Juillet 2013 - Augustins de l`Assomption
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Juillet 2013 - Augustins de l`Assomption
AA Informations de l’Assomption juillet 2013 n no 9 x Religieu et laïcs u ne même mission EDITORIAL La refondation pour l’Assomption L’ensemble de la congrégation est appelé aussi à vivre un temps de refondation. >> Officiel Appels, nominations, agréments... Le Père Benoît Grière, Supérieur Général, avec son conseil, a appelé ■ à l’ordination presbytérale ■ À LA PROFESSION PERPÉTUELLE (France) (28.05.2013) 19) Fr. Mihai Iulian DANCA 1)Fr. KAHINDO SIKVVAYA Jean-Marie 20) Fr. NGUYEN KHUONG Duy (Joachim) 2)Fr. KAMBALE KALONDERO Motabishi 21) Fr. MUMBERE MAHAMBA Joseph 3)Fr. KAMBALE KOMBI Innocent 22) Fr. SEPULVEDA CONTRERAS Francisco Javier (Afrique) (14.05.2013) (Afrique) (14.05.2013) (Afrique) (15.05.2013) 4)Fr. KAMSELE AGBAKA Bienvenu (Afrique) (15.05.2013) 5)Fr. KASEREKA KAVUNGA Emmanuel (Afrique) (16.05.2013) 6)Fr. KASEREKA MUYISA Moloveryo (Afrique) (16.05.2013) 7)Fr. KASEREKA SINDANI Edmond (France) (29.05.2013) (Am. du Nord) (31.05.2013) (Chili- Arg.) (31.05.2013) Le P. Benoît GRIERE, supérieur général en son conseil du 23 juin a nommé ■ Supérieur provincial de la province Chili-Argentine le Père Juan Carlos Cisterna, pour un second mandat à compter du 1er juillet 2013 (Afrique) (17.05.2013) 8)Fr. KATEMBO KASOLENE Moïse (Afrique) (17.05.2013) 9)Fr. KATSUVA TSONGO Joseph (Afrique) (20.05.2013) 10) Fr. MBUSA KALUMBA Michel (Afrique) (20.05.2013) 12 34 11) Fr. MUHINDO NGALYAVUYIRA Emmanuel (Afrique) (21.05.2013) 12) Fr. RADIMILAHY Jean-Pierre (Madagascar) (21.05.2013) 56 78 13) Fr. RANDRIAMIZAKA Angelin Alphonse (Madagascar) (27.05.2013) 14) Fr. NGUYEN VAN Truyen (Paul) (France) (27.05.2013) ■ à l’ordination diaconale 15) Fr. BARBOSA DIAS Wellington 9 10 1112 1314 1516 (Brésil) (28.05.2013) 16) Fr. MABOU SIMO Serge-Patrick (France) (28.05.2013) 1718 19 17) Fr. TLECUILE MIXTECO Jesús (Am. du Nord) (29.05.2013) 18) Fr. REYES DELGADILLO Roberto (Chili- Arg.) (29.05.2013) 2 Juillet 2013 n no 9 2021 22 Editorial << Une refondation pour l’Assomption L e 4ème Conseil Général Plénier vient de s’achever. Le travail a été encore abondant et progressivement un nouvel état d’esprit s’implante dans la congrégation. Celui-ci est caractérisé par une plus grande coresponsabilité et par un intérêt marqué pour l’ensemble du corps de notre Institut. Alors que des fragilités importantes marquent notre existence quotidienne, nous ne pouvons pas oublier les germes d’espoir qui poussent ici et là. Je pense que notre petite famille prend conscience de l’urgence d’une refondation pour pouvoir mieux répondre aux défis de ce temps. La récente visite canonique faite en Amérique du Sud m’a permis de mieux comprendre le potentiel que nous pouvons déployer pour P. Benoît Grière être toujours plus fidèles à notre consécration Supérieur Général des Augustins de religieuse. l’Assomption Le point de départ d’une refondation, c’est chacun de nous. Nous avons tous besoin d’une conversion radicale pour revenir à l’essentiel : Jésus-Christ et son Père. Il s’agit d’un travail patient et confiant de redécouverte de la foi et de la passion pour le Royaume de Dieu. Nous avons été parfois conduits à nous éloigner de notre « premier amour » comme dit le prophète Osée et il nous faut revenir à cet amour des premiers jours. La conversion est une exigence pour chacun. Je ne connais pas de religieux qui pourrait se dispenser de ce travail de retour à l’essentiel. Quand nous disons que l’Assomption est christocentrique cela impose une recherche constante de Jésus-Christ. Quelle est sa place dans nos vies ? Comment le cherchons-nous ? Quels moyens utilisonsnous pour mieux le connaître ? Le travail de conversion ne sera jamais achevé. Il doit être repris chaque jour de notre existence pour que nous ne devenions pas des chrétiens tièdes. Il est bon et urgent de refonder notre vocation. La refondation de l’Assomption passe aussi par la