Samedi 26 Avril 2014

Transcription

Samedi 26 Avril 2014
ALORS QU’UN BARON RECHERCHÉ
A ÉTÉ ARRÊTÉ À ORAN
Huit
tonnes de
kif saisies
Lire en page 7 l’article
de Wahib Aït Ouakli
Le Quotidien
Vendredi 25 - Samedi 26 Avril 2014 n°4110 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
APRÈS LES GRAVES DÉPASSEMENTS À TIZI OUZOU
«LA JUSTICE SÉVIRA»
C’est la déclaration choc faite par Tayeb Belaïz, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, lors d’une conférence de presse.
Lire en page 4 l’article de Ilhem Terki
LES GRANDS DE CE MONDE CONFORTENT
LA DÉMARCHE DE L’ALGÉRIE
LE VERDICT
e
DU 4 MANDAT
Ban Ki-moon,
Tony Blair,
David Cameron,
Vladimir
Poutine,
les présidents
chinois, iranien
et indien
ont tous félicité
Bouteflika.
Lire en page 3 l’article
de Mohamed Touati
IL RÉUNIT SON CONSEIL NATIONAL
LES 2 ET 3 MAI PROCHAIN
Le FFS actionne
son projet de
transition
Lire en page 4 l’article
de Nadia Benakli
IL SERA ACTIVÉ APRÈS LA
CONVOCATION DES SOUSCRIPTEURS
DU PROGRAMME DE 2013
Aadl 3
pour les
retardataires
Lire en page 24 l’article
de Walid Aït Saïd
EN OPÉRATION DE RATISSAGE
DEPUIS LE 19 AVRIL DERNIER
L’ANP
ABAT CINQ
TERRORISTES
Lire en page 24
COUPE DU MONDE
Le match
BelgiqueAlgérie sera
diffusé sur TF1
Lire en page 23 la chronique
de Amira Soltane
LE MANDAT D’ARRÊT
INTERNATIONAL LANCÉ
PAR LA JUSTICE ITALIENNE
Farid Bedjaoui
traqué par
Interpol
Lire en page 2 l’article
de Idir Tazerout
Phs: R. Boudina
UNE GUERRE OCCIDENT-RUSSIE
Dernier arrêt
avant la fin d’un
monde unipolaire
Lire en page 15 l’analyse
du Pr Chems Eddine Chitour
L’Actualité
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
RUSSIE, INDE, IRAN, BELGIQUE, SYRIE…
LE MANDAT D’ARRÊT
INTERNATIONAL LANCÉ
PAR LA JUSTICE ITALIENNE
Farid Bedjaoui
traqué par Interpol
Interpol a diffusé sur son site la
fiche de recherche de l’homme
d’affaires Farid Noureddine
Bedjaoui, objet d’un mandat
d’arrêt international lancé
contre lui, par la justice italienne. Âgé de 44 ans, détenteur
de trois nationalités, en l’occurrence la nationalité algérienne,
canadienne et française,
Bedjaoui est recherché pour
« associations de malfaiteurs
finalisées à la corruption », selon
la notice rouge diffusée par
Interpol. En cavale pour échapper à deux mandats d’arrêts
émis à son encontre en Algérie et
en Italie, Farid Bejaoui est associé au scandale de corruption au
sujet des contrats signés entre
la compagnie pétrolière italienne
Saipem, filiale du groupe ENI, et
le groupe public algérien
Sonatrach. Pour rappel, le parquet de Milan a déclenché en
février 2011, une série d’enquêtes sur sept contrats obtenus en
Algérie par Saipem entre 2007 et
2009, pour un montant total
de 8 milliards d’euros. Les
magistrats italiens soupçonnent
Farid Bedjaoui d’avoir servi d’intermédiaire, pour la conclusion
de ces transactions en échange
de commissions qui s’élèvent à
197 millions d’euros. En fin
2013, la justice algérienne a émis
neufs mandats d’arrêt internationaux, dans le cadre de l’affaire
Sonatrach. Ils ont bien été transmis à Interpol. Ils visent Chakib
Khelil, son épouse, et leurs deux
fils, ainsi que les hommes d’affaires Omar Habour et Farid
Bedjaoui.
IDIR TAZEROUT
HÔPITAL
DE BÉNI MESSOUS
Un détournement de
médicaments dévoilé
U n détournement de médicaments
a été dévoilé récemment à
l’établissement hospitalier de Béni
Messous (Alger), a indiqué jeudi
dernier à Oran, le ministre de la
Santé, de la Population et de la
Réforme hospitalière, Abdelmalek
Boudiaf. Les services de police
ont, en coordination avec
l’administration de l’hôpital,
intercepté deux employés de cet
établissement en flagrant délit de
transfert d’une importante
quantité de médicaments vers une
destination extérieure, en
complicité avec deux autres
personnes, a précisé le ministre, à
l’ouverture d’une rencontre
d’évaluation de la feuille de route
pour l’amélioration de la gestion
du secteur, en présence des
directeurs de la santé et des
responsables des centres et
établissements hospitaliers du
pays. Les quatre personnes
impliquées ont été arrêtées et
mises en détention, selon
M. Boudiaf, qui a ajouté qu’une
enquête est ouverte pour élucider
cette affaire et connaître ses
tenants et aboutissants. La
direction de l’hôpital de Béni
Messous s’est constituée partie
civile dans cette affaire traduite en
justice, au moment où le ministre
de tutelle a pris des mesures
strictes pour le suivi de la gestion
et de la traçabilité des
médicaments, selon un
responsable auprès du même
ministère. La même source a
indiqué à l’APS que certains
établissements du secteur à
l’ouest du pays feront l’objet
prochainement d’inspection, sur
la base d’informations parvenues
au ministre faisant état de
détournement de médicaments
vers des cliniques privées et
même vers un pays voisin.
Les messages de félicitations pleuvent
AUSSITÔT les résultats du Conseil constitutionnel rendus et confirmant la réélection de Bouteflika
à la tête de l’Etat, les messages de félicitations venant des grands de ce monde pleuvent.
eudi dernier, le président
Bouteflika a reçu un message de félicitations de la
part de son homologue russe,
Vladimir Poutine. « Veuillez bien
accepter mes sincères félicitations
à l’occasion de votre réélection en
tant que président de la
République algérienne démocratique et populaire », a écrit le président russe dans son message.
« Les relations russo-algériennes se développent dans l’esprit
de la Déclaration de partenariat
stratégique de 2001. Je compte
sur la continuation de l’intense
travail commun pour la consolidation ultérieure des liens bilatéraux constructifs et l’interaction
dans les affaires internationales
entre nos pays. Je suis persuadé
que cela répond aux intérêts fondamentaux de nos peuples amis »,
a-t-il souligné. « Je vous souhaite
une bonne santé et de nouveaux
succès dans vos hautes responsabilités à la tête de l’Etat », a-t-il
conclu. Le président de la
République de l’Inde Pranab
Mukherjee a pour sa part considéré comme preuve de la
confiance accrue du peuple algérien dans sa direction. « Il m’est
agréable de vous adresser mes
félicitations, à l’occasion de votre
réélection en tant que président
de la République algérienne
démocratique et populaire et qui
témoigne de la confiance accrue
du peuple algérien dans votre
direction », a écrit le président
indien dans son message. « L’Inde
et l’Algérie ont toujours entretenu
des relations chaleureuses et amicales qui ont été renforcées au fil
des ans et je suis convaincu que
lors de votre prochain mandat, ces
relations seront encore consolidées », a ajouté le président
Mukherjee qui a rappelé la visite
effectuée par le président
Bouteflika en Inde en janvier
2001 en tant qu’invité d’honneur
lors de la célébration de la fête
nationale de ce pays. « Je saisis
cette occasion pour vous adresser
mes meilleurs veux de santé et de
J
Bouteflika, une
élection saluée
par les grands
bien-être et davantage de progrès
et de prospérité pour le peuple
algérien », a conclu le président
indien. De son côté, le président
de la République islamique
d’Iran, Hassan Rohani, a exprimé
ses « félicitations les plus chaleureuses et mes voeux les plus sincères pour votre réélection à la présidence de la République algérienne démocratique et populaire
par une grande partie du peuple
algérien frère ». « Je demeure
confiant quant au renforcement
de la coopération bilatérale dans
divers domaines, ainsi qu’aux
plans régional et international à
la faveur de votre nouveau mandat », a écrit le président iranien
dans son message. « Je prie Dieu
le Tout Puissant de guider vos pas
dans l’accomplissement de votre
noble mission pour davantage de
progrès et de bien-être au peuple
algérien frère et ami », a-t-il
ajouté. « Au nom du gouverne-
ment belge, je tiens à vous féliciter pour votre réélection et je formule le vœu qu’à l’instar de ce qui
fut fait durant vos mandats précédents, nous puissions encore renforcer les relations amicales entre
nos deux peuples et développer, à
tous les niveaux, une coopération
encore plus étroite entre la
Belgique et l’Algérie », a de son
côté
écrit Elio Di Rupo, le
Premier ministre belge dans son
message de félicitations. « Elle
(l’élection) exprime le choix d’une
grande partie de la population
algérienne en faveur de le continuité et de la stabilité » a ajouté le
Premier ministre belge. Le président Bouteflika a également reçu
un message de félicitations du
président du Conseil des ministres de l’Etat du Koweït, Jaber AlMoubarak Al-Hamad Al-Sabah, à
l’occasion de sa réélection à la
magistrature suprême du pays,
dans lequel il l’a assuré de sa
détermination à renforcer les
relations bilatérales et la coopération entre les deux pays. « Il m’est
agréable, à l’occasion de votre
réélection à la présidence de la
République algérienne démocratique et populaire pour un quatrième mandat, de vous adresser
mes sincères félicitations et mes
vœux de succès dans vos missions
au service du progrès et de la prospérité de votre pays frère et pour
la réalisation des aspirations de
votre peuple », a écrit le président
du Conseil des ministres du
Koweït. Le président syrien
Bachar Al-Assad a lui aussi
adressé un message de félicitations dans lequel il s’est dit
« confiant » quant au renforcement de la coopération bilatérale
« au mieux des intérêts des deux
peuples frères ». « Il m’est agréable, à l’occasion de votre éclatante
victoire lors de l’élection présidentielle, de vous présenter mes chaleureuses félicitations et mes
vœux les meilleurs de santé et de
bien-être et de davantage de progrès et de prospérité au peuple
algérien frère », a écrit le président syrien dans son message.
« La large participation qui
vous a porté à la magistrature
suprême du pays pour un nouveau
mandat témoigne de la confiance
dont vous a investi le peuple algérien pour parachever les réalisations accomplies lors des années
précédentes. Elle se veut également une marque de considération pour vos efforts tendant à
réaliser les aspirations du peuple
algérien », a-t-il ajouté.
« Je saisis cette occasion pour
vous dire toute ma confiance et
ma volonté d’œuvrer de concert
avec vous au renforcement des
liens de fraternité et de coopération bilatérale au mieux des intérêts communs de nos deux pays et
de nos deux peuples frères et en
faveur de la consolidation des
efforts visant à défendre notre
nation arabe », conclut le président Al Assad.
RÉUNION DU BUREAU POLITIQUE DU PARTI DES TRAVAILLEURS
«Les électeurs du PT ont voté Bouteflika»
«L’ÉLECTION du 17 avril est une victoire pour le peuple algérien ainsi qu’un progrès démocratique,
qu’il faut préserver.»
I KHEIREDDINE BOUKHALFA
’élection du 17 avril est une victoire pour le peuple algérien
ainsi
qu’un
progrès
démocratique, qu’il faut préserver » c’est ce
qu’a affirmé hier la secrétaire générale du
Parti des travailleurs (PT) Mme Louisa
Hanoune, en indiquant que « cette fois-ci l’administration a eu un comportement correct ».
Intervenant lors d’une conférence tenue à l’occasion de la réunion en session ordinaire du
bureau politique du PT au siège du parti, Mme
Hanoune a souligné à propos de l’élection du
17 avril dernier « nous sommes très satisfaits
du résultat, car l’Algérie est sortie indemne,
victorieuse et fortifiée » ajoutant « l’élection
s’est déroulée dans des conditions normales.
On a enregistré ni dérive ni effusion de sang ».
Elle a indiqué qu’une gifle a été adressée à
ceux qui utilisaient la terreur et le chantage à
travers des médias arabes et occidentaux qui
selon elle « ont piqué une rage, et ont prédit
que cette élection allait être entachée de
fraude ».
Mme Hanoune considère que « pour la première fois, M.Bouteflika a eu une procuration
franche, claire et de dimension nationale ».
«L
Elle a expliqué dans ce sens que « les électeurs
ont voté pour Bouteflika afin de barrer la route
à toutes dérives, menaces, et ingérence étrangère » affirmant que son parti n’est nullement
dérangé par le fait qu’une partie de son électorat ait choisi d’élire Bouteflika, qui selon elle «
était dans le but de consolider la paix et la
sécurité dans le pays ». Pour la pasionaria du
PT c’était « un vote refuge et utile ». Elle
estime que « la majorité des électeurs n’ont
pas épousé le programme du candidat de
droite, mais au contraire ils ont choisi un programme médian, celui de Bouteflika lequel
contient plusieurs acquis dont la paix ».
Mme Hanoune a assuré « être satisfaite du
moment où les électeurs qui, habituellement
votent pour le PT, ont voté pour le président
Bouteflika et non pas pour le candidat de
droite qui s’est engagé dans son programme à
annuler la règle des 51/49% et encourager la
privatisation». Cependant, elle a indiqué que
« la politique sociale doit être révisée complètement » et a invité le président « à rendre
l’ascenseur au peuple ».
Elle a expliqué que l’élection du 17 avril a
permis de « réaliser un tri et a fait tomber les
masques de certains qui appellent à la démocratie, mais dès que les résultats sont tombés
ils ont refusé d’admettre la volonté du peuple et
2
l’ont accusé d’être un peuple handicapé mentalement » rétorquant par la suite « on comprend la colère de ces gens parce que le peuple a
avorté le projet du déclenchement d’un printemps arabe en Algérie ».
Sur un autre volet, Mme Hanoune a dressé
un bilan de sa campagne électorale, la considérant comme « fondamentalement politique
qu’électoraliste » tout en saluant « la combativité et l’abnégation » de ces militants.
Mme Hanoune a signalé que « les citoyens
ont peur que n’importe quel changement
entraîne une dérive sécuritaire, mais cela ne
veut pas dire qu’ils n’aspirent pas à un changement ». Elle a affirmé que sa formation
« a contribué a développer le débat politique ».
S’agissant des évenements de Tizi Ouzou,
Mme Hanoune a fermement condamné :
« C’est une provocation claire. » Elle estime
que « dés lors qu’ils ont vu qu’on n’a pas sombré dans l’anarchie à l’issue de l’élection, ils
veulent trouver quelque chose. Ils veulent
reproduire le scénario de 2001 » et d’ajouter «
il faut que la vérité soit faite et que les instigateurs soient punis ».
Enfin, elle se demande pourquoi ne pas
instaurer « une deuxième session au bac pour
la wilaya de Ghardaïa, voire même à l’échelle
K. B.
nationale, vu les circonstances ».
L’Actualité
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
LES GRANDS DE CE MONDE CONFORTENT LA DÉMARCHE DE L’ALGÉRIE
e
LE VERDICT DU 4 MANDAT
BAN KI-MOON, Tony Blair, David Cameron, Vladimir Poutine, les présidents chinois, iranien et indien ont tous félicité Bouteflika.
I MOHAMED TOUATI
ous les grands du monde
avaient les yeux braqués sur
l’Algérie. Ils ont suivi avec
un intérêt tout particulier le déroulement de l’élection présidentielle.
Leurs réactions ont été unanimes.
Un nouveau cap a été franchi par
l’Algérie depuis le scrutin du 17
avril. Elle confirme son exceptionnalité au Maghreb et dans le
Monde arabe et, du coup elle consolide son statut retrouvé de pays qui
compte au sein du concert des
nations.
Le message du secrétaire général de l’Organisation des Nations
unies le symbolise de façon
incontestée. « Le secrétaire général
(de l’ONU, Ndlr) tient à féliciter le
peuple et le gouvernement de
l’Algérie pour l’ensemble du déroulement pacifique des élections présidentielles », a déclaré son porteparole.
Ban Ki-moon a également
réitéré « l’engagement continu des
Nations unies à soutenir les efforts
de l’Algérie vers des réformes
démocratiques ainsi que le développement socioéconomique durable »
assure le communiqué qui a souligné que le SG de l’ONU « a suivi de
près la récente élection présidentielle en Algérie. A la demande du
gouvernement algérien, il a envoyé
un groupe de trois experts dans le
pays pour suivre le processus électoral et le maintenir informé des
derniers développements ». Le
secrétaire général de l’ONU
«encourage le gouvernement algérien et tous les partis politiques du
pays à travailler ensemble d’une
manière inclusive et pacifique pour
maintenir la stabilité et renforcer
le processus démocratique en
Algérie ». C’est le verdict du
T
Ban Ki-moon
4e mandat attesté par une communauté internationale qui a salué de
façon unanime l’issue de ce scrutin,
placé sous haute surveillance et
que la majorité des observateurs
avait considéré à hauts risques.
Le chemin parcouru n’a pas été
un long fleuve tranquille. Il aura
fallu combattre un terrorisme
aveugle, pendant plus d’une décennie, pour atteindre les berges d’une
paix et d’une stabilité consolidées
jour après jour. Les scrutins électoraux successifs depuis 1995 ont
servi de test à cette évolution, qui a
été mise à contribution avec l’apparition du Printemps arabe. La
menace de déstabilisation de la
région qui a commencé avec la
révolution tunisienne, s’est transformée en chaos en Libye.
Un phénomène qualifié de «désordre qui déstabilise tout ce qui
l’entoure,
à
l’exception
de
Vladimir Poutine
l’Algérie», par l’ancien Premier
ministre travailliste britannique,
Tony Blair. L’Algérie devrait être
épargnée des soubresauts des événements du « Printemps arabe »,
«en partie parce qu’elle a connu un
conflit, justement en raison de l’islamisme, qui a causé plusieurs
milliers de morts », a fait constater
le représentant du Quartette international pour le Proche-Orient,
dans une conférence intitulée
«Why Middle East matters » (pourquoi le Moyen-Orient compte),
organisée à Londres et qui a porté
essentiellement sur les dangers de
l’islamisme radical.
Un phénomène combattu par
l’Algérie seule qui est devenue une
référence en matière de lutte antiterroriste, notamment contre les
groupes islamistes armés. Un
domaine de coopération avec
l’Algérie que la Grande-Bretagne a
HUGH ROBERTSON, MINISTRE D’ETAT BRITANNIQUE AUX AFFAIRES ÉTRANGÈRES
«Les relations qui nous unissent sont fortes»
LE ROYAUME-UNI n’a jamais pris la décision de retirer ses entreprises de l’Algérie, bien au
contraire, les entreprises britanniques sont de plus en plus intéressées par l’investissement.
I IDIR TAZEROUT
e ministre d’Etat britannique aux Affaires
étrangères, chargé de l’Afrique du Nord et du
Moyen-Orient, Hugh Robertson, a souligné mercredi dernier à Alger les relations « fortes » qui unissent l’Algérie et la Grande-Bretagne.
« Aucune société britannique ne s’était retirée de
l’Algérie après l’attaque terroriste contre le site gazier
de Tiguentourine (In Amenas-Sud) », a affirmé Hugh
Robertson dans une déclaration à la presse où il a souligné aussi que « le Royaume-Uni n’a jamais pris la
décision de retirer ses entreprises de l’Algérie, bien au
contraire, les entreprises britanniques sont de plus en
plus intéressées par l’investissement » dans ce pays.
D’ailleurs, une conférence « exclusivement consacrée à l’investissement en Algérie » aura lieu dans la
capitale britannique, Londres, en automne prochain, a
fait savoir Robertson. La conférence sera une opportunité pour les entreprises britanniques de mieux cerner
le marché algérien et les possibilités d’investissement
en Algérie, a dit le ministre qui s’exprimait en marge
d’une rencontre avec les professeurs d’anglais formés
récemment pour le nouveau centre de l’enseignement
de l’anglais British Council. Hugh Robertson a aussi
souligné que son pays faisait « entièrement confiance »
au gouvernement et aux institutions algériennes quant
à la sécurisation des entreprises britanniques, rappelant que les deux parties travaillent « en étroite collaboration » sur cette question.
Le britannique British Petroleum (BP) avait rapatrié, mi-janvier 2013, ses employés du complexe gazier
de Tiguentourine qu’il développe en partenariat avec
Sonatrach et le norvégien Statoil après l’attaque terroriste qui a visé ce grand site de production de gaz en
Algérie la mi-janvier. Mais le groupe britannique qui
conditionnait le retour de ses employés en Algérie par
l’amélioration des conditions de sécurité n’a jamais
quitté l’Algérie en dépit des annonces faites par son
P-DG, Robert Dudly, de retarder certains de ses inves-
L
tissements à In Salah et In Amenas, prévus en 2014.
Suite à cette attaque, l’Algérie a procédé au renforcement de la sécurisation de tous ses sites gaziers et
pétroliers, ce qui a entraîné un retour progressif du
personnel expatrié de ces compagnies étrangères.
Invité par ailleurs, à donner plus de détails sur la
coopération sécuritaire entre Alger et Londres,
M. Robertson a répondu qu’un « processus », marqué
par des réunions et une concertation régulière était «
en cours », expliquant que les traditions de son pays lui
interdisaient de donner plus d’informations sur cet
aspect. « Le Royaume-Uni, qui a déjà vécu une période
de lutte antiterroriste, soutient et soutiendra toujours
l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme », a affirmé
le ministre britannique. Hugh Robertson avait procédé
auparavant à la remise du Certificat international de
l’université de Cambridge pour l’enseignement de la
langue anglaise (Celta) à quatorze professeurs, en présence de l’ambassadeur britannique en Algérie, Martyn
Roper.
Concernant la visite de M. Robertson, il faut préciser aussi qu’il s’agissait là de sa seconde visite en
Algérie depuis le début de l’année 2014, dans le cadre
de la poursuite du dialogue bilatéral de coopération.
Il a relevé, en outre, que sa visite intervenait juste
après l’élection présidentielle en Algérie, ajoutant
qu’elle sera une occasion pour rencontrer les différents
responsables algériens. M. Robertson a été accueilli à
son arrivé à l’aéroport international HouariBoumediene par le ministre délégué chargé des Affaires
maghrébines et africaines, Madjid Bouguerra.
Au cours de cette visite de deux jours, il coprésidera
avec M. Bouguerra, la réunion du comité bilatéral de
coopération, cadre de consultations politiques régulières entre l’Algérie et la Grande-Bretagne.
Les deux ministres auront également un échange de
vues sur les questions politiques régionales et internationales d’intérêt commun, notamment au Maghreb, au
Moyen-Orient et dans la région du Sahel, avait précisé,
auparavant, le ministère des Affaires étrangères.
I. T.
3
David Cameron
privilégié. « Mes entretiens avec
M. Lamamra nous ont permis d’évoquer les questions d’intérêt
commun, la situation dans la
région et la coopération algéro-britannique, notamment dans les
domaines sécuritaire et économique » a indiqué mercredi dernier à Alger le ministre d’Etat britannique aux Affaires étrangères,
chargé de l’Afrique du Nord et du
Moyen-Orient, Hugh Robertson,
porteur d’un message de félicitations adressé par le Premier
ministre britannique, David
Cameron, au président de la
République, Abdelaziz Bouteflika.
