N" 6. - Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc

Transcription

N" 6. - Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc
..
28 FEVRIER 1938
N" 6.
(2"" Année)
(Voir article page 3).
2
TANGER-RIVIERA
CONTINENTAL HûTEL - The most home likc
and comfortable British Hotel in Tangier. Unique
situation overlooking beautiful Tangier Bay and Straits
of Gibraltar - Situated on the threshold of the Moo·
rish Native Quarter of {( El Kasbah» - Hot and colcl
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dings magnificent views of surrounding country and
straits.
GENEVE.
From HORLOGERIE MARTIN,
84, Rue du Statut (face Minzah).
•
TAl\lGIER
{( THE NEAREST EAST )}
A city of white hou ses and turrets glistering in the
sunlight on the edge of the most frequented passage to
the sea. Tangier enchants aIl those who approach her.
Europe. only a stride accross the bay. is easily fOi'
gotten as one enters this fairy-like world. Here the
traveller discovers an irresistible and endless cÏ1arm.
The magnificence of her mantime pomp. the variable
mlours of the Mediterranean over which she dominates.
have endowcd her withunequalled character. Bathed
by the sea and blessed by the sun. this mountain oaSIS
has cloaked itself with rich gardens and woodlands wherein sparkling fountains and waterfalls rival each other
in refreshing the traveller.
Is it because of the softness of her climate and her
eternal azur skies that the traveller breathes hcre more
freely ? The great bay of intense blue and the city
rising from the billside give one a feeling of new -found
liberties. of an escape from reality.
There is a different intensity of life in the mixture
of races. where negroes sudanese. bcdouins and haHbreeds meet to barter. This rythm of another world
overwhealms the European.
Tangier. epitome of the ancien world threshold of
Orient and inviolate refuge of the pasto allows the in·truder to forget that life he has left behind him.
The new port shelters the great vessds which cali
here on their passage from one sea to another. The grey
breakwater describes a gigantic figure 6 in the affluent
bay. whose colours rival even the most subtile palette.
1
1
t
t
Le Directeur: Th. de CHABOT
DIRECTION et REDACTION
3, Rue GoiJart, Tanger. - Tél. 14-02
28 FEVRIER H138.
N" 6
Parait à la fin de chaque mois.
~u/ddfi4ue
ABONNEMENT (12 Numéros)
Tanger : 28 francs
Hors-Tanger: 30 francs
Prix de ce Numéro : 2 fr. 5'0
CETTE REVUE EST DIFFUSEE DANS LE MONDE ENTIER
PAR LES SOINS DE L'OFFICE DU TOURISME DE LA ZONE DE TANGER
Deux hommes, un Flamand et un Breton, M. Eric
de Bisscbop, ancien officier de marine, et son camarade,
M. T atibouët, viennent d'arriver à Tanger, après avoir
traversé le Pacifique et l'Atlantique sur une frêle doublepirogue en bois, le « Kaimiloa »...
(Les journaux du monde entier).
•••
Après avoir traversé le vaste Pacifique, des HawaÏs aux Fidjis. et des Fidjis aux îlots du Détroit dé'
Torrès; après avoir longé la mer d'Arafura, navigué au long des cônes volcaniques de Timor. Bali, Java.
bondi au travers de l'Océan Indien, bravé les traîtrises du Cap des Tempêtes et ses icebergs. et regrimpé
du Sud au Nord le farouche Atlantique... vQici JepelÎt « KAIMILO.t\», <:fouble pIrogue polynésienne de la
légende. au repos dans le calme de la célèbre Tanger!
Les Anglais, qui C()mprennent les choses de la mer. ont depuis si longtemps compris la nature du charque leur langue s'est apprise à ne plus en parler que comme des «êtres»
appartenant à la granpe famille... féminine ...
me des bateaux qui y vivent.
Ont-ils tort ?
, Que n.on ! regard~z le « Kaimiloa »... Ne vous paraît-clle pas, cette double 'piro~ue, avoir les petites
preoccupatlons de ce Siexe chal'p!ant ? Voyez ! comme elle semble heureuse de laIsser. quelque peu deviner
à la ronde... l'harmonie de sa ligne,' l'élégance de ses formes. Voyez! comme elle. se h~tl', à peine de retour
du Grand Bal des Océans, encore essoufflée de ses dans@s échevelées, de réparer le dé~ordre de sa toilette ...
Un peu de rouge par ti, un peu de noir par là... elle se refait une beauté !
TANGER, porte dl' la Méditerranée Occidentale. avec son port de mer bleue, a tbut l'attrait necessatre
pour s'imposer comme :port d'escale aux navires de plaisance...
Allons, vous toutes, élégantes amies du « Kaimiloa », yachts du monde entier. qu'importe vos silhouettes, vos tailles. VclS toilettes, et les couleurs de v(),~re panache... Accourez à Tanger. .. Reposez-vous ICl :
vous ne pourrez mieuJj::';..~}).QisiL.p()~r.y refaireurl.brÎ11 de J.11aquillage.. q~eJ(?J)..9Jlçl§i'r.;>intime de cette jolie
rade ensoleillée...
Eric de BISCHOP.
4
TANGER·RIVIERA
MA~SO[N]
[O[E [FRA[N]C[E
~ a2a-~ ~2a
Parmi tous les progrès que « Tanger-la-Bleue » doit
il un régime stable, il en est un qui nous intéresse tout
particulièrement : c'est celui de l'habitation. Le Tan
gérois d'aujourd'hui est infiniment mieux logé que ne
r étaient les « Vieux Marocains » de l'époque héroïque.
et que ne le sont encore beaucoup de citadins des métropoles européennes. figées dans les étroites formules du
passé.
Ici l'urbanisme, parti de zéro. a procédé par bonds,
empruntant ses lignes et ses méthodes aux sources d'inspiration les meilleures. Pour bâtir une cité. le bled vaUl
mieux que les îlots insalubres.
Il n'est, pour mesurer le chemin parcouru dans c<'
domaine, que de suivre révolution de l'habitat d'une
grande administration dans cette ville chérifienne.
Voyons. par exemple, l'histoire de l'installation J
Tanger de la firme France.
de Versailles obtint de celle de Marrakech le droit pour
ses agents d'avoir un domicile fixe dans les ports de Li
côte barbaresque. Le traité de paix et d' amitié, sign~
par le Comte de Breugnon, au nom de Louis XV, sti1- ule. en effet (art. Il) que
«( L'Empereur de France (sic). peut établir> dans rEm« pire du Maroc, la quanité de consuls qu'il coudra.
« pour y représenter sa personne dans les ports dudit
« Empire, y assister les négociants. les capitaines et
« matelots.. , »
La France n'usa tout d'abord de cette licence qu'avec
mesure, et dle n'envoya au Maroc. à la fin du XVIIIllw
siècle, que des consuls chargés principalement d'entretenir des relations commerciales avec Marseille. C'est dans
ces conditions que le père d'André Chénier résidait à
Rabat-Salé, où il fut plus heureux dans ses interventions auprès du Sultan du Maroc qu'à Paris auprès de
Robespierre.
C'est seulement en 1767 que l'ambassadeur de la Cour
En 1923, lE Consulat Général de France prenait possession de ce
hel
édifice.
-
(MM,
Raulin
et
Duché.
architectes),
TANGER·RIVIERA
Pendant la période révolutionnaire et sous l'Empire.
les rélations entre te Maroc ct la France sont peu actives .
la politique continentale absorbe les chancelleries.
Le gouvernement de Louis XVIII renou'? ces relations.
en confiant au consul général Sourdeau le soin de negocier avec le Sultan Abder-Rahman raccord du 17
Mai 1824.
C'est à partir de cette époque qu'? la France marque
sa présence à Tanger. Le premier immeuble qu'elle
occupe. est ce bâtiment à cours intérieures de la rue
des Siaghines, connu sous le nom de Dar-en-Niaba.
où sont installés aujourd'hui la recette municipale et
l'Office du Tourisme. Un touriste de marque s'y reposa
quelques jours. au terme d'un itinéraire de seize mois.
qui devait lui conférer une gloire immortelle. Ce sou-
5
Le 17 Août 1863, la Légation de France. qUI est
dirigée par un ministre résidant, M. Béclard, conclut
avec le gouvernement marocain un accord relatif à
l'exercice du droit de protection. auquel les autres puissances représentées à Tanger ne tarderont pas à adhérer.
La France envoie ensuite deux ministres plénipotentiaires. le Baron Aymé d'Aquin (26 Mars 1864). et
M. Tissot (22 Avril 1871).
A partir du règne du Moulay Hassan, qUi marqu(:
un raffermissement de la puissance chérifienne, la France
est représentée à Tanger par des envoyés extraordinaires et ministres plénipotentiaires, Ce sont :
MM. Le Sourd (1876), de Vernouillet (1877-1881),
I!ordonnance al'chitectumle est du plus bel effet.
venir pourrait"semble-t-il, être ray pe1épar une inscription de ce genre :
« C'est ici que, le 7 septembre 1828, René Caillié,
premier explorateur du Soudan et du Maroc, venant
de Tombouctou, fut accueilli par le vice-consul de
France Delaporte ».
**
Le gouvernement de Louis-Philippe envoie au Mdroé le Marquis de Châteaugirod (4 Mars 1839), et le
èôn.sul général de Château (17 Février 1846).
La èonvention conclue à Tanger le 10 Septembre
1844, pour régler et terminer les différends survenus
entre la France et le Maroc, pone, à côté du cachet
diiplénipotentiaire marocain, les signatures du consul
général Antoine Doré de Nion et du Comte Decazes,
Duc de Glücksberg .
..,Sous leSécond Empire, la France est représentée. ~
Tanger par rcconsul général Devoize (1852-1855 \,
et par'ie Vicomtë de Castillon (1855-1862).
Ordega (1881-1884), Féraud (1884-1888), Patenôtr;>
(1888-1891), le Comte d'Aubigny, négociateur de l'accord commercial franco-marocain du 24 Octobre 1892.
connu sous le nom d'.lccord d'Aubigny (1891-1894).
Baylin de Monbel (1894-1899), Révoil (1900-19011,
Saint-René Taillandier ( 1901-1906), qui a, comme collaborateurs. le Comte de Saint-Aulaire et le Comte de
Chérisey.
C'est dans ce temps que les représentants de la République, qui avaient quitté le logis portugais de la rue des
Siaghines pour occuper un immeuble à terrasses, dont
il ne reste plus aujourd'hui que le nom d'une rue, émi·
grèrent hors des Trois-Portes.
