N°180 - Association Royale des Marches Folkloriques de l`Entre

Transcription

N°180 - Association Royale des Marches Folkloriques de l`Entre
Bulletin trimestriel • 46e année
No 180 • Juin 2006
Editorial
par Michel PIERARD, Président
Le Marcheur de
l'Entre-Sambre-et-Meuse :
Revue trimestrielle éditée
par l'Association
des Marches Folkloriques
de l'Entre-Sambre-et-Meuse
(association reconnue par
le Ministère de la Communauté
Française sous le N° 21/252/1).
Internet :
www.amfesm.be
Abonnement 2006 :
7€ au délégué de votre
Compagnie ou au compte
000-0384902-06
de l'AMFESM à Gerpinnes
Réclamations et
changements d'adresse :
André SAINTHUILE
Rue de la Paix 4A
B-6200 CHATELET
Tél. et fax 071 39 23 91
Editeur responsable :
Michel PIERARD
Rue du Calvaire 27
B-6120 HAM-SUR-HEURE
Tél. 071 21 64 21
Textes et photos :
A envoyer à :
Marc BLAIMONT
Rue de la Damejelle 19
B-5150 FLOREFFE
Tél. et fax 081 44 58 52
Imprimerie GUILLAUME
Rue de Moncheret 28
B-6280 ACOZ
Tél. 071 50 10 43
Fax 071 50 46 73
Le contenu et photos
se rapportant aux articles
n'engagent que leurs auteurs.
Parution :
Mars • Juin
Septembre • Décembre
Composition et impression :
Imprimerie Guillaume s.a.
B-6280 ACOZ
Les thèmes traités dans nos derniers bulletins nous ont
permis de découvrir l’histoire des différents pelotons rencontrés le plus fréquemment dans nos Marches. Ce
numéro sera consacré à l’histoire des mousquetaires,
groupe actuellement fort peu représenté dans nos défilés.
«A nous Mousquetaires» s’écrient néanmoins saint
Laurent, saint Feuillen, saint Roch et même sainte
Marie-Madeleine… Et les mousquetaires sont accourus. A trois,… à quatre selon Alexandre Dumas… et
ensuite, toute la compagnie qui bivouaquait dans les
environs.
Réflexe militaire diront certains mais pour l’Abbé Max
Vilain, c’est l’amitié qui s’exprime dans cette expression «Un pour Tous et Tous pour Un» (voir texte page 6).
Oui, merveilleuse amitié qui soude les membres d’un
groupe et les soldats de nos Marches, une amitié que
nous retrouvons dans les textes et photographies du
dernier ouvrage traitant de nos défilés : «Processions de
Foi, les Marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse» Photos
d’Alain Schroeder - Textes de Gérard Derèze et de
Roger Foulon :
«Il y a le plaisir de faire partie d’un ensemble d’êtres aimant
les mêmes choses, participant aux mêmes rites, se passionnant pour des centres d’intérêt identiques, bref, constituant
une espèce de fratrie. L’appartenance à une compagnie crée
vite des liens plus qu’amicaux… Car souvent, au-delà des
moments de la Marche, la solidarité se manifeste de diverses
manières entre tous les composants des pelotons : témoignages de sympathie lors de mariages, décès, etc…»
Pour terminer cet éditorial, je vous invite à participer
aux festivités organisées le samedi 14 octobre 2006 à
Gerpinnes dans le cadre du 20e anniversaire du Musée
des Marches. Sachez dès à présent qu’une Compagnie
regroupant les drapeaux des sociétés affiliées sera formée pour l’occasion et que vous trouverez un programme plus détaillé de la manifestation à la page 21.
Nous espérons vous y voir participer nombreux et
pouvoir vous y accueillir avec enthousiasme. ■
Photo de couverture : Les Mousquetaires de la Marche Saint-Laurent de Sart-Saint-Laurent - (Alain SCHROEDER - Editions Reporters)
1
Calendrier 2006 de l
JUILLET 16 juillet Fraire - Fraire Jeunes - Fraire Zouaves
M 10 h 00
D 14 h 00
R 19 h 00
16 juillet Oret
M 09 h 30
R 19 h 45
D 11 h 30
R 18 h 30
D 05 h 00
R 12 h 30
D 15 h 00
R 18 h 00
D 15 h 30
R 17 h 00
D 11 h 00
R 14 h 15
D 10 h 45
R 13 h 00
D 15 h 00
R 17 h 30
Villers-Poterie
M 09 h 15 (lundi)
D 15 h 00
R 18 h 00
D 09 h 00
R 12 h 00
Saint-Martin
* Bataillon carré - quartier des Nations à 17 h 30
Chastrès
M 09 h 30
D 10 h 30
R 18 h 30
Saint-Roch
* Rentrée de la procession à 18 h 30
D 10 h 30
R 12 h 00
D 15 h 00
R 16 h 00
23 juillet Jumet Grognards
M 10 h 00 (lundi)
30 juillet Hanzinelle
M 10 h 00
30 juillet Marbaix-la-Tour
M 10 h 45
30 juillet Silenrieux
M 10 h 00
6 août
6 août
6 août
13 août
15 août
15 août
15 août
15 août
15 août
20 août
2
Sainte-Remfroid
* Rentrée
D 10 h 30
23 juillet Berzée
M 10 h 00
AOUT
Saint-Ghislain
* Bataillon carré à 20 h 00
Hemptinne
M 09 h 45
Sart-Eustache
M 10 h 00
Vogenée
M 10 h 30
Cerfontaine - Cerfontaine Jeunes
M 10 h 00
D 11 h 00
R 12 h 30
Le Roux
M 09 h 45
Mariembourg
M 09 h 30
Sart-Saint-Laurent
M 09 h 00
D 10 h 00
Acoz
M 09 h 30 (lundi)
D 11 h 00
R 12 h 30
R 20 h 00
Sainte-Marguerite
* Bataillon carré - place communale à 10 h 30
Sainte-Marie-Madeleine
* Terre «Al danse» à 09 h 30
Saint-Christophe
* Bataillon carré à 18 h 30
Saint-Christophe
* Lundi 31/07 à 21 h 00 : danse Marie Dandouille
Sainte-Anne
* Rentrée à 14 h 15
Saint-Walhère
* Chapelle Saint-Walhère à 11 h 45
Saint-Roch
* Bataillon carré - place communale à 20 h 00
Saint-André
* Bataillon carré à 18 h 30
Saint-Lambert
* Rentrée des Compagnies et Escadrons à 20 h 00
Sainte-Gertrude
* Bataillon carré à 17 h 00
Notre-Dame de la Brouffe
* Bataillon carré à 17 h 30
Saint-Laurent
* Vénération de la fontaine à 11 h 45
Saint-Roch et Saint-Frégo
* Château d’Acoz à 18 h 00
’AMFESM (2ème partie)
20 août
20 août
20 août
20 août
20 août
27 août
27 août
27 août
27 août
SEPT.
3 sept.
3 sept.
10 sept.
10 sept.
17 sept.
OCT.
1 oct.
15 oct.
