Conservatoire des sciences et arts, ou recueil de pièces
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Conservatoire des sciences et arts, ou recueil de pièces
Conservatoire des sciences et arts, ou recueil de pièces intéressantes sur les antiquités la mythologie, la peinture, la [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Conservatoire des sciences et arts, ou recueil de pièces intéressantes sur les antiquités la mythologie, la peinture, la musique,... . Traduit de différentes langues. 1787. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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CONSERVATOIRE DES ET SCIENCES DES ARTS, ou DE PIECES RECUEIL INTÉRESSANTES la la Mythologie Sur les Antiquités, , la Peinture, l'art et la théorie de l'action théâtrale, Musique, les Belles-Lettres, la Philosophie, &c. DE DIFFÉRENTES TRADUIT LANGUES. avec 42 planches en taille-douce. TOME TROISIÈME. A Chez DETER PARIS, VIL LE, Libraire, quartier rue du Battoir, de l'Odéon. n° i6t C i 5 DES DE U Ë S ÉPOQ CHEZ L'ART LES PAR INDIQUÉES G. C. PAR ANCIENS j PLINE; H E Y N E, de Sa Majesté Britannique Conseiller à FUniveríité & Professeur de Gottingue. DE TRADUIT ? D.' l'ALLESIÂÌ! de V Art chc{ les H I ST 0 IRÉ !_/ Anciens , causa , , de Winkelmann si* dans fa nouveauté , une sensation des lettres ? vive dans la république le tems de remarn'eut pas qu'on quer que cet ouvrage , quoique classique , pèche souvent par des inexactiaux faits historiques. tudes relativement osé alors en rectifier - tems Pendant long quelques-unes. & les journalistes exaltèles auteurs à l'envi, leur imagination rent, , pour de tout ce. ne parler qu'en inspirés l'art chez les ailciens. qui concernoit examen Un ,des recherches réfléchi, faites de sang froid étoient des preuves A peine ai-je Tome III. A (2) d'un esprit lourd & paresieux, L'exao titude dans les citations 9 la précision dans les détails , la circonspection dans les assertions « une face défiance en établissant des propositions généfur des cas particuliers rales , une attention sévère à fixer les époques ? & les cirà désigner les personnes locales j ce font là autant constances de qualités que , jusqu'à-présent , on a aux auteurs allemands. accordées En. traitant des sujets qui n'exigent pas dans les détails, on une exactitude à la vérité , étaler souvent une peut, érudition déplacée ; mais on ne sauroit dans une histoire ? être trop scrupuleux sur des faits, on en où , en raisonnant : il imtirer des conséquences veut les dans alors d'entrer plus porte avec détails ; de les apprécier grands & ne se aucune de , permettre sagacité assertion A quoi donc peuhasardée. movent servir beaucoup d'ouvrages histoire d'une dernes , qui, au lieu exacte, n'offrent que des raifonnemens & dépourvus de preuves , .où vagues & classe les faits ? l'auteur rapporte tels qu'ils font arrivés , mais non dans l'ordre & de' la manière dont ii ( 3 ) en â besoin pour appuyer sóii système? erreurs dont fourmille Les nombreuses de Winkelmann ? le rendent l'ouvrage inutile pour la partie histoà-peu-près dit auteur de Part ? cet : ce que rique & des de ses époques , des périodes des styles -y les signes caractéristiques en conséquence qu'il porte jugemens monumens anciens & sur plusieurs il les attrifur les artistes auxquels bue , font autant d'assertions qu'on ne peut adopter fans l'examen le plus sévère. Ce travail seroit aussi long que difficile. II est, au conti-aire, trèsaisé à une tête exaltée de partager F enthousiasme de Winkelmann , 8c de regarder ses conjectures comme des démonstrations neuves. On peut , que les esprits superficiels prévoir & croiront paresseux aveuglément tout ce que Winkelmann a écrit j & £on autorité consacrera des erreurs , la fuite on n'osera peut-être que par pas attaquer. Il y a long-tems que je m'étois promes premiers momens pose d'employer de loisir, à réduire l'hiftoire de entière l'art chez les anciens à des faits & déterminés certains avec précision; A a C4 > à séparer les additions & les assertions faites avec ou fans dessein , de tout ce qui se trouve ïéeìlenient con& à firmé par les auteurs anciensy fixer le degré de confiance que ceux-ci Ce travail devoit être préméritent. cédé d'un examen impartial des sourexacte ces , & d'une détermination & précise des époques , des artistes & de leurs ouvrages , dont on a condes notions ou de prétenservé Tant qu'on n'aura dus fragmens. fait ces recherches préliminaires, pas tout ce que l'on dira du goût, des des & des caractères ouvrages styles. à leurs différentes époques, anciens, des feule antiques, d'après l'infpection fe réduira à d'agréables rêveries. Plus d'une fois Winkelmann commença pour par exalter son imagination, le ou rendre vraisemblable trouver style d'une époque ou d'un artiste; de ensuite le jugement qu'il pojtoit toute une période, lui servoitLde prinfouie d-autres il d'où tiroit-une , cipe '-: C , conséquences. Il y a plusieurs années que j'avois commencé à rectifier & à complettérde différentes - parties - de - VHifleìrc .(S) £ Art ; mes essais ont été insérés dans de mémoires une collection , publiée dans le tems fur différens sujets (1),. de l'ouvrage nouvelle Une édition de "Winkelmann ayant été annoncée^ Elle mon travail. parut suípendis je & je trouvai les erreurs conenfin, II est prosidérablement augmentées. bable la , dans que Winkelmann ne se rapchaleur de la composition, tout ce qu'il pelìa pas avec précision avoit lu , ou qu'il avoit remis à ua autre tems à vérifier toutes ses citations , & que fa mort prématurée & tragique Je me l'en a empêché. de revoir le propose par conséquent premier travaisque j'ai sait à ce sujet*, de base sûre qui pourra servir peut-être aune histoire exacte de l'art. II faut donc que je commence par déterminer avec précision les époques de Fart chez les Grecs , ensuite chez les EtrusCes recherques & chez les Romains. ches préliminaires me frayeront probala route à d'autres plus impor.blement Ecrits (i) allemands, publiés par !a société des sciences de Gottiiigue, L, 1^ pags royale ÉZ04 1,771, " A a C6 ) lantes ; & une nouvelle édition des derniers livres de V Histoire Naturelle de Pline , avec des notes critiques & historiques, pourra bien être de ce nombre. Les occupations de ma place étant avec un travail d'une incompatibles certaine étendue , je ne puis m'attacher qu'à des chapitres particuliers. J'en examinerai deux, qui, à plusieurs la détermiégards , doivent précéder & des différens nation des époques i°. savoir, sur quoi styles de Fart; sont de Fart fondées les époques 2°. où Pline a-t-ìl indiquées par Pline; fur ce sujet? pris ses notions C'est à Pline nous sommes que redevables des notions les plus détail& fur lées fur les anciens artistes recherleurs productions, des quoique fussent purement ches de cette nature à son Histoire accessoires Naturelle. ïl les dates de la vie de rapporte quelques artistes ou même de plusieurs, qu'il place dans la même époque ; il détermine le tout par les Olympiades , il a fixé une & , de cette manière, le fuite lesquelles d'après d?époqUes ont íems où les plus célèbres artistes avec fixe ou comparé vécu peut-etre d'autres. en a vu naître celui qui communément On s'imagine , & même paroít l'msinuer Winkelmann font' de , que ces époques par-tout de Pline. On ne réfléchit •l'invention comest seulement Pline pas qu'ici ces & ne sait que prendre pilateur, de plusieurs notions auteurs grecs & autre latins. dans un J'en parlerai tems. Mais ces mêmes auteurs grecs ,' raison Pline a consultés , que quelle la de déterminer avoir pouvoient-ils artistes via d'un ou de ? plusieurs ? La une certaine d'après Olympiade vie d'un artiste , même cette partie de sa vie où il possède le plus haut degré de talent comprend plus d'une Olymun a qui pu engager piade. Qu'est-ce auteur à choisir de préférence , telle & non pas telle autre, pour Olympiade artiste ? d'un désigner l'époque on prend une année Généralement déterminée avec une pareille précision, est parvenu au plus pour celle oùl'artiste : haut point de fa gloire. L'exprefsion & l'on séduit d'abord, Ilstorijsoit, wia très-souveîit ne réfléchit pas.? que A 4 (8 ) détermination doit être trèstrès-douteuse. Les bornes du gloire d'un homme, peuvent" circonscrites par une ligne sur une année précisément unique? Bayle, avec sa sagacité ordinaire , avoit déja remarqué(i), aue la manière dont les anciens ont établi la de leurs hommes célèbres chronologie étoit bien faite pour causer des erreurs, mais non pas pour les lever. Le tems de la plus grande force d'un artiste, n'est rien moins que fixé ; tantôt il a vance, tantôt il recule , & tel à fa trentième à un degré de année est déja arrivé & de célébrité autre talent , qu'un à peine dans la soixantième atteint année de sa vie. Cependant lorsque Bayle ajoute , que les anciens auroient mieux fait d'indiquer les jours de naissance & de mort, il ne réfléchit pas , que cela n'auroit pas été une d'hommes chofe; facile pour beaucoup illustres ; car ce n'a été qu'après leur mort ( tems où de pareilles déterminations se constatent très - difficilement) semblable inexacte& tems de la elles être qui tombe (i) Dans son smeis Zeiscìm (9) leurs faits qu'on s'est occupé à recueillir & leurs belles actions. dit dans ses RemarWinkelmann le de TArt(i), que ques sur l'Histoire d'un tems de la plus force grande où un artiste , ( il veut cèlui dire artiste est parvenu à la plus haute célébrité ne peut être dans son art) fixé que de fa vie, d'après Fépoque dans laquelle les ouvrail a exécuté ou d'après les ges les plus parfaits, circonstances heureuses qui ont acce tems de fa plus grande compagnées il force. Dans endroits plusieurs & tarítót l'autre Fun adoptev tantôt se mais à la sin ., if paroît système; décider entièrement en faveur du der& dans plusieurs il nier, , passages en fait d'une chose usage, comme incontestable. En effet , le premier ne étoit insuffisant du moment qu'il seul, mais de plus'agissoit pas d'un se sieurs artistes l'existence , dont & trouvoii dans une feule placée même année, Ces circonstances . heureuses des tems, intercállées dans (i) Ces remarques se trouvent de VHijloìre de L'Aft-, de le texte de la traduction -'• > M> Hubert; dont aousiioiis servirons. ( io ) prises peur base des époques des artistes , peuvent en effet les avoir favorisées dans certains cas ; car il est naturel de penser, que la paix , l'accroissement du pouvoir 8ç> de la prosfont fleurir, les arts; périté publique mais ceci venoit à Fappui d'une autre idée de Winkelmann; c'est-à-dire, que la liberté a élevé ì'art au degré de où il est parvenu chez les supériorité Grecs. il ne s'en tint pas Cependant au beau il attribue là, puisqu'ailleurs climat de la Grèce, des deux côtés de la mer Egée , cette supériorité 8c cette perfection il y de Fart. Ensuite mêle deux autres très-difquestions d'où les Grecs ont-ils savoir, •férentes; pris ces belles formes du corps humain, de tant à la perfection qui ajoutent Fart ; & pourquoi sont-ils les seuls les anciens peuples parmi qui aient atteint au plus sublime degré de ì'art dans cette partie ? à la liberté en attribuant Cependant la perfection de Fart chez les Grecs, on devra , pour faire cadrer cette idée avec les événemens , supposer tant de restrictions ou tant d'extension , qu'il en restera bien peu de chose. II faut convenir liberté , que la publique être accompagnée de circonspeut tances à réveiller le génie propres des artistes ; comme , par exemple , mais de la gloire; de F enthousiasme il est possible que la liberté elle - même soit un & état de paresse , d'apathie d'abrutissement ; & cet état peut être de iani , accompagné d'inquiétudes de tant de défagrémens & de tant de besoins physiques & moraux, que les arts & les sciences pourront difficilement être cultives. la liberté D'ailleurs des Grecs fut de tout tems fi peu stable & fi peu certaine, les tems suivant & les différentes contrées de la Grèce, établir que tout ce que l'on voudroit fur une base aussi mobile , ne fauroi t avoir de la consistance. La liberté dont on jóuissoit à Athènes , différoit de celle de Sparte, de Thèbeaucoup bes, & plus encore de la douce liberté de la les champs dans qui régnoit & Phocide de FElide , dela Doride, de F Arcadie dans ceis ; & cependant, contrées , Fart n'a jamais été cultivé avec quelque succès. II y avoit peutêtre plus de liberté politique en Grèce, avant -des Perses .qu!anrès. Firrup.tion («) & cent autres de c© Ces-observations, de ces déclamations genre, dégoûtent outrées avec lesquelles on exalte partout Finfluence de la liberté fur la les des beaux arts. Après perfection victoires fur les Perses , remportées P esprit public des. Grecs, c'est-à-dire , des peuples dominans , ^fe. familiarise. - à le luxe , peu peu-avec d'orgueil, l'amour de la gloire & F ambition. Ces dans leur origine, passions, très-nobles furent les ressorts de leurs grandes actions ; mais successivement elles déen autant de petites ingénérèrent & vicieuses. clinations baffes Des aux circonstances relatives particulières & aux tems , fur-tout événemens la reconstruction & les embelHsfemens les artisfirent,rechercher d'Athènes, tes. Les riches enlevées dépouilles aux Perses surent destinées à la décoration car il est des édifices publics; combien , à cette époque, surprenant les dépenses des particuliers étoient bornées; Les Miltiades, les Ariftides & lés Cimons , hábitoient des maisons dont rien n'annonçoit extérieurement de demeure à de paservoient qu'elles reils propriétairfSr Une grande partie ( 13 ) . du butin sait sur les ennemis, (commula dixième), nément à appartenoit Fétat , 8t n'étoit employée qu'aux & aux édifices publics. embellifsemens du luxe , & une L'amour aisance essen, sont des conditions générale tielles pour que les arts puissent s'élel'une & l'autre ver & íè perfectionner; se renconde ces conditions peuvent & avec trer également aveç la liberté ne font elles politique ; l'esclavage pas non plus avec la simincompatibles ni avec les rafsides moeurs, plicité nemens du luxe. Des conquêtes , de riches dépouilles gagnées fur les ennefournir mis , peuvent ,les fonds nécessaires aux productions des arts , aussi & la navigabien que le commerce & l'autre tion ; fous l'un rapport & apparFeffet peut être le même, ou seulement à queltenir à plusieurs de Fétat ; mais ce qui ques membres une différence c'est notable, produit , ou lorsque la jouissance personnelle & la gloire de la chose publil'amour animent les de dans, citoyens que Le entreprises. premier pareilles fystême , où chacun ne sait des dépenses ses possessions parque pour, embellir de íiculières » est le eoùfc dommant notre siècle & de la forme de nos gouvernemens les suites ; aussi a-t-il il doit avoir. Le que naturellement système opposé eut lieu dans les états de Fancienne & y produisit Grèce, & admirables ces srands effets aue de nos jours nous attendrions vainement de nos vues étroites & de nos Là , où le moi de passions bornées. trèschaque homme de*bieu , quoique se .confondoit. circonscrit, cependant où avec Fintérêt même , dans public, des siècles corrompus, on ne pouvoit trouver son avantage sans particulier à la prospérité coopérer générale ; là les projets & les têtes qui les enfan-. íoient , dévoient naturellement tendre au grand. Mais outre tout cela , il faut encore un motif particulier qui dirige le goût du luxe relativement aux « à la peinture & monumens publics ' à la sculpture , & non exclusivement au théâtre ou à d'autres amuíemens de ce genre ; c'est un je ne fais quoi, qui crée des artistes , qui échauffe le génie , qui entretient Fémulation, & qui, par des encouragemens, distribués avec discernement ,. nourrit <1S > . si nécessaire à la culcette activité des arts. Cela ture & à la perfection ni de la liberté, ni du ne dépend autre chose semni d'aucune climat, blable ; le hasard y a toujours beau& de plus souvent encore le coup part, ton particulier d'une le goût cour, maîd'une du prince , le caprice ou d'un, tresse, Fadresse d'un ministre A Athènes , cette impuldémagogue. sion secrète fut d'abord donnée par de la ville réduite en la reconstruction & Fétablifsement du port; & cendres, ensuite par la politique rafinée de Périà se rendre clès , qui chercha agréaen l'oecupant ble au peuple, toujours & à le maintravaux, par de nouveaux les tenir dans la tranquillité salaipar son attention de res , en détournant l'administration des affaires publiques (i). Ni en Grèce , ni dans aucun autre pays du monde, les arts n'ont & portés été introduits à leur perfection attention suivie avec cette doit le législateur, qui distinguer à éclairer une parce qu'ils concourent (i) Voyez Piutarque 5 Vie de Eiridìs, à augmenter la prospérité ' au bonheur , en coopérant générale de individu leur inchaque par sur les événemèiis fluence marquée de la vie civile ; nulle part on en a fait une branche de Féducation puïìatîon, & , pour adoucir, blique par ces arts, les moeurs du'peuple. Les choses ne de méthode pas avec autant .s'opèrent dalis le mondé qtie nous habitons , óù le hasard fe le cours naturel des de si grands rôles. événemens jouent - Cette manière cet ohjet, d'envisager sit naître dans mon esprit une foule de doutes fur les belles discussions qu'on trouve dans les ouvrages qui. ont pour & particulièreobjet Fart & le goût, ment fur lea assertions de notre bon Winkelmann. Je ne pouvois, par comme déconséquent, pas regarder montré ce qu'il avance furies époques de Fart , qu'il indiquées par Pline être autant' de principales prétend de la liberté des Grecs ; ní périodes croire qu'après chaque secousse causée lait été par les guerres , cette liberté affermie de nouveau par la paix, & que ait servi à relever chaque pacification Fart tout d'un coup , en produisant par-tout .( i7 )', des artistes célèbres,II y applî-par-tout de paix, que les intervalles que les continuelles des Grecs offrent guerres de tems en tems , comme des points à la vérité , font d'une de repos, qui, aussi courte durée que celle des traités de paix de nos siècles modernes ; il y où années les traités ont été les ajoute & qui coïncident réellement conclus, des époques. avec quelques-unes Mais les horreurs de la croira-t-on , qu'après & les longues dévastations guerre qui en font les suites, la première année de & mettre en activité produire paix puisse d'artistes une foule le génie , dont auroit resté assoupi jusqu'alors ? Comun certain ment nombre d'artistes paroîtreà-la-fois, peuvent-ils après des intervalles &. plus ou moins grands, ainsi dire ; tandis pour par bonds l'on voít le que toujours disciple succéder au maître ', & former à son tour de nouveaux ? Cepenélèves dant il paroít , que, suivant les époon s'accorde assez à, ques de Pline, comme cette regarder possible reproduction subite , par laquelle on auroit des enfans & des élèves fans pères, ou vingt fans maîtres. seize Après' Tome III. B (i8J on u5a pas eií^ ans, pendant.leíquels fendu parler d5aucun artiste , Fapparí~ îion d'un grand nombre de maîtres également Mais habiles, eft-eìle poííîbìe? si la paix opéroit en effet de pareils cela auroit-il eu lieu miracles, pourquoi & peut-être à Athènes, feulement à , fans qu'on Sicyone- & à Corinthe les effets ailleurs; en eût éprouvé ou comment les suites d'une paix entre Sparte & Athènes se soní-elles étendues ou Rhodes ? Mais, jusqu'à Ephèse si l'on ce miracle doit attribuer à la paix , de quelle manière expliquera-t-on, ce de , que beaucoup l'énigme d'épotombent précisément ques d'artistes Et si la paix au milieu des guerres? ima ranimé les arts par une nouvelle donnée à la liberté , comment pulsion de ces épo« eft-il arrivé qu'une partie aux tems où la ques appartiennent entièrement Grèce avoit fa perdu ? liberté politique recherches Si l'on fuit les propres & si on F étudie attentide Pline, & fans prévention vement , on trouil avoit fous les :vera, qu'en travaillant très-différens , yeux des renfeignemens à cherché, a accordes qu'U quelquefois souvent aussi il , St que l'un à la suite de l'autre. Par en parlant des artistes exemple-(i), én ont travaillé bronze , il les qui nomme en général , ensuite d'abord il les rapporte de nouveau séparément? de leurs xraavec la nomenclature vrages, depuis Phidias juíqu'àPraxitèle & Calamis. Une table alphabétique vient ensuite (2) ; après quoi fuit lalista des artistes de Pergame, & une nouvelle des artistes table alphabétique quî ont traité les mêmes sujets, ou dont le genre étoitle même. C'est une autre question , de savoir où Pline a pris toutes ces différentes notionsCependes dates, dant celles qui contiennent fans offrir font aucune très-concises, fur le mérite des ouvrages réflexion à Fart. On n'en peut relativement insérer donc pas que Pline puisse, tirées des livres les avoir qui traitoient en détail de Fhiftoire de Fart ; il est, au contraire , -très-possible qu'il les ait trouvées dans d'autres ouvrages' II y eut chez les Grecs historiques. cútr'eux a placé (1) Voyez Liv. XXXlV, sed. 10. (2) Seá- 19, $. 12 — 23. B à ( 20 ) chroniques (i) , dans lesplusieurs on consignoit les principaux quelles événemens suivant leurs dates, en y de tems en tems . les noms ajoutant, des personnages illustres qui avoient dans ces différentes vécu périodes II est à présumer, de Fíxistoire. que dans de pareils ouvrages on commença d'abord des évépar le récit suivi & qu'on les noms nemens, n'ajouta célèbres des hommes que lorsque des points la suite des choses offroit de repos. Les années dans lesquelles cette liste de grands homtómboit mes, ne pou voient pas être regardées çomme Fépoque précile de leurs belles & de leur actions , de leur célébrité plus grande gloire ; mais ce ne fut commode la plus pour que Fépoque mention vouloit faire de l'hiftorien qui De pareilles daces hommes illustres. donc que de simples épotes n'offrent d'une nation , où ques dans Fhiftoire finit la fuite des événemens ou commence , par exemple , une guerre , faits de Un traité de paix ou d'autres ce genre (2). 1 «v— (sj île Fioruit -11 de Pline-, * le HK^*™ } ne dois (21) Tout ceci se trouve constaté claiïS Ailleurs on verra la démonsPline. tration complette que les Olympiades a empruntées d'autres qu'il auteurs', ne font pas des époques proprement dites de Fart , mais seulement des époques historiques , des sections dans la férie des événemens , où d'autres historiens avoient les noms rapporté des hommes illustres , qu'il a recueillis les réunir dans un seul endroit pour de son ouvrage. Mais on pourra me demander avec raison la preuve que de pareilles chroaient existé anciennement niques, Sc qu'il mention des y ait été fait hommes célèbres de la manière que je F indique. L'histoire des premiers tems de la Grèce fut très-inexacte relativement à la Hérodote chronologie. compte suivant la durée de la vie humaine.Dans s'entendre pas toujours té. Cela ne dit pas de nos jours « vers on le rendoit aussi Saint Jérôme par : mal-adroitement plus gle : Mdìjsus * phyjïcus de la plus grande célébriusitée plus que l'expreffion ce tems vivoit j>. Souvent dans traduit par : tymfiZ,éro clams habetur , & ailleurs : àgnofcitur par ; par éxeiïi« ' agaoscitar» B 3 & dansXénophon, on trou» 'Thucydide ve des dates plus précises ; mais feulement des années de leurs tems. Tiniée avoir été le premier paroît qui se soit & qui ait classé servi des Olympiades, en conséquence les événemens ; il vivoit cette sous A Ptolémée Philadelphie. de la chronoloépoque Fétude à sortir de Fenfance. commençoit gie Dernetrius avoit de Phalère déja déles archontes áigné plus exactement d'Athènes (i); & plus tard, Philochore en publia des liftes plus complettes & plus exactes Même (2). déja du tems de Ptolémée , Soíìbe Philadeiphe (3). composa un ouvrage chronologique Eratosthène rassembla ses célèEníuite bres vérifications des dates (4); après d'Athènes , qui quoi parut Apollodore une grande histoire chronocomposa en trois parties logique , dont la pretraitoit sables des mière des anciennes dieux fi) Tiiv TWÏ afyjvruv (2.) Dans gltticis ). í^) des tems , la seconde Xpc-ïBf son , héroïques a:aypa^r.i. ouvragg intitulé : ATS'ÌS ( De rébus ttìsLypcKQ». dans lesquels (4) Les Uvres X/wayfa^iw les conteiìus QhypKtiimai probablement séparsmeot. portés étoient , rap- de F histoire 8c la troisième proprement dite. Un morceau de la seconde est seulement parvenu jusqu'à partie nous (i). Mais dans la dernière les célènoms de tous les personnages bres étoient à-peu-près rapportés (2) , ce qui est prouvé par les nombreuses citations de Diogène Laërce. Diodore de Sicile indique , d'après le même oude la mort d'Eurivrage . F année pide (3) ; & il est probable qu'il y a pris également les notices fur les hommes dans> qu'il rapporte grands, endroits. d'autres de Les-chroniques de la même jSTepos étoient rédigées de manière ; & quelques passages V ellej.us Paterculus qu'il avoit prouvent un semblable sous, les yeux.. ouvrage II y a moins de doute encore qu'Eusèbe ait fait usage de pareilles notices , dans son Chronicon^ dont nous avons. Ci) Les livres X^OÏIKBV. Ce qui s'en est conservé, , & alloit porte le titre de JSI/SAIS&SXÌI jadis, La predes Olympiades. commencernent jusqu'au mière avoit : n^i â"y-;v & la partie pour titre : cuvra|;í. y^putiTi*. troisième ( 2 ) Ew?«.vti)y aiS-pai fcims, dit Marcien , 'voyez <Gale , Diffìrt. de Appollodaro , c. 6. c. 103. Comparez Xlll,' (5) Diodore, Gale5 à l'endteit cit* -, p. 44, 'P 4 une partie S. Jérôme <24> dans la traduction de dans , & des sragmens & dans le ChroCédrène5 Syncellus, Je n'afsureroís nicon pas Pafckale. ait eu sous les yeux Apolqu'Eusèbe lodore , ainsi que Castor (i) & d'autres ; mais au moins en avoit»il Fex-. trait, qui se trouve dans Jule Africain. de Paros qu'on conserve La chronique les marbres consiste d'Arundel, parmi aussi en époques tirées de pareils chroil y est ; parconféquent, nologiftes sait de la même manière des mention hommes célèbres. la première époque del'art, Plineplace aux ouvrages en bronze , relativement LXXXÍLT dans FOlympiade (2). Harun manuscrit de douin , en suivant paris , a mis FOlympiade LXXXIV, &c embrouille ., dans une note, toute la (3) ; mais il est démontré chronologie Castor composa auíïì des livres (1) X/IOWKOT : mais on ne s'en est pas aussi généralement servi , Ses Epoques des piáfque de ceux d'Apoliodore. i'i maritimes font connues. jaruxs Diff. Voyez Soc. R. Sc. Gotting. P. H. Commentar. 8 , fecl. 19, pr. _ (2) Pline , XXXIV, aiite/n Olympiade (3) Dans Pline-, après Fioru.it d'Hardouin la leçon , LXXXIII, ( où , suivant CCC urìds nojlroe. ou a ajouté dr dur LXXXIV), <a5> LXXXIIT qu'Olympiade elle revient ble leçon; est la véritamême dans ánno. Hardouin le caîcul remarque, que, suivant de Pline tombe à Tannée de LXXXIV , l'Olymp. .Rome On trouvera cette observation 258. singu-îière /quand on saura que l'Olymp. est LXXXIV Tannée & 444 avant l'ere chrétienne. 310, Varr., Hardouin fonde son assertion sur probablement un passage de Piine, L. i/,/ïct. 8, 6 , où il s'agit >du mouvement de ia planète Vénus , observé ea lieu par Pythagore : Olympiade circittt premier Suivant JsXXlI, qui fuit urbis Koma annus CXIÍl. la chronologie l'année de Rome' reçue , il faudroit 102 , pour l'Olymp. eri résulteroít une &il XXXÎI; différence d'onze , dans fa com-ans, que Pline des Olympiades avoir puratioá adoptée. pourroit Mais l'on fait que le certain a toujours été négligé ou de l'incertain, par Hardouin qui y a substitué la base des , pour en. faire simples suppositions chimères les plus extravagantes. avoit conS'il sulté & comparé d'autres , il. passages de Pline auroit trouvé , que cet auteur, ne s'est jamais écarté de la manière les Olymordinaire de/eompter Hardouin dans le lui-même a introduit piades. texte le nombre ci-dessus cité ; à la vérité , d'après d-anciens ce nombre manuscrits, eiî Cependant & lui-même de lire à la faux, XCI1I, préfère XXXIIL Mais ainsi qu'Olymp. place de CXIII, toutes ces dates contredisent connue de l'époque fixée vers est irrévocablement , qui Pythagore tems tomXLVIII l'Olymp. , Sc dont les derniers bent avec beaucoup vers l'Ode vraisemblance dans LXVI1I. Les nombres lymp. qui se trouVoieut avant la correction Pline, d'Hardoúin-, s'y rapOL circiter exactement: portent XLII, qui fuit • urbis Roma annus CXLII donc être ils doivent rétablis dans le texte. En revenant de Pline, au passage cité à-prcfent (26> un aittre endroit ( 1 ) , & là , HarPline douin ne Fa pas contestée. y : après une autre détermination ajoute environ 002 ans (2), que Hardouin rapexactement au commencement' porte des Olympiades ; puisque quatre-vingttrois Olympiades font réellement 0B2 dit auparaavoit & que Pline ans; vant , que, dès le tems dés premières des- tracés , ori trouvoit Olympiades de Fart en marbre. d'ouvrages Dans cette première Olymépoque, d'aqu'il détermiiíe piade LXXXILT, , Pline place anfsi Alcaprès Phidias & quelques autres artistes, mène', ici. Endont il nè peut être question suite lâ seconde dans époque, & Gallon d'autres Agélade, vient laquelle font placés , Olympiade Mais on pourra demander LXXXVIL à présent, urbis nos rat (XXXlV.feíl. $>)', où CCC circìter anno , doit être comparé avec une Olympiade.,. d'après un calcul exact , Tannée de Borne 300, LXXXI Varr. se rapporteroit à TOlymp. ,3. Ainsi à 1-armée 506 ; tomberoît l'Olymp ade LXXXIII, Pline ítvoit raison d'employée Scparconséquent ;Je circiter. íi) Pline , XXXVÏy y , JeS. 4 , 3. : i 2) P?Jl qnnos cirrìter tretentos triginta duos*. (a7-). a servi à fixer deux ces motif quel ? époques la raia cru trouver Winkelmann son de ce que principale Fépoque a été placée dans FOlymde Phidias cet dans ce LXXXIII , (i) que piade avoir terminé vers ce artiste paroît son Jupiter tems-là (2). Olympien II rejetta ensuite cette conjecture (3) , à Fhistoire contraire absolument (4), & y substitua une autre; c'est-à-dire, heureuses autorique les circonstances sent à placer dans la même Olympiade le tems où Phidias étonna les Grecs sublimes ; parce par ses productions de Sicile , il Diodore suivant que, universelle alors une régnoit paix dans le monde connu. Cette nouvelle est encore conjecture Ce moins heureuse que la première. n'est pas de FOlympiade 2, LXXXIII, (1) F.loruit (2) Histoire (3) Hists.de autem Olymp. de i'Art, Liv. VArt, Liv; LXXXIIL P'i-, VI, ch.,i% ch. 2, §. I. #. I. . (4) Cela se trouvera constaté plus bas, lorsqu'il sera question de Phidias. XXXIF, Chez. Pline, Jove. Olympice sa&o ne se rapporte pas fecl.iy. . LXXXIII. gloruitOíyjnp. à' < 28J _ suais de celle LXXXiV , 3 , que parie Diodore ( i ). Pendant FOlyiupiade LXXXIII, 2 , les Athéniens fìrent, fous le commandement de Tolmidès , la guerre aux bannis Béotiens, qui s'étoient à Orchomène & à établis Oiéronée. Les Athéniens les chassèrent de cette dernière ville ; mais à leur retour totalement défaits , ils furent de Coronée. même la près Quand en question ne seroit pas conjecture détruite du tems, par les événemens on ne voit la precomment pas mière année d'une tranquillité générale puisse devenir de la Fépoque célébrité d'un artiste. L'endroit où Winkelmann veut de la paix sur les Finfluence prouver arts d'inexactitudes ( 2 ) , fourmille seulement J'en relèverai historiques. : « Les tems les plus heuquelques-unes *> reux pour Fart dans la Grèce , dit-iì, » furent les années pendant quarante a> lesquelles Périclès gouverna la répuJ> blique » ; ( Cela n'est pas exact : Périclès fut à la tête des affaires pendant (i) Diodore , XII, (zjHiJíoire àcl'Art^ 2.6. L. VI, chap. 2. $. i« (29). la fou-' il n'eut mais ans ; quarante verahie puissance que pendant quinze, et & dans ou tout au plus vingt ans) » le cours de la guerre opiniâtre quî j> précéda celle du Péloponnèse , dont lieu eut dans » le commencement JJ la quatre - vingt - septième Olym» piade ». En vérité | c'est une plaisante manière de désigner cette guerre ; à cause que plusieurs sur-tout guerres du celle avoient , Péloponnèse précédé de l'autre dont aucune ne se distinguoit manière ! Winkelparticulière en vue , la avoit probablement & les Athéles entre Spartiates guerre niens , pendant LXXX, FOlympiade l'ere chrétienne ; 4 ) A-Sf ans avant aucun indice mais il n'existe partifaire croire cette ticulier, puisse que qui été une ait conduite avec opiguerre niâtreté marquée. Onsait, au contraire , LXXXI , 4 ? que depuis FOlympiade rien de côté ni d'autre on n'entreprit trois ans. Dans FOlympiade pendant LXXXIï, 3, on conclut une trêve pour , Olympiade cinq ans, & , à fa rupture de paix pour 4 r un traité LXXXUI, trente ans, qui n'en dura que quatorze, c'est-à-dire , jusqu'à la guerre du Pélo<- <Fune mann Winkelmann ajoute enfui té poimèse.. : « Cette guerre dans une belle tirade 3> est peut-être la feule dans les anna», 3> les du monde, de nuire à qui loin 55 Fart, si sensible par sa nature , lui a, 35 au contraire, fourni les occasions de 3) briller C'est plus que jamais , &c. ?» dans le cours de cette guerre que les 3> forces de la Grèce ont fini par se déve» lopper compjettement ». Ce passage, en a une infinité de sembla-, (&ily blés dans Winkelmann) , est absolument hasardé ; car' 3'hiftoire n'offre rien qui serve à F appuyer.Tout ce qui est dit ensuite de la cessation des les jeux hostilités pendant publics, & des avantages qui en réíultèrent ne être Fart, peut pas pour appliqué à ces tems qu'à d'autres davantage ; & une il y a beaucoup d'exagération infinité d'inexactitudes , où historiques de choses absobien il y est question Au reste , je n'ai lument étrangères. de relever en. détail pas la patience, de ce genre. toutes les erreurs dans la nouvelle On a supprimé; de V Histoire édition de VArt, fout çe avoit été dit qui dans F ancienne-^r) \\) Hist. det'hxtyjíïm.ïiitfaMiiiâtâii années huit fi* prétendoit cours de la remarquables en question avec , & cela guerre raison , parce qu'il n'y avoit rien de plus faux ; mais on y a substitué une assertion également peu fondée. « Enfin, » dans la seconde année de FOfymâes qu'on dans le » piade LXXXLXÎ, les hostilités cesse* 5J rent, & , comme le dit Diodore de 5> Sicile, une paix universelle régna 3> dans tout le monde &c. connu, 3J Une tranquillité fi générale parmi 33 les Grecs , doit avoir eu néceûai3> rement une grande influence fur » Fart ; & ces circonstances heureuses 3> nous autorisent à placer le tems de 3> la célébrité de Phidias dans cette 35 Olympiade ». J'ai déja observé que de cette asserla première partie à Fhistoire tion est contraire du temsj entre les Athéniens car les différends furent & les terminés Spartiates de une trêve ans , dans cinq par 3 ; & dans LXXXII, FOlympiade 4 ? une paix; LXXXIII, FOlympiade fut trente ans conclue entre les pour Mais bien belligérantes (ì). parties "'" * ' " ' " ' ''" (I) Comparez Dodwell, i— -|i ii. i . ,m^ Annal. Thucyd. ad h. ai. ( Sa ) loîn que dans FOlympiade LXXXÎÎl 9 2 , il régnât une paix universelle, ce fut précisément dans cette année eue les Athéniens essuyèrent mie défaite terrible , _sous leur général Tolmidès , près de Coronée. Le traité de trente ans , entre Sparte & Athènes , dont fait ensuite mention , Winkelmann à FOlympiade LXXXIII, appartient dont 4 ; & la paix universelle , parle Diodore de Sicile , à FOlympiade LXXXIV ,' 3- (i). Quelle.confusion en tout (2) ! & qu'est-ce qui reste de Sicile,-Xll, Diodore 26. ( 1 ) Voyez d'autres ( 2 ) Je passe sous silence beaucoup inexactitudes du défaut de méthode , fans parler ; car quiconque est un peu versé dâns l'histoirë , ne íauroitse retrouver dans 3a marche de Winkelmann. ch. 2, $. 1 , dit Liv. Par exemple , ce qu'il VI, est tout - à - fait <t Vers contraire à l'histoirë. 33 ce tems , ( lors de- la paix ) , la générale s> Sicile commença à jouir du repos , par le traité » des Carthaginois avec Gélon, roi de Siracuse ». 1 ; il, Ce traité à Ì'-Olympiade LXXV, appartient à cette de 38 est parconséquent antérieur époque ans ; il fut conclu après la grande défaite des CarPlus bas., on lit : Que , près d'Himera. thaginois çette & la célébrité dé Phidias, paix universelle à expliquer le passage d'Aristophane, fervent que les écrivains anciens St modernes n'ont pu comavoit fait alliance , où il dit que Phidias prendre • «Vus ávec la déesse de la paix avry wporwci çnòas. Pue. 615. Celui, qui ne comprend pas ce passage à-présent ( 33 ). F assertion \ que â-présent pour prouver de FOlympiade LXXXLÎI, Fépoque Phidias se trouve placé ? dans laquelle a été fixée d'après "la paix générale de la Grèce ? Si FOlympiade LXXXIII , parce fut Fépoque d'une qu'elle paix universelle , dût aussi être celle de la célébrité &: de Phidias plus grande des artistes ses contemporains;Fépoque à commencer de FOlymsuivante, a dû embarrasser LXXXVII, piade Winkelmann beaucoup ; car celle-cî d'ailleurs ce , n'en devinera pas le sens d'après dit Winkelmann, de est bien éloigné qu'en qui l'avoir saisi. Voici ce qui en est: Mercure raconte> comment la paix retrouvée a été perdue. D'abord \ éclata sur Phidias ; ensuite Périclès dit-íl, l'orage à craindre lui-même , & mie. pour commença tout en confusion en allumant la guerre, &c. ' « Par Le simple : tous les l'interroïnpt Trygée » dieuxl mot de tout cela , je. n'ai pas su le premier i> ni entendu ait à démêler quelque que Phidias u chose avecla déesse de la paix ". (isasavr^ tpirtwi « Et moi j'en suis Le choeur y ajoute: Çíifias). » aussi peu instruit. Par cette raison, là déesse « est une beauté de ce genrè ; parce est qu'elle « sa parente ! Que ne sait-on pas dans ce monde ! i> Ce trait de la beauté se rapporte , à satyrique mon avis , à ce que Phidias étoit un petit, homme , & grêle, dont l'extérieur n'étoit phauve pas avance tageux , ainsi qu'on d'après peut le conclure c. Pe'rirí. «ju'en dit Plutarque. p7 169, Tome III. C (34 5 fut fi naître lóîii d'être vît paisible, qu'elle du Péloponnèse. la guerre Cela à ces rêveries lieu donné avoir paroît suivant lesquelles il faudroit agréables, que les guerres eussent été alors moins avec plus d'hucruelles , & conduites de ces tems-là ne L'histoirë manité. à la méété présente doit pas avoir moire de Winkelmann ; &,en général, il paroît qu'il n'a pas considéré, que les guerres, entre les petits états libres celles par de la Grèce , & fur-tout 8c Athènes Sparte se dispurlesquelles été tèrent F empire avoir , doivent poussées avec bien plus d'acharnement des tems modernes , que les guerres . des armées où la majeure partie Il est le sujet de la querelle. ignore la suites de à croire, les guerre que ' à moins sensibles été ont beaucoup le théâtre en étoit Athènes , parceque de son terrihors toujours presque étoient toire , & que ses batailles souvent, stir mer ; tandis que la navimaritime & le commerce appargation aux Athéniens. tenoient exclusivement Une autre circonstance, qui se rencoms tre encore de nos jours , peut y avoir eu lieu y c'est que le commencement ( 35 ï & les grands préparatifs guerre auront sûrement occupé qu'elle exige de 8c une bras, procuré beaucoup facile à un grand nombre subsistance d'une d'hommes, qui jusqu'alors manquoient & d'un , par conséquent d'occupation à satisfaire leurs suffisant pour gain Le peuple , peu accoutumé besoins. à réfléchir , a donc pu se tromper en d'une sur les suites la guerre, une source de comme regardant prosla chose publique. Mais à périté pour réflexions bon faire de ! quoi pareilles du tems fournit une raison l'histoirë bien plus précise de ce que Fépoque de se trouve Phidias placée dans FOlym8c la seconde dans piade LXXXIII, , LXXXYH. FOlympiade Famé Périclès fut de toutes le§ de ce tems-là , constructions grandes 8c: des énìbéllisíemens des édifices de Fart : publics par les productions la mort de mais il n'obtint qu'après F autorité absolue & la liberté Cimon nécessaire pour ordonner ces grandes tombe Cette' mort dans entreprises. 4 , l'année LXXXII, FOlympiade Ce ne Fere chrétienne. 44<) avant 1 les "grands fut qu-alorsconçut *' qu'il Ca (36) d'Aprojets pour les enibellísfemens thènes ; 8c c'est alors aussi,, qu'il comà employer les talens de Phi» mença Au grand étonnement de tout días(i). le monde, F exécution de ces plans marcha avec une célérité , 8c incroyable dans ce tems même cela parut déja une chose extraordinaire & très-remarquamourut vers la fin de la trot ble.Périclès sième année de la guerre du Péloponnèse , dans FOlympiade LXXXVII, 4, (2), & il ne fallut pas tout-à-fait ans pour terminer ces grands vingt de Fart. ouvrages du tems dont D'après les circonstances mort de Cimon doit je viens de parler,la être regardée comme une époque très& les pour les historiens importante compilateurs ; car elle fut le commence» , in Tericle , p. IJ8 — (1) Comparez Plutarque Pendant fut Périclès encore ans, lyp. quatre un concurrent incommode , par Thugêné par le bannissement dans , mais dont il obtint cydide 1 ; &-, à dater de cette LXXXIV, FOlympiade il fut seul à la tête des affaires, époque, pendant les grandes cons, ans, Ibìd., p. 161. Mais quinze trustions étoient déja commencées avant ce tems-là s ainsi le voit • clairement dans qu'on Plutarque s 160, .F. 161, A. f.' l. c. p* xf ?-*•£?« lz) Voyea Plutarque-, (37). de l'administration fi mémorament ble de Périclès, véritablement, qui, le premier développa germe de la chute tous de la république , puisqu'il força dans ressorts du les gouvernement cette ses Mais de. l'einploi moyens. de la mort de Ciraon , même année fut une époque également importante firent les la fuite auteurs qui pour par & des des monumens la description curiosités d'Athènes, ( 8c il y en eut ainsi que de ce genre ) beaucoup ceux qui recueillirent les anec pour de tout dotes des hommes célèbres les niais état; pour principalement rasà chronologistes qui s'occupèrent sembler des notices fur les artistes j car les projets brillans de Périclès échauffèrent toutes les têtes, tinrent & FOlymen activité tous les bras, fut Fépoque la plus piade LXXXIII, favorable qu'on pût choisir pour fixer d'une manière précise, quand tel ou tel artiste avoit vécu. dans la nouvelle Winkelmann, édition de son Histoire de VArt (1), in- (ij Liv. lVt chap. ?, §. j. C3 .v(38) année de la guerre du -áíqtìe'la première Péloponnèse, OlympiadeLXXXVLT, 1, coniîne celle où Phidias termina fa Minerve. Dans F ancienne-édition, or| îisoit : « ûu suivant Fopinion de Dod^ » well, dans FOlympiade LXXXV» ; & îe scoliaste est cité d'Aristophane à cette occasion ( 1 ). II est clair, a copié ici un áu^que Winkelmann teur moderne, sans consulter ni Arifî ni Dodwell. ìophane, "lie fort d'un homme tel que Phidias^ à qui son talent sublime, au lieu des ré& des honneurs compenses qu'il mé& la mort, valut lá captivité ritoit, ad Pac. Aristoph. Seal, fans une indication (î) le passage fort intéressant C'est : ai plus précise. ??ac. 604 , avec un autre emprunté de Philochorej d'une grande un ouvrage glpnt. Ví±T%'f étoit importance & pour ainsi dire ,- je premier concernant i'hisvers toire d'Athènes. U vivoit GXXX. l'Oîympiade en généraL,' JD'ëst, dommage que .ses notices soient, Extrêmement mutilées Pour Scoliastes. par différens du passage , dont il s'agit ici , il faut ï'explication Dodwell ad a. 6, b. , Annal. ifcompárer ' ï Timcvd. 01. LXXX Corsini î-dopon. VIII, 7 ^& , Fajli ad Ol. LXXXF, Sans entrer dans Jíttici, j. de discussions fur le motif qui m'engage longues à m'ècártër de i'opinien &: de l'autre, de l'un îe me fuis borné à çe §ui ipe paroîï rapporter " ' ' '" le plus Viaìseffibablc. ( ?9 ) nous être indiffèrent, n est. ne peut pas combien les renseignenlens surprenant, à son sujet des anciens se contrerelativement disent aux , sur-tout à nous apprendates. Tous s'accordent eut achevé dre , qu'après fa qu'il , il fut accusé grande statue de Minerve une partie d'avoir soustrait de For qu'on y a avoit destiné ; & que cette sut principalement inculpation contre Périclès, par les ordres : mais les Phidias avôit travaillé circonstances font différemment de portées ( 1). Suivant Diodore dirigée duquel autres rap» Sicile, les auteurs c'est-à-dire , suivant qu'il avoit fous les yeux , ( & ce fut, ainsi le prouve , Fhistorien que la fuite fur un passage Ephore , qui s'appuyoit d'Aristophane), quelques coopérateurs de Phidias se laissèrent gagner par une cabale formée contré Périclès , à devenir les accusateurs de cet artiste. dans d'autres Pìutarque, qui puisoit nomme Menon. un certain sources, il fut du nombre Comme des artistes (i) Voyez le Scol. d'Aristopll. ïoihore. Diodore , XHy 39. f. 169 , B. 604., de Phi* Pìutarque , Pericíi Pac. 6 4 - (4o) Concurremment avec Phiemployés dias ; i'envie peut Favoir porté à cette démarche, L'accufationformée devant du peuple ( i ) doit avoir l'assemblée été réfutée sur-le-champ, parce que avoit adapté la draperie d'or Phidias de la statue de Minerve de manière 8c en être enlevée qu'elle pouvoit Conformément pesée à volonté (2). dont (1) \ifmo-v\ia.s , Saçrilegii ; un crime d'état, ïa connoiflance au peuple, & entraîappartenoit une punition ïioît capitale. chez le Scol. d'AristoPhiloehore, (2) Suivant le poids de For fut de phane , ad Pac. 604, in endroits Dans d'autres 44 talens. , ( Meurs, de. le dire Cecropia , c. Ï y } , & même suivant Pécriclès, que Thucyd. Il, 13 , il n'est question de 40 talens ; ainsi on emploie un seul nombre Ii en est de même chez Diodore , de majeur. où l'évaluation est de <;o taiens. Sicile, Xîî, 40, à raison de Winkelmann évalue cette somme ou un peu plus de 1200florins éco écus romains, étoit d'Allemagne par talent. Mais cçtte évaluation il ans ; le prix des a cent cinquante juste y monnoies depuis , on peut bien évaayant varié le talent luer écus d'Allemagne à mille en or. il se présente une autre question , à laquelle Alors évaluoit ,\Vinkelmann n'a pas pensé , parce qu'il suivant le prix de l'argent, tandis <|u;il s'agiíîbit de l'or. Les 40 talens étoient en or " par conséde l'or à l'argent , étant, quent , la proportion alors comme ro à 1 , il faut décupler la somme , & nous aurons celle cle 400,000 .écus d'Allemagne; une femme vraiment (44 talens font incroyable! |uJle4a6?2opécii| d'Allemagne). Çep«nd»at> comme C40 fut de Pìutarque, Phidias au récit donc absous cette fois ; mais Fenvie & la cabale formée contre Périclès à la ne se lassèrent pas. On. revint à Far& l'on fit un crime charge, de tifte d'avoir placé fur le bouclier le combat Minerve, qui repréfentoit avec les Amazones , fa propre figure & celle de Périclès, comles parmi alors dans la; (i). On trouva battais de la statue le prétendu profanation Grime contre la religion, qui de voit servir de base à F accusation. Pìutarque ne nous apprend pas , fi cela eut lieu devant la même assemblée du peuple, ou plus tard; il rapporte feulement, & fut mis en prison, que Phidias de maladie , ou, selon qu'il y mourut d'autres , par le poison que les enne» cette & Diodore de.Sicile, Thucydide avec d'autres évasomme de talens est rapportée luations en argent , on pour'roit auíîì ces" prendre la draperie d'une en argent, 40 talens quoique statue haute de ^o. pieds de roi , (26 coudées )ydoive avoir été"d'un prix très-considérable. fans faire raconte cette anecdote d) Pluwrque de la rusé, mention citée par d'autres. (Voyea in Cecropia, c. iy ) ; c'estrà-dire , que la Meurs, de Phidias formoit la clef du bouclier , portrait de manière le reste du traVailsa qu'en l'ètaiït, morceaux. séparoit'par dans mis U*) de Périclès lui firent donner, -pour faire naître le soupçon que celui-ci avoit fait périr secrètement son ami , de crainte que sa déposition ne tournât contre lui. M'enon , l'accusateur de Phidias , obtint une récompense'& la II me semble , protection publique, qu'il résulte aussi du récit de Pìutarque , que la sentence ne pou voit pas encore avoir été prononcée (ì)fparce été condamné à, que Phidias auroit ïâort,la punition ordinaire qu'on infliD'antres ge oit aux sacrilèges, (a). -anteurs né font pas fi exacts dans leurs récits ; ils se contentent de, rap>porter que Phidias sût condamné pour de For avoir soustrait une partie destiné à la .statue de Minerve. II n'ent pas paroît que ces écrivains éu foin de distinguer la-seconde accusation de la première. On ne dit pas claîII én est de même de Diòdórë de Sicile, (I) Xlls 59, d'après Ephore : Lès ennemis dé Périclès de faîrë meitré au peuplé, Phidias persuadèrent eft prison, ví>AÁa@ûvTtí tyifmi. (Î) Suif aní ce qui est ajouté à ,1a scolié sût Aristophane , t(f>' à naritymir^riH vx xvtm »í w/pis-a.» ftyts «tïji/íSrit , Phidias devróit avoir subi la-peiné de mort, IVíais qui est»ce qui voudra s'en rapportes ícolie ? à^une pareille le vol de. à combien semontoit rement, de Suidas (i) , Phidias. Dans un endroit de de Fexécution où il est question il est ajouté , que la statue de Minerve, taleas avoit dérobé cinquante Périclès : c'est une mutilaà cette occasion des renfeignemens retion mal-adroite à cet événement, même latifs quand cette infidélité devroit être entendu de la dépense totale aux consemployée des grands tructions édifices ordonle fort de nés par lui (2). Au reste, or fut la bonne Minerve son que tenter la cupidité devoit ; car , postéPhileas ou rieurement , un certain (1) Dans le çstJW. Pic. v. 604, Suivant le Scol. d'Aristoph. (2) le vol l'ivoire & aux s'étendit mème jusqu'à écailles. Ityiifricís <fsî;aí <na.pa,\tyiZi7tScti T»Ï eÀ£<pavrtt5 T«V w ras tçiAnfcts ív.pfòn xa/ (j). Ce font encore les mots tirés de Philochore. ne peuvent se Les écailles de la déesse , chercher nuile part que sur l'égide pu sur le serpent : mais ces placé à ses pieds écailles Ce pasn'étoient , mais d'or. pas d'ivoire , & íes mots : TOV thiQuisage a donc été mutilé T& j TÍV ut raf (p»Ai<htí , font d'un grammairien scoìie Plus dit ., que bas , un autre ignorant. Phidias a pris de l'or des serpens ; ùtçithírt n Xpvrm ix. -rai ípa-iíinm Cette circonstance car le vol fait rester caché,. rus y^fva-i\íipa.mní n'est pas moins les écailles fur A9"nva-f. extraordinaire ne pouvòic ; pas (44) ^ la tête Phìlceas , déroba de Méduseen or qu'elle avoit sur la poitrine (i) t & dans la fuite le fameux Lacharès enleva tout For dont elle étoit revêtue (2). "Ce fut cet homme qui, s'étant emparé de la suprême puissance d'Athènes,'sévit contraint Poliorcète par Démétrius de quitter la ville , dans FOlym1 , F année 206 avant piade CXXI, l'ere chrétienne; & ce fut alors qu'il des ornemens de Minerve, s'empara pour avoir de quoi subsister dans fa fuite. On trouve encore une autre différence bien plus importante dans les notices relatives à cet événement ; c'est que Phidias , après avoir été banni d'Athènes, s'étoit retiré à Elis ; où , ayant été de son Jupiter chargé de F exécution il commit la même infidélité Olympien, une Athènes qu'à (3) , en dérobant de For lui avoit remis partie qu'on à la statue ; cle forte pour F employer qu'il fut accusé de ce vol & condamné à mort par les Eléens. On se* une répugnance éprouve (1) Voyez îcs passages de Meurs. (Ï) Pausanias, i, 25--& 39. {3) Voyez les scolies ad uírìstoph. £• c. Pac. 604*. (45) à aussi qu'uil soupçonner du plus sublime doué artiste , grand se livrer à une ait , pu pasgénie Comsion si basse & si méprisable. déclamations esthéde belles bien se trouvent renversées tiques par ce le bannissement n'éfait ! Cependant ordinaire des toit pas la peine pour à celui dont on accucrimes pareils soit Phidias ; 8c cette seconde inculêtre suivant la saine , paroît pation de Fhistoire ^ une répétition critique Je crois même que Finde la première. de Fépoque où la statue de Jucertitude a été exécutée, a donné piter Olympien lieu à cette confusion. Je doute aussi Philochore soit Fauteur de ce que récit (1). les anciens compilateurs Parmi des il faits a qui , y en historiques le que rapportent Jupiter Olympien a été fait plus tard que la Minerve : ce qui n'auroitpas influence une-petite fur Fépoque où cette dernière statue a été exécutée. D'autres , au contraire , placent le Jupiter Olympien crettë fi) tíâir, Par la Scolie ad Aristoph. il me paroît trèsen font les auteurs* que les grammairiens (46) avant la Minerve ,, & il en résulteroit encore une différence, pour la-détermides- tems. "Wimkeimaim' emnationl'un & F autre , & cependant brouille de la statue Fexécution de il place fans pour très - tard:,. cela Minerve celle du Jupiter mettre Olym-^ plutèt feulement maiss en la: ;.: plaçant^ pien de: la sueiTedu au ecmmencement (OlympiadeLXXXIII>, Péloponnèse de: dire: un peu plus vienne qnmìpjFiì haute que; ce: fnÊfdans la même année finit la statue de: Mlque cet artiste Je vais; exp'oser en peu de fleuve {I)Î mots ce qui me parorL le plus vraifean* BlaMe à. cet égard. Ih est trèsj- probable que Faccusa^ extrêìne de tion de Phidias ,s le parti de: chercher fa : fureté PéMclès: perdans le: feu; de la discorde sonnelle & toute la souffla dans Grèce, qn'ih la= guerre; du Péloponnèse qui: en fut la; suite , fqmX des: événemens. qui se Les:fco» fonte fuivisi de: fort: près (2). de l'Art, Liv. II, chap. 2 , §. 2, (i) Histoire ' L c. Drodore~, XII, (z) ComparezDod-weil~, Perici. & principalement p. 168, .39-. Pìutarque, ;'--. F. ìW, (47) . contiennent beau» îles d'Aristophane de Philochore de ; pris passages coup la preuve que & l'on croit y trouver Phidias a été accusé sous l'archonte Pythodore , ce qui tombe précisément année de FOlymdans la première y PÙ la guerre du piade LXXXVII Cependant Péloponnèse a commencé. faire des objections conon pourroit Je tire une tre cette induction (i). de la notice preuve plus frappante des Prosuivante (2). La construction disent : Philochore (1) Les scolies simplement ce qui suit sous l'archonte rapporte Pythodore-. Ainsi dans cette année, au commencepeut-être ment de la guerre du Péloponnèse, il remonta aux événemens en furent la cause: précédens, qui tyiAeyjjOiiç eai Après cela, paroît ajouter exécuta dit, la statue de TLvÒtS'ai pvv kpyvnti i TCH/T*- <pxo-(, &c. d'un une scolie autre grammairien : Phidias íé , ainsi que Philochore du, tems de l'archonte Pythodore , en vola Minerve , & &c. l'or, m; <piAox»pif Çí^i , ÏXI Tlv^StS'itptv -rt Çfíc/Wr, kpyjtirts ocyoíA/jM rts A&«yttí x.aracr.>íivacras, vqiiiteTO. Tu XP'J*">*-i &C. Ici la chose est racontée, si la statue de comme Minerve eût seulement Mais été faite alors. cela n'est pas poíïìble, & il un peut-être, y auroit une différente moyen de rapprocheras ponctuation, ce passage-de l'autre sens. Dodwell cette rapporte assertion & quelques autres ; mais elles ne prou? rien. yent in voc, Xlpr*v\cúici.y. suivant (2) Harpoeration, au quatrième, livre (Jfcr&M)., & suivant Philochore, autres. plusieurs pylées .ç. dans F acropole , a été com* mencée fous l'archonte Lutïiymène j 6c entièrement achevée en cinq ans (i). Les Propylées formoient Feutrée de Facropole se , daiis laquelle le temple de Minerve trouvoit (2) , la statue de cette déesse , pour lequel le chef-d'oeuvre de Phidias , étoit destinée. étoit archonte Euthymène dans la quatrième année de FOlymEn y ajoutant piade LXXXV. cinq on à ans , FOlympiade parvient à LXXXVI , 4 •> & Par conséquent l'année immédiatement qui précéda la guerre du Péloponnèse. la Alors construction étoit entièrement ache011 Selon toutes les apparences, vée. à faire ensuite la visite commença des bâtimens examiner s'ils , pour aux conditions des étoient conformes contrats entreprepassés avec les neurs (3) ; 8c vraisemblablement les de VAI, , Liv. (1) Ibid, d'après Héliodore TM £V ASmr,rrt ( npi CX^ITScropele d'Athènes. A£B5 ) ; & Pìutarque £. j Périclès , pag. jto, (2) o no^&evwï. ainsi (3) On fait, qu'à Rome ; qu'à Athènes, avec les entrepreneurs, des contrats pn paffoit lorsqu'on vouloit construire des édifices publics, ennemis - -. i de ennemis .. '-Ytrouvèrent alors x^> Phidias de faire D'un autre sa soupçonner côté , il n'y a probité. aucune probabilité que Périclès auroit voulu se charger de la construction des Propylées , & qu'il auroit eu le tems de F achever , si F accusation de Phidias avoient & la condamnation eu lieu Le . passage même plutôt. , dont j'ai cité la sco< d'Aristophane lie (i) , prouve de que F accusation Phidias doit avoir précédé le commencement de la guerre du Péloponnèse ; & le récit de qu'en fait Diodore Sicile , d'après Ephore-, le confirme l'occasion également (2). on peut déterminer Cependant', avec plus de précision encore le tems examinoit & vérifìoit ensuite , suivant les qu'on conditions leur avoient été prescrites. Ceus qui de ces inspections les; qui étoient chargés , furent Dodvell eToxí/tas-rai Comparez , /. c. ; mais il ne faut pas prendre garde aux cinq ans dont il parle. Suivant cité ci-deffus Héliodore, , on dépensa seulement les Propylées 2012 talens, ainsi 'pour de deux de florins millions plus d'Allemagne., Arbuthnot'évalue cette à 400,235 somme livres Tabb. p, sterling, 170. (1) Áristoph. Pac. 604, (2) Diodore, Tome III. XII, 39 & suiv. & 41 , pr.- D <5°> ùu la statue de Minerve fut exécutée,' Eusèbe , ainsi que Saint 8c Jérôme Sincellus le rapportent , ajouta la note à FOlympiade suivante 2. LXXXV, Dans cette année la Minerve d'ivoire a- été exécutée par 'Phidias C'est (l). la seconde année avant l'archonte la consEuthymène (2) , sous lequel truction étoit en activité. desPropylées II paroît donc qu'alors le Parthénon , avec la statue de Minerve s'y qui étoient déja achevés. Cepentrouvoit, F accusation dant Phiintentée contre dias n'eut pas lieu alors -, mais après construction des Propylées. i'entière Phidias (1) bíement fecit eburneam , comme TKÏ A&tivav íÀÉÇavnvr.v M'inervam facit le dit Sincellus : proba» : <busiae iimt.s-í. année , dans cette dans la Théodore LXXXV, Olympiade l'archonte la avant suivante. C'étoiï septième été Phidias doit avoir , sous lequel Pythodore condamné à accusé à Athènes, selon d'autres, &, la dernière mort à Elis. Corsini , opinion adopte dans la scolie êc change les noms rapportés en pytho, c'est-à-dire , Sçythodore d'Aristophane il prétend dore , 8c Pythodore en Théodore; que la statue de Minerve a été faite, LXXXVj Olymp. a été banni dJAthènes pu LXXXVI, , que Phidias avaní & que le a été fait Jupiter Olympien de la mort de Périclès l'année LXXXyll. , Olymp. (2) g. Tout Glaucidas fut archonte 3 ; & ç$yì me paroît fgscé.» ( 5i ) De cette manière nous sommes parvenus à sixer les époques suivantes , sades grands projets de voir : l'exécution à FOlympiade Périclès , commencée LXXXIII ; & ce fut alors que Phidias de la statue de Minerve , qui s'occupa a été sinie vers FOlympiadeLXXXV, 2, en dix ans.Dans FOÌym* parconséquent à 4 ? on mu^ kr main piadc LXXXV, des Propylées la construction , qui dura 4 ?l'aîl cinq ans, Olympiade.LXXXVI, L'année 433 avant F ère chrétienne. 1 , LXXXVH, suivante, Olympiade on entreprit du Péloponla guerre de F accusanèse , qui sut précédée tion de Phidias. Tout ce qui est dit de Phidias, banni & retiré d'Athènes à Elis ,. où il doit avoir est invraisemtrouvé la mort, blable couS'il (1). s'y étoit rendu se sonde içi, On à ce que je vois , suc Ci) ad Arijioph. sans réfléchir îa scolie', Pac. 604, de plusieurs que , formé passages , il y règne de confusion. La première avec scolie beaucoup les mots de Philochore , ne va pas plus ltìin que: CXJ91&H KM <pvyv>ì us HA», ípyoAalír.s-at ri a.ya.Kjtu. TIV • une autre main a AÍOS TOV £v OAvpiria Myírai ajouté les deux lignes fans aucune connexion. suivantes les Mégaréens Vient > aprcs la scolie , concernant Alors TWV wtft ya jusqu'à <pei#i«v ?IV?^ÉÏ»Ï. '" qui "fuis Da. \ nouvelle infidélité , & û pabîe d'une il ce crime avoit été condamné à pour les Eléens n'auroient fans doute inort, que son nom restât gravé pas souffert fur sa statue du Jupiter , 8c Olympien moins encore que fa famille eut été honorée d'une espèce d'inspection sur ce Dans le cas qu'on veuille chef-d'oeuvre. une des circonstances de ce rérejetter ont consavoir , que les Eléens cit, damné Phidias à la mort ; & conserver celui ci l'autre -. nommément , que , y afait son Jupiter s'étantréfngíeàËíis, ; il paroíiroit Olympien que , vu/ la on n'auroit pu guerre du Péloponnèse, choisir un tems moins favorable pour & aussi coûteuse entine aussi grande à ne moins , qu'on suppose que treprise de les Eléens ne prirent beaucoup ' pas se flatte a Corsini part cette'guerre. une remarque qui diffère absolument de ce qui , Corsini précède. Comment Meursiiis , Dodwell òht-'il's une opinion stir une sempu fonder blable scolie ? Le passage , .que le soupçon jette à cause que l'avensur Périclès, est fans fondement, de Phidias eut lieu" sept ans avant qu« ture la guerre du Pélòpoiinèl£"ne commençât, est le a confondu; l'andJun savant'rqui raisonnement né-e"'deNTaccusation de Phidias j ayec le tèínps ou "ïí^ex^cuta son çheí-d'oeuyrò.* \s~-- ( 53 ) de pouvoir démontrer en attendant n'a du la statue' Olympien Jupiter que être faite dans que FOlympiade pu Son raisonou LXXXVII. LXXXVI Paunement est ingénieux. Suivant il y avoit au pied du trône sanias (1), de Jupiter plusieurs figures juvéniles-, & là entr'autres une avoit qui fitête d'un ruban. Cette ceinte à fareí'sembloit Pantarcès le , gure vori de Phidias , qui, dans FOlympiade le prix LXXXVI , remporta parmi Le ruban en question les adoleseens. & cette victoire deparoît indiauer , 7 -î i. là Corsini conclut que la statue de Juavoir été achevée avant piter nepeutpas LXXXVI. Ainsi Phidias FOlympiade n'a du se rendre à Olympie qu'après cette dernière année j mais il est incontestable qu'une pareille conséquence s'étend trop loin. La statue, lc trône & toutes les figures qui s'y trouvoieiit & dévoient être Fouvrage de pouvoient années. Mais qui fait quand plusieurs cette figure-, à Pantarqui ressembîoit cès , y a été placée , si ce fut avant ou (i) Pausan. V, n. D3 exécution du Jupiter après Fentìère Sc. de son trône ? Au moins la cirne prouve-1constance dont il s'agit elle pas une conjecture qui n'est fondée en rien fur l'histoirë (i). Tout ce qui peut servir à constater Fépoque des travaux à employés la statue du Jupiter , conOlympien siste , autant aue je le sache , dans « Que un passage de Pausanias (2). 