« Un signe de la solidité et du renforcement des relations entre
l’Algérie et la Grande-Bretagne »,
a-t-il fait remarquer, lors d’un
point de presse qui a suivi l’entretien qu’il a eu avec le chef de la
M. T.
diplomatie algérienne…
E
L’ DITORIAL
L’autre «épreuve»
du bac
I ZOUHIR MEBARKI
ien n’est joué ! Les candidats qui devront passer les épreuves
du bac le 1er juin prochain seront fixés sur les « règles du
jeu » le 6 mai prochain. Le ministre de l’Education, Abdelatif
Baba Ahmed, a annoncé, à la télévision jeudi dernier, « la possibilité
d’organiser une session de rattrapage pour les candidats au baccalauréat dont la moyenne oscille entre 9,5/20 et 9,99/20 ». Ce n’est pas
la seule condition puisqu’il précise que ne seront concernés que
« les candidats ayant fait preuve d’assiduité tout au long de l’année
scolaire et obtenu de bonnes moyennes en 2ème et 3ème années
secondaires ». Il faut dire que l’idée n’est pas nouvelle. Baba Ahmed
en avait déjà fait état l’an dernier. C’était lors du coup d’envoi des
épreuves du bac 2013. Le ministre avait choisi la ville de Ouargla
pour l’occasion. C’est là, qu’il avait déclaré à la radio que « la
réflexion est engagée pour permettre à partir de l’année prochaine
d’ouvrir la porte vers les délibérations qui consisteraient à ne pas
pénaliser l’élève qui aura obtenu un 9,99/20. Cela ne veut pas dire
que seuls ceux qui auront un 9,99 seront concernés, mais à partir de
9,75 ou éventuellement une marge qui serait définie par les pédagogues ». C’était donc sa promesse et il semble bien décidé à la tenir.
D’ailleurs, on retrouve même son souci de ne pas décider seul puisqu’il est prévu, a-t-il encore annoncé jeudi dernier, une conférence
nationale à cet effet pour le 6 mai prochain. Une conférence qui aura
pour objet de définir également « la réduction du nombre de cours
sur lesquels le candidat sera examiné ». Autrement dit, les cours qui
n’ont pas été dispensés pour cause de grève et qui n’ont pu être couverts par les sessions de rattrapage. Jusque-là le discours du ministre est d’une cohésion sans faille. Il est plus difficile à suivre lorsqu’il
annonce que la session de rattrapage aura lieu « quatre jours après
l’annonce des résultats du baccalauréat » alors que le 31 mars dernier à Djelfa où il était en visite, que le « cas des candidats obtenant
une moyenne de 9,99 fera l’objet d’une disposition particulière pour
la session 2015 de cet examen (le bac) ». Il avait justifié ce temps
nécessaire par le fait qu’il « est difficile de prendre et d’appliquer une
décision au milieu de l’année scolaire ». Quand moins d’un mois
après, une session de rattrapage pour le bac 2014, « quatre jours »
après l’annonce des résultats, devient possible. Ce qui n’était pas
possible hier, le devient aujourd’hui ? N’est-ce pas plus raisonnable
de s’en tenir à la fiche de synthèse pour les repêchages ? Surtout
qu’elle s’avère incontournable pour faire les moyennes des deux
années précédentes de l’élève et attester de son assiduité aux cours
comme le ministre l’a précisé jeudi dernier. Il est difficile d’organiser
une autre session du bac (même de rattrapage) en « quatre jours »
sur tout le territoire national avec au préalable le recensement des
candidats remplissant les conditions, moyennes annuelles et assiduité. Il y a comme un « maillon » qui manque au déroulé du ministre. Ceci dit et au-delà des aspects purement organisationnels, limiter les sujets d’examen du bac aux seuls cours effectivement dispensés est une démarche pleine de bon sens. Tout comme l’est le repêchage d’un élève au parcours scolaire plus qu’honorable mais qui
« trébuche » le jour de l’examen. La conférence nationale du 6 mai
prochain annoncée par le ministre abordera probablement d’autres
questions mais les deux points, que sont le rattrapage et « le seuil
des cours », retiennent plus l’attention des 650 000 candidats et de
leurs familles. Ce qui fait beaucoup de monde. Tous auront les yeux
et les oreilles braqués sur la conférence du 6 mai. Ce sera pour eux
les « premiers résultats » avant l’examen du bac. Une conférence qui
sera suivie avec la même fébrilité que le bac lui-même !
Z. M.
R
L’Actualité
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
EVALUATION DU
SECTEUR DE LA SANTÉ
APRÈS LES GRAVES DÉPASSEMENTS À TIZI OUZOU
Trois plans de
développement
du secteur
«LA JUSTICE SÉVIRA»
«T rois plans visant le dévelop pement du secteur et l’améliora tion des prestations sont en cours
d’exécution », a affirmé jeudi dernier le ministre de la Santé, de la
Population et de la Réforme
hospitalière,
Abdelmalek
Boudiaf. Le ministre a annoncé
cette information lors d’une rencontre d’évaluation des actions
prises conformément aux orientations du ministère, en présence
des directeurs de la santé
publique des wilayas et les
responsables des centres et des
établissement hospitaliers. Ces
plans, qui sont entrés dans leur
phase d’exécution, « donneront
de grands résultats dans le développement du secteur et l’amélioration de ses prestations en
matière de service public », a
affirmé Boudiaf à l’occasion de
l’ouverture du 17ème Salon
international du médicament et
des équipements médicaux,
abrité par le Centre des
Conventions
MohamedBenahmed qui se clôturera
aujourd’hui. Boudiaf a par
ailleurs estimé mercredi à Oran,
qu’il ne voyait « aucun inconvénient quant à la réalisation d’hôpitaux privés en Algérie ». Il a
souligné qu’il est « permis aux
investisseurs d’établir des projets
d’hôpitaux privés, à condition de
respecter les normes internationales. » Le ministre a également
ajouté que son département avait
reçu plusieurs demandes dans ce
sens, en vue de concrétiser de tels
investissements. Ceux-ci, a-t-il
dit, doivent adhérer à une dynamique de promotion du service
sanitaire en Algérie, ce, complémentairement aux établissements du secteur public. » A propos des trois plans de développement annoncés, il est attendu le
règlement
des
contentieux
concernant la carrière des professionnels de la santé et la dette des
établissements du secteur, ainsi
que l’amélioration de l’accès aux
consultations spécialisées. Ces
objectifs seront concrétisés avant
la fin 2014, selon les prévisions
du ministère de la Santé, de la
Population et de la Réforme
hospitalière (Msprh). Le premier
plan d’action vise à améliorer la
situation socioprofessionnelle des
employés du secteur et la prise en
charge de 95 % des contentieux,
liés à la promotion et l’avancement des professionnels, a expliqué le ministre. Le second plan
est relatif à l’apurement de 80 %
des créances détenues par
l’Institut Pasteur et la Pharmacie
centrale sur les établissements de
santé. La troisième phase permettra l’amélioration, à hauteur
de 95 % de la demande locale, de
l’accès aux consultations spécialisées, particulièrement en gynécologie obstétrique et en chirurgie
générale. Le ministre Boudiaf a
également annoncé une action de
renforcement des moyens, afin de
mieux prendre en charge les femmes enceintes, notamment dans
la phase prénatale. Ainsi, le
ministère de la Santé s’apprête à
organiser, aux mois de juin et septembre prochains, des rencontres
périodiques consacrées à l’application rigoureuse de ces plans de
travail. Ces rencontres seront
organisées en sus des Assises
régionales et nationales qui se
tiendront les 3 et 4 mai prochain
autour des grands questionnements du secteur de la santé en
Algérie, avec la participation
d’experts et acteurs dans le
domaine.
A. A.
locales, lors d’une conférence de presse.
ILHEM TERKI
e ministre d’Etat, ministre
de
l’Intérieur
et
des
Collectivités locales, Tayeb
Belaïz a dénoncé la conduite
maladroite et les dépassements
émanant d’agents de police le 20
avril dernier à Tizi Ouzou. Avanthier, lors d’une conférence de presse
animée à l’issue d’une visite de travail et d’inspection à la direction
des unités républicaines d’ElHamiz, Belaïz a affirmé que le comportement des agents de police est
un acte isolé et exceptionnel. « Les
corps de sécurité sont tenus par le
respect rigoureux des lois de la
République dans toutes leurs interventions », a précisé le ministre. Il
explique en outre que « si des
dépassements ont été enregistrés, ils
sont exceptionnels et relèvent d’actes
isolés ». Selon le ministre de
l’Intérieur, « les corps de sécurité
ont fait montre d’un haut degré de
professionnalisme dans le traitement des émeutes, manifestations et
marches dans certaines wilayas ».
Le même responsable souligne que
« le directeur général de la
Sûreté nationale (le général-major)
Abdelghani Hamel, a ordonné
qu’une enquête soit ouverte à ce
sujet et je pense que les personnes
impliquées dans les dépassements
ont été suspendues de leurs fonctions par mesure préventive », il
poursuit que « l’enquête suit son
cours et si des preuves corroborent
les faits signalés, ces personnes
seront déférées devant la justice
comme tous les citoyens ». Il a en
outre indiqué que l’Etat a accompli
son devoir et les services de sécurité
sont tenus par le respect de la loi.
« L’agent de police est le premier à
qui incombe le respect de la loi et la
préservation de la dignité des
citoyens », ajoute encore une fois le
même responsable. Le ministre
déclare que « a défaut de plainte,
des sanctions administratives
seront imposées aux personnes
impliquées ». Selon lui, il s’agit d’abord de procéder aux investigations
nécessaires avant de rendre publics
les résultats. D’un autre côté, le
L
Ph : R. Boudina
ABDELKRIM AMARNI
C’EST LA DÉCLARATION CHOC faite par Tayeb Belaïz, ministre de l’Intérieur et des Collectivités
«Les corps de sécurité sont tenus par le respect rigoureux des lois de la République»
Dgsn a instruit lundi dernier les
autorités compétentes d’ouvrir une
enquête urgente sur le contenu
d’une vidéo montrant des agissements de policiers contraires à l’éthique professionnelle dans la
wilaya de Tizi-Ouzou.
Cette vidéo qui montre les policiers en train de s’adonner à des
violences gratuites sur des manifestants, a vite suscité des réactions de
colère des réseaux sociaux et des
militants des droits de l’homme qui
ont condamné l’intervention brutale des policiers, notamment à
l’endroit de manifestants pacifiques. « Les policiers qui enfreignent la déontologie policière
doivent être immédiatement repérés
et faire l’objet d’une enquête adéquate », nous indique un officier
supérieur. Ce dernier estime que «
toute action policière, obéit à des
règles strictes et bien définies et
demeure encadrée par des directives
claires et sans équivoque, les personnes interpellées, qui ne constituent
plus une source de danger quelconque, ne doivent connaître aucun
traitement inhumain et dégra-
dant ». Il ajoute par ailleurs, que
« ils ne doivent subir aucune violence de la part des policiers entre
les mains desquels ils se trouvent
jusqu’à leur relaxe ou leur présentation par devant le parquet ». Le
même officier supérieur précise que
« les émeutiers, ceux qui s’adonnent
à la casse, s’en prennent aux biens
publics ou privés et s’attaquent aux
agents de l’ordre, ne sont jamais
considérés que comme des adversai-
res d’un moment, c’est-à-dire le
temps que durent les affrontements,
et qu’il convient de neutraliser
conformément à la loi ». Sous le
couvert de l’anonymat, la même
source conclut par « on ne cherche
jamais à savoir qui a donné tel ou
tel ordre, sachant que dans la plupart des cas c’est des ordres non
écrits, ou on se cache carrément derrière la mauvaise exécution des
I. T.
instructions ».
GHARDAÏA
Le rétablissement de l’ordre et le retour au calme
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales
Tayeb Belaïz, a indiqué avant-hier à Alger que la vie avait repris son
cours normal à Ghardaïa, appelant la population de cette région à cohabiter pacifiquement dans un esprit d’entente. « La vie a repris son cours
normal à Ghardaïa », a affirmé M. Belaiz. Il a appelé « les sages de la
région à propager les valeurs de fraternité et d’entente entre les habitants de la localité », souhaitant que Ghardaïa ne connaisse plus les
mêmes incidents qu’elle a vécus ces derniers temps. M. Belaïz a souligné la nécessité pour les populations de la région connue par sa stabilité de « faire prévaloir la raison et le bon sens et de cohabiter dans un
esprit d’entente ». La violence, a-t-il dit, « n’engendre que la violence et
la destruction ». Des échauffourées ont éclaté le 6 avril dernier à
Ghardaïa entre des groupes de jeunes au niveau des quartiers d’El
Korti, Ben Ghanem, Belaadiss et Chaâba.
I T.
IL RÉUNIT SON CONSEIL NATIONAL LES 2 ET 3 MAI PROCHAIN
Le FFS actionne son projet de transition
CETTE RENCONTRE sera une occasion de lancer un débat pour préparer le terrain à la conférence
du consensus national.
NADIA BENAKLI
e FFS presse le pas. Le Front des forces
socialistes s’est investi pleinement dans
le projet de consensus national autour de
la transition. En vue de mettre une plate-forme
pour la conférence du consensus national, le
vieux parti de l’opposition va réunir son conseil
national en début du mois de mai, plus précisément les 2 et 3 mai prochain. Cette rencontre
vise à mettre les premières bases du projet politique qui a pour finalité d’aller vers une période
de transition. Selon un militant proche de la
direction FFS, cette rencontre sera une occasion
de lancer un débat pour préparer le terrain à la
conférence du consensus national.
Des commissions spéciales seront installées
durant ce conseil national pour engager des
réflexions autour du projet de transition. Le
parti du leader, Aït Ahmed, veut aller jusqu’au
bout dans sa démarche politique. Refusant de
s’inscrire dans la présidentielle du 17avril dernier, le FFS a tenté de fructifier son action en
engageant le projet de conférence du consensus
national pour la période de transition. Malgré la
position de ni boycott ni participation, le plus
vieux parti de l’opposition est resté actif sur la
scène politique en multipliant ses contacts avec
les différentes parties. La conférence de consensus national vise, selon le parti, à «définir» les
L
règles nécessaires pour un meilleur fonctionnement de l’Etat et des institutions, des modalités
et des instruments permettant la mise en place
d’un système politique ouvert. « L’un des principaux objectifs de cette conférence est d’«assurer
l’unité et la souveraineté nationales dans un
contexte international et la région sensible, de
répondre aux besoins de développement, de
diversification économique et de demandes sociales urgentes», a indiqué le secrétaire national du
parti Ahmed Betatache. Le FFS est convaincu
que sur certaines questions d’intérêt national,
un consensus sur les politiques à mener, est
d’une importance «vitale» pour faire renaître «la
confiance, remettre le pays au travail et préserver l’avenir des générations futures». Partant de
ce principe, le parti s’est dit disposé à travailler
avec tous les partis pour sortir le pays de cette
situation de crise.
D’ailleurs, le parti a lancé de facto des concertations avec des partis politiques. «En prévision
de cette conférence, des contacts seront pris avec
les parties qui ont manifesté un intérêt pour une
approche consensuelle des questions politiques,
économiques, sociales, environnementales et culturelles qui se posent au pays», précise un communiqué du secrétariat national rendu public
dix jours avant l’élection. A travers son initiative, le FFS veut offrir un «cadre d’échange et de
concertation» entre formations politiques, candidats à l’élection présidentielle, personnalités
4
indépendantes, universitaires, animateurs et
organisations sociales, participant à ce rendezvous. Pour la préparation de cette conférence, le
FFS dit qu’il ne pose aucun préalable, mais
instruit par les expériences passées, il sera attentif à réunir les conditions de la réussite. Ce projet qui commence à faire son bonhomme de chemin au sein de l’opposition n’est pas du goût des
partis de la coalition.
Certains d’entre eux ont déjà lancé un signal
fort en rejetant carrément cette idée. Le dernier
son de cloche est parvenu du patron du MPA.
Amara Benyounès dit qu’il ne comprend pas ce
projet de conférence nationale pour la transition
démocratique. «Quelle transition ? Nous avons
un président de la République qui va former son
gouvernement et nous avons des institutions», at-il affirmé dans un entretien au site électronique TSA. «Qu’est-ce qu’ils veulent à travers
une transition?» s’est-il demandé avant d’ajouter : «Ils veulent que le président Bouteflika soit
évacué de la scène politique.
Mais personne ne peut l’évacuer en dehors du
peuple algérien. Ce dernier a tranché et il n’y
aura pas de transition.» Auparavant, son collègue Amar Ghoul a tenu des propos similaires. «Il
n’y a pas de crise politique ni de guerre pour
aller vers une période de transition» a soutenu
le patron de TAJ lors d’une conférence de presse
tenue au lendemain de l’annonce des résultats.
N. B.
De Quoi j’me Mêle
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
Un film
sur Al Qaîda
fait polémique
à New-York
UN DOCUMENTAIRE sur Al Qaîda,
jugé offensant par les musulmans, va
être diffusé prochainement au
mémorial du 11 septembre. Le
documentaire sur Al Qaîda n’en finit
pas de faire polémique de l’autre côté
de l’Atlantique. Les musulmans qui
ont pu le voir l’ont trouvé offensant,
estimant qu’il dresse un portrait
négatif de la religion du Prophète
(Qsssl). Face aux réclamations des
représentants musulmans de la ville
de ne pas le présenter en l’état, les
responsables du musée ont répondu
par la négative. Un refus qui a poussé
Mostafa Elazabawy, l’imam de la
mosquée de Manhattan, à
démissionner, jeudi 24 avril, du
conseil du clergé de Lower
Manhattan, un groupe chargé de
conseiller le mémorial.
Un nouveau portail
électronique pour l’IFA
UN NOUVEAU PORTAIL de l’Institut français
d’Algérie entièrement gratuit et dédié à la langue
française en Algérie a été lancé cette semaine. Il
s’adresse à tous, curieux, étudiants, enseignants,
chercheurs. Une vraie mine d’or pour ceux qui
veulent apprendre ou se perfectionner en langue
française ou s’informer sur les TCF, DELF, DALF...
Un module d’apprentissage en ligne pour débutants
et de perfectionnement aux écrits professionnels
enrichira, par ailleurs, prochainement le site. La
rubrique « Enseigner » et les espaces « scolaire » et
« universitaire-recherche » sont réservés aux
enseignants : des ressources pédagogiques, des
cours en ligne et des séquences clés en main
permettront à chacun de nourrir ses cours.
La plume de
Valls est
membre du Crif
L’HOMME CHARGÉ
d’élaborer les discours du
Premier ministre est un
militant communautaire et
sioniste.
Délicate omission de la part
des médias traditionnels: en
identifiant le « conseiller pour
les discours » -officiellement
nommé le 11 avril- du
nouveau Premier ministre, Le
Monde, Paris Match et Le
Journal du dimanche ont
passé sous silence ses
connexions idéologiques pour
le moins singulières. Âgé de
37 ans, Benjamin Djiane,
désormais présenté comme la
« plume » de Manuel Valls,
n’est pas seulement un
produit typique de l’élite
française, passé par Sciences
Po de Paris et l’École de
management de Lyon.
L’homme est également le
vice-président de Socialisme
et judaïsme, une association
fondée à la fin des années
1970 et devenue adhérente
du Conseil représentatif des
institutions juives de France
en 1985.
L’Europe profite de la course à l’armement
entre l’Algérie et le Maroc
SELON LA CONCLUSION d’une
étude du Groupe de recherche et
d’information sur la paix et la
sécurité (Grip), entre 2003-2007
et 2008-2012, l’Algérie a
augmenté ses volumes
d’importation de ce genre
d’armes de 270% passant ainsi
du 22e au 6e rang mondial des
pays importateurs alors que le
Maroc est passé de la 69ème à la
12ème place, avec une hausse
vertigineuse. 34,7% à l’Algérie et
29,7% au Maroc. «Entre 2003 et
2012, les Etats membres de l’UE
ont octroyé des licences
d’exportation d’armes vers
l’Afrique du Nord pour un
montant de 10 605 269 627 euros
(...), soit 3,8 % de la valeur totale
des licences d’exportation sur
cette période », constate l’étude.
La part de l’Algérie (34,7%) est
estimée à plus de 3,6 milliards
d’euros, alors que celle du
royaume dépasse 3,1 milliard
d’euros (soit 29,7%).
La vie
de l’Emir
Abdelkader
à Amboise
AVEC SON LIVRE
Les Algériennes
du château
d’Amboise : la
suite de l’émir
Abd el Kader (Ed.
La Cheminante,
2013), Amel
Chaouati lève le
voile sur une
période méconnue
de la vie de cette
figure mythique :
sa reddition et son
emprisonnement
sur le sol français.
L’auteure sera
présente au Centre
culturel algérien
pour discuter de
son livre et de ses
recherches sur
cette période
«oubliée » de la
vie d’Abdelkader.
ON
remet
ÇA
I SELIM M’SILI
on ami Hassan me demandait
dernièrement pourquoi les performances économiques de
notre pays laissent tant à désirer. Je lui
répondis tout simplement que ce sont
toujours les mêmes critères qui guident
les choix des décideurs pour la nomination de gestionnaires. Dans les pays
démocratiques, le temps qui passe
modifie obligatoirement les moules.
Les successions de générations amènent véritablement des modifications
dans les critères de choix des hommes
(et des femmes naturellement). Dans
les pays où la rentabilité est le principal
(sinon l’unique) objectif des gestionnaires, les agents sont triés sur le volet du
rendement: la compétence, le savoirfaire sont les principaux arguments
pour le choix d’un agent. Alors, quand il
s’agit d’un homme politique, les argu-
M
NIVEAU
« Médiocrité : la moyenne à son plus bas niveau. » Albert Brie
de ceux qui gesticulaient sur la place
politique était tellement bas que, pour
le choix des députés, les critères ont
été revus un jour par le sieur
Belkhadem: l’ancien président de
l’Assemblée populaire nationale a dû
jauger le niveau scolaire de ses anciens
collègues et la hauteur des vues et des
débats qui en découlaient pour demander d’une façon péremptoire le niveau
universitaire pour espérer poser sa candidature qui devrait sans nul doute passer par d’autres filtres dont la finesse
nous dépasse et sur lesquels nous ne
nous étalerons pas ici (laissons le puits
avec son couvercle). Mais là où je ne
suis pas d’accord c’est de devoir juger
quelqu’un sur son bagage scolaire
quand on connaît la valeur de nos
connaissances au Wall Street des diplômés et surtout sur les rumeurs qui ont
couru sur les fuites au bac, les tricheries, les complaisances...
Pourquoi ne pas choisir les candidats à n’importe quel poste de responsabilité selon des critères plus originaux, par exemple les faire passer à la
ments doivent être autres. Du temps de
Boumediene (qu’il repose en paix!), les
principaux critères retenus par le
régime qui voulait uniformiser le paysage politique et social dans l’esprit du
« meilleur des mondes » (Aldous Huxley)
furent ceux inhérents aux militants purs
et durs qui devaient sortir de ce grand
laboratoire qu’était le FLN issu du coup
d’Etat de 1965. Boumediene avait sorti
les trois mots clés qui devaient
conduire l’Algérie dans les vertes prairies de l’abondance et de la justice
sociale: compétence, intégrité et engagement. Pour la compétence, les
Algériens auront jugé sur les bilans des
entreprises publiques et sur l’immense
gaspillage qui en a résulté. Pour l’intégrité, il faudra peser les responsables
politiques au début et à la fin de leur
carrière: seul Bachir Boumaza put se
prévaloir d’avoir gardé toujours le
même poids (au sens propre comme au
figuré). Quant à l’engagement, il n’y a
qu’à se remémorer le bruit des retournements de veste au lendemain de la
disparition de l’homme de fer. Le niveau
5
«Roue de la fortune» (un mot qui doit
plaire ici!) ou bien alors au Concours de
dictée » de Bernard Pivot.