revitalisation de la vie communautaire. Nous sommes dans un monde qui a privilégié l’individu. La force du christianisme est de faire de nous des personnes libres et responsables. Nous avons été libérés par le Christ pour être vraiment libres dit saint Paul dans la lettre aux Galates (V,1). Mais cette liberté s’inscrit dans une démarche communautaire. Nous sommes le corps du Christ et nous ne pouvons pas nous considerer comme des entités autonomes. Nous sommes les membres d’un corps. Il est donc important de revenir à la primauté de la vie commune et de faire place au bien commun avant tout. Trop de religieux quelque soient les continents et les pays mettent en avant leur choix individuel. Cela ne peut convenir à la vie religieuse. Notre consécration doit nous rendre heureux de servir et de travailler pour tous. La mission que nous recevons est le fruit de l’Esprit. Elle n’est pas d’abord une initiative personnelle mais la rencontre de notre liberté et de la grâce de Dieu vécue dans l’obéissance. L’ensemble de la congrégation est appelé aussi à vivre un temps de refondation. Pour cela, il est nécessaire d’œuvrer à la conversion communautaire et personnelle. Mais les temps qui sont les nôtres sont une extraordinaire invitation à « faire du neuf ». L’Évangile qui nous conduit nous pousse à aller de l’avant et à avoir de l’audace. Nous sommes peu nombreux, nous manquons de leaders, nous avons des problèmes économiques, mais Dieu ne nous fait pas défaut. La foi qui nous habite et nous travaille nous permet de réaliser de grandes choses pour le Royaume. Allons-nous laisser sans réponse les appels de l’Esprit ? Pouvonsnous nous mobiliser pour l’Asie ? Avonsnous encore de l’audace pour poursuivre le dialogue œcuménique ? Sommes-nous prêts à travailler pour la justice et lutter contre la pauvreté et l’exclusion ? Je crois sincèrement que les assomptionnistes sont généreux et ouverts à l’appel de Dieu. La refondation n’est pas un rêve, mais une nécessité. n 3 >> Officiel (suite) Agenda Conseils Généraux Ordinaires ●26 octobre préparation des Conseil généraux de la Famille de l’Assomption à Paris ●du 28 octobre au 2 novembre Commission Internationale de Formation à Paris. ●27 au 30 janvier Commission Europe. ●du 9 au 21 septembre 2013 ●du 11 au 16 novembre 2013 ●les 11 et 12 décembre 2013 ●du 3 au 7 février 2014 ●du 3 au 7 mars 2014 ●du 19 au 28 juin 2014 Didier Agenda des Conseils Généraux Pléniers ●du 30 novembre au 9 décembre 2013 ●du 7 au 16 juin 2014 Déplacements ●Forum Europe de Valpré 2 au 6 septembre 2013 : Emmanuel, Benoît, Didier. ●Rencontre des Conseils Généraux de l’Assomption 20 au 22 + 23 janvier 2014 (Paris) pour les Supérieurs généraux. ●Du 27 septembre au 20 octobre 2013 Didier et Benoît en Afrique de l’Est ●du 25-27 octobre 2013 Conseil des Trustees d’Assumption College (Worcester-USA) ●du 7-8 novembre conseil des consulteurs (Paris) ●du 16 mars au 1er mai 2014 en Amérique Latine. ●les 9 et 10 mai Conseil des Trustees d’Assumption College (Worcester-USA) John ●09 Octobre – 22 novembre 2013 en Amérique Latine Benoît Marcelo ●du 27 septembre au 20 octobre 2013 Didier et Benoit en Afrique de l’Est ●du 27 au 29 novembre 2013 USG (Rome) ●du 14 décembre à la fin du mois : chapitre de province de Madagascar ●Du 13 juillet au 07 août 2013 en Bangkok pour RIAD et CAFI. Emmanuel Autres rendez-vous : ●Chapitre local 21-22 septembre 2013 ●Session des maitres des novices mai 2014 ●Chapitre d’Europe 27 avril au 2 mai (Valpré) ●12 au 17 octobre Commission Europe à Leuven (Belgique) Le Père Juan Carlos Cisterna, provincial pour un second mandat Le Père Juan Carlos Cisterna commence un second mandat 4 Juillet 2013 n no 9 de Supérieur provincial de la Province de Chili-Argentine. La province vient de bénéficier de la visite canonique du Père Benoît Grière, le Supérieur Général. Le Père Juan Carlos, originaire de Viña del Mar (diocèse de Valparaiso) a 46 ans et vient de terminer une licence en Psychologie à l'Université de Santiago. Il a