Téléchargez le programme de la saison

Transcription

Téléchargez le programme de la saison
dans
les cinémas UGC avec
Programme
SAISON 2015-16
Viva l’opéra ! continue son chemin en réunissant un public de plus en
plus large – qui pour les uns découvre l’opéra, pour les autres approfondit
cette rencontre avec un univers qu’il ne connaissait pas, pour d’autres
encore entretient sa passion en se régalant de productions que le cinéma
lui apporte sur un écran depuis le monde entier.
“VIVA
L’OPÉRA
SAISON 6”
Alain Duault,
France 3, Radio Classique, Opera Online
Directeur artistique de Viva l’Opéra !
Pour sa sixième saison, Viva l’opéra ! vous offre des rendez-vous
exceptionnels, soit avec des opéras que vous connaissez mais dans des
présentations renouvelées et des distributions superlatives, soit quelques
découvertes mais de compositeurs dont vous savez qu’ils ne vous
décevront pas. Ce qui demeure, c’est notre principe éditorial : celui d’un
festival international qui vous permet de goûter le meilleur par les meilleurs
et d’être cette saison aux premières loges des Opéras de Munich, Zürich,
Liège, Monte-Carlo, Parme, Barcelone, Lyon, le Bolchoï ou le Festival de
Salzbourg – sans oublier notre partenaire privilégié, l’Opéra de Paris au
moment où son nouveau directeur, Stéphane Lissner, y propose une des
plus belles saisons que cette maison ait connue depuis plusieurs décennies.
Comme chaque année, j’ai cherché pour vous l’exceptionnel, c’est-à-dire
la réunion des artistes les plus prestigieux en même temps que des
présentations visuelles qui, sans provocation inutile, redynamisent les
œuvres et les rendent toujours plus vivantes. Les compositeurs s’imposent
avec évidence : Mozart, Bellini, Verdi, Puccini, Tchaïkovski, Wagner, Richard
Strauss, Offenbach. Les chefs d’orchestre affichent un renouvellement assis
sur la qualité, des français Alain Altinoglu, Bertrand de Billy ou Sébastien
Rouland aux italiens Paolo Arrivabeni, Daniele Callegari, Donato Renzetti,
Renato Palumbo ou de l’allemand Christian Thielemann à l’autrichien Franz
Welser-Möst jusqu’au russe Alexander Vedernikov. Les metteurs en scène
offrent des approches différentes des œuvres, de Claire Servais à Sven-Eric
Bechtolf, de Florentine Klepper à Dmitri Tcherniakov, de Laurent Pelly à
Andreas Homoki ou de Jean-Louis Grinda à Claus Guth ou encore de Joseph
Franconi Lee à Kevin Newbury. Et, bien sûr, j’ai voulu vous permettre de
retrouver les voix et les artistes que vous aimez, Renée Fleming, Ruggero
Raimondi, Leo Nucci, Bryn Terfel, Ludovic Tézier, Thomas Hampson,
Laurent Naouri, Erwin Schrott, Gregory Kunde, Ramón Vargas – et aussi
de découvrir celles et ceux que vous allez aimer, Sondra Radvanovsky, Anja
Kampe, Barbara Haveman, Ekaterina Gubanova, Tatiana Monogarova,
Christopher Maltman… Sans oublier les Jonas Kaufmann, Anna Netrebko,
Sonya Yoncheva, Olga Peretyatko, Marcelo Álvarez, Sophie Koch ou Michael
Fabiano que nous entendrons en direct de l’Opéra de Paris.
Autant dire que nous allons vivre et partager d’intenses moments de
bonheur : notre époque en a besoin !
“VIVA
L’OPÉRA
SAISON 6,
AVEC
L’OPÉRA
NATIONAL
DE PARIS”
Stéphane Lissner,
Directeur de l’Opéra national
de Paris
La perspective de vous proposer plusieurs des grands moments de
notre programmation me réjouit à bien des égards. L’Opéra national de
Paris doit s’ouvrir à tous les publics. J’en fais l’un des principaux objectifs
de mon mandat. Les artistes majeurs qui se succèderont sur les scènes
de Garnier et de Bastille, les extraordinaires Étoiles et danseurs qui font
la gloire internationale du Ballet de l’Opéra, nous tenons à les rapprocher
de tous ceux qui n’ont pas la possibilité de se rendre dans nos salles. Si
l’expérience de la découverte d’un spectacle dans un théâtre demeure
unique, indépassable, il faut le dire, beaucoup de choses ont changé au
niveau de la captation des spectacles depuis quelques années. Réalisateurs,
producteurs, diffuseurs ont compris que la projection d’un spectacle filmé
dans une salle de cinéma est un événement en soi qui demande une
exigence artistique spécifique. Nous allons accorder une grande attention
à ces retransmissions afin que ce que vous pourrez découvrir sur les écrans
des salles UGC reflète au mieux les ambitions des artistes associés à nos
productions. Celles-ci mobilisent non seulement des artistes parmi les
plus recherchés au niveau international, tels que Jonas Kaufmann, Sophie
Koch, Anna Netrebko, Bryn Terfel, Ludovic Tézier ou Sonya Yoncheva,
des metteurs en scène qui vous proposeront des visions originales sur
de grandes œuvres du répertoire, mais aussi les talents de toutes les
équipes techniques de l’Opéra. Assister à une retransmission en direct d’un
spectacle dans un cinéma UGC, c’est pouvoir, grâce aux plans rapprochés,
aux gros plans, non seulement vivre l’émotion qui saisit un chanteur ou
un danseur, c’est découvrir aussi la qualité extraordinaire du travail des
ateliers de décors et de costumes de la première institution lyrique de
notre pays et l’une des plus importantes au monde.
La programmation qu’UGC et l’Opéra de Paris vous propose cette saison
reflète l’esprit que Philippe Jordan, le Directeur musical, et Benjamin
Millepied, le nouveau Directeur de la Danse, et moi avons souhaité placer
dans toute la programmation de notre première saison : l’aventure, l’audace
et l’excellence. Si je devais retenir une soirée parmi les cinq retransmissions
en direct que vous pourrez découvrir au cours des prochains mois, ce serait
peut-être la soirée Tchaïkovski du mois de mars 2016. Le dernier opéra du
grand compositeur russe et l’un de ses plus célèbres ballets, créés le même
soir en 1892 au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg. Pour la première
fois depuis leur création, nous réunissons ces deux œuvres dans la même
soirée. Chanteurs d’exception, Étoiles, Premiers danseurs et Corps de ballet
dans une mise en scène de Dmitri Tcherniakov et sous la direction d’Alain
Altinoglu, créeront un événement unique qui répond pleinement à mon vœu
d’associer, comme rarement dans l’histoire de l’Opéra de Paris, les mondes
du lyrique et du ballet. Venez vivre avec nous, à quelque endroit que vous
vous trouviez, les soirées exceptionnelles que nous préparons. Partagez
avec nous, malgré la distance avec le Palais Garnier ou l’Opéra Bastille, des
émotions que seuls la musique, le chant et la danse peuvent faire naître.
