le projet pédagogique

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le projet pédagogique
Multi-Accueil Municipal l'Espelidou
9 Boulevard du Général de Gaulle
81400 Carmaux
Tèl : 05 63 76 62 24
PROJET EDUCATIF
ET
PROJET PEDAGOGIQUE
Année 2011-2012
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I/ Un accueil des familles individualisé
a) L'inscription, premier lien avec la crèche
b) L'adaptation : fondation d'une relation de confiance
c) Un accueil quotidien individualisé par une prise en charge adaptée
-L'accueil du matin
-Les retrouvailles du soir
-Des outils de communication
d) Un accueil adapté
II/ Un accompagnement quotidien adapté au rythme de chaque enfant
a) Le repas
b) Le sommeil
c) Le change
III/ Un espace de jeu aménagé selon l'âge
IV/ Une ouverture vers l'extérieur
V/
Un travail en équipe avec les partenaires extérieurs
VI/ Le conseil de crèche
VII/ Les projets à venir
VII/ Conclusion
un projet pédagogique : dans quel but ?
Ce projet pédagogique résulte de réflexions menées depuis plusieurs mois, au cours de réunions
organisées en équipe, en secteurs et en petits groupes avec le soutien d'Agnès LOISILLON
psychologue au CNFPT. Le déroulement d’une journée au sein d’une structure d’accueil, rythmée par
les temps forts de la vie quotidienne (les repas, les siestes, les activités, …), peut à long terme
constituer un obstacle à l’accueil de l’enfant et de sa famille, si les pratiques ne sont jamais réfléchies
et remises en question. L’intérêt de ce projet pédagogique réside donc dans la réflexion, la prise de
recul et les observations suscitées autour de son élaboration. Il permet en effet à l’ensemble de
l’équipe de prendre de la distance dans ses gestes et dans ses actions et favorise une meilleure
cohérence dans les réponses que chaque professionnel peut fournir à l’enfant.
L’équipe de « L’Espelidou» est composée de 13 professionnelles :
1 infirmière-puéricultrice, directrice de la structure.
1 éducatrice de jeunes enfants, adjointe de direction
4 auxiliaires de puériculture
3 animatrices titulaires du CAP petite enfance
1 animatrice titulaire du BAFA
1 assistante maternelle
1 agent technique principal
1 personne chargée de l’entretien des locaux
La mission principale de notre équipe est de veiller au bon développement et à l’éveil de l’ensemble
des enfants que nous accueillons. Afin de favoriser l’accueil individuel de l’enfant et de sa famille,
l’équipe a organisé l’espace de la crèche en deux secteurs distincts : les bébés-moyens (2 mois et
demi-18 mois) et les grands (18 mois-3 ans). L’aménagement de ces secteurs doit répondre aux
besoins et à l’âge des enfants qui y sont accueillis. L’équipe a donc réfléchi, durant plusieurs mois, à
l’organisation de l’espace et au déroulement des journées au sein de chaque secteur.
Ce projet pédagogique constitue l’aboutissement de ces temps de travail en équipe. Il reflète la
cohérence de nos pratiques, les objectifs pédagogiques et éducatifs que nous nous sommes fixés, et
les moyens mis en œuvre pour les atteindre.
Il permet aussi aux parents arrivant à la crèche de prendre connaissance des objectifs principaux qui
guident les pratiques quotidiennes de l’équipe. Cet écrit favorise ainsi la création d’un premier lien, et
constitue la base de la relation de confiance qui s’établira peu à peu entre l’équipe et les familles,
nécessaire à un accueil sécurisant pour l’enfant.
Un axe de travail a guidé nos réflexions dans l’élaboration de ce projet pédagogique : « Comment
favoriser l'accompagnement individuel de l'enfant dans notre structure d'accueil collective ? »
En effet, un accueil de qualité passe nécessairement par une prise en charge individuelle de l’enfant,
pour pouvoir construire avec lui une relation sécurisante. L’enfant ainsi mis en confiance pourra à son
rythme partir à la découverte de sa propre personne, des autres et s’intégrer aux différents temps de
vie qui composent une journée à la crèche.
I.
Un accueil des familles réfléchi en équipe et
individualisé
a) L’inscription, un premier lien avec la crèche
Dans un premier temps, il y a un premier contact pour une pré-inscription, car toute demande est notée
sur une liste d'attente et les places sont attribuées au fur et à mesure des départs. Lors de cet entretien
nous pouvons échanger avec la famille sur leurs réels besoins en matière de garde. Ce premier
contact est très important et nécessaire, afin de répondre au mieux aux attentes des familles et de
pouvoir les orienter si besoin.
Lorsque la place est attribuée, un rendez-vous est pris avec la famille et l'enfant afin de monter le
dossier administratif, d'échanger d'avantage sur le rythme de l'enfant, son environnement, et de
planifier ensemble, suivant les disponibilités de la famille, le planning pour que l'adaptation se déroule
au mieux.
b) L’adaptation : les fondations d’une relation de confiance
- L'entrée en collectivité : Pour accepter de se séparer, l’enfant et sa famille doivent accorder leur
confiance à la structure et à l’équipe qui les accueille. Durant le temps d’adaptation, l’enfant sera
accueilli à la crèche sur des périodes de plus en plus longues. Chaque enfant, chaque famille peut
ainsi prendre ses marques à son rythme, rencontrer les membres de l’équipe et s’intégrer au
fonctionnement de la crèche en douceur.
Durant deux semaines, une professionnelle de référence est chargée de la période d’adaptation. C’est
elle qui accueille, écoute et rassure l’enfant et sa famille. Elle répond aux interrogations des parents et
présente le fonctionnement de la crèche. Elle apprend à connaître l’enfant, ses habitudes de vie et
entre en relation progressivement avec lui. Elle sera en tandem avec un autre membre de l'équipe,
afin d'éviter que l'enfant ne s'attache trop à elle et pour permettre un relais plus en douceur.
Lorsque les professionnelles auront toute la confiance de l'enfant, elles l’encourageront à s’aventurer
loin d’elles, pour qu’il parte sereinement à la rencontre des autres et du reste de l’équipe.
Cette personne de référence programme, avec la famille, les horaires d’adaptation de l’enfant. Bien
entendu, ces horaires sont flexibles et peuvent être changés en accord avec la famille, pour s’adapter à
l’évolution de l’enfant au fil des jours.
Les deux professionnelles de référence sont toujours disponibles, attentives aux besoins et à
l’évolution de l'enfant. De par leurs attitudes non intrusives mais sécurisantes, elles encouragent
l'enfant à mettre en œuvre ses facultés d’exploration.
Progressivement, elles passent le relais aux autres membres de l’équipe. Pour cela, elles présentent
leurs collègues à l’enfant et l’incitent à aller à leur rencontre.
Pendant cette période, les transmissions avec les familles sont essentielles. Les informations du matin
permettent aux personnes de référence d’affiner leur connaissance de l’enfant pour proposer un
accueil adapté. Les transmissions du soir entre l’équipe et la famille permettent de visualiser l’évolution
quotidienne de l’adaptation de l’enfant.
