pdf pour lecture - Société dentaire de Montréal

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pdf pour lecture - Société dentaire de Montréal
IN FO-SO C IÉ T É
Votre site web : www.sdmtl.ca
Mai 2015 - Volume 10
Dans ce numéro vous pourrez lire (entre autres) :
Une chirurgie de mâchoire pas comme les autres... (p. 5)
L’érosion dentaire (p. 19)
Pour l’amitié et l’unité de la profession
SOMMAIRE
Mot de
l’éditeur
Mot de l’éditeur................... 1
Mot du président................... 2
Vos présidents vous parlent... 3
Une chirurgie de mâchoire
pas comme les autres :
l’E.P.R.A.C., vous
connaissez ?.......................... 5
Résumé photo des
conférences 2014............... 13
Calendrier des activités
2015-2016.......................... 17
Érosion dentaire................. 19
Soins dentaires et
itinérance........................... 37
Anesthésie générale en
milieu privé........................ 42
Une période de transition…
Nous traversons une période de changement et une période de décision.
Pour chacun de vous, vous devez être conscient que la profession a atteint un
point décisif. Ceci nous montre à quel point votre association et votre Ordre a
besoin de votre soutien et de votre participation à ces différentes décisions et
démarches qu’ils ont entreprises en votre nom. Ne fermez pas les yeux mais
soyons plutôt visionnaire. Prenons les bonnes décisions et soyons prévenants
dans le respect de notre profession et celui du futur des personnes que nous
soignons et des conditions dans lesquelles nous les traiterons à l’avenir.
Vous trouverez dans cette édition les commentaires des deux présidents, un
article sur la chirurgie de mâchoire par le Dre. Sonia Lapointe, Orthodontiste,
un article sur l’érosion dentaire par le Dr. Daniel Picard, Spécialiste en Santé
Communautaire, un travail fait dans le cadre d’un projet universitaire commenté par le Dr. Denys Ruel, et un résumé de ce que peut être l’anesthésie
générale en bureau privé par le Dr. Claude Bertrand.
Vous trouverez également dans cette édition des photos des conférenciers et
des membres reliés aux activités qui ont eu lieu au cours de l’année 2014-2015,
ainsi que l’horaire des conférences à venir pour l’année 2015-2016.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Claude Monette, D.M.D., M. Sc.
Editeur en chef
Conception : SDM et ID-GRAPH
Mise en page : ID-GRAPH
ID-GRAPH - 514 573-7266
www.idgraph.ca
NOTE :
Le contenu du présent Bulletin ne peut être reproduit sans l’autorisation de la
Société dentaire de Montréal.
Les opinions et propos exprimés dans l’Info-Société ne reflètent que la pensée
de leurs auteurs et n’engagent en aucune façon la responsabilité de la Société
dentaire de Montréal.
© 2011-2015
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Info-Société
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Société dentaire de Montréal
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VOS PRÉSIDENTS VOUS PARLENT
VOS PRÉSIDENTS VOUS PARLENT
Barry Dolman, DMD
Président de l’Ordre des dentistes du Québec
Aux membres de la Société dentaire de Montréal,
J’ai consacré les trois dernières années de ma présidence à
promouvoir le maintien d’un climat de respect entre les professionnels qui fournissent des services et ceux qui encadrent
la profession. Nous pouvons aujourd’hui observer les effets
positifs de notre processus d’inspection renouvelé et du
coaching entre pairs qu’il favorise.
les magazines. J’espère l’amener encore plus loin alors que
nous sommes à mettre à jour notre infrastructure TI dans le
but d’optimiser les plateformes de communication.
Un nouveau visage pour l’exercice de la profession?
Les questions liées à la mobilité professionnelle, aux
nouveaux modèles de pratique des ordres suggérés par le
gouvernement et, bien sûr, à la modernisation demeurent
nos principaux défis.
L’ACDQ a été de plusieurs combats tout le long de son
existence, mais jamais n’a-t-elle dû faire face simultanément
à autant d’enjeux majeurs qu’en ce moment même. Et ce
qui se joue risque de modifier en profondeur nos conditions
d’exercice.
Je suis convaincu qu’on ne communique et qu’on n’éduque
jamais assez, qu’il s’agisse de nos patients ou encore des
professionnels et des représentants de la sphère politique
que nous côtoyons.
Il faut dire que le dossier de la modernisation est davantage
entre nos mains qu’entre celles de l’Office des professions,
puisque ce sont nos propres pratiques qui détermineront
notre avenir.
À ce chapitre, je suis heureux de constater que nos collègues
pharmaciens et médecins ont davantage recours à nos
compétences. Nous continuons de travailler à un éventail
de projets liés notamment aux cellules souches, aux bisphosphonates, aux médicaments sur ordonnance et aux
lignes directrices en matière de sédation. Seul un dialogue
continu et transparent nous permettra de faire des progrès.
J’espère que vous avez été nombreux à accepter l’invitation
de participer à notre premier événement-bénéfice au profit
de la Fondation de l’Ordre des dentistes, présenté dans le
cadre des Journées dentaires internationales du Québec.
J’ai rencontré cette année tous les présidents de sociétés
dentaires ainsi que le président de la Fédération des dentistes
spécialistes du Québec. J’ai aussi, bien sûr, rencontré à plusieurs occasions l’Association des chirurgiens dentistes du
Québec.
Par ailleurs, notre campagne de publicité liée à notre
portail maboucheensante.com se poursuit à la radio et dans
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Serge Langlois, D.D.S.
Président de l’Association des chirurgiens dentistes du Québec
Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir dans le
chantier de la « modernisation » de la profession et, au
moment d’écrire ces lignes, les intentions de l’Office des
professions ne sont pas encore publiées. Une seule certitude : ses conclusions n’arriveront jamais à satisfaire tout un
chacun, mais tous devront apprendre à composer avec la
réalité imposée. Nous ne pouvons qu’espérer que nous
avons été non seulement entendus mais compris. Pour le
reste, nous gérerons nos cabinets dans les limites que la loi
imposera, mais selon des normes que nous choisirons.
Sous la direction du Dr Tessier, la Fondation projette une
image positive dans l’espace public relativement à ce que
les dentistes peuvent faire et font pour redonner aux collectivités où ils sont présents.
Dr Barry Dolman
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Une profession libérale est une profession qu’on exerce
librement ou sous le seul contrôle d’un organisme professionnel. Le reste du terrain nous appartient, nous n’avons
pas à nous laisser imposer des normes administratives par
les tiers-payeurs ou les assureurs. Et pour ce faire, notre
solidarité n’a jamais été plus importante que maintenant.
Nous aurons besoin de chacun de vous, soyez prêts!