PROGRAMME
Saison 2015-16
TOSCA
LE TROUVÈRE
GIACOMO PUCCINI
GIUSEPPE VERDI
JEROME ROBBINS, BENJAMIN
MILLEPIED, GEORGE BALANCHINE
(BALLET)
EN DIRECT
ERNANI
GIUSEPPE VERDI
EN DIRECT
LES NOCES DE FIGARO
WOLFGANG AMADEUS MOZART
PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI
IOLANTA (OPÉRA) / CASSE-NOISETTE (BALLET)
ARABELLA
PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI
RICHARD STRAUSS
LA VIE PARISIENNE
JACQUES OFFENBACH
LA DAMNATION DE FAUST
HECTOR BERLIOZ
EUGÈNE ONÉGUINE
EN DIRECT
DON GIOVANNI
WOLFGANG AMADEUS MOZART
RIGOLETTO
GIUSEPPE VERDI
EN DIRECT
LES BALLETS RUSSES
I DUE FOSCARI
(BALLET)
GIUSEPPE VERDI
LE VAISSEAU FANTÔME
NORMA
RICHARD WAGNER
EN DIRECT
VINCENZO BELLINI
Info et résa sur vivalopera.fr
EN DIRECT
En direct de l’Opéra Bastille ou du Palais Garnier
Productions de l’Opéra national de Paris
OPÉRA ROYAL DE WALLONIE - LIÈGE
TOSCA
Giacomo Puccini
DÉSIR, POUVOIR, PASSION
JEUDIS 10 ET 17 SEPTEMBRE 2015
Bouleversante d’intensité théâtrale, à partir de la pièce
écrite par Victorien Sardou pour Sarah Bernhardt, Tosca
est une œuvre portée par une musique à la fois moderne et
populaire et à l’impact directement physique. La puissance
LIVRET
LUIGI ILLICA ET GIUSEPPE GIACOSA
D’APRÈS VICTORIEN SARDOU
nerveux de l’affrontement du 2
acte entre Tosca et Scarpia,
le recueillement sublime de La Prière avec laquelle Tosca
résume sa vie, vissi d’arte, vissi d’amore (J’ai vécu d’art, j’ai
vécu d’amour), la violence du meurtre de Scarpia, la poésie
du réveil de Rome avec toutes ces cloches qui se répondent,
la nostalgie douloureuse de l’air de Mario noué à la clarinette,
E lucevan le stelle : il n’est pas un moment qui n’agrippe
l’oreille et le cœur. Quelques interprètes ont marqué ces rôles
superlatifs : c’est le cas de Ruggero Raimondi, l’immense
baryton-basse italien qui incarne Scarpia avec une intensité
ardente et cruelle qui fait presque peur ! Avec la soprano
néerlandaise Barbara Haveman, à la sensualité rayonnante
en Tosca, dans une mise en scène simple et raffinée de
Claire Servais, vous ne pourrez échapper aux sortilèges de
cette musique envoûtante et tragique.
République, activement recherché par Scarpia, le redoutable chef
de la police qui traque tous les partisans de la liberté. Le geste
de contrastes du Te Deum qui clôt le 1er acte, le tissage
ème
À Rome en 1800 le peintre Mario Cavaradossi vient en aide à
un prisonnier politique en fuite, Angelotti, ancien consul de la
DIRECTION MUSICALE
Paolo Arrivabeni
MISE EN SCÈNE
Claire Servais
DISTRIBUTION
Floria Tosca : Barbara Haveman
Mario Cavaradossi : Marc Laho
Scarpia : Ruggero Raimondi
Cesare Angelotti : Roger Joakim
Spoletta : Giovanni Iovino
Sciarrone : Marc Tisson
Sacristan : Laurent Kubla
Jailer : Pierre Gathier
généreux de Cavaradossi va avoir de terribles conséquences.
Scarpia, faux dévot sans scrupule, convoite depuis longtemps
la maîtresse du peintre, la belle cantatrice Floria Tosca. Quoi
de plus facile pour cet habile manipulateur que d’utiliser la
jalousie de l’ombrageuse Tosca pour reprendre Angelotti, perdre
Cavaradossi et posséder enfin sa maîtresse ? Tosca sera le jouet
des désirs et de la cruauté de l’implacable Scarpia jusqu’à l’instant
où elle aura le courage de le poignarder pour se soustraire à un
odieux marchandage. Quand Tosca croit pouvoir s’échapper avec
Mario de cet univers de terreur, la mort les rattrape de la manière
la plus cruelle.
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
2h32 / 3 actes
dont 1 entracte de 20 min
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
en direct
du Palais Garnier
JEUDI 1ER OCTOBRE 2015
BALLET DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
OPUS 19 / THE DREAMER
JEROME
ROBBINS,
BENJAMIN
MILLEPIED,
GEORGE
BALANCHINE
MUSIQUE
Serguei Prokofiev
(Concerto pour violon n°1 en ré majeur)
CHORÉGRAPHIE
Jerome Robbins
CRÉATION
MUSIQUE
Nico Muhly
CHORÉGRAPHIE
Benjamin Millepied
SCÉNOGRAPHIE
United Visual Artists
LUMIÈRES
Lucy Carter
THÈME ET VARIATIONS
MUSIQUE
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Avec George Balanchine et Jerome Robbins, c’est à ses
maîtres que Benjamin Millepied a souhaité rendre hommage :
hommage à deux très grands chorégraphes, tous deux
d’origine russe, qui ont emmené l’école américaine et la
danse en général vers des sommets rarement atteints.
Avec Opus 19 / The Dreamer, le répertoire du Ballet de
l’Opéra s’enrichit d’une pièce d’une grande élégance
sur le Concerto pour violon n°1 de Serguei Prokofiev.
Le rêve éveillé d’un jeune homme et son contrepoint irréel
imaginé par Jerome Robbins en 1979. Comme en regard,
la reprise de Thème et Variations de George Balanchine,
sur la musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski, montre une autre
facette de la danse outre-Atlantique. Ce ballet de groupe
classique et virtuose, l’un des plus difficiles du répertoire,
se veut aussi un hommage au Ballet impérial de l’ancienne
Russie et à son maître le plus célèbre : Marius Petipa. Entre
ces deux chefs-d’oeuvre, Benjamin Millepied a conçu un ballet
présentant à la fois la compagnie et son projet pour la danse
à l’Opéra de Paris. Fruit d’une collaboration artistique avec le
compositeur Nico Muhly, cette création très contemporaine
veut aussi montrer l’excellence de la technique classique et
son importance pour la danse aujourd’hui.
CHORÉGRAPHIE
George Balanchine
Les Étoiles, les Premiers Danseurs
et le Corps de Ballet
DIRECTION MUSICALE
Maxime Pascal
Orchestre de l’Opéra national
de Paris
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
2h05
dont 2 entractes de 20 min
OUVERTURE DES PORTES À 19h45
FERMETURE DES PORTES À 20h15
REPRÉSENTATION À 20h30
OPÉRA DE ZÜRICH
LES NOCES
DE FIGARO
Wolfgang Amadeus Mozart
MARIONS-LES !
Une folle journée : c’est le sous-titre et c’est l’esprit de cet
opéra où le désir circule comme un furet (il est passé par
ici, il repassera par là) entre Cherubino, qui le découvre en
se troublant, Susanna, qui l’éprouve en le consommant, la
Comtesse, qui en rêve encore en s’en souvenant, le Comte,
qui n’y renonce pas même en s’y brûlant, Figaro, qui l’utilise
en improvisant, et jusqu’à Barbarina, qui l’effleure déjà en
tremblant. Tout file à toute allure, tout est ambigu, l’amour
passe et miroite, un doigt de mélancolie se glisse, personne
n’en sort indemne, rien ne pèse, tout virevolte : ces Noces
de Figaro sont un chef-d’oeuvre de vivacité viennoise, avec
ce que cela implique de légèreté un peu douloureuse et de
fêlure à peine perceptible derrière le sourire. Espièglerie et
grâce sont de la partie dans ce chassé-croisé qui reflète les
différents âges de l’amour avec une gaieté qui masque une
lucidité parfois cruelle : on croit parfois que ce n’est qu’une
farce alors que c’est bien un théâtre subtil dont la musique
exprime l’évidence. Cette belle production zürichoise montre
bien ce manège, le fait entendre et vous y emporte.
JEUDIS 8 ET 15 OCTOBRE 2015
LIVRET
LORENZO DA PONTE
Figaro et Susanna, respectivement valet et camériste du Comte
et de la Comtesse Almaviva, préparent leurs noces. Mais leur
joie risque d’être ternie par les audaces du Comte, prêt à tout
DIRECTION MUSICALE
Franz Welser-Möst
MISE EN SCÈNE
Sven-Eric Bechtolf
DISTRIBUTION
Figaro : Erwin Schrott
Susanna : Martina Janková
Il Conte di Almaviva : Michael Volle
La Contessa di Almaviva : Malin Hartelius
Cherubino : Judith Schmidt
Marcellina : Iréne Friedli
Bartolo : Carlos Chausson
Basilio : Martin Zysset
Barbarina : Eva Liebau
pour séduire la future mariée. Aidés de la Comtesse, elle-même
délaissée par son époux volage, Figaro et Susanna devront faire
preuve d’imagination pour déjouer les pièges d’Almaviva, éviter
les chausse-trapes sournoises des Marcellina, Bartolo et autre
Basilio, et utiliser au mieux les maladresses de Cherubino, jeune
page enflammé. Rythmée par d’incroyables quiproquos, qui
glissent en clin d’œil vers d’indicibles instants de mélancolie, la
Folle Journée verra s’abattre les masques un à un et mettre à nu
la vérité des cœurs.