Au premier rendez-vous, la professionnelle de référence remplit avec la famille, une fiche sur les
habitudes de vie de l'enfant (sommeil, alimentation,...). Cette fiche de renseignements reste à la crèche
pour être lue par l'ensemble de l'équipe.
La professionnelle transmet par écrit et oralement, les informations concernant les habitudes, les
rythmes, le développement du nouvel arrivant, aux autres professionnelles du secteur.
Ces deux semaines d'adaptation représentent donc une période cruciale dans les premiers pas de
l'enfant à la crèche. Leur bon déroulement s'appuie sur la triade que constituent l'enfant, sa famille et le
tandem de professionnelles de référence. L'adaptation permet à chacun d'apprendre à se connaître
progressivement pour pouvoir se faire confiance. Elle laisse l'enfant se séparer de ses parents à son
rythme pour s'aventurer dans le collectif quand il s'y sent prêt.
-Le passage des bébés-moyens chez les grands :
Vers 18 mois, les moyens intègrent le groupe des grands. Bien entendu, ce passage n'est jamais
décidé par une professionnelle isolée. Il repose sur les observations quotidiennes de l'enfant par
l'ensemble de l'équipe et n'intervient que quand l'enfant nous semble prêt. Il est toujours discuté en
équipe et proposé aux parents. Lorsqu'il est approuvé par tous, le passage se met alors en place en
douceur à travers un temps d'adaptation : l'enfant est accompagné par une professionnelle du groupe
des bébés-moyens dans le secteur des grands. Au départ sur des temps courts, durant une activité,
en petit groupe pour qu'il soit sécurisé, et progressivement sur des temps plus longs, repas, sieste. Il
peut ainsi observer ses camarades de jeux, les professionnelles du secteur et s'intégrer à son rythme
au quotidien du groupe. La professionnelle qui accompagne ce passage représente, pour l'enfant, un
repère sécurisant auquel il peut se raccrocher quand il le souhaite. Elle le rassure, lui explique ce qui
se passe, le présente et petit à petit le confie à une professionnelle qui sera à son tour un tiers référent
pour l'enfant. Elle passe donc le relais et transmet à l'ensemble des professionnelles les informations
permettant une meilleure connaissance et prise en charge de l'enfant. Ainsi, elle informe l'équipe des
habitudes de vie et des rythmes de l'enfant, de ses centres d'intérêt, de ses appréhensions, de son
mode de relation à autrui...Ainsi il pourra se sentir sécurisé pour s'ouvrir au reste du groupe. Elle
l'encouragera à s'éloigner d'elle peu à peu, pour découvrir l'espace qui lui est offert et les autres
membres de l'équipe.
Quand elle le sent suffisamment en confiance, elle se détache petit à petit tout en lui expliquant qu'elle
n'est pas loin et qu'elle reste disponible pour lui. Elle peut retourner un temps chez les grands si
l'enfant éprouve le besoin d'être rassuré.
Lorsque le temps d'adaptation est terminé, la professionnelle se tient informée par l'équipe des grands
du comportement et de l'évolution de l'enfant au sein du secteur.
Elle accompagne aussi la rencontre entre l'équipe des grands et la famille et veille à tenir les parents
informés du déroulement de cette transition pour l'enfant.
Cette petite adaptation permet donc à l'enfant d'intégrer sereinement, à sa manière et à son rythme le
groupe des grands pour y construire peu à peu ses repères.
c) Un accueil quotidien individualisé par une prise en charge adaptée
Un accueil de qualité passe nécessairement par des échanges quotidiens entre les professionnelles et
les familles. Les accueils du matin et du soir ont donc été réfléchis en équipe afin d'individualiser la
prise en charge de chacun des enfants au sein du collectif.
- L'accueil du matin :
Lorsqu'ils arrivent à la crèche, l'enfant et sa famille posent leurs affaires dans les casiers du hall
d'entrée avant de se diriger vers l'un des deux secteurs. Cet espace, individualisé, permet à chacun
d'arriver à son rythme et favorise pour l'enfant un passage en douceur entre son espace familial et la
salle de jeux de la crèche. L'enfant peut ainsi anticiper la séparation, s'y préparer, pour la vivre
sereinement.
L'enfant et sa famille sont ensuite accueillis par une professionnelle qui prend note des informations
que les parents lui transmettent (sommeil, repas, problèmes particuliers, déroulement du week-end,...).
Lorsque l'enfant paraît prêt, elle l'invite à investir la salle de jeux. De par son attitude sécurisante mais
non intrusive, elle laisse à l'enfant le temps qui lui est nécessaire pour se séparer de son parent. S'il
sait marcher, elle lui propose d'entrer seul, afin de le rendre acteur de la séparation. Elle le prend dans
ses bras s'il en exprime le besoin. La professionnelle laisse toujours à chacun le temps de dire au
revoir à ses parents, avant de l'inviter à la rejoindre. Elle veille garde à toujours verbaliser à l'enfant le
départ du parent.
L'accueil de l'enfant s'adapte donc aux rythmes de chacun : certains enfants souhaitent rester dans les
bras de la professionnelle qui les a accueillis, tandis que d'autres s'installent dans le coin calme pour
un temps d'observation avant de se diriger vers le jeu de leur choix. La professionnelle observe et
entend la demande de l'enfant et y répond dans la mesure du possible.
Les transmissions des familles à l'accueil du matin sont déterminantes pour la journée que l'enfant
passera à la crèche. Elles permettent à l'équipe de comprendre le comportement de l'enfant dans la
journée pour lui proposer des réponses adaptées. Les transmissions concernant l'état physique
(sommeil, repas,...) et psychologique (déroulement du week-end, changements dans la famille,
déménagement,...) de l'enfant représentent donc pour l'équipe une mine précieuse d'informations.
Les enfants arrivent souvent avec leur doudou quand ils rejoignent l'espace de jeux. Cet objet dit
« transitionnel », symbolise pour eux le passage entre l'intérieur (la famille) et l'extérieur (la crèche).
Par son odeur, son contact, le doudou rassure l'enfant, le sécurise et l'aide à accepter la séparation.
En amenant son doudou à la crèche, chacun apporte un « petit bout » de son foyer, de ses repères et
de son histoire familiale. Il permet à l'enfant de passer en douceur de son foyer à la crèche. Il est donc
nécessaire que l'enfant puisse garder son doudou avec lui lors de l'accueil du matin, le temps d'arriver
à la crèche. La professionnelle lui propose par la suite d'aller le ranger dans le meuble à doudous,
quand il y paraît prêt. Elle n'impose jamais à l'enfant de se séparer de son doudou et accepte son refus
pour renouveler sa proposition ultérieurement. Par ce libre choix, l'enfant est rendu acteur de la
séparation et peut la traverser à sa manière et à son rythme.
- Les retrouvailles du soir :
Chaque enfant retrouve sa famille à sa manière et à son rythme. Si certains courent vers leurs parents,
d'autres prennent le temps de terminer leur jeu, certains amènent à leurs parents un objet de leur choix,
d'autres font mine de ne pas les avoir vu rentrer.
La professionnelle accueille verbalement la famille et raconte la journée de l'enfant, afin de préserver
la continuité entre la crèche et la maison. Cela permet de laisser du temps pour les retrouvailles.