C'est que l'Etat français était devenu propriétaire d'une
belle villa appartenant à un Anglais, M. V arley, issu
d'un premier mariage de Mme Perdicaris. Le parc qUI
entourait le nouvel hôtel diplomatique devait s'accroître
d'un terrain limitrophe, cédé par M. Bonnet.
A la même époque, M. Benchimol, tenté par la pros·
6
TANGER·RIVIERA
péri té de la Villa de France. édifiait au fond d'un
jardin. sis en face du Marché au charbon, une mai·
son carrée à usage d'hôtellerie, dont le faîte menaçait
la vue. célèbre sur le Détroit. qu'on découvrait de b
terrasse de M. Adolphe Davin. Celui-ci ayant réussi c(pendant à imposer sa loi à la maison rivale, M. Benchi mol renonçait à l'exploitation de cet immeuble el
le louait à la Légation de France, qui y installait ses
bureaux. Le chef de mission et son état-major. les
archives. le bureau du chiffre. le drogmanat occupaient
M. de Carbonnel prend congé de collègues également
sur leur départ. en constatant avec un demi-sourire
« que la mer ne fut pas toujours aussi belle ».
L'ère des Capitulations, du Conseil Sanitaire et de la
Commission d'Hygiène est close. Nous entrons dans la
période du régime spécial de Tanger. L'administration
internationale, le tribunal mixte, la Mendoubia vont
soustraire au nouveau Consulat Général une part de?
son activité et de sa clientèle.
Aussi bien. l'immeuble Benchimol a subi de graves
Cette magnifique salle, au premier étage, permet d'y recevoir
des centaines de persolmes.
le premier étage du logis, tandis que le rez-de-chaussée
était réservé au consulat, à la chancellerie et au tribunal.
C'est de cette maison à balustres que M. Regnault.
secondé par MM. de Billy et de Beaumarchais, s'est
rendu par petites journées à Fès. pour y signer, le 30
I\1.ars 1912. le Traité de Protectorat de la France sur
le Maroc.
**
Après rétablissement du Protectorat français, la Légation de France devient Agence et Consulat Général de
France.
Il n'empêche que, dans le langage courant, la Mai·
son de France est encore la Légation, le ministre est
toujours « le Bachadour », et les moghazenis. même
démontés. seront longtemps des cavaliers.
Il est vrai que la même résidence et les mêmes bureaux sont occupés par des diplomates dont le souvenir
est dans toutes les mémoires : MM. Couget, Chev an··
dier de Valdrôme. Boissonnas, François de Carbonnel.
La Convention organisant le Statut de Tanger l'Si
signée à Paris le 18 Décembre 1923. Un mois plus tard.
la dernière équipe de ce qui fut l'Agence de Franc\'
essaime aux quatre vents du Quai d'Orsay.
transformations. Une voie nouvellement percée. dite d.?
l'Amérique du Sud, joignant la rue de Hollande à celle
du Statut. a privé la Maison de France de son escalier
monumental -- dispositif photogénique pour grands
manages et l'a séparée de sa parure de tilleuls et
d'eucalyptus, de néfliers et de figuiers. Ces beaux arbres
n'ont pas tardé à être abattus, pour faire place à un ter·
rain vague, où se reposent les méharis.
L'Etat français décide alors de transporter les bureaux
du Consulat Général dans un vaste édifice, plus digne
de la Nation protectrice, qui sera construit dans son
propre domaine, à proximité de la résidence du chef
de poste. La Place de France. malvenue et livrée dès le
début du Statut aux caprices de bâtisseurs. sans esthé·
tique. y gagnera du moins un monument aux nobles
proportions, qui offre aux touristes venant de Rabat
ou de Tétouan un symbole d'ordre et d'harmonie.
Quant à la maisn à balustres. passée aux mains du
nouveau propriétaire de la Villa de France. elle abriter.1
pendant quelque temps les Services de la Conservation
Foncière. pour servir enfin d'annexe. sous le nom d'Hôtel Consulat, à r ancien établissement concurrent. C'est
ainsi que s'achève. sous le signe de la « Rentistica », une
vieille querelle de mur mitoyen. L'étage qui offensait
TANGER-RIVIERA
la vue de la Villa de France est supprimé. Les méharis
ne s'agenouillent plus dans ce qui fut un terrain vague,
aujourd'hui clôturé. Un barman attentif sen des breu-vages savants à des consommateurs satisfaits, et unit le
gin à l'angostura dans cette salle où fut rendue la jus
tice et où furent consacrés des mariages. La cave où se
pendit l'assassin de M. Cbevandier de Valdrôme. dispense la douceur du chauffage central à une clientèl~
de choix.
7
lignes pures. Au rez-de-chaussée, une double série de
trois n~gards à ferronneries encadre un large perron ou
deux piliers en grès de Salé marquent le seuil d'un
vestibule ouvert. Au premier étage. neuf pleins cintres.
séparés par des colonnes d" marbre jumelées. découpent
leur dessin classique sur le fond. badigeonné en rouge
pompéïen. d'une longue galerie abritée.
L'édifice est couronné par une lanterne couverte en
tuiles de Fez. qui complète l'équilibre de cet ensemble.
Les façades latérales et postérieure ne sont pas moins
**
Les plans du nouvel immeuble consulaire. conçus remarquables, avec leurs terrasses, leurs retraits et leurs
par MM. Raulin et Duché, furent approuvés sous le profils en harmonie avec le décor des jardins.
consulat de M. Feit ct exécutés sous celui de M. de WiA l'intérieur. tout est spacieux, adéquat. magnifique.
tasse. par MM. Desforges et Rousseau. Le problème 1 Les services de la chancellerie som installés de plainrésoudre pour les architectes consistait à concilier les pied, Un escalier de belle venue débouche sur le hall imcommodités d'une grande administration, dotée de ser- mense du premier étage. Le cabinet du ministre, les
vices multiples, avec les exigences d'un urbanisme en buraux du consul-adjoint, du chancelier, de l'attaché
plein essor. Une autre difficulté résidait dans l'obliga- militaire, le service des archives sont répartis autour de
tion d'utiliser les fondations d'un premier projet. qui cette salle des fêtes, qui peut facilement contenir cinq
avait été abandonné au début de la grande guerre sans cents personnes,
laisser la moindre trace dans les cartons officiels. La
Pour la décoration intérieure, il a été fait un emploi
configuration de cette substructure imposait l'orientation judicieux des zelliges aux brillants émaux, des fers forde la façade principale hors de l'axe du Boulevard Pas- gés, des plâtres sculptés, des marbres et des bois exoteur.
tiques, em,pruntant leurs ornements à des motifs arabes.
MM. Raulin et Duché se sont adaptés avec un rar:..
bonheur à ces différentes données, en tirant parti de la
Telle est la Maison de France de nos jours, cadre neuf
déclivité du terrain, qui tient lieu ici de soubassement
où se perpétuent d'anciennes traditions d'honneur et
et semble exhausser le plan horizontal de cette construcde courtoisie maintenues très haut par les deux dertion, à la manière de ces élégants pavillons Louis XVI
niers titulaires de ce poste, nommés l'un et l'autre il
posés sur une terrasse comme sur un socle. Et nous penTanger avec le grade de ministre plénipotentiaire.
sons aussi à la perspective fuyante du chef-d'œuvre
Tel est ce noble logis, vêtu de fleurs, où M, A vonde·
architectural de la même époque, le Grand Théâtre
Froment, poursuivant une politique de clarté, de presde Bordeaux, dont l'audace plaît davantage que la froide
tige et d'union qui lui a conquis tous les cœurs, accueille
ordonnance de l'église de la Madeleine, à l'embouchure
chacun selon ses œuvres et groupe autour de lui toutes
de la rue Royale,
les bonnes volontés.
La Maison de France, qui fut terminée vers la fin
P.-L. CHESNEAU.
de 1928, reflète dans un miroir d'eau sa façade aux
Le bureau de
M. le Ministre de
F'rance.
(Les boiseries et le mobilier de salon furent Exécutés par
M.
Adrien
Guérin. ébéniste
à
Tanger.
rue
Dickens).
8
TANGER-RIVIERA
THE
~AVES
OF
In wriling a short article on the antiquities in the zone
of Tangier it seems more sensible to write about that
part with which our recent wol'k has most familiarized us.
And in order to spare the l'eader many technical archaeological terms 1 propose to give a brief history of the Cave;;;
of Hercules in simple language.
A cave
in
which
was found a
large
prehistoric
HER~ULES
straits vhich probably were bridged by land long ago.
But these men represented the New Stone age. Thei,culture was higher although that culture was measured
only in terms of fashioning rude flint, stone and bone
instruments and making crude pottery.
We can imagine these men of the New Stone age
occupying the numerous small natural caves of the pro
montory and foming a sort of community.
The caves protected against wind, rain and sun, We1'9
cool in summer and warm in winter and with their difficult approach and narrow entrances were easy to défend.
Two of these caves have been carefully excavated by
the Rev. Henri Koehler and by the American Consul and
the writer and they tell us much of the life of these people.
pot.
It would seem, some hundreds of thousands of yeal's
ago, Ihat the Atlantic Ocean extended far inland on the
western coast of the Tangier zone. Thenthe present beach,
the aviation field and the wide marsh near the International Bridge were submerged and such hills, ridges and
plateau as Diibila, Briedj, the Rocks and Sharf-el-Akab
were small islands.
Somewhere in the Tertiary geological period apparently
there was a localized upheaval of some sort and a great
mass of the ocean bed was thrown up to form the promontory of the Caves of Hercules. The sands hardened to
form a tough, granular sandstone which still encloses
many shells and other preserved forms of sea life.
In some curious way a goodly number of large mammals
were caught in this upheaval and their fossilized bones (l)
are still to be seen in veins of more or less loosely
cemented sandstone lying between masses of the stonified ocean bed.
Towards the close of the quarlenary Period the zone
was occupied by prehistoric men. These may have COmE)
from the French zone, descendents of the earlier Paleolithic men, traces of whom abound in the south. They
may on the other hand, have crossed from Spain by the
Intrance to the Cave of Hercules.
We found large quantities of mussel shells both inside
and outside. These men depended much on mussels for
food usually tossing the empty shells outside the entrance.
But they hunted and fished as weIl. Fishbones and animal
bones from hare to boar are also to be found.
The bones of domestic animaIs indicale that they haà
begun to keep small herds.
The business of a livelyhood was as usual divided. The
woman managed the home, cared for the children, prepared the food, hunted mussels, prepared skins for clothing, ground grain on flat stone slabs, tended the fire
on rude stone hearths and made crude pottery out of
local clay, imprinting a primitive design (2) wilh a bH
of shell or bone.
