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IN FO-SO C IÉ T É Votre site web : www.sdmtl.ca Mai 2015 - Volume 10 Dans ce numéro vous pourrez lire (entre autres) : Une chirurgie de mâchoire pas comme les autres... (p. 5) L’érosion dentaire (p. 19) Pour l’amitié et l’unité de la profession SOMMAIRE Mot de l’éditeur Mot de l’éditeur................... 1 Mot du président................... 2 Vos présidents vous parlent... 3 Une chirurgie de mâchoire pas comme les autres : l’E.P.R.A.C., vous connaissez ?.......................... 5 Résumé photo des conférences 2014............... 13 Calendrier des activités 2015-2016.......................... 17 Érosion dentaire................. 19 Soins dentaires et itinérance........................... 37 Anesthésie générale en milieu privé........................ 42 Une période de transition… Nous traversons une période de changement et une période de décision. Pour chacun de vous, vous devez être conscient que la profession a atteint un point décisif. Ceci nous montre à quel point votre association et votre Ordre a besoin de votre soutien et de votre participation à ces différentes décisions et démarches qu’ils ont entreprises en votre nom. Ne fermez pas les yeux mais soyons plutôt visionnaire. Prenons les bonnes décisions et soyons prévenants dans le respect de notre profession et celui du futur des personnes que nous soignons et des conditions dans lesquelles nous les traiterons à l’avenir. Vous trouverez dans cette édition les commentaires des deux présidents, un article sur la chirurgie de mâchoire par le Dre. Sonia Lapointe, Orthodontiste, un article sur l’érosion dentaire par le Dr. Daniel Picard, Spécialiste en Santé Communautaire, un travail fait dans le cadre d’un projet universitaire commenté par le Dr. Denys Ruel, et un résumé de ce que peut être l’anesthésie générale en bureau privé par le Dr. Claude Bertrand. Vous trouverez également dans cette édition des photos des conférenciers et des membres reliés aux activités qui ont eu lieu au cours de l’année 2014-2015, ainsi que l’horaire des conférences à venir pour l’année 2015-2016. Je vous souhaite une bonne lecture. Claude Monette, D.M.D., M. Sc. Editeur en chef Conception : SDM et ID-GRAPH Mise en page : ID-GRAPH ID-GRAPH - 514 573-7266 www.idgraph.ca NOTE : Le contenu du présent Bulletin ne peut être reproduit sans l’autorisation de la Société dentaire de Montréal. Les opinions et propos exprimés dans l’Info-Société ne reflètent que la pensée de leurs auteurs et n’engagent en aucune façon la responsabilité de la Société dentaire de Montréal. © 2011-2015 1 Info-Société 3 Société dentaire de Montréal 1 2 VOS PRÉSIDENTS VOUS PARLENT VOS PRÉSIDENTS VOUS PARLENT Barry Dolman, DMD Président de l’Ordre des dentistes du Québec Aux membres de la Société dentaire de Montréal, J’ai consacré les trois dernières années de ma présidence à promouvoir le maintien d’un climat de respect entre les professionnels qui fournissent des services et ceux qui encadrent la profession. Nous pouvons aujourd’hui observer les effets positifs de notre processus d’inspection renouvelé et du coaching entre pairs qu’il favorise. les magazines. J’espère l’amener encore plus loin alors que nous sommes à mettre à jour notre infrastructure TI dans le but d’optimiser les plateformes de communication. Un nouveau visage pour l’exercice de la profession? Les questions liées à la mobilité professionnelle, aux nouveaux modèles de pratique des ordres suggérés par le gouvernement et, bien sûr, à la modernisation demeurent nos principaux défis. L’ACDQ a été de plusieurs combats tout le long de son existence, mais jamais n’a-t-elle dû faire face simultanément à autant d’enjeux majeurs qu’en ce moment même. Et ce qui se joue risque de modifier en profondeur nos conditions d’exercice. Je suis convaincu qu’on ne communique et qu’on n’éduque jamais assez, qu’il s’agisse de nos patients ou encore des professionnels et des représentants de la sphère politique que nous côtoyons. Il faut dire que le dossier de la modernisation est davantage entre nos mains qu’entre celles de l’Office des professions, puisque ce sont nos propres pratiques qui détermineront notre avenir. À ce chapitre, je suis heureux de constater que nos collègues pharmaciens et médecins ont davantage recours à nos compétences. Nous continuons de travailler à un éventail de projets liés notamment aux cellules souches, aux bisphosphonates, aux médicaments sur ordonnance et aux lignes directrices en matière de sédation. Seul un dialogue continu et transparent nous permettra de faire des progrès. J’espère que vous avez été nombreux à accepter l’invitation de participer à notre premier événement-bénéfice au profit de la Fondation de l’Ordre des dentistes, présenté dans le cadre des Journées dentaires internationales du Québec. J’ai rencontré cette année tous les présidents de sociétés dentaires ainsi que le président de la Fédération des dentistes spécialistes du Québec. J’ai aussi, bien sûr, rencontré à plusieurs occasions l’Association des chirurgiens dentistes du Québec. Par ailleurs, notre campagne de publicité liée à notre portail maboucheensante.com se poursuit à la radio et dans 3 Serge Langlois, D.D.S. Président de l’Association des chirurgiens dentistes du Québec Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir dans le chantier de la « modernisation » de la profession et, au moment d’écrire ces lignes, les intentions de l’Office des professions ne sont pas encore publiées. Une seule certitude : ses conclusions n’arriveront jamais à satisfaire tout un chacun, mais tous devront apprendre à composer avec la réalité imposée. Nous ne pouvons qu’espérer que nous avons été non seulement entendus mais compris. Pour le reste, nous gérerons nos cabinets dans les limites que la loi imposera, mais selon des normes que nous choisirons. Sous la direction du Dr Tessier, la Fondation projette une image positive dans l’espace public relativement à ce que les dentistes peuvent faire et font pour redonner aux collectivités où ils sont présents. Dr Barry Dolman 1 2 Une profession libérale est une profession qu’on exerce librement ou sous le seul contrôle d’un organisme professionnel. Le reste du terrain nous appartient, nous n’avons pas à nous laisser imposer des normes administratives par les tiers-payeurs ou les assureurs. Et pour ce faire, notre solidarité n’a jamais été plus importante que maintenant. Nous aurons besoin de chacun de vous, soyez prêts! Dr Serge langlois Du côté des régimes d’assurances, la nouvelle réalité veut que les assureurs imposent la leur – et elle est différente pour chacun d’eux – à nos cabinets dentaires. Or, si nous avons collaboré jusqu’à maintenant pour le bien-être de nos patients, l’exercice est en train de devenir si laborieux, et ce à nos dépens, que la situation est devenue extrêmement difficile, voire en voie de devenir intolérable. À défaut de Sachez que nous sommes toujours ouverts à vos commentaires, que vous les dirigiez vers nos diverses directions ou que vous me les adressiez directement. Info-Société trouver un terrain d’entente, devrons-nous rappeler aux assureurs qu’il est de leur responsabilité de gérer les contrats des régimes qu’ils vendent à leurs clients? 