Bambois
M 10 h 00
Beignée
M 08 h 30
Floreffe
M 10 h 30
Ham-sur-Heure
M 09 h 30
Lausprelle
M 10 h 00 (lundi)
Biesme
M 09 h 30
R 19 h 00
D 12 h 00
R 17 h 15
D 09 h 30
R 11 h 00
D 12 h 00
R 17 h 15
D 09 h 15
R 12 h 30
D 10 h 30
R 19 h 30
Saint-Martin
* Bataillon carré à Nefzée à 17 h 30
D 10 h 45
R 12 h 30
Saint-Louis
NC
D 14 h 00
R 19 h 00
NC
NC
Châtelineau - Châtelineau Jeunes
M 09 h 00
D 10 h 00
R 11 h 30
Marcinelle
M 09 h 30
Yves-Gomezée
M 10 h 00
Gerpinnes Jeunes
NC
Loverval - Loverval Jeunes
M 10 h 00
D 11 h 00
Pontaury
M 10 h 00
D 11 h 00
Presles - Presles Jeunes
M 09 h 30
D 10 h 30
Névremont
M 09 h 00
Aisemont
M 08 h 00
Villers-Poterie
M 08 h 00
Saint-Barthélemy
* Bataillon carré - terrain de football à 15 h 00
D 09 h 00
R 18 h 15
R 18 h 30
R 19 h 00
D 10 h 00
R 12 h 30
D 08 h 45
R 19 h 15
D 08 h 30
R 17 h 30
Saint-Roch
* Rentrée au château à 17 h 15
Saint-Roch
* Messe à la chapelle Saint-Roch à 10 h 30
Saint-Roch
* Retraite aux flambeaux à 21 h 30
Saint-Roch et Saint-Frégo
* Place de Lausprelle à 13 h 30
Notre-Dame de Rome
* Bataillon carré à 18 h 30
Saint-Laurent
* Bataillon carré - place Saint-Laurent à 19 h 30
Saint-Pierre des Jeunes
Saint-Hubert
* Bataillon carré - rue de la Joncquière à 15 h 15
Saint-Antoine
* Bataillon carré - rue des Carrières à 16 h 30
Saint-Remy
* Bataillon carré au château à 11 h 30
Saint-Remy
* Bataillon carré - ferme du Benoît à 15 h 00
Notre-Dame
* Bivouac - rue Inzebamonts à 17 h 00
Tour Sainte-Rolende des Marcheurs
NC : non communiqué • M : messe • D : départ • R : rentrée • * point fort
3
A nous, Mousquetaires !
Travail collectif
De tous temps, les empereurs - rois princes… se sont entourés d'une
«Garde personnelle» qui les protège dans
leurs résidences, lors de leurs déplacements, et sur les champs de bataille.
En France, il s'agit de «la Maison
Militaire du Roy», un corps puissant
composé de fils des plus illustres
familles de la noblesse.
l'âge de seize ans, l'escorte royale dont
les mousquetaires représentent l'élite
depuis 1622.
En effet, c'est en 1622 que le roi Louis
XIII décide de créer un corps de cavalerie distinct, équipé du mousquet à
mèche en lieu et place de la carabine (1).
Ces jeunes nobles sont entraînés au
combat et doivent devenir des experts
en escrime, en tir de précision, en équitation, pour espérer rejoindre, dès
Une épée et deux pistolets complètent
l'armement des premiers mousquetaires qui portent une cape bleue agrémentée d'une croix argentée et qui
chaussent des bottes très particulières
en cuir naturel, tombant en entonnoir.
En 1634, Louis XIII se proclame leur
capitaine. Précisons : «Capitaine de la
Compagnie des Mousquetaires du Roy»,
car il existe depuis 1626, les
Mousquetaires du Cardinal qui protègent le Cardinal de Richelieu,
conseiller du roi, confident de la reine
mère Marie de Médicis, et perpétuelle-
4
«escadrons» (à cheval). Louis XIV aime
les passer en revue, tantôt à pied, tantôt à cheval. Chaque compagnie possède un porte-drapeau (à pied) et un
porte-étendard (à cheval), les
250 hommes sont répartis en deux
groupes : 100 gardes à cheval qui
accompagnent le roi et 150 combattants à pied auxquels s'ajoutent les
surnuméraires qui complètent leur
instruction. Ils sont entraînés par cinq
tambours et un fifre, plus tard par six
tambours et quatre hautbois (3).
Leur ardeur, leur grande mobilité et les
feux nourris de leurs mousquets
influencent souvent l'issue des combats. Leur apport est surtout décisif lors
de la Bataille des Dunes, en 1658, près
de Dunkerque, et permet à Monsieur
de Turenne de battre le Grand Condé,
alors révolté contre son roi et qui commande l'armée espagnole. On prétend
que Louis XIV racontait souvent cette
action avec un plaisir infini.
Au terme des Guerres de Hollande, la
France parvient à conquérir la
Franche-Comté et de nombreuses places fortes dont Valenciennes, Condé,
Saint-Omer, Ypres… mais c'est au
siège de Maastricht, en 1673, que le
très célèbre comte de d'Artagnan se
fait tuer. Louis XIV écrit «J'ai perdu
Aux Mascarades
Pantalons blancs pour Marcheurs
Polyester 1er choix - Enfants et adultes
20 €
Pantalons et gants blancs • Plumets • Képis • Bérets
Costumes complets pour tous les Marcheurs (sur commande)
Jupes et tissus pour cantinières • Imperméables transparents
Galons • Dentelles • Flambeaux... • Verres en étain (2 cl) pour cantinières
FUSILS ET TROMBLONS POUR ENFANTS
— Ouvert de 14 à 18h30 le samedi de 10 à 15h • Fermé le mardi et dimanche —
Sur les Marchés 188 • 5621 HANZINNE • Tél./fax 071 503 973 • [email protected]
5
▲
ment menacé par les «Grands Vassaux»
qui sont jaloux de son pouvoir et
opposés à sa politique. Les deux corps
se distinguent par la couleur de la
cape : bleue pour les mousquetaires du
Roi, rouge pour ceux du Cardinal, et
ce n'est qu'en 1660, un an avant sa
mort, que le cardinal Mazarin, successeur de Richelieu, conseiller de Louis
XIV, renonce à «sa Garde» qui devient
dès lors, «la 2e Compagnie des
Mousquetaires du Roy» et dont les
membres ne sont pas issus obligatoirement de la noblesse (2). Outre le recrutement et dans le cadre de «l'Etiquette»
imposée par le Roi-Soleil, les deux
compagnies se différencient par la
couleur de la robe des chevaux : blanche ou grise pour les montures de la
1ère Compagnie, noire pour celles de la
Seconde, d'où la distinction entre «les
Mousquetaires gris» et les «Mousquetaires noirs». Qu'ils soient «les Gris»
ou «les Noirs», les mousquetaires sont
des cavaliers d'exception mais qui doivent souvent combattre à pied, comme
au siège de Valenciennes en 1667, par
exemple. D'ailleurs, les mousquetaires
constituent un corps à la fois de cavalerie et d'infanterie. Les exercices et les
revues se font de deux manières : tantôt en «bataillons» (à pied), tantôt en
▲
d'Artagnan, en qui j'avais la plus grande
confiance et qui m'était bon en tout.» Cet
hommage du Roi-Soleil à son capitaine, pourrait s'adresser à tous les mousquetaires qu'a comptés la Maison
Militaire du Roy, car jusqu'à leur dissolution en 1775 pour raison financière, les mousquetaires ont représenté la
fidélité, la bravoure et le panache français. C'est au nom de ces valeurs, que
lors de la première Restauration en
1814, le roi Louis XVIII veut recréer les
deux compagnies de mousquetaires.
Ainsi, le général d'empire Etienne
Champion, comte de Nansouty qui se
rallie aux Bourbons, devient capitaine
de la 1ère Compagnie des Mousquetaires, tout comme le marquis de
Lauriston qui commanda la fameuse
artillerie de la Garde à Wagram. Quant
au général Lagrange, le héros
d'Essling, il reçoit la 2e Compagnie,
celle des Mousquetaires noirs. Cette
expérience se terminera en 1815.