célébré les 15 ans de ses premiers vœux et son 10ème anniversaire de sacerdoce. Il va poursuivre l'accompagnement des réalités des quatre pays qui constituent la province, avec sa cinquantaine de religieux et où les défis sont nombreux. Sa feuille de route est bien chargée et nous ne pouvons lui exprimer que notre fraternité et l'assurance de notre communion dans la prière. >> Officiel Père Etienne Ratalata, nouveau responsable pour Madagascar C e 25 avril dernier, un jour situé dans le calendrier augustinien entre la mémoire de la conversion de notre Père Saint Augustin et la fête de Notre Dame du Bon Conseil a été celle de la nomination du nouveau responsable de la Mission à Madagascar, le Père Joseph Etienne. Tout un programme pour l’impétrant, puisque celui qui est aujourd’hui vice-provincial deviendra automatiquement le premier provincial de la jeune province au 31 décembre prochain. Joseph-Etienne Rafanambinantsoa Ratalata est né le 18 octobre 1970 à Fandrandava au foyer de Etienne Rasolo et de Victorine Ravao et a été baptisé à Alatsinainy Ialamarina le 14 novembre 1970 au diocèse de Fianarantsoa. Il reconnaît lui-même s’être nourri dès son jeune âge de la foi vive de ses parents. Parmi les neuf enfants, il y a également deux religieuses l’une chez les Sœurs de Marie-Réparatrice et l’autre chez les Sœurs du Sacré Cœur de Raguse. Il fait sa première communion le 14 septembre 1980 et reçoit la confirmation le 2 novembre 1981 des mains de Mgr Gilbert Ramanantoanina dans la paroisse où il a reçu le baptême. Son parcours est simple : alors qu’il est au collège Saint François Xavier de Fianarantsoa en classe 3°, il a alors 17 ans, il ressent le désir de devenir prêtre. Il entre alors au petit séminaire du diocèse et très vite prend contact avec la congrégation et fait partie d’un groupe d’une quinzaine de jeunes accueillis dans la communauté de Sanfily où résident le P. Jean Bosco, premier assomptionniste malgache et les Pères Maurice et Marcel : « J’ai été marqué par ce que j’ai vu et entendu à travers ces hommes... Tout s’est dit et s’est fait dans la simplicité » (Voir son témoignage dans L’Assomption et ses œuvres, n° 695, 2003, pp. 28-29). De 1991 à 1993, il parfait ses connaissances de français et après son baccalauréat fait une année de théologie à Fianarantsoa. Il entre au noviciat le 1er septembre 1993 à Belemboka où le Père Daniel Carton est son maître des novices. Il prononce ses premiers vœux le 29 septembre 1994 et ses vœux définitifs en 1999. Il est ordonné diacre par Mgr Fulgence Rabeony le 25 janvier 2001 à Betioky et prêtre en même temps que le P. Roddy Pierre Ratsimiolaka le 15 août 2001 par le même évêque. C’est alors qu’il part pour la France à la communauté de Valpré et à l’institut catholique de Lyon où il obtient sa maitrise en théologie et en 2004, il est de retour sur la Grande Ile pour étoffer l’équipe des formateurs. En septembre 2008, il devient supérieur du scolasticat de Manirisoa à Fianarantsoa et en 20l0 devient le premier assistant vice-provincial de Madagascar. L’homme de petite taille et d’un abord cordial et souriant, il aime avant tout la simplicité dans ses rapports fraternels et dans son action pastorale porte le souci des petits et des pauvres. Il prend la responsabilité de 55 religieux. On compte à l’heure actuelle 7 novices à Madagascar. Bernard Le Léannec 5 >> Amérique Latine Une présence modeste sur le plus grand continent catholique du monde Visite canonique de la Province Chili-Argentine S i vous regardez une carte d’Amérique du Sud, vous constaterez que la Colombie et l’Equateur se situent au Nord et l’Argentine et le Chili en occupent tout le Sud. Les deux premiers sont de taille plus modeste, les seconds s’allongent vers le pole Sud, le Chili sur 4265 km et l’Argentine sur 3500 km. Quant à l’importance des populations, les paramètres diffèrent : Colombie et Argentine ont environ chacune une population de 45 millions d’habitants tandis que l’Equateur et le Chili environ 15 