3 Société dentaire de Montréal 4 ÉTUDE DE CAS ÉTUDE DE CAS Contrairement à la chirurgie orthognatigne de type Lefort I, aucune préparation orthodontique n’est requise avant la chirurgie. Suite au diagnostic et à l’élaboration du plan de traitement, le « distracteur » (système permettant l’expansion postopératoire) est sélectionné. LA SOCIÉTÉ DENTAIRE DE MONTRÉAL CONSEIL D’ADMINISTRATION 2014-2015 PRÉSIDENT Dr Claude Bissonnette VICE-PRÉSIDENT Dr François Gagnon Sonia Lapointe, DMD, MSc, FRCD(C) Orthodontiste en pratique privée, Montréal Plus classiquement, un appareil à ancrage dentaire de type Hyrax est confectionné sur mesure et installé avant la chirurgie. Une chirurgie de mâchoire pas comme les autres : l’E.P.R.A.C., vous connaissez ? TRÉSORÈRE Dre Gina Kano COMITÉ INFO-SOCIÉTÉ Dr Claude Monette COMITÉ SCIENTIFIQUE Dre Nada Malouf Dre Sonia Lapointe et Dre Cynthia Hébert-Pion COMITÉ RECRUTEMENT ET COMMANDITE Dre Myrna Naman SECRÉTARIAT Francine Desgagné 4730, rue Messier Montréal (Québec) H2H 2J1 Tél. : 514 328-1551 [email protected] www.sdmtl.ca Heures d’ouverture du bureau : Lundi et mercredi : 9h à 17h Mardi et jeudi : 9h à 12h 5 E.P.R.A.C. Récemment, quelques systèmes à ancrage osseux sont disponibles sur le marché nord-américain. Cette vis à ancrage intraosseux est alors installée au même moment que la chirurgie. L’Expansion Palatine Rapide Assistée Chirurgicalement est une inter- vention réservée aux patients ayant complété leur période de croissance. Ayant atteint leur maturité physique, l’expansion orthopédique du maxillaire supérieur, comme nous l’obtenons chez l’enfant en développement, n’est plus possible à exprimer chez le patient adulte. L’expansion est donc obtenue par distraction osseuse progressive et cette distraction (élargissement du palais) est rendue possible grâce à une ostéotomie osseuse sous anesthésie générale réalisée par un chirurgien maxillofacial (E.P.R.A.C.). Autant pour le système à ancrage dentaire que pour la vis à ancrage osseux, le chirurgien pratique différents traits de coupe pour affaiblir les sutures du maxillaire incluant la suture intermaxillaire au centre. DESCRIPTION DE LA PROCÉDURE : La première application de la technique de distraction osseuse (professeur Ilizarov en 1951) s’appliquait alors pour le traitement des os longs, comme un fémur trop court. Le distracteur est alors externe et, suite à un trait de fracture, il consiste à séparer progressivement les deux parties osseuses pour ainsi permettre au corps de reconstruire l’os manquant par ostéogenèse. Sous anesthésie générale, une ostéotomie du maxillaire supérieur est faite. Une période de latence de 5 à 7 jours est nécessaire pour entamer le processus de guérison partielle (organisation du caillot sanguin essentiel à l’ostéogenèse qui suivra). La mise en charge du distracteur ou l’activation de la vis d’expansion (fig. 3) au rythme de 0.5 à 1 mm par jour. La séparation graduelle des 2 hémimaxillaires crée une tension le long du site chirurgical et produit ainsi une élongation de l’os maxillaire dans son aspect transverse. Les tissus mous s’adaptent et augmentent aussi en dimension dû au caractère progressif de la procédure. Une fois la dimension transverse désirée atteinte, une période de consolidation d’au minimum 4 mois est nécessaire pour une formation osseuse mature (fig. 4 et 5). Cliniquement, l’appareil palatin reste en place de 8 à 10 mois afin de permettre une régénération osseuse complète et minimiser les risques de récidive. L’étape de consolidation est cruciale pour optimiser les résultats finaux et éviter la récidive postopératoire (fig. 8). L’E.P.R.A.C. est donc inspirée de cette technique historique de distraction osseuse des os longs. En séparant les deux hémimaxillaires et en les éloignant un de l’autre, un vide osseux (organisation d’un caillot sanguin) est crée et le processus d’ostéogenèse s’entame jusqu’à reformation complète de la structure osseuse. Info-Société 4 5 Société dentaire de Montréal 6 Figure 1. AVANT traitement : déficience transverse du maxillaire supérieur et occlusion croisée droite Figure 2. Appareil d’expansion palatine fixe (ancrage sur 4 dents) collé AVANT la chirurgie Figure 7. Alignement des dents, retrait éventuel de l’appareil et finition orthodontique Figure 8. Résultat final : gain d’espace, harmonie des bases osseuses et élimination de l’articulé croisé INDICATIONS DE L’E.P.R.A.C. : • Déficience transverse du maxillaire supérieur (constriction palatine) chez le patient ne présentant plus de croissance active avec chevauchement dentaire important. AVANTAGES DE L’E.P.R.A.C. : •Chirurgie moins invasive que la chirurgie orthognatique Lefort I •Période de convalescence de plus courte durée •Amélioration significative des proportions du visage (1/3 moyen du visage ainsi que la région des sillons naso-labiaux) •Coût biologique moins élevé (moins de cas d’extractions dentaires) •Diminution du temps de traitement (comparé aux cas avec extractions) Figure 3. Une semaine après la chirurgie (période de latence), début des activations pour augmenter la dimension transverse Figure 4. Fin de la période des activations. Atteinte de la dimension transverse désirée et élimination de l’articulé croisé TRAITEMENT PAR L’E.P.R.A.C. : Avant Après Patient(e) : Femme âgée de 35 ans Diagnostic : Rétrognatie légère, constriction palatine, malocclusion dentaire de Classe I Figure 5. Période de consolidation permettant la régénération osseuse (minimum 4 mois) 7 Figure 6. Pose des attachesments fixes à l’arcade supérieure et inférieure Info-Société Plan de traitement : Traitement orthodontique complet combiné à une chirurgie de type E.P.R.A.C. avec attachements fixes et mécanique de Classe I Durée du traitement : 23 mois Société dentaire de Montréal 8 9 AVANT APRÈS Photos extra et intraorales initiales Photos extra et intraorales finales Radiographie céphalométrique initiale Radiographie céphalométrique finale Info-Société Société dentaire de Montréal 10 11 Info-Société Société dentaire de Montréal 12 RÉSUMÉ PHOTO DES CONFÉRENCES RÉSUMÉ PHOTO DES CONFÉRENCES . Dre Rachel Carrier et Mme Christine Thibault hygiéniste dentaire reçoivent des mains du président, Dr Claude Bissonnette, un certificat à l’occasion de leur conférence présentée le 24 octobre dernier. Voici la Dre Ying Sia recevant son certificat de participation en tant que conférencière le 4 novembre dernier. Dre Gina Kano et Dr Fadi Kano entourés de Dre Racha Awad, Dr Antoine Sabeh, Dr Hani Kharbotly et Dre Olga Markarian lors de leur conférence du 23 septembre dernier. 13 Dr Michel Couture et Dr Ngoc Tuan Dinh entourant notre président, le Dr Claude Bissonnette, lors de leur conférence le 14 novembre dernier. Info-Société Société dentaire de Montréal 14 RÉSUMÉ PHOTO DES CONFÉRENCES RÉSUMÉ PHOTO DES CONFÉRENCES Le Président Dr Claude Bissonnette, remet au Dr Mario Auger une plaque pour souligner son implication au sein de la SDM en tant que trésorier durant les 4 dernières années. Dre Sonia Lapointe et notre conférencière du 12 mai dernier, madame Annette Verpillot, posturologue. Dr Berge Wazirian et madame Madeleine Crête de Straumann, lors de la conférence «Critères esthétiques et mise en charge immédiate en implantologie» le 10 février dernier. 15 Le calendrier des conférences 2015-2016 de la SDM est présenté en page 17 de cette publication. Les détails (résumés des conférences et CV des conférenciers) seront disponibles sur note site web dans les prochains jours. http://www.sdmtl.ca/pages/Conferences.html Info-Société Société dentaire de Montréal 16 CONFÉRENCES SCIENTIFIQUES DE LA SOCIÉTÉ DENTAIRE DE MONTRÉAL CALENDRIER DES ACTIVITÉS 2015-2016 Mardi 16 février 2016 Conférenciers Sujet Mardi 10 mai 2016 Mardi 15 septembre 2015 Conférencier Sujet Drs Adel Kauzman et Michel El Hakim Le cancer buccal et les lésions pré-cancéreuses Conférencier Sujet Dr Bilal El Khatib Complications en chirurgie et Bisphosphonate Dr Normand Bach Traiter ou ne pas traiter… là est la question! Mardi 6 octobre 2015 AVIS Conférenciers Sujet Conférencier Sujet Dr Bassel Kano & Dr David Baker Comparaison des systèmes endo rotatif et retraitement de canal, enlèvement de pivot, comment gérer les échecs Vendredi 30 octobre 2015 Tournée de l’ODQ Dr Daniel Turgeon Radiographie dentaire, les nouveautés et le contrôle de la qualité 1. Politique de l’Ordre des dentistes. L’article 4.2A stipule que : «Pour toute activité de formation continue se déroulant sur le territoire du Québec, chaque dentiste doit posséder sa carte de formation continue et la présenter lors de l’activité afin de pouvoir obtenir ses unités de formation». 