Le doudou joue là encore un rôle important. Il est parfois réclamé par l'enfant à la fin de la journée,
quand l'heure des retrouvailles se rapproche. Le souhait de l'enfant d'aller chercher son doudou est
entendu et respecté. Il symbolise pour lui le passage de la crèche vers la maison et l'aide à passer
cette étape.
- Des outils qui facilitent la communication entre l'équipe et la famille :
Les feuilles de transmissions :
Elles sont quotidiennes et contiennent les informations relatives à chaque enfant. Pour les
professionnelles, elles favorisent le lien entre l'équipe du matin et l'équipe du soir, ce qui permet de
penser une prise en charge globale de l'enfant sur l'ensemble de la journée. Elles constituent un
soutien aux transmissions orales du soir et permettent de relater à la famille le déroulement de la
journée de l'enfant.
Les cahiers :
Un cahier individuel est fourni à chaque famille lors de l'arrivée de l'enfant à la crèche. Il est demandé
aux parents d'y noter, sur les premières pages, certaines informations (numéros d'urgence, médecin
traitant,...) et d'y décrire le déroulement d'une journée type de l'enfant à la maison.
Il permet aussi à l'équipe de détailler certains événements concernant la journée de l'enfant à la crèche.
Afin de préserver ce lien écrit, de par la continuité qu'il symbolise entre la crèche et la maison, ce
cahier est obligatoire chez les bébés-moyens. Quand l'enfant passe dans le secteur des grands, il est
proposé aux parents de faire le choix de poursuivre ou pas son utilisation.
La communication orale :
Les échanges verbaux entre l'équipe et les familles sont essentiels pour que l'enfant se sente en
confiance à la crèche. Les feuilles de transmissions, les cahiers, soutiennent mais ne remplacent pas
ce lien oral qui se tisse au quotidien avec l'équipe accueillante.
Les transmissions orales permettent à l'équipe de détailler le comportement, les attitudes, l'évolution
de l'enfant à la crèche. Elles encouragent les parents à partager avec la professionnelle qui les
accueille leurs interrogations, leurs observations. Les échanges oraux permettent à chacun des
acteurs de mieux comprendre l'enfant à travers ce qu'il exprime et ce qu'il laisse voir à la maison et à
la crèche. Elles nous aident parfois à trouver ensemble des réponses à des incompréhensions, à des
réactions qui nous interrogent. Ces transmissions encouragent les parents et les professionnels à
évoluer avec l'enfant pour envisager ensemble son accompagnement. Les propositions des
professionnelles de la crèche peuvent ainsi s'adapter à chaque enfant, à son histoire, son vécu et
accompagner le long cheminement qu'il emprunte vers l'adulte qu'il deviendra.
d) Un accueil de qualité
a) L'accueil d'urgence :
L'accueil d'urgence :
Certaines familles peuvent être en difficulté (maladie, séparation, chômage, isolement...), et se
retrouver démunies face à cet événement. La prise en charge de leur enfant dans l'urgence peut
atténuer leur désarroi. La famille peut se présenter spontanément ou être orientée par la
PMI(Protection Maternelle et Infantile).La direction est disponible, écoute leur besoin et propose une
solution adaptée. Elle donne les informations nécessaires à l'équipe pour la bonne prise en charge
rapide de l'enfant. Le temps de l'adaptation peut être modifié.
L'accueil d'un enfant déficient :
Le décret de février 2007 prévoit, en collaboration avec le médecin, l'intégration des enfants porteurs
d'un handicap, d'une affection chronique ou de tout problème de santé nécessitant un traitement ou
une attention particulière et, le cas échéant, met en place un PAI (protocole d'accueil individualisé). La
direction peut aussi orienter la famille si besoin vers des organismes extérieurs (centre d'Action Médico
Social, PMI, kiné, orthophoniste...) et peut participer aux synthèses.
II.
Un accompagnement quotidien adapté
au rythme de chaque enfant.
a) Le repas : un temps riche d’échanges et de découvertes
Il est essentiel pour nous que le temps du repas soit un moment convivial où nous prenons
plaisir à être ensemble. C’est un moment de relation et d’échanges entre enfants et adultes où chacun
peut parler de la matinée qu’il vient de passer, de temps vécus à la maison, où tout simplement profiter
de ce moment de calme dans la journée pour se reposer et reprendre des forces.
Afin de favoriser une ambiance apaisante, l’organisation des repas a été pensée par l’ensemble de
l’équipe. Elle diffère d’un secteur à l’autre, afin de s’adapter au mieux aux rythmes et aux besoins de
chaque tranche d’âge :
-
dans le secteur des grands :
Les repas sont organisés en deux services, l’un vers 11h et l’autre vers 11h40 (lorsque le premier
groupe a terminé). Chaque service comprend deux groupes de repas composés chacun de 5 ou 6
enfants maximum. La mise en place de ces petits groupes favorise une prise de repas dans le calme,
permet à un adulte référent, d’accompagner chaque groupe d'enfant selon ses capacités et ses
besoins et encourage chacun à s’exprimer s’il le souhaite pour participer et s’intégrer aux discussions
du groupe.
Plusieurs éléments sont pris en compte pour déterminer si l’enfant mangera au premier ou au second
service : son heure d’arrivée à la crèche (et de petit-déjeuner), son âge, et son heure
d’endormissement à la sieste. Les éventuelles affinités entre enfants sont aussi prises en compte. En
fonction de ces informations, les groupes de repas sont constitués et restent les mêmes d’un repas sur
l’autre. Bien entendu, ils peuvent être modifiés dans l’année, pour s’adapter à l’évolution des rythmes
et des besoins de chacun.
Une professionnelle est assise sur un tabouret à roulettes et accompagne son groupe durant le temps
de repas. Elle peut ainsi les accompagner et participer activement à ce temps de partage et d’échange.
Dans la mesure du possible elle accompagnera son groupe pendant toute la semaine : lavage des
mains, repas, temps de jeu après le repas et préparation au coucher. Ainsi l'enfant pourra anticiper son
accompagnement. Cette continuité favorise le suivi de chaque enfant, et renforce sa sécurité affective.
Durant le repas, la professionnelle s'adapte au rythme de l'enfant. Elle l'accompagne et lui propose de
goûter sans imposer. Elle entend et accepte le refus de l’enfant, tout en lui signifiant qu’il peut changer
d’avis tout au long du repas pour goûter ce qui lui est proposé.
Les verres d’eau sont servis à la demande, et proposés tout au long du repas.
Le temps du repas permet aussi à chaque enfant d’expérimenter ses capacités autonomes pour les
faire évoluer au fil des jours. La professionnelle apprend aux enfants à se servir seul dans le plat,
chacun son tour : cet apprentissage, au-delà de la motricité fine qu’il stimule (se servir dans un plat
avec une grande cuillère), permet à l’enfant de faire l’expérience de la quantité. Chacun apprendra
ainsi à gérer peu à peu son appétit pour se servir des quantités en conséquence. Elle les encourage
aussi à manger seuls avec leurs couverts. Elle adaptera donc son accompagnement à l’évolution des
capacités de chacun tout au long de l’année.
Ce soutien et suivi encouragent chacun dans ses évolutions autonomes.