millions. Si au Brésil voisin nous avons 25 religieux assomptionnistes, l’ensemble des quatre pays d’Amérique du Sud qui constituent actuellement la province, ne compte qu’une cinquantaine de religieux. « C’est une présence infinitésimale, pour ce que l’on considère comme le premier continent catholique du monde, » fait remarquer le Père Benoit au terme de sa première visite canonique dans ces pays. Sécularisation e réalise-t-on vraiment ? Dans ces pays à la piété populaire vive, la sécularisation avance à grands pas sous les coups de l’influence européenne et nord-américaine de plus en plus envahissante. Aujourd’hui, 11% des Argentins se déclarent sans religion. Seul 69 % de la population chilienne se déclare L 6 Juillet 2013 n no 9 catholique. L’Eglise est prise en tenaille entre la montée des évangélistes nord-américains chez les pauvres et l’avancée du sécularisme chez les élites. Cette sécularisation se fait ressentir de moindre façon en Equateur et en Colombie. Inflation a liberté de la presse en Colombie est en situation difficile selon reporters sans frontières, alors que le Chili et l’Equateur connaissent des problèmes sensibles. Quant à la situation économique, si la France connaît en 2011 une inflation frôlant les 2%, celle du Brésil atteint les 5,9% annuel en 2011, les Argentins, quant à eux, font face à une inflation de 30% en moyenne depuis début 2010. Durant la visite du Père Général, deux événements historiques ont marqué le sous-continent : la mort d’Hugo Chavez et l’élection du premier pape issu d’Amérique du Sud, annoncée par la fumée blanche alors que le Père Benoît posait le pied à Santiago du Chili. La province a eu le souci de bien préparer la visite canonique auprès des religieux, des instituts, des laïcs et des congrégations féminines où cela était possible. Bogota, la première étape est devenue le lieu d’une Assomption fragilisée. Depuis 20 ans, les changements de structures intervenus en Colombie se sont ac- L compagnés de nombreux départs et de failles dans la formation, le recrutement et le discernement dont notre présence aujourd’hui en est victime. Une Eglise traditionnelle a Colombie reste une Eglise traditionnelle, mais vivante et comptant encore des vocations. Elle peut être pour l’Assomption un espace de nouvelles espérances. Notre établissement scolaire est l’un des derniers à être encore fermé à la mixité. Quatre axes caractérisent notre présence : la solidarité avec un lieu d’accueil de jour, l’éducation avec le collège d’Alzon, la pastorale des vocations et la formation. Face à la sécularisation et l’individualisme grandissant, un nouveau projet apostolique devra être envisagé s’ouvrant à une communauté plus internationale et s’efforçant de favoriser un renouveau personnel et communautaire. L La fondation la plus jeune ’Equateur est de ces quatre pays la fondation la plus jeune. Nous sommes présents dans deux paroisses œuvrant dans le travail apostolique et la pastorale des jeunes. L’un des vices structurels de la jeune implantation, c’est la responsabilité tournante qui a fragilisé la mise en œuvre de son projet. Le Chili est désormais seul à soutenir notre présence en Equateur. L Santafé de Bogotá et Cali: 2 communautés et 11 religieux Riobamba: 1 communauté et 3 religieux Santiago, Valparaíso, Rengo et Lota: 7 communautés et 28 religieux L’Argentine ’Argentine ne compte à l’heure actuelle que cinq religieux travaillant dans deux institutions scolaires pleines de dynamisme et le sanctuaire très fréquenté de Santos Lugares. Mais en dépit de sa fragilité, notre humble présence ne manque ni de fraternité, ni de rayonnement. L Le Chili L’Assomption au Chili constitue un paysage qui change. Les pères âgés demeurent des acteurs importants de la vie pastorale des sept communautés. Quatre frères congolais étoffent actuellement les communautés et leur Santos Lugares (Buenos Aires): 1 communauté et 5 religieux apostolat. Dans une Eglise en crise profonde et une société en plein essor économique, les