(1)
(2)
(3)
C'était les Carabins, des gentilshommes qui
assuraient la protection rapprochée de son
père, le roi Henri IV.
C'est dans cette Compagnie que le d'Artagnan
historique, de son vrai nom Charles de BatzCastelmore, était le capitaine-lieutenant.
Certains folkloristes y voient la préfiguration
de nos batteries de Marche.
B U R E A U
D E
Bibliographie :
• Ancêtres des gardes gouvernementales et de
la garde impériale par le Cdt Bucquoy.
• Journal Historique des deux Compagnies des
Mousquetaires du Roi et Institution des deux
Compagnies des Mousquetaires du Roi, par
Simon Lamoral Le Pipre de Neuville.
• Mémoires de Monsieur d'Artagnan par
Courtilz de Sandras - Texte présenté et annoté
par Gilbert Sigaux - Le Mercure de France.
• Merci à Marine Vandersmissen, membre de la
Jeune Marche de Beignée, pour ses nombreuses recherches sur Internet.
Un pour tous ! Tous pour un !
Quelle force anime les Mousquetaires,
selon Alexandre Dumas ?
Une superbe amitié ! répond l'Abbé
Max Vilain (*)
Merveilleux Dumas ! Qui n'a lu avec
passion l'histoire de ces «Trois
Mousquetaires» qui étaient quatre ?
Quatre hommes dévoués les uns aux
autres depuis la bourse jusqu'à la vie,
quatre hommes se soutenant toujours,
ne reculant jamais… Force unique quatre fois multipliée avec laquelle
d'Artagnan ne doutait pas que, comme
avec le levier que cherchait Archimède,
on ne parvînt à soulever le monde.
C O U RTA G E
COLLIN-PAREZ
ASSURANCES - PRETS - PLACEMENTS
Rue Marin 3 • B-6200 CHATELET
Tél. et fax 071 387 654
6
Dans «Vingt ans après», l'auteur ne dissimule pas que, séparé des trois autres,
d'Artagnan a perdu «sa jeunesse et sa
poésie». Le beau lieutenant des mousquetaires est devenu «un véritable troupier». Mais il reconstitue l'équipe pour
de nouvelles aventures. Chacun, au
contact de ses amis, ressuscite à sa
manière et fait reculer superbement la
marche des années.
Puis, dans «Le Vicomte de Bragelonne ou
dix ans plus tard», Athos et d'Artagnan
se rejoignent encore dans une expédition périlleuse.
• C'était la jeunesse, dit Athos, la
généreuse saison.
Représentation d’un mousquet à mèche
LOCATION
DE
COSTUMES
MILITAIRES
A la fin du dernier gros volume,
d'Artagnan n'expire qu'après un au
revoir lancé aux trois autres, morts ou
vivants. Oui, splendide histoire, merveilles de l'amitié.
(*) L'Abbé Max Vilain est membre des Artistes de
Thudinie. «Superbe amitié» est extrait de «Ces
billets du matin» - Editions de La Dryade - 1987.
Le saviez-vous ?
Les armées du roi Louis XIII chantaient déjà «Auprès de ma blonde».
«Le Pas Ordinaire» du Premier Empire,
également appelé «Au Champ
d’Honneur», s’inspire de «la Marche
Tactique», qui fut composée en 1756
par le Chevalier De Liron, Mousquetaire du Roi.
Dessin d’un «mousquet à mèche» avec
Ets Simons-Tenret
Rue E. Jacques 1
B-6280 GERPINNES
Tél. et fax 071 501 372
Magasin ouvert de 9 à 12h et de 13 à 18h30
Le samedi jusqu’à 15h30 - Fermé le dimanche
7
▲
• Athos, voulez-vous que je vous
dise ?… Du temps passé… je ne
regrette absolument rien, rien que
notre amitié…
• Ne regrettez pas notre amitié; elle ne
mourra qu'avec nous.
▲
Pendant tout le 17e siècle, les armuriers
vont alléger ce mousquet et essayer de
remplacer la mèche par un autre système. Ce sera le rouet avec la mise à feu se
faisant par frottement. Ensuite, on aura
le «mousquet à silex» ou fusil à pierre.
Pourquoi des Mousquetaires
dans nos Marches ?
Dans son livre «El tour dèl Mad’lène»,
Robert Arcq écrit : «Les goûts littéraires
de l’époque influencent aussi le choix des
uniformes. En 1885, au moment où, grâce
aux colporteurs, les romans de cape et d’é-
pée mis à l’honneur par Alexandre Dumas
recueillent un succès grandissant dans les
couches populaires, un groupe de
Mousquetaires se crée au Fond Eliaers et
un autre à la Coupe».
Maurice Des Ombiaux s’est beaucoup
intéressé aux Marcheurs thudiniens.
Dans son roman «Le Coq d’Aousse», il
raconte comment le marquis, châtelain
du Fostiau, soignait sa popularité :
«Pour la procession semi-religieuse et
semi-militaire qui s’y déroulait à l’époque
des pommiers en fleurs, il équipait une
escouade de mousquetaires composée des
fils de ses principaux fermiers et comman-
ARMURERIE
Henri
LOCATION DE FUSILS DE MARCHE ET TROMBLONS
FUSILS DE MARCHE - TROMBLONS - AMORCES ET POUDRE
COMPAGNIES : COMMANDEZ VOS POUDRES
Rue de Philippeville 104 • 6120 NALINNES
Tél. 071 215 033 • Fax 071 220 665
(1km après le rond-point du Bultia - direction Philippeville)
Baïonnettes
Sabres • Briquets
— Fabrications de : Tromblons • Fusils • Haches pour sapeurs —
8
dée par l’intendant. Maulord accompagnait les cavaliers emplumés dont la grande pèlerine en velours violet traînait sur la
croupe du cheval, en veste rouge de
piqueur et jouant du cor. Le contingent du
Fostiau était le plus beau de la procession.
Le cor de Maulord qui sonnait lorsqu’aux
reposoirs le saint sacrement était présenté
à la foule, plongeait les auditeurs dans une
sorte d’extase».
A Sart-Saint-Laurent, en vue de préparer la Septennale de 1921, une bande
de copains se rendent chez différents
costumiers dont le célèbre «Grenadier
de Givet», qui possède une vaste panoplie d'uniformes d'époque. Rien ne
leur convient.
En visitant un dernier «louageur» du
côté de Tournai, ils découvrent des
habits de velours et de dentelles. C'est
le coup de cœur. «Un pour tous, tous
pour un !» traduit parfaitement l'esprit
du groupe. Nous serons Mousquetaires !
Ils reçoivent leur premier drapeau en
1956, un drapeau réalisé par les
Carmélites de Floreffe et qui sera remplacé en 1984 ; de même ils confectionnent de nouveaux costumes magnifiques, aux soubrevestes bleues
(casaques sans manches), qui apportent une touche de couleur supplémentaire à la palette déjà constituée
par les autres pelotons sartois. ■
Confection
sur mesures
de costumes
militaires
0498 26 96 72
9
Le peloton des Voltigeurs
du 1er Empire de la Marche Notre-Dame
de Walcourt fête ses quarante ans !
Le Comité
Quarante ans, c’est l’âge de la maturité et de la pleine possession de ses
moyens. C’est aussi la période des premiers bilans sur sa vie passée et des
questions existentielles. C’est enfin le
moment propice pour élaborer encore
des projets importants pour l’avenir…
Dans cet article, nous ne reviendrons
pas sur le rôle des Voltigeurs dans les
armées de Napoléon puisque celui-ci a
été largement développé dans le
numéro 171 du «Marcheur» de mars
2004. Les origines, l’évolution et la
situation actuelle de notre groupe,
ainsi que le programme du quarantième anniversaire seront davantage
l’objet de notre propos.