Ou alors au parcours du combattant
qu’est l’émission de Julien Lepers
«Questions pour un champion». Ainsi, à
la question «qui a cassé le vase de
Soissons ?», le candidat sera jugé sur sa
réponse. S’il est honnête il dira tout
simplement «je ne le sais pas», s’il a un
brin de malice, il essaiera de faire semblant de chercher et, après un mouvement d’hésitation, laissera tomber «j’ai
oublié, pourtant je l’avais sur le bout de
la langue». S’il a de l’imagination et un
peu de culture, il sortira un nom bizarre
à consonance franche. S’il est berbériste, il lancera d’une voix dégoûtée et
méprisante: «C’est sûrement un Arabe.»
Si c’est un baâthiste, il accusera soit les
communistes soit les berbéristes soit
les impérialo-sionistes... C’est la raison
pour laquelle on choisit les responsables à la souplesse de leur échine, c’est
plus simple. Car, figurez-vous, le vase
de Soissons n’a jamais été brisé. Et
pour cause, il était de bronze.
S. M.
L’Actualité
UN COLLOQUE
INTERNATIONAL
SE TIENT
À CONSTANTINE
Comment
moderniser
l’administration
n colloque international
sur «L’administration
pub l i q u e e n A l g é r i e ,
entre les impératifs de la
modernisation et les défis de
l’évaluation, regards croisés
sur les bonnes pratiques internationales» est prévu lundi
prochain à Constantine, a
indiqué son président, le
Pr Abdelaziz Cherabi.
Le colloque est initié par le
Laboratoire Grand Maghreb :
Economie et société de l’université de Constantine 2, en
collaboration avec le Centre de
recherche et d’expertise en
évaluation (Crexe), du Québec
(Canada) et le Centre algérien
de recherche en économie
appliquée pour le développement (Cread). Le Pr. Cherabi,
professeur d’économie à l’université de Constantine2, a
indiqué que ce colloque regroupera de nombreux chercheurs
de renom qui contribueront à
cerner la problématique de la
modernisation de l’administration publique qui reste, selon
lui, «un souci majeur de nombreux gouvernements dans le
monde».
Il a ajouté que le concept de
modernisation de l’administration «convoque nécessairement la notion d’évaluation
pour ne pas perdre de vue les
impératifs de débureaucratisation, de performance, d’optimisation des ressources et d’accessibilité».
Pour le Pr Cherabi, les normes modernes d’une administration qui ambitionne de s’élever au niveau de l’outil efficient de la bonne gouvernance,
de la démocratie participative
et de l’émergence économique,
«relèvent autant de choix politiques que de la maîtrise scientifique des expériences et des
analyses académiques, les plus
avancées dans le monde ».
C’est dans cette optique que le
colloque a invité des experts de
renommée internationale pour
aborder et débattre de plusieurs aspects de la question de
modernisation de l’administration publique, a-t-il encore
expliqué. Parmi les nombreuses communications au programme du colloque, qui sera
ouvert sous l’égide du ministre
de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique,
le Pr Cherabi a notamment
cité «A propos de la gouvernance publique en Algérie
(1988-2014) : sur quoi bute la
nécessaire
réforme
de
l’Etat ?»,
par
Mustapha
Mékidèche, expert international, «Evaluation de la performance des programmes des
ministères et organismes
publics : analyse comparée des
démarches américaine et britannique», par Johann Jacob,
de l’Enap-Québec et Mokhtar
Lamari, directeur du Crexe,
« Pour un modèle administratif algérien : gérer les interfaces politico-administratives »,
par Bachir Mazouz, (Enap),
« Essai d’identification (non
exhaustive) des causes des
mauvais fonctionnements de
l’administration algérienne»,
par Mohamed Liassine, ancien
ministre.
U
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
CLÔTURE DU SALON DE L’INFORMATIQUE 2014
La promotion de la 3G fait l’unanimité
L’UTILISATION des TIC se développe de manière extraordinaire à l’échelle mondiale.
Mais, ce n’est pas le cas dans le pays.
I AMAR CHEKAR
nregistrant un nombre de
visiteurs qui a dépassé l’objectif, la clôture de la 23e
édition de Sicom 2014 devra se terminer aujourd’hui samedi, avec une
importante réunion qui se tiendra
avec les exposants, afin de faire le
point sur l’événement. « Le Salon
international Sicom 2014, se veut
comme un carrefour de rencontres
avec les entreprises qui vont booster le développement et la promotion de l’utilisation de la 3G », a
indiqué hier, Hocine Idir, organisateur du salon aux Pins maritimes à
la Safex. Comme tous les secteurs
qui se plaignent de la bureaucratie
administrative douanière notamment, Idir Hocine souligne que
l’Algérie peut mieux faire en termes
de développement de l’utilisation
des TIC et booster le marché de l’informatique, sous condition de faciliter les opérations d’importation au
niveau des douanes qui activent
dans la lenteur au moment où les
produits de la technologie connaissent une évolution sans cesse. La
facilitation des opérations devra
permettre une nouvelle dynamique
qui ouvre la voie à la création d’emploi et la formation des jeunes dans
le secteur informatique. Spécialisée
dans la communication, Dhihia
Djellal, General manager de la
société « LikeCom », nouvellement
créée, dira que « les TIC se développent de manière extraordinaire à
l’échelle mondiale. Mais, malheureusement, ce n’est pas le cas dans
E
«Les TIC se développent de manière extraordinaire»
le marché national » dira-t-elle,
avant de souligner que « beaucoup
de gens ne prennent pas en compte
l’importance des nouvelles technologies qui permettent une meilleure
circulation de l’information en plus
de la mise en valeur des produits et
l’image de marque des entreprises
innovantes. Par ailleurs, il y a lieu
de souligner que bon nombre d’opérateurs du secteur informatique,
avancent que les clients de manière
générale, sont souvent demandeurs
des produits de nouvelles technologies qui vont avec l’utilisation de la
3G. Mais, malheureusement, les
opérations administratives, douanières et surtout l’établissement de
l’Arpt qui reste « trop rigide » et
lente au point de retarder l’importation de certains nouveaux produits à l’image des tablettes qui
sont très demandées dans le marché
national. L’ouverture du marché de
l’informatique, devra permettre de passer vers le
montage des produits de
manière davantage, afin
de booster le marché de
l’informatique, d’autant
plus, que le pays est très
en retard en termes d’utilisation des TIC, à commencer par les payements
électroniques en plus du
fameux projet e-Algérie
qui a été programmé pour
2013, mais jusqu’à présent, rien n’est encore
clair sur le projet,
déplore-t-on.
Karim
Handala, responsable à
Data News, représentant
de Nokia, n’a pas manqué
de révéler « qu’il est
question de 2000 TPE qui
sont mis en place, depuis
un an, afin de lancer le
projet
de
payement
électronique ne serait que
commencer
par
le
payement des factures
des grandes sociétés
publiques comme l’entreprise Sonelgaz, mais dans
la réalité, nous sommes confrontés
à beaucoup d’obstacles », regrette til. En dépit de l’augmentation des
prix des produits informatiques sur
le marché mondial d’une part, et
d’autre part, la baisse du dinar algérien, les opérateurs ont été
contraints de réduire la marge
bénéficiaire, afin de présenter les
produits plus ou moins compétitifs
aux consommateurs, selon les exposants.
A. C.
ALORS QUE LEUR MOUVEMENT ENTAME SON 50e JOUR
L’état de santé des grévistes de Lafarge se dégrade
«NOUS DEMANDONS l’intervention du président de la République pour faire pression sur la société
I WAHIB AIT OUAKLI
Lafarge», a lancé le gréviste Aziz Semache.
vailleurs ne soient définitivement rayés des
Lafarge en quelques chiffres
g g a z , c e tte p e ti te l o c a l i té r a tta c h é e a d m i nistrativement à la commune de Sig dans
la wilaya de Mascara, vit depuis mainte nant près de deux mois, au rythme d’un événement particulier, la grève de la faim observée par
14 travailleurs de la cimenterie Lafarge.
Ces derniers ont été licenciés par la société les
employant après plus de 6 mois ayant suivi leur
suspension à titre conservatoire. «Nous sommes
au 48e jour de notre mouvement», a indiqué le
gréviste Aziz Semache déplorant la dégradation,
de jour en jour, de l’état de santé des grévistes.
Et d’ajouter que «nous enregistrons des évacuations quotidiennes des grévistes vers les
services hospitaliers comme nous avons enregistré, à plusieurs reprises, des hospitalisations
parmi les grévistes, deux de nos collègues ont été,
à deux reprises, hospitalisés». Jeudi matin, en
dépit de la forte chaleur qui a sévi la région, les
grévistes étaient sur place. Maintenant leurs
positions, ils sont plus que déterminés à poursuivre leur action jusqu’à l’aboutissement de leurs
revendications, ils interpellent les plus hautes
autorités de l’Etat. Alerte dans ses déclarations,
Aziz Semache souhaite l’implication des plus
hauts responsables du pays, à leur tête le premier magistrat, Abdelaziz Bouteflika. «Nous
appelons le président de la République l’informant que Lafarge bafoue la loi algérienne, nous
demandons son intervention pour faire pression
sur les responsables de Lafarge pour notre réintégration», a-t-il lancé à l’intérieur de la tente
servant de lieu abritant les grévistes. Quinze travailleurs de la cimenterie Lafarge d’Oggaz, dans
la wilaya de Mascara, suspendus à titre conservatoire par les patrons de l’usine depuis la fin
novembre 2013, poursuivent donc leur grève de
la faim. «Notre suspension est arbitraire», dira
Aziz Semache ajoutant qu’«elle est contraire au
règlement intérieur». Pour plusieurs autres
employés «le règlement intérieur stipule qu’une
suspension ne doit pas dépasser 60 jours».
Or, ajoutent-ils «cette suspension dépasse les
seuils de l’entendement avant que les tra-
O
effectifs de la société Lafarge en les licenciant
brutalement». Les conflits ont commencé au lendemain du rachat de l’usine par Lafarge. Elle
avait été construite en 2007 par Orascom dont le
financement a été assumé par l’argent des
banques algériennes publiques. Le nouveau
patron a, dans sa stratégie managériale, décidé
de ne garder que 250 travailleurs sur les 837 qui
étaient employés.
D’où une pluie de sanctions, pour une simple
raison, question de diminuer l’effectif jugé excédentaire. Plusieurs travailleurs et employés de
Lafarge, ayant requis l’anonymat, sont unanimes à dire que «la pression est exercée en permanence sur les travailleurs». «Défendez notre
cause en écrivant dans votre journal que nous,
travailleurs algériens, sommes tout le temps
méprisés», a affirmé un autre employé requérant
lui aussi l’anonymat de peur de représailles.
L’investissement algérien dans le domaine du
ciment remonte aux années qui ont suivi le
recouvrement de la souveraineté nationale.
En 1970, Boumediene a décidé de la nationalisation de la cimenterie de Raïs Hamidou, à
Alger, et ce, en réponse au refus des Français de
contribuer à la réussite des plans de développement en réinvestissant leurs profits dans le secteur du ciment qui manquait cruellement. Le
groupe français Lafarge se place en aval de la
production avec sa propre chaîne de distribution,
et en amont avec un laboratoire de développement.
Lafarge est présente dans le marché national
avec près de la moitié de la production nationale
en produisant quelque 21 millions de tonnes de
ciment par an. Le cimentier français est le propriétaire d’une chaîne de magasins spécialisés
dans la vente de matériaux de construction : du
ciment, du béton et du plâtre Lafarge. Présent
dans le pays depuis 2002, il est en position de
force depuis le rachat d’opérations d’Orascom
Cement en 2008. Lafarge vise loin en ouvrant,
d’ici à 2016, 25 points de vente sur le territoire
national. En Algérie, Lafarge compte 2 600 collaborateurs, deux cimenteries et 22 centres de production de béton. Financièrement, Lafarge se
porte en bonne santé. En 2013, Lafarge a connu
une croissance de ses ventes de 8,9 % (pour un
total d’environ 600 millions d’euros), contre
0,8% au Maroc voisin et une chute de 7,8 % en
Égypte. Le groupe français devra régler les
conflits salariaux qui minent sa filiale algérienne. Début mars, seize travailleurs de la
cimenterie d’Oggaz ont entamé une grève de la
faim pour demander leur réintégration. Une
situation que Lafarge semble pour l’instant très
mal gérer. Les revendications des travailleurs
grévistes s’articulent principalement autour de
leur réintégration inconditionnelle, paiement de
leurs salaires et autres indemnités, respect du
droit syndical et prise en charge de l’état de
santé des travailleurs grévistes.
W. A. O.
MOBILIS
CONTINUITÉ DU SERVICE À L’AGENCE
DE TIZI-OUZOU
Mobilis assure son aimable clientèle de la continuité du service de son agence commerciale
de la ville de Tizi Ouzou. Ayant subi d’importants dégâts matériels suite aux événements qui
ont eu lieu ce lundi dans le centre ville, l’agence commerciale de Tizi Ouzou a repris normalement le service dès le lendemain. Les travaux de réparations ont été menés avec célérité afin
de ne pas pénaliser les clients Mobilis de la région. Mobilis ne lésinera pas sur les moyens
pour apporter tout le confort nécessaire à ses clients et être très proche d’eux, et ne ménagera
aucun effort afin de les satisfaire, en mettant leurs intérêts au centre de ses préoccupations.
6
L’Actualité
TOURISME
BALNÉAIRE À BÉJAÏA
ALORS QU’UN BARON RECHERCHÉ A ÉTÉ ARRÊTÉ À ORAN
Huit tonnes de kif saisies
Quatre hôtels
seront réceptionnés
avant l’été
I AREZKI SLIMANI
A fin de renforcer les capacités d’accueil des touristes en pré vision de la saison estivale 2014,
le secteur du tourisme de la
wilaya de Béjaïa sera doté de
quatre nouvelles structures
hôtelières. Ces dernières seront
fin prêtes pour la prochaine saison estivale, qui pointe déjà du
nez. C’est ce qu’a indiqué, hier, le
directeur
du
tourisme,
Abdelkayoum Ladhraâ qui intervenait sur les ondes de la radio
locale. Le premier responsable
du secteur ne précisera cependant pas ni la capacité de ces
structures ni le lieu de leur
implantation, se contentant
d’annoncer des chiffres tout simplement. Au total, 29 structures
d’accueil sont au programme,
dont la majorité relève de l’investissement privé.
Ce sont là les quelques mesures prises par les autorités locales pour améliorer la situation du
secteur qui, souvent, se singularise par un déficit criant en
matière de capacités d’accueil.
Sachant que plus de 5 millions de
vacanciers se rendent chaque
année à Béjaïa, toutes ces mesures demeureront insuffisantes.
Et le secteur du tourisme à
Béjaïa n’a pas toute l’attention
qu’il faut. Et pour cause !
Le
complexe
Les
Hammadites de Tichy, qui devait
subir des aménagements pour
augmenter ses capacités, n’a
connu aucune amélioration. Ce
projet étatique s’inscrit dans le
cadre du plan de modernisation
de quelque 70 infrastructures
hôtelières publiques, implantées
sur le territoire national, pour
une enveloppe totale de 700
millions de dollars, devait
connaître l’entame des travaux
au début de l’année en cours
2014.
Il est prévu la réalisation
d’une trentaine de bungalows et
de trois piscines pour une enveloppe financière de 104 milliards.
182 nouveaux emplois devraient
être créés. Un autre complexe
situé dans la localité balnéaire de
Melbou, « Djorf eddahabi » est
lui aussi fermé sur décision de la
Caisse nationale des assurances
sociales (Cnas), le propriétaire.
Deux exemples parfaits qui illustrent, on ne peut mieux, la décadence d’un secteur non seulement pourvoyeur d’emplois,
mais aussi de richesses.
Et ça ne sera certainement
pas les quatre structures dont la
réception est prévue cette année
qui vont combler le déficit du
parc hôtelier de la wilaya de
Béjaïa. Avec la fermeture du
complexe de Melbou, le parc
hôtelier de la wilaya qui compte
un total de 13 377 lits, dont 1 615
lits dans les hôtels, et 12 162 lits
dans les centres de vacances. Un
déficit qui explique largement le
recours à la location de logements des particuliers. Les 4 000
nouveaux lits attendus dans le
cadre de l’investissement privé
ne suffiront pas à coup sûr si toutefois ils voient le jour dans les
délais car le poids de la bureaucratie locale est tel que seuls les
investisseurs les plus téméraires
y résistent.
Ce retard qui touche de nombreux secteurs localement,
risque de pénaliser une wilaya à
vocation touristique et rien ne
semble être fait dans le sens d’atténuer un tant soi peu la situation.
A. S.
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
LE PLUS GRAND pays producteur de kif, le Maroc, constitue l’habituel et éternel fournisseur.
I WAHIB AIT OUAKLI
es trafiquants de drogue, qui
prennent de l’ampleur ces
derniers mois, continuent à
faire l’objet d’une traque sans merci
lancée par les services de sécurité.
Tout récemment, les éléments de la
sûreté de la wilaya d’Oran ont saisi
une quantité record de kif traité
estimée à plus de huit tonnes. Le
coup a été opéré dans la localité de
Sidi Benyebka, commune rattachée
administrativement à la daïra de
Gdyel, située à une trentaine de km
à l’entrée est de la ville d’Oran.
Dans le sillage du même coup,
3 grammes de cocaïne et une autre
quantité estimée à 02 kg de
semence de chanvre indien ont été
découverts par les enquêteurs. Le
premier responsable de la sûreté
d’Oran a confirmé les activités
notoires du réseau démantelé. Il a
affirmé en ce sens que «cela prouve
l’intention des mis en cause de procéder à la culture du produit prohibé». Dans la même opération, un
réseau, composé de six individus, a
été démantelé dont un baron, ayant
à son actif six affaires toutes liées
au trafic de drogue. Une telle information a été confirmée par le chef
de la sûreté de la wilaya d’Oran,
Nouasri Salah, qui a indiqué qu’il
«s’agit d’une saisie record dans
l’histoire de la lutte contre le trafic
de drogue à Oran». Pour le premier
responsable de la police d’Oran, le
réseau mis à plat étend ses activités
aussi bien sur le plan national
qu’au niveau international. Ce
démantèlement, suivi de la décapitation de la tête pensante du
L
La drogue en provenance
du Maroc inonde l’Algérie
réseau, ainsi que la saisie opérée
n’étaient sûrement pas un simple
point de vue. Pour Salah Nouasri,
«les investigations ont nécessité
deux mois avant de neutraliser la
bande aux ramifications internationales». Les mis en cause sont âgés
entre 30 et 45 ans, ils sont tous de
nationalité algérienne. Dans ce
groupe de trafiquants, deux individus étaient déjà activement recherchés par la justice pour leur implication dans différentes affaires de
trafic de drogue. Le fournisseur est
le…Maroc. Loin de se douter que le
plus grand pays producteur du kif,
le Maroc, constitue l’habituel et l’eternel fournisseur. «Ces trafiquants
s’approvisionnaient à partir des
frontières Ouest du pays avant d’acheminer la marchandise prohibée
en direction de la région Sud puis
vers la Libye, le Moyen-Orient et le
continent européen », a expliqué
M. Nouasri dans sa conférence de
presse qu’il a animée jeudi. Et d’ajouter que «seule une petite quantité de drogue était destinée à être
écoulée au niveau local », a affirmé
le chef de sûreté de la wilaya d’Oran
avant de mettre en relief la dimension transfrontalière du trafic et le
caractère organisé de la bande qui
ne sévira plus. Cette dernière s’est
dotée de tous les moyens permettant d’exercer leur «délit» en toute
célérité.
En effet, les policiers, ayant
traité l’affaire, ont, outre la saisie
de la drogue, récupéré plusieurs
équipements utilisés dans leurs
activités. L’opération a abouti à la
saisie de sept véhicules et 15 téléphones portables et ce, dans un
hangar loué, à l’effet du trafic de
drogue, par les trafiquants dans la
commune de Sidi Benyebka.
W. A. O.
TRANSPORT MARITIME
Le cadeau estival de l’Entmv
150 DESSERTES sont prévues à partir des ports d’Alger, Oran, Béjaïa, Skikda, Annaba vers le port de
Marseille (France), 118 vers celui d’Alicante (Espagne) et huit autres vers le port de Gênes (Italie).
I WALID AÏT SAÏD
onne nouvelle pour les vacanciers
en général, et les immigrés en particulier. « L’Entreprise nationale de
transport maritime de voyageurs (Entmv) a programmé 276 dessertes pour la période allant du
26 juin au 15 septembre à travers tous les ports
nationaux », a indiqué son directeur général
Hacène Ghrairia. Dans le cadre des préparatifs
pour l’accueil de la communauté nationale et des
étrangers durant la période estivale 2014,
l’Entmv vient de programmer des dessertes pour
assurer le transport de 371 000 voyageurs et
110 000 véhicules. 150 dessertes sont prévues à
partir des ports d’Alger, Oran, Béjaïa, Skikda,
Annaba vers le port de Marseille (France), 118
vers celui d’Alicante (Espagne) et huit autres
vers le port de Gênes (Italie). Pour renforcer sa
flotte commerciale, l’Entmv a affrété, selon son
directeur général, pour la période allant du 17
juillet au 10 septembre, un ferry auprès d’un
armateur grec, d’une capacité d’accueil de 1 500
voyageurs et 700 véhicules. Ce ferry vient renforcer l’ensemble des navires de l’entreprise
Tariq Ibn Ziad, Tassili II et Djazair II dont la
capacité d’accueil dépasse 3 900 voyageurs et
B
1 046 véhicules (une moyenne de 1 300 voyageurs et 340 véhicules pour chacun). Ces dessertes couvriront la deuxième moitié du Ramadhan,
ce qui permettra aux membres de la communauté nationale à l’étranger de passer quelques
jours de ce mois et l’Aïd avec leurs familles en
Algérie. Lors des 10 premiers jours de septembre, les dessertes permettront aux concitoyens
vivant à l’étranger et aux familles algériennes de
réintégrer leurs lieux de résidence avant la rentrée scolaire fixée entre les 6 et 8 septembre en
Algérie, au 1er septembre en France et au 8 du
même mois en Espagne. L’Entmv a même prévu
des réductions sur les prix des billets pour le
mois de Ramadhan. La durée de cette promotion
s’étalera du 1er juillet au 03 août. Les prix des
billets oscilleront entre 236 et 306 euros (toutes
taxes et pensions comprises). Les voyageurs en
classe affaires devront s’acquitter d’un supplément de 150 euros par véhicule et 50 euros par
individu. Par ailleurs, la restauration a été
incluse dans le prix du billet pour la classe économique. S’agissant du programme annuel de
l’Entmv, qui compte 1 295 employés, elle assurera le transport de plus de 400 000 voyageurs/an
et 130 000 véhicules. Chacun de ses navires dispose de 130 marins, dont 40 assurent la navigation. Question sécurité, l’entreprise est soumise
annuellement à des contrôles techniques dans les
ports algériens et européens et assure une formation périodique aux employés. L’Entmv est
aussi soumise, en permanence, aux conventions
internationales en matière de transport maritime des voyageurs ainsi qu’à la convention du
travail maritime de 2006. Elle a demandé une
certification auprès du bureau de certification
Veritas pour suivre le travail des marins des carferries relevant de l’entreprise. Veritas a dépêché
une commission composée d’experts internationaux pour s’enquérir des conditions de travail
des employés (salaires, documents et autres)
pendant une année. L’Entmv a obtenu sa certification en 2013. L’entreprise, souligne son premier responsable, a veillé à améliorer la situation
de 500 marins (820 marins permanents et 100
autres saisonniers) sur un total de 1 295
employés de l’entreprise. Pour cette catégorie, la
durée du travail est fixée à un mois pour 18 jours
de congé. Depuis quelques années, l’entreprise a
procédé à la rénovation de ses effectifs, a-t-il précisé, ajoutant que des gendarmes sont mobilisés
au sein des navires. L’Entmv dispose de plus de
25 agences réparties à travers plusieurs pays
européens. L’entreprise veut faire passer sa part
de marché de 72 % à plus de 78% en 2016, a
W. A. S.
conclu son directeur général.