Dr Serge langlois
Du côté des régimes d’assurances, la nouvelle réalité veut
que les assureurs imposent la leur – et elle est différente pour
chacun d’eux – à nos cabinets dentaires. Or, si nous avons
collaboré jusqu’à maintenant pour le bien-être de nos
patients, l’exercice est en train de devenir si laborieux, et ce
à nos dépens, que la situation est devenue extrêmement
difficile, voire en voie de devenir intolérable. À défaut de
Sachez que nous sommes toujours ouverts à vos commentaires, que vous les dirigiez vers nos diverses directions ou
que vous me les adressiez directement.
Info-Société
trouver un terrain d’entente, devrons-nous rappeler aux
assureurs qu’il est de leur responsabilité de gérer les
contrats des régimes qu’ils vendent à leurs clients?
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Société dentaire de Montréal
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ÉTUDE DE CAS
ÉTUDE DE CAS
Contrairement à la chirurgie orthognatigne de type Lefort I, aucune préparation orthodontique n’est requise avant
la chirurgie. Suite au diagnostic et à l’élaboration du plan de traitement, le « distracteur » (système permettant
l’expansion postopératoire) est sélectionné.
LA SOCIÉTÉ DENTAIRE
DE MONTRÉAL
CONSEIL
D’ADMINISTRATION
2014-2015
PRÉSIDENT
Dr Claude Bissonnette
VICE-PRÉSIDENT
Dr François Gagnon
Sonia Lapointe, DMD, MSc, FRCD(C)
Orthodontiste en pratique privée,
Montréal
Plus classiquement, un appareil à ancrage dentaire de type Hyrax est
confectionné sur mesure et installé avant la chirurgie.
Une chirurgie de mâchoire
pas comme les autres :
l’E.P.R.A.C., vous connaissez ?
TRÉSORÈRE
Dre Gina Kano
COMITÉ INFO-SOCIÉTÉ
Dr Claude Monette
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Dre Nada Malouf
Dre Sonia Lapointe et
Dre Cynthia Hébert-Pion
COMITÉ RECRUTEMENT ET
COMMANDITE
Dre Myrna Naman
SECRÉTARIAT
Francine Desgagné
4730, rue Messier
Montréal (Québec) H2H 2J1
Tél. : 514 328-1551
[email protected]
www.sdmtl.ca
Heures d’ouverture du bureau :
Lundi et mercredi : 9h à 17h
Mardi et jeudi : 9h à 12h
5
E.P.R.A.C.
Récemment, quelques systèmes à ancrage osseux sont disponibles
sur le marché nord-américain. Cette vis à ancrage intraosseux est
alors installée au même moment que la chirurgie.
L’Expansion Palatine Rapide Assistée Chirurgicalement est une inter-
vention réservée aux patients ayant complété leur période de croissance.
Ayant atteint leur maturité physique, l’expansion orthopédique du maxillaire
supérieur, comme nous l’obtenons chez l’enfant en développement, n’est
plus possible à exprimer chez le patient adulte. L’expansion est donc
obtenue par distraction osseuse progressive et cette distraction (élargissement du palais) est rendue possible grâce à une ostéotomie osseuse
sous anesthésie générale réalisée par un chirurgien maxillofacial
(E.P.R.A.C.).
Autant pour le système à ancrage dentaire que pour la vis à ancrage osseux, le chirurgien pratique différents
traits de coupe pour affaiblir les sutures du maxillaire incluant la suture intermaxillaire au centre.
DESCRIPTION DE LA PROCÉDURE :
La première application de la technique de distraction osseuse (professeur
Ilizarov en 1951) s’appliquait alors pour le traitement des os longs,
comme un fémur trop court. Le distracteur est alors externe et, suite à un
trait de fracture, il consiste à séparer progressivement les deux parties
osseuses pour ainsi permettre au corps de reconstruire l’os manquant
par ostéogenèse.
Sous anesthésie générale, une ostéotomie du maxillaire supérieur est faite. Une période de latence de 5 à 7
jours est nécessaire pour entamer le processus de guérison partielle (organisation du caillot sanguin essentiel à
l’ostéogenèse qui suivra). La mise en charge du distracteur ou l’activation de la vis d’expansion (fig. 3) au rythme
de 0.5 à 1 mm par jour. La séparation graduelle des 2 hémimaxillaires crée une tension le long du site chirurgical
et produit ainsi une élongation de l’os maxillaire dans son aspect transverse. Les tissus mous s’adaptent et augmentent aussi en dimension dû au caractère progressif de la procédure. Une fois la dimension transverse désirée
atteinte, une période de consolidation d’au minimum 4 mois est nécessaire pour une formation osseuse mature
(fig. 4 et 5). Cliniquement, l’appareil palatin reste en place de 8 à 10 mois afin de permettre une régénération
osseuse complète et minimiser les risques de récidive. L’étape de consolidation est cruciale pour optimiser les
résultats finaux et éviter la récidive postopératoire (fig. 8).
L’E.P.R.A.C. est donc inspirée de cette technique historique de distraction
osseuse des os longs. En séparant les deux hémimaxillaires et en les
éloignant un de l’autre, un vide osseux (organisation d’un caillot sanguin)
est crée et le processus d’ostéogenèse s’entame jusqu’à reformation complète de la structure osseuse.
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Société dentaire de Montréal
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Figure 1. AVANT traitement : déficience transverse du
maxillaire supérieur et occlusion croisée droite
Figure 2. Appareil d’expansion palatine fixe (ancrage sur 4
dents) collé AVANT la chirurgie
Figure 7. Alignement des dents, retrait éventuel de l’appareil et
finition orthodontique
Figure 8. Résultat final : gain d’espace, harmonie des bases
osseuses et élimination de l’articulé croisé
INDICATIONS DE L’E.P.R.A.C. :
• Déficience transverse du maxillaire supérieur (constriction palatine) chez le patient ne présentant plus de
croissance active avec chevauchement dentaire important.