1. Origines et évolution des Voltigeurs
du 1er Empire de la Marche de Walcourt
En 1926, il existe déjà un peloton de
Voltigeurs dans la Marche de Walcourt et
le capitaine s’appelle Octave Paquet ; le
groupe est équipé avec des surplus de
l’armée belge ou de la gendarmerie. En
1935, il est toujours présent et son officier
est Jules Baivier. En 1946, nous retrouvons ce peloton avec Omer Canard en
qualité de capitaine et Augustin Lambert
comme sergent. Les années passent et
jusqu’en 1958, les Voltigeurs comptent
dans la Marche, avec à leur tête, le capitaine Aimé Dauphin ; mais après cette
date, plus aucune trace. Il faut donc chercher ailleurs les origines de notre groupement.
A la Trinité 1963, une innovation apparaît chez les Grenadiers qui se divisent
en deux demi-pelotons : le premier
portera des uniformes du 1er Empire
tandis que le deuxième gardera ses
costumes traditionnels de grenadiers
belges de la fin du 19e siècle.
En 1966, les Sapeurs et les membres de
la Dernière Guérite (les futurs
Gendarmes d’Elite) adoptent égale-
FABRICATION D’ARMES D’EMPIRE
— PIÈCES D’ÉPOQUE —
RESTAURATION D’ARMES ANCIENNES
Gustave VASSAUX
Rue Commune Estienne 2 • B-6230 THIMEON (Pont-à-Celles)
Tél. 071 352 384
10
ment l’uniforme du 1er Empire et cette
décision va impliquer la confection de
costumes sur mesures. Par conséquent, la composition de ces pelotons
devient «figée» puisque le soldat ne
sait plus changer d’uniforme au gré de
sa fantaisie ou selon les officiers élus
lors du «passage des places».
La même année, le Comité de la
Marche décide que le deuxième peloton des Grenadiers ( avec les costumes
traditionnels) restera «un groupe ouvert
à tous», ce qui implique une location
de costumes aux mesures de chacun
de ses membres.
Etant donné que tous les autres groupes de Walcourt sont passés «sous le
régime» du 1er Empire (sauf les
Zouaves bien entendu), notre peloton
doit adopter, lui aussi, un uniforme de
cette époque. En outre, il est impératif
que celui-ci soit disponible chez un
loueur de costumes.
• le samedi de la Trinité 1986, bénédiction par Monsieur le Doyen Bayet
du premier drapeau des Voltigeurs
du 1er Empire. Il s’agit en fait, de l’étendard du 4e Régiment d’infanterie
de Ligne puisque les voltigeurs des
armées napoléoniennes ne possédaient pas de drapeau.
• En 1991, 25e anniversaire du peloton.
A cette occasion, chaque membre
reçoit un écusson commémoratif et
le Comité décide de confectionner
une quinzaine de costumes.
• Trinité 1993. Nous recevons les
16 nouveaux uniformes qui appartiennent désormais au peloton.
• Fin octobre 1997, les Voltigeurs
accompagnent la Marche de
Walcourt à Palavas-les-Flots (sud-est
de la France).
• 08 octobre 1999, décès d’Edgard
Colard, sergent et secrétaire de 1971
à 1987.
• 20 mai 2002, décès de Jean-Marc
Dubois, capitaine de 1966 à 1987.
armurerie
benoît calet
Diplômé de l’Ecole d’Armurerie de Liège
Rue St-Donat 28 • Zoning Industriel • B-5640 METTET
Tél. 071 77 06 29 • Fax 071 77 02 92
Compagnies :
E-mail : [email protected]
commandez
Ouvert du mardi au samedi de 15h à 18h30.
vos poudres
Vente
de poudre,
amorces,
fusils,
tromblons
et
pistolets
11
▲
Ce sera donc un uniforme dit de voltigeur et Jean-Marc Dubois devient le
capitaine de cette nouvelle phalange.
Jean-Marie Journiac en sera le sergent
de 1966 à 1970. Edgard Colard lui succédera et assumera cette fonction jusqu’en 1987.
Voici quelques faits marquants qui
ont jalonné l’existence de notre peloton de 1966 à ce jour :
▲
• Trinité 2002, réception de six nouveaux costumes, ce qui porte le total
à 22.
• 07 septembre 2002, notre cantinière
Cindy Romain épouse Denis Buchet,
voltigeur et fils du capitaine actuel.
• Trinité 2004, les soldats à la Garde
du drapeau et le sergent reçoivent
un véritable briquet.
• Fin juillet 2004, décès d’André
Dauphin, trésorier de 1967 à 1987.
• 24 avril 2005, décès de Noël Squevin,
lieutenant porte-drapeau et armurier de notre peloton.
Notre peloton,
quelques lignes :
aujourd’hui,
Réalisation de nouveaux équipements
pour la Trinité 2006.
En 2005, notre dynamique président et
capitaine, Luc Buchet, nous dévoile
son projet de faire confectionner cinq
répliques de costumes de voltigeurs
de 1811.
Les membres du Comité, ayant donné
leur accord, se mettent en quête d’informations précises et surtout de planches ou de dessins de ces uniformes.
en
• Effectif le dimanche de la Trinité :
plus ou moins 70 hommes.
• Capitaine : Luc Buchet.
• Cantinière : Cindy Romain.
• Lieutenant porte-drapeau : Jean-Pol
Servotte.
• Sergent : Paul-Joseph Leurquin.
• Caporaux : Philippe Collet, Denis
Buchet, Philippe De Paepe et Michel
Mirgaux.
• Armurier : Philippe Collet.
Toutes les plus grandes marques d’accessoires
Route de Couvin 9 - N.5 • www.princecaravaning.be • [email protected]
UN PROFESSIONNEL POUR VOS LOISIRS
12
Nous pouvons dire dès à présent que
leur coupe est en bonne voie et qu’ils sortiront cette année, à la Trinité. Nos efforts
seront donc largement récompensés.
Notre cantinière, quant à elle, aura
toutes les raisons d’être heureuse car
une nouvelle tenue lui sera confectionnée pour la même date.
2. Programme des manifestations propres
au quarantième anniversaire du peloton :
Le samedi 10 juin 2006, veille de la
Trinité, à 18 heures, bénédiction des
nouveaux uniformes sur la Place des
Marcheurs, lors de la remise officielle des
médailles et des galons d’ancienneté.
Le dimanche 11 juin 2006, jour de la
Trinité, après la rentrée de la procession, salve à la tribune d’honneur.
Le dimanche 3 septembre 2006, fête
communale à Walcourt, défilé des
Voltigeurs dans les rues de la localité. Le
Comité a choisi la date de la fête de septembre de façon à apporter une animation supplémentaire au sein de notre
petite ville, selon l’horaire suivant :
• 09 h 00 : rassemblement du peloton
(endroit à déterminer) et départ avec
les tambours.
• 09 h 45 : prise du drapeau sur la
Place de l’Hôtel de ville.
• 10 h 15 : participation à l’office religieux,
ensuite
salves
aux
Monuments aux Morts des Deux
Guerres.
• 12 h 00 : réception à la salle paroissiale des Autorités, des Comités des
autres pelotons et des Compagnies
14 cars
de
8 à 88 places
Rue Ste-Geneviève 23
B-6460 CHIMAY
Tél. 060 21 13 31
Fax 060 21 28 95
E-mail :
[email protected]
13
▲
Trinité 1999 : «Les voltigeurs du 1er Empire de la Marche Notre-Dame
de Walcourt montent la grand-place pour se rendre à la prise
des drapeaux». Photo Paul-Joseph LEURQUIN.