OOREDOO SPONSOR MAJEUR DU CONCOURS
«Imagine CUP 2014»
Fidèle à son engagement dans
le soutien aux jeunes créateurs,
et poursuivant sa stratégie de
promotion de l’esprit d’initiative
et d’innovation chez les jeunes
Algériens dans le domaine des
Technologies de l’Information et
de la Communication (TIC),
Ooredoo est le Sponsor majeur
du concours Imagine CUP 2014,
qui se tient ce samedi 26 avril
2014 à l’Ecole Supérieure
Algérienne des Affaires (ESAA)
d’Alger. Organisée par Microsoft
Algérie, cette compétition technologique phare du paysage des
TIC réunit des étudiants qui
conjugueront leurs compétences
et croiseront leur passion pour
les TIC en vue de concrétiser, sur
la base de leur imagination et
créativité, des projets au service
de l’innovation. En marge de ce
concours, Ooredoo met en place
7
un espace dédié à la présentation
du programme iStart visant à
encourager le développement
des applications mobiles locales
par les jeunes Algériens et du
programme tStart qui a pour
objectif d’aider et d’accompagner
les jeunes Algériens à la création
de start-ups technologiques.
Pour rappel, les programmes
tStart et iStart ont été lancés dans
le cadre d’un partenariat entre
l’Agence
Nationale
de
Développement de la Petite et
Moyenne Entreprise (ANDPME) et
Ooredoo. A travers cette action
de
sponsoring du concours
Imagine CUP 2014, Ooredoo
confirme son engagement aux
côtés des jeunes Algériens porteurs d’idées et qui représentent
l’avenir du secteur des technologies de l’information et de la communication.
Tribunaux
Hamdi ?
El Hamdoulillah
Le pauvre expert avait certes,
été désigné par la cour de
Chlef aussi et surtout été
malmené par le juge
d’instruction de KhemisMiliana, qui a convoqué à
plusieurs reprises Hamdi
malgré que le dossier ait
quitté le tribunal d’El Khemis
pour…Chlef alors que,
paradoxalement, Khemis était
passé sous la coupe de la
jeune et fraîche coupe de la
cour de… Aïn Defla ! « C’est à
la limite révoltant que de
telles pratiques existent
encore en 2014 sous l’ère
radieuse et prometteuse de
Tayeb Louh ! » s’est exclamé
une avocate de Aïn Defla qui
a profité de notre présence
pour vider son cœur pour ce
qui est des magistrats (pas
tous heureusement !) de la
région. Et Hamdi a été à la
hauteur de sa mission
mercredi dernier devant un
trio de juges visiblement
prudents et donc loin des
magouilles dénoncées sur les
hauteurs du Chélif. Hamdi a
été à la hauteur en expliquant
verbalement en plus du
rapport remis à la cour il y a
une année donc, les
technicités de son boulot
prouvant à tous qu’il était
assermenté et travaillait
honnêtement depuis 2001,
oui, nous avions suivi le
témoignage des deux témoins
Hamdi et Sefouh (venu hélas
en retard et donc stressé) et
avions suivi le droit appliqué
et le respect de la loi.
S’avançant de la barre, Hamdi
était décidé à confirmer son
rapport ! Il est nettement
apparu durant son
témoignage que l’expert a
balancé trois vérités
inattaquables : La première
concerne la réalité juridique
par rapport au fichier
immobilier prouvant que
l’acte de 1923 des Bouzar est
devenu caduc vu la
délivrance du livret foncier
des lots n°41, 52, 53 et 58.
La deuxième évidence est
que l’expert Ahmed Hamdi a
procédé aux concordances
entre l’ancien plan n°214 qui
prouve techniquement que
les Bouzar exploitaient
réellement sur terrain les
quatre lots cités plus haut
constituant avec les
nouveaux plans cadastraux
n°41, 52, 53 et 58 – Section
XIII, a prouvé la réalité du
terrain. La troisième et
dernière vérité, pour l’expert
lui a permis d’enquêter sur le
terrain et de découvrir
concrètement que les Bouzar
exploitent réellement les lots
faisant l’objet de la délivrance
des livrets fonciers par la
Conservation de Miliana.
L’acte de 1923 demeure sans
effet car les droits inscrits
dans cet acte, ont été
transférés au fichier
immobilier de la publicité
réelle conformément à
l’ordonnance 74-75 du 12
novembre 1975 ! » L’expert
avait achevé son précieux
témoignage et il le fit avec
beaucoup d’assurance. Une
assurance qui vaudra aux
responsables de la cour de
Chlef de retirer le dossier de
l’expert gardé « jalousement »
par le juge d’instruction de
Khemis où, paraît-il il fait et
défait les gens devant une
présidente du tribunal qui
semble oublier que l’ère des
dépassements est
« décédée » depuis l’arrivée
sur une…planche de Louh Si
Tayeb, le ministre.
A. T.
LA CHRONIQUE
JUDICIAIRE
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
L’expert, star du jour
MOHAMED TELLI, le président de la chambre correctionnelle de Chlef,
a eu raison de désigner un brillant, honnête expert…
I ABDELLATIF TOUALBIA
e procès opposant deux
hommes amoureux de la
terre nourricière avait
commencé en novembre 2012, soit
près de 18 mois au tribunal de
Khemis
Miliana
(cour
de
Aïn Defla ), mais qui relevait de
Chlef en 2012, en fin d’année, a
pris fin mercredi à la cour de Chlef
dont les responsables étaient heureux de s’être débarrassés de cette
maudite juridiction qui cause tant
de mal aux Khemissis et aux
magistrats eux-mêmes. Mieux,
Mustapha Bentelkhoukh, le jeune
juge qui avait couvert les débats
entre les Bouzar et Taouanzat
Fertas, tous les deux poursuivis
pour faux et abus de pouvoir et
complicité, avait juste après été
rappelé à Chlef et où nous avions
recueilli des échos très défavorables à son sujet car marchant sur
un nuage et donc, à son âge, a cru
être arrivé au sommet.
L’appel a eu lieu devant le trio
Mouisset-Telli et Hadj Hamou très
expérimenté devant de tels dossiers. Ce qui a valu cette rallonge
dans le procès en appel, avait été
la désignation de Ahmed Hamdi
l’expert par la chambre correctionnelle, ce qui a donc pris du temps
surtout que Hamdi s’était honorablement comporté malgré le harcèlement du juge d’instruction de
Khemis alors que légalement, la
cour a le dossier et donc le tribunal
d’El Khemis est dessaisi.
Les « on dit que », il « paraît
que » recueillis sur place laissent
deviner l’atmosphère empoisonnée
qui prévaut à El Khemis où la présidente du tribunal doit être écoutée par l’inspection générale à propos d’un mauvais comportement
de cette même présidente que l’on
dit super gâtée et protégée (jusqu’à
quand ?) envers une jeune juge du
siège décidée à ne pas se laisser
faire, menaçant jusqu’à saisir Louh,
le ministre en personne qui doit tout
de même savoir dans cette juridiction pour l’honneur des magistrats.
Pour revenir aux faits, Fertas a
acheté une parcelle de terre que lui
disputent les Bouzar décidés eux
aussi à poursuivre leurs plaintes
accusant le géomètre en retraite
d’abus de pouvoir et de faux et l’acquéreur de la parcelle de complicité.
Maître Abdelkader Benne-
L
goueche et Maître Phil Fatima
Benbraham de Hussein Dey
(Alger) sont constitués pour les
Bouzar qui n’ont confiance en personne alors que Fertas et
Taouanzat ont ramené les poids
lourds : Maître Larbi Maâtou, les
bâtonniers M.F. Ksentini et Yahia
Bouamama ainsi que le bouillonnant Maître Mohamed Aïchouche
de Blida dont l’intervention a été la
plus incisive comme celle de Maître
Phil. Et si Maître Bennegoueche
qui a plaidé après l’avocate d’Alger,
avait axé sa plaidoirie autour de
l’acte de propriété « Hamdi, l’expert
aurait pu voir les Bouzar à titre indicatif et chercher à savoir si ces
gens ont été touchés par la loi de
1971 portant Révolution agraire ! »
s’est-il écrié avant d’expliquer la
nuance entre les expressions :
« Sous la protection de l’Etat » fait
en direction de propriétaires « harkis » et « la nationalisation des terres ».
L’ŒIL
La fougue mesurée
de l’avocat
Maître Aïchouche s’était emporté contre le fait
que le juge d’instruction de Khemis Miliana avait
accepté la plainte des Bouzar alors qu’une bonne
application de la loi veut que le rejet soit
systématique. L’avocat de Blida a donné trois
bonnes raisons :
La première est que les Bouzar avaient d’abord
choisi le civil en assignant Fertas Hallil devant le
tribunal administratif de Chlef aux fins
d’annulations cadastrale. Le même tribunal a
rendu un jugement « avant-dire-droit » par lequel
il a désigné un expert lequel a accompli la
mission en découvrant que les plaignants ne
pouvaient prétendre à la parcelle litigieuse.
Voyant les conclusions de l’expertise
défavorables, ils ont choisi de ne plus revenir en
déposant plainte devant le pénal. Le tribunal a
alors violé l’article 5 du Code de procédure
pénale.
La deuxième raison est allée dans le sens d’une
assignation des consorts Ghernoug qui
occupaient ladite parcelle indûment. Un jugement
d’expulsion a été rendu par le tribunal de Khemis
« -Oui, Hamdi n’a pas répondu
dans son rapport à la mission
confiée par la cour de Chlef ».
Maître Benbraham avait ouvert
les hostilités autour du comportement de Fertas, pire que les premiers colons en 1831 !!! Ce qui
poussera
plus
tard
Maître
Aïchouche à rétorquer que « la
comparaison n’avait pas sa raison
d’être, car Fertas n’est pas un
colon mais un Algérien qui a acheté
un terrain à des nationaux ! ».
Maître
M.F.
Ksentini
et
Bouamama ont tenté de mettre en
pièces les arguments de leurs
adversaires du jour. Maître Larbi
Maâtou a essayé d’être clair et
explicite. Il a plaidé juste ce qu’il
faut étaler comme cartouches ; ce
qui est certain, c’est que les avocats de Fertas et Taouanzat ont
abordé le fait majeur que Ahmed
Hamdi en excellent professionnel a
reproduit, surtout que les Bouzar lui
ont présenté un acte de propriété
AU PALAIS
Miliana. Après expertise. La cour de Chlef a
confirmé. Or, les plaignants dans cette affaire
font une tierce opposition contre la décision
d’expulsion rendue. Un arrêt a été rendu à cet
effet par la cour de Chlef qui a déclaré leur
opposition irrecevable en la forme pour le défaut
de qualité. Maître Aïchouche se demande
comment une juridiction (Chlef) supérieure dénie
la qualité aux plaignants alors que le juge
d’instruction de la première instance est allé à
l’encontre d’une décision émanant d’une
juridiction supérieure.
Les plaignants font alors valoir un acte de
propriété datant de 1923 faisant état d’une
superficie de 11 ha. Or, ils ramènent une autre
aire (25 ha).
Le tout appuyé d’une livraison de « quatre Livrets
fonciers totalisant 25 ha ! » s’est offusqué le
défenseur de Hallil Fertas, qui a encore ajouté
que ce même juge d’instruction a instruit un
dossier sur la base d’un acte périmé (de 1923)
n’ayant plus de valeur d’existence ni d’effet
juridique. Dans la salle, deux avocats jeunes par
ailleurs, nous sifflent au moment où Maître
Aïchouche remettait au juge un document :
« Monsieur, suivez bien ce qui se passe à
9
périmé ! « Par conséquent, ils n’ont
aucune qualité pour faire valoir
leurs demandes : « Ils ont évoqué
des généralités, ni plus ni moins ! a
conclu Maître Ksentini heureux de
la brillante intervention de son
confrère et ami le bâtonnier Yahia
Bouamama. Vint le tour de Maître
Phil
Benbraham
et
Maître
Bennegoueche.
Les deux conseils des Bouzar
qui courent derrière Khallil Fertas,
un propriétaire tous azimuts, ont
déclenché un tir nourri face à leurs
confrères adversaires du jour,
Maître Larbi Maâtou, Maître
Mustapha Farouk Ksentini, le
bâtonnier Yahia Bouamama et le
fougueux
Maître
Mohamed
Aïchouche. Le tir nourri a viré dans
l’histoire de notre pays. Les dates
énoncées à la barre le prouvent.
Maître Phil Benbraham a évoqué 1831, la date où les colons s’étaient emparés de ces terres fertiles de Djendel (Aïn Defla). 1923 a
été l’année qui a vu la
première transaction d’Algérienspieds-noirs ; 1964 qui a vu l’instauration de la mise sous protection
des terres exploitées par des…
harkis ! 1971, la Révolution
agraire ; 2009, le début des hostilités, juste après que Benharkat eut
cédé des ha à Khellil Fertas, le
« Blidéen », qui a osé invertir du
côté du Zaccar !
2011, le début d’un procès commençant à Khemis-Miliana où un
juge d’instruction s’est cassé la
pipe en envoyant les suspects de
faux et usage de faux chez un
jeune juge du siège qui a été muté
pour n’avoir pas su gérer une
audience qui a duré 5 heures pleines où les incidents avaient, ô
comble, pour un jeune magistrat
qui débute sur le siège, comme
témoin, le bâtonnier de la région,
Yahia Bouamama qui était venu
aider la justice et qui s’est heurté à
l’ignorance, à l’absence de maîtrise
des procédures au cours d’une
audience et même un mépris qui
ne disait pas son nom.
18 mois après le procès de
Khemis, la cour de Chlef qui a
continué les débats alors que
depuis un trimestre Khemis-Miliana
dépend de la fraîche cour de Aïn
Defla dont les responsables ont
trouvé des ennuis, des malentendus, des incidents du genre de ce
président de chambre venu au tribunal intervenir pour un appel qui a
mis un greffier K.O. à la suite des
foudres soulevées par ce juge,
entendu cette semaine par
l’inspection !
A. T.
Khemis Miliana d’où avait été éjecté le juge qui
« fait » ce dossier et muté ici à Chlef. Que doit
penser le ministre ? »
L’assistance venait d’assister en direct-live à une
grave dérive du juge d’instruction qui n’a pas eu
le réflexe de bien étudier la qualité des
plaignants.
Maître Aïchouche a vivement protesté sur le
pourquoi de cette cachotterie du livret foncier et
présenté un acte périmé. « Pourquoi ? oui
pourquoi Monsieur le président et messieurs les
conseillers ces pseudo-victimes n’ont pas
présenté les quatre livrets fonciers totalisant
25 ha alors que la réalité est là : ils ne possèdent
que 11 ha : moins de la moitié !
Ici, il convient de noter la vive réplique lancée en
direction de Maître Phil Benbraham l’adversaire
de Maître Aïchouche concernant les petits
malheurs vécus par les Bouzar. « Je me rappelle
à ma chère consœur que mon client est un
Algérien et pas un colon de 1830 » s’est écrié
Maître Aïchouche satisfait de cet obus qui a fait
mouche sous le regard bienveillant du trio de
magistrats, qui a très bien maîtrisé la situation.
Verdict mercredi 30 avril 2014.
A. T.
S ports
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
ES SÉTIF-MO BÉJAÏA
CAN 2014 (DAMES)
26 joueuses
algériennes
retenues en stage
Le sélectionneur de l’Equipe
nationale féminine algérienne
de football, Azzedine Chih a
convoqué 26 joueuses, pour
le stage de préparation prévu
du 26 avril au 4 mai au
Centre technique national de
la FAF à Sidi Moussa (CTN) à
Alger, en vue de sa double
confrontation face à la Tunisie
pour le compte du 2è tour des
qualifications de la coupe
d’Afrique des Nations
(Namibie-2014), annonce un
communiqué de la Fédération
algérienne de football (FAF).
L’ossature des éléments
sélectionnés sont issus des
clubs du FC Constantine
(avec sept joueuses) et de
Affak Relizane et l’ASE Alger
Centre (avec six joueuses
chacun). Les autres joueuses
viennent de l’AS Sûreté
nationale (quatre), et l’USF
Béjaïa, Intissar Oran et JF
Khroub (avec un élément). Le
regroupement de l’équipe
sera ponctué par deux matchs
d’application contre l’Equipe
nationale féminine de Côte
d’Ivoire, le mercredi au CTN
et le second le 3 mai 2014 au
stade Omar-Hammadi de
Bologhine.
Les protégées de coach Chih
accueilleront leur homologue
de Tunisie le 23 mai au stade
Omar-Hamadi (Bologhine)
pour le match aller des
éliminatoires de la CAN-2014.
La seconde manche aura lieu
entre le 6 et le 8 juin en
Tunisie.
La sélection algérienne s’est
qualifiée pour le second et
dernier tour des éliminatoires
du CAN-2014 aux dépens du
Maroc (2-0, 0-0), tandis que la
Tunisie a sorti l’Egypte (3-0,
2-2). La phase finale du CAN2014 aura lieu en Namibie du
11 au 24 octobre prochain.
Les joueuses convoquées
pour le stage Au CTN.
COUPE DU MONDE
L’Aigle noir épinglera-t-il les Crabes ?
Les Sétifiens évolueront avec l’objectif de préserver leurs chances de terminer à la seconde place, tandis
que les Mobistes tenteront d’arracher un précieux résultat qui leur permettra d’éviter la descente en Ligue 2.
BACHIR BOUTEBINA
ujourd’hui,
pour
le
compte du déroulement
de la 25 e journée du
championnat
professionnel
Mobilis de Ligue 1, le stade du 8Mai 45 sera le théâtre de la très
attendue rencontre Entente de
Sétif- Mouloudia de Béjaïa. Un
match qui constituera l’une des
affiches, à l’occasion de la reprise
officielle de la compétition, et qui
mettra aux prises deux clubs voisins aux ambitions complètement opposées. Pour preuve, les
Sétifiens évolueront avec l’objectif de renouer avec la victoire,
afin de préserver toutes leurs
chances d’achever cette saison à
la seconde place, synonyme de
qualification à la prestigieuse
Ligue des Champions que
convoite sérieusement la JS
Kabylie. Quant aux Crabes
mobistes, ces derniers joueront
aujourd’hui à Sétif, avec le désir
clairement affiché de revenir de
la capitale des Hauts-Plateaux,
avec un précieux résultat qui permettra au club bougiote cher à la
vallée, de creuser l’écart sur les
actuels ténors toujours menacés
par la descente en Ligue 2. Cette
rencontre retour se jouera sans
aucun doute aussi, sur un air de
revanche du côté ententiste,
suite à la belle victoire de 2 à 0
remportée sans coup férir à l’époque, par les Mobistes.
Les Sétifiens qui ne se sont
plus imposés chez eux depuis
belle lurette, et qui ont fini par
passer la main à l’USM Alger, le
désormais prochain champion de
l’exercice en cours, ne peuvent
plus se permettre de concéder le
moindre chez eux.
Le coach Kheireddine Madiou
tablera donc sur une formation
A
ententiste réellement déterminée
à reprendre son envol, après
avoir sérieusement marqué le
pas. Désormais qualifiés à l’importante phase des poules de la
C1, les coéquipiers de Ferrahi
vont-ils pouvoir réagir au terme
de cette dernière longue pause
d’un mois observée par le championnat ?
Les Gourmi, Karaoui, Ogbi et
consorts savent pertinemment
qu’ils doivent rendre la pareille
aux Mobistes, d’autant plus que
le public sétifien attend une réaction du prestigieux Aigle noir. De
leur côté, les Crabes du
Mouloudia de Béjaïa souhaitent
assurer leur maintien définitif en
Ligue 1. Il n’en demeure pas
moins que le MOB n’a jamais
réussi le moindre coup d’éclat en
déplacement, et souvent a perdu
hors de ses bases.
L’entraîneur
Abdelkader
Amrani, son avenir avec le club
mobiste, alimente aujourd’hui les
discussions, notamment après le
dernier match derby perdu
contre la JSM Béjaïa, Mais dans
quelques heures, les camarades
de Berrahal seront à l’épreuve
d’un ténor sétifien plus que
jamais en quête de rachat devant
son public. Mais selon l’entraîneur Madoui, il sera difficile pour
son équipe de retrouver rapidement son rythme, notamment
après l’arrêt de la compétition, et
que cette rencontre s’annonce
peu facile à gérer par son équipe
sur le plan physique.
Après avoir récupéré la plupart des joueurs blessés au cours
du mois dernier, c’est surtout au
niveau psychologique que le
coach ententiste tablera ce soir,
face à des Mobistes qui tenteront
de tenir bon au stade du 8-Mai
45. Une très belle empoignade à
suivre à partir de 18h, et qui fera
le plein d’autant plus que les
nombreux inconditionnels des
Crabes effectueront aujourd’hui
un court déplacement pour soutenir le Mouloudia de Béjaïa.
B. B.
JSM BÉJAÏA - JS SAOURA
La Soummam retient son souffle
Un workshop FIFA
pour les journalistes
algériens
La Fédération algérienne de
football a organisé avant-hier,
en son siège à Alger un
workshop pour les journalistes
accrédités à la Coupe du
monde au Brésil 2014 en
présence de M.Hedi Hamel
officier média de la FIFA.
Deux séances ont été
consacrées respectivement à
la presse écrite et aux médias
audio visuels au cours
desquelles le représentant de
la FIFA a expliqué aux
présents les règlements des
médias lors de la Coupe du
monde au Brésil 2014, les
opérations et activités médias
de l’Equipe nationale ainsi
que les directives de la FIFA
aux médias accrédités pour la
couverture de l’évènement. Il
y a lieu de souligner que le
président de la FAF Mohamed
Raouraoua a procédé à
l’ouverture des travaux de ce
workshop en souhaitant la
bienvenue aux journalistes
présents au niveau de la
nouvelle salle des
conférences de la Fédération.
Un match capital pour le MOB
Le stade de l’Unité maghrébine de Béjaïa s’apprête à accueillir cet après-midi un match
palpitant entre deux équipes qui auront un objectif opposé.