Nous souhaitons par ailleurs profiter de ces temps de repas pour encourager la découverte de
nouvelles saveurs, de textures, d’odeurs parfois encore inconnues pour l’enfant. Afin de soutenir cette
découverte, nous prêtons une attention particulière à l’esthétique des plats proposés. Les repas de la
crèche sont livrés par la cuisine centrale municipale, dans des barquettes en plastique. L’agent
responsable de la mise en température des plats veille à toujours les transvaser dans des récipients
visuellement plus esthétiques lorsqu’il les présente aux enfants (saladiers, plats à gratins,…). Car pour
l’enfant comme pour l’adulte, un aliment sera appétissant de par l’odeur qu’il dégage, mais aussi par
ses couleurs, par sa présentation. Ainsi, l’aspect visuel du repas influence l’envie et l’appétit de l’enfant
pour le goûter. L’esthétique des repas a donc été réfléchie et travaillée en équipe .
Tout au long du repas, la professionnelle nomme les aliments qu’elle propose aux enfants, pour
soutenir la découverte des plats que l’enfant n’a parfois encore jamais goûté.
Le temps du repas représente aussi, pour l’enfant de 2 à 3 ans, un lieu privilégié d’apprentissage des
règles de vie en collectivité. Ces règles ne peuvent être toutes intégrées, comprises et respectées en
même temps. Elles doivent être signifiées clairement à l’enfant qui les transgresse, et répétées
régulièrement. Ces règles ne doivent pas être trop multiples mais nécessitent d’être les mêmes à
chaque repas et d’un adulte à l’autre, pour que l’enfant puisse les accepter.
Après réflexion, certaines règles ont été posées par l'équipe, comme l’interdiction de jouer avec la
nourriture ou avec l’eau, de se lever de table en cours de repas, respecter les camarades lorsqu’ils
mangent, attendre les autres pour le dessert. Elles restent flexibles et adaptées à l’évolution de chacun
des enfants. Ainsi, un enfant arrivé récemment à la crèche et n’ayant pas encore tous ses repères dans
la salle de repas, pourra, dans un premier temps se lever de table avant ses camarades s’il semble en
éprouver le besoin. Peu à peu, il apprivoisera cet espace et acceptera de rester avec nous sur toute la
durée du repas.
Les régimes alimentaires propres à chaque enfant seront pris en compte en concertation avec la
famille et la directrice.
Le goûter :
C'est un moment aussi convivial que le repas de midi. Les enfants ayant dormi à la crèche se
retrouvent entre 15 heures et 16 heures. Partagé en 2 groupes avec l'équipe de professionnelles de
l'après-midi, ce moment est rempli d'échange, de bonne humeur et de convivialité. Le goûter est fourni
par la cuisine centrale, il comporte différents aliments comme : laitages, fruits crus ou cuits, pâtes de
fruits, fromage, pain, chocolat ou biscuits. Le choix se fait en fonction du repas de midi pour que cela
reste équilibré sur la journée
Dans le secteur des bébés-moyens :
L’organisation des repas varie selon l’âge et les capacités de chacun : ainsi, le temps de repas d’un
bébé de quelques mois ne se déroulera pas comme pour un enfant de 18 mois.
Le biberon :
Le temps du biberon est un moment relationnel privilégié entre l’adulte et le bébé qu’il fait manger. Il
intervient après une tension physique provoquée par la faim, que le bébé signifie souvent à l’adulte par
des pleurs.
Le biberon est donné à la demande et en fonction du rythme et de l’âge de l’enfant.
La température du biberon sera adaptée en fonction de chaque enfant.
Avant chaque biberon, la professionnelle vérifie la couche du bébé qu’elle va faire téter, l'enfant tête
avec la couche propre, confortable. Il sera dévêtu si ses habits sont encombrants, et si besoin pour
qu'il n'ait ni trop chaud, ni trop froid.
Le cadre dans lequel le biberon est proposé au bébé est toujours anticipé et réfléchi : la tétée ne doit
pas se dérouler dans le bruit, au milieu de l’agitation des autres enfants mais dans un espace protégé,
calme, pour que l’adulte accorde au bébé toute l’attention dont il a besoin durant la tétée. La
professionnelle veille à s’installer dans une position où elle se sente à son aise, pour que le bébé
puisse se détendre à son tour et se laisser aller.
La professionnelle qui donne le biberon entre alors en relation privilégiée avec l’enfant qu’elle nourrit et
lui accorde une attention particulière par son regard, son portage et sa voix. Pour cela, elle est attentive
au comportement du bébé durant tout le temps que dure le biberon et verbalise ses réactions, pour y
répondre de manière adaptée et sécurisante.
L'enfant doit être porté dans les bras de la professionnelle, qui par son regard, lui permettra de se
sentir en sécurité et de pouvoir téter en toute sérénité.
La professionnelle s’adapte au rythme de tétée du bébé dont elle s’occupe, ainsi la vitesse du biberon
est positionnée en fonction du bébé. Elle aménage aussi parfois des temps de pause en cours de tétée
si l’enfant semble en éprouver le besoin.
A la fin de la tétée l'adulte garde le bébé dans ses bras le temps qu’il fasse le rot.
L’adulte est toujours avec lui, lui parle, le regarde.
L'allaitement maternel :
Certaines mères ont fait le choix d'allaiter leur enfant dés la naissance et veulent le poursuivre malgré
l'entrée en collectivité. Il est important que la crèche puisse permettre à ces mères de continuer dans
leur choix, aussi longtemps qu'elles le désirent. Elles pourront nous fournir leur lait maternel, qui aura
été tiré à la maison, dans un ou des biberons qui seront mis au réfrigérateur et réchauffés au moment
voulu dans le chauffe-biberon.
Lorsque l’enfant passe du biberon à l’alimentation diversifiée à la maison, les parents nous le font
savoir. Nous installons alors l’enfant dans un transat ou une petite chaise à tablette s'il a acquis la
position assise. L’adulte s’assoit à sa hauteur, et l'échange se fait face à face. Le repas se déroule
dans le coin repas, au calme, à l’abri des autres enfants. Un adulte fait manger un enfant. L’adulte est
présent par sa voix, son regard. Il verbalise ce qu’il fait, explique à l’enfant ce qu’il lui donne. Il s’adapte
au rythme de l’enfant pour le faire manger. Lorsque l’enfant n’en veut plus, il n’insiste jamais.
Le repas est amené par les parents dans un premier temps puis fourni par la cuisine centrale, lorsque
la transition biberon-mixé se passe bien.
A table :
Afin de préserver le calme durant ce temps de repas, les moyens qui peuvent patienter avant de
manger sont accompagnés par un adulte référent dans une salle d’activité. Ils mangeront un peu plus
tard, lorsque les repas des bébés seront terminés. Ainsi chacun, selon son âge et son rythme, mange à
tour de rôle et dans le calme.
Le passage du repas mixé au repas en morceaux n’est jamais initié à la crèche. Les professionnelles
du secteur bébés s’informent régulièrement de l’évolution du régime alimentaire de chaque enfant.
Lorsque la famille commence les morceaux à la maison, elle en informe l’équipe qui proposera à son
tour à l’enfant concerné, des repas avec de petits morceaux.