AVANTAGES DE L’E.P.R.A.C. :
•Chirurgie moins invasive que la chirurgie orthognatique Lefort I
•Période de convalescence de plus courte durée
•Amélioration significative des proportions du visage (1/3 moyen du visage ainsi que la région des sillons
naso-labiaux)
•Coût biologique moins élevé (moins de cas d’extractions dentaires)
•Diminution du temps de traitement (comparé aux cas avec extractions)
Figure 3. Une semaine après la chirurgie (période de latence),
début des activations pour augmenter la dimension transverse
Figure 4. Fin de la période des activations. Atteinte de la
dimension transverse désirée et élimination de l’articulé croisé
TRAITEMENT PAR L’E.P.R.A.C. :
Avant
Après
Patient(e) : Femme âgée de 35 ans
Diagnostic : Rétrognatie légère, constriction palatine, malocclusion dentaire de Classe I
Figure 5. Période de consolidation permettant la régénération
osseuse (minimum 4 mois)
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Figure 6. Pose des attachesments fixes à l’arcade supérieure et
inférieure
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Plan de traitement : Traitement orthodontique complet combiné à une chirurgie de type E.P.R.A.C. avec attachements fixes et mécanique de Classe I
Durée du traitement : 23 mois
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AVANT
APRÈS
Photos extra et intraorales initiales
Photos extra et intraorales finales
Radiographie céphalométrique initiale
Radiographie céphalométrique finale
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RÉSUMÉ PHOTO DES CONFÉRENCES
RÉSUMÉ PHOTO DES CONFÉRENCES
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Dre Rachel Carrier et
Mme Christine Thibault hygiéniste dentaire
reçoivent des mains du président,
Dr Claude Bissonnette, un certificat
à l’occasion de leur conférence
présentée le 24 octobre dernier.
Voici la Dre Ying Sia recevant
son certificat de participation
en tant que conférencière
le 4 novembre dernier.
Dre Gina Kano
et Dr Fadi Kano
entourés de Dre Racha Awad,
Dr Antoine Sabeh,
Dr Hani Kharbotly et
Dre Olga Markarian lors de
leur conférence du
23 septembre dernier.
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Dr Michel Couture et
Dr Ngoc Tuan Dinh
entourant notre président,
le Dr Claude Bissonnette,
lors de leur conférence
le 14 novembre dernier.
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RÉSUMÉ PHOTO DES CONFÉRENCES
RÉSUMÉ PHOTO DES CONFÉRENCES
Le Président Dr Claude Bissonnette,
remet au Dr Mario Auger une plaque
pour souligner son implication au
sein de la SDM en tant que trésorier
durant les 4 dernières années.
Dre Sonia Lapointe et notre conférencière du
12 mai dernier, madame Annette Verpillot,
posturologue.
Dr Berge Wazirian et madame
Madeleine Crête de Straumann, lors
de la conférence «Critères
esthétiques et mise en charge
immédiate en implantologie»
le 10 février dernier.
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Le calendrier des conférences 2015-2016 de la SDM est présenté en page 17 de cette publication.
Les détails (résumés des conférences et CV des conférenciers) seront disponibles sur note site web dans les
prochains jours.
http://www.sdmtl.ca/pages/Conferences.html
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CONFÉRENCES SCIENTIFIQUES
DE LA SOCIÉTÉ DENTAIRE DE MONTRÉAL
CALENDRIER DES ACTIVITÉS 2015-2016
Mardi 16 février 2016
Conférenciers
Sujet
Mardi 10 mai 2016
Mardi 15 septembre 2015
Conférencier
Sujet
Drs Adel Kauzman et Michel El Hakim
Le cancer buccal et les lésions pré-cancéreuses
Conférencier
Sujet
Dr Bilal El Khatib
Complications en chirurgie et Bisphosphonate
Dr Normand Bach
Traiter ou ne pas traiter… là est la question!
Mardi 6 octobre 2015
AVIS
Conférenciers
Sujet
Conférencier
Sujet
Dr Bassel Kano & Dr David Baker
Comparaison des systèmes endo rotatif et retraitement de canal,
enlèvement de pivot, comment gérer les échecs
Vendredi 30 octobre 2015
Tournée de l’ODQ
Dr Daniel Turgeon
Radiographie dentaire, les nouveautés et le contrôle de la qualité
1. Politique de l’Ordre des dentistes. L’article 4.2A stipule que : «Pour toute activité de formation continue se déroulant sur le
territoire du Québec, chaque dentiste doit posséder sa carte de formation continue et la présenter lors de l’activité afin de
pouvoir obtenir ses unités de formation».
2. Note : Ceux qui veulent souper lors des rencontres doivent obligatoirement confirmer leur présence selon les indications
écrites dans le programme scientifique ou les avis que la SDM vous adresse.
Vendredi 13 novembre 2015
Conférencière
Sujet
Sophie Labelle
Cours de RCR
Conférencière
Sujet
Vendredi 22 janvier 2016
Tournée de l’ACDQ
Madame Johanne Montpetit
L’expérience du patient au cabinet dentaire
Conférenciers
Sujet
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Vendredi 5 février 2016
Tournée de l’ODQ
Drs Michel Fortin et André Rousseau
Pathologie buccale et maxillo-faciale contemporaine : le dentiste
peut faire la différence
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ÉROSION DENTAIRE
Considérations histopathologiques
Dr Daniel Picard, DMD, M.Sc,
Dentiste spécialiste en santé dentaire communautaire,
Direction de santé publique de Montréal
En ce qui concerne la carie dentaire, le pH critique pour la dissolution de l’émail se situe à 5,5. Dans le cas de l’érosion dentaire,
celui-ci va osciller autour de cette valeur et variera notamment en fonction du niveau de saturation en Calcium et en Phosphate
dans la solution. La présence de Calcium ou de Phosphate tend à augmenter le pH critique, alors que l’inverse tend à le diminuer.
Pour cette raison, un jus d’orange enrichi de Calcium est moins susceptible de causer de l’érosion dentaire qu’un jus d’orange régulier. L’action d’un acide à la surface d’une dent contribue d’abord à ramollir l’émail, puis, en fonction de la durée de l’exposition, de
son intensité et de la présence ou non des forces de mastication, à le dissoudre (Figure 2). La perte d’émail ainsi dissout ne peut
être reminéralisée.
Figure 2 Différentes stades dans le processus d’érosion dentaire
ÉROSION DENTAIRE
Importance relative du phénomène d’érosion dentaire
Les études épidémiologiques récentes tendent à démontrer une augmentation de la prévalence de l’érosion dentaire, et ce, un
peu partout à travers le monde1-3. Les études longitudinales semblent également confirmer cette observation, puisque l’incidence
du nombre de personnes nouvellement affectées par l’érosion dentaire ainsi que la sévérité de l’atteinte par les personnes déjà
affectées sont en progression depuis quelques années4-10.
Malheureusement, il n’existe actuellement aucune donné épidémiologique nous permettant d’évaluer la prévalence de l’érosion
dentaire au sein de la population québécoise. Cependant, dans ma pratique en santé dentaire publique, il m’a été donné d’observer
plusieurs cas relativement avancés d’érosion dentaire au niveau des écoliers montréalais. C’est d’ailleurs ce qui m’a motivé à
m’intéresser davantage à ce sujet.
La présence d’érosion dentaire en dentition primaire, un prédicteur valide de la présence d’érosion dentaire
en dentition permanente ?