3> le temple à Olympie , avec la sta53 tue, avoient été exécutés en Flionsi neur de Jupiter, des dépouilles que » les Eléens remportèrent, lorsqu'ils » détruisirent Pise & les villes voisines , á> qui s'étoient soustraites à leur do« mination ». Si nous avions des node ces petites plus particulières une déter, il en résulteroit guerres du teins où la mination plus précise en question exécutée. statue a été Dans un autre endroit (3), Pausanias fait mention d'une semblable guerre tions d'autres Ci) Corsini ajoute preuve 1; , mais rui encore , Fast. An. P. H -, T. /, fout plus foibles g. z 1o & suiv. (2) Pauiàn. (j) Pausan. VI-, V, 10 , pr. 22 , p. J05N même succès ; mais cette le qui eu lieu longne avoir peut pas guerre XLVIII. tems FOlympiade après avoir doivent les Piféens Cependant une un fort encore pareil éprouvé le conjecfois , ainsi qu'on peut un passage de Straturer d'après la bon (i) ) d'où il résulte, qu'avant des Mefféniens dernière ,dispersion les Piféens & les villes voisines avoient fait cause commune avec eux ; que eurent les les Lacédémoniens ^ qui la guerre Eléens pour alliés , firent aux Mefféniens ) que par conséquent les Eléens enneleurs combattirent mis naturels 5 que les Lacédémoles niens aidèrent les Eléens contre toute Piféens , & que la contrée fut & soumise au pouvoir conquise des Eléens. Strabon qu'à ajoute, des Piféens , il n'en resta pas l'égard 3iiême le nom. des La dispersion Mefféniens dont il est question ici ter-? la troisième mina guerre de Meffène, eut LXXVIÏÏ qui commença Olympiade dix ans après , Olympiade 3 , & finit £1) Stíab. VIII7 p. 54J , A. D 4 , (56) avant LXXXI l'ere, j ï , Fan 4^ du chrétienne ( i ). La construction à dater continua donc de temple & les cette .-huit années jus, époque LXXXIII suffirent qu'à' FOlympiade à Phidias la statue de pour terminer Le destinéef ce temple. Jupiter pour fait dans la guerre btltin ávoit fourni For nécessaire à, cette statue ; mais nous ignorons d'où l'on a tiré une fi d'ivoire grande quantité 5 cependant Jes vaisseaux d'Athènes marchands, facilement le fournir. pouyoien-t -. Avant loin , je que d'aller plus 31e dois pas oublier de faire encore une observation. avoir lu tout Après nos &c, avoir réfléchi combien iceei, cûnnoiffanCes stir.ee qui s'est passé à & cette sont ,5 époque incomplettes combien; ;çe que nous en savons fait à Phidias , à Périclès peu d'honneur, aux Athéniens, on 8c moins encore fera à même les éloges d'apprécier dont & Athènes ont cette époque été gratifiés avèc tànt d'enthousiasme , <& avec si mal emune éloquence (1) Voyejz Dod^ell, Annal. & ad a._ 6 , b. Pelop.. / , . Thucyd. ad h. ai . .-.-' ; II est incontestable, ne qu'on ployée. fauroit trop être sur ses gardes contre un auteur , qui , dans ses écrits, se laisse entraîner par son enthousiasme , ou qui s'amuse à faire briller son esprit. mal-à-propos n'existe de voir NOUS venons qu'il de entre aucun Fépoque rapport & la paix géLXXXIII, FOlympiade de la Grèce ; il y en a aussi nérale arsuivante des entre Fépoque peu" & Fétat tistes , Olympiade LXXXVI!, des arts , ou la prospérité florissant La guerre du gouvernement d'Athènes. du Péloponnèse éclata dans cette dernière Olympiade, 8c ce fut une époque très-commode pour quelqu'ancien des remarchronologiste d'y placer ques générales , ainsi que les noms des personnages célèbres qui vivoient se troualors ; & dàns ce nombre vèrent les artistes cités par Pline à l'occasion de cette Olympiade. ~ Ce que Winkelmann ajoute de phi en parlant en question, de Fépoque est historid'inexactitudes rempli hasardés (r). ques , 8c de jugemens (i) 'Histoire de- VAn. Liv. Fl. c. 2.-g. 2. . . (58) m. Un ou deux ïï suffiront. exemples de la guerre dit : f Que l'embrâsement 3> du Péloponnèse avoit été causé par » j mais >j les troubles de la Sicile ne se trou-, de la Sicile les intérêts vèrent mêlés dans cette guerre qu'aeût duré six ans. 11 ajoute : près qu'elle « On idée se fane une des peut » richesses encore Athènes qu'avoit » yers ce. tems-là » (il s'agit de la maldu Péloheur euse issue de là guerre qui fut ponnèse ) « par la contribution » levée dans cette ville & dans le-terri» toire de Y Axûque pour la guerre contre s> les' Lacédémoniens-, les dans laquelle » Athéniens aux Thé» étoient unis mon» bains ». Cette contribution sutoit à 62 5o talens (1). Un lecteur du beau est tout émerveillé perficiel ' récit : mais cet évélui fait-là qu'on à la centième nement appartient ans après Olympiade , ( vingt-quatre la du Péloponnèse guerre ) lorsque s'allie-les Athéniens & les Thébains ' une seconde ( 1 ) Winkelmann rapporte ailleurs fois cettè anecdote, mais avec des chângemèns % & dans un endroit encore plus mal choisi. IX cite p ouï témoin., Pol^b. II, pt 148 ? fi* < 59 >. ,& les Lacédemonîens rent contre la guerre , dans leur firent laquelle de Leucse donna la fameuse bataille Ce qui est dit ici de la contritres. II est bution est très-mal raisonné. contre toute vraisemblance pequ'une tite contrée comme , dé FAttique deux cens milles carrés , formée d'un monterrein & de pierreux parsemé anait rendre un revenu , tagnes pu de nuel fix millions excéderoit qui notre monnoie ( d'Allemagne). Quelles que porté que je sois à regarder - versés Grecs comme été très ayant & maldans Fart du gouvernement, gré le désir que j'ai de voir nos financiers modernes se familiariser , dans d'autres vues , avec la littérature grecleur , je ne puis que cependant des opépromettre qu'ils y trouveront & rations de finance aussi brillantes aussi heureusement Suicombinées. vant un passage de Démofthène (i) , les revenus ne paffoient pas , publics depuis long-tems , cent j trente talens ; tard ils remontèrent à quatre plus (ï)-Philipp. IV, p. 141 edit, Rásk. ( 6*q ) cens talens .Les revenus ordinaires de ïa se tirolent des péages, des république mines , des carrières de marbre , des imposées fur les étrangers dans son territoire. Les des citoyens n'étoi'ent contributions année ; mais pas les mêmes chaque autant qu'on peu* en juger , elles va» rioient & les les circonstances. suivant besoins de Fétat, comme , par exen> une pie, lorsqu'il s'agissoit, d'équiper flotte. Les contributions se répartissoient. alors suivant une certaine estir mation de chaque district-, eu, comme .nous dirions un. suivant aujourd'hui, cadastre établi , qui irrévocablement été rédigé dès les preavoir paroît miers teins de la république, ? lorscapitations domiciles numéraire qu'il y avoit encore peu-de à Athènes 5 & c'est de cela que W/in»kelmann vouloit 5 c'eít-à-dire-, parier contribuades biens que Feftimàtiòn bles de tous les citoyens d'Athènes ^, & de tous les biens-fonds -de FAttià six mil le talens, moins que , se montoit deux cens cinquante. ce que dit (Voilà étoit poi-' ainsi cette estimation Polybe; tée à tamillecens cinquante cinq sept &: non pas à six mille deux cens îêiif, C 61 ) . ^ % ^ le "Winkelcomme prétend cinquante Les impôts nécessaires surent mann). & les cadastre ce , d'après répartis suivant les se payèrent Contributions classes & les symmories (1). II arriva avoient Une fois , que les Athéniens dans leur six mille talens jusqu'à les contributions trésor; mais c'étaient des alliés , destinées aux Volontaires besoins communs , que , depuis leur établissement , (Olympar Aristides 3 ainsi dans le LXXVIÎ , , piade cours de trente ans ) on avoit ramasLa contrisées successivement (2). des alliés bution annuelle consistoit feulement en six cens talens, depuis établie par Périclès (3).' Faugmentation 1 (1) II paroît par un , passage de Démosthène in ClaJJìbus, T. Z,/). 183 , édit. Reisk. , qu'il n'en fut pas autrement ETTÍKTÌIn rifi-tfia. ic-n T« rw alors, '£apa.s ttaiuc-yjAtui TKÀttvTtíy', & j'y rapporte lesmots de , en rijxr,p.á. tfàíTat f ív.a.1 tan rtv siov xt« Harpocration çaAa/Oï'ííf tv ra •zipnm 'Sv/j./topiui AH^OS-S'ÍVÍÎÍ. la somme se montoit à 10,000 talens (2) Toute moins de notre 500 ; ainsi près de 10 millions monnoie ). Périclès ( d'Allemagne employa 3600 talens seulement aux édifices íìt construire.] qu'il * annuelle , la contribution (3) Dans le principe - Périclès des alliés 'ne s'élèvoit talens qu'a 460 la porta à 60e. Voyez 1, c-6, II, Thucyd, 13. les plus fortes même , elles furent Lorsqu'elles n'allèrent au-delà de 1300 talens. jamais Voyez Plut, in Aristide, p. 333 , C. Maîs fans m'arrètcr â davantage fur des objets faire des observations à m'océtrangers, je vais continuer des époques sixées par Pline. cuper La plus prochaine , après celles dont de parler , c'est FOlymje viens - ci encore Ceile n'a XCV. piade à des circonstances & aucun rapport à des événemens du tems, qui auroient aux artispu être favorables tes. L'Olympiade XCVI, 3, Fauroit été davantage Conon réta, lorsque blit les fortifications d'Athènes & les murs du port il y Pirée; cependant & a lieu de croire , que les maçons ies charpentiers y eurent plus de part de que les artistes. Au commencement rétaXCïV, FOlympiade Thrafyhule blit la liberté d'Athènes: & c'est-là une des principales époques de son histoire. Les cabales & les factions se montrèrent avec toute la fureur des premiers tems ; & i , vit naître X C V, FOlympiade la plus abominable de toutes , celle Soeratc à boire la ciguë. qui condamna à été employé, Ce grand événement du tems , comme par les historiens ils une époque mémorable , à laquelle d'autres pouvolent rapporter également (63} Au reste , il faut célèbres. liommes considérer que cette époque n'est éloide huit la de précédente que gnée - âà c'est peu près ; Olympiades ans , durant lesdire , de trente-deux Fart ne ait oiî trouve pas que quels fait quelque progrès sensible , mais seu« lement qu'il fût transmis par le maître à l'élève^ ou vingt-huit ans Olympiades, fixe une nouvelle après , Pline épooù il est , Cil, poque Olympiade mention fait de Policlès, Céphiffo& Hypatodore dote , Léocharès (i). Celle-ci est encore une de époque l'histoirë Dans générale de la Grèce. CI , a 8c 3 , FOlympiade précédente une fut proposée aux paix générale états de la Grèce , par la médiation de la cour de Perse ; & dans FOlym» Sept C1T , i , on s'en est occupé de piade 8c les Enfin , les Athéniens nouveau. Lacédémoniens se reconcilièrent ; mais les derniers aux Thébains proposèrent Dans la nouvelle édition de VHistoire de (i) V Art , de Winkelmann , ( en allemand ) , où les nomS font encore moins exacts que dans la cet artiste est appelle Hìppotodotus. Cela a, première, été rectifié dans la traduction, de M. Hilbert. CH ) si dures « qu*íls pré-* tìes comíiiíions férèrent la guerre ; 8c dans la seconde année , après les premières hostilités , de Leuctres se donna la bataille . ouï au rang des premiers plaça Thébetì êc l'autre états de la Grèce. L'un de ces deux événemens servir pouvoient aux historiens , d'époque également à côté des autres faits pour rapporter, des personnages , les noms publics célèbres (i). Pline fixe une nouvelle époque ? huit ans après, CIV , dans Olympiade il fait mention de Praxitèle laquelle & d'Euphranor. aucun On ne connort dans vie de ces artistes, événement ni aucune de leurs productions , qui . de V'Art, L. VI. Winkelmann dis, Histoire ce rétablissement çh. 2. $. 4. « C'est fans doute >>de la tranquillité qui a engagé Pline , publique » à placer à certe époque , &c. » Ce n'est point à Pline , mais aux historiens qu'il faut l'attribuer qu'il a copiés. Au reste, le commencement d'une paix , la dtirée fut fi courte , n'a pas pu produire dont mais il a servi des artistes célèbres; sur-le-champ seulement favorable" menpour en faire d'époque tion. Ce qui est dit un peu plus bas de l'époque suivanCIV, est susceptible de la même remarte, Olympiade « dans la même l'Olymque ; mais ce qui fuit, 55 piade, affranchit &c. », Athènes, Thrasybule n'est pas à fa place , puisque cet événement appartient à FOlympiade XCIV, 4- Cette erreur se trouve daas la traduction de M. Hubert. corigée (i) se ( 65 ) ' à cette Olympiade le rapporte ; maïs èlìeiíùt très-intéressante pour l'histoirë Dans la seconde de la Grèce. année se donna la bade cette Olympiade, taille de Mantinée , où Epaminondas de la vie. Peu tems après, une perdit eut heu dans la'Gr.èce , paix générale tous les efforts qu'employèrent malgré les Lacédémoniens, pour que les Mefféniens n'y fussent pas compris. suivante, Olympiade L'époque CVII, me paroît avoir été intercaliée par les copistes (1)5 car Echion & Thérimaque au nombre des peintres, appartiennent & ils reviennent dans la lifte de ces artistes sous les mêmes noms (2). - si bien est CXIV L'Olympiade une époque comme jdétërminée par en connoître surPline, qu'on peut la cause i car il dit : Dans le-champ V Olympiade CXIV vécut Lystppc &' en Celui-ci moufrneme tems Alexandres). rut dans la première année de cetté même cette , Olympiade qui par raison a été adoptée dans l'histoirë (1) CVlIi (2')''P!iiïe, (3) -CXIV', Tome Echion, Therímachusr XXXV, 18,/èct. ciím fuit, Lystppus III. 936, te Alëxanfyr^ E < 66 ancienne comme > une époque trèson a classé ordinaire, d'après laquelle d?autres événemens. Winkelmann fait encore valoir ici son insoutenable de la paix universelle, oue hypothèse (i). II n'est pas moins j'ai déja détruite embarrassé , ainsi que bien d'autres. avec fa seconde hypothèse relativement aux tems dont il s'agit ici 5 car ce fut alors que parurent les par intervalles artistes les plus célèbres , quoiqu'il eût de liberté en Grèce , qui n'y plus selon étoit la source lui, cependant de la perfection de ì'art. un Dans autre endroit (2) , il se tire assez bien d'embarras, lorsqu'il dit, que la constitution de la Grèce ayant changé de face , la même chose eut lieu relative, AuprintcmsVan 323 , avant l'ere-chrc-tienne. de l'Art, L. VI. ch. 3. §. 1. » Lorsque (2) Histoire dans l'Olymp. « Pline dit, que cet artiste florissoit il eut, en fixant cette époque, probablement » CXIV, oui régnoit alors ; ainsi qu'il n en vue la tranquillité & de Praxitèle 5; F avoit eu en fixant celle de Phidias ; . année de cetteQlympiade î> car dans la première après à Babylone » le retour d'Alexandre , la paix régnoit v dans tout le monde connu ». Mais de quel secours - elle la paix , dans la Perse & dans l'Inde pouvoit avoir & comment être à Fart, pouvoit-elle quel8c le talent fur l'existencç deLysippe! gu'ì.n.fluence (1) CM ) été se**" ment à Fart; de manière qu'ayant il avoit condé jusqu'alors parla liberté, & été soutenu ensuite par Fabondance des amateurs libéralité la ; de par forte que c'est à ces- causes, %-fur-tout au bon goût d'Alexandre , que Pìutarde les succès attribue sous le Fart, que ce II me de conquérant. paroît, règne cela la marche étoit la même qu'en celle de tous les événemens deque : lorsqu'une e.e monde machine -á elle suit, la direcreçu son impulsion," tion qui lui a été imprimée, tant que' ne se dérange son mécanisme pas ,; ce qu'elle soit arrêtée ea jusqu'à par obstacle , ou que sà force ;se; quelque Du moment trouve détruite. que Fesse trouve une fois déprit de l'hom.me terminé & que sonvers un objet, est réveillé talent dure , Fimpulsion fans un nouveau moteur long-tems , ainsi que le goût a pris qu'on pour du talent & du génie.' les productions Mais aussi-tôt de la plus que" Fépoque d'un art est. passée , gloire grande étant épuilorsque les idées sublimes sées , il ne reste plus rien à invenalors vient des raffine* ter; Fépoque mens , de Fengourdifsement, ou des E a- (68) -recherches ce que , par (i) \ jusqu'à uìie grande révolution dans Fétat, le génie & le talent tout s'éteignent d'un. coup, pour être remplacés par la eut sub» barbaries Apre s que Philippe hìgué la Grèce , il íè trouva encore de tp:us- côtés des gens riches , qui par & par luxe aimoient vanité les beauxarts j. les artistes trouvèrent même de à la cour la protection des rois de réMacédoine , tandis qu'Alexandre, lâ barbarie dans FOrient pàndoit par être la ses conquêtes ; car elle dût de ses guerres , & elle le fut eiz fuite •conformément à l'histoirë ; ceeffet, & il maintint Fart la littéra» pendant tu-ré." des Grecs en considération. • CXX. est encore Une L'Olympiade en bronze «, époque pour six artistes Cette , Euthycrate , &c. Eutychide section une forme époque également F armée dans l'histoirë pans générale, se donna la bataille près précédente & ; & la défaite d'Antigone d'Ipsus les em« consolida 8c de Dénietrius ,. (i) Veliejus Paterculus avoit déja remarqué fout tela avec beaucoup de justesse , L. I, chap. j , Hoç &c. idem ë-veniffi grammatid-s^-Plastis, < 69 ) formés nouvellement en Syrie pires & en Egypte. une tems II y eut pendant quelque dans Fart, dit Pline (i) , interruption & nouvelle une d'artistes époque seulement avec FOlymcommença n'eurent qui à la vérité piade CLV, de leurs pas la célébrité prédécestaseurs , mais dont le cependant : lent ne fut pas fans quelque mérite Anthée , Callistrate , Polyclès , &c. La Grèce ne se trouva pas alors dans une position aux arts. Les favorable Achéens sous F oppreslanguissoient sion des Romains de, la Macédoine vint une province romaine dans F Olymcette époque piade CJLIHj & jusque-là, de toutes. paroît la plus extraordinaire on peut d'un Cependant prouver autre côté , que FOlympiade CLV, deinde ars. Winkelmann croit faus(i) Ctssavit sement , que Fart fut entièrement oublié ; & par-là , il s'embarrasse dans de nouvelles Pline difficultés,a seulement voulu dire, depuis FOlymque celle CLV, il ne trouvoiC' piade CXX, jusqu'à mention en bronze. eût fait d'artistes pas qu'on Je passe ici fous silence une foule d'anachron.iimos dans ce chapitre. qui se trouvent par-tout * E 3 ' „. fut . nue , (7°) dans très-favorable époque l'histoirë, pour y placer les noms des grands hommes de ce tems-là. Dans la seconde année de cette époque mourut Eumenès roi de II, Pergame, habile 8c prince prudent, politique, ami des muses. II fonda la grande de Pergame le bibliothèque , & fut zélé des beaux-arts. II protecteur avoit enrichi, non seulement ses pro& états les temples,fur-tout , pres de beaucoup d'ouvrages de Fart; mais îl en avoit aussi donné en présenta la plupart des principales de villes la Grèce (i). II paroît avoir, cherché à donner--de Foccupation aux artistes'; & c'est, en effet, & le plus le premier foin un avoir important que doit à faire refleurir prince qui cherche les arts. II est donc à présumer qu'il à avoit la cour de Pergaíne beauy ainsi que coup de savans célèbres, &r c'est de la même d'habiles artistes.; & s'en manière s'en trouvera qu'il ce formera bientôt (malgré par-tout, '' ' XIII, ( i ) Voyez Strabon'., p. 526 Polybi S>''£kcc. T, ìlï7 (du. de gïeme', p.. 128".. ( 70 natío« que l'on peut dire du caractère du climat ) du aial & de F influence' & les sens moment ciue les princes se proposeront riches sérieusement les arts avec prudence de favoriser Le pays des Myféens Sc discernement. & des Galates , n'avoit jusqu'alors été la patrie des arts & des jamais sciences. On se seroit fans doute à attendu dans Pline trouver une époque des arts qui' auroit eu rapport aux tems où la cour d'Egypte fut dans toute fa splendeur. A la vérité , nous n'avons suffisantes fur Fétat pas des notions : il paroît des arts' sous les Ptolémées aussi, que les grands princes de cette famille se font plus attachés à protéger les sciences ; cependant nous savons très-bien , même en nous rappellant seulement faite la description par des fameuses entrées , qu'AAthénée nombre lexandrie posséda un grand de Fart. Au reste , de ches-d'oeuvres aucun nous n'avons renseignement cour fur les artistes que cette peut avoir accueillis ; mais nous ignorons des rois d'Egypte l'histoirë , également la cour en général. Aussi-tôt que E 4 ( 72 ) dans un état, ou que le gouvei'tìe au despoí passe insensiblement prince tisnie , c'en est fait de la liberté &: de la dignité de l'histoirè. Ce grand 8c imposant tableau des événemens, des homqui doit servir à Finstructiou mes , ne devient vile esquisse qu'une des nouvelles de la cour ; quelquefois seulement le champ , de s'agrandit tenis en tems, un peu par les relations des marches d'armées <, des batailles & des sièges ; mais Fefprit & lè coeur y font rarement intéressés. L'histoirë deS empereurs romains n'est, tout lè talent de Tacite , malgré & Cela ne qu'une pitoyable ; chronique car comment |>eut être autrement; un homme libre & raisonnable peutíl s'occuper & avec quellong-tems des pitoyables cabales que avantage des cours , des vues étroites & viles des affranchis & des maîtresses, qui, tour-à-tour à s'élever, à , cherchent se maintenir en faveur , ou à accélérer la chute-de & de leurs concurrens leurs rivales (i). ' (i) ' ch.í. dansscn Hi/loire. Winkelmann, fy. 2. parle de deux têtes d'une Safalte par les antiquaires > qui, de VArt, pierre suivíúit L. VItàppelléë lu'í , dóîì» ^- -c 73 ) de la.peinture Je passé aux Epoques j son trentedans Pline rapporte que livre. Cet historien s'étonne cinquième de ce que, les Grecs (1) ne conìr ici, dans mencèrent FOlympiade que de peintres mention XC , a faire célèbres ; tandis que dès la quatreJ. de connoître le de ce tems. Curieux être ici père de chaque entant , il a voulu auiîì soutenir que ces deux têtes étoient celles de deux vainqueurs d'Alexanaux grands jeux de la Grèce , originaires & à l'homieur drie", compatriotes desquels leurs des statues. 11 a prétendu doiveist avoir érigé avoit F un des vainqueurs aujE , que remporté celui de le prix de la course des chars , & l'autre de cent la lutte. Comme parmi plusque nous de. quatre se sont les noms pe connoiffons. pas, conservés par hasard, il cherche parmi ces quatre , les deux dont les têtes doivent être venues jusde Winla mémoire Je respecte qu'à nous. trop kelmann dans son vrai , pour mettre, jour , tout Mais ee qu'il dans cette assertion. y a de ridicule d'avertir les jeunes lecteurs, je me crois, obligé forcées d'anciens que de pareilles explications ses dans se trouvent sans nombre monumenSj ici contient ii s'agit Le passage dont ouvrages. encore d'autres inexactitudes. II.n'est, pas vrai, que les noms des vainqueurs, placés fur les chars , ils avoient dans laquelle dèsignoient FOlympiade emle prix ; maïs les chronologistes remporté à cela les noms de ceux qui dísputoieiit ployoient le prix à la course. ns-S-ms. dilvin kae parte gretcorajn (1) 'Non constat fibi Pline géntia ,Lib. XXXV7 8, fecì. 34. Ainsi avoit ici fous les yeux des auteurs Grecs , d'après ' : il crayaìiioir. lesquels vent <74) _:,: . , ils avoient Olympiade vingt-troisième déja parlé de leurs célèbres statuaires en bronze & en ivoire ; & que même avant cette époque , on connoifseit II déja les noms de plusieurs peintres. Pline n'a que pas beaucoup paroît si facileen s'étonnant réfléchi ici, Cette ment d'une chose fort naturelle. indication d'artistes célèbres , n'étoit de Fart proprement pas une histoire noms les dite, qui auroit exigé que des artistes de tous les genres, fussent exactement : de pareilles rapportés n'ont été rédigées indications pas ou dans cette vue. Dans les histoires des beaux siècles dans les chroniques de la Grèce , les personnages les plus ont été célèbres dans chaque genre & à des endroits commodes indiqués déterminés ; & dans leur nombre on n'a pas fait mention de tous les plus peintres , mais seulement-.des frère Panoenus , fameux. Phidias &fon ne se distinguèrent pas parmi les peinle tres pour avoir manié quelquefois en passant. La circonstance pinceau , surprenante unique, qui est vraiment de été question c'est qu'il n'ait pas car ces deu$ &.'de Mi-conj Polygnote ..(75) . avecPancenus, artistes, conjointement íe frère fait de Phidias , avoient les peintures du célèbre , portique le Pceciie , à Athènes. Ces appeíié doivent avoir été faites vers peintures le tems où Pline Phidias ; place assez long-tems parcoiiséquent, après la seconde des Perses (i)= irruption a représenté , la soeur da Elpinice Polygnote les , en Laodice , parmi , sa maîtresse des Troyennes. , Cimon, p. 480 , figures Pìutarque au bas. La bataille dé Marathon fut , comme on fait , du nombre des sujets représentés en pein& d'au< ture , & si Panoenus y a peint Miltiades tres Grecs d'après nature, (iconicos ducespinxiffe), il ne peut Favoir des oui-dire fait, que d'après car il est venu long-tems Pline, après. Voyez XXXV', Jec. 34 j F., où il le place dans FOlymavec Pausanias , V . LXXXIII piade ; comparez H , p. 402. Dans l'endroít de où Pline parle ce peintre Phij il y a une assertion singulière. dias , dit-ilj d'abord par être peintre , commença &c a exécuté en peinture un Jupiter , Olympien à Athènes, ab eo picium , Athenis Olympiumque non chpeumque HarA. , comme on lisoit avant douin avoit Gronovius ; cependant déja rectifié cette leçon ; mais il veut qu'on entende Oly/npium. de Périclès. II est hors de doute , que Périclès ce surnom ; mais que fans une indication portoit le mot il doive être plus précise, désigné par La cela ne me paroît Oiympius, pas démontré. de la main tableau de Phidias , quel qu'en ait été' îe sujet, le Pline a donc été exécuté à Athènes; dit positivement n'en soit pas fait men, quoiqu'il aça gillfturs. Plyie ajouts-, que son frère yécut dans' (i) Cimon <7^> . Ce que Phne rapporte plus bas ? est très-remarquable. II dit, que dans ces tems-là , il y eut aussi à Corinthe ainsi que tout le monde LXXXIII, FOlympiade le- sait , fuisse Panccnum cLi~ frdtrem ejus, qui Elide , Mihzry<£ , quam feoerat peum intus pmxit, Colores , Phidice in f'aciendo Jove , & disci^ulus C'est un des passages les plus Qlympio adjutor. fur lequel on a montré beaucoup'd'érudition confus, Hermolaus Barbarus ., fans- s'appuyer fur critique. aucun manuscrit avoit authentique, supposé in Mincrvce.. a rétabli Gronovius la première .agide en plaçant ainsi les mots : Panxnuin leçon ejus Elide M.nerya. frais e m ," qui & clipeum intus pinxit Durand la première édition de rapporte, d'après à mon avis-, Mìnervoe Elidí. Voici .Venise, pinxit le sens de ce passage ':-. kc Panoenus—, qui peignit » F intérieur du. bouclier dê< Minerve à Elis ; de la • » méme Minerve Cabotes ;, élevé de Phidias., fait par ,« qui a"travaillé avec fpn maître à la statue du. ailleurs de Jupiter Olympien. II n'est pas fait mention «être Minerve de la ville d'Elis ; -( car c'est de celle-ci bíeíi du temple , qu'il est question ) mais où cette statue doit avoir été placée , & où se trouvoit un tableau de Panoenus en fresque ; de manière en étoient proque les. niûfS & le plafond bablement peints ; car lepassage de Pline',- XXXVF, fans doute. In. Elide a3 5 fec7. íy , s'y rapporte ades est Minerve, in quaftater Phidice , Panctmís > tectorium induxit lacle & crocofubaBum, Utferunz, &'c. Nous ne pouvons , st la statue de pas déterminer -Minerve de bronze ou de marbre. étoient Une Vénus & d'or , de Phidias , fui Uranie , d'ivoire ^placée dans le temple de çette déesse, de la même encore.'une yille. Pausanias, VI, : 2$. Pline.fait fois mention les statuaires ea de Colotes,' parmi :;jjxoJize , ayec U remarque , .qu'il ayoit. fupérieur-a» (77 J . aux jeux à Delphes , c'est-à-dire, & des concours pythiques;, îstmiques Suivant de la le peinture. pour prix le' récit de Pline , Panoenus. & Timaavoir été de Chalsis paroiffent goras auteurs de ces concours les premiers , & des philosophes. Pline , XXXIV, au même endroit , qu'il section ly , 27 , répète celui ci exécuta son Jupiter a aidé Phidias , lorsque ait quecette statue deMinerve Olympien.Cependant voudra été de telle matière , ce seroit que l'on une singulière idée, que de penser qu'on toujours & concave du bouclier. eût peint la partie intérieure à y trouver En pareil cas , ón s'attendroit plutôt Pline des bas-reliefs , XXXVI, 4 , ; & suivant seEl. 4 , cela fut exécuté ainsi à la statue de Minerve, à Athènes dans le Parthénon : ejusdem (scuti ) & gigantum concava deorum dimìcationem. parte Ce fera toujours à un endroit un travail employé il étoit moins déplacé peu convenable; cependant de bronze fur un ouvrage ou de qu'une peinture toute autre dure. matière A-présent, je vois auíiî ne plaisante que M. Falconet pas fans raison, fur ce de peinture & de sculpture. Je mélange ou Fauteur' crains presque , que Pline, avoit qu'il mal sous les yeux, le mot n'ait compris grec cas , on typait , qu'en pouc pareil employoit Au reste , s'il des bas-reliefs. désigner s'agissoit des peintures il auroit fur-tout fallu de Panoenus, faire nombre de ses tableaux, du grand mention de Jupiter dans le temple à qui se trouvaient aidé son frère , , où il avoit également Olympie en travaillant à la lui statue du Jupiter avec Strabon , Vllì Olympien. , p. J42 , jj Voyez Tausanias, V~-9 11 > p. 402. ment travaillé la victoire^);, bù Timagoraá remporta :. La première ^époque des peintres dans a trouvé les Pline auteurs que c'est XC. Dâns Ce l'Olympiade grecs, teins vivoient , ( probaAglaophon de ce nom un autre peintre blement de le Poiygnote père ) , Céphisque 'fe Evenore, le père fodore, Phrylus de Parrhasius. On peut "& le maître motif de le cette époque indiquer très-fatisfaifante d'une manière ; dans la l'année fut! conclue précédente ans , -qui fameuse paix de cinquante la années îiiterrompit poUr quelques entre. Lacédéguerre du Péloponnèse Cé fut une époque mone & Athènes. & .où les historiens pouvoient respirer • d'autres avec événemens , rapporter du tems,.les noms des honim.es célèalors. • bres qui vivoient { & ISÍéséas d'Himéra Démophile vécu vers avoir de "Thafus doivent en le même tems ; car Pline -dit, (i) Pline ajoute : Quod & ipsìus Timago.Tte carmÌTie vetuflo. apparet ,-:chronicorum.error.e.\non dubìp ; Ces derniers mots ne peuyentrien lignifier de plus , 11 ce n'est que les chronologistes ..ont ^eu, tort de cité ,,-& d'avoir, négligé d'établie íje pas l'avoir célèbres. plutôt des époques pour les peintres C 79 5 d'eux, qu'ils paffoient pour parlant de Zeuxis. été les maîtres II avoir aurapporte plus bas , que quelques Zeuxis , dans FOlymteurs plaçoient (i) , mais que cette piade LXXXIX LXXIX , (i) Hardouin place ici à tort, l'Olymp. manuscrits & anciennes éditions d'après quelques à cet endroit, du tems car, ce que Pline ajoute de Zeuxis, ne peut des maîtres , qu'il prouve les yeux eu fous une date áuíïì reculée. avoir il paroît , que quelques anciens Du ont reste, dans cette Zeuxis LXXIX , jusque Olymp. rejette il y avoit une note à côté de car chez Eusèbe, 2. Suivant Saint Jérôme & LXXVIH, FOlympiade : ZVJ\IS {tuyputyts íyitopi^trù, ( Zeuxis picior Syncellus , fut célèbre ). , dit S. Jérôme , cest-à-dire agnofcitur On des chroà comprendre a peine , comment d'une ont pu se tromper soixantaine nologistes d'années. pouvoir Cependant je crois expliquée cette de la manière suivante. erreur L'Olymles recherches LXXVHI piade , 2 » étoit pour des anciens un point important, chronologistes au bannissement de Thémistocle, à par rapport fa retraite à la cour de Perse , & à Fannée de sa mort, fondée sur les deux événemens qui étoit de l'histoirë s'est occupé précédens. Quiconque combien ce sûrement, grecque , se ressouviendra de chronologie a causé de travail & de point aux anciens savans. Thucydide recherches , Pìude Sicile, tous én partarque , Diodore Nepos, lent. ad Dodwell , Annal Comparez Thucydde quelle 2 & 4. Qui LXXVIH, fait, Olymp. manière un ancien a fait à cette chronologistï de Zeuxis ? Un compilateur mention suioccasion, vant ensuite Fannée indiquée prit pour la véritable époque de ce peintre célèbre. Ç8Ó) aimée mieux .à ses deux convenoismaîtres. II résulte de-là , que d'autres ont pris pour une époque l'Olympiade • là paix de cin* même dans laquelle ans fut conclue , pour.y quante raples noms des hommes célèbres y porter & que l'un ou l'autre f avoit trop étendu cette période , puisqtíè Zeuxis niême s'y Lrouvoit.placé ; qui cependant l'ausroit été bien piuslexactemest années après. vingt Seize ans pi us tard, il est fait mention : XCPV". d'Apoliodore Olympiade encoreimc l'hisVoici époque pour toirë , & qur Pest aussi peu pour I'art ^ ariistes. cette .Dans que pour'.."les année , Athènes'fut forcée de se renà Lyfandre du dre , & la- guerre d'une ma? se termina Péloponnèse, cette réniëre désavanî ageuse !p/our ' avec raison C'est donc 7 publique. qu'on prend pour'cela l'Olympiade XCIV, 7 plutôt que ÍO-iympiadeXClII en veut faire adopter, que Durand fur deux anciennes ëdi? s'appuyant tions y car quoique le retour d'Alcifoiadé à Athènes tombe au commen» cernent de cette Olympiades pou Denis aussi du porivoirí s'empara suprême ;à Syracuse ? ( 8i 5 n'est elle , cependant pas" Syracuse aussi propre à faire époque que l'Oiym» piade suivante. à Pline ne le Zeuxis , place pas Quant dans une Olympiade seulement $ mais? fait pour des autres ce qu'il n'a^aucun artistes Fannée , il indique jusqu'à II semble donc avoir de l'Olympiade. en vue , ici quelque chose de particulier d'abord assez difficile ce qui paroissoit à deviner Pline dit : « Dans la (i). 3> année de la quatre-vingtquatrième 3> Zeuxis fran« Olympiade, quinzième 3> chit entièrement les portes de I'art ? J> ouvertes ». On separ Apollodore de croire , que c'est dans roit tenté cette année que Zeuxis avoit achevé son premier ouvrage , ou du moins son tableau d'une grande compo» premier fîtion. en ne trouve nulle Cependant cette con» part rien qui puisse justifier Au contraire , peu après Pline jecture. fait mention d'un tableau qui repréà Farticle Zeuxis fa fur» (i) Bayle, , montre de ce que Pline a voulu fixer à une seule prise année la célébrité de cet artiste. Mais les raifait à ce sujet n'éclairciíîent íònnemens qu'il pas ce seroit la chose , & ici une prendre peine 4nutile que de les réfuter. Tome III. E (u y dont Zeuxis fîfe ìe dieu Pan, , parce qu'il avoit présent à Archelaus idée du mérite, de cet une si grande ce qu'il croyoit que tout ouvrage, lui en donner seroit pourroit qu'on de son véritable àu-deffous prix. Ar» chelaus , roi de Macédoine , mou-? rut dans FOlympiade XCV, 2; & iì ne fut pas est probable que ce tableau de Zeuxis ; cardes ìe premier artistes de pareils mouvene se "permettent sentoït mens , qu'après avoir Ainsi célébrité. fourni de grands avant d'avoir que long-tems ouvrages de Fart. les portes franchi Voici, dont on à mon avis , la manière ce passage. L'expression, peut expliquer de Pline ne doit pas être prise à la letun de ces' tours tre j elle est seulement dont il aimoit à se servir ; il recherchés voulu dire : que vers a donc simplement vivoit Zeuxis, cet'ems-là qui porta Fart de Pline encore plus loin. L'at-tention d'amour-propre une grande acquis avoit Zeuxis déja à indiquer Fannée d'une Olympiade , fur Ferreur tombe directement qu'il ce peintre a relève , & par laquelle dans été placé par d'autres historiens, à hk LXXSIX. l'Olympiade Quant { 83 ) année, même de FOlympiade quatrième XCV, elle ne sert absolument que d'une qu'il est facile de époque historique, trouver. C'est dans cette année qu'Agé-» à Agis dans la dignité filas succéda royale à -Sparte ; & il fit ensuite les pré« la célèbre expédition paratifs pour en Asie , qu'il en effet dans: exécuta année de FOlympiade la première 1. Un historien suivante XCVI, placa donc à cette année Zeuxis, les parmi autres hommes célèbres de la Grèce j & il ne paroît de dire pas difficile : ce ne peutquel est cet historien être qu'Ephore même , qui commença son histoire des Hérapar le retour clides dans le Péloponnèse (1). II est probable, , il que dans fa chronologie s'est servi de la fuite des rois de Sparte ; au moins résulte-t-il des endroits où 11 est cité, a raconté tous les qu'il à Sparte événemens relatifs avec d'exactitude beaucoup plus que les autres historiens. De tout ce que je viens de dire il résulte donc, XCV5 que l'Olympiade une annéi 4 5 est simplement , où (1) Diodore, IV, pr. XVI, 76. F a dans une chronique aPlîíte trouva ustg ïiòtfcesur Zeuxis, comme-d'unpeintre célèbre ; que parconféquent, ún ne d'autre à ce peut attacher signification passage, sinon que, vers ce temsdà vi.voit Zeuxis , qui t comme peintre, jouisi soit déja d'une très-grande réputation. ans auparavant, Ainsi vingt-cinq vers LXXXJX, l'Olympiade ilpouvoit déja être Un jeune peintre de mérite j mais de son grand talent & de sa l'époque nê doit pas être sixée plutôt. célébrité indí« , en voulant seulement Quintilien quér à-peu-près une époque, avoit donc raison de dire (1) : « Que Zeuxis 8c » Parrhasius n'étoient pas fort éloignés » l'un de l'autre , 8c qu'ils ont tous les » deux fleuri presque en même-tems , » vers le commencement de la guerre » du Péloponnèse j car dans un dialo35 gue de Xénophon , Socrate s'éntre3> tint avec Parrhasius 3>.La guerre du dura depuis l'Olympia-» Péloponnèse de LXXXVïï , ,2 , jusqu'à l'Olym1 (2). piade XCIV, (1) ílîéro. |îáhs. Xll, Quintil. Socr. III, 10. 11'Olympiade, 10, La XCV, 4. Comparez Xénophí de Socrate mort arriva .1, {3) Bayle pas a'a consulté Pliitarque ^lorsqu'à"l'eg* e 85 > de Zeuxis furent Les contemporains Timanthe , Eupompe. , Androcyde & Euxénidas d'Aristide, , le maître de Panrphile , , le maître Eupompe fut F élève , doivent aussi Appelle tems. vécu vers ce même avoir Les époques suivantes indiquées par Pline font , FOlympiade CVLT , dans 8c Echion Théflorifsoient laquelle rien On n'apprend rimaque ( i ). on d'autre de ce dernier (2) 5 mais retrouve ailleurs Echion au nombre Le motif des peintres célèbres. qui a fait placer leurs noms dans cette est , à ce que je présuOlympiade, me , le récit de. quelque historien de la construction du fameux mausolée. L'indication des artistes du tems fut une naturelle, Mausose difgrefsion mourut Fannée , Olymauparavant dont piade CVI7 4' droit' cité plus haut, il prétend placer Zeuxis a avec Phidias & Périclès, dans la même époques Le passage de Pìutarque est , in Pericle , p. iyo. D. 01. CVlI, extilere , E & Ti (1) Clari etiam, s'avise (2) Durand ,fur VUnz^XXXVlp. 2J/, Jâe croire qu'il faut lire Timomaque , qui est ua nom célèbre. Le seul mal qu'il y ait,.c'est que; ce Timomaque n'a vécu que du tems de GciJaEa Voyez Pline , XXXV,, j , 40 , %o. F â (86) année seconde de FOlympiaL.a de GXII; mit sin à Fempire des Perses, Alexandre d'Arbeile, Àprfèfi la bataille . fueiíif. du troue de Darius s'empara étoit déja célèbre vers ce temsÁpeiie îà • ainsi Férîoc.ue de cet artiste pouvoit erre placée dans une année èrès-bien fi mémorable Mais ii pour l'histoirë. à Alexandre survécut ; ce long-tems qui d'un côté est prouvé , parce qu'il à. fait le portrait du roi Antigène, & de l'autre, dit, qu'il par Fanecdotequi à la table du roi Ptos'est présenté été , sans y avoir pour contemporain , qu'il alla voir à Rhodes. Protogène On peut se faire une idée de Fétendue donnée à de pareilles parépoques, suivant. ISsous savons que i'exemple pendant ìe'siége de PJiodes,'Protogène ne ceffa point de travailler tranquillement dans le sauxbourg de cette ville au milieu : par des troupes cle Démetrius CXJX « dans FOlympiade conséquent, 2. Ceci fait une différence de vingt» ìémée invité huit p-} à Alexandrie II eut (i). ans., au tems où il est fait f liste ? ê l'enámt çitè ? §. .14, nien» (?7) sut sor? fcion d'Apelle, qui cependant contemporain. de ce genre Le reste des artistes font rapportés par Pline , soit comme ou de des premiers contemporains seul est releurs élèves. Euphranor dans la CIV Olympiade (i) ; légué mais ce n'est-là qu'une simple répétition prise des époques des statuaires en bronze , parmi lesquels Euphranor avoit déja été cité. II ne me reste plus qu'à examiner les époques des artistes qui ont traPline Ici en marbre vaillé ( 2 ). de nouveau aux premiers remonte entems. Dipoenus & Scyllís vivoient core du tems de F empire des. Mèdes , en ainsi avant que Cyrus ne régnât Perse, Pline ajoute : c est-à-dire, vers la, comLe cinquantième (ò). Olympiade mencement de de Cyrus Fempire tombe vingt ans plus tard , dans FOLV. Je pense que pour s'ar* lympiade rêter- à cette Olympiade L , Pline n'a motif pas eu d'autre que fa volonté (x) Pline , ibid, g. 2f. (2.) Pline , L. XXXVI. (|) tìpc est Olympiade archer, LÍ F 4 ( 88 ) & qu9il a seule» 'ÛU le simple hasard; nient cherché à reculer cette époque. Un semblable hasard fixe celle de Bu& d'Auíhermus les ; ils étoient palus du poète Hipponax contemporains 5 LX. C'est qui vécut vers FOlympiade encore là une époque historique ; car dans le cours de cette Olympiade F empire de Babylone à Cyrus réunit ceux des Perses & des Mèdes qu'il Le bisaïeul de ces poffédoit déja (i). deux artistes étoit en marstatuaire cette fabre ; & Pline fait remonter mille d'artistes commencejusqu'au des Olympiades. J'ai remarqué ment dans un autre endroit, que Pline a & été sfort généreux dans ce calcul, que ce bisaïeul Mêlas , dont il s'agit ici ? ne peut pas avoir fleuri beaucoup XXXVIII. plus' tard que FOlympiade Pline ajoute ensuite une remarque Cette même époque paroît s'être conservée car à FOlymL'hron, Eujéb.; Saint-Jérôme, : Hippiens, chez d'autres LX , se trouve piade Le nom à'ìHpliibiçus , carminum Jcriptor agnofeitur. de ces deux s'écarteroit cependant trop ponax de copiste ; & il est possible ,. que les fautes aient aufií placé íbycua % dans cette chronologistes raênic .Olympiades (i) dans ; « 13e cëtte manière bien singulière ," s> dit-il, Fart de sculpter le marbre ? » dont Forigine remonte jusqu'à Fêtax blissement des Olympiades , est plus « ancien de 332 ans que la peinture J> & Fart de la statuaire en bronze, » qui ne commencèrent qu'à Phidias » dans FOlympiade » (i). LXXXLTI de l'afsertion Pline même y d'apr|s LXXXHI fut FéOlympiade de la plus poque grande perfection de ces deux derniers arts*: ; 8c alors il ..en exiftoit des ouvrages, aussi-bien qu'en marbre , faits dans lés premiers tems de Fart. Ailleurs , il distingue lui-même les essais de Fart qui cherche à fe perfectionner , des chef-d'oeuvres de Fart parvenu au plus haut se Cette remarque degré de persection. trouve encore davantage en contradiction avec ce de la peinqu'il a rapporté ture même ; c'est-à-dire , qu'il y eut Mais cette , (U) Non. omittend.um.hanc artem 3 (sulpturam) lanto yétustiorem fuisse . quam picìuram aut fìatua-i riam , quarum utraque cum Fhidia. cctpit , &c. , XXXVI, f, 4, 3. Ici l'acception des mots em: il se sert de ployés par Pline , est très-frappante Scûipmrapoxxï le marbre, destatuaria pour le bronze ; ainsi queStatuarii, de Toreutoe7ÇglatOTH, pour figtù" fier les artistes en bronze* l ( 9© ) avant Fépoque des peînitres long-tems a parles Grecs. M. Falconet indiquée fait la même observation que moi (2) 1 & il a combattu Pline en partie par de très - anciens cités par ouvrages Pausanias , & en partie par des exemples pris de Fart chez les R.omains0 Mais ceci n'étoit pas à fa place ; car ici seulement des Grecs , Pline parie & ce qu'il en dit doit être apprécié les étoit forcé d'après ouvrages qu'il de consulter : en" ìe jugeant ainsi f on trouvera n'est que son assertion II a pu donner pas si déplacée. plus d'ancienneté à la sculpture en'marbre qu'à la peinture , ( pour fixer Fépoque à ìa de la peinture conformément auteurs méthode les adoptée par il avoit comqu'à la vérité grecs, de la Fart battue ainsi lui-même qu'à ) en bronze ; parce que dans statuaire r il ìes trad'après lesquels ouvrages les vaillait , ii n'a pas trouvé parmi Grecs des artistes & des productions de ces deux arts plus anciens que Phidias. (s) T. JIí . p, 46 8 ( 91 ') de la Fépoque plus Cepelidaìit de la en perfection sculpture grande au tems de PlúV marbre appartient exactedias ; ou , pour parler plus ment , elle commença avec Praxitèle y Phidias ait aussi-bien tracar quoique vaillé en marbre bronze , 8c qu'en 8c que de ses deux élèves Alcamène Afforacrité , il ait formé deux célèbres en marbre ce, il ne dût sculpteurs à ce genre pendant pas fa réputation Ce qu'il y à de singulier, d'ouvrages. c'est que Pline , lorsqu'il citer devroit en marbre des ouvrages (i) , s'amuse à faire la description des bas-reliefs de la partie & intérieure du extérieure bouclier de la statue de Minerve , dans le Parthénon, ainsi que 'placée de fa chaussure. étoient; Ces morceaux Au moins auroit il d'à nous donaer une (ï) idée des grands & sublimes ouvrages de cet artiste. Au lieu de cela , il rapporte ce qu'il y avoit plutôt à critiquer dans la grande statue de Minerve ; c'est' à-dire , toutes ces petites finesses & tous ces orne*rnens, qui, vu la grandeur de la statue , dévoient être saris effet , ou nuire à celui de l'ensemble ; & ici l'on ne peut pas opposer grand chose au 'jugement sévère, que M. Falconet en porte. Cene sauroit pendant la UwiHpiu yïturií être traduite exactement par mìjsançt. de teus ks d?Mi ( 92 ) travaillés en or & non en marbre | à moins été la base que ce n'ait à la déesse «/ fervoit de sièse oui o X & fur laquelle étoit la représentée de Pandore naissance avec vin ost de divinités , parmi figures lesquelles une Victoire admirablement travaillée fur-tout les yeux (i). frappoit Ainsi que Pline (in base) , , Ibì3 s'exprime 'Dii sunt XX numéro nasccntes , Vitloria précipite ce pasjrárabilì. autrement On ne peut entendre de* la Victoire au nombre sage , qu'en mettant dans Paudivinités. on trouve vingt Cependant sanias , 1, 24 , p. *-8 , que la déesse de la Victoire étoit une figure isolée, haute de quatre coudées, à laquelle on veut appliquer le paílage de Pline. "Maiá qu'on la statue du Jupiter compare Olymtenoit auíïï V, fien , chez Pausanias, 11; celle-ci une Victoire à la main, & quatre autres Vie* toires étoient néanmoins placées au pied du trône. cette déesse n'auroit-elle "Pourquoi pas été employée deux fois dans les ornemens, également ajoutés à la statue de Minerve ce qui me frappe ? Cependant ne trouvent plus encore -. & que d'autres pas choquant , font les vingt divinités qui naissent , C ubì Dii XX , numéro nafeentes ). Quelle idée peut júnt on se faire ? Ces divinités de leur représentation comme des enfans nouétoient-ellcs représentées - elles au mères- paroiflbient yeaux-nés , ou leurs moment auroit & l'autre, de leurs couches? L'un été un aussi extraordinaire qu'uniforme» sujet 'Je ne doute nullement nafeentes, que le rnot soit une g-loffe mal-adroite, par un igno* ajoutée Cant , qui aura voulu expliquer Uai^aptts yina-ts. "En. (i) tst-etta-at feulement ; Ri DU sunt XX numéro ? Ig Le tems où vécut Praxitèle , posté-* ìieur aux artistes précédens j étoit déja fixé parmiles statuaires en bronze j c'està l'Olympiade à-dire, CIV; Céphiffovient Scopas.Le dore fut sonfils.Ensuite cet artiste offre de très» tems où floriffoit , qui ont embarrassé grandes difficultés d'autres favans avant Winkelmann(i). viennent de Pline Ces difficultés cité , le place même , qui, à Fendroit & Praxitèle ailleurs , parmi les après au mausoartistes travaillèrent qui ceux lée 5 ensuite parmi qui furent à la construction du temple employés à Ephèse j tandis de Diane le qu'on trouve dans un autre endroit parmi les artistes de FOlympiade LXXXIX (2). II est étonnant que les savans se soient arrêtés à la seconde indication 5 ils dévoient nécessairement s'égarer dans une fausse route. Winpar-là passage devient exact , parce que les dieux se en effet , autour de Pandore nourassemblèrent, vellement créée, & la douèrent chacun d'une prérogative particulière, voyez Hésiod. Op. & D. v:, 60 & suiv. a traité (i) Depuis peu , M. le conseiller Martini ce sujet fort au long, dans fa savante Disserta* (ion sur les cadrans solaires ? p. 8<J <&fuiv= ' " (3j Pline, XXXIV, 8-, j , 19, j\ C 94 ) en fait le contemporain keîmânra. de & de Poìyclète Phidias il j ensuite de F écarter du temple est embarrassé construit de Diane beaucoup plus tard : il a cru lever la difficulté eìl les mots de Pline (i) j mais changeant il n'a attention pas fait que fans cela le mausolée renouvelle! t toujours le même embarras. dire que ces variations On pourroit de Pline viennent de ce qu'en rédiles passagés dont il s'agit, il geant cOnfultoit différens auteurs. C'est une ne faudroit possibilité qu'il jamais de vue en étudiant Pline y perdre mais il n'est pas nécessaire d'aller si aux règles de la lom. Conformément plus faine critique , oïi doit , lorsqu'il dans les époques y a. contradiction dé l'histoirë celle , toujours préférer le mieux avec les évéqui s'accorde 8c avérés 5 en consinemens connus de simples dérant les autres comme fur indications de noms & de dates, au lieu uno a S.copa: Coelatût uno e'Scapo, au correction n'est pas même conforme génie de ìa langue ; car il faiiàìoíi ' ' "~ íjoutér., Jingulx au passage. (1) Cette de se tromper. facile est il plus lesquels de dates & de faits II y a une infinité que Scopas qui prouvent historiques vécu beaucoup doit avoir plus tard. son nom se Dans un seul endroit une avec "année diftrouve rapporté de cherférente 5 n'est-il pas naturel dans ce dernier cher F erreur plutôt ? Pourquoi le premier cas que dans la chose donc à traiter s'obftine-t-on ? à rebours loin Mais avant que d'aller ,' plus je rassemblerai qui constatent vécu plus tard crv. Dans toutes , les preuves doit avoir que Scopas que dans FOlympiade . le des sculpteurs catalogue Pline le place immédiaen marbre, tement (i) , dont l'Oaprès Praxitèle CLV est Fépoque , & après lympiade Les , fils de ce dernier. Cephiffodore & les rivaux de Scocontemporains pas , surent Léocharès. Sh JBryaxis , Thimothée, Pline de , en parlant statue d'une , fait, mention Bryaxis de Seleucus être (2), qui'ne peut (1) (s) Pline, Pliae, XXXVI, XXXIV, j, 4, s , io, 7. i£. . i 96 ) que le .général & un à.es successeur.? d'Alexandre. Probablement c'étoit la même statue de bronze qui se trouvoit placé o dans le Pcecilc à Athènes ( i ), ainsi 8c que les statues d'Esculape du même artiste í'e voyoien'c d'Hygiéa à Mégare (2). Pline lui-même'place les statuaires en bronze ,. à FOlviu* piacle CLI ( 3 ) , tems où vécut LéoLes autres ouvrages charès. de Scoà la même époque ou pas se rapportent à une autre plus reculée ; par exemavec Olymple, la famille d'Alexandre & Roxane , ainsi que la statue pias d'íiocrate, que lui fit ériger Tlnmoíhée , général des Athéniens , dont eut lieu dans FOlymle bannissement piade CV, 4Au surplus , tous ces artistes qui font cités , comme ses contemporains ? ont travaillé avec lui au mausolée (4) ? & nous savons que ìe teins de la de ce fameux monument .construction est sixé avec précision j de forte qu'il (1) (2) (3) (4) Paufan. Idem, Pline, 1, 25 , pr. I, 40,f. XXXIV, 8, Pline s XXXVI j j, y, 19,pti 4> S- yeuîj i 9f1 être adopté"comme p-eût j'en général, dans F hisune époque très-importante toire de Fart. Mausole , roi de Carie . CYÏ , 4 ; c'est-àmourut Olympiade dire , Fan 353 avant Fere chrétienne. la construction commença Artémi'se du tombeau de son mari -, mais elle moulan 35i trois ans après, savoir, avant J. C., de sorte que ce monument achevé qu'après fa mort. ne fut Pyavec les thès y fut aussi employé, artistes (i); que je viens de nommer -Sc l'on ne peut pas douter que ce soit rut nomme que Vitruve Pytheus (2). même a Vitruve jSuivant , Praxitèle au mausolée ; mais peut-être travaillé un certain Télofaudroit-il rejetter celui charès , que l'on cite aussi d'après cet auteur. Enfin , si Scopas a fait une colonne du ( 3 ) , nous temple d'Ephèse un indice certain qui le place trouvons moins à une reculée ; car époque ne fut conl'ancien d'Ephèse temple sumé par les flammes FOque dans L. XXXVI, 5 , 4 , ?. (1) Pline, Proem. Libr. VII. (2) Vitruve, (3) Pline .. XXXVI7 J4ÍI. 2J, Tome III. -^ & si l'on vouîoit s'at« CVI, îymjbiarìe tacher à. un incendie antérieur , qu'Eu*dans l'Olympiade fèbe place XCVg 3 , cet événement ne s'accorderoíÈ pas avec l'autre éuoque , placée dan® LXXXVOE. FOlympiade La feule preuve qu'on pourroit cï« ter à F appui de cette époque de FO* LXXXVtl ; seroit le simple îympiade hom de Scopas , qui se trouve danà ië passage unique de Pline s i) , où «, LXXXVLT pour la mêmé Olympiade ? il est cité , après Agelade , Caìlon 8c , un certain nombre de noms Polyclète Hont la plupart font méconnoissables 'òu entièrement inconnus (2). (1) Pline , XXXlV, seB. 10 , pr. Pytha* (2) Phradmon, Corgias , Lacon , Myroh, Un a corrigé phrádmon 80 garas j Scopas , parelìvs. & My-4 il y avoi't phragmon ca'r auparavant, Myron; con. II me semble , que ces mots Gorgias Lacon „ doivent être réunis. par une Scopas est intercállé à la liste des sculpMain étrangère ; car il âp'p'artient teurs célèbres en marbré, gj non à celle des sta? soit une seule fois „ tuaires en bronze, quoiqu'il 'fait statué en bronze de fa main a mention d'une 26 , p. 516*, Pausan. à Elis. VI, qui se trouvoit •D'ailleurs il n'est plus parlé de lui dans la description de Fart & des ouvrages suivante & très- détaillée des artistes. Parelius paroît être un nom corrompu»' Dans un autre endroit le nom dé Scopas encore, íne semble ^é à faux ; savoir chez Plia. XXXIV} §a 199.1 . -.. Or, si Scopas, ainsi que je croîs.qu'il à des tems est démontré , appartient à tous les Praxitèle, jugepostérieurs mens hasardés de Winkelmann se réduisent à rien, dit : Qu'un lorsqu'il caractère de Fart étant plus ancien reconnoiffable dans la Nibbé j il faut, à pour cette raison , l'attribuer plutôt Scopas comme à un artiste plus ancien? moins : ce , qui l'étoit qu'à Praxitèle étoit comme rapporté par Pline qui une circonstance à décider. difficile des stafeB. tç , 3 } , dans le catalogue alphabétique en bronze, tuaires où il est dit : — Simon canem & catlator Me,philosophas. sagittarium fecit. Siratonieus, Scopas tiiraque. C'est ainsi qu'on lit ce passage., suivant - la correction ainsi que suivant d'Hermolausfiarbarus, encore d'une manière Hardouin, qui Pexplique : Scopas avoit coulé plus singulière ; c'est-à-dire leurs en bronze. on lisoit : ouvrages Auparavant a miseii á'copas uterque. Dalechamp marge : Et Sc. Je trouve dans les anciennes de Rome, éditions de Parme & autres : Philosophas Scopas utrajque, & dans l'édition de Venise de ijo^, utrosque. A mon avis , Scopas n'appartient à ce pas du tout ne concatalogue ; principalement, parce qu'il tient que des artistes peu connus. reste , il est hors de doute , que le Scopas Au ou Scopinas de Syracuse, cité par Vitruve, est absolument de notre artiste , puisqu'il différent en est distingué & que d'ailmême, par sa patrie leurs rien ne justifie la conjecture, que ce poui-jroit être le snême artiste. G a Scopas ètoît moins ancîerì. que Praxis tèìe ; & F assertion 7 que la ïssiobé offre un caractère plus ancien de Fart 5 n'est la de F effet prévention,, que peut-être des sculpteurs Dans ce livre en marbre aucune autre , on ne trouve époque , non plus que dans le trentelivre , où il est question dee septième Pline précieuses j cependant pierres a , en général, puise ses notions pour dans ce dernier livre des sources différentes. absolument K»! ( [* PLINE Dans PAR ) AUTEURS DES PONT IOÎ S'EST son Histoire M. DE ÏÍ.1DÏÏIT H SERVl de F Art. : E E. Y N L'ÀILEIÁK»; Pline nous r a J , E s notions que & des producdes artistes fournies tions de Fart chez les anciens ont trouvé de contradicteurs beaucoup dans les tems modernes, depuis que des favans , qui étoient également & connoisseurs amateurs éclairés, ont commencé à les apprécier. L'aadorateur de Fantiquité se veugle tout ce qui lui révolte contre paroît rabaisser son idole chérie ; le bel-esprit superficiel, jaloux de faire preuve 8c de pénétration, de sagacité transforme des remarques en décritiques & fans objet, clamations ampoulées tandis Fhomme raisonnable 8& que Impartial prend chaque observations Q % ( Ï02 ) réelle 5 íl examine ? félon sa valeur à meII doute , il adopte ou rejette sure que les choies s'offrent à fa réflexion , & en tout cela il ne méle mérite de son aucomioít jamais teur. On peut trouver très-bornées les connoifíànces aue Pline avoit de son ouvrage être regardé I'art, peut comme une simple compilation , réà la hâte 5 & cepensouvent digée dant on doit sentir le prix de ce grand homme de re, & lui payer le tribut connoissance lui. devons que nous de ses extraits de tant livres pour recueilperdus , & pour des notions lies avec tant de foin & de patience, fans lesquelles , pour ne parler que Fart du seul chapitre qui concerne chez les anciens a nous nous trouveencore rions dans une plus grande même dans obscurité , & souvent à cet égard. sune entière incertitude Une fuite naturelle de Fidée qu'on de tout Fouse forme communément Pline mettre surde c'est de , vrage les fables , les erreurs , son compte les de tout les inepties genre , & On le contradictions qu'il contient. un auteur 7 qui ? e» comme regarde ( io3 ) naturelle créant un système d'histoire 7 un profond étoit lui-même naturaliste , & qui, après avoir fait de nomles breuses , a apprécié expériences des autres en examinant observations tout ce qu'il avoit recueilli avec le flamOn a , entr'autres beau de la critique. ? idées de ce qu'il dit dans les dépareilles de son ouvrage fur les livres On le regarde comme un connoisvu très-éclairé avoir , qui, après derniers arts. seur 8c étudié de productions beaucoup un cerdes arts , a rédigé , suivant tain & avec le plus système grand foin , tout examiné ce qu'il avoit avec un oeil critique. II suffit de lire Pline avec impartialité 8c sans prévention être pour convaincu le goût , que sachant allier de la lecture à de grandes affaires 7 âl destina à des ses momens de loifir recherches savantes j & que les recueillant íìmplemeut comme le fruit de ses immenses lectures , il les classa sous des convenables chapitres , en donnant ensuite au tout ensemble un par d'heureuses liaisons. qu'accidentellement de Fart ? en parlant ne rapporte dit ce qu'il de de la manière II tout G 4 (i°4 5 toettre eu oeuvre les différentes produe? tioiîs de la nature : mais ces notions ne font pas de fòn invention ; il les a pui-? fées dans des auteurs grecs & latins'. Ainsi leur'mérite subsiste ou tombe sans aucun honneur ou désavantage pour Pline même. II a affirmé expressément n'étoit que son ouvrage simplement extrait d'autres auteurs ; dans qu'un livre il a indiqué tous ceux chaque dont il a pris ses notices. Ce grand écrivain nepouvoit pas agir avec plus 8c de sincérité ide franchise ; & ceniai il été a souvent compris pendant & souvent Gomme aussi mal "connu. & des notions différentes il rapporte a on a pensé qu'il contradictoires, fans des paradoxes, même îiafardé 'les appercevoir, ,& qu'il a t raconté des de semelles il de ìav vérité inepties,, étoit lui-même convaincu. Pline Soit qu'on examiner veuille ou le citer , il faut avant tout faire aux sources la plus grande attention de pro<où il a puisé y 8c les critiques fession auroient du sur-tout y avoir plus nient me borne simple^ livres , qui çonì Méat fur Fart. notions Je d'égard. aux derniers 'tiennent les * 1G5J : à mieux cormoïBut est d'apprendre dans tre les auteurs qui Font guidé & principalement de quels ce travail, il s'est servi pour son histoire écrivains en fixer les de Fart , ainsi que pour époques. de mon L'exécution seroit plan très-facile méthode sévère , si notre & d'indiquer de citer les auteurs été en usage du tems de Pline. avoit de notre C'est un mérite littérature dont nous ne sentons moderne, pas Par ce moyen nous sauassez le prix; rions dans quelle source chaque circonstance & frappante a particulière été puisée , 8c quel poids ou quelle le mérite 8c la réputation de croyance cette source peuvent lui donner. Pline les ouîi'afait, eng'énéral, qu'indiquer a consultés vrages qu'il pour chacun de ses livres 5 fans distinguer , sans ceux dont il s'est servi en désigner passant ou de préférence , & ceux dont ïl a pris seulement & des des notions isolés. Dans le texte renseignemens de Fouvràge il cite de tems même, en tems ses auteurs ; mais , autant que , seulement lorsje puis me le rappeller, qu'il s'agit d'objets individuels -f ou '( io6 ) & de notices à d'opuiions particulières Tout le monde peut voir que Pline à beaucoup de ces notions â. ajouté & íès ses propres idées , ses remarques réflexions. Il est très-possible fans doute n'ait pas bien entendu qu'il quelques, ait pas saisi passages , ou qu'il n'en sens , 8c que plusieurs de ìe véritable aient été extraites d'une ces notions manière des auteurs dont íncomplette a prouvé de II s'est servi. Saumaise de la part de incorrections pareilles de Théo-? Pline par la comparaison & II de Dioscoride d'Aristote. , phraste serç-it difficile de démontrer également de les notions celles qui concernent - être vu n'existe ì'art, qu'il peut pas un seul de tous les ouvrages où elles ont été prises. ses auteurs de ma*Pline a indiqué la nière que les nationaux occupent ? première place ; 8ç les étrangers en général, les auteur^ e'est-à-dire, ensuite. grecs , vieiment Je dois remarquer encore au sujet des derniers au* livres , que quelques teui-s y font cités comme naturalistes y ceux-ci je séparerai , qui n'appardes autres â tiennent à mou pa.