BOUALEM CHOUALI
n effet, la victoire, rien que la victoire
qui peut faire perdurer l’espoir du
maintien pour les Vert et Rouge de
Yemma Gouraya face à la solide formation
bécharie de la JSS. En effet, après un mois de
trêve, élection présidentielle oblige, c’est la
fin de la récréation. C’est la rentrée des terrains pour les équipes de la Mobilis Ligue 1
pour attaquer la dernière ligne droite de
l’exercice en cours. Six matchs nous séparent
de la fin du championnat dont la calendrier
tracé prévoit la tombée du rideau pour le 24
mai prochain. La JSMB, lanterne rouge du
championnat, est appelé à se surpasser pour
atteindre son objectif, à savoir le maintien en
élite. Un objectif qui reste jouable mathématiquement parlant, mais très difficile à réaliser sur le terrain. Pour ce faire, les Vert et
Rouge doivent impérativement gagner les
trois matchs à domicile et aller à l’extérieur
pour accrocher les trois équipes conquérantes
directes au maintien à savoir, le MC Oran, le
CRB Aïn Fakroun et le CR Belouizdad. Car
un seul et unique faux pas à domicile ou plutôt une défaite à l’extérieur, scellera définitivement le sort de l’équipe phare de la
Soummam qui lutte avec beaucoup d’engagement pour sa survie en Ligue 1. Pour le staff
technique, à sa tête le coach Lahcen
E
Hamouche, le coup est jouable « en football,
rien n’est scellé d’avance, on ne peut pas
avancer le score technique d’une rencontre
avant le coup de sifflet final. Nous croyons
encore en nos chances pour se maintenir en
Ligue 1 même si, il faut le reconnaître, la mission s’annonce difficile. On ne va pas baisser
les bras jusqu’à l’ultime seconde de l’exercice
en cours », a laissé entendre Hamouche, à
quelques jours de la reprise du championnat.
Même si l’état d’esprit qui règne au sein de
son groupe au fond ne paraît pas si serein en
raison de leur situation financière avec le
club, cela risque de perturber un peu la
concentration de l’équipe. Malgré tout, les
joueurs restent concentrés et espèrent, par la
même, jouer leur chance à fond pour sauver
le club de la relégation : « nous sommes cons-
cients de la rude tâche qui nous attend. Nous
ferons le maximum pour rester dans la course
pour le maintien. La mission s’annonce, certes, difficile mais pas impossible, car en football tout est possible », nous déclarent à l’unisson quelques joueurs que nous avons rencontrés lors des séances d’entraînements.
Ainsi se présente la rencontre de cet aprèsmidi, en attendant le coup de sifflet de l’entame du match devant la coriace équipe de la
JS Saoura qui s’est adjugée le statut de l’une
des meilleures équipes du championnat en
déplacement. Entre une équipe qui lutte pour
sa survie en Ligue 1 et l’autre qui viendra à
Béjaïa pour renforcer son capital point dans
l’espoir de se rapprocher du peloton de tête,
la rencontre s’annonce palpitante.
B. C.
SANCTION
Niati prend quatre matchs
Le joueur de la JSM Béjaïa
Belgassim Niati, signalé lors du
match en retard face à l’USM El
Harrach (1-2) de la 24e journée
du championnat professionnel
de la Mobilis Ligue 1, a écopé
de quatre matchs de suspension, a indiqué la Ligue de football professionnel (LFP). Niati
devra en outre, s’acquitter
12
d’une amende de 40 000 DA,
en sus de l’avertissement reçu
au cours de la rencontre, comptabilisé comme avertissement
simple, précise la même
source.
Ses deux équipiers, Brahim
Zafour et Mohamed Chalali, ont
été sanctionnés d’une amende
de 30 000 DA chacun pour
« contestation de décision ». La
sanction de Niati est un coup
dur pour la JSMB qui lutte pour
son maintien en Ligue 1 professionnelle. A six journées de la
fin de la compétition, la JSM
Béjaïa occupe la 16e et dernière place au classement, à
cinq longueurs du premier non
reléguable.
S ports
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
CR BELOUIZDAD – CS CONSTANTINE
PRÉPARATION
DU MONDIAL 2014
La présélection
sud-coréenne
connue le 9 mai
Le sélectionneur de la Corée
du Sud Hong Myung-bo, dont
l’équipe affrontera l’Algérie
au Mondial-2014, dévoilera le
9 mai prochain sa
présélection pour la Coupe
du monde au Brésil, rapporte
jeudi l’agence Yonhap. Le
coach sud-coréen annoncera
une liste de 30 joueurs pour
entamer la préparation
prévue à partir du 12 mai
prochain au Centre national
de football (NFF) à Paju
(nord de Séoul) en prévision
du Mondial brésilien. Hong
Myung-bo annoncera la liste
des 23 joueurs devant
prendre part à la Coupe du
monde 2014 le 29 mai, au
lendemain de la rencontre
amicale contre la Tunisie.
Hong Myung-bo avait déclaré
récemment qu’il a déjà en
tête le groupe qui prendra
part au Mondial-2014 à
quelques exceptions près. Le
technicien sud-coréen espère
récupérer notamment
l’attaquant de Watford, Park
Chu-young, actuellement
blessé et qui poursuit sa
rééducation au Centre
national de football à Paju
dans la province de
Gyeonggi dans le nord de
Séoul. «Nous ne voulons pas
le pousser trop fort», a
déclaré le préparateur
physique de l’équipe, Ikeda.
Considéré comme l’un des
meilleurs attaquants de la
sélection sud-coréenne avec
24 buts en 62 matchs, Park
constitue l’une des forces de
frappe de l’équipe.
Le Chabab au pied du mur !
Les fans belouizdadis comptent bien aller en force au stade pour encourager leurs joueurs dans la
perspective d’arracher les trois points de la victoire et annihiler le doute qui s’est installé au sein du groupe.
e CR Bélouizdad jouera gros
aujourd’hui en recevant au
stade
du
20-Août
le
CS Constantine qui partage la 4e
place au classement avec le MC El
Eulma et le MC Alger puisque le
Chabab est véritablement en danger de purgatoire. Cette position de
premier non relégable à 4 points
justement du premier relégable le
CRB Aïn Fakroun, Le CR
Belouizdad du duo Henkouche-Yahi
n’a vraiment plus droit à l’erreur,
s’il veut sauver sa peau de la relégation devant son propre public. Et
justement, les supporters du CRB
ne sont pas convaincus des prestations de leurs joueurs, surtout après
avoir perdu plusieurs matchs amicaux lors de la trêve.
Ce qui a créé le doute chez les
supporters des Rouge et Blanc.
D’ailleurs, le premier handicap du
staff technique est les absents pour
ce match important contre le CSC.
Le coach adjoint Yahi indique que
«ce sera difficile à cause des
absents. Si pour Bilel Benaldjia,
c’est sûr, il ne participera pas au
match d’aujourd’hui.
Ce joueur a eu une déchirure,
mais concernant Ammour et
Khoudi, il reste encore des chances
de les voir avec nous, mais on
devrait tout d’abord confirmer leurs
aptitudes avec les médecins de l’équipe… ».
Et concernant le match contre le
CSC, Yahi estime que « ce sera un
match difficile devant le CSC qui
est plus en forme que nous. Mais,
nous n’aurons, tout de même, pas
d’autre choix que de gagner ce
match pour respirer un peu…. ».
En tout cas, les fans belouizdadis comptent bien aller en force au
stade pour encourager leurs
L
S. M.
joueurs, dans la perspective d’arracher les trois points de la victoire et
annihiler le doute qui s’est installé
au sein du groupe. D’ailleurs,
Dahar se dit bien inspiré en déclarant que : « J’ai le pressentiment
que nous allons gagner ce
match…».
Du côté du CS Constantine,
l’ambiance est apparemment au
beau fixe. Le staff technique estime
que le groupe a bien travaillé
durant la trêve et surtout les titulaires qui ont bien réagi lors des
matchs amicaux, notamment contre
le MOB et le MSPB.
Seulement, c’est le coach
Simondi qui aura plus de soucis en
matière d’effectif, puisqu’il compte
des blessés à savoir Houri,
Belakhder et Bezzaz.
Ce dernier bien que revenu de sa
blessure, ne pourrait être aligné par
manque sur le plan de la prépara-
Programme des matchs :
Hier à 15h :
MC Alger - CA Bordj Bou Arréridj
RC Arba - JS Kabylie
Aujourd’hui à 15h :
CRB Aïn Fakroun - USM Alger
MC Oran - MCE Eulma
CR Belouizdad - CS Constantine
JSM Béjaïa - JS Saoura
A 18h :
ASO Chlef - USM Harrach
ES Sétif - MO Béjaïa.
ASO CHLEF – USM EL HARRACH
DYNAMO DRESDE
Un virage à ne pas rater
Fin de saison
pour Ouali
Saison terminée pour
l’attaquant franco-algérien,
Idir Ouali, victime d’une
entorse à la cheville droite,
il manquera les derniers
matchs de son équipe, le
Dynamo Dresde, qui lutte
pour son maintien en
Bundesliga II. Une IRM
passée par l’Algérien
avant-hier a confirmé la fin
prématurée de sa saison.
« C’est un diagnostic amer
pour nous, bien sûr. Nous
souhaitons un bon
rétablissement à Idir, qu’il
se remette rapidement, a
déclaré son entraîneur Olaf
Janssen sur le site officiel
du club. Il est clair qu’il ne
peut plus nous aider cette
saison. ». Idir Ouali, 31
matchs en Championnat
cette saison pour 3 buts et
7 passes décisives, rejoint
dans l’infirmerie son
compatriote Mohamed
Amine Aoudia, Marco
Hartmann et Markus
Scholz, des blessés de
longue durée. Actuellement
16ème et barragiste,
Dresde, dans l’état actuel
des choses, devra battre
une équipe de Division 3
pour conserver sa place en
Liga 2.
tion physique. Sinon,
les autres joueurs sont
tous aptes à être intégrés à ce match aussi
important pour le CSC
qui compte bien négocier une place sur le
podium.
L’équipe du CSC
ne se trouve qu’à 5
points
des
deux
deuxièmes classés, la
JSK et l’ES Sétif.
L’écart étant très
minime compte tenu
des matchs restant
pour cette saison, nul
doute que les joueurs
de Simondi feront tout
pour revenir chez eux
avec un résultat positif.
Mais, encore faut-il
prendre à défaut cette
équipe du CRB très
motivée pour réussir
ce match à domicile,
sous peine de compliquer sérieusement sa
situation au bas du
tableau.
Et c’est l’enjeu de
cette partie qui reste,
toutefois, ouverte à
tous les pronostics…
SAÏD MEKKI
Les Chélifiens devront faire preuve de responsabilité et de grande détermination pour espérer
arracher les trois points qui seront très bénéfiques pour le reste du parcours.
EL BOUALI-DJILALI
près une trêve forcée de plus de quatre
semaines, le championnat professionnel
de la Mobilis Ligue 1 reprendra du service
aujourd’hui, avec le déroulement de la 25e journée.
La formation chélifienne de l’ASO est fin
prête pour aborder ce dernier virage, ô combien
décisif pour le bilan de son parcours durant cette
saison.
Les joueurs de l’ASO, qui ont bénéficié pendant cette longue trêve d’une bonne préparation,
ponctuée par une série de matchs amicaux,
devront être au top physiquement et tactiquement. Place maintenant à la concentration puis-
A
qu’ils livreront un match très important aujourd’hui face à la formation algéroise de l’USMH,
sur la nouvelle pelouse du stade Boumezrag de
Chlef.
Les Rouge et Blanc sont appelés à ne pas
rater ce virage important, car une victoire permettra à l’ASO de se mêler à la course pour une
place parmi les premiers.
Cette probabilité fait déjà rêver ses supporters qui estiment que leur équipe semble bien
armée, pour terminer le championnat en force.
Après presque un mois d’absence de la compétition officielle, les Chélifiens devront faire preuve
de responsabilité et de grande détermination
pour espérer arracher les trois points qui seront
très bénéfiques pour le reste du parcours.
Les camarades de Méliani sont conscients de
l’importance d’un bon résultat qui sanctionnera
les débats face aux Harrachis, puisqu’un autre
épilogue que la victoire leur sera fatal. Face à
cette situation, les Rouge et Blanc sont sommés
de se révolter, dès cette reprise du championnat
à domicile, pour ne pas voir leurs chances de terminer la saison dans une place honorable s’évaporer.
Les locaux doivent faire preuve de concentration et de vigilance contre les capés de Boualem
Charef, coriaces même en déplacement, et qui
vont sûrement faire le déplacement pour piéger
les Chélifiens afin d’avancer, eux aussi, au classement. Medouar quant lui, était remonté contre
les joueurs, et attend désormais une bonne réaction de ses capés, aujourd’hui face à l’USMH.
E. B.-D.
EUROPA LEAGUE
La finale s’éloigne pour Feghouli
e FC Valence a été défait par
le FC Séville (2-0) en demifinale aller de l’Europa
League avant-hier soir au stade
Ramon Sanchez Pizjuàn de Séville.
Le meneur de jeu des Verts,
Sofiane Feghouli et ses coéquipiers,
ont compliqué sérieusement leur
chance de qualification en finale,
sans pour autant l’hypothéquer.
Autrement dit, le club Che peut toujours espérer renverser la tendance
chez lui dans une semaine à
Mestalla.
L
Sofiane Feghouli a de quoi être
déçu à l’issue de ce FC Séville – FC
Valence (2-0), comptant pour la
demi-finale aller de l’Europa
League.
Et pour cause, la défaite avec
deux buts d’écart complique la
tâche des siens pour la qualification
à la finale à Turin le 14 mai prochain.
Un rêve que caresse le milieu
algérien depuis que les contours
d’une finale à jouer commençaient à
se dessiner à l’horizon après l’ex-
13
ploit du tour précédant face aux
Suisses du FC Bale (victoire 5-0 au
retour après une défaite 3-0 à l’aller). Feghouli a été naturellement
titularisé à l’occasion dans son couloir droit.
Sa grosse débauche d’énergie et
son envie de bien faire, n’auront pas
suffit au FC Valence pour revenir à
hauteur du club andalou qui a
réussi à prendre l’avantage au bon
moment (Mbia 33’, Becca 36’).
L’Algérien, qui retrouvait en face
son ancien coach Unai Emery, a
cédé sa place à la 74’ à Jonas, avec
sans doute beaucoup de regrets.
Auteur d’une saison pleine et de
quelques éclairs en Liga, Soso
mérite quand même de boucler sa
saison sur une bonne note. Pour ce
faire, le FC Valence devra batailler
ferme au retour.
Il faudra, en effet, qu’il gagne
par trois buts d’écart s’il souhaite
se qualifier pour la finale. Dans
l’autre demi-finale, le Benfica a pris
le dessus sur la Juventus (2-1). Ceci,
soit dit en passant.
Sports
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
COUPE DU MONDE AU BRÉSIL EN 1950
Le «Maracanazo», la tragédie nationale
Et soudain, le silence. Ce 16 juillet 1950, le poids de l’Histoire vient de s’abattre sur les 200 000 spectateurs du
Maracana, tandis que l’Uruguay s’adjuge la Coupe du monde aux dépens du Brésil, à Rio de Janeiro.
e « Maracanazo », une pièce
tropicale fidèle aux six élé ments de la tragédie.
Uruguay-Brésil est le dernier
match du tour final, et donc une
finale officieuse. La Seleçao n’a
besoin que d’un nul pour remporter
son premier titre mondial, alors que
la Celeste doit absolument gagner
pour être couronnée une deuxième
fois (après 1930).
Friaça ouvre le score pour le
Brésil (47e), mais Schiaffino égalise
(66e), et Ghiggia marque le but
décisif (79e). 2-1 pour l’Uruguay,
champion du monde. Tout le Brésil
est sonné. Le président de la FIFA,
le Français Jules Rimet, expédie la
remise du trophée au capitaine uruguayen, Varela. Des héros, des maudits. Ghiggia, unique survivant des
22 acteurs, a fait une passe décisive
et marqué le but coup de théâtre.
« Je n’ai pris conscience de son
impact que quelques années plus
tard, quand on a commencé à écrire
des livres sur le sujet, qu’on m’interrogeait dessus », dit-il.
Plus que le premier buteur,
Schiaffino, Varela est l’autre héros
uruguayen, le « Gran Capitan », l’aboyeur, celui qui a su utiliser l’euphorie brésilienne d’avant-match
pour motiver ses coéquipiers.
Barbosa, le gardien de la Seleçao,
fut accusé à jamais d’avoir ouvert
son angle sur le tir fatal de Ghiggia.
A la fin de sa vie, il se disait le seul
Brésilien à purger une peine de plus
de 30 ans. Autre bouc émissaire:
l’arrière-gauche Bigode, déposé
deux fois par Ghiggia. « J’ai pensé à
la mort, c’était le mieux pour moi,
confie-t-il dans le livre intitulé
Maracanazo de Teixeira Helder.
Ensuite, je me suis dis que même
mort, les gens auraient continué à
me haïr ». L’expression de cette tra-
L
Le but de Ghiggia a marqué le Brésil à jamais
gédie, ce sont des images, des gestes, des mots. L’image: cette course
effrénée de Ghiggia sur 40 mètres.
Elle hante la mémoire collective
brésilienne comme aux Etats-Unis
le film amateur de l’assassinat de
John Kennedy.
Le geste: Barbosa qui s’avance
parce qu’il anticipe le centre, à l’image du premier but. Mais Ghiggia
frappe au ras du poteau. Les mots:
la star de la Seleçao, Zizinho, avait
pourtant prévenu ses coéquipiers.
« Les Uruguayens lacent leurs
crampons avec leurs propres veines! » Mais la tirade la plus élo-
quente reviendra à Ghiggia:
« Seules trois personnes ont fait
taire le Maracana: Frank Sinatra, le
pape, et moi! » « Notre catastrophe,
notre Hiroshima, a été la défaite
contre l’Uruguay en 1950 », écrivait
de rage Nelson Rodrigues (revue
Realidade, 1966). « C’est peut-être
la plus grande tragédie de l’histoire
contemporaine du Brésil, abonde
l’anthropologue Roberto Da Matta.
C’est arrivé au moment où le Brésil
voulait prendre sa place en tant que
nation au grand destin ». Car après
l’effondrement de l’Europe, le pays
voulait organiser la première Coupe
du monde d’après-guerre, construire le plus grand stade de la planète
et s’y faire sacrer. En ratant la dernière marche, la fierté du peuple
brésilien tombait de haut. Et les
vieux démons du racisme de resurgir. Pour certains, Barbosa et
Bigode n’étaient plus des joueurs,
mais des Noirs. « Je n’arrive pas à
dormir avec ces mots (mollasson de
nègre) qui résonnent dans mes
oreilles et me blessent à l’âme »,
disait alors Bigode. Dans les jours
précédant le match décisif, c’était le
cirque du côté de l’équipe du Brésil.
Le sélectionneur Flavio Costa avait
décidé de transférer le camp
de base à Sao Januario, un
quartier bruyant, et de l’ouvrir à supporteurs, journalistes, politiques. Il avait luimême des ambitions politiques...
La mise en scène fut assurée aussi par la presse brésilienne avant le match. Le 16
juillet, le quotidien O Mundo,
au diapason des autres journaux, publiait une photo de
l’équipe en titrant: « Voici les
champions du monde! » Les
suicides dont on a parlé? « Je
crois que les prétendus suicides
sont
une
légende
urbaine », confie à l’AFP
Geneton Moraes Neto, auteur
de l’ouvrage « Dossiê 50 ».
Mais comme le spectacle doit
continuer, le Brésil se relèvera
avec les conquêtes de 1958,
1962, 1970, 1994 et 2002, qui
allaient atténuer le traumatisme, sans jamais y remédier.
Les joueurs présents au
Maracanazo furent « les précurseurs des cinq titres », estime le sélectionneur actuel,
Luiz Felipe Scolari. Silence et
sanglots pour la musique de
fond. L’hébétude du Maracana
ouvrait « la décennie du silence »,
jusqu’au sacre de 1958 sous l’impusion de Pelé. Le « »Roi » avait décidé de devenir footballeur en voyant
son père pleurer le jour de la tragédie. « Quand (l’arbitre anglais)
M. Reader a donné le coup de sifflet
final, le Maracana fut le théâtre de
la plus grande veillée funèbre »,
écrira Mario Filho. Et le célèbre
journaliste, qui allait donner son
nom officiel au stade après sa mort
en 1966, d’ajouter: « On entendait
des cris de veuves siciliennes ».
LIGA
L’Atlético a les cartes en main
Depuis 18 ans, les « Colchoneros » n’ont jamais été aussi proches du titre: à quatre matchs de la fin.
’Atletico
Madrid,
leader
du
Championnat d’Espagne, a toutes les
cartes en main pour se rapprocher ce
week-end de son premier titre national
depuis 1996, mais il doit éviter de brûler un
joker demain à Valence lors de la 35e journée.
Depuis 18 ans, les « Colchoneros » n’ont
jamais été aussi proches du titre: à quatre
matchs de la fin, il leur suffit de gagner trois
fois pour être assurés de devancer le FC
Barcelone, deuxième à quatre longueurs, et le
Real Madrid, troisième à six points mais avec
un match de moins. L’ « Atleti » doit toutefois
bien doser ses efforts entre le championnat,
pour lequel il se déplace dimanche après-midi
à Valence (17h, 15h GMT), et la Ligue des
champions, dont il jouera mercredi prochain
la demi-finale retour contre Chelsea après un
match nul 0-0 à l’aller à Madrid. Comment
faire pour enchaîner de tels efforts et continuer à bluffer l’Europe du football ? « Avec
L
Barça, qui reçoit l’ « Atleti » lors de la dernière journée le week-end du 18 mai, n’a virtuellement qu’un petit point de retard à combler
d’ici là. Au Santiago-Bernabeu comme au
Camp Nou, tous continuent d’y croire,
comme l’a prouvé la victoire au courage du
Barça dimanche dernier contre l’Athletic
Bilbao (2-1), quatre jours après sa désillusion
en finale de la Coupe du Roi contre le Real (21). « Ça a été une victoire du cœur, du fond de
l’âme, une victoire qui montre qu’on veut
continuer à être là », a résumé le défenseur
Marc Bartra jeudi. « Nous avons démontré
qu’en aucun cas nous ne laisserons filer la
Liga. »
Du cœur, il en faudra demain (21h, 19h
GMT) au Barça, qui aborde son déplacement
le plus difficile de la fin de saison, à Villarreal
(7e). Côté Real, un triplé historique est toujours possible: après son sacre en Coupe du
Roi, la « Maison blanche » a pris mercredi une
l’enthousiasme, la motivation de porter le
maillot de l’Atletico Madrid et d’être dans
une situation privilégiée, a répondu mardi
soir Diego Simeone. Il faut se reposer, dormir,
manger...
La seule chose qui m’intéresse désormais
est le match de Valence. » Par bonheur pour
les « Colchoneros », le principal objectif de la
fin de saison valenciennes est l’Europa
League, et même si le club « che » a perdu sa
demi-finale aller contre le FC Séville (2-0), il
rêve sans doute de retourner la situation
jeudi prochain face aux Andalous. Le FC
Barcelone et le Real Madrid ne dépendent
plus d’eux-mêmes dans ce championnat et
sont suspendus à un faux-pas de l’Atletico.
Mais chacun d’eux garde un petit atout dans
sa manche.
Le Real peut revenir à trois longueurs de
son voisin madrilène le 7 mai à Valladolid lors
d’un match reporté de la 34e journée. Et le
option sur la finale de la Ligue des champions
en domptant le Bayern Munich 1-0 avant le
match retour mardi en Bavière. Et la dynamique actuelle comme le calendrier final de la
Liga jouent en faveur des hommes de Carlo
Ancelotti, qui recevaient hier (20h, 18h GMT)
un mal-classé, Osasuna (15e). Attention,
tournant ! L’Athletic Bilbao du Français
Aymeric Laporte, qui occupe depuis plusieurs
semaines la quatrième place synonyme de
barrage en vue de la lucrative Ligue des
champions, est menacé par le FC Séville d’un
autre Français, Kevin Gameiro.