9
TANGER-RIVIERA
Bone Awls and Needlê.
f'rv~ Cr:"!
tr-orn
H
The men fished when they could get out of doing anythinq more strenuous. Their hooks were the crudest afiairs
of bone and probably. too. they speared fish with wooden
spears. flint-tipped or scraped to a point with a flint sidescrqper and roasled to harden the wood.
They hunted with simila.r spears and probably with
bo\Vs and arro\Vs tipped with small flint points. They
did not have the aversion of the arabs to forests which
in those days covered the hills and ridges. Although
elephants were then plentiful (3) as weIl as panthers
and lions these people probably avoided them. Nowhere
do we find implements fashioned to cope with big game.
The Neolithic man was nqt the hunter that his distant
Paleolithic ancestor was.
The making of flinl instruments was a great art and
probably had its specialists. Flint was found only in
special spots and there were set up small « ateliers ». The
instruments although cruder than those found in Europe
nevertheless answered their purpose.
One feature was the use of « instrumenls of fortune>.
That is to say the neolithic man when he made 01' found
a chip of stone or flint that would serve as an instrument,
often used it iust as it was without any further trimming.
The Neolithic man having learnt to hait his flint blades
to a wooden handle did not need to dull one edge to protect his finger as did the Paleolithic relalive.
The following list of implements found gives an idea
both of the craft and of the occupations of the Neolithic
Man of the Caves of Hercules...
"es
Or
r'': u le5
ART IMPLEMENTS
Bits of shell and bone for designs on potery and orno:ments.
INDUSTRIAL IMPLEMENTS
Pointe : Point.
Removing and preparing skins.
Scraping and trimming wooden.
implements and weapons and skins.
Grattoir : Planing too1.
Racloir : Scraper.
Couteau : Knife.
Cutting meat. hide. wood. plants.
etc.... etc...
Combinations of aIl four.
Perçoir : Drill. borer.
Piercing skins. shells. bone.
Percuteur : Hammer-stone.
Flaking flints.
Enclume : Stone anvil.
For working flints.
Hache polie (4) : Polished stone hatchets.
Breaking
marrow bones. etc...
Poinçon : Bone aw1. Bone needle.
Piercing and sewing
skins.
IMPLEMENTS OF W AR AND CHASE
Pointe à cran : Shouldered Point.
Arrowhead.
Pointe pedunculée : Pedunculated Point Arrowhead or
Spearhead.
Pointe de Sagaie : Large iavelin point.
While men and woman worked the children ran naked
about the caves playing with small round flat stones and
smoothed bits of sheH which they brought in quantities.
There must have been a sort of religion even in those
10
TANGER-RIVIERA
rmplemenrs
or
l
nd us t r y.
Pc('çoiy'
G"ttroir
1-:=:'----\~Pe"un(u.ldt(Q
He4d
fbr11"
Prot\1 me C~''';
vi
Hercu Je<>.
lm pie ments of the Chdse
days., The. Caverne des Idoles of the Père Koehler reveals
many little stone objects which could never have served
for instruments and which suggest a form of phallic worship.
A skeleton which we recently found gives an indication
of the appearance of the Neolithic man. Apparently he was
morter in the leg and longer in the arm. A very 10nq, low,
large skull with moderately prominent brow ridge and
well developed lower jaw, was equipped with a perfect
set of strong yellowed teeth uniformly and considerably
ground down.
We do not know when this race commenced to occupy
the Caves of Hercules, possibly live or ten thousand years
ago. but about the year 500 B.C. a new event occured.
l'his event which had such a far-reaching effect on the
àlÎd~{ c) r.
lives of these primitive people will be dealt with in die
second part of this article in the next issue.
Doctor J. Ralph NAHON.
(l)
In the Museum of Antiquities, Rabat, is a fossilized
~'s:
skull removed from the Caverne des Idoles by the Père KooIiIJer.
And the writer detached the elbow-joint of sorne large bovid from
a nearby vein of fossils.
(2) See illustration.
(3)
The writer found a
fossilized Elephant bone in
~.
at the Lotissement Paquet near Rue San Francisco.
(4) We have found small polished stone hatchets of vôleaJllk
stone which must have been imported from southern regions. "ftl:e
material is not indigenous to this zone.
TANGER-RIVIERA
LA
1
LEGION
M.
PIERRE
LE FUR
Administrateur de la Zone Internationale de Tanger. Offcier de la
Légion d'Honneur. - (D'après un
portrait par Appe.rley).
Au titre du Ministère des Affaires Etrangères, ont été
promus ou nommés dans l'ordre de la Légion d'Hon:neœ:', au grade de Commandeur: M. Cordier, Premier
Président de la Cour d'Appel de Rabat;
Au grade d'Officier: MM. Pierre Le Fur, Administrateur de la Zone Internationale de Tanger; M. Pierre Mas.
diœcleur général des Grands Quotidiens du Maroc; M.
Dessoubry, directeur général de la Banque d'Etat du Maroc.
Au grade de Chevalier : M. Georges Hutin, Chef du
Secrétariat particulier du Résident Général de France au
Maroc: M. Jean Tarrit, sculpteur à Tanger.
Tanger-Riviera » est heureux de leur présenter ses
b:ès vives félicitations.
Pour qui a suivi. depuis plus de vingt ans, dans ses
hauls postes administratifs, pour qui a observé la belb
sérénité, le tact et la pondération, les décisions toujours
sûre,;; de M. Pierre Le Fur, Administrateur de notre Zone
depuis dix ans, sa promotion au grade d'officier apparaît comme une consécration officielle, dont nous nou.:;
réjouissons très vivement.
Car M. Le Fur a non seulement le grand mérite de
s'altacher de tout son cœur et de toute son inteliigence à
l'harmonieux développement de notre belle cité chéri·
fienne, il a su encore utiliser pour cette tâche toutes le;
bonnes volontés que le régime international mettait à sa
disposition. Il n'a pas cessé, pendant près de dix ans, de
se comporter en chef bienveillant, en animaleur résolu.
TANGER-RIVIERA
12
en pilote habile, prêchant d'exemple, payant parfois de
sa personne et ne ménageant point sa peine. Toujours
respectueux de la dignité humaine, il a su rendre l'au'orité bienfaisante aux yeux des plus humbles, et forcer
j'estime de tous ses administrés, sans distinction d'origine. Dans main les circonstances, il a agi comme un
arbitre, comme un pacificateur, n'essayant jamais de diviser pour régner. C'est que ce sportif, formé aux saines
méthodes de notre administration coloniale et marocaine,
joue touiours le franc ieu dans l'intérêt du bien public.
Toutes les colonies de Tanger savent ce qu'elles doi"lent à M. Le Fur, qui a déjà recueilli les marques de
sympathie les plus flatteuses.
Nous sommes assurés d'interpréter le sentiment unanime des Français de Tanger et de tous nos lecteurs,
en lui renouvelant l'expression respectueuse de nos sincères félicitations.
**
Le Quai d'Orsay a voulu récompenser, en M. Jean
Tarrit un artiste d'une grande probité, qui travaille depuis de longues années dans le silence de son ateliei.'
~angérois, d'où tant de figures nobles ou touchantes ont
pris le chemin de la Renommée.
Parli d'un métier villageois, Jean
son habileté manuelle et par une
à l'exécution originale de l'œuvre
]a lignée des bons artisans de nos
Tarrit s'est élevé, par
intense contemplation,
d'art. Il appartient à
cathédrales gothiques.
Ses réalisations glorifient la souffrance (Aveugle, Fontaine votive du Consulat), l'effort (Porteur d'eau, Fanlasia),
ou fixent des types indigènes. Son art est rude, précis,
traditionnel. Lorsqu'il veut traduire dans la sculpture les
fastes d'une grande existence, son inspiration est à la
mesure de son ciseau, que solliciten'l les larges surfaces
\Projet de monument du Maréchal Lyautey).
A
Tous ceux qui connaissent Tarrit sa main loyale, son
regard ouvert son cœur d'or, se réjouiront avec nous de
cette croix qui vient couronner un bel œuvre.
**
M. Pierre Mas, directeur général des Grands Quotidiens du Maroc, est un grand ami de Tanger.
{( Le Petit Marocain » en particulier, et ({ La Vigie Marocaine », admirablement outillés, consacrent chaque JOU!
à Tanger d'excellentes chroniques.
Nous sommes heureux de renouveler à M. Pierre Mas,
avec nos félicitations très vives, l'expression de notre
cordial et fidèle souvenir.
**
J
M. Dessoubry, Directeur Général de la Banque d'Etat
du Maroc depuis 1927, avait consacré au préalable vingtdeux ans de son activité à la Banque de Paris et des
Pays-Bas, où il était sous-directeur, lorsqu'il fut appelé
aux fonclions qu'il occup~ dans l'Etat chérifien.
M. Dessoubry, qui est dans la réserve capitaine d'étatmaior, réunit de beaux services de guerre, qui lui ont valu
la Croix de Guerre française et la Croix de Guerre belge.
Il était Chevalier de la Légion d'Honneur au titre militaire.
**
Enfin, il nous est agréable de féliciter pour sa nomination au grade de Chevalier, au titre de l'Education Physique, notre ami M. Georges Hutin, chef du Secrétariat
Particulier de M. le Résident Général Noguès, vice-président de la L.M.F.A.
M. Georges Hutin est depuis de longues années l'une
des chevilles ouvrières de l'essor du football et de l'athlétisme marocain.
Nous le prions de croire à la véritable satisfaction que
nous éprouvons de voir son dévouement récompensé comme
il convenait.
DISTINGUISDED
We have had in our midst for some time past a Genlleman of world-wide reputation, especially in the realm
of Egyptology, in the person of Mr. P. E. Newberry, M. A.
O. B. E. Fellow of King's College, London.
He became interested in the study of Egyptology at a
very early age, and when only 21 he was put in charge
of the Archaeological survey of Egypt undertaken by the
Egypt Exploration Fund.·· A few years later he undertook
the survey of the Necropolis of Thebes. As a resuIt of
these and similar activities, he was appointed Brunner
Professor of Egyptilogy in Liverpool University in 1906, a
post which he held until 1919. In 1923 he was elected President of the Archaeological Section of the British Association, and became Vice-President of the Royal Anthropological Institute in 1926. From 1929 to 1933 he was Professor of Ancienl Egyptian History and Archaeology in
the University of Egypt Caire.
i
VISITOR
During the War his qualities of oranisation and administration were utilized by the British Government in the
post of Assistant Secretary in the Ministry of National Service.
He has published many works ând monographs on the
subject which he had made his own-perhaps the most important, being Beni Hassan ({ Scarabs » (on which he is the
recognized world authority) and ({ The Floral Wreaths » in
Havard Carter's {( Tutankamen ».
