables des années trente
(Renoir, Carné ou Prévert), puis ceux tout aussi étonnants des années
soixante (Truffaut, Godard, Chabrol, Malle, Rohmer). Le cinéma français
a su faire défiler devant les écrans du monde entier des personnages de
grande renommée. Des industriels du films comme Pathé et Gaumont ont
aussi, grâce à leur succès, contribué à développer et à exporter la réputation du septième art français et de ses grands acteurs (Brigitte Bardot,
Yves Montand, Gérard Depardieu, Isabelle Adjani, Juliette Binoche...).
Aujourd’hui, avec plus de 140 millions d’entrées annuelles sur le territoire
national, le cinéma français continue de fasciner. L’organisation, chaque
année, de grands festivals comme celui de Cannes ou de Deauville,
continue de lui donner une place de choix sur la scène internationale.
21
Tourisme
Superficie : 550 000 km2
La France fait partie des plus
grandes puissances économiques
mondiales. Cette situation appréciable est due en grande partie à
la performance de son agriculture,
à l’importance des
investissements
étrangers, à la productivité de son industrie et au développement de son
commerce mondial.
La France, dont l’excédent commercial s’est élevé à 4 milliards
d’euros en 2003, réalise la plupart
de ses échanges commerciaux
(62 %) avec ses partenaires de
l’Union européenne. Seulement
2 % de la population active française
travaille dans le secteur agricole
qui génère près de 3 % du PIB et
fait de la France la première puissance agricole de l’Union européenne. Les principales cultures
Strasbourg
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957
Première destination touristique mondiale, la France attire
chaque année des millions
de visiteurs. Ses atouts sont
multiples : paysages variés
(côtes bretonnes, Alpes,
Camargue, Côte d’Azur),
riche patrimoine architectural
et historique (Tour Eiffel,
Château de Versailles, MontSaint-Michel), diversité
gastronomique (foie gras,
champagne, fromages), musées
et parcs d’attractions (Musée
du Louvre, Parc Disneyland
Paris). L’activité touristique
se concentre essentiellement
dans trois régions : Île-deFrance, Rhône-Alpes,
Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Les nombreux gîtes ruraux et
chambres d’hôtes répartis sur
tout le territoire permettent
aussi de valoriser la diversité
des campagnes. Placée au
cœur de l’Union européenne,
la France bénéficie d’une
position de carrefour, mise
en valeur par d’excellents
réseaux de communications
(ouverture maritime et
importants axes routiers).
Ces différents avantages
contribuent largement au
développement touristique.
Ils dynamisent fortement
les activités sportives et
culturelles de renommée
mondiale (Tour de France,
festival d’Avignon) et
favorisent la préservation
des richesses du patrimoine
français.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Grèce (Ellada -
)
Population : 10,9 millions
Capitale : Athènes (3,2 millions hab.)
Langue(s) officielle(s) : Grec
Religion principale : Orthodoxe
Monnaie : Euro
Régime politique : République
Chef d’État : Konstantinos Stéphanopoulos
(DEPUIS 2000 - MANDAT DE 5 ANS)
Chef de gouvernement : Konstantinos Karamanlis
La capitale doit son nom à la
déesse de la sagesse et de la
connaissance Athéna. Grand
port méditerranéen et plaque
tournante du commerce,
Athènes concentre à elle seule
une grande partie de l’activité
économique, notamment grâce
à son port du Pirée. Regroupant
plus d’un tiers de la population
grecque, Athènes est une
capitale dynamique. Elle est le
siège de nombreuses industries
mécaniques,
sidérurgiques,
chimiques,
textiles ou
alimentaires.
Habitée depuis
le néolithique,
la ville d’Athènes
déborde de
témoignages
historiques. Des monuments
comme l’Acropole, l’Agora, le
Parthénon, le temple d’Athéna
Niké ou le sanctuaire de Dionysos
ont forgé sa grande renommée.
Athènes renferme aussi un
grand nombre de monuments
qui témoignent d’un passé plus
récent : mosquées datant de
l’occupation ottomane ou églises
byzantines. C’est une ville de
contrastes qui offre un éventail de
périodes, de styles et de traditions.
■ La Grèce ne possède
aucune frontière commune
avec un des pays membres de
l’Union européenne, même
après l’élargissement du 1er
mai 2004. Ce n’est qu’avec
l’adhésion de la Bulgarie,
probablement en 2007, que les
Grecs pourront bénéficier de
voisins européens.
■ La Grèce crée la surprise
de l’histoire du football en
remportant la finale du
championnat d’Europe des
Nations 2004. En battant le
Portugal, pays organisateur et
grand favori, l’équipe grecque
a su déjouer les pronostics et
concrétiser son formidable
parcours.
■ Elu par le Parlement
européen, l’ancien médiateur
national de Grèce, Nikiforos
Diamandouros, est depuis le
1er avril 2003 le Médiateur
européen. Basé à Strasbourg,
son rôle est d’enquêter sur
des cas de mauvaise administration dans l’action des
institutions et organes de
l’Union européenne.
L’histoire de la Grèce est vieille de plus de 4000 ans. Convoitée par l’Empire Ottoman, elle fut à plusieurs reprises l’objet
d’affrontements avec les Turcs.
■ 1828 La défaite à la bataille de Navarin contraint les
Turcs à reconnaître l’indépendance de la Grèce.
■ 1940 Attaque des armées de Mussolini ; les troupes
italiennes sont repoussées en Albanie.
■ 1830 Le protocole de Londres confirme l’existence
d’un État grec indépendant.
■ 1941 Invasion des troupes allemandes.
■ 1912 La Grèce s’allie à la Serbie, à la Bulgarie et au
Monténégro pour former l’entente balkanique. Elle est
victorieuse contre la Turquie (1912-1913).
■ 1914 Au déclenchement de la Première Guerre
mondiale, la Grèce déclare sa neutralité.
■ 1917 Les Alliés obligent le roi à abdiquer en faveur de
son fils Alexandre qui confie le gouvernement à
Venizélos ; la Grèce entre dans le conflit aux côtés de
la triple Entente.
■ 1919 Le traité de Neuilly accorde à la Grèce une
région bulgare, la Thrace, le territoire de Smyrne, et
quelques îles égéennes.
■ 1944-1949 Guerre civile entre Communistes et
Royalistes.
■ 1952 La Grèce adhère à l’OTAN.
■ 1967 Un groupe d’officiers de l’armée dirigé par le
colonel Gheórghios Papadopoulos organise un coup
d’État. Instauration de la dictature dite des “Colonels”.
■ 1975 Une nouvelle Constitution met en place une
République démocratique.
■ 1981 La Grèce rejoint la CEE.
■ 2004 Victoire de la droite (“Nouvelle
Démocratie”) lors des élections
législatives, après onze ans de
gouvernement socialiste.
■ 1923 La Grèce et la Turquie ratifient le traité de
Lausanne. Cet accord confirme le tracé des frontières
entre les deux pays et prévoit surtout l’échange
obligatoire des populations ; près d’un million et demi de
Grecs quittent alors la Turquie pour s’installer en Grèce.
■ 1924 Proclamation de la République (25 mars).
■ 1935 Un coup d’État militaire octroie le pouvoir à
Georges II ; un régime dictatorial se met en place.
22
Jeux Olympiques
■ 1863 Le roi Georges Ier monte sur le trône (1863-1913)
Parthénon, Athènes
Histoire
(DEPUIS 2004)
L’activité industrielle se concentre
essentiellement sur les filières
textiles et agroalimentaires,
elle est dominée par de petites
entreprises familiales. La Grèce est
le premier armateur européen et
exploite un cinquième de la flotte
mondiale.
Malgré quelques difficultés
structurelles, la Grèce connaît une
des croissances les plus fortes
d’Europe.
La Grèce est bien connue pour avoir donné naissance aux célèbres Jeux
Olympiques, aujourd’hui véritable fête du sport dans le monde entier.
Leur origine remonte à 776 avant J.-C., date à laquelle ont lieu les premières
épreuves en l’honneur de Zeus. Pendant environ 1200 ans les Jeux se
déroulent à Olympie, où ils incarnent une philosophie de la vie, exaltant le
corps et l’esprit. De nombreux sports de compétition y sont pratiqués :
disque, javelot, saut, course, lutte, équitation. Seuls les hommes grecs sont
invités à y participer, les femmes et les esclaves n’ayant pas accès au stade.
Les athlètes s’entraînent à l’avance dans des camps d’entraînement où ils
suivent une préparation physique intensive. À l’issue des épreuves, seul le
plus valeureux d’entre eux est récompensé. Ces champions olympiques se
voient alors accorder un grand nombre de privilèges.
En 1896, les Jeux de l’ère moderne sont rétablis à Athènes par Pierre de
Coubertin. Choisie pour organiser les Jeux Olympiques de 2004, Athènes
prolonge cette longue tradition en faisant revivre les Jeux sur leur terre
d’origine.
23
Europe
Superficie : 131 957 km2
L’économie grecque rencontre
aujourd’hui un certain nombre de
difficultés : commerce parallèle,
lourdes dettes extérieures, qui la
placent en retrait par rapport à
ses partenaires européens. Des
revenus considérables issus du
secteur du tourisme, de la marine
marchande et des subventions
de la Communauté européenne
permettent toutefois de
compenser le déficit de sa balance
commerciale.
L’absence de fleuve limite la
capacité agricole de la Grèce ;
pourtant la part de l’agriculture
dans l’économie est l’une des
plus importantes de l’Union
européenne. Les principales
cultures sont le tabac, la betterave
à sucre et surtout le coton qui
représente près des trois quarts
de la production européenne.
Athènes
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 1981
Le mot “Europe” que nous
connaissons tous tire son
origine d’un personnage de la
mythologie grecque. Fille du
roi Agénor, roi de Phénicie,
Europe fut enlevée par Zeus
tombé fou amoureux d’elle,
alors qu’elle jouait au bord
de la mer. Métamorphosé en
taureau blanc, pour échapper
à la jalousie d’Héra, Zeus
conduisit la jeune princesse
en Crète.Trois fils naîtront
de cette union, Rhadamanthe,
Sarpédon et Minos, futur roi
de Crète. Le nom géographique Europe, qui apparaît
pour la première fois dans
un hymne à Apollon, fait
référence au continent sur
lequel la jeune femme fut
conduite et où elle devint
“mère de nobles fils”. Cette
histoire mythique, illustrée
sur la pièce de deux euros
grecque par la représentation
d’un taureau et d’une princesse,
continue de fasciner. Elle est
le témoignage de l’importance
accordée à la mythologie dans
ce pays.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Hongrie
(Magyarország)
Capitale : Budapest (1,7 million hab.)
Langue(s) officielle(s) : Hongrois
Religion principale : Catholique
Monnaie : Forint Hongrois
Régime politique : République
Chef d’État : M. Ferenc Mádl
(DEPUIS 2000 - MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement : M. Ferenc Gyurcsany
Histoire
(DEPUIS 2004)
De toute l’Europe centrale, et malgré les invasions turques et la tutelle des Habsbourg, la Hongrie est le seul pays qui, depuis sa
création par Saint-Etienne en l’an 1000, n’a connu aucune interruption de son existence.
■ 1848-1849 Guerre d’indépendance contre l’Empire
autrichien qui s’achève en 1849 par la capitulation de
l’armée révolutionnaire hongroise.
■ 1867 Compromis austro-hongrois : l’Autriche devient
l’Autriche-Hongrie.
■ 1914 L’Autriche-Hongrie entre en guerre aux côtés de
l’Empire allemand.
■ 1919 L’amiral Horthy est désigné par l’assemblée
hongroise comme régent.
■ 1920 Signature du traité de paix de Trianon à Versailles.
La Hongrie perd les 2/3 de son territoire et la moitié
de sa population.
■ 1941 La Hongrie rejoint le Reich dans son attaque
contre l’URSS.
■ 1944 Les Allemands imposent à l’amiral Horthy de
démissionner. La Wehrmacht occupe la Hongrie.
■ 1945 La Hongrie est libérée par l’Armée rouge.
Les frontières de la Hongrie sont ramenées à celles de
1920.
■ 1947 Les communistes arrivent au pouvoir.
■ 1956 Une révolution éclate à
Budapest : les manifestants
demandent le retrait de leur
pays du pacte de Varsovie et
des élections libres. L’Armée
rouge réprime dans le sang les
aspirations démocratiques et
libérales des Hongrois.
■ 1956-1988 Janos Kadar est nommé
à la tête du parti communiste hongrois. Période de répression politique
et de libéralisation économique.
■ 1989 Le parti communiste hongrois
se dissout.
■ 1990 Premières élections libres depuis
plus de quarante ans. La Hongrie adhère
au Conseil de l’Europe.
■ 1999 La Hongrie adhère à l’OTAN.
■ 2004 La Hongrie adhère à l’UE
le 1er mai.
■ 1953 Imre Nagy devient chef du gouvernement et
mène une politique de libéralisation.
24
Budapest
C’est la réunion, en 1873, des
édifice du pays : le Parlement.
communes de Buda et d’Obuda
Pest, beaucoup plus récente, est le
sur la rive ouest du Danube, et de
centre administratif et commercial
la commune de Pest, sur la rive
de la ville. C’est sur cette rive
est du fleuve, qui a donné naissan-
du Danube que sont édifiés le
ce à Budapest. Les deux parties de
parlement de style néogothique
la ville sont reliées par neuf ponts
et la plus grande synagogue d’Eu-
qui enjambent le Danube. Le pont
rope. Mais ce sont sans doute les
des Chaînes, le premier et le plus
thermes qui font l’originalité et la
imposant, a été construit en 1848.
renommée de cette capitale ;
Les collines de Buda, qui dominent
Budapest possède plus de 80
l’immense plaine de Pest, renfer-
sources thermales, utilisées depuis
ment de nombreux vestiges de
l’époque romaine et alimentant
l’époque médiévale, l’ancien châ-
environ une cinquantaine d’établis-
teau royal, des forteresses, l’église
sements thermaux tels les bains
baroque Mathias. Du Bastion des
Kiraly, Gellert, Szèchenyi.
pêcheurs, de style néo-roman,
Budapest est inscrite sur la Liste
s’ouvre le plus beau panorama
du patrimoine mondial de
sur le Danube et sur le plus grand
l’UNESCO depuis 1987.
■ C’est le biochimiste hongrois Szent-Györgyi qui
découvre la vitamine C en
1933. Si les travaux étaient
déjà bien avancés en France et
aux Etats-Unis, il est le premier à isoler cette vitamine
en quantité assez importante
et ce à partir du paprika,
variété de piment hongrois.
■ Le Rubik’s cube, ou cube
hongrois, est l’invention
d’Erno Rubick en 1974. Dans
les années 1980, l’engouement
autour du jeu créé par cet
architecte hongrois est tel
qu’il donne même lieu à
l’organisation d’un championnat du monde.
■ À Budapest roule en 1896
le premier métro d’Europe
continentale, le plus ancien du
monde après le réseau souterrain de Londres, mis en
service en 1863.
La cuisine hongroise est réputée comme étant la plus grande cuisine
d’Europe centrale. L’épice emblématique de la Hongrie est sans conteste
le paprika. Introduit au XVIIe siècle par les Turcs, il est d’abord utilisé par
les paysans, puis devient l’élément caractéristique de la cuisine hongroise.
Il en existe d’innombrables variétés : rose, doux ou piquant. Les Hongrois
le cuisinent pour épicer leurs plats traditionnels tels que le gulyas, qui
n’est autre que le célèbre goulache - attention, c’est une soupe et non un
ragoût -, le halászlé, une soupe de poisson, ou le pörkölt qui est un ragoût.
Le pays offre également d’autres découvertes culinaires moins épicées :
les palacsinta (crêpes) et même le foie gras souvent servi frit. Reconnue
comme la France pour sa gastronomie, la Hongrie est aussi célèbre pour
ses vins, le plus réputé étant le Tokaj. Louis XIV disait d’ailleurs de ce vin
qu’il était “le roi des vins et le vin des rois”.
La Hongrie dispose désormais de l’exclusivité de l’appellation Tokaj. En
effet, le Tokay pinot gris alsacien, vin de cépage différent, ne s’appellera
plus que Pinot gris.
25
Frantz Liszt
Population : 10,1 millions
Elle repose notamment sur l’importance des investissements
étrangers. En effet, bénéficiant
d’une main-d’œuvre qualifiée,
de nombreuses multinationales
s’implantent en Hongrie pour
produire des biens à moindre
coût. Les secteurs moteurs de
cette croissance sont l’automobile,
l’informatique et la pharmacie. Par
ailleurs, de nombreuses réformes
de structure sont intervenues,
concernant notamment les régimes de retraites, avec la mise en
place d’un système de capitalisation. Les échanges commerciaux
ont été massivement réorientés,
la Hongrie ayant aujourd’hui pour
principal partenaire commercial
l’Union européenne.
Le taux de chômage avec près de
6 % de la population active est
largement inférieur à la moyenne
de l’Union européenne (environ
9 % en 2004), mais reste important dans l’est du pays.
La Cuisine hongroise
Superficie : 93 036 km2
La reconversion économique
entamée par la Hongrie depuis les
années 1990 avec le passage d’une
économie socialiste à une économie capitaliste pose encore un
certain nombre de difficultés. Aux
problèmes structurels tels que le
déficit commercial, l’inflation proche de 7 %, s’ajoute la question
des régions d’industrie lourde et
minière qui doivent reconvertir
leur économie et faire face au
chômage.
Toutefois, depuis 1997, la croissance du PIB a progressé plus
vite que dans le reste de l’Union
européenne.
Pont des Chaînes, Budapest
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 2004
La Hongrie est un pays de
musiciens et de mélomanes.
Parmi eux, on peut citer Franz
Liszt, Bela Bartok ou encore
Zoltan Kodaly.
Franz Liszt, fils d’un intendant
du Prince Esterhasy, est né
en Hongrie à Dobrodja en
1811. Il prend ses premières
leçons de piano avec son
père. Très brillant, il étudie à
Vienne la composition avec
Antonio Salieri et le piano
avec Karl Czerny. De 1823
à 1835, il vient parfaire son
éducation musicale à Paris et
fait la connaissance de Chopin,
Hugo, Lamartine, Berlioz et
Heine. De 1839 à 1847, il se
produit dans toute l’Europe,
et atteint une célébrité jamais
égalée par un interprète
avant lui. En 1847, il arrête sa
carrière sous l’influence de la
princesse russe Carloyne Sayn
Wittgenstein. Liszt devient
maître de chapelle à la cour
du Grand-Duché de Weimar
jusqu’en 1861. Il s’installe
ensuite à Rome et entre dans
les ordres. Il meurt durant le
festival de Bayreuth en 1886.
Pianiste et chef d’orchestre,
Liszt a créé une académie
de musique à Budapest où
il a enseigné. On doit à ce
grand connaisseur du folklore
hongrois 19 rhapsodies hongroises.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Irlande (Ireland - Eire)
Population : 3,9 millions
Capitale : Dublin (1 million hab.)