Dans les débuts, il pourra donc être proposé à l’enfant une assiette composée à la fois de nourriture
mixée et de petits morceaux. Progressivement, l’alimentation mixée laissera la place aux morceaux.
Lorsqu’ils commencent à manger à table, certains enfants mangent donc déjà les morceaux alors que
d’autres en sont toujours à des repas mixés.
L’eau est servie à la demande et proposée aux enfants tout au long du repas, au biberon, au verre à
bec ou au verre, selon les capacités de chacun.
Les repas sont toujours organisés en petits groupes (2 ou 3 enfants par table), afin de pouvoir
accompagner chaque enfant selon son âge et son degré d’autonomie.
La professionnelle qui accompagne le groupe peut ainsi encourager les enfants qui le souhaitent à
manger seuls, aide ceux qui en ont encore besoin et soutient la découverte de nouvelles saveurs sans
forcer. Lorsqu’un enfant commence à manger par lui-même, il manipule parfois la nourriture avec ses
doigts. La professionnelle n’empêche jamais l’enfant de faire seul, même lorsqu’il se « salit » un peu.
Elle lui rappelle simplement qu’il a une cuillère près de lui qu’il doit normalement l'utiliser pour manger.
Progressivement, il apprendra à s’en servir et l’utilisera de plus en plus régulièrement.
Durant le repas, la professionnelle crée une atmosphère chaleureuse et rend chaque enfant acteur de
ce moment de vie au sein du groupe.
Bien entendu, certaines règles encadrent ce temps de repas : rester à table jusqu’à la fin du repas, ne
pas renverser son verre d’eau sur la table… Ces règles, bien que plus flexibles et moins nombreuses
que chez les grands, sont nécessaires dans ces premiers temps de vie en collectivité. Elles posent
ainsi les bases de la notion du « vivre ensemble », des premiers pas en collectivité.
Quelques rituels commencent aussi à rythmer le repas : avec l’aide de l’adulte, les enfants sont invités,
à la fin du repas, à se nettoyer à l’aide du gant qui leur est distribué. Ils vont ensuite déposer ce gant
dans la corbeille de linge sale. Les enfants auront donc intégré certains repères qu’ils retrouveront
lorsqu’ils passeront chez les grands.
Ce temps de repas en petits groupes prépare le passage dans le secteur des grands, où les groupes
de repas seront bien plus conséquents (5 ou 6 enfants par table). Ils permettent de mettre en place
une transition entre les repas individuels pris sur la chaise haute et ceux organisés en plus grand
groupe.
Le goûter :
Il se prend en fonction du rythme de chaque enfant. Plusieurs critères rentrent en compte : l'heure de la
prise et du déroulement du repas de midi, l'heure du dernier biberon, le lever de sieste, l'heure du
départ du soir... Ainsi il peut très bien démarrer à 15 heures pour les premiers et se terminer à 17
heures pour les derniers. Mis à part les biberons de lait, le reste est fourni par la cuisine centrale,
laitages, compotes, biscuits.
b) Le sommeil :
d’une
ambiance
sécurisante
l’aménagement
apaisante
et
Le sommeil joue un rôle primordial dans la
construction physique et psychique du toutpetit. Il lui permet de récupérer, de reprendre
des forces, après une journée pleine de
découvertes et d’explorations.
A la crèche, les temps de sommeil sont pensés
dans le respect des rythmes et des besoins de
chacun. Ils sont organisés pour s’adapter à
l’âge des enfants de chaque secteur.
Le lien avec les familles est essentiel pour
pouvoir respecter au mieux les rythmes et les
besoins de chacun.
Lors de l’accueil du matin, l’équipe note sur les feuilles de transmissions les informations relatives au
sommeil de l’enfant à la maison. Ces informations permettent d’adapter l’accompagnement de l’enfant
dans son sommeil, ainsi que d’affiner nos observations afin de comprendre certaines de ses attitudes
sur la journée. Cela permet d'adapter nos propositions.
L’équipe veille à noter les heures d’endormissement et de réveil de chacun, ainsi que les conditions de
sommeil (endormissement long ou difficile, toux pendant la sieste, cauchemars, pleurs…). Toutes ces
informations sont relatées aux familles lors des transmissions du soir.
Dans le secteur des grands :
Les enfants sont accompagnés à la sieste entre 12h20 et 13h.
Les enfants qui mangent au premier service sont couchés plus tôt (entre 12h20 et 12h40) que ceux du
second service (entre 12h40 et 13h). Les services de repas sont pensés selon le rythme de sommeil
de chacun. La composition de ces groupes est flexible.
Après le premier service de repas, les enfants vont chercher leur doudou, sucette et partent s’installer
sur le tapis de la salle de jeu, dans le coin calme, pendant que le second service passe à table. Une
des deux professionnelles s’installe auprès des enfants pour le temps calme, afin de les préparer à se
rendre à la sieste.
Elle raconte des histoires, chante des chansons ou s'installe tout simplement sur le tapis avec eux, afin
de créer les conditions pour une transition en douceur du temps de repas vers le temps de sommeil.
Pour cela, elle diminue la luminosité de la pièce en baissant les volets, encourage les enfants à ôter
leurs chaussures seul et prend garde à parler doucement en signifiant à chacun qu’il se rendra bientôt
à la sieste. Chacun peut ainsi se préparer à cette transition pour se laisser aller vers ce temps de repos.
Pendant ce temps, la seconde professionnelle accompagne individuellement et à tour de rôle les
enfants qu'elle a fait manger vers la salle de change. Selon la saison, elle met les enfants en pyjamas
ou en tenue confortable (body, turbulette, collants...) Elle enlève les chouchous, les barrettes, les bijoux
ou colliers de dentition... ou autre objet dangereux.
Elle propose à ceux qui le souhaitent d’aller sur le pot.
Elle veille aussi au bon confort physique de l'enfant dont elle s’occupe (couche propre, lavage de nez si
besoin, nettoyage du visage, …).
Par sa présence, par l’attention individuelle portée à chacun, elle prépare, elle aussi, le passage du
temps de jeu au sommeil.
Grâce à cette organisation, la continuité des soins à l’enfant est assurée : la professionnelle qui fait
manger l’enfant s’occupe de lui à la salle de change et l’accompagne ensuite à la sieste. Cette
continuité crée les repères nécessaires pour que chacun puisse se sentir sécurisé lorsqu’il passe d’un
temps à l’autre. Il permet à l’enfant d’anticiper les soins qui lui seront apportés pour en devenir acteur
peu à peu.
Lorsque tous les enfants du premier service sont prêts, vers 12h20, les deux professionnelles les
accompagnent à la sieste.
L’aménagement du dortoir a été réfléchi et travaillé en équipe. Il vise à créer les conditions favorables
au sommeil et sécurisantes (calme, ambiance apaisante, lumière tamisée) pour que l’enfant puisse
sereinement se laisser aller au sommeil.
Les éléments de décoration du dortoir sont, de par leurs couleurs et leur répartition dans l’espace,
agréables visuellement, apaisants, peu nombreux.
Le dortoir est installé au préalable (vers 11h), afin que chacun puisse se diriger vers son lit au moment
de la sieste. Un plan de dortoir permet à chaque enfant de retrouver son lit toujours à la même place
lorsqu’il va se coucher. Ce repère dans l’espace renforce le sentiment de sécurité et la confiance de
l’enfant lorsqu’il se rend à la sieste. Il permet aussi de préserver des espaces individuels au sein du
collectif pour que chaque enfant puisse s’approprier son espace de sommeil.