▲
étrangères ainsi que des représentants de l’Association des Marches
Folkloriques de l’Entre-Sambre-etMeuse. Vin d’honneur et repas.
• Défilé dans les rues de Walcourt
avec salve au home Frère Hugo.
• 18 h 00 : retour à la salle paroissiale
et fin de la prestation.
D’autres projets seront mis en œuvre
mais il est encore trop tôt pour les
divulguer.
Personnes de contact
pour les Voltigeurs :
• BUCHET LUC Rue Toffette, 7
5650 Walcourt.
Tél. 071 611 069
• LEURQUIN PAUL-JOSEPH
Domaine de la Maladrerie, 11
5650 Walcourt.
Tél. 071 612 575
Site internet du groupe :
http://www.voltigeurs.be. ■
MUSEE DES MARCHES FOLKLORIQUES
DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE
— Association sans but lucratif —
Rue de la Régence 6 - B-6280 GERPINNES - Belgique
Ouvert tous les samedis et dimanches.
A partir du 1er week-end de mai jusqu’au
dernier week-end de septembre. Fermé en juillet.
Visites sur rendez-vous : J.-P. LAMORT
Tél. 071 50 26 52 - GSM 0475 503 492
E-mail : [email protected]
www.museedesmarches.be
André
Dal Cero
Rue des Français 149
B-6200 CHATELET
Tél. et fax 071 387 197
après 17 heures
14
Location
Vente
Réparations
Tromblons
et
fusils
de Marche
Mariage du sergent zouave Fabrice Dohet de la Marche Notre-Dame de Bon Secours de Nalinnes
avec Muriel Paquet, à Cour-sur-Heure le 12 mars 2005.
Mickaël Bouillon, porte-drapeau des grenadiers de la Compagnie «Les Amis Réunis» de la Marche Saint-Pierre de Morialmé,
a épousé Emmanuelle Constant, cantinière des sapeurs de la Marche Notre-Dame du Mont-Carmel de Saint-Aubin, le 20 août 2005.
15
André COLLARD
Ancien officier et grenadier de la Marche Royale
Saint-Pierre de Villers-Deux-Eglises
décédé le 27 mars 2006 à l’âge de 53 ans
Paul JAMME
Ancien sapeur, capitaine des grenadiers
et officier porte-drapeau au sein de la Marche
Royale Saint-Pierre de Villers-Deux-Eglises
décédé le 6 mai 2006 à l’âge de 53 ans
Richard BLONDEAUX
Ancien grenadier de la Marche Royale
Saint-Pierre de Villers-Deux-Eglises
décédé le 7 novembre 2004 à l’âge de 78 ans
Alfred DUCOFFRE
Ancien grenadier de la Marche Royale Saint-Pierre
de Villers-Deux-Eglises
décédé le 17 avril 2006 à l’âge de 91 ans
16
16
Louis DEBAUQUE
Grenadier et sapeur de la Compagnie Royale
«Les Patriotes» de la Marche Saint-Pierre
de Morialmé
décédé le 16 mars 2006 à l’âge de 82 ans
Fabrice GIJPEN
1 tambour de la Marche Saint-Martin de Biesme,
tromblon de la Marche Sainte-Rolende d’Hymiée
décédé le 28 mars 2006 à l’âge de 40 ans
er
Francis SAINTHUILE
Musicien dans plusieurs fanfares des Marches
Folkloriques de l’Entre-Sambre-et-Meuse
décédé le 18 mars 2005 à l’âge de 59 ans
Jean VASPAL
Soldat de la dernière guérite
de la Marche Saint-Pierre de Thy-le-Bauduin
décédé le 19 septembre 2005 à l’âge de 65 ans
17
Albert RODRIGUEZ
Sapeur de la Marche Saint-Eloi de Laneffe
décédé en 2006 à l’âge de 72 ans
POMPES FUNEBRES
DONATI SPRL
Téléphone 071 501 606
2 FUNÉRARIUMS
Salons mortuaires à la disposition des familles
Rue de Villers 47 • B-6010 COUILLET
Avenue Albert 1er 25 • B-6280 GERPINNES
TOUTES FORMALITES • INCINERATION
A notre grand regret, suite à une décision prise en assemblée générale à Thuillies le
2 avril 2004 et rappelée dans le «Marcheur» n° 172 de juin 2004, les hommages et discours
funèbres ne sont plus publiés dans la revue. Il est cependant possible de consulter ces
textes sur notre site «Internet» mais il demeure bien évident que la chronique nécrologique habituelle, comportant une photo du défunt suivie de son identité, est maintenue.
Site internet : www.amfesm.be
CHAUFFAGE
ET SANITAIRE
• Installation
• Entretien
• Dépannage
18
(Rubrique nécrologique)
André
LOOZE
Reconnu par le Ministère de la Région Wallonne
Rue de Dinant 41
B-6280 GOUGNIES (Gerpinnes)
Tél. 071 502 438
A l’occasion du 60e anniversaire
de la Marche de la Grande Terre
par Marcel NIHOUL (*)
«Li Quartier del’ Grand’ Terre»
Edmond Leclercq a écrit cette chanson dans les années 1950, sur l’air de «Elle est
toujours derrière». La chanson était «vindue au profit del ducasse eyet del marche».
Voici les couplets et refrains qui parlent de la Marche Notre-Dame de Rome de
Châtelineau, dans le respect de l’orthographe de l’auteur.
4e couplet :
L’dimègne matin tous contint tous joyeux
Vos pouvès vèye passé nos p’tits marcheux
Musique en tête eyet drapeaux au vent
Y vont au monument.
Refrain :
Ca c’est l’marche del’ grand’terre
Grand’terre
Grand’terre
Les habitants du quartier d’es sont fiers
Di leu marche del’grand’terre.
5e couplet :
Y faut les virs à l’rintrée au gnu
Vos pouvès dire qui gna né yin qu’a bu
Y sont trop fiers di ièss didins les rangs
Padris leu commandants.
Refrain :
C’tenn’belle marche à l’grand’terre
Grand’terre
Grand’terre
Leu rinommée pass au d’la des frontières
Li marche del’grand’terre.
(*) Marcel Nihoul publie cette chanson en entier, dans l’annuaire 2004 de la Société d’Histoire «Le
Vieux Châtelet» - rue des Campagnes 85 – à 6200 Châtelet. Tél. 071.382.712
19
NOUVEAU LIVRE
NOUVEAU LIVRE
En librairie dès le
au prix de 44 €
NOUVEAU LIVRE
NOUVEAU
31 mai
Edition de luxe
204 pages
30 x 30 cm
Photographies d’Alain Schroeder
Textes de Roger Foulon et Gérard Derèze
Pendant deux ans, Alain Schroeder a sillonné
les routes de l’Entre-Sambre-et-Meuse et suivi
les Marcheurs au son des fifres et des tambours.
Ce livre de collection regroupe pas moins
de cent vingt clichés de ces instants uniques
d’émotion et de poésie.
Le livre est en vente au prix de 44 € en librairie
et chez :
> le louageur : Ets Simons-Tenret > l’armurier Henri Colonval
Rue E. Jacques, 1
6280 Gerpinnes
Rue de Philippeville, 104
6120 Nalinnes
> l’armurier André Dal Cero
> le louageur : Maison Leclercq
> l’armurier Benoit Calet
> Aux Mascarades
Rue des Français, 149
6200 Châtelet
Rue des écoles, 14
5651 Tarcienne
Rue St-Donat, 18
5640 Mettet
Sur les Marchés, 188
5621 Hanzinne
Ou par virement bancaire :
Montant à verser au compte 210-0967921-10 des éditions Reporters avec
la communication “Les Marches”.