Langue(s) officielle(s) : Anglais et Gaélique
Religion principale : Catholique
Monnaie : Euro
Régime politique : République
Chef d’État : Mme Mary McAleese
(DEPUIS 1997 - MANDAT 7 ANS RENOUVELABLE UNE FOIS)
Chef de gouvernement : M. Bertie Ahern
de prairies, l’Irlande reste une
terre d’élevage (bovins, moutons).
L’importance des pâturages
influence directement ses cultures :
orge, avoine, froment, pomme de
terre.
Le tertiaire a connu lui aussi une
importante mutation, notamment
grâce au secteur financier qui s’est
fortement développé. Il emploie
aujourd’hui la majorité de la
population active.
Cork conserve néanmoins un bon
nombre de curiosités : ses maisons
et ses tours géorgiennes, son port
pittoresque, l’imposante cathédrale
de Saint-Finbarr, l’église Shandon,
le petit centre artisanal Butter
Exchange où l’on peut notamment
trouver des porcelaines, des bijoux
et des lainages. Mais pour les
amateurs de sensations fortes,
il ne faut pas rater la visite de
l’ancienne prison, Cork City Goal,
aménagée en musée. Aujourd’hui,
avec ses 140 000 habitants, dont
25 000 étudiants, Cork est une
ville résolument moderne, à la
vie culturelle intense. Désignée,
capitale européenne de la Culture
pour 2005, son festival du film et
son mois d’octobre
du jazz seront bien
sûr à l’honneur.
■ Connaissez vous U2, ce
groupe de rock légendaire qui
déchaîne les salles de concert
à grands coups de guitare ? Ces
quatre Irlandais, qui ont su rester soudés depuis leurs débuts
en 1978, sont aujourd’hui de
véritables stars internationales.
■ S’il y a bien un sport qui
fait partie intégrante de l’identité irlandaise, c’est le hurling.
Cette activité qui se pratique
à cheval avec une balle en
cuir “sliotar” et une crosse
“caman” est le plus vieux jeu
sur terrain d’Europe.
■ Impossible de ne pas s’arrêter dans un authentique pub
irlandais pour y déguster une
bonne bière. Ils sont si nombreux qu’on ne peut pas
passer à côté. L’accueil y est
chaleureux, sauf pour les amateurs de cigarettes, car depuis
une loi de 2004, il est interdit
de fumer dans les lieux de
travail ainsi que dans les pubs.
■ 1846-1851 Grande famine suite à de mauvaises
récoltes de pommes de terre. Début des vagues
d’émigration qui se poursuivent pendant de longues
années.
■ 1905 Création du “Sinn Fein” (nous seuls), mouvement révolutionnaire fondé par Arthur Griffith.
■ 1916 Pâques sanglantes, insurrection armée des
nationalistes irlandais contre la présence britannique
en Irlande.
■ 1918 Le “Sinn Fein” remporte les élections générales
et constitue le premier Dail (parlement irlandais) : une
guerre d’indépendance suit aussitôt.
■ 1920 L’île est partagée en deux parties par le
Parlement britannique.
■ 1921 Le traité anglo-irlandais établit un État libre
d’Irlande avec d’un côté 26 comtés indépendants et de
l’autre 6 comtés d’Irlande du Nord provisoirement
exclus du traité.
■ 1922 Vague d’insurrection contre le traité.
■ 1925 La frontière entre Irlande du Nord et Irlande du
Sud devient définitive.
■ 1939 L’Irlande reste neutre pendant le second conflit
mondial.
■ 1949 La République d’Irlande indépendante est
proclamée le 18 avril.
■ 1949 L’Irlande refuse d’adhérer à l’OTAN.
■ 1968 Commencement des troubles en Irlande du
Nord ; multiplication des actes terroristes de l’IRA qui se
poursuivent jusque dans les années 90.
■ 1973 Adhésion de l’Irlande à la CEE.
■ 1990 Élection de la première femme à la présidence
de la République : Mary Robinson.
■ 1997 Bertie Ahern est élu premier ministre. Il obtient
un second mandat consécutif en juin 2002.
26
Saint Patrick
En 1800, l’Acte d’Union rassemble les royaumes de Grande-Bretagne et d’Irlande. Pourtant sur le plan économique, les différences
s’accentuent au cours du XIXe siècle : tandis que la Grande-Bretagne s’industrialise, l’Irlande au contraire se désindustrialise.
Site Monastique de Clonmacnoise, Offaly
Histoire
(DEPUIS 1997, RÉÉLU EN 2002)
haute technologie (informatique,
télécommunications, électronique)
et sur la performance de son
secteur pharmaceutique.
Le secteur primaire est aussi très
présent. Couverte à plus de 68 %
Cork, dont le nom irlandais signifie
“marais”, fut créée au cours du
Moyen-Âge sur les rives marécageuses du fleuve Lee. Située sur
les côtes Sud-Ouest du pays, Cork
est aujourd’hui la deuxième ville
d’Irlande après la capitale, Dublin.
Cette ville aurait été fondée par
Saint Finbarr qui selon la légende
aurait vaincu le dernier Dragon
d’Irlande. Cette ville est souvent
appelée “Rebel Cork” en raison
des nombreux soulèvements et
luttes pour l’indépendance de
l’Irlande qui s’y déroulèrent.
En représailles, le centre ville fut
détruit et presque totalement
incendié par les forces de la
couronne britannique en 1920.
Saint Patrick est le patron des Irlandais. Selon la légende, cet homme se
serait installé en Irlande, où il se serait converti à la vie religieuse. En tant
qu’évêque, il chercha à répandre le catholicisme dans son pays. Dans ses
sermons, il utilisait le trèfle pour expliquer le concept de la Sainte Trinité :
le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Aujourd’hui le trèfle est fréquemment
attribué à la célébration de la Saint Patrick, mais il est surtout devenu
l’emblème national. Les “Leprechauns” sont un autre symbole de la
Saint Patrick, ce nom issu de l’irlandais “lechorpan” qui signifie “petit
bonhomme”, désigne une sorte d’elfe mystérieux, à la barbe et aux
cheveux roux et blancs, et aux oreilles pointues. Souvent vêtus de vert
et coiffés d’un chapeau haut-de-forme, ces petits hommes sont réputés
pour être rusés et malicieux et pour apporter chance et fortune. La
Saint Patrick se fête chaque année le 17 mars, jour de sa mort. À cette
occasion, les Irlandais organisent des parades dans les rues, mangent et
boivent de la bière et surtout du whisky.
27
James Joyce
Superficie : 70 282 km2
Depuis son adhésion à la CEE,
l’Irlande a modernisé et diversifié
son économie pour atteindre
aujourd’hui les standards européens. Depuis 1973, le PIB par
habitant est passé de 60 % à 100 %
de la moyenne européenne.
L’Irlande a également profité de
son adhésion pour réduire sa
dépendance économique du
Royaume-Uni.
Au cours des années 90, l’économie irlandaise, surnommée
“le Tigre Celte”, s’est développée
à un rythme trois fois supérieur
à celui de l’Union européenne.
Bénéficiant de coûts salariaux inférieurs à la moyenne européenne,
d’une main-d’œuvre jeune et
qualifiée, et d’un soutien structurel
de l’Union européenne, l’Irlande
est parvenue à rattraper le retard
qu’elle avait accumulé. Elle peut
compter aujourd’hui sur le développement de son industrie de
Cork
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 1973
Né à Dublin en 1882,
le grand écrivain irlandais
James Joyce est aujourd’hui
commémoré partout en
Irlande. D’abord élève dans
une école de Jésuites puis à
University College of Dublin,
James Joyce étudie les langues
et la philosophie. En 1902
il voyage en France, puis
s’installe avec son épouse en
Italie, à Trieste, où il enseigne
l’anglais. En 1912, il fait un
court séjour (le dernier) en
Irlande et essaie de publier
son premier livre Dubliners.
Il y parviendra finalement en
1914. Les années suivantes,
plus fructueuses avec la
parution d’un roman Exiles
et d’une pièce Portrait of the
artist as a young man, forgent
sa réputation. Celle-ci est
confirmée avec Ulysse, publié
en 1922, considéré comme
une œuvre particulièrement
novatrice. Grand voyageur,
James Joyce parcourt
l’Allemagne, la Suisse, et la
France où il est établi en 1939
lorsqu’il fait paraître Finnegans
Wake qui sera sa dernière
œuvre publiée de son vivant.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Italie (Italia)
Population : 57,9 millions
Capitale : Rome (2,7 millions hab.)
Langue(s) officielle(s) : Italien
Religion principale : Catholique
Monnaie : Euro
Régime politique : République
malgré la diversité du relief et du
climat qui profite aux récoltes
d’olives et de raisins.
Le secteur tertiaire connaît lui
une croissance remarquable. Les
services sont variés et en développement constant : banques, firmes
d’import-export, commerces.
Les disparités entre le Nord et
le Sud de l’Italie restent toutefois
importantes.
Si on en croit la légende exposée
par le poète Virgile dans l’Enéide,
Rome aurait été fondée par
Romulus en l’an 753 avant J.-C.
Depuis, la cité de Jules César n’a
cessé de s’épanouir pour devenir
un miroir culturel, artistique et
intellectuel. L’immense patrimoine
de la capitale italienne a fait de
Rome une ville au rayonnement
mondial. Ses nombreux palais,
musées et monuments légendaires
témoignent de son passé prestigieux : le Forum romain, le Château
Saint-Ange, les musées du Vatican,
Chef d’État : Carlo Azeglio Ciampi
(DEPUIS 1999 - MANDAT 7 ANS)
■ C’est l’Italien Alessandro
Volta, qui en 1799 inventa la
pile électrique. Grâce à son
système de superposition de
disques de cuivre et de zinc
séparés par des rondelles
d’étoffe imprégnée, il révolutionna le monde scientifique
et inscrivit son nom dans
l’histoire des inventions.
le Colisée, la Fontaine de Trévi, la
place Saint-Pierre.
Les longues années de domination
de l’Empire Romain ont en effet
donné à la capitale une diversité
architecturale remarquable.
La cité du Vatican, siège de la
Papauté, ne fait que confirmer la
richesse et le prestige international
de la cité éternelle. Rome est un
authentique carrefour artistique,
un véritable centre historique.
Son charme et sa convivialité
uniques font d’elle une destination
touristique incontournable.
■ L’Italie est une terre
géologiquement jeune. En
conséquence, son territoire
est marqué par la présence
d’un certain nombre de volcans encore en activité : le
Vésuve, l’Etna, le Vulcano et le
Stromboli.
Chef de gouvernement : Silvio Berlusconi
■ Comment ne pas penser
à Ferrari lorsqu’on évoque
l’Italie ? La légendaire voiture
rouge doit sa renommée
internationale à son créateur,
Enzo Anselmo Ferrari, né à
Modène le 18 février 1898.
Qui aurait pu imaginer qu’en
créant la Scudéria Ferrari en
1929, ce dernier allait marquer
à jamais l’histoire de l’automobile ?
■ 1815-1831 Occupation autrichienne à la suite du
Congrès de Vienne. Des sociétés secrètes comme les
“Carbonari” se forment pour défendre l’idée d’unité
nationale.
■ 1831 Giuseppe Mazzini fonde une nouvelle organisation,“Jeune Italie”, pour la libération et l’unification de
l’Italie.
■ 1848 Le royaume de Piémont-Sardaigne encourage le
mouvement d’indépendance pour chasser les troupes
autrichiennes.
■ 1861 Proclamation du Royaume d’Italie, couronnement
de Victor Emmanuel II le 27 avril.
■ 1939 Signature du Pacte d’Acier avec l’Allemagne.
■ 1940 L’Italie se range aux côtés de l’Allemagne dans la
Seconde Guerre mondiale.
■ 1946 Proclamation de la République.
■ 1949 L’Italie est membre fondateur de l’OTAN.
■ 1957 L’Italie avec cinq autres pays crée la CEE.
■ 1970-1980 Les difficultés économiques du
pays entraînent des vagues de violence :
le président du Conseil, Aldo Moro,
est assassiné.
■ 1882 L’Italie signe la Triple Alliance avec l’Allemagne et
l’Autriche-Hongrie.
■ 1999 L’ancien President du Conseil,
Romano Prodi est désigné
président de la Commission
européenne pour la période
1999-2004.
■ 1915 Bien que l’Alliance ait été reconduite en 1907,
l’Italie entre en guerre contre l’Allemagne.
■ 2001 Silvio Berlusconi est
nommé Président du Conseil.
■ 1871 Rome devient la capitale de l’Italie.
■ 1920 L’Italie signe le traité de Rapallo avec la
Yougoslavie.
■ 1922 Victor-Emmanuel III appelle au pouvoir Benito
Mussolini pour former le nouveau gouvernement.
■ 1926 La proclamation des lois fascistes réduit un grand
nombre de libertés.
28
Gastronomie
Par ses richesses et sa position stratégique, l’Italie fut pendant de nombreuses années au centre des convoitises des plus grands
souverains d’Europe. Dominée par l’Empereur Charles Quint au XVIe siècle, puis par Napoléon au XIXe, ce n’est que tardivement
qu’elle parvient à trouver l’unité et la stabilité.
Colisée, Rome
Histoire
(DEPUIS 2001)
La réputation de la gastronomie italienne n’est plus à démontrer. La variété et l’originalité de ses spécialités ont fait le tour du monde. Les pâtes
restent les plus réputées. Elles sont la composante essentielle de la cuisine
italienne. Leurs formes et leurs saveurs infinies en ont fait un plat incontournable : Spaghetti,Tortellini, Macaroni, Penne,Tagliatelles. Elles peuvent
être farcies comme les Tortellini, ou les Ravioli, agrémentées de sauce
carbonara, de Pesto ou assaisonnées de tomates, d’ail, de basilic ou
d’huile d’olive. L’Italie, c’est aussi le pays des pizzas, du tiramisu, des
authentiques Espresso et Cappuccino, des fromages (Mozzarella, Parmesan,
Gorgonzola), de la charcuterie (salami, jambon de Parme, Coppa), des
vins (Chianti, Marsala) et des liqueurs (Strega, Galliano). La gastronomie
italienne se caractérise également par sa diversité régionale. Le Piémont
et la Vallée d’Aoste sont réputés pour leurs truffes blanches d’Alba, leurs
gnocchis de pomme de terre, la Lombardie pour sa
saucisse typique, la “Luganega” et son Mascarpone, la
Vénétie et le Frioul pour leur polenta. Les habitudes
alimentaires des Italiens se composent d’un petit
déjeuner,“Colazione”, d’un déjeuner très complet
“Pranzo”, à base de pâtes, de viande ou de poisson
et d’un dîner, “Cena”, relativement plus léger.
29
Renaissance
Superficie : 301 253 km2
Longtemps considérée comme
un pays agricole, l’Italie a connu
depuis la fin de la Seconde Guerre
mondiale d’importantes mutations
structurelles qui ont fait d’elle une
puissance industrielle. Compte tenu
de la pauvreté de son sous-sol,
l’Italie concentre sa production
industrielle sur les produits manufacturés. Ce secteur connaît
cependant quelques difficultés :
concurrence étrangère,
faible productivité,
pression fiscale. Le déficit du constructeur
automobile Fiat depuis
quelques années en est
une parfaite illustration.
L’industrie agroalimentaire reste déficitaire,
Rome
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957
La Renaissance, période de
l’histoire de l’Europe occidentale qui s’étend du début du
XVe siècle à la fin du XVIe
siècle, est une époque de
transition entre le Moyen-Âge
et les Temps Modernes qui vit
surgir une série de changements politiques, économiques,
sociaux, intellectuels et surtout
culturels et artistiques. La
Renaissance trouve son origine
en Italie. C’est là qu’apparaissent dans toute leur splendeur
les arts, principalement la
peinture, l’architecture et la
sculpture. Dans le domaine
de la peinture, des artistes
tels que Léonard de Vinci,
Michel-Ange, Raphaël ou Titien
créent des œuvres maîtresses,
comme la Cène de Léonard de
Vinci. Des philosophes comme
Tommaso Campanella, des
savants comme Galilée, des
chercheurs comme Machiavel,
des poètes comme l’Arioste,
des musiciens comme Monteverdi, s’illustrent dans leur
domaine et font de l’Italie la
terre du renouveau artistique
et intellectuel. La Renaissance
se traduit aussi par la création
de chefs-d’œuvre architecturaux. Des villes comme Florence, Rome,Venise, Milan et
Naples deviennent les centres
incontestés de la splendeur
et de l’épanouissement de la
sculpture et de l’architecture.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Lettonie
(Latvija)
Capitale : Riga (788 000 hab.)
Langues officielles : Letton
Religion principale : Protestante
Monnaie : Lats
Régime politique : République
Chef d’État : Mme Vaira Vike-Freiberga
(DEPUIS1999, RÉELUE EN 2003 - MANDAT 4 ANS)
Chef de gouvernement : M. Indulis Emsis
Jusqu’au XXe siècle, la Lettonie a été dominée successivement par les Allemands, les Polonais, les Suédois et les Russes. Grâce à
la défaite allemande lors de la Première Guerre mondiale, le pays est finalement libéré de toute emprise. Le 18 novembre 1918,
juste après la fin de la Première Guerre mondiale, la Lettonie proclame son indépendance. Mais cette indépendance n’est que
provisoire car les Soviétiques occupent à nouveau le pays.
■ 1940 La Lettonie est sous l’emprise soviétique.
Une période de déportations et de pillages commence.
■ 1991 Éclatement de l’URSS et deuxième proclamation
officielle d’indépendance de la Lettonie le 21 août 1991.
■ 1941 L’Allemagne occupe le pays. Déportation de
nombreux Juifs.
■ 1991-2002 Période politique instable : la Lettonie
connaît neuf gouvernements différents en onze ans.
Le pays se cherche.
■ 1944 L’URSS délivre la Lettonie pour la réoccuper
ensuite. Rétablissement de la République socialiste. En
apparence, complète soviétisation du pays, mais un
fort sentiment national résiste clandestinement.
■ 1988 La lutte pour l’indépendance commence avec la
création du Front populaire de Lettonie.
■ 1999 Vaira Vike-Freiberga est élue présidente de la
Lettonie. La stabilité gouvernementale et l’adhésion à
l’Union européenne sont ses priorités. Elle est à nouveau réélue en 2003.
■ 2004 Adhésion à l’OTAN et à l’UE.
30
Statue de la Liberté, Riga
Histoire
(DEPUIS 2004)
■ En 1999, Vaira Vike-Freiberga
est devenue la nouvelle présidente de la Lettonie. Elle est
la première femme d’Europe
centrale et orientale à avoir
été élue à la tête d’un État.
passant par le style Renaissance.
L’art nouveau est aussi très présent dans la ville avec une collection importante de bâtiments très
bien conservés. La ville de Riga est
inscrite sur la Liste du patrimoine
mondial de l’UNESCO depuis
1997. Grâce à ses nombreux
musées, ses églises, son opéra, son
théâtre dramatique et son cirque,
Riga constitue un réel centre
culturel qui attire chaque année
de nombreux touristes. C’est en
même temps un important pôle
industriel rassemblant des productions diverses et variées comme
l’électronique, l’agroalimentaire et
les télécommunications.