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
3h40 / 4 actes
dont 1 entracte de 20 min
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
FESTIVAL DE SALZBOURG
ARABELLA
Richard Strauss
LE RÊVE DE L’HOMME IDÉAL
Sous-titrée « comédie lyrique », l’histoire que déploie cet
opéra si raffiné est à la fois douce-amère et discrètement
émouvante par sa subtilité tendre, son ambiguïté, sa frivolité
typiquement viennoise. Arabella est la fille ainée d’un
aristocrate ruiné qui ne peut assurer que sa dot, mais pas
celle de sa cadette, Zdenka, qu’il fait donc passer pour un
garçon, Zdenko. Mais le faux petit-frère est secrètement
amoureux d’un des soupirants de sa sœur, qui, elle, ne rêve
que d’un improbable homme parfait. C’est alors qu’arrive
Mandryka… Mais si celui-ci semble le bon, un inattendu
coup de théâtre vient semer le trouble. Pour porter ce joli
canevas imaginé par le grand poète viennois Hugo von
Hofmannsthal, Richard Strauss a su inventer une musique
d’un lyrisme confondant et sans cesse renouvelé : chaque
scène semble fluide, le chant souple, l’orchestre gonflé de
tant de saveurs et de parfums enivrants. Et, dans cette mise
en scène exquise filmée à Salzbourg, avec la pâte sonore
onctueuse de l’orchestre de la Staatskapelle de Dresde dirigé
par l’immense Christian Thielemann, il y a une reine, Renée
Fleming, qui y est une Arabella si superlative, timbre de miel,
séduction ambrée des phrasés, aigus comme des fleurs qui
s’ouvrent, charme absolu, qu’on se dit que Strauss a écrit le
rôle pour elle !
JEUDIS 19 ET 26 NOVEMBRE 2015
LIVRET
HUGO VON HOFMANNSTHAL
Le Comte Waldner, joueur impénitent, a ruiné sa famille. Il ne lui
reste plus que l’espoir d’un riche mariage pour sa fille Arabella,
tandis que sa deuxième fille Zdenka doit rester déguisée en garçon
DIRECTION MUSICALE
pour ne pas occasionner de frais inconsidérés à ses parents. La
Christian Thielemann
fière Arabella compte sur la venue d’un riche prétendant alors
MISE EN SCÈNE
que la tendre Zdenka aime en secret un des prétendants de sa
Florentine Klepper
sœur. La situation rendue encore plus complexe par le jeu du
travestissement, finira par connaître un heureux dénouement.
DISTRIBUTION
Arabella : Renée Fleming
Mandryka : Thomas Hampson
Zdenka : Hanna-Elisabeth Müller
Matteo : Daniel Behle
Graf Waldner : Albert Dohmen
Adelaide Waldner : Gabreila Beňačková
Les deux jeunes filles pourront se métamorphoser en femmes
amoureuses et comblées pour échapper aux faux-semblants
d’une société corrompue et décadente.
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
3h15 / 3 actes
dont 1 entracte de 20 min
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
OPÉRA NATIONAL DE LYON
LA VIE
PARISIENNE
Jacques Offenbach
ÇA C’EST PARIS !
Quintessence de l’univers offenbachien, La Vie parisienne,
aussi pétillante que le champagne qui enchante ce
fameux « gai Paris » entrainé dans un tourbillon de fêtes
et de plaisirs, est en fait une satire d’une société vouée au
paraître et à l’éphémère, jetant un éclairage désopilant sur
un certain art de bien vivre dans la capitale où l’on attend
les touristes du monde entier. L’éblouissante mise en scène
de Laurent Pelly, filmée à l’Opéra de Lyon, semble conférer
une dimension quasi éternelle, en tout cas particulièrement
actuelle, à cette pièce virevoltante créée pour l’Exposition
Universelle de 1867 mais qui semble tout à fait à son aise
dans l’univers d’aujourd’hui : on y suit, en se délectant de tous
les anachronismes les plus drôles, une intrigue qui n’est que
prétexte à empiler des « numéros » tous plus étourdissants
les uns que les autres, des fameux couplets du Brésilien à
ceux d’un Baron qui veut « s’en fourrer jusque là », ou courant
d’une table d’hôtes emportée dans un incroyable délire à
un souper foldingue dans un restaurant à la mode. Mais la
réussite du spectacle tient aussi à l’extraordinaire esprit de
troupe de tous les artistes réunis ici, avec un Laurent Naouri
parfaitement déjanté en Baron de Gondremarck, mais tous
sont à leur meilleur et jouent avec un tel entrain qu’on en
oublierait qu’ils chantent – et qu’ils chantent fort bien ! Du
plaisir, rien que du plaisir pour se souhaiter de bonnes fêtes !
JEUDIS 3 ET 10 DÉCEMBRE 2015
LIVRET
HENRY MEILHAC ET LUDOVIC HALÉVY
Bobinet et Raoul de Gardefeu, jeunes dandys désœuvrés se
désolent de la perte de Metella, une demi-mondaine dont ils
sont tous les deux amoureux. Pour se venger de sa trahison, ils
DIRECTION MUSICALE
décident d’abandonner le demi-monde pour « repeupler les salons
Sébastien Rouland
du Faubourg Saint-Germain ». Gardefeu se fait passer pour un
MISE EN SCÈNE
guide du Grand-Hôtel et prend en mains un couple d’aristocrates
Laurent Pelly
suédois, le baron et la baronne de Gondremarck, venus se griser
de plaisirs à Paris, mais aussi un riche Brésilien, attiré par la
DISTRIBUTION
Bobinet : Marc Callahan
Raoul de Gardefeu : Jean-Sébastien Bou
Metella : Maria Riccarda Wesseling
Le Baron de Gondremark : Laurent Naouri
La Baronne : Michelle Canninnioni
Gabrielle : Marie Devellereau
Frick : Jean-Paul Fouchécourt
Le Brésilien : Jesus Garcia
Prosper : Christophe Mortagne
Pauline : Brigitte Hool
Urbain : Jean-Louis Meunier
Léonie : Claire Delgado-Boge
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
2h43 / 4 actes
dont 1 entracte de 20 min
promesse des excès de la fête parisienne. Une fausse réception
organisée pour ces touristes trop crédules mêlera monde et
demi-monde, aristocrates bernés et domestiques déguisés.
Quand les masques tomberont dissipant illusions et malentendus,
tous finiront par se réconcilier en célébrant Paris et ses « flacons
qui pétillent ».
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
en direct
de l’Opéra Bastille
LA
DAMNATION
DE FAUST
Hector Berlioz
JEUDI 17 DÉCEMBRE 2015
« Le merveilleux livre me fascina de prime abord ; je ne
le quittais plus ; je le lisais sans cesse, à table, au théâtre,
dans les rues, partout. » C’est ainsi que Goethe, dont le
compositeur découvrit le Premier Faust en 1828, rejoignit
Virgile et Shakespeare pour former la Trinité berliozienne.
Sans reprendre haleine, il mit en musique les fragments
DISTRIBUTION
versifiés de la traduction en prose de Gérard de Nerval, qu’il
Marguerite :
Sophie Koch
publia sous le titre de Huit scènes de Faust. Et lorsqu’il décida,
Faust :
dix-huit ans plus tard, de reprendre et de développer ce
Jonas Kaufmann
matériau dans La Damnation de Faust au cours d’un voyage
Méphistophélès :
en
Autriche, en Hongrie, en Bohême et en Silésie, une même
Bryn Terfel
fièvre s’empara de lui. « Une fois lancé, je fis les vers qui me
Brander :
Edwin Crossley-Mercer
manquaient au fur et à mesure que me venaient les idées
Voix Céleste :
musicales. Je composais la partition quand je pouvais et où
Sophie Claisse
je pouvais ; en voiture, en chemin de fer, sur les bateaux à
Maîtrise des Hauts-de-Seine vapeur ». Comme porté par « le désir d’un coeur trop vaste
Chœurs d’enfants de
et d’une âme altérée d’un bonheur qui la fuit », Berlioz se
l’Opéra national de Paris
confond avec sa création : car cette voix invoquant la « nature
immense, impénétrable et fière » est absolument la sienne,
DURÉE
dont l’ampleur inouie excède les formes traditionnelles, entre
DU SPECTACLE
rêve d’opéra et de symphonie. Révéler la théâtralité de cette
(durée indicative)
2h50 / 4 parties
« légende dramatique » est un défi constant, que le metteur en
dont 1 entracte de 30 min
scène Alvis Hermanis a accepté de relever. Dirigé par Philippe
Jordan, ce premier volet d’un cycle Berlioz qui se poursuivra
sur plusieurs saisons, marque le retour de Jonas Kaufmann et
Bryn Terfel à l’Opéra national de Paris.