§ objet? ( l°7 ) chez qui il paroît avoir puisé ses no-* îions fur Fart. des livre traite Le trente-troisième & de For & de en général, métaux occacette en A particulier. l'argent sion , Pline parle des bagues , ensuite 8c d'or , des couronnes des chaînes d'autres ornemens , 5 des monnoies & en de F emploi de For en meubles vases j enfin, des figures faites de ces Dans le trente - quadeux métaux. du cuivre, trième livre , il est question du bronze , des meubles , des statues & d'autres de ornemens en figures ont bronze , & des statuaires qui excellé dans cet art. Voici le cataa conlogue des auteurs que Pline sultés pour la rédaction de ces deux livres (i). : Ex autlo~ Suivant l'édition de Hardouin (i) rìbus , L. Pisone , Antiate , Verrw , M. Varrone y Cornelio Nepote , Messkla , junio Gracchano , Attico Pomponio , Muciano, Calvo Licinio, Cornelio Nepote, Boccho, Fetiale ., Fenestella , Vaierio Maxima, Julio. JSaJso, qui de mcdicìna grâce scripstt, S"extioNigro , qui item, Marfo poeta. Cornélius Nepos , est ici cité deux fois par Hardouin, Sc faus doute par erreur au second endroit. II ne se trouvoit qu'une fois dans les éditions précédentes, où les noms se fui* Seient ainsi : Me£hla, &vfox Marfo poeta x £utho> Je commence iîâ* par les auteurs. ou latins. tionaux I. Pisone : c'est Fauteur des Annales , un des historiens des premiers tems de Rome j il étoit 8c fans élégance concis Etant (i). du peuple, tribun il fit passer la fameuse loi Repetundarum Fan 6o5 de Rome j il parvint ensuite au consulat 'Julio Baffo , qui m-m fcripfit , Sextio Nigro, Ce dernier avoir pabio Vestale. paroît , qui appartient porté ici du catalogue livre. à son égard Comparez cinquième livre est du XXXVI > Butlius logue Bocchus. Voyez plus, bas, où il d'après qui hem , été transau trent.e-t le cata» corrompu est parlé de Rusus. EXTERWIS :. Democrito , Theophrasto , Juba , Timcco metallica hijiorico fcripfit, qui de medicina Andrea , Diagora , Botrye , Archidemo, Heraclide', , Arisiogcne , Démode , Mnefide , Attalo Dionyfio Tneàtco , Xenocrate item , Theomnesto , Mymphodoro, ïolla j Apollodoro opéra , Pafuele , qui mirabilis Anûgono, fcripfit, qui de toreutice , Menzchmó %_ Duride, Xmocrate, qui item, qui item\ qui item, Menandro qui de Athe, qui de toreutis , Heliodoro-, Dans anathematis Scepfio. nienfiu.ni , Metrodor.o les éditions placés, ces noms étoient précédentes dans un ordre différent , & eficore avec plus de fautes de copiste. de U Inde» Je me fuis se :vi dans cette dissertation soit incomplet. íâuctorum de Hardouin, quoiqu'il de Vossms ? De Hst. Gr. 6» !& inexact ; ensuite catade ce Lat. , & d'autres genre/Le ouvrages se trouve des cités Pline, qui auteurs, par logue ehez Fabricius incomplet. , est également (i; Cieérog. j Brut, 27, au passage principal ' í îo9 1 f*an 6*2J, Pline le cite souvent comme tth historien sur Fautorité duquel il comptoit beaucoup (i). C'est Q. Valerius Antias j Anûàs. qui a aussi composé des Annales 7 & qui vivoît environ vers le tems de Sylla. Pline le cite souvent dans ses catalogues d'auteurs , 8c même dans le cours de son ouvrage, ainsi que dans le présent Livre XXXTV, où il est question des meubles & des ustensiles de bronze ? dons l'ufage comà Rome (2).' mença de bonne-heure Verrius. C'est Verrius Flaccus, trèsversé dans les langues & dans ce quî çoncernoit les antiquités y il vécut du tems d'Auguste & de Tibère (3). Ilcom* posa entre autres un ouvrage intitulé : Des choses mémorables (4) ? que Pline ,lg" " ' m. 1 jam. 1111 "' ' | 1 — * dans le texte, L. XXXIII., (1) Même 21feài L. XXXIV, il. 3 , feíl. 8, 13 & 14Pline ; XXXIV 8 , Antias (2) , feói. quident (auflor L. CraJJì, est) , L. heredem, Craffum, arata multa etiam tríclinia çratoris, vendidifse.Ce í,. Craffus, fils de P. Scipion Nasica , fut adopté & institué le célèbre son héritier, orateur par oncle de cet orateur maternel. La mort , tombe dans Pan de JRome 663 , & ce passage deyiçn.5 fine preuve, a vécu tard. plus qu'Antias Grammat. de III. c. 17-, (3) Suétone, (4) L$rpt TíTuw, Mffflriç dignaruMlt :.". ?'UÔ y pâroíît; avoir consulté de préférence* 11 ciíte très-souvent ce Verrius 7 qui se trouve prefqu'à chaque livre , daris le Catalogue des auteurs. Dans le trente* troisième livre, son nom revient deux fois { £ )• Plusieurs passages prouvent a cet auteur eu foin grand d'apque les faits fur le qu'il rapporte puyer des sources pù iì les a témoignage '! puisés* M.Varrò. Ce grand homme et auteur fécond á tant écrit, qu'on ne peut pas déterminer quels ouvrages Pline a en vue dans chaque endroit où il le cite 5 înáis il paroît qu'il s'est servi princises de• de ,ie& Annaíes ., palement : Des choses jacfées £? proouvrages des I)es des moeurs & fanes; ujagts Tunìtaaursatriurr,' . (1) Pline, L.XXX, Aíf'."!9ì pììajji Tarpinhun Prifcum Verrius dvcet. & c. 57 * j-eét. 36, Pline dit;, que Verrius avoit -prouvé par des auteurs dignes de foi i -qu'aux jours de fête il fut jadis d'usage de colorier avec du minium le visage de la statue de Jupiter ; que la même leur coutume avoit lieu poiír ceux qui fàifoient entrée; triomphale ; que Camille y avoit encore jaru.&vec le visage ainsi peint en rouge. Le passage du L.. XXXlV, y , fefi. .'11 , où il est question de été pris doit avoir la flajtue d'Horatius Côcíès, de V'çrrius, comme eeia est- prouvé quand on y, IV7 J, compare Aulu Gelle, Môfíiaitts I 111 ^ ; Des choses inémofahles àt 8c de ses Portraits (i). Rome, existoit un ou« tl Cornélius Nepos. de cet dont auteur, Vrage historique lela perte est à regretter 7 8c pour dix ibis cehiì donner il faudrôit quel lá vie des capitaines contient qui à lè ravoir célèbres ^ si l'on, pouvoit étoit Cét Ouvrage ce prix. perdu une avoit probable* , qu'il Chronique les auteurs ment d'après compilée dans les événé« grecs , & laquelle étoient mens les plus remarquables (i) Rerum humanarum & divìnarum Annales. Dt populi Rom. visa. De rcbus urbanis. Hebdomades, S.' liber Imaginum. Pliriè nomme encore Varron dans des endroits particuliers du L. XXXIII; par exemple, c. 3 , feél. i y , où il dit, que , suivant Varron , le talent d'Egypte contenoit quatre vingt livres de Rome;/ecï. 2J , qu'avec de l'or on faisoit passée les verrues ; c. IÒ , fecl. 47 y une anecdote d'un certain Ptolémée , 'qui durant la campagne de Pompée en Judée, tenoit à fa solde un corps de caval« lerie de 8000 hommes, & qui dans un grand repaa qu'il donna à 1000 personnes, fit servir à chacun de ses convives une coupe d'or , de manière qu'avec service on la une autre chaque remplaçoit par c. 12, feli. y y, que Varron croyois posséder une L. XXXlF, figure de bronze de Mentor. Ensuite, de feS. 19, 2, que Varron avoit dit des figures bronze de Polyclète, qu'elles étoient carrées & íè ressembloient tôtites : Quadrata tamen ea essetradïi Varro &• pane ad unum exemplum* suivant les années, H y avoíf âftà|jpO)rt.ás une période inconnue\ adopté mythoIsogiqiae & historique y ainsi qu'Apollo» tlore Favoit fait dans son ouvrage chro-•aiologiîque. Pline ne s'est pas moins servi 'de cet auteur que de tous les autres, comme cela se vóit parles catalogues de chaque livre , & par beaucoup cFendroits où il le cite nommément^ i). M. J^alerius Corviiius Mejsala. Mes & orateur habile politique grand sala;, Au tems d'Auguste. II existoit de lui un : Des Auspices, & un ouvrage intitulé autre Des Familles Romaines , qu'il Ce composa dans un âgé très-avánçé. ce-dernier est. probablement ouvrage lui que Pline avoit fous les yeux (2). L. XXXHlrfetì-rfi-Cornelws'Nepo? (i)vPline, fur M itradit.* (remportée. a:m&;S)'lioe vícìoriam, •thridate ), duo tandem tridimaRomot fuisse argentea.. anecdote sILest se soit, trouvée possible que cêtte dans un autre dé ses ouvrages , .qu'il. intituleLiber ; car : il: fut un grand compila-. Exemphrunx én tout genre. teur •**. ,-. dans-Ie le dit lui-même suilivre, (î)'PHne vant., XXXV, seS. 2 , Mefsalzsenï-^yoluimnaMct. condiítt. Au livre', XXXIV^ *pua PE FAMILIIS dû .merv-eijleux;. dé feQ.. 38 > où il est question "la famille des Serviliens , les paroles . àe>MeJfilceL font Au.cpndu..m|n3e feìiis empruntées guvrage. Junìus '( n3 ) Junlus Gracchanus véc.ut du tems deá Gracches. Varron fait déja mention de ses Commentaires (Í). On n'a pas d'autre II cet de estouvrage. renseignement vraisemblable, que Pline y a pris le pasil les cheya* paroît que sage par lequel doivent avoir été apìiers Romains anciennement Trofsuli (a). pelles " » <- .1 Pline avoir , $. 14, paroît oraisons de cet auteur ; car il pensé : Mlefala Orawr prodidit,' l'Orateur , ajoute Mejfala in aureis triumviru?nomnibus *kntonium. ujum se fer-: , qu'Antoine ; c'est-à-dire objce/ás dejideríis les besoins ies plus sales» de vases d'or pour .voit 2 , a également en vue Pline , L. XXXV, $. une de ses oraisons. Extat Mejfala oratons indgnatio. par Pline , employée L'expression Meffala feiii', je le retrouve encore parmi ma conjecture, justifie 8c neuvième cités au septième livres. les auteurs ie premier Dans , plusieurs passages ont rapport ou l'autre anecdote aux familles heureuses ; l'une été insérée dans le dernier de ces livres , peut avoir de Mejjala , comme, par exemple, $. S. prise L. L. V. extr. Hoc ìpjumiNíïciVit Varro, (i) in M. JuWII CoMMENTA.RIIS. invenì fcriptum 1 dans De potejlatibusest encore-cité Un ouvrage L. un, £>. de ost'. Qumst. Comparez ses Pandeétes, auteur Cicer. in M. JuNïus. Cet doit Clavis de recherches savantes ; c'est encore s'être occupé fut lui dit ., que l'année . romaine d'après qu'on Komulus formée de dix mois, d'abord auxquels Vì des noms. L. donné avoit Varro , de L. où il est nommé Jumus Gracchus..CeníbrinJ P-S°-> De die natal:, c. 20 , p. ioç , c. 22, p. 119. VoíEÙ* encore Macrob. í, y ajoute 13. Junìus efrte, (2) Pline, XXXIII, qui &SÌ £.'$, traire, L. .XXXIII des à une Tçme III. H Avant Perdition de Hardouin on imm Vpit ici dans le catalogue le nom de Rti» dû en être rejette» sus, qui n'auroitpas Rufus , consul dans C'est P. Rutilius î'année 649 ? auteur de plusieurs ouvra» & d'une entr'autres , ges Histoire Rc maine , en langue grecque (1). a Atticus composé pluPomponius ïiëurs ouvrages historiques que Pline peut avoir eu ici fous les yeux (2). H. Gr. î, 32; (1) Voyez Voffius, H. L. I, ç 9 on s'est servi du pafl'age , (Meffala 'A la vérité, Rufus, Dans U pour créer un Meffala tiufo), ;£. Vil, $. -ç3,se trouve áufìî : Meffala Rufus & pkrique 'tradunt. Mais à mon avis , on ne peut pas proij?ver qu'un auteur de ce nom ait existé; ce furent •deux auteurs différens, Meffala , & ce Rufus dorit al s'agit. Ils .sont auíïì rapportés séparément, dans :Je cataloge du L. Vil. Du. reste, on connoît, pas nommí un rhéteur ìes ouvrages de Séneque, mais ce ne doit pas être le même -Vibiûs Rufus, ove celui, que cite Pline, parmi les naturalistes & XV, XIX, ;dans les catalogues des Livres XIV, où il y a Vibius Rufinus. peut-être auilì XXI, (2) Les ouvrages d'Atticus furent ; Imagines S. de Pline le dit expressément, L. XXXVy pamilìis. 7 : amore fiagraffè quondam testes sunt Irnaginum 3 & Me Ciceronis , edito de his volumine, & Attittis M- Varro, &c. — Annales, rédigées suivant l'órdre des magistrats t où il avoit auflì inséré beaucoup de ehoses relatives à l'erigine Voyís des familles. *8. flepeie 4ttù. Lucínius Mucianus, auquel Vespa» de son élévation lien sut redevable Son nom se trouve souvent au trône. à la tête des livres dans les catalogues de Pline ^ & il est aussi cité dans des endroits , mais particuliers toujours & est de fables de lorsqu'il question cette recontes merveilleux. D'après été pas avoir marque , il ire paroît un grand philosophe. Sous ce nom on Calvus Licinius. ìe célèbre orateur C. Lici* connoít de Cicé* nius Calvus , contemporain son (i)> II nous reste encore quelques pièces de vers d'un poète de ce On nom (2). ne voit pas ce que Pline avoir de ces peut emprunté deux auteurs. J'étoìs donc d'avis de , dont l'ou* placer ici Clodius Licinius est cité par Tite-Live vrage historique même (3) ) mais je crains cependant de me tromper ; car , pour le dire une fois en passant 7 ces catalogues n^ Cicéto , Brut, 82* r.-81, fi) Burmann Carm. , ad Lotick. (2) Comparez ainsi que les Interpp. ad Catull. ïj , lô, libri tres.Tïtc ($)Rerum Romanarum L\ve,XXIX, ?2 , Voyez VOIEUÎ , L. VUI, De Hist. Lau fia î % ii6 ) . font pas du rédigés avec autaiiîí de critique en exigeroit de ÎÏOS qu'on On y trouve des auteurs conjours. sultés ou cités seulement par hasard dans quelques endroits , qui par conséquent n'auroient pas dû être confondus avec ceux dont les ouvrages étoient d'une utilité & chez plus générale, Pline a puisé la majeure 8c la' qui ( tout plus importante partie ce qui me fait croire tioms ont été interc'allés de ses notions y que quelques dans les catade Pline , uni» logues par des lecteurs trotta quement parce qu'ils les avoient vés dans le texte. Dans, les mêmes livres dont il s'agit ici , Pline s'apen question puie fur l'orateur , qui dans une de ses oraiprobablement sons sit une excursion fur le luxe 8e. les dissipations de son tems, en disant même les batteries de cuisine que étoient d'argent ( i ).. . Bocchus. Cornélius Pline Bocchús. le cite dans quelques endroits , par lesquels il paroît qu'il fut un compila* (i) L. XXXIII, #. 45?,. Vasa coquinanst m %rgenta Calvus çratçrjíèri auiritat. ) '. .< ll7 teu'r de faits historiques (i) j mais on n'en fait pas davantage. un auteur Fetialis. Annius . C'est se trouve , dont le nom historique de Pline ; 8c il dans les catalogues le cite encore avec Pison à l'occasion* un de la statue de Clélie , comme de foi auteur relativement très-digne tems (2). Du aux faits des premiers reste , nous n'en avons plus d'autres renseignemens. L. Fenestella vécut sous l'empereur' de cet historien Tibère. Les Annales très - estimé sont cités Nonius. par Pline s'en est souvent servi (3J , & est cité de lui, concerne (1) Ce qui princiles choses rares en his, & palement l'Espagne toire naturelle. 8c par XVI Pline, , $. 79; Lib. cette raison probablement dans l'Inà. XVI, dans 37 ? $ 9 > 2J & 45- Ce qui est rapporté Solin. d'autres 2 , 11 & 18 , concerne I, 01, de l'histoirë choses remarquables ancienne. à Rome une ancienne statue (2) II se trouvoit de femme. Suivant commune , équestre l'opinion cette statue Sdevoit Clélie représenter ; on préde son lui avoit même qu'elle été érigée tendoit. tèms. D'un,autre côté , Fetialis apparié d'une semen avoir blable statue , qui . doit .été érigée d'une' Valérie. 11 est rapporté dans l'Ind. l'hoiineur ad L. à cause du passagé XVl, probablement des arbres très-vieux", 34, 36. gui concerne 33, (3) Pline, VUl, 7 &, $. .75, 9, 3- 3Q « H â ,(xl 8) laits historì» E en a. employé quelques ques dans les livres dont il est question Ici. Maximus Valerius qui vivoit du tems & de Tibère. iNTous avons d'Auguste ses livres encore Des faits &• discours soit dans leur forme primémorables, mitive , soit en extrait ; c'est une com-* avoir eu beaucoup qui paroît pilatîon de lecteurs dans le tems (2). du tems Julius composa BaJJus en grec fur la un ouvrage d'Auguste Médecine Ni(3) , ainsi que Sextius de ces deux auteurs p-er (4)- Aucun à mon sujet, ai'appartient le Marsus Domitius 7 poète. Marsus à fur lequel il y a une épigramme & lad. ad L. VIE, 6, $• S9-> if>í) 9, 3Í5 de ces passages çon-? :ï4, if, 33, 351. Quelques-uns cernent naturelle. des curiosités de l'histoirë (1) L. XXXlíI, que deux ?, où il est dit, de Marius , dans la guerre, qu'il fit contre envoyés , ne portèrent 3ugurtha que des bagues de fer ; de table & (). J2 , où il est question de fur-tout à , que de son tems on commença ^reposttoria) incruster en argent ; & L. XXXV, 46 , où ií est alors de trois de plats qui étoient formes parlé en usage» > n'a (2 II est probable que Pline , L. XXXUI de Phistoire seul trait ancienne. pris de lui qu'un Ind. ad L. VII, iV^lère Maxime encore, reparoît Fabric, Bibliáh, Çr. T.XlU,p.io^, (3) Comparez <4j Jbid, p. 3§4e ( ìiç ) II sue Fauteur d'une la fin de Tibulle. & lui Chariílus attribue ; Ama^onìde II a de de. l'obslivres fables. y Neuf à ce" que Pline , curité relativement & XXXIV, L. XXXm peut avoir de ©et auteur. emprunté nous allons nous occuMaintenant II fera bon per des auteurs grecs. d'en séparer ceux que Pline a cités & employés comme naturalistes : ils n'appartiennent pas à l'iiistoire de Part. On y trouve cependant les noms d'hommes célèbres. D tmocrites , Theophrafîcs ? le, roi Timeus (2). Juba{f)i écrit. Dans la plu(1) Juba, qui a beaucoup des passages où Pline dans le cite , fur-tout part tout le livre VI-, il doit avoir consulté son ouvrage de VHistoire de f Arabie. Des Curiosités Naturelle le Livre XXXIII , $. 40 ; c'est Qu'on compare ïe même ouvrage fait Pline , dont expressément L. Xll, mention, 51 & L. XXXlI-, #. 4 ' J^« in his voluminiius, ai C. Coejàrem Aug. qum scrìpjit de Arabia, &c. Les notices du L. XXXV", fil. 18, 32 £ 3 7 , pa^. 22 , 36, #. 46, 37, $. 9, roissent avoir été empruntées du même ouvrage. au sujet de ses écrits en général , voyez Quant d<e Suidas , Voslìus De Hist. Gr. & la Dijsertation àes M. Tabbé Sévin dans les Mémoires de l'Acad. T. VI. II se pourroit lnsçript. que Pline eût pris ce qu'il de son ouvrage sur l'Afrique, rapporte • des sources du Nil, auflì L. V"> 10 peut-être dit L. VIII, «e qu'il 4. Dans le catalogue : Timào se trouve (a) kìf* H 4 ( 120 ) sont , Andréas, ? Diagoras Botrys clés Médecins , ainsi qu' Archidemas t , Démodes (i), Arìjîogenes Dióny3 Xenocrates , , Attalus Jius j Mnejîdes le Xenocrate {c'est-à-dire d'Aplirodi£um ), Theomnejlus , Jollas ,-Apollodorus• 8c JSsymphodòrus" (2). est avec raison à la tête des Timeus II étoit de Taurominium historiens. ? en Sicile , & l'on peut déterminer le tems où il a vécu , par l'hiftoire d'A8c celle de l'expédition ro, gathocle lit en Italie 8c manesque que. Pyrrhus en Sicile 5 qu'il dans son a insérées torìce metallica Avant j qui de medkina -scripfit. le motHflorico ne s'y trouvojt Hardouin, pas. Une .faute de copiste est ençpre cachée ici. On counoît ìxn médecin Timée croire ; & l'on pourroit , que -celui-ci est.dans ce pafíage confondu avec Phiítorien. ce 'Mais, dernier dans le paròîtêtre employé L. XXXIII, (). 15 , & il y est à fa place. Quant à celui qui a écrit De medicina metallica ^ son nom s'est perdu ; cependant il ne sera pas difficile de, le «leviner. En comparant ad L. XXXV., Vlnd. Ce le grammairien •fut jipion ,. & çe passage doit être rétabli ainsi : Timceo , Apione , granimatico . .metallica scripfit. «pi de Medicina : (1) Démoclès a été ajouté Cet par Hardouin. auteur n'est pas connu. (2) & Comparez Pline, .XXXIV, £. 22 F. la' liste des anciens médecins chez Fabricius .royez % Mhíioth. Çji vol. XIÏL comme"auouvrage historique, grand les histoParmi teur contemporain. riens grecs , il fut le premier qui , étend'une certaine dans une histoire d'exactidue , ait employé beaucoup tude chronologique , & qui ait introde compter duit la manière par olymfans doute car c'est par méprise 5 piades une histoire lui a attribué particuqu'on ont lière des vainqueurs remporté qui II est plus ìe prix aux jeux olympiques. de supposer que de tems vraisemblable des hommes en tems il a fait mention célèbres , dans ìe nombre desquels il & des artistes. a placé des philosophes On seroit tenté de croire que par cette raison Pline doit s'en être servi de préférence j cependant on ìi^en a aucune le cite dans le L. preuve. Lorsqu'il XXXIII même , il s'agit de l'emploi du bronze dans les premiers tems, ainsi quje dans un autre endroit très-intéressant où if- est question du succin , & cet où l'on retrouve ailleurs par-tout auteur (i). Heradides. —- - Probablement Heraclide — ( i ) Ceci Liv. XXXVII, L.XXXÌII, g. 13. d- u , i, & l'autre ( í 22 ) ïe Pontiqiae , dont il existoît áe§ ouvrages fur l'HiJïoire & les antiquités des des villes 5 la population fondateurs des îles, ainsi que; d'''autres inventions (i). intéreffantes • Pline le fait connoitre (2). Pajitéles le texte dans plus particulièrement ' de son ouvrage , en remarquant qu'il avoit écrit Cinq livres des monumens célèbres de Vart dans le monde connu. en marII fut lui - même sculpteur bre y & Pline prouve, d'après Varron, de cet artiste , qu'il contemporain avec posfédoit le talent de modeler beaucoup de délicatesse (3). II paroît en indiquant que Pline, séparément des ouvrages de l'art,, l'a copié en partie. Antìgonus (4). Pline ìe nomme dans On poúrroít auíîì croire qu'il eíl questioa îci de Heraclide le médecin. Voyéz L. XXlI » L. XX, £.. $. 8 ; c'est de celui-là qu'il s'agit, ' ij; & 75& dans (2) Pàfiteles , qui mirabilis operd sctip$f n , Pàfiteles qui íe passage, L, XXXVI, > 4 $. & quinque volumina nobìlìum opemm m scripfit ïoto orbe. • XXXV^ (3) Pline, f. 4Íc (4) Antigonms qui de toreutlce, c'est-à-dire, d§ ì'art de foudre les métaux ? & fur-tous ie hzonzsÀ (i) (ia3> le texte de son ouvrage (1), lorsqu'il en bronze qui ont statuaires des parle les batailles 8s qu'Attale représenté ont livrées aux Gaulois ; il Eumènes aux tems donc après l'Olymappartient & Hardouin a eu CXXXV , piade avec Antigène de tort de le confondre Carystus , qui étoit un auteur qui vécut fous Ptolémée Pliilaantérieurement Un certain Antigone delphe. composa sur la peinture auíïi un ouvrage (2) j mais qui peut décider lequel de ces écrivains Pline avoit ici fous les yeux? II fut lui-même Men&chme (3). statuaire en bronze , ainsi que Pline l'atteste f4). H avoit exécuté une ge* (1) L. XXXIV, 8, 24. Plures $. 19, artifices. -»— Antìgonus volu.rn.ina de sua arte. qui condidii —-» . (2) Pline , XXXV, $. 36 , y , de Parrhasius. & Xenocrates, Antìgonus qui de piciur'a scripsere. Le livre étoit intitulé : *ípi miu.v.ur* Voyez Laërce , VII, 188. II est rapporté Diogène dans VInd. ad L. XXXV ; ainsi il ne paroît pas ait eu ce livre fous les yeux. que Pline (3) Menachmus , qui item, {de toreutice scripfit); vìtulus 18. Menxchmi (4) L. XXXIV, fy. 19, ceryice : ipseque Mencechmas gcnu premitur replicata de sua arte , Athénée scripfit , L. II, p. 6y , 14, cite un livre avec le nom p. 635', semblable, de Menoechmus , iipi TSXÏ<™V. On croît, que c'est tç même, de Sicyone, que Menoechmus qui avoit écrit l'hilìoire de fa patrie. T« 5<XV*>VM*, II paroîsi ïiisse awc les jambes de devant étendues p-ar terre 5 & la tête jettée en arrière, Cet artiste Xtnocrates fut OIE (i). élève cleTysicrate 5 ou ? avec ce dernier ? celui d'Euthycraíe, étoit le fils qui & F élève de Lysippe cirCette (2). sert à fixer constance le tems où il a vécu 5 car Euthycrate vivojt vers l'Odu tems CXX, c'est-à-dire, lympiade de Ptolémée Soter Parmi les (3). auteurs cités à la tête du trente-cind'un quième livre , il est fait mention Xénocrate, qui doit avoir écrit fur la Plus bas on en donnera des peinture. notions plus précises. Duris (4) -,qui, de même que les précédens , a écrit de Fart de la statuaire en bronze. communéOn le prend ment de Samos , qui eut pour Duris vécu du tems des successeurs d'Alexandre. Voyez Voffius De Hist. Gr. Lib. I, c. II. (1) Xenocrates , qui item, {de toreutice scripfit). XXXIV, (2) Pline, fy. 19, 7 &• 8 , & fy. 19, 23 , Xenocrates. — vicit utrosque copia, signomm , & de sua arte composait yolumina. (3) Ibid, fy. 19 , pr. (4) Duride , qui item, (de toreutice scripfit): 'Aussi, L. XXXIV, Lysippum Sìcyofy. 19,6) uium D'uris negat, &*«-. avoir f commef réputation grande de Macédoine Son Hijloìre historien. considérable étoit un ouvrage , dont a tiré Pline probablement plusieurs ses autres notions livres (i).' pour de plusieurs, autres II fut aussi Fauteur du nombre étoit desquels ouvrages, celui que je viens d'indiquer. Diogène d'un certain Duris Laërce qui parle a écrit fur la peinture (2). , qui doit avoir parlé MenanderÇò) en bronze , ne se trouve des statuaires cité nulle part. C'est Hardouin qui Fa mis en avant. àuffi une Heliodorus5 qui a écrit : Des offrandes sacrées de l'Acropole, à Athènes (4). * I I I !! »! -— I. — 'l j,J| !— ' | 61 ,. d,u chien da exemple , L. VIII, de certains L. Vil, roi Indiens^ 2, Lysimaque; La'érce , I, (2) Diogène fy. 38. Vossius Hìfl, Gr. I, .11 se peut du Sâmien. if , le distinguoit L. II, y , 19, Laërce, qu'il ait raison. Chez Diogène ìi se trouve de Duris, une notice suivant laquelle Socrate doit er* avoir travaillé ch«z vin sculpteur pierre , qui sans doute a été prise de son ouvrage De Toreutice, ou peut-être aussi d'un autre. (3) Mènander qui de Toreutis. Anathe* de Aih&nìenfiuru (4) Heliodorus, qui • le même a été appellá matis, ) (scripfit qui & dont vrífirr/VT»:, l'ouvrage irif>. «xj^iursAsuf e££ cité & par Athénée Harpocrapar quelquefois tion. Volîìus présume , avec raison , que le titre entier de cet ouvrage : mpi fut «KCS'ÍV**T«» T«J (!) Par I ( Í2Ó" ) On n'aipperçoit pas ce que Pluie petit avoir pris de lui pour fou trente - troisième on trente-quatrième livre. de Sce-pûs(;i). Cet écriMctrodoras vain vécut du tems de Mithridate, & l'on avoit de lui une Description des de différais pays ou choses remarquables de différentes villes (2) , qUe Pìine doit avoir eu en vue ici j & celapeut résoudre ìe doute deVofíius,si c'est ceMétrodore de Scepsis, ou un autre Métrodore qui a été Fauteur de cet ouvrage * C'est jusqu'ici que s'étend le catalogue des auteurs consultés par Pline dans son trente-troisième livre f & qui sont les mêmes cite pour le trentequ'il Eu considérant les quatrième (3). a traités dans ces sujets que Pline metlivres ^ on voit clairement qu'en tant déclamade côté Fintroduction toire 5 qui est entièrement de lui , il (1) Metrodorus Scepfius. Pline , L. XXXIF, Q. \6 , le cite aussi à l'occasion du reproche fait aux Romains, qu'ils ne s'étoient emparés de ville Etrusque, que pour enlever les deux Volfìnii, mille statues qui s'y trouvoient ; & qu'à causé dé sa partialité , on r avoit appelle Misoromceus. l'ennemi des Romains. c'est-à-dire, (2) Xïifinytc-ls., (3) Avant Hardouin ? ayec quelques orqiffions; n*a rédigé îa première partîe du trente» des autroisième livre que d'après II en a extrait ce qu'il teurs latins. des bagues 9 des chevaliers , rapporte des couronnes , des chaînes -, des de monnoies , & ensuite de Femploi & pour les ì'argent pour les monnoies de F exploitation vases» Le chapitre & d'argent des mines d'or est ausfi tiré des auteurs latins j car ces notices ont été prises des mines qu'on en Espagne. Dans le chaexploitoit des métaux & des minéraux , pitre ce font plutôt les écrivains grecs que Mais ce qui a Pline doit avoir consulté. été pris des auteurs concernant la to« reutique7 paroît être peu de chose (i)*' La première du trente-qua* partie trième livre, excepté très-peu de passaavoir été emges (2), paroît également des auteurs latins ? même ce pruntée qui y est raconté des figures colossales 5 anais non pas ce que Pline rapporte (1) L. XXXIII, peut être, #. 23, 24; de & plus haut, $. ij* For, $. 3J, de I'argent, du métal & du bronze. (2) Du métal de Corinthe, $. j; des &Sél teiiteï espècesde bronze t £. 4? j. (ia8) en ayant été témoin oculaire.' tonpe Les notices qui concernent proprement Fart & les artistes commencent au chapitre I , section 19. II est clair ont été puisées dans plus qu'elles d'une source. D'abord les époques fixées avec précision d'après les oìym-í suivant toutes les appapiades 7 font., rences , tirées d'un chronologiste -7 & bien de Cornélius dont JNTepos peut-être Il a été parlé Viennent plus haut. ensuite (§. 1 —S) des notices particules arlières & plus détaillées touchant tistes du premier rang , tels que Phidias , Polyclète , Myron , Pythagore & ses élèves. <ìe Rhegium , Lysippe ces notices Á. tous égards, paroiffent de quelque -avoir été prises .& traduites en les corn» auteur grec 5 cependant avoient avec ce qu'en toujours •parant écrit les auteurs latins , tels que Varron fans doute , &Verrius Fiaceus, lorsqu'il est question des ouvrages de Fart transextraits à faits Rome. portés Quelques d'autres auteurs font placés dans les § V .9, 10 , 11 5 & les §. 12 , jusqu'au a3, ^contiennent un extrait entièrement des artistes rangés par ordre .nouveau & trouve le dans 24? alphabétique §. j ust. 1^9 J du têm$ concis des artistes extrait des rois de Pergame ; 8c dans le §. z5 9 célèbres un autre petit extrait d'artistes ne font pas partidont les ouvrages connus ; enfin , les §. 2.6 culièrement —- 33 une lifte alphabéti» , renferment que des artistes qui se sont fait un grand sudes mêmes nom par F exécution km Des extraits placés particuliers jets. les dans les §. 345 35 & 36 , terminent notices des artistes ; qui font suivies de tirées des auteurs qui quelques-unes ont écrit fur Fhistoire naturelle , dont doivent avoir été romains. plusieurs Les auteurs suivans font cités dans le livre XXXV, des noqui contient tices fur la peinture (1). ( 1 ) Ex auBoribus : Mejsala oratore , Mejsala M. Varronê j sene . Fénestella , Attico, Verrio, Cornelio Nepote , Decìu Eculeone, Mucìano , Me* Yabio CaJJio Severo Longulano, isso , Vitruvio, Vestale , qui de pìíìura scripsìu Externis : Pafitele , Apelle , Melanth'w , Afilepiodoro , Euphranore , Parrhafio , Heliodoro , qui «va&n^aTa scripfit Atìienis , Metrodoro , qui ds architecloìiìce scripfit , Democrito , Thíophraflo ; Apione grammatìto, qui de metallica disciplina îolia , scripfit j Nymphodoro , Andrea, Heraclide, Apollodoro, Dìagora, Botrye rArchidemo, Dionyfio f Democle , Mnefide , Xcneerate Zcno.* Aristogene, nis, Theomnesto. Toms Ult ï C Ì3Ô f .- Mejsaîa(i) 5, dont il a été parlé píuS' fiant ? ainsi que de Fenestella, Atticus^ Ji/efrius ? M. Varro , Cornélius Nepos* . Decius Eculeo. Ce nom est répété dans le texte même (2) ; cependant âl est plus que probable est cor«= qu'il La conjecture de Hardouin rompu. qui Aculeo } corrige D. Aculeo ( Decimus heureuse ; car cette famille est fort romaine est connue ; cependant même sur cette trace on ne découvre plus sien de cet auteur. Mucianus y qui a déja été cité au livre xxxnr. aux Phy» Melijse paroît appartenir car on ignore ce que Méiiplogu.es.; de Mécène, lisse , Fasfranchi pourroïfc avoir écrit qui sut relatif à ce sujet (3.)^ (Î) Mejsala oratore , Mejsala sene. On pourroit douter que ce passage fût de Pline même. Cette se trouve , au reste , dans le livre opposition XXXV, fia. 2 , même : l'un se rapporte aux oraisons de cet auteur , & l'autre à son ouvrage De Famìliis 5 qu'il composa dans un âge très-avancé , ainsi que j'ai cherché à l'expiiquer clairement plus haut. ..(2) L. XXXV, 10, setì. 36, 5, où il est dit ; que Tibère avoit fair tant de cas d'un tableau de Parrhasius ', qui représentoit un grand prêtre de Çybele ; qu'il l'avoit placé dans son appartement. \ÌJt auclor est Decius Eculeo. 2r. Suiyagl (5) Suétone , de III. Grtimmat. Hard.ouio i G'eS le Physigloguej. est celui dont Vìiruvius les existent encore. fur F architecture livres étoit Caffìus Severus Longulanus célèbre fous Auguste & un orateur Plusieurs Tibère. passages cités par Vossius me portent à croire qu'il a aussi Au reste, dans écrit sur l'histoire (i). du livre XXXV un endroit ? où il est nommé , Pline a eu en vue le d'une de ses oraisons (2). passage avoit composé Fabius un Vejlalis (3). ouvrage sur la peinture , dont il a été parlé plus Pàfiteles se trouve à la tête des auteurs haut, T. grecs. ce grand maître ,, qui a Apelles écrit fur son art (4). Les «gaiement de tous ces fur Fart 'copies ouvrages lie purent , pas être fort multipliées Lac. 1, 21 ; quoiqu'il ne (1) Vossius , DèHist. soit pas de cet avis. ' 12 ;' Jeíi. 46, (2) L. XXXV, ( cet orateur ) qu'il avoit reproché à un certain C.Monius acAsprenas, d'un pJat, cenc çuséen justice, que, parle moyen trente convives été empoisonnés avoient par lui. (3) Fabio Vestale, qui de piclura jcrìpjit. dans7e L . XXXV, même , J'ecî. 36 1 (4) Pline îO , Picturm plura solus prope , quam ceteii omn.es,, voluminibus etiam editis, contulìt, quce docìrinam eam continent. Cet ouvrage étoit adressé à ion élève Perse'e^/èáf. 36, 23. I 3 ( i3a )' furent feinfí elles bientôt ~£ perdues lorsqu'il n'y eut plus ni artistes , nl & amateurs connoifseurs éclairés de l'art. Ce peintre a aussi écrit Metanthius. sur son art, suirant Diogène Laërce ( i )f avec qui ajoute qu'il disséroit d'opinion une cerApelle , en ce qu'il demaudoit & dureté de pinceau taine hardiesse dans les tableaux ( 2 ). Euthycrate ? eut le même fystême •élève deLysippe, à la sculpture(3). Au reste? relativement fut contemporain Mélanthius d'Apelle$ & son condisciple chez Pamphile de .On le met au rang des pein* Sicyone(4) ires les plus célèbres (5). II paroît qu'il a dg Afclepiodorus. même écrit fur la peinture, Laconjec» est très-na» ture formée par Hardouin, turelle , qu'il est question ici du peintre (1) hiihafèiis Laërce, Diogène (2) ?e;s c laypa.'Sjt! $HG-( ifysis yu-f> IV, i'ui tv TCIÍ Vífi Zuypu.Hjiv.-t,: a iS. av^sal'ua.ì ?vta xai «-xÀn/>eTtíT* l'aiTptyíiì. (3) Austero maluìt génère , quam jucunio cere, Pline., 'L., XXXlV, fiel. i> (4) L. XXXV, seíl. 56, 8. pl&> ( i33 ) m d'Apelle j ì&sclépiodore, contemporain, le comme m,aître de lá le qui regarda perspective aérienne , telle qu'elle exis toit alors (i). Un artiste s'est esqui Euphranor. célèbre dans tous les sayé & rendu en genres \ il fut peintre , sculpteur matière dure & tendre , statuaire en sur ces écrivain bronze , & enfin arts (2). nous apprend Parrhajius. fut aussi auque ce fameux peintre teur ; car fans son catalogue nous Pline cedebat. — de mwsuris (1) I\am Afclepiodore , ( ÍÏ ni! parpciç ) , hoc efi quanta quid a quo dijtare deberet. Pline , XXXV,sc.B. 36 , 10 ', & plus bas, $.21 , il est dit : Afclepiodorus , quemfyrnmctrìa. m;rabatur il est rapApelles. Au aième endroit, fit pour un certain Mnason , tirais porté , qu'il les douce Dieux , dont un tableau, d'Eiatée , été payée 303 mines. Silamina chaque figureluiavoit 16 2. écus , fait selon notre monnoie ( d'allemagne) le prix de chaque seïoit de jooo écus * figure & celui des douze Mnason doit donc 60,000. avoir été un amateur II paya à très-magnisique. nommé Théomneste un autre peintre , cent mines héros lui ; & pour chaque qu'il peignit pour il sit faire un tableau par Aristide , représentant'une 1 avec les Perses qui contenoit bataille cent figude dix mines chacune , ce qui monta res , à raison à la somme de 16,700 écus d'allemagne. f^olumina secl. 40 , 2J, (2) L. XXXV, quoqac, de. Symmptsia & cohrïbus. fsmposuit I è ( saunons aucun i34 ) renseignement à cet égard (i). Heliodorus s Fauteur d'une De script ûon des offrandes sacrées à Athènes £ il a été sait mention dont plus haut. Métrodorus, qui, comme on le voit ? a écrit fur F architecture (2) , & qni ne peut avoir parconséquent parié & des tableaux de la peinture qu'en C'est avec raison ìe passant. qu'on , qui , prend pour le même peintre étant , sut enégalement philosophe à Rome , lorsque Paul voyé d'Athènes un homme qui réunit Emile demanda ces qualités ; dans la double vue de le comme placer auprès de gouverneur & de faire exécuter ses fils, par lui les tableaux à son entrée nécessaires de la con, à Foccafion triomphale (3). Celui qui quête de la Macédoine (1) Et cependant il me reste toujours le soupçon , que ce nom a été transposé du passage du livre même , secs. 36 , y , dans le catalogue ; XXXV, mais là , il est question de ses dessins & esquislés : Allia multa graphidis vejligìa extant in tabulìs ac piembranìs cjus , ex quibus proficere dicuntuf, artifices. (2) Metrodoto, qui de architeclonice scripfit. (3) L. XXXF,se8. 40, ÏQ. t C i35 )r ^ & Benoît de piller la Macédoine donc aussi économe fut que les grands de nos quelquefois le même homme il nomma PEpirá le font jours : à deuxles , appour par-là épargner places de? d'une : probablement pointemens Pline ajoute quecelle de gouverneur. Paul Emile fut très-content de Métrodore , qui fans doute aura prouvé qu'il étoit aussi bon philosophe dans la pradésintéressé. tique, que gouverneur & Apion Democrites, Theophrafles, comme£ le grammairien , sont cités des auteurs ainsi que 5 physiológues les médecins t An, Nymphodorus dreas , lollas, > Diagoras Apollodorus, D ionyjìus > Arif-, Archidemus, Botrys, Thédin-^ , Mnejides, togenes , Démodes < ne/lus. a déja été cité au livres. Heradidès XXXIII. JCenocrates Zenonis On croît? (r). que c'est le même Xénocrate d'Ephefe .,. dont Pline fait .mention ailleurs ,. h (i) Dé méme.daiïs7'//z<í. ad L. XXXVII. Hardouin, il se tvoÛYÌ?H^v.Bi àuisi'Ind.adL. & XXXIV. 14 Avantf • XXXlîî^. l'occasion Fhîstoîre d5objets concernant naturelle (i). II doit avoir été disciple de Zenon : cependant Laërce Diogène ne paroît connu cet écripas avoir vain. ìe livre XXXV même Dans d'un de Pline , il est fait mention Xénocrate fur la peim , qui a écrit ture (2) ; mais ce ne peut pas être celui Du cristal & de son origine , L. XXXVlI> ()) seS. 9 ; & ce doit êtte le même, qu'il nomme ailleurs Xénocrate ; comme par exemple quand simplement L. XXXVI,secl. il parle de la pierre obsidienne, 67 ; L. XXXVU, de la pierre Mono, sed. 63 ; & où il dit : Xenocrates , qui du íuccin secl. 11,1, âe iis , (Sucánis), tuiperrìme scripfit. & 10, secl. 36 / y , Antìgonus (2) L. XXXV, l'édi^Xenocrates . qui depïclura , (ou mieux, suivant t-ion de Rome , de picìuris irípi imaxw ), firipsere. de Junius de PiEl. Fet. II, Suivant une correction il faut lire Hypjìcrate. ig , f. adoptée par plusieurs, à la place de Xénocrate , parce que dans DiaLa'érce , Vil, 188. Polémon , Antigone gène se trouvent cités ensemble comme & Hypsicrate, des auteurs, qui ont écrit fur les tableaux , »í ftpt doit donc s'être prévalu <si!!tv.m yptv\avni. Junius un nom de ce que dans Pline on a confondu moins connu avec un autre plus célèbre, Cepen? ne paroît le de ce critique dant pas jugement tableaux être décisif. Tant d'auteurs ont écrit furies ëc dans des vues très-différentes ; les uns çn artisles autres ou en compilateurs en antiquaires tes, & les conservées dans les temples de curiosités édifices que chez publies ; de la même manière doit être dJuri La'érc» , il Diogène question jîibleau du temple de Junon à Sapios. Ainsi Xéno* ' ( l 37' ) dont il est parlé dans le catalosgue (i). Sï les sources les anciens avoient indiqué où ils ont puisé avec une exactitude on ne semodernes à des celle 5 égale dans une impossiroit pas aujourd'hui ce que Pline absolue d'indiquer bilité a p ris de chacun des auteurs qu'il a il me semble trèsconsultés. Cependant dont il le livre vraisemblable que d'au» d'extraits contient ici plus s'agit Varron , que de grecs. Verrius , Nepos , Fenestella ? Muciaavoir été ses guides 5 nus , paroiffent dans tout au moins cela est-il visible les objets indigènes. ce qui concerne II ne semble avoir consulté Vítruve & des de la pozzolane qu'en parlant tuiles. Je présume que dans ses notices teurs latins crate & Hypficrate peuvent avoir écrit tous les deux fur les tableaux- Pourquoi nnême Xénocrate , fur la sculpture, dont il a existé en ouvrage n'auroit-il pas pu écrire fur les tableaux auffi bien les deux , qui a également traité qu'Antigone de reconsujets ? On ne fait aucune difficulté ce dernier pour auteur dans cette double îioître . , qualité. (i) Car le nom de Zenon y est ajouté : Xenoautìî parmi les. Zenonis. U se trouve çrates naturalistes ; & si c'étoit une transposition prise du texte 4 Ántigone également» s'y prouveroit il a principalement tableaux -suivi c & Apelle dans le chapitre Pasitèle - il des couleurs. Au moins paroît la dans partie du livre que première fur les portraits ta, fur les anciens en Italie . & fur Fétat bleaux de ìa — 10 kRome i , secl. , il a peinture consulté -des auteurs seulement lade II traite des couleurs tins. , secl. i i «-» a3 , d'après les Grecs? probablement en les comparant avec les cependant des Romains. corn» ouvrages Lorsqu'il célèbres ? mença à parler des peintres il en avoit fous les yeux un catalogue f de FOlympiade datoit XCIX j. qui ainsi plus haut, secl. d>4 ? 35 , il a inséré quelques notices anciennes plus extraites d'autres auteurs. II doit avoir consulté des écrivains latins pour les endroits transoù il parle des tableaux à Rome , ou des anciennes portés en Italie, & lorsqu'il peintures rapporte à Rome les peintres existoient qui & en Italie. la Mais depuis secl. oy selon toutes jusqu'au §. 3i , il avoit, les autre auteur un , apparences de F engrec fous les yeux ; il y traite » cire en ou de la caustique peinture en y mêlant aussi d'autres peintres. Depuis le §. 32 fuit une lifte alphabétique de peintres , prise probablement auteur j une seconde dans quelqu'autre ìiste §. 425 & §• 4-3 7 une autre encore la peinture des femmes qui ont cultivé ou excellé dans cet art. Vient ensuite xxn chapitre de l'encaustiparticulier — & 4& de ^a 4$ que , fect. 42 •> fiel. & des Arases de terre , dont plastique tirées les notices font pour la plupart latins. II termine enfin par d'auteurs &' les terres & les fossiles , JeEí. 4j suivantes , d'après des naturalistes. De tant d'ouvrages qui existoienfc fur la peinture anciennement , Pline; en a employé très-peu (1). Je m'étois attendu auroit fur-tout qu'il prosite de celui que Juba , qu'il cite si souvent , a composé sur les peintres &fur la peinture (2). Dans le trente-sixième livre , qui traite de la lithologie , il est fait (1) On en peut voir Durand. CÌus & la liste dans Junius, Fabri- en cite le hui-, Tlípi {uypa.Qiùv. Harpocration dans Xla.ppaL7iis & isípt ypaQiKW dans iivre, Tíotoymros : lofias ev TOIÍ vípt ypa<Qïx.fts. Comparez (2) tième Hardouin & Fabricius-. en passant de Femploî des la & l'architecpour pierres sculpture ture. II indique de la manière suivante les auteurs qu'il ra. consultés (i) : M. Terentius Varro. Voyez au trentetroisième livre. Ccelius. Cxlius.Ceît'h. Antîpater l'historien romain très - connu , ouï vivoit du tems- de Gracches. M. Brutus a fait un extrait de ses annales (2). Pline doit en avoir emprunté quelque part un trait d'histoire. Galba. C'est sans doute le grand-père de Fempereur Galba j il avoit composé une histoire (3). Ce nom est absolument C. Ictius. inconnu. HarD'après des manuscrits, douin pense qu'il faut lire : Ciccius, qu'U mention " : M. Varrone, (t) Ex aucloril'us Ca.Uo, Galba, Cf Iclio , Muciano, Ctrnelio , L. ïlepote Pisone 6 Tuberone , Seneca , Eabio fejlale , Annio Feciale, Fabiano , Catone Censorio , Vilruvio. Ex ternis : Theophrasto , Pajueh ( maie ant» Rege , Nkandro , Hardouin, Praxitèle) , Juba Soraco , Sudine, Alexandro Apione Poljhìstore, P. ) Duride% ( non séparé : Apione, Plistoniio, Euhemero , Arifiagora , Dionyfio , Arte* Herodoto, midoro , Butorìda Deinetrio , Antisthene, ì ( ant6 Hard. , Demotele, Lytia, Democrito) in Brut. (2) Cic. 26 , f. 0) Y°yez Suétone j, c. 3, • mais il n'a en deCincius pas change auteur ; c'est viné non plus le véritable Cincius Alimentas , un probablement annalistes de Rome , des plus anciens la seconde avant qui vivoit guerre II s'étoit servi de la langue Punique. grecque. Mucianus & Cornélius JVepos , déja cités au trente-troisième livre. L. Pijò) auteur connu par des Annales. L. Calpurnius Piso Frugi. Consultez le trente-troisième livre. L. ÁElius Tubero Tubero.Ceït , comme connoifíbns que nous légat de Q. Cicéron eu Asie , 8c , envoyé comme historien (i). Seneca. On croit que Pline , dans l'endroit où il parie des grands édifices chose d'Egypte , a emprunté quelque d'un doit avoir ouvrage que Séneque , &c qui n'est composé sur les Egyptiens pas venu jusqu'à nous (2). au II a été cité Fabius Vejlalis. précédent livre , comme Fauteur d'un (1) Par Cic. adQ.F.I, 1, 3. Voyez Voíïius, Hist. Lat.l, ix,p.iS,b. On peut cou» (2) De ficu. & fiacrìs JEgyptìorum. sitlter à ce sujet Fabricius & YoiBus. ( 14-2 ) sur la peinture j niais il doiS ouvrage avoir écrit aussi sur Fhistoire, comme une citation le prouve (i). II a déja été cité Fecialis. Annius comme historien , au trente-troisième livre. F ab i anus s vécut sous TiPapirius Pline le cite dans plusieurs bère. en» avec éloge comme naturalistej droits(2) «ScSéneque en parle comme d'un philo» II existoit entr'fophe & d'un orateur. autres de lui un ouvrage fur les ani-° maux , & un Des Causes naturelles (3). Pline a probablement difféemprunté rentes choses de ce dernier oúvrage(4). C'est Caton le censeur Cato Cenforius. offert à Pline beauavoir qui peut coup de choses curieuses dans son ouvrage Origines Faits anciens , ou des dans le texte (5). II rapporte Des cadran solaire (i) L. VII, seil. 60, du premier fait à Rome! II se trouve auíS parmi les auteurs d® de ce livre. l'Irid. ap. Fabric. p. 223. (2) Voyez Ind. Plìnii, (3) CauJJarum naturalìum. (4) Dans le trente-sixième livre mème , secl. 24 „ d. 12. Et inter plurirna alìa Italice miracula ipso, in lapicidinis miracula crescere , aucior est Papirì&S Sabmnus , nattera nrum ptritijjìmus, , (5) Originum lib. "( as )' m trente-sixième livre Sìiêrae du , d'aprèa celui fur l'agriculture , composé par cet auteur, qu'on ne peut pas faire de bonne chaux des pierres tâchées, (i).' à Pline , a pu être très-utile Vitruve dans ce trente-sixième livre, par for* fur F architecture. ouvrage Parmi les auteurs grecs , la pluà Fhisfont cités relativement part naturelle. A cette classe appartoire tiennent Juba , Théophrajîe, ( 2 ) 7 de On ne peut décider Nicandre. ou physiouvrages historiques quels II ici. ques de ce dernier ' il s'agit le du est cité dans texte même trente-sixième del'ailivre, àl'occasion où il est dit qu'on appella cette mant, de nom le , pierre d'après Magnes fur celui la trouva qui le premier le mont-Ida a écrit fur (3). Sotacus, ~~~~ " (1) Pline, XXXVI,Jccl. 3y. au trente-troisième (2) Juba, Voyez ci-devant livre. Pline paroît avoir puisé le plus de faits dans ses Curiosités de l'histoire naturelle de f Arabie. Dans le trente-sixième livre même, set~l. 46 , il est cité comme témoin oculaire d'une espèce de pierre, transparente , qu'on trouve en Arabie. (3) L, XXXVI, secl. 3y, Ceci peut s'être trouvé dans les livres Des choses Colophoniennts , ( xsAtçoyiaxB-/). Dans le L. XXX VII, secl. 28, le nom d'une pierre qu'il appelle Saadareseos est pris dans Ni.ondrei C H4 ) comme \&. lithologie naturaliste 5 ainsi (i). que Sudines Les auteurs suivans font des historiens. Alexander Probablement Polyhijlor. Pline avoit ici fous les yeux les six livres de cet auteur. Des choses mer-* veilleuses (2). le grammairien , qui fut céApion & Cajus (3). Pline lèbre fous Tibère ì'a cité plus haut, comme Fauteur fur les remèdes tirés du d'un ouvrage minéral dans ce ( 4 )* Mais règne trente-sixième livre , il s'est servi probablement de son ouvrage Des curiosités dans lequel beau(S), Egyptiennes (í) Sotacus, -zipi Ai&ffiï. Pline le cite , L. XXX VI^ fiel, n, 38 , ainsi que L. XXXVU, fiât. 25 Scficl. ri , fietl. 5"7- Sudines , i , sc8. 23 , Je£l. 24, fiel, AÌSKV est auflì nommé dans î'ouvrage même , île/i 1 . IX , j ci, des Perles ; L. XXXVI, 12, del'Onyx ; n , t, du Succin ; L. XXXVII, 9 , du Cristal ,ficl. Nkolios j fiel, jo de la pierre fiec't. 37 , de la pierre Astrobolos. Cod. 188. (2) ©KVft*triBï o-wa^uy». Voyez Photius, VOIÌÌUS tílst. Gr. I, 22. fiel. 19 , /5 (3) î nAíie-roviKiir. Voyez L. XXXVII, C'est le même contre lequel Joseph le juif a écrit. aussi L. XXXIII (A) L, XXX V, & probablement & XXXs.í7'. (-) T«Ï Aiyvz-ïiaxni ÏÍ-TCpie.\ /Si/SAia wíïTt. Voye2 G/-. /I, Voffius 7. %f. .COUjjS avoir été ra^ Coup de choses paroisíent contées dans la vue de les faire prendre (1)5 & il semble pour du merveilleux de ce qui, dans grande partie qu'une - sixième est dit des le trente livre, & des ouvrages de l'art édifices en ainsi , en a été emprunté Egypte (2)5 que quelques autres passages, & entre* citée plus haut, conautres F anecdote fans être cernant qui prié f© Apelle, à la table du roi Ptolémée. présenta du tems de Samos, historien Duris de Ptolémée ; son ouvrage Philadelphe a été cité au trentesur la toreutique troisième livre. Dans ce trente-sixième de ceux qui ont livre il est au nombre écrit fur les pyramides (3). Cependant ait composé un je ne crois pas qu'il (1) Voyez AuluGelle, V, 14. (2) L. XXXVI, Jech' 17, 5, où il est cité expressément parmi les auteurs qui avoient écrit fur les pyramides ; fans qu'il paroifle cependant ait traité ce sujet dans quelque ouvrage qu'il particulier. (3) L. XXX VjcEl. 36, 14. d'Apelle ; L. XXX VII, secl. iç, f, de la grande émeraude du labyrinthe; auffi L. XXX, secl. 6, de la vertu magique de îa plante OJprites ou Cynoceplialia , & de fa pré* d'avoir tention d'Homère des sombre évoqué enfers ; & secl. 30, du Scarabée comme symbole du soleil. Tome IIL & sur ce sujet ( t p 'ouvrage particulier ïl est probable qu'il a parlé des pyraïnides dans son Hijloire de la Lyb'ie (2)»' II se peut aussi que , dans son Histoire d'' Agathode 5 il ait été beaucoup de F Afrique «, mais non pas question de FEgypte. Tous ceux qui ont lu Herodotus. les notices cet auteur , connoissent fur les choses remara données qu'il de FEgypte. quables Euhemerus.. Cet auteur ne paroît être aux pyramicité ici, que par rapport même le donne des , ainsi que le livre de la Ma« à croire (3). II atroit navigué aux frais cédoine dans la mer du. Sud, du roi Cassai! dr e; mais ils'étoitfur-toufe fait connoître par un ouvrage où il rapmonu~ d'anciens [une infinité portait & d'inscriptions mens , de temples ?ìeg son que hypothèse, prouver pour dieux avoient d'abord été desíhomines» dans cet ouII se pourroit (4) que, 17 i 3. fia. (0 L. XXXVI, Suidas fait mention; (2) Twv Ai/Svxoï , dont De Hift. Gr. I, IJ. tToyez Voflius 17, fia. 3(3) L. XXXVI, par Eunîus , qui S (4) 'Upa MaypaO)* , traduit est cette yvm t laquelle hy^oth^se. fcepseup icpafiíl» r ( 147 ) 11ait été question des pyramides* l^âse, ne (font Les huit auteurs íùivans, dii £« aussi placés dans le .catalogue qu'à cause des pasfagesiquî jíXXP^l-) les pyramides concernent -y & jel ne puis m'imaginer que Pline , pour un® donne notice de çes íi courte qu'il la peine monumeiis , ait voulu prendre entr'eux ces auteurs, ou de de comparer de tous les olouze (1). faire des extraits : Des Arif agoras a écrit un ouvrage de V Egypte (fi.^ choses remarquables de décider de Mais il est très-difficile quel ouvrage il s'agit ici , & quel est le tous ceux qui poi*parmi DionyJzuSi tèrent ce nom , dont il peut être ques tion. à la vérité , écrire On pourroìt, Une diiîertation savante sur ce sujet ? en passant tous les Dionysius en revue ( 3 ) j mais le résultat seroit, qu'il & je n'y a rien de certain à en dire, de faire de pareilles 3ae vois pas Futilité recherches. 'en partie. Voyez Colonna adEnt. &dans VHìstoir& de L'Académie des Inscriptions, la Dissertation de JVT. Feurmont. (1) Cités au L. XXXVI, seB, Ì<7,3. (2) Àiyvunaum J6IÍ3ÀI«. Voyez Vossius, De Hist4 p. 163. pr. III, Q) Sur-toút de ceux qui ons écrit des ^ipttyvrusr C_Í4§ } \Arteftûdoni$ d'Ephèse véctit fous Ìe4, C'étoit un célèbre Ptolémées. derniers & Strabou Pline citent , que géographe Son ouvrage consistoit en onze souvent. dont Marcien livres (i), , qui en a faÎÈ s'est servi ensuite pour coml'extrait, qui est parvenu jusposer son Périple, qu'à nous. Iì ne peut avoir parlé des qu'en passant. pyramides ou Sutoridas Butorides , que Pline cite aussi comme ayant écrit sur les pyramides , n'est allégué par personne (2) 5 non plus qii'AntiJîhènesÇo), Demotelès 6c Demetrius (4). Lyceas, au contraire, est cité par Athénée , comme auteur : Des choses Egyp* d'un ouvrage intitulé & c'est dans cet ouvrage qu'il tiennes; ( 1 ) II est probable , que le Périple qu'on lui attribue aussi , faisoit partie de son grand ouvrage. (2) J'ai de la peine à croire, que ce soit le ímême que Botthxus, auteur géographe , cité pas Marcien, p. 63. (3) Voyez les conjectures de Vossius fur ce sujet; De Hìft. Gr. Lib. III, p. 161. (4) Démotèles est cité à 1!occasion des pyramides & du labyrinthe , fia. 19, ï. Démetriu? être celui de Byzance, qui entr'autres pouvoit A composé un ouvrage sur VHiJloire d'Antìochus & de Ptolémée, ainsi que de Y Administration d»_ ig I$íìt, Diogène J-a'éjrççà Vt 8& C *49 ) des été pyramides question .peut & du labyrinthe. du catalogue îes En retranchant dont Pline n'a pu se servir que auteurs dans quelques ., chapitres particuliers fous les ma conjecture , qu'il li'avoit ou trois deux auteurs latins yeux que avoir Varron , JNepos &Fabianus) (peut-être une dont il a pris des extraits , acquiert force. Il se peut que ceux-ci nouvelle aient fourni les noms de tous les auteurs des pyramides : & jè cités à Foccasion en est de même de qu'il m'imagine autres de où il endroits Pline, plusieurs des auteurs qu'il n'avoit parle pas lu lui-même , mais qui font cités par celui dont il a pris ses extraits. Au reste , il suffit qu'il soit probable que la majeure livre ait été partie de ce trente-sixième d'auteurs latins. rassemblée Une déclamation fur le luxe à Rome entièrement dans F emploi du marbre, dans le goût favori de Pline, commence - sixième ce trente livre 5 ensuite vienles artistes en marbre ïient , secl. 4 ? où ce qui est dit des ouvrages de Fart à Rome n'est du moins pas emprunté des grecs. Secl. 5 — 10, il est question $e Femploi du marbre dans les édifices ?j &3 ( i5o ) la plupart, soii'î* Siotlons qui 5 pour d'auteurs tirées latins ; & dans les 11 — 23, il est parlé des différentes fetl. de espèces de marbre , principalement celui d'Egypte ; des grands monumens de Fart chez les Egyptiens , fur - tout des obélisques , des pyramides , du la& des , du temple byrinthe d'Ephèse à Cyzique. choses remarquables Sur tous ces objets , il y a plus de traces de sources romaines que de grecques. Secl. a4- 5 1 — 1a ? il s'agit des édifices —* 2.5 de Rome ; secl. remarquables de £0 , des différentes pierres , espèces d'histoire naturelle , avec quelFarchitec* que peu de chose concernant ture & la sculpture'; mais les dernières resections en contiennent davantage, à ces deux arts. Sç3. 5i — lativement 65 , de la maçonnerie , du fable 9 de la chaux ; secl. 56 — 58 , des colondu stuô nes ; feS. 59 — 64, du plâtre, article & de la mosaïque ; seâ. 65, 66 , au Terre \fecl. 6y, de la pierre obsidienne j 68 , de Femploi du feu. Dans secl, on trouve ces difíérens endroits, de la déclamation. quelquefois le Finalement , il reste à examiner .catalogue des auteurs que Pline a coîts, )* ( iSt livre: íultés pour son trente-septième de ceux-ci La , ont partie majeure cités dans les livres été précédéja dens (i). aura été le prinIci encore , Varron cipal guide de Pline. se ne Les ASa raptriumphorum où un seul , passage (sj portent qu'à il est fait de bijoux mention pré-* & de pierde perles ornés cieux, reries , ainsi que d'autres choses de prix , que Pompée , après la guerre contre Mithridate , a étalé dans son triomphe. II n'est guère possible de Mecenas. ce que ce favori d'Auguste concevoir pëut avoir écrit , & ce que Pline a pu, : seroit de ce livre on lui pour prendre que la pierre presque tenté de croire, à de cachet Mécène servit 7 gravée qui : (t) Ex auaorïbus Mctcenate , phorum, : Juba_Rege Externis , Phìloxeno iïìfihylo , Varrone trìunu , Aais Cornelio Boccho. íaccho, , Xénocrate Zenoni's, Sudineâ Nicandro , Satyro ., Euripiie, ZePhilomene, Demoftrato, Theophrasto Charete, Metrodoro , Sotaco , Pythea , Timeeo Siculo^ nothemi, Nicia , Theochrefito, Afiaruba, , Theomene s Mnafia iÇtefia, Mithridate, Sophocle , Archelao Rege , CaU tifitato , Ifmenia , Olympico , Alexandre , Democrito , Apione , Horo } %oroastre, f'olyhistore Za-chgl^ (2) Chap. jj jfg, M. é5 ( 1&2 j dans ce livre (i) ? '& dont í.i est mention est ce qLii a engagé quelque copiste ou à insé= inattentif quelque grammairien rer son nom dans cette liste. Cependant a en effet écrit fur beaucoup de Mécène sujets, dont à peine une notion générale a été transmise jusqu'à nous (2). Et dans de ses écrits , on comptoit ìe nombre des compositions femême, historiques, à ce qu'il paroît, d'autres fur Fhiftoire naturelle. II est certain du moins qu'on le trouve dans les listes de Pline , au neuvième livre , pai'mi les auteurs | qui ont traité des animaux, aquatiques & au trente-deuxième, où il est question des remèdes qu'on peut tirer du du dauphin même règne. L'anecdote ? un en amitié avcit petit garpris qui çon , paroît aussi être tiré d'un de ses de II a lieu (3). y également ouvrages croire que Mécène a écrit fur les pierres & toutes les : suivant , apprécieuses aussi laissé des il avoit , parences la vie d'Aufur anecdotes historiques par un guste ; cela est même confirmé du où, en pariant passage de Pline, (1) Chap. 1 , fia. y, (2) Voyez Meibomiuï ,' Mxeenns ' ' ? ' c, 24, £3) 4'. IX t fier. 84 2$.: ( i53 > de fortume changement éprouvé par de & de son sa , hydropisie Auguste de Philippe à la bataille fuite , il de Mésur les témoignages s'appuyé cène & d'Agrippa ( i ). Le passage qui les différentes concerne dont. bagues s'est servi comme cachet y Auguste de ces bien aussi être tiré pourroit anecdotes ( 2 ) ; & je pense , que c'est à ces bagues que Mécène par rapport a été porté fur cette liste des auteurs. Iacchus. Sifcennius Iacchus , est cité des gramau, nombre par Suétone mairiens leurs leçons qui donnoient dans la G allia Togata (3). Dans le texte du trente-septième' même , F ex* livre d'une plication appierre précieuse ) douée d'une vertu pellée jEgyptilla est rapportée le fen« magique, d'après timent de cet auteur H se peut (4). donc que c'étoit un traité simplement de grammaire , dans lequel les noms des pierres précieuses étoient indiqués avec leurs propriétés. (1) L. VII, chap. 4$, 'secl. 46. U) L. XXXVII, fia. 4. (3) Suétone, De U) L. XXXVU, Illufir. /t&. Grajnmat, í4. »; Au B o échus (i)» sujet de Cornélius ci-dessus au trente-troisième Voyez II paroît livre. avoir écrit fur les de Fhistoire curiosités naturelle. Parmi les auteurs étrangers , j'offrirai d'abord ceux qui ont écrit comme naturalistes , ou fur les remèdes curatifs, & fur les vertus occultes des pierres. Le roi Juba est à la tête, des premiers. Ensuite on trouve Xénocrate , Zenon , & probablement aussi SatySudines , ' rus & Théophrajíe ( 2 ). Plus avant il est question de Demos traîus (3) , ífc ensuite de Sotacus, qui a , (1) Dans le texte du t. XXXVII même, il est. nommé , fia. o, fia. 2s, fia, 43. Ind. ad h. XXXÏII, de Juba & de (s) Voyez natur. de V'Arabie ; id. ai. ses curiosités de l'ìvjl. L. XXXV, de Xénocrate Zenon-, id ad L. XXXVI',, de Sudines.'Mzii à l'égard dé Satyrus, on peut à pe^ns excuser Pline d'une espèce de négligence. De la manière qu'on le trouve dans lá liste, (ôù. il a été placé ,-. ainsi que je le. remarquerai plus bas , suivant Ìe pas, sage de la /ha. u, i) i, réuni avec Eschyle,Euripide JPhiloxène:& Nicandre, ce ne peut être que îê fa-; meux acteur tragique, & auteur de quelques tragédies. Du moins Athénée faif-il mention, (L. Xiíl^' p. y91), de fa Pamphilia. Au reste, dans ce trente» septième livre, il est, sans contredit -, question d'une" les pierres.?; autre Satyrus , qui doit avoir écrit.fur 8c fia, par exemple, /ect.. 24-,: de l'onyx, 2$y 1 x > des escarboucles. (3.)*Demoftratus:-AvantHardouin,il erreur Démocrate. Daas le y ávoitpac teste du liyre même| C iB5 ) écrit sur les pierres ( i ) ; d<e NiciaS du de Mallus en, Cilicie , médecin il y a aussi un roi Pyrrhus , dont fur la lithologie (2). ouvrage Archela'ùs , roi de Cappadoce , a de écrit fur les pierres mëme ( 3 ), ainsi , & proba, le médecin que Calliflrate aussi Démocrite blement , Ifmenias 5 } Za~ , Horus 3 Zoroajlre Oiympicus thaìias ( 4 )• 11 ,. 1 , là où il est question "du sucçin S fea, du lyncurion est empruntée rexpiication _ de cet auteur, se trouve il fut se£l. 23 , qu'Africanus in historia., le premier le sardoine ', \t qui porta une ( probablement, Gemmaram) , tradiù Historia • & il est encore cité à Demofiratus peu après, ï'occafton de la couleur blanche de des sardoines l'Inde. II ne paroît avoir rien avec de.commun Vossius , De Poet. Gr. L. III, Damo/lrate. Voyez B. Gr. ióTo.. Fabricius, vol. XIIL p. /?- 13 S. ï'Ind ad L. XXXVI. (Ì) SotAcus. Voyez avoit écrit F.abrír: (2) Nicias iipt AJSTMV.Voyez ci us , Gr, vol. le nomme XIII., p, 346 , Pline 'là où il est question 1. du suçcin, fi'éì. n, est nommé dans. le texte (3) Le ro|..Archelaûs mèm»i-AaL.'XXX VII, fia, *fi ou il est question de ïa calcédoine 12 , du succín,.où il efl n, ; & fia. dit qu'on l'apportoit : Archelai, desIndes qui regnavit in Cappadocia cite Archelai j & Solin y2 , (Sf)> libros,, _C$ fut un ouvrage régis istpi ÀIS-WV, ainsi celui de Plutarqrfe qu'on leiíîjit-paÀ , sur les fleuves. en est fait mention 2 y,, (4) CalÛstmteïìéÉt , fia. de Û'eíçarbpucle.; 8ì fea. 12 , du.succin. II résultb auiE'de ce passage , qu'il a traité des prétendue? grenus oceuîtes dis jierrcs.précie-uses. •Maintenant outres auêeurs, 1S 6 í vais > . m'occuper je qui n'appartiennent des. pas DèmocTÌte le témoignage de Diogène , suivant a écrit a-s/j Xa'érce , IX „ 47 Î ce philosophe connu, il ne paroît *.i9r»v. Au reâe, pas qu'il se soit borné autres seul ; car Pline íecite sur plusieurs àì'aimant de manière. , & quelquefois qu'on peut pierres de leurs traitoit s'appercevoiE que fou ouvrage & : L. occultes médicinales XLVIl, yertus de la des émeraudes ;Jia. pierre. 