In addition to Egyptology he is greatly interested in bo·
tany, and il is in connection with this science that he
îs visiting Morocco. He has just returned from an excursion
through and beyonf the High Atlas, where he has made
an interesting collection of plants.
li<- wish him an enioyable time during the remainderof
his stay in Tangier and hope that the attrac'lion of Morocca
will impel him to make frequent visits in future.
,
Il
TANGER·RIVIERA
r,
]f,A NAISSANCE
D'ORANGE
D'UNE
PRINCESSE
A l'occasion de la naissance de la Princesse des Pays-Bas, fille de Son Altesse
Hoyale la Princess'2 Juli~ma, et du Prince
Bernhàrd, ",M. Gerth van Wijk, Ministre
ries Pays-BaS, offrait, le l"" février dernier
dans sa résidence, à ses compatriotes, une
réception parfaitement réussie, pour célétrer ce fait joyeux que les Hollandais attendaient aVêc Une impatience de jour en jour
croissante.
Da:n.S une belle allocution patriotique, SOil
. E*céllênœ dit ,la gi'ande importance pOlU'
les Pays~Bas de la naissance d'une héri·
tière au trône de la Maison Royale, soulignant la vive sympathie dont celle-ci esL
entourée sans cesse parmi toutes les classes
de la population néerlandaise.
Au nom de la colonie hollandaise d,:
Tanger, Un télégramme de respectueuses fé,licitations et de prOJ'ond attachement, fut,
adressé àU jeune couple royal et à Sa MaJ{,8té la Reine Wilhelmine.
~~;
Le cOlilmanctant du cuirassé
Hertog
He'ndisc ", capitaine de frégate Brueninc\:.
{{ncrait son navire dans la soirée du 3'.
j::mvier, dàns notre rade. dans le but df'
donner à la colonie néerlandaise de notre
ville, la possibilité de fêter, le jour-même,
la naissance de la jeune Prince;:;se, à boret
cre son bateau, territoIre néerlancais; geste
charmant qui fut hautement apprécié par
les nombreux présents.
Nous avons remarqué : S. E. le Ministre
et Mlle Gerth van Wijk; le Consul Jonkheer de Testa, Mme et Mlle; S. E. le Mil'istre de Belgique et Mme Jans:.;,:n, hollanclaise d'origine; Mme Rafferty, née van
Lennep, également d'origine néerlandaise; 'lr
('ommandant du torpilleur frar:çais " cli·
m.oun ". avec son état-major; le Capitaine
(je frégate .Fontana, commandant du torpilleur italien " Da Recco ", avec ses offl··
ciers.
Cette belle. fète, arrangée à l'improvist,',
prenait fin à une heure tardive.
J"E CROISEUR ROYAL HOLLANDAIS
" JAVA n, FETE A TANGER,
Le séjour dans notre rade du beau croiseur de la Marine Royale Néerlandaise, le
Ja va
lournissnit l'occasion pour di
verses réjouissances dans la petite colonk
r.ollandaise.
Le 12 février dernier, le Mmistre de"
Pays-Bas réunissait le Commandant du na·· .
vire, le Capitaine de frégate L . .F. Klaasser,
H"ec ses officiel'" et quelqu'èS 2.'11i5. parny ;
!t'squels l'état-major des navires de guen',!
r.ncrés dans notre baie, pour le cocktail tra·
ditionnel.
Il va sans dire que les marins. hollan('alS profitaient, le soir-même, de l'occasion
qui leur était donnée par le " Hunt-Ball
au Minzah-Hôtel, pour y serrer les lien:;
(l'amitié' avec notre belle jeunesse féminine.
. Dimanche Goir. le Commandant du
Ja·
va ", recevait à son bŒ'd quelques person·nalités pour le dîner, des inieux réussis. où
l'on put apprécier l'art culinaire néerlandais.
L'àprès-midi, M. Gerth van Wijk et 'in
charmante fille, firént admirer aux officiers
les environs pittoresques de notre ville.
après quoi le Consul, M. le Jonkheer de
Testa et Madame, Ipur offrirent un thé
au
Minza )).
Le lundi 14 février, était choisi par les
. officiers du " Java " pour un the à bord.
La colonie hollandaise, le corps diplomatique ainsi que quelques membres de 18
société tangéroise s'y rendirent pour y passer quelques heures agréables.
Le soir, le Ministre des Pays-Bas donnait,
à sa résidence, un dîner officiel : parmi
les invités étrangers, nous a.vons remarqué
S. E. le Ministre de .France et Madame
.Avonde-.Froment; M. et Mme Rafferty, etc ..
Tard dans la soirée, le " Java. " nons
quittai:; pour retourner en Hollande.
fi
IL BALLO DELLA G.I.L.E.
A PALAZZO LITTORIO.
Palazzo Littorio ha riaperto le sue por';e
ugli amanti della danza con il " Balb
d'Apertura
organizzato dalla G.I.L.E,
ballo che ha avuto luogo sabato 29 gennaio nel suo fastoso salone.
Grande era l'attesa, che sicuramente non
è andata deluza; anzi si pub dire che questo
Ballo ct' Apertura
abbia voluto
perfulo sorpassare la fama che i balli c'l
Palazzo Littorio degli anni passati si erano fatta.
Le coppie che alle 4 deI mattino balla-
13
vano ancora erano evidentemente convinte della piena liuscita della festa. convinzione che forse le avrebbe incitate a
danzare ma.gari fino al levar deI sole. Si
puo parlare, senza timore di esagerare, di
successo grandissimo; bastava essere un
po indiscreti e allungare le oreccchie cu"
riosamente pel' sen tire i commenti entu,iastici dei presenti circa il ballo. Affiamento, vivacità, brio sono le doti della
serala. che si è protratta per più di sel
ore. senza che si avesse, da parte dei ball,,rini. .alcun cenno di noia di stanchezza.
Il ballo è stato onorato dalla presenza
di S. E. il Ministro con la sua gentile Signora. Erano intervenute tutte le autor!tà
della colonia e tutti i funzionarl : numerose pure crano le rappresentanze· del!~
colonie straniere. l connazionali, naturalmente, erano accorsi in massa. quasi come
per dimostrare in quanta considerazionp e
Qua!e ottima lama godani i balli di Palazz,)
Littorio.
l cotillons, originali e molto graziosi.
sono andati a ruba . rumorose trombette e
cappellini bislacchi davano una gaiezza gio·
vanile alle barbe più serie. Altra cosa Ché.
mi si passi l'espressione. è andata a ruba
è stato il buffet; pat'eva quasi di assistère a
un vero e proprio assedio; ci poveri difen,·uri, da dietro il bancone, erano obbligati.
per soddisfare le richieste, a una rapidità
fulminea nel passare bicchieri. bottiglie.
sandwiches. E dobbiamo forse dimenticare>
le due ottime orchestrine, di cui una argent ina, che, suonando a turno, riempivan'.}
sempre di note il salone 12 invitavano i balierini a una instancabile attività?
Insomma; facendo il totale, l'aggettiv()
che predomina. parlando deI ballo, sulle
bocche dei presenti 12 nelle nostre l'igh!!.
è l'aggettivo
ottimo". Con cio eleviarn'}
un plauso àl " Ballo d'Apertura ", aSp€tt8ndo di dare l'annuncio della prossima
serata, che, potete crederlo, vista il suecess:J
della prima, non tarderà a venire, ed Ul1
pl~
inoltre ai dirigenti della G.I.L.E.
con a cape il Segretario deI .Fascio cav.
Onetti, che hanno visto 18. loro faLiea orgaLizativa premiata da un brWante successo.
G. O.
LE BAL DE I.A CROIX-ROUGE
FRANÇAISE.
:!\fous avons à parler d'une féérie.
C'est. pour le chroniqueur mondain. un
charme très grand que de visiter ainsi.
l~
nuit, les aristocraties de vingt pays,
réunies en un seul lieu. C'est un événement que ne peuvent, généralement, s'of.frir que les grand,'s capitales du mondi) ,
celles où il y a -:les cours. 0:: des ambassades.
Effectivement, on se fût cru, ce 5 février au soir, dans quelque ambassade. Le
c2dre du "Minzah ", au jour, e~t simple..
ment confortable. Il a pris, c~ soir, pat'
je ne sais quel sortilège, des apparences
n:erveilleuses dont le souvenir ne s'effacera qu'à regret.
Ayant traversé le patio peu éclairé.
cumn1f' mystérieux à desséin, entre les co
le.nnes du port.ique et les parois carrelées
aux azulejos, tout comme cela devait être
jadis, à l'Alhambra de Grenade, ou à
l'Alcazar de Séville, on se trouva au seuil
14
(\'l1n salon mondé de lumières. D'emblée.
l'arrivant y sentit le " grand air " am··
biant. si cher à tout celui qui aime en
l'ne entouré.
Nous apprenclrons que, déjà, plus d'è
quatre cents personnes sont là...
Telles des chrysa'i(~e:; au pre;"iel' printemps, les femmes de Tanger avaient.
au vestiaire. laissé leur première envele,ppe.
Nous les verrons HU saJon telles qu'ellcs
vE'ulent nous apparaitre. Jolies. toujours.
elles veulent, ce so·r. étre plus belles ql.''C
jamais. Vraiment, toutes le sent. Robes
de gaze, fines del1telles ou riches bro·
cards tissés d'or ct d'arg'ent; décolletés
marmoréens; soies, velours. bij0ux, peries
fmes, châles magnifiques; toute la gamme
de teintes; pèle-méle de fteurs, bouquet
tie roses, de bleus, ô'émeraudes, tango, orchidée, s}mphonies de blanc; têtes blonde:,
et angéliques aux yeux bleus nordiques;
têtes brunes aux yeux qui brillent comme
((es phares; Paris, Londres, Stockholm, Séville, Madrid, Lisbol'.ne, Rome et Venise:
races pures, les êlites de chaque nation;
des uniformes aussi. français, italiens, diH'rs; des fracs ct des s1ll0kings; bouton··
nières décorées des grands dignitaires", une
ir.ternationale dont le bon ton, la cordialité, ces deux caractéristiques essentielle;;
de l'éducation acquise par les traditions
familiales. sont les principes, égaux pour
l'univers entier.
Riche de nos souvenirs, encore très récents, des grandes fêtes à la Résiden~e
de Rabat, sur la Côte d'Azur, à Cannes,
à Nice, à Monte-Carlo, nous comparons ce
qui, dans le grand monde, se fait ailburs,
2,vec ce que. ce soir nous avons sous les
~ieux, Et, Tangérois, notre fierté est entho\!·
siaste : notre ville, désormais, peut n~fair,:
son slogan, elle peut dire : " Son climal;
sans égal, ses sport., élégants. ses monda·
rütés ".