POÈME
HECTOR BERLIOZ, ALMIRE
GANDONNIÈRE D’APRÈS
JOHANN WOLFGANG VON GOETHE
TRADUIT PAR GÉRARD DE NERVAL
MUSIQUE
Hector Berlioz
DIRECTION
MUSICALE
Philippe Jordan
MISE EN SCÈNE
ET DÉCORS
Alvis Hermanis
COSTUMES
Christine Neumeister
LUMIÈRES
Gleb Filshtinsky
VIDÉO
Katrina Neiburga
CHORÉGRAPHIE
Alla Sigalova
CHEF
DES CHŒURS
José Luis Basso
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
JEUDI 14 JANVIER 2016
LE SPECTRE
DE LA ROSE
LES
BALLETS
RUSSES
MUSIQUE
L’invitation à la Valse
de Carl Maria von Weber
PETROUCHKA
MUSIQUE
Igor Stravinsky
CHORÉGRAPHIE
ORCHESTRATION
Hector Berlioz
D’après Mikhaïl Fokine,
réglée par Patrice Bart
CHORÉGRAPHIE
DÉCORS ET
DÉCORS
ET COSTUMES
Les Étoiles,
les Premiers Danseurs
et le Corps de Ballet
Orchestre de l’Opéra
national de Paris
COSTUMES
Mikhaïl Fokine,
réglée par Pierre Lacotte D’après Alexandre Benois
D’après Léon Bakst
L’APRÈS-MIDI
D’UN FAUNE
MUSIQUE
Prélude à
l’Après-midi d’un faune
de Claude Debussy
CHORÉGRAPHIE
Vaslav Nijinski, réglée
par Ghislaine Thesmar
DÉCORS
ET COSTUMES
Au début du siècle dernier, les Ballets Russes de Serge
Diaghilev bousculaient les conventions et ouvraient grand la
porte à la modernité, initiant la collaboration entre peintres,
musiciens et chorégraphes d’avant-garde. Voici réunie
l’élite artistique de l’époque en une affiche vertigineuse :
Debussy, Stravinsky, Falla, Picasso, Bakst, Massine, Nijinski,
Fokine... Pour autant, cet hommage réunit des œuvres de
périodes différentes et révèle une diversité d’inspiration
insoupçonnée, du romantisme épanoui du Spectre de la Rose
et de l’érotisme fauve de l’Après-midi d’un faune à la fête
tragique de Petrouchka et à l’évocation espagnole du Tricorne.
Ces célèbres ouvrages, présentés dans leur insurpassable
chorégraphie d’origine, témoignent de ce que fut et demeure
cette audacieuse aventure artistique.
DIRECTION
MUSICALE
Vello Pähn
DURÉE
DU SPECTACLE
(durée indicative)
2h05
dont 1 entracte de 20 min
Léon Bakst
LE TRICORNE
MUSIQUE
El sombrero de tres picos
de Manuel de Falla
CHORÉGRAPHIE
Léonide Massine, réglée par
Suzanne Della Pietra
DÉCORS ET COSTUMES
Pablo Picasso
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
OPÉRA DE ZÜRICH
LE VAISSEAU
FANTÔME
Richard Wagner
AMOUR AMER
Opéra à la séduction délibérément romantique, ce Vaisseau
fantôme fait entendre la première manière de Wagner,
encore sous l’influence de Weber ou Bellini mais déjà maître
d’un style et d’une matière sonore inouïe avant lui. L’histoire,
tirée du grand poète romantique Heine, hausse la légende à
ce niveau où les rêves devancent le réel et semblent l’inventer.
Car n’est-ce pas la rêverie de Senta, jeune fille pure et
romanesque, qui suscite l’apparition du Hollandais ? Grande
histoire d’amour et de vent, cet opéra va chercher dans un
orchestre impétueux le dessin que les chœurs enflammés et
la tempête vocale colorent pour lui donner toute sa vérité.
Dans cette production originale, située dans le vaste bureau
d’une compagnie maritime, le réel est très présent mais, peu
à peu, le rêve et la légende y tracent des signes, de la mer qui
gonfle le tableau jusqu’au vaisseau qui s’approche ou jusqu’à
l’irruption inattendue d’un indigène sorti de l’inconscient du
capitaine Daland. Surtout, ce Vaisseau fantôme trouve sa
chair dans l’interprétation vocale grandiose de Bryn Terfel en
Hollandais tourmenté et inquiétant, dans celle d’Anja Kampe,
Senta magnétique et irrésistible de passion, ou dans celle,
toujours puissante, de Matti Salminen en Daland, le tout
porté par la baguette ardente du brillant jeune chef français
Alain Altinoglu.
JEUDIS 21 ET 28 JANVIER 2016
LIVRET
LIVRET DE RICHARD WAGNER,
D’APRÈS HEINRICH HEINE
Tous les sept ans, le Hollandais maudit, condamné à errer
éternellement sur les océans pour avoir défié Dieu, peut revenir
à terre afin de tenter d’obtenir son salut. Seule la fidélité
absolue d’une femme, prête à se sacrifier pour lui, mettra
DIRECTION MUSICALE
Alain Altinoglu
fin à sa damnation. Intéressé par le trésor de cet étrange
marin – qui se garde de révéler sa malédiction – le marchand
norvégien Daland joue les entremetteurs et lui propose
MISE EN SCÈNE
la main de sa fille Senta. Promise à Erik, Senta est néanmoins
Andreas Homoki
depuis toujours fascinée par la légende du Hollandais volant, et
DISTRIBUTION
Le Hollandais : Bryn Terfel
Daland : Matti Salminen
Senta : Anja Kampe
Erik : Marco Jentzsch
Mary : Liliana Nikiteanu
Le timonier de Daland : Fabio Trümpy
Le valet de Daland : Nelson Egede
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
2h24 / 3 actes
sans entracte
lorsque son père le lui présente, elle jure immédiatement à cet
homme mystérieux de lui appartenir à jamais. Mais les reproches
amers d’Erik à Senta auront raison de ce lien noué entre Senta
et le Hollandais. Persuadé de la trahison de la jeune femme, le
Hollandais lui révèle son triste destin et embarque à bord de
son vaisseau fantôme, privé de rédemption. Désemparée et
tout entière à lui, Senta se jette dans l’océan et offre ainsi au
Hollandais l’ultime geste salvateur.
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
en direct
de l’Opéra Bastille
LE
TROUVÈRE
Giuseppe Verdi
JEUDI 11 FÉVRIER 2016
LIVRET
SALVATORE CAMMARANO D’APRÈS LA
PIÈCE DE ANTONIO GARCÍA GUTIÉRREZ
MUSIQUE
Giuseppe Verdi
DIRECTION MUSICALE
Daniele Callegari
MISE EN SCÈNE
Alex Ollé
DÉCORS
Alfons Flores
COSTUMES
Lluc Castells
LUMIÈRES
Urs Schönebaum
CHEF DES CHŒURS
José Luis Basso
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
DISTRIBUTION
Il Conte di Luna : Ludovic Tézier
Leonora : Anna Netrebko
Azucena : Ekaterina Semenchuk
Manrico : Marcelo Álvarez
Ferrando : Roberto Tagliavini
Ines : Marion Lebègue
Ruiz : Oleksiy Palchykov
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
2h55 / 4 parties
dont 1 entracte de 30 min
Dans la foulée de Rigoletto, Verdi n’aspirait qu’à faire
du nouveau. Mais il avait beau trépigner d’impatience,
voire même de colère, le projet d’adapter El Trovador,
pièce du dramaturge espagnol Antonio García Gutiérrez,
ne suscitait de la part de Salvatore Cammarano, son
librettiste, qu’un enthousiasme modéré. Conséquence d’une
intrigue rocambolesque entre toutes, ou de la maladie
qui allait finir par l’emporter, laissant le livret inachevé ?