La présence d’érosion dentaire en dentition primaire constitue un prédicteur valide de la présence d’érosion dentaire en dentition
permanente. Tout d’abord, une récente revue de la littérature a statué que la prévalence de l’usure dentaire qui atteint le stade
dentinaire augmente avec l’âge des sujets11. D’autre part, le fait d’observer de l’érosion dentaire en dentition primaire semble augmenter de façon significative le risque relatif (voir Figure 1) d’en observer plus tard, en dentition permanente5,9. Une étude récente
réalisée en Irlande a estimé ce risque relatif à 5,0 entre les âges de 5 et 12 ans5.
(1) Ramollissement de l’émail illustré par une flèche noire (aucune perte d’émail)
(2) Perte partielle d’émail (érosion dentaire illustrées par une flèche blanche) et ramollissement de la couche d’émail sousjacente, illustré par une flèche noire
(3) Perte d’émail plus prononcée
Source : http://www.karger.com/Article/FullText/325915
Figure 1 Définition du risque relatif utilisée dans les études longitudinales citées.
Notions diagnostiques
Incidence du nombre d’individus qui ont développé de l’érosion dentaire sur au moins une
dent permanente et qui en avaient également développé en dentition primaire
Risque Relatif =
Incidence du nombre d’individus qui ont développé de l’érosion dentaire sur au moins une
dent permanente, mais dont toutes les dents primaires étaient exemptes d’érosion dentaire
Le diagnostic de l’érosion dentaire repose strictement sur une inspection visuelle puisqu’il n’existe actuellement aucune aide diagnostique capable de détecter la présence spécifique d’érosion dentaire13-16. Au stade initial la présence d’érosion dentaire est très
difficile à diagnostiquer. Mais, après une exposition plus longue, la dissolution d’émail produite par l’érosion dentaire procure au
clinicien des signes caractéristiques distinctifs.
L’érosion dentaire conduit invariablement à une perte d’émail qui se caractérise d’abord par un aplanissement des faces lisses ou un
arrondissement des cuspides, puis à la formation de concavités (« cupping » en anglais) à la surface de l’émail. Par la suite, la taille
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de ces concavités va augmenter en largeur, ainsi qu’en profondeur, et peut atteindre toute la face dentaire impliquée. La dimension
de la largeur de ces concavités dépasse toujours celle de sa profondeur. Cette dissolution d’émail entraine progressivement la
disparition graduelle des détails de surface. Ainsi, au niveau des puits et fissures, leur détail va progressivement disparaître pour,
ultimement, donner lieu à une surface plane. La figure 3 illustre l’effet de l’érosion dentaire au niveau de l’apparence d’une molaire.
Figure 4 Périkymaties intactes à la surface de l’émail.
Figure 3 Évolution des signes cliniques d’érosion dentaire au niveau des dents postérieures.
Figure 5 Perte partielle des périkymaties - un signe précoce, mais non exclusif, d’érosion dentaire
Figure 6 Concavité ou « cupping » à la surface de l’émail - faces lisses.
Commentaires :
a) Molaire saine
b) Formation de concavités ou « cupping » principalement aux endroits exposées aux forces de la mastication (points de
contact). Perte des périkymaties. La surface devient plus soyeuse et plus brillante.
c) Toute la face occlusale a perdu de l’émail, ce qui laisse entrevoir la dentine sous-jacente (coloration jaunâtre de la dent). Les
caractéristiques des parties les plus proéminentes (fonds des fosses et sillons, sommet des cuspides) de la face occlusale semblent
avoir fondu, donnant lieu à des formes beaucoup plus arrondies et lisses.
d) Exposition de la dentine et perte des caractéristiques de la face occlusales. La face occlusale a perdu beaucoup de volume
d’émail.
Commentaires : Formation de concavités ou « cupping » à la surface de l’émail avec coloration jaunâtre de la dent no. 22 en
raison du fait que la dentine devient maintenant visible sous un émail aminci. La forme des concavités est régulière.
Source : http://elearningerosion.com/en/elearning_erosion/scientific-background/erosion-diagnosis/basic-erosive.html
Figure 7 Concavité ou « cupping » à la surface de l’émail - bout incisif et cuspides de la face occlusale.
Signes cliniques
Au stade initial, les premiers signes d’érosion dentaire sont les suivants13-16 :
(1) la perte de texture de surface (disparition des périkymaties)(figures 4 et 5);
(2) l’apparition de zones d’émail d’apparence soyeuses, lustrées ou mates;
(3) la formation de petites concavités (“cupping” en anglais) (figures 6,7 et 8).
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Commentaires : Formation de concavités ou « cupping » au niveau du sommet des cuspides de la première molaire primaire et
du bout incisif de la canine primaire. Photographie dentaire prise 01 mars 2012 à l’école Jeanne-Leber, dans le secteur Pointe
St-Charles auprès d’un élève de deuxième année primaire qui consommait en moyenne 2 Pepsi par jour. Les photographies de
l’ensemble de la bouche sont à la figure …
Commentaires : Présence d’un chanfrein d’émail au niveau de la face buccale d’une incisive centrale permanente supérieure.
Le chanfrein représente une quantité d’émail non dissout par l’acide en raison de la présence de plaque dentaire ou du fluide
créviculaire qui exerce un effet tampon. La dimension du chanfrein permet d’apprécier la quantité d’émail dissout à la suite de
l’érosion dentaire.
Figure 8 Concavité ou « cupping » à la surface de l’émail – toute la face face occlusale.
Figure 10
Chanfrein d’émail près de la gencive - faces linguales
Commentaires : Première molaire permanente supérieure (No. 16) : Présence de concavités (« cupping ») au niveau des cuspides mésio-buccale et mésio-liguale avec amincissement de l’émail au niveau de toute la face occlusale lui donnant ainsi à la
dent une coloration jaunâtre puisque la dentine sosu-jacente devient maintenant visible par transparence de l’émail. Les fosses
et sillons sont également moins prononcés. Le volume de la concavité est plus grand au niveau lingual en raison de l’effet combiné avec les forces de la mastication. La deuxième prémolaire (dent No. 15) démontre une atteinte similaire.
Figure 11
Formation de sillons au niveau des bouts incisifs des incisives primaires
Les signes plus avancés d’érosion dentaire sont les suivants13-16 :
1. une coloration jaunâtre imputable à un amincissement de l’émail et à l’apparition de la dentine sous-jacente, par simple
transparence (figures 6, 7 et 8);
2. un aplanissement des cuspides (figures 7 et 8 );
3. une perte de détail au niveau de la définition des puits et fissures (figure 8);
4. la présence d’un chanfrein d’émail situé au pourtour gingival en raison de l’effet protecteur de la plaque dentaire et des
fluides créviculaires (figures 9 et 10);
5. la formation d’un sillon au niveau du bout incisif (figure 11);
6. le morcellement du bout incisif suite à une fracture d’émail en raison de la disparition de la dentine qui le supporte (figures
12 et 13).