■ La Lettonie est un pays
très cosmopolite. Les Lettons
ne représentent en effet que
56 % de la population nationale.
Parmi les minorités, les Russes
occupent la place la plus
importante : ils représentent
30 % de la population.
■ C’est la chanteuse lettone
Marija Naumova, sous son
nom de scène Marie N, qui
a remporté l’Eurovision 2002
avec sa chanson “I wanna”.
Les Daïnas sont des chants folkloriques vieux de plus de mille ans et présentés sous forme de vers, transmis grâce au chant. Ils décrivent des scènes de la vie telles que l’enfance, la jeunesse, le mariage, la naissance d’un
enfant, le travail ou encore la vieillesse. Environ un tiers des Daïnas
concerne toutefois le mariage. La première tentative de rassembler les
chants folkloriques lettons remonte à 1878 où Krisjanis Barons a tenté
d’en faire une compilation. Sa publication comportait alors 6 volumes et
recensait quelque 200 000 vers. Il existe maintenant plus de 1,2 million de
textes collectés et répertoriés par les Archives du folklore letton.
Les Daïnas sont, aujourd’hui encore, très présents dans le quotidien des
Lettons. Leur utilisation est fréquente lors d’anniversaires, de mariages ou
encore d’obsèques et ils sont même enseignés à l’école dans les classes
de littérature ou de musique. Les groupes folkloriques lettons se chargent
également de sauvegarder et de transmettre cette vieille tradition populaire en accompagnant leurs chants par des cornemuses, harmonicas,
violons, tambours...
31
Jurmala
Population : 2,37 millions
Fondée en 1201 sur les rives de la
Gaugava non loin du littoral, Riga
est la plus ancienne ville de Lettonie.
C’est en même temps la ville la
plus importante des pays baltes et
un des plus grands ports maritimes
de la mer Baltique. Souvent surnommée “Perle des Baltiques” ou
encore “Paris du Nord”, le vieux
Riga compte de très nombreux
monuments historiques, imprégnés
d’un passé mouvementé, aux
occupations successives. Un labyrinthe de petites rues autour de
la cathédrale du Dôme invite à la
promenade et à la découverte de
styles architecturaux bien divers,
allant du gothique au moderne en
Les Daïnas
Superficie : 64 589 km
2
La croissance de l’économie lettone
a fortement décliné lorsque le pays
s’est engagé dans la transition
vers l’économie de marché après
l’effondrement du bloc soviétique.
À partir de 1992, la Lettonie a dû
mettre en place un programme de
réformes structurelles afin de stabiliser la situation économique du
pays. Ce programme a commencé
à porter ses fruits à partir de 1994.
La Lettonie est devenue membre
de l’Organisation mondiale du
commerce en 1999 et son commerce extérieur s’effectue donc
dans un cadre de libre échange.
En 2001, les exportations et les
importations ont fortement augmenté. Celles-ci sont avant tout
orientées vers l’Union européenne,
les principaux partenaires étant
l’Allemagne, la Suède et le
Royaume-Uni. Le pays ne disposant pas de ressources naturelles
importantes, il doit importer la
quasi totalité de ses besoins
en énergie. L’expansion a
été principalement ressentie dans les secteurs
secondaire et tertiaire,
et plus particulièrement
dans les domaines de
la métallurgie, la mécanique, le commerce, les
transports et les communications.
Aujourd’hui, avec une
inflation maîtrisée, une
monnaie forte et un
taux de chômage
considérablement
réduit (10,5 % en
2004 contre 13,8 %
en 1998), la santé
de l’économie de la
Lettonie est plutôt
bonne.
Riga
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 2004
Jurmala est une station balnéaire
et thermale d’environ 60 000
habitants, située à 25 km de
Riga. Elle est réputée pour
son climat très doux et ses
magnifiques plages de sable
blanc, étendues sur une trentaine de kilomètres.
Un nombre important de
maisons de cure et de repos y
accueille touristes et curistes
souhaitant profiter de l’air sain
des forêts de pins qui entourent la ville. Jurmala offre également aux touristes une eau
thermale aux vertus curatives,
exploitée par des médecins
depuis 1796. Le charme de la
ville de Jurmala provient de
son architecture en bois très
caractéristique : des maisons
très colorées, ornées de
dentelles en bois. Beaucoup
d’entre elles ont été construites au début du XXe siècle
par de riches propriétaires
venus de Saint-Pétersbourg
à Jurmala pour y trouver le
repos. D’autres sont des
constructions plus simples,
réalisées par des pêcheurs
ou des artisans. L’influence du
Jugendstil aux motifs floraux
et aux lignes incurvées mais
aussi du néo-gothique se fait
fortement ressentir.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Lituanie (Lietuva)
Capitale : Vilnius (580 000 hab.)
Langue(s) officielle(s) : Lituanien
Religion principale : Catholique
Monnaie : Litas
Régime politique : République
Chef d’État : Valdas Adamkus
(DEPUIS 2004 - MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement : M. Algirdas Brazauskas
Histoire
(DEPUIS 2001, RENOUVELÉ EN 2004)
L’histoire lituanienne est celle d’une forte volonté d’indépendance nationale et d’affirmation culturelle, face à des puissances tentées
par la conquête d’une région-carrefour au bord de la mer Baltique. État fondé au XIIIe siècle, la Lituanie commence son expansion
territoriale dès le XIVe siècle, époque à laquelle le pays est l’un des plus puissants d’Europe centrale. Incorporée au royaume de
Pologne en 1569, la Lituanie doit faire front aux attaques successives de ses voisins et mener des guerres qui affaiblissent
considérablement le pays, jusqu’à l’annexion par l’Empire russe en 1795. Dès lors, le XXe siècle peut se définir comme
celui du combat, sans cesse réaffirmé, pour retrouver l’indépendance perdue.
 1915 L’Allemagne occupe le pays pendant la Première
Guerre mondiale.
 1991 L’indépendance de la Lituanie est
proclamée.
 1918 La Lituanie proclame son indépendance. Elle n’est
reconnue par la Russie qu’en 1920, après deux ans de
guerre d’indépendance.
 2004 Adhésion à l’OTAN et à l’UE.
 1940 Invasion des troupes soviétiques lors du second
conflit mondial. La Lituanie devient une république
fédérée au sein de l’URSS. Cette période est
interrompue trois ans pendant l’occupation allemande.
 1988 Les réformes entamées par Gorbatchev
(politique de la Glasnost) au sein de l’Union soviétique
permettent le réveil du sentiment national lituanien.
Le mouvement Sajudis, entame la lutte pour l’indépendance.
 2004 Le gouvernement sortant de gauche,
a passé un accord avec le parti travailliste
du milliardaire d’origine russe Viktor
Ouspaskitch, vainqueur des élections
législatives du mois d’octobre, pour
former une coalition. L’ancien Premier
ministre, Algirdas Brazauskas, dirige le
nouveau gouvernement de coalition.
32
Vilnius
Vilnius se situe au sud-est de la
Lituanie, non loin des frontières
biélorusse et polonaise. Capitale
du pays, c’est un important nœud
de communications. On y trouve
les principales institutions, dont le
parlement national : Seimas.
L’histoire de la ville remonte au Xe
siècle et témoigne des bouleversements politiques de la région :
la capitale de la Lituanie est ainsi
polonaise au XVIe siècle, russe au
XVIIIe, avant de connaître au XXe
siècle l’occupation successive de
l’Allemagne, la Pologne puis de
l’URSS.
La capitale lituanienne est un centre religieux, siège de l’archevêché
catholique, mais aussi un centre
culturel et artistique. Elle est dotée
depuis 1579 d’une université fondée par les Jésuites et réputée
dans le monde entier. La vieille
ville compte nombre de trésors
architecturaux comme la cathédrale Saint-Stanislas (XIVe siècle),
l’église baroque Saint-Pierre et
Saint-Paul, auxquels il convient
d’ajouter des bâtiments de style
gothique et renaissance. Ces
richesses valent à la ville d’être
inscrite sur la Liste du patrimoine
mondial de l’UNESCO depuis
1994.
■ 15 millions d’oiseaux
migrateurs font étape chaque
année sur la péninsule de
Courlande, sur la côte
lituanienne de la Baltique.
■ Un alphabet de 32 lettres,
7 cas et 5 groupes de
déclinaisons font du lituanien
une perle linguistique et l’une
des langues les plus archaïques
de la famille des langues
indo-européennes.
■ Sur la Colline des Croix,
au centre du pays, se dressent
des croix de fer et de bois de
toutes tailles en souvenir des
différentes répressions que
connurent les Catholiques
sous le régime tsariste puis
soviétique. Ce site est devenu
par la suite symbole de résistance nationale.
La côte lituanienne de la Baltique recèle ce qu’on appelle la “lumière du
monde” ou encore les “larmes des oiseaux de mer” : l’ambre. Il y a 30
millions d’années, la mer a recouvert les forêts de conifères des territoires baltes. La résine - capturant sur son passage insectes et végétaux
- s’est fossilisée et a ainsi conservé un passé lointain. C’est après plusieurs millions d’années que la résine se transforme en ambre. Ce
minéral constitue alors une richesse pour le littoral de la Baltique ;
un précieux héritage pour la Lituanie qui, durant les siècles passés,
a été le point de départ de nombreuses routes de l’ambre, traversant la Pologne, l’Allemagne pour arriver en Méditerranée et parfois
jusqu’en Chine. Les Lituaniens sont passés maîtres dans l’artisanat de
l’ambre en faisant en particulier de très beaux bijoux. Le plus grand
musée de l’ambre se trouve aussi en Lituanie. Situé à Palanga, il expose de
façon permanente près de 4 500 pièces en ambre. Plus de 7 millions de
visiteurs se sont déjà rendus au musée de Palanga, ce qui est significatif de
la fascination que l’ambre continue aujourd’hui d’exercer sur l’homme.
33
La Cigogne
Population : 3,7 millions
La politique de privatisation des
exploitations doit permettre de
renforcer ce secteur.
L’économie peut aussi compter
sur la position stratégique du pays.
Ouverte sur la Baltique et sur le
continent européen, la Lituanie
enregistre une croissance rapide
de son commerce extérieur.
L’Union européenne est aujourd’hui son principal partenaire
commercial. Avec une inflation
quasi nulle et un déficit public
inférieur à 3 % (en 2004),
la Lituanie devrait assez
rapidement être en
mesure d’adopter
l’euro.
L’Ambre
Superficie : 65 300 km2
Depuis l’indépendance, l’économie
de la Lituanie est en transition. Un
vaste programme de transformation d’une économie étatisée à
une économie libérale de marché
a été lancé. Cette mutation ne
s’est pas faite sans difficultés
puisque la croissance a été négative dans les années 1990. Toutefois,
le pays affiche aujourd’hui une
croissance économique soutenue
qui a atteint les 9 % en 2003.
L’économie lituanienne est fondée
sur des industries traditionnelles
comme l’agroalimentaire (fromages, boissons et viandes), le raffinage et le commerce des produits
pétroliers en provenance de la
Russie, ainsi que sur l’industrie
du bois dont la Lituanie est un
important producteur.
Le secteur agricole, avec près
de 50 % du territoire lituanien
occupé par des zones cultivées et
30 % couvert par des forêts, est
aussi un point fort de l’économie
du pays. La production agricole
repose principalement sur les
céréales (blé et orge) et l’élevage.
Université de Vilnius
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 2004
Non, l’Alsace n’est pas la seule
terre de prédilection de la
cigogne en Europe ! La cigogne blanche que l’on trouve
en Lituanie est un oiseau
admiré et protégé. Pièce maîtresse de l’écosystème lituanien, la cigogne apprécie les
terrains marécageux et les
3 000 lacs et 700 cours
d’eaux de cette république
balte.
Elle déploie ses ailes d’une
envergure de deux mètres
dans le ciel lituanien ou se
laisse admirer le long des petites routes de campagne. Le
froid relatif de l’hiver entraîne
sa migration vers l’Afrique
centrale et australe, mais elle
revient se poser, en été, sur
les toits des nombreuses églises lituaniennes. C’est dans ce
pays d’Europe que la densité
de couples de cigognes est la
plus élevée.
Un vieux dicton lituanien
affirme que là où il y a un nid
de cigognes, on rencontre
forcément des honnêtes
gens : la cigogne est l’oiseau
national depuis 1973 et le
symbole de la Lituanie.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Luxembourg
(Lëtzebuerg - Luxembourg)
Capitale : Luxembourg (112 000 hab.)
Langue(s) officielle(s) : Luxembourgeois
Français et Allemand
Religion principale : Catholique
Monnaie : Euro
Régime politique : Monarchie constitutionnelle
Chef d’État : le Grand-Duc Henri
(DEPUIS 2000)
Chef de gouvernement : Jean-Claude Juncker
Histoire
(DEPUIS 1995, RÉÉLU EN 1999 ET 2004)
Le Luxembourg est fondé au Xe siècle par le comte Sigefroi. Depuis, le Luxembourg n’a cessé de passer entre les mains de grandes
puissance européennes : Pays-Bas, Espagne, Autriche, France.
■ 1815 Le Congrès de Vienne érige le Luxembourg en
Grand Duché, mais il reste rattaché aux Pays-Bas, dont
il constitue la 18e province.
■ 1944 L’union du Benelux est conclue par les gouvernements de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg.
■ 1839 Le traité de Londres confirme le statut d’indépendance du Luxembourg, conféré par le Congrès de
Vienne, tout en réglant la situation entre la Belgique et
les Pays-Bas. C’est à ce moment que le territoire prend
sa forme actuelle.
■ 1949 Le Luxembourg est membre fondateur de l’OTAN.
■ 1840-1849 Le Luxembourg est sous administration
de Guillaume II.
■ 1867 Le traité de Londres garantit une indépendance
perpétuelle à un Luxembourg neutre.
■ 1868 Le Luxembourg se dote d’une Constitution.
■ 1890 Fin de l’union personnelle entre les Pays-Bas et le
Luxembourg ; la couronne revient à Adolphe de Nassau.
■ 1914-1918 / 1940-1944 Le Luxembourg est occupé
par les troupes allemandes.
■ 1949 Abandon du statut de neutralité.
■ 1957 Le Luxembourg crée avec cinq autres nations
européennes la CEE.
■ 1964 La Grande-Duchesse Charlotte de Luxembourg
cède le trône à son fils Jean.
■ 1995 Jacques Santer devient Président de la Commission européenne.
■ 2000 Le Grand Duc Jean abdique en faveur de son
fils aîné Henri.
■ 2004 Le parti Chrétien - Social (CSV) remporte les
élections et assure un nouveau mandat de Premier
ministre à Jean-Claude Juncker, déjà élu en 1995 et en
1999.
34
Le secteur primaire reste peu
développé. L’agriculture luxembourgeoise se caractérise par la
prédominance de l’élevage bovin,
la production de bois et de vin.
Le commerce luxembourgeois est
tourné essentiellement vers les
pays de l’Union européenne.
Luxembourg
Classée au patrimoine mondial de
l’UNESCO, la ville de Luxembourg
renferme un grand nombre de
curiosités. Ses circuits historiques,
ses vestiges (cathédrale baroque,
palais Grand-Ducal), font le
bonheur des amateurs d’histoire.
Bénéficiant d’une situation géographique stratégique, Luxembourg
constitue un véritable carrefour
européen. La présence de
nombreuses activités de
l’Union européenne font de
la ville un véritable acteur
international : Cour de justice
des Communautés européennes,
Cour des comptes, Secrétariat
permanent du Parlement
européen, Eurostat, Office statistique des communautés européennes, Service de traduction,
Office des publications, Banque
européenne d’investissement.
Ville modeste à l’échelle
internationale, Luxembourg n’en
demeure pas moins une ville
dynamique et cosmopolite qui
mérite d’être visitée.
■ Robert Schuman, l’un des
pères de l’Europe et auteur de
la déclaration du 9 mai 1950,
considérée comme l’acte de
naissance de l’Union européenne, est né le 29 juin 1886
à Luxembourg-Clausen, d’un
père lorrain et d’une mère
luxembourgeoise.
Il a dit : “Il ne tient pas du hasard
que l’idée d’une communauté de
l’acier, du fer et du charbon provienne précisément d’un garçon
luxembourgeois, dont les parents
ont vécu ce qu’est la guerre.”
■ Rien de plus normal que
le Luxembourg soit connu
pour ses nombreux châteaux
quand on sait que le nom
Luxembourg est dérivé du
mot “lucilinburugh” qui signifie
“petite forteresse”.
■ Le Luxembourg reconnaît
trois langues officielles : le
luxembourgeois, le français et
l’allemand. Le luxembourgeois
est enseigné à l’école après
l’enseignement du français et
de l’allemand. Le trilinguisme
représente ainsi l’ouverture
vers l’extérieur et la volonté
d’accueillir au Luxembourg.
Pierre Werner figure au premier rang des inspirateurs de l’Union Economique et Monétaire. En effet, cet homme politique luxembourgeois aura
marqué l’histoire de son pays en tant que ministre des Finances et chef du
gouvernement pendant plus de vingt ans, mais aussi la construction européenne en proposant la création d’une union économique européenne. En
mars 1970, il se vit confier la présidence d’un groupe spécial d’études qui
élabora un rapport proposant une marche en trois étapes vers la monnaie
unique, rebaptisé par la suite “Plan Werner”. Prévoyant l’introduction de
cette union avant la fin de la décennie, le projet fut néanmoins retardé par
la crise monétaire mondiale de 1971 et le choc pétrolier de 1973. Il fallut
donc attendre la stabilisation économique de 1979 pour que la première
étape du Plan Werner se réalise avec la création du Système monétaire
européen (SME).Toutefois, ce
n’est que le 1er janvier 2002, soit
plus de 30 ans après avoir soumis
son plan aux six États-membres
de l’époque, que Pierre Werner
assista, avec l’entrée en vigueur
de l’euro, à la concrétisation de
son rêve. C’était six mois avant
son décès.
35
Châteaux
Population : 429 200
Le déclin de la production sidérurgique a fait passer le Luxembourg
d’une société industrielle à une
société de services.
Pierre Werner
Superficie : 2 586 km2
Un taux de croissance élevé, une
inflation et un taux de chômage
réduit font du Luxembourg un des
pays les plus prospères de l’Union
européenne. Le marché de l’emploi est composé pour moitié de
travailleurs non luxembourgeois
et de frontaliers français, belges et
allemands. Le dynamisme de l’économie luxembourgeoise entre
1985 et 2000 fut tel que le taux
de chômage a pu être maintenu
à un niveau qui est parmi les plus
faibles en Europe (3-4 %). Grâce à
l’importance de ses activités financières, le Luxembourg possède un
PIB supérieur à la moyenne européenne. Le secteur tertiaire constitue en effet la principale source
de revenus. Il représente à lui seul
plus de la moitié du PIB. Son développement croissant s’est fait au
détriment de l’industrie lourde.
Palais Grand-Ducal, Luxembourg
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957
Convoité au fil des siècles
par d’importantes puissances
étrangères, le Grand-Duché
du Luxembourg a dû se doter
de nombreux châteaux. Sur les
109 recensés au Moyen-Âge,
76 ont résisté plus ou moins
bien aux assauts du temps.