Face aux injonctions du bouillonnant musicien, le poète, auquel
Donizetti n’est pas sans devoir une part du succès de Lucia
di Lammermoor, ne céda pas. Et c’est bien là le paradoxe
de Trouvère, qui passe aux yeux de ses détracteurs pour le
comble du mélodrame, mais dont les contraintes formelles
imposées par la plume de Cammarano attisèrent la flamme
du compositeur. Plus que des personnages – seule Azucena la
Gitane, qui détient le secret qui les anéantira tous, fait peutêtre exception –, les airs dessinent des figures consumées
par des passions confinant à l’abstraction. Du second rôle
que Verdi lui destinait initialement, Leonora accède ainsi au
statut d’héroine sacrificielle, dont la cavatine du quatrième
acte, « D’amor sull’ali rosee », est moins un adieu qu’une
assomption. Anna Netrebko porte cette cantilène extatique
à incandescence, entourée d’Ekaterina Semenchuk, Marcelo
Álvarez et Ludovic Tézier, dans une nouvelle mise en scène
d’Alex Ollé.
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
OPÉRA DE MONTE-CARLO
ERNANI
Giuseppe Verdi
UN BANDIT D’HONNEUR
Au soir du 9 mars 1844, deux ans jour pour jour après le
triomphe de Nabucco à la Scala de Milan, les vénitiens
acclament le premier opéra que Verdi a composé pour la
Fenice. L’énorme succès d’Ernani confirme définitivement
la position de ce jeune Verdi au sommet de la vie lyrique
italienne. Il est vrai que cette adaptation du fameux drame
de Victor Hugo, déclencheur en France de la révolution
romantique, contient ce que souhaite alors Verdi : « Beaucoup
de feu, énormément d’action et de la concision ». L’intrigue
se noue autour d’une femme, Elvira, héroïne fragile convoitée
par trois hommes, Ernani, ténor plein d’ardeur romantique,
Don Carlo, roi d’Espagne, baryton aux accents ambigus et
désenchantés, et Silva, oncle abusif, basse aux résonances
amples. L’exceptionnelle invention mélodique, les rythmes
ardents et les couleurs dramatiques de l’orchestration
concourent à la puissance de cet opéra flamboyant qui se
déploie avec la fougue et le panache d’un roman de cape
et d’épée. Inscrit dans un magnifique décor miroitant et
des costumes somptueux, ce spectacle, filmé à l’Opéra de
Monte-Carlo, bénéficie d’une distribution de haut vol, avec
le grand Ludovic Tézier mais aussi Ramón Vargas ou Svetla
Vassilieva, sous la direction incandescente de Daniele
Callegari.
JEUDIS 18 ET 25 FÉVRIER 2016
LIVRET
FRANCESCO MARIA PIAVE TIRÉ DU
DRAME ROMANTIQUE DE VICTOR HUGO
HERNANI
DIRECTION MUSICALE
Daniele Callegari
MISE EN SCÈNE
Jean-Louis Grinda
DISTRIBUTION
Ernani : Ramón Vargas
Don Carlo : Ludovic Tézier
Don Ruy Gomez de Silva : Alexander Vinogradov
Elvira : Svetla Vassilieva
Giovanna : Karine Ohanyan
Don Riccardo : Maurizio Pace
Jago : Gabriele Ribis
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
2h33 / 4 actes
dont 1 entracte de 20 min
Après l’assassinat de son père, Don Juan d’Aragon est devenu
Ernani, chef d’une troupe de rebelles montagnards. Proscrit
et pourchassé par les émissaires de Don Carlo, roi de Castille,
il aime d’un amour partagé mais impossible, Elvira, qui doit
épouser un vieux parent, Ruy Gomez de Silva. La jeune fille est
également confrontée aux avances de Don Carlo qui doit devenir
empereur sous le nom de Charles Quint. Ernani décide d’enlever
sa bien-aimée au moment où Don Carlo lui dévoile son amour.
Les trois protagonistes sont surpris par Silva qui doit s’incliner
devant son roi tandis qu’Ernani peut prendre la fuite. Mais le
jeune homme revient dans le château de Silva le jour même de
ses noces avec Elvira. Silva, fidèle aux lois de l’hospitalité, refuse
de livrer son rival proscrit à Don Carlo qui emmène avec lui Elvira
comme gage de la loyauté de Silva. Ernani conclut alors un pacte
avec Silva : ils combattront le roi pour sauver l’honneur d’Elvira,
puis dès que le vieillard le décidera, il fera résonner son cor
qu’il lui confie pour signifier à Ernani le moment de mourir. Don
Carlo devenu l’empereur Charles Quint accorde sa clémence aux
conjurés et consent aux noces d’Ernani et Elvira. Mais au milieu
des réjouissances retentit le son du cor. Silva inflexible exige son
dû : la vie d’Ernani, qui respecte sa parole en se poignardant sous
le regard jubilatoire du vieillard.
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
OPÉRA NATIONAL DE PARIS
EUGÈNE
ONÉGUINE
Piotr Ilitch Tchaïkovski
LE ROMANTISME SLAVE
La première impression qu’on éprouve en écoutant Eugène
Onéguine, c’est que le chant semble couler des mots, dans
un récit musical qui n’est que lumière et fluidité. D’ailleurs,
en raison de son intimité feutrée, Tchaïkovski a baptisé
Eugène Onéguine « scènes lyriques » plutôt qu’opéra : on
a vraiment le sentiment d’entrer dans la vérité frémissante
de chacun des personnages, de partager leurs tourments,
leur désarroi, leur fraicheur aussi et leur spontanéité, l’élan
amoureux de Tatiana, le désespoir de Lensky, la tendresse
du prince Grémine... Assurément Pouchkine ne pouvait rêver
d’une traduction plus fine, plus pénétrante de la psychologie
de ses héros ! Avec ses thèmes entrelacés qui se sourient,
qui se répondent et génèrent cette tension immédiate dont
Tchaïkovski a le secret, Eugène Onéguine, d’une beauté
brûlante et contenue, est en quelque sorte le soleil noir de
l’opéra russe. Ce spectacle, en provenance du Bolchoï, mis
en scène par le fameux Dmitri Tcherniakov, offre une suite
d’images fortes ou amères, désabusées ou désespérées,
mais toujours d’une grande beauté dans un décor et une
atmosphère qui évoquent très souvent Tchékhov : les
caractères des personnages s’y révèlent et s’y exacerbent
dans un huis-clos, portés par des interprètes engagés,
en particulier la Tatiana solaire et vulnérable de Tatiana
Monogarova. Un spectacle rare.
JEUDIS 3 ET 10 MARS 2016
LIVRET
PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI ET
KONSTANTIN SHILOVSKY
DIRECTION MUSICALE
Alexander Vedernikov
MISE EN SCÈNE
Dmitri Tcherniakov
DISTRIBUTION
Eugène Onéguine : Mariusz Kwiecień
Tatiana : Tatiana Monogarova
Prince Grémine : Anatoly Kocherga
Madame Larina : Makvala Kasrashvili
Olga : Margarita Mamsirova
Vladimir Lensky : Andrey Dunaev
L’infirmière : Emma Sarkisyan
Zaretsky : Valery Gilmanov
Olga et Tatiana sont les filles de Madame Larina : la première
est rieuse et amoureuse du poète Lensky, la seconde rêveuse
et mélancolique. Lorsque se présente Eugène Onéguine, un ami
de Lensky, Tatiana s’éprend instantanément de cet être froid
– qui répond à sa passion avec mépris. Dénué, semble-t-il, de
tout sentiment, Onéguine pousse le cynisme jusqu’à courtiser
Olga lors d’un bal : la situation ne fait qu’accentuer la douleur
de Tatiana et suscite une terrible crise de jalousie de Lensky,
qui provoque son ami Onéguine en duel ; mais c’est lui, Lensky,
qui périra lors de ce duel. De longues années s’écoulent. Eugène
Onéguine a compris bien tard l’amour qu’il éprouvait pour Tatiana,
mariée désormais au Prince Grémine. Alors qu’Onéguine confesse
à Tatiana sa passion et ses regrets de n’avoir su répondre à son
amour d’autrefois, celle-ci le repousse et l’éconduit à son tour,
fidèle à son devoir d’épouse. Entre rage et douleur, Onéguine
demeure seul et maudit le ciel.