En cas de succès, les Andalous pourraient
dépasser les Basques à la faveur de la différence de buts particulière. C’est donc un
match à quitte ou double qui se joue demain
(19h, 17h GMT) à San Mames et le vainqueur
pourrait bien accompagner l’Atletico, le Real
et le Barça, déjà qualifiés pour la C1 la saison
prochaine.
EUROPA LEAGUE
Benfica et Séville bien partis
enfica et Séville ont fait un
pas vers la finale de l’Europa
League en dominant respectivement la Juventus Turin (2-1) et
Valence (2-0), jeudi à domicile, à un
semaine des demi-finales retour.
Les Italiens, probables futurs
champions d’Italie, devront montrer un visage plus conquérant s’ils
veulent arracher leur billet pour la
finale qui se disputera le mercredi
14 mai dans leur antre du Juventus
stadium. Car c’est le Benfica
Lisbonne qui, porté par un stade de
B
la Luz inondé par une marée rouge
de 55 000 spectateurs, s’est emparé
des clés du match d’entrée de jeu.
Sur corner, les Portugais ont fait
sauter le verrou italien par Garray
(3), le défenseur argentin prenant
le meilleur sur Bonucci pour placer
une tête décroisée que Buffon ne
pouvait qu’effleurer. La « Vieille
Dame », avec le vétéran Pirlo à la
baguette et un Pogba volontaire, a
ensuite repris le jeu à son compte,
concrétisant sa domination par
Tévez (73), bien servi en retrait par
Asamoah côté gauche. L’équipe de
Jorge Jesus a pourtant trouvé des
ressources pour reprendre l’avantage grâce à Lima, entré en cours de
seconde période à la place de
Cardozo. L’attaquant brésilien,
auteur d’un doublé dimanche ayant
offert aux Aigles leur 33e titre de
champion du Portugal, a fusillé
Buffon d’une frappe puissante
déclenchée à l’entrée de la surface
(84). Qualifiés pour la finale de la
Coupe nationale, les Portugais
entretiennent leur rêve de triplé,
14
un an après une fin de saison cauchemardesque qui l’a vu perdre
trois « finales »: le Championnat
(Porto), l’Europa League (Chelsea)
et la Coupe (Guimaraes). Pas sûr,
cependant, que le maigre avantage
obtenu à domicile soit suffisant
avant le déplacement, jeudi prochain, chez le leader de la Serie A,
invaincu cette saison à domicile
toutes compétitions confondues.
Dans l’autre rencontre, les
Andalous ont enlevé facilement le
premier acte de la demi-finale 100%
espagnole qui l’oppose au FC
Valence, grâce à une première
période bien maîtrisée. Mbia a
ouvert le score d’une talonnade
heureuse (33), après avoir manqué
sa reprise sur un coup franc de
Rakitic dévié par Carriço. Bacca a
doublé la mise trois minutes plus
tard après un double une-deux avec
Vitolo conclu par une frappe croisée
(36). Séville, double vainqueur de la
C3 en 2006 et 2007, est bien parti
pour disputer sa troisième finale
européenne.
Analyse
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
Dernier arrêt avant la fin d’un monde unipolaire
« Quand les riches se font la
guerre, ce sont les pauvres qui
meurent »
Jean-Paul Sartre
I PR CHEMS EDDINE
CHITOUR *
ela fait plus de quatre mois que l’Ukraine
fait l’objet de la sollicitude occidentale.
Tout a été fait pour la déstabiliser.
Souvenons-nous de la stratégie de Victoria
Nuland et de son appréciation du poids réel des
Européens dans la mise en place d’un gouvernement ukrainien aux ordres des Etats-Unis.
L’histoire semble s’accélérer, après le retour de
la Crimée dans le giron naturel de la Russie,
plusieurs provinces de l’Est ukrainien craignant des représailles du gouvernement central ukrainien en majorité composé par des
extrémistes, s’en remettent au grand frère
russe pour leur protection. Justement, la position de la Russie qui ne veut pas voir l’Otan à
ses frontières- organisation qui aurait du être
dissoute après la dissolution du Pacte de
Varsovie- est de conférer de larges prérogatives aux régions est de l’Ukraine dans le cadre
d’un fédéralisme. C’est en tout cas l’esprit de
l’accord de Genève. Il y eut pourtant des revirements. Kiev sans doute bien conseillé répugne, par ailleurs créant une nouvelle terminologie, elle traite les Ukrainiens de l’Est, de terroristes.
Après que le pouvoir de Kiev ait annoncé la
reprise des opérations militaires dans l’Est, le
président américain Barack Obama, en visite
au Japon jeudi 24 avril, a encore un peu plus
enterré l’accord de « désescalade » signé le 17
avril. « Jusqu’à présent, nous ne les avons pas
vus respecter ni l’esprit ni la lettre de l’accord
de Genève », a-t-il déploré à propos de la
Russie, ajoutant que si la situation ne s’améliorait pas, il y aurait « des conséquences et de
nouvelles sanctions ». Sergueï Lavrov, accusant
les Etats-Unis et l’Union européenne de fomenter une révolution.« Peu d’analystes sérieux
doutent du fait qu’il ne s’agit pas du destin de
l’Ukraine, on a simplement utilisé et on continue d’utiliser l’Ukraine comme un pion dans le
jeu géopolitique », a-t-il déclaré. (1)
« Dans un entretien à Russia Today,
mercredi 23 avril, Sergueï Lavrov a de nouveau
affirmé que la Russie était prête à intervenir si
ses intérêts étaient menacés, « comme ils l’avaient été en Ossétie du Sud », région séparatiste de Géorgie pour laquelle Moscou était
entré en guerre en 2008. « Une attaque contre
les citoyens russes est une attaque contre la
Russie », a justifié le ministre des Affaires
étrangères, qui a précisé qu’en cas d’intervention russe celle-ci se ferait « dans le respect du
droit international ».(1)
Les Américains accusent les Russes d’ingérence. Le Guardian est sceptique « Tout gouvernement américain devrait être prudent en
présentant des photographies comme des
preuves, un peu plus d’une décennie après que
Colin Powell a exhibé des images montrant de
façon erronée des armes de destruction massive en Irak » écrit le Guardian mardi 22 avril.
Deux jours après leur publication, le quotidien britannique s’est penché avec circonspection sur les images dévoilées par le département d’Etat américain et présentées comme
des preuves que les séparatistes armés dans
l’est de l’Ukraine sont en fait des militaires ou
officiers de renseignement russes. (…)La BBC
s’est, elle aussi, saisie des « preuves » avec des
pincettes. « Il ressort de ces images qu’au
moins une unité de paramilitaires prorusses
lourdement armés et bien équipés opère dans
la région de Donetsk, conclut la BBC. Mais il ne
peut pas être affirmé avec certitude que ce
sont des forces spéciales russes, à proprement
parler, comme le font les Ukrainiens ». (2)
C
La stratégie états-unienne
de containment de la Russie
En fait, tout est fait pour déstabiliser la
Russie. Les manœuvres de créer un printemps
russe ayant échoué, on essaie de dépouiller la
Russie de sa sphère d’influence. Il se trouve
qu’il y a en face un dirigeant qui ne veut pas se
laisser faire et qui l’a montré en apparaissant
comme un faiseur de paix aux yeux de la vraie
communauté internationale pas « l’occidentale
formatée » à longueur d’information par une
vision diabolisante de la Russie et en règle
générale, de tous ceux qui n’acceptent pas le
magister dixit occidental. Souvenons-nous.
C’est Poutine qui a arrêté le bras meurtrier
occidental concernant l’attaque de l’Iran et,
plus récemment contre la Syrie.
Joaquim Defghi écrit à ce sujet : « Alors que
nous assistons à une guerre médiatique sans
Tout est fait pour déstabiliser la Russie
précédent, où les mensonges succèdent à la
désinformation, le New-York Times a publié
dimanche 20 avril un article qui dévoile clairement la stratégie d’Obama consistant à isoler
Poutine sur le long terme. Des indices sur les
motivations réelles de cette stratégie y apparaissent également. M. Obama se concentre
sur l’isolation du président de la Russie,
Vladimir Poutine en coupant ses liens économiques et politiques avec le monde extérieur,
en limitant ses ambitions expansionnistes à
son propre voisinage et en faisant effectivement un Etat paria ? » (…) Comment être plus
clair quant aux intentions du président américain ? Par contre, il n’est pas fait mention des
racines du problème avec la Russie. Pourquoi
donc les états-uniens souhaitent-ils tant isoler
Vladimir Poutine ? Serait-ce parce que la
Russie représente un danger militaire réel ? Si
oui, lequel ? Il n’y a à aujourd’hui pas la moindre preuve d’une volonté agressive de la
Russie, si ce n’est celle de ne pas perdre l’influence qu’elle avait en Ukraine, une influence
qui lui a été subtilisée par la force au moment
du coup d’Etat de Kiev .»(3)
« (…) Cela représente un remarquable revirement comparé au début de la présidence de
M. Obama, quand il nourrissait des rêves de
forger un nouveau partenariat avec la Russie.
Dorénavant, la question est dans quelle
mesure la relation peut être sauvée. M. Obama
a aidé la Russie à obtenir son entrée à l’OMC ;
maintenant, il travaille à limiter son accès aux
marchés financiers externes. L’article mentionne en conclusion que l’administration
d’Obama réfléchit à une éventuelle confrontation avec la Russie. Ce qui est formidable, c’est
qu’aucun motif réel et sérieux, de même que
pour la guerre en Irak, n’a été avancé pour isoler la Russie. Tout simplement parce qu’il n’en
existe aucun en-dehors des intérêts
états-uniens (commerce, pétrole et gaz ). » (3)
Sanctions contre la Russie :
un coup d’épée dans l’eau
Dans une contribution du 31 mars, Pepe
Escobar énumère les sanctions occidentales et
celles potentielles que pourrait prendre Poutine
: « L’Europe a annulé le sommet Europe-Russie
prévu à Sotchi le 3 juin. L’Europe est divisée de
façon irréparable sur ce qu’il convient de faire.
Quoiqu’ils fassent pourtant, la capacité de
Moscou à punir est plus grande. Il y aura peutêtre un autre lot de sanctions douces comme
l’a annoncé Merkel, mais c’est tout. Les
Européens comme le font les caniches, imitent
la « Voix de son Maître » quand le président des
Etats-Unis, Barak Obama, impose solennellement par ordre exécutif davantage de sanctions contre « de hauts fonctionnaires du gouvernement russe ». Plus de 60% des
Américains et des Européens s’opposent à une
nouvelle guerre froide contre la Russie. Le taux
de popularité de Poutine en Russie est de près
75 % et il en est probablement de même dans
tout le monde en développement. (…) Comme
c’était prévisible, Moscou a rendu le coup.
« l’utilisation de sanctions est une « arme à
double tranchant » et que cela aura un effet
boomerang sur les Etats-Unis. » (4)
Comment battre la Russie :
l’argument gaz de schiste ?
Pour sa part, Naomi Klein nous explique la
fausse bonne solution présentée par les
Américains aux Européens. Nous l’écoutons : «
Du changement climatique à la Crimée, la
suprématie de l’industrie du gaz naturel pour
15
exploiter la crise à des fins mercantiles et privées- ce que j’appelle la doctrine du choc. La
façon de battre Vladimir Poutine est d’inonder
le marché européen avec du gaz naturel extrait
par fracturation hydraulique (ndt « gaz de
schiste ») aux Etats-Unis, ou tout du moins
c’est ce que l’industrie souhaite nous faire
croire. Dans le cadre de l’escalade de l’hystérie
anti-russe, deux projets de loi ont été introduits au Congrès américain – l’un à la Chambre
des représentants, l’autre au Sénat – une tentative d’accélérer les exportations de gaz naturel liquéfié ( GNL), tout ceci au prétexte d’aider
à l’Europe à se sevrer des combustibles fossiles
de Poutine, et pour le renforcement de la sécurité nationale des États-Unis.
« Pour que ce stratagème fonctionne, poursuit Naomi Klein, il est important de ne pas
regarder de trop près les détails. Il s’agit
notamment du fait que la majeure partie de ce
gaz ne rejoindra probablement pas à l’Europe
(…) Et maintenant, soudainement et sournoisement, l’objectif devient la «sécurité énergétique», qui semble signifier la vente d’une surabondance temporaire de gaz de schiste sur le
marché mondial, générant la dépendance énergétique dans ces pays étrangers. (…). Au
moment où ces gigantesques projets industriels seront effectivement en place et en état
de fonctionnement, l’Allemagne et la Russie
pourraient bien être devenus les meilleurs
amis. Mais d’ici là, qui se souviendra que la
crise en Crimée a été le prétexte pour accomplir ses vieux rêves d’exportation, quelles que
soient les conséquences pour les populations
touchées par la fracturation hydraulique et
alors que la planète est en train de cuire. »(5)
« (…) Pour le moment, la crise, c’est le
conflit en Ukraine. Elle est utilisée comme un
bélier pour abattre des restrictions portant sur
les exportations de gaz naturel et pour pousser
l’accord controversé de libre-échange avec
l’Europe. Et rappelez-vous: vous ne construisez
pas des infrastructures de plusieurs milliards
de dollars, sauf si vous prévoyez de les utiliser
pendant au moins 40 ans. Donc, nous répondons à la crise de notre réchauffement de la
planète en construisant un réseau ultrapuissant de fours atmosphériques. Sommes-nous
fous? Dès 1981, l’industrie du gaz elle-même
avait développé le concept intelligent du gaz
naturel comme «pont» vers un avenir d’énergies propres. C’était il y a 33 ans. C’est un long
pont! Et on n’aperçoit toujours pas l’autre rive.
(…) L’utilisation de la crise en Ukraine par l’industrie pour étendre son marché mondial sous
la bannière de la «sécurité énergétique» doit
être replacée dans le contexte d’une série
ininterrompue de crises opportunes. (…)
Compte tenu de cela, c’est aux Européens de
transformer leur désir d’émancipation du gaz
russe par une demande pour une transition
accélérée vers les énergies renouvelables. (5)
La détermination de Poutine
à protéger la Russie
Pour Pepe Escobar, la détermination de
Poutine « les rend fous » : « Oubliez le passé
(Saddam Hussein, Oussama ben Laden,
Kadhafi) et le présent (Bachar al-Assad,
Ahmadinejad). Vous pouvez parier sur le futur
prévisible, sur le fait que le plus grand démon
aux yeux de Washington — et de ses associés
de l’Otan et de leurs divers comparses des
médias — ce ne sera personne d’autre que le
président russe Vladimir Poutine, de retour
vers le futur. Les élites anglo-états-uniennes
sont encore toute saisies d’épouvante au sou-
venir de son légendaire discours de 2007, à
Munich, dans lequel il critiqua le gouvernement de George W. Bush pour son projet impérial, obsessionnellement unipolaire, « au
moyen d’un système qui n’a rien de commun
avec la démocratie » et pour son viol permanent des « frontières nationales presque partout dans le monde ».(…) Poutine avait même
rendu publique sa feuille de route. L’essentiel :
non à la guerre en Syrie ; non à la guerre en
Iran ; non aux «bombardements humanitaires»
et aux «révolutions de couleur», et tout cela
intégré
dans
un
nouveau
concept:
«Instruments illégaux du pouvoir soft». Pour
Poutine, le Nouvel Ordre Mondial conçu par
Washington n’a pas d’avenir. Ce qui compte
c’est« le principe consacré de la souveraineté
des États ».(6)
Pepe Escobar nous décrit un Poutine obsédé
par la nécessité de réhabiliter la Grande
Russie: « Poutine a pris la tête, presque en solitaire, de la résurrection de la Russie en tant
que méga grande puissance énergétique Par
conséquent, on peut compter que le
Gazoduquistan continuera à être la clé. Poutine
sait que la Russie aurait besoin de beaucoup
d’investissements étrangers dans l’Arctique —
dans la partie occidentale et surtout dans la
partie asiatique — pour maintenir sa production de pétrole de plus de 10 millions de
barils/jour. Et il lui faut parvenir à un complexe
et exhaustif accord portant sur des milliards de
dollars avec la Chine concernant les gisements
de gaz de la Sibérie Orientale (..) »(6)
L’argument de poids est l’énergie :
« Poutine fera aussi tout pour consolider le
gazoduc South Stream(…) Si South Stream
l’emporte, son concurrent, le gazoduc Nabucco,
sera mis échec et mat ; importante victoire
russe contre la pression de Washington et
contre les bureaucrates de Bruxelles. (…) Et
puis, nous avons ensuite la grande inconnue,
l’Organisation de Coopération de Shanghaï
(SCO). Poutine voudra que le Pakistan en soit
membre de plein droit tout comme la Chine,
elle, est intéressée à y incorporer l’Iran. Les
répercussions seraient transcendantes, comme
si la Russie, la Chine, le Pakistan et l’Iran coordonnaient, non seulement leur intégration économique, mais aussi leur sécurité mutuelle au
sein d’une SCO renforcée dont la devise est «
non-alignement, non-confrontation et noningérence dans les affaires des autres
nations ». (6)
Le dernier argument et non des moindres
est celui de « perturber le dollar : « Poutine voit
que le contrôle par la Russie, l’Asie Centrale et
l’Iran d’au moins 50 % des réserves de gaz du
monde et avec l’Iran et le Pakistan comme
membres virtuels de la SCO, le nom du jeu
devient intégration de l’Asie, sinon de
l’Eurasie. La SCO se développe comme une
force motrice économique et de sécurité tandis
que, parallèlement, le Gazoduquistan accélère
l’intégration pleine de la SCO comme parade à
l’Otan.(…) »(6)
La visite du vice-président américain en
Ukraine et l’annonce de l’envoi de 600 soldats
américains en Pologne et dans les pays baltes
n’est pas fait pour contribuer à l’apaisement.
Poutine joue sa partie d’échecs, et défend les
intérêts de la Russie et des Russes. Quant à isoler la Russie du commerce international, dans
un contexte de déclin global, notamment des
gisements norvégiens, pour l’Europe se passer
de la Russie reviendra à se préparer à des
pénuries majeures de tout ordre. L’Europe a à
perdre à s’éloigner de la Russie, tout à gagner
à s’en rapprocher. Si la guerre froide s’installe
de nouveau, ce sera le sauve-qui-peut pour les
Européens… La fin du monde unipolaire est
proche. Elle sera irréversible, le barycentre du
monde a échappé à l’Occident qui en est aux
combats d’arrière-garde au lieu d’opter pour la
C. E. C.
sérénité du monde.
* Ecole nationale polytechnique
1.http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/23/kiev-annonce-avoir-libere-uneville-de-l-est-de-l-ukraine-des-separatistes_4406011_3214.html
2.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/23/ukraine-les-preuves-americaines-de-l-implication-russe-sont-elles-fiables_4405764_3214.html
3.Joaquim Defghi 22 04 http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/le-newyork-times-confirme-la-151012 In Cold War
Echo, Obama Strategy Writes Off Putin, NY
Times
4.http://www.mondialisation.ca/sanctionscontre-la-russie-guerre-et-farce/5376012 31
03 2014
5.http://stopgazdeschiste.org/2014/04/11/u
kraine-pourquoi-les-entreprises-de-frackingdes-etats-unis-se-lechent-les-babines-la-doctrine-du-choc-par-naomi-klein/ Guardian 10
04 2014.
6.Pepe Escobar http://www.mondialisation.ca/a-washington-poutine-les-rendfous/29714
Internationale
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
ALORS QUE LES ETATS-UNIS ENVOIENT 600 SOLDATS EN POLOGNE ET DANS LES PAYS BALTES
SITUATION EN UKRAINE
Le CPI ouvre une
enquête préliminaire
La procureure générale de la
Cour pénale internationale (CPI)
a ouvert une enquête
préliminaire sur la situation en
l’Ukraine, à la demande de Kiev,
bien que le pays n’a pas ratifié le
statut de Rome fondant cette
Cour, a annoncé vendredi la CPI.
« La procureure de la CPI, Fatou
Bensouda, a décidé d’ouvrir une
enquête préliminaire sur la
situation en Ukraine afin de
déterminer si (...) les critères
nécessaires à l’ouverture d’une
enquête (au long cours) sont
réunis », a indiqué la CPI dans
un communiqué. Elle
« examinera les questions de
juridiction, d’admissibilité et de
l’intérêt de la justice » pour
décider si une enquête complète
est justifiée, a précisé la CPI. « Si
elle trouve qu’il y a une base
suffisante pour justifier une
quête, c’est elle qui en fera la
demande aux juges de la Cour »,
a précisé le porte-parole de la CPI
Fadi El Abdallah, cité par l’AFP.
L’Ukraine, qui n’a pas ratifié le
statut de Rome fondant la CPI, a
toutefois indiqué auparavant
qu’elle acceptait la juridiction de
la CPI pour l’enquête sur les
événements allant du 21
novembre au 22 février derniers,
et avait même demandé cette
enquête.
TUNISIE
Malgré les retards,
les élections en 2014
Le Premier ministre tunisien a
insisté hier, dans un entretien à
l’AFP, sur sa détermination à la
tenue des élections générales en
2014 tout en notant qu’elles
pourraient être reportées en
raison du retard pris dans le vote
de la loi électorale. « On se doit
d’y croire car on a un
engagement qui est très clair
aujourd’hui, qui est d’aider à
l’organisation et de créer le
climat propice pour
l’organisation des élections
avant la fin de l’année», a
souligné Mehdi Jomaa. « Il faut y
croire (mais) le planning est très
tendu, parce qu’il y a eu du
retard sur la loi qui régit
l’organisation des élections. Mais
je pense qu’il faut continuer de
travailler (...). On est tous
mobilisés », a-t-il ajouté.
L’adoption de la loi électorale,
toujours en débat à l’Assemblée
nationale constituante, a pris un
retard considérable. Le président
de l’Instance électorale, Chafik
Sarsar, a souligné fin mars que
ses services n’étaient pas
opérationnels, notamment faute
de bureaux. « Il y a toujours des
risques (de devoir reporter les
élections) tant que ce n’est pas
fait, et plus il y a de retard plus le
risque augmente, c’est une
question de gestion du planning.
Effectivement, il faut se
ressaisir », a souligné le chef du
gouvernement. M. Jomaa a par
ailleurs exclu de se présenter
aux scrutins législatifs et
présidentiel à venir. « Ce que
vous voulez savoir c’est est-ce
que je vais me présenter ou pas?
La réponse est ‘’Non’’ », a-t-il dit,
prévoyant de retourner
« certainement (dans) le privé ».
M. Jomaa a pris la tête en début
d’année d’un gouvernement
d’indépendants pour sortir la
Tunisie d’une profonde crise
politique nourrie par des
violences jihadistes et la
méfiance entre les islamistes
d’Ennahda, majoritaires à
l’Assemblée, et leurs opposants.
Il a pour principale mission
d’organiser en 2014 des
élections censées doter le pays
des institutions pérennes dont il
est privé depuis la révolution de
janvier 2011.
Les Occidentaux haussent le ton contre Moscou
WASHINGTON a commencé le déploiement pour des exercices en Pologne et dans les pays Baltes
de 600 soldats, un geste adressé à ses alliés de l’Otan, inquiets des actions de Moscou en Ukraine.
es Occidentaux accentuaient
leur pression hier sur la
Russie, accusée par Kiev de
vouloir lancer « une troisième
guerre mondiale » en soutenant les
séparatistes de l’Est de l’Ukraine,
où les tensions s’exacerbent. Visé
par un lance-roquette, un hélicoptère de l’armée a explosé alors qu’il
stationnait
à
l’aéroport
de
Kramatorsk et son pilote a été
blessé, ont indiqué les autorités
ukrainiennes.