Commentaires : Photographie prise le 27 septembre 2011 à l’école Lambert-Closse à St-Léonard auprès d’un élève de
deuxième année qui consommait du Red Bull et du Gatorade.
Figure 12 Bout incisif ciselé en raison d’une fracture d’émail imputable à l’érosion de la dentine sous-jacente.
Figure 9 Chanfrein d’émail près de la gencive - face buccale
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Figure 13 Émail d’apparence mate et bout incisif ciselé
Commentaires : Dans ce schéma l’attrition dentaire se produit de façon prépondérante de gauche à droite de l’image. La dent
antagoniste contacte la dent opposé à partir de son point d’entrée ou point de premier contact, nommé « leading edge », en
anglais et quitte la dent antagoniste par son point de sortie, nommé « trailing edge » en anglais. La dentine exposée ne s’use
pas de la même manière au niveau de ces deux côtés. Au point d’entrée du contact la dentine est mieux protégé de l’attrition
dentaire qu’à son point de sortie, de sorte qu’il est possible de déduire le point d’entrée et le point de sortie issue du mouvement
à l’origine de l’attrition dentaire.
Figure 15 Image clinique illustrant l’effet de Greaves 20 associé à de l’attrition dentaire
Abrasion, attrition et érosion dentaire
Les observations cliniques et expérimentales ont démontré que les mécanismes d’usure des dents - abrasion, attrition et érosion
dentaire - se produisent rarement seuls, mais interagissent plutôt les uns avec les autres17,18. L’interaction la plus importante
concerne la potentialisation de l’abrasion ou de l’attrition suite à une diminution de la dureté des dents en raison d’érosion dentaire17,18. La présence d’attrition dentaire accélère le phénomène d’érosion, et ce, de plusieurs façons. Tout d’abord, lorsque l’attrition survient immédiatement après une exposition acide, la dent ainsi ramollie perd de sa dureté et résiste moins aux forces de la
mastication. Ensuite, lorsque l’attrition dentaire est suffisante pour exposer la dentine, celle-ci résiste beaucoup moins bien aux
forces de la mastication. L’attrition dentaire ne s’observe qu’au niveau des faces occlusales et incisives et uniquement aux endroits
où il y a un point de contact avec la dent antagoniste. C’est pourquoi, Il y a réciprocité entre l’usure dentaire observée au niveau
des dents antagonistes impliquées.
Du point de vue clinique, il est important de distinguer la présence d’attrition dentaire à celle d’érosion dentaire. Un des signes
caractéristiques d’attrition dentairee est l’effet de Greaves17,19,20 (figures 14 - 16). Le tableau 1 résume les principales caractéristiques distinctives de l’attrition et de l’érosion dentaire.
Source : Khan, F. et Young, W.G. The oral presentation of toothwear in adults. Dans : Khan, F., Young, W.G. Toothwear The ABC of the worn dentition. Wiley-Blackwell. 2011 : 57.
Figure 16 Image clinique illustrant la formation d’un sillon au bout incisif associé à de l’érosion dentaire
Figure 14 Schéma représentatif de l’effet de Greaves 20, un signe d’attrition dentaire
Source : Khan, F. et Young, W.G. The oral presentation of toothwear in adults. Dans : Khan, F., Young, W.G. Toothwear - The
ABC of the worn dentition. Wiley-Blackwell. 2011 : 57.
25
Info-Société
Source : Khan, F., Young, W.G., Daley, T.J. Dental erosion and bruxism. A tooth wear analysis from South East Queensland. Aust.
Dent. J. 1998; 43 (2) : 57.
Société dentaire de Montréal
26
Tableau 1.
Caractéristiques distinctives de l’attrition et l’érosion dentaire
Attrition
Érosion
Apparence / Forme de l’usure
Facette d’usure plane dont les limites
sont très nettes
Usure lisse, harmonieuse (sans aspérités) et régulière, avec une bordure
arrondie ou émoussée, de forme généralement concave
Localisation de l’usure / Points de
contact
Uniquement au niveau des points de
contact avec la dent antagoniste
Pas uniquement au niveau des points
de contact avec la dent antagoniste
Réciprocité / Dents antagonistes
L’usure observée au niveau d’une
dent d’un maxillaire correspond parfaitement à celle observée au niveau
de la dent antagoniste de l’autre
maxillaire. On peut facilement apparier l’usure observée au niveau des
dents antagonistes
Aucune corrélation avec l’usure observée au niveau de la dent antagoniste
Lanières de carotte coupées avec un
couteau aiguisé (figure 17)
Cornet de crème glacé qui fond au
soleil (figure 18)
Comparaison
Figure 18 Effet de la chaleur sur l’apparence de la crème glacée … parallèle possible avec l’effet de l’érosion dentaire sur
l’apparence des dents.
Commentaires : L’effet de l’érosion dentaire au niveau de la surface des dents peut être comparé à celui d’un cornet de crème
glacé qui fond au soleil. Tout d’abord, la texture initiale givrée de la crème glacée sera rapidement perdue. Ensuite, la crème
glacé va fondre au soleil (perte de volume), donnant leiu à une surface harmonieuse, i.e. très peu accidentée.
Érosion dentaire - Évaluation et mesure de la progression dans le temps
Il existe plusieurs façons d’évaluer et de mesurer la progression d’une lésion érosive21-26. Elles se distinguent l’une d’entre elles
quant au degré de précision offert, du degré d’expertise requis pour les utiliser et de leur prix de revient (coût) à l’unité.
Figure 17 Couper des lanières de carotte avec un couteau aiguisé … parallèle possible avec l’effet de l’attrition dentaire sur
l’apparence des dents.
Commentaires : L’attrition dentaire donne lieu à une surface rellativement plane avec un pourtour très net.
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Info-Société
1.Évaluation directe en bouche
2. Évaluation à partir de photographies dentaires
3. Évaluation directe en bouche en s’inspirant d’un indicateur reconnu
4. Empreinte en alginate et coulée de modèle en plâtre
5. Empreinte en silicone et coulée de modèle en époxy
6. Empreinte digitale avec ou sans modèle 3-D numérique
L’évaluation directe en bouche permet une évaluation approximative et subjective de l’évolution de l’érosion dentaire dans le
temps. Cette évaluation permet néanmoins d’apprécier si l’érosion dentaire semble s’être détériorée ou non avec le temps, sans
toutefois permettre de une mesure valide de cette progression. L’évaluation à partir de photographies dentaires prises à des
moments séparés offre les mêmes limites et présente également l’inconvénient de dépendre du degré d’expertise du photographe.