54, feÛ.jZ, 58 , de l'£rotytosì qu'on employoit Afipilates ; fia. de l'avenir aux 70 du ; & fia. prédictions si c'étoie Mais c'est une autre question, Zanthene's. < cet ancien de là un phiauthentique ouvrage losophe. * AISMV doit été des auteurs avoir un istpt Ifimenids, 28 du ìí'est cité, fia. , & fia. 2*3 , des sardoines Le joueur de flûte Ismenias, Sandarefiis. qui se étoit; avec ses bagues, parmi lesquelles pavanoìt* ne doit; une, émeraude représentant Amyrnone, avec cet auteur. pas être confondu Ce nom revient ies médecins.,; parmi Olympïcus. T. XIII, p par Fabricius, 3j2 ; mais; rapportés Probaà des tems postérieurs. celui-ci appartient dès mauvais, .nombre blement que daris le grand des Vertus des pierres iécriváins > qui ont traité 31 y cri éut un de ce nòni. à cette classe ; cvtfiB. Horus paroît appartenir ya>. ser'il est cité à Toccasion d'une qui devóit pierre de remède la morsure de VIchneùmón.. vir contre Fabricius , vol. XUI, p. 348 , le place auslì parmi. les Médecins. Mais peut - être est - ce un ouvrage II n'y avòíi à Horus supposé , attribué l'Egyptien.. seul qui pouvoìt penser à un Hórusí que Hardouin pi L. , XXX-fia. d'Aflycie ZoToafire. II cxistoit pï fous fôn nom un outrage înti-- a îâ première classe des écrivains étraïsg gérs, dont /Eschylus. il a été question Eschyle le plus haut. poëte tra* pas à trouver gique. On ne s'attendroit les auteurs ce nom parmi qui ont écrit fur les pierres précieuses ; mais à ce livre contient la liste relative pluavoir été sieurs noms qui paroiffent à la hâte, ou d'après des rassemblés citations particulières qui en font faites dans le texte même du livre , ou inférés postérieurement par des mains 5 ce que cependant étrangères je fuis Dans le passage moins porté á croire. sur le succin (1)5 Pline cite aúsfi tulé iripi AI&MV TI/MUI , quJon connoît par Suidas ; mais Pline le croire ? II nomme pouvoit-il authentique cet auteur des vertus , en parlant expressément occultes des pierres : fia. s 4g , de l'Astroïtes , 8c fia. fia. y7,. du Daphnìas y 8 , de l'Êxebemis. Zachalias. II ne faut pas regretter la perte de cet auteur. II étoit de Babylone un , & a écrit adressé au roi Mithridate , fur les vertus & ouvrage les influences occultes des pierres , non-seulemenc à la guérison des maux par rapport , physiques mais même à la destinée des hommes. Il a indiqué des pierres qui portoient bonheur à ceux qui sollides grâces du roi ; d'autres citoient faisoient gagnée des procès , &c. Pline, L. XXXVII, 60. fia. (1) L. XXXVII, 1, où le nom d'Elecfiecl u, ttum ^ est dérivé de l'épithète du soleil, HAÍXTB^» ( x58 )_ Bien Eschyle, que Píûloxhic sur píde S /Vicandrej (vovez Vlná. adL. » Eun« celui-ci & ^{yraj. XXXV7) II est clair que c'est le passage en question qui a fourni ces noms pour la liste % ainsi cet exemple prouve d'une manière victorieuse , que celte liste ne contient que les noms des auteurs que Pline a ius ,8c extraits. Cette remarque est , en général, très-importante» autres Chares, & plusieurs qui fui* ne font peut-être dans la liste vent, le qu'à cause du passage qui concerne où l'on retrouve les mêmes succin, noms rangés dans le même oi*dre(i)« de MiC'est probablement Charès tylène , auteur assez connu , qui avoit fait une Histoire où il d'Alexandre, avoir chose peut rapporté quelque l'histoire naturelle de la concernant de ì'Ásie. partie orientale II est hors de doute ^ Philemône. que dans un endroit du trente-septième livre , Pline parle du poëtè comique de ce nom j car il le place à côté {'-) L. XXX Ws,/c*. ii j i; Dans Fautre en~ de Ménandre (i). encore r il di'óît , où ce nom revient du est clair, ne pas s'agit qu'il poëte , auteur autre d'un mais D'ail(s). leurs , on n'en peut rien dire de certain.' est encore Cet auteur Zenothemis. fois dans le texte dû nommé plusieurs livre. Sa. Description trente - septième de dijférens pays, paTopographique a con-« roît être Fouvrage que Pline sulté ici (3). (i) L. xxxvii,.fia. 31. confond l'un avec l'autre. Du reste5 (2) Hardouin il a placé avec raison ce nom dans la lifté, puison y lisoit : Philomène. Le passage > qu'auparavant 1 , prouvoit la nécessité de cette cor11, fia. rection au ; car Charès y est cité avec Phìlèmon, le rapport du dersujet du succin, que , suivant la terre tiroit de en deux nier , on endroits de la Scythie ; & plus bas il est.dit, qu'il jettoîc Mais si l'on vouloit ne pas trouven une flamme. mention du succin ait pu , que cette impossible être faite dans une pièce comique , il reste encore lia un autre passage de Pline , très-étroitement cité ; cJest-àd'être avec le premier , qui vient dire > celui L. IV, de 27, où le nom 13, fiel. dans la la mer du Nord , appellée Morimarusa, dJ après Philémon.' , est rapporté langue Cimbrique a écrit d'un 'Ainsi suc Philémon, qui l'ouvrage ou sur Phistoire l'histoire-& la géographie, naturelle 9 áoit les mains de Pline. avoir été entre VeiSus t- De Hist. €#>' <} ) Zmoíhi^s, Voyez ( Î6Ô )' est le même que celui de MeiroSorus S cep sis (i). Et Pytheas est Fauteur $ connu de Voya.^ par ses Relations Ses (a)c Timoeus de Sicile, Fhiftorien. Pline a pris de lui une notice concernant le succin (3). avoit Theocre/lus composé Un reles curiosités cueil concernant de la On le connoít par le Scholiaste Lybie. d'Apollonius (4). Pline a cité d'après lui il y avoit Xenotimus. lib. III, Hardouin f. Avant Zénothémis est cité dans le h. XXXVII Mais i , du succin blanc avec le nom même, n, fieil. de hangas i fia. de l'Inde 23 , 1, des sardoines, j Ceraunia. Tout ceci pou* yi , de la pierre fia. se trouver dans fa inpmytiris. voit Vlnd. ad L. XXXIII, vers la fin. (1) Voyez clairement, chap. y , fia. ty , prouve qu'il s'agit de Scepsis, où à.'après lui, ici de Métrodore Pline & réfute , que de P Allemagne & deBafilia. rapporte > voyez J. Phil. Murray ( la Sandinavie , De Pytheet in Commentât Soc. Gcet. T. VI, P. II. Mastilìenfi du succin, mais non-seulement p. .53 ) on tiroit auflì des diamans. Selon toutes les apparences, fa irípwyYttns oontenoit ces notions. de Pythéas la Dister^ (2) Au sujet , voyez tation de Murray, citée dans la note précédente II , 1. Voyez à son égard;, (3) L. XXXVlfifia. ad L. XXXIII. Vìnd. ai IV; T« A<$»x«. Vejea Schol. (4) Apollon, I tfiî J .•aine notice sur le succin \ savoir, que au proìe flux de la mer le portoit des Pyrénées. montoire auteur de , contemporain Asarubas de nos jours ? Pline , mais inconnu de qui il a pris une notice concernant ìe succin (i)_ & historien , géographe Mnàfeas célèbre. Pline le cite aussi séparément à Foccasion du succin (2)-. Theomenes est tout-à-fait inconnu j; il est placé dans la liste à cause d'une? notice sur le succin (3) , qui est assez: fabuleuse ; c'est-à-dire , qu'il croissoit dans les jardins des Hespérides , qu'il dans la mer , & que les Hef« iomboit ensuite. pérides l'en retiroient Cte/ìaS) historien & géographe connu, qui a écrit sur la Perse & sur Flnde-j & c'est en cette qualité , qu'il a été n Une conjecture (1) L. XXXVII, fia. 11, très-naturelle s'offre ici , c'est-à-dire , qu'Afidrubas est le véritable nom ; cependant il n'en existe pas dé preuve. , 11 ,i, de Mnàfeas,(2) L. XXXVII, fia. fouvrage très - connu Pline „ÏU^&OTnçxa étoit ; cependant avoir les ngtiçtR pourroit pris de son íliprxtevf dont il s'agit. ï. (3) Secl. il, Tome IIÎ. % ( i6z ) la liste de dans même qtiá , employé Mithridate ( i ). II n'est guère possible de íè faire une idée de ce que peut avoir de Mithridate été fourrage , roi du Pont , qui contenoit la notice sur File rVOseriSa^ située près àes côtes de FAllemagne ., & de Fespèce de cèdres de cette île, desquels , selon ce le succin. Ses écrits passage , couloit & fur les vertus occultes des plantes des drogues médicinales, que Pompée à Ptome , & qu'il fit traduire apporta en latin par son affranchi ? Pompeus aussi renfermer Lenoeus . pouvoient fur les pierres auxquelques notions on attribuait des vertus ocquelles & surnaturelles. cultes Mithridate une mention méritoít beaucoup plus dans un ouvrage fur honorable les pierres précieuses , nommément par fa DaclyUothèque , que Pompée ap& qu'il au Rome à , plaça porta ( 2 ). Capitule ne se trouve dans la liste ? s Sophocle Pline eu d'un cause que passage qu'à (t) Stfsl. II <2) Pliaç, , I. XXXVIIt i, scB. í-. ( i63 )' Les larmes cite (i). que de Méléagre en , changées annuellement versoient au Flnde , se traiisformoient en les fceurô oiseaux 7 - delà de selon succin. lui en Cette idée admissible dans avoir été placée poésie, peut un des choeurs de Méléagre , tragéde cet auteur y mais elle die perdue ne méritoit ouvrage II a fur été citée dans un pas d'être l'histoire naturelle. fait mention plus haut Ç de Polyhisìor & d'A- cVAlexander, 2 ). ( pion cités Un léger examen des écrivains qu'il n'y en a que jusqu'ici, prouvera d'entre-*eux très-peu qui peuvent avoir à Pline chose concerfourni quelque nant l'histoire de Fart. Tous font cités à des objets relativement d'histoire de quelnaturelle , ou à Foccasion Dans les cinq ques traits historiques. sections fur les bagues ? premières & secl. 6 , 7 , 8 , où il est question du goût & les pour les perles , qui date des tems pierres précieuses I. II, (l)Seff. ad L. .(a) Voyez XXXIIJ &> XXXVh L a ( íê4 ) de Pompée 5 & des vases rntrrms , OÏÎ de à Fart r, trouve traits-relatifs quelques qui tous , à peu de chose près , peu-» vent avoir été pris dans les ouvrages Les deux de Varron. du chapitres & du succin secl. 9,10, cristal ainsi que les secl. 11, 12, r 3 , font travaillés de foin , & Pline avec beaucoup y dans de grands détails ; mais entre il est probable , qu'il trouva quelque des notices le recueil dont il part Ce qu'il dit d'autres s'est servi. pierde tems en tems res , en y rapportant — 53 des faits historiques, 14 j secl. — — & 70 , 73 7 sed. 54 encovesecl. 71 de quelques ? remarques ainsi que ìessecl. y4& 75 ? est pris dans des auteurs qui ont écrit fur l'histoire De tout ce que je viens de naturelle. il résulte clairement doit dire, qu'on à Pline éternelle uns reconnoií'sance entre-mêlées de son immense contient" notices qu'elle est pas moins vrai qu'on dans à trouver îendre cueil , ni un choix sage aii un examen & de tions de plus ? qu'il , & des mais il n'en ne doit s'attout son re- collection des auteurs ì citade leurs critique idées. On voit leurs a suivi de préférence ( i6S latins , ) & •lés auteurs que , feloìî il n'a pas toutoutes les apparences, les auteurs eu fous les yeux jours les ses citations dans ; mais,qu'il grecs les telles que d'autres a employées avant lui. avoient rapportées de tout ce qui préEnfin , il s'enfuit de Pline, surcède , que les notions offrir tout concernant Fart., ne peuvent de complet rien , ni qui puisse être travail comme'tm rédigé avec regardé nne saine critique 5 que cet écrivain à recherche n'a fait aucune lui-même cet égard ; qu'on ne peut pas lui les contradictions , qui se imputer trouvent dans son ouvrage ; mais doit le regarder simplement qu'on un compilateur, comme qui a rassemblé, fans choix fe fans mesure ses citations différentes , quelque part En un il. les ait trouvées. mot, qu'il histoire notre en résulte que toute de Fart chez les anciens a , en géde beaucoup besoin néral , encore cela , ou de critique ; que , malgré des lacunes trouvera y toujours & fera de qu'il impossible remplir, reselle dans , que, plusieurs parties tera toujours édisice , bâti un foible L3 ( 166 ) sur des conjectures & des feulement imvraisemblances. Tout antiquaire reconnoìtra fans doute la juspartial tesse de cette réflexion ; & il en résulte une obligation de plus pour tous ceux ce sujet, d'être du moins qui traitent sincère leur , & de ne pas donner monnoie ne vaut pour plus qu'elle intrinsèquement. K. (x67) DE LA NNAN RÈSO CE -DES S SONORES, PAR M. FAbbé DOMINIQUE CORP TESTA y & de Méthade Logique au Collège Romain , pliysique à Rome (i). Professeur TUiDUIT DE L'ITÁLIES. E ne crois pas que l'acoustîque un phénomène & plus curieux que celui de la résonplus singulier ïiance des corps sonores. faiQu'en une corde on entend , sant résonner outre le son principal de la corde entière , celui de son octave , ainsi & de sa dixque celui de sa douzième septième , celui majeure ; c'est-à-dire I°.J| offre (r) Cette pièce est adressée , en forme de lettre , au père G. Sacchi, barnabite , professeur d'éloquence au collège impérial des Nobles , à Milan. M (i68) de sa quinte , & celui de «de Poctave de sa tierce octave ma,la double un est si bien fait , jeure prouvé par de nombreuses & con, expériences firmé de tant de grands par l'autorité hommes , que personne , pas même le plus scrupuleux ìe physicien , ne en douter plus peut aujourd'hui (i). les sons dont il est question ici \ (i) Outre en avoir Hameau prétend entendu un autre à-peula septième près égal à celui que rendroit partie de la corde ; & l'expérience a prouvé que le son de est un Jì bémol , cette septième partie ' de ton plus bas que le-j£ béenviron un quart mol de la tierce mineure du sol. Mais Rameau né= ne sJaccordant & rejetta, comme pas bien fjligea avec il son système , cê son , auquel donna 1-e Siom de son perdu. Cependant dsais le Journal de du mois de Février de M. l'abbé Rozier, Physique à Paris par faite , on trouve \ijy& l'espérience de musique , qui , ayant quelques professeurs baiííé le ton d'un clavecin d'un quart , ou envimineure du sol ; de la tierce .roii , ie fi. bémol résonner ensemble '<& Payant avec fait ensuite l'ut' mi sol. ut , ils trouvèrent non-feulement que bémol ne faiíoit fi y pas dissonance ; mais qu'il chose de avoit même dans cet accord quelque doux , de plus flatteur , qu« pour l'oreille j>lus ut. On indans l'accord majeur ui mi fil parfait lacette expérience, -rite ces Messieurs à répéter leur sugbien , pourroit quelle , si elle réussiílbit de de perfectionner un moyen peut-être gérer italienne qui a si forte£>lus en plus la musique des autrss ment réveillé &. la jalousie l'gdavratiçû jaatioas. est cei*-* est encore quoique plusieurs savans souvent essayé de découleurs recherches, vrir cette cause,toutes à cet égard , ont été vaines jusqu'ici \ du moins autan1!íque: je le íache. ì$ë - t - on parconféquént regardera pas hardie comme une trop entreprise de ma part, de vouloir jetter qûéjque lumière sur un objet qui a exercé iuutij ìement F esprit de tant de philosophes j & que , par cette raison , on côn> sidère comme rie pouvoir être jamais en soit, expliqué? Quoiqu'il jè vais tâcher le mieux mè qu'il d'exposer, fera fut" possible , mës conjectures cette matière nè , dont! personne ià. mieux ìa valeur-, pourra apprécier mieux les conséquences appercevoir Mais autant tain , autant inconnue ; & . illustres aient ce phénomène fa causé nous Monsieur que vous, , qui nous avez donné tant de beaux fur là traités théorie de la musique , & qui" peutêtre nous en reservez «ncore quelques» lins. Permettez néanmoins qu?avant de vous parler de mon opinion fur F origine des sons harmoniques que rend dans un même tems un corps sonore ? je vous expose enpeWdeïnotfi (i7o) le systêsne de Sauveur & ceîui de Mairan vous, le «; tous deux , comme savez , membres illustres de l'acadéïnie royale des sciences de Paris. 2°. Le premier pensent qu'en faisant résonner une corde sonore, toutes les parties n'en vibrent point également : mais qu'il y en a qui , pendant la vibration immo, demeurent biles 5 lesquelles immobiles, parties dans; le tems que le reste de la corde résonne , il appelle Noeuds. Or , dicomme on le voit , ces noeuds de parties visent la corde en autant ou de petites cordes vibrantes, qui , en frémissant , forment des sons d'un ^accord parfait avec le son principal, de c'est-à-dire , son octave , l'oetave de & la double octave fa quinte, comment fa tierce majeure. Voilà a rendu compte d'une maFontenelle nière satisfaisante , avec sa précision & sa clarté ordinaires , du système de cela n'a si" Sauveur i Mais pas ( ), il est lieu dans la nature , comme facile de s'en convaincre , que fau(i) Mémoires de l'Académie de Paris , année 1701, Royale des Sciences ( *7* ••)'. des noeuds de alors penser dra-t-il cause pourra-t-on Sauveur ; &,quelle rendre imaginer qui puisse, jamais d'une immobiles parties quelques corde vibrante , tandis que toutes ? -Comment'se les autres- frémissent il faire que la vibration des prepourrait mières parties ne se communique pas aux secondes ? Qui est-ce qui pourra cette jamais empêcher propagation ? Et la vide mouvement lorsque à une corde bration trouve imprimée à se propager dans pbstacle quelque corde le reste de cette par. le premier & la renoeud qui la retient saute-tmanière pousse , de quelle elle , pour ainsi dire , par - dessus ce noeud , pour se communiquer; au reste des parties un vibrantes ?.En mot, ce. n'est pas le frémissement; de-..la cordé entière le son , qui produit. mais la vibration de toutes les parties la totalité.. Si donc qui en composent des noeuds de Sauveur, parle moyen on divise :unë corde en autant de cordes des différentes dont longueurs on a besoin former les sons pour de , du son principal harmoniques la. totalité de cette corde > il est clair 1[ 172 ) «ju'il doit y avoir un noeud au milieu dela. corde pour qu'elle produise Foctave y & un autre noeud au tiers de la corde , faffe entendre Foctave qu'elle pour de la quinte. la partie Parconséquent se' trouve dans le tiers de la qui -Corde doit absolument rester immobile & de la quinte, Foctave ípour former doit un frémissement éprouver pour du Foctave Qu'elle puisse produire, Mais dftest impossible •j^rincipalrson. soit corde diune íaque laanême partie setì- même tems •immobile & en vibra-tion ; -parconséquent ón ne peut pas des cordes la réfonnanoe ^xpMqujèr des noeuds íbnorês te ânoyeri ipar ade Sauveur. Je ke ?' comprends pas des gens il peut comment y. avoir qui ne se rendent pías à Févidence sâe cet - argument ; taindis ; que cette à indimême sëryir a'éflexioiï-poiivoit quer à aceux qui ont rvduhi irépéter les. : Moêuds , la résisfur les expériences la corde. tance de Fair qui environne Cette résistance de Fair:, quelle qu'elle tems ím ìmême dans ne soit, peut, & lâifffer{ ÎQU mouve"donné , ôter Eli© ment à une partie deídà-^orde. la corde; tout au plus diviser poyiToit „ X^ì Siième en raison subduple ... de sa Ion-: Fa fort bien démontré résul(i) ; division de laquelle non la tierce & la quinte , mais ieroit, seulement Foctave de Foctave. II est donc inutile d'avoir recours aux noeuds de Sauveur , pour résouchimériques dre le problème de la résonnance des corps sonores. 3°. Mais je ne veux pas dissimuler une difficulté ici. qui se présente de ces noeuds , pourraLa présence t-on me dire , que vous rejetiez corn* me chimériques , est démontrée par une expérience certaine , & se trouve parconséquent prouvée par la nature F expérience même. Voici dont on veut parler. Par le moyen d'un obsta» cle on divise telle corde qu'on veut en deux parties commenfùrabìes entr'elles ; mais il faut que cet obstacle soit foible , & tel qu'il n'empêche des vibrations point la communication d'une de la corde à l'autre, partie eueur Mairan comm? Qu'on plume approche au tiers , par d'une , une exemple corde , de ma* (i) Voyez les Mémoires de l'Académie Sciences de Paris, année 1737. Royale des ( i7j - } nxère que non feulement la plume touche ia corde , niais qu'elle ìa r>reí'ié& la force de sortir un peu de ía. naturelle. Si dans cet état situation la corde , eiíe rendra on fait frémir non le son de la totalité, niais ceiie de la plus petite partie , c'est-à-dire j de ià quinte. Le pins singuFoctave lier est , que non - feulement la tierce partie de la corde , mais aussi les deux autres tiers font entendre cette même octave , chose qui certainement doit Or , il n'est pas incroyable. paroítre possible que, toutes choses d'ailleurs la lonégales , deux cordes , dont gueur de l'une est double de celle de íbn 5 il le même l'autre , sonnent milieu de cette parfaut donc-qu'au de la longueur tie qui a le double de l'autre il y ait un noeud qui la partage en deux parties ; & alors la toétant divisée en de ìa corde talité trois parties égales par le moyen de du noeud , il & par celui Fobstacle n'est pas surprenant qu'elle produise des sons qui soient tous à Funifíbn. Si l'on porte de Foctave de fa quinte. de la corde , les au quart Fobstacle feront entendre trois autres parties ( i75 ) t son principal du octave la double $; ff Heu avoir ce qui ne pourroit pas de noeuds la corde ne formoit point fa londe à chaque partie quatrième le dit le Dante , comme si , Or, gueur. : est Fexpérience Ce qui fait que le vrai se distingue du faux (g, assez sera est ce hardi, asse? qui qui de la pre^oser douter obstiné pour sence de ces noeuds ? Mais il y a plus j où j'ai dit fi aux points de la corde on met des se forment les noeuds que morceaux de papier , ils lestepetits ront immobiles pendant que la corde •est en vibration ; tandis qu'on les voit sauter en l'air quand bientôt on les de la corde , place aux autres endroits que Sauveur appelle Ventres : preuve évidente de la parfaite immobilité , dans laquelle restent quelques parties dans le tems que toutes de la corde, les autres se meuvent plus ou moins rapidement. Mais 4°. , selon moi, cette (i) Quitta t chí il ver dalla lugìa. difiaja. expé« ( i76 } île sert que fort peu , ou mêmeîieiice du tout 5 à ceux, qui veulent point la réfonnance des corps expliquer sonores par les noeuds de Sauveur, Pour en être convaincu , on n'a qu'à : premièrement réfléchir , que dans dont il est ici question ^ l'expérience ces noeuds ont, ou du moins semblent une origine est. ìa avoir, qui même que celle de Fobstacle par leMais d'où quel on a divisé ìa corde. vient trouve ces noeuds dans qu'on les cordes qui n'éprouvent aucun obstacle ? L'air de F atmosphère tiendroithasard lieu d'un obsII par pareil tacle ? Ce problême a déja été mis l'air presse égaen avant. Cependant lement toutes les parties de la corde $ ne de forte qu'une pareille pression se être cause corde la peut pas que divise ni d'une manière , ni d'une autre. Et si l'on prétendoit que la presun sem* sion de l'air puisse occasionner blabìe elle ne pourroit diviser effet, ainsi la corde qu'en raison subduple, que je F ai déja remarqué plus haut. & les noeuds Fobstacle Secondement, divisent la corde en auqu'il produit tant de parties égales , qui rendent toutes le même son. Maïs dans leë qu'on laisse libres la chose ne de même car se ; puispasser peut pas des sons? rendent libres cordes ces que différens, elles devroient rester divisées en parties inégales. Troisièmement^ Fobstacle & les noeuds dont il a été fusmen* P dans expérience question u» tìonnee plus haut,! en produisant autre son, éteignent le son principal j tandis que dans les cordes libres, nonde là, le son de la totalité feulement mais fa corde ne se trouve pas éteint, fait même entendre d'une manière plus forte & plus distincte que les autres,: si diriez-vous niep j'ofois Enfin, que a la Fon dans corde gênée que que ensuite il se forme leà un obstacle par noeuds dont nous parlons ? Prétenm'en convaincre driez-vous par leà ? de morceaux Mais papier petits comme cette expérience n'est pas difficile , & qu'il ne faut pas ìa répéter souvent 5 ni avoir une grande pravous pourrez tique pour .l'exécuter, la faire pour votre amufacilement sement , & vous convaincre par là que îes morceaux de papier qui devroient sautent demeurer immobiles ainsi 9 ' "" " M Tome IIL toutes cordes < '17» 5. ìqtie îes autres , & démentent par»! tout ce qui â été avancé conséquent & par ses fur ce sujet par Sauveur partisans. 5$. Comment donc peut-il fé faire ? demanderez - vous , que deux bouts d'une corde, dont l'un a le double de la longueur de l'autre , rendent îe même son? Je vais vous le dire. ïl est vrai qu'une corde dont la lon« gueur est double de célle d'une autre 7 ne peut rendre toutes choses d'ailleurs égales , que Foctave grave de cette à cause qu'elle ne peut vibrer corde, «qu'une fois dans le même teins que ì autré éprouve deux vibrations. Mais ii par hasard la première corde étoit v dans un tems don» obligée de vibrer, né, autant de fois que la seconde ,, qui est-ce qui ne s'apperçoit pas que ces deux cordes se trouverôient alors à l'uniffon ? Òr , voilà justement ce qui doit avoir lieu dans Une Corde aura divisée en parties inéqu'on de cette gales. La partie mineure corde frémissant avec plus de vîtefs^ ique la partie majeure , force cette dernière à suivre son mouvement , c'est-à-dire ? à former des .vibration* S< W 5) :•'. aux siemlës.. •Isochrones Pètit-erfe/ dans n'est-ce pas Une loi fondamentale îa dinamique , qu'un corps venais t à un autre dòíi.t le mouverencontrer ment est plus lent que le sien , le & lui toute líi presse communique nécessaire de sa propre quantité Vitesse , pour qiFils fë meuvent en» * ensemble comme s'ils ne for* fuite moient qu'un seul & même corps? Les théorèmes des cordes qui vibrent Jìbremeni ne peuvent donc pas s'apaux cordes , qui , par une pliquer Cause étrangère quelconque , font for* cées à Une vibration différente dé cëlle qu'elles éprouveroient si on les abaíidonnoit à leur nature* Et voilà, si je ne me trompe , la manière dont j fans recourir aux noeuds de Sauveur^ On peut expliquer un phénomène fui lequel je me fuis arrêté plus long* tems que je ne Faurois d$, 6°. L'illustre Mairan , convaincu des également du peu de fondement noeuds de Sauveur, a voulu attribuer Cette réfonnáncë des corps sonores â F élasticité plus ou moins grande des particules de l'air. Une corde dit-il qu'on fait réfonïïer, , ne rend M 2. • maïs M seul son ,J>roprement qu'un corde d'air qui est à l'unissoii avee elle , en se vibrant heurte & imprime aux autres qui ainsi le mouvement font à FunhTon de son octave, ainsi de sa & dé Foctave de quinte $ que ìa double octave de sa tierce mala cause de parconséquent jeure. Que la résonnance des corps sonores ne gît ces corps mêmes , où elle dans point 11e peut se trouver d'aucuné manière j mais dans l'air qu'on doit considérer comme composé de différentes cordes & dont rendre divers à sons; propres chacune , étant mise en mouvement 9 ébranle alors à son tour ses harmoniainsi douce & cette J; produit ques-, &, je dirois presque , cette occulte harmonie que les oreilles fines & exercées entendent quand on fait frémir en peu de mots f Une corde. Voilà, entièquelle est F opinion de Mairan, rement fondée, comme vous levoyez, fur son célèbre système des particules ' en grandeur & èn d'air , différentes mobilité j système par lequel il s'est la propagation hasardé à expliquer sons simultade plusieurs distincte «ié§. Mais le règne des systèmes est tous *íë peu de durée ; ils tombent & l'on diroit qu'il bientôt dansl'ouMi, oíi l'on autant tems a des emploie y de peines à les renverser, qu'on s'eii est donné dans d'autres à les établir & Je n'exposerai à les défendre. pas ici les ióflexions que j'aùrois à faire fur celui de Mairan ; & je íujs loin ou nuire de croire que je pourrois être favorable par mes raîfonnemens a un fystême de physique que vous avez étudié & dont vous avez fait Mais on ne peut pas dire l'éloge. la même chose de Cramer , d'Euler, de M. de la Grange & de d'Alembert, M. le comte Jordan Riccati, grands-* & habiles mathématiciens, philosophes comine il &, qui tous ont attaqué, une l'un entièrement détruit, paroît, du & autre une l'autre fystême partie, de Mairan. Çe £yítème étant donc renversé, il faut que les conséquences a voulu en tirer que cet académicien à la résonnance des corps relativement sonores aiént eu le même fort. Bien a démontré que ? plus j d'Alembert quand même le fystême de Mairan on n'auroït resté intact, aUroit jajaiais pu par soa moyen expliquer IQ M 3 (i8à ) dont iì est ici question £ phénomène Sc les démonstrations de d'Alembert à cet égard ont paru aux yeux des autres. & fur-tout à ceux de . mathématiciens-, M. de la Grange , comme excellentes , & incontestables. Je ne répéterai pas ici ce qui a. été dit par des per-, sonnés d'un mérite aussi éminent. Je ni'adresserai . à quelques feulement partisans de Mairan.., pour leur de-* inander pourquoi en frappant un corps sonore on entend plutôt Foctave de, îa quinte que la quinte même ? 8s la double octave de la tierce plutôt majeure que la tierce même ? Mairan avoit déja donné la réponse à cette question, j savoir, que les vibrations du son principal , ainsi que de la & de la tierce •majeui-e sont quinte trop voisines les unes des autres, que elles se trouvent con?*:S parconséquent fondues 8ç deviennent indiscernables pour l'Qre'ûle. Mais fí cette, raison est, bonne dans un cas, elle doit F être Comment donçn se fait--il. toujours. que dans, les, symphonies qu'on ìjoue*-, tous les jours , on distingue très-biçiî les tierces 8c les, quintes? P'où vient ; «me le trop grand ^rapprochement «fc. ( i83 ) ïes altère & ne Ìe confond pas alors?; Ajoutons à cela que les sons font l'un' par rapport à l'autre comme leur ocl'unité & les deux tave, & qu'entre tierces il y a le même rapport qu'entre le semi-ton & une tierce. Parsi Foctave du son princiconséquent, pal s'entend , & n'empêche pas qu'on entende aussi Foctave & la distingue; de la quinte j pourquoi le son principal empêcheroit-t-il qu'on entende & distingue sa quinte ? Finalement , je dis que , suivant le fystême de le son principal d'une corde Mairan, seroit accompagné non-seulement de l'pctave de la quinte & de la tierce majeure, mais également de la quarte * éc que le son de la quarte seroit même plus sensible que le son de la tierce. Voici comme je le démontre. . Le son principal est au son de lai quarte dans le rapport de 3 à 4 5 &C au son de la tierce majeure dans le rapport de 4 à 5; donc les vibrations du son principal 8c celle de la quarte se & forment rencontrent consonnanc© du. après chaque troisième vibration de même que les vibra."* spn principal} du- son .tjons de . 8c la tierce principal ' lfc < M 4 . & se rencontrent se corressnajeure la avec vibraquatrième pondent tion du son principal j donc le condu son principal cours des vibrations & de la quarte est plus voisin & plus des vibrafréquent que le concours & de la tierce tions du son principal Mais le son des cordes harmajeure. ìe son , par prinproduit moniques le suivant sentiment de est, , cipal & de , quelques-uns particulièrement Mairan , d'autant plus vif & d'autant plus sensible que ìe concours de leurs & plus est plus fréquent, vibrations de celles du son principal j rapproché devroit être entendonc la quarte due , & même plus sensiblement, que Et de fait , tous iá tierce majeure. à dire que la quinte s'ens'accordent tend plus sensiblement que la tierce, de celle-cî à cause que les vibrations du £3 rencontrent avec les vibrations son principal ? après chaque seconde vibration de ce dernier j le son prin» à comme 2 sa étant avec quinte cipal 3. Or 9 le son de la quarte n'est pas feulement moins sensible que ìe son de ìa tierce «, mais il ne se fait mêmè P43 eïïteadre du toiit. A »ÌOÌÌͧ donc (i85)dire que la nature feue de vouloir abhorre la quarte , ainsi que quelques philosophes ont enseigné qu'elle a de la répugnance pour ìe vuide , le sysne pourra pas s'actème de Mairan avec les phénomènes corder pour desquels il Fa inventé , l'explication Si doit être regardé parconséquent comme défectueux & faux. 70. D'après ce que je viens de dire, il paroît que M. de la Grange avoit très-fort raison de soutenir que jusqu'à présent on n'a rien avancé de vrai, sur la réni même de vraisemblable sonnance des corps sonores. J'ai donc lieu de craindre , que les justement que je vais hasarder sur conjectures cette ne soient regardées matière comme peu fondées, ou même comme- 1 absurdes & extravagantes. Mais quelles qu'elles soient, Monsieur, je les soumets à votre jugement j persuadé que vous voudrez bien les apprécier à leur juste valeur. Je pense que de la résonnance des corps l'origine sonores est la même que celle des couleurs que , dans F optique , on apPar couleurs accìpelle accidentelles. dentelles ? on entend celles qui sç ) ^186* à noire osìì * successivement montrent dans le moment objet fort luqu'un mineux cesse tout-à-coup d'en frapper Si après avoir regardé quelìa rétine. que tems le soleil , ou quelqu'autre objet qui réfléchit une grande lumière y on vient à fermer les yeux, on vait tout de fuite une couleur blanche f après quoi une couleur jaune , ensuite une uiie couleur rouge , & enfin couleur bleue , laquelle à son ayant tour disparue , est remplacée par une & informe. tache obscure ce Or, sont ces couleurs blanche , jaune , vive rouge & bleue , que Fimprefsion de quelque lumière successiveproduit ment , qu'on accidentelles ? appelle des couleurs réel-. póur les distinguer les Ì c'est-à-dire , de celles qui naissent immédiatement des de Faction de extérieurs fur la objets Forgane vue. On trouve dans les Mémoires de de des VAcadémie Sciences Royale i y4^> y une ^ort Paris , de Fannée belle dissertation de M. le comte de sur les couleurs accidentelles. Buffon, II yen a une autre de M. de l'Epine ,' dans le dixième volume des Nouveaux Commentaires de V Académie de Pétersi ì>purg. Giorìno a de meme traite cette înatière ; mais il n'a pas été le premier qui en ait parlé , ainsi que le Le. pense M. le comte de Buffon. subtil Mallebranche , dont les ouvraà ges font peu lus des modernes, cause peut-être ne les comqu'on prend guère, avoit déja fait mention, en J^99 > ^-es couleurs accidentelles. en soit de cela , ForiMais quoiqu'il gine de ces couleurs ne doit certainement pas être attribuée à des causes extérieures, puisque , comme je Fai, dit, on ne les apperçoit que lorsqu'on a déja les yeux fermés. Elles pren- . nent donc leur origine dans les yeux:; mêmes, & cela de la manière suivante, Le . ainsi qu'on le pense généralement. mouvement aux fibres des imprimé neifs optiques ne cessepas, comme tout ; le monde le fait, au moment même . à finir Faction que vient qu'elles, des objets extérieurs. Ces . éprouvent fibres conservent encore pendant quelques tems le mouvement qui leur a été imprimé , & ne le perdent qu'insensiblement. Ce mouvement , qui : 6'asíoiblit peu-à-peu 7 est précisénient gequi pçQdiiit le phénoinèíie de*. < i88> couleurs accidentelles. La diversité des couleurs , & des sensations en général , ne vient que du mouvement plus ou moins sensible excité dana les fibresTdes sens. Mais, ia que dis-je, diversité ? Les sensations contraires mêmes n'ont, peut-être pas d'autre source que le plus ou le moins de ces mouvemens sufmentionnés. Une sensation agréable ne devient-elle pa& douloureuse par sa trop grande vivacité ? Et comment est-ce que s'accroît la vivacité d'une sensation , fi. ce n'est pair l'augmentation du môu^ veinent des fibres qui la produisent^ II faut donc regarder comme un fait des certain, que c'est le mouvement fibres optiques, affoibli par degré , qui dans l'esprit réveille successivement les sensations des couleurs nommées pas, plus haut. Or, ne se pourroit-il généralement, que cé qu'on reconnoît arriver aux fibres optiques, ait égale-ment Heu par rapport aux fibres acouk nerfs, ? même les Et de tiques que n'aient reçu Fûtts optiques , quoiqu'ils en pression que d'une seule couleur, font néanmoins appercevoir successive-* Hient plusieurs j ne fëToit-il pasposfibl^f Fotue nous fît de enten* sens Ie Iquê n'ait en dre plusieurs sons, quoiqu'il «ffet reçu Fimprefsion que d'un seul? ne se pourroit-il En un mot, pas , des corps sonoque les réfonnances res fussent accidentelles , ainfi que le font les couleurs auxquelles on donne me direz vous, ce nom? L'analogie, induit souvent en erreur. Cela est vrai j mais il ne faut pas pour cela la rejetter On ne doit pas estide la physique. ne vallent les argumer plus qu'ils de tire l'analogie j & gumens qu'on comme ce ne font que de simples probabilités , on fait mal de les donner démonstrations. des Si l'analogie pour les philosophes, & séduit quelquefois dans des erreurs, les fait iomber cela ne doit pas , à proprement parler , à cette manière être attribué de raià ceux qui sonner , mais seulement ne savent pas en faire un bon usage. La ressemblance sur laquelle se fonde n'est souvent qu'apparente l'analogie, j & il n'est pas rare que deux choses qui , fous un certain aspect, paroissent semblables, présentent de grandes disparités, quand on les considère fous mille autres points de vue. Maïs éri laissant là Fanálogîe, dont" néanmoins ferai un grand toujours jé cas -, je dis : que la résonnance des sonores devant avoir une Caûfe corps cette cause se trouve où qui la produit, dans le corps même qui formé ìe son , ou dans l'air qui le propage , ou bien dans l'oreille qui le reçoit. Or 9 il est prouvé jusqu'à F évidence, par ce qtii a été dit plus haut , que cette cause ne peut être ni dans le corps sonore, ni dans l'air ; que parconséquent •élle doit se trouver dans Foreille, de même que la causé des couleurs acest dans F organe de la cidentelles vue. II y a même plus. Si l'on frâppê les sons mi trois cordes qui fendent on n'entendra alors qu'un fol fi, mais suivant íparfait accord mineur; le fystême des sons simultanés le mi en fait entendre le fol dièse, lé fol donne naissance au son tefi le Ji &u de est manière Foreille j que fa dièse frappé dans le même- tems des sons te mi f f a dièsef fol ^ Jì dièse. Or, on s'apperçoit bien'que ces sons simultanés doivent Une terrible produire dáffonnahce : donc les trois sons fufloin de former 1»î doux mentionnés", seront très-désagréables accord, pour n'a pas l'oreille ; Ce qui certainement lieu. Qu'on ne m'allègue pas que la doit être résonnance des harmoniques 8t se trouver fort foible, couverte ìa résonnance des principaux par sons ; car quelque foible que puisse être cette résonnance, elle est néanmoins touj ours sensible ; de forte que le mauvais effet qui en résulte , doit également être sensible. B.ameau n'a pas de Vut mi voulu trouver bon l'accord fol dièse , mis en avant par d'Alembert , par la feule raison que Vut faisant résonner ce sol le sol naturel, seroit dissonnance avec le sol dièse. N'est-il en pas vrai que Rameau, mettant cela en question , est tacitement convenu , que la résonnance des harmoniques est en état de détruire sensiblement ìa bonté d'un accord. donc dire? Que saudra-t-il Peut-être de la tierce que l'accord mineure n'est pas véritablement un accord ? Mais quelle folie n'y a-t-il pas de vouloir sacrifier le témoignage de ses propres sens , au caprice & à la vanité d'un fystême ? Pourquoi ne pas dire plutôt tout bonnement que cette réfon* "C 19a ) fiance ne peut pas nuire à Fharmoni© de ìa tierce mineure ? à cause qu'elle iFexiste réellement pas ? Finalement f du son principal les harmoniques du moment ne s'entendent point qu'on fait résonner un corps sonore. cela , je vous prie ì A Et pourquoi cause , me donne-t-on pour réponse, est du premier que le son principal moment si fort qu'il couvre & étouffe les autres j ce qui fait qu'il est néces faire que ce principal son diminue & s'amortisse pour que les harmoni& font délicates sines , puis , ques qui sent devenir sensibles à Foreille. Mais ? à n'est-il croire , pas je, répliquerai que le son principal que pendant diminue de force, les harmoniques s'affoibliffent également ? Et un son & ne difparoît-il \ne s'affoiblit-îl pas d'autant qu'il est plus léger plutôt, & plus foible. , ìe Parconséquent son principal qui est plus fort que tous les autres, doit. aussi durer plus long-tems ; donc, c'est lorsque le son les cesse que harmoniques principal à se faire entendre j & commencent naiscela parce que les harmoniques sent au moment même que le son principal 09*"). de mêmá à viènt j manquer qùi' cipâl accidentelles les couleurs paroiffent a la couleur réelle difpar après que à cause que c'est par son évarue, font nouissement qu'elles produites.' F autorité A ces raisons , je joindrai & des modernes. des anciens Vous les problêmes savez que parmi d'Aìa musique , oíi trouve ristote touchant eritr'autres celui - ci : « Pourquoi le v> son devient-il plus aigu en s'affoibìis» s> sant » ? Les anciens étoient donc persuadés que les sons aigus ri'accompamais qu'ils gnaient pas le son principal, : 8c que le son principal y fuccédoient est celui qui, en se perdant, se trans» forme en ces sons aigus 5 ce qui,est exactement aussi ce que je soutiens» Le père Merfenne , dans son livre De ïnslrumentis Harmonicis , en raples expériences avoit portant qu'il faites fur la résonnance des corps sonores , assure qu'outre & la douzième entendu , il a encore dix-septième la vingt-troisième; mais savez vous II est naturalis. .quand ? Circafinem foni inutile au reste de produire du F autorité le monde convient pèreMersenne.Tout ìe son prínque ce n'est qû,e lorsque ' Tome 111 K <-l94) à ïa víent résoiî» manquer, que tápal en question se fait entendre* jiaùce Donc , en supposant que. les harmole son princiaccompagnent niques & ne le ; l'expér pal,-on prouve pas de mOn •rience est plus en faveur Je ^Opinion que. du fystême contraire. déclaré ce que jè V;óus ai maintenant la résonF de concernant origine , pense des corps sonores ; savoir, nance que de la même manière que les couleurs accidentelles naissent de la disles couleur de la réelle , parition l'áffoide proviennent harmoniques donné au. Misfement du mouvement tympan de Foreille par le son principal. ici une il se présente 8°. Mais Jordan le de M. comte expérience Hiccati ^ par laquelle il semble qu'on la résonnance dém«nta-er que peut des corps sonores est réelle, & qu'elle tire son origine du corps sonore même. Biccati le comte M. pense qu'un le outre forme sonore en vibration 'corps sôn principal, qu'il appelle i , uné série de sons qu'il désigne par i-| ^ |, 8cc. véritableíé forment Ces sons Que ensemble existent ment tous , & '«nis. dans le cor^s-sonore , est ce de íâ maniéré 'tsírVl cherche à prouver une corde « íuivante. , dit-il, Frappez frémisse ; après quoi. qu'elle pour un avec incontinent ressort , pressez obstacle , le ou avec quelque léger la corde divise ën deux qui point égales ; & le son de ìa corde parties - là amorti se trouvant entière , par & distincte* on entendra clairement le son ~ des deux demi parties ment de ìa corde. si l'on apPareillement, ìe ressort ou le léger obstacle plique à des deux points en trois parties lâ corde qui divisent le son r de ces égales , on entendra & un semblable ; par parties moyen , on parviendra à obtenir les sons - - 4» ne s imagine pas, ajoute-t41 j Qu'on l'un ou à l'autre d'avoir le ressort qu'avant appliqué ou le léger obstacle à quelques-uns des fùsmentionnés , comme, points par le son { , au point du milieu, exemple ii'existoit pas dans la corde ; 8c que c'est par Fattouchement du ressort ou du léger obstacle qu'on ,1'y a introduit la corde à , en déterminant frémir d'une manière différente frémìssoit Pour auparavant. corde puisse, produire Foctave qu'elle qu'une du soj^ rend ïl sautnaturellement, qu'elle du milieu devienne; point que Ion soit divisée en immobile S afin qu'elle deux parties égales. Parconséquent, & le mouvement c'est le heurtemeut de ce point du milieu , qui est imprimé la manière la moins propre qu'on puisse à la imaginer pour communiquer corde les vibrations d'où naît le son de Foctave ; & le frappement ou Fap* du léger obstacle au point plication du milieu né peut pas être la cause du son ^ , ou de Focde la formation existoit donc déja dans tave , lequel mêlée & la corde même, quoique Pour confondue avec le son principal. dire la vérité , ce raisonnement ne me satisfait ; & je pas entièrement que répondre, pense qu'on pourroit au point le léger obstacle , appliqué de la corde , ne sert point du milieu à frapper ce point , '& à y produire de nouvelles vibrations , qui , en de ìa ensuite le long se propageant entendre Foctave ; en sont corde, à le au contraire, mais sert, qu'il est possiaussi immobile rendre qu'il en ble , & • à diviser ainsi la corde fait division qu« qui •parties égales ; frémissent mêmes ïes deux parties & tendent avec une double vélocité le son de Foctave , non par ìe coup daris ce corde vient de recevoir la que mais par le mouvement moment, qui dimi-r déjà. qu'on put Supposé Fagitoit du balannuer de moitié la longueur cier d'une pendule pendant qu'il est en la moitié qui resteroit, mouvement, ses oscillaredoubleroit sur-le-champ cette accélération tions ; cependant ne deVroit des oscillations pas être à la nouvelle attribuée impulsion qu'on à donnée , mais seulement y auroit ía moindre du balancier. longueur corde , dans la tierce partie Qu'une de laquelle on a déja mis un obstacle, résonne , quand on la frappe , plus vivement dans la sixième partie que dans fa troisième partie , où il n'y a aucun obstacle, est un phénomène qui me paroît fort facile à expliquer , dit luipar ce que M. le comte Riccati même ; savoir, que ìe plus grand fait que des soutiens rapprochement ìa corde offre plus de résistance ; de sorte qu'elle une vibration acquiert plus pressée.. p?t §i l'pn frappe à la fois deux: "; wa en^ jbordes ? dont les sous s expriment îr'erux par des nombres , toutes les sois que le plus petit de ces nombres n'estpas égal à un, on entend toujours dans l'air im troisième son désigné par Fuiiité. Si, les par exemple , deux cordes rendent sons 3, 5, il se fera entendre dans Faille son i, à qui les susdits sons 3,5, se rapportent : celui-ci "en quinte a.udessus de Foctave , celui-là en tierce au-deffus de la double octave. majeure M. ìe comte Riccati croit que Forid'un pareil phénomène doit se gine chercher dans l'air ; 8c :' en suivant le des noeuds , il explique le fystême troisième son de Tartini de la manière , que voici. , dit-il Qu'on s'imagine deux cordes Et étant mises F, qui, en vibration les deux sons 3, , rendent & la corde droite B D, £, qui une corde d'air d'une lonreprésente gueur indéfinie. Qu'on commence par frapper seulement la corde E. La corde d'air le B D , ne peut pas rendre son de la susdite corde , qu'en se pardans les parties bs . s r, rcr tageant chacune est de la même desquelles E. Parconlongueur que la corde les points s , r 7 c ? lëront íëquent (x99) de noeuds, dans ce cas autant c'est^ immobiles. à-dire , qu'ils demeureront raison , en supposant Par la même seulement , que ìa corde F résonne d'air B D vibrera la corde dans les parties hq ; qm, mo & il se formera des noeuds Mais si m, o, points q, ^. , divisée , o£, ^c, dans les les deux ensemble , cordes E, F', frémissent alors il n'y aura aucun noeud dâns toute la longueur B c de la corde à cause que les points m d'air, , ,, q o , £, doivent vibrer par le moyen de ia corde E, & qu'il faut que les s, r, vibrent points également par le moyen de .la corde F. L'unique fera en C , où se trou^ point immobile vent les noeuds des deux cordes. ParB c , de la , ìa portion conséquent corde d'air frémira toute entière ; & comme elle ne peut rendre ni le son de la corde E , ni celui de la corde F f elle en fera entendre un troisième, ce à déterminer. qui n'est pas difficile fou x. Nous pareil avonsfdéja supposé que la corde E^ rend le son 3. Les sons des deux cordes font entre eux en raison réciproque Qu'on appelle de la longueur un des deux cordes mêm#s^ N4 2,00 ( de %J&. longueur donc égale la B c , on Mais b s est égal .Eétatit B S., de la r- : ,-- = 3 : x\ bs oc bc à & parcou» , ^ aura i =- = la substitution & corde à la portion corde féquent, }" 3 ,- ; donc en faisant 3 i , on aura -.- : y- •=. 3 : x : bc bc ìx -.- parconséquent = 13 V- , & Zx bc 3bc , „: « = := --— , <5£ finalement „ ar =. i. bc . £c On trouve de la même manière, que. le son de la corde Bc est, par rapà l'autre de la corde F, port pareillement à F unité. Tel est, exprimé en peu de mots, la manière ingénieuse & facile M. le comte par laquelle Riccati a expliqué-le du phénomène •troisième son de Tartini, & dont on deux belles conséquences. peut tirer La première , c'est que si le son de ìa corde E , ou celui de la corde F est exprimé , le phénomène par l'unité du troisième ment^ son &, en effet, entièremanquera si l'on suppose que lat, ( 201 ) ìô Corde E, laquelle faisant entendreson 3 , en rende le son i ; la proportion 3 i j- : , = ce bc 3 : x se trouvera chan- — =z i : x : d'où : -r ' bc bc i , & par conséil paroît que x = dans Ce quent , la corde B c rendra cas le même son que la corde E , & non pas un son différent. Véritablement -, F expérience enseigne que les i : 2, i i 3 , i : 4 5 &c. proportions ne produisent son. pas le troisième La seconde conséquence qui résulte de ce qui a été dit jusqu'ici , c'est son de Tartini est que le troisième un à celui de phénomène opposé Rameau. Suivant ce dernier, en excitant un son , qu'il appelle principal, on fait entendre aussi ceux de sa tierce 6 de sa quinte ; tandis que , suivant ce sont la tierce & la quinte Tartini, La qui sont naître, le son principal. théorie de M. ìe comte Riccati est, sans contredit, fort belle ; cependant deux raisons , qui me semblent assez fortes , ne me permettent de pas F adopter. Une pareille théorie supposé en le fystême lieu , que premigr sée en 5 celle-ci (aoa) est exact : mais il iFs.des noeuds été assez claireencore prouvé pas ne laisse rien à ment , pour qu'il désirer ; & ce que M. le comte Ricla corde B c, dans cati dit touchant , selon lui , il ne peut se laquelle -former aucun noeud, peut être applià toutes les cordes, qué , en général, dans ainsi que je Fai déja remarqué le troisième En outre , paragraphe. l'air est un fluide , & ìa nature des le savez, fluides vous est, comme le telle que la inoindre ou pression moindre mouvement qu'il éprouve se dans quelqu'une de ses parties, & se propage égalecommunique ment , ce par-tout. Parconséquent à la corde d'air B c doit qui arrive ni plus ni moins , avoir de même, dans toutes les autres ; ce qui lieu à Fégal prouve que toutes rendront, de la corde Bc , le son i , & aucune enten* les sons 3,5, ne qu'on peut dre en aucune manière , n'y ayant point de cordes d'air pour les recevoir & les propager. : à moi , il me semble Quant que le phénomène son de du troisième Tartini est réel 8c non pas imagi- ( io3) ainsi que d'habiles Haîre-, gens Font Je soupconne cru & le pensent encore. qu'il peut avoir la même origine que de ìa résonnance. le phénomène Les des oreilles, fibres frappées par un son simple rendent, selon moi, à lala tierce & fin de, leur mouvement du son principal même* ìa quinte donc frappées Et pourquoi dans le & du son de la tierce même tems., & du son de la quinte , ne pourroientelles pas à la fin de leur mouvement composé , faire entendre quelquefois ìe son principal, le troic'est-à-dire, sième son de Tartini? son" Un pareil ne de mêriié à fè faire commence de Faffoiblifìeentendre , que lors & de F extinction ment des sons qui le font, naître j parconséquent , on avec justesse , les y peùt. appliquer au septième réflexions que j'ai faites le phénomène , touchant paragraphe de la résonnance. Mais ce que je viens ne doit être regardé d'avancer, que comme Aude simples conjectures. tant il est facile de démontrer Pincondes fausses explications , auséquence il est mal-aisé tant de bien prouver celles qui font fondées fur la vérité j (âo4)" rêè le mauvais maçon , qui à peiné construire une cabane, est pourroit les magnifiques en état de détruire édidu Bramante fices de Palladio, , &c. Je ne veux donc pas abuser davantage ni vous dérober un de votre patience, tems que vous pouvez employer utilement à votre élégante traduction des & à d'autres travaux littéPseaumes, raires. L'INFLUEKCE DE DES TTRES BELLES-LE SUR PAR LES HAUTES M. TRADUIT SCIENCES; J. G. HERDER DE (i); L'ALLEMAÍTD. d'orV_JETTE dissertation manqueroít dre & de méthode, si je ne commenavant tout ce çois pas par déterminer que l'on entend par belles-lettres & hau« tes sciences. II y auroit peu de chose , ou plutôt rien , à dire de Finfluence des premières , si , d'après P opinion d'une jeunesse volage & ennemie de toute application sérieuse, elles se bornoient à la lecture de quelques fades romans , de poésies légères , de criou de journaux tiques superficielles amufans. Comme Fabus de ces mots (i) Cette diflertation est tirée 4es Mémoires da ^'académie électorale 4$. Í3ayièrçt ( 20Ó ) 8c queest très-commun aujourd'hui, électorale désire probableP académie ment , que la réponse à la question soit d'une utilité proposée, pratique fous tous les rapports j je fuis , à mon forcé de commencer regret, grand dissertation cette Fexamen de par & de son de la chose même ì'abus avant que de pouinfluence nuisible, voir m'occuper du meilleur usage des & des avantages belles - lettres qui en résulter. peuvent Les difficultés rebutent la -toujours .jeunesse : avide de jouissances , elle aime à parcourir des routes faciles, surtout sont parsemées dé lorsqu'elles II n'est donc pas surprenant de fleurs. voiries jeunes gens préférer aux auteurs du beau, anciens , les seuls modèles à la théologie & à à la philosophie-, les les connoíffances toutes solides, & de pur agrément ouvrages d'esprit écrits dans leur langue , pour en remC'est ainsi qu'ils plir leur imagination. dans les. écoles & dans s'occupent fa Le goût recevant les académies. années direction dans' les premières de la vie., il est rare qu'il change dans un âge plus avancé; aussi voyons ( 207 ) èc amalittérateurs nous de prétendus teurs des beaux - arts dans tous les sacrée nous états. La tribune offre des orateurs poètes ; le jurisconsulte yeut paroître bel esprit j le philosophe les raisonnemens solides par remplace de riantes , maîimages ; Fhistorien trisé par une imagination , poétique & les dates pour Crée les événemens les adapter à son fystême 5 les naturalistes & les médecins mêmes inventent des hypothèses pour se dispenser d'étuLa frivolité dier la nature. l'emporte sur les études sérieuses ; Fimagination usurpe les droits du jugement, 8c les productions se, superficielles à mesure que le mauvais multiplient goût les prône , & que la séduisante de pouvoir facilité se faire une réputation à peu de frais, porte à négliger toute application sérieuse & soutenue. en résulte Le mal qui tout pour homme égaré dans ces fausses routes, est souvent j & il n'est irréparable - lettres belles nuisible aux moins pas & aux sciences, qu'on auroit pu illustrer par des études mieux dirigées. Ost ne parvient à rien fans travaii & fans qui enpeine. Quelque soit le prétexte ( so8 ) gage la jeunesse à s'y refuser , elle aurá ìe désavantage de n'avoir ni toujours , ni exercé ses facultés inteldéveloppé lectuelles j & riche en illusions , elle sera pauvre en connoissances solides. Un dont Féducation a été jeune homme bornée à l'étude des belles-lettres , ressemble au voluptueux qui demeure enchanté dans les jardins d'Armide ou dans la grotte de Calypso. Pour lui le beau n'est qu'un & coloris agréable comme un superficiel ; il le poursuit qui lui échappe au moléger nuage ment qu'il croit le saisir. Les dehors n'annoncent brîìlans un mérite réel. II n'appas toujours fans partient pas au jeune homme ni à la coquette énervée expérience,, du beau. par les plaisirs , de décider Les livres à la mode peuvent flatter , mais ils n'intéresseront Fimagination ni le coeur. Le jeune jamais ni l'efprit, ces homme avec avidité qui dévore productions éphémères , où ìe bon se trouve avec le mauvais caché sous les la fleurs , ne peut jamais en retirer son goût moindre utilité 5 au contraire, s'ac-* se déprave, son ame incertaine coutume aux mauvaises impressions ; la ( 2oCj> 1 ta sphère de ses idées íè rétrécit . des çfcantbornéesauxproductions j ses'étu* super* , ses con- sicielles de ses contemporains noissances ne peuvent s'étendre au-delà, . &les anciens modèles du sublime & du influent beausojitperdus pour lui.Quelle ce peut-on attendre des belles-lettres , élevé de cette lorsqu'un jeune-homme manière s'érige en juge ? Les critiques à cette école , fout modernes , formés précisément-ce qUe les sophistes surent du tems de Socraíe. Ils savent tout j ils décident de tout ; ils ont appris Fart d'étourdir par un docte bavardage à tout propos, qu'ils emploient principalement pour parler de ce qu'ils n'entendent ; car alors ils se pas eux-mêmes à donner Fessor à leur esprit hasardent à perte de vue sur des cho,8c à raisonner ses dont ils n'ont aucune idée. Les gens de cette espèce empoisonnent par leur souffle empesté chaque science dont ils s'occupent. Quel être méprisable qu'un élégant théologienàla la parole de Dieu moderne ! Çen'estpas à des péqu'il prêche , mais il s'attache riodes bien arrondies , & débite des heou dela morale xamètres de Klopstûck, de C rébillon. Toms. III, En expliquant l'Ecriture-; O (210 ) il ìa travestit, dans ses -versionsy Sainte, 'en histoire ancienne ou en poëme à la moderne j & il commente Moïse, David & S. Jean , comme on pourroit commenter F Arioste, Miiton & laFontaine. est un cours de philosophie :Sa religion sur les opinions , & fa théologiques le rend facile fur prudence pastorale -toutes les erreurs à la mode & fur tous des vices utiles. Les belles-lettres ne ^peuventservir que de vernis trompeur ìou de -marotte à un homme de cette méconnoifsant la dignité Hefpèce, qui, '-de son état, n'y conforme pas avec & ses "sévérité sa pensée , ses actions vues. Je passe sous silence les jurisconsultes. & les, médecins , pour faire par traits Fefquiste du bel esprit , quelques qui F ayant 'été dans la philosophie , Veut l'être encore dans l'histoire , 8c Lorsmême dans les mathématiques. ces matières il se sert que pour traiter antid-un style élégant, de piquantes d'ithèses, de pompeuses descriptions, debons mots mages , de comparaisons, & d'anecdotes; lorsque sans nous dire ce Ce qùi est arrivé , il nous dépeint qui auroit dû arriver y iorfqu'eiifin il ( au ) ^ le le niais couvre de fait, n'expose pas fleurs pour ledaiffer deviner; nepeuton pas s'écrier : ô, le beau philosophe! historien ! le géomètre l'admirable spi! La décarituel ! F excellent critique & des hautes dence des belles-lettres sciences est inévitable , quand de padonnent le ton & ferreils docteurs Dans leurs mains, vent de modèles. - Sainte se transforme en l'Ecriture devient rêveries extatiques ; la religion & inun amas d'opinions disparates s'attaclie à cohérentes ; la philosophie au lieu de chercher Futile, 8c l'agréabìe abandonne la. vérité pour courir après ìe clinquant. être l'hisQue peuvent toire fans la vérité , les sciences fans la & fans une méthode certitude sévère , 8c fans règles îa morale sans moeurs certaines une prétendue sa, enfin, de brilgesse qui ne consiste qu'en lantes folies ? Ces êtres ridicules se dans toutes les clafsesde multiplient la société; ils ravagent le domaine des belles - lettres , comme les chenilles détruisent du cultil'espérance ' vateur. La première sans doute, science, " c'est çelle de se bien conduire dans le Os C 2Í2.) ; & combien n'y a-t-il pas de Font vainement cherchée gens qui dans Fabus des belles-lettres! L'amour, cette inépuisable source de plaisirs purs pour les coeurs sensibles, ne s'apprend Ceux qui s'adon"pas dans les romans. à ce genre de lecture, nent ne rencontrent nulle part les héros ou les héroïnes exaltée que leur imagination enfante. au monde Etrangers qu'ils habitent , ils deviennent incapables de jouir du bonheur que la nature un jeuneleur Comment présente. & avide de jouissanhomme volage un digne ces peut - il jamais devenir un père tendre, un ministre époux, de la chose publique , un infatigable & éclairé , un médecin intégre juge & compatissant, actif un philosophe un bienfaiteur laborieux , en un mot, • de l'humanité ? Dans état 011 aucun ne peut se rendre utile à la société, sans des connoiffances par acquises un travail & fans les qua, opiniâtre lités du coeur formées par une bonne éducation. Est-ce en nous attachant & à Fagréfans cesse à la frivolité fole , que nous pouvons d'y espérer ? Les talens ne s'acquièrent -parvenir monde ( 2l3 _/ ) ciel attache le fans y ; pas jDeines des biens, ses dons & le plus précieux La concelui d'une bonne conscience, nos viction intime d'avoir rempli dans toute leur étendue devoirs ne, tient , ni étrangers pas aux éloges : F de amour aux propre. sophifmes de Heureux celui qui peut se glorifier cet inestimable avantage ; il possède la des scienplus belle , la plus sublime ce qui Tout ces , celle de bien vivre. à ce témoine mène pas directement , n'est gnage d'une bonne conscience dangeque pure vanité , qu'illusion des empires , ìa reuse. Les révolutions des malheurs , la plupart particuliers des moeurs & la décadence corruption & des des sciences , des belles-lettres dans la beaux-arts , ont leur origine frivolité dont lé bel esprit empoisoirne F église , les palais des ^souverains y & ìa société. Plaise donc au ciel qu'on & tarir cette source, puisse à jamais les maux nombreux ; qui en découlent siècle. n'affligeront plus notre des choses , ce Dans F état actuel se borne faire mieux de qu'on peut à fixer par des idées claires , & à le nouvel des prouver exemples, par O 3 C 214 ordre arrêter convient qu'il les ) d'établir pour du mal, C'eí't-là de la question : progrès précisément Fobjet avoir sur les Quelle influence peuvent hautes sciences , les belles-lettres bien & bien cultivées ? dirigées Le but principal de la culture des belles-lettres & de for, est de rectifier mer les forces secondaires de Famé : , la sensibilité , Pesprit, Fimagination les penchons les passions, physiques., les inclinations ainsi que les jouissances. Cette explication prouve suffisamment fur ont une grande influence qu'elles le jules hautes-sciences, qui occupent & les & la raison, lk volonté gement ien timens. Toutes de notre ame se les facultés à une feule. Si nous les preréduisent nons sous différentes modifications , ce n'est uniquement que par comparaison ou à cause de leurs différens rapports. Au vrai, il est impossible qu'il existe une raison saine, sans des sens sûrs & bien exercés ; un jugement juste , fans une une soumise 8c obéissante ; imagination sans & un bon caractère volonté sage " biendes passions & des inclinations réglées, II auroit y donc de la folie ( Zl 5 ) à vouloir se livrer aux hautes-sciences les belles-lettres. fans cultiver A-t-on jamais vu qu'un homme d'un droit ait été induit en erreur jugement de ses sens, ou trompé par par le rapport ï'es yeux ou par son imagination, lorsque sa raison étoit saine? L'empire sur sa volonté ne peut se concilier avec des passions rebelles, ni avec une imagination déréglée ; 8c celui qui aura appris à les> maîtriser auffi rompre les liens pourra de ses plus secrètes inclinations fans ìe force étrangère. secours d'aucune Les belles-lettres doivent donc guider nos sens , notre imagination , nos inclinations & nos-defirs : elles sont le miroir de la vérité ,;qui ne se manifeste souvent aux hommes qu'en apparence ; elles doivent préparer nosames à recevoir la vérité & la-vertu.