2. Note : Ceux qui veulent souper lors des rencontres doivent obligatoirement confirmer leur présence selon les indications écrites dans le programme scientifique ou les avis que la SDM vous adresse. Vendredi 13 novembre 2015 Conférencière Sujet Sophie Labelle Cours de RCR Conférencière Sujet Vendredi 22 janvier 2016 Tournée de l’ACDQ Madame Johanne Montpetit L’expérience du patient au cabinet dentaire Conférenciers Sujet 17 Vendredi 5 février 2016 Tournée de l’ODQ Drs Michel Fortin et André Rousseau Pathologie buccale et maxillo-faciale contemporaine : le dentiste peut faire la différence Info-Société Société dentaire de Montréal 18 ÉROSION DENTAIRE Considérations histopathologiques Dr Daniel Picard, DMD, M.Sc, Dentiste spécialiste en santé dentaire communautaire, Direction de santé publique de Montréal En ce qui concerne la carie dentaire, le pH critique pour la dissolution de l’émail se situe à 5,5. Dans le cas de l’érosion dentaire, celui-ci va osciller autour de cette valeur et variera notamment en fonction du niveau de saturation en Calcium et en Phosphate dans la solution. La présence de Calcium ou de Phosphate tend à augmenter le pH critique, alors que l’inverse tend à le diminuer. Pour cette raison, un jus d’orange enrichi de Calcium est moins susceptible de causer de l’érosion dentaire qu’un jus d’orange régulier. L’action d’un acide à la surface d’une dent contribue d’abord à ramollir l’émail, puis, en fonction de la durée de l’exposition, de son intensité et de la présence ou non des forces de mastication, à le dissoudre (Figure 2). La perte d’émail ainsi dissout ne peut être reminéralisée. Figure 2 Différentes stades dans le processus d’érosion dentaire ÉROSION DENTAIRE Importance relative du phénomène d’érosion dentaire Les études épidémiologiques récentes tendent à démontrer une augmentation de la prévalence de l’érosion dentaire, et ce, un peu partout à travers le monde1-3. Les études longitudinales semblent également confirmer cette observation, puisque l’incidence du nombre de personnes nouvellement affectées par l’érosion dentaire ainsi que la sévérité de l’atteinte par les personnes déjà affectées sont en progression depuis quelques années4-10. Malheureusement, il n’existe actuellement aucune donné épidémiologique nous permettant d’évaluer la prévalence de l’érosion dentaire au sein de la population québécoise. Cependant, dans ma pratique en santé dentaire publique, il m’a été donné d’observer plusieurs cas relativement avancés d’érosion dentaire au niveau des écoliers montréalais. C’est d’ailleurs ce qui m’a motivé à m’intéresser davantage à ce sujet. La présence d’érosion dentaire en dentition primaire, un prédicteur valide de la présence d’érosion dentaire en dentition permanente ? La présence d’érosion dentaire en dentition primaire constitue un prédicteur valide de la présence d’érosion dentaire en dentition permanente. Tout d’abord, une récente revue de la littérature a statué que la prévalence de l’usure dentaire qui atteint le stade dentinaire augmente avec l’âge des sujets11. D’autre part, le fait d’observer de l’érosion dentaire en dentition primaire semble augmenter de façon significative le risque relatif (voir Figure 1) d’en observer plus tard, en dentition permanente5,9. Une étude récente réalisée en Irlande a estimé ce risque relatif à 5,0 entre les âges de 5 et 12 ans5. (1) Ramollissement de l’émail illustré par une flèche noire (aucune perte d’émail) (2) Perte partielle d’émail (érosion dentaire illustrées par une flèche blanche) et ramollissement de la couche d’émail sousjacente, illustré par une flèche noire (3) Perte d’émail plus prononcée Source : http://www.karger.com/Article/FullText/325915 Figure 1 Définition du risque relatif utilisée dans les études longitudinales citées. Notions diagnostiques Incidence du nombre d’individus qui ont développé de l’érosion dentaire sur au moins une dent permanente et qui en avaient également développé en dentition primaire Risque Relatif = Incidence du nombre d’individus qui ont développé de l’érosion dentaire sur au moins une dent permanente, mais dont toutes les dents primaires étaient exemptes d’érosion dentaire Le diagnostic de l’érosion dentaire repose strictement sur une inspection visuelle puisqu’il n’existe actuellement aucune aide diagnostique capable de détecter la présence spécifique d’érosion dentaire13-16. Au stade initial la présence d’érosion dentaire est très difficile à diagnostiquer. Mais, après une exposition plus longue, la dissolution d’émail produite par l’érosion dentaire procure au clinicien des signes caractéristiques distinctifs. L’érosion dentaire conduit invariablement à une perte d’émail qui se caractérise d’abord par un aplanissement des faces lisses ou un arrondissement des cuspides, puis à la formation de concavités (« cupping » en anglais) à la surface de l’émail. Par la suite, la taille 13 19 Info-Société Société dentaire de Montréal 20 de ces concavités va augmenter en largeur, ainsi qu’en profondeur, et peut atteindre toute la face dentaire impliquée. La dimension de la largeur de ces concavités dépasse toujours celle de sa profondeur. Cette dissolution d’émail entraine progressivement la disparition graduelle des détails de surface. Ainsi, au niveau des puits et fissures, leur détail va progressivement disparaître pour, ultimement, donner lieu à une surface plane. La figure 3 illustre l’effet de l’érosion dentaire au niveau de l’apparence d’une molaire. Figure 4 Périkymaties intactes à la surface de l’émail. Figure 3 Évolution des signes cliniques d’érosion dentaire au niveau des dents postérieures. Figure 5 Perte partielle des périkymaties - un signe précoce, mais non exclusif, d’érosion dentaire Figure 6 Concavité ou « cupping » à la surface de l’émail - faces lisses. Commentaires : a) Molaire saine b) Formation de concavités ou « cupping » principalement aux endroits exposées aux forces de la mastication (points de contact). Perte des périkymaties. La surface devient plus soyeuse et plus brillante. c) Toute la face occlusale a perdu de l’émail, ce qui laisse entrevoir la dentine sous-jacente (coloration jaunâtre de la dent). Les caractéristiques des parties les plus proéminentes (fonds des fosses et sillons, sommet des cuspides) de la face occlusale semblent avoir fondu, donnant lieu à des formes beaucoup plus arrondies et lisses. d) Exposition de la dentine et perte des caractéristiques de la face occlusales. La face occlusale a perdu beaucoup de volume d’émail. Commentaires : Formation de concavités ou « cupping » à la surface de l’émail avec coloration jaunâtre de la dent no. 22 en raison du fait que la dentine devient maintenant visible sous un émail aminci. La forme des concavités est régulière. Source : http://elearningerosion.com/en/elearning_erosion/scientific-background/erosion-diagnosis/basic-erosive.html Figure 7 Concavité ou « cupping » à la surface de l’émail - bout incisif et cuspides de la face occlusale. Signes cliniques Au stade initial, les premiers signes d’érosion dentaire sont les suivants13-16 : (1) la perte de texture de surface (disparition des périkymaties)(figures 4 et 5); (2) l’apparition de zones d’émail d’apparence soyeuses, lustrées ou mates; (3) la formation de petites concavités (“cupping” en anglais) (figures 6,7 et 8). 