D’un point de vue historique
et touristique, les plus intéressants sont ceux de Beaufort,
Bourglinster, Bourscheid,
Clervaux et Vianden.
Le château de Beaufort a été
construit vers 1200. Il présente
des ruines remarquables et
bien entretenues dans un
cadre d’une grande beauté.
Le Château Bourglinster est
planté sur un éperon rocheux
d’une hauteur de 350 mètres.
Le château de Bourscheid, le
plus grand du pays, est situé
entre le Rhin et la Meuse. En
1430, vint s’ajouter la grande
enceinte, avec ses nombreuses
tourelles. Le château médiéval
de Clervaux vaut aussi le
détour : encastré dans une
vallée étroite et tortueuse, ce
château féodal date du XIIe
siècle. Le château de Vianden
fut une des plus grandes et
des plus belles résidences
féodales des époques romanes
et gothiques d’Europe.
Pour se retrouver au temps
des chevaliers, rien de tel qu’un
petit séjour au Luxembourg.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Malte (Malta)
Population : 390 000
Capitale : La Valette (7100 hab.)
Langue(s) officielle(s) : Maltais et Anglais
Religion principale : Catholique
Monnaie : Lire maltaise
Régime politique : République
Chef d’État : Edward Fenech Adami
(DEPUIS 2004 - MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement : Lawrence Gonzi
Histoire
(DEPUIS 2004)
Carrefour stratégique entre l’Europe et l’Afrique, au cœur de la Méditerranée, Malte est occupée par les Britanniques en 1799 et
devient officiellement une colonie de l’Empire britannique en 1814.
■ 1849 Une Constitution est promulguée par les
autorités coloniales instaurant ainsi une pratique du
parlementarisme anglo-saxon qui conduit progressivement à un auto-gouvernement maltais. Cette
expérience du pouvoir fait émerger les deux
principales forces politiques actuelles : le parti
nationaliste et le parti travailliste.
■ 1962 Une majorité d’électeurs votent pour les partis
pro-indépendance, à la suite de quoi s’ouvre une
conférence pour l’indépendance.
■ 1964 Après un référendum, l’indépendance est
concédée par la Grande-Bretagne. Malte devient une
monarchie constitutionnelle.
■ 1974 La Constitution est partiellement amendée,
Malte devient une république. Le premier président est
Anthony Mamo.
■ 1990 Demande d’adhésion du pays à la
Communauté économique européenne,
à l’initiative du parti nationaliste (centre-droit,
pro-européen) alors au pouvoir.
■ 1996 Le parti travailliste arrive au pouvoir et
décide le gel de la phase de pré-adhésion.
■ 1998 Le parti nationaliste remporte les nouvelles
élections et réactive la demande d’adhésion à
l’Union européenne.
■ 2000 L’Union européenne ouvre les négociations
avec Malte.
■ 2003 Le parti nationaliste est reconduit.
■ 2004 Adhésion à l’UE.
■ 1979 Les dernières forces britanniques évacuent
l’île. Malte s’affirme alors comme un État indépendant
et neutre, refusant toute ingérence étrangère.
36
La Valette
mécanique de précision, dont la
production est destinée à l’exportation et représente 40 % du PIB.
Le secteur des services est en
pleine expansion. Malte dispose
d’un aéroport international et des
réseaux téléphoniques les plus
modernes du Bassin méditerranéen. Malgré un ralentissement
de sa croissance économique en
2003, Malte conserve des indicateurs économiques assez
stables (chômage de 8,9 %
et inflation de 2,2 % en
2004).
Capitale de Malte, La Valette est
située sur un éperon rocheux le
long de la côte nord-est de l’île
principale. Avec 7100 habitants
seulement, ce n’est pas la ville la
plus peuplée de l’archipel.
Cependant, l’histoire de Malte
est associée à celle de La Valette.
La ville est fondée en 1565 par
l’un des grands-maîtres de l’ordre
de Malte, Jean Parisot de La
Valette, dans le but de renforcer
les défenses de l’île face à l’influence musulmane de plus en plus
menaçante en Méditerranée.
Toutefois, pas
question pour lui
de construire un
fort austère. Il fait
construire une
ville “pour des
gentilshommes
par des gentilshommes” et la
cité forteresse
devient rapide-
ment l’une des plus belles villes
baroques du sud de l’Europe.
Largement préservée, La Valette
possède de nombreux monuments dont le palais des Grands
Maîtres, la cathédrale Saint-Jean,
ou encore le splendide hôpital des
Chevaliers : la Sacra Infirmeria.
C’est un centre culturel important
à l’image du théâtre Manoel,
datant de l’ère des Chevaliers et
de ses nombreux musées.
Régulièrement se tiennent des
festivals, comme la fête estivale
Maltafest, consacrée à l’art.
■ D’après l’Odyssée
d’Homère, c’est sur l’île de
Gozo que le héros grec
Ulysse a été retenu pendant
7 ans par la nymphe Calypso.
■ À Malte on roule à gauche
(héritage britannique) et les
vitesses sont limitées à 80 km/h
sur les routes et à 40 km/h
dans les agglomérations !
■ Dans le jeu d’échec maltais
la reine ne porte pas de couronne.
En découvrant Malte en 1785, l’archéologue Brochtorff
aurait dit que c’est à Malte que se justifiait le mieux l’expression “une foi à soulever des montagnes”. En effet
Malte concentre une trentaine de sites mégalithiques
très spectaculaires. Ces temples auraient été construits
entre 5000 et 2000 avant J.-C., c’est-à-dire bien souvent
avant les pyramides égyptiennes de Gizeh (vers 2800
av. J.-C.). Ils font partie des premiers temples en pierre dressés au monde.
Les pierres pèsent souvent plusieurs tonnes et mesurent pour certaines
6 m de hauteur. L’hypogée (temple troglodytique) de Hal Saflieni est l’un
des bâtiments préhistoriques les plus étonnants du monde : ses salles se
situent à 12 m sous le niveau du sol et les archéologues y ont découvert
de très nombreux ossements humains, des autels de pierre et une statuette de déesse, preuves qu’il s’agissait à la fois d’un lieu de sépulture
collective et d’un lieu de culte. On sait peu de choses des constructeurs
de ces temples, sinon qu’ils provenaient de Sicile et qu’ils utilisaient des
outils rudimentaires : silex taillés et outils en bois. Chacun des chantiers a
certainement duré plusieurs décennies !
37
l’Ordre de Malte
Superficie : 316 km2 pour Les 3 Iles (MALTE, GOZO, COMINO)
Depuis les années 1980, et en
partie grâce aux accords
d’association signés avec l’Union
européenne, Malte bénéficie d’une
forte croissance économique. On
note cependant depuis 1996 un
ralentissement de la croissance et
une hausse du chômage.
L’économie de Malte est essentiellement fondée sur le tourisme et
l’industrie. Malte possède peu de
ressources naturelles et l’agriculture satisfait à peine un quart des
besoins intérieurs. L’île est ainsi
largement tributaire des importations pour les matières premières
et les biens de consommation. Le
tourisme assure 40 % des recettes
de l’État et emploie un tiers de la
population active. L’infrastructure
hôtelière est moderne et en développement constant. Le secteur de
l’industrie est dynamique. Grâce à
une législation favorisant les investissements étrangers, Malte attire
de nombreuses entreprises délocalisées. Il s’agit principalement
d’entreprises d’électronique ou de
Les Mégalithes
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 2004
L’ordre de Malte est issu de
l’ordre monastique des
Hospitaliers de Saint-Jean de
Jérusalem créé lors de la première croisade en 1113, pour
soigner les pèlerins. La mission des hospitaliers est élargie à la sauvegarde des
Chrétiens d’Orient menacés
par les Musulmans : des chevaliers de toute l’Europe chrétienne s’engagent dans ce
combat. Ils adoptent une tenue
blanche ornée de la célèbre
croix qui deviendra la croix
de Malte, symbole universellement connu de l’ordre.
Le drapeau de Malte, rouge et
blanc orné d’une croix, serait
d’ailleurs le plus ancien du
monde. À partir de 1530,
date à laquelle Charles Quint
cède l’île aux chevaliers, l’ordre
installe son siège à Malte et
porte désormais le nom d’ordre de Malte. Les Chevaliers
assurent la défense de l’Occident
face aux Turcs ottomans qu’ils
repoussent lors du siège de
La Valette en 1565. Pendant
deux siècles, la flotte de l’ordre
protège les commerçants
chrétiens de Méditerranée.
L’ordre réalise aussi d’impressionnants travaux sur l’île :
palais, fortifications... et réussit
à faire de Malte un carrefour
essentiel du commerce méditerranéen jusqu’au XVIIIe siècle. L’ordre demeure à Malte
jusqu’à la prise de l’île par
Bonaparte en 1798. Il siège
désormais à Rome et compte
environ 11 500 chevaliers et
plus d’un million de membres
associés. Il exerce toujours
de nombreuses activités :
hôpitaux, services d’ambulances...
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Pays-Bas (Nederland)
Population : 16,3 millions
Capitale : Amsterdam (1,1 Million hab.)
Langue(s) officielle(s) : Néerlandais
Religion(s) principale(s) : Catholique
Protestante
Monnaie : Euro
Régime politique : Monarchie constitutionnelle
Chef d’État : la Reine Béatrix Ière
(DEPUIS 1980)
et intensive, elle exporte 60 % de
sa production, ce qui correspond
à 15 % du total des exportations.
La production agricole est essentiellement basée sur l’élevage et
l’horticulture. L’agroalimentaire
constitue par conséquent une
part importante de l’industrie
néerlandaise.
Mais l’industrie de ce pays est surtout liée aux ressources énergétiques. Les gisements hollandais de
gaz naturel, provenant notamment
de la mer du Nord, font du pays
le 4e producteur mondial de gaz
naturel. Les industries chimiques
et pétrochimiques (Shell, Akzo)
occupent également une place
importante dans ce secteur de
l’économie, de même que l’électronique avec la firme Philips, la
pharmacie ou l’imprimerie.
Amsterdam est la capitale politique des Pays-Bas. La ville est
construite sur un important réseau de canaux et ne compte pas
moins de 90 îlots et 1281 ponts,
c’est la raison pour laquelle on la
surnomme la “Venise du Nord”.
Amsterdam a connu son essor
dès le XVIIe siècle, contribuant à
la période de prospérité de son
pays. Place importante dans les
échanges internationaux, elle s’est
enrichie grâce au commerce avec
les Indes néerlandaises et a bénéficié de multiples influences qui ont
fait d’elle une admirable ville d’art.
On y trouve le Rijksmuseum, qui
■ Un quart environ du territoire des Pays-Bas est situé
sous le niveau de la mer : les
“basses terres” se composent
en majeure partie de polders,
c’est-à-dire de terres entourées de digues, où le niveau
des eaux souterraines est
réglé artificiellement.
expose les plus belles collections
de peinture des Pays-Bas.
Amsterdam se situe au carrefour
entre ce passé qui lui a donné
quelques-unes des plus belles réalisations architecturales d’Europe et
le futur. En effet, la capitale est un
lieu de modernité où se rassemblent et naissent des mouvements
d’avant-garde, offrant au monde
entier leur créativité et des idées
nouvelles.
Ce mélange entre son passé et
cette ouverture, cet esprit de tolérance font d’Amsterdam une ville
unique, à la pointe de l’évolution
sociale et culturelle.
■ Le Néerlandais Pieter Van
den Hoogenband est bien le
roi du 100 m. Le Néerlandais
a conservé aux JO d’Athènes
le titre conquis il y a quatre
ans à Sydney. Il demeure aussi
le nageur le plus rapide de
l’histoire en 47’’84 sur cette
distance.
Chef de gouvernement : Jan Peter Balkenende
■ 1815 Chute de Napoléon. Congrès de Vienne :
indépendance des Pays-Bas et regroupement des
Pays-Bas du Nord et des Pays-Bas du Sud.
■ 1815 Guillaume-Frédéric est proclamé roi sous le nom
de Guillaume Ier. La maison d’Orange garde le pouvoir
jusqu’à ce jour.
■ 1830 Les Pays-Bas du Sud font sécession pour former
un nouvel État, la Belgique.
■ 1914-1918 Neutralité pendant la Première Guerre
mondiale.
■ 1940-1945 Occupation allemande ; la reine et le
gouvernement se réfugient en Angleterre.
■ 1948 La reine Wilhelmine, après 50 ans de règne,
abdique en faveur de sa fille Juliana.
■ 1949 Création de l’Union économique du Benelux :
suppression des barrières douanières entre les
Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg.
■ 1949 Abandon de la politique de neutralité, les Pays-Bas
sont membre fondateur de l’OTAN.
■ 1949 Début de la décolonisation : indépendance de
l’Indonésie, puis du Surinam en 1975. Les Antilles néerlandaises (au large du Venezuela) demeurent une
colonie, mais disposent de pouvoirs autonomes.
■ Années 60-70 Naissance de mouvements protestataires. Le pays fait figure d’expérimentateur sur les
questions de société.
■ 1980 La reine Juliana abdique en faveur de sa fille
Béatrix.
■ 1992 Signature du traité de Maastricht instituant
l’Union européenne.
■ 1997 Signature du traité d’Amsterdam.
■ 2000 La Chambre basse vote une loi autorisant les
homosexuels à se marier et à adopter des enfants.
L’euthanasie est légalisée.
■ 2002 Assassinat de Pim Fortuyn, tête de liste populiste
à la veille des élections législatives.Vif émoi dans tout le
pays, sa liste arrive en deuxième position aux élections.
38
■ On utilise souvent le terme
de Hollande pour parler des
Pays-Bas, alors que ce terme
ne couvre en réalité que les
deux provinces côtières de
l’ouest du pays, la HollandeSeptentrionale et la HollandeMéridionale, mais qui ont joué
un rôle majeur dans l’histoire
du pays.
Marchés aux fleurs
L’histoire des Pays-Bas est liée à celle de la Belgique et du Luxembourg, regroupés en “Provinces-Unies”. Longtemps sous domination
des Ducs de Bourgogne, puis des Espagnols, et au prix de multiples conflits, Guillaume d’Orange obtient la reconnaissance de la
souveraineté des Provinces-Unies en 1648. C’est le début d’une grande période de prospérité qui marque l’hégémonie hollandaise
sur la mer durant tout le XVIIe siècle. Mais des conflits entre les Provinces entraînent leur déclin. La France occupe les Pays-Bas en
1795 et, en 1810, le pays est annexé à l’Empire napoléonien.
Centre historique, Amsterdam
Histoire
(DEPUIS 2002)
Van Gogh
Superficie : 41 528 km2
Les Pays-Bas ont une économie
ouverte, principalement axée sur
les échanges. Elle est donc très
dépendante du commerce extérieur. Le commerce maritime est
depuis le XVIIe siècle le point fort
de l’économie hollandaise avec
les ports d’Amsterdam et de
Rotterdam, premier port du
monde.
L’agriculture emploie à peine 5 %
de la population, mais, moderne
Amsterdam
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : MEMBRE FONDATEUR 1957
Fils d’un pasteur protestant,
Vincent Van Gogh est né
le 30 mars 1853 à GrootZundert, petit village du
Brabant septentrional. En
1869, après avoir interrompu
ses études, il devient commis
dans l’entreprise de vente de
tableaux Goupil & Cie, fondée
par son oncle, et travaille dans
les succursales de Bruxelles,
Londres et Paris. Peu intéressé
par le commerce d’œuvres
d’art,Van Gogh démissionne
de Goupil & Cie en 1876.
Par la suite, il travaille en tant
qu’instituteur, aide-prédicateur,
vendeur dans une librairie. En
1878,Van Gogh s’établit dans
la région minière belge du
Borinage. C’est au cours de
cette période que Van Gogh
réalise ses premières toiles
et commence sa courte, mais
prolifique carrière d’artiste.
En 1886, il s’installe à Paris
et vit avec son frère Théo.
C’est là que le peintre connaît
Toulouse-Lautrec, Monet,
Pissaro, Signac, Gauguin...
Deux ans plus tard, l’artiste
Aux Pays-Bas, les fleurs sont les reines. Elles sont présentes partout : sur
les marchés, dans les champs, sur les étalages des magasins sans oublier
dans les foyers hollandais. De la culture du bulbe à l’exportation par avion,
les fleurs font l’objet de toutes les attentions. Aucun pays au monde ne
cultive autant de fleurs que les Pays-Bas. L’horticulture est le principal
secteur de l’agriculture néerlandaise. Les Pays-Bas concentrent à eux seuls
environ 70 % de la production mondiale de bulbes de fleurs, soit environ
plus de 10 milliards d’unités. La diversité des espèces cultivées a fait leur
renommée. En moins d’un demi-siècle, on a pu répertorier jusqu’à 600
nouvelles variétés. La tulipe semble toutefois rester la plus emblématique
d’entre elles. Cette fleur si particulière dont l’appellation vient du turc
“tülbend” qui signifie turban, doit sa célébrité à un ambassadeur flamand
du XVIe siècle qui découvrit sa graine en Turquie. Cultivée du mois d’avril
au mois de mai, la tulipe séduit tous les passionnés, on la retrouve dans
tous les jardins et bouquets, elle est devenue la fleur nationale.
gagne le sud de la France et
s’installe à Arles. Au cours de
son séjour à Arles,Van Gogh
crée ses œuvres les plus
connues : Quatorze tournesols
dans un vase,Terrasse du Café
le soir, Place du Forum à Arles,
Autoportrait à l’oreille bandée...
Il meurt le 27 juillet 1890 en
se tirant une balle dans la
poitrine à Auvers-sur-Oise.
Il a 37 ans.
39
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Pologne (Polska)
Population : 38,6 millions
Capitale : Varsovie (2,2 Millions hab.)
Langue(s) officielle(s) : Polonais
Religion principale : Catholique
Monnaie : Zloty
Régime politique : République
Chef d’État : M. Aleksander Kwasniewski
(DEPUIS 1995, RÉÉLU EN 2000 - MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement : Marek Belka
La ville de Cracovie, une des plus
anciennes villes de Pologne, est
située au sud du pays. Fondée vers
700 après J.-C., elle est la capitale
de la Pologne jusqu’en 1595. Avec
ses nombreux trésors architecturaux (58 églises, des palais de différentes époques, des musées et
des galeries), Cracovie est souvent
surnommée la “Florence du Nord”
ou la “Rome polonaise” et figure
depuis 1980 sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle
a aussi été Ville européenne de la
culture en l’an 2000.
Ville exceptionnelle, elle a su garder son âme à travers les siècles.
La vieille ville est en elle-même un
musée avec de très nombreux
monuments, des tours, des églises,
des dômes, des synagogues... sans
oublier les nombreux cafés et restaurants car Cracovie est également connue pour sa gastronomie. Malgré son million d’habitants, Cracovie garde une dimension humaine. De très nombreux
touristes s’y rendent chaque
année afin d’assister aux multiples
festivals, pièces de théâtre, expositions artistiques et autres
manifestations culturelles
que propose la ville.