- II est impossible de donner une idée plus juste & plus noble de leur & de leur utilité. excellence Les sens & leurs perceptions ,. ainsi & les désirs secrets, que les inclinations se réveillent d'abord dans notre ame ;,le & la raison viennent jugement ensuite, & la vertu communément beaucoup plus tard encore, fur-tout fi Pbn néglige d?en faire naître le germe de bonne 0 4- ' (21Ó-) heure. Il suit de-là, que l'ínstííiilîoïî de ìa jeunesse doit être proportionnée à ses forces ; qu'il faut commencer les sens & les préparer par par des Des règles faciles , moyens analogues. 8c mieux encore de bons exemples , ce but. Les belles-lettres rempliront les unes & les autres ; ainsi la offrent & Fordre nature du développement nous fournissent âì Famé humaine une nouvelle preuve de Futilité des hautessciences, de même que de la nécessité & de F avantage de cultiver de bonne les belles-lettres. heure a. donné une fausse direc» Lorsqu'on à la mémoire tìon , aux sens , à à Fimagination , aux pcnchans l'efprit, & aux inclinations d'un jeune homme , idées peuvent alors exercer quelles son jugement dans un âge plus avancé, & de quelles & formules formes se ? Que peut fa volonté feryira-t-iì , lorsde vouloir que la force d'imaginer, & d'agir avec justesse est perdue ? Ce seroit chercher à combattre avec des armes le chefbrisées , ou à produire de Fart avec des instrumens d'oeuvre émoufíes. Semblables à Faurore qui devance le doi-' les belles-lettres char du soleil, - sciences. hautes les vent précéder de Famé j Elles dissipent les ténèbres & y répandent la luelles l'é chauffent mière éclatante 'de la Vérité ; eiles sèrécolment ce que les autres-sciences méthode tent ; & c'est en suivant7oétte du printenisf; assurent que ìes travaux les trésors de F automne. Les sens & les passions, Pimâgmatiort sous un & les inclinations , peuvent les de certain vue ,-devenir plus point Les & duboii du ennemis vrai. grands en amis a-t-on domptés & transformés triomsûrs , alors ìes hautes-sciences obstacle. La vraie phent fans le moindre est celle qui, non-seulement philosophie avec ne se trouve en pas opposition à les conles sens, mais qui s'occupe duire , ainsi qu'à en épurer & à en déla direction.L'histoire terminer reprend 'où F événece ton noble & décent, comme ment semble choisir Fexprefsion le corps qu'il doit animer. La juris& des claires lois applique prudence aux faits, La théologie agit précises avec la fur le coeur des hommes la vérité, & la noble simdignité, plicité qui manifestent le Dieu dont (ai8) «île est F organe. Ainsi;,-, rlorsque les sont cultivées belles-lettres avec fruit, en reçoivent les hautes-sciences plus & de force. d'éclat Je m'aperçois bien de la difficulté dans laquelle je me fuis engagé ; je fais qu'on peut me demander quelles font ces belles-lettres dont l'influence est si puissante ? Sans me détourner de ma proposition, je me bornerai à répondre, que ìes suivant Fidée que je m'en belles-lettres, doivent mériter ce nom, en forme, ayant pour but Futilité que je pratique viens d'exposer. Les lettres, loin de mémériter le nom de belles, deviennent prisables, lorsqu'au lieu de régler Fimaelles nefontquel'exalter &la gination, dans une fausse route ; quand pouffer elles abusent del'efpritau lieu.de le faire servir d'ornement à la vérité ; & lorsles passions , elles que, loin d'appaifer les excitent & les- flattent. Je fuis fur qu'à cet égard , les anciens avoient de grands La fur nous. avantages F inspoésie,. Féloquence , l'édúcatíon, titution moient avoient & renserpublique privée chez eux plusf.de sagesse, & Ia à des rapports directs plus vie civile que le-jargonde nos écoles. ( aip > de vue , PétudeSous ce point dea: anciens est donc aussi la vraie science du beau , & c'est elle qui nous prépare aux connoiffances plus élevées. Où , par exemple , trûuve-t-on-cette, noble & mâle élocution -, qui re'nd la fi ce n'est vérité si sensible & si belle, ? Celui chez les Grecs & les Romains le langage de la naqui veut parler ture , n'est - ce pas de leurs- poètes.doit l'apprendre. Et la- sagesse qu'il du gouvernement où lá trouvecivils & t-on mieux dans leur histoire que dans leur ésoquence? fut le Homère , & Platon a été son premier philosophe & Poìybe , Titedisciple. Xénophon & Tacite, Live sont les grands hommes d'état & les scrutateurs du coeur humain & GroMachiavel auxquels tius , sont redevables-de--leur science., & Cicéron Demosthène font les jurisconsultes dont on apprend plus que Ie nombre & Fharmonie de la période. Et quel est en effet le génie supérieur dans les tems modernes, qui dans fa. science ne s?est pas perfectionné à F école, des anciens? Le théologien,, , doit par exemple étudier 8c expliquer PEcriture-Sainté ?: t mais 220 ) y réussir sans une con* pourra-t-il noissance des auteurs anparticulière ciens , & fans avoir formé son goût Dans les siècles par ìes belles-lettres. barbares & Femploi cette étude plus éclairé de FEcriture-Sainte étoient inconnus. Leur époque a été la même des lettres , que celle de la renaissance & leurs progrès ont été égaux. Une partie des livres sacrés est : poétique peuton l'expliquer avec succès fans avoir ìe sentiment du beau & du vrai dans ìa poésie ? Des milliers de commenà disséquer tateurs qui se font arrêtés les prophètes & ìes pseaumes d'après ìe dogme & la lettre , grammaticale en ont donné de fausses interprétations , parce que F esprit du langage ne les inspira L'hispoétique jamais. 8c les préceptes toire de FEmême criture-Sainte sont d'images pleins & de tableaux pris dans ìa nature ; ou ne pourra les comprendre personne en profiter , s'il n'a appris auparavant à en pénétrer le sens. L'orateur sacré doit s'adresser lui parlera-t-il ple. Comment le connoît pas ? Trouvera-t-il min du coeur , tandis qu'il au peus'il ne ìe che- ignore lui-, ( S21 )i sensible"? même ce que c9est que d'être & la mol'histoire H doit appliquer rale d'un autre siècle au sien : y réus ni ni l'un s'il ne connoít fira-t-il, & fi son parallèle manque l'autre, un citer de justesse ? On pourroit & de faux d'erreurs nombre grand & ce défaut cette ignorance pas que d'étude ont causés dans toutes les parties de la théologie , fi ce détail étoit ici à fa place. ont suffisamment D'autres prouvé la jurisprudence moi avant. y que & la véraison la faine fi gagneroit, ses rerité davantage distinguoient ne Personne & son style. cherches & la science doutera l'histoire que à d'elles-mêmes s'associent politique La predes belles-lettres. la culture mière qui peint Fhomme , l'autre qui à le gouverner , n'exigentenseigne du elles pas une étude approfondie de ses passions coeur humain, , & celles-ci vers ìa des moyens de diriger ? Dans un âge plus félicité publique tous les esprits solides mûr, presque des folâtres les abandonnent jeux de ce que Muscs , pour se nourrir la poéfie & l'histoire ont de mâle &s { 222 ) Des passions & des scènes de grand. de la vie humaine variées dévelopHomère de des revers for, par pées tune peints par Eschyle & Sophocle.; & saisis par Salìuste des caractères & de grandes Tacite ; des événemens passions exposés avec ses détails les plus exacts par Shakespeare ; des défauts & des ridicules dessinés par Aristophane, Hudibras & Swift ; une vie Lucien, douce & tranquille décrite par Horace : voilà leurs études favo& Addison mieux à conrites ; & où apprendra-t-on dans la. vie privée ou fur noitre l'homme la scène du mon de? Le plus célèbre condu monde étudia la tactique quérant d'état dans Homère; d'un homme plus & ses succès aux historiens dûtsestaìens & aux orateurs de F antiquité. & des L'union de la philosophie est constatée par l'histoire belles-lettres de tous ìes> teins. Tant qu'exista cette union & l'autres fleurirent ; , l'une mais elles tombèrent dans F oubli lorsSemné forent plus d'accord. qu'elles blable à P abeille, Platon puisa ses trésors dans ìes fleurs d'Homère ne ; Aristote fut pas Fennemi des Muses. Mais que' devnit ìa logique & la métaphysique ,' (223) le les dans scho, , moyen âge lorsque se séquestrèrent de la société lastiques obspour disséquer dans leurs retraites cures des mots & des syllabes ? A la renaissance des lettres , les sciences sortirent aussi de la barbaabstraites rie ; non-seulement elles commencèà se rapprocher rent , mais de tems en tems il se trouva des également Bacon juscréateurs. Depuis génies toutes les bonnes têtes qu'à Leibnitz, en philosophie ont de même cultivé étoit les Muses.. Leur diction pure comme leur génie, & leurs amusemens mêmes devinrent des monumens de la vérité. Je ne nompas , s'il faìloit mer hommes grands qui ont associé les bellesheureusement & qui lettres aux sciences, les ont illustrées II faut repar des succès. finirois tous les comme une distinction garder particulière de tous les grands génies, de ne pas s'être bornés mécaniquement à un art ou à une science , mais animé fans d'avoir l'un par l'autre, être qui à aucun de tous ceux à former le Coeur &c de Semblables aux forces étrangers concourent l'efprit. (224) de l'empire les domaines dés .l'ame, former sciences un seul paroissent tout ; ils sont plus ou moins rapprochés ; aucun n'est isolé ni détaché de F ensemble , & Favenue de tous & libre. L'histoire est ouverte de l'es& des il sciences dont humain, prit offre les est susceptible, combinaisons les plus singulières qui paroissent exister seulement que chacune pour un avantage d'elles fournisse particu-, lier. Le poëíe , Forateur, le philotraid'état peuvent sophe & Fhomme à sa manière ter , chacun , la théoausíi peut par sa logie ; mais chacun méthode des avantages qu'un procurer II en est autre n'auroit pas obtenus. de même de toutes les sciences : leur sera, modifiée selon ìes tems , titilité & les les lieux personnes qui les En cultivent. général . les bellesaux hautes sciences procurent & de richesse ; de clarté de vie , plus les vérités plus sensibles , elles rendent ainsi que les exemples plus rapportés Le sujet & la forme , haut le prouvent. lettres pensée & F expression y participent & lorsqu'elles sont véritaégalement; leur ce qu'elles doivent blement être.. douce la se répand mènié rur'Fèí» douce influence prit, le coeur & le Caractère commê fui? la vie. Un homme toutes les actions-de & bien se conduit mal est uiî qui pense & aussi extraordi-* être aussi imparfait autre- dont les idées sont nai're , qu'un Là j-úftes & qui s'exprime gauchement. des sciences résulte de leur perfection & du but qu'elles se propoharmonie sent- : il en est de même des facultés de du sujet 8t de la forme, de la Famé, pensée & de i'expression» En isolant les différentes branchés & des sciences , je des belles-lettres développer pourrois plus en détail les se prêtent secours mutuellequ'elles ment ; mais ce travail paroît inutile au but que je me fuis proposé. Je crois de parler de qu'il est plus convenable Fordre 8c de la méthode que l'on doit suivre dans la jeunesse , ainsi que je le sais par. ma propre expérience , pour dont il s'agit que les connoissances se soutiennent & s'entr'aident réci1. proquement iQ. Les belles-lettrés doivent précèdes les hautes sciences, de manière cependant que là vérité leur serve aujfflde base. L'ordre qur varié les jours , les'fais Tome III. E . <aa6)V foiís & les époques de la vie, en déve^ les successivement facultés de loppant Faîne , nous indique cette marche.* Le 8c Fêté midi est devancé par Faurore, le & de même dans la printems ; par les élans de Famé se premiers .jeunesse, manifestent parle réveil des sens & parles perceptions physiques ; il faut donc à ìa nature, , fidelle que Féducation commenCe L^hifparies bien ordonner. toire naturelle, qui nous offre dés tableaux si intéressions des ouvrages du doit fans doute marcher Créateur, avant la physique abstraite ;,de même de l'homme 8c qu'il faut que l'histoire de sa civilisation aille avant la méta8c la morale. La logique, physique qui traite des perceptions , des idées & de Fart de raisonner doit être préjuste, cédée par une autre étude moins scien& de tifique plus facile pour préparer & pour guibonne heure le'jugement, der Fimagination. Les exemples étant âci plus utiles que les préceptes , nous nous fur la belle encore retrouvons route des auteurs anciens. Si Fon ôte ceux-ci des mains des jeunes gens pour íes occuper de trop bonne heure des luttes sciences y òn ne pourra jania% ("7 5 tort qu'ils en souffrîr'oât le J' rfparer rien» -a-uand même ils n'en oubìiroient mal tout ce qu'on On apprend apsavant est trop tôt. Un enfant prend est au un vieillard bout. précoce qui meuble, la tête de sa Carrière. Qu'on, des jeunes gens d'idées justes , & exerce bien leurs sons : avec qu'on le tems tout se classera sans peine d© dans leur esprit. soi-même sans doutes II n'est pas nécessaire, des auteurs d'observer, que dansl'étude il ne faut jamais séanciens & modernes parer le mot de la pensée, ni P expression. de la chose. Courir après une belle élos'attacher aux forcution, uniquement en négligeant mes extérieures l'efsend'un travail frivole c'est s'occuper tiel, & inutile. Mais en montrant aux élèves des choses exposées avec clarté, en leurdes exemples rendus avec développant une belle élégance , en imprimant dans leur imagination des images heureusement dessinées, les avantages Qu'ils seront aussi sûrs que en retireront durables. Semblable à F abeille , qui cherche le miel de fleur en fleur , la jeunesse doit commencer par acquérir des cônnoissances , pour les classée ' Fa ( 228 ) ferisuite dans son esprit.Lapèrte des pré* înières années de la vie se répare trèsdifficilemeiit on les em; mais quand Fétude des hautes-sciences ployé bien, n'est pas moins sûre que facile. Je le répète , la vérité & Futilité être la base des belles-lettres. doivent Un instituteur versé dans , également les hautes-sciences , ne les perdra jamais de vue dans le cours de ses leçons , n'en traite maquoiqu'il pas d'une nière directe. L'enfant à qui apprend doit ce qu'il lire, déja comprendre étant si riche lit., La belle littérature en productions utiles , il seroit' honteux de s'attacher seulement à la superficie. Un jeune homme, avec guidé dans lé choix des livres, & prudence exercé d'après d'excelìens ne modèles, fera jamais riche en mots 8c pauvre en idées. Son ame , fidelle-aux premières de la , ne s'égarera jamais impressions Fart bonne route. PGur lui apprendre de bien lire , fans qu'il s'en doute, avec" Familiarisé prêchez lui d'exemple. le beau, son goût se formera d'autant plus sûrement, qu'on lui laissera ìe mauvais. Les hautes-fcienignorer «esj en rectifiant ensuite son jugements ( "9 ) aussi à bien parler J apprendront d'une la plus belle F expression la est vraie. en aussi, , plus pensée de cette manière, L'éléve parguidé aux études les vient fans y penser : difficiles longdepuis plus préparé d'obstacle tems , il n'y rencontre , pas 8c une route aisée s'ouvre devant lui. ïuí car Comme les belles-lettres ontVavaw> tage de convenir à tous les états & à toutes les affaires de la vie, tandis que les hau-« ont chacune leur sphère partes-fciences ticulière; âeslde la culture des premières faut qrfil principalement occuper l& 1°. jeunesse. en commençant ses étuPersonne, des , ne fait à quoi elles lui serviront & nos penun jour. ISTos inclinations chons ne décident état pas de notre dans la société. Quand donc un homme a été borné à une seule science t il est perdu dès que la sans ressource fortune lui est contraire. D'ailleurs , aucune affaire du science , aucune monde n'est parfaitement isolée : une ce qui est totale de tout séparation à notre sphère , engendre étranger souvent la haine , F envie , 8c une inles choses qui ©4 aversion juste " pour - P 3. -( 200 ) le plus. Le jurisconsulte nié* approchent 9 qui lui rend avec prise le théologien usure ce sentiment; le métaphysicien regarde avec pitié ìe poëte , qui se venge dont il accable son adpar le ridicule versaire. Mais ces animosités réciproautant ìes sciences , ques déshonorent tournent de qu'elles peu à F avantage ìa société qui, ayant également besoin de toutes , leur accorde une estime & la faine raiégaie. Les belles-lettres son forment, pour ainsi dire , un centre de réunion , où les hautes - sciences , oubliant chacune F objet qui lui est par ticuìier les unes des , se rapprochent autres pour Futilité générale. Leur culture réciproque ayant été bien ordonnée y., elles deviennent , si l'on peut de la forte , les amies de la s'exprimer jeunesse , & paroissent toutes animées par le même esprit. Comme les établiffemens réu» publics niffent de un grand nombre toujours jeunes gens, qui, en sortant de-là, se classes dans ìes différentes répandent de la société: on ne fauroit rendre leur uniforme. institution première trop Une école uniquement destinée à sorbier des théologiens , 8c où toutes ìe$ C 23l ) fé rapporteafcïenfc. •études préparatoires seroit ausíì mauvaise, à cette science, de la la science posséder prétension que seroit ridicule excellence pour par On donne ìe nomtout autre savant. aux belles - lettres , & d'Humanités cela avec raison ; car dans tous les états à Futilité concourir elles doivent puElles ont un butplus élevé que blique. celui Fart de d'enseigner simplement une ode anacréontique, ou composer & une diction sienélégante d'acquérir rie ; elles doivent servir tout-à-la-fòis de & d'instruction à l'homme délassement d'état & au géomètre. , au philosophe ÏVbus sommes tous des hommes ; rien de ce qui peut augmenter la somme de notre bonheur ne doit nous être étranAussi dans tous les tems V dans ger. tous les états , ceuxqui ont le plus illustré Fhumanité 8c par par leurs vertus leurs talens , ont été les plus zélés par* tifans des belles-lettres. 3°. Ce qui précède , établît déja en consister doivent quoi les belles-lettres cette mériter dénomination. On pour les tes appelle Humanités, c'est-à-dire, les exercices à & for' propres sciences 'suer le sentiment &í à régler Us ' paf* P 4 ";. ( 2.32, ) Mons : lorsque leur culture ne remplît elles'ne méritent pas ce double objet, plus le nom de belles-lettres. On. y comprend aussi les langues , 31'éloquence , la poésie & l'histoire ; de la manière mais tout dépend de aimapour les rendre Le sens moral ( Senfus humanitaûs ) les constitue proprement doivent çe qu'elles sont ou ce qu'elles être , & alors , elles ne paroifsent pas à la philosophie ; ou plutôt étrangères doit être animée par un leur culture certain esprit j & par philosophique ía philosophie cette réunion devient la science de l'homirès-certainement Les auteurs humanitaûs. rne, Doçtrina & Quintilien , ,$mciens, surtout Aristote ont eu, sans contredit, plus de sens moral dans leur institution qtie les modernes qui ont donné des théories fur ce les enseigner, bles & utiles. d'Arissujet. La poétique incpmplette tote, dissèque avec beaucoup de rigueur la tragédie grecque, qui, selon lui •>ne but que celui de devoit avoir d'autre & de régler les passions. Un pro« purifier & Sofeiïeur qui expliqueroit Homère .phocle sous ce point de vue , ne man'jpieroit certainement pas d'élèves. JUg (233) contient d'Aristote des Rhétorique fur le coeur humain vues profondes & ses passions ; elle n'est pas moins discussions d'événemens en ferfiSe & d'affaires , où l'éloquence peut utile. Le sons -moral être vraiment de Pludans tous les écrits domine même lui paroît .tarque , & Cicéron inférieur à cet égard. Les préceptes de Quintiìien font encore plus épurés. Parmi les modernes., RoMin s'est formé à Fécole des anciens , &, à son exemdes ple , Sulzer y a puisé sa théorie le secours de ces beaux-arts. Avec & de quelques auteurs autres , qu'il est inutile de nommer, on pourroît une théorie des belles-lettres former f 8c facianimeroit qui véritablement Fétude des hautes-sciences. Jiteroit Mais la théorie feule étant insuffiF exemsante , il s'agit de prouver par traité ple de ceux qui ont dignement les hautés-sçiences, que la culture des belles-lettres les embellit en les de leur but, rapprochant davantage ; Je ne répéterai pas ici les noms des des orateurs, dès historiens» pôëtes, £c des philosophes dont de Fahtiquité les. ouvrages prouvent cette heurenseì (234) réunion. De nos tems , íl s'est aussi trouvé dans chaque haute - science des génies dont les productions se & distinguent par ìe sens moral:?, son plus d'un poëte a montré que & ses connoiffances talent ne se bornoient pas au mécanisme de ìa versification. II suffit de nommer ìe Dante , , ìe Tasse , Milton Plutarque , Swift, Lichtwehr Pope , Haller , Witthof, , ainsi que de Thou , Kaestner, Lessing, , Shaftesburi , Montagne , Sidnei & GroMachiavel, Sarpi , Erasme ìe souvenir de tius, pour rappeìler tant d'autres qui ont allié les sciende Un ces aux Muscs. professeur belles-lettres , animé de F esprit de ces hommes son ins, rendroit grands truction à toutes ìes classes propre, de la société ; bien éloigné d'occuper ses élèves de mots vuides uniquement fleurie ; il les de sens & d'une diction solides en nourriroit de connoiffances leur .éclairant en réglant leur esprit, & leurs sens ; il leur seroit imagination le charme dans l'expression goûter de la vérité 8c de la noble simplicité j il s'applique* mais tout, par-deffus roit à former en eux lé sons moral S§ (235) à faire naître dans leur coeur Famour en général, de Vhumanité & le dejïr bonheur : de coopérer à son véritable non seulement la ce qui renferme influence des belles-lettres meilleure fur les hautes - sciences , mais aussi le grand art de bien vivre. Heureux l'état où Finstitution publique , dirihonore ainsi gée vers ce noble but, & les sciences , & ìes belles-lettres les rend véritablement utiles à la société ! (236) REFLEXIONS S U R "P A R ÎRADUITÎS L E S M. SONGES, BEATTIE, DE L'AIGLOIS. ne fait rien en vain : JL< A nature de notre c'est à Fimpeifection esprit s'en si saut nous nous prendre qu'il sur les causes fisouvent trompons sommes à nales , & fi nous portés comme inutiles les choses regarder dont nous.n'appercevons pas la destination ; çe qui , dans plusieurs cas , absurde , que si un n'est pas moins aveugle né vouloit nier Futilités de la lu* Commière ou la beauté des couleurs. de chevilles bien de roues , combien dans le mécanisme n'y a-t-il point dont un homme ignod'une pendule F emploi? rant ne peut pas concevoir dans le corps huCombien de parties main dont les anatomistes seuls sont en état d'expliquer Fufage $ 8ç combien il est miposíTbïâ dont d'autres même d'entr'eux de rendre aux plus habiles pour cela s'imagicompte ? Faudra-t-il de ces parties ner que quelques-unes ? ou superflues soient gratuites certain roi d'EsOn assure qu'un téméraire fut assez pour critiquer pagne du fystême F arrangement planétaire , & qu'il prétendit que si on Feût confait un bien sulté il auroit meilleur monde. Sa présomption , on le sait, : U n'étoit que F effet-de son ignorance le droit de trouver des dé^s'arrogea fauts dans ce que son esprit ne pou voit S'il avoit comprendre. possédé une véritable connoissance de F astronomie , il auroit été frappé d'admira& d'étonnement tion par la régularité avec laquelle les corps célestes leurs révolutions. remplissent En effet, mieux nous comprenons ìa nature , plus nous sommes portés à F admirer : 8c lorsque parmi les ouvranous trouvons ges de Dieu quelque chose dont il ne nous est pas possible la nécessité ou la desd'appercevoir tination ce que nous pouvons , tout faire , c'est d'avouer notre ignorance j car quel droit avons^nous de soumettra I notre (238) les bienfaits de la 8â~ critique ? éternelle gesse L'homme ne parvient à connoítre & la nature par qu'insensiblement infinité de choses ne degrés. Quelle inconnues favons-nous pas qui étoient aux anciens ? Parconséquent, ce qui maintenant semble encore de peu de - être dans la valeur , paroîtra peut des tems de la plus grande imfuite II y a plusieurs accontrées portance. tuellement la avant inhabitées, qui, se trouver fin du monde , peuvent peu& donde d'hommes millions , plées à de nouveaux arts , à ner naissance des sciences utiles, intéressantes. Ce sont-là & à des découvertes considérations qu'il de vue dans nos ne faut jamais perdre - tout recherches fur , philosophiques à ne exnous trouvons pas lorsque les causes finales des choses. pliquer à ces Nos connoiffances relativement des causes finales seront proportoujours à celles aurons tionnées nous que Car lorsque nous somde la nature. ou moins la mes plus ignorans sti| & ìa structure d'une chdse , forme pous devons ? au même degré , être fin pour laquelle cette sur ìa ïgnorans chose est destinée , & sur Fusage auquel Si Fou exigeoit on peut la faire servir. de F emcompte que nous rendissions machine d'une que nous n'auploi & dont rions jamais vue auparavant, donné on ne. nous auroit la jamais chose que idée ; la première moindre examiner la nous ferions seroit d'en la forme nature , c'est-à-dire, géné& Fusage rale , ainsi que le rapport de toutes les parties en.. particulier. Si nous ne voulons pas nous donner cette peine , ou si nous ne possédons nécessaires de la. pas les connoiffances faire cet examen , mécanique pour - nous droit avons d'affirmer quel est imparfaite machine que cette , ou qu'elle n'offre aucune utilité ? Un seroit autorisé à aveugle également le coloris d'un tableau, & déprimer un sourd à trouver des défauts dans une symphonie. la nature offre peu de phéQuoique nomènes qui nous soient plus familiers que les songes, il n'y en a cependant point, pour ainsi dire , que nous commoins ; ils s'opèrent prenions par une faculté ou opération de notre esprit dont t 2# 5 . ÍÏOÎIS ne pouvons guère aétermîiìeî* relativement à- nos connois-* Futilité sances & à nos-actions j- mais noús de* VQ-ns néanmoins être persuadés qu'ils ne font-passansqu-elqu'ufage , quoique nous ne soyons pas enéore parvenus à découvrir cet. usage; Je ne m'arrêterai pas ici à récapituler toutes: les opinions des1anciens fur ìa. cause immédiate des songes. J^obseEveraifeulement qù'Epicurepensoit qu'une multitude infinie d'images ©ji; atomes •-subtils: ( i ); , dont quelémanent des corps ,i dont ques-uns qnêlqûes-aùtiíes; íës forment 'par leur propre; p ou voir dâhs Pair $ tandis que ( I ) G'étoir-là :atíffi le seri.timçîif"3é: ÌÔëmo'crite. Selon líjti, ces átômesXóù,G'òr;p,\ifé-iíi:e& eíí-;mòuvc->xnètj| ,• p résentent-une, mûìtitiidjs. damages étran* gei'ës','. qui'-agissent fur les;:efprits à' : l'aventure- 8c -'ces'iitiafans: lé mbiiídt&.ordïe-dé-tèr^inë>:iPátri-íi-appelléeá bien-. ges , il .y en a qui peuvent,être d'autres-.ont un effet contraire ? font faisantes; l'zitiê par la--'dïffoírnité & troublent effrayantes des objets qu'elles Coffrent; à^lïmàgináiiòn.iQli y en a qui excitent dès idées suivies.,, &«àé$ réflexions^ qui;: frappent rrrêníe l'esprit pendant le plus, proeBëore de* là cóítíbi-' fondr sommeil. Quelquefois liaison de ces atomes -errans:, résultent desimages sensibles qui sè communiquent toutes entières. parC ' ":-"'~ les. sens. Note- du-Traduëêur. V d'autrei 5 «âautres encore font produits; par difa ferentes choses combinées de diverses manières, & se meuvent sans cesse en tous sens autour de nous. II ajoute que dé* étant extrêmement ces images dans nos corps , liées , pénètrent frappent nos esprits:, & donnent lieu 4 Fespèce de perception que nôus ap8c à laquelle notre pelions imagination, philosophe rapporte: Forigine , tant de nos songes durant le sommeil , que. de nos pensées pendant que nous, foin* nies éveillés (i). Aristote paroît avoir ' doit avoir Pétrone, èu ( i ) Suivant Bpicure d'autres idées fur. les songes, se rapportent qui à celles cite plus bas. d'Aristote, que M. Beattie «Ce ne font les dieux les point qui envoient » songes, se jouer de l'imaginatioii qui paroifient lé sommeil lá machine m, pendant j car lorsque j / *» accablée de fatigue & tombe dans , s'affaiffe » rafl'oupiíîement, l-'anse débarraffée du poids qu'elle Ò) avoit à soutenir, semble acquérir une nouvelle âj existence , plus & plus active libre que cellé :s> qu'elle avoit. Ëîle joue avec une légèreté extraorp dinaire fur les objets qui font ses occupations lespius • => sérieuses fans que les ténèbres le.s interrompent 05 ou lès changent. Le conquérant des armées voit w à ses ordres, des villes au pillage j des cam« pagnes désolées J le esc occupé des jurisconsulte du ne P lois....&. l'avarç barreau; pense -qu'à » cacher ses trésors , ou à en découvrir de. rioua j; veaux ». Pétrone Note du TraduBeii-ri , Satjr. Tome XIî Q ( 24a)_ que chaque objet qui frappa pensé, nos sons , fait fur notre aine ou fur de notre une quelque partie corps certaine continue à impression qui un certaint ems après avoir lieu pendant ne subsiste que Fobjet qui Fa produit ensuite , plus , & que Faine se rappelle le sommeil durant ; ce. qui donne lieu aux images fantastiques qui se alors à Fimagination. Si présentent l'on.examine ces opinions , on trouvera ne signifient rien , ou qu'elles qu'elles à la pensée une matériadonnent lité qui me paroît absolument incon» cevàble (1). Je ne m'arrêterai non plus point à faire F énumération des cinq différentes . espèces de songes reconnues anciens 8c quelques 'par philosophes, dont a donné une descripMacrobe tion particulière.(2). II y a, en effet, des songes de différentes espèces & de différent caractère 5 mais je ne on ne vois pas raison par quelle chapi(1) Voyez mon Essai sur. la Mémoire, dans ua tre* n, <fi 1. Ce morceau se trouvera des volumes íuivans de ce Recueil. (2) Soni. Scip. Lib. I,_ cap, 3, '( 243 ) les partager aussi pas ^ourrûit classes qu'en cinq cinquante ment. à expliquer Sans chercher , efficiente de ce phénomène qu'on ne parviendra probable connoître, je me contenterai réflexions détachées quelques bien eïí seulela caufè est qu'il jamais à de faire fur ce déterpour des songes , <Se sujet , particulièrement la cause finale miner les idées superstitieuses pour détruire à cet égard, qui ont si souvent troublé & crédules. les esprits foibles Je ne des prenne prétends pas qu'on pour décisions ce que je vais péremptoires dire ; car nos connoiffances ne peuvent guère être regardées que comme fur une matière des conjectures telle ' dans laquelle F expérience que celle-ci, -ne peut jamais conduire à des conclusions certaines , parce que le phénomène n'a lieu que dans un tems Ou. nous sommes , pour ainsi dire , de faire ìa moindre obserincapables vation. I iQ. La première remarque que je dois faire , c'est que les songes , quoine se présentent 'que fort communs, pas pendant le sommeil généraìemenj; (H4Ì â tous les hommes, Locke parle d'une personne de sa connoissance qui n'a* voit jamais rêvé jusqu'à de l'âge ans , qu'elle fut attaquée de vingt-fix la fièvre , & eut alors pour la première fois un songe j ce qui semble confirmer Fopinion d'Aristote. qui ob-* serve que ceux qui parviennent à l'entier développement de leur être physiles songes , que avant de connoítre immédiatement éprouvent, après la première expérience de ce genre , une révolution dans la constitution de leur corps ì qui leur cause ou une grande maladie , ou même quelque-? fois là mort (1). Plutarque parle d'un son ami ? certain Cléon de Daulie, à un grand qui parvint âge sans jamais avoir eu de songe 5 & il ajoute qu'il avoit entendu dire la même chose Moi-même de Thrasymède (2). j'ai (1) Arist. Hìsi. ànìm. Líb. W. cap. 10. (2) De Orac.sub. fin. Pline parle d'une nation dans les parties reculées de l'Áfrique * entière * rêvent ne jamais qui qu'il appelle Atlantes, mais c'est dans le même chapitre où il fait mention des Troglodytes , qui habitent dans des an» cle la chair de sërpens , tres, & se nourrissent *ijBsi que des j^ginans, dont lja íorme-eâ la oefine {H5) homme qui ne rêvoït jamais Tout que lorsque sa santé étoit altérée. sait aussi qu'il le inonde y a beaucoup des de gens qui n'ont rarement que & a d'autres en , qui qu'il songes y fans en avoir. ne dorment jamais Les philosophes que qui prétendent l'ame ne cesse pas un instant de penser, soutiennent ausíi que nous rêvons touconnu, mi & que notre sommeil, jours pendant ce n'est que parce que nous oublions nos songes que nous ne pas croyons en avoir. vouloir C'est-là exactement soutenir une théorie, en disant qu'une chose pourroit hommes dont on avoir n'a lieu. aucune preuve les tous Que des songes , ayent également s'en trouve quoiqu'il qui sè les rap5 tandis pellent que d'autres toujours soumoindre n'en conservent le jamais venir ; & malgré rêvions nous par» que teins fois beaucoup , & dans d'autres fort peu . est une qu'on proposition ne peut raisonnablement admettre , si comme P expérience doit être regardée 8c' des Blemmyes , doi.t que celle du dieu Pan, les yeux & la bouche font dans la poitrine » s eauíe qu'ils n'eut H if t. Nac. Lib. Va pas de tête. 'Q3 ( 246" )' solide de nos coiîí fe plus fondement Je puis donc répéter que ïioifíaiîces. les songes, fort communs quoique , n'affectent en. pas tous les hommes Mais je le sommeil. général pendant le sait, sans vourapporte simplement loir être tenu à le prouver ; & je n'ai rien d'autre à ajouter fur ce sujet ^ si ce n'est que toutes les constitutions n'ont pas également besoin de rêver. Les songes donnent aux pensées de l'homme une agréable diversité , dans qui ( ainsi que je l'observerai à quelle moment ) peut être utile ques esprits , en leur servant de récréa-. tion j mais cela n'a pas égalementr lieu chez tout le monde , ou du moins Comme pas au même degré. ji y a des constitutions qui demandent de nourriture & moins moins de sommeil que d'autres , il se peut de même que quelques esprits aient plus & d'autres moins besoin d'être amusés par des songes. 2°. Dans les songes nous prenons ïios des choses réelles. idées pour nos rêves nous croyons , du Pendant en général moins , que Ge qui occupe notre esprit a véritablement "( % } de notre ré* Heu 5 mais au moment convaincus nous sommes que veil, tout n'existôit que dans notre imagination , & que ce ne font que les notre esprit qui occupent perceptions éveillés , que nous sommes pendant & point d'autres ? qui soient réelles , & nous puissions nous en fur lesquelles rajjporter. écrivains , qui affectent Quelques à l'existence des de ne pas croire aue tout ce corps j & qui soutiennent que nous nous imaginons appercevoir ne gît que dans l'idée que s'en forme ont produit cela comme notre esprit, un argument à leur théofavorable rie, et Si nous sommes trompés par » .nos difent-ils , , songes propres » pourquoi ne le serions - nous pas w par nos sensations que pendant *> nous sommes éveillés ? Si deíìm3> pies idées nous affectent de la même 35 manière des objets que fi c'étoient n matériels , ne se pourroit-il pas que 3> ce que nous considérons comme 33 des n'existât réelleobjets matériels 33 ment 3>? dans notre que imagination Ce raisonnement, s'il pouvoit prouver quelque . ehose ? prouveroit Q 4" cer* C 248 J trop. Si nos sensations n&ïïS pendant que nous veilfcrompoicnt lons de manière à nous faire prendre une idée pour un objet matériel 9 fc'esl>à-dirc ; une espèce d'objet pour une autre qui en est totalement difféêtre trompés par rente ? nous pourrions au point de p©s. facultés ? en générai, le noir pour le blanc , le vice prendre & la la vérité rjour l'erreur» vertu pour Et si l'on convient de cela, il s'enfuit font que nos sens & notre jugement des facultés fur lesquelles nous ne pouvons pas nous fier ; de forte que » a imprisuivant la loi que la nature mée en nous , nous serions forcés de croire ce qui n'est pas vrai ; savoir % ne nous a formés que le Tout-Puissant que pour nous induire en erreur ; mais nous avons la perspicaque cependant cité nécessaire pour nous appercevoir de l'imposture ; que parconséquent nous ne devons, & ne pouvons même croire pas raisonnablement quelque chose que ce soie ? ni même admettre aucune proposition comme plus pro-*bable que quelqu'autre : ce qui seroit le plus extrême dans lepyrrhonisme quel l'esprit de l'homme pourroifc torn* táïnenieut (249) , , fout-à-la-fois là. & causeroit î)èr, qui & le science totale de to*ute perte de tous les principes de renversement humaine. morale des songes ,. malMais les illusions souvent n'é*reviennent , gré qu'elles de notre certitude la branlent jamais de nos ni le fondement conviction , du la durée connaissances. Pendant un nous pouvons sommeils prendre aucun songe pour la réalité ; mais & qui est dans son éveillé homme bon sens , ne prendra la réalité pournous un sonae. La loi de la nature ou soit que nous le voulions force, non , à croire que ce que nous-voyous éveillés sommes nous que pendant est réel ? & que -ce que nous nous avoir vu en songe pendant rappelions notre n'a pas la moindre sommeil, & n'est que purement réalité imaginaire. II n'est pas besoin d'employer icî des argumens à l'appui de pour venir Ja conviction. Que moi-même je fuis & non endormi éveillé dans ce nie--. est une chose si évidente ment, par elle - même que je ne puis le prouver , parce rien que je ne eonnois qui soit plus évident pour en -donneç ÇaSo) ïa preuve ; 8c îl ne m'est pas possible* Telle pon plus de ne-le pas croire. à l'être raisonnaest la loi prescrite Et nia ble , ou du moins à d'homme. dans ce cas, , n'est conviction, pas l'effet de ces moins nécessaire que lois physiques sur mon qui agissent II ne m'est corps. pas plus possible 'de.me persuader que je suis mainte& que nant plongé dans le sommeil, tous les objets que j'apperçois autour d'un de moi he soiít que les illusions de teest en ma faculté songe , qu'il un effort de ma volonté nir 5 par ? mon en Pair , ou de corps suspendu lui faire prendre son ascension vers les nues (i). le Aristote remarque (2) , & tout doit F avoir observé , que soumonde vent nous nous imaginons ? entr'autres choses , pendant Te sommeil , que notre songe n'est pas un songe. Mais cela n'est pas si commun. Il est généralement vrai que dans nos songes nous prenons nos idées ou nos pensées (1) Voyez Ejsay on Triuh. Part. II, (2) Arist. De Info m,, cap. 3. chap. 2^ extérieurs de véritables j objets pour & que nous en sommes à-peu-près affectés de la même manière que si cela Seulement étoit en effet ainsi. quand d'un songe , il 3ious nous ressouvenons une semble que nous nous rappellions confusion de perceptions certaine , qui lorsn'a pas lieu dans nos sensations Mais nous que nous sommes éveillés. ne nous en appercevons pas toujours C'estque le songe continue. pendant ìà une particularité lieu que qui n'a nous nos réfléchissons fur lorsque fonces. 3y. Quoique la plupart de nos songes soient , il y en a extravagans & néanmoins de la fuite qui offrent de la- régularité dans les idées , & à ce qui qui ressemblent parfaitement se passe dans la'vie. notre Lorsque & que notre corps esprit est tranquille jouit d'une bonne santé , nous rêvons à nos occupations souvent habituelles (1). Les passions mêmes qui rem- (i) Ceux qui Les habituels de nos objets ont retenus le plus qui nous ont le plus de contention exigé èe Tesprit, sont les mêmes auxquels occupations, & Iong-tems de la part nous parois- ( 2^2 } que noua plissent noire esprit pendant sommes éveillés » ainsi que les objets & les causes de ces passions , se préà nous sentent souvent le pendant , pour la plupart sommeil, quoique du tems , fous quelque j déguisement & cela est accompagné de circonstances pénibles quand notre ame est & d'idées agréables lorsqu'elle inquiète, d'un état tranquille. jouit Les poètes n'oublient pas cette particularité ; & dans la description font des songes de leurs héros qu'ils & de leurs héroïnes , ils ont foin d'y donner une ressemblance avec l'état véritable des circonstances où ils se abantrouvent actuellement. Didon, erre donnée par Enée , songe qu'elle seule dans de vastes contrées , & qu'elle cherche en vain ses sujets dans des : désertes campagnes le somsons nous ordinairement livrer pendant des causes & interprèmeil. Les avocats plaident Uvre des comtent les lois en songe ; le général aux fait la guerre bats & des assauts ; le pilote mes doux vents. Moi-même point je n'interrqmpts d'interrola nuit. Je continue travaux pendant dévoiler les secrets à .ma & d'en ger la nature, de M- àt LQ Traduéìio/t Liy. IYpatrie. Lucrèce, Çrangct ;.« .„ lòngàm 9 ìncomitata. f vìdetur, Jre viam, déserta quctrere terra: Tyriosque en une Réunissant ainsi, les deux image, seule triste occu-* passions qui son esprit le jour 5 pendant poiept savoir , son amour pour son peuple r de l'état malheureux; & le sentiment où elle se trouve réduite. Héloïse , de son ami, songe pour jamais séparée est de nouveau heureuse avee qu'elle lui ; mais un instant après elle le perd.; « II me semble, dit-elle, que j e te revois^ n mais , hélas ! c'est pOur errer dans 33 d'arides déserts ,.& pour pleurer nos J> malheurs. Soudain"tu montes fur 33 une tour à demi détruite par la as main du tems , autour de laquelle 33 rampe le «triste ou sur des lierré, 33 rochers ídont la cime sourcilleuse (1) — — Methìnks we wanderìng go Throïig/i dreary ip-ajìe? , and jreep each others woe ; Whxr& round /orne mouldering tower pale ivy creepsi rocks hang jiodding Suddcn y ou mount ; yoû Itckon frcjn And ' low-brow'd , o'er the deeps.. the skies : floués inurposi rwavis root > and' wistds#rì£t; » est suspendue de la mer* au-dessus ïi Là tu sembles me parler du haut mais les nuages nous íé,j> des cieux; & les » parent, les vagues mugissent, ». » vents furieux Dans ces grondent occasions i, le poëte ne décrit pas un comme il dépeindrait songe exactement réelles où fè trouve les circonstances la personne qui en est actuellement confuse occupée ; il n'en fait qu'une & nous similitude ; approuallégorique à cause de fa part, vons cette conduite est conforme nousi savons qu'elle que à la nature. à une bonté ,. On peut attribuer de cette . diffèrencc la Sagesse, éternelle y a: entre* nos songes & nos qu'il idées pendant que nous sommes éveilce que nous conEt lés. d'après noiffons fie l'influence de nos passions fur l'habitude générale, de notre manière de penser, nous ne devons de ce qu'on remarpas être surpris quelque analogicëntre que néanmoins les .uns (& lesL autres. C'est ce mé& de diversité de ressemblance lange donne à plusieurs de nés songes qui un air allégorique. Mais lorsque cela' gnive ? un observateur attentif & li- ( i55 ) trouvera ont qu'ils préjugé à ce doit non arriver qui , rapport, lieu , mais à ce qui a actuellement ou à ce qui est déja avenu , à moins fur nous n'ayons anticipé quelque que futur ; & dans ce cas nos évènement ressembler à nos pourront songes si nos conjectures Or , conjectures. & si nos songes font , y ont justes il avoir , pourra y quelque rapport un songe & un entre ressemblance il n'y a rien Mais futur contingent. en ceçi,:que de plus surnaturel de la nuit à ce rêver qui a ocpendant durant notre le jour. Car esprit cupé ce n'est-là qu'un enchaînement partid'idées imprimées culier dans notre le sommeil pendant par une esprit série antécédente dans laquelle certaine & l'expérience ont été nos la raison nous étions guides pendant que éveillés. Par si une , je commis exemple , je personne qui dissipe sa fortune avec raison que la paupuis craindre le fruit vreté soit bientôt de son Si cettë extravagance. conjecture mon le jour , trouble esprit pendant elle peut se présenter $ également bre de (a56) mon le soîît^ imagination pendant pieil, accompagnée de quelques cir« constances bisarres ; & je pourrai rêver que je la vois plongée dans la de haillons. misère & couverte Supmaintenant que cela arrive en posons effet peu de tems après , quelle idée íaudra-t-il que je me forme de mon ? ne Je dois certainement songe pas plus le regarder comme prophétique ? que je ne puis prendre pour l'effet íì'une hifpiration la conjecture qui y â -:! donné lieu. II y a des songes qui p'opt que peu de ressemblance , ou mênìe au« cune, à quelque chose qui se soit ja-* mais auparavant présentée à-Pos sens ou "à notre imaginationì Mais cela n'arrive guère , fì ce p'est lorsque iious sommes malades. ;I1 esty-én général , vrai que les songes, font une souvent extrava* imitation ; quoique gante, des choses: qui existent réelle* ;i ment. II y a des gens quî remarquent que leur esprit est sou vent occupé par le même songe. Socraterídít jpdáPS le Phédon de Platon ? que;- pendant toute sa vie il a été ©biMijp§r^»e ' pareille il lut laquelle pareille l'exhortoit îembloit qu'une personne la musique. à apprendre Si cette réd'un même songe est , ainsi pétition assez probable , que cela me paroît l'effet de l'habitude ; si la même chose s'offre une seconde & même une troi« sième fois à mon imagination pour y avoir pensé ou pour en avoir parlé la première l'avoir rêvé pour après faut que fois ; cela m'apprend qu'il de raconter les songes je me garde &: que désagréables que je puis avoir, à dois même chercher les bannir de je ma mémoire le plus promptement qu'il est possible. C'est en effet une obier* vation que tout le monde peut faire, ceux ne parlent de qui que jamais leurs songes rarement en font troublés. Toute d'excès Tait espèce qu'on le boire, le manger, le dordans mir , la veille, le travail & l'inaction coxitribue à rendre les songes pé« nibles ; ainsi l'on peut recommander la & la modération oompie tempérance des moyens sûrs de goûter un tranquille sommeil ; & si l'on considère que à dormiç ie tems que nous employons vision Tome III. , dans H H<ÌÉ (258) une de notrS grande partie remplit vie , 011verra qu'il vaut bien la peine de la possibilité jie pas négliger que nous avons de rendre heureuse cette portion, de notre existence. La pratique des vertus F attention à ré, la sobriété, les passions tumultueuses primer , 8c & honnêtes les moeurs douces fervent , en général, très-efficacement à donner aux esprits vitaux cette lé* gèreté , & ce calme au sang qui nous des idées flatteuses durant procurent le jour , & un doux repos avec des la nuit. songes agréables pendant Les anciens peníbient que ce font les songes du matin qui approchent le plus de la vérité ; & il n'y a point de doute & la dique la perfpiration la nuit , gestion ayant eu lieu toute ì'estomac & même toute Fhabitude du corps doivent se trouver le matin & plus dans un état plus tranquille où l'on se coucalme qu'au moment che j de sorte qu'en de cette partant de il n'est absurde , pas hypothèse font dire que les songes alors plus & ont plus de. rapport avec réguliers nos occupations lorsqu'au habituelles. a, passé les premières Mais heures . (*59) fans dormir, & qu'on*-matinée eìisuite vers le tems où l'on s'assoupit de se lever ? nos songes sont a coutume rarement somagréables , & notre à nous rendre meil sert plutôt lourds: & pésans , qu'à renouveller nos forces j de forte qu'on peut raisonnablement en conclure veut que la nature de bon matin que nous nous levions & à une heure réglée. Comme la bonne santé pro4°. duit une disposition gaie d'esprit ; que les passions & la frénésie, violentes même sont la fuite de certaines maladies ; ainsi que la confusion d'idées 8c la stupidité être occasionnées, peuvent d'espar une trop grande plénitude tomac , & que de Fusage immodéré des liqueurs sortes il résulte une esde folie pèce passagère ; comme , dis - je , nos idées dépendent telle-, nient de l'état actuel de notre santé, nous sommes éveillés , il ne, lorsque faut pas s'étonner soient plus qu'elles soumises à une pareille influence pendant notre sommeil. Suivant ce principe ? nos fopges. proviennent, pour la du tems,, & dé. de Fattitude plupart la disposition de notre Lors» corps.' .^e'la. Ra' est plus ou moîiiâ que notre respiration une mauvaise de par gênée position ou par les couvertures la tête, du lit embarrassent la bouche & le nez «/ oui J. il semble avec que nous traversions de difficulté des lieux étroits beaucoup où nous nous trouvons en danger de fuffocuîr. un vice de , par Quand 8c des intestins l'estomac , nos mâsont dans un état choires de convulsion , , ce qui arrive souvent pen& produit dant le sommeil, quelque& un de compression fois une forte de nous sommes dents, grincement sujets à rêver que nos dents font ébran» lées dans la bouche , & que nous les perdons ; ou bien il nous semble quelquefois avoir la bouche remplie d'épinobjet qui nous gles ou de quelqu'autre C'est ainsi que incommode beaucoup. nous nous imaginons de même marcher tout nuds , lorsque , dans un à jetter tems froid , nous venons , accident , nos couverpar quelque à tures , & que nous nous trouvons Aristote découvert dans notre lit, remarque que la plus foible impression le sur un organe des sens, pendant sommeil ? nous fait penser que nous ( *6i ) une très-sorte feiî éprouvons ; ainsi j qu'une que nous croyons n'en recevoir foible , tandis que nous en éprouvons Une mochaleur Une violente (1), dérée aux pieds , dit-il, lorsqu'elle vive qu'à d'un devient degré plus fait que, dans notre rêve, ì'ordinaire, de niarcher fur nous nous persuadons ardens ; & le chant du des charbons oreille notre pendant coq qui frappe fort ìe sommeil nous moins paroít nous l'entendons , à là que quand même distance , lorsque nous sommes éveillés. Tous ces faits , dont je fuis convaincu ai par l'exuérience que j'en eu moi-même servir à, nous , peuvent la cause de la grande diverindiquer sité des songes. J'ai même lieu d'être examipersuadé que si l'on pouvoit ner la chose bien attentivement,on parà rendre par-là raison de pluviendroit sieurs songes merveilleux5 c'est-à-dire, des impressions le somfaites pendant meil sur les organes des sons, par& ticulièrement fur ceux du toucher (i) Arist. De Insçmnt ( cíe Poule. 0.&Z ) Une simple idée , produite extérieur , ou de quelqu'objet par toute autre manière , sufquelconque fit pour exercer , CIÎ Fimagination mille images purement fanproduisant tastiques. me soit permis , pour venir Qu'il à F appui de cette remarque , de rapde raconter porter ce que j'ai entendu bonne part d'un officier dont anglois étoit tellement l'imagination stuceptile som,fole d'être affectée, pendant des objets meil , par les impressions fur les sens . aue í'es' camaétrangers rades lui suggéroient les songes qu ils à en lui parlant doucement vouloient, ì'oreille. Une fois , entr'autres , ils le firent passer par tous les degrés du de la duel , depuis le commencement le lâcher moment de dispute jusqu'au cet lui avoient pistolet qu'ils pour effet mis à la main , & dont le coup le réveilla. Lors donc que nous avons quelque ' , nous ne devons songe merveilleux pas regarder dans F avenir par la crainte ce songe soit Favant - coureur que de quelque accident mais malheureux; il faut tournions nos nous que plutôt ( . 263,> ,* le voir s i$ , passé pour regards n'est pas possible d'en découvrir la & fi nous ne pouvons cause, pas tide cette découverte. Je rer avantage rêve , par, exemple , que quelques dents me sont tombées de la bouche 5 c'estìà , dit le peuple , un signe certain de la perte de nos amis. Véritablement 7 si j'ai des amis, - & si,fje leurJppvis , il faut bien que je les pérde un jour ou l'autre. le songe n'a rien de Mais ni avec l'acquisition commun , ni avec la perte de nos amis ; 8c il ne peut mes pensées dans pas non plus diriger J'aime mieux savoir à quelle l'avenir. situation de mon corps ce songe doit être attribué, afin que je puisse en tirer si je viens à la utilité quelque découvrir. Mes dents m'ont paru , dis* de la bouche ; peut-être que je, tomber dans ce moment mes gencives éprouvoient une sensation douloureuse ou convulsif. Cela ne quelque mouvement devroit-il à un excèspas être attribué fait à souper, ou à une mauvaise du dîner ? Je dois donc me digestion nourrir tems. avec pendant quelque plus de sobriété & de mets plus légers y de avoir foin si le même d'observer vers &4 ; ( z64 } une seconde fois à mon s'offrira J'en fais F épreuve , & je trouve esprit. que ni on sommeil est plus profond & que pies songes sont plus agréables. Voilà ce songe comme un usage qu'on peut regarder à faire des araisonnable songes ; & je convaincu fuis que de cette manière libres de superstition & ies personnes de préjugé faire pourront d'importantes découvertes relativement à leur du moins C'étoit-là santé. de Plutarque (1). II y a des constitutions certains songes précèdent F opinion chez qui ou accom- maladies. pagnent Quand, quelques de il un a , exemple par y principe fièvre , nous songeons communément nous à faire sommes que occupés traavec beaucoup de peine quelque vail fans bien savoir ce qui nous ocjamais en venir cupe , & fans pouvoir à bout. Cette idée pénible peut troubler notre le sommeil, durant esprit ìors même qu'il raison n'y a aucune de croire, somnous pendant que mes éveillés (1). Voyez Zeuxippe ,, , qu'il son Dialogue subsiste le moindre , intitulé ; Sijschion, áfc ( z65 ) faire craindre qui puisse svmptôme 8à soit en santé notre ; danger que le arrive ne doit-on cela , pas quand de un avertissement comme regarder dans notre faire quelque changement ordinaire de vivre , eu obmanière servant la diète , ou en ayant recours à préveà quelque méthode propre En général , nir les maladies aiguës. est tourmenté des on quand par selon , il faut, songes désagréables moi , en conclure qu'il y a quelque dans notre constitution , dérangement & que parconséquent la tempérance, la diète & F exercice sont nécessaires la maladie pour écarter qui nous menace. Voilà des remèdes auxquels on peut avoir recours , & dont il est permis d'essayer Fefsicacité par quelques expériences, pour ainsi dire , dans toutes les circonstauces. Je fuis persuadé les songes agréaqu'on peut regarder bles comme les signes d'une bonne, santé , & qu'il saut conséquemment les de considérer comme des prognostics favorable & non de mauvais augure. Cette théorie , laquelle , ainsi que j'ai lieu de le croire , n'est pas totalement dépourvue de fondements (266) j à ceux qui Padoppourra paroitre un puissant antidote contre teront, les idées superstitieuses que , de tous les tems, le peuple s'est formées fur ìes songes. • 5Q. Après" avoir examiné si les être de quelque utisonges peuvent lité à notre bien être par rapport , quel physique danger y auroit-il de voir si l'on ne pourroit pas en retirer au morelativement avantage ral ? Je fuis loin de voucependant loir assurer , ainsi que quelques écrivains s'en sont arrogés le droit, que des songes nous poupar le moyen vons à mieux connoître parvenir notre & nos tempérament passions dominantes de ce , que par F examen qui se passe dans notre esprit lorsque pous sommes Car pendant éveillés. le sommeil nous sommes des juges fort de nous-mêmes , incompétens de toute autre chose 5 8ç jainsi que l'on commet en songe , sans la moindre idée de remords , des crimes on ne peut penser atroces, auxquels íans frémir 011 est d'horreur quand éveillé. de nos Mais comme plusieurs passions font plus vives ou plus tran- <a 67) . actuelle quilles , suivs nt la disposition de notre corps , je crois qu'on peut assurer avec vérité, observant qu'en attentivement ce qui se passe en nous le sommeil , nous pouvons pendant découvrir quelquefois quelles sont nos , & parce moyen passions dominantes a ies réprimer avec eincacice. parvenir homme Un rêve , par exemple , à la colère , il que , s'abandonnant ' porte uP coup par lequel il terrassé & tue son adversaire. II se réveille ensuite d'horreur pénétré par Fidée du crime de commettre , qu'il vient & du châtiment à avoir croit qu'il redouter ; & comme , après un moment de réflexion , il a lieu de sé de ce que la scène qui vient réjouir de se passer n'est qu'un songe , il sera en même la à teins prendre porté à Femrésolution de ne pas se livrer dans la crainte d'être un portement, ou l'autre réellement entraîné jour dans Pn semblable Si l'on malheur. des tirer un peut pareil avantage songes , on ne doit pas les regarder comme absolument Et pourinutiles. recueilleroit-on quoi-ne pas le même fruit fiction de notre d'une propre ( 268 ) , que d'un conte ou d'une Imagination fable d'Esope ? Un des plus beaux contes moraux que j'aie jamais lu , c'est le récit d'un songe qu'on trouve dans le Babillard , ait tout F air d'un vélequel, quoiqu'il ritable songe, renferme néanmoins une íì sublime morale & d'un fi grand intérêt , que je doute qu'on puisse jamais Foublier après l'avoir lu une feule fois avec attention ; & qu'en le conservant dans la mémoire , on cesse jamais d'être : c'est Addison meilleur qui « J'étois en est Félégant un auteur. »> jour , dit le Babillard, dans plongé 33 une douleur fi profonde , & j'avois 3> Fefprit tellement dés, que je égaré 33 espérois de pouvoir jamais recevoir 3) la moindre consolation. Voici quel *3 en étoit le ma jeusujet. Pendant 33 nesse , & dans le tems que je me 33 trouvois avec un corps de l'armée 3> en quartier à Douvres, je devins 33 amoureux demoiselle d'une jeune 33 fort aimable , & d'une famille hon33 nête de ces cantons, & j'eus la fa» J3 tisfaction de voir mes voeux reçus »3 favorablement ; ce qui fut cause » de dont je vais mortelle Finquiétude s> parler. Pendant la soirée d'un jour 23 serein & calme , nous nous amu33 fions à regarder la mer du faîte 9> d'une montagne escarpée j & nous à nous faire ces 33 passions le tems 33 petites caresses qui semblent si ri33 dicules aux gens , mais occupés 3> qui ont tant de charmes pour ceux >3 qui aiment. de ces inAu milieu 33 nocens amusemens , elle arracha de 33 mes mains une pièce de vers que 33 je tenois, & s'enfuit avec. Je la 33 fuivois le ter, lorsque tout-à-coup 33 rein manqua sous ses pieds , quoi* 33 distance considérable du qu'à une 33 bord du précipice , & la fit tomber 33 d'une fi considérable hauteur sur 33 un banc de rochers, qu'elle auroit 3> été réduite en mille pièces , quand 33 même de diason corps eut été 33 niant. au lecteur II est plus facile 33 de se sonner une idée de Fétat de 33 mon ame dans cette circonstance , 33 au'à moi de Je me dis Fexprimer. 33 à moi-même : il n'est pas au pou33 voir du ciel de me consoler de ce 3 —— 33 malheur. me réveil» Lorsque je 33 lai, & surpris charmé également * de me voir délivré d'une affliction «j ( Ú<JO ) b il me paroissoit, le moment' ?3 auparavant, me que rien ne pouvoit dont 33 tirer .. (1)33. Je pourrois fui* beaucoup m'étendre la beauté de cette narration 5 mais je me contenterai de repour le moment commander au .lecteur de prêter une à Fimportante sérieuse attention leçon qu'elle renferme. Quelle fable d'Esope, ou d'Homère & de Virgile même 9 offre une plus belle morale ? Cependant la plupart des gens ont tiré de des songes, ainsi que pareils secours - même l'affurer de moi je puis 5.& tout honnête homme trouvera du moins up semblable soulagement, sera délivré des peines &. des lorsqu'il maux de cette vie , pour se réveiller dans le séjour de lumière & de paix éternelle le monde ; en considérant & ses tribulations avec une surprise & une satisfaction égales à celles ( mais à un' bien haut plus degré ) que nous éprouvons ici bas lorsque nous à quelque échappons songe effrayant, 6c appercevons les pau? en ouvrant (-lï Voyez Thi 'TatlçTy-a. 117, os Saturdqy , ( 27ï J serein 8c doux d'un beau pières, Féclat jamais Finfjour d'été. ]Sse méprisons sous quelque forme extraorditruction, naire ou commune qu'elle puisse se présenter à nous ; 8c quand même ce ne íèroit touqu'un songe , nous pourrons de Favantage : car enjours en retirer ou éveillés dormis nous sommes toudu Trèsjours sous la main protectrice Haut j & il ne peut se présenter , ni de jour ni de nuit, aucune idée à notre de esprit , sans la permission « Celui par qui nous vivons 8c agif» sons , & qui est le de notre principe 33 être 33. 