21 Info-Société Société dentaire de Montréal 22 Commentaires : Formation de concavités ou « cupping » au niveau du sommet des cuspides de la première molaire primaire et du bout incisif de la canine primaire. Photographie dentaire prise 01 mars 2012 à l’école Jeanne-Leber, dans le secteur Pointe St-Charles auprès d’un élève de deuxième année primaire qui consommait en moyenne 2 Pepsi par jour. Les photographies de l’ensemble de la bouche sont à la figure … Commentaires : Présence d’un chanfrein d’émail au niveau de la face buccale d’une incisive centrale permanente supérieure. Le chanfrein représente une quantité d’émail non dissout par l’acide en raison de la présence de plaque dentaire ou du fluide créviculaire qui exerce un effet tampon. La dimension du chanfrein permet d’apprécier la quantité d’émail dissout à la suite de l’érosion dentaire. Figure 8 Concavité ou « cupping » à la surface de l’émail – toute la face face occlusale. Figure 10 Chanfrein d’émail près de la gencive - faces linguales Commentaires : Première molaire permanente supérieure (No. 16) : Présence de concavités (« cupping ») au niveau des cuspides mésio-buccale et mésio-liguale avec amincissement de l’émail au niveau de toute la face occlusale lui donnant ainsi à la dent une coloration jaunâtre puisque la dentine sosu-jacente devient maintenant visible par transparence de l’émail. Les fosses et sillons sont également moins prononcés. Le volume de la concavité est plus grand au niveau lingual en raison de l’effet combiné avec les forces de la mastication. La deuxième prémolaire (dent No. 15) démontre une atteinte similaire. Figure 11 Formation de sillons au niveau des bouts incisifs des incisives primaires Les signes plus avancés d’érosion dentaire sont les suivants13-16 : 1. une coloration jaunâtre imputable à un amincissement de l’émail et à l’apparition de la dentine sous-jacente, par simple transparence (figures 6, 7 et 8); 2. un aplanissement des cuspides (figures 7 et 8 ); 3. une perte de détail au niveau de la définition des puits et fissures (figure 8); 4. la présence d’un chanfrein d’émail situé au pourtour gingival en raison de l’effet protecteur de la plaque dentaire et des fluides créviculaires (figures 9 et 10); 5. la formation d’un sillon au niveau du bout incisif (figure 11); 6. le morcellement du bout incisif suite à une fracture d’émail en raison de la disparition de la dentine qui le supporte (figures 12 et 13). Commentaires : Photographie prise le 27 septembre 2011 à l’école Lambert-Closse à St-Léonard auprès d’un élève de deuxième année qui consommait du Red Bull et du Gatorade. Figure 12 Bout incisif ciselé en raison d’une fracture d’émail imputable à l’érosion de la dentine sous-jacente. Figure 9 Chanfrein d’émail près de la gencive - face buccale 23 Info-Société Société dentaire de Montréal 24 Figure 13 Émail d’apparence mate et bout incisif ciselé Commentaires : Dans ce schéma l’attrition dentaire se produit de façon prépondérante de gauche à droite de l’image. La dent antagoniste contacte la dent opposé à partir de son point d’entrée ou point de premier contact, nommé « leading edge », en anglais et quitte la dent antagoniste par son point de sortie, nommé « trailing edge » en anglais. La dentine exposée ne s’use pas de la même manière au niveau de ces deux côtés. Au point d’entrée du contact la dentine est mieux protégé de l’attrition dentaire qu’à son point de sortie, de sorte qu’il est possible de déduire le point d’entrée et le point de sortie issue du mouvement à l’origine de l’attrition dentaire. Figure 15 Image clinique illustrant l’effet de Greaves 20 associé à de l’attrition dentaire Abrasion, attrition et érosion dentaire Les observations cliniques et expérimentales ont démontré que les mécanismes d’usure des dents - abrasion, attrition et érosion dentaire - se produisent rarement seuls, mais interagissent plutôt les uns avec les autres17,18. L’interaction la plus importante concerne la potentialisation de l’abrasion ou de l’attrition suite à une diminution de la dureté des dents en raison d’érosion dentaire17,18. La présence d’attrition dentaire accélère le phénomène d’érosion, et ce, de plusieurs façons. Tout d’abord, lorsque l’attrition survient immédiatement après une exposition acide, la dent ainsi ramollie perd de sa dureté et résiste moins aux forces de la mastication. Ensuite, lorsque l’attrition dentaire est suffisante pour exposer la dentine, celle-ci résiste beaucoup moins bien aux forces de la mastication. L’attrition dentaire ne s’observe qu’au niveau des faces occlusales et incisives et uniquement aux endroits où il y a un point de contact avec la dent antagoniste. C’est pourquoi, Il y a réciprocité entre l’usure dentaire observée au niveau des dents antagonistes impliquées. Du point de vue clinique, il est important de distinguer la présence d’attrition dentaire à celle d’érosion dentaire. Un des signes caractéristiques d’attrition dentairee est l’effet de Greaves17,19,20 (figures 14 - 16). Le tableau 1 résume les principales caractéristiques distinctives de l’attrition et de l’érosion dentaire. Source : Khan, F. et Young, W.G. The oral presentation of toothwear in adults. Dans : Khan, F., Young, W.G. Toothwear The ABC of the worn dentition. Wiley-Blackwell. 2011 : 57. Figure 16 Image clinique illustrant la formation d’un sillon au bout incisif associé à de l’érosion dentaire Figure 14 Schéma représentatif de l’effet de Greaves 20, un signe d’attrition dentaire Source : Khan, F. et Young, W.G. The oral presentation of toothwear in adults. Dans : Khan, F., Young, W.G. Toothwear - The ABC of the worn dentition. Wiley-Blackwell. 2011 : 57. 25 Info-Société Source : Khan, F., Young, W.G., Daley, T.J. Dental erosion and bruxism. A tooth wear analysis from South East Queensland. Aust. Dent. J. 1998; 43 (2) : 57. Société dentaire de Montréal 26 Tableau 1. Caractéristiques distinctives de l’attrition et l’érosion dentaire Attrition Érosion Apparence / Forme de l’usure Facette d’usure plane dont les limites sont très nettes Usure lisse, harmonieuse (sans aspérités) et régulière, avec une bordure arrondie ou émoussée, de forme généralement concave Localisation de l’usure / Points de contact Uniquement au niveau des points de contact avec la dent antagoniste Pas uniquement au niveau des points de contact avec la dent antagoniste Réciprocité / Dents antagonistes L’usure observée au niveau d’une dent d’un maxillaire correspond parfaitement à celle observée au niveau de la dent antagoniste de l’autre maxillaire. On peut facilement apparier l’usure observée au niveau des dents antagonistes Aucune corrélation avec l’usure observée au niveau de la dent antagoniste Lanières de carotte coupées avec un couteau aiguisé (figure 17) Cornet de crème glacé qui fond au soleil (figure 18) Comparaison Figure 18 Effet de la chaleur sur l’apparence de la crème glacée … parallèle possible avec l’effet de l’érosion dentaire sur l’apparence des dents. Commentaires : L’effet de l’érosion dentaire au niveau de la surface des dents peut être comparé à celui d’un cornet de crème glacé qui fond au soleil. Tout d’abord, la texture initiale givrée de la crème glacée sera rapidement perdue. Ensuite, la crème glacé va fondre au soleil (perte de volume), donnant leiu à une surface harmonieuse, i.e. très peu accidentée. Érosion dentaire - Évaluation et mesure de la progression dans le temps Il existe plusieurs façons d’évaluer et de mesurer la progression d’une lésion érosive21-26. Elles se distinguent l’une d’entre elles quant au degré de précision offert, du degré d’expertise requis pour les utiliser et de leur prix de revient (coût) à l’unité. Figure 17 Couper des lanières de carotte avec un couteau aiguisé … parallèle possible avec l’effet de l’attrition dentaire sur l’apparence des dents. Commentaires : L’attrition dentaire donne lieu à une surface rellativement plane avec un pourtour très net. 27 Info-Société 1.