Quand ils entrent dans le dortoir, les enfants se dirigent donc vers leur lit et se couchent. Une musique
douce est allumée, les volets sont baissés et la température du dortoir est propice au sommeil.
L’ambiance, apaisante et sécurisante, permet à chacun de fermer les yeux, de se relâcher pour
s’endormir doucement.
Les professionnelles s’installent auprès des enfants qui nécessitent la présence d’un adulte à leur côté.
Elles adaptent leurs réponses aux besoins exprimés par chacun. Ainsi, certains enfants demanderont
qu’on leur tienne la main pour parvenir à s’endormir, d’autres auront besoin d’être bercés, tandis que
d’autres encore ne nécessiteront qu’une présence réconfortante à leur côté.
Pendant ce temps, les enfants du second service terminent leur repas et passent, à leur tour, dans la
salle de jeu. La même organisation est suivie.
Durant tout le temps de sieste, une professionnelle reste dans le dortoir. Elle veille au confort de
chacun durant son sommeil (recouvre les enfants si besoin, monte ou baisse le chauffage,…) et
accompagne en douceur le réveil de chacun. Elle réconforte les enfants qui se réveillent en sursaut
(cauchemar, angoisse au réveil) et laisse la possibilité à ceux qui le souhaitent de se rendormir s’ils ont
besoin d’un peu plus de sommeil.
Lorsqu’un enfant se réveille, elle s’installe auprès de lui, lui signifie qu’il se trouve à la crèche et lui
propose de se lever lorsqu’il y semble prêt. Elle ne brusque jamais le réveil de l’enfant et laisse à
chacun le temps de s’éveiller à son rythme.
Quand il est prêt à se lever, chaque enfant est accompagné dans la salle de jeu. La professionnelle qui
l’accueille le laisse finir de se réveiller doucement puis lui propose d’aller ranger son doudou et sa
sucette dans le meuble prévu à cet effet. Les réveils sont donc échelonnés (entre 14h et 16h) et
permettent à chacun de se réveiller en douceur et à son rythme.
La professionnelle propose alors à chacun de venir se changer et s’habiller dans la salle de change,
avant d’aller goûter.
Dans le secteur des bébés-moyens :
Les temps de sieste sont répartis sur la journée. Ils sont échelonnés en fonction des rythmes et des
besoins spécifiques à l’âge et au stade de développement de chacun. En effet, le rythme de sommeil
variera entre un enfant de 3 mois et un enfant de 18 mois.
La professionnelle verbalise à l’enfant le moment où celui-ci manifeste sa fatigue. Elle veille à le mettre
à l’aise, afin qu’il dorme dans les meilleures conditions. Et lorsqu’il est prêt, elle donne à l’enfant son
doudou, sa sucette et l’accompagne au dortoir.
Chaque enfant retrouve son lit toujours à la même place. Les lits sont à barreaux, pour garantir à
chacun un sommeil en toute sécurité. Ces lits se trouvent à hauteur de l’adulte, pour permettre à
l’enfant un passage en douceur des bras de l’adulte vers son lit.
Pour des raisons de sécurité et de confort, chacun est couché dans une turbulette adaptée à la saison.
L’endormissement se fait alors en fonction des habitudes de chacun. Certains nécessitent une
présence sécurisante à leurs côtés, d’autres préfèrent s’endormir seuls, d’autres encore recherchent
un contact sécurisant à l’adulte (par le regard, une main dans les cheveux, une berceuse,…). Les mots,
les paroles de l’adulte permettront à l’enfant de se détendre progressivement. La professionnelle
adapte donc son accompagnement à ce qu’elle connaît et à ce qu’elle observe de l’enfant dont elle
s’est occupée.
Lorsque l’enfant est endormi, la professionnelle sort du dortoir, après avoir veillé à son bon confort et à
sa sécurité (température moyenne, barreaux relevés,…), pour retourner dans la salle de jeux. Les
réveils, comme les couchers, sont échelonnés selon les rythmes de sommeil de chacun.
Afin de garantir un sommeil adapté et sécurisant pour l’enfant, un hamac a été installé dans le coin
calme de la salle de jeux. Certains enfants, lorsqu’ils arrivent à la crèche, ne peuvent s’endormir dans
le dortoir. La professionnelle peut alors décider de coucher l’enfant dans le hamac, pour qu’il s’y sente
contenu, bercé et qu’il puisse se laisser aller sereinement au sommeil. Une fois sécurisé, il pourra
ultérieurement être couché dans le dortoir.
Des temps de repos sont aussi aménagés pour ceux qui en éprouvent le besoin. Ainsi, en milieu de
matinée, certains enfants ne nécessitent pas d’aller à la sieste mais souhaitent seulement se reposer
au calme, avant de repartir en activité. Il peut alors leur être proposé de s’allonger sur le tapis ou dans
un transat, dans le coin calme, avec la sucette et le doudou, pour se reposer le temps nécessaire.
L’équipe veille à préserver une continuité dans les soins apportés à l’enfant : ainsi, la professionnelle
qui a fait manger un enfant et qui s’est occupé de lui dans la salle de change l’accompagnera par la
suite à la sieste. Ce repère humain sécurise l’enfant et permet de le prendre en charge dans sa
globalité.
c) Le change : une relation privilégiée
entre l’adulte et l’enfant.
Les professionnelles répondent au bien-être et
au confort de l'enfant en assurant les soins
d'hygiène et de santé. Les soins ne se résument
pas à changer la couche mais à vérifier l'état
général de l'enfant (lavage de nez, visage,
mains...). La couche est vérifiée toutes les deux
heures et changée en fonction. Un protocole de
soin est établi, avec des règles d'hygiène bien
strictes. L'enfant doit être averti des soins que l'on
va lui procurer, et tout cela dans une ambiance
calme et détendu. L'équipe assure la continuité
des soins sur la journée.
Tous ces moments doivent être accompagnée de
parole et d'un regard attentif de la professionnelle envers l'enfant, une stimulation se fait au niveau
moteur, découverte et prise de conscience de son corps. Ce sont des moments privilégiés, source de
repères, d'échanges au niveau sensoriel, affectif et langagier.
Chez les grands :
L'adulte ne prendra que deux enfants maximum par change, pour permettre de prendre du temps avec
chacun d'eux, respecter leur intimité ainsi que par mesure de sécurité (escalier pour les plus grands
pour accéder à la table de change). C'est le moment d'apprendre les règles d'hygiène (se laver les
mains après chaque passage aux toilettes).
La porte sera aussi fermée.
L'apprentissage de la propreté ne peut se concevoir que s'il y a un dialogue avec les parents et un
respect du développement de l'enfant. L'acquisition de la propreté dépend de plusieurs paramètres:
une maturation musculaire (maîtrise des sphincters, capable de monter les escaliers en alternant les
pieds: environ 2ans), une maturation neurologique (comprendre ce qu'on lui demande), et aussi une
maturation psycho-affective (il a besoin de se sentir aimé et d'être encouragé pour qu'il puisse grandir,
se détacher et s'identifier).