Avec son extrême amabilité coutumière.
Mme Avonde-Fromcnt, présidente du Co·
mité de la Croix-Rouge, accueillait les arrivants. A ses côtés, le Colonel F'eldmuller,
plésident; Mme Le Fur, vice-présidente;
M. et Mme Servant: Mme Fumey; M. ...t
Mme François Blanc et quatre jeunes commissaires : M" Raïda, MM. Boscheron, Perlin et Mollo.
On peut évaluer à plus de quatre cents
pf'rSOnlles la belle et très flégant,~ assistanle
.à cette magnifique soirée.
Nous avons noté 13 présence cl,] M. le M:
r.îstre Avondc-Froment; M. le Ministre des
Etats-Unis et Mme Blake; M. le Ministre;
d'Espagne et Mme Prieto dei Rio; M. le
Ministre de Belgique et Mme Janssens:
Mme de Rossi dei Lion Nero; M. le Consul gérant le Consu'at général britannique
et Mme Hoyland; le Ministre des PaysBas et Mlle Gerth van Wijk; M. le Consul
des U.S.A. et Mme Doolittle; M. le Secrét&ire d'Ambassade Cottafavi; M. Da Costa;
M. le Consul de France et Mme Chesneau'
M. le Vice-Consul de France et Mme Fourgeot; M. le Capitaine et Mme Luizet; M.
l'Administrateur de la Zone et Mme Le
Fur; M. et Mme Goligher; M. et Mme
Marcheggiano; Leun Excellences les Khalifats de Son Excellence le Mendoub; M. k
Contrôleur des Autorités Chérifiennes et
Mme Truchet; M. 1'] Vice·Consul de S. M.
Britannique et Mme Meade; M. le ViceConsul d'Espagne et Mme Gomez y Go-
TANGER·RIVIERA
mez Alegre; M. le Consul cie Suèrle et Mme
Froberg; M. le Vice-Consul de Portugal et
Mme Marrache; M. Augusto Hassan; M. e~
Mme de Essaguy; M. Usannaz; Docteur '!t
Mme Bevilacqua; le Colonel et Mme Ellb;
M. et Mme Kirby Green; le Colonel et Mme
Palazon; Mme Buzenet; Mme d'Aubrée; M.
et Mme Verliac; M. et Mme Treille; M. et
1\1'me Raïda; M. et Mme Estrouque; Mlle
Francez; Docteur crambes; M. et Mme Fenouillet; M. et Mme Duché; Baron et Ba..
ronne d'Entraygues; M. et Mme Rodière; M.
8('aron; M. et Mme Fayard; M., Mme et
Mlle Ployé; Mme et Mlle Modéna; M. et
Mme Frédiani; le Capitaine de Corvette
KerdOl~cuf, commandant le torpilleur " Basoue ", et deux officicr.3 de son Etat-Major;
Ic Commandant du torpilleur italien
Da
Becco ,,; 12 Baron La Faso. directeur d.;
la
Vedetta di Tangeri ,,; le Colonel Méal'n; M. de Pierrefeu; M. Eric de Bisschop;
M. et Mme Burgess; Colonel et Mm2 Lamb;
M. et Mme Gracy; le Capitaine Girard;
Lieutenant et Mme Bouchardon; Lieutenam
et Mme Artous; Docteur Bailly; Mme
Many; Mme Ar:1aud; M. Accarias; M. et
Mme Garnier; M. et Mme Rawlin; Mme
Sucaze; Mlle Bedaton; le Général, Mme et
Mlle Kéressélidzé; Mme et MEe Benoist:
Je peintre Akerblad, M. Jenkins; Docteur
Adamoff; Me Palma: M. Vic; M. Angélini;
M. Maria; Mlles Le Fur; M. J. Coriat;
M. et Mme Goyet; Docteur Marquès; M. le
Président et Mme Rafferty; M. le Procureur La Guardia; Mlle Lafont; Maitre
Pauthe; M. Came; MM. Gruget, Pons, Dupont; Hoyland; M. Salvador Hassan; M.
A Hassan; M. et Mme Duché; M. Verliac;
M .. Mme et Mlles Avarne; Colonel WhitakG; M. Malek; M. Lasry; M. Ullmann,
M. et Mme Buckingham; M. Lcscure; Mlle
de Gonta Colaço; Mme Corina Freire;
Mme Bonnet-Mathews; M. Lucien Bonnet; Mlle Jacquelinr; Bonnet; Ml' et Mrs
Burgess; Mme et 1\'!lle de Vernisy; Mme
JEan Buzenet; Mlles Buzenet; M. de Chabot, etc... , etc...
Le résultat financier de la soirée a été
e}:cellent. Elle a rapporté à l'Œuvre de
1& Croix-Rouge une somme rondelette, sensIblement plus forte que l'année précé(lente.
L'honneur en revitnt surtout à l'excelknte organisation, au dévouement de M,hre
Avonde-Froment et des membres du Comité, que nous sommes heureux de féliciter.
'l'ANGlER-HUNT BALL
La Société du "Tangier-Hunt.. a donné,
k 12 février, son bal annuel, dans les
salons du Minzah. Plus de deux cent cinquante personnes S'y rendirent, et toute la
meilleure société de Tanger était présente.
Ml' Burgess, chargé de l'organisation de
la soirée, fut, comme toujours, à la hauteur de sa tâche. Tout était parfait, charmant et... succulent ! Ceci pour le buffet,
extraordinairement bien fourni.
L'em;placement de l'orchestre, judicieusement choisi, les airs de danse qu'on fit verir d'Angleterre, la délicieuse petite gigu'~
jouée avec brio vers les 2 heures du matin.
la décoration de la salle, originale et gaie,
avec ses longues bandes de satin rouge;
tout cela nous le devons à cet infatigable
Ml' Burgess!
Il régnait ::ne atmosphère de joie et de
" fête où l'on s'amuse n, rarement égalé0
à Tanger. Les dames et leurs toilettes parfois somptueuses, furent, cette fois, handicapées - pour parlel' en termes équestres çar les habits rouges et verts, couleurs de
la chasse, qu'arboraient certains Nemrod",
sans parler des officiErS de marine, éblouisEants dans leurs uniformes noir et or.
Voici, en habit vert, le Master du Tan·
gier-Hunt : le Colonel Durand; le Général Benyon et la Générale, notre intrépide
amazone. A leurs côtés, Ml' Burgess, frac
rouge, et Mme, qui porte avec sa grâce
n;ajestueuse une robe blanche moulante;
Ml' et M1's Kirby Green; Ml' Sinclair,
redingote verte; Mme Grucy au frais souri:'e; Ml' et Mrs Hoyland; Mme Mériman
l;orte une splendide robe noire en tissu
mat; l'aimable Mme Avonde-Froment; Ml'
Van Wijk et sa fille, en une délicate robe
de dentelle rose; le Commandant et les
officiers hollandais. Une table sympathiqw;
et bien française, celle de Mme Le Fur.
a.ccompagnée de Mlle Annie, drapée d",
velours bleu, qui fait ressortir la blonde Ut'
lumineuse de ses cheveux; Mme de Vernisy
et sa fille, bien jolie dans sa robe blanche;
M. Arnavon et Mlle Charles-Roux, portant
l'l1e belle robe de satin gris perle, de coupe
fort originale; Mme Rossi deI Lion Nero,
Colonel Ellis, Mme Ellis et Miss Deane,
minces et élégantes dans des robes à grandes fteurs du plus joli effet; M. le Consul
Chesneau et Mlle Clothilde Chesneau; M.
et Mme Goligher; le Ministre de Belgique
M. Janssen et Mme, admirable dans sa toile tte de tulle blanc, et sa fille, drapée d'arachnéens voiles roses; M. le Vice-Consul
de France et Mme Fourgeot; M. le Consul
c"Italie M. Cottafavi; le Commandant du
, Da Recco " et ses officiers; le Commandant du .' Basque .. et quelques officier,;;
le Commandant du " Pigaletta .. et se:;
officiers; notre bon confrère M. Castle,
directeur de la " Tangier-Gazette H; M.
le Consul Garcia de Liera; Colonel Lamb:
IV[ Froberg, Consul de Suède et Mme, beauté
au charme scandinave rehaussée par la
blanche simplicité de sa belle robe neigeuse, à ses côtés, ses deux cousins et une
d::;me suédoise, écuyère de renom, la Baronne de Leuhusen. M. d'Aubrée et Mme,
la grande aviatrice. Est-ce du ciel qu'elle
l~OUS rapporte ce sourire lumineux? Mm.,.
en tout cas, sa toilette vient de Paris .
Corsage or, voilé de gaze blanche se;méc
d'argent, jupe du même style; Mme Avarne
Cl, ses deux filles, l'ainée en velours vert
pâle, est très gracieuse; M. et Mme Marcheggiano et leur fille, qu'on aurait pu
surnommer ce soir " la fiancée rose, aux
yeux rêveurs H; le Docteur Bevilacqua" sa
fleurit les tables
fleurit les jardins
fleurit les femmes
•
54, Rue du Statut
Tél. 17.09
TANGER-RIVIERA
fllle, jupe satin blaHc et tunique à ft~ur'.
très chic; Ml' Whitaker et Mme, dont la
jlpe velours noir et le corsage argent font
paraître plus séducteur le mauve ètrangQ
de ces beaux yeux:! M. d'Entraigues et
Mme, en robe noire, aussi élégamment
portée que faite; Mlle Waller, éblouissame
de fraicheur; M. le Vice-Consul Marraché;
M. José de Essagu~; Docteur Ralph Nal1On; Docteur Adamoff; Ml' Cook-Kingsmill, Mme Cook, ses filles et Mme MeriJ::1an, forment un groupe plein de grâce et
de jeunesse. Mlle Bedaton, vous avez un
goût exquis ! cette tunique de tulle V2rt0,
:"ur un fourreau très décolleté, des rose"
d:ins les manches, même ton, c'est délicieux 1
M le Procureur Rafferty et Mm~; Mme
Benoist et sa fille, dont la robe noire fait
ressortir sa ligne élégante; M. de Chabot.
notre directeur; M. et Mme Akerblad eleur belle-sœur, portant une adorable robe
Qi~ cloqué rose; Mlle Fesser, en rose vif;
M. La Faso, directeur de " La Vedetta d.i
Tangel'l ,,; la toute jolie Mlle Raïda e~
son frère; M. Perrin; MM. Hassan et Benasul:,.; M. Abrines; Docteur Dunlop; if;
Comm&ndant Truchet et sa femme, si distinguée; le Général et Mme Kéressélidzé;
M. le Ministre et Mme Blake; M. le Consul et Mme Doolittle; M. le Consul Hoyland et Mrs Hoyland; M. Jenkins, etc... etc.
La soirée se pro~ongea assez tard et,
comme la tradition. l'exige, le matin retrouva la plupart dèS danseurs chez Fred-
dy's.