A quelques kilomètres de là, le
bastion russophone de Slaviansk vit
en quasi état de siège après l’assaut,
bref et meurtrier lancé par les blindés ukrainiens. Parallèlement à
l’action de l’armée ukrainienne, les
Etats-Unis ont procédé à l’envoie de
soldats dans les pays limitrophes de
l’Ukraine. Ainsi, Washington avait
annoncé mardi le déploiement pour
des exercices en Pologne et dans les
pays Baltes de 600 soldats, un geste
adressé à ses alliés de l’Otan,
inquiets des « actions » selon eux de
Moscou en Ukraine.
Outre les 300 hommes arrivés
en Pologne et en Lettonie, environ
300 autres soldats sont attendus
dans les prochains jours en Estonie,
et en Lituanie, pour des exercices
« qui doivent avoir lieu au cours des
prochains mois et au-delà », indique
le contre-amiral John Kirby, porteparole du Pentagone. Ce geste a-t-il
déclaré « est l’expression concrète
des obligations qui nous lient en
matière de sécurité en Europe ».
« C’est un message adressé à
Moscou » souligne le contre-amiral
John Kirby. Ce déploiement doit
durer un mois, à l’issue duquel les
troupes seront remplacées par d’autres forces de l’US Army.
Le porte-parole du Pentagone a
précisé qu’il s’agissait d’opérations
« bilatérales » de la part des EtatsUnis et non d’exercices de l’Otan,
notant cependant qu’il n’y avait eu
aucune réticence exprimée de la
part
d’autres
membres
de
l’Alliance. Sur le terrain et notamment dans l’Est de l’Ukraine les
forces armées ukrainiennes tentent
de « bloquer Slaviansk » afin d’empêcher les Russophones d’envoyer
des renforts. Après le raid meurtrier de jeudi sur Slaviansk, les
autorités de Kiev ont indiqué qu’il
« n’est pas question » de lancer un
nouvel assaut qui risque de faire
des victimes civiles. La chancelière
allemande Angela Merkel a appelé
le président russe Vladimir Poutine
L
L’armée ukrainienne a lancé un assaut meurtrier, jeudi, sur la ville insurgée de Slaviansk
pour lui faire part de « sa grande
inquiétude à propos de la situation
Tendue » dans la région et lui
demander de « travailler à la mise
en œuvre » de l’accord de Genève.
Ce compromis international, qui
prévoyait un désarmement des
groupes illégaux et la libération de
bâtiments publics, avait créé un
espoir d’apaisement mais il est
resté totalement lettre morte et
Moscou et Washington se rejettent
depuis la responsabilité de l’échec.
Par ailleurs, Barack Obama a
annoncé que les Etats-Unis mèneraient des consultations avec les
principaux dirigeants européens
dès vendredi (hier) pour adopter
une approche commune concernant
de nouvelles sanctions.
Kiev a aussi haussé le ton contre
Moscou, accusée de soutenir activement les rebelles voire d’avoir
envoyé des agents alors que des
hommes lourdement armés, très
professionnels, en cagoule et treillis
sans
insigne
patrouillent
à
Slaviansk. « La Russie veut lancer
une troisième guerre mondiale », a
lancé le Premier ministre pro-européen ukrainien Arseni Iatseniouk.
« Le soutien de la Russie aux ‘’terroristes’’ en Ukraine constitue un
crime international, et nous appe-
lons la communauté internationale
à s’unir contre l’agression russe ».
Les incidents se multiplient dans le
Sud-Est russophone.
A Lougansk, où les séparatistes
occupent les services de sécurité,
des inconnus ont lancé des petits
engins explosifs dans les locaux du
parquet pendant la nuit, selon la
police.
Le ministre de l’Intérieur a également fait état de l’explosion d’une
grenade lancée contre une barricade de partisans de Kiev à
d’Odessa, qui a fait sept blessés
dont un agent de la police de la
route.
LE CHEF DE LA DIPLOMATIE RUSSE, SERGUEÏ LAVROV DÉNONCE
«La propagande américaine pour dénigrer la Russie» est inacceptable
Le ministre russe des Affaires étrangères
Sergueï Lavrov a accusé hier les Etats-Unis de vouloir dénigrer la Russie et a jugé le ton de son homologue américain John Kerry « inacceptable ».
M. Lavrov a affirmé que « la propagande américaine » avait pour but de « dénigrer la Russie, dénigrer ceux qui protestent contre les actes illégaux
des autorités (de Kiev, ndlr) qui essaient d’interdire
le russe et de faire de tous les Russes et russophones des ennemis qui devraient être tués ». Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a accusé jeudi
Moscou de n’avoir pris aucune initiative pour mettre
en oeuvre l’accord conclu à Genève et l’a mis en
garde contre une « erreur coûteuse ».
Il a aussi accusé le réseau télévisé RT, financé
par le Kremlin et autrefois connu sous le nom
Russia Today, de « promouvoir la vision fantaisiste
du président (Vladimir) Poutine de ce qui se passe
sur le terrain ». M. Lavrov a fustigé les propos de
son homologue et défendu RT comme un concurrent « sérieux » de CNN et de la chaîne britannique
BBC. « Ils nous accusent d’enclencher - et John
Kerry l’a dit hier dans sa déclaration, sur un ton
inacceptable, un ton de procureur - il nous accuse
d’enclencher la machine de propagande de Poutine,
Russia Today », a-t-il dit. « Vous savez, parler ainsi
d’un média n’est sans doute pas très poli », a dit
M. Lavrov. La rédactrice en chef de RT, Margarita
Simonian, a réclamé hier des excuses du
Département d’Etat. « Nous avons l’intention d’envoyer une requête officielle au Département d’Etat
américain pour lui demander de nous montrer des
exemples concrets montrant que RT a dénaturé des
faits, et demander des excuses », a-t-elle dit, citée
dans un communiqué.
Mercredi, M. Lavrov a estimé que les Etats-Unis
« dirigeaient » les actions des autorités de Kiev,
alors que celles-ci avaient annoncé la reprise de
l’ « opération antiterroriste » contre les séparatistes
de l’est du pays. Washington et Moscou s’accusent
mutuellement de ne pas faire appliquer l’accord
de Genève signé le 17 avril, en vue d’une
désescalade de la situation en Ukraine, notamment
dans l’est du pays.
LE PREMIER MINISTRE SE MET À DOS LES INSTITUTIONS DE TURQUIE :
Le bras de fer entre le pouvoir et la Cour suprême se durcit
LE PRÉSIDENT de la Cour suprême, Hasim Kiliç, a (…) rejeté avec véhémence les critiques qui lui ont
été adressées par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et son régime.
e conflit engagé en Turquie entre le
pouvoir islamo-conservateur et la Cour
suprême, plus haute instance judiciaire du
pays, s’est nettement durci hier avec des
attaques verbales de part et d’autre. Le président
de la cour suprême, Hasim Kiliç, a contre-attaqué et rejeté avec véhémence les critiques qui lui
ont été adressées par le Premier ministre Recep
Tayyip Erdogan et son régime, qui avaient
dénoncé plusieurs jugements de la cour, en affirmant que « les tribunaux ne reçoivent pas d’ordres ». « Dans un Etat de droit, les tribunaux ne
reçoivent ni des ordres ni des instructions.
De plus ils ne peuvent être guidés par des sentiments d’amitié ni d’hostilité », a déclaré Hasim
Kiliç lors d’une allocution à l’occasion du 52è
anniversaire de la création de son institution. Le
discours de M. Kiliç était fort et adressé notamment à M. Erdogan, présent parmi les invités et
dont le visage a affiché la désapprobation. A la
fin du discours, le chef du gouvernement a quitté
la salle boudant une réception qui y était offerte
pour les invités de marque, ont rapporté les
médias. La réponse du gouvernement à la sortie
de M. Kiliç n’a pas tardé. « M. Kliç s’est exprimé
L
comme s’il était un homme politique (...) comme
s’il était le chef d’un parti politique. Son discours
se devait d’être juridique et non politique », a
martelé le ministre de la Justice, Bekir Bozdag,
qualifiant devant les journalistes ses déclarations d’ « inacceptables ». Le ministre qui n’a pas
caché sa colère envers M. Kiliç, l’a accusé de
« s’engager dans des polémiques politiques sur
de nombreux points » de l’action du gouvernement. La cour suprême a infligé ces dernières
semaines plusieurs revers au régime islamoconservateur annulant en partie une réforme
judiciaire destinée à renforcer son emprise sur
l’appareil judiciaire, et débloquant l’accès au
réseau Twitter, interdit par le pouvoir après la
diffusion d’écoutes téléphoniques compromettantes. En ordonnant début avril la levée du blocage de Twitter, les Sages avaient fortement
déplu au Premier ministre, qui ne s’était pas
privé de les critiquer: « Nous devons appliquer le
jugement mais je ne le respecte pas », accusant
aussi les juges d’agir contre les intérêts nationaux. « Dire que la cour constitutionnelle agit
avec un ordre du jour politique et l’accuser de
manquer de patriotisme n’est qu’autre qu’une
16
critique sans profondeur », a répondu M. Kiliç.
Le chef des Sages a aussi souligné la nécessité de
préserver l’indépendance de la justice en
Turquie, accusant M. Erdogan, qui dirige le pays
depuis 2002, d’avoir émis des « critiques excessives » sur les jugements de la Cour.
Il a aussi fortement critiqué les purges effectuées par le pouvoir dans la magistrature depuis
la révélation à la mi-décembre d’un vaste scandale de corruption touchant M. Erdogan et son
entourage. « Cette affaire nous montre clairement que ces divisions scelleront la fin de la sécurité de la justice dans l’Etat de droit (...) La justice ne peut pas vivre dans cette situation », a-til dit. Ses propos devraient, de l’avis des observateurs, exacerber les tensions persistantes entre
le judiciaire et M. Erdogan qui convoite le poste
de président au premier scrutin au suffrage universel cet été, fort de sa victoire aux élections
municipales du 30 mars dernier. L’homme fort
de Turquie accuse le mouvement religieux dirigée depuis les Etats-Unis par le prédicateur
Fethullah Gülen, jadis son allié, d’avoir fabriqué
des preuves de corruption pour le renverser dans
le cadre d’un « coup d’Etat ».
Internationale
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
RÉCONCILIATION PALESTINIENNE
Le plus difficile commence
VÉRITABLE avancée ou simple tactique? La réconciliation palestinienne sera rapidement soumise à l’épreuve
des faits, le président Mahmoud Abbas devant faire face à la colère d’Israël et à l’inquiétude des USA.
SELON LE NUMÉRO 2
DE LA DIPLOMATIE US
L’extrémisme,
un «énorme défi»
pour la Libye
e numéro 2 de la diplomatie
américaine,
William Burns, a estimé
jeudi à Tripoli que la montée de
l’extrémisme représentait un
« énorme défi » pour la Libye,
théâtre de violences et d’attaques régulières depuis la
chute du régime Kadhafi. « La
montée de l’extrémisme violent
est un énorme défi, d’abord
pour la Libye, mais aussi pour
ses
partenaires
internationaux », a déclaré M.
Burns au cours d’une conférence de presse au terme d’une
visite de vingt-quatre heures à
Tripoli.
Il a ajouté que Washington
état prête à aider la Libye dans
la construction de ses forces de
sécurité et à renforcer la coopération dans le domaine de la
lutte contre le terrorisme. Le
secrétaire d’État adjoint a indiqué par ailleurs avoir discuté
avec les responsables libyens
les moyens de faire progresser
la sécurité, la transition démocratique et la croissance économique dans un pays pétrolier
miné par la violence et l’anarchie. « Nous avons discuté du
soutien international pour
appuyer les efforts de la Libye
en vue de réformer le secteur
de la sécurité, améliorer la
sécurité des frontières, contrôler la prolifération des armes et
renforcer l’Etat de droit », a-t-il
ajouté.
M. Burns a ajouté avoir
parlé « longuement de la formation de forces de sécurité
polyvalentes en Libye et les
mesures qui doivent être prises
pour accélérer le processus ».
Au cours de sa visite, M. Burns
a rencontré notamment le
Premier ministre par intérim,
Abdallah Al-Theni, le vice-président du Congrès général
national (CGN, Parlement),
Ezzedine Al-Awami, ainsi que
des représentants de la société
civile et des chefs de partis politiques. Depuis la chute du
régime de Mouamar El
Gueddafi en octobre 2011, la
Libye a été le théâtre de violences et de dizaines d’attaques
contre les forces de sécurité et
les
intérêts
occidentaux.
L’attaque la plus spectaculaire
a été perpétrée contre le consulat américain à Benghazi en
septembre 2012, provoquant la
mort de l’ambassadeur américain Chris Stevens et trois autres Américains.
Des groupes extrémistes à
l’influence grandissante sont
régulièrement accusés d’être
derrière ces attaques rarement
revendiquées. Les autorités
libyennes de transition, qui ne
sont pas parvenues à former
une police et une armée professionnelles, avaient reconnu
pour la première fois en mars
dernier la présence en Libye de
groupes terroristes, leur déclarant la guerre et appelant la
communauté internationale à
l’aide.
L
e
Hamas
et
l’Organisation de libération de la Palestine
(OLP) n’ont pas d’autre option que
la réconciliation », affirme Naji
Chrab, politologue à l’université
d’Al-Azhar à Ghaza. « Le président
Abou Mazen ( Mahmoud Abbas) a
compris que les négociations ont
échoué et veut renforcer sa position
face à la partie israélienne »,
explique M. Chrab, cité par l’AFP.
L’OLP, reconnue internationalement comme le seul représentant du
peuple palestinien, et le mouvement
Hamas, au pouvoir à Ghaza, ont
signé mercredi un accord de réconciliation - le troisième depuis 2011 - au
moment même où le processus de
paix est totalement bloqué. et accord
prévoit la formation « d’ici cinq
semaines » d’un gouvernement de
« consensus national », dirigé par M.
Abbas et constitué de technocrates,
et la tenue d’élections à la fin de l’année. Mais ce n’est pas la première
fois que les frères ennemis du mouvement national palestinien annoncent leur entente. Le Hamas et le
Fatah, principal parti de l’OLP, ont
déjà signé des accords de réconciliation au Caire (avril/mai 2011) et à
Doha (février 2012) pour mettre fin
à la division politique entre la bande
de Ghaza et la Cisjordanie. Mais les
échéances fixées alors ont été constamment repoussées. Nombreux
sont les Palestiniens qui doutent de
la possibilité d’une réconciliation en
raison des « mauvaises expériences
«L
palestinien, assiégé à
Ghaza et proscrit en
Egypte, a tout intérêt
à la réconciliation. Il
est affaibli depuis la
chute en juillet dernier du président islamiste
égyptien
Mohamed Morsi, son
allié au sein des
Frères musulmans.
L’armée égyptienne a
détruit des centaines
de tunnels de contrebande à la frontière
avec Ghaza, où transitaient armes et munitions, mais aussi produits de
première
nécessité et matériaux de construction.
Désormais, la question qui se pose est « que vont faire les Palestiniens
« La division (palestide leur réconciliation ? »
nienne) a beaucoup
nui au Hamas depuis
passées », rappelle Moukheimer de non-violence et de l’existence de
qu’il a perdu les Frères musulmans
Abou-Saada, professeur de sciences
l’Etat d’Israël, a déclaré le départeen Egypte et ses difficultés financièpolitiques à Al-Azhar, qui s’attend à
ment d’Etat, en référence au Hamas,
res », observe le professeur Chrab.
des « difficultés dans l’application de
qui ne reconnaît pas Israël et prône
La destruction des tunnels a généré
l’accord de Ghaza ». Furieux, Israël
la lutte armée. Jibril Rajoub, un dirides pertes mensuelles évaluées à 230
a décidé de suspendre les négociageant du Fatah, a assuré jeudi que
millions de dollars (environ 170
tions avec les Palestiniens et de
« le prochain gouvernement de
millions d’euros), de l’aveu même du
prendre de nouvelles sanctions, non
consensus national proclamera de
gouvernement du Hamas, qui peine
précisées, contre l’Autorité palestifaçon claire et nette qu’il accepte les
à payer ses fonctionnaires. « Le
nienne. Quant à l’administration
conditions du Quartette ». Le Hamas veut échapper à la pression
américaine, qui supervise le procesQuartette pour le Proche-Orient de l’Egypte. La réconciliation lui
sus de paix, elle s’est dite « déçue » et
(Etats-Unis, Russie, UE et ONU)
permettrait d’améliorer ses liens
a averti que la réconciliation interexige du Hamas qu’il reconnaisse
avec l’Egypte et dans la région grâce
palestinienne aurait « évidemment
Israël ainsi que les accords déjà à une légitimité politique palestides implications ». Tout gouverneconclus entre cet Etat et l’OLP, et
nienne retrouvée », note le politoloment palestinien doit s’engager renonce à la violence. Selon les anague.
« sans ambiguïté » sur les principes
lystes, le mouvement islamiste
SUSPENSION DES NÉGOCIATIONS PAR ISRAËL
Les Palestiniens étudieront «toutes les options»
a direction palestinienne étudiera « toutes
les options » pour répondre à la décision
d’Israël de suspendre les négociations de
paix et aux sanctions israéliennes à la suite de
l’accord de réconciliation inter-palestinien, a indiqué jeudi le négociateur Saëb Erakat. « La priorité
maintenant pour les Palestiniens est la réconciliation et l’unité nationale », a souligné M.Erekat.
Les instances dirigeantes de l’Organisation de
libération de la Palestine (OLP) doivent se réunir
aujourd’hui et demain à Ramallah en Cisjordanie,
sous l’autorité du président Mahmoud Abbas pour
discuter de la crise du processus de paix et du rapprochement inter-palestinien. La direction palestinienne pourrait choisir, parmi les options possibles, d’adhérer à de nouveaux traités et organisations internationales. Israël a suspendu jeudi les
négociations de paix avec les Palestiniens, au lendemain de l’accord de réconciliation inter-palestinien qui doit déboucher sur la formation d’ici cinq
semaines d’un gouvernement d’union nationale.
Cette décision israélienne intervient alors
L
qu’aucun progrès n’a été enregistré dans les discussions de paix entre Palestiniens et Israéliens
en raison du refus d’Israël d’honorer son engagement de libérer en mars dernier 26 prisonniers
palestiniens. Israël a même menacé plus tôt dans
la journée d’imposer des sanctions aux
Palestiniens après leur accord de réconciliation.
Selon une radio israélienne, il s’agit d’une série de
mesures de rétorsion. Israël a déjà gelé le transfert
des taxes qu’il perçoit pour le compte de l’Autorité
palestinienne en représailles aux récentes demandes d’adhésion de l’Etat de Palestine à 15 traités
et conventions internationaux. L’OLP et des dirigeants du Hamas ont convenu mercredi de la formation d’un nouveau gouvernement, qui aura
pour mission de « préparer des élections législatives et présidentielles ». L’Union européenne (UE)
a salué jeudi l’accord de réconciliation palestinien
et appelé à la poursuite des négociations de paix
entre Palestiniens et Israéliens. Dans ce contexte,
le président Abbas a commencé les consultations
pour former le « cabinet de consensus » qu’il diri-
gera et qui sera composé de personnalités indépendantes. M.Abbas a reçu l’émissaire américain
Martin Indyk dont le pays a exprimé sa « déception » après l’accord inter-palestinien et a eu un
entretien téléphonique avec M. Kerry.
A l’étranger, la Turquie et la Tunisie ont salué
l’accord inter-palestinien, et le chef de la Ligue
arabe Nabil al-Arabi a affirmé le soutien de son
organisation à M. Abbas face « aux pressions
israéliennes ». L’UE a aussi salué l’accord interpalestinien mais relevé que la priorité était la
poursuite des négociations avec Israël. La France
s’est dite prête à travailler avec un cabinet palestinien s’il soutient le processus de paix. L’ONU a
fait savoir qu’elle soutenait l’unité palestinienne
sur la base de la reconnaissance d’Israël et de la
non-violence. Selon Jibril Rajoub, un proche de M.
Abbas, le « cabinet de consensus proclamera de
façon claire et nette qu’il accepte les conditions du
Quartette » pour le Proche-Orient qui exige du
Hamas qu’il reconnaisse Israël et renonce à la
lutte armée.
ESCALADE DE LA GUERRE AU SOUDAN DU SUD
L’ONU envoie un sévère avertissement aux belligérants
e Conseil de sécurité a
menacé jeudi de sanctions
ciblées les responsables
d’exactions au Soudan du Sud,
exprimant son « horreur » et sa
« colère » devant le massacre de centaines de civils à Bentiu (nord) et à
Bor (est). La semaine dernière, « la
plus sombre » dans l’histoire du pays
selon un responsable des Nations
unies, une base de l’ONU abritant
des milliers de
civils a été attaquée à Bor et plus
de 200 civils ont été tués à Bentiu,
un massacre attribué par l’ONU aux
rebelles sud-soudanais. Après une
réunion d’urgence mercredi soir, les
15 membres du Conseil de sécurité
ont publié jeudi une déclaration au
ton inhabituel, exprimant « leur
horreur et leur colère ». Ils ont
menacé de prendre « des mesures
appropriées » contre les responsables d’exactions, une allusion à des
sanctions ciblées (généralement un
L
gel des avoirs et une interdiction de
voyager), sans toutefois annoncer de
décision. Selon la présidente du
Conseil, l’ambassadrice nigériane
Joy Ogwu, il s’agit « d’envoyer un
message sans équivoque ». Le
Conseil a dénoncé « le ciblage systématique des civils sur une base ethnique » dont s’accompagnent les
combats qui opposent depuis la midécembre les troupes loyales au président Salva Kiir à celles fidèles à
son ex-vice président Riek Machar.
Ces combats ont fait des milliers de
morts et forcé des dizaines de
milliers de civils à chercher refuge
dans plusieurs bases de l’ONU protégées par les Casques bleus de la
Minuss (Mission de l’ONU au
Soudan du sud). A Bor le 17 avril, au
moins 48 civils réfugiés dans la base
ont été tués et plus de 100 personnes
blessées, selon les Nations unies. Le
Conseil demande au Haut-commissariat pour les droits de l’homme de
17
l’ONU de mener immédiatement
une enquête sur le massacre de
Bentiu et au secrétaire général
adjoint de l’ONU Ivan Simonovic de
retourner « dès que possible » en
mission au Soudan du Sud. Ils mettent en demeure Salva Kiir et Riek
Machar de dénoncer publiquement
les attaques contre des civils, de
sanctionner les coupables et de
retourner à la table des négociations.
Celles-ci, jusqu’ici infructueuses,
doivent reprendre avant fin avril à
Addis-Abeba. Un cessez-le-feu a bien
été signé le 23 janvier à Addis-Abeba
mais il est resté lettre morte. Pour le
patron des opérations de maintien
de la paix de l’ONU Hervé Ladsous,
les deux camps « ne semblent pas
prêts à cesser les hostilités ». Un sentiment partagé par l’ambassadrice
américaine
Samantha
Power:
« L’accord signé il y a trois mois semble avoir été considéré en fait comme
un engagement à continuer le com-
bat ». Les Etats-Unis ont soutenu
historiquement la rébellion sudiste
contre Khartoum et ont parrainé
l’indépendance du Soudan du Sud,
avant de prendre leurs distances. Au
cours des consultations à huis clos
mercredi, Mme Power et l’ambassadeur français Gérard Araud ont
plaidé ouvertement pour des sanctions. Le Conseil, a affirmé Mme
Power jeudi, doit « mettre en place
rapidement un régime de sanctions
visant ceux qui font obstacle au processus de paix et les
responsables d’atrocités ». Paris
a rappelé aussi que les auteurs
d’exactions sont passibles de la Cour
pénale internationale (CPI). Selon le
ministère français des affaires étrangères, la France « soutient toutes les
initiatives de la communauté internationale pour mettre fin aux exactions de masse » au Soudan du Sud,
« notamment la proposition américaine de sanctions individuelles ».