Il est également important de standardiser les prises de vue afin de minimiser les sources de biais potentiels. Le recours à un indicateur utilisé dans le cadre d’études épidémiologiques permet une appréciation plus détaillée de l’évolution de cette condition.
Cependant, la précision du détail fourni varie en fonction de l’utilisateur utilisé. Le degré de détail est directement proportionnel
à la complexité de l’indicateur. L’indicateur de O’Brien27 constitue un exemple d’indicateur utile en clinique. La figure 19 donne un
aperçu du niveau de précision espéré.
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28
Figure 19 Indicateur d’érosion dentaire de O’Brien (1994)27.
La prise d’empreinte suivie par la coulée d’un modèle assure un niveau de précision tout à fait satisfaisant, mais exige un déboursé
plus considérable et requiert un temps de travail non négligeable. Cette méthode présente toutefois l’avantage supplémentaire
de pouvoir servir d’outil éducatif auprès du patient en permettant de lui montrer l’impact de la progression de sa condition sur sa
santé buccodentaire.
Finalement, le développement des empreintes digitales et des modèles numériques en 3-D offre de nos jours la possibilité de détecter
des pertes d’émail de l’ordre des dizaines de micromètres. Cependant, alors que les autres méthodes comportent peu ou aucun frais
fixes, cette méthode requiert un investissement initial significatif.
Figures 20 à 22 Cas d’un enfant âgé de 11 ans. Photographies dentaires prises à l’école St-Louis-de-Gonzague annexe
située sur le Plateau Mont-Royal, le 23 novembre 2012.
Figure 20 Photographie dentaire de la première molaire primaire (dent no. 84), ainsi que la canine primaire
(dent no. 83).
Commentaires :
1. Canine primaire (dent no. 83) : Conacvité (« Cupping ») importante au niveau du bout incisif.
2. Première molaire primaire (dent no. 84) : Concavités importantes (« Cupping ») situées à l’endroit original du
sommet des cuspides. Au niveau de la cuspide disto-buccale cette concavité s’étend également sur une bonne partie
de la face buccale.
3. À noter l’absence de plaque dentaire, ainsi que l’absence de carie dentaire.
Figure 21 Photographie dentaire de la deuxième molaire primaire (dent No. 85).
Commentaires :
4. On peut noter l’effet de l’attrition dentaire au niveau des deux cuspides buccales. À ces endroits l’émail semble
avoir été coupé avec un couteau. Au centre la présence de concavité ou « cupping » au niveau de l’émail trahi
l’influence de l’érosion dentaire. La cuspide mésio-linguale démontre un peu de « cupping ».
5. À noter l’absence de plaque dentaire, ainsi que l’absence de carie dentaire.
Cas cliniques
Les figures 20 à 26 constituent des images cliniques de cas que j’ai pu observer dans le cadre de mes fonctions de dentiste-conseil
à la Direction de santé publique de Montréal.
26
29
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Société dentaire de Montréal
30
Figure 22 Photographie dentaire de la a première molaire permanente (dent No. 46).
Commentaires :
6. On peut noter l’effet de l’attrition au niveau des cuspides buccales exposant ainsi la dentine.
7. Contrairement aux deux autres dents, on peut noter la présence de plaque dentaire, ainsi que la présence de deux
lésions carieuses au niveau des sillons de la dent.
8. La cuspide disto-buccale présente une concavité beaucoup plus profonde que large, ce qui est incompatible avec
un diagnostic d’érosion dentaire. La présence de plaque dentaire et de carie dentaire au niveau des sillons de la face
occlusale est fortement suggestif de la présence d’une lésion carieuse au niveau de la dentine.
Figure 23 Photographies dentaires prises le 01 mars 2012 à l’école Jeanne-Leber (secteur Pointe St-Charles) auprès d’un
élève de deuxième année primaire qui consommait en moyenne 2 Pepsi par jour.
Commentaires : Il s’agit de jumeaux qui présentaient tous les deux des signes évidents d’érosion dentaire. On peut noter plusieurs signes cliniques caractéristiques, notamment : (1) la présence de de concavités « cupping » , (2) la coloration jaunâtre
31
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Figure 24 Photographie dentaires des quadrants supérieurs 1 et 2.
Commentaire : Au niveau du quadrant 2, on peut noter que l’amalgame dentaire apparaît « sorti « de la dent. Contrairement
à l’émail dentaire, l’amalgame dentaire (et les composites) ne se dissout à la suite d’un processus d’érosion dentaire. De fait, au
moment où il a été placé celui-ci concordait avec la hauteur de la face occlusale. La différence de hauteur entre l’amalgame
dentaire et la dent permet d’apprécier la quantité d’émail dissout à la suite de l’érosion dentaire.
Figure 25 Photographie dentaire du quadrant inférieur 4.
Commentaire : Au niveau du quadrant 2, on peut noter que l’amalgame dentaire apparaît « sorti « de la dent. Contrairement à l’émail dentaire, l’amalgame dentaire (et les composites) ne se dissout à la suite d’un processus d’érosion dentaire.
De fait, au moment où il a été placé celui-ci concordait avec la hauteur de la face occlusale. La différence de hauteur entre
l’amalgame dentaire et la dent permet d’apprécier la quantité d’émail dissout à la suite de l’érosion dentaire.
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32
Figure 26 Photographie dentaire mettant en évidence la face occlusale de la deuxième molaire primaire (dent no. 85).
9. Harding, M.A. et al., Is tooth wear in the primary dentition predictive of tooth wear in the permanent dentition ? Report
from a longitudinal study. Community Dent. Health. 2010; 27 (1) : 41 - 45.
10. Sales-Peres, S.H. et al. The relationship between tooth wear in the primary and permanent dentitions. Community Dental
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Revue systématique portant sur la prévalence de l’usure dentaire chez les enfants et les adolescents :
11. Kreulen, C.M., et al. Systematic review of the prevalence of tooth wear in children and adolescents. Caries Res. 2010; 44
(2) : 151-159.
Commentaire : La présence de concavités ou « cupping » au sommet apparaît de façon évidente.
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Info-Société
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23. Zaruba M, Ender A, Mehl A. New applications for three-dimensional follow-up and quality control using optical impression
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Indicateur épidémiologique de l’érosion dentaire de O’Brien
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Société dentaire de Montréal
34
35
Info-Société
Société dentaire de Montréal
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LE COIN UNIVERSITAIRE
Chers collègues,
L’itinérance a toujours été un sujet préoccupant pour tout le monde. Une personne qui
n’a pas d’adresse, qui n’a pas de logement et qui vit dans la rue a de grands défis à
relever. L’accès aux soins dentaires fait partie de ces défis.