■ Après la destruction de
85 % de Varsovie pendant la
Seconde Guerre mondiale,
la vieille ville est méticuleusement reconstruite d’après
des dessins donnant une
image fidèle de son aspect
au XVIIe siècle. Ce chantier
unique a permis la reproduction des
églises et palais,
symboles de la
culture et de
l’identité nationale polonaise.
■ En publiant sa théorie selon
laquelle la Terre n’occupe
pas le centre de l’univers,
Copernic - célèbre astronome
polonais du XVIe siècle - est à
l’origine de la révolution
scientifique du XVIIe siècle.
■ L’athlète polonais Robert
Korzeniowski est entré dans
la légende olympique. En remportant le 50 km marche à
Athènes en 2004, le Polonais
décroche son troisième titre
olympique consécutif dans
cette épreuve. Héros national
en Pologne, il devient le sportif le plus titré de son pays
aux Jeux Olympiques.
La Pologne a plus de 1000 ans d’histoire. Après une période très faste, l’État s’affaiblit et voit son territoire morcelé à la fin
du XVIIIe siècle entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. La Pologne disparaît en 1815 et laisse place au royaume de
Pologne au territoire réduit et sous domination russe.
 1918 L’indépendance du pays est à nouveau proclamée.
 1923 Après batailles et insurrections, les frontières du
pays sont confirmées avec l’Allemagne et l’URSS.
 1939 L’armée allemande envahit le pays par surprise.
L’Armée rouge fait de même. Soviétiques et Allemands
se partagent la majeure partie du territoire. À partir
de 1941, seule l’armée allemande occupe la Pologne.
 1945 Un gouvernement provisoire est mis en place.
Les accords de Potsdam fixent les nouvelles frontières
du pays : la ligne Oder-Neisse sépare la Pologne de
l’Allemagne, de vastes territoires sont rattachés à l’URSS.
 1947 Le parti communiste prend le pouvoir.
 1956-1976 Des révoltes éclatent pour obtenir
davantage de libertés et de meilleures conditions de vie.
 1980 Le syndicat indépendant Solidarnosc (Solidarité)
est créé par Lech Walesa. Un an plus tard, l’état de
guerre est décrété et Solidarnosc entre dans la clandestinité.
 1989 Solidarnosc est à nouveau
légalisé et remporte les premières
élections libres.
 1990 Lech Walesa est président
de la nouvelle république. Celle-ci
doit assurer la transition vers la
démocratie et le pluralisme
politique, et instaurer l’économie
de marché.
 1995 Le successeur de Lech
Walesa est le néo-communiste
Aleksander Kwasniewski.
 1999 La Pologne adhère à
l’OTAN.
 2004 Adhésion à l’UE.
40
Jean-Paul II
Histoire
Vieille Ville,Varsovie
(DEPUIS 2004)
premiers producteurs mondiaux
de charbon et de cuivre. Le secteur des services s’est fortement
accru et représente désormais
60 % du PIB. Le tourisme, malgré
un patrimoine culturel riche, se
développe peu. Cependant, le pays
demeure une place prisée pour
les investisseurs internationaux, en
raison notamment de la grande
taille du marché intérieur, des
faibles coûts salariaux (le salaire
moyen mensuel est en 2004 d’environ 550 euros), d’une population
active formée et d’une très bonne
situation géographique.
Mais, alors que depuis 2003 la
Pologne connaît un retour à la
croissance de son économie
(3,7 % en 2003), le marché de
l’emploi continue d’inquiéter avec
un taux de chomâge de 20, 2 % en
janvier 2004.
Karol Wojtyla est plus connu sous le nom de Jean-Paul II. Né en Pologne
en 1920, il est ordonné prêtre en 1946 et monte les divers échelons de la
hiérarchie catholique jusqu’à son intronisation en 1978. Il est alors le 264e
pape de l’histoire, et le premier Polonais à occuper cette fonction dans
l’Église catholique. Très tôt, Karol Wojtyla commence à lutter contre le
communisme et il continue après 1978. En Pologne, le Pape soutient le
mouvement Solidarnosc et il reçoit Lech Walesa au Vatican en 1981.
Au cours de son pontificat, son engagement politique, les nombreuses
relations diplomatiques qu’il développe et ses nombreux messages de
paix, font de lui un Pape qui a marqué son époque. Personnage très
médiatisé au cours de ses fréquents voyages sur les cinq continents, il
contribue au renforcement d’une conscience catholique unique, mais
aussi au développement de l’unité chrétienne et de l’œcuménisme.
Personnage ouvert politiquement, il demeure plus conservateur sur certains aspects de la société actuelle.
41
L’école de Lodz
Superficie : 312 685 km2
Après quarante années d’économie planifiée, la Pologne s’est
engagée depuis 1989 dans un processus de transformation vers une
économie de marché. Ce passage
implique d’importantes réformes
qui passent principalement par la
privatisation des entreprises
publiques. La part de l’agriculture
dans le PIB est assez faible (moins
de 4 %), mais ce secteur emploie
plus de 25 % de la population active.
Peu productiviste, elle ne suffit pas
à couvrir les besoins alimentaires
du pays. L’industrie est aussi en
pleine restructuration. La Pologne
demeure néanmoins l’un des dix
Cracovie
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 2004
L’École nationale du film, de la
télévision et du théâtre de
Lodz a été créée en 1948.
Au milieu des années 1950,
les changements politiques
permettent le développement
du cinéma polonais. L’école
joue une place importante
dans la vie culturelle polonaise
et la ville de Lodz en bénéficie
pour s’imposer dans le pays
comme la ville de la production cinématographique. Parmi
les premiers étudiants de
l’école se trouvent Andrzej
Munk, Janusz Morgenstern...,
fondateurs de l’École du film
polonais dans les années 1950.
Créée pour former une élite,
l’école a vu passer de grands
noms. En 1952, Andrzej Wajda
(Palme d’Or en 1981 du
Festival de Cannes pour
L’Homme de fer) y obtient son
diplôme. En 1954, Roman
Polanski (Le bal des vampires,
Chinatown, Le pianiste - film
avec lequel il obtient la Palme
d’Or du festival de Cannes
2002 et le César du meilleur
film), célèbre réalisateur d’origine polonaise, fait ses débuts
à l’école. En 1958, il reçoit un
prix pour son film Deux hommes et une armoire, à l’Exposition universelle de Bruxelles.
Dans les années 1960, des
réalisateurs tels que Krysztof
Kieslowski (La double vie de
Véronique, la célèbre trilogie
Bleu, Blanc, Rouge), Krzystof
Zanussi font aussi leurs études à Lodz. L’école accueille
aujourd’hui de nombreux
étudiants étrangers. Elle est
placée sous le contrôle du
ministère polonais de la
Culture et des Arts.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Portugal (Portugal)
Population : 10,8 millions
Capitale : Lisbonne (2 Millions hab.)
Langue(s) officielle(s) : Portugais
Religion principale : Catholique
Monnaie : Euro
Régime politique : République
Chef d’État : Jorge Fernando Branco de Sampaio
(DEPUIS 1996, RÉÉLU EN 2001 - MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement : Pedro Santana Lopes
Nichée entre plusieurs collines sur
la rive Nord de l’estuaire du Tage,
la capitale du Portugal est une ville
où il fait bon vivre. À la fois ville
moderne et centre historique,
Lisbonne renferme de nombreuses
curiosités. Parmi elles, la majestueuse place Praça do Comercio
située à l’entrée de la ville, le
■ S’il y a bien un arbre au Portugal réputé pour son extraordinaire particularité, c’est le
caroubier. En effet, les graines
du caroubier, lorsqu’elles sont
mûres, sont dures comme de
la pierre et sont toutes d’un
poids identique ! Ces graines
ont donc longtemps été utilisées pour la mesure des pierres précieuses et ont donné le
nom de “carat”.
château Sao Jorge, l’ascenseur
Sante-Justa du haut duquel on
peut admirer la ville, le musée
du Chiado, le jardin botanique, le
quartier de la Baixa avec ses deux
jolies places Rossio et Praça de
Figueira, le monastère Mosteiro
dos Jeronimos ou encore l’ancienne forteresse Torre de Belem.
Grâce à son authentique tramway
et son aéroport international de
Portela situé à proximité de la ville,
le cœur de Lisbonne reste facile
d’accès ; il serait donc dommage
de passer à côté de cette capitale
ensoleillée.
■ Au Portugal, les lettres “Y”,
“K” et “W” ne sont que très
rarement représentées. Elles
sont utilisées uniquement
pour qualifier des mots (ou
noms) d’origine étrangère,
présents dans la langue portugaise courante, tels que :
“windsurf”, “watt”,“whisky”,
“ketchup” etc…
■ L’ancien Premier ministre
portugais, José Manuel Durao
Barosso, est le nouveau
Président de la Commission
européenne pour la période
2004-2009.
Au XVe siècle, le Portugal entame une série d’expéditions vers le Nouveau Monde. La découverte de nouvelles routes commerciales
par de grands explorateurs comme Vasco de Gama, donne au Portugal une puissance et une richesse formidables.
■ 1910 Une révolution met fin à la monarchie :
la République est proclamée le 5 octobre.
■ 1939 Salazar déclare la neutralité du Portugal pour la
Seconde Guerre mondiale.
■ 1916 Le Portugal se range aux côtés des Alliés pendant
la Première Guerre mondiale.
■ 1949 Le Portugal est membre fondateur de l’OTAN.
■ 1926 Un coup d’État dirigé par le général Gomez da
Costa place le Maréchal Carmona à la tête du pays.
■ 1932 Antonio de Oliveira Salazar est nommé
Président du Conseil. Il instaure un régime
dictatorial.
■ 1968 Chute de la dictature de Salazar ; il est remplacé
par Marcelo Caetano.
■ 1970 Mort de Salazar.
■ 1974 Le Mouvement des Forces Armées (MFA) lance
un coup d’État le 25 avril ; la “révolution des œillets”
met fin à plus de cinquante ans de dictature et conduit
à l’instauration de la démocratie.
■ 1976 Proclamation de la Constitution le 21 février.
■ 1986 Mario Soares est élu à la présidence de la
République, le Portugal rejoint la CEE.
■ 1996 Jorge Sampaio accède à la Présidence de la
République, il sera réélu en 2001.
■ 1998 Dernière exposition universelle du XXe siècle
à Lisbonne.
■ 2004 Le Premier ministre en exercice, José Manuel
Barroso devient le Président de la Commission européenne pour la période 2004-2009. Pedro Santana
Lopes, le maire de Lisbonne, le remplace.
42
Navigateurs
Histoire
Palais National de Pena, Sintra
(DEPUIS 2004)
le Portugal attire chaque année
des millions de touristes venus
goûter le plaisir du sable fin. Mais,
depuis 2001, le Portugal a connu
une décélération de sa croissance
économique. Premier pays de
la zone euro à avoir enfreint les
règles du pacte de stabilité en
enregistrant un déficit de 4,2 % du
PIB, le gouvernement portugais
a lancé une importante politique
de rigueur par une limitation des
dépenses publiques.
Les navigateurs portugais sont les premiers à entreprendre de grandes
expéditions maritimes. Celles-ci débutent au XVe siècle, sous les ordres
du prince Henri. Elles se poursuivent sous la direction de son neveu
Alphonse V. Les explorations s’enchaînent avec une étonnante rapidité.
Plusieurs campagnes sont lancées sur le continent africain, le long des côtes
et jusqu’à la pointe sud, nommée cap de Bonne-Espérance par Jean II en
1488. D’autres expéditions à des fins commerciales sont réalisées sous la
direction de Vasco de Gama dans l’océan indien. En 1500, Pedro Álvares
Cabral débarque au Brésil et apporte au Portugal une nouvelle possession.
Puis c’est grâce à Magellan que le Portugal connaît ses heures de gloire.
De son vrai nom Fernao de Magalhaes, Magellan, parti le 20 septembre
1519 avec cinq navires et deux cent soixante hommes, découvre le 21
octobre 1520 le détroit situé entre la pointe sud de la Patagonie et la
Terre de Feu, qui aujourd’hui porte son nom. D’autres grands navigateurs
portugais (Afonso de Albuquerque, Duarte Barbosa,Tristan da Cunha)
n’ont pas connu un tel succès, mais ont tous contribué à la renommée du
Portugal.
43
Tour de Belem
Superficie : 92 072 km2
Depuis son adhésion à la Communauté européenne en 1986, le
Portugal, soutenu par les fonds
européens, a réalisé des progrès
économiques considérables.
L’économie portugaise s’est diversifiée, le secteur des services s’est
développé et les investissements
étrangers se sont multipliés.
Le tissu industriel portugais se
compose essentiellement de PME.
Celles-ci sont spécialisées dans
l’industrie manufacturière (papier,
textile, métallurgie, bois, liège,
chimie), l’exploitation minière et
énergétique (étain, charbon, kaolin,
cuivre). L’agriculture portugaise
doit faire face à quelques difficultés : faibles rendements, petites
exploitations, mécanisation insuffisante, conditions climatiques
irrégulières, mauvaise qualité des
sols, autant de facteurs qui pèsent
lourdement sur les rendements.
Bénéficiant d’une large façade
atlantique et de deux archipels,
Lisbonne
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 1986
Construite entre 1515 et 1521,
sous le règne de Manuel Ier, la
Tour de Belém est un véritable
joyau architectural. Cet édifice,
construit à l’entrée du port de
Lisbonne, était à l’origine situé
au milieu du fleuve, le Tage, afin
de défendre l’entrée de la ville
d’éventuelles attaques ennemies et de protéger les innombrables richesses rapportées
des expéditions du NouveauMonde. Haute de cinq étages, la
Tour de Belém est une véritable forteresse. Ce monument à
la forme carrée si particulière,
prévu pour abriter l’artillerie,
est orné de balcons vénitiens
et de dômes au style marocain. Sa décoration renferme
de nombreux symboles du
prestige royal propres au style
manuélin : gros cordages en
pierre, nœuds de marins, croix
de l’ordre militaire du Christ,
sans oublier la représentation
d’un rhinocéros, première
sculpture en pierre de cet animal connue en Europe. L’auteur
de cet extraordinaire bastion
militaire, Francisco de Arruda,
un des plus grands architectes
du style manuélin, est parvenu
à allier la représentation de la
grandeur militaire et de la force
maritime du Portugal avec
l’utilisation détaillée des arts
décoratifs. Cette incroyable
combinaison a fait de la Tour
de Belém l’une des plus belles
œuvres architecturales du
Portugal. Classée au patrimoine
mondial de l’UNESCO, elle est
une étape incontournable pour
les touristes du monde entier.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
République tchèque
v
(Ceská Republika)
Population : 10,3 Millions
Capitale : Prague (1,2 Million hab.)
Langue(s) officielle(s) : Tchèque
Religion principale : Catholique
Monnaie : Couronne tchèque
Régime politique : République
Chef d’État : M. Vaclav Klaus
(DEPUIS 2003 - MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement : M. Stanislav Gross
Le long des rives de la
Vltava, cette ville à la
culture millénaire
reflète à travers ses plus
beaux monuments tous les styles
et les développements de l’architecture, à l’image du colossal
Château de Prague. Erigée en
archevêché sous le règne de
Charles IV (1346-1378), Prague
prend à partir de cette période
tout son essor. Centre de la chrétienté et siège des rois de
Bohême, la ville se dote de nombreux monuments, symboles de
ce pouvoir, comme la cathédrale
gothique, le vieux palais royal ou
encore le célèbre pont Charles,
incontournable trait d’union entre
la vieille ville et le quartier de Malá
Strana. D’autres constructions de
style renaissance ornent la ville de
■ Suite à un calcul très savant
d’astrologues, la première
pierre du pont Charles a été
posée en 1357, le 9 juillet
(donc le 7e mois) à 5 heures
31. Tant de précision pour
respecter l’horoscope de
la construction : une suite
mathématique de nombres
impairs : 1, 3, 5, 7, 9, 7, 5, 3, 1.
somptueux palais, tandis qu’au
XVIIe siècle, la période baroque
enrichit les résidences royales
de coupoles, de cours et de jardins. Églises et monastères attestent également de cette époque.
Prague s’illustre en outre pour
son intense foisonnement culturel.
Foyer de nombreux artistes,
la ville a pu aussi apprécier les
opéras de Mozart ou les concertos
de Beethoven. Tous ces éléments
ont valu à la “ville aux 100 tours”
son inscription sur la Liste du
patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’Union européenne lui a également décerné le titre de Ville
européenne de la culture de l’année 2000.
■ C’est Otto Wichterle,
chimiste tchèque, qui met au
point les premières lentilles de
contact souples hydrophiles en
1963. La majorité des
lentilles souples sont encore
faites à base du matériau
découvert par Wichterle.
C’est au IXe siècle qu’est fondé le royaume de Bohème. À partir de 1526,
les Habsbourg accèdent au trône de Bohème, qu’ils ne vont plus quitter
jusqu’en 1918.
■ 1938 Le IIIe Reich allemand
annexe les Sudètes à population
majoritairement germanique.
■ 1945 Prague capitule devant
l’Armée rouge.
■ 1948 Coup de Prague :
les communistes s’installent
au pouvoir sans vote du
Parlement et dirigent le pays
pendant 41 ans.
■ 1968 Alexandre Dubcek,
Premier secrétaire du Parti
communiste, entame une libéralisation du régime : c’est le
Printemps de Prague, le but
étant de donner une nouvelle
chance au communisme en lui
assurant une adhésion populaire.
En août, les chars russes entrent
dans Prague pour renverser le
gouvernement.
■ 1977 L’opposition dans le pays
a presque disparu ; il faut
attendre la déclaration de la
Charte 77 pour qu’une voix
dissidente se fasse à nouveau
entendre. Ce document est
notamment signé par Vaclav
Havel.
Le Cristal
■ 1918 La Tchécoslovaquie est
fondée. Thomas Masaryk est
son premier président.
■ 1989 C’est la révolution de
velours. La chute du régime
communiste commence lors
d’une manifestation d’étudiants.
Fin décembre,Vaclav Havel est
élu par le Parlement président
de la Tchécoslovaquie.
■ 1993 La Tchécoslovaquie se
scinde démocratiquement en
deux pays : la République
tchèque et la Slovaquie.
■ 1999 Le pays adhère à
l’OTAN.
Maison qui Danse, Prague
Histoire
(DEPUIS 2004)
autour de l’agglomération pragoise, cœur touristique du pays et
centre économique dans des secteurs aussi variés que le textile, la
construction mécanique, l’automobile, la sidérurgie, la chimie…
Les vieux centres industriels sont
aujourd’hui en
crise. La situation est néanmoins plus
positive dans
les régions
frontalières de
l’Autriche et de l’Allemagne
(Bohème du Sud et du Nord,
Moravie du Sud). Concernant le
secteur agricole, les principales
cultures sont l’orge, le blé, mais
aussi le maïs, le seigle, la betterave,
la pomme de terre, le lin et le
houblon. La productivité demeure
cependant inférieure à celle de la
plupart des pays européens.
■ 2004 Adhésion à l’UE.