6°. L'imagination paroít être , pour ainsi dire , la seule de nos facultés mentales dont les ne opérations soient jamais le suspendues pendant sommeil. Toutes nos autres facultés sont plus ou moins affectées ; il y en a même qui semblent totalement sustems. quelque Que la assoiblie souvent penc'est ce qui paroít • sommeil, évident rêve quelquefois j puisqu'on avec des amis que qu'on s'entretient - tems la mort nous a depuis long pendues mémoire dant le enlevés} pour est fans qu'on se rappelle leux ( 272 ) sorte rarement de ; quoiqu'elle perte mémoire notre lorsque nous sommes H arrive parfois que nous nous éveillés. dans les siècles croyons tiansportés de Fantiquité les plus reculés , fans nous ressouvenir que ces siècles sb - tems avant notre sont écoulés long existence 5 chose que nous ne pouvons de la mémoire perdre un instant pen: c'est ainsi que dant que nous veillons me avoir rêvé une fois que rappelle je les & avec A-nnibal pasfois je Alpes son armée. mémotre Quelquefois moire paroít être plus forte que notre , par exemple ? ; comme jugement nous rêvons lorsque que nous nous entretenons avec un ami décédé , fans être surpris de le de la singularité lui D'autres voir &.de (1). parler est plus actif fois notre jugement que notre mémoire ; savoir ( comme je Fai Fabdéja observé plus haut ) quand à s'offrent surdité des choses qui notre le sommeil , esprit pendant nous fait ne sont conclure qu'elles fan, mais purement pas véritables tastiques ; réflexion qui , comme j'ai (1) Voyez EJpiy on Truth ì jart. II. ch. 1. $ • 2. lieu í-a73 ) lieu de le croire , vient aussi aux en* Uiie nuit fans. Je revois que je me fort le d'un fur parapet promenois Je ne favois de quelle mahaut pont. rendu pière je m'y trouvois j mais dans ce mo« comme je me ressouvins de eu n'avois ment pajamais je que reilles folies, que ce je sis la réflexion être qu'un songe ; & me n'étoit peut dans une situation trouvant désagréable , dont je désirois de me délivrer, je à Fidée que la chute renm'abandonnai le. calme à mes sens 5 ce qui , droit En un mot , il eut lieu. en effet, fur lan'y a aucune de nos facultés le sommeil ne paroisse avoir quelle une grande influence , à quelquefois seulement de notre imagil'exception Cette faculté nation. semble même totalement anéantie lorsque nous sommes plongés dans un profond sommeil d'aucun qui n'est accompagné songe cela arrive jamais ) ; & (si néanmoins aussi elle se livre à une tursouvent 8c à un désordre dont il n'est bulence de rendre possible compte. guère Qui est-ce qui pourra prouver que de ces fala suspension momentanée ne soit pas avantageuse cultés ; GH Tome II!* § le moyen procurant d'agir areG & plus de force plus de régularité dans d'autres tems ? Ou, pour m'ex« différemment , qui osera souprimer tenir que Famé , après avoir longtems agi dans une même direction ? & fortine puisse pas être soulagée fiée , ëu quittant mopour quelques mens fa marche accoutumée pour parroute? courir une nouvelle Car l'on fait qu'en nous appliquant trop longà un même sentems objet , nous mentales n'otons que nos facultés manière foipèrent plus que d'une ble & infructueuse , & que Famé n'a pas moins que le corps même besoin d'un peu de repos. Dans cet état l'efplus de vigueur prit semble reprendre non-feulement par le repos , mais encore ( & cela avec plus de succès fur en s'exerçant ) quelque peut-être C'est ainsi que la différente. matière de nos amis nous fait conversation de l'imagination à le travail oublier créer des choses nouvelles ; que la lecture après le fatisoulage l'esprit ennui n'éprouve qu'on que guant la la dans souvent société; que trop, nos mieux musique par fois calme leur sens qù'úií silence absolu ; & que ceù§ dont les facultés sont, p ouïr ainsi dire ^ de l'incêrtitude anéanties quelque par ën peu-* de , métaphysique proposition le remède dans une dé-; vent trouver d'Euclidei Pionstration que quelques 70. On a remarqué rêvent d'autres , beaucoup personnes même point du fort peu } & d'autres tout ; ce qui ne p eût pas être trop les différêns bien expliqué degrés par les individus de santé dont jouissent j ni par leùrs diverses manières de vivre j d'ailleurs . ces particularités quoiqûé & d'autres semblables peuvent y avoir' d'influence; Ceux qui plus oú moins 8c font peu d'exér* méditent beaucoup aùffi les plus sucice font peut-être jets à avoir dés songes , particulièrement s'ils ont Fimaginatiòn ardente &c le système des nerfs fort délicat 5 & Cette dernière circonstance est Plié Pialadie qui n'est que trop commune aitx gens de lettres. Lé sommeil de l'homme qui" exercé ses forces corpus 8c profond relies est doux ; de sorte ses songes j rarepient qu'il se rappelle car il emploie rarement les facultés de son esprit jfés nerfs font solides ? Sa '(zy6) de son imagination & la sphère efè fort bornée. Comme la nature ne fait rien envahi» n'est - il pas probable que les songes font plus nécessaires à la constitution de certaines une, comme personnes récréation pour l'esprit, qu'à celle de autres ? La méditation conquelques fur les mêmes objets désagréatinuelle à la santé , & bles est préjudiciable peut même être funeste pour la raison. Les remèdes que les médecins ne mancontre quent jamais de recommander ìa mélancolie doit souvent , qu'on à cette même attribuer cause , sont les société des gens 8c les autres voyages à dissiper les sombres propres , en le l'esprit qui offusquent , & par des idées agréables amusemens les aimables, , la moyens nuages récréant une nouvelle en le forçant d'adopter les choses , & de considérer manière ses avec plus d'énergie d'employer donc II se peut, facultés. que ceux à la méditation qui se livrent plus aient aussi plus besoin que d'autres, & de cette variété de cet amusement d'idées II que nous donnent est certain, que les les songes. songes pra- (Z77Ì . à ceux qti£ Retirent du soulagement & qui, pentourmente Fincertitude, dant long-tems fur des , ont réfléchi choses attristantes , ou fur quelques déidées obscures qu'ils ne peuvent brouiller. Pour opérer un pareil, effet , il n'est pas nécessaire que le songe soit en lui - même agréable ou plaisant. Des situations embarrassantes , même , sont , ainsi que dangereuses nous Favons déja vu , recommandées aux esprits mélancoliques ; & tout songe qui donne une nouvelle impulsion , même pour un tems fort limité , à l'esprit de pareilles personnes , leur rendra un service essentiel, .queìêtre qu'affligeant que puisse d'ailleurs ce songe. 8°. L'histoire sacrée &: profane nous autorise à croire que les songes ont servi à faire connoítre les événemens futurs aux hommes; d'où les esprits foib les insèrent qu'ils ont toujours été prophétie touques , 8c, qu'il faut parconféquent jours les regarder comme tels. Mais rien n'est plus absurde. Quoi ! parce qu'anil y a eu des prophètes & ciennement des saints personnages, dois-je en con? elure que ie fuis un saint ou un pro-* S 3. ? Ptus-je m'imaginer |)xiéte que Dieií me révéler veuille les circonstances de ma vie quelques peu intéressantes avant arriver 5 qu'elles doivent |ours à cause qu'il lui a plu de faire conpoítre F avenir , d'une manière toute merveilleuse , à quelques personnes choisies pour annoncer ses qu'il avoit décrets ? Sa bonté le porte immuables à notre à dérober les connoisíance événemens ce qu'il futurs ; excepté est nécessaire que nous en sachions , & ce que pous ne saurions prévoir. Car dont l'espritpourroit l'homme pénétrer dans la fuite des tems feroit aussi inutile que malheureux dans ce monde, ni curioïl p'auroit plus ni activité, sité , &' tout espoir feroit éteint dans dont il devroit son coeur : les malheurs être affligé sou ame tourmenteroient 8c avant ne le fussent arrivés , qu'ils bonheur , dont il jouiroit par anticiles charmes que la surpation perdroit Im= donnent. prise & la nouveauté y mobile & stupide, il resteroit dans une un mal triste apathie , pour attendre ne pouvoir absolument sauroit qu'il ou un bien qui pe réveilleroit éviter, «en,lui ni activité ; ni désir. Une huître ( 279) ídouée des sens de la ^vue & de Fouie ?7 & de la raison, d'un sentiment intérieur ne feroit pas un être plus misérable. Lors même a fait prédire que Dieu l'avenir , ces propar ses prophètes en général, été conçues ont, phéties dans des ternies si vagues qu'il n'a pas été possible d'en comprendre parfaitement le sens , qu'après qu'elles eurent été accomplies ; car fans cela elles se seroíent trouvées en contradiction avec & les principes des actions humaines avec le cours ordinaire des événemens de ce monde. Si les songes sont véritablement n'est-il pas extraordinaire prophétiques, F expérience de tant de sièqu'après cles , on n'ait trouvé un pas encore ? raisonnable de les expliquer moyen Et si tous ne font pas propres à nous faire connoître l'avenir , mais seule- uns ment , ne doit-il quelques pas paroitre surprenant que toutes les esfapèces de songes soient également aux bons miliers aux- mécomme dians ? Car parmi espèce de chaque caractère , il y a des hommes superstitieux qui croient aux songes , & d'au»' îres plus sensés qui n'y ajoutent S4 aii« (a8o) Prétendre cune soi. que les songes aient une divine origine , implique Fa fort bien obser( ainsi qu'Aristote vé ) plusieurs idées absurdes , & entr'autres celle que ce ne sont pas les hommes les plus sages 8c les plus vertueux mais que qui seuls en ont, tous les individus de Fefpèce humaine les connoiffent (i)< également Les règles par lesquelles le vulgaire les songes sont interpréter prétend trop ridicules pour en faire mention. Et, en effet, esJes sont telles que , pour ainsi dire , chaque songe prophétique à expliquer Févéneservir pourroit ment qu'on voudroit. songe Lorsqu'un & les circonstances qui ont lieu immêmes font les médiatement , après ou offrent ressemfeulement quelque blance , on s'imagine que ce songe a été destiné de ces à nous avertir il y a une circonstances ; & quand totale entre différence ou contrariété & nos idées le sommeil , pendant tire on en Févénement le fuit, qui la même conclusion. également avoir La coïncidence y qu'il peut (!) Ariíl. De Divinaticncpersomnaín > çap. i.-. par hasard entre un soiage & un futu? n'est rien autre chose , que contingent de la comce qu'on a lieu d'attendre II feroit même binaison des chances. si , considéré étonnant véritablement infinie de nos idées pendant la variété toutes ont le sommeil, qui quelque avec nos occupations habirapport tuelles le jour , cela n'arripendant il n'y a voit Mais pas quelquefois. dans cette rien de plus extraordinaire rencontre fortuite, que dans le sens le offrir accidentellement que peut dans discours d'un imbécille , ou une penl'exactitude avec laquelle dule déréglée ou Fheure une indique deux, fois par an. remarOn peut entre la coincidence quer la même & un pareil préalable, réalité jeu de l'imagination que nous sompendant mes éveillés ; comme ami.? lorsqu'un à n'attendoit qu'on pas , se présente nous au moment même qu'on pensoit .à lui ou qu'on en parloit : chose .fi commune que dans plusieurs langues on a fait un proverbe P expripour mer. oQ. La remarque me reste qu'il maintenant à faire ?c'est que nos songes ( a8â ) de Fétat de Pat» beaucoup dépendent On peut raisonnablement anosphère. ce a tant de qui pouprésumer que voir sur nos passions , doit aussi avoir influence sur nos quelque pensées. à Car les pensées se qui présentent un esprit occupé de quelque passion sont toujours à cette pasanalogues Or , sion , & tendent à la fortifier. tout le monde, fait , par à-peu-près combien un ciel pur & un expérience à remplir Famé beau soleil contribuent de joie 8c d'espérance qu'un ; tandis Fintems sombre & couvert produit & la mélancolie. C'est-là quiétude ce qui a particulièrement lieu chez les personnes dont le système nerveux 8c est affoibìi une sédentaire vie par de grandes méditations ; & ce sont sont le plus aussi ces personnes qui , ainsi que sujettes apx songes pénibles Sî je Fai déja remarqué plus haut. moule l'air extérieur fur peut agir vement d'une substance aussi lourde dans le tube du cju'est le vif argent baromètre , il ne faut pas être surpris les de ce qu'il affecte si puissamment le dans fluides subtils circulent qui corps humain. Et puisque nos pafsioi^ êc a83 )' '( t nos qïiie nous pensées , pendant sommes éveillés , peuvent être si diversement modifiées par la confiistance , le défaut ou la surabondance de ces fluides , ainsi que par Fétat des vaisils passent , on ne seaux par lesquels doit pas s'étonner que la même chose le sommeil, arrive durant lorsque nos idées , affranchies de là raidu joug son , dépendent de Pimdavantage de nos sens. Quand matérielle pulsion est chargée de vapeurs ï'atmoíphère d'une com, les personnes grossières des délicate en général, ont, plexion songes désagréables. Si parconséquent nos idées peuvent -, donnons , receque nous pendant voir une forme 8c une couleur de quel» actuelles ; comme , ques circonstances de Fétat de notre santé. par exemple, en général 5 ou de celui de notre estoen particulier, mac & de nos fluides de la température de Pair, dé la fuite de nos pensées durant le jour, & de la situation des. objets extérieurs qui sur les organes de nos sens j agissent être surpris de la continuelle faut-if variété de nos songes ? Et lorí'igu'.U. y en a quelqu'un de merveili ( 284 ) ou de désagréable leux qui occup© notre esprit, n'est-il pas plus raisonnable de Pattribuer à l'une ou l'autre de ces causes , que de nous effrayer par Pidée absurde qu'il y a ep cela quelà destiné que chose de surnaturel nous annoncer un prochain malheur ? Combien souvent le pendant jour même ne s'dffre-t-il espas à notre prit des idées dont nous ne pouvons raison , & qui font aussi pas rendre & aussi absurdes étranges peut-être nos songes? que celles qui forment Je me rappelle qu'après avoir fait un jour trente milles à cheval par un grand vent , j'ai passé une partie de la nuit à être agité par des songes suivante affreux au - delà de toute expression ; de manière que je jugeai à propos de me tenir le reste de la nuit ? éveillé asin de n'en tourmenté. être plus Si la superstition eu quelque avoit sur mon esprit, pouvoir je me serois fans doute que j'étois meliaimaginé cé de quelque malheur ; mais grand tems je fus persuadé que le mauvais le jour préque je venois d'essuyer cédent avoit occasionné ces idées terdans u^ ribles ,; &: j'ai depuis trouvé observafioiî Une sort cette conjecture. qui justifie la cause empêcher perspipeut petite nécessaire à la si ration est santé j qui & lorsque cela arrive ? nous ne pouvons pas nous attendre que nos songes soient aussi tranquilles que dans d'autres tems. II ne faut parconféquent point nous laisser ail armer par un songe extraordinaire ; car ce n'est probablede quelque ment que le symptôme du corps ; & si légère t indisposition cela est , il n'y a aucun rapport avec l'avenir , ni rien qui soit plus surnale doigt, turel que de se couper ou d'avoir mal aux dents. io°. que quelQuant à P opinion ont voulu soutenir, ques philosophes que nos songes nous sont inspirés par des êtres invisibles , "je dirai seulement que cela me paroít fort invraisemblable. Car , premièrement, je ne vois aucune raison pour croire que Dieu veuille em« de créatures fpides millions ployer 33 pour remplir 33 rituelles Poffice de à nos songes habituels. Seprésider de condement , il m'est impossible comment ces êtres pourconcevoir fxvre de "( 2,85 ) uiae médecine ïoient se trouver affectés ? dans cett», ( n.U. ) oil pat* .Opéra tiom , par F air extérieur comme on Fétat de notre santé, qui, influence sur sait , ont: une si grande tant lorsque non s somnos pensées, au sommeil mes livrés , que pendant Et, troisièmement f que nous veillons. ce que nous savons de la vid'après de notre durant vacité imagination il n'est pas besoin que nous le jour, un agent étranger pouf supposions les différens de phénomènes produire senible nos que songes ; puisqu'il dès facultéá Pâme possède'elle-même La cela. fièvre , la suffisantes pour & plusieurs atitrès malamélancolie un désordre 8c un égadies jettent dans les pensées d'un homme rement éveillé égal à celui que nous éprouvons dans nos songes , & peut-être encore. Si l'on né même plus grand d'êtres suppose pas que l'interventìon le premief dans invisibles ait lieu recas , pourquoi saudroit-il y avoir cours pour le second? Mais on allèFaîne le sommeil gue que pendant & est purement se trouve , passive elle voudont des visions le jouet droit s'affranchir s'il étoit en son poU-» Vòir. Et l'on pourroit répondre cè' * a87} moins leâ n'est savoir, vrai, que pas quî & à à Pinquiétude livrées personnes la mélancolie que trop n'éprouvent est ame leur souvent, également que veillent , qu'elles passive pendant font alors de même tourpuisqu'elles mentées 5 par des idées affligeantes de leur raison , tout le pouvoir dont de leur tous les efforts volonté , 8e de leurs amis toutes les exhortations ne peuvent les délivrer., douter un moConcluons. Peut-on veille à, ment que la divine Providence notre bonheur (sans , & que souvent de fois cela nous sachions combien que de notre consoin elle arrive ) prend une prédonc Ce feroit servation. de vounotre de que part, somption loir affirmer que nous ne recevons suren songe d'avertissement jamais naturel sur ce qui doit nous arriver. n'est pas de de ces réflexions L'objet contredire ce qui semble prouvé par ou par des expériences authentiques des faits historiques ; mais feulement les de montrer songes peuvent que de causes une infinité être produits par elles en n'ont rien fur-humain de j qui & que f malgré que nous n'ayons pas bien exactes fur ìa nature de cette espèce de per, nous en savons néanmoins ception assez pour être convaincus qu'elles ne font ni inutiles , ni stperflues ; mais au contraire , conqu'elles peuvent, à quelque dessein d'une grande tribuer bien tant le être de , pour importance ame , que pour celui de notre potre J, corps (1). tîes notions merveilleuse de M. Beattie á'ac-: Cette sage réflexion {i) avec le sentiment de Th.emi£ Corde parfaitement du quatrième tius, philosophe grec & dateur siècle. « Les songes, a-t-il dit , font une forte de à laquelle il ne faut ni résister opi» devinatioii ni croire avec trop de légèreté- ». « niltrement, ffote du Traduíieur., DISCOURS Ç a8o'-<y n i sc o u Rs SUR NEC CE PASSAGE QUARTA D'HORACE^ PERS02Í4 LOÇ_U! {Ad PAR M. L'ABBÉ TRADUIT IJÎBORBT.' Pison.esj, v. 192) . E. Q. VISCOHT& DE L'ITALIEIT. des anciens la supérioté dans la ^1 de ce qui a le vrai & Futile recherche n'est pas encore reconobjet pour certainement nue , 011 ne peut pas cette prérogative leur contester dans 8c les principes les connoiffances qui au beau en tous genres ; conduisent & c'est-là une justice leur a qu'on même rendue depuis long-tems , fans que personne ait ose former quelque à cet égard ; tant par rapport doute au dessin , que reaux arts qui tiennent à la musique , à F éloquence lativement 8c à la poésie. Voilà pourquoi les plus ont , de tous les littérateurs habiles avec le plus tems , employé grand des &c les anciens, ouvrages respect se sont soigneusement Tome III. de le§' gardés X î S9Ô } Inconsidéremment à la. cerîá soumettre sure , quand ils ont cru y trouver queltou« que défaut ou quelqu'inçorrection; à douter si ce qui leur 'jours portés digne de blâme n'étoit paroiffoit pas un de ces artifices aux , inconnus à constituer modernes , qui servoient la de Penfemble de P ouperfection un chef-d'oeuvre. vrage & à le rendre Peu satisfaits de nous avoir laisse des inimitables , & qui approexemples idéale chent de la perfection ; lea anciens nous oiít donné aussi d'excellens préceptes & de règles certaines l'esfur Fart de la parole , auxquels de ces derniers; Iprit philosophique tems à critiquer n'a rien trouvé , 111 à ajouter ; de sorte que pour produire les plus merveilleux ne effets , ils Sc être connus demandent bien qu'à mis habillement en oeuvre. II n'v a de principes raffinés point enseignés par les nouveaux point philosophes, d'inventions les auteurs heureuses par produites , point classiques modernes nos faites d'observations par judicieuses ne trouve laborieux r qu'on critiques ou que dans les livres des anciens, du nioins on ne puisse en, déduire- feïï cïont enfin ces livres n'offrent quelLes ouvrages exemples. ques beaux d'Aristote d'Halicarnaffe , de Denis , de Longin 8c , de Cicéron , d'Horace de Quintilien des , feront toujours du beau , & des sources inépuisables à en trouguides furs pour apprendre chez les Grecs ver des modèles 8c Mais le poëte dont chez les Romains. sont les plus admirales préceptes bles & les plus utiles , c'est , fans contredit Horace , dont VEpître aux Pisons porte , à cause de ces qualités , le 8c contient titre dHArt. Poétique, aussi, véritablement des principes lumineux Sc de sages réflexions avec , exprimés noble simplicité & cette mâle cette le poëte sublime qui mettent vigueur, au rang des grands philosophes. On & la diroit que la nature , la vérité raison lui ont inspiré les sages maximes dont ce petit poëme est parsemé. II des gens qui pensent, y a néanmoins a quelquefois enseigné qu'Horace ce qui en effet comme règles de Fart, n'étoit que de caprice & de mode, Sc que jusqu'à - présent on n'a pas eu d'autre raison pour les suivre, que celle qu'elles ont été prescrites par c# T 2 ainsi s'écartanf , qu'en poëte. de ses préceptes de quelques-uns , il des se sont a eu écrivains flattés qui y de pouvoir bien faire ? néanmoins de faire mieux & même que s'ils à ses printenus strictement s'étoient cipes. Ils ont même accusé de pédanterie ceux qui ont osé leur en faire comme le reproche , & ont regardé ridicule un enthousiasme Fimplicite littéradéférence que nos meilleurs les règles ont montrée teurs pour établies par les anciens. ces lois , il y en a une Si parmi fur doive paroítr.e plus fondée qui c'est cerPusage que sur la raison, la poésie celle qui regardé tainement & qu'Horace , prescrit dramatique dans cet hémistiche. : IVec quarta loqui Le -Métascélébré laboret. verofna a taffe (i), pense que ce précepte dicté par les coméété simplement commodité diens pour leur ; 8c Dacier (2) observe même, que les moC'est ' Fo'étiqus ( 1 ) Dans ses remarques fur l'Art id'Horace. (2) Dacier dans ses notes fur ce vers , où ií de Scaliger f lequej §'appuyé fur le sentiment dénies s en sont écartés avec un heureux succès. Et si, après la naissance des lettres, auteur tragique quelque a scrupuleusement observé cette loi , on a regardé cette peine comme gratuite & perdue (1). II me semble cependant que ce n'est discussion une bien qu'après exacte , qu'on dû rejetter une auroit règle que le poëte de Venôse a jugé ses prédigne de tenir place parmi moment on ceptes. Que si du premier n'apperçoit pas la connexion qu'une règle peut avoir avec les autres principes que dicte la faine raison , je pense doit Fattribuer à ce qu'on n'en qu'on a pas examiné d'une manière assez attentive & les conséFimportance quences , ni saisi le sens dans toute est , de faire rcíigio paroître que nulla acteurs dans la même scène. Mais c'est: quatre se sert de ici de l'autorité mal-à-propos qu'on de la cet endroit , parle , qvsi , dans Scaliqer & non pas de la scène tragique. scène comique Lìb. ses Poetices, III, cap. 06. Voyez Sc. IV. —> le Rutivanscad Afì. /, (I) Voyez! le jeune est une parodie italienne , d'unes RuïjVanscad intitulée tragédie dans la même langue, TJU.Q&le jeun:, sur ces deux pièces de s,azzarini. On peut consulter la Comidie de Louis Riccoboni les Observation»sur ì aflìrme page 309, se " ' •' q. Noce da Traducteur. T,i ( 204 ) l'on étendue. Pour mieux à parvenir cette connoisiimee nécessaire, jc vais des critiques tant exposer les fentimens anciens que modernes fur ce passage , nies propres réauxquels je joindrai flexions. II y en a qui pensent que, suivant ce précepte d'Horace , il est absolude faire paroitre ment défendu plus à la fois fur de trois interlocuteurs la scène (i). On prétend que c'eí't ainsi que les Grecs en ont agi ; & l'on de une preuve cite même , comme cette assertion , le témoisnaee d'un de F antiquité savant , grammairien Diomède (2). appelle Mais il me paroít que ceux qui ont ne s'étoient soutenu ce sentiment une juste idée du théâtre pas formé grec , 8c n'avoient pas bien saisi le sens des paroles du grammairien dont il est ici question. II est très-vrai que ìes Grecs n'introduisoient pas plus de trois personnages à la sois dans la chez Porphyre, est de ce sen(1) Lambinus, timent , que la tourbe des commentateurs a adopté. (2) Cans son livre D{ Arte Grammatka } Lib. III^ fcp. Wc (%5) le choeur , qui f scène ; mais tenoit lieu intermèdes les , pendant souvent le quatrième formoit d'acteur, - être a II point n'y peut personnage. de Sophocle, ni d'Euride tragédie & dont les scènes pathétiques pide , ne soient de intéressantes composées interlocuteurs , en y comprequatre nant , comme personnage quatrième le le choeur , qui, suivant qu'Horace fait entendre , Acloris partes offeium& F office dont virile , défendit que dans les vuides étoit de remplir qui, le sont nos bonnes tragédies modernes^ apqu'on par les acteurs secondaires l'Euconsidens. Voilà pourquoi pelle , le sensible Puacine , françois ripide cet élève chéri des Muses , cet admides Grecs , a presque rable imitateur évité de mettre à la fois quatre toujours fur la scène ; mais non acteurs pas a un ou deux il en qui remplisy quand secondaire sent le rôle de personnage ;a cru sans doute qu'ils parce qu'il des tenir lieu choeur du pouvoient Piême &par conséquent, grecquesj tragédies leur de il ne s'écartoit pas par-là Draen disant, Diomède, exemple. çiata vero trcs vzrsóiiûù soltz amjit '7 1 $ ( û96 ) voulu des pera certainement parler que les Grecs appelloient sonnages , mot qu'on proprement hypocrites en latin -pa.vpersònoe « a souvent traduit & qui étoit le nom donnoit qu'on aux acteurs seulement qui n'étoientle dans choeur. De forte compris pas faire si l'on vouloit de cette usage que xègle , suivant le sens du passage d'Horace , on verroit le que c'est plutôt acteur cinquième que le quatrième faut exclure de la scène. qu'il D'autres du plus sages interprètes de notre ne crécepte poëte , pour à la pratique des pas contrevenir Grecs , 8c en même tems , pour ne d'un qu'il y est question pas admettre interlocuteur , qu'on a rarecinquième à ce qu'il semble, ou ment employé dont on ne trouve du moins point dans les pièces de théâtre d'exemple nous restent des anciens, ont qui étoit compensé que dans .ce nombre pris les personnages que représentoifc ïe choeur , que Fhémistiche d'Horace n'exclut de la scène , pas tout-à-sait modérer piais dont il veut feulement se ie débit ; de manière que lorsqu'il prouve quatre interlocuteurs fur la 097). un dont il y en a toujours scène, à fort peu de chose le rôle se réduit & qui se mêle rarement du discours. C'est ainsi qu'il paroít que le choeur à dire des Grecs se bornoit uniquement à la sin du vers sententieux quelques discours des trois.tacteurs j passionné dont on trouve fur-tout un fort bel la dans scène cVHécube (1). exemple la jeune Polyxène des Ulysse arrache bras de fa mère , tandis qu'Hécube supà porter à la compaspliante cherche sion le héros grec, qui tâche de demeu& tandis-que rer inflexible, Polyxène elle-même à subir la mort 5 s'encourage car , pendant ce tems-là , le choeur se de la dureté du destin , & de plaint la triste servitude des dames troyen' ou admire le courage de la nes, Dacier , qui prétend jeune Polyxène. c'est Fabbé d'Aubignac que qui lo à fait Finterprétation en quespremier tion , ne se rappelloit pas fans dout^ , dans ce moment, lue l'avoit qu'il dans Acrone d'Ho, ancien seoliaste race , qui a même remarqué que cet ÍCÎ) Tragédie d'Éuripide< , h'ec quarta loqui personft le dans sens qui lui est laboret, pris ne condamne le , pas tant propre à un silence quatrième personnage une absolu, qu'il ne tend à modérer stérile abondance de paroles dans le rôle dont il peut être chargé (i). Cette opinion paroîtroit peut-être la plus vraisemblable , si la clarté du ne devoit pas être observée dialogue & s'il ne faldans toutes les scènes, ìoit pas éviter une fastidieuse redondance , lors même employé qu'on un plus petit nombre d'acteurs. II y a une grande différence entre vouloir ne se livrent que les interlocuteurs dans le discours à une trop point de langue , & qu'ils grande volubilité se conforment à la vérité & évitent P ennui aux spectateurs , en bornant raisonleur dialogue à une longueur nable , ainsi que cela est nécessaire dans toutes les scènes , & prétendre qu'il n'y ait que quatre personnages doivent Les rôles des acteurs parlans. avoir plus ou moins d'étendue dans hémistiche (i) JNOIÌ dixit (açfgc ? sed ma loque ado laboretj ( 299.) scène , suivant le degré îa même à ce qui s'y d'intérêt qu'ils prennent suivant leur ainsi , que rang, passe situales différentes leur caractère, & les divertions où ils íè trouvent En outre, ses passions qui les animent. inférieurs il faut que les personnages les spectan'occupent pas long-teins teurs ni d'eux-,] nom es, ni des affaires des si ce n'est lorsqu'ils viennent autres, ou le récit de quelfaire la narration événement , que les anque grand dans la bouche des ciens jnettoient ; parce que la trop vaste messagers des théâtres capacité , & F embarras que eau soient les masques & les cothurnes , reiidoient F exécution difficile de certains dont les coups de théâtre sont si grands modernes partisans. Mais lorsque la scène demande que les acteurs tous animés quatre y soient 8c qu'aud'un égal intérêt, à-peu-près cun d'eux n'ait à un long discours tenir , je ne vois pas par quel motif il faudra ait moins que le quatrième à dire que les trois autres. En effet, voudroit-on de ce que blâmer Racine dans P admirable scène d'Athalie , où le jeune 'J„oad? '4»e£tc reine interroge ( 3o0< ) _ les principes pour connoître qu'on lui a inculqués , il n'y ait pas un des quatre interlocuteurs qui parle beaucoup moins que les trois autres ? Si dans les tragédies le grecques choeur , qui y tient heu d'un quatrième interlocuteur , parle fort peu , il faut F attribuer à ce qu'il ne peut un des principaux jamais représenter de la tragédie. personnages D'ailleurs , je pense que cette sobriété du discours d'un quatrième il se trouve en scène acteur, quand avec trois autres , loin d'être le sens strict de la règle d'Horace, ii'en est, au contraire, ; à que la conséquence & cause que , par un principe utile lumineux de , il exclut non-seulement acla même scène quatre principaux teurs ; mais il défend aussi expressément de les fairé trouver ensemble dans une même pièce de théâtre, comme contraire à Fiutérêt général : de sorte : Nec quarta loquí que par ces paroles laboret t il a voulu enseigner persona ou le héros de le protagonijìe qu'outre la pièce , il ne doit y avoir dans une bonne que deux autres per-= tragédie avec lui ÌQ , qui partagent íbnnages 70oíj & quiparcOnséquent intérêt, principal des spectateurs. fixent Fattention fur quoi Je ne puis comprendre de ce passage les commentateurs se fondent d'Horace pour restreindre au seul cas où une règle si générale acteurs il se trouve ensemble quatre sur la scène. L'enchaînement de son à l'appui loin de venir de discours, cette toute y indique interprétation, autre chose. Horace, après avoir averti des moyens surde ne point employer naturels > Nec pour dénouer Fintrigue D eus interjît, nifi dignus yindice nodus l'esincident, qui regarde (précepte même du drame sence & non les incidens une autre ) , ajoute règle qui a pour objet son ensemble , savoir ? d'une que le quatrième personnage doit offrir moins d'intérêt tragédie : JVec quarta que les trois premiers II n'indique laboret. en loqui perfona manière aucune que cela cloive être entendu seulement des scènes où il acteurs à la fois ; y a plus de trois & il n'y aucune ajoute exception, ni aucune restriction j ce que , suivant F exactitude accoutumée de son style, de faire , fì % n'auroit pas manqué { Ó02 ) en question , îí iPavoît par le vers un principe pas voulu inculquer plus , celui de ne général grand , plus le principal intérêt de Facpartager tion les Irois premiers qu'entre perde la jnòce. sonnages La preuve que c'est dans le sens faut que je viens de le dire , qu'il le entendre d'Horace , se précepte dans un endroit trouve de la Poétiqui est un peu obscur , que d'Aristote n'a citer des qu'il pas voulu parce dans les tragédies grecques exemples Sc dans l'histoire du théâtre des Grecs. luil auroit un jour par lesquels jette fur cette matière mineux (1). Notre où il est dit : « La Aristote, (i) Poétique IV. « tragédie, de changemens , se beaucoup après » reposa quand elle eut tout ce qui lui étoit propre. )J Eschyle fut le premier qui mit deux acteurs sur » la scène ; car il n'y en avoit qu'un avant lui ; ildi5> ra in ua les chants du choeur & inventa l'idée du prin« cipal personnage. acSophocle ajouta un troisième « teur aux deux d'Eschyle, & orna la scène de belles a décorations ». Diogène Laërce , remarque la même chose dans la vie de Platon , où il dit, que la tragédie tut parfaite lorsqu'on acy eut ajouté ce troisième teur. Suidas, (SeçcxAÏÍs) , répète la môme chose ; ainsi de la vie de Sophocle , qui que l'auteur grammairien à ses tragédies. Cela se trouve' ordinairement jointe démontre n'étoit pas particulier que ce sentiment n Aristote, mais que tous les Grecs oensoient la même chose sur ce sujet. Ç 3o3 )' sut le dit, qu'Eschyle prephilosophe mier qui introduisit un. second acteur, & qui distingua le protagoniste , que un troisième y en ajouta 5 Sophocle 8c que par-là la tragédie reçut toute & sa dernière sa splendeur perfection. La première ce que signification semble , passage d'Aristote présenter le nombre touchant des interlocuteurs dans les tragédies grecques , se trouve bientôt détruite de ces par la lecture tragédies mêmes. Daps celles d'Eschyle il paroít six 8c dans celles , jusqu'à de Sophocle jusqu'à huit personnages. Les favans s'accordent à dire , qu'Esle chyle fut le premier qui introduisit dans la tragédie , c'est-à-dire ? dialogue ensemble deux acteurs ; qui fit parler & que c'est remplit Sophocle qui ensuite la scène de trois interlocuteurs à la fois (i). Cette explication qui est plus savante que la précédente , n'est cependant Selon pas meilleure. moi , Eschyle ne fut pas le premier le dialogue au théâtre qui employa , (i) Le Quadrio ía plus générale. est de cette opinion, qui paroít '( 3o4 ) le premier ni Sopíioele qui mit elì* trois personnages en scène. ff.'mble du dialogue » fans lecmel L'iiiveiition il ne peut y avoir de véritable traà Eschvle % gédie , a été antérieure fans quoi Horace, qui , dans son Art fait meniion de toutes les ? Poétique nouveautés dont Fart dramatique est à Eschyle redevable , n'auroit pas de parler de la principale & manqué de la plus intéressante de toutes. Poft hune 3 ( dit-il ) 5 perforiez pallatqnt repertor honefta, tunìs s JEschylus 6j tnodìcis infiravitpulpua Et docuit magnumque loqui7 nitîque cothurno^ II ne me paroít pas qu'il puisse entrer dans la tête d'un homme sensé faire a connoîvoulu , qui qu'Horace introduits íre tous les changemens par & dans la , qui s'est tragédie Eschyle même des masques , des ressouvenu & du cothurne robes traînantes , ait du invention Fheureuse pu oublier dialogue. eíit si Eschyle Et , véritablement, à introduire le dialoété le premier il auroit dans la n'y tragédie, gue probablement (3Ó5) en tin f! employé pas probiabiement •court espace de tems un aussi grand, nombre de personnages ; car peu satisensemble deux acteurs fait .de mettre fur la scène , il en fait paroître jusqu'à trois à la fois ; ce qui néanmoins } íuivanC citée plus haut d'un pase F explication être regarde devroit sage d'Aristote, comme une invention de postérieure dans les C cephorcs Sophocle. Cependant & , Clytemnestre , Oreste d'Eschyle Electre se trouvent dans le même tems fur la scène 8c s'entretiennent enscn.-» ble. j 8c daris le Mennoh , tragédie perdue du même auteur , il y avoit, le rapport suivant de Pollux , jusqu'à acteurs parlans dans le même quatre 1 fans compter le choeur (1)» dialogué, Peut-être même polirroit-on citer un de cette •plus grand nombre d'exemples Pâture j si nous n'étions pas privés de la plus considérable partie des tragédies de cèt auteur. Si donc Eschyle a connu la scène à irois & même à quatre interlocuteurs ? (1) Julius Pollux, Onomast. Lib. V. cap. iy, suivant les corrections des commentateurs dans_ ••í'édition de Kuhnius. Tome III Y ( "3 o 5" ) se fait-il qu'Aristote de cette invention tomitient attribue à Sopho» Phonneur «le ? Quiconque voudra de expliquer manière le passage de ce phicette dont il est ici question , ne losophe pas se tirer d'empourra certainement barras j d'autant plus que cette intern'est au conforme sens pas prétation des paroles 5 car c'est grammatical à la tragé* toute autre chose de joindre acteur ? die un second & un troisième le dialogue à deux ou d'y introduire •éc à trois personnages. II y en a qui ont cru éviter la force de cette objection 1,en prétendant qu'il trois acteurs pour récin'y avoit'que & tout ail ter les tragédies de Sophocle, , qui ? plus deux pour celles d'Eschyle de costume adroitement en changeant tantôt vêtus & de masque , paroissoient 8c tantôt en femme, en homme tantôt des rois, & tantôt fous fous la pourpre tantôt sous d'un mendiant, les haillons d'un vieux devin-''& tantôt la figure d'un jeune héros (1). fous les traits II ne semble guère possible que cette le sentiment de plusieurs com-i (1) C'étoit-là pienta.igui'ï d'Horace ? que LambJBUS a erititnié# été' reçue 'dë& hasardée ait copinìon con*qui avoient quelque personnes des Grecs & de du théâtre noiífance Comment d'Athènes. auroitFhistoire il été possible que , dans VAntigone de Sophocle , le vieux messager se, fut montré un moment après sous la figure ? Le tems auroit absolument d'Ismène une faire meta* pour pareille manqué Comment peut-on supposer, mòrphose. avec quelque probabilité, que, dans. à peine d Colonne , Fétranger OEdipe sorti soit revenu sur-le-champ fous la fì& qu'à son tour celle» ; d'Antigone .gure ,ci traînée hors de la scène , ait reparu, immédiatement après fous les habits de Thésée ? Et. quand même ces ra~ de costume auroieiit changemens ,pides seroit-il raisonnable de pu avoir lieu, vouloir que le peuple spiripersuader tuel & voluptueux accoutud'Athènes, mé à épuiser en spectacles les revenus de Fétat, destinés à être le nerf de la 8c le bouclier de la liberté publiguerre que (1) ; que ce peuple, dis-je, accoutumé à voir les choeurs de ses drames (i) Ces malheurs des orateurs grecs, font affez connus par Thistairai . . „ ( 3o8 ) de cinquante atí= chanteurs, se prêter à Féconomie ? ausfî de n'avoir qu'uxE que ridicule, modique seul acteur pour jouer tous les rôles ? si peu- vraisemblable Une conjecture pe mérite pas que je m'arrête plus à la combattre. J'observerai îong-tems aUroit bien pu feulement, qu'Horace la peine d'avertir de lie pas s'épargner acteurs dans la faire parler quatre il ne s'est, même scène , si réellement étoit trouvé ensemble que trois à la fois„ bornant II faut donc croire qu'en des acteurs à trois , Arisle nombre des trois princitote a voulu paiier de & cette manière j s'exprimer paux n'est pas tout-à-fait , puisque impropre ne servoit pas , Je mot grec hypocrites sdh étymologie suivant , à indiquer acteur en particulier , mais quelque en général, ceux qui ne feulement, chantoient jamais dans les choeUrs (1). aussi par Pollux } que 3SIoùs savons les dërlès acteurs qui rempliffoient composés jroit voulu îe Lexicon ,. (i) Voyez & 'TzmfiTw 'r-itty-f'mirfcti, tes noms ont été donnés gu'ils rgpoadoient aux mots d'Esichius, trouvera , & l'on que à ces acteurs , à cauíè au choeur : dnì TCVivty.pm<rî<t,h (3o9) Së de Faction dramatique du les chanteurs parmi prenoient ensuite choeur même-, où ils reptroient 8c d'hade avoir masque après changé sini de jouer bits , quand ils avoient ils avoient dont été le petit emploi lorsi , ( ). Parconséquent chargés de la dit, perfection qu'Aristote que la tragédie consiste à n'avoir que trois rien enseigner acteurs j il ne veut ne falloit sinon qu'il d'autre, pour cela que trois premiers personnages, dans une pièce. à faire croire Tout concourt que Ariscette hypothèse est la meilleure. il tote lui-même la confirme , quand , ep introduisant remarque qu'Eschyle un second acteur ou principal per?fut attentif à le bien dissonuage, du protagoniste 5 8c les lexicotinguer ? également graphes grecs le prouvent de ils se servent des termes quand 8c c'est{2) j deuteragonijle tritagonijle à-dire , second 8c troisème acleur (3). rôles mers -- - - — (1) o.ù il Julius parle cap. $. (2) Suidas _ 1 1 Pollux, Ortomajl. du nta.faxt'f'*yw*, AtiTij>.«.ytiyirris . .., Lib. IV, cap. 1 j 4 , Poet. is Scaliger & Tpna.ya'iisr'ríí- {3) Cicéron indique aujfi eette .distinction, y a" Loff-| Bnfíít 5 on sera parfaitement convaincu de la justesse de cette idée , par la des tragédies lecture , par grecques des modernes ont la pratique qui chauffé avec honneur le cothurne , ainsi que par la faine raison même. lise Eschyle , on trouvera Qu'on outre lepfotagonisle un second acteur , & qui , en même tems , qui partage : Phitérêt de la augmente tragédie & Jo ; Electre Prométhée & Orefte; & Xerxes 8c" Atoffe ; Agamemnon a toujours Clytemnestre. Sophocle un ou troisième employé tritagonijle : Ajax , Ulysse principal personnage & Tecmesse dans son Ajax ; Pbidans ìoctète, Ulysse 8c Néoptoleme & son Philoclcte -, Antigone , Hémon « Que souvent entre ics acteurs grecs, celui qu'il dit : v personnage «••qui fait le second ou le troisième 3> quoiqu'il ait la voix plus forte que le premier, v la modère & la tient plus baffe , pour ne pas n. Porphyre »' paroître a remarà son désavantage « Que les- tritagonistes agifloient qué de même, 5> ». On de modération avec beaucoup toujours le troifait auíîì que Démoít'hene dit 7 « Faire ï>. siètne discours 55, pour le troisième persignifier sonnage ; & que , par injure , il a donné à jEschyne le nom. de tritagonìfte qu'il , pour faire connoître le troisième avoit été histrion , & jouant seulement Note du, Tradu^ear, personnage. (3n) Créon dans son Antigone f. ; Electre dans son Elec~ Oreste & Clytemnestre ire ; OEdipe , Jocaste & Créon dans son OEdipe Roi ; QEdipe, Antigone & Thésée dans son OEdipe à Colonnes & Lychas dans Hercule , Déjanire ses I rachiniennes > font les trois acteurs de ces tragédies qui dans chacune sont distingués de tous les autres , 8c qui véritablement composent tout le fond de ces pièces. Je ne ferai pas des principaux la même énumération des tragédies ; d'Euripide personnages seulement, j'observerai que ce poëte s'est souvent contenté , à Fimitation , de deux agonijles ; ce qui d'Eschyle fait que ses drames paroiffent plus simples que ceux de Sophocle , quoioffrent qu'ils quelquefois plus d'intérêt & de passion. Qu'on ne m'objecte il point que íi cela est en effet ainsi, un inutile étoit qu'Horace enseignât ne contre personne précepte lequel - on car comment péchoit, pourroit cette assertion, prouver puisque nous avons tous les poètes perdu tragi& même un grand nomques latins, bre des grecs, qui avoient paru avant Horace ? Peut-être que le désir da- y 4 ( 3ia ) ïnîeux faire , à porté les poètes posà augmenter térieurs le nombre des acteurs j & il se pourroit premiers aussi qu'en outre - passant la bonne les auteurs aient mérité règle, Papdu peuple probation d'Athènes, qui étoit peuple comme par-tout ailleurs. Bausanias nous apprend, que les vestibules du théâtre étoient d'Athènes statues de poètes médiocres xemphs.de 8c obscurs ,(í) , qui avoient partagé phonneur de la couronne de lierre avec les Sophocle :8c les Euripide. Tant est peu solide & peu flatteur le de la tourbe des prétendus jugement connoiffeurs le titre de , qui s'arrogent & qui jugent plutôt d'après les public, de la mode , que caprices éphémères de la nature & de d'après les principes la raison. de ces poètes Quelques-uns grecs & des latins , leurs imitateurs ? ' Livre la Pausanias, J, chap. 21. Suivant (i) de l'aûbé traduction ce n'étoiént pas leç Gedo.yn, vestibules ornés des portmits ( 8ç qui'se trouvoient; non de ces p'o'êtes tragiques & pas des statues) le obscurs j. mais'c'étoít comiques, pour la plupart • théâtre même qu'on en avoit décoré- PJus bas çepenfur dant-, on diroit étoient peints que ces portraits yné muraille australe , qui joignoit le , nqmmée ïh-éâtre à k citadelle, Jf&çiiìiTwMtlçyr.,,, ( 31.3 > ensuite joint uri quatrième auront ag$* dans l'idée de trois aux , premiers nïjle 8c donner par-là une nouvelle dignité intérêt à la tragédie un nouvel , dopé • ils n'ont fait véritablement , qu'affoiblir Faction aipfì , en partageant l'attention des spectateurs ; 8c ont détruit tout Peffet que parcopséquent doit avoir le principal rôle de la pièce. Kous avons vu , par exemple, qu'un , qui possède des talens poëte italien , nous a doppé des tragésupérieurs dies pleines de traits sublimes , niais fans repos ,. fans clair-obscur , de manière que les beauç endroits , spr-tout de quesques-upes de ces pièces, se trouvent d'intérêt cela privés j & à Antigone, pour avoir joipt Ai'gie à Hémon j ou pour avoir mis Créon le rôle d'Egiste de pair avec celui & celui de Clytemnestre d'Electre, avec celui d'Oreste 5 ou en présentant , pour ainsi dpe , sous le même de vue Etéoçle & Polypiçe poipt , & Créon à de Jeçaste , Sec, C'est doppe Pavis, pareils poètes qu'Aristote que c'çst par le troisième que! agpnijle ìa tragédie 3- atteint fa plus haute ^erfçctìojRi ddï k'.sm qii'Hoïase, C 3Í4 âdrésse son fameux )" . , hémistiche : Nec laboret. loqui quarta persona cette essentielle Cependant règle p'a pas été oubliée par les bons poètes modernes n'ont tragiques ; &. s'ils dans Arispoint, appris à la connoître tote & dans Horace , ils en ont été instruits par la faine raison , le bon & d'intérêt. goût & le besoin d'unité Le protagonisle de la ou le héros pièce, n'a jamais qu'un seul personnage & qui lui prête du secours , qui l'aime & un autre qui le contrarie dans ses à & fa perte. le conduit qui projets II feroit difficile de; mettre de Fenfenible fans ces dans une tragédie deux interlocuteurs secondaires , dont Pintérêt qu'on peut leur donner rejailfur lit fur Faction le & principale même ; de sorte que toutes protagoniste les fois que le rôle de ces deux personnes fera de peu d'importance , la marche de la pièce, en général, & languissante fera • foible , 8c l'on aura de la peine à développer avec la passion du principal acteur. énergie La soiblesse du rôle de Ptolémée , dans la tragédiede^ de Corneille^. Pompée, rend cette pièce- froide malgré la» ( 3i5 ) "Beauté 8c la richesse de sa versisicà-tion. Mais tout est perdu, quand il s'y Corjoint un quatrième personnage. neille même n'en a pas introduit plus de trois dans íès bonnes tragédies. & Diegue da.ns , Chymène Rodrigue le Cid; Cinna, Emilie & Auguste dans & Félix Cinna ; Polieucte , Pauline dans Polieucte, 'sont les trois agonijîes de ces pièces. Les Horaces , où il y en a quatre , produit moins d'effet. a observé Racine le même précepte : Iphigénie, dans toutes ses tragédies & Achille dans son IphiAgamemnon & HerPirrhus Andromaque, génie; mione dans son Andromaque ; Mithridate , Monime & Xipharès dans son Mithridate Berenice èc Antio; Titus, chus dans fa Berenice ; Britannicus , JNeron & Agrippine dans son Britanni& Atalide Roxane dans cus ; Bajazet, 8c son Bajazet ; Phèdre , Hyppolite Thésée dans fa Phèdre , font les trois premiers ; La Thébaïde s personnages ou les Frères Ennemis est une pièce • anoins parfaite & moins intéressante, 1 à cause qu'il y a un plus nombre grand de principaux interlocuteurs. Enfin, Je-dernier francois n.^ poëte tragique (3i6) écarté de cette s'est pas non plus il feroit facile de utile règle, comme ìe prouver, en faisant l'énumératioii dans ce de ses sublimes productions son rival, n'a pas genre ; & si Crébillon, son exemple , iî suivi en cela tout-à-fait aussi que ses tragédies faut convenir pe méritent quoipas d'être imitées, la d'ailleurs beauté admirables par que & Fénergie de caractère qui y règnent. de bien disMafsei n'a pas manqué de trois acteurs les tinguer premiers de les rôles fa belle , par Mérope & de Cresfonte. de Polifonte Mérope, Je pourrois aux exemples que je viens d'aude citer ep joindre ppe infhiité tres , des poètes de toutes les nations 8c de tous les tenis ., si avant de finir ce discours, je ne vepïsois pas arrêter fur un un pp^mept attention votre seul d'entr'eux, de qui les surprenantes unibeautés méritent une admiration 8c sincère* çe verselle Shakespeare, Fexfils de l'imagipation suivant. , marché a de MiltOP ., pression qui de pair avee les plus grands poètes çppnps ? en méprisant dramatiques 8c, en Pe pr;enapt pej> iputes les'règles seime í>Qiir ptodèle,, îi'a cepeiidaaijt à cette loi dans fe's Pas contrevenu II transporte meilleurs _,à la ouvrages. vérité , ses acteurs de Venise dáns File de Gypre , de Rome dans la Thessalie j acteur mais on ne trouve point d'autre intitulée fa daps Le. tragédie principal Difdemóna Maure dé Venise^ qù'Otèllo, 8c Jago ; ainsi que Hamlét 7 fa mère & le roi sont les trois dans àgonisles & Brutus Hqmlet ; César , Antoine dans César ; Prospère , sa fille & le Jé ne parlerai dans Là Tempête: de pièces dramatiques pas des autres d'être cet auteur, éviter pour trop Je ne pense pas, en faifâpt prolixe. ainsi Féloge de Shakespeare \ contredire ce que j'ai avancé phis haut fur ïe mérite des anciens & fur lés exemples. des Grecs à observer 8c à imiter $ car celui qui calque ses ouvrages fur la nature ne peut être fort élbigrié des originaux de- Pantiquitév Si Shakespeare a mieux su remplir, que tòut autre écrivain , ce précepte fécond d'Horace: vitx Rejpicere exemplàr rrtofurnque9 sèule dé cé principe l'observation sublime a produit cëttë admirable imitation de la nature, qui lé distingue de k. .foulé des modernes & ? qui j duc < 3i8 ) a Fétendue à F élévation, & â jointe de son imagination extraorFénergïe toutes ses irrégudinaire , sert à couvrir larités & tous ses défauts. Les traits sublimes font aussi communs dans ses ouvrages , que rares dans ceux des autres écrivains 5 de sorte que Famé du lecse trouve dans teur ou du spectateur une émotion continuelle. Tantôt simple & tantôt fleuri , tantôt foible 8c tantôt & tantôt recherché , tantôt .;énergique il & avec charme ravit par art.,, négligé . Padmirable variété de son style , par les de ses pièces, , caractères & les incideps neuves, par Fél.évapar* des situations , tien & la nobeffe des idées 8c des expres. fions 5 de sorte qu'il captive légalement le coeur-, d'imagination & P esPoreille, qu'il s'est proposé de conprit. L'unité . server , n'est pas celle dont parlent les {écrivains . communément qui ont Shatraité .de la poésie :dvâma.iiçaiç. : a le dpnçnpris,; précepte Jvespeare, un -dans, dumtaxat & ; unum, Sitnplex autre sens. L'upique but de ses,pièces du „de théâtre, c'estìe;développement 1du 8c un homme .caractère ; protagoniste aussi exquis que ,doué d'un sentiment -le sien , n'ignoroit pas qu'ih; y pour ( 3i9 | le moyen de deux personnages , 8c qu'un plus grand nombre ne fait que diviser Faction , & en affoiblit paren le répandant conséquent Pintérêt, à la fois. On peut sur trop d'objets donc dire que le tragique anglois a observé, dans le sens que nous y attachons , la règle d'Horace qui a fait P objet de ce discours. voît parvenir par autres principaux (320) í' IDÉES SUR LE ET U ACTION M. PAR De GESTE TMÉATRALE? J. J. ENGEL, PAcadémie Royale" dés Science! de Berlin, &c. Tiíîa causa Jint proxima veris. HORACE. voluptatis TRADUIT LETTRE DE !>'ALLEMAND. PREMIERE. jf. i E s argumens par lesquels vous avez cherché à me faire renoncer à Pidée d'un traité fur le Geste & FActiori théâtrale , dont je vous fis part il y a quelun effet entiè* que tems , ont produit renient opposé : loin de m'en détacher ? ils m'y ont ramené avec plus de force. (3ai j C'est ainsi qu'en force. agît , direz* homme entête vous fans doute , tout : plus on s'efforce à le de son opinion ses & de , projets plus il dégoûter à les poursuivre. Je me s'obstine flatte , mon ami , de ne pas mériter de votre part ; aussi mou ce reproche n'eft-il nroiet i y pas x d'écrire un traité je ne Fart du geste. Cependant à l'envie résister hasarder de puis ne essais fur cette matière, quelques me dafut-ce convaincre que pour de la réalité de Pidée que je vantage Vous ai communiquée. fur d'avoir Vous taxez Fingénieux Lefsing de Facparlé , dans fa Dramaturgie, tion théâtrale, comme d'une chose qui p'étoit de règles sixes pas susceptible 8c déterminées. Je ne trouve nulle part ce passage, mais il y en a un autre, fans qui , comme vous le remarquerez peine, prouve plus en ma faveur qu'elle ne prouve en la vôtre ; car quoiqu'il ne décide pas qu'il soit possible d'inventer réellement cet art , ce passage en fait du moins « Nous désirer l'existence. s> avons des acteurs , dit—il (1) j mais (i) Dramaturgie Tome III, de Lesilng, T. II. S Daus la C3.22) fe Paft du comédien nous manques » Si anciennement il en a existé un 5 *> nous ne Pavons plus 5 il a été pera> du ; il faut donc en créer un entiès> rement On a beaucoup nouveau. 3> écrit fur cette matière dans plu» sieurs langues ; mais je ne connois » que deux ou trois ouvrages où l'on 4> trouve des règles , particulières » exactes & précises , d'après lef»> quelles l'on l'épuisse déterminer » loge ou la critique le que mérite » jeu de Facteur dans telle ou telle » situation. De-là vient que toutes les í» réflexions fur ce qu'on peut faire *> sujet sont si insignifiantes & si peu » fondées, qu'il ne faut pas être éton3> né que les acteurs, qui ne possèdent » qu'une heureuse routine , s'en trou» vent également offensés , soit qu'on s> loue ou qu'on blâme leur jeu. Car, w dans le premier cas , ils s'imaginent » qu'on assez n'apprécie pas encore » leur-mérite ils j & dans le second, 33 pensent est trop séque la critique J> vère. Quelquefois même ils ne savent dernière pièce, qui, de même que quelques autres, a'ojaí pas été traduites par M. Junker, (3a3 ) í) sî c'est uii compliment ou un reprOÎ 35 che qu'on leur fait ? II y a longJ> tems qu'on a fait la remarque que 3> la sensibilité des artistes à la critiJ> que est plus vive ou plus foible «,' 3> en raison de ce qu'ils ont des prin33 cipes plus ou moins furs & évidens 3> de leur art ». Je ne VQJS ici que des plaintes fur de notre Pétat actuel théâtre , mais aucune apparence de* doute fur ce qu'il être un jour , si l'on voupourroit loit réellement à le perfecs'occuper tionner. Si jamais on a pu espérer cette c'est à révolution, peut-être à présent que notre théâtre commence se former. Comme chef de l'auguste cette nation honore de son attention tout ce qui peut favoriser les progrès de Part dramatique , il feroit honteux fur cette matière que les gens instruits ne cherchassent de pas à y coopérer tout leur con, ainsi qu'à pouvoir tribuer au développement des différens arts qui se réunissent sur, la scène j dans un moment fur-tout où un art, de rapport, excite qui y a beaucoup un intérêt si grand 8c si X général 2. j (Ml quî, à la vérité , a déja diminué sensiblement, parce qu'on n'a pas pu en trouver les principes & généraux certains , & que des raisons , qui sont ne permettront assez connues, peut-être de découvrir facilement jamais par la mais fuite. ,1a Physionomie un art J'appelle à celui de la Pantomime semblable j car tous les deux s'occupent à saide Pâme sir F expression dans les du corps ; avec modifications cette différence cependant, que le premier fur des traits ses recherches dirige fixes & permanens , d'après lesquels on peut juger du caractère de l'homme 8c l'autre en général, fur les mouvemens momentanés du corps , qui intelle ou telle situation diquent particude Pâme lière Au passage cité ne vous a pas retracé un sidellement, je puis en opposer autre tiré d'un de ses ouvrages antérieurs , qui prouve de la manière la plus convaincante qu'il a été persuadé de la former un art du de geste j possibilité le doit même en avoir esquissé qu'il de volume le fa Dans premier plan. votre mémoire de Lessing -, que 023 ) il donne Théâtrale , (1) Bibliothèque de Rémond mi extrait du Comédien de Sainte Albine 5 & pour prévenir de ne pas avoir traduit le reproche cet intéressant entièrement ? ouvrage il en fait une critique aussi sine que , dont je ne puis m'empêjudicieuse cher de copier le passage suivant , certainement trèsque vous trouverez remarquable. « M. Rémond de Sainte-Albine , r> dit-il, dans tout suppose tacitement »> le cours de son ouvrage les que ì-> modifications extérieures du corps 3> sont les suites naturelles de la situa33 tion intérieure de Pâme , qui se ma» 33 nifestent d'elles-mêmes fans aucun 33 effort. II est vrai que chaque homme 33 Fétat de son ame par peut rendre 33 des signes extérieurs & souvent 33 arbitraires les sens j qui frappent 33 mais fur la scène on ne se contente 33 pas d'une expression approchante 33 des sentimens & des passions , 8c î3 moins encore de la manière impar» faite avec laquelle un homme isolé, (i) Pages 2Ç>9*» 2,66» £3, (326-) ?> placé dails la même situation , pour-í » roit les rendre 5 mais ou veut que 53 cette expression soit tellement coin33 plette qu'il feroit impossible d'ajouter 33 quelque chose à sa perfection. Pour J3 y parvenir, je ne vois pas d'autre 33 moyen d'étudier toutes les que i> nuances particulières que les signes 3> extérieurs des passions & des sen33 timens offrent la variété , suivant 33 des caractères & des tempéramens , 33 & d'en former une méthode gé~ J3 nérale , qui deviendra d'autant plus >3 vraisemblable, que chaque homme » y retrouvera indivila nuance 3) dueìle qui lui est propre. En un » mot, il me paroît que le principe 33 posé par notre auteur doit être pris » en sens contraire. mon avis , A 33lorsque aura appris à le comédien 33 imiter tous les signes sidellement 3> 8c toutes les modifications du corps,. >3 qui , d'après l'expérience , ont une son « certaine , alors signification ;> anie , déterminée par l'impresíioii d'elle-même >> des sens , se snettra aux ?3 dans une situation analogue du corps, » mouvemens & à Pattitude p ainsi qu'à Paccent de la voix. Le te Ì> 53 33 cette ïmìtatlorí d'acquérir un certain adroite procédé par fondé sur cependant mécanique, dont on des règles invariables , talent 33 33 33 ?> l'existence conteste , généralement & la seule méthode est la véritable Fart du comédien. d'étudier Mais, qu'on trouve qu'est-ce , dites-moi, i> de tout cela dans l'ouvrage de notre 33 auteur ? Rien , ou tout au plus des & 33 réflexions trop générales trop 33 vagues , qui n'offrent que des mots 33 vuides 8c de sens au lieu d'idées, 33 un certain je ne fais quoi pour des 33 définitions. Et c'est précisément par J3 cette raison qu'il feroit fâcheux que 33 notre s'accoutumât à juger public 33 de semblables réflexions. d'après 33 Tout le monde parleroit de chaleur 33 de sentiment, d'entrailles , de vérité 33 de nature & de grâce, & personne 33 n'en auroit peut-être une idée nette. 33 J'espère trouver Poccasion bientôt 33 de m'expliquer plus en détail fur ce s? sujet, en offrant au public un pe-* 33 tit ouvrage fur Y Eloquence du geste. 33 Je me bornerai donc pour le mo3) ment à dire que je me fuis donné 5) toute la peine possible pour X'4 e& î> rendre î> Cise l'étude -aussi sure que sa-* 3). Ces derniers mots fur-tout m'ont à transcrire ce passage. Cest.i engagé qui s'étoit proposé d'écrire un traité sur théâtrale Faction , qui même en avoit le plan , sinon sur le padéja rédigé dans fa tête ; ( car pier , du moins n'a jamais promis une choie Lessiiig dont lui Pexécution douparoiffoit teuse ) , ne devoit pas envisager comme d'un pareil Pexécution ouimpossible Ne m'objectez vrage. pas que dans le cours de son travail il doit avoir rencontré des difficultés insurmontables, parce que fans cela nous aurions eu cette noude son fécond génie velle production ne F enlevât à la avant que la mort 8c à ses amis. des lettres république de Cette funeste perte nous a privé dans plus d'un ouvrage qui existoit fa tête , & qui n'avoit besoin que d'être fur le papier. Cet estirédigé mable écrivain, dont notre littérature se fera toujours honneur , posíèdoit tant de talens , des connoiíïances fì é : mdues & si profondes , avec un amour si dépourvu de prévention pour toute & de dit espèce de recherches C3a9) , .