Se maîtriser, faire tout seul, faire plaisir, autant de pas vers l'autonomie. C'est une période marquée par
des moments d'évolution, de régression aussi, qu'il faut savoir accepter, parler et reconnaître.
Le change reste un moment de soin mais aussi de prévention, car les professionnelles peuvent être
amenées à constater diverses anomalies, comme les érythèmes fessiers, boutons, selles anormales,
température. Après en avoir référé à l'éducatrice et à la puéricultrice, seules celles-ci et les auxiliaires
de puériculture peuvent être amenées à utiliser des crèmes ou des antipyrétiques ainsi que conseiller
les parents.
III.
Un espace de jeu aménagé selon l’âge, les
compétences et les besoins de chacun.
Selon les âges des enfants, l'aménagement de l'espace sera différent. L'équipe doit évaluer les
besoins des enfants sur le plan moteur, sensoriel et psycho-affectif.
L'enfant doit s'y sentir en sécurité, autant par l'atmosphère du lieu que par la posture et
l'accompagnement de l'adulte pour pouvoir s'autoriser à jouer et entrer en relation autant avec l'adulte
que les autres enfants.
Il est important que l'enfant puisse s'exprimer sous toutes ses formes, du « jeu libre » à « l'activité
dirigée », pour que, au gré de ses acquisitions, l'enfant puisse trouver ce dont il a besoin précisément.
Le jeu est impulsé par l'adulte dans un cadre sécurisant sur le plan physique et affectif. L'adulte se
rend disponible pour l'enfant. Jouer permet à l'enfant d'apprivoiser petit à petit son environnement, de
se nourrir d'informations sensorielles au contact des objets, de ressentir différentes émotions et
sentiments. Il va progresser dans son développement.
L'activité est synonyme d'action, de mouvement, de vie. Elle s'organise, se pense, mais peut aussi
être spontanée. Il y a les activités motrices, les activités d'éveil, les activités « libres »...ce qui
reviendrait à dire que tout est activité!
L'activité peut être proposée à l'enfant de manière organisée, ce qui se repère comme une activité
« dirigée ».
Dans les deux cas l'enfant est invité a manipuler, jouer, se déplacer pour acquérir et découvrir sa
propre autonomie.
L'enfant est acteur, pour lui le sens propre de l'activité se trouve dans sa vie quotidienne.
L'activité est souvent reliée au faire faire, le tout est de travailler aussi sur ces moments où l'enfant rêve,
observe...
Par ses règles et ses rituels, le jeu permet à l'enfant de se construire et de se structurer. Il a aussi une
fonction de communication et de
socialisation.
Chez les bébés(3/9mois):
D'abord centré sur lui-même, l'enfant va
s'ouvrir progressivement aux autres.
Tous les sens sont en éveil, le bébé va
prendre petit à petit conscience de son
corps,
il va découvrir le monde
environnant en touchant, suçant les
objets qui sont autour de lui. Les
premières relations vont s'installer avec
l'adulte autre que ses parents.
La professionnelle lui apporte de
l’attention, de l'intérêt, par son regard et
son attitude sécurisante. L'observation
est primordiale pour pouvoir répondre
au mieux à ses besoins.
Par un aménagement adéquat, des objets tels que des hochets, livres de textures variées, anneaux de
dentition, objets à grelots, petits contenants, balles, cubes sont mis à portés de l'enfant sur des tapis
pour qu'il puisse se mouvoir en toute tranquillité et commencer à se déplacer pour attraper les objets.
Les portiques sont utilisés mais sans laisser l'enfant trop longtemps « dessous ».
Le transat procure une contenance mais il doit être utilisé sur un temps limité, car l'enfant ne peut y
trouver ses appuis, son dos est un peu tassé et ne peut pas progresser dans sa motricité.
Chez les moyens(9/15mois):
Sur le plan psychomoteur l'enfant a beaucoup évolué, chacun a son rythme. La position assise est
acquise et pour certains c'est le début de la marche.
L'aménagement de l 'espace doit être adapté à ses nouveaux besoins.
L'espace est plus grand pour qu'il se déplace en toute liberté, avec des tapis, du mobilier à sa hauteur
pour jouer dans la position debout, du mobilier de psychomotricité de différentes hauteur pour pouvoir
ramper, grimper, monter, descendre(escalier en mousse, toboggan).
L'enfant manipule, encastre, transvase beaucoup, jette, tire, pousse. Tous les jouets nécessitant ces
capacités sont mis à disposition: jeux à tirer, à pousser, des boîtes gigognes, des anneaux à enfiler,
des boîtes à formes, des balles, des cubes, dînettes... Il ne faut pas mettre trop de jeux à la fois, il faut
ranger et sortir d'autres jeux pour renouveler l'intérêt de l'enfant.
Il aime jouer à cacher-trouver, mordre, émettre des sons, jouer avec les sons, commencer à dire des
mots. Il aime taper dans ses mains, faire bravo, au revoir. Les comptines, les livres prennent de plus en
plus d'intérêt pour lui.
Il commence à jouer à faire semblant. C'est aussi le début des activités « dirigées » mais qui restent
très souples, comme la peinture, les jeux d'eaux, les transvasements...
La professionnelle continue par son observation, son regard bienveillant et son attitude sécurisante,
d'accompagner l'enfant dans tous ses apprentissages; sans pour autant faire les choses à sa place.
Chez les grands(16-36mois) : De vrais échanges se créent, des « amitiés » naissent. L'enfant
apprend aussi à partager et à respecter l'autre. Il sait jouer seul et aime être avec les autres. Les jeux
symboliques font partie de son univers : dînette, cuisine, poupées, voitures, établi...Ils sont intégrés
dans l'espace et l'enfant peut y aller librement, au grè de ses envies. La professionnelle est là pour
l'accompagner, et met des mots sur les situations. Sa présence est rassurante et permet à l'enfant de
développer ses compétences. Le plaisir et l'intérêt de l'enfant face au jeu sont les éléments moteurs.
L'enfant sait écouter l'adulte et obéit aux demandes adéquates de celui-ci.
Il exprime ses besoins, son besoin de réconfort à certains moments, il apprend à s'exprimer !
L'enfant affine son développement moteur, la marche est acquise, il a besoin d'avoir un temps, un
espace pour continuer à explorer ses capacités. Toute les structures de psychomotricité vont l'aider à
être de plus en plus à l'aise dans son corps, et d'exploiter ses limites, tels que les toboggans, les
tunnels, les ballons, les vélos...
C'est aussi la phase de l'apprentissage de la propreté : les jeux de manipulation vont l'aider à passer
ce cap parfois éprouvant pour l'enfant, comme, l'argile, la pâte à modeler, la pâte à sel, le bac à riz, la
peinture..., ce sont plus des activités structurées, l'adulte fait une proposition à
l’enfant et celui-ci choisit d'y participer ou non.
Ces activités se font par petits groupes d'enfant, ce qui favorise les échanges enfant/professionnel et
enfants entre eux.
Les jeux d'imaginations prennent une véritable place, et pour pouvoir assouvir ce besoin il est utile de
mettre à disposition une malle à déguisement, des cabanes, un jeu de docteur, une ferme et ses
animaux, les jeux de constructions...