Évaluation directe en bouche 2. Évaluation à partir de photographies dentaires 3. Évaluation directe en bouche en s’inspirant d’un indicateur reconnu 4. Empreinte en alginate et coulée de modèle en plâtre 5. Empreinte en silicone et coulée de modèle en époxy 6. Empreinte digitale avec ou sans modèle 3-D numérique L’évaluation directe en bouche permet une évaluation approximative et subjective de l’évolution de l’érosion dentaire dans le temps. Cette évaluation permet néanmoins d’apprécier si l’érosion dentaire semble s’être détériorée ou non avec le temps, sans toutefois permettre de une mesure valide de cette progression. L’évaluation à partir de photographies dentaires prises à des moments séparés offre les mêmes limites et présente également l’inconvénient de dépendre du degré d’expertise du photographe. Il est également important de standardiser les prises de vue afin de minimiser les sources de biais potentiels. Le recours à un indicateur utilisé dans le cadre d’études épidémiologiques permet une appréciation plus détaillée de l’évolution de cette condition. Cependant, la précision du détail fourni varie en fonction de l’utilisateur utilisé. Le degré de détail est directement proportionnel à la complexité de l’indicateur. L’indicateur de O’Brien27 constitue un exemple d’indicateur utile en clinique. La figure 19 donne un aperçu du niveau de précision espéré. Société dentaire de Montréal 28 Figure 19 Indicateur d’érosion dentaire de O’Brien (1994)27. La prise d’empreinte suivie par la coulée d’un modèle assure un niveau de précision tout à fait satisfaisant, mais exige un déboursé plus considérable et requiert un temps de travail non négligeable. Cette méthode présente toutefois l’avantage supplémentaire de pouvoir servir d’outil éducatif auprès du patient en permettant de lui montrer l’impact de la progression de sa condition sur sa santé buccodentaire. Finalement, le développement des empreintes digitales et des modèles numériques en 3-D offre de nos jours la possibilité de détecter des pertes d’émail de l’ordre des dizaines de micromètres. Cependant, alors que les autres méthodes comportent peu ou aucun frais fixes, cette méthode requiert un investissement initial significatif. Figures 20 à 22 Cas d’un enfant âgé de 11 ans. Photographies dentaires prises à l’école St-Louis-de-Gonzague annexe située sur le Plateau Mont-Royal, le 23 novembre 2012. Figure 20 Photographie dentaire de la première molaire primaire (dent no. 84), ainsi que la canine primaire (dent no. 83). Commentaires : 1. Canine primaire (dent no. 83) : Conacvité (« Cupping ») importante au niveau du bout incisif. 2. Première molaire primaire (dent no. 84) : Concavités importantes (« Cupping ») situées à l’endroit original du sommet des cuspides. Au niveau de la cuspide disto-buccale cette concavité s’étend également sur une bonne partie de la face buccale. 3. À noter l’absence de plaque dentaire, ainsi que l’absence de carie dentaire. Figure 21 Photographie dentaire de la deuxième molaire primaire (dent No. 85). Commentaires : 4. On peut noter l’effet de l’attrition dentaire au niveau des deux cuspides buccales. À ces endroits l’émail semble avoir été coupé avec un couteau. Au centre la présence de concavité ou « cupping » au niveau de l’émail trahi l’influence de l’érosion dentaire. La cuspide mésio-linguale démontre un peu de « cupping ». 5. À noter l’absence de plaque dentaire, ainsi que l’absence de carie dentaire. Cas cliniques Les figures 20 à 26 constituent des images cliniques de cas que j’ai pu observer dans le cadre de mes fonctions de dentiste-conseil à la Direction de santé publique de Montréal. 26 29 Info-Société Société dentaire de Montréal 30 Figure 22 Photographie dentaire de la a première molaire permanente (dent No. 46). Commentaires : 6. On peut noter l’effet de l’attrition au niveau des cuspides buccales exposant ainsi la dentine. 7. Contrairement aux deux autres dents, on peut noter la présence de plaque dentaire, ainsi que la présence de deux lésions carieuses au niveau des sillons de la dent. 8. La cuspide disto-buccale présente une concavité beaucoup plus profonde que large, ce qui est incompatible avec un diagnostic d’érosion dentaire. La présence de plaque dentaire et de carie dentaire au niveau des sillons de la face occlusale est fortement suggestif de la présence d’une lésion carieuse au niveau de la dentine. Figure 23 Photographies dentaires prises le 01 mars 2012 à l’école Jeanne-Leber (secteur Pointe St-Charles) auprès d’un élève de deuxième année primaire qui consommait en moyenne 2 Pepsi par jour. Commentaires : Il s’agit de jumeaux qui présentaient tous les deux des signes évidents d’érosion dentaire. On peut noter plusieurs signes cliniques caractéristiques, notamment : (1) la présence de de concavités « cupping » , (2) la coloration jaunâtre 31 Info-Société Figure 24 Photographie dentaires des quadrants supérieurs 1 et 2. Commentaire : Au niveau du quadrant 2, on peut noter que l’amalgame dentaire apparaît « sorti « de la dent. Contrairement à l’émail dentaire, l’amalgame dentaire (et les composites) ne se dissout à la suite d’un processus d’érosion dentaire. De fait, au moment où il a été placé celui-ci concordait avec la hauteur de la face occlusale. La différence de hauteur entre l’amalgame dentaire et la dent permet d’apprécier la quantité d’émail dissout à la suite de l’érosion dentaire. Figure 25 Photographie dentaire du quadrant inférieur 4. Commentaire : Au niveau du quadrant 2, on peut noter que l’amalgame dentaire apparaît « sorti « de la dent. Contrairement à l’émail dentaire, l’amalgame dentaire (et les composites) ne se dissout à la suite d’un processus d’érosion dentaire. De fait, au moment où il a été placé celui-ci concordait avec la hauteur de la face occlusale. La différence de hauteur entre l’amalgame dentaire et la dent permet d’apprécier la quantité d’émail dissout à la suite de l’érosion dentaire. Société dentaire de Montréal 32 Figure 26 Photographie dentaire mettant en évidence la face occlusale de la deuxième molaire primaire (dent no. 85). 9. Harding, M.A. et al., Is tooth wear in the primary dentition predictive of tooth wear in the permanent dentition ? Report from a longitudinal study. Community Dent. Health. 2010; 27 (1) : 41 - 45. 10. Sales-Peres, S.H. et al. The relationship between tooth wear in the primary and permanent dentitions. Community Dental Health. 2011; 28 (3) : 196 - 200. Revue systématique portant sur la prévalence de l’usure dentaire chez les enfants et les adolescents : 11. Kreulen, C.M., et al. Systematic review of the prevalence of tooth wear in children and adolescents. Caries Res. 2010; 44 (2) : 151-159. Commentaire : La présence de concavités ou « cupping » au sommet apparaît de façon évidente. Références bibliographiques : 20. Greaves, W.S. The inference of jaw motion from toothwear facets. Journal of Paelontology. 