44€ (frais de port en Belgique inclus)
Infos : Alain Schroeder [email protected]
0476 52 15 04
20
NOUVEAU
LIVRE
NOUVEAU LIVRE
NOUVEAU LIVRE
NOUVEAU
Mariage d’Alexandre Maître, adjudant de la Marche N-D de Bon Secours de Nalinnes avec Marianne Bary, à Cerfontaine le 18 juin 2005.
MOURIALME R.
s.a.
ENTREPRISE DE TOITURES • ZINGUERIES & CHARPENTES
Charpentes traditionnelles et fermettes préfabriquées
Tous recouvrements ardoises ou tuiles avec isolation tous types
Neuf ou restauration • Plates-formes • Petites maçonneries
Agréée à la prime pour rénovation • Service dépannage • Devis gratuit
Depuis
1976
Rue des Bruyères 42 • B-5640 BIESME
Tél. et fax 071 728 510
21
Morialmé :
du «Comité Saint-Pierre 2004»
à «MORIALMEMOIRE»
par Raymond REMAN (*)
2004 : 150e anniversaire
de notre Marche Saint-Pierre
2005 : 175e anniversaire
de la Belgique
Le «Comité 2004» a rempli ses missions
et sera prochainement appelé à transmettre ses compétences à une structure
plus élargie qui pourrait s’appeler, et
pourquoi pas,… «MORIALMEMOIRE».
Mais revivons quelques instants encore, les festivités des 17 et 18 septembre
2005 auxquelles ont pris part tous nos
Marcheurs, la fanfare, les enfants et les
enseignants, ainsi que de nombreux
animateurs qui ont équipé des chars
de circonstance ou qui ont mis sur
pied des groupes folkloriques.
Monsieur le Bourgmestre Pierre
Helson, revêtu d’un costume 1900 et
coiffé d’un imposant bicorne au non
moins imposant panache, et Madame
l’Echevine Nicole Delhez, elle aussi
très «Belle Epoque» ont tenu à participer activement à toutes les manifestations tant académiques que purement
récréatives.
Le samedi fut consacré au souvenir.
Commandés par les Adjudants de
compagnie, Jacques Mahieu et Robert
Mouchet, accompagnés des drapeaux
patriotiques et des sociétés locales, les
Marcheurs se sont rendus au cimetière
pour rendre un hommage aux victimes des deux guerres : dépôt de fleurs,
exécution de la Brabançonne et de la
Marseillaise, discours maïoral (voir
page 24), plantation de l’Arbre du
Souvenir, et une décharge pour clôturer cette première partie.
Après un défilé dans le «bas du village»,
une même cérémonie se déroula
devant les plaques commémoratives à
la Maison Communale et au monument «Aux Marcheurs».
Plus d'un siècle
au service des Marcheurs COSTUMES
MILITAIRES
LECLERCQ
MAISON
Rue des Ecoles 14 • B-5651 TARCIENNE
Tél. 071 213 824 • Fax 071 218 197
22
Les Patriotes ont sorti leurs drapeaux
chars, ambiance chaleureuse et amicale,…et plus de 400 personnes pour
danser la traditionnelle «Danse des Sept
Sauts» si chère aux Morialmétois. Un
feu d’artifice, offert par le «Comité
Saint-Pierre 2004», remerciait la population pour son soutien total aux jubilés de la Saint-Pierre 2004 et de la
Belgique en 2005.
L’après-midi fut consacré à l’animation du village : arguèdennes, danses,
(*) Rédacteur
et
éditeur
du
«Patriote
Morialmétois» - rue Royale 134 – à 5621
Morialmé.
Le
lendemain,
dimanche,
les
Marcheurs et les paroissiens ont assisté à une messe en plein air, célébrée
par Monsieur le Curé Moke : les drapeaux occupaient une place d’honneur
et la chorale interpréta quelques chansons wallonnes. Après la messe, la
Compagnie se rendit sur la place pour
tirer une salve d’honneur.
23
▲
Ensuite, ce fut la visite du «haut du
village».
▲
Discours du Bourgmestre Pierre Helson,
lors de la plantation de l’Arbre du 175e anniversaire
Madame et Messieurs les Echevins,
Monsieur le Secrétaire Communal,
Monsieur le Curé,
Mesdames et Messieurs de Morialmé
et d’ailleurs qui nous faites l’honneur
de votre participation et de votre présence à
cette fête commémorative du 175e anniversaire
de la Belgique.
C’est avec beaucoup de reconnaissance et
de gratitude que nous vous invitons à
assister à la plantation de l’Arbre du
Souvenir, geste qui constitue une tradition
à Morialmé lors de chaque grande fête
jubilaire remémorant la création de la
Belgique.
Ce geste symbolique consiste à matérialiser de façon durable l’attachement qu’ont
les enfants de Morialmé aux valeurs de la
démocratie ainsi que de la fidélité qu’ils
témoignent à leur patrie.
Placé dans ce cimetière, aux côtés de son
prédécesseur planté lors des manifestations du 150e anniversaire, il évoquera
pour de nombreuses années, la volonté de
tout un village de s’inscrire dans la démarche du souvenir.
Prélevé dans une forêt toute proche, ce
jeune chêne se nourrira désormais de la
terre qui abrite nos défunts et nos ancêtres
et puisera sa substance vitale dans le sol
que le village réserve au repos de ses
enfants.
Nombreuse assistance à la grand-messe au Sacré-Cœur.
Symbole de vigueur, de longévité et de
robustesse, ce chêne rappellera l’attachement qu’a manifesté toute une génération
à l’égard de son pays.
Souhaitons-lui longue vie, comme nous la
souhaitons à la Belgique.
Souvenons-nous des luttes et des combats
qu’ont menés tant et tant de nos aïeux
pour vaincre le joug opprimant de l’occupant ou de l’envahisseur.
Confions à cet arbre symbolique le souvenir de toutes les vies sacrifiées à l’instauration et à la défense de notre démocratie.
Souvenons-nous que notre bien-être actuel
est le résultat de sacrifices chèrement
consentis par nos ancêtres et nos parents.
Que ce chêne nous rappelle que notre
Belgique fut et reste, à la face du monde,
un exemple de démocratie et de «MèrePatrie», un pays où il fait bon vivre et
dans lequel se conjuguent encore au présent et au futur, les verbes «croire», «espérer» et «fraterniser».
Dans cette enceinte consentie au recueillement, nous invitons Monsieur le Curé à
bénir ce jeune chêne avant de le laisser
puiser en paix, la force nécessaire à sa
croissance pour que, durant de nombreuses décennies, il témoigne que ce jour nous
avons honoré le pays que nous chérissons.
Longue vie à cet arbre et longue vie à notre
patrie ! Vive la Belgique ! ■
Walcourt : Septante Trinités
pour Paul
Cambier
En prélude à la Trinité, la saperie de la
Marche Notre-Dame de Walcourt avait
rendu un hommage particulier et
mérité envers Paul Cambier qui fête
ses 70 années de Marche.
C’est vers 13 h. que le groupe complet
de sapeurs escorté par la batterie est
allé quérir le jubilaire en son domicile
et le ramener sous chapiteau dressé
non loin du centre culturel.
C’est là que plusieurs allocutions ont
été prononcées notamment par
Clément Lorge et Roger Golard,
anciens présidents de la Marche et par
Benoît Lorge, président de la saperie.