Pour continuer à enrichir son vocabulaire, certains moments de la journée sont ponctués de contes,
chansons, différentes musiques...
Il est aussi très important que l'enfant ait à sa disposition des livres adaptés à son âge, différents jeux
d'encastrements.
Les temps de jeux libres sont également importants pour l'adulte car il permettent d'observer l'enfant,
de rentrer en relation avec lui et de mieux le connaître. Cela entraîne un moment privilégié, plus
individualisé.
Le jeu demeure l'activité prépondérante et fondamentale qui lui permet de se construire, de découvrir
le monde et les autres (adultes et enfants).
IV.
Une ouverture sur l’extérieur
Le projet passerelle :
Il est mis en place depuis deux ans. Il résulte d'un partenariat entre les écoles de Carmaux et
l'équipe de la crèche. Il vise à accompagner la transition de l'enfant de la crèche à l'école.
Pour cela, durant une, deux ou trois matinée, les enfants se rendent en petits groupes dans les écoles
qu'ils intégreront en septembre. Ils participent au quotidien d'une matinée à l'école, accompagnés par
une ou plusieurs professionnelles de la crèche.
Les enfants sont donc intégrés aux jeux libres, se joignent aux temps de rassemblement et participent
aux différentes activités qui sont proposées.
Ce projet permet donc à l'enfant d'appréhender le déroulement d'une matinée à l'école, de rencontrer
ses futurs camarades et de créer un premier lien avec l'institutrice et l'ATSEM qui l'accueilleront à la
rentrée.
Il soutient l'enfant dans son cheminement vers « le monde des grands » ce qui le valorise, l'encourage
à grandir et à devenir toujours plus autonome. Il permet aussi de rassurer les parents qui appréhendent
parfois un peu le passage à l'école.
Mis en confiance, parents et enfants pourront donc intégrer doucement le monde de l'école et préparer
sereinement la rentrée de septembre.
La médiathèque :
Régulièrement le minibus nous amène à la découverte de nouvelles histoires. Les enfants sont
accompagnés en petit groupes par des professionnelles de la crèche. Chacun choisit alors son livre,
s'installe à table ou sur des coussins et feuillette l'histoire ou demande à l'adulte de la lui raconter.
Ce projet permet à chacun de s'aventurer hors de la crèche dans un espace nouveau pour l'explorer à
son rythme.
Nous pouvons aussi nous y rendre pour emprunter des ouvrages adaptés aux différentes tranches
d'âge des enfants, et pour assister à de multiples spectacles.
V.
Le conseil de crèche
Ses objectifs :
–
Organiser l'expression et la participation des parents dans les domaines de l'accueil et de la vie
quotidienne de l'enfant.
–
Promouvoir l'émergence et la mise en œuvre de projets d'intérêts collectifs concernant le Multi
accueil et leurs articulations avec les autres équipements (scolaires, culturels, loisirs) .
–
Mieux connaître les besoins des familles.
–
Permettre une circulation de l'information avec l'ensemble des interlocuteurs (famille, élus,
professionnels, services départementaux de la petite enfance).
L'instance consultative est composée de 3 parents élus, 3 élus chargés de la petite enfance, et 4
représentants du personnel de la crèche.
Le conseil de crèche se réunit au moins 3 fois par an. L'ordre du jour est établi 15jours avant, à partir
des propositions des membres du conseil.
Un projet de compte-rendu sera rédigé conjointement par un membre élu et un membre de droit. Il sera
communiqué par voie d'affichage, et sera soumis à l'approbation du Conseil à la séance suivante.
VI.
Un travail en équipe en lien avec les
partenaires extérieurs
*Le Centre Médico-Psycho-Pédagogique « Le Gô » (CMPP):
Le travail avec le CMPP s'effectue avec Nadine LIEVOUX, éducatrice spécialisée, psychothérapeute,
et Céline ASTIE, psychologue. Des réunions prennent place tous les mois, contribuant, à leur niveau, à
l'objectif de prévention visé par la structure. Ces réunions de réflexion prennent appui sur des
descriptions de comportements observés et permettent d'aborder la relation aux enfants à partir d'un
point de vue approfondi.
Notre objectif commun est de mettre en place des actions de dépitage, d'observation et de prévention
qui permettent de dénouer de manière précoce des situations pouvant déboucher sur des problèmes
ultérieurs.
*L'éveil musical :
Béatrice DEVALS, musicienne, propose une animation d'une heure pour les bébés et les grands, sur
un rythme hebdomadaire. Elle accompagne les enfants à travers des chansons, des manipulations
d'instruments, et diverses écoutes sonores. Ils peuvent ainsi développer leur capacité auditive au
même titre que leurs autres capacités sensorielles.
*L'heure du conte :
Marie-Noëlle GODART et Françoise GUICHARD, conteuse à l'association de la « Maison du Soir »,
sensibilisent les enfants(petits et grands) ainsi que l'équipe aux livres et comptines.
* La surveillance médicale :
Docteur Fréderic ORO, médecin généraliste intervient une fois par semaine à la crèche. Il effectue les
visites médicales d'admission et assure le suivi régulier des enfants.
Il peut être amené à prendre des mesures en cas de maladie contagieuse survenant à la crèche et à
mettre en place un protocole préconisé par le médecin inspecteur de la santé en cas d'épidémie. Il
contrôle la propreté des locaux et l'hygiène alimentaire.
VII.
Les projets à venir
–
Projet autour du livre :
L'aménagement d'un coin lecture chez les grands, afin de continuer à les sensibiliser aux livres et de
leur permettre une autonomie dans cette découverte.
Maintenir la possibilité aux parents de s'abonner à « l'école des loisirs ».
Organiser un travail au sein de l'équipe sur la place du livre à la crèche.
–
Jardinage :
Maintenir cette activité mise en place par Nathalie et qui permet aux enfants de pouvoir déguster ce qui
ont planter. C'est intéressant qu'ils puissent manipuler la terre, arroser, observer les légumes pousser
et de pouvoir les déguster!
–
Une supervision de l'équipe, avec Agnès LOISILLON, psychologue, qui nous a accompagné
dans la réflexion du projet pédagogique.
Afin de continuer ce travail, une réunion trimestrielle aura lieu par section, cela permettra d'évaluer
notre pratique quotidienne pour que celles-ci restent toujours en adéquation avec nos valeurs
éducatives.
–
Une sortie de fin d'année organisée pour les grands :
Pour ces enfants, cela ponctue la fin du temps crèche et le passage à l'école.
–
L'élaboration d'un livret d'accueil, qui regroupera les éléments essentiel pour les parents qui
désirent des informations sur la crèche.
–
Projets en cours favorisant la place du parent au sein de la structure (fêtes, sorties,
réunion à thèmes, pique-nique, goûter parents/enfants, conseil de crèche...)
conclusion
Bien entendu, ce projet n’est pas figé et sera amené à être transformé au fil des mois et à
évoluer avec la structure, son équipe et les familles accueillies. Il encourage les membres de l’équipe à
échanger durant des temps de réunions autour de leurs pratiques quotidiennes, de les poser ensuite
par écrit, afin de les adapter aux transformations que connaîtra la structure dans les années à venir.