Culture
VENDREDI 25 - SAMEDI 26 AVRIL 2014
JET SET SUR ECHOUROUK TV
Qui sont ces faiseurs de fête ?
COMPOSÉ d’une équipe technique tunisienne, le premier numéro de ce «produit» présenté
comme avant tout, algérien, sera lancé le 26 avril prochain.
MONTRÉAL
Lounis
Aït Menguellet
anime
un concert
e chanteur kabyle Lounis
Aït Menguellet animera un
concert le 3 mai prochain
au célèbre Théâtre Saint-Denis de
Montréal, à la grande joie de ses
milliers de fans au Canada, a-t-on
appris, hier, auprès de son entourage artistique à Paris. « Ce
concert, organisé par les productions NCP Festival (Nomades
Cultures Productions), spécialisées dans l’événementiel au
Canada, signe le retour du chanteur et poète au pays de l’érable
après son franc succès de juin
2012 », a indiqué son coordinateur
artistique, Farid Ouahmed. C’est
avec un «énorme plaisir» que l’auteur d’Asfru affirme vouloir rééditer l’exploit montréalais, ville où il
dit compter des milliers de fans.
« Lorsqu’on est bien reçu quelque
part, on y retourne toujours avec
plaisir, c’est naturel. J’ai eu un
accueil d’une chaleur dont seuls
les nôtres sont capables », a-t-il
confié, dans un entretien à l’APS.
L’auteur-compositeur dit être
chanceux d’avoir «partout un
public chaleureux et indulgent».
«Le public de Montréal n’a pas
failli au principe», a-t-il dit, pour
expliquer pourquoi il a encore une
fois répondu favorablement aux
organisateurs. A la question de
savoir s’il y aura des surprises lors
de ce gala, prévu en nocturne
(19h30), le chanteur kabyle a
confié que le plaisir de renouer
avec la communauté algérienne
sera déjà une « excellente surprise », une surprise qui, a-t-il
souhaité, sera partagée dans la
fraternité et la bonne humeur.
« J’ai un répertoire qui me permet
de préparer un programme différent de celui du concert précédent », a-t-il assuré, annonçant
avoir répété la chanson Ammi,
tirée de l’album éponyme du
chanteur en 1983, et qu’il compte
fredonner en duo avec son fils
Djaffar, étoile montante de la
chanson kabyle et virtuose de la
flûte, instrument avec lequel il
accompagne son paternel lors de
ses
prestations
artistiques.
Chanteur prolifique, Lounis Aït
Menguellet (64 ans), de son vrai
nom Abdenbi Aït Menguellet,
compte une carrière de plus de
47 ans, enregistrant plus de
200 chansons. Dans son dernier
album Tawrict Tacebhant (Feuille
Blanche), il chante l’amour, mais
aussi la raison.
L
HAMID GRINE
AU MUSÉE NATIONAL
DES BEAUX-ARTS
A l’invitation de Oasis
Littéraire, l’écrivain Hamid
Grine animera aujourd’hui à
14h une rencontre littéraire au
Musée national des
Beaux-Arts, El Hamma.
I O. HIND
ne émission télé qui
sera programmée pro chainement par la
chaîne Echourouk TV. Pour
annoncer son lancement, le
directeur Ali Fodil ainsi que le
staf de la production ont organisé mercredi dernier à l’hôtel
Hilton une cérémonie de présentation en présence notamment de l’animatrice de l’émission, Ghezali.
On vous prévient tout de
suite, le concept de l’émission
se veut universel et donc pas
spécialement lié à la culture
algérienne, car il existe réellement de la jet en Algérie. Pour
ce faire, faudra-t-il la chercher
à l’étranger plutôt. Qu’à cela ne
tienne, notre équipe technique
composée
en
partie
de
Tunisiens et organisationnelle,
est partie à la recherche de ces
« ambianceurs » de la nuit mais
pas que. Notons d’abord que l’émission existe d’ores et déjà en
Tunisie, mais celle-ci a été revisitée et adaptée à la sauce algérienne. Plusieurs numéros sont
déjà bouclés. L’équipe s’est déjà
déplacée récemment pour le
besoin du tournage en Italie,
Dubaï et Jordanie. Prochaine
étape, le Maroc.
Produite par Nofound Prod
Algérie, le premier épisode sera
diffusé le 26 avril prochain sur
Echourouk TV. Jet set est une
émission hebdomadaire qui
promet d’être le rendez-vous
incontournable de l’audiovisuel
algérien affirme-t-on.
Porté sur la découverte du
glamour sous toutes coutures,
Jet set est une émission de
divertissement avant tout, dont
l’épisode n’excède pas les 26
mn. Comme son nom l’indique,
elle englobera différents sujets
et n’omettra pas de faire découvrir en plus de prestigieuses
personnalités dans le monde à
des destinations de rêve. A tra-
U
vers Jet set, Rym Ghazali
entend vous faire partager ses
coups de cœur et nous transporter ainsi vers des lieux exceptionnels avec des invités également exceptionnels.
Le temps d’une émission,
Rym Ghazali endossera le rôle
de guide, afin de nous faire
pénétrer dans des endroits des
plus chics, les plus orignaux en
Algérie et dans le monde. C’est
aussi, nous souligne-t-on, une
manière de suivre «l’actualité
culturelle et les évènements les
plus attendus et les plus populaires en Algérie et à l’étranger». Une belle bonne ambition. On voudrait bien voir
ça…Prenant la parole lors de la
cérémonie de lancement, Rym
Ghazali rayonnante fera remarquer avoir rencontré nos stars
du foot algériennes qui évoluent à l’étranger dont Yebda et
Taïder notamment.
« Jet set c’est d’ailleurs ça :
se déplacer dans le monde,
rencontrer des stars et voir leur
quotidien. D’ailleurs je viens de
rentrer d’Italie où mes aventures m’ont amené à me jeter
d’un avion à mille quatre cents
mètres d’altitude. Tout ça pour
Jet set ! le slogan de l’émission
c’est « Restez branché, restez
Jet set ! » Je suis contente de
par cette émission qui a trait
plutôt au Monde arabe, bien
que ce soit un produit avant
tout algérien », dira la belle,
avant de lancer quelques
extraits de cette émission qui, à
l’apparence, saura distraire
bien des familles devant leurs
lucarnes sur cette chaîne qu’on
pensait prude à l’origine.
Encore un signe du paradoxe
de l’esprit algérien… Pour rappel, Rym Ghazali est née le 29
Juin 1987 en Algérie. C’est
grâce à l’émission de télé réalité
Star Academy, en suivant les
pas de sa sœur aînée Salma, que
Rym s’est fait connaître du
public arabe.
Diplômée en marketing,
Rym Ghazali est aussi une
actrice et une présentatrice télé
dans son pays ayant même remporté un concours de beauté.
C’est en 2005 que Rym Ghazali
est choisie afin de représenter
l’Algérie, lors de la Star
Academy 3 au Liban. Sa voix et
son charisme naturels charment le public au fil des semaines et bien vite, des fans
dévoués l’encouragent et la soutiennent.
Après sa sortie de la Star
Academy, Rym Ghazali est
entrée en studio, afin d’offrir
son tout premier single original
Raj Lya à son public et un
album. De la musique à la télé il
n’y a qu’un pas à franchir. L’at-elle bien mené la transition ?
C’est ce que les téléspectateurs
sont invités à vérifier par euxO. H.
mêmes…
CONCERT À ALGER
Le maestro russe Guerassim Voronkov dirige l’OSN
’Orchestre symphonique national
(Osn), dirigé par le maestro russe
Guerassim Voronkov et soutenu au
piano par Louiza Hamadi, a animé jeudi
dans la soirée à Alger, un concert avec au
programme, deux pièces du grand compositeur Piotr Ilich Tchaïkovski. D’entrée déjà,
la pièce maîtresse et l’œuvre préférée de
Tchaïkovski, Concerto pour piano et orchestre No1 en Si bémol mineur. Opus 23, a orné
le silence religieux régnant dans la salle du
Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi,
laissant la partition se lire sur les nombreux regards attentionnés.
Déroulée en trois mouvements, cette
première partie du programme a surtout
permis à Louiza Hamadi, bien inspirée et
entièrement dans sa partition, de mettre en
valeur ses qualités techniques et de maîtrise devant une pièce à l’exercice classé
difficile dans les grandes écoles de musique
du monde. « Je suis très heureuse d’être à
Alger et de jouer devant ce public magnifique » a-t-elle déclaré au milieu d’une foule
d’admirateurs, à l’issue de la représentation. La symphonie No 5 en Mi mineur.
Opus 64, déroulée en quatre mouvements
marquant la 2e partie de la soirée a offert
L
une belle opportunité à l’ensemble des
instrumentistes de mettre en valeur leur
professionnalisme et leur savoir-faire.
Les différents pupitres de l’orchestre, se
complétaient utilisant le contre-point
(technique académique, d’un niveau supérieur, consistant en l’harmonisation de la
mélodie principale par la superposition de
plusieurs autres mélodies, jouées de
manière synchronisée et en décalage de
temps). Finissant en beauté avec Nebda
qouli besm Allah wes’lat aâla R’soul Allah,
unique pièce du terroir, les instrumentistes,
parmi lesquels le maestro tunisien Hafedh
Makni, invité par Abdelkader Bouazara,
directeur de l’OSN, se sont donné à coeur
joie, vivant cette conclusion comme un
beau retour au bercail, devant une assistance, qui s’est délectée près de deux heures durant.
L’élan chaleureux dont a fait preuve le
public nombreux, qui n’a cessé d’ovationner les artistes, à n’importe quel moment
et entre les mouvements aura constitué le
seul bémol de la soirée. « Le repère, c’est la
posture du chef d’orchestre lorsqu’il n’est
plus dos au public, mais face à lui pour le
saluer ! Il faudrait peut-être songer à l’an-
21
noncer, au moment de présenter le programme de la soirée, à l’avenir ! », a fait
remarquer une spectatrice. Né à Moscou en
1960, Guerassim Voronkov, chef d’orchestre et compositeur, a étudié le piano et le
violon, terminant la 1ère partie de son parcours par une nomination au poste de
directeur de l’Orchestre symphonique du
conservatoire Tchaïkovski.
Sa carrière internationale le mènera d’abord en 1991 à Barcelone (Espagne), où il
fonde en 1993 l’Orchestre de la Camerata
Mediterranea. Après plusieurs expériences
avec différents grands orchestres, il enseigne depuis 2012 la direction d’orchestre à
l’université nationale de Colombie.
Lauréate de plusieurs prix, Louiza Hamadi
poursuit depuis 2012, sa formation de
concertiste à l’Ecole supérieure de musique
Reina Sofia, après plusieurs années d’études dans différentes grandes écoles et
conservatoires.
Crée en 1992, l’Osn
regroupe actuellement près de 80 musiciens.
Dirigé depuis 2001 par Abdelkader
Bouazara, il anime régulièrement des
concerts sous la baguette de chefs d’orchestre algériens et étrangers.
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
800 000 QUINTAUX DE TOMATE
PRÉVUS À MOSTAGANEM
IL SERA ACTIVÉ APRÈS LA CONVOCATION DES SOUSCRIPTEURS DU PROGRAMME DE 2013
Aadl 3 pour les retardataires
LE MINISTRE de l’Habitat fait savoir que les souscripteurs Aadl1 (2001–2002) recevront leurs
logements dans deux ans au maximum, alors que les souscripteurs Aadl 2 commenceront à être
convoqués dès le mois de mai pour le paiement de la première tranche de leurs logements.
A CONDITION DE CÉDER LEURS LOGEMENTS À L’OPGI
Une production de plus de
800 000 quintaux de tomate
est prévue dans la wilaya de
Mostaganem sur une superficie de 2 400 ha, a indiqué le
directeur des services agricoles. Il est prévu lors de la
cueillette, qui sera lancée à la
mi-mai prochain et qui s’étalera jusqu’à juillet, la récolte
de 580 000 q de tomates sur
une superficie de 2 200 ha de
champs et de 200 000 q de
tomates sous serres.
La même quantité de production a été réalisée l’an dernier, a rappelé M. Mouissi
Abdelkader. Il est attendu un
rendement de 260 et plus de
600 q à l’hectare de tomates
de champs et sous serres,
respectivement. Cette production contribuera à une
baisse des prix de ce produit
dans les marchés de la
wilaya, actuellement entre 80
et 100 DA le kilo, à moins de
40 DA.
Les bénéficiaires des F1 peuvent
prétendre à d’autres programmes
L’ALGÉRIE A SALUÉ LA RÉCONCILIATION
ENTRE LE FATAH ET HAMAS
I WALID AÏT SAÏD
ous n’avez pas eu la chance
d’être inscrit pour Aadl 2, pas
d e p a n i q u e … Aa d l 3 , c ’ e s t
pour bientôt ! Il sera activé juste
après la fin de convocation des souscripteurs du programme de 2013,
Aadl2. « Les inscriptions pour le programme Aadl 3 (location-vente), relevant de l’Agence nationale d’amélioration et de développement du logement (Aadl) seront réactivées directement après le parachèvement de la
convocation des souscripteurs au programme Aadl2, entamée en septembre
2013 », a annoncé, jeudi dernier à
Tipasa, le ministre de l’Habitat, de
l’Urbanisme et de la Ville,
Abdelmadjid Tebboune.
Dans ce sens, il a réaffirmé que la
convocation des souscripteurs Addl 2
se fera de « façon progressive , à partir de mai prochain, en vue du versement de la première tranche du coût
de leurs logements ». Il a fait savoir à
cet effet que la première tranche est
évaluée à 10 % du coût du logement.
Les F3 sont au prix de 2,1 millions de
DA, alors que les F4 sont à 2,7
millions de DA. Le nombre des nouveaux souscripteurs Aadl inscrits via
Internet et dont le dossier a bénéficié
d’un accord de principe est évalué à
700 000. Jusqu’à fin mars dernier,
l’agence Aadl a, en outre, réceptionné
455.350 demandes par voie postale,
dont 173 150 émanant de demandeurs de la capitale. « L’Algérie est
déterminée à mettre un terme définitif
à la crise du logement durant le prochain quinquennat », a, par ailleurs,
assuré Abdelmadjid
Tebboune,
témoignant que la relance du programme Aadl, au profit de 250.000
Ph : R. Boudina
V
«L’Algérie est déterminée à mettre un terme à la crise du logement»
familles, après l’arrêt de 2003, est un
« véritable acquis social ». Car, il
estime que « la crise du logement fait
partie des dossiers les plus complexes
en Algérie ». Le ministre de l’Habitat
n’a pas omis de rendre hommage à la
Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (Cnep), qui, sans son financement, l’Aadl n’aurait pas pu voir le
bout du tunnel. « Elle a pris en
charge ce programme ambitieux, en
collaboration avec l’Aadl, et ce, en
s’engageant à financer la réalisation
de 65 000 unités location-vente, à l’échelle nationale, à un moment où le
programme allait connaître une fin
irrémédiable», a t-il souligné.
« Aujourd’hui, ce cauchemar est
fini et l’espoir est revenu pour
230.000 familles ayant souscrit au
programme Aadl de 2001 et 2002 »,
s’est encore réjoui le ministre. Ce
dernier profite de l’occasion pour
annoncer que l’opération de convocation des bénéficiaires du programme Aadl de 2001 et 2002 pour
le versement de la première tranche touche à sa fin.
« Ils réceptionneront leurs logements dans une à deux années »,
s’est-il engagé. Bonne nouvelle
donc pour les Algériens. Les souscripteurs Aadl 1 (2001 et 2002)
auront bientôt leurs logements.
Ceux de Aadl 2 (souscripteurs
2013), commenceront à être convoqué pour le paiement de la première tranche de leurs logements à
partir du mois prochain. Alors que
les retardataires, qui n’ont pas pu
s’inscrire pour les deux premiers
programmes Aadl, auront la
chance de le faire dans sa troisième
W. A. S.
version…
Les anciens bénéficiaires des logements F1 ont aussi reçu un cadeau
électoral. Le ministre de l’Habitat a révélé que désormais il était possible
de bénéficier d’autres programmes de logements. « Cela à condition de
céder leur logement à l’Office de promotion et gestion immobilière
(Opgi) », a souligné Abdelmadjid Tebboune. Rappelant la décision du
président de la République en 2001, portant interdiction de la réalisation
de logements de typee F1, il a mis en exergue la nouvelle orientation gouvernementale vers la réalisation de logements F3 et F4, dont la surface
ne doit pas être inférieure à 75 m2. Il a signalé que suite aux demandes
émanant de nombreuses familles, le « gouvernement leur a ouvert la possibilité de bénéficier d’autres programmes » soutenant que « l’Algérie a
franchi de grands pas en matière de logement social, dont la qualité de
réalisation est similaire au logement promotionnel », a-t-il conclu.
W. A. S.
LE NOUVEAU FLEURON DE SAMSUNG
Galaxy S 5 atterrit en Algérie
LE NOUVEAU PRODUIT de Samsung offre l’expérience LTE et les performances Wi-Fi.
sans équivalent. Le Galaxy S5 comporte la cinquième génération Wi- Fi 802.11ac et 2X2 Mimo, et
est compatible avec un grand nombre de fréquences LTE avec le standard LTE Catégorie 4. Pour
des consommateurs qui recherchent une
connexion encore plus rapide, le Galaxy S5 dispose
maintenant du Download Booster, une technologie
Wi- Fi innovante pour stimuler la vitesse de données grâce à l’utilisation simultanée de Wi-Fi et
LTE. Peu importe où est le consommateur, le
Galaxy S5 permettra de s’assurer qu’il a la
connexion la plus rapide possible. Avec ce nouveau
produit, Samsung confirme son positionnement et
consolide sa place de partenaire incontournable
dans le domaine des TIC tout en invitant le
consommateur algérien à tenter et à vivre l’expéH. A.
rience Samsung.
I HANANE ABERKANE
onne nouvelle pour les accros de technolo gies car le géant coréen Samsung
Electronics vient de lancer le produit le plus
attendu, à savoir la cinquième génération de la
série Galaxy S. C’est dans une ambiance de fête
conviviale que Samsung Algérie Electronics a fait
le lancement de son nouveau produit. Ce lancement a été organisé jeudi soir au niveau de la résidence Nedjma, sise à El Biar. La presse, des représentants des autorités et des entreprises y ont été
conviés. Samsung Algérie a frappé fort en commercialisant ce smartphone. En effet, cet appareil qui
a été lancé il y a deux semaines seulement a pu
enregistrer une vente de plus de 2.3 millions d’unités dans le monde. Un chiffre très significatif, vu
ses nombreuses fonctionnalités et prouesses technologiques. Dans son intervention M.Dong Pyo
Jeon, directeur général de Samsung Electronics
Algérie, a déclaré que le Galaxy S5 a été conçu
pour répondre au mieux aux besoins des consommateurs. Le nouveau Galaxy S5 offre aux consommateurs une expérience haut de gamme avec l’innovation des caractéristiques essentielles pour une
utilisation quotidienne. «Avec le Galaxy S5,
Samsung se concentre sur ce qui importe le plus
aux consommateurs de la région » a-t-il affirmé .
En ajoutant que «les consommateurs sont à la
recherche d’outils mobiles qui les inspirent, les soutiennent et qui améliorent leur quotidien. Le Galaxy
S5 représente une conception emblématique avec
des fonctionnalités essentielles et utiles, pour se
concentrer sur la vente du meilleur smartphone sur
le marché d’aujourd’hui, à travers l’innovation
inspirée par les utilisateurs ».
La capture et l’enregistrement des souvenirs
précieux est l’une des caractéristiques les plus
importantes des smartphones d’aujourd’hui. Le
nouveau Galaxy S5 offre des fonctionnalités d’appareil photo de qualité supérieure, comportant un
appareil photo de 16 mégapixels doté d’un menu
B
L’Algérie a salué, hier,
l’accord de réconciliation
conclu entre les mouvements palestiniens Fatah et
Hamas, un accord «auquel
elle n’a cessé d’appeler, en
ce sens qu’il constitue la
pierre angulaire à l’édification d’un Etat indépendant
avec El Qods pour capitale». L’Algérie «salue fortement l’accord de réconciliation entre les frères palestiniens, un accord auquel elle
n’a cessé d’appeler, car
constituant une condition
sine qua non pour la réalisation des aspirations du
peuple palestinien frère à
l’édification d’un Etat souverain et indépendant en
Palestine avec El Qods
pour capitale», a indiqué le
porte-parole du ministère
des Affaires étrangères,
Abdelaziz Benali Cherif.
L’Algérie «qui félicite les
frères palestiniens pour cet
acquis précieux, les appelle
à poursuivre leurs efforts
dans le sens de la consolidation de leur unité et à
faire front uni contre tous
ceux qui tirent profit du
statu quo et de la division»,
a-t-il affirmé.
EN OPÉRATION DE RATISSAGE DEPUIS LE 19 AVRIL DERNIER
L’ANP abat cinq terroristes
amélioré et d’une interface d’utilisateur qui permettent aux consommateurs de capturer, modifier
et partager des photos facilement.
Cet appareil offre l’autofocus le plus rapide du
monde, accéléré jusqu’à 0,3 secondes et le High
Dynamic Range (HDR) avancé. Il reproduit la
lumière et la couleur naturelle avec une intensité
frappante dans toutes circonstances. D’ailleurs, la
nouvelle fonction Selective Focus permet aux utilisateurs de se concentrer sur une zone spécifique de
l’objet tout en brouillant simultanément le fond.
Grâce à cette capacité, les consommateurs n’ont
plus besoin d’un kit d’objectifs pour créer un effet
de profondeur de champ (DOF).
Le nouveau produit de Samsung offre l’expérience LTE et les performances Wi-Fi les plus avancées disponibles aujourd’hui, assurant une vitesse
fulgurante de transfert des données pour une
consommation de continus et une productivité
Dans le cadre de l’opération antiterroriste déclenchée en 1ère Région militaire depuis le 19 avril dernier, le nombre de terroristes abattus à ce jour s’élève à cinq. En effet, grâce à l’exploitation d’informations, un détachement
mixte des forces de lutte antiterroriste
de l’Armée nationale populaire relevant de la 1re Région militaire a réussi,
jeudi, aux environs de 21h00, dans la
région de Aghbal à Gouraya, wilaya de
Tipasa, à éliminer deux terroristes.
L’opération a également permis la
récupération de deux fusils automatiques de type kalachnikov, de sept
grenades de confection artisanale et
une quantité importante de munitions.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité de
l’ONU a condamné jeudi « dans les ter-
mes les plus forts » une attaque terroriste perpétrée contre les éléments de
l’ANP, dans la wilaya de Tizi Ouzou, au
cours de laquelle 11 soldats ont été
tués. Dans un communiqué, le Conseil
a condamné l’attaque perpétrée dans
le village d’Iboudrarene (Tizi Ouzou) et
a souligné la nécessité de lutter contre
« les menaces à la paix et la sécurité
internationales
résultant
d’actes
de terrorisme international ». Les
membres du Conseil de sécurité ont
souligné la nécessité de traduire les
auteurs, organisateurs et commanditaires de ces actes de terrorisme
répréhensibles en justice, indique le
communiqué, exhortant tous les Etats
membres à coopérer activement avec
les autorités algériennes.