Tous trois ont mis l’accent sur le dynamisme, le potentiel, le pouvoir mais
aussi le dévouement à la Marche de
Paul Cambier.
Après l’interprétation de «la ballade du
sapeur», Madame Cambier a été fleurie
tandis que le jubilaire se voyait offrir
de magnifiques cadeaux dont une
plaque lui rappelant de bons moments
passés au sein de ce peloton.
A noter la présence à cette petite réception des anciens présidents de la
Marche et du doyen Jean-Claude
Pivetta.
Tout un cheminement
• C’est à l’âge de huit ans que Paul
Cambier entre à la Marche NotreDame de Walcourt en qualité de
petit grenadier.
• En 1945, après la guerre, il rentre
comme sapeur.
• 1967 : il est «propulsé» président et
c’est dans ces années-là que la
Marche effectue ses plus belles sorties notamment à Maastricht,
Palavas, Saint-Sulpice et ... Il le restera 17 années.
• 1975 : il redevient caporal dans la
saperie.
• 1993 : il rentre dans les rangs de la
troupe en qualité de simple soldat.
• Signalons que c’est lui qui, en son
temps, a mis au point le projet de
règlement communal qui régit encore maintenant les relations internes
entre les divers pelotons de la
Marche. ■
25
Vingt ans ! Ça se fête
par Erik VANDELOISE
Inauguré le 26 octobre 1986 en présence de nombreux Marcheurs, notre
musée fêtera cette année ses vingt ans.
Afin de célébrer avec vous cet anniversaire, nous vous convions d'ores et
déjà à bloquer la date du samedi
14 octobre 2006 dans vos agendas ! En
effet, à cette date nous organiserons
une série de manifestations qui permettront de clôturer ensemble la saison 2006 avant le Tour Sainte-Rolende.
Cette journée s'articulera autour des
trois axes détaillés ci-dessous.
Une exposition d'aquarelles
L'exposition «Les églises à l'église» qui
se tiendra dans l'église Saint-Michel de
Gerpinnes, rassemble les septante-etune paroisses des Marches affiliées à
l'Association. Ces aquarelles ont été
réalisées par les élèves de la section
artistique de l'Athénée Royal de
Florennes. Ces jeunes ont consacré une
bonne partie de l'année scolaire des
cours d'art plastique à réaliser ces
oeuvres.
Un défilé des Compagnies
de l'Association
Comme lors de tout anniversaire, les
tambours et les fifres résonneront, à
Gerpinnes, tout l'après-midi. Les
Compagnies affiliées sont invitées à
envoyer leur drapeau et son escorte
afin de venir grossir les rangs de la
Compagnie de l'Association.
Un concert d'Empire
Nous terminerons la journée par un
concert réunissant exceptionnellement, au sein d'une formation unique,
les musiciens de la Fanfare Royale
d'Acoz, de la Fanfare Royale l'Avenir
d'Hanzinne, de l'Harmonie Royale
Saint-Michel de Gerpinnes et de
l'Harmonie Royale Sainte-Marguerite
de Berzée.
Pas moins de 140 musiciens seront
réunis dans l'église Saint-Michel pour
le concert de clôture de cette journée
anniversaire.
SOCIETE ANONYME
Rue de Moncheret 28 • B-6280 ACOZ (Gerpinnes)
Tél. 071 501 043 • Fax 071 504 673
E-mail : [email protected]
26
En outre, une fois n'est pas coutume,
c'est le jubilaire qui offre les cadeaux !
En effet, le concert comme l'exposition
d'aquarelles seront accessibles gratuitement ! Venez nombreux fêter, avec
nous, notre musée et notre folklore.
Le programme détaillé des festivités
sera publié dans la prochaine revue
«Le Marcheur» et, dans le courant du
mois de juillet, sur le site internet du
musée (www.museedesmarches.be).
Pour tout renseignement:
Erik Vandeloise - 0496-047110
[email protected] ■
HALLOINT
Route de Philippeville 314 • B-6001 MARCINELLE
Tél. 071 470 929
Spécialiste du vêtement de travail
Pantalon de Marcheur à partir de 15 €
27
Respectons les traditions
de chaque folklore...
ou bien ?
par Léon GERARDS
Le folklore et les traditions
populaires puisent leurs racines dans la nuit des temps.
Si certains rituels ont changé
à travers les siècles, les grands
principes qui marquent leurs
caractères spécifiques restent et
chaque manifestation garde son
âme et sa place selon sa tradition.
A l’approche du printemps, les carnavals, les cavalcades et les grands feux
nous offrent l’occasion de vivre un
merveilleux folklore avec l’espoir de
retrouver bien vite des jours ensoleillés.
Le temps des grands feux nous permet
de prendre plaisir aux déguisements et
d’entraîner les villageois dans une liesse populaire où l’on danse autour du
bûcher ; on martèle le sol afin d’éveiller la terre engourdie.
Si les carnavals gardent une renommée internationale comme à Binche, à
Rio, à Venise,… c’est qu’ils perpétuent
leurs propres traditions au fil du
temps.
Que des groupes de musiciens accompagnent les cortèges, marquent le pas
au son de musiques endiablées et de
circonstance, est tout à fait dans la
ligne des traditions.
28
Où les choses prennent une allure de
«fourre-tout» et de «n’importe quoi»,
c’est quand on anime un grand feu
avec des tambours et fifres de Marche
précédés d’un tambour-major.
Plus grave encore quand on retrouve
dans ce genre de manifestation, des
officiers qui lors du cassage du verre
ont fait le SERMENT de respecter les
traditions de nos Marches.
C’est avec beaucoup d’acharnement
que certains courageux font en sorte
que notre beau folklore soit reconnu et
respecté.
Tout mélanger ou faire une «soupe aux
traditions» dénature notre folklore et
met sa pérennité en péril.
Entendre, autour du grand feu, les
mêmes airs que lors de nos Marches
d’Entre-Sambre-et-Meuse est un pas à
ne pas franchir. C’est choquant !
Surtout quand on réclame de
l’UNESCO, la reconnaissance d’appartenir au «Patrimoine immatériel de
l’Humanité».
Si les grands feux sont une chose, les
Marches Folkloriques de l’EntreSambre-et-Meuse en sont une autre.
Jamais personne n’applaudira la présence de majorettes, de masqués, ou
de gilles dans les rangs de nos
Marches. Personne ! Et surtout pas un
«VRAI MARCHEUR» ! Et ce «Vrai
Marcheur» ne peut apprécier la présence de tambours de Marche lors d’un
grand feu.
Chaque folklore réclame, pour sa survie, le respect de ses propres traditions.
■
Grand Feu de Bouge (photo J. Collet, Namur).
29
NOTRE PAGE DIALECTALE AVEC
«Li Gros Pîrlot d’Bieume»
par Marc REMY (*)
C’ astèt in-ome come in-ârbe ; ôssi
laudje qui wôt, èt i vos pèsèt pou l’
mwins dins lès cint èt vint’, cint èt
trint’ kilos. I vos-avèt in vinte come
ène tone. Sès massales lî r’tchèyént su
sès spales pa d’zeûs l’ colé di s’
casaque come lès baloufes d’ in coq.
Pa momints, roudje come ène pivône,
à d’s ôtes, violèt come ène barète d’
èvêque, on pinsèt toudi qu’i alèt
tchèye dins-ène astaûrdjîye.
Et à cause di tout çà, gn’ avèt longtimps qui l’ gros n’ s’ abachèt pus pou
ranuker lès scorions di sès solés ; c’astèt Maria, s’ pôve feume, qui d’ vèt
s’asgriniyî pou fér ç’ bèsogne-là.