fidèles demeurent attachés à l’Assomption. Elle attend une plus grande collaboration internationale pour restructurer la formation et relancer la pastorale des vocations et la solidité d’une vie communautaire et fraternelle plus authentique. Faire l’unité de la province et remettre sur les rails son projet apostolique : cette synergie ne pourrait se faire sans une plus grande solidarité et une plus profonde attention mutuelle toujours porteuse de la continentalisation. Bernard Le Léannec 7 “ Que les Mages vous donnent leur étoile pour trouver l’Enfant Jésus et le moyen de le servir ! » (P. D’Alzon, lettre du 8 janvier 1880) A San Pedro d’Atacama en quête de l’étoile Au terme de sa visite en Amérique du Sud, le Père Benoît, accompagné des PP. Marcelo Marciel et Emmanuel Rospide, s’est mis en quête de l’étoile. C’était une étape incontournable... Car enfin, ne s’agit-il pas toujours de scruter le ciel, résolument « croire aux étoiles jusqu’à l’aube du dernier jour » ? Ne s’agit-il pas toujours de « croire en sa bonne étoile », croire en la vie avec un mental si fort que l’enthousiasme se communique, une foi tellement inébranlable que rien ne peut l’éteindre ni ne l’arrêter. Ne s’agit-il pas enfin d’avoir l’étoffe de quelqu’un qui tire vers le haut, constituant autour de soi un vrai tissu de solidarité et d’enthousiasme. Cette visite dans le désert d’Atacama, dans le désert le plus aride du monde avait valeur toute biblique de symbole. San Pedro de Atacama est situé à quelque 250 kilomètres d’Antofagasta, 8 Juillet 2013 n no 9 en plein désert au Nord du Chili à la hauteur du tropique du Capricorne à près de 2 400 mètres d’altitude. C’est le point de départ de bien des expéditions dans l’immensité de la Cordillère et l’endroit idéal pour observer les étoiles. Cette contrée au paysage lunaire est considérée comme la région la plus sèche du monde et la luminosité y est particulièrement limpide. San Pedro est la base arrière du plus grand chantier astronomique au monde qui permet d’atteindre les confins de l’univers. «ALMA», c’est son nom, est l’observatoire de tous les extrêmes. Une révolution dans la manière d’étudier l’univers. Perché à 5100 mètres d’altitude, avec ses 66 antennes paraboliques géantes braquées sur le cosmos, ALMA (acronyme d’ «Atacama Large Millimeter/Submillimeter Array») bat tous les records... Commencé en 2003, il vient d’être inauguré le 13 mars dernier et ne trouvera sa pleine activité qu’en 2016. « N’a-t-on pas donné un jour la définition suivante des assomptionnistes : « ils ont les yeux au ciel et les pieds partout ! ». Fasse le ciel que nous ayons toujours les yeux fixés sur les étoiles et les pieds sur tous les chantiers d’apostolat en dépit de nos faiblesses, de la modestie de nos moyens actuels. « Mon étoile m’est apparue de nouveau, écrivait un jour le Père d’Alzon à Eugène Germer Durand (lettre du 31 mai 1845). Depuis dix ans, je ne savais plus où j’allais; aujourd’hui, je crois le savoir. Je vais à beaucoup de peines, de chagrins, d’ennuis, et je suis très calme. Dieu me maintiendra-t-il toujours dans ce sentiment ? » Et reprenons à notre propre compte le souhait que le fondateur exprimait à son successeur le Père Picard l’année même de sa mort : « Que les Mages vous donnent leur étoile pour trouver l’Enfant Jésus et le moyen de le servir ! » (Lettre du 8 janvier 1880). Bernard Le Léannec Europe << N’ayez pas peur ! Province Europe : Le compte-à-rebours est commencé. L a construction Européenne des AA est dans sa dernière ligne droite. Le compte-à-rebours est commencé. Le processus d’unification du vieux continent avait été mis en route par le décret du Chapitre général de mai 2011 (N° 91) et entrera en application « le 30 septembre 2014 au plus tard » (N° 92). Le timing pourra être tenu. Des étapes ont été franchies avec souplesse : celles notamment qui concernent les statuts et les questions économiques. Le Forum de Valpré qui se tiendra du 2 au 6 septembre prochain sera le sommet de la