Félicitons encore vivement le "TangierHunt n, et spécialement Mr Burgess, pour
n:tte soirée vraiment très réussie.
Qui a dit que l'on ne s'amuse plus à
Tanger? Une charmante Française nous
disait dernièrement : " Toutes ces cocktailsparties, ces thés, ces bals... on ne sait plus
où donner de la tête 1... Parlez-nous de la
sauvage Afrique !" - Maryam Kéressélidzé.
15
llE.ra, à 22 heures. [lU Théâtre Cervantès,
" Soiree Scoute ".
1111?
DISTINCTIONS
;-
La grande soirée de gala donnée le 12
février par la Société de gymnastique " La
Française n, a été couronnée de succès.
Cette magnifique manifestation du muscle
et de l'art fut honcrée de la présence de
Mffile Avonde-Froment, qui, en l'absence
de M. le Ministre de France en voyage
al.. Protectorat, avait tenu à venir félici~l'
la pléiade des jeunes athlètes de
La
Française " ; M. le Consul de France et
Mme Chesneau; M. le Vice-Consul de
Franc". Fourgeot; M. Le l"ur, Administrateur de la Zone; S. E. Si. Bousaïn, second
kalifll.t de Son Excellence le Mendoub.
Une salle archicomble ;;ouligna par def
~lpplaudissements nourris chaque numéro
du progranune, très bien composé. Il faut
en louer sans résH've les dévoués organisateurs et les sympathiques gymnastes et
artistes amateurs.
Le samedi suivant, 19 février, « La Française n donnait au "Valentina" son bal
annuel. Ce fut aussi un très beau succès.
Le Groupe H des Ecla'ireurs de France
doneura, le samedi 5 mars, au Rif-Hôtel.
Ul:. Grand Bal Paré (non masqué), à 21
l,eures 30.
Le samedi 12 mars, le même groupe, don·-
Ancien Interne de l'Hôpital Saint-Lazare
et de J'Institut du Cancer de la Faculté
de Médecine de Paris
Boulevard Pasteur (angle de la Rue Goya).
--:;'T~
M. Wallerand, ancien capitaine, chef d.~
musique au 3"'" Etl'anger à Fez, retraité à
Tgnger, professeur de musique à notre Conservatoire, est promu Officier de l'Instruction Publique.
"Tanger-Riviera
le prie d~ recevoir
ses compliments.
*
Pélissa,
:!
M. Jacques
rédacteur en chef
ce " La Dépêche Marocaine ", est fait Of·
flCier du Nicham Iftlkhar.
Nous saisissons cette occasion pour exprimer à notre 'lxcellent confrère et ami,
nos félicit:J.tions très vives et la joie que
I:OUS avons de le voir récompensé par l'ar.·
tribution d'une haute dignité dans l'ordre
btylical tunisien.
Médecine générale. - Maladies de la peau
et du cuir chevelu.
Consultations de 8 à 9 h. et sur rendez-vous
Téléphone : 22.86
Docteur ADAMOFF,
l\ncien
Médecin
des
Colonies Françaises,
Médecine générale, maladies coloniales,
3, Rue Goffart. - Tél. 13-65. - TANGER.
(Consultations : 8 à 10 h. - 13 à 17 h.)
'f:
M. Henri Duché,
distingué et talen·
tueux architecte, associé de M. RauIin, est
fait Officier de l'Instruction Publique. Un
grand nombre d'édifices publics, immeubles
locatifs, villas, parmi les plus remarquables
de Tanger, portent la signature de MM.
Raulin et Duché.
*:k
~!;
Est, également fai:; Officier de l'lnstrucLion Publique, M. Charles Le Bot, depuis
cie très longues années professeur de français à Tanger.
Nous notons également avec joie, parmi
les promus à la distinction d'Officier d'Académie, le nom sympathique de Mlle de Vilatte, qui dirigea, pendant de longues années, l'école des jeunes mauresques à l'école
des tapis installée dans le Palais de la
Kasbah.
NOS HOTES.
SOIREE ET BAL
DE « LA FRANÇA1SE n.
DocteUl' André CLARY
Nous avons reçu, avec un grand plaisir
visite de M. Maurice Larronde, ConsE,iller du Commerce Extérieur, ancien Trésorier-Membre de la Chambre d'Agricultt.:.re de la Gironde, Viticulteur à Soussa'.ls
et Margaux, dans le Haut-Médoc, Membre
pensionné du Syndicat de la Pœsse Coloniale française.
M. Maurice Larronde effectue actuellement une croisière d'agrément à bord du
:l'acht " Fleur de Mai " mouillé dans notr'~
port. Il nous a déclaré être enchanté d..;
climat et du site de notre ville, qui l'OEt
littéralement conquis, au point qu'il se propose cie nous honorer à nouveau d'm:
séjour parmi nous.
Nous sommes hèl..leUX de souhaiter la
plus cordiale bienvenue à M. Maurice Larronde, et souhaitons le' voir demeurer pa,'··
mi nous le plus longtemps possible.
b
A LA GALERIE D'ART.
Nous apprenons avec plaisir que la d'3licate artiste suédoise, Mlle Elsa de Tornerhie]m exposera dans la première semaine de mars, à 1':>, Galerie d'Art (M. Marcel Lévy), rue du Statut, une collection rie
gouaches. Fantaisies charmantes, ses œuvres
sont de ravissants petits tableautins qui
feront la joie des amateurs des choses d'ar~.
'Le Comité-Directeur pour 1938-1940)
Au cours de diven:es réunions préparato:l'es pour la désignation des membres du
Comité-Directeur de J'Office du Tourisme.
ce del1iÎer a été· fi',;é COmIlle Suit, pour la
périod~ de 1918-1940 :
Président : M. B. Mariani;
Membres : MM. Ellis, Palma et Saurir
vice-présidents de l'Asseh1blée :Cégislativ<'),
Délégué
landez;
d,~
l'Adm;nistration : M. J. Her-
Président de
M. Marchena;
la
Commission
d'Etudes
Président de la Commission des Fêtes :
M. P. Thiébault;
.r
Suppléaat . M
S. Souvorine;
Président de la Commission
cité' M. Pierre André;
de Publi-
Suppléant : M. Paul Sf-rvant.
Les membres indigènes qui feront également partie de J'Office du Tourisme, n'ont
pas encore été désig:-tés par S. E. le Menc'oub.
8t. ANDREW'S CHURCH, TANGIER.
(Church of England)
Services from Novpmber 10 th to East':!'
Day, 1938.
Every Sunday. - 8.15 a.m. Holy Communion. - 11 a.m. Morning Prayer
On the first, third and fifth Sunday in
the month, Holy Communion will also be
relebrated after Morning Prayer
On Saint's Days. Services will he held as
announced.
Chaplain : The Rey. Dallas Ennis. -Churchwardens : Chaplain's Wal'den, Major E. J. Leggett; Pecple's Warde,;, Geoffrey
Meade. Esq.; Consu!ar Warden. Lt. Cot
Ulis.
16
TANGER·RIVIERA
Polo players were able to get their game on Tuesday. Four Chukkers were played. Players were Colonel Durand, Messrs Sinclair, Kirby Green, Benasuli and Jenkins, Colonel Ellis and Colonel Lumb.
Polo is being played regularly now two or three ti.:ne~l a week.
Le ieu de Polo exige, du cavalier
et de sa monture, diverses qualités.
Pour les acquérir, Tanger possède
une Ecole de Haute Equilation, au
Souani. Elle est dirigée, avec une
grande competence, par le Général
Kéressélidzé, que seconde brillammen'!
sa fille, notre collaboratrice, MIl<' Maryam Kéressélidzé.
La voici, sur un de ses chevaux,
un pur-sang anglais, saluant avec
grâce les lecteurs de « Tanger-Riviera ».
17
TANGER-RIVIERA
faisa~t1
l
Et voici la même cavalière.
faire un saut d'obstacle à un magmfique cheval arabe.
Partir au trot. prendre le galop. saU··
ter un obstacle. faire brusquemment
volte-face. saisir une lance piquée en
terre. sauter un second obstacle.
lance en avant. enlever au passage,
dé la pointe. un objet moins gros quo
h.: tête d'un homme, voilà un exercke que réussissent impeccablement
les jeunes et gracieuses élèves du Général Kéressélidzé.
Notre photo montre. en plein élan,
Mil,. Benoist.
Et voici une autre jolie cavalière,
Mil' Morvethe Cook-Kingsmill. dans un
saut d'obstacle. et...
»
TANGER-RIVIERA
18
I
···dans un autre exercice de haute
équitalion.
AUTOlVlOBILE-CLUB MAROCAIN.
(Section de Tang'cr)
Sont actuellement membres actifs du
Ct·rcle de l'Automob;!e-Club Marocain. sut,ion de Tanger :
Docteur Adamoff. M. Alba Bonifaz. M.
Amardeil. M. Angélini. M. Arnavon. M.
Avonae-Froment. M. Azagury. M. Barjora
cie Freitas. M. Bedaton. B. Benasuli. M.
Rfndelac, M. Bendlaa, Docteur Bernard.
M. Bernex. M. Bock. M. Bonnet Lucien.
M. Bonnet Emile, Comte de Bourbon-Chalus, M. Bourgès M. Brodier, Docteur Bran.
M. Burnier, M. Braunschvig, M. Buzenet
.1ean, M. Buzenet Pené, Docteu: CabaniÉ
M. de Chabot, M. Chenay, M. Cirrito. M.
Coriat, Docteur Crambes, Docteur Decror.
111. Defaye, M. Delmar. M. Depis, M. Drou11in. M. DusE:aud, Colonel Ellis, M. Sabatll';
ci'Espeyran, M. Doollttle. M. Ettori, Colmv'
Peldmuller. M. Floraud, M. Galesne. M. G~­
libert. M. Gargallo. M. Gosling. M. Goye:.
lV1. Gracy. M. de la Grange. M. Guéri;.
M Hassan Haim, M. Hassan Auguste. M.
Rasmn Joseph, M. Her:mcia. M. Jayet. 1\1.
Kanoui. M. Keeling, M. Lacy. M. Le Fur.
M. Leplay, M. Lescure, M. Maure. M. M:'riani. M. Mouren. M. Moxon. M. Ochoa.
1\;1. de Penanros, M, Poiret, M. Porte. M
Deydier de Pierrefeu. M. Quintran. M. R'·
verdin. M. Ruiz Orsatl. M. Ruiz. M. S·lb8!:.