Nos’ t-ome astèt ène miète arivè come
li Toine da Arthur Masson ; i astèt v’nu
au monde pou ièsse gros, èt d’ qué
grocheû, Maria toudi !!!
Pourtant, i travayèt deûr. A l’ câriêre
Puissant à Gougnée, après awè boutè
dès années au roc’tadje, on l’ a mètu au
vagonadje su l’ mote.
Là i couplèt l’ roussia d’ Préye, vos
savoz bén, l’ çia qu’a ieû l’ djambe dju,
apiçîye pa d’ zous ène bèrote pa in
djoû d’ grand vint.
Rarivè à s’ maujone, li gros ni d’mèrèt
nén dayeûr à rén. A pwin.ne avèt-i fini
d’ bwâre li cafeu, qu’ i broquèt au djardin à l’ bone saison ou dins s’ tchèri à
l’ ivièr.
Si «gymnastique», come dirént lès
méd’cins d’ asteûr, ç’ astèt d’ fouyî ou
d’ awer ou d’ soyî ou di skèter dès
sokias.
30
Jamais, qui dj’ vos dis, vos n’ èl vèyîz à
djoke.
Siya, l’ dîmègne après mèsse, i djouwèt
bén ène paûrt aux caûtes, mais jamais i
n’ s’y amusèt pus qui d’ raison.
Li pus grand d’ sès amusemints, ç’
astèt d’ mârchî. Pou rén-au monde,
vos n’ aurîz seû li fér manquer li toûr
di Sainte-Rolende, li lindi dè l’
Pintecousse, à Djèrpènes, nén
pus d’ ayeûr qui tous lès ôtes
pitits toûrs d’ ocâsion.
Falèt l’ vèye cès djoûs-là,
kimpè come Artaban au
mitan dè l’ daîrin.ne guilite ; vos n’ aurîz jamais
seû dîre qui ç’astèt là in
câriotî.
Li blanc plumèt qui
volèt au vint, lès èpaulètes èt l’ fourajère bén
staûréyes dissus sès
spales èt si stomac,
lès boutons dè l’
tunique richurès au
«sidol» qui r’ glatichént au
solia come si z’ avént stî enor, lès blancs pantalons bén
ristindus èt qui r’ tchèyént
su sès
solés
sins fér in
faûs pli ;
vraim i n t
ç’astèt in
bia sôdâr.
Gn’ avèt qu’ène afère qui n’alèt nén
trop bén dins l’ tablâu : li çinturon ni
vlèt nén d’ mèrer à s’ place èt i barlokèt bén bas su l’ vinte au gros. Pon d’
avance dè l’ rimonter, au d’ dibout di
saquants mètes, li blouke astèt r’
tcheûde à wôteû dè l’ brayète èt, nén
pus qu’ sès solés, li gros n’ plèt pus
vèye sès cârtouchiêres.
A chaque dèchârge, i d’ vèt télemint
tchic’ter pou r’ trouver sès bèwotes èt
sès capsules, qu’ i astèt toudi l’ daîrin
près’ pou tirer.
Nén question d’ l’ èburtaker cor-ène
miète di pus avou in fanion d’ sèrdjant
èt co mwins’ avou in sâbe d’ ofiçier ; i
n’aurèt jamais rèchu.
C’ èst maleûreûs à dîre, mais
c’èst’ à caûse di s’ vinte,
qui l’ gros n’a jamais pu
ièsse qu’ in simpe sôdâr.
Ca l’ jin.nèt ène miète, ç’ t’ afère-là ; au
djoû d’ audjoûrdu, on dirèt qu’i fièt
dès «complexes». Si sès camarâdes n’avènt nén à s’ jîn.ner pou lî dîre «gros»,
i n’astèt nén quèstion pou in ètranger
d’è dîre ostant ; i n’ soufrichèt nén ène
parèye «injure».
A ç’momint-là, come tout bon coq, i
r’drèssèt s’ crès’ èt sès spourons èt tout
d’ chûte i rataquèt.
V’ çi çu qui s’a passé in lindi d’
Pintecousse dins lès près d’
Vilè, ène «spectatrice» euchant
piquè nosse gros au point sensible.
C’ djoû-là, c’astèt aviê lès années trinte à trinte-cénq, si dj’ téns bén, li peloton d’ Bieume fièt s’n-intréye
dins lès prés dè l’
cinse, asto du calvaire.
Come d’ abitude, li
gros, au mitan dè l’
daîrin.ne guilite,
tinèt tout l’ tchi-
min ; sès camarâdes di gâuche èt d’
drwète li chuyént d’ ène diméye longueû en routant dins lès-ôrbêres.
A l’ coupète di l’ uréye, i gn’ avèt ène
masse di djins aspoyis aux fils di pature pou r’waîti passer lès compagnies.
Et dins cès djins-là, gn’avèt ène grosse
coumére ôssi laudje qui no gros Pîrlot,
c’est tout dîre.
Ni v’ là-t-i nén qui, come i passe
divant lèye, èle l’ mousse dou dwègt
en criyant bén fwârt pou qu’ tout l’
vijenadje l’ ètinde : «Hî, waîte-on pau l’
qué ! Comint è-st-i possible di fér in simpe
sôdâr avou in parèy-ome ?»
Ca a fait au gros l’ min.ne èfèt qu’ in
tayan à l’ panse d’ ène vatche. Sinsarêter d’ mârchî, i vos fait in quârt di
tour à drwète èt i vos li lache sins rîre :
«Simpe sôdâr, simpe sôdâr, èn’ n’asse
dèdjà vèyu dès» doubes «, sacrè non d’in
Godome ?».
Et come li feume asséz grosse astèt
abiyîe asséz coûte, èt qu’èle ofrèt à l’
coupète di l’ uréye, in tablaû ène miète
sibarant pou ç’ timps-là, i y avèt co dit
d’ aller catchi çu qu’èle moustrèt d’
trop, vos vèyoz ç’ qui dj’ vous dîre.
Jin.née qu’èle astèt l’ feume ! Co pus
onteûse qui li r’naud dè l’ faûve, èle
n’a nén d’mandè s’ rèstan pou spiter
padrî lès ôtes, sins mouf’ter èco.
P.S. : Pou lès çias qu’ ça intèrèsse, li gros Pîrlot
dimèrèt dins l’ prumère maujone pa d’
zous l’ passadje à nivaû dè l’ Vègne, su l’
tchimin d’ l’ Agrape.
(*) Marc Remy, li fi dau Tchîpiyeû.
Ce texte émane de Madame Colette Bouton,
demeurant rue de la Giguellerie 13 à Mettet
(Saint-Gérard), et nous a été transmis par
Monsieur le Bourgmestre Roland Marchal. ■
31
La relève
par Vincianne BERTRAND
Vincianne Bertrand,
cantinière des sapeurs
de la Marche Saint-Oger d’Hanzinne,
avec sa fille Lindsey,
lors de la Pentecôte 1987.
Quelques années sont passées
depuis cette photo !
Lindsey Toisoul,
cantinière des sapeurs
à Hanzinne,
lors de la Pentecôte 2005.
Et oui cette fois, la relève est assurée, c’est avec beaucoup de joie et de fierté que
je te remets mon tonneau.
Bonne route ma chérie.
Maman
32

Documents pareils

N°181 - Association Royale des Marches Folkloriques de l`Entre

N°181 - Association Royale des Marches Folkloriques de l`Entre Bulletin trimestriel • 46e année No 181 • Septembre 2006

Plus en détail