fraternité avec ses quelques 150 participants venus de l’ensemble des communautés des trois provinces actuelles. La présence du Supérieur Général sera particulièrement significative à cet égard, montrant bien que la continentalisation en marche est bien une volonté de l’ensemble de la Congrégation, l’expression de sa profonde communion et d’un dynamisme renouvelé. L’intervention du Père Benoît fera la synthèse de tout ce qui aura exprimé et entendu au cours de la rencontre. Durant ce temps de partage auront lieu les premières professions des novices et les renouvellements des vœux, manifestant ainsi que le changement de structures veut coller à une réalité : il s’agit de se faire passeurs et de tendre le relais à ceux qui devront assurer la relève. La réflexion sur la vie économique et le fonctionnement de la future province d’Europe ont bien avancé et le résultat du travail de la commission économique notamment sera explicité. La province d’Espagne ainsi que celle de l’Europe du Nord ont donné leur feu vert aux nouveaux statuts en premier. La province de France les a adoptés fin juin. Après le Forum, la commission préparatoire aura encore deux rencontres avant de porter sur les fonds baptismaux la jeune province d’Europe, représentant encore 1/3 des effectifs de la congrégation. Du 14 au 16 octobre 2013 à Leuven (Belgique) et du 27 au 30 janvier 2014 à Denfert (France). Puis en conformité avec la loi électorale Dans ses cartes de visite aux communautés de la Province d’Europe du Nord, le Père Benoît Grière rappelle : « La province d’Europe a une ambition apostolique et vous pouvez y contribuer à votre manière. Vous n’aurez pas de nouvelles obédiences, mais vous êtes chargés de prier pour que le maître de la moisson appelle des ouvriers à nous rejoindre » (aux religieux de la région néerlandaise). « Je souhaite qu’il s’agisse d’une nouvelle étape de la vie assomptionniste et non le signe d’une avancée inexorable vers la fin. Il faut que chacun s’engage résolument pour proposer à temps et à contretemps, la vocation assomptionniste. N’oubliez pas la piste du laïcat. Je crois qu’il est encore possible de proposer notre charisme auprès des laïcs et que ceux-ci peuvent se montrer intéressés... Soyez des passionnés du Royaume à travers votre façon de vivre » (aux religieux de la région flamande). « N’ayez pas peur de vous intéresser au reste du corps... Cela préparera la création de la future province d’Europe » (aux religieux de la rue des Braves) adoptée et agréée par le Conseil Général Plénier, le Supérieur Général procédera à la consultation de tous les religieux. Cette consultation devrait s’étaler entre la fin de l’année 2013 et les premières semaines de 2014, Le Père Général procédera à la nomination du premier provincial d’Europe vers la fin du mois de février pour permettre à la nouvelle équipe de se mettre en place et de bénéficier d’une période de transmission et de transition jusqu’à la fin avril. n 9 >> Asie La 2ème Coordination Inter-Asiatique s’est réunie à Gwangju (Corée du Sud) L a Coordination interasiatique, demandée par le dernier Chapitre général, s’est réunie pour la deuxième fois à Gwangju en Corée du Sud. L’année dernière elle s’était réunie à Cap SaintJacques, au Vietnam. trouver un bon rythme de travail, une certaine complicité se construit entre eux. Ce qui permet d’avancer plus facilement vers un consensus et vers la définition d’actions communes. Le programme est ambitieux pour les mois qui viennent. Les participants se sont retrouvés du 15 au 20 avril 2013 dans la maison spacieuse de notre communauté à Gwangju. Ce fut donc à la fois une réunion de travail et une rencontre très fraternelle avec les frères de la communauté locale, leurs bienfaiteurs et les Sœurs Oblates. Un programme ambitieux Ce programme consiste d’abord à discerner les priorités de l’Assomption en Asie et à définir un projet apostolique pour ce continent ainsi qu’un programme vocationnel. Pour ne pas se disperser, trois actions en vue