Dr Denys Ruel
Un jeune dentiste de la faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal
partage avec vous les résultats de son travail dirigé, réalisé l’an dernier. Par le biais
de cet article, vous réaliserez l’importance de pouvoir trouver une solution à cette
problématique.
Denys F. Ruel B.Sc, DMD, D,E,E.S.
SOINS DENTAIRES ET ITINÉRANCE
Houria Benhaddadi
Provenance : Faculté de médecine dentaire, Université de Montréal,
Canada (Québec), Montréal
Projet de travail dirigé DEN3051 - Mai 2014
concevoir la place des soins dentaires dans une échelle des priorités pour une personne qui se trouve dans une situation déjà
précaire et c’est ce qui sera abordé dans un premier aspect.
Ensuite, il importe aussi de discuter de la situation bucco-­
dentaire actuelle de cette population ainsi que de son impact
sur le quotidien. Finalement, il s’agira d’exposer les résultats
obtenus par des cliniques destinées spécifiquement à cette
clientèle ainsi que les perspectives d’amélioration de services
possible.
Soins dentaires et priorités
Dans le but de maximiser l’utilisation des ressources offertes
aux personnes itinérantes, il importe d’établir les principaux
besoins éprouvés par ces personnes.
Il serait simpliste d’établir ces besoins comme conçus
par la pyramide de Maslow. En effet, la place des troubles psychologiques, psychiatriques et de consommation de drogues est
importante lorsqu’il s’agit d’itinérance et une étude récente rapportait les répercussions de ces facteurs sur la conceptualisation
des priorités chez les sans-­abri3. Effectivement, alors que les
besoins physiologiques doivent essentiellement se trouver au
premier niveau et l’accomplissement de soi seulement au sommet,
ce qui se trouve entre ces deux éléments semblerait plus variable
chez cette population. Cette étude vient aussi souligner un besoin
d’approche plus personnalisée en termes d’intervention étant
donné les grandes variabilités possibles.
Pyramide de Maslow6
Mot d’introduction
Le nombre de personnes itinérantes à Montréal porte souvent
à controverse. Ce chiffre se situe probablement entre 1000 et
30 000 personnes1. Toutefois, les données varient aussi selon la
définition donnée à l’itinérance. Plus de 25 ans après son introduction, c’est toujours la définition offerte par le rapport du comité des sans-­abri de Montréal qui rallie le plus, soit :
« Une personne itinérante est celle qui n’a pas d’adresse
fixe, de logement stable, sécuritaire et salubre pour le jour à
venir, a un très faible revenu, une accessibilité discriminatoire à
son égard de la part des services, a des problèmes de santé physique, de santé mentale, de toxicomanie, de violence familiale
et/ou de désorganisation sociale et est dépourvue de groupe
d’appartenance stable2. »
Le contexte de l’itinérance à Montréal correspond à
celui retrouvé dans les pays occidentaux, soit en grande corrélation avec les maladies mentales et les abus de drogues5. Lors
de mes visites au centre Au PAS de la rue, plusieurs questions
me vinrent à l’esprit, souvent en lien avec mon rôle de promotrice de la santé bucco-dentaire. Tout d’abord, il est difficile de
37
Info-Société
Une autre étude faite en 2000 parue dans le American
Journal of Community Psychology a pris le temps d’explorer les
besoins des personnes sans domicile fixe tels que perçus par ces
derniers et non pas selon les normes répandues socialement4. En
effet, lorsqu’il s’agit de services offerts à cette population, il va
de soi que l’hébergement et l’alimentation passent en premier
plan, puis les thérapies de désintoxication et l’aide à la recherche
d’emploi et de formation ainsi que la recherche de foyer stable.
Toutefois, peu d’études ont pris le temps de demander directement aux principaux intéressés quels seraient les services dont
ils pourraient le plus bénéficier et quelle est leur degré de satisfaction par rapport aux services qu’ils reçoivent généralement.
Ainsi, cette étude particulière a relevé que, bien que la recherche
d’un foyer ne soit pas sans importance, il ne s’agit pas toujours
de l’élément le plus pressant. Comme il est facile de le concevoir,
le besoin de sécurité physique serait plus urgent. Etonnamment,
la santé générale et dentaire serait d’égale importance, si ce
n’est plus importante, que la recherche d’un loyer abordable.
Cependant, une variabilité dans les réponses obtenues a été
remarquée et ces différences n’étaient pas nécessairement dues
au fait que l’on parle d’un groupe de personnes très hétérogène,
mais plutôt selon le contexte démographique et la situation
actuelle de chaque personne.
Situation bucco-­dentaire et itinérance
Selon de nombreuses études effectuées à travers le monde, il a
clairement été établi que les personnes itinérantes ou dans des
situations économiques précaires présentaient une moins bonne
santé bucco-­dentaire. Ceci est principalement attribué à des facteurs de vulnérabilités conjugués à un accès restreint aux soins
dentaires, notamment à cause d’un manque de stabilité dans le
style de vie, un manque de motivation, une exclusion sociale,
une mauvaise compréhension du fonctionnement des services,
un manque de confiance envers les professionnels et des attentes
irréalistes7.
Selon une étude faite à Toronto auprès d’itinérants
adultes, ce ne serait que 3% d’entre eux qui n’ont besoin d’aucun traitement dentaire, comparé à 66% de la population canadienne. Aussi, 88% auraient des caries ou besoin de nouvelles
restaurations contre 16% seulement de la population en général.
De plus, plus du tiers des participants de l’études rapportaient
ne pas avoir vu de dentiste dans les quatre dernières années et
autant ont admis que leurs dernières visites ne concernaient que
des urgences. Dans cette même étude, il est fortement suggéré
d’établir un plan d’intervention qui cible cette population en
particulier afin de leur offrir un environnement plus confortable
et éventuellement leur offrir une meilleure qualité de vie à court
et moyen terme7. Cependant, il a été établi que ce n’est pas la
durée de l’itinérance d’un individu qui influence son degré
d’édentation, mais bien plutôt directement son âge10.
L’impact de la santé bucco-­dentaire est évidemment
Société dentaire de Montréal
38
d’envergure lorsqu’on considère l’alimentation et l’image
sociale. Cependant, il semblerait aussi avoir un impact sur la
prédiction de dépressions auprès des personnes itinérantes. En
effet, une étude faite en Écosse en 2010 rapporte que les caries
et les dents manquantes auraient une influence sur ladépression
notamment à cause du OHRQoL8 (Oral Heanlth-­related Quality
of Life).