44
Le célèbre cristal de Bohême est, et demeure, une référence depuis de
nombreuses années. Pourtant, l’histoire du cristal est loin de commencer
en Bohême ! L’appellation cristallo était initialement utilisée à Venise à la fin
du XVe siècle pour définir un verre très fin et transparent. C’est au XVIIIe
siècle que le cristal de Bohême devient un signe de qualité grâce à un
verre dur et éclatant qui supplante très rapidement la production vénitienne et s’impose sur les tables royales... Il ne s’agit cependant toujours
pas du cristal tel que nous l’entendons aujourd’hui en Bohême et ailleurs.
L’invention du cristal - dont la spécificité est d’être réalisé avec du plomb
- nous vient d’Angleterre. Aujourd’hui, la République tchèque compte
plus de 200 cristalleries et verreries qui font la renommée du cristal de
Bohême. Parmi les marques les plus célèbres du pays, il y a Moser. Fondée
en 1857, cette maison a la particularité de ne pas utiliser de plomb dans
sa fabrication. Pourtant le verre est ici assimilé à du cristal de par sa qualité et la complexité de sa composition chimique.
45
Vaclav Havel
Superficie : 78 866 km2
Depuis le XVIIe siècle, l’économie
de la République tchèque se
caractérise par une forte industrialisation. Le pays a connu un
important déclin économique au
cours de la période communiste,
mais au début des années 1990,
la République
tchèque est
présentée
comme le pays
modèle de la
transition de
l’ancien bloc
de l’Est. L’année 1997 est marquée
par une grave crise financière
dans le pays avec un ralentissement de la croissance et par le
retour à une politique de rigueur
économique. Les années 2000
voient la reprise de la croissance.
L’économie de la République
tchèque se concentre surtout
Prague
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 2004
Vaclav Havel est né à Prague
en 1936. Son appartenance
à une riche famille d’intellectuels l’empêche de poursuivre
ses études secondaires dans
un pays désormais communiste. Il entre dans le milieu théâtral en tant qu’accessoiriste et
fait jouer sa première pièce
La fête en plein air en 1963.
Les mesures prises par le
gouvernement tchécoslovaque
après le Printemps de Prague
l’obligent à quitter la capitale
et l’amènent à s’engager plus
activement dans l’opposition
anti-communiste. En 1975,
il écrit une lettre au Président
Husak, critiquant ouvertement
son gouvernement. En janvier
1977, il signe la Charte 77,
organisation de défense des
droits de l’Homme regroupant
des dissidents tchécoslovaques. Il est par la suite emprisonné à plusieurs reprises.
En prison, il écrit ses Lettres à
Olga, sa femme. Il publie trois
autres pièces, jouées internationalement. En 1989, Vaclav
Havel est mis au premier
plan politique par le “Forum
civique” regroupant les
opposants au pouvoir communiste. Il est élu la même
année à la présidence de la
Tchécoslovaquie puis réélu
après la scission du pays. Il
devient ainsi le premier président de la République tchèque.
Réélu en 1998, il ne se représente pas 2003. Il compte
aujourd’hui se consacrer à
nouveau à l’écriture.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Royaume-Uni (United Kingdom)
Population : 59,8 millions
Capitale : Londres (7,6 Millions hab.)
fournissent un apport financier
considérable. Le dynamisme des
activités de transport et du secteur touristique ont stimulé la
croissance et favorisé la création
d’emplois.
Le secteur agricole n’emploie qu’un
faible pourcentage de la population
active. Il reste insuffisant pour satisfaire les besoins du pays, malgré
Langue(s) officielle(s) : Anglais
Religion principale : Anglicane
Monnaie : Livre sterling
Régime politique : Monarchie constitutionnelle
Chef d’État : la Reine Elisabeth II
(DEPUIS 1952)
Chef de gouvernement : Tony Blair
Histoire
(DEPUIS 1997, RÉELU EN 2001)
La guerre de Cent Ans contre la France au XIVe siècle constitue un élément majeur de l’histoire du Royaume-Uni. Elle est à l’origine
de la guerre civile dite des Deux-Roses, un conflit opposant la maison d’York à la maison de Lancastre, et de l’affaiblissement de
l’aristocratie anglaise.
■ 1801 Acte d’Union entre la Grande-Bretagne et
l’Irlande, naissance du Royaume-Uni.
de l’ancien Empire britannique.Tous les pays membres
reconnaissent leur allégeance à la monarchie du
Royaume-Uni.
■ 1837 La Reine Victoria, alors âgée de dix-huit ans,
accède au trône.
■ 1937 Couronnement du roi Georges VI.
■ 1854 Le Royaume-Uni participe à la guerre de Crimée
aux côtés de la France de Napoléon III.
■ 1939 Le Royaume-Uni allié de la France et de la
Pologne entre dans le second conflit mondial.
■ 1901 Edouard VII monte sur le trône.
■ 1904 Signature de “l’Entente Cordiale” avec la France.
■ 1949 Le Royaume-Uni est membre fondateur de
l’OTAN.
■ 1907 Signature de la Triple Entente avec la France et
la Russie.
■ 1952 Elisabeth II accède au trône et succède ainsi à
son père Georges VI.
■ 1914 Le Royaume-Uni entre en guerre contre
l’Allemagne.
■ 1973 Adhésion à la CEE.
■ 1922 Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
d’Irlande devient le Royaume-Uni de Grande-Bretagne
et d’Irlande du Nord.
■ 1931 Création officielle du Commonwealth qui
repose sur une libre coopération entre les pays issus
■ 1990 Le Premier ministre Margaret Thatcher
démissionne, John Major lui succède.
■ 1997 Le parti travailliste de Tony Blair remporte les
élections. Il obtient un second mandat à l’issue des
élections de 2001.
46
Située au Sud-Est de l’Angleterre,
Londres reste une destination
privilégiée pour tous les voyageurs
du monde. Avec ses 1500 km2
et ses 33 arrondissements la
métropole anglaise offre une
multitude d’activités : cinéma,
concerts, musées. Ville culturelle
et branchée, Londres est le foyer
de multiples expérimentations
artistiques.
La capitale anglaise est aussi un
immense centre administratif et
son quartier d’affaires,“La City”,
qui attire les plus grands groupes
mondiaux, donne à la capitale un
rayonnement international.
Londres renferme de nombreuses
richesses architecturales avec
■ Le premier feu rouge fut
érigé à Londres en 1868.
Il s’agissait alors d’une lanterne
à gaz munie d’un levier pour
changer les couleurs. L’engin
restait encore à perfectionner
car un mois seulement après
son installation, ce dernier
explosa et blessa l’agent qui le
manœuvrait.
le palais de Westminster, siège
du Parlement britannique, avec
sa célèbre tour de l’Horloge
(98 m de haut) et son carillon
(Big Ben), Whitehall (siège du
gouvernement), l’abbaye de
Westminster, Buckingham Palace,
résidence officielle de la famille
royale, les Law Courts (palais de
justice), la National Gallery et la
Tate Britain.
Londres est un carrefour de
communications accessible par
voie fluviale avec la Tamise,
ferroviaire avec la ligne TGV du
tunnel sous la Manche ou encore
aérienne avec son aéroport
Heathrow, actuellement le plus
grand d’Europe.
■ L’Angleterre, le Pays de
Galles et l’Écosse forment la
Grande Bretagne. Ajoutez
l’Irlande du Nord et vous
obtiendrez le Royaume-Uni
dont ne fait pas partie l’Irlande !
■ Le Routemaster, le célèbre
bus rouge à impériale de
Londres, devenu l’un des
symboles de la capitale britannique, a fêté en 2004 son
cinquantième anniversaire, et
sans doute le dernier. En effet,
la municipalité de Londres va
progressivement le retirer des
lignes régulières. Seuls une
trentaine devraient continuer
ensuite d’exploiter une ligne
touristique au cœur de la ville.
Ces dernières années, Joanne Kathleen Rowling ou plutôt J.K. Rowling
a réussi à conquérir non seulement le monde des enfants mais aussi
celui des adultes. En donnant naissance au personnage d’Harry Potter,
apprenti sorcier au collège de Poudlard, et au monde magique qui
l’entoure, l’auteur, devenu mondialement connu, a provoqué malgré lui une
“pottermania” qui ne connaît plus de frontières. L’adaptation de l’histoire
de Harry Potter au cinéma, incarné à
l’écran par Daniel Radcliffe, a contribué
à intensifier de façon significative ce
phénomène. Depuis, l’œuvre de J.K.
Rowling, censée présenter les aventures
du héros au cours de sept romans, a
été traduite en 61 langues, publiée en
260 millions d’exemplaires et vendue
dans 200 pays. L’aventure continue,
des millions de fans attendent avec
impatience la publication des deux
derniers volumes... dont on dit qu’ils
sont bien cachés dans un endroit connu
seulement par l’écrivain.
47
Rugby
Londres
Joanne Kathleen Rowling
Superficie : 243 305 km2
Après une domination mondiale
sur le plan maritime, commercial
et industriel, le Royaume-Uni est
aujourd’hui tourné vers le secteur
tertiaire et les services. Les centres financiers, les banques et les
bourses attirent les plus grands
investisseurs internationaux et
une augmentation des surfaces
cultivées. La pêche est une source
importante d’emplois et de revenus. Avec le secteur énergétique
(pétrole, gaz), elle constitue une
formidable richesse pour l’économie britannique. La situation économique du Royaume-Uni s’est
révélée satisfaisante en 2003, en
dépit du ralentissement persistant
de l’économie mondiale.
Le Royaume-Uni est face au
dilemme de l’entrée dans la
zone Euro.Tony Blair a promis
qu’un changement de monnaie ne serait adopté qu’à la
suite d’un référendum, mais
les derniers sondages
d’opinion montrent
que le sentiment
anti-Euro est encore
puissant.
Tour de l’Horloge au Parlement de Westminster “Big Ben”, Londres
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 1973
Tout le monde connaît le jeu
de rugby, mais est-ce que tout
le monde connaît son histoire ?
Selon la légende, le rugby est
né un certain jour de l’année
1823 au cours d’un match
de football organisé dans la
ville de Rugby. William Webb
Ellis aurait pris le ballon dans
ses mains et l’aurait porté
derrière les buts. C’est ainsi
que commence l’histoire du
rugby. Par la suite ce sport
se démarque du football en
définissant ses propres règles
et en créant ses propres
institutions.Très vite le
nouveau jeu gagne les autres
nations britanniques et la
France. Le premier match
international de rugby se
déroule en 1871 à Edimbourg
entre l’Angleterre et l’Écosse
et le premier Tournoi des
nations, réunissant alors
quatre nations (l’Angleterre,
l’Écosse, l’Irlande, le Pays des
Galles), a lieu en 1884. Depuis,
le Tournoi a intégré deux
autres pays, la France d’abord,
puis l’Italie, et est désormais
connu sous le nom de Tournoi
des six nations. Depuis 1987,
une coupe du monde de
rugby est organisée tous les
quatre ans.Traditionnellement
remportée par des pays de
l’hémisphère sud (NouvelleZélande,Australie,Afrique
du Sud), elle a été gagnée
pour la première fois par une
nation européenne en 2003 :
l’Angleterre.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Slovaquie (Slovenská Republika)
Population : 5,4 Millions
Capitale : Bratislava (471 000 hab.)
Langue(s) officielle(s) : Slovaque
Religion principale : Catholique
Monnaie : Couronne slovaque
Régime politique : République
Chef d’État : Ivan Gasparovic
(DEPUIS 2004 - MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement : M. Mikuláš Dzurinda
Bratislava
Au sein des différents royaumes
dans lesquels le territoire de la
Slovaquie a été intégré, Bratislava
a toujours occupé une place centrale. Sa première mention sous le
nom de Brezalauspurc date de
l’époque de la Grande Moravie, au
Xe siècle, où elle était un centre
militaire, religieux et administratif.
Capitale du royaume de Hongrie
de 1526 à 1783, les Hongrois la
nomme Pozsony et les Autrichiens
Presbourg.
En 1919, faisant partie de la
Tchécoslovaquie, la ville prend le
nom de Bratislava. Edifiée sur les
contreforts du massif des Petites
Carpates, au bord du Danube,
Bratislava possède un riche patri-
■ Savez-vous que le slovaque
Stefan Banic a sauté du 41e
étage d’un immeuble de
Washington en 1913, à l’occasion de la première expérimentation de son invention…
le parachute ?
■ Connaissez-vous la célèbre
mannequin aux jambes les plus
longues du monde ?
C’est la Slovaque Adriana
Sklenarikova, plus connue
sous le nom d’Adriana
Karembeu.
■ La Slovaquie est une des
meilleures nations en canoëkayak. Sur ses six médailles
remportées aux Jeux
Olympiques d’Athènes de
2004, quatre ont été gagnées
dans ce sport.
L’histoire de la Slovaquie est marquée par la domination des puissances voisines. À la fin du VIIIe siècle, le territoire est inclus dans
le royaume de la Grande Moravie pour être ensuite rattaché au royaume de Hongrie au Xe siècle.
La présence hongroise se prolonge en 1867 sous l’Empire austro-hongrois.
■ XIXe siècle Éveil du sentiment national slovaque.
■ 1918 Création de la Tchécoslovaquie à la suite de
l’effondrement de l’empire d’Autriche-Hongrie.
Slovaquie et pays tchèques sont réunis dans un même
État.
■ 1938 Les accords de Munich sont le prélude au
démembrement de la Tchécoslovaquie et à l’annexion
des Sudètes.
■ 1939 Le premier État indépendant de Slovaquie est
créé, étroitement inféodé à l’Allemagne nazie.
■ 1945 Libération du pays par les troupes soviétiques
à l’est et américaines à l’ouest. La Tchécoslovaquie est
reconstituée.
■ 1948 Les communistes prennent le pouvoir et
instaurent une république populaire centralisée.
■ 1968 Printemps de Prague : le mouvement de réforme
du système communiste lancé par Alexander Dubcek
est réprimé par les troupes soviétiques. Cela conduit
cependant à l’institution en Tchécoslovaquie d’une
forme de fédéralisme reconnaissant l’existence d’un
État slovaque aux côtés d’un État tchèque.
■ 1989 La Révolution de Velours entraîne la chute du
communisme et permet la démocratisation de la
Tchécoslovaquie avec l’arrivée au pouvoir de Vaclav
Havel.
■ 1993 Naissance de la République slovaque. Le pays
adhère au Conseil de l’Europe.
■ 1993-1998 Gouvernée par Vladimir Meciar,
leader populiste, la Slovaquie se retrouve
isolée sur le plan international et voit
le processus de démocratisation et
d’adhésion à l’UE freiné.
■ 1998 Normalisation politique après la
victoire de M. Dzurinda aux élections
législatives. En 2002, M. Dzurinda est
reconduit comme Premier ministre à
la tête d’une coalition de centre-droit.
■ 2004 Adhésion à l’OTAN et à l’UE.
48
Le Château de Spis
Histoire
(DEPUIS 1998, RÉÉLU EN 2002)
En effet, la réduction du déficit
budgétaire et la stabilisation du
système bancaire constituent des
impératifs pour le gouvernement.
Le choix de privatiser les principales entreprises publiques (secteur
de la métallurgie, des télécommunications et bancaire) devrait avoir
pour conséquence de rétablir
l’équilibre budgétaire. Cette vague
de privatisations continue de renforcer l’afflux d’investissements
étrangers. Par ailleurs, les activités
liées au commerce enregistrent
de bonnes performances.
L’augmentation des exportations
dans les secteurs traditionnels
comme la chaussure ou le textile
permet de réduire le déficit de la
balance commerciale. Ces exportations sont destinées pour plus
de la moitié au
marché de l’Union
européenne.
moine culturel. On peut y découvrir de nombreux monuments tels
que la cathédrale Saint-Martin,
l’église Bleue... Surplombant la
ville, le château de Bratislava est le
monument principal. On y a couronné 11 rois et 7 reines hongrois.
Le château concentre les différents courants architecturaux qui
traversent la capitale slovaque. Les
fondations portent la trace de
l’époque romane, tandis que
les différentes reconstructions
et extensions illustrent le style
gothique du XVe siècle, l’art de la
Renaissance ou encore le baroque
du XVIe siècle. Aujourd’hui, le
château accueille de magnifiques
collections du Musée national
slovaque.
Bratislava est maintenant un centre touristique, culturel mais aussi
industriel, important.
Le château de Spis est le plus grand château fort d’Europe centrale. Au
carrefour de l’Europe, la construction de sites fortifiés était en effet une
nécessité pour résister aux incursions étrangères. La Slovaquie est ainsi
réputée pour ses nombreux châteaux et forteresses. Situé à l’est de la
Slovaquie, le château de Spis est juché sur un piton rocheux de 634 m qui
domine la campagne environnante. Reconstruit au XIIe siècle sur le site
d’un premier château dont il existe encore certaines parties, il est doté
d’impressionnants remparts et fortifications en tout genre qui lui ont
permis d’être l’un des rares châteaux à avoir résisté à l’invasion tartare
du XIIIe siècle. À l’origine propriété des rois hongrois, le château formait
avec la cathédrale et le palais épiscopal de Spis un ensemble qui conférait
à la région une fonction de centre administratif et économique. Depuis
1993, cet ensemble de monuments est inscrit sur la Liste du patrimoine
mondial de l’UNESCO.
49
Les Grottes
Superficie : 49 035 km2
L’économie slovaque ne peut pas
s’appuyer sur des ressources
naturelles importantes. En effet, du
fait du relief montagneux, l’agriculture n’a qu’un poids marginal
(4,1% des actifs). Les céréales et le
bois sont les principales productions agricoles. Le pays ne dispose
plus de ressources minières mais
tente de compenser ce handicap
par la mise en valeur de ses grandes rivières pour sa production
énergétique. Depuis les années
1990, on constate une forte croissance économique.
Le PIB continue de progresser en
2003, situant ainsi le pays dans la
moyenne des pays d’Europe centrale et orientale. Toutefois, ces
chiffres ne doivent
pas masquer
les importants
déséquilibres qui
caractérisent
l’économie
slovaque.
Château de Bojnice, Bratislava
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 2004
On a recensé en Slovaquie
près de 4100 grottes, cavernes
et gouffres. La plupart d’entre
eux se situent soit dans la
chaîne des Petites Tatras au
sud-est de la Slovaquie, à la
frontière avec la Hongrie, soit
en Slovaquie centrale, dans la
Grande Fatra. Seules douze
grottes sont ouvertes au
public, les autres étant sous la
protection de l’Agence slovaque pour l’environnement.
L’inscription de quatre de ces
grottes sur la Liste du patrimoine naturel mondial de
l’UNESCO atteste de leur
grande valeur. Parmi ces nombreux sites, on peut en évoquer deux particulièrement
intéressants. La grotte
d’Ochtinska, grotte d’aragonite unique en son genre en
Slovaquie avec des concrétions
de plus de 100 000 ans. De
nature différente, la grotte de
glace de Dobsinska est certainement l’une des plus belles
de Slovaquie. Découverte en
1870, elle a été formée dans
la roche par le passage d’une
rivière. Sa longueur totale est
de 1 232 m, mais on ne peut
parcourir que 475 m. Cette
grotte, à l’intérieure de laquelle
la température moyenne est
de - 1 C°, contient 145 000 m3
de glace sous forme de stalactites, chutes et colonnes de
glace.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Slovénie (Slovenija)
Population : 2 Millions
Capitale : Ljubljana (278 000 hab.)