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
2h32 / 3 actes
sans entracte
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
en direct
du Palais Garnier
JEUDI 17 MARS 2016
OPÉRA - BALLET
DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
IOLANTA
IOLANTA /
CASSENOISETTE
Piotr Ilitch Tchaïkovski
LIVRET
Modeste Tchaïkovski
d’après Henrik Hertz,
La Fille du roi René
MUSIQUE
DISTRIBUTION
Alain Altinoglu
Roi René :
Alexander Tsymbalyuk
Iolanta :
Sonya Yoncheva
Vaudémont :
Arnold Rutkowski
Robert :
Andrei Zhilikhovsky
Ibn Hakia :
Vito Priante
Alméric :
Roman Shulakov
Piotr Ilitch Tchaïkovski
DIRECTION
MUSICALE
MISE EN SCÈNE
Dmitri Tcherniakov
COSTUMES
Dmitri Tcherniakov
Elena Zaitseva
LUMIÈRES
Gleb Filshtinsky
CHORÉGRAPHIE
CASSE-NOISETTE
Sidi Larbi Cherkaoui, Edouard
Lock, Benjamin Millepied,
Arthur Pita, Liam Scarlett
LIVRET
Marius Petipa
d’après E.T.A. Hoffmann
CHEF DES CHŒURS
Les Étoiles,
les Premiers Danseurs
et le Corps de Ballet
Avec la participation
des élèves de l’école
de Danse
Maîtrise des
Hauts-de-Seine /
Choeur d’enfants
de l’Opéra national de Paris
José Luis Basso
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
3h45 / 3 actes
dont 1 entracte de 30 min
Confié au metteur en scène Dmitri Tcherniakov, ce
programme exceptionnel associe tous les talents de l’Opéra
de Paris et propose dans une même soirée un opéra et un
ballet : Iolanta et Casse-Noisette, initialement prévus par
Piotr Ilitch Tchaïkovski pour être présentés ensemble. Créés
en 1892 au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, ils furent
ensuite donnés séparément. Tchaïkovski s’était inspiré d’une
pièce du Danois Henrik Hertz pour son opéra relatant l’histoire
romanesque de Iolanta, fille aveugle du roi René. Protégée
par son père dans son château provençal, la princesse
recouvrera finalement la vue avant ses noces avec le chevalier
Vaudémont. Casse-Noisette s’inspire quant à lui d’un conte
d’Hoffmann adapté par Alexandre Dumas. Ce « ballet-féerie »
nous conte les aventures de la jeune Clara un soir de Noël,
où le casse-noisette qu’on lui a offert l’entraîne dans un
monde onirique. Cinq chorégraphes ont été invités par
Dmitri Tcherniakov à concevoir ce nouveau ballet : la scène
initiale de la soirée de Noël a été confiée à Arthur Pita. Sidi
Larbi Cherkaoui s’empare de la scène de la nuit et de ses
mystérieuses transformations. Le Britannique Liam Scarlett
aborde La Valse des flocons et Le Royaume des Délices avec
son langage classique, tandis que le Québécois Edouard Lock
conçoit Les Divertissements. Benjamin Millepied termine ce
programme enchanteur avec La Valse des fleurs et le fameux
pas de deux qu’il a lui-même dansé dans la version de George
Balanchine.
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H15
FERMETURE DES PORTES À 18h45
REPRÉSENTATION À 19H00
FESTIVAL DE SALZBOURG
DON
GIOVANNI
Wolfgang Amadeus Mozart
GRAND SEIGNEUR,
MÉCHANT HOMME
Wagner l’appelait « l’opéra des opéras » : il est vrai que
Don Giovanni de Mozart est sans doute un des plus grands
chefs-d’œuvre de tout l’art lyrique, à la fois œuvre subtile,
raffinée et sorte d’ouragan qui emporte tout. Parce que le
personnage central, Don Giovanni est une figure unique,
mythique, au sens propre sur-réaliste. L’histoire de Don
Juan vient de loin, de nombreux auteurs ont déjà utilisé ce
mythe du séducteur. Mais Mozart va plus loin grâce à la
musique qui donne sa force incroyable à ce Don Giovanni.
Mais ce qu’on peut suivre dans cette mise en scène filmée
à Salzbourg et signée Claus Guth (qui avait réalisé le Cosi
fan tutte que j’avais proposé lors de notre saison 2013-14),
c’est la course éperdue d’un personnage qui est tout entier
habité par le désir, comme une soif qui ne s’étanche pas,
mais aussi par l’imminence de sa mort. Et s’il tente, quels
que soient les dégâts que cela peut occasionner, d’étancher
son désir en séduisant toutes les femmes qui passent sur
son chemin, il va aussi sur ce chemin rencontrer quelque
chose qui le dépasse et qui le détruira. La vision terrible que
propose ce spectacle bénéficie d’abord d’un astucieux décor
qui donne véritablement l’impression de marcher dans une
forêt poétique où tout peut arriver. Tout cela est porté par
des acteurs-chanteurs totalement engagés dans leurs rôles
et le résultat, confondant de vérité, fait de ce spectacle un
moment de théâtre absolument exceptionnel.
JEUDIS 14 ET 21 AVRIL 2016
LIVRET
LORENZO DA PONTE
Séducteur blasphémateur, Don Giovanni avance masqué pour
séduire Donna Anna, par ailleurs fiancée à Don Ottavio. Anna
le repousse et reçoit la protection du Commandeur, son père.
DIRECTION MUSICALE
Au cours d’un duel nocturne, Don Giovanni blesse à mort le
Bertrand de Billy
vieil homme, avant de s’en aller, sans le moindre remords, vers
MISE EN SCÈNE
d’autres proies, toujours flanqué de son valet Leporello, complice
Claus Guth
récalcitrant de ses audaces. Donna Elvira et Zerlina seront les
autres victimes criantes du libertin. Après avoir perpétuellement
DISTRIBUTION
Don Giovanni : Christopher Maltman
Le Commandeur : Anatoly Kocherga
Donna Anna : Annette Dasch
Don Ottavio : Matthew Polenzani
Donna Elvira : Dorothea Röschmann
Leporello : Erwin Schrott
Zerlina : Ekaterina Siurina
Masetto : Alex Esposito
glissé entre les mailles des filets – et s’en être délecté avec
concupiscence – Don Giovanni ira brûler dans les flammes de
l’enfer, entrainé par le spectre du Commandeur venu venger sa
fille et rétablir l’ordre des choses.
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
3h24 / 2 actes
dont 1 entracte de 20 min
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
en direct
de l’Opéra Bastille
RIGOLETTO
Giuseppe Verdi
MARDI 26 AVRIL 2016
LIVRET
FRANCESCO MARIA PIAVE D’APRÈS
VICTOR HUGO, LE ROI S’AMUSE
MUSIQUE
Giuseppe Verdi
DIRECTION
MUSICALE
Nicola Luisotti
MISE EN SCÈNE
Claus Guth
DÉCORS
ET COSTUMES
Christian Schmidt
LUMIÈRES
Olaf Winter
DRAMATURGIE
Konrad Kuhn
CHEF
DES CHOEURS
José Luis Basso
Orchestre et Choeurs
de l’Opéra national
de Paris
DISTRIBUTION
Il Duca di Mantova :
Michael Fabiano
Rigoletto :
Quinn Kelsey
Gilda :
Olga Peretyatko
Sparafucile :
Rafal Siwek
Maddalena :
Vesselina Kasarova
Giovanna :
Isabelle Druet
Il Conte di Monterone :
Mikhail Kolelishvili
Marullo :
Michal Partyka
Matteo Borsa :
Christophe Berry
Il Conte di Ceprano :
Tiago Matos
La Contessa :
Andreea Soare
DURÉE
DU SPECTACLE
(durée indicative)
2h35 / 3 actes
dont 1 entracte de 20 min
« Oh ! Le Roi s’amuse est le plus grand sujet, et peut-être le
plus grand drame des temps modernes. C’est une création
digne de Shakespeare ! » Quelques mois avant d’adresser ces
mots à Francesco Maria Piave pour le presser de « mettre
Venise sens dessus dessous et faire en sorte que la Censure
autorise ce sujet » – ce qui n’alla pas sans mal, la moralité ne
tardant pas à s’en offusquer –, Verdi travaillait à une adaptation
du Roi Lear. Et sans doute est-ce imprégné de la pièce de
Shakespeare, son maître vénéré, qu’il lut le drame de Victor
Hugo, sentant « comme un éclair, une inspiration » en trouvant
sous la plume du Français, à laquelle il devait d’ailleurs le plus
grand triomphe de ses « années de galère » avec Ernani,
un équivalent au triangle formé par le Roi, sa fille et le fou.