d’une animation commune ont été définies et cinq points de réflexions ont été retenus. Les participants sont en train de 10 Juillet 2013 n no 9 Au programme Présentation de la réalité de l’Assomption en Asie par pays Nouvelles de la Congrégation Evaluation du suivi des décisions de la dernière Coordination inter-asiatique Rapport du Délégué du Supérieur Général pour l’Asie Informations sur la RIAD, la CAFI inter-asiatique et APAC Orientations, priorités et plan d’action de la Coordination interasiatique pour l’année à venir Evaluation de la rencontre Envoi du Supérieur général Journée de détente et journée de sortie avec les bienfaiteurs pour découvrir les réalités culturelles de la Corée “ Vos frères du monde entier vous appellent à former une Assomption asiatique forte, bien enracinée dans vos pays si divers, mais aussi ouverte sur l’ensemble du continent et sur ses défis » Un travail de discernement Pour commencer ce processus de discernement, chaque communauté en Asie est appelée à s’interroger sur l’identité assomptionniste en Asie (comment vivons-nous le charisme assomptionniste dans notre pays ?), sur l’identité apostolique assomptionniste dans chacune des cultures asiatiques dans lesquelles la communauté est insérée et sur les priorités apostoliques et la pastorale vocationnelle. Cette réflexion tiendra compte des œuvres mobilisatrices définies par le Chapitre général (§ 98-102) et des réalités de nos communautés. Plusieurs priorités apostoliques (Message aux religieux en Asie, Chapitre Général 2011) ont été évoquées : les vocations, la formation, Bayard et les migrants. Pour chacune d’entre elles, une fiche de travail et de réflexion est élaborée. Elle permettra un partage lors de la prochaine Coordination. Des actions en vue d’une animation commune Trois projets ont été retenus pour favoriser une animation commune en Asie : une rencontre des supérieurs et des formateurs d’Asie, des expériences apostoliques d’été et l’apprentissage de langues, et la participation aux 6èmes Journées Asiatiques de la Jeunesse, du 10 au 20 août 2014 à Daejeon en Corée du Sud. Des points de réflexion à poursuivre Cinq points de réflexion ont été identifié pour travailler ensemble à bâtir l’avenir assomptionniste en Asie : l’internationalisation et continentalisation, la formation à l’internationalité et à l’interculturel, les nouvelles fondations, l’accueil de vocations asiatiques de pays où nous ne sommes pas et l’ouverture à la Chine et notre collaboration avec la famille de l’Assomption, spécialement avec les Oblates. Ces points seront travaillés dans les mois qui viennent dans les communautés, les Conseils de Province et le Conseil Général Plénier. Comme le soulignait le Père Benoît Grière, notre Supérieur Général, « en un an, de grands changements ont marqué la réalité asiatique de l’Assomption. Nous sommes devant une réalité assomptionniste vivante. Les fragilités – réelles – ne nous bloquent pas. Elles sont naturelles en période d’évolution. Il nous faut consolider nos implantations, préparer une génération de leaders et, malgré nos fragilités, avoir de l’ambition. Il nous faut voir « grand et large » : Bayard, la Chine et d’autres chantiers missionnaires. » Il ajoutait : « Dans le domaine de la continentalisation, il s’agit d’avancer résolument, étape par étape. Rien ne se fera par décret et immédiatement, mais il nous faut progresser sur ce terrain. La continentalisation ne se comprend qu’avec l’internationalisation. Il faut comprendre la réalité asiatique dans l’ensemble du corps et non en son absence ou contre lui. Il convient de construire des passerelles entre les Provinces fondatrices et les réalités locales, susciter des liens entre la nouvelle Province d’Europe et les réalités asiatiques. Les participants Le Supérieur général, les Provinciaux responsables des communautés en Asie (France et Amérique du Nord - Philippines), le Délégué du Général pour l’Asie : Benoît Grière, Benoît Gschwind, Miguel Diaz et Bernard Holzer et