1973; 47 : 1000 – 1001. Augmentation de la prévalence : 1. Nunn, J.H., Gordon, P.H. et al. Dental erosion - changing prevalence ? A review of British National childrens’ surveys. Int J Paediatr Dent. 2003; 13 (2) : 98 – 105. 2. Lussi, A. Erosive tooth wera - A multifactorial condition of growing concern and increasing knowledge. Dans : Lussi, A. Dental erosion. From diagnosis to therapy. Monographs in oral science. Karger. 2006. Volume 20 : 1-9. 3. Johansson, A.K., Omar, R., Carlsson, G.E., Johansson, A. Dental erosion and its growing importance in clinical practice : From past to present. Int. J. Dent. 2012; 2012:632907. doi: 10.1155/2012/632907. Epub 2012 Mar 7. 17 pages La présence d’érosion dentaire en dentition primaire à titre de prédicteur d’érosion dentaire en dentition permanente : 4. Lussi, A, Schaffner, M. Progression of and risk factors for dental erosion and wedge-shaped defects over a 6-year period. Caries Res. 2000; 34 (2) : 182 - 187. 5. Ganss, C., Klimek, J., Giese, K. Dental erosion in children and adolescents - a cross-sectional and longitudinal investigation using study models. Community Dent. Oral Epidemiol. 2001; 29 (4) : 264 - 271. 6. Dugmore, C.R., Rock, W.P. The progression of tooth erosion in a cohort of adolescents of mixed ethnicity. Int. J. Paediatr. Dent. 2003; 13 (5) : 295 - 303. 7. Bartlett, D.W. Retrospective long term monitoring of tooth wear using study models. Br. Dent. J. 2003; 194 (4) : 211 - 213. 8. El Aidi, H., Bronkhorst, E.M., Truin, G.J. A longitudinal study of tooth erosion in adolescents. J. Dent. Res. 2008; 87 (8) : 731 -735. 33 Érosion dentaire - Considérations histopathologiques 12. Lussi, A. et al. Dental erosion - An overview with emphasis on chemical and histopathological aspects. Caries Res. 2011; 45 (suppl 1) : 2 - 12 Notions diagnostiques et signes cliniques de l’érosion dentaire 13. Ganss, C., Lussi, A. Diagnosis of tooth wear. Dans : Lussi, A. Dental erosio. From diagnosis to therapy. Monographs in oral science. Karger. 2006. Volume 20 : 32 - 44. 14. Lussi, A., Ganb, C., Jaeggi, Th. Diagnosis of erosion. Dans : Lussi, A., Jaeggi, Thomas. Dental erosion. Diagnosis, risk assessment, prevention, treatment. Quintessence Publishing. 2011 : 3 - 19. 15. Lussi, A., Schaffner, M., Jaeggi, T. Dental erosion - diagnosis and prevention in children and adults. Int. Dent. J. 2007; 57 (S6) : 385-398. 16. Site internet : E-Learning – Dental erosion. Gaba international. Adresse internet : http://elearningerosion.com/en/elearning_erosion.html 17. Khan, F. et Young, W.G. The oral presentation of toothwear in adults. Dans : Khan, F., Young, W.G. Toothwear - The ABC of the worn dentition. Wiley-Blackwell. 2011 : 50 - 75. 18. Addy, M., Shellis, R.P. Interaction between Attrition, Abrasion and Erosion in tooth wear. Dans : Lussi, A. Dental erosion. From diagnosis to therapy. Monographs in oral science. Karger. 2006. Volume 20 : 17-32. 19. Khan, F., Young, W.G., Daley, T.J. Dental erosion and bruxism. A tooth wear analysis from South East Queensland. Aust. Dent. J. 1998; 43 (2) : 117-127. Info-Société Évaluation quantitative de l’évolution de l’érosion dentaire : 21. Ireland, A.J., McNamara, C. et al. 3D surface imaging in dentistry - what we are looking at. Br. Dent. J. 2008; 205 (7) : 387392. (main one) 22. Mehl, A., Gloger, W., Kunzelmann, K.H., Hickel, R.A. A new optical 3-D device for the detection of wear. J. Dent. Res. 1997, 76 (11) : 1799 - 1807. 23. Zaruba M, Ender A, Mehl A. New applications for three-dimensional follow-up and quality control using optical impression systems and OraCheck. Int. J. Comput. Dent. 2014;17(1):53-64. (main one) 24. Attin, T. Methods for assessment of dental erosion. Dans : Lussi, A. Dental erosio. From diagnosis to therapy. Monographs in oral science. Karger. 2006. Volume 20 : 152 - 172. 25. Tantbiroin, D., Pintado, MR, Versluis, A., Dunn, C., Delong, R. Quantitative analysis of tooth surface loss associated with gastroesophageal reflux disease : A longitudinal clinical study. J. Am. Dent. Assoc. 2012; 143 (3) : 278-285. 26. Douglas, W.H., Young, W.G. Measurement of severity and progression of toothwear. Dans : Khan, F., Young, W.G. Toothwear - The ABC of the worn dentition. Wiley-Blackwell. 2011 : 134 - 153. Indicateur épidémiologique de l’érosion dentaire de O’Brien 27. O’Brien, M. Children’s dental health in the United Kingdom. 1993. London : Her Majesty’s Stationery Office, 1994. Société dentaire de Montréal 34 35 Info-Société Société dentaire de Montréal 36 LE COIN UNIVERSITAIRE Chers collègues, L’itinérance a toujours été un sujet préoccupant pour tout le monde. Une personne qui n’a pas d’adresse, qui n’a pas de logement et qui vit dans la rue a de grands défis à relever. L’accès aux soins dentaires fait partie de ces défis. Dr Denys Ruel Un jeune dentiste de la faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal partage avec vous les résultats de son travail dirigé, réalisé l’an dernier. Par le biais de cet article, vous réaliserez l’importance de pouvoir trouver une solution à cette problématique. Denys F. Ruel B.Sc, DMD, D,E,E.S. SOINS DENTAIRES ET ITINÉRANCE Houria Benhaddadi Provenance : Faculté de médecine dentaire, Université de Montréal, Canada (Québec), Montréal Projet de travail dirigé DEN3051 - Mai 2014 concevoir la place des soins dentaires dans une échelle des priorités pour une personne qui se trouve dans une situation déjà précaire et c’est ce qui sera abordé dans un premier aspect. Ensuite, il importe aussi de discuter de la situation bucco- dentaire actuelle de cette population ainsi que de son impact sur le quotidien. Finalement, il s’agira d’exposer les résultats obtenus par des cliniques destinées spécifiquement à cette clientèle ainsi que les perspectives d’amélioration de services possible. Soins dentaires et priorités Dans le but de maximiser l’utilisation des ressources offertes aux personnes itinérantes, il importe d’établir les principaux besoins éprouvés par ces personnes. Il serait simpliste d’établir ces besoins comme conçus par la pyramide de Maslow. En effet, la place des troubles psychologiques, psychiatriques et de consommation de drogues est importante lorsqu’il s’agit d’itinérance et une étude récente rapportait les répercussions de ces facteurs sur la conceptualisation des priorités chez les sans-abri3. Effectivement, alors que les besoins physiologiques doivent essentiellement se trouver au premier niveau et l’accomplissement de soi seulement au sommet, ce qui se trouve entre ces deux éléments semblerait plus variable chez cette population. Cette étude vient aussi souligner un besoin d’approche plus personnalisée en termes d’intervention étant donné les grandes variabilités possibles. Pyramide de Maslow6 Mot d’introduction Le nombre de personnes itinérantes à Montréal porte souvent à controverse. Ce chiffre se situe probablement entre 1000 et 30 000 personnes1. Toutefois, les données varient aussi selon la définition donnée à l’itinérance. Plus de 25 ans après son introduction, c’est toujours la définition offerte par le rapport du comité des sans-abri de Montréal qui rallie le plus, soit : « Une personne itinérante est celle qui n’a pas d’adresse fixe, de logement stable, sécuritaire et salubre pour le jour à venir, a un très faible revenu, une accessibilité discriminatoire à son égard de la part des services, a des problèmes de santé physique, de santé mentale, de toxicomanie, de violence familiale et/ou de désorganisation sociale et est dépourvue de groupe d’appartenance stable2. » Le contexte de l’itinérance à Montréal correspond à celui retrouvé dans les pays occidentaux, soit en grande corrélation avec les