Langue(s) officielle(s) : Slovène
Religion principale : Catholique
Monnaie : Tolar slovène
Régime politique : République
ressources naturelles importantes
(plomb, zinc, charbon, pétrole), le
secteur industriel est performant
mais aussi diversifié. À côté des
activités traditionnelles comme
la sidérurgie et la métallurgie, on
trouve des industries modernes
comme l’électronique ou l’agroalimentaire.
Ouverte sur l’extérieur, l’économie slovène tire ses principaux
revenus des exportations. La position géographique de la Slovénie,
voie de communication entre
l’Adriatique et l’Europe centrale,
est un atout majeur. De plus, les
privatisations et la politique de
libéralisation attirent les investissements étrangers en nombre
croissant.
Selon la légende, Ljubljana fut
fondée par le héros grec Jason.
En fuite après avoir dérobé la
Toison d’Or, Jason dut affronter
un terrible monstre : le dragon
de Ljubljana, emblème de la ville.
De l’installation des Romains au
IIIe siècle avant J.-C. dans cette
ville qu’ils nomment alors Emona,
en passant par la présence autrichienne et jusqu’à l’histoire de la
Slovénie indépendante, Ljubljana
porte les traces d’un riche passé.
Si l’on peut voir sur la place du
Congrès la statue du Citoyen
d’Emona, la
ville est surtout
réputée pour
ses monuments
d’art baroque.
La cathédrale fondée par les
Franciscains et la Fontaine aux
trois rivières carnioliennes sont
les plus belles réalisations. Au
XIXe siècle, c’est le célèbre architecte Joze Plecnik qui va marquer
de son empreinte la ville par l’édification de nombreux monuments
dont la Bibliothèque nationale et
universitaire. Il réalise également
une partie de l’aménagement des
berges de la rivière Ljubljanica, un
endroit de détente et de promenade apprécié par les Slovènes.
■ Composée de montagnes
et de vallées, la Slovénie est
appelée le “Trésor vert de
l’Europe”. Les forêts couvrent
plus de la moitié de son territoire.
■ La station de Planica
possède le plus grand tremplin naturel de saut à ski du
monde. De nombreux records
y ont été battus. En 1936, l’autrichien Sepp Bradl franchit
pour la première fois de l’histoire du saut à ski la barre
mythique des 100 m. Et en
2000, c’est un saut record de
225 m qui est réalisé à
Planica !
Chef d’État : M. Janez Drnovšék
(DEPUIS 2002 - MANDAT 5 ANS)
■ La Slovénie est un paradis
pour les sportifs : la grande
diversité des paysages permet
tout aussi bien de pratiquer
le ski, la randonnée, le raft,
le kayak, le parapente ou le
golf. Un Slovène sur cinq pratique le sport dans un club !
Chef de gouvernement : M. Janez Jansa
■ Le kozolec, abri en bois
permettant le séchage et le
stockage du foin, est un style
architectural rural qu’on ne
trouve qu’en Slovénie.
C’est au VIe siècle qu’un peuple slave venu de l’Est s’installe sur le territoire de la Slovénie. Annexée par les Habsbourg au XIIIe
siècle, la Slovénie reste sous la domination de l’Empire autrichien jusqu’au XIXe siècle, hormis entre 1809 et 1813 où le territoire
passe sous l’administration napoléonienne. Malgré cette longue mainmise autrichienne, la culture et l’identité slovène restent vivaces. À la fin du XIXe siècle se développe un mouvement nationaliste plaçant la sécession avec l’Empire austro-hongrois au centre
■ 1918-1920 Suite à l’effondrement de l’Empire austrohongrois après la Première Guerre mondiale, les
Slovènes réalisent l’unification à laquelle ils aspiraient
avec les Slaves du Sud. Le Royaume des Serbes, Croates
et Slovènes est créé.
■ 1991 La Slovénie proclame son indépendance. Cela
provoque l’intervention des troupes de l’armée fédérale qui, après une dizaine de jours de combats et
un accord de cessez-le-feu, se retirent, reconnaissant
ainsi l’indépendance slovène.
■ 1929 Ce royaume se nomme désormais la
Yougoslavie.
■ 1992 La communauté internationale reconnaît
l’État slovène. Depuis sa création, le pays bénéficie
d’une continuité politique en étant dirigé par la
même coalition de centre-gauche.
■ 1941 Invasion par les troupes hitlériennes de la
Slovénie. La Yougoslavie est démembrée et le territoire
slovène partagé.
■ 1946 Après avoir mené la résistance anti-nazie, les
communistes accèdent au pouvoir et fondent la
République populaire fédérative de Yougoslavie.
La Slovénie devient l’une des six républiques qui la
composent.
■ 2004 Adhésion à l’OTAN et à l’UE.
■ 2004 Le parti du centre-droit remporte les
élections législatives. Le nouveau parlement
slovène désigne Janez Jansa au poste de Premier
ministre.
■ 1980 Durant les années 1980, des tensions
surviennent entre les autorités fédérales yougoslaves
et la Slovénie qui aspire à davantage d’autonomie.
50
Bled
des revendications.
Fontaine de Robba, Ljubljana
Histoire
(DEPUIS 2004)
Située au cœur d’une vallée, près de la frontière autrichienne, Bled est
une station de montagne célèbre pour son lac considéré comme le plus
romantique des Alpes. Au milieu du lac se trouve une île accessible en
barque où se dresse une église baroque du XVIIe siècle dont le clocher
est illuminé le soir. Cet endroit servait de lieu de villégiature à l’aristocratie autrichienne et hongroise sous l’Empire. Aujourd’hui encore, les nombreux et luxueux hôtels qui ornent les rives du lac accueillent de grandes
personnalités politiques. Le parcours de golf, le plus ancien de Slovénie,
a d’ailleurs été construit en 1937 pour le corps diplomatique qui venait
séjourner à Bled. Les amateurs de ce sport le considèrent comme l’un des
plus beaux d’Europe. Bled est également une station thermale réputée
pour ses sources chaudes. Tous ces éléments font de Bled une destination
phare du tourisme en Slovénie attirant une clientèle venue aussi bien
d’Europe que des Etats-Unis.
51
Tomaz Lavric
Superficie : 20 256 km2
La Slovénie est, parmi les pays
ayant rejoint l’Union européenne
en 2004, celui qui possède le
niveau de vie le plus élevé. Les
profondes mutations des structures économiques ont permis la
mise en place d’une économie de
marché stable, caractérisée par
une réduction de l’inflation et du
déficit commercial et budgétaire.
L’agriculture occupe une place
moindre dans l’économie et ne
couvre qu’à moitié les besoins alimentaires du pays. Compte tenu
du relief montagneux, les terres
cultivables sont peu nombreuses.
Les deux principales activités
sont l’élevage et le vignoble. C’est
l’industrie qui est le véritable
moteur de l’économie. Avec des
Ljubljana
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 2004
Né en 1964 à Ljubljana, Tomaz
Lavric, connu sous le pseudonyme de TBC, est illustrateur,
caricaturiste et auteur de bandes dessinées. Ses œuvres
sont particulièrement intéressantes pour cerner un aspect
de la mentalité slovène. Que
ce soit dans sa BD satirique
hebdomadaire Diareja (dès
1988), où il commente la
situation politique au temps
de la Yougoslavie, ou dans
son album Alarme Rouge
(1996), retraçant l’histoire de
jeunes punks sous le régime
politique communiste, Thomas
Lavric nous donne à voir la
façon dont les Slovènes ont
vécu au quotidien les évènements politiques qui ont
secoué leur pays. Il connaît
la célébrité en 1997 avec les
Fables de Bosnie, une suite
d’histoires courtes sur la
guerre de Bosnie et Ratman,
une parodie humoristique
de super héros qui règlent
les problèmes de la ville de
Ljubljana. Reconnu et apprécié
en Europe pour son ton très
caustique, il obtient de nombreux prix dont le Grand Prix
au Festival de Sierre en Suisse
et le Lion d’Argent à Bruxelles
en 1999. C’est lui qui dessine
Le Serment, 4e volet de la série
Le Décalogue. Attaché aux
préoccupations du moment,
il publie en 2001 Les Temps
nouveaux, une succession de
petites histoires sur la transition des ex-pays communistes
vers le capitalisme.
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
Suède (Sverige)
Capitale : Stockholm (1,7 Million hab.)
Langue(s) officielle(s) : Suédois
Religion principale : Protestante
Monnaie : Couronne suédoise
Régime politique : Monarchie constitutionnelle
Chef d’État : le Roi Charles XVI Gustave
(DEPUIS 1973)
Chef de gouvernement : M. Göran Persson
Histoire
(DEPUIS 1996, RÉÉLU EN 1998 ET EN 2002)
L’Union de Kalmar, qui regroupait la Suède, le Danemark et la Norvège a longtemps donné lieu à des conflits opposant le
Danemark à la Suède. Au XVIe siècle, la Suède casse cette union et reprend son indépendance. Elle conquiert les territoires côtiers
de la mer Baltique : la Finlande, l’Estonie. Mais au XVIIIe siècle, elle perd ces territoires face à la Russie.
■ 1809 Charles XIII fait la paix avec la Russie, le
Danemark et la France. Conduisant une politique
pro-napoléonnienne, il choisit comme prince héritier
Bernadotte, maréchal de Napoléon qui favorisera
l’essor économique, politique et culturel du pays.
■ 1973 Gustave VI Adolphe meurt. Son petit-fils,
Charles XVI Gustave, lui succède.
■ 1814 La Suède adopte une politique de neutralité, son
union avec la Norvège sera sa dernière action militaire.
■ 1986 Assassinat du Premier ministre Olof Palme.
■ 1905 La Suède et la Norvège se séparent et prennent
leur indépendance.
■ 1911 Adoption du suffrage universel pour les hommes,
étendu au femmes en 1921.
■ 1914-1918 / 1939-1945 La Suède conserve sa
neutralité pendant les deux guerres.
■ 1932 Arrivée au pouvoir des sociaux-démocrates,
qui vont le conserver pendant plusieurs décennies,
combinant intervention économique et État-providence :
“le modèle suédois”.
■ 1977 Début de la crise du “modèle suédois” :
des mesures d’austérité démantelant l’État-providence
sont prises.
■ 1995 Entrée de la Suède dans l’UE.
■ 2002 Les élections législatives confirment le
gouvernement social-démocrate et son
Premier ministre, Göran Persson.
■ 2003 Quatre jours après l’assassinat
de leur ministre des Affaires étrangères, Anna Lindh, les Suédois se
sont prononcés par référendum
contre l’introduction de la
monnaie unique.
■ 1949 Adhésion au Conseil de l’Europe. Refus d’adhérer
à l’OTAN.
52
Stockholm
Capitale de la Suède, Stockholm
est en partie bâtie sur un archipel
de la mer Baltique, composé de
24 000 îles. La vieille ville, qui a
conservé ses rues étroites et ses
maisons médiévales, est située
sur l’île de Staden mellan Broarna.
Surnommée “la cité entre les
ponts”, cette île fut la première
habitée parmi les 14 îles sur
lesquelles s’étend la capitale.
Important port industriel,
Stockholm est également un grand
centre culturel. Elle possède de
acquis de l’État-providence, entraîné des privatisations et des mesures rigoureuses pour réduire le
déficit budgétaire.
■ Le bois est une matière
première qui ne manque pas
en Suède. Plus de la moitié de
la superficie du pays est couverte de forêts. L’industrie du
bois est par conséquent d’une
importance considérable et la
Suède produit pâtes à papier
et à bois mais avant tout des
meubles. Aujourd’hui, IKEA
est bel et bien le premier fabricant de meubles au monde.
nombreux musées parmi lesquels
le musée de Skansen, premier
musée au monde situé en plein air,
qui propose des reconstitutions de
maisons traditionnelles suédoises.
La ville est également riche en
monuments : le Château Royal, la
cathédrale appelée Storkyrkan où
ont été couronnés les rois suédois,
l’hôtel de ville moderne où sont
remis les prix Nobel...
En 1998, Stockholm a été la
Capitale européenne de la culture.
■ Les allumettes suédoises
(ou allumettes de sûreté), une
invention du Suédois Johan
Edvard Lundström, ont vu le
jour en 1855.
■ Tous les ans, au mois d’août,
a lieu en Suède la “Fête de
l’Écrevisse”. Cette fête marque
le début de la saison de la pêche de l’écrevisse. Les Suédois
en consomment environ 2000
tonnes par année.
Alfred Nobel est né à Stockholm en 1833. Il se
consacre très tôt à la science et c’est en 1867
qu’il obtiendra le brevet pour l’invention de la
dynamite, ce puissant explosif à base de nitroglycérine et d’argile. Cette invention reste de loin la
plus importante mais plus de 350 brevets seront déposés par le célèbre
chimiste suédois tout au long de sa carrière.
À sa mort en 1896, Alfred Nobel ne légue pratiquement rien de son
immense fortune à ses héritiers directs. Selon son souhait, son héritage
est dédié à la création d’une fondation chargée de récompenser les personnes ayant servi les causes de l’humanité. Chaque année le 10 décembre
(date anniversaire de la mort d’Alfred Nobel), le prix Nobel est ainsi
attribué dans cinq disciplines différentes : la physique, la chimie, la médecine
ou la physiologie, la littérature et la paix. Doté de 150 000 couronnes en
1901, le prix Nobel a été régulièrement revu à la hausse. En 2003, il était
de 10 millions de couronnes suédoises (environ 1,1 million d’euros).
53
La Fête de la Sainte Lucie
Population : 8,9 Millions
l’intervention forte de l’État en
matière de protection sociale et
d’initiative privée. L’économie est
libérale, mais le gouvernement
exerce sur elle un large contrôle.
Cette combinaison entre intervention économique et État-providence a permis de parler de “modèle
suédois”. Mais la crise économique
des années 90 a conduit le pays à
instaurer une politique d’austérité
qui a remis en cause certains
Alfred Nobel
Superficie : 450 000 km
2
L’économie de la Suède est principalement basée sur la richesse
de ses ressources minérales et
énergétiques. Avec ses nombreux
cours d’eau, cascades et chutes
d’eau, la Suède possède un véritable potentiel hydroélectrique,
tandis que les centrales nucléaires
fournissent la moitié de l’énergie
électrique consommée. Le soussol suédois est très riche en
gisements de minerais de fer, mais
également de cuivre, plomb, zinc,
argent ou soufre. L’autre branche
majeure de l’industrie suédoise est
la sylviculture. Le pays est l’un des
premiers producteurs mondiaux
de bois.
Parmi les grandes entreprises suédoises, on peut citer trois grandes
firmes internationales : Ericsson,
Volvo et Ikea.
L’économie suédoise a proposé
un système unique fondé sur une
fiscalité lourde en contrepartie de
Vieille Ville, Stockholm
Économie
ANNÉE D’ADHÉSION : 1995
Tous les ans au mois de
décembre, on fête en Suède
la “Sainte Lucie”. La légende
de Lucie, la sainte martyre
de Syracuse, remonte
vraisemblablement au IVe
siècle. L’histoire nous raconte
que Lucie a aidé les chrétiens
persécutés par les Romains
à survivre en leur apportant
de la nourriture dans leur
cachette. Pour éclairer son
chemin, elle aurait porté sur sa
tête une couronne de bougies.
Dénoncée aux Romains, elle a
été condamnée à être brûlée
vive mais les flammes n’ayant
pu la vaincre, elle a finalement
été tuée avec une épée le 13
décembre 304.
La date de cette fête, instituée
en Suède au XIXe siècle, a
également une autre signification. Elle correspondait
selon le calendrier julien
(calendrier utilisé en Europe
jusqu’en 1582) à la journée la
plus courte et donc théoriquement la plus sombre de l’année.
On fête donc en quelque sorte
le retour de la lumière et
l’origine du mot “Lucie” vient
d’ailleurs du mot latin “lux”
signifiant lumière.
En Suède, la Sainte Lucie est
fêtée à travers tout le pays.
De blanc vêtue, une couronne
de bougies sur la tête, la
demoiselle de la lumière
apporte brioches au safran
(“lussekatter”) et lumière à
chaque foyer suédois.
LES PAYS CANDIDATS
Après être passée de 15 à 25 membres, l’Union européenne se prépare à un nouvel élargissement.
La candidature de quatre pays a été retenue : la Roumanie, la Bulgarie, la Turquie et dernièrement la Croatie.
Pour faire partie de l’Union, les pays candidats doivent remplir des conditions économiques
et politiques appelés “critères de Copenhague”:
ˇ
Bulgarie (Balgarija)
DÉPÔT DE CANDIDATURE : 1995
Roumanie (România)
ANNÉE ENVISAGÉE D’ADHÉSION : 2007
Le Conseil européen d’Helsinki de décembre 1999 a décidé d’ouvrir les négociations
d’adhésion avec la Bulgarie. En juin 2004 les chefs d’État ou de gouvernement ont exprimé leur souhait d’accueillir la Bulgarie dans l’Union en 2007 si elle est prête. L’évaluation
dressée en octobre 2004 par la Commission européenne est très encourageante.
La perspective de l’élargissement a accéléré le processus de transformation engagé dans
le pays. La Commission souhaite mener à bien les négociations avec la Bulgarie en 2004,
afin de signer le traité d’adhésion dès que possible en 2005.
■ Un critère politique : Être une démocratie stable, respectueuse des droits de l’homme, de l’État de droit
et de la protection des minorités.
■ Un critère économique : Être doté d’une économie de marché effective.
■ Un critère juridique : Adopter les règles, normes et politiques communes qui constituent le corps
législatif de l’UE.
DÉPÔT DE CANDIDATURE : 1995
ANNÉE ENVISAGÉE D’ADHÉSION : 2007
Superficie : 110 993 km2
Superficie : 238 391 km2
Population : 8 Millions
Population : 22,4 Millions
Capitale : Sofia (1,1 Million hab.)
Capitale : Bucarest (1,9 Million hab.)
Langue(s) officielle(s) : Bulgare
Langue(s) officielle(s) : Roumain
Religion principale : Orthodoxe
Religion principale : Orthodoxe
Monnaie : Lev
Monnaie : Leu roumain
Régime politique : République
Régime politique : République
Chef d’État : M. Gueorgui Parvanov
Chef d’État : M. Traian Basescu
(DEPUIS 2001 - MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement :
M. Siméon de Saxe-Coboug-Gotha (DEPUIS 2002)
Croatie (Hrvatska)
Le Conseil européen d’Helsinki de décembre 1999 a décidé l’ouverture des négociations
avec la Roumanie. Les premières négociations ont débuté en février 2000. En juin 2004
les chefs d’État ou de gouvernement ont exprimé leur souhait d’accueillir la Roumanie
dans l’Union en 2007 si elle est prête. Même si le bilan dressé en octobre 2004 n’est pas
aussi satisfaisant que pour la Bulgarie, les progrès réalisés sont pourtant considérables.
La Commission souhaite également mener à bien les négociations avec la Roumanie en
2004, afin de signer le traité d’adhésion dès que possible en 2005.