M. Llodra. M. Salas. Mo' Samln. M. Ser·
\ant. M. stevens, M. Thiéba1) t ;\1. ThL,·
,'elin. M. Treille, M. Verliac. M. Watkiu,.
M. Weston.
SIR MALCOLM CAMPBELL
A TANGER
Le célèbre champion automobiliste Sir
Malcolm Campbell est actuellement l'hôt)
Maroc. en compagnie d'un de ses amü;,
le; Colonel Deprice.
Il était reçu à m descente de bateau.
rar M. Thiébault, représentant l'Office du
'j <,urisme, MM. St:wens et Laycet, de l'AuLe'mobile-Club Marocain.
Sir Malcolm Campbell emportera de Tang€!' ur agréable sOllvenir. En effet, l'Offlce du Tourisme et l'Automobile-Club lui
ont offert un joli présent : un coffret en
Lois de tlmya ciré, avec inCrustations d'argent : la date en arabe et en anglais, e'"
les armés de l'Automobile-Club Marocain.
Ce joli objet fut exécuté dans les ateliers
. le l'Ecole ProfessioEnellc de Tanger; que
clirige M. Le GosIer, sous la surveillance
technique de M. Hassan ben Abd el Mjird.
Rappelons que Sir Malcolm Campbell était
rH'ordman de vitesse en automobil~, dejJl:is le 3 septembre 1935, avec 484 km. 619
il l'heure.
Ce 1 ecord vient cl'ètre battu tout récemrrent.. le 19 novembre 1937, par G. E. T.
Eyswn. qui atteignit la vitesse fantastique
cle 502 km. 430. ce qui reprÉsente 140 mètr',~
à la seconde.
(lU
JOCKEY-CLUB nl<: TANGER.
Un nouveau club sportif est en voie de
créatiion entre les fervents du sport éques
tJ e. il prp.-ud le tit"e de .. Jockey-Club
Sen siège social Et~ra lieu à l'Hôtel El
Ivünzah.
BRITISH SPORTS CLUB
AlI people who want to play Tennis ;n
T&ngiel', especially visitors, should kn0w
that the British sports Club Souani, has
tv:o good hard tennis conrts and a Tenni,;
lêl'ofession::..l. Thes,' hIe j'he Tennis Courts
1
en which the Gib!'altar and Fez ChampiolJ',
played a Îew months argo, in a very successful Annuw Tournament The Gibralfar
payers p;aised the surface of the courts as
they played true, the marking lines of the
court:; being white washei dir~ctjy on the
wrface so that there are no raised edgo:;
te make the ball bounce off at an angle.
2,<; often happens if the lines are marked
by wood or metal :trips.
For Non-Membrrs the charg,) for daily
playing is ?Ts 5.- and the Professionul
charges Frs 5.- p(.r hour cr part af an
hour for his services. Ball boys are Frs
1.50 pel person pel day.
The Club house has a Changing room
and shower bath, and supplies drinks and
halls at very moderate pliees.
The Annual membership for men is;€
2.2s.0d; wives
membres are cha1'ged hallf
tUs priee. The subscription for six mont~;
i<: 248.0d. and for three months 12s.6d. '
ot
The Courts dry quickly after 1'ain and
the surroundings are pleasant. The large
green football field and the field beyond,
belong to the British Consulate General.
AIl players will be welcomed daily, weekly
or longer, as they will be careful not to
drive their cars into the ffower beds.
Applications for membership should be
macle to the Hon. Sec1'etary, British Sport.-;
Club, Box 72, B. P. O. or by Telephone to
Number 1876 in the mo1'nings before 12
c;clock; or to number 1520 in the afterl'oon.
TANGER·RIVIERA
MARDI-GRAS
Demain, l or mars, c'est Mardi-Gras _
nem historique. Il convient mal à l'époque
que nous vivons. Appelons-le « veille de
carême
de l'inéluctable carême, inscrit au
calendrier de tout le monde pal' la ioree
des choses, époque de pénitence...
Ne mettons pas de crêpe à notre chareau, ne perdons pas la bonne humeur.
La tristesse ne sied pas aux hommes de
bonne compagnie. Des crêpes ? MangeonsI:'n, en signe de concorde, en souvenir de
Cérès, déesse des moissons qui s'annoncent,
parait-il, si belles dans tout le Maroc.
Parlons d'elles, de ces galettes sacrées
cousines germaines du pain d'azyme, car
elles ont le pouvoir de donner à ceux qui
en consommeront aujourd'hui, du bonheur
eL du bien-être... quand même !
Elles propagent, le sourire aux lèvres et
la bonne humeur, autrement dit : le bonheur. Abstraction protêiforme, il ne sau··
rait être défini autrement. Capricieux, il
ne se révèle parfois qu'à l'instant de nous
quitter. Il dêbute rarement par une flamme
éblouissante comme l'amour au printemps.
mais s'insinue et mystérieusement nous enveloppe, ainsi que l'amitié et la bonne
t::ntente des frères. Il se pose où il veut
et choisit son heure. Ni l'enfance, ni l'âge
mur, ni la vieillesse, ne sont son domaine
exclusif. Il vous rencontre à son gré. Mais
alors, dès que vous avez compris sa présence, il convient de prendre soin de lui,
l'entourer d'attentions, moyennant quoi p~mt­
être, vous accompagnera-t-il longtemps.
H,
Un dicton populaire affirme que " l'ar-'
gent " lui est indifférent. A l'époque l'O'
n.antique, il lui suffisait d'une mansardE:.
Bien mieux, à relire Murger ou Xavier de
Maistre, il s'y complaisait, la choisissait,
cn faisait son foyer de prédilection. Le,
roulades de Mimi Pinson y répondaient aux
cris des moineaux dans les arbres et aux
modulations des chats le long des gouttières. La lune, suspendue en faucille dans
lespace azuré, l'enchantait. A défaut d'um~
mansarde, une chaumière et un cœur lui
convenaient. Comme jadis Eros devant la
lampe de Psyché, le Bonheur prenait son
\ 01 aussitôt qu'en lui montrait une pièCe'
de cent sous.
bn
Aujourd'hui, le Bonheur. il est vrai, :)
changé de goûts. On le croit au fond d'un
verre empli de grisant cocktail. Il est SO)1·
mis, peut-être malgré lui, à l'index fatidique qui régit le prix de l'essence, de
1 électricité, des pneùs et du mate'" à expl<!
sion, et s'accommode, en surface tout an
moins, d'un portefeuille bien garni,' mieux
(,ue du morceau de ciel enca(;ré par l'étroit"
l1'ansarde d'antan.
Et les crêpes du Mardi-Gras ne porte·
l'ont bonheur qu'à ceux qui l'ont ùéjà, c'està-dire à ceux qui sauront se content,'"
dE' ce qu'ils vont avoir, en l'accommodant
df; cette bonne humeur indispensable à t('\iS
pour les jours qui nous viennent.
LE VERGER bu VOISIN
Notre bon confrère a:1glais
TangierGazette ", a une charmante rubrique de
" Jokes H, anecdotes narrées avec ce flegmf:
ar-istocratique qui caractérise nos amis bri ..
tanniques.
Sous le titre " Pauvre Tanger, elle n'e30
ras éligible H, notre confrère raconte qU'Ul'
sénateur américaia a fait un classement
des cités de son Etat sous diverses conditions. Celle qui arrive en tête et mérite
les deux fleurons " G. G. " (general good..
ness perfection générale), réunit tous
les mérites, parmi lesquels figurent : eau
municipale, électricité municipale. Ce som
les bons points. La possession d'un " cimetière municipal " donne à une ville " un
mauvais point ".
Les villes G. G. ont plus de bureaux de
tabacs que de bars, suivant le princip:'
qu'un petit vice est meilleur qU'un grand.
Et notre confrère d'ajouter : " Evidently
Tangier is out of ;11e G. G. class "...
POUR UN ,( PARC DU SILENCE "
A l'époque où M. Eric LD,bonnc était Secrétaire Général du Protectorat, il fut
question de créer, quelque part sur l'oued
Nefifik, une sorte de Parc National où les
gens iraient faire l.ne cure de silence.
Depuis, on n'en a plus entei~du parler.
et il semble que le projet dort dans ses
19
cartons ou qu'il est, peut-être bien, tombé
clans l'oued.
Dans notre SileEC]eUS~ zone intenmtionale, nous sommes bien placés pour 1'1"j:l'endn' le projet. Hous avons lm endrOlt
le Cap Spartel.
ioéal
Ce ",erait, en effet, réaliser l'idé:? que
M. Georges Duhamel avait exprimée dans
Querelle:; de famille
où il propose
création d'un
Par:: du silence '.
Le Parc dèl Silence du Cap Spartel !
Dans cette contrée au nom si connu. ou
fieurit, pendant un quart de l'année, une
fuêt de mimosas jaunes, nous serons à
l'abri des bruits de la ville, pour n'écouter que ceux qui révèlent et embellissent
\ ie
frémissement des feuilles, murLlures des vagues, appeL des ~rives', voL
(. Insee les. voix hm:1aines. aoux sons d':
::ùte en roseau du petit pàtre en haillon.,;,
et le craquement joli des dents des brebIS qui brout"nt dans la chlirière. Ces bruitslà sont. d::s amis, db confidents, des soutiens. Ils adoucissent nos peines, stimulent
nos enthousiasmes.
Nous abandonnerons. au bord de la
grand'route, nos aucos et nos klaxons. êL
nous irons ù pied vers !eLi chuchotements
de la forêt où ser·mt proscrits les bruit;
qui ne font que du bruit et ne se prolon[;<nt ni en rêve ni lm poésie: ces nouveaux
liches, arrogants, :rritants, indiscrets, en\"t\hisseurs de l'atme,~phère. Nous irons au
Cap Spartel pour 11ne cure de silence, et
ies touristes y viendront peut-être, par snobisme d'abord, rOUI' pouvoir dire. à la Potinière de Deauville
Oui. ma ehère,
pendant un mois jc n'ai entendu ni moteur, ni sirène d'usine, ni disque, ni hauL
parleur; j'ai vécu en Paul, sans même,
avoir de Virginie ! ... "
Séparés pour un temps des voix claque~(,rmantes qui nous obsèdent en ville, nous
écouterons, dans une accalmie soudaine,
(vec ravissement, de;,; chants d'alouette auuecsus de la brume nacrée qui s'élève sûr
les roch2rs en bas, dès qu'arrive le 30ir,
[1 ces chants-là qUI nous sont encore si
familiers, identiques depuis que le monde
l'st monde, nous l'aiJpelleront qu'il est de~
p~aisil's éternels
et immuables auxquels
nous revenons toujours pour y trouver
le seul, le vrai bonheur, celui que seule
peut nous fournir... la nature.