- eussions libres , que , s'enríchiffanl' il avoit for-' fans cesse d'idées nouvelles, nié le plan d'une infinité d'ouvrages ; a dû se trouver de forte dans qu'il absolue de les exéune impossibilité même ceux cuter tous , & d'achever embraffoient , ou d'objets qui trop un travail trop pénible qui exigeoient & trop suivi. nous Voilà pourquoi tant de canevas de avons incomplets doué de la plus grande lui. L'homme facilité ( don que n'eut pas Leffing ) de la ses n'auroit richesse pu épuiser idées , ni même suivre dans leur déla rapidité avec laquelle veloppement son génie les concevoit. fécond Peut-être aussi trouva-t-il ( si véritablement il a mis la main à P oeuvre) Fart sur que fa dissertation projettée du comédien deviendroit un ouvrage d'une certaine étendue j & des productions fugitives au conVenoient mieux génie de Leffing , tant par les raisons que je viens d'exposer , que par un. autre motif qui né lui fait pas moins com«Flionneur. Une pénétration peu mune , qui fut la faculté dominante de son ame , qui les toutes dirigeoit le & par laquelle si autres, j'ose ? ( 33o ) ìàìre , iï les eut toutes ) cette pénétrante lui osfroit dans chasagacité isolée d'un tout tant de que partie détails intéreffans , & fa vaste érudition tellement les idées multiplioit tout d'un qui s'emparoient coup de son esprit, s'attacha ? qu'il toujours pour ainsi dire , à de petits touts pris d'idées isolées ou de quelques parties d'une science , dont il croyoit pouvoir se rendre maître. Un sujet trop riche infini d'idées Peffrayoit par le noPibre dont la discussion & le développement s'oífroient à son esprit pénétrant j car ce double travail de tout discuter , de tout développer celui , fut précisément & à sa à sa devoit qui plaire sagacité vaste érudition. En mesurant d'un coup d'oeil F abondance de la matière , & la méd'un ouvrage inévitable prolixité , il ne voyoit point de terme thodique à son travail, & il craignoit parconséd'être trop quent obligé de s'arrêter furie même objet j contrainte long-tems un à devoit être esprit qui infuportable aussi actif & aussi avide de nouvelles recherches. '(33i* LETTRE II. o u s avez deviné la raison qui me de Lefporte à croire que la critique de de fur Rémond l'ouvrage fing ne devoit Sainte - Albine pas vous Le passage que j'en être indifférente. exacte ai cité contient ^la réfutation relade ce que vous m'avez objecté du coà Futilité de Fart tivement " bonnes raisons médien ; & d'aussi par un homme , pour leemployées quel vous avez une prévention justement favorable, en doivent avoir d'au* tant plus de poids. Tous les comédiens, en général, pai*« & se persuadent lent sentiment, que leur jeu sera parfait, que , suipourvu vant le conseil de Cahusac (1) , ils parà se pénétrer jusqu'à F enthouviennent siasmé de leurs rôles. Je connois un seul mais c'est aussi le plus excellent acteur, dont j'aie ce entendu parler jusqu'à y (i) Dissertation historique sur la Danse & moderne; yers la fin. anciçnîis (002 ) Eklioff savoir, (1), qui ne s;en est jour; ni par pas tenu au simple sentiment, à la déclamation , ni par raprapport au Je au contraire, fais, geste. port il étoit que dans la représentation à ne pas se laisser emportrès-attentif ter par le sentiment j afìn que le défaut de présence d'esprit ne le fît pas la vérité , l'expreffion , pécher contre — Un arl'harmonie & F ensemble. tiste qui s'abandonne à simplement de son ame, la sensibilité peut tout au plus espérer de représenter sidellemern ies panions onertes a ion imagination par le poëte avec les mêmes nuances dans la qu'on appercevroit réalité chez toutes les personnes qui affectées. en seroient actuellement il rend En un mot, complettement la nature. Mais Fimitation , la copie Fa íidelle de la nature , ainsi qu'on P obserdéja tant observé , & qu'on vera toujours avec raison par la suite, est un principe qui ne suffît dans audes cun art. La nature crée souvent choses avec une telle perfection, que 0) Célèbre comédien allemand. (333) à les saisir telles doit se borner part & à les rendre avec sont, qu'elles fidélité la plus scrupuleuse j mais quelquefois aussi la nature , même en dévetoutes ses forces , n'atteint loppant pas le nécessaire j ses degré de perfection font tantôt fausses , tantôt productions Alors foibles , tantôt il trop outrées. de Fart de corriger est du devoir les de rectifier de la nature, ce a de faux , d'adoucir convequ'elle est trop ce qui nablement fortement prononcé la vi, & de rendre nécessaire à ce qui est foibìe «' gueur défauts suivant la masse des observations que Part a eu foin de recueillir, ou plu» iôt suivant les principes qui en font — Combien le résultat. de sautes contre la langue, ou du moins de négligences , combien d'expressions ches , foibles , outrées , prolixes cures ou confuses n'échappent lou, obspas à Phomme entraîné du par la chaleur ? parce sentiment cas il qu'en pareil se sert toujours de la première manière de s'exprimër à qui. se présente & que sa mémoire son esprit, lui refuse souvent la meilleure , la plus élo8c la plus convenable quente ; ainsi ( 334 ) íe tour le plus heureux que pour eîï Feffet. Faut-il augmenter pour cela le servilement toutpoëte copie que ce que la nature lui offrir ? pourroit Ne doit-il chercher à don* pas plutôt cette perfection îier à son expression 5 se ne. rencontre que rarement , qui aussi dans un degré mais quelquefois ? Peut-il supérieur compter que sur la scène , comme dans le commerce de la suffira pour rectifier vie , F intonation , ou modérer le mot, lamine expliquer <8c le geste? Ne doit-il pas , au contraire , choisir- des mots propres à inle ton , la mine & le geste diquer convenables , fans qu'il soit besoin de les chercher (i) ? Et son ouvrage n'aura-t-il le suprême degré de pas atteint vérité toutes les fois qu'on y trouvera cette convenance par-tout rigoureuse 8c cette frappante dans le précision choix des expressions ? íì Mais tel est le devoir du poëte , celui du comédien être différent ? Le peut-il jeu du plus habile acteur , guidé uniin Bruto , c. icj. Quid dicam oous Ci) Cicéron, este dolirina .•?Sine qua etiam , st quid betie dicitur , adjuvante natura , tamen id, quia soïUÙÎo jk ? semper parutum essenonpotest. { 335 y nature offre la sou-^ , par qttement vent , dans le ton de la voix & dang du corps des taches, le mouvement des traits foides négligences, trop bles ou trop outrés ; il en résulte des à remplir, des superfluités à lacunes discordances à retrancher , de petites : foins absolument essentiels ? rectifier ne doit tout artiste jamais perdre que de mériter ce de vue , s'il est jaloux Les ouvrages de Fart doivent nom. ? s'offrir comme les proen général, les plus parfaites de la na-; ductions des de millions ture, qui , dans se rencontrer en chances, peuvent effet, mais qui, selon toutes les apparences , ne se rencontreront jamais facilement. — Ce n'est que l'accord parfait & le geste ? entre les paroles , Faccent 8c leur harmonie avec la rigoureuse & le caractère du rôle qui situation de le vérité haut plus degré produisent & Filsoit d'atteindre, qu'il possible en est toujours lusion la plus complette la fuite nécessaire. VOUS me dites que tout ce qui fe fait d'après des règles sera nécessairement & roide froid, peiné. Cette observation esten effet juste quand on prend la chose. ( 336* ) îcîaîis le vrai sens 5 mais cela est sauS d'après l'explication que vous en faites 9 8c parconséquent mal vu. - Tant ail que la règle est présente du disciple , tant que sa mésouvenir moire la lui rappelle sans cesse , & que & incertain timide dans F application de qu'il doit en faire , ii craint toujours des sautes ; aussi long-tems commettre fans doute Pexécution restera très-im& même au-dessous de ce , parfaite s'il ne fuivoit feroit, qu'elle que F imd'un heureux Aussi instinct. pulsion de Pexécution Phabileté s'acquiert-elle & la connoiffance plus tard parl'étude des règles, approfondie que par le tact les idées confuses du senque donnent timent on y parviendra 5 cependant : la règle qUi s'offroit d'abord .toujours avec clarté à l'esprit se transformera en idée , 8c se confondra d'elle-même se avec le sentiment au besoin, j qui, avec plus de promptitude présentera 8c de facilité. L'ame , par P attention à la règle , ne doit donner qu'elle perdra plus rien de fa force > parce ne sera plus néque cette attention cessaire 5 Pexécution aussi deviendra facile de. vivacité 7 elle aura autant ' ' & du ílrnplë! & dé soupleste que celle mais il y aura pluâ élève de la^hature'j & plus d'à-* de fermeté , plus d'effet — Je les obstacles. dresse à surmonter pe disconviens homme doué pas qu'un 8c d'une musical du sentiment heu* reuse mémoire, fansqui veut retrouver noté fur le clavecin les mor-* papier èeaux de rnusique qu'il a dans la tête ? & suivant qui se sert de ses mains de la nature P impulsion pu le besoip du inoment, ne parvienne pas plutôt & de peine à une grande avec moins dans Pexécution habileté j que celuià lire qui doit apprendre auparavant & à se familiariser la note avec le à la vue de Bach. Examiner doigter de chaque note sa place & sa valeur, se ressouvenir sans cesse des clefs dii dessus 8c de la baffe j apprécies la durée des tops , &c. , se demander en frappant chaque touche , quel doigt il faut employer.? enfin s'occuper d'objets" fans Cesse variés , & dont chacun parc'est fans contredit Uil. tage l'attention, travail très-pénible qui doit rendre l'exé* fort imparfaite. cution Mais lorsqu'à-* , Fliabileté près des peines opiniâtres enfin (ce quipe manque prés-? s'obtient Tome III* ÎT (338) dsarriver que ) alors Félévéjamais dans son art un maître con-' de vient sommé, qui sait vaincre sur son instrutoutes ment les difficultés possibles 5d'une manière aussi facile que sure &c précise:avantage auquel l'homme guidé seulement ne par son instinct naturel, —*Ilen est de pourra jamais prétendre. même de tous les arts j comment donc celui du geste seul, si nous Pavions , feà la règle (i) ? roit>il une exception Mais supposé même que le comédien (ainsi que tous les artistes dessinateurs) , 8c que pût se passer de principes ì'exercice , guidé par un sentiment sût plus que suffisant aux beobscur, soins de tous les arts 5 il n1en est pas moins vrai que la théorie de Fart draréunissant des connoissances matique, fur l'homme comme nouvelles ? qui, réelle ? telles , ont déja une valeur relaauroit encore , fans cette utilité aux tive , un très-grand yeux prix à réfléde tout homme accoutumé chir. L'homme moral ne seroit-il pas aussi précieux à l'esprit observateur ? i(0 Voyez l1Observateur sur VArt du Comédien, sage 28 ; & Garrik ? m Us Âíkurs Anghis g ( 33ó > F est aux yeux d'uit fcfpe le polype à ceux d'un ou le puceron Trembley, la naBonnet ? Nous ne connoiffons ture de Famé que par ses opérations ; 8c la sonous trouverions certainement de difficultés lution de nombre , fi nous voulions avec plus de observer foins ce genre de ses opérations , ainsi que les expressions variées de ses passions & les mouvemens correspondans dans le que ces passions produisent Ne pouvant corps. pas la voir d'une manière immédiate , nous devrions à être d'autant attentifs examiner plus son miroir , ou , pour mieux dire , son voile , qui. est assez diaphane & assez; mobile , pour , qu'à travers de ses plis en deviner la légers , nous puissions forme. LETTRE III. j^j N rétractant Fobjection que vous m'avez faite contre Futilité d'une théorie de Fart du geste , vous vous explides règles de maquez fur le mépris mon approbation. nière à mériter Vous accordez à l'homme de génie le droit ( 34© ) de regarder Incontestable les règïeâ 8c partielles fausses , indéterminées des entraves comme , & de les rejet» ter.avec ne ', mais vous indignation lui permettez des pas de se plaindre en général, se rem règles parce qu'il droit suspect par-là ; car tout véritable homme de génie, se propose dites-vous, la perfection dans ses ouvrages, & toute en indique la route. bonne Ce règle donc dévoiler un orgueil feroit infup» écouter que de ne pas vouloir portable, un guide, qui, ayant apprécié la marche de génie antérieurs des hommes , retoutes marqué leurs faux pas, reconnu leurs fausses routes , en a déja conduit de la perfection au sommet d'aptres j ou ce feroit'manifester ìe sentiment & une hude fa propre hnpuiffance meur envieuse, de ce que ce guide à n'ont ceux même , qui pas apprend envie de courir la même carrière , jusla l'on aller de force j avec qu'où peut -— Si votre & du courage. du travail est fondée ., il n'est pas remarque moins extraordinaire que ce soient préde géniequï cisément hommes nos élèvent le plus la voix contre les - '' . règles^ (34i ) me promettez d'être aussi Vous de la possibilité traitable à l'égard une théorie de- Fart d'établir du geste , que vous Fêtes déja relativement à son utilité , pourvu que je à votre réfuter parvienne objection F avoue car , , jusqu'ici ; je principale moyen seconje n'ai combattu qu'un daire , 8c je ne puis exiger que vous à l'autorité d'un seul vous rendiez fût-il même le plus grand homme, & le plus digne d'une conaveugle Au reste , j'aurois fiance. déja réfuté cette objection , si d'abord je Pavois bien comprise , ou si, plutôt que de n^en pas saisir le vrai sens , je n'avois pas voulu en attendre Une explication Mais à présent plus précise. encore vous me parlez d'une diversité infinie de détails fur cette matière ; vous prétendez est ce qui que tout fans bornes à ne peut être assujetti des règles fixes 8c à une théorie solide J & vous croyez que c'est précisément & indétermicette abondance vague née du sujet qui a fait échouer Leffing • dans son entreprise. Je ne puis me persuader que Fes« del'anie % pèce même dé modifications ' X 3 «que le corps peut indiquer par sesattítíï* des & ses mouveraens , vous ait paru fi & si indéterminable. infinie De toutes pos perceptions , ce sont fans doute ìes mixtes & les composées qui forment le plus grand nombre ; mais pourvu une expression qu'on puisse indiquer déterminée pour ìes plus pures 8c les de ces perceptions plus simples , il en résultera. me paroít , , à ce qu'il pne grande facilité celles d'exprimer sont Celles ci étant qui composées. formées de la réunion de plusieurs de les perceptions simples , la manière rendre participeroit de pluégalement fieurs expressions de ce genre 5 & il alors de voir s'il ne feroit s'agiroit de découvrir certaines pas possible ces sortes de réurègles pour diriger nions d'une sûre & invaria* manière ble. D'ailleurs, si. arriveroit-il, qu'en P on ne parvenoit à compìetjamais *er la théorie de cet art ? Selon moi ? il vaudroit mieux encore savoir queld'auque chose à cet égard que rien; tant plus que de légères pétions préliminaires la route à de applaniroient poúvelles .iì.pè 'idécouvertes.. me paroít ipas Lu : pipins ; in vrai- (343) semblable que vous vous infinie pé de la diversité soyez occuí des objets , excitent notre dé- fixent notre pensée désirs , ou provoquent une obgoût. En tout cas , ce seroit-là contre Part de la pantomime des jection la comanciens, qu'on qui vouloicnt qui nos ne pût être prît fans paroles, quoiqu'elle entendue de quiconque les en ignoroit élémens. Ce ne feroit pas-là une objection solide contre d'une la possibilité théorie de Part du geste , telle que ne je m'en forme l'idée , 8c dontl'objet feroit pas tant de peindre que d'ex« & moins encore de parler primer, 8c elle-même , que d'accompagner de renforcer la parole. vous Vous fans doute ce que vous avez rappeliez lu fur la pantomime dans quelques auteurs anciens , 8c principalement dans Lucien Cet art est perdu (ì). & je fuis loin nous de désirer , pour le renouvelle mon qu'on , quoique intention ne soit pas non de plus le pompeux contredire éloge que Lucien en a fait avec tant d'éloquence» le plus & le plus L'art vrai avoué i 6iM (i) ' Bans ! ...,.,.— fa DiJJirtation — .. far .i. .m la Danse. Yá — m—T ( 344 )t ìe bon feroit , à goût |}ar toujours mon avis , celui du comédien ; & je & l'autre crains de ces arts que l'un ne puissent être portés à ensemble sans que le premier leur perfection ne voie diminuer le nombre de ses amateurs , & qui plus est fans qu'il perde véritablement de son prix. Le comédien Fadmiratioii pourroit partager du public la ; ce pour pantomime sentiment à F imipourroit l'engager ter , & la peinture des idées , objet essentiel la pantomime pour , pourroit lui faire oublier Part plus réel & Ou , si cela plus noble de l'expression. p'arrivoit pas , le comédien pourroit du moins le jeu trop riche ? adopter vif & souvent du trop marqué trop - ci , suivant car celui j pantomime îa judicieuse de Pabbé du remarque Bos (i), doit, pour devenirgintelligible 9 rendre les démonstrations vives plus 8ç fou action plus animée que le simple comédien. Et la vraie mesure, qui,dans esseii-» tous les arts « fait la condition (i) Réflexions crit.fur T* ll!7p. -pf. la Poèfie &sur la Feiaturç%>. ( H5 ) si diffï-j tielle de la beauté j se trouve sans cela ! cilement de II ne reste plus qu'un point on puisse examiner fous lequel vue & c'est probablement votre objection, II nie semble que vous le véritable. dire que la même modifiavez voulu avec une cation de Famé est exprimée différens hommes infinie variété , par dé l'un fans que pour cela l'exprefsion à celle d'un autre ; & soit préférable en considéprendre qu'il faut plutôt & nale caractère ration personnel tional , l'état, l'âge , le sexe , ainsi que autres circonstances piille pour déterla plus vraie ensuite l'exprefsion miner 8c la plus Votre convenable. objecde cette & expliquée tion interprêtée manière est, en effet , assez imporun examen tante pour mériter sérieux 8c une réponse bien exacte. '( 346" ) LETTRE IV. me demandez vo» Y ous pourquoi le dernier tre objection prise dans à la sin de sens dont il est question ma précédente lettre , & que vous reconnoiffez pour être la vôtre , me si importante & si digne d'un paroít ? C'est parce examen réfléchi qu elle méthode la véritable semble indiquer Fart du geste pourroit laquelle par être trouvé le plus facilement , 8ç bornes à fixer les m'aide parce qu'elle devroit dans lesquelles théorie cette — Vous me comprense renfermer. détruit drez fans peine lorsque j'aurai dans votre , & circonscrit objection ses véritables ce qui vous palimites roít d'une si immense étendue. II est très-vrai l'exprefque dans sion de leurs sentimens , les nations d'une se distinguent souvent entr'elles & que plumanière très-frappànte, sieurs même se servent, pour cela de L'Eucontraires. absolument moyens ropëen ? pour marquer son estime 8& son respect, déco uvre sa tête,tandis que : le la tiennent couverte les Orientaux le même plus premier, pour désigner incline haut de vénération , degré la tête & courbe un peu le seulement il fléchit le genou ; les audos, rarement tres , en pareil cas , cachent leur visage la face contre terre. ou se prosternent n'est sans doute pas La tête découverte une chez les Européens expression une allunaturelle ; mais simplement sion, à quelqu'ancien ; usage arbitraire à celui des Romains , probablement à leurs esclaves qui ne permettoient de porter le chapeau que lorsqu'ils ìes avoient affranchis ; & par cette est le chapeau ou le bonnet raison -- Suiencore le symbole de la liberté. a une vant le Talmud cette coutume autre origine : l'usage des Chrétiens ? de découvrir la tête , vient du fondade leur religion teur , qui annonça son d'abolir les cérémonies projet du culte dans , en entrant judaïque Aula synagogue la tête découverte. tant que je le sache , cette tradition ne se trouve plus dans le Talmud ? choparce qu'on Fa regardée comme quante pour les Chrétiens, & couvrir le visage est un® naturelle mais , poussée expression de respect & de au plus haut point, vénération 5 c'est également le signe de la pudeur ou de la honte qui se cache ; enfin c'est F aveu le plus humble du sentiment de ses propres imperfections ? des grandes qualités en comparaison d'un autre. La pudeur & la honte ressemblent , ainsi que la crainte , beaucoup à lá vénération ; par cette raison , froid , exnaturellement PEuropéen, en baissant cé dernier sentiment, prime modestement les yeux , on en ne les Faites mainélevant qu'avec timidité. tenant abstraction des nuances caracà un allusion oubliez P 5 téristiques ancien usage de la part de PEtiropéen? 8c à l'enthousiasme plus exalté de F Oriental, 8c il restera lë signe essentiel 8c naturel du sentiment , c'est-àdire , le raccourcissement du corpsi Cette expression est portée ap plus haut degré j lorsque Phoínme se prosterne tout de son long , avee le visage collé contre la terre 5 elle est là plus fòiblè j lorsqu'il se berné- à ìíp sinípìe mô'ùve^ mePtde tête , op lorsque Pinêlîpaisoíí même du corps j qui pesé fait pas} èf| Voiler seulement indiquée par celui de la rnaiit Vers la terre. Je conclus donc que ce naturel & essentiel est , parce signe & a lieu est chez qu'il général qu'il d'étous les peuples fans distinction tat , de rang , de sexe & de caracdes nuances infitère , quoiqu'avec aucun peuple 9 nies. Je ne connoi's aucune qui cherespèce d'hommes à exprimer l'estime , la vécheroit & le respect en élevant la nération la hautête 8c en tâchant d'agrandir teur du corps ; comme , au contraire 9 íl n'y a , ]e pense , aucune nation , classe d'individus ni aucune , chez ne produit lesquelles l'orgueil pas ì'effet opposé j c'est-à-dire , de faire porter la tête haute , de redresser le & de souvent Pèle ver sur la corps, pointe des pieds , afin de rendre son (i). aspect plus imposant Si le caractère général des nations dans l'exprefsion cause des variétés Home , Eléments os Criticifm ,r ( i ) Voyez T. [, c. IJ , p. —— L'explication de cette ex. pression fournira plus bas ["'occasion de prévenir une objection qu'on pourroit vouloic faire contre peíte idée trop générale. í.35o) iles passions, cette expression est également modifiée par le caractère propre à & à chaque âge , ainsi que sexe chaque de chaque parles qualités individuelles en particulier. Les déterminahomme de fa nature motions caractéristiques rale , &les propriétés de la structure & de F organisation de son corps varient & leurs de mille manières ses sentimens fans cependant en altéexpressions, L'un est en tout rer l'essence. plus ou plus rusé, , plus fort Impétueux foible l'autre 7 plus indolent , plus ; tandis plus lourd que l'un exprime immobile l'autre est encore ; «déja, fait tourner le corps de Pimpatience le chez celui-là celui-ci en toút sens, & l'índignation ne mécontentement s'annoncent jeií de la phy« que parle sionomie ; cë qui fait éclater de rire le premier ne faitxqu'à peine appercevoir un souris fur les lèvres du second. à Péa lieu La même observation de main, gard des états. Le serrement le baiser , l'embrassade , sont trois made son aminières d'assurer quelqu'un est la plus foible ? tié ; la première seulement deux réunit parce qu'elle des extrémités dp corps 5 la der- ( ÙSI ) toíère est la plus forte, parce qu'elle rap^ deux entièrement les individus proche & en réunit les parties supérieures. est Les grands , chez qui la politesse devenue une espèce de vertu , ont corn* posé un fantôme appelle Javoir vivre . nombre usage du monde , d'un grand de service & raffinés de témoignages les plus d'amitié , qui tous indiquent suprêmes degrés d'expression , compatibles Ils paravec les circonstances. ' lent de où le plaisir diroit transport, déja trop ; ils se courbent jusqu'à terre , témoigner quand à peine ils devroient leur reconnoiffance par unmouvement de tête ; ils se précipitentdans les bras la véritable de l'autre l'un , lorsque à faire se borneroit quelques expression 8c air amical. d'un ouvert en avant pas raison C'est aussi par cette que l'ac8c leurs mouvecent voix de leur mens ont une nuance supersicieìle, froide & momentanée , suite naturelle de la disparité leurs qui existe entre & la manière dont ils les sentimens ~ L'habitant la de campaexpriment. dont gne, cet enfant chéri de la nature, des villes n'a pas encore la corruption le coeur ? fait aussi embrasa dégradé /( ^ ) mai s il réserve cette dernière ex« pression de Pamour pour les momens de j comme, transport par exemple , lorsune longue absence , un fils qu'après à la maison L'arevient paternelle. axiitic ne lui commande ferrequ'un de main ; mais coin nie c'est ment du coeur, il est aussi plein l'exprefsion & de chaleur. de force , d'énersie encore il nous reste ybus voyez qu'ici un trait essentiel & général j savoir «, ou la tendance ìe penchant .à s'unir 5 la fuite naturelle de Pamitié, comme & que toute la différence dans les seuclasses de la société est indiquée de lement par le degré & Pintimité modiPunion , ainsi que par auelques la finesse ? fications secondaires que la grossièreté ou la froi, ia chaleur deur de procédés particuliers peuvent occasionner. C'est fur ces traits essentiels , ge* & naturels le der* néraux , qui font nier résultat, après avoir fait abftrac* de îion des différences individuelles Phomme , qu'à mon avis , il faudroit établir de les principes fondamentaux de Fart du geste , en re* ìa théorie fer, jettant tout ce qui tient au caractère propre & à la position des Pi^ localle propre - seulement non divìdus j que parce la matière fans cette restriction feroit de sorte que difficile* étendue, trop en embrasser ment on pourroit l'en* & l'examiner semble à_ fond ; mais à cause que ce rappro' principalement chement des traits naturels , gêné* raux 8c essentiels fourniroit une toute autre efpècê de connoiffances que celles en raffeniblant tíbtiendroit des qu'on observations , dont le réparticulières sultat ne feroit, en général, qu'une connoissance 5 tandis que de historique la théorie mise en oeuvre suivant mes idées , s'élèveroit très-certainement ,' íì je ne me trompe , à la certitude II faudroit philosophique. que, par abstraction , ,on établisse des principes une forme généraux , & qu'on trouvât les classer suivant systématique pour & facile. une méthode,claire Ce but} fi. jamais ón peut y parvenir, sera atteint difficilement , ou peutplus être même le mànqpera-t*oP entière, fi l'on veut confondre Fessepment, tiel avec Faccidenteì avea , le gépéral le particulier , & ce qui est soudé sur îa avec l'arbitraire. pâture Tome III % Cá54j ' 3"e cionviens que l'une de ces deux eí'4 die connoisfances aussi né* n'estpas pèces cessaire au comédien que l'autre. Mais 9 dites-moi, qui Pempêcheroit qu'est-ce chacune de les acquérir séparément? des états & des âges , La connoíísance ( car il n'est presque plus question des sexes, de celle fur parce que les travestisseles théâtres modernes sont rares , & que les rôles de mens femmes n'y sont plus joués par des comme hommes anciennement ) 8c de tous les genres Pétude particului seroient liers de caractères facilitées dans , s'il se répandoit davantage historiens ìes sociétés.Les , ainsi que les des voyages , peuvent recueils également hii fournir les notions nécessaires pour connoître les caractères des lointains & des siècles paspeuples ses. Ge feroit un grand service à rendre au comédien , & dont il a vraiment besoin , que de lui donner une idée exacte des moeurs & des usages des nations dans lés différens différentes tems. cet ouvragé raiMieux feroit l'esmieux il feroit connoître sonné, prit général des siècles & dés ^peuples, plus aussi Fimagipation du corne-* ( 355 ) de facilité à s'en for>' trouveroit des images complettes , & son deviendroit aussi en d'autant plus jeu éloquent. M. Lichtenberg a commencé (i) à donner observations fur quelques de certaines caractères les classes de la société-, dont les particulières de ce genre de recherches amateurs désirer la continuation. doivent Cet & auteur judicieux agréable n'épuisera cependant jamais ce sujet fécond j ce fera mais avandéja un grand tage . si son travail réveille l'esprit d'ob« servation , qui , chez nous , paroít être tant relatiencore un. peu engourdi, vement aux sciences qu'aux beaux-arts. íiíen mer -~* , .. (i) Dans le Magasin de Gottingue, Z 2- (356) LETTRE V. me paroít est J[ L que la chance tournée, puisque vous, qui ne vouliez d'aucune théorie fur entendre parler mainte* Part du geste , m'encouragez à traiter ce sujet.' vous - même nant les comédiens Tous avis , , à votre — Je sauront m'en un. gré infini. — Je vous sais rien. n'en accorde très-volontiers d'arqu'il n'y a point la perfection tiste à qui doivè pa& plus intéroître plus importante .xeffante qu'à Facteur, parce qu'audu suffrage du public cun ne jouit manière d'une , plus plus prompte éclat- plus immédiate , & avec un Vous auriez pu ajouter à cette flatteur. artiste n'est téréflexion,, qu'aucun de son talent 5 de la critique moin ou du mépris qu'il peut exciter d'une & aussi senaussi, humiliante manière Non - feusible que l'est le comédien. ainsi que lement parce que le mépris se manifestent d'une Papprobation mapière également prompte ? ou parce en. est témoin ? & ne que Facteur peut pas , comme ce peintre die Fantilai toile 9 se cacher derrière quité, ce que le public dira de pour entendre son tableau à j mais principalement cause de Fimpossibilité qu'il y a de séparer le comédien de son talent, qu'il lui-même sur son propre doit montrer corps , de manière que le mépris de fur fa perPart rejaillit aussi toujours sonne. Ceci peut servir à expliquer les comédiens en pourquoi paroiffent, à si sensibles Mais la critique. général, - on rendre comment raison de peut à se cette incurie, de cette insouciance à se former dans toutes perfectionner, les parties de leur art par la lecture , 8c par des sociétés par la réflexion mieux choisies , qui les dominent sont entous ? La plupart presque de Pigiiorance & du mauvais chantés du public mieux ; ils aiment goût , fomenter usurper les applaudiffemens des cabales, accaparer tous sourdement ìes rôles intéressons , &, dominés par une baffe jalousie , écarter leurs rivaux , que de mériter les suffrages des amateurs éclairés par la perfection, de leur jeu» Je crains fort que» Z 3 ( 358 ) n'excitent leçons ìíien publiques leur colère que leur reconnoisplus íánce j car en les éclairant, elles iuitruisent le public également j de forte ne pourront se faire une qu'ils plus à si bon compte réputation que par íìes le passé. le Dans s'en trouve de ces artistes , iì nombre fans doute qui pensent : ceux-ci n'ont plus noblement peutêtre plus besoin d'instructions j cele 8c mérite réel pendant intrinsèque de ce nouveau de connaissangenre ces suffiroit me déterminer à pour vous obéir , si je ne íèntois pas mon , augmentée impuissance par le défaut d'une quantité suffisante d'observations faites par moi-même ou par d'autres. Le voeu de Sulzer'(i) , que beaucoup de scènes isolées soient développées relativement à par une sage critique la pantomime aux difféconvenable rentes situations , n'a pas été rempli ce jour, íi l'on en excepte ce que essais. Tout quelques légers ma position donc me permettre peut jusqu'à (Í) Tkïont des beaux-arts. Aniclî Pantomime. ( 359 ) c'est de dionner quelques à cet égard, fur l'enfemble de cette idées rapides théorie pouveUe , d'y faire remarquer à difficiles résoudre , points quelques & d'en développer tout au plus queb isolées. ques parties Pour rendre ce travail plus facile , je dois commencer par classer les diffédu corps que le rentes modifications nature. Elles comédien imite d'après d'abord en deux espèces se partagent en sonfc savoir celles j , qui principales fondées fur le mécanisme uniquement du corps 5 comme, la respar exemple, difficile piration après une course rapide , F affaissement des paupières à F ap&c. ; & en celles proche du sommeil, de la cooqui, dépendant davantage de Famé , nous servent à juger pération de ses affections , de ses mouvemens & de ses désirs , comme causes occaridisionnelles ou motrices. II feroit cule de faire Pénumération scrupuleuse & sidelle des premières ; car touc le monde ferme fait que le sommeil de la les yeux , & que l'irritatioil Fétermembrane provoque pituitaire nuement. II n'y a que deux conseils à donner à Facteur.;. à cet égard "(36o) doit chercher, qu'il premièrement la nature ,. les occasions d'observer clans les effets qu'elle même n'offre te en second lieu , qu'il toujours ; pas faut qu'il ne perde jamais de vue lebut de son jeu, ni qu'il blesse ìes convenances par une imitation trop servile j de manière à faire cesser par-là Fillusion du spectateur, ainsi que cela arriverait sûrement dans de certains cas. Si Factrice , qui , dans le rôle de a mérité le suffrage 'Sara Sampson, de Leffing ( 1 ) , ne s'étoit jamais à côté du ht d'un mourant trouvée , ion jeu auroit peut-être perdu un des traits les plus fins & les plus heureux. la description Voici que cet ingéauteur en a faite ; « On a remarnieux qué », dit-il , « que les personnes ì> agonisantes ont coutume-de pincer P & de tirer légèrement avec le bout r>>des ou les leurs vêtemens doigts v couvertures de leur lit. Notre acs> trice a fait le emploi plus heureux »> de cette observation. Dans le mov ment est supposée que son aine (Ï) Dramaturgie , T. Ij Junkex. -jssady'it J^M) n. 13 , qui n'a pfiS été (36i) à quitter S» prête le corps , elle siî 3> appercevoir , mais soutout-à-coup T, lement dans les doigts de son bras o étendu , un fort léger spasme ; elle » pinça & son bras s'affa robe, ;> faiffa aussi-tôt : dernier éclat d'une « lumière dernier qui s'éteint, rayon í> d'un soleil prêt à se coucher ». du second A Pégard conseil, j'établirai une seule règle donnée nombre de fois , 8c recommandée entr'autres savoir , « Que la dépar Schlegel(i); » faillance de la mort & les approches » ne doivent pas être représentées *> d'une auffi manière , effrayante » qu'elles le sont réellement dans la » nature ; que sudans le moment » • prême sur-tout, Facteur doit se bor= » ner à des mouvemens très « doux y » comme , par exemple , l'affaiffement n de la tête , indi« qui paroít plutôt » quer un homme accablé de fom» rneil, contre la mort 5 que luttant » une voix fans , mais entrecoupée » qu'elle se perde dans un râle dé»> goûtant. En un mot , Facteur (1) OEuvres de J. E, ídit, allemande* Schlegel, T._ IIl}p. iyê: .« doit se créer une manière de rendre » ie dernier soupir , telle que chacun H voudroit l'avoir à la fin de sa car» rière , & telle que personne ne Paura « ». Contemplez , si vous peut-être & les conle pouvez , les grimaces torsions des acteurs effroyables que se permettent dans de paforcenés reilles situations, de la justesse & vous sentirez alors cette Les rérègle. flexions qu'un (i)5 critique judicieux de la règle dont il fait fur le fondement à votre in& servir , peuvent s'agit à les traction ; 8c je vous exhorte méditer , car elles sont aussi justes que écrites. Je voudrois seulement bien le pasd'une autre manière expliquer . d'Horace 2 odi ? incredulus ( ) sage - content de ne ce non que critique, dans fa trente-quatrième pas admettre même entièrement lettre , rejette modems , T. V-t (i) Lettres fur la littérature p. 10) &" suìv. édit, allemande. (2) Dans le passage connu De Ane poStica7y. i8f« ïSS. Nec puerog coram populo Medea trucidet, Aut hurnana palam coquat exta nefarius Atreus. Quecurrque ojkndis mihisic} iNCEEDULVS OniS • C 3á3 ) eom.va.G_ un faux Çe p'étoít principe. ne p oùpoint parce que la pantomime d'une manière voit pas rendre natules représentations relle ^ effrayantes froid 8c indifqu'Horace y demeura férent j mais que ce tableau parce 8c horrible le secouoit hideux trop & d'une manière fortement trop désagréable pour qu'il ne se souvînt pas fur le champ de Pillusipn des sens, asin de sortir le,plutôt possible de ce pénible état. Mais du moment que ce souvenir se présente à l'esprit, il ne peut naêtre suivi que de mauvaise turellement de cet odi d'Horace ou de ces humeur, éclats de rire , que dans les scènes les terribles & les plus effrayantes plus d'une tragédie le peuple jette souvent, 8c dónt Mendelsohn a donné une si bonne explications ). J'ai vu moi-même mourir un Codrus dans des convulsiopsj étoient imitées d'une qui certainement manière très-paturelle , mais qui cependant firent rire tous les spectateurs. cette mauvaise humeur Quelquefois un acteur, à un contre peut s'unir (i) OEuvresphUosophiquís ? T. II ? p. 20^22^ - intérêt . r OU)l'indívídu .-. • & ceí se maniFillusion : par inspiré intérêt , du moment qu'il nécessairement feste , détruit être affectés que par nous ne devrions le personnage , & nous commençons à F être par Facteur. Je ne fais quel " mauvais aux peut génie persuader - tout mais fur comédiens aux ac« , trices de nos jours, qu'il y a tant à se laisser d'art tomber , je dirois par terre ? On presque , à se précipiter voit une Ariane son qui ? en apprenant fort de la nymphe du rocher , funeste tombe soudainement , avec plus de célérité que si la foudre Feût frappée f 8c avec une telle force feroit qu'on tenté de croire a Fintention qu'elle de se fracasser le crâne. Lorsque les apà un sont plaudiffemens prodigués jeu 8c aussi dégoûtant, aussi peu naturel ce ne peut être que par des ignode rans , qui ne possèdent pas Fart Fintérêt d'une discerner des situations seulement pièce , ou qui , cherchant le plaisir des yeux , aimeroient au-; oit tant les farces des saltimbanques en pareil du taureau. le combat Si, se permet aussi d'ap* cas, le connaisseur pìaudir c'est 7 que, passánÊ quelquefois (365) au de la plaisir , il eft pitié tout-à'-coup enchanté de voir que la pauvre créature actrice qu'elle (qui , toute détestable être une bonsoit , peut cependant ne fille ) se soit tiré de ce mauvais pas sains & saufs.' avec tous ses membres & des sauts péde force tours Des même . pas à rilleux n'appartiennent la véritable , parce qu'elle pantomime aussi, une action , & que représente Pattention 8c son objet est d'y réunir Ils ne sont propres Pintérêt. qu'aux' de la foire , où tout Pinte» tréteaux fur Findividu même r' rêt se concentrant & fur son adresse corporelle , cet intérêtcroît à mesure voit le téméraire! qu'on au péril. plus exposé Les modifications du corps qui de la coopération de Famé ,' dépendent & qui se manifestent d'une manière ont fouspontanée, plus ou moins vent une íignifîcatiop & très-vague Elles aux très-générale. répondent inflexions de la voix dans le récit avec lesquelles on ne chertranquille, che qu'à faire sortir les idées principales de toute une férie de faits ; afin que de Fauditeur Pattention s'attache précisément à ce qui occupe celle de la, Co66j Ce quî, dans ce parle. qui personne: c'est la plus cas. détermine Pattention, de la importance pensée pour grande mais entre tous l'appréciej qui í'êfprit cette attenìes moyens de réveiller tion , ceîui-ci en est le plus lent 8c íl faut donc le soule plus incertain. tenir par un autre dont Pèffét soit & plus sûr j c'est-à-dire , rapide plus par un moyen qui agisse plus puissamment sur les sens ; comme, par exemPné inflexion iiôùple , en employant 8c en élevant vellè, renforçant la voix , 8c lente une prononciation plus par dû mot imposante qui indique plus d'être î'idée particulièrement digne QuelqUe foible que soit remarquée. ce moyen, son effet n'en est pas moins fconítaté par F expérience ; & Pâme ,? qûi connoít fi bien ses avantages , né manquera jamais de FePiplòyer , lorsqu'elle peut disposer d'un organe heuou Faccent reux. Mais si Pinflexiori de la voix vient àû secours de Pattenle geste produit le même effet j tion, par exemple , la main étendue , l'i'rí» d ex levé , le bras projette en avant dans toute fa longueur , ( la manus fninus arguta , digitis Jubjeqúens ver' > . '(3*7) s le exprimais hrachium ^ÍÎ , non pro^ telum cerius projectum, quoddam quaji en douceorationis , frappant ) (i) dans main l'autre d'une ment j un un léger mouvefait en avant , pas de tête qui indique veut ment qu'on ou fur tel tel mot, &c. Tous appuyer être ces moyens à peuvent employés en résulte une peinfans qu'il propos ou une ture expression proprement dites. il faut que La règle d'après laquelle cette sorte de gestes & de mouvemens soit ordonnée , est la même que celle l'accent ; car , ainsi qui doit déterminer est nécessaire qu'il que Facteur réserve ce moyen pour les pensées principales ? fans les accentuer toutes avec la même force , 8c en cherchant à les plutôt subordonner l'une à l'autre desì par de voix & sageinflexions adroites ment distribuées de même 5 il faut qu'il étaye , par ses gestes ,'seulement les passages importans , en réservant les mouvemens les plus éloquens, comme 5 de l'index? , F élévation par exemple , (') Cicéron, DeOrat.L. III. c. jj). (368) de la main & la projection dtí bras 5 &c 7 pour les pensées les plus Un jeu uniforme & continuel riches. des bras 5 tel qu'on le remarque dans ou déclame un écolier ses qui récite exercices de classe, est aussi fatiguant Si aussi insipide pour Poeil, qu'une monode top peut Fêtre pour tonie éternelle Tout ce qui est dé» une oreille délicate. sans gradation blesse placé ou employé du moins un jugement sain & exercé. Je crains de vous avoir faplutôt 1 par mes observations tigué qu'amusé un peu triviales. qui vous paroîtront Afin de ne pas vous accabler tout d'un coup , je réserve pour une autre lettre les réflexions générales qu'on peut faire fur les gestes 8c les mouvemens du corps d'une signification plus fpé~ ciale 8c plus déterminée. pâXTim (3^) LETTRE VI. E est o T K ,' objection qu'on plus y la de. à lîiéttre un cer* 5 grâce occupé du nioëlleux ? Un beaii tain agrément, & la de souplesse danslë développement & de de le distri« , l'employer geste que bùer à propos & avec convenance 5 est une remarque très-vraiej mais peut-être ce ri'est pâS'là une objection en forme» nous avons Tant pis íi, en général, íi peu attentifs été jusqu'à présent aux gestes &c aux mouvemeiis dii íioús privé corps : cette négligence d'une que nous aurions jouissance de plus au théâtre; trouvée XJnë non exercée laisse échappes oreille ceiít faux accens saris les remarquer j au co» íaut-il j)oùr cela les permettre inédien ? Dirons - nous que toute kl de la distribution de l'ac-' juste règle Cent est úiìë vaine chimère í Ou nê somnies-nous pas plutôt forcés de con-* venir que l'accent bien placé produitfur l'ignorant tout ïiîême l'effet f Toïïie. lili À a Faccent faux manque que toujours? ' '" ; Votre 5 que dans ce íei8 remarque des gestes , le caractère de tranquille & celui qui est propre à chal'homme se montre déja , en est d'au-* que nation tant plus juste. — Lorsque chez nous un à exaphilosophe propose une question miner à la , il présente la main ouverte du corps, du milieu hauteur ou tout au plus il porte Findex jusques vers les lèvres : le Taimudiste 5 au contraire ? tant de ílècles , a conqui ? pendant servé F esprit & le génie des Orientaux, élève en F air & agite avec force la ouverte. Auffi troumain entièrement de & ve-t-on peinture plus d'expresSon imaginafíon dans ses disours. tion plus ardente . transforme , autant est possible, toutes les idées inqu'il en images ; les métaphotellectuelles res exprimées par son corps ne font pas moins hardies que celles qu'il trouve dans la langue dont il se sert 5 aussi son coeur placé , pour ainíi dire, plus son fait de à 7 jugement adopter près de pré* celui-ci tout ce qui Fintéresse doute arrête soiî férence. Lorsqu'un examen ? on le voit pencher son corps sensible vers un côte £ dans le développement &? sur conséquence, il remue conséquence sans cesse le pouce de côté & d'autre.' il a trouvé la solution du Lorsqu'enfin de nos scruta, ( ce qu'un problême teurs plus modérés fera connoítre par satisfait , & avec la màiu un regard avancée ) notre Taltranquillement fa satisfaction mudiste en montre par battement de mains. un grand les modifications Toutes du corps d'une plus particulière signification & plus déterminée dans , se partagent les deux espèces que je viens de nommer '} savoir , en gestes pittoresques & en gestes expressifs. Peut-êti-e ne le mot devrois-je appliquer geste. qu'à cette dernière espèce j mais notre langue ( allemande ) me paroît auffi-bien cette extension permettre du sens que la langue latine. Cicéron endroit ? n'applique qui , dans un le mot gejius qu'aux signes extérieurs de la situation les affecHode Famé, • ailleurs du nes animi parle gefìu verba Ce , que j'aj> exprimente. jeenico , est sa demonjìratio pelle peinture ; & cnez est lui ce à-peu-près Jìgnificaúo A o. a d'une manière en tirant ( 37a ) qìîe f "entends par expression (1). A íá motive* 5 il y a encore d'autres indica, qu'on pourroit appeller doit la chose ne , tifs lorsque pas être mais feulement indiquée dépeinte. par extérieur , comme le quelque rapport Heu & le tems ) ou quand. parle moyen de semblables , la chose est rapports elle-même désignée par une métonymie. Mais afin de ne pas être prolixe dans cette discussion , nous rangerons indicatifs dans la ces nlotívemens me declasse des pittoresques. Vous manderez fans doute fi Fidée du tems ? Oui , cette peut auffi être exprimée est facile en se servant de expression de F espace : la main ouverte Fimage 8c courbée un tant soit peu en arrière ? d'un fait connoître, espar Fimage , un -teins qui est déjá pace rempli la main étendant passé, j tandis qu'en vérité mens toute droite en avant 7 pour à encore un parcoumarquer espace on indiquera le tems à yenir. rir, entière dií Aiiisi que Fhabitude ouverte l.c. Omnes atiteih hos motus feibsc Cicero, (i) qui débet peflus , non hic verba expnmens , scenicui , non demo/ifìra* se'd imi'yersam rem & sententiam., liane rj\t&fi^ijicmont dídarans. ( 37.3 ) corps & de ses" membres peut,seloíî des cas , servir à peindre l'occurence une chose, il sert de même à F ex-* & des mouvedes opérations pression mens intérieurs de Famé. Le siège du jeu des gestes n'est pas fixé dans tel membre ou telle partie du corps en particulier. L'ame exerce fur tous les mus. & dans nombre clés un pouvoir égal, & de ses passions elle de ses opérations Vous savez agit fur tous en général. & membre que chaque chaque muscle Mais parle dans la figure du Laocoon. cette expression est , en quelque sorte ? com* faible certains membres dans trop aux autres pour être faparativemcnt cilement il y a ; d'ailleurs remarquée des' parties trop couvertes par la dra, pour que Fexpression perie rapide & légère puisse y être apperçue. Le visage est le principal siège des de Famé , & les gestes mouvemens ici le nom de mines. Ita , prennent dit Latinus Pacatus mentis , intimas enuntiat vultus , ut adfeclus proditor in speculo frontium ani^ exjîet imago morum (1). Les parties les plus elo* £i) C'est le visage 4, dit M. Lava ter , Traité A a3 dst . ( 374 ) du visage sont les yeux., ïcs & le la bouche ?. le front, Ensuite la tête entière, ainsi Siez(i). que le col, les mains , les épaules , les les changemens de toute F attipieds, tude du corps ( en tant que cette attitude n'est pas déja déterminée par les gestes précédens) servent aussi de côté à F expression. ïeur Vous déciderez vous - même si le rang que je Viens d'établir entre les parties expressives du visage est exact. Le Brun (2) est d'un sentiment contraire à l'opinion le plus générale, qui attribue à Foeih Suivant ce pein-d'éloquence tre , ce font les sourcils qui expriment £|ueiites sourcils la Pky/ìonomie, T. /, p. iofi 1 12 , en hollandois ), la principale qui .est fans contredit partie de la l'extête de l'homme. C'est le miroir ou plutôt des mouvemens de i'ame. L'eCpreffîon sommaire le front en particulier fur & prit s'y montre dsns les sourcils ; ia bonté ou la nature morale » tant active que pasuve , dans les yeux , fur les animale , dans joues & fur les lèvres ; la nature ia partie du visage, inférieure la lèvre depuis Inférieure jusqu'au col. ATotâ du TradiUleur. ( 1 ) Voyez Cellar. p. 416. Duodecim (2) Voyez Confáínce particulière, p. 151.20. Panegyricos fur ïexpeffioTi veteres ., Edit, générais &. Car j dit - il,' le mieux ïes passions. & par^ son feu la prunelle , par sa mobilité, n'indique que Fétat passionné de Famé en général, mais non pas de quelle espèce est cette passion. sentimieux ce Aimez-vous adopter ou celui de Pline Fancien(i), ment, à Fceil ? la préférence accorde qui à moi , je fuis du sentiment Quant de ce dernier (2). L. XI, c. 54, edit, Hari. , (1) Natur. HiftorL, T. I, p. G\j, Nulía ex garte majora animi indicia motunftis animalibus : Jed homini maxime j ìdefl, des ationis , clementioe , mifericordix , odii . ainoris f tratrisdtiot -, loetitia. Conmita quoque multiformes, ces , torvì , flagrantes. , Limi , graves , tranjverfi blandi. in ocuìis atúmus habitat. summìjffì, Profefto Ardent , intenduntur connivent. Hinc , humeíiant, ìlla mifericordice , anilacryma.. Hos cum ofculamur mum ipsum videmur attìngcre. Hinc fie tus & rigantes ora rivi. Quis Me humor ejl, in. doiore tara fxcundus & paratus ? aut ubi tempore.? Animo reliquo autem videmus , animo cernimus : oculi j ceu vasa. qucedam , vifibikm ejus partem accipiunt atque trans>_ &c. minant, le bon mot d'une femme (2) Cela nous rappelle disoit : « U est' bien hardi , ce , qui d'esprit 3> coquin-là en face un homme ; il osera regarder w qui tient le pinceau sans doute aussi par «. C'étoit le moyen des yeux préque le célèbre la Tour lire dans tendoit l'ame de ceux qu'il peignoir. « Ils croient, diso.it-il, que je ne saisis que les jj traits de leur visage j rnais je descends au fond » d'eux-mêmes, & je les remporte tout entiers »•. Notç du. Traduíìeur. Aa4 je vous prie , qulîí détermine générale qui 8c , es, d'après laquelle î'expression, cas , on pourroit la mesurer certains & le degré du sentiment» vivacité & de la L'ame parle le plus souvent, la plus facile & la plus claire panière jteíïiarquez une loi a «jp bien, dont les font les' muscles parties parles le rue-biles donc elle 5 s'expliquera plus » du les souvent traits visage par plus mais les ijfc principalement ; par yeux em-, ce ne fera que raremejit qu'elle les changemens dans les attjK ploiera de tout lë corps. |udes caractéristiques « de La première ces expressions espèce lavoir celle des yeux, s'opère avec tanì & fi spontanément, en ire de facilité laissant, pour ainsi dire , aucun inter* &: son effet ^ Yalle entre, le sentiment & réfléchi froid le le que sang plus les le plus à masquer Fart exercé pensées fecrettes ? n'en peuyent pas armaîtrisent rê.ter f/explosion, quoiqu'ils fout le reste du corps (i). L'homme qui yeut cacher les affections, de son a.me % de l'arne-í dit Cicéron ?. (î), Chaque jppuvemení, une physionomie qúì ( D.e Orat. ) a naturellement lui est propre. Noie du. Tradaâeur- íîoît sur-tout garde de ne pas se prendre laisser sixer dans les yeux ; il ne doiç fur les veiller avec foin pas moins muscles la bouche avpisinent ? qui mouvemens de certains qui , lors très-diffici-» intérieurs , se maîtrisent dit Leib-rìement. Si les hommes, J> nitz(i), vouloient examiner davan*. s> tage avec un véritable esprit obser» vateur les signes de leurs extérieurs O a> passions , le talent de. se contrefaire » deviendroit ». un art moins facile conserve Famé Cependant toujours fur les muscles ; mais quelque pouvoir elle n'en a aucun fur le sang , dit Descartes (2) j & par cette raison la rou* geur ou la pâleur subite dépendent peu ou presque point de notre volonté. Si le visage sur - tout & Foeil ont cet avantage incontestable dans F expression, de ce qui se passe dans Fintérieur de Faîne , quel dommage n'est - ce pas qu'il de soit si difficile décrire leurs ! Le philochangemens sophe françois que je viens de citer (1) Nouveaux ejsais fur Ventendement g. 127. (2) Pajfiones amm& , art. 114» humain i 's. déja indiqué la raison de cette ex» trêine difficulté j & il s'en sert comme d'une excuse , pour abandonner la « II n'existe aucune partie (i). pas 3> fîon . dit-il, qui ne soit indiquée «> par un mouvement des particulier » yeux. Souvent même ce mouvement s> est si le , que le laquais frappant *> plus borné peut lire dans ceux de » son maître ou de s'il est en colère ?> bonne humeur Mais (2). quoique » ces jnouvemeris des yeux se remar>> quent & que leur très-facilement, s> soit très-claire , il n'en signification » est de les dédifficile pas moins Î' crîre. est composé dé muChacun » talions infiniment variées des traits » du visage & même des mouvemens « du corps , qui font si fins & si lé» n'en peut être obgérs , qu'aucun 35 serve & examiné 5 séparément »> de leur réu« ce qui résulte quoique an. 113. (1) VaJJlones animi. du coeur hu(2) Shakespeare , ce gtand peintre fa main , a fait la observation même . dans de Cymbeline, où il dit : « Hoiv hard it tragédie 5' is to hide the du Trafparfcs os nature .' n Note ducteur. 079Ì » mon la avec s'apperçoive plus » facilité. àOn peut dire grande 55 la même chose des autres peu-près » gestes expressifs du visage ; car qUoi» qu'ils aient moins de finesse que » ceux des leur analyse offre ceyeux, ?5 pendant aussi beaucoup de difficultés. » Ils varient très-fouvent & se consonj' dent tellement l'un dans l'autre , J> qu'il y a des hommes en pleuqui, » rant, font les mêmes mouvemens » de d'autres visage que lorsqu'ils j> rient. d.e ces mouQuelques-uns 55 vemens font à la vérité assez recon» noissables ; comme, par exemple, 3> les plis dans la colère , & certains Î> mouvemens du nez & des lèvres 55 dans la mauvaise & dans humeur 55 la raillerie 7 mais ceux-ci paroiffent J> plutôt de la volonté dépendre que J> de la — Je nature ». simple supce que Descartes ïci , prime ajoute le passage parce que cela contredit de Leibnitz, cité ci-dessus , qui me paroît plus exact. à quoî direz-vous fans doute, Mais, servir ce calcul scrupuleux de pourra toutes les parties d'un intégrantes actuelles? geste dans nos recherches (38o) d'avoir des 11 suffira dénominations claires & précises , qui soient à la por= tée de tout le monde , pour exprimer les phénomènes en grand. Sans doute il feroit très^bon eussions que nous ces termes 5 mais à cet égard , nos si pauvres & íi font , encore langues ne peut impai-faiteà, qu'on espérer de donner des idées exactes fur ce sujet. En attendant, ne renonçons pas àl-'es-pérance que" si les artistes dessinateurs à préparer-la voie, en fixant, parvienent autant tout ce qui est possible, qu'il si modans là nature est si mobile, & mentané aux raines relativement aux gestes , & en Foffrant par exprimé un trait fideìle à Fesprit observateur ; aussi un. homme! de génie , ou qu'alors plusi©iM?s réunis , ou tous sép-arément à cet trouveront le moyen de suppléer « En la à des égard langues. pauvreté 53 dit Sulzer (i);, que r réfléchissant, » par le ; feul examen des dessins 8e 5> des d'hifamateur un , descriptions s> toire- naturelle à impriparvient » mer dans son forme & la <§£ esprit • Çi) Théorie-gèazraie des-bzaux-urts 1; art. Gestí, de plusieurs jtnilliers M îa structure de" & d'infectes » plantes avec tant de Ì> fidélité & d'exactitude en , qu'il » remarque les nuances les plus im* » perceptibles ; on peut présumer" avec 35 raison collection des difféqu'une 8c des modi» rentes physionomies S5 fications de leurs traits , faite 8& » classée avec le même soin, est une 5> chose également possible ~3 & qu'il n en résultera Un nouvel art non moins j> important dans son genre. Pourquoi 3> une collection de gestes expressifs ne s» seroiî>elle pas aussi possible & aussi 35 utile qu'une collection de dessins de s> coquilles & d'infectes ì , de plantes »> Et si cette matière étoit un jour Fob« s» ne jet d'une étude sérieuse, pourquoi 3> parviendroit-on pas aussi-bien à trou« 33 ver les mots techniques & les termes » cette science j qu'on est propres pour 3) parvenu à en imaginer pour Fhistoire »3 naturelle »? Au seul article de Futilité près , que l'amateur de coquilles contestera peut< être , que pensez-vous de ce passage ? à moi, Quant je ne puis rien déterminer avec quelque fur cette certitude, matière. IIy auroit tant de choses à dire ( 38a )' terme de sur le G comparaison sert de base au raidissemblable, qui sonnement de Sulzer , que j'aime du tout fur mieux ne pas m'expliquer D'ailleurs vous m'avez ce sujet. déja fait le reproche que je ne puis nom& brave mer ce digne homme fans - ce fa lui chercher mais est j querelle ? faute ou la mienne LETTRE VIL la découverte \) UOIQUE que vous de Loewe avez faite de Fouvrage (i) soit peu importante , F air d'intérêt m'enavec lequel vous me F annoncez Si vous aviez lu courage néanmoins. avec vous en auriez parlé cet écrit} moins de chaleur : car véritablement il dont dit , fur le sujet cet auteur aufíi choses des nous entre , s'agit , que , aussi insignifiantes générales auteurs celles que quelques étrangers ont avancées Font en ? qui précédé &: mais dans un style bien plus foible (i) Abrégé des principes de Véloquence du gejle° Hambourg, 17 JJ. (383) bien plus diffus. il m'á fait Cependant penser à un point, que sans lui j'aurois peut-être oublié. de quoi il s'agit. Si les gestes , Voici font des fiçnes extérieurs & visibles de notre corps , par lesquels on connoît les modifications intérieures de notre ame , il s'enfuit qu'on, peut les considérer fous un double point de vue : des changemens comme vid'abord, sibles par eux-mêmes ; en second lieu 9 comme des moyens qui indiquent les de Famé. intérieures Ce opérations double point de vue fait naître une double A du Fégard prequestion. : qu'est - ce qui mier , Fart demande du second,: est beau ? Et à Fégard est ? vrai Or, comme nï qu'est-ce qui ni l'autre de ces deux qualités l'une ne doit être négligée , l'art les réunit & demande en une feule question, : tems le qu'est-ce qui est en même plus beau & le plus vrai ? les règles partiParcourez toutes culières concernant qu'on a données & même du code l'orateur Faction médien , & vous trouverez qu'au grand de Fart, on s'en est beaudésavantage de tenu à la çe§ trop première coup ( 384) Áusíî la plupart des règles questions. fur la décla* conservées par tradition théâtrale mation ( fi ce ne font celles les se de regardent moyens qui pré« & de s'énoncer avec conve-* senter n'ont d'autre objet que la beauté la & la noblesse du dignité, feu. De-là vient que nous remarquons nance cette fans ) froide élégance dans expression d'acteurs ; de même & aine , fans le jeu de tant que ces gestes & inaitnequinés compassés , précieux dans celui des comédiens ; car dans le nouveau les tems modernes goût dans le choix des pièces , a aussi amemanière de les jouer né une autre £ dont , Ekhosf , si je ne me trompe F exemple en Ala donné le premier a & servi erì même tems de , lemagne a joué la tragéCet acteur modèle. & le même die avec la même facilité naturel que la comédie : il a dédaigné la démarche majestueusement compassée^ le corps comme & la manière déporter à danser j 8c Fart de le» nos maîtres les bras avec des ver 8c de baisser 8c exécutés semouvemens préparés lon îles des règles invariables acteurs si gauches 0 qui rendent h® ( 385 ) La vérité (comme eìlé doit Fêtre poúr tout artiste ) sut toujours pour Ekhoff la , & la beauté la seconde loi j première Sans jamais s'écarmais subordonnée; ter ni de la vérité , ni de la nature , il & jouoitfes déclamoit rôles, comme ils auroient aussi dû être dialogués ; 11011 une idée générale & fixe du d'après genre , mais suivant la qualité parti» culière de leur contenu. Ce jeu convenoit sans doute toutes les pour le que poëte avoit écrites dans ' pièces le même esprit ; aussi Ekhoff y jouat-il supérieurement j mais il ne fut pas dans les tragédies heureux également , dont le système faux del'rançoiíes mande nécessairement le jeu 8c la déclamation à cette nation. propres II étoit réellement comique de le voir jouer le rôle d'un héros de Corneille, & rendre le dialogue 8c pompeux épique de ce poëte , avec fa déclamation prosaïque , & en prêtant aux caractères ampoulés du tragique français & ses mouvemens naturels; simples Mais revenons aUx mauvaises suites lorsqui en résultent pour le comédien, qu'on lui prêche trop 8c sans aucune restriction de mettre de la grâce & de la Tome IÏL B b ( 386 ) dans ses mouvemens»' la souplesse Comme vous ne connoissez pas Foule pasvrage de Lcewe , f en citerai très, qui me semble sage suivant bien vu. —- « Riccoboni a , dit-il, 3> dans son quelques règles proposé » Art n ), qui du Théâtre , (page î> rendroient Facteur s'il les pédant, »y fuivoit à la lettre. Mon objet n'est 33 pas ici de faire l'énumération de ces 33 & règles , de les réfuter en détail. Je 33^m'attacherai au mouve* uniquement J3 ment des mains dont il parle ainsi ( i )„ 33 Lorsqu'on un bras ; veut lever 33 il faut ; que la partie supérieure 33 c'est-à-dire au , celle de Fépaule 33 coude , se détache du corps la pre35 mière , & qu'elle entraîne les deux 35 autres pour ne se mouvoir que suc» 33 cessivement 8c sans trop de préci33 pitation. La main ne doit donc agir 3> que la dernière ; elle doit être tour3> née en bas jusqu'à ce que Pavant» 3> bras Fait portée à la hauteur du 3> coude ; alors elle se tourne en haut, 33 tandis son le bras continue que (i) Voyez le Supplément à Vhistoire & aux progrès au théâtre , quatrième pièce , -édit, allemande. ( m7 ) . oà íl « mouvement jusqu'au pBÎnt —— N'est-ce 33 doit s'arrêter. pas de 33 là une pédanterie j espèce 33 & cette règle n'est - elle pas plus des marionnettes 33 propre à former & des orateurs 33 vivantes, des que 33 acteurs ? 