Entre le duc, futile, licencieux, et Gilda, victime de l’ignorance
dans laquelle elle est retenue prisonnière, se dresse la figure
à deux visages du bouffon bossu et du père obsédé par la
malédiction. Monstrueux et déchirant, grotesque et sublime,
le rôle-titre atteint son apogée dans l’air « Cortigiani, vil razza
dannata », dont le mouvement descendant, de l’explosion de
rage à l’imploration, affirme la capacité du compositeur à plier
une forme héritée du bel canto à la vérité du théâtre. Placée
sous la direction de Nicola Luisotti, cette nouvelle production
de Rigoletto marque la première collaboration du metteur en
scène Claus Guth avec l’Opéra de Paris.
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
THÉÂTRE REGIO DI PARMA
I DUE
FOSCARI
Giuseppe Verdi
MORT À VENISE
1844, Verdi a 31 ans. Le triomphe de Nabucco en 1842
a fait de lui une vedette dont les ouvrages sont réclamés
partout. Après avoir songé à donner à la Fenice ce nouvel
opéra, tiré d’une pièce de Byron, dans laquelle Verdi
voyait « un beau sujet, sensible et pathétique », il a sans
doute compris que la peinture cruelle des doges vénitiens
risquait de provoquer quelques grincements dans une ville
où vivaient encore leurs descendants : c’est donc à Rome
que sera créé I Due Foscari, avec un grand succès. Drame
politique et familial où se mêlent vengeance et grands élans
patriotiques, esprit de sacrifice et amours contrariés par la
raison d’État, méditation amère sur le pouvoir et sa vanité,
sur la solitude aussi qu’il induit (thème qui se retrouvera
plus tard dans Don Carlos ou Simon Boccanegra), I Due
Foscari est un ouvrage dont la richesse orchestrale comme
l’intensité dramatique des chœurs séduisent d’emblée : c’est
du pur Verdi, brûlant, coloré, avec des caractérisations très
affirmées – la bravoure et la fragilité pour Jacopo Foscari,
le ténor (dont les interventions sont ourlées d’une clarinette
qui dit cette fragilité émouvante), l’ardeur amoureuse et
la fureur vengeresse pour Lucrezia, la soprano aux aigus
dardés, le doute et la mélancolie douloureuse pour Francesco
Foscari, le baryton qui est le personnage central de l’œuvre.
Et quand, ici, ce rôle est tenu par son plus grand interprète au
monde, Léo Nucci, on sait que cette redécouverte est servie
à son meilleur !
JEUDIS 12 ET 19 MAI 2016
LIVRET
FRANCESCO MARIA PIAVE D’APRÈS
THE TWO FOSCARI DE LORD BYRON
DIRECTION MUSICALE
Donato Renzetti
MISE EN SCÈNE
Joseph Franconi Lee
DISTRIBUTION
Francesco Foscari : Leo Nucci
Jacopo Foscari : Roberto de Biasio
Lucrezia Contarini : Tatiana Serjan
Jacopo Loredano : Roberto Tagliavini
Barbarigo : Gregory Bonfatti
Pisana : Marcella Polidori
Fante : Mauro Buffoli
Serviteur du Doge : Alessandro Bianchini
Jacopo Foscari, fils du doge de Venise Francesco Foscari, doit être
jugé par le Conseil des Dix pour un crime dont il se dit innocent.
L’ennemi juré de la famille Foscari, le vindicatif Jacopo Loredano,
obtient traîtreusement sa condamnation à l’exil. Malgré les
supplications de Lucrezia, la femme de Jacopo, le malheureux
père est obligé de signer l’arrêt de bannissement de son fils tout
en étant convaincu de son innocence. Le jeune homme meurt
de désespoir juste avant que le meurtrier véritable ne se soit
dénoncé. Loredano obtient la destitution de Francesco Foscari
qui s’effondre, sans vie.
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
2h22 / 3 actes
dont 1 entracte de 20 min
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
GRAND THÉÂTRE DU LICEU DE BARCELONE
NORMA
Vincenzo Bellini
CASTA DIVA
« Norma doit être chantée et jouée avec fanatisme » disait
Lilli Lehmann à la fin du XIXème siècle : car Norma est un
personnage hors norme, riche, sculptural et au moins aussi
écrasant que les rôles de tragédienne les plus lourds. À
une époque où le bel canto se régale de comédies et de
virtuosité, Vincenzo Bellini frappe un grand coup avec sa
Norma. Son génie dramatique donne vie à une figure qui
semble ressusciter les vestales de l’Antiquité, tandis que son
incomparable muse mélodique pare chœurs et cantilènes de
la plus exquise liqueur. Pour autant, les subtiles arabesques
vocales peuvent laisser la place à de foudroyantes
imprécations lorsque s’élève la voix de Norma : c’est que son
personnage porte les deux actes du drame sur ses épaules
et l’irradie en permanence de ses éclats, à la manière d’une
Médée déchirée entre l’amour et le devoir. Égérie de l’opéra
romantique italien et sorte de forteresse imprenable, Norma
est considérée comme le rôle des rôles par tout grand
soprano. C’est pourquoi c’est toujours l’interprète du rôletitre qui fait l’intérêt d’une représentation de Norma : après
les Pasta, Grisi ou Malibran du XIXème siècle, c’est Maria
Callas qui a donné au XXème siècle ses lettres de noblesse à
ce rôle écrasant. En ce début du XXIème siècle, une soprano
américaine reprend le flambeau, Sondra Radvanovsky : c’est
pour vous la faire entendre dans ce rôle que j’ai choisi de
vous proposer cette représentation filmée à Barcelone.
JEUDIS 9 ET 16 JUIN 2016
LIVRET
FELICE ROMANI D’APRÈS LA PIÈCE
D’ALEXANDRE SOUMET
DIRECTION MUSICALE
Renato Palumbo
Norma a eu deux enfants de son amant Pollione, proconsul romain
en Gaule. Mais ce dernier l’a déjà oubliée et ne songe désormais
qu’à la jeune novice Adalgisa, qu’il rêve d’emmener à Rome.
Venue demander conseil à Norma, Adalgisa dévoile à la prêtresse
le nom de son amant : effroi d’Adalgisa qui découvre, horrifiée,
le mensonge de Pollione, et stupeur de Norma, qui ne contient
MISE EN SCÈNE
plus sa rage : pourra-t-elle vivre ? Devra-t-elle tuer ou épargner
Kevin Newbury
les fils de Pollione ? En renonçant à Pollione, Adalgisa croit pouvoir
DISTRIBUTION
Pollione : Gregory Kunde
Oroveso : Raymond Aceto
Norma : Sondra Radvanovsky
Adalgisa : Ekaterina Gubanova
Clotilde : Anna Puche
Flavio : Francisco Vas
panser le mal, mais rien n’y fera ; après avoir accusé et menacé
de mort le père de ses enfants, Norma se sacrifiera elle-même en
montant au bûcher, suivie d’un Pollione conscient de ses actes et
subitement atteint par la grâce.