maladies mentales et les abus de drogues5. Lors de mes visites au centre Au PAS de la rue, plusieurs questions me vinrent à l’esprit, souvent en lien avec mon rôle de promotrice de la santé bucco-dentaire. Tout d’abord, il est difficile de 37 Info-Société Une autre étude faite en 2000 parue dans le American Journal of Community Psychology a pris le temps d’explorer les besoins des personnes sans domicile fixe tels que perçus par ces derniers et non pas selon les normes répandues socialement4. En effet, lorsqu’il s’agit de services offerts à cette population, il va de soi que l’hébergement et l’alimentation passent en premier plan, puis les thérapies de désintoxication et l’aide à la recherche d’emploi et de formation ainsi que la recherche de foyer stable. Toutefois, peu d’études ont pris le temps de demander directement aux principaux intéressés quels seraient les services dont ils pourraient le plus bénéficier et quelle est leur degré de satisfaction par rapport aux services qu’ils reçoivent généralement. Ainsi, cette étude particulière a relevé que, bien que la recherche d’un foyer ne soit pas sans importance, il ne s’agit pas toujours de l’élément le plus pressant. Comme il est facile de le concevoir, le besoin de sécurité physique serait plus urgent. Etonnamment, la santé générale et dentaire serait d’égale importance, si ce n’est plus importante, que la recherche d’un loyer abordable. Cependant, une variabilité dans les réponses obtenues a été remarquée et ces différences n’étaient pas nécessairement dues au fait que l’on parle d’un groupe de personnes très hétérogène, mais plutôt selon le contexte démographique et la situation actuelle de chaque personne. Situation bucco-dentaire et itinérance Selon de nombreuses études effectuées à travers le monde, il a clairement été établi que les personnes itinérantes ou dans des situations économiques précaires présentaient une moins bonne santé bucco-dentaire. Ceci est principalement attribué à des facteurs de vulnérabilités conjugués à un accès restreint aux soins dentaires, notamment à cause d’un manque de stabilité dans le style de vie, un manque de motivation, une exclusion sociale, une mauvaise compréhension du fonctionnement des services, un manque de confiance envers les professionnels et des attentes irréalistes7. Selon une étude faite à Toronto auprès d’itinérants adultes, ce ne serait que 3% d’entre eux qui n’ont besoin d’aucun traitement dentaire, comparé à 66% de la population canadienne. Aussi, 88% auraient des caries ou besoin de nouvelles restaurations contre 16% seulement de la population en général. De plus, plus du tiers des participants de l’études rapportaient ne pas avoir vu de dentiste dans les quatre dernières années et autant ont admis que leurs dernières visites ne concernaient que des urgences. Dans cette même étude, il est fortement suggéré d’établir un plan d’intervention qui cible cette population en particulier afin de leur offrir un environnement plus confortable et éventuellement leur offrir une meilleure qualité de vie à court et moyen terme7. Cependant, il a été établi que ce n’est pas la durée de l’itinérance d’un individu qui influence son degré d’édentation, mais bien plutôt directement son âge10. L’impact de la santé bucco-dentaire est évidemment Société dentaire de Montréal 38 d’envergure lorsqu’on considère l’alimentation et l’image sociale. Cependant, il semblerait aussi avoir un impact sur la prédiction de dépressions auprès des personnes itinérantes. En effet, une étude faite en Écosse en 2010 rapporte que les caries et les dents manquantes auraient une influence sur ladépression notamment à cause du OHRQoL8 (Oral Heanlth-related Quality of Life). Disponibilité des soins À Montréal, les organismes d’aide aux personnes en itinérance sont nombreux au centre-ville. Cependant, ce ne sont pas tous les itinérants qui utilisent les ressources disponibles. Justement, selon une étude faite à Montréal sur cinq années, les services psychologiques et psychiatriques seraient moins utilisés que les autres soins de santé. Aussi, les femmes, les personnes plus âgées, les personnes ayant un domicile et celles ayant des problèmes mentaux plus graves y auraient plus eu recours que les autres. Finalement, l’étude ayant été faite sur une longue période, il a été possible de constater que l’usage des services restait stable dans le temps, c’est-à-dire qu’il n’y avait pas de variations d’une année à l’autre (ce facteur peut être dû au nombre limité de médecins au Québec, donc à une capacité maximale atteinte9). Plus spécifiquement au niveau des soins dentaires, une étude montréalaise effectuée en 1993 a déterminé que 65% des personnes sans domicile fixe (bénéficiaires en grande majorité de la RAMQ) préféraient être traités par un dentiste de leur choix en bureau privé contre 35% qui semblaient plus à l’aise d’être vus à même le centre où ils séjournent tel que proposé par un modèle de Boston11 (chaise transportable). Il est cependant important de souligner une problématique particulière sur laquelle il serait pertinent de se pencher éventuellement ; avec le vieillissement de la population, les prestataires de l’aide de dernier recours n’auront éventuellement plus droit à la couverture des soins dentaires de base comme offert pour les prestataires de plus de 12 ou 24 mois consécutifs selon les traitements, ce qui risque de créer une demande plus grande pour Mot de la fin En guise de conclusion, comme il a été mentionné auparavant, l’approche préconisée dans la littérature en intervention auprès d’itinérants est une approche multidisciplinaire, mais surtout individualisée. Il s’agit d’un modèle que le centre Au PAS de la rue semble adopter afin de contribuer au mieux-être des utilisateurs dans leurs globalité. La collaboration qui a lieu entre le centre et la faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal est sans doute au bénéfice des deux partis. En effet, une étude faite auprès d’étudiants universitaires qui ont traité cliniquement des patients de populations mal servies comme les itinérants durant leur étude a démontré que ces mêmes étudiants se sont par la suite senti plus aptes à prendre en charge ces cas souvent plus complexes et étaient plus enclin à les traiter plus tard en pratique privée13. Cette approche dans les milieux scolaires pourrait éventuellement contribuer à éliminer les préjugés qui entourent certains groupes de la population, et surtout à faciliter l’accès aux soins dentaires à des personnes qui en ont souvent le plus besoin. and missing teeth and oral-health-related factors: Predicting depression in homeless people ». Journal of Psychosomatic Research. Volume 71, Issue 2 , Pages 108-112, Août 2011. (9) Jean-Pierre Bonin, Louise Fournier, Régis Blais, Michel Perreault and Noé Djawn White. « Health and Mental Health Care Utilization by Clients of Resources for Homeless Persons in Quebec City and Montreal, Canada: A 5-Year Follow-Up Study. » The (3) Benjamin F. Henwood , Katie-Sue Derejko , Julie Couture and Deborah K. Padgett. « Maslow and Mental Health Recovery: A Journal of Behavioral Health Services & Research. Official Publication of the National Council for Community Behavioral Healthcare. National Council for Community Behavioral Healthcare 2009 nistration and Policy in Mental Health and Mental Health Services Research. Février 2014. (10) Gelberg L, Linn LS, Rosenberg DJ. « Dental health of homeless adults. » Spec Care Dentist. 