33 Sans doute 5 mais pour» lui-même au confeilìe-t-il Loewe quoi d'étudier comédien Fanalyse de Fidée de la beauté de Hoga-rth? Cet-ouvrage & non moins lui sera tout aussi inutile de celui Piiccoboni. dangereux que la vérité de venger Afin trop soumatière dans cette vent ? négligée on s'est constamment dans laquelle de préférence à la beauté j attaché & ne de la celle-ci, parlerai pas je fera l'objet de mes refeule .vérité Mais ce que cherches. je pourrai dire à cet égard se réduira peut-être réflexions à quelques insignifiantes. En attendant , ne soyez pas embarrassé de classer par la suite vos j>ro: j'aurai à ce observations sujet pres les moyens j soin de vous en fournir & il se pourroit que , sans y penser ? Phomme le plus attenvous devinssiez tif & le plus diligent à rassembler des matériaux. II me semble qu'une B b a ( 388 ) est inhérente à certaine vacui fuga : nous voyons rarement siotre nature soit un palais vuide fans souhaiter qu'il Du moment meublé. que les classes ne tarderezferont, , vous marquées pas à chercher de quoi LETTRE ^1 E me flatte ailleurs les remplir. VIII. d'avoir suffisamment es(1) la différence expliqué sentielle & qu'il y a entre la peinture en tirant une ligne F expression, de démarcation juste & sévère qui doit deux ces idées. Ici la peinture séparer n'est encore que la représentation sensible de la chose qui occupe Famé ; 8c F expression n'est de même que la représensible de la disposition sentation avec Famé & du sentiment , pense laquelle dont saperceptionl'assecte, c'est-à-dire, de Fétat dans lequel elle se trouve placée par F objet de sa contemplation ac= la Lettre sur la Peins un musicale, T. I? p. 247, seqq. de notre Recueil, (1) Voyez . (389) La peinture de Fart du geste 5 tuelle. est , comme celle de la musique , coinOn ne peut ou incomplette. plette que la figure , peindre complettement d'un corps Fattitude , les mouvemens ce que la au nôtre. Tout semblable - delà au voudra pantomime peindre ne produira que des représentations isolées , des propriétés incomplettes & des qualités généralisées. Par exeni". d'une montagne fera pie , la hauteur seulement peut-être indiquée par F élévation de la main & du corps , en ren& en tenant versant la tête en arrière, le regard fixé vers le ciel ; la grande; de cette montagne circonférence deviendra , en quelque forte , sensible en décrivant un demi-cercle avec les bras étendus. la Vous sentirez vous-même foiblesse & l'imperfection de cette manière de représenter les objets, 8c combien elle a besoin du secours des paroles, à moins que la liaison de Fenseniblev n'en facilite d'avance La F explication. & le montagne qui doit être, imitée, corps humain, qui, à cet effet, n'a que ses propres moyens à employer , offrent une trop entr'eux grande ? disparité Sç ses points où ils coïncident îia Eb. â ( 39o ) fònt que des signes très - éloignés 8c abstraits. Les mouvemens fort des animaux , ceux , par exemple , d'un coursier fier & courageux, font plus aisés à imiter 5 mais les formes & les du le modifications humain corps font encore davantage. le jeu Tout de Minna (1) , lorsque poursuivant à s'échapper le Major , qui cherche £c ne pouvant le retenir , elle rentre dans son appartement après plusieurs & de la doudu désordre expressions ce jeu , leur qui Paccablent j tout dis-je , peut être , sinon entièrement rendu , du moins indiqué trait pour trait , lorsqu'au troisième acte Fhôte íait le récit de cette scène. Celui-ci avancera les mains , comme s'il vouil ses élèvera loit retenir chose j quelque au ciel, il essuiera ses yeux , regards tout son corps fera en agitation, comme & secrète tourmenté une anxiété , par par de douces inflexions , fa voix même sorte , à celle en quelque x'essemblera, d'une de cette L'imitation femme. (i) Dans le drame allemand , intitulé Minna de. Barnhelm j, de Leíïìng, traduit eu françois dans le Si LiebautITomej du théâtre allemand; deM.Junker (V ) scène est trop naturelle , pour "qu'un habile ne puisse acteur médiocrement la sentir au premier coup. trouve-ton ici cet air Máis pourquoi Seroit-ce naturel? parce que Fhóte une idée donner à la suivante veut & très-sensible d'un évétrès-animée & dont il a été le témoin, nement sa curiosité suivant ordinaire, dont, avoir la clef? ou bien à il voudroit son récit ses procause que pendant un tel de idées degré acquierrent pres ne peut s'empêcher chaleur , qu'il mines & de les exprimer ses par par ? Quel soit le ses mouvemens que motif que vous prêtiez à Fhôte , l'un & l'autre font & fondés également Ils prévalent exacts. alternativement dans ces sortes de peintures , & , en ils se trouvent souvent réugénéral, Feffort nis , parce que durant qu'on rendre une idée emploie pour plus & plus sensible à quelqu'un, frappante il est naturel qu'elle prenne également une plus grande vivacité dans nousmêmes. faire instituteur veut Lorsqu'un sentir -à son élève Findécence d'une attitude d'une action ? , ou le ridicule .' Bb 4 < 3? 2} - saît voir Fune & l'autre en les un peuj lorsqu'une chargeant gouverdésire que sa pupille nante acquierre de la grâce dans son maintien & dans ses mouvemens , elle íé propose preselle - même un comme que toujours modèle digne de toute son attention > êc quand un homme accusé tâche de devant se justifier le juge de ce que ? dans la chaleur de la dispute , il a le premier porté coup , il cherche -, en racontant le sujet de la rixe , à imiter toutes les , en les exagérant, menaces & toutes les attitudes offensantes de son adversaire , pour faire sentir ótoit qu'il qu'un impossible homme d'honneur autrey répondît ment que par un soufflet. ces Dans cas , on trouve les causes des gestes La repréíentaréunies. pittoresques íion de la faute commise par F élève, celle de la beauté d'un maintien plein de grâce & de décence de la part de la gouvernante , & ì'idée de la grandeur de i'offeiîse qu'a reçue Faccufé , durant le récit de celui-ci acquierrent, & pendant des premiers la leçon , de force , pour que , s'élançant trop avec impétuosité de Pâme , elles ne il lui se manifestent pas par des mines plu» ani& des mouvemens plus expressives la correcmés. Dans ces • trois cas, tion , Finstruction & la justification de la part de• ces trois perexigent, de gestes imitatifs. sonnages , Femploi Chacun de ces buts íie peut être attrèsteint que par vaie représentation de peinanimée de l'objet qu'iLs'agit dre , & Fimage ídes phénofrappante mènes visibles est fans doute le moyen, le plus puissant pour les faire connoître d'une manière sensible. C'est ici qu'on, : connue la maxime peut appliquer Segnlus irritant Quàm qak'stint anìmos detnïffà per aurem oculis subjecla fidelibus Ipje fibi tradit fpecìator(l) - & — -^ P expérience Cependant prouve aussi la feule but, que, même sans aucun d'un force de la représentation objets Firnitation dans le peut en produire en est forcorps de celui dont Fesprit « tement IJne représentation, occupé. (Ï) Horace 7 Dç d_m Pqçt-îça7 v. i8<=>-i8;?.ft. (394) & intuitive » coinplette d'une' action ? un de ses excel•» dit M. Tetensdans 33 lens estais (i.) j est une disposition à 33 cette aGtioii. Lorsque nous nous res> présentons en idée des mots, nous s> les prononçons & intérieurement; -33 quand cette langue interne devient 33 plus forte , en acquérant suceefiive3> ment de la vivacité, oninousvoit » faire des mouvemens avec lès lèvres »3. en augmentant, Cet effet va souvent ce qiiè nous prononcions réeljusqu'à ces mots tout haut, lement comme nos íi nous voulions communiquer idées à quelqu'un, quoique nous soyons la proseuls. En généralisant davantage dire de ce philosophe, onjxeut position cqmplette que chaque représentation & intuitive évéd'une chose , oud'íin ou nement cet événement , ( quoique cette chose ne soit pas une action hud'une impulest accompagnée maine) â nous porte sion , d'un attrait qui Home (2) ávóit déja fait cette l'imiter. (j) Essais philosophiques fur ta,-nature humaine; & fur son développement, T. I, p. 643. Gomparez-y p. 664 & suiv. ( édition allemande ). ' • ' " "" ' (s/ Home i. c.p. â8o. (V ) & du à Fégard du grand observation « Un objet qui a de la gransublime. 33 deur , dilate & il enla poitrine, 33 gage le spectateur à agrandir les 33 proportions Cet effet de son corps. 33 se remarque dans les persur-tout 33 sonnes qui , méprisant les conve33 nan ces sociales & les règles de la 33 politesse , laissent en» une liberté 33 tière à la nature , lorsqu'elles font 33 la description de grands : objets 33 maîtrisées naalors par im instinct 35 turel, elles-mêmes elles se gonflent 33 en Un Pair. fortement inspirant 35 objet sublime autre exune produit S5 pression du sentiment. II force le 33 spectateur à se redresser en s'éle33 vant des souvent sur la pointe 33 pieds 3>. Au reste , comme rien n'est plus intéressai! t pour l'homme que lui-même, 8c qu'il ne peut rien représenter plus & les parfaitement que les qualités • ce modifications du corps humain & ces, modifications sont ces qualités le mieux à imiqu'il aime naturellement ter par des représentations complettes —&c intuitives. homme, Lorsqu'un après avoir vu plusieurs fois un© ( 396 > de théâtre, ou blasé , que trop pièce ne pas y assister sur ce sujet pour il rencontre avec quelqu'indifférence, ? un jeune homme parmi les spectateurs, dont Famé, encore neuve , est entièreà ce qui se passe sur- la ment attachée total lui fournit scène ; cet abandon souvent au parterre un spectacle plus amusant que ne peut Fêtre le jeu même des acteurs. novice , Ce spectateur entraîné imite toutes par- Fîllusion, & jusqu'aux mouvemens les mines une expresdes acteurs, quoiqu'avec sion moins savoir Sans prononcée. ou ce qu'on va dire , il est sérieux content selon Pair ou le ton que deles acteurs : son visage prennent fidellevient un miroir qui réfléchit des personnament les gestes variés La mauvaise Fironie, humeur, ges. îa curiosité-, la colère , le mépris , en -un mot, toutes les passions mises en ses traits. se répètent dans scène est seulement Cette peinture imitative senses propres interrompue lorsque timens les impressions , en croisant euxdes objets extérieurs cherchent , --De mêmes les moyens de s'exprimer. observations , peu! qu'on pareilles faire journellement, prouvent quAraison avoit de ristote parfaitement au-dessus du l'homme singe , placer le premier en lui accordant rang dans Fart de Fimitation (i). sur ce que observation Cette le a de communicatif, geste étranger de ce terme, si je puis me servir est en génépour Facteur très-importante ral , & principalement pour le coméen peut tirer dien , parce un qu'il son rendre avantage pour grand jeu animé. Les muet conditions plus se permettre fous lesquelles il peut des gestes du personnage Fimitation avec lequel il est en scène , se rédui: l'attention sent à celles-ci lui qu'il celle qu'il encore , ou mieux prête à fa. réplique donne , doit être pour intérêt lui du plus grand , 8c aucun & contraire sentiment à personnel la situation , ainsi qu'à croiser cettedoit ne il faut car quand qu'il ( I De ) &ì$SpaT!oi! stAAov poët. ix. C. iraiS'm £«MV 3 tri IV. To vri, /i/jWjiTíxiTaTíï K« Fimitation, attention ;y, commence U fi.ifj.a?ra.i TV.r» tTl% «-u/iiepvTo» //SCÇSSVÍ-I r«t rat ( 398 ) l'autre se fâcher lorsque íl ne sourît, doute sans ce soupeut pas imiter rire. discuCependant je ne puis ter ici jusqu'où la peinture est perou défendue mise dans le jeu des pour cela que nous gestes y il faudroit une connoisfance eussions auparavant plus exacte de Pexpxesfion. Je me' contenterai seud'indiquer lement une remarque très-intéressante peut encore faire ici : elle conqu'on le grand nombre cerne de figures , & fur-tout de métaphores se , qui aússi-bien dans le lança 2e trouvent de la pades gestes que dans celui à peindre role , soit cherche qu'on ou à exprimer. Toute peinture incom& fur-tout invisibles plette, d'objets & intellectuelles, intérieures id'idées doit se faire par images , 8c cela arrive à une ame en effet ainsi. En pensant 8c le reoii élève le sublime , corps obsgard. A-t-on Fidëé d'un caractère tiné , aufsi-tôfr l'on prend une position on serre le poing & le dos se ferme, L'imitation se fait par des resroidit. & transcendantes fines , dés dans le , langage païèfqùelles aussi dès termes pour roles . fournissent semblances (399) ni le sens des objets qui ne frappent — Je d'autres ni Fouie de , organes. à Finfini les exemaccumuler pourrois - vous des Voulez gestes figurés. ples Feffet une emploie qui métonymie en par? Le cause la , laquais pour avec lant de la récompense désagréable ses son maître pourroit payer laquelle fredaines , se frotte avec le dessus de la main le dos , comme s'il sentoit déja la En dedes coups de bâton. douleur au lieu une autre, qui, mandez-vous extéun rapport de la chose, indique ou rieur ? Pour désigner le vrai Dieu, du les dieux du paganisme , le langage demeure se sert de leur prétendue geste manière «, le ciel. De la même dans les mains élevées, les yeux dirigés vers de les dieux à témoin le ciel, appellent leur secours ? Finnocence , implorent leur vengeance. 8c sollicitent Ou aimez ? On déune synecdoque vous mieux présente pour signe une seule personne toute sa famille ; on montre un indiquer veut seul ennemi qu'on voit lorsqu'on Oa de toute F armée ennemie. parler bien voulez-vous une ironie? La. jeune de Famant beauté qui refuse la main qu'elle méprise, lui fait une. révérence ( ioo ) mais ironique. Le "-nombre, profonde, dès allusions n'est pas inoins' grand dans le langage des gestes. L'action de laver les mains constate Pinnocence ; deux devant doigts plantés le front l'infìdélité de la indiquent femme ; en soufflant légèrement pardessus la main ouverte , on désigne Fidée de rien. Cependant les allusions «, à des qui ont rapport à des anecdotes ou à des locutions opinions particulières , n'appartiennent plus au domaine de la pantomime. Les gestes figurés, au sont bons, ont contraire, qui, lorsqu'ils leur base dans les idées mêmes, 8c être généralepeuvent parconíéquent ment intelligibles , ne doivent pas être dans cet art. négligés L'Italien souqui, en général, parle vent par le geste d'une manière , trèsclaire , & avec une & grande vivacité $ a entre autres , une pantomime très-^ avertit de se expressive ; c'est lorsqu'il défier d'un homme faux & dissimulé (1). alors cet homme de côté avec L'oeilfixÉï de méfiance beaucoup 5 Findex d'une *(i) Veyea la Planche I, Figure I. " anahî C4ÓÌ) ,. , .. furtivement en » des-* le montre maiii un peu vers sotis ; le corps se tourne avertit celui dé , & Findex qu'on main tire du même l'autre côté la joue en bas, de forte que cet oeil devient plus grand j lequel j que l'autre à la méfiance F ; expression propre par plus petit qu'il ne paroît déja beaucoup De cette manière Fest naturellement. il se forme un double profil , & un vimoitié ne ressemblé une sage dont aucunement à l'autre. J'étois d'abord tenté de vous expliquer toute cette comme tine peinture pantomime figufaux j combinée rée d'un caractère avec F expression de la méfiance 3 mais à présent il me paroît que ce visage , & rendu à luidissemblable détraqué même , pourroit bien être Fimage de ce Caractère. des côtés tourné L'un Vers l'honime a tout-à-fait suspect de la méfiance l'expresfion j le tiraih lement de l'autre semble feujoue lement à agrandir Foeil j 8s servir de cet agrandissement "Fobjet paroît nécessaire Fattentiori indiquer pour se garantir des pièges du fourbe. II est singulier soit que cette pantomime si aisée à Comprendre, 8c que Cepen-» Tome III< C G ( 4-02 ) 'daiit 10ii explication offre tant de difficultés. L'Italien se sert d'une autre pantomime , lorsqu'il également parlante le mépris meveut exprimer d'une nace ou d'un avertissement II (i). le de la main lécôté extérieur passe à quelques gèrement reprises sous le menton la tête en arrière , en jettant avec un rire ironique , sourd & pour ainsi dire concentré. Chacun entend cette expression , mais son explication offrir plus de difficultés encore pourroit oue celle de laoremière, L'Italien veut» îl peut - être donner à entendre par ce geste ce que dans le dialecte de la baffe on insinue par une phrase Allemagne dont le sens est : rien ne me particulière dire qu'il se soucie gêne ? Cela veut-iì aussi peu de la chose dont il est question que de la poussière qui peut s'être attachée à fa barbe? J'avoue mon ignorance à cet égard, & je ferai souvent forcé de répéter cet aveu , même lorsqu'il & , s'agira très-simples d'expressions en usage chez toutes les nations. Plus A 1 (i) Voyez Flanelle I, Figure II. (4o3) examinons la nature , & plus ìious de secrets : elle nous laisse entrevoir à notre vue , les matériels échappent & les intellectuels notre surpassent pénétration. LETTRE IX. sans doute de y o u s avez raison dire qu'une écrite en Ita.« pantomime lie par un esprit deviendroií penseur un ouvrage très-intéressant. La théorie de cet art, comme celle de tous les autres , dépend en grande partie des observations. Mais la bonté de ne tient pas tant à un celles-ci oeil juste & exercé qu'à la vérité , la force 8c la diversité des objets qui s'offrent — "Votre seconde idée à son examen. , savoir , que Facteur Allemand gagneroit à emprunter de l'Italien, pourvu me paque son choix fut sage & discret, roît également chez juste. II trouveroit cette nation des expressions qu'à la vérité une très-grande énergie des passions seulemeat peut créer où contrées méridionales, ces dans le sang est CC2 (4o4 ) • mais qu'à cause de letií plus chaud vérité , nous comprendrions grande fans reconnaître fur - le - champ leur , pourvu étrangère origine que nos eussent Fart de les modérer acteurs II en feroit, à mon avis , un peu. des gestes de cette nation plus vive, idées grandes comme de certaines 8c du : une feule tête est génie simples en état de les créer • mais du d'abord existent chacun peut moment qu'elles les saisir. fur lesquels Des gestes pittoresques, à dire ? rien n'ai d'important plus je je passe aux gestes expressifs. II y en a ils sont si variés , que je se rois tant, classes , tenté de les ranger par presque d'en faciliter F examen. afin Quel- uns de ces sont motivés gestes ques ou faits à dessein : ce sont des ac& volontaires extérieures tions par on les mouconnoître peut lesquelles vemens , les penchans , les tendances ser& les passions de Famé , qu'elles À movens. vent à satisfaire comme .cette classe appartiennent, par exemvers l'objet quî ple , ce penchement & ferme F attitude excite de Fintérêt 5 les colère à dans la Fattaque j prête ( 4oS ) bras étendus de Pamour ; les mains portées en avant dans la crainte ou Feffroi, — D'autres gestes font imitât ifs , non en peignant Fobjet de la pensée , mais & les modiìa situation , les effets fications de Famé , & je les appellerai gestes analogues. Ceux-ci font en fur la tendance fondés qu'a partie à des idées sensibles i'ame de rapporter ses idées intellectuelles , & parconséquent aussi d'exprimer par des modifications imitatives du corps les effets qui leur font propres dès qu'ils acquierrent vivacité ; comme lorsqu'en quelque à une idée , on refrisant son assentiment l'écarte , pour ainsi dire , avec la main renversée & semble la mettre dé côté. Les gestes analogues sont aussi fondés en partie fur l'influence naturelle idées fur lés les, unes la communication , s'il m'eft de parler ainsi, permis qu'il y a entre les deux des idées régions claires 8c obscures , qui , à Fordinaire , se dirigent & se modifient réciproC'est ainfi, par exemple, quement. que la série des idées en détermine la marche • de sorte qu'elle tantôt devient plus lente ou plus rapide , tantôt plus C c 3 qu'ont autres les , fur ( 406 ) tantôt enfui ferme ou plus modérée, Cette marplus ou moins uniforme. les idées obscures che a lieu suivant tacitement la volonté , dirigent qui la loi de leur férie & qui prennent L'inidées claires qui dominent. des unes fur les autres est réíluence Par cette raison , chaque siciproque. tuation propre de Famé , chaque mou& chaque passion a intérieur vement des distincte sa marche ; de sorte que Fon en gépeut dire de tous les caractères dit néral , ce que la femme d'Hercule de Lychas. Çualis animo est, talis incejsu (1). II y a encore d'autres gestes qui sont des phénomènes involontaires ; ce sont, à la vérité , des effets phyde intérieurs siques des mouvemens Faine , mais nous les comprenons seulement la comme des signes que nature a attachés par des liens mystérieux aux passions íécrettes de Famé , <i) Sene;a, Trag. Hçrc. fur. Jet, II, sc. 2. (4o7) dit Haller asin, (1) , que dans la vie ne puisse-pas-'fi facicivile un homme un autre. en tromper lement Jusqu'à ne nous a expliqué présent personne satisfaisante d'une manière pourquoi sur les glan-; les idées tristes agissent des lacrimales , & les idées gaies fur la crainte le diaphragme ; pourquoi & F anxiété décolorent leé joues , ou la honte coùvreiit que la pudeur d'une rougeur subite. Je réunirai tous ces gestes sous la dénomination, commune de gestes physiologiques. de ne pas . Je vous prie en grâce cette classification comme regarder faite les lois sévères de la d'après Ce n'éft ceUe d'un oblogique. que servateur seulement à , qui cherché mettre ordre dans des faits quelque dont la comparaison & P examen- ulté- être la vérieur détermineront peut ritable classification par la suite. J'espère me garantir par cette déclaration Petite fhjsiólogie â sans ;.(i) , 'p. 510. II y 'douíe encore pour cela d'autres causes finales j comnie, par exemple ,1e niouvement de la sympathie , & du désir de donner du secours. Voyez Home •» 'Smith & d'autres. C C 4 ( 4o8 ) de toutes les tracasseries inu-a formelle tiles que les physiologues pourroient à cet égard. me susciter Mon objet est ici de bâtir, & non de guer-*intérêt royer j il est donc de mon de garder une neutralité exacte dans, tous les différends qui subsistent entre de S thaï & les Mécanî-? les partisans ciens $ qu'il me semble d'ailleurs que M, Unzer & d'autres ont déja sufsifam-, hient discutés. Vous vous appercevrez, fans peine que les premiers ne me par-? donueroient ; car pas ma classification ils en trouveroient le premier membré . dans le dernier , & ils me renfermé d'avoir blessé cette an^ reprocheroient ua cienne règle , suivant laquelle membre doit exclure F autre.. les gestes physiologiques Parmi , il s'en trouve beaucoup qui n'obéissent à la libre volonté de Pâme ; nullement ie senelle ne peut les retenir quand ni les feindre les commande, timent avec art quand le sentiment réel n'existe pas. Les larmes de la tristesse, la pâleur de la crainte & la rougeur de la honte ou de la pudeur sont de ce genre j phé-. nomènes parauxquels , à proprement ler ; je ne devrois pas donner le ÎIOHÌ de / ( 4°9- ). . y-, gestes ; mais que je puis cependant F explication plus comprendre d'après -- Comme étendue que j'en ai donnée. on ne peut , l'irnpoffible pas exiger de ces changeon dispense le comédien mens involontaires , & l'on est satisfait mais: s'il réussit à imiter fidellement, avec prudence celles qui sont volonJe dis avec prudence taires. $ car la haut con^ même donnée plus règle de la défaillance Fimitation cernant 8c de la mort, trouve fa également les place ici. La fureur , qui s'arrache manière cheveux d'une effroyable, tout le visage , qui qui fait grimacer se hurle les ce muscles que jusqu'à successivement , 8c que lé gonflent enflamme les yeux ; Une sang extravasó telle fureur peut être de la plus exacte vérité dans la nature ; mais elle seroit sans contredit dans dégoûtante Fimitation. Je fais cette remarque a cause de certaines Médées , qui forridile rendre cent leur jeu jusqu'à cule , & qui crient de manière à assourdir les spectateurs.. être donc Faut-il absolument aux organes insupportable à émouvoir le coeur ? pour parvenir II existe de rcpro^ \ui seul moyen duire tions ( 4io ) certaines dans la machine émoinvolontaires ce moyen ; mais au le de tout pouvoir pas n'est monde. avoir (i) raconte Quintilien vu des acteurs , qui, venant de jouer 8c touchans des rôles tristes , pieuroient encore après qu'ils long-tems le & il assure avoient ; masque déposé de lui-même que dans ses plaidoyers & il avoit souvent versé des larmes Tout le secret consiste même pâli. dans une imagination très-ardente que & dans Fart chaque artiste doit avoir, de F exercer radans la reproduction & forte touchantes , pide d'images en Fhabituant aussi à se pénétrer entièrement de F objet qui doit l'occufans notre volonté , fans per. Alors, notre intervention , ces phénomènes ont lieu d'eux-mêmes dans comme Peut-être seles situations véritables. roit-il de se sonner certaines possible dispositions corporelles & une cer- c. i , à la fin. Vidé (i) .Inslit. Orat. L. Fl. ego stzpe hislriones atque comxdos\ cum ex aliquo actu perfonam grayiore deposais/.nt, jUntes adàuc ègredi. —— — Ipfe fréquenter itamoCus sum , ut me non lacrymesolum deprshendtrint ., sed p allô r & vero Jïmilis dolor. (4") imhabileté par de semblables de l'imagiiiation pressions , répétées Je connois des acteurs qui íbuvent. besoin instant n'ont que d'un pour leurs yeux de larmes ; & les remplir des anfunérailles pleureuses qu'aux tel mort ciens on payoìt pour pleurer en aucune maqui ne les intéreffoit semblent confirmer mon idée. nière, Heureux Facteur qui a acquis ce taà propos j lent & qui fait Femployer car , comme l'expérience le prouve , une larme qu'on voit couler produit le plus grand effet. souvent Cependant ce conseil de s'échauffer l'imagiiiation jusqu'au point que ses images une impression produisent égale à celle de la réalité, est, à mon avis , très: j'en ai déja donné la dangereux raison dans ma deuxième lettre. L'acteur qui possède cet art, doit, avant à Fimpétuosité que de s'abandonner de son imagination scru," examiner s'il a assez de génie pour puleusement en maîtriser les écarts. C'est lorsque, suivant F expression de Shakespeare (1), 11 sait se modérer même au milieu du laine (Ï) H.imkt, Acte III, sc. 3. ( 4i* ) ainsi la de &-, torrent, pour tepniête, des passions , pbur dire , de Focéan de son art, lés convenances remplir de un homme est véritablement qu'il son nous entraînera & ; , jeu que génie à tandis que celui d'un autre parviendra II n'aura peutà nous émouvoir. peine la témérité d'imiter être pas Foccafìon de cet ancien acteur, appelle Po.ìus (1 ) y portoit Punie qui, dans le rôle d'Electre, de les cendres renfermées où. étoient son propre fils : mon conseil de ne pas Les senferoit donc superflu. s'y exposer timens vrais ne s'emparent que trop fadu coeur ; de forte qu'en le cilement rendent oú ils maîtrisant, empêchent cas fausse Pexpression T , qu'en pareils de Facintention suivant la véritable seulement dû fortifier, teur , ils auroient (?) Çellius. Nact, Actic. L.Vll1 c» $« ( 4i3 ) LETTRE X. les différentes situations de jsARMi Famé que le corps consiexprime, d'abord celle de la parfaite dérons inaction ; car , dans un certain sens, elle a aussi son expression propre. ~ Je inutile seroit qu'il pense d'expliquer d'abord ce que j'entends par cette inaction. me suppoVous parfaite assez de connoissez probablement sance en métaphysique pour être persuadé que même dans l'équilibre le de toutes les facultés de plus parfait 8c dans le sommeil le plus Famé, de ses passions , je crois enprofond core à son activité continuelle. Mais ici je fuis aussi peu métaphysicien ? que je me suis montré plus haut phy-fiologue j & il me plaît de prendre me paroifles choses telles qu'elles 8c non de rechercher fent, scrupuleusement comment elles sont. II me de mornens suffit que dans nombre ne s'apperçoit ni de l'activité l'homme 8c toujours fecrette subsistante de ses facultés intellectuelles 3 ni de la ( 4i4 de son aine 3 à la . tendance manifester , ni d'aucun par des signes extérieurs mouvement de son coeur. quelconque vous un homme Représentez qui une scène tranquille de la contemple l'enthousiaste comme nature 5 non de Diderot Dorval ( 1 ) , de qui la dilatée avec viorespiroit poitrine lence , mais aussi, tranquille, aussi muet même 5 ou bien imagique la nature nez-vous écoute une conversaqu'il tion indifférente de son ami 'ou de & vous ne remarquerez en son voisin, trace sensible de plaisir , lui aucune ni de chagrin , point de plis prononcés autour des yeux ou des fur le front, ni fin , ni trouble lèvres , le regard , ni vague j en un mot, vous trouverez tout immobile , chaque chose à fa &: tous les traits dans un -, parfait place équilibre , comme dans le dessin que le Brun a donné du Pi_epos. L'ensemble à la situation du visage sera analogue du resté du corps, de Famé. L'attitude debout ou assis, n'indiquera pas moins le repos & Finactioii de Famé. Les (1) Dans le deuxième 'Fils naturel. entretien, á la fuite du ( 4i5 ) mains oisives se reposer ont sur les genoux , dans les poches , fur le sein ou dans la ceinture ; sinon , les bras seront entrelacés , ou quelquefois jettes est deen arrière , fur le dos , lorsqu'on se soutiendront bout , -& les mains Un mouvedes reins. à la hauteur des doigts ment léger 8c fans objet endécouvrira davantage peut-être core le défaut d'une occupation parde Famé ; mais aussi suivant, ticulière sera plus ou moins que ce mouvement ou lent, doux ou heurté, iì rapide fecrètte à une propension indiquera des ébranlemens prochains qui dédes fentimens ou, plus velopperont dans Famé. Lorfquè moins agréables le corps est assis , les pieds , également se croiseront tantôt d'action, privés , ou , tirés en arrière près des chevilles devant l'autre une jambe se trouvera ; tantôt un genou sera posé sur l'autre 5 8c, un léger moumême dans ces attitudes encore lieu. Le vement aura peut-être tronc s'offrira tantôt dans du corps une attitude plus droite , niais trandans une direction plus, quille , tantôt indolente oblique &plus ,-qui, approde la situation du corps chant déja le aussi sommeil, indiquera •pendant & une disposition tine tendance pro° à F assoupissement. chaîne de ce senre & Toutes les variétés ou non , soit que je les aie indiquées leur cause déteront naturellement minante les , de même que les ont & les positions attitudes dans leur •ensemble , qu'elles servent à nuancer0 l'une il y a plus de gaieté, de Dans au plaisir , & force & de disposition dans l'autre plus de paresse, de gra8c moins vité , d'ennui d'énergie. Cette cause est en partie dans F objet ou du récit même <, de la méditation être entièrement qui ne peut jamais mais qui dispose plus ou Indifférent, à des mouvemens moins agréables ou que cette désagréables, quelqu'éloignée fecrètte Cette impulsion puisse être. dans cause se trouve aussi en partie le sujet les impressions j qui reçoit II est posc'est-à-dire , dans Phomme. sible que le même objet fasse prendre à différens trèsdes attitudes individus difparates 5 mais cela peut également venir d'une disposition insensible ^ mo-* •meíitanée 8c , pour ainsi dire, imperceptible que des impressions dePesprit, précédentes ont laissée après elles ^ Òu" précédentes du corps: cé^ variable d'une situation pendant il n'est pas moins certain que lè & fa manière parcaractère de l'hòmme ticulière dé penser & de sentir y conttri» Ainsi que les traits hueront bëaiíèoup. & ne s'effádistinctifs caractéristiques eent jamais de la superficie tranquille du visage j 8c qùé c'est peut-être dans cet état de repos qu'ils sont le plus reconnoissables 5 de même Fattitudé òu la position du corps oí* tranquille fre-t-éile des traces sensibles du caractère individuel. Saris une tension con* tinuelle des muscles , que Pâme opéré continue , 8c dont par une activité elle ii'a le souvepas párêôiiséqUenfc nir , lô corps entier s'affaifferoít où tOniberoit ën désordre sur lui-même : ainsi la manière dozit elle le soùtierít est u degré dé son acdéja une prëuved & secrètement tivité intérieure entretenue. certaines idées , dé D'ailleurs, même que Certaines inclinations favorites qui eii dépendent, dominent plutôt que d'autres dans chaque aine ; & quoique les unes & les autres foieiat dans un silence profond, il s'en manifeste traces de légères cependant Tome III. D d '(w du corps dans F attitude ; fa position fa situation habiordinaire dévoile 8c l'on un tuelle, y découvre déja ou un élément commencement d'expression. Afin de mieux saisir mon idée, examinons une ou deux atensemble i titudes, ( L'orgueilleux ) , en fourrant une main dans fa veste , préfère de la placer très-haut fur la poitrine ; reste fibre, il la pose en la £ç si'l'autre retournant avec le revers fur le côté,eri faisant avancer le coude. Sa tête est un peu en arrière ; la distance jettée des pieds , tournés en-dehors , est fort grande, qu si l'un des pieds "sert d'appui, ~ Un caractère l'autre est très-en-avant. doux , fans être pour cela mol ou paresseux, aime à tenir les bras,entrelacés vers le milieu du corps. Sa tête reste dans une position verticale , ni jettée en arrière 5 ni penchée fur la poitrine j & ses pieds , fans ses pas sont petits, ne le sont être tournés en-dedans, Vous pas*-non plus trop.en-dehors.(2). aisément qu'il est question remarquerez ici dé l'attitude des femmes , favorite • "(1) Voyèz;:P4anclie (2) Voyeí: Flanche II, II, sig. I.! fig. 1. (4^9) ou Fart nature rendi plus doíiceâ la que que le sexe qui a la force en partage* <— Des mains réunies fur le dos , 8c du éloignées plus proparconséquent de leur actichain développement vité (1) , annoncent beaucoup plus de & mie incuune inattention flegme, la grosrie plus parfaites. Cependant les seur du ventre , qui fait retomber d'eux - mêmes bras , pour ainsi. dire, en arrière cette , peut aussi rendre ;. mais quoiplus commode position autre attitude ai , également qu'une fée , puisse avoir lieu ici , c'est-àf les bras fur les dire.,, celle d'appuyer Fexcès de F embonpoint fait côtés, le soupçon d'un caractère déja naître Fhomme vain flegmatique. Lorsque elle n'estpas moins prend cette attitude, ni moins parlante. Une cerexpressive, taine inattention & incurie ressemblent • & dans une à beaucoup Forgueil pareille position, & le corps la poitrine se jettent en avant j mais davantage on les pieds n'y remarquera pas tournés un peu plus en-dedàils , la direction droite de tout le corps , 8c (i) Voyez Planche III, fig. r. (4^0 ) __ En; la tête penchée sur la poitrine (i). d'un on juge avec certitude général, caractère moins d'après quelques traité isolés. que par F examen & la comparaila son de tous les traits réunis. Enfin, tête , qui, n'étant pas placée droite fur le col, retombe fur la poitrine (2), des le lèvres ouvertes , qui abandonnent menton des yeux à son poids naturel, dont cachée la prunelle est presque derrière la paupière, des genoux pliés en - dedans, avancé , des un ventre •feras tombans dans les poches de Fhafcit, ou vacillans perpendiculairement ie long du corps , & des pieds tournés dont en-dedans une attitude , offrent 4a lignification est très-frappànte (3)» On ne peut méconnoìtre ici, au premier & paune ame molle d'oeil, icoup resseuse , qui n'est susceptible d'aucune ni d'aucun intérêt; attention, quin'esî ti) Voyez PlancheIîl, fig. 2. Plastique -, p. 73 , édit, allemande, (2) Voyez « Le col indique , à proprement parler, non les v facultés intellectuelles de l'hornme, mais fa rriaj) ni'èfe de porter la tête & d'envisager les événement u de la vie; ici l'on voit une attitude noble, libre »>& fière ; là cette résignation d'une victime sa*5i » énergie & prête à se laisser irernoler »• (}) Voyez Planche IV. (4ai ) & ne bien éveillée, qui possède jamais pas même la foible énergie qu'il faut nécessaire aux pour donner la tension & pour faire que le corps se muscles, soutienne en portant convenablement ses membres? Une attitude aussi nulle , aussi inanimée, ne peut appartenir qu'à l'extrême imbécillité , ou à la plus lâcheparesse. Je n'ai pas sous la main les Fr agi de Lavater mens fur la Physionomie j & quand même j'aurois ce livre, je le. confulterois très-rarement. Des idées , que je n'ai pas approétrangères aiséfondies moi-même, pourroient ment troubler la série des miennes* Si vous avez cet ouvrage, lisez , je vous prie , ce qui y est dit des attitudes. Cette matière ne peut y être omises me je puisque rappelle que cet auteur y traite même des conséquences qu'on tirer de Fécriture des hommes peut leur caractère , 8c pour connoître qu'il en a fourni des preuves. La contenance en marchant ne peut pas y avoir été oubfiee non plus. Ces points & quelques autres font les limites incertaines des deux arts ; ils forment des bornes communes qui appartiens D d 3 ( 4-22 ) à la pantomime ïient soisíi-bien qu'à la physionomie, II faut que le comédien juge, d'à-* de son rôle , quelle près le caractère 8c quel maintien attitude il doit choisir du simpour les scènes plus tranquilles Les règles les mieux dé» . ple dialogue. & la vue des galeries les plus terminées riches en tableaux ne peuvent le dislui-même ; car le penser d'y réfléchir & l'application choix des attitudes lui appartiendront exclusivetoujours & la variété de la nainfinie ment, ture ne permet d'ailleurs pas d'épuiser cette matière.. Je dois cependant au sujet encore une remarque ajouter du changement trande la. situation Un quille lors du passage à l'activité. invité homme dans Pétai de repos, ou excité par quelque chose à déployer son activité extérieure déja, , trahira avant que celle - ci ne se manifeste , son intention sur la manière de la développer : il ménagera, pour ainsi dire, chaque tems séparé de ce développe^ ment progressif jusqu'à la fin; il tiendra les mains , les bras, les pieds , enfin le corps entier prêts à obéir au premier la plus non* signal de Pâme. L'attitude (4^3) & la plus éloignée del'activitê chalante est pour le- corps assis , de F appuyer à en arrière, couché demi de mettre dans le sein , de les bras entrelacés de ou fur l'autre un , genou jetter les pieds en arrière en croisant retirer le dernier tems les jambes (1). Ainsi, & tient de F attitude tranquille, qui à la prochaine le plus immédiatement activité , est de redresser le corps , intéresse F nous vers objet qui , dirigé de placer dans une position plus droit© & affermis fur la les pieds séparés de porter les mains également terre, & de disposéparées fur les genoux, ser , par ces préparatifs à , le corps se lever & à entrer sur le champ en action de Faction se (2). Si le motif les prépasuccessivement, développe ratifs la même progression suivront 5 croisées 8c par exemple , les jambes les pieds retirés en arrière se porteront se sépareront en avant, & tout-à-sait à leur place d'une manière se mettront ferme des bras vien; le déploiement dra ensuire, &c. (1) Voyez Planche V > fig- I. (2) Voyez Planche V, fig. 2. Dd 4 Cela aura également lieu, lors même extérieur ne provoqu'aucun objet quera F'activité , quand il s'agira feude considérer lement attentivement 5 & de reconnoître un pareil objet, ou, des idées intéressantes vienlorsque dront du dehors. On se tourne vers celui qui parle j on s'avance vers Fobjet qui intéresse, en mettant plus ou moins le corps dans un état qui annonce la volonté & la disposition d'entrer en action. L'ame passe , pour ainsi dire, de P intérieur dans F organe qui lui des idées importantes transmet ; 8c conformément aux lois de la sympathie fecrètte qui existe entre les facultés , toutes les forces extérieures font réveil? Iç-es à la fois dans cet état. Les change-^ mens qui se manifestent, lorsque Famé cherche moins à saisir un objet qu'à en jouir, ou lorsque la communication des idées met les puissances intérieures & intellectuelles plus en mouvement extérieures des sens , que les facultés se reconnoître facilement d'apourront près ce que je me propose de dévela dans lettre suivante» lopper C 42S LETTRE ) X L y o rr s aft'ez raison de dire que dans mes dessins me fuis dé je quélqúes-uns écarté des traits généraux s en m'atta-r des chant trop aux traits particuliersde la & des classes particulières nations dans les fourrées société. Les mains ou cachées dans le sein préyêtemens de supposent déja un certain costume; en-dehors même que les pieds tournés élémens de la les premiers indiquent du Mais je voulois danse moderne. en offrir moins esquisses à quelques votre ; 8c les tableaux, imagination comme vous le savez, ne peuvent s'exé? cuter ni par des traits particuliers , ni par de simples lignes pour les yeux j ni par' des mots pour l'imaginatipn. C'est donc par les circonstances que dans cette faute , que ï'ai été entraîné Vous voudrez bien , j'espère , me parà l'avenir. II suffira donner également & travers des traits qu'à particuliers on ne puisse pas mécon» accidentels noitre les traits caractéristiques &§é». néraux. ( âz6 ) ISÍous venons de considérer Fhonime dont rien enque rien n'intéresse, core ne provoque F activité. Celui qui se trouve dans la situation opposée^ son esprit ou- son occupe davantage coeur. L'expresfion sera sensible dans 8c l'autre l'un cas. II pèse ses actions & fa position ; il examine quel parti est le meilleur à prendre ; il cherche les plus sûrs moyens arriver pour à son but; fa mémoire lui retrace des situations semblables ; en un mot, il 8c raisonne. L'ex, discute compare sera ici plus ou moins anipresfion mée selon la cause qui aura développé F activité. le seul amour de Lorsque la vérité, avec tranquilqui cherche lité de nouvelles connoissances , dél'activité de Famé , ou lorsveloppe de Fimagination qu'un jeu agréable en est le but; alors aussi l'expresfion sera & plus foibìe plus , plus- modérée froide ,~que lorsque la tête , travaillant du coeur , doit prenpour les intérêts dre en considération , & peser l'avan& son son bonheur tage de l'homme, malheur en ce que les passions offrent -fous ce double aspect à Fimagination allarmée. dans Quand Hamlet paroît (4^7)- .... ... . & úisupportablë terrible où il discute les raisons pour lui-, pour &c contre le suicide , il doit sans doute une difféy avoir expression rente de celle qu'offrira un froid moraliste qui raisonne sur le même objet , non comine une affaire importante pour son propre coeur, mais comme un l'aproblème pour F esprit. Cependant xnour- de la vérité peut aussi produire un très-grand intérêt. par lui-même offrit une héaux Muses Pythagore décatombe la eut découvert lorsqu'il monstration de la proposition géomé1 encore son riom ( trique ).' qui porte Diodore Cronus mourut de chagrin n'avoir fur résoudre lé pour pu les subtilités de champ dialectiques A la vérité , la honte d'avoirStilpó. si mal soutenu fa thèse eri présence de Ptolémée & les railleries Soter, amères de ce roi 'y avoir peuvent contribué. C'est également beaucoup un problême à résoudre, si la vanité cette situation L, 1% > c. 2. Cicéron raconte autre(i) Vitruve, ment ce fait : De Natura Deorum L. III , c. j6. U y fait semblant d'être sceptique , mais fans succès* iVeyez Gçdii;e, Historia, phil.an.tiqu. p. 4$* . et Fambition ne présidèrent pas dala satisfaction de F esprit vantage que à la joie que Pythagore montra d'avoir sait sa découverte ; car de tout tems les philosophes un petit formèrent & la vanité bouffi peuple dominé par : quelques-uns même ont eu d'orgueil assez de franchise pour trahir le secret de leurs confrères. & La réflexion le raisonnement qui ont lieu au théâtre, partent presque du coeur & des sentimens toujours des passions ; & celles-ci indoivent & Facà Facteur Pintonation. diquer cent , ainsi que le jeu en général. C'est ses d'elles que le geste reçoit modifications r le particulières plus de chaleur, les.trandegré déterminé sitions 8c les repos ou moins plus : ces nuances déterminées marqués être puisées dans les propriédevant tés particulières de chaque passion , que je me propose de traiter par la fuite , je me bornerai feulement ici,au ' le penseur en considérant général, que je mets en scène, comme un penseur froid & philosophe , qui ne prend (ODiorjène Lasrce, L. H, Segm. III, p. 112. ( 4^9 ) àiíx objets aucun intérêt particulier dont son esprit est occupé. Comme il est impossible d'épuiser toutes les exprès* de l'ac-» fions que le développement me restivité intérieure , présenté je treindrai à quelques observations , qui servir de modèle à nompourront bre d'autres de ce genre. contre la règle C'est principalement de Fanalogié , observée presque partout dans la nature, que les acteurs pèchent le plus souvent dans les scènes de 8c parconséquent dans raisonnement, ìes monologues. Sailufte (i) met au de nombre des traits caractéristiques Catilina , fa marche tantôt précipitée , tantôt lente ; & il attribue cette irrégularité à Finquiétude de fa conscience souillée par tant d'infamies, mais surtout par Faffassinat le plus abominable. Je n'ai rien à objecter contre cette ex* à mon avis, plication ; cependant, il se poUrroifc également que les grands Cátilin. (ï)-Bell. Diis hominibusque quietilussedaripoterat iam Vtxabat. Igitur SITUS MODO, C, XV. ——Animus ìmpurus ,' nequa infestus , neque vìgiliis•-, : ha conscíentia mentem excìcolor ei éxsanguis , foedi oculiy MOîT© TAïLDV'S IWCSSSVS'., &C» (43o) <& périlleux mé~ projets que Catiiina ditoit contre fa patrie eussent produit ™ ces phénomènes. Lorsque l'homme ses idées avec facilité 8c fans développe fa marche est plus libre , obstacle, plus rapide , & continue davantage dans une direction uniforme. Quand la férie des idées se présente difficilement, son pas devient plus lent, plus embarrassé ; & lorsqu'enfin un doute important s'élève soudain dans son esprit, sa marche est alors entièrementûnterrom& l'homme s'arrête tout court. pue, Dans les situations où Famé hésite entre des idées disparates., 8c trouve par-tout & des difficultés des obstacles ; lorsqu'elle ne poursuit chaque suite d'idées que jusqu'à un certain point, en passant d'une à une autre idée rapidement abandonne bientôt, qu'elle également alors la marche , fans uniirrégulière formité déterminée , , fans direction se coupe & fë croise en tout sens. dans Delà cette démarche incertaine toutes les affections & passions de Famé, où le doute & F incertitude entre différentes idées ont lieu ; mais fur-tout dans cette terreur qui intérieurement la conscience , qui agite 8c tourmente les moyens inutilement de cherche s'en délivrer. est modisié de Le jeu des mains manière la même que la marche : il fans gêne , aisé 8c facile j est libre,, se idées les fans développent lorsque peine , 8c que l'une naît fans difficulté de l'autre , les ; il est inquiet, irrégulier en tout sens & se meumains s'agitent vent fans dessein , tantôt vers la poitrivers la tête ; les bras s'entrelane,tantôt cent & se déploient, suivant que la pensée est arrêtée dans fa marche ou poussée vers toutes sortes de routes étran& incertaines. Du moment gères difficulté ou un obstacle se qu'une présente , le jeu des mains s'arrête enLa main étendue se replie fur tièrement. se rapproche de la poitrine, elle-même& ou les bras se croisent l'un sur l'autre dans Fétat d'inaction. comme L'oeil, qui, de même que la tête, avoit des mouvemens doux & faciles , tandis que la & se développensée ëtoit régulière ou qui erroit d'un poit avec facilité, angle à l'autre lorsque Famé s'égaroit d'idée en idée , regarde, dans cette situation nouvelle devant , fixement &c la tête se jette en arrière ou lui, (43a) ^ tombe fur îa poitrine , jusqu'à ce quya» choc du doute , s'il près le premier an'est permis de m'exprimer ainsi, Factivité sa première suspendue reprenne marche (i). de sentir F analogie Afin des gestes avec plus de clarté, représentez-vous ou Staleno plongé dans le vieux Philto la réflexion cherchent en, lorsqu'ils semble un moyen de parvenir à leur US voudroient but. payer la dot dé Camille frère , sans qUe son prodigue de la richesse du pût s'appercevoir coffre-fort du père. La chose est difficile à arranger ; ils cherchent pendant quelque terris , croient avoir trouvé un bon expédient & F abandonnent fur le champ ( 2 ). Supposons que le vieux sa prePhilto , en poursuivant mière idée , ait laissé tomber la tête sur la poitrine en fixant la terre 8c le corps fur la jambe gauche, reposant lá droite portée en avant ; il y a tout à parier lá secondé qu'à pensée il - être aura de Peut changé position. mettra-il alors les mains fur les han- (i) Voyez Planche VI, fig. I. <z) Dans Le Trésor %Comédie de Lelîîng , A8. IIU ches j ( 433 ) lèvera la tête eût comme Vil vouloit regardant ce qu'il n'a pu trouchercher là haut, enfin une ver ici bas ; ou il prendra tóut-à-fait attitude opposée , en plaçant sur le dos une main dans l'autre 9\ en arrière la tête penchée en jettant ches , ou bien il le ciel, le pied gaucha d'abord , en retirant fur la jambe droite (1).: & en s'appuyant ces chanVous devez avoir remarqué & d'autres d'attitude sembla* gemens à se rappelcherche blés , lorsqu'on Le corps ne ler le nom de quelqu'un. garde jamais la même position , quand les idées changent d'objets; de forte que si la tête étoit d'abord tournée vers la ensuite vers la droite , elle se portera il se pourroit gauche. Cependant que dans ces gestes analogues il se mêlât dessein. Celui déja quelque qui veut un- autre cours à ses idées . donner de changer aussi les imfait très-bien il n'a auxquelles pressions extérieures ses idées. D'audéja que trop conformé tres objets , d'autres pensées ! Certain savant étoit dans l'ufage de se sauver (i) Voyez Plancha Tome III. VI j fig- ** Ë © .-(434) dans un autre coîst avec son pupitre du moment de son cabinet que le tra= vaii ne lui réuffisfoit pas dans le pre= établi. mier où il s'étoit d'abord sans doute Vous vous ressouvenez que je vous ai donné une double rai: la première son du geste analogue fecrètte & réciest dans l'hiíluence des idées claires & obscures z proque de Famé , la seconde dans la tendance ses idées intellectuelles de rapporter aux matérielles , de les métamorphoou ser , pour ainsi, dire , en celles-ci, moins de les v enchaîner ; & , suivant en est la suite , d'imiter Finstinctqui par & figudes modifications corporelles rées leurs propres effets intellectuels. reconnoissable. Cet instinct est par-tout a découvert les raisons Lorsqu'Hamlet une rendent le suicide démarqui « il : s'écrie che fi criminelle Ah, (i.) , » voilà le noeud! » & au même instant comme fi au il met Findex en avant, dehors il avoit trouvé , par la finesse fa péde sa vue , ce que néanmoins nétration intérieure feule lui a fait dé- (I) Acle III, Scène I. ( 43£ ) le roi Lear (a) se couvrir.(i). Lorsque de traitement ressouvient ì'indigne une nuit de ses filles , qui , pendant ses cheveux blancs ont exposé orageuse, du tems , & qu'ensuite il aux injures s'écrie tout d'un coup : « Ah ! c'est-là le qui conduit ! » II n'existe extérieur objet » chemin 3> tons-le aucun heureux regards tourne au délire ! évivéritablement dont ce mal- doive détourner les prince avec effroi ; 8c cependant il se du côté opposé à celui vers il étoit d'abord placé , en cherainsi dire , à repousser pour lequel chant, ce cruel & renversée avec sa main souvenir douloureux (3). Lorsqu'^í/dit dans fa scène avec bert (4) i révolté, « Ali , maudit : fantôme ! Thoringer 3> votre honneur de , vos devoirs 33 prince ! » Après cette expression viofantôme ! » il doit, lente : « Ah ! maudit de côté un mouvement en faisant dé colère, jetter, pour ainsi dire, aux pieds du vénérable vieillard avec la main le méprisable les idées dont ouverte -i (D Voyez Planche VII, fig. I. Scène 4. (a) Aile III, la Planche VII, (3) Voyez fig- 2([) Agnès Bernaueri allemande, Tragédie 111, Jccne 4. E e a Atlt (436) démon? néant lui paroît si clairement tré (i). Mais vous serez vous-même à de faire souvent de pareilles portée Des idées désagréables observations., & importunes , que la bouche rejette avec un non répété , sont en quelque sorte par la main repoussées agitée de côté & d'autre , comme rapidement íì l'on vouloit chasser un insecte incommode à la charge avec qui revient , &c. importunité Par un semblable jeu de Fimagination ? Famé, lors de fa contemplation & de Fernploi de son oreille inintuitive ainsi cette situatérieure ( j'appellerai tion motivés ) substitue ces mouvemens ou faits à dessein , qui ne lui servent réellement que lorsqu'il s'agit d'objets & visibles , ou de tons que extérieurs veut saisir de Fouie avec Forgane des idées plus sines Lorsque précision. & plus importantes s'offrent dans le cours de F examen , le regard acquiert sont attide la vivacité , les sourcils du nez ; de sorte rés vers les angles que le front se couvre de plis , & que Foeil, qui concentrer (i) se rétrécit les Voyes la Planche rayons VUL afin de mieux visuels , est (437)' plus pro» repoussé dans une ombre veut fonde (1) ; de même que lorsqu'on un objet d'une grande finesse examiner ou placé à une certaine distance, ÏL'in» dex se porte sur les lèvres fermées , fi l'on craignoit comme que le bavaressentielles ne dage des idées moins troublât des plus importantes. l'examen à ce ? Le geste répond parfaitement » / que souvent « Paix! dans Attend les lèvres prononcent monologue un objet rencontre également lorsqu'on ou un doute important. Souvent aussi l'index est placé entre les sourcils fur fi le point les plis du front , comme où F attention doit se porter pouvoit -- Cette être indiqué ou assujetti. pan* tomime au se, qui vient réellement cours de la pensée , du souvenir & de l'examen consiste à boucher , intérieur, les sens , en couvrant pour ainsi dire, les yeux , en voilant le visage des le - ,„ oeil enfoncé dans rorbite,di£ (i)Un qui voitle mieux : Histoire animal. i^Òa.\/J.n (j-aÁiTa — celuî Árifiote^íl L .1, Cap. io. Oì M ÍXTOÎ fftytiïpa. ÏI /.IEC-MSTSÍT-ÍOVoì Tetris 3 « rira, vzi wavror gw«. Minel'a fans en s^vonris-arm copié être certain ; & Har'douin y a ajouté en note : Causa, in promptu est: quiaspecies inf dores ptrferuntuxjub ambracula, neque ai'ris motu, dijjìpantu.r. Ad. Lib. Kl à f-533*. E GI '( 438 ) âeux mains ; car les opérations intérieures s'exécutent d'autant mieux , ne sont pas troublées qu'elles par les extérieures des sens. Par impressions cette raison, F amour , la tristesse & le chagrin , ainsi que toutes les passions réfléchies le silence 8c , aiment l'obfcurité des bois. Le hibou est Fattribut de la déesse de la sagesse , parce les déserts, il veille au qu'habitant milieu de la nuit. D'autres mines qui accompagnent la réflexion , comme , par exemple , le ou serein, suivant que chagrin regard sa marche est arrêtée ou libre ; les mouvemens avec lesquels la main semble venir au secours de la tête, lorsque, trop fortement occupée , elle est fatiguée par le sang qui s'y porte en abonces mines sont dance , &c. : toutes moins & des détails à importantes, cet égard seroient superflus. D'ailleurs , je ne vous ai promis que des fragmens de légers essais. Je ne dis rien non nous avec laquelle plus de la curiosité cherchons extérieurement les objets dont l'examen à la somme ajouter peut de nos idées : les phénomènes de cette affectionvous deviendront sensibles, par ce que je dirai en général des désirs dirià ni'ocgés au dehors. Vous m'engagez cuper enfin de F expression de ce qu'on ; & en effet il est tems appelle affections de traiter cette branche , qui est la plus de la pantomime ; mais il se importante bien que je fusse déja au milieu pourroit de la carrière. Comme j'ignore quand revenir sur cette matière , je je pourrai un livret (i) vous envoie en attendant qui par hasard m'est tombé entre les mains : s'il ne vous offre pas de grandes instructions , il servira du moins à vous amuser quelques iiistans. K. — La London (i) A LeSlure on Mimicry. 1777. fuite de ces Lettres se trouvera dans le Tome juivant de ce Pvecueil. bìote du Traducteur. Fin du Tome troisième. Ee 4 (44i ) TABLE DES Contenues MATIÈRES dans ce Volume. de F Art chez les Epoques anciens, indiquées par Pline; par M. C. G. Hejme. Page l dont Pline s'est servi dans Des Auteurs de F Art ; par M. Heyne* son Histoire I J Es ìot des Corps Sonores j 1 Testa» Dominique 167 des Belles-Lettres fur "De l'Infîuence J. G. les Hautes-Sciences ; par M. Herder. 2o5 Réflexions fur les Songes ; par M. Beattie. 2.36 Discours fur ce passage r d'Horace Nec quarta laboret ; loqui perfoha ' parM.FAbbé Q. Visconti. 289 ïdées fur le Geste & FAction théâtrale j> par M. J. J. Engel. De la Résonnance F Abbé M. par ( 44-z ) Introduction. de Jugement sur Fouvrage de Réniond Lefsing de Sainte - Albine s Le , intitulé Comédien* Son projet d'un oufur du Féloquence vrage geste. traits caractéristiques, Quelques qui le distinguent comme auteur, p. 020 d'une de Lettre II. Utilité théorie P Art du Geste & de F Action théâtrale. de la sensibilité Insuffisance seule. Réfutation de F objection : que tout ce qui est fait d'après des rè& froid. Mégles doit être peiné rite particulier de la théorie de F Art du Geste & de F Action Théâtrale» 331 de Lettre III. Possibilité de la théorie ThéâP Art du Geste & de F Action trale. On peut embrasser toutes les à exprimer, espèces de sentimens n'en puisse pas saisir les quoiqu'on reDiversité d'expressions objets. Lettre I. lativement aux différens peuples,aux différens états de la société , &c. 33a, Lettre Caractère IV. propre général à toutes ces différentes espèces d'ex« du de F Art théorie La pressions. doit Geste 8c de l'Action Théâtrale ' 34& s'y borner. . (443) à observer entre T^ettre V. Distinction du corps les modifications purement , 8c celles qui mécaniques de Famé. de Faction dépendent Diviles premières. Règles pour en celles qui ont sion des dernières 8c plus inun sens plus général dont le déterminé , & en d'autres sens est fixé d'une manière plus parde la celles ticulière. Règles pour 3^6 division.. première Page Lettre VI. De Fidée qu'on attache au des mot Geste. Division préliminaire & expressifs. en pittoresques au servent du corps qui les de décrire Difficulté des à cause de la pauvreté Gestes, 3 69 langues. sous vtie de 'Lettre VIL Deux points le jeu on peut envisager lesquels du Geste, c'est-à-dire, Vérité & Beaudans té. Les recherches contenues à la Vérité.-3 8 2 eette lettre febornent des mots : Lettre VIII. Explication Gestes Parties Geste. Peinture & Qu'est-ce Expression. La le Geste. qu'on peut peindre par cause du Geste pittoresque est, ou la vivacité de la représentation qu'on s'en forme, ouïe désir de k réveiller (444) en autrui. Sur P emploi àn fréquent ou métaphorique, jeu figuré p. 388 Lettre LK. Division des Gestes expressifs en motivés ou faits à dessein , & physiologiques. Sous7 analogues de ces derniers division en ceux qui être 8c imités à volonté peuvent Uni, ceux qu'on ne peut pas imiter. ces derniers. que moyen de produire Lettre du 8c de Finaction Expression Différences de cette exrepos. pression 8c leurs causes. Remarque fur le passage nisensible préhiminaire du repos à Faction. 4i3 LeW-e XI. des opérations Expression de l'efprit. ©e ce qui est analogue dans cette de ce. qui expressions.^ - < f\s^}{ . y est figuré. AiS -i:í>%' X. Fin de la Tablées,Mwâèresi E R il A T A. P /CE JL ligne 15 : lise^ accompagné.' j, Page 43 , ligne 5 : lise^ entendue. Page 47 , note > ligne 11 : /i/qr âs. Page JI , «oie, ligne 3 : /i/c^ formée. Page 64 , Zígvzs 16 : Hfe\ dans la vie. Page 76 J ftc«e, Zzgvze29 : Z(/ÍJ étoit. /Jûg-á 81 , ftgYie 6 : Use\ n'a iait pour aucun. Page 84 , /ZOÍÍ 2 , ligne première : life\ Bayle n'a pasò Page 8y , note I j /zgvzí 4 : &/<;;[ extitere. 108 , ligne 2 : Ujei L. Piío. P^Í JPO^-Ê 117 7 note 2 5 /zgvze 7 : lise\ il en est fait mention.; >). : ici 118 ( , , Û/WÍÍ %«£ ajoutes 3 Page P<7g-«139 , note 2, Zzgvzí 3 : life\ nnAo^varof. i'^g-e 140 , ligne 9 ; /zyìç des Gracches. Page lj6 , Tzoíá, Zzg"«£ 3 : /zyê^ Ai&u». P<zge 100, note 4 , %yze I : /;/«{ Aij3uxa. plus haut. /-"a^d 177 , ligne 8 : lijè\ mentionnée frappée. Page 190 , ligne 24 : lifì Page 222 , ligne 23 , li]e\ l'une & les autres. Page 289 , ligne 1 : life\ supériorité. P-ge 3J3 , /'ávie 14 : ejfacei de. • //'z<£ ligne 19 : Zzjq établît. page 378 , «are 1 ? ligne 1 : lisei anioese." TABLE DES MATIERES Contenues dans ce Volume. DES Epoques de l'Art chez les anciens, indiquées par Pline; par M. C. G. Heyne. Des Auteurs dont Pline s'est servi dans son Histoire de l'Art; par M. Heyne. De la Réfonnance des Corps Sonores; par M. l'Abbé Dominique Testa. De l'Influence des Belles-Lettres sur les Hautes-Sciences; par M. J. G. Herder. Réflexions sur les Songes; par M. Beattie. Discours sur ce passage d'Horace: Nec quarta loqui persona laboret; par M. l'Abbé Q. Visconti. Idées sur le Geste & l'Action théâtrale; par M. J. J. Engel. Lettre I. Introduction. Jugement de Lessing sur l'ouvrage de Rémond de Sainte-Albine, intitulé: Le Comédien. Son projet d'un ouvrage sur l'éloquence du geste. Quelques traits caractéristiques qui le distinguent comme auteur. Lettre II. Utilité d'une théorie de l'Art du Geste & de l'Action théâtrale. Insuffisance de la sensibilité seule. Réfutation de l'objection: que tout ce qui est fait d'après des règles doit être peiné & froid. Mérite particulier de la théorie de l'Art du Geste & de l'Action Théâtrale. Lettre III. Possibilité de la théorie de l'Art du Geste & de l'Action Théâtrale. On peut embrasser toutes les espèces de sentimens à exprimer, quoiqu'on n'en puisse pas saisir les objets. Diversité d'expressions relativement aux différens peuples, aux différens états de la société, & c. Lettre IV. Caractère général propre à toutes ces différentes espèces d'expressions. La théorie de l'Art du Geste & de l'Action Théâtrale doit s'y borner. Lettre V. Distinction à observer entre les modifications du corps purement mécaniques, & celles qui dépendent de l'action de l'ame. Règles pour les premières. Division des dernières en celles qui ont un sens plus général & plus indéterminé, & en d'autres dont le sens est fixé d'une manière plus particulière. Règles pour celles de la première division. Lettre VI. De l'idée qu'on attache au mot Geste. Division préliminaire des Gestes en pittoresques & expressifs. Parties du corps qui servent au Geste. Difficulté de décrire les Gestes, à cause de la pauvreté des langues. Lettre VII. Deux points de vue sous lesquels on peut envisager le jeu du Geste, c'est-à-dire, Vérité & Beauté. Les recherches contenues dans cette lettre se bornent à la Vérité. Lettre VIII. Explication des mots: Peinture & Expression. Qu'est-ce qu'on peut peindre par le Geste. La cause du Geste pittoresque est, ou la vivacité de la représentation qu'on s'en forme, ou le desir de la réveiller en autrui. Sur l'emploi fréquent du jeu figuré ou métaphorique. Lettre IX. Division des Gestes expressifs en motivés ou faits à dessein, analogues & physiologiques. Sous-division de ces derniers en ceux qui peuvent être imités à volonté & ceux qu'on ne peut pas imiter. Unique moyen de produire ces derniers. Lettre X. Expression de l'inaction & du repos. Différences de cette expression & leurs causes. Remarque préliminaire sur le passage insensible du repos à l'action. Lettre XI. Expression des opérations de l'esprit. De ce qui est analogue dans cette expression, & de ce qui y est figuré. Fin de la Table des Matières.