(DEPUIS 2004 - MANDAT 4 ANS)
Chef de gouvernement : M.
Turquie (Türkiye)
DÉPÔT DE CANDIDATURE : 2003
DÉPÔT DE CANDIDATURE : 1987
Superficie : 779 452 km2
Superficie : 56 540 km2
Population : 67,8 Millions
Population : 4,4 Millions
Capitale : Ankara (3,4 Millions hab.)
Capitale : Zagreb (780 000 hab.)
Langue(s) officielle(s) : Turc
Langue(s) officielle(s) : Croate
Religion principale : Musulmane
Religion principale : Catholique
Monnaie : Lire turque
Monnaie : Kuna
Régime politique : République
Régime politique : République
Chef d’État : M. Ahmet Necdet Sezer
Chef d’État : M. Stjepan Mesic
Le Conseil européen de juin 2004 a accordé à la Croatie le statut de pays-candidat et a
décidé d’engager un processus d’adhésion. Les négociations d’adhésion commenceront
début 2005. La Commission européenne a prévu l’instauration d’une clause de suspension des négociations d’adhésion si Zagreb ne respecte pas ses engagements en matière
de droits de l’Homme et des principes démocratiques. Cette nouvelle exigence est
notamment liée au fait que la Commission juge insuffisante la coopération du gouvernement croate avec le Tribunal pénal international de La Haye.
54
(DEPUIS 2000, MANDAT 5 ANS)
Chef de gouvernement : M. Ivo Sanader
(DEPUIS 2003)
(DEPUIS 2000 - MANDAT 7 ANS)
Les négociations d’adhésion n’ont pas encore débuté avec la Turquie malgré le dépôt
officiel de sa candidature en avril 1987. Le Conseil européen d’Helsinki de décembre 1999
a reconnu officiellement la Turquie comme pays candidat. La Commission européenne a
remis en octobre 2004 un rapport aux chefs d’État ou de gouvernement recommandant
d’ouvrir les négociations aux vues des avancées réalisées en matière de libertés fondamentales. Elle fixe cependant des conditions très strictes à ces négociations sans garantie
de résultat ni date butoir. Compte tenu de ce rapport, le Conseil européen a décidé le
17 décembre 2004 de fixer la date d’ouverture des négociations d’adhésion avec la
Turquie au 3 octobre 2005.
55
Chef de gouvernement : M. Recep Tayyip Erdogan
(DEPUIS 2003)
L’Union à 25, une nouvelle dimension européenne
États membres
de l’Union européenne
Pays candidats
■ L’ACCÈS AUX SOINS DE SANTÉ
3. Le permis de conduire :
:
LA CARTE EUROPÉENNE D’ASSURANCE MALADIE
Un permis de conduire délivré dans un État membre est valable dans
toute l’Union européenne. Pendant un voyage à l’étranger en voiture,
le conducteur est soumis au respect du code de la route de ce pays.
En cas d’infraction, le conducteur serait donc passible des mêmes
sanctions que celles qui peuvent être prononcées à l’encontre des
ressortissants de ce pays.
Quant aux règles de comportement sur la route, la plupart sont
communes aux différents pays de l’Union. Ainsi, dans tous les États
membres de l’Union, il est obligatoire de boucler sa ceinture de
sécurité tant à l’avant qu’à l’arrière du véhicule.
Toutefois, certaines règles ne sont pas toujours les mêmes, comme,
par exemple pour la limitation de vitesse et le taux d’alcoolémie dans
le sang.
Depuis juin 2004, une carte européenne d’assurance maladie remplace
définitivement le formulaire E 111 utilisé jusque là dans le cadre de
séjours temporaires en Europe. Cette carte permet de bénéficier de la
prise en charge des soins médicaux au cours d’un séjour dans l’Union
européenne. Elle est gratuite, individuelle et valable
pour une durée d’un an.
Pour l’obtenir, il suffit de s’adresser à
sa caisse d’assurance-maladie au moins
15 jours avant son départ. Cette carte
facilite fortement les procédures et
accélère le remboursement des soins.
Mais, par prudence, conservez les factures,
les prescriptions et les reçus.
Vitesses et taux d’alcoolémie autorisés dans l’Union
Autriche
Allemagne
L’UNION EUROPÉENNE :
UN CADRE DE VIE ÉLARGI
La notion de citoyenneté européenne est apparue avec le traité de Maastricht, elle offre notamment aux ressortissants de l’Union
européenne le “droit de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres de l’Union européenne”.
■ VOYAGER DANS L’UNION EUROPÉENNE
1. Les documents à emporter :
une carte d’identité ou un passeport en cours de validité
Être ressortissant d’un pays membre de l’Union européenne offre le
droit de se rendre dans tous les autres pays de l’Union sans avoir à
remplir de formalités particulières. Il suffit d’être en possession d’une
carte d’identité ou d’un passeport en cours de validité. Aussi longtemps
que le séjour ne dépasse pas trois mois, il n’est pas nécessaire de
demander de titre de séjour. Cette règle s’étend aux membres de la
famille (tels que conjoint, descendants de moins de 21 ans) quelle que
soit leur nationalité. Cependant ce droit n’est ouvert à la famille que
lorsqu’elle accompagne le voyageur.
Belgique
Chypre
Danemark
Espagne
Estonie
France
Finlande
Grèce
Hongrie
Irlande
Italie
Lettonie
Lituanie
Luxembourg
Malte
Pays-Bas
Pologne
Portugal
Slovaquie
Slovénie
Suède
Rép. tchèque
Royaume-Uni
Route Nationale
Autoroute
Taux d’alcoolémie
100
100
130
130
recommandée
120
100
110
120
130
120
120
130
112
130
110 ou 130
110 ou 130
120
120
130
120
130
130
110
130
112
0,5
0,5
90
80
80
90
90 ou 100
90
80
110
90 ou 110
96
90
90 ou 100
90 ou 100
90
80
80
90
100
90
90 ou 100
90
90
96
■ ACHETER DANS UN AUTRE PAYS
Depuis le 1er janvier 1993, date de la mise en place du marché unique,
tout citoyen peut acheter tout ce qu’il souhaite dans un autre pays de
l’Union européenne et le rapporter chez lui sans le déclarer et sans
payer de droit de douane, la condition
étant que la quantité de marchandises
achetée doit être raisonnable,
correspondre aux besoins personnels
et ne doit pas être revendue.
Il demeure néanmoins certaines
restrictions sur certains produits :
Les cigarettes et les spiritueux doivent
être déclarés au delà d’une certaine
quantité :
- 800 cigarettes
- 90 litres de vin
- 110 litres de bière
- 10 litres de spiritueux
0,5
0,9
0,5
0,5
0,0
0,5
0,5
0,5
0,0
0,8
0,8
0,2 à 0,5
0,4
0,8
0,8
0,5
0,2
0,5
0,0
0,5
0,2
0,0
0,8
Seules les marchandises dangereuses, les animaux, les œuvres d’art, les
armes restent soumis à contrôle et déclaration.
■ QUE FAIRE LORSQUE L’ON RENCONTRE
4. La Carte grise ou le certificat d’immatriculation :
DES DIFFICULTÉS DANS LE MARCHÉ INTÉRIEUR
Le certificat d’immatriculation (carte grise) d’un véhicule, établi dans un
État membre de l’Union, permet d’utiliser celui-ci dans n’importe quel
autre pays de l’Union.
Depuis 2002, le réseau SOLVIT a été créé pour résoudre des
difficultés et offrir une alternative à un contentieux judiciaire. Solvit
(abréviation de “solution vite”) est un système basé sur un réseau de
correspondants : un par pays dénommé “centres Solvit”, placé au sein
des administrations nationales. L’objectif est la concertation entre
administrations afin de régler les problèmes pouvant être liés à une
mauvaise application des règles du Marché intérieur. Ainsi Solvit peut
aider les citoyens et les entreprises à résoudre leurs problèmes dans
des domaines tels que le droit de vote, l’immatriculation de voiture,
la reconnaissance de diplôme, l’accès aux marchés publics, le droit de
séjour...
5. Carte verte :
> Cela est dû à l’accord de Schengen, qui fait partie intégrante
du droit de l’Union. Les règles de Schengen éliminent tous
les contrôles aux frontières intérieures mais instaurent
des contrôles effectifs aux frontières extérieures de l’UE
et instituent une politique commune en matière de visas.
Toutefois, tout comme le Royaume-Uni et l’Irlande, les dix
nouveaux États membres ne font pas partie de l’espace
Schengen. Les contrôles aux frontières communes entre États
membres de la zone Schengen et nouveaux États membres
demeurent.
2. Un passeport pour les animaux familiers :
Un nouveau passeport pour animaux domestiques introduit, en juillet
2004, facilite le voyage en compagnie d’animaux familiers. Les chiens et
les chats devront tous en avoir un et ce passeport sera accepté partout
dans l’UE comme preuve de la vaccination antirabique de l’animal. Il
suffit que les propriétaires d’animaux contactent leur vétérinaire pour
les faire vacciner et que celui-ci actualise le passeport. Toutefois, il
existe quelques conditions spécifiques pour la Suède, l’Irlande et le
Royaume-Uni.
56
La présentation de la “carte verte” ou du certificat d’assurance n’est
pas nécessaire quand vous franchissez une frontière interne de l’Union.
Toutefois, en cas d’accident de voiture dans un autre pays, engageant
la responsabilité du voyageur, la carte ou le certificat d’assurance
constitue la preuve de la détention d’une assurance permettant aux
victimes d’obtenir une indemnisation.
L’Union européenne garantit aux victimes d’accidents de la circulation
automobile un traitement comparable en ce qui concerne le règlement
du sinistre, quel que soit le pays de la communauté où s’est produit
l’accident.
> Renseignements complémentaires :
http://europa.eu.int/solvit/
57
?
Le Centre d’Information
sur les Institutions Européennes (CIIE)
Rapprocher l’Europe des citoyens
Le CIIE est financé par :
Relais d’information de l’Union européenne, le CIIE est une association créée par la Région
Alsace, le Département du Bas-Rhin et la Communauté Urbaine de Strasbourg, avec le soutien du
Ministère des Affaires étrangères et de la Commission européenne.
Pour mieux comprendre la construction européenne, pour enrichir ses connaissances ou pour
mener à bien un projet européen, le CIIE vous accueille dans son centre de documentation à
Strasbourg.
L’UNION EUROPÉENNE
EN QUELQUES DATES
La construction d’un
avenir commun entre les
différents pays européens
s’est réalisée par petites
étapes. C’est au lendemain
de la deuxième guerre
mondiale que se sont
opérées les premières
réalisations concrètes.
L’objectif principal
est d’organiser une
coopération étroite entre
les pays européens pour
dépasser les antagonismes
d’antan et assurer la paix
et la prospérité.
L’Union européenne se
distingue des associations
classiques d’États par une
nouveauté fondamentale :
elle réunit en son sein
des États membres qui
ont renoncé à une partie
de leur souveraineté au
profit de la Communauté
européenne et ont doté
cette dernière de pouvoirs
propres et indépendants
des États membres.
L’Union européenne
compte aujourd’hui
25 États et plus de
456 millions d’habitants.
Ces États membres se
sont unis à des fins de
coopération économique
et politique.
■ 1950 : Robert Schuman, ministre
français des Affaires étrangères, propose, dans une déclaration historique,
la mise en commun des ressources
de charbon et d’acier de la France et
de l’Allemagne dans une organisation
ouverte aux autres pays d’Europe.
1957
1973
1981
6 membres
9 membres
10 membres
■ 1951 : L’Allemagne, la Belgique,
la France, l’Italie, le Luxembourg et les
Pays-Bas signent le traité de Paris
instituant la première Communauté du
Charbon et de l’Acier.
■ 1957 : Les six pays fondateurs
signent le traité de Rome qui
crée la Communauté Économique
Européenne (CEE). Ce traité prévoit la
création d’un marché commun dans
lequel circuleront librement les personnes, les marchandises, les services
et les capitaux.
■ 1973 : Après plusieurs refus de la
France, le Royaume-Uni, accompagné
du Danemark et de l’Irlande, rejoint
la CEE.
■ 1981 : Après la chute du régime
des colonels, la Grèce entre dans la
Communauté européenne.
1986
1995
12 membres
■ 1986 : La chute des deux régimes
dictatoriaux d’Espagne et du Portugal
permet à ces deux pays d’adhérer à la
CEE. L’Acte Unique Européen signé
cette même année prévoit de parachever le 31 décembre 1992 le Grand
marché intérieur sans frontières en
éliminant les derniers obstacles à la
libre circulation. De 1987 à 1992, plus
de 250 mesures en ce sens seront
adoptées.
15 membres
■ 1989 : Chute du mur de Berlin.
2004
25 membres
■ 1992 : Signature du traité de
Maastricht. Ce traité marque une
nouvelle étape dans le processus
d’intégration européenne en instaurant
l’Union européenne et en lui conférant
une dimension politique. Ce traité
marque également les débuts de la
mise en place de l’Union Économique
et Monétaire.
58
Au cœur de l’information sur l’Europe, le CIIE c’est aussi :
■ 1993 : Mise en place du Marché
unique.
■ 1995 : L’Union européenne compte
trois nouveaux membres : l’Autriche,
la Finlande et la Suède.
■ 1997 : Signature du traité
d’Amsterdam qui renforce la politique sociale et de l’emploi de l’Union
européenne et qui communautarise
partiellement la procédure en matière
de justice et affaires intérieures.
■ 2001 : Signature du traité de
Nice, qui prévoit une réforme des
institutions de l’Union européenne en
vue de l’élargissement. Le système
institutionnel adopté à Nice fonctionnera jusqu’à l’entrée en vigueur du
futur traité constitutionnel.
■ 2002 : Depuis le 1er janvier, plus de
300 millions d’Européens utilisent dans
leur vie quotidienne l’euro.
■ 2004 : Le 1er mai, 10 nouveaux
pays adhérent à l’Union européenne :
Chypre, l’Estonie, la Hongrie,
la Lettonie, la Lituanie, Malte,
la Pologne, la République tchèque,
la Slovaquie, la Slovénie.
■ 2004 : Le 29 octobre signature à
Rome par les 25 États membres du
traité établissant une Constitution
européenne. Pour entrer en vigueur,
le traité devra ensuite être ratifié.
Plusieurs pays envisagent de consulter
leurs concitoyens par la voie référendaire courant 2005 à 2006, d’autres
prévoient une ratification par leur
Parlement. Pour être adopté, ce traité
doit affronter un obstacle important
puisqu’il devra être approuvé par tous
les États membres.
Le site Internet Strasbourg l’Européenne
www.strasbourg-europe.fr
Strasbourg, l’Européenne est un portail d’information présentant les institutions européennes
siégant à Strasbourg et leurs activités. Ce site propose également des informations pratiques pour
se rendre et vivre dans la capitale européenne ainsi qu’un agenda européen en ligne.
Un Centre de documentation
Une information à la page
Le CIIE met à votre disposition son fonds documentaire, réactualisé en permanence sur les
institutions et politiques européennes.Vous y trouverez notamment :
> 300 fiches d’information
> 70 brochures
> 3000 ouvrages et publications
> 400 dossiers thématiques
> l’ensemble de la documentation officielle de l’Union européenne
Le Club Europe
Échanger de vive voix
Le Club Europe est un réseau d’intervenants bénévoles formés aux outils pédagogiques du CIIE
pour démultiplier l’information européenne en Alsace et sensibiliser les jeunes à ces questions.
Des outils pédagogiques
Sensibiliser les jeunes
Matière vivante, l’Union européenne n’est pas toujours simple à expliquer aux scolaires. Le CIIE
a ainsi mis au point des outils pédagogiques adaptés à chaque âge. Pour les écoles primaires
CM1/CM2 : l’Eurovoyageur. Pour les collèges et plus spécialement les classes de 4ème et 3ème :
l’Eurocollège et pour les lycées : l’Euroquiz.
Des Conférences
L’Europe dans toutes ses dimensions
L’Europe, en construction permanente, mérite une information constante. Le CIIE et les
intervenants du Club Europe vous proposent diverses formules pour échanger de vive voix.
Des formations
Partager le savoir
Organisme de formation agréé, le CIIE réalise sur demande des sessions de formations sur
diverses thématiques : le fonctionnement des institutions, l’élargissement, l’avenir de l’Europe…
Parlons Europe
L’actualité à portée de main
Destinée au grand public, la lettre d’information Parlons Europe se propose tous les deux mois
de vous présenter les événements les plus importants de l’actualité européenne en Alsace ainsi
qu’un agenda des manifestations européennes organisées dans la région.
Grâce à l’ensemble de ses activités le CIIE reste fidèle à sa vocation : rapprocher l’Europe des citoyens.
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©Ville de Strasbourg
©Parent/Région Alsace
©Médiathèque Commission européenne
©Sources d‘Europe
©Berlin-Tourist-information.de
©DZT
©Ocean films distribution
©Banque centrale européenne (BCE)
©ANTO/Trumler
©ANTO/ Mayer
©ANTO/ J. Mallaun
©ANTO/ L. Mallaun
©Neuhaus chocolat
©TBFB
©Office du tourisme de Chypre
©The Danish Tourist Board (DTB)
©Liberator productions
©Office espagnol du tourisme
©AS communication
©Entreprise Estonia
©Office of the Finnish Tourist Board
©Maison de la France
©Les frères Lumière en 1895 / copyright : Institut Lumière
©Crédit “Photo Parlement européen”
©Conseil de l’Europe
©Office du tourisme de Grèce
©CIO
©Hungarian National Tourist Office
©Office du tourisme de Budapest
©Tourisme Irlandais
©Cork/Kerry Tourism
©Touristie.com
©OT Malte
©Latvian Tourism Development Agency
©Lithuanian State Department of Tourism
©Dumoulin/Région Alsace, cigogne p.33
©Office du tourisme du Luxembourg
©Office néerlandais du tourisme et des congrès
©Guy Ferrandis /H&K.
Photo de l’auteur : collection W.Szpilman, éditions Robert Laffont
©Nonciature Apostolique Paris
©Office national polonais du tourisme
©Icep Portugal/ Antonuo Sacchetti
©Icep Portugal/ Joao Paulo
©Icep Portugal/ José Manuel
©Icep Portugal/ Antonio Sacchetti
©Office national tchèque de tourisme
©Pajer Alan
©Britain on view.com
©Richard Young
©Sloval Tourist Board
©Ambassade de Slovénie en France
©Le serment, Giroud - TBC ©Editions Glénat
©www.imagebank.sweden.se/ SAAB Scancia/ Jonas Nordin
©www.imagebank.sweden.se/ Stockholm Visitors Board/ S. Mezzanotte
©www.imagebank.sweden.se/ Nobel Foundation/ Hans Pettersson
©www.imagebank.sweden.se/ The Royal Library/ Gösta Florman
©www.imagebank.sweden.se/ Swedish Institute/ Jan Tham
©www.imagebank.sweden.se/ Stockholm Visitors Board/ R. Ryan
©www.imagebank.sweden.se/ Swedish Travel & Tourism Council/ Hakan Vargas S.

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