A tille seule conditlOn : c'est de n'y point
rencontrer d'autres hommes.
POURQUOI " TUTTI
FRUTTI
,,'?
On nous demande pourquoi, à cette cl1rorique, nous avons donné ce titre et non
pas, par exemple " Les Echos ".
Nous l'avons fait en souvenir pieux pour
A urélien Scholl. Il J'employait, entre amis.
en parlant de ses propres chroniques. Sans
doute aimait-il ce terme autant qu'il aimait la boisson capiteuse " tous fruits ft
l'eau-de-vie
qu'il consommait à forte
dose au Café Cardinal, nommée " Tutti
frutti "... Ce mot, aujourd'hui encore, est
très employé sur la Côte d'Azur.
Aurélien Scholl l'(~stera le prototype, "e
modèle du chroniqueur.
Sans médire de ce genre auquel Procope
sc livr:l, qui séduisit Cicéron et intéressa
Voltaire, quoiqu'il n'aimât exclusivement
que les siennes. on doit admettre que
20
La. Chronique " a, aujourd'hui encore, s;\
clientèle,
Les journaux, a\!trefois, étaient surtoUl
anecdotiques
La chronique, c'était aloI';
1art charmant et moqueur de pelTIer d," tom
8 propos de rien et de rien à propos de
tout, Ainsi ce genr: exigeait alors
une
surte de génie ", puisque, selon Galsworth'~.
le génie consiste à faire beaucoup avec
peu, "t le t:o.lent, le simple et probe talent
se cassait-là les jambes puisqu'il fallait
c~es ailes.
Certes, dans cettè façon de considérer
les événements. le point de Vèle de Sirius
ll'ncontrait souvent celui du guéridon Où
l'on prenait l'absinthe, ou bien le
tutti
frutti ", tandis que sur le boulevard pari2ien passr.ient les femmes de Manet et les
cochers de l'Urbaine. C'était la philosophie
du
tout s'arrange ", mais aussi la cor>
viction que le plus grave péché contrc
lesprit restait d'être ennuyeux et que ],
premier devoir était l'amabilité.
On souriait donc sans cesse,dissimulallt
l'ne profonde érudition sous le paradoxe ct
la facilité, écrivant comme un jonghmr, réa,
gissant comme un poète. Car il fallait nous parlons de l'époque Aurélien-Scholl
fréquenter les meilleurs csprits pur passe:'
dl' particulier au général, puis à l'univel"
sel, et être né poète afin d'exprimer avec
la mème grâce ce (ue séggêrait une cri,,'.;
ministérielle, un sourire de femme, la 1'01)'0
.dFjour et de déshormeUl' d'une nuit.
On se voulait frivole, se présentait sce;),
tique, mais cette fnvolité voilait une juste
et amère conmüssance de l'humanité. Ce
scepticisme :5ervait dE' masque a des émo,
tiens profondes ct spontanées.
Ces hommes à la boutonnière fleu.dt~.
fiers de leur collectlOn de cannes. disposé)
à se faire tuer p0ur un bon mot. s'"r.
plIaient - l'ironie alJ.~~ lèvres et la tendressf~
àu cœur... N'oublions pas qu'ils mouraier: ..
pauvres POUl' avoir trop prêté ct qu'Aurelien Scholl, retiré àu journalisme, ne rcprenait sa plume, jadis provocante, qu~
pour s'apitoyer sur le sort des animaux
martyrs.
Aujourd'hui, la hantise de savoir a ren:.placé le goût de la connaissance. La grande
jnformation renseigne et nul n'enseigne.
Aujourd'hui, un CCI cle n'est plus un el',
droit pour converse:. mais pour faire un
bridge silencieux.
Pour que la soci'Sté subsiste... on prenrl
cle:~: tran3ports en C')ffiffiun...
L'esprit de finesse est donc <,lIé retrou,,·:r les vieil1':s lunes. les tlicorne~. If; bais,,'
l~lain et les propos fleuris.
Cette finess 2
:se perd, dont Choi3eul assurait qJ'elle
esc
13 \érité dite quelquefois avec force~t
tt,ujours avec grace ".
Qu'i! nous soit p,,:rmis d'en garder. tout
~ L moins. l'enseigne. Elle nous obligera Je
penser qu~lques fois à ce qui nOl!S manque
Je plus.
TANGER-RIVIERA
L'argent du pays, que les Marocains g,~l'"
(E'nt ordinairement dans leur ceinture. S2
compOSE de petites pièces rondes assez in
formes appelées
rrhani
elles valeni.
chacune quinze
flouss
le flouss esc
un liard, dont trois form:mt le ~T0S sou.
ou
mouzourah·, qui vaut deux cuartf'i,
d.' Gibraltar
En somme, le
fjouss
c'est bien peu
de chose. Il n'y a pas de quoi c'tl e ner ct 'roll
posséder, mêmE' bea'"coup...
EL lVIOGREB EL AK8A.
Nous avons r?çu ties nouvE'lles de MauRomberg. Le célèbre peintre est UL
l'jeux Tangérois Il déb"rqua dans notl'<'
1'ort, la première foi3, en octobre 1887.
pour "" ren<3re à Moknès, où i! passa l'hi~
'H' chez son ami Linarès, qui 1 était dej:uis 1875. Depuis, le grand artjste' vena;t.
régulièrement à Tanger et y faisait de
longs séjcul's. QueJql:es-un'5 de nos eond·
toyens sent hcureux de posséder une ou
aeux de ses aquarellES et en son", justemenc
fers.
Maurice Romberg prépare actuellement
Il, livre illustré la réédition de
El Mog'l1r~b el
Aksa
d'Edmond Ricard, li VI' ,
relataLt une mi~sio~l belge au Maroc, en
1888, qui offrit au Sultan Moulay Hassan
un petit chemin de fer...
:'iœ
Ce livre paru en 1889, était orné d'urw
'!ingtaine d'illustrations en noir. Maurici.'
Hcmberg, estimant que le Mal'Oc n~ pouvait être fait qu'en couleurs. avait orné
son
vol<lmc d'; cent aquarc1Jes. C'est
ce volume, dont la plupart des originaux do"~
tt~nt de plUSieurs lustres. qui va être édi:.c
en grand ]uxp, à cent ·cinquante c).:en'plaires.
Le3 aquarelles doneEront . le voy lige en ca
cùravane avec camj:emerlt, etc.... la réception de l'ambassade par Moulay Hassan
(j'original est au Musée de la BibliothèqU'?
Cénérale du Protect.orat à Rabat), toute.;
le:' portes de Meknès, des vues de Fez, etc ...
AIMEZ- VOUS
LA
LECTURE?
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n'avez-vou3 pas la facilité de renouvele:
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Savez-vous 1'origi;.1e du mot " flouss
mot qui est encore. comme on dit.
su,'
toutes les lèvres
mais qui n'est pas
" dans toutes les bourses " ?
Dan" " Le Tour du Monde
de 1860,
nous tro'1vŒ1S ;,me relaticn de vo"age à
Tanger, signée F. Schickler. Nous en déta('hons cc passage :
LA SEULE A TANGER
où. à peu de frais. on déjeune
ou dîne « à la Parisienne ».
Spécialité de vrai Yoqhourt
naturel.
Peut-être ignorez-vous encore, comme beauLOUP de Tangérois, que le Foyer Français.
confortablement insLallé rue Jeanne-d'Arc.
(entre le boulevard Antée et le Lycée Re",naulO, possède plus de 3.000 volumes com ..
j:renant des œuvres scientifiques, littéraires,
des romans, etc.~.. que le modeste tarif de
~on abonnement met à la portée de tous
les amis de la lecture.
Le r:ouvel agencement du Foyer Françasi
pc'rmet à ses abonnés de s'attarder dan.;
ra belle salle de lecture, pour y compulf.er les ouvrages dans lesquels on ne désir'?
prendre que quelquer; renseignen~ents.
Ajoutons que cette bibliothèque s'enl'lchit périodiquement de nouveautés, dont 'il
chiffre augmeèlte avec le nombre des aOOIll'és~
Afin de faciliter l'accès de ce
Temple
cir l'esprit ", M. Zigliarra, le bibliophile a
qui en est confié la garde, s'y êrouve cnaoue jour de la semaiLe : de 15 à 17 heures,
les lundis, mardis, jeudis et vendredis; dl;
17 à 19 heures, les mercrBdis et samedis.
CANDIDE A TANGER
Je montais la pittoresque et étroit,'
rue pavée qui, prolongeant un Bzœlier,
COlJc1ulL du ]1aut pc,rt, c1omil"é par l'Ave..
nue j'Espagne, ':ers le Petit Socco, 10l'sq"e
mon attention fut attirée pT une troupe
élégante de cinq ou six hommes en smo·
king blanc, accompagnés de jolies femmps
en robes de soirée. Je cherchais la poste
anglaise qui, seul!', à cette heure tardive.
pouvait me prendre un télégrnnme, maü.
décidément intére3sé par cette rencontre
inopinée, je songeai à retrouver mes gens~
Ils étaient entrés chez .Fl'eùdy. D'cliC l'.uilique
é·t ablisrement dè Il uit où l'arL,tocratie du
lieu ou de p2ssage puisse fréquenter ft
Tanger "...
Ce passage est tiré d'un récent reportag!:
pour
Candide ", de M. J~an Vertet, dou:
en sait la distinction et la compétence en
:<c matière. Félicitons M. Freddy d'une si
belle renommée, du reste très méritée. Toutefois, nous ferons remarquer à notre bo"~
confrère parisien, que la Poste Chérifienne
ciè Tanger, accepte les télégrammes, à toutc~
heure, de nuit comme de jour !
Cie (h~ N avig'ati(m pàqtl(~t
•
Pour MÀRSEILLE ...:.- (]}épart à 7 heures)
Djenné "
6 Mars
" Koutoubia "
,
8 Mars
Chelia "
.........
13 Mars
" Djenné "
,
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,.... 20 Mars
" Maréchal-Lyautey "
, 22 Mars
l'our CASABLANCf\ - (Départ à 16 h. 30)
Chelia "
7 Mars
Djenné "
..........
14 Mars
" Koutollbia "
,~
, 21 Mars
" Djenné ,. .
, 28 Mar;,
Pour CASABLANCA et DAKAR
" Maréch~I-Lyautey "
'" iViars
" Médie II " . ~
~
, 18 Mars
Pour ORAN et MARSEILLE
Oued-Sebou
. . . . . . . . . . . . . . .. 10 Mli;·ê'
" Asni »
~
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