DURÉE DU SPECTACLE
(durée indicative)
3h14 / 2 actes
dont 1 entracte de 20 min
OPÉRA PRÉSENTÉ PAR ALAIN DUAULT
OUVERTURE DES PORTES À 18H45
FERMETURE DES PORTES À 19h15
REPRÉSENTATION À 19H30
UGC NORMANDIE
UGC MONTPARNASSE
UGC GOBELINS
UGC CINÉ CITÉ PARIS 19
UGC DANTON
UGC CINÉ CITÉ BERCY
UGC CINÉ CITÉ LA DÉFENSE
10/09/2015 TOSCA
17/09/2015 TOSCA
PROGRAMMATION
01/10/2015 JEROME ROBBINS, BENJAMIN MILLEPIED,
GEORGE BALANCHINE EN DIRECT
01/10/2015 JEROME ROBBINS, BENJAMIN MILLEPIED,
GEORGE BALANCHINE EN DIRECT
08/10/2015 LES NOCES DE FIGARO
15/10/2015 LES NOCES DE FIGARO
19/11/2015 ARABELLA
26/11/2015 ARABELLA
Paris
03/12/2015 LA VIE PARISIENNE
10/12/2015 LA VIE PARISIENNE
17/12/2015 LA DAMNATION DE FAUST
EN DIRECT
En direct de l’Opéra Bastille ou du Palais Garnier
Liste indicative - Programmation susceptible d’être modifiée
EN DIRECT
17/12/2015 LA DAMNATION DE FAUST
14/01/2016 LES BALLETS RUSSES
14/01/2016 LES BALLETS RUSSES
21/01/2016 LE VAISSEAU FANTÔME
28/01/2016 LE VAISSEAU FANTÔME
11/02/2016 LE TROUVÈRE
11/02/2016 LE TROUVÈRE
EN DIRECT
EN DIRECT
18/02/2016 ERNANI
25/02/2016 ERNANI
03/03/2016 EUGÈNE ONÉGUINE
10/03/2016 EUGÈNE ONÉGUINE
17/03/2016 IOLANTA / CASSE-NOISETTE
EN DIRECT
17/03/2016 IOLANTA / CASSE-NOISETTE
14/04/2016 DON GIOVANNI
21/04/2016 DON GIOVANNI
26/04/2016 RIGOLETTO
26/04/2016 RIGOLETTO
EN DIRECT
EN DIRECT
12/05/2016 I DUE FOSCARI
19/05/2016 I DUE FOSCARI
09/06/2016 NORMA
16/06/2016 NORMA
EN DIRECT
EN DIRECT
UGC CINÉ CITÉ CRÉTEIL
UGC CINÉ CITÉ ROSNY
UGC CINÉ CITÉ CERGY LE HAUT
UGC CINÉ CITÉ SQY OUEST
UGC VÉLIZY
UGC ENGHIEN
UGC CINÉ CITÉ NOISY
UGC CINÉ CITÉ O’PARINOR
10/09/2015 TOSCA
17/09/2015 TOSCA
PROGRAMMATION
01/10/2015 JEROME ROBBINS, BENJAMIN MILLEPIED,
GEORGE BALANCHINE EN DIRECT
01/10/2015 JEROME ROBBINS, BENJAMIN MILLEPIED,
GEORGE BALANCHINE EN DIRECT
08/10/2015 LES NOCES DE FIGARO
15/10/2015 LES NOCES DE FIGARO
19/11/2015 ARABELLA
26/11/2015 ARABELLA
Région Parisienne
03/12/2015 LA VIE PARISIENNE
10/12/2015 LA VIE PARISIENNE
17/12/2015 LA DAMNATION DE FAUST
EN DIRECT
En direct de l’Opéra Bastille ou du Palais Garnier
Liste indicative - Programmation susceptible d’être modifiée
EN DIRECT
17/12/2015 LA DAMNATION DE FAUST
14/01/2016 LES BALLETS RUSSES
14/01/2016 LES BALLETS RUSSES
21/01/2016 LE VAISSEAU FANTÔME
28/01/2016 LE VAISSEAU FANTÔME
11/02/2016 LE TROUVÈRE
11/02/2016 LE TROUVÈRE
EN DIRECT
EN DIRECT
18/02/2016 ERNANI
25/02/2016 ERNANI
03/03/2016 EUGÈNE ONÉGUINE
10/03/2016 EUGÈNE ONÉGUINE
17/03/2016 IOLANTA / CASSE-NOISETTE
EN DIRECT
17/03/2016 IOLANTA / CASSE-NOISETTE
14/04/2016 DON GIOVANNI
21/04/2016 DON GIOVANNI
26/04/2016 RIGOLETTO
26/04/2016 RIGOLETTO
EN DIRECT
EN DIRECT
12/05/2016 I DUE FOSCARI
19/05/2016 I DUE FOSCARI
09/06/2016 NORMA
16/06/2016 NORMA
EN DIRECT
EN DIRECT
PROGRAMMATION
Province
EN DIRECT
En direct de l’Opéra Bastille ou du Palais Garnier
Liste indicative - Programmation susceptible d’être modifiée
UGC TOULOUSE
UGC CINÉ CITÉ ATLANTIS
UGC CINÉ CITÉ BORDEAUX
UGC CINÉ CITÉ LUDRES
UGC CINÉ CITÉ INTERNATIONALE (LYON)
UGC CINÉ CITÉ ROUEN
UGC CINÉ CITÉ STRASBOURG
UGC CINÉ CITÉ LILLE
UGC CINÉ CITÉ MONDEVILLE
UGC CINÉ CITÉ CONFLUENCE (LYON)
UGC NANCY SAINT-JEAN
UGC CINÉ CITÉ VILLENEUVE D’ASCQ
10/09/2015 TOSCA
17/09/2015 TOSCA
01/10/2015 JEROME ROBBINS, BENJAMIN MILLEPIED,
GEORGE BALANCHINE EN DIRECT
01/10/2015 JEROME ROBBINS, BENJAMIN MILLEPIED,
GEORGE BALANCHINE EN DIRECT
08/10/2015 LES NOCES DE FIGARO
15/10/2015 LES NOCES DE FIGARO
19/11/2015 ARABELLA
26/11/2015 ARABELLA
03/12/2015 LA VIE PARISIENNE
10/12/2015 LA VIE PARISIENNE
17/12/2015 LA DAMNATION DE FAUST
EN DIRECT
17/12/2015 LA DAMNATION DE FAUST
14/01/2016 LES BALLETS RUSSES
14/01/2016 LES BALLETS RUSSES
21/01/2016 LE VAISSEAU FANTÔME
28/01/2016 LE VAISSEAU FANTÔME
11/02/2016 LE TROUVÈRE
11/02/2016 LE TROUVÈRE
EN DIRECT
EN DIRECT
18/02/2016 ERNANI
25/02/2016 ERNANI
03/03/2016 EUGÈNE ONÉGUINE
10/03/2016 EUGÈNE ONÉGUINE
17/03/2016 IOLANTA / CASSE-NOISETTE
EN DIRECT
17/03/2016 IOLANTA / CASSE-NOISETTE
14/04/2016 DON GIOVANNI
21/04/2016 DON GIOVANNI
26/04/2016 RIGOLETTO
26/04/2016 RIGOLETTO
EN DIRECT
EN DIRECT
12/05/2016 I DUE FOSCARI
19/05/2016 I DUE FOSCARI
09/06/2016 NORMA
16/06/2016 NORMA
EN DIRECT
EN DIRECT
TARIFS
Saison 2015-16
MOINS DE 26 ANS
CLUB VIVA L’OPÉRA !
Devenez membre
1 opéra / ballet 10 €
ABONNEMENT
5 opéras / ballets 125 €
10 opéras / ballets 220 €
Au delà de 10 : opéra / ballet supplémentaire 22 €
“Saison illimitée” (complète) 250 €
ABONNEMENT avec la carte UGC Illimité
Le Club
5 opéras / ballets 125 €
10 opéras / ballets 200 €
Au delà de 10 : opéra / ballet supplémentaire 20 €
“Saison illimitée” (complète) 220 €
dans
les cinémas UGC
SAISON 2015-16
PLEIN TARIF
1 opéra / ballet 30 €
PLEIN TARIF avec la carte UGC Illimité
1 opéra / ballet 25 €
Info et résa sur
vivalopera.fr
Abonnez-vous à l’ensemble de la saison.
Et bénéficiez d’un placement privilégié pour
les soirées Viva l’Opéra ! dans le cinéma de votre choix.
Notes
dans
les cinémas UGC avec
Edito Stéphane Lissner
© Amelia Bauer_Burned over #1 2012
Tosca
© ORW_Croisier
Les Noces de Figaro
© Suzanne_Schwiertz_Opernhaus_Zurich
Arabella
© Unitel_Roman Zach-Kiesling
La Vie parisienne
© Eric Mahoudeau
Le Vaisseau fantôme
© T&T Fotografie_Toni Suter & Tanja Dorendorf
Ernani
© 2015_Opéra de Monte-Carlo
Eugène Onéguine
© Damir Yusupov
Don Giovanni
© Monika Rittershaus
I Due Foscari
© Roberto Ricci_Teatro Regio di Parma
Norma
© Cory Weaver_San Francisco Opera
Mécène des retransmissions audiovisuelles
de l’Opéra national de Paris
UGC remercie Opera Online pour les résumés des opéras présentés dans ce programme.
(Sauf pour les oeuvres de l’Opéra national de Paris)
Remerciements à Alain Duault pour sa direction artistique pour les titres de la saison Viva l’Opéra !
Rejoignez-nous
sur Facebook
Info et résa sur
vivalopera.fr