Disponibilité des soins
À Montréal, les organismes d’aide aux personnes en itinérance
sont nombreux au centre-­ville. Cependant, ce ne sont pas tous
les itinérants qui utilisent les ressources disponibles. Justement,
selon une étude faite à Montréal sur cinq années, les services
psychologiques et psychiatriques seraient moins utilisés que les
autres soins de santé. Aussi, les femmes, les personnes plus
âgées, les personnes ayant un domicile et celles ayant des problèmes mentaux plus graves y auraient plus eu recours que les
autres. Finalement, l’étude ayant été faite sur une longue
période, il a été possible de constater que l’usage des services
restait stable dans le temps, c’est-­à-­dire qu’il n’y avait pas de
variations d’une année à l’autre (ce facteur peut être dû au
nombre limité de médecins au Québec, donc à une capacité
maximale atteinte9).
Plus spécifiquement au niveau des soins dentaires, une
étude montréalaise effectuée en 1993 a déterminé que 65% des
personnes sans domicile fixe (bénéficiaires en grande majorité
de la RAMQ) préféraient être traités par un dentiste de leur
choix en bureau privé contre 35% qui semblaient plus à l’aise
d’être vus à même le centre où ils séjournent tel que proposé
par un modèle de Boston11 (chaise transportable). Il est cependant important de souligner une problématique particulière sur
laquelle il serait pertinent de se pencher éventuellement ; avec
le vieillissement de la population, les prestataires de l’aide de
dernier recours n’auront éventuellement plus droit à la couverture
des soins dentaires de base comme offert pour les prestataires
de plus de 12 ou 24 mois consécutifs selon les traitements, ce
qui risque de créer une demande plus grande pour
Mot de la fin
En guise de conclusion, comme il a été mentionné auparavant,
l’approche préconisée dans la littérature en intervention auprès
d’itinérants est une approche multidisciplinaire, mais surtout
individualisée. Il s’agit d’un modèle que le centre Au PAS de la
rue semble adopter afin de contribuer au mieux-être des utilisateurs dans leurs globalité.
La collaboration qui a lieu entre le centre et la faculté
de médecine dentaire de l’Université de Montréal est sans doute
au bénéfice des deux partis. En effet, une étude faite auprès
d’étudiants universitaires qui ont traité cliniquement des patients
de populations mal servies comme les itinérants durant leur
étude a démontré que ces mêmes étudiants se sont par la suite
senti plus aptes à prendre en charge ces cas souvent plus complexes et étaient plus enclin à les traiter plus tard en pratique
privée13.
Cette approche dans les milieux scolaires pourrait
éventuellement contribuer à éliminer les préjugés qui entourent
certains groupes de la population, et surtout à faciliter l’accès
aux soins dentaires à des personnes qui en ont souvent le plus
besoin.
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(8) Emma Coles, Karen Chan, Jennifer Collins, Gerry M. Humphris, Derek Richards, Brian Williams, Ruth Freeman. « Decayed
Un autre élément particulier à la situation des itinérants et personnes à risque de le devenir à Montréal est l’organisation très
complexe qui existe aujourd’hui et qui rend difficile les interventions. En effet, une étude sur le fonctionnement des organismes
montréalais a établit qu’il existait une très grande densité
d’organismes en ville, mais qu’il n’existait pas de protocole facile
à suivre entre les divers centres de santé et organismes. Donc,
une plus grande centralisation de ces services pourrait permettre un meilleur suivi de chaque utilisateur et ainsi maximiser
les bénéfices et ressources par personne12.
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(12) Marie-­Josée Fleury, Guy Grenier, [...], and André Ngamini
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(1) Le réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes à Montréal. « Sans-­abri : 1 000 ou 30 000 à Montréal? » En Ligne. Page
consultée : avril 2014 http://www.rapsim.org/fr/default.
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Société dentaire de Montréal
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ANESTHÉSIE GÉNÉRALE EN MILIEU PRIVÉ
Plusieurs dentistes ont parfois du faire face à des situations difficiles avc une certaine partie de la clientèle qu’ils traitent.
L’une de ces situations serait l’impossibilité pour diverses raisons de traiter cette clientèle avec une approche conventionnelle à la chaise. Dans cet article, le Dr. Claude Bertrand nous partage une approche plus spécialisée qui peut être considérée suite à l’échec des méthodes plus traditionnelles.
Dr Claude Bertrand
Clinique d’anesthésie dentaire de Montréal
Depuis une décennie, je prodigue des soins dentaires sous anesthésie générale chez la clientèle adulte.
Celle-ci représente une alternative des plus intéressantes pour les adultes :
1. Atteints de phobies (du dentiste, des aiguilles…)
2. Allergiques aux anesthésiques locaux
3. Ayant un réflexe nauséeux trop important
Même si l’ensemble de ces patients ne représente que 1% de la population, il convient de
reconnaître que ceux-ci peuvent être nombreux compte-tenu du territoire de Montréal et
ses environs. Dans une clinique d’anesthésie générale, tout a été planifié pour traiter les
patients en toute sécurité en suivant les normes canadiennes recommandées pour l’anesthésie générale en milieu privé.
Je vous décris ici la démarche que nous appliquons dans notre clinique dentaire d’anesthésie générale. Lors de la première visite, le patient a une évaluation médicale et dentaire.
Il doit donc remplir un questionnaire médical et nous lui prenons sa tension artérielle.
S’il a plus de quarante ans, nous demandons un ECG au repos. Tout patient présentant
des troubles cardiaques instables, des maladies pulmonaires ou de l’obésité morbide sera
automatiquement refusé. C’est à l’anesthésiste qu’il revient de juger si le patient doit être référé vers une autre spécialité
(cardiologie, pneumologie) afin de mieux documenter un problème qui a été relevé dans son questionnaire médical ou son
ECG. Advenant une réponse non favorable du spécialiste consulté, le patient sera orienté vers le milieu hospitalier.
Avec un examen dentaire complet, on élabore un plan de traitement comprenant soit de la chirurgie, des restaurations, de
l’endodontie ou tout simplement de l’hygiène. J’essaie de respecter une approche globale et finale de manière à ce que
le patient retrouve sa santé dentaire en une seule visite. Je travaille conjointement avec son denturologue pour offrir au
patient une prothèse immédiate et pour assurer la suite des traitements.
À ma clinique, certains traitements. comme la prosthodontie fixe et les restaurations implanto-portées ne sont pas offerts
sont anesthésie générale.
Il ne faut pas oublier que l’anesthésie générale n’est pas sans risque pour la santé du patient et qu’il est primordial d’en
tenir compte dans le plan de traitement.
Ce fut un plaisir de vous sensibiliser à cet aspect de la dentisterie. N’hésitez pas à communiquer avec moi, pour toute
information complémentaire.
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(Tirage lors de notre première conférence le mardi 15 septembre 2015).
De plus, venez nous visiter lors des journées dentaires Internationales du Québec,
les 25 et 26 mai, kiosque numéro 2205 et profitez d’un rabais de 25 $ sur l’inscription
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