1988 Jul-Aug;8(4):167-72. (4) Acosta, Olga; Toro, Paul A. « Let’s ask the homeless people (11) « The State of Oral and Dental Health of the Homeless and Vagrant Population of Montreal. » Journal of Canadian Dental Comparative Study of Homeless Programs for Adults with Serious Mental Illness » Published online: 12 February 2014. Admi- themselves: A needs assessment based on a probability sample of adults » American Journal of Community Psychology 28.3 (Jun 2000): 343-66. (5) Marie-Josée Fleury, Guy Grenier, [...], and André Ngamini Ngui. « Network collaboration of organisations for homeless individuals in the Montreal region» International Journal of Integrated Care 2014 Jan-Mar; 14 :e003. (7) Rafael L. F. Figueiredo, Stephen W. Hwang and Carlos Quiñonez « Dental health of homeless adults in Toronto, Canada » Journal of Public Health Dentistry. Volume 73, Issue 1, pages 74–78, Hiver 2013. (8) Emma Coles, Karen Chan, Jennifer Collins, Gerry M. Humphris, Derek Richards, Brian Williams, Ruth Freeman. « Decayed Un autre élément particulier à la situation des itinérants et personnes à risque de le devenir à Montréal est l’organisation très complexe qui existe aujourd’hui et qui rend difficile les interventions. En effet, une étude sur le fonctionnement des organismes montréalais a établit qu’il existait une très grande densité d’organismes en ville, mais qu’il n’existait pas de protocole facile à suivre entre les divers centres de santé et organismes. Donc, une plus grande centralisation de ces services pourrait permettre un meilleur suivi de chaque utilisateur et ainsi maximiser les bénéfices et ressources par personne12. Associations 60: 1061-065, December 1994. (12) Marie-Josée Fleury, Guy Grenier, [...], and André Ngamini Ngui. « Network collaboration of organisations for homeless individuals in the Montreal region» International Journal of Integrated Care 2014 Jan-Mar; 14 :e003. (13) Raymond A. Kuthy, Michelle R. McQuistan,[...], and Fang Qian. « Dental students’ perceived comfort and future willin- gness to treat underserved populations: surveys prior to and immediately after extramural experiences » Spec Care Dentist. 2010 Nov-Dec; 30(6): 242–249. Published online Oct 19, 2010. doi: 10.1111/j.1754-4505.2010.00161.x Image (1) Jacques Nadeau, « Itinérance -Québec abandonne l’approche «logement d’abord» », Le Devoir. Actualités en socié- té. 22 février 2013. Page consultée : avril 2014. En Ligne. Image (2) Pas de la rue. En Ligne. Page consultée : Avril 2014. En ligne. http://www.pasdelarue.org/ Si vous désirez placer une publicité sur la page «Commanditaires» de notre site Internet et dans notre bulletin, veuillez communiquer avec Mme Francine Desgagné. Bibliographie Info-Société (2) Godley Claudette et al. « Vers une politique municipale pour les sans-abri » Rapport du comité des sans-abri déposé au conseil municipal de Montréal, 13 avril 1987. (6) image pyramide de Maslow « Apprivoiser ses émotions ». Université Laval. En Ligne. Page consultée : avril 2014. https:// www.aide.ulaval.ca/cms/Accueil/Psychologie/Developpement/ Emotions les soins dentaires en milieu défavorisé. 39 (1) Le réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes à Montréal. « Sans-abri : 1 000 ou 30 000 à Montréal? » En Ligne. Page consultée : avril 2014 http://www.rapsim.org/fr/default. aspx?sortcode=1.1.6&id_article=350&starting=& ending= Tél. : 514 328-1551 - Courriel : [email protected] Société dentaire de Montréal 40 ANESTHÉSIE GÉNÉRALE EN MILIEU PRIVÉ Plusieurs dentistes ont parfois du faire face à des situations difficiles avc une certaine partie de la clientèle qu’ils traitent. L’une de ces situations serait l’impossibilité pour diverses raisons de traiter cette clientèle avec une approche conventionnelle à la chaise. Dans cet article, le Dr. Claude Bertrand nous partage une approche plus spécialisée qui peut être considérée suite à l’échec des méthodes plus traditionnelles. Dr Claude Bertrand Clinique d’anesthésie dentaire de Montréal Depuis une décennie, je prodigue des soins dentaires sous anesthésie générale chez la clientèle adulte. Celle-ci représente une alternative des plus intéressantes pour les adultes : 1. Atteints de phobies (du dentiste, des aiguilles…) 2. Allergiques aux anesthésiques locaux 3. Ayant un réflexe nauséeux trop important Même si l’ensemble de ces patients ne représente que 1% de la population, il convient de reconnaître que ceux-ci peuvent être nombreux compte-tenu du territoire de Montréal et ses environs. Dans une clinique d’anesthésie générale, tout a été planifié pour traiter les patients en toute sécurité en suivant les normes canadiennes recommandées pour l’anesthésie générale en milieu privé. Je vous décris ici la démarche que nous appliquons dans notre clinique dentaire d’anesthésie générale. Lors de la première visite, le patient a une évaluation médicale et dentaire. Il doit donc remplir un questionnaire médical et nous lui prenons sa tension artérielle. S’il a plus de quarante ans, nous demandons un ECG au repos. Tout patient présentant des troubles cardiaques instables, des maladies pulmonaires ou de l’obésité morbide sera automatiquement refusé. C’est à l’anesthésiste qu’il revient de juger si le patient doit être référé vers une autre spécialité (cardiologie, pneumologie) afin de mieux documenter un problème qui a été relevé dans son questionnaire médical ou son ECG. Advenant une réponse non favorable du spécialiste consulté, le patient sera orienté vers le milieu hospitalier. Avec un examen dentaire complet, on élabore un plan de traitement comprenant soit de la chirurgie, des restaurations, de l’endodontie ou tout simplement de l’hygiène. J’essaie de respecter une approche globale et finale de manière à ce que le patient retrouve sa santé dentaire en une seule visite. Je travaille conjointement avec son denturologue pour offrir au patient une prothèse immédiate et pour assurer la suite des traitements. À ma clinique, certains traitements. comme la prosthodontie fixe et les restaurations implanto-portées ne sont pas offerts sont anesthésie générale. Il ne faut pas oublier que l’anesthésie générale n’est pas sans risque pour la santé du patient et qu’il est primordial d’en tenir compte dans le plan de traitement. Ce fut un plaisir de vous sensibiliser à cet aspect de la dentisterie. N’hésitez pas à communiquer avec moi, pour toute information complémentaire. 41 Info-Société 42 30 41 29 Société dentaire de Montréal 42 BULLETIN D’INSCRIPTION Être membre de la Société dentaire de Montréal, c’est : • Accumuler des unités exigées par l’Ordre des dentistes en assistant aux conférences • Repas du midi ou du soir offerts gratuitement lors des conférences • Site d’emploi disponible sans frais pour afficher un poste et rechercher des employé(e)s Nom : Prénom : Adresse de correspondance : COÛT DE LA COTISATION ANNUELLE Adresse (suite) : Tél. bureau : Télécopieur : Tél. résidence : Courriel : Payé par : Chèque Mastercard Visa Dentiste diplômé depuis une année ou plus, mais âgé(e) de moins de 65 ans 525,00 $ Dentiste de 65 ans et plus 300,00 $ Dentiste diplômé depuis moins d’un an 300,00 $ Hygiéniste 350,00 $ S.V.P. libeller votre chèque à l’ordre de la Société dentaire de Montréal et le poster, accompagné du présent formulaire dûment rempli au : Date d’expiration 4730 rue Messier, Montréal (Québec) H2H 2J1 Signature : CONCOURS ET RABAIS JOURNÉES DENTAIRES Courez la chance de gagner un iPad mini si vous vous abonnez avant le 31/08/2015. (Tirage lors de notre première conférence le mardi 15 septembre 2015). De plus, venez nous visiter lors des journées dentaires Internationales du Québec, les 25 et 26 mai, kiosque numéro 2205 et profitez d’un rabais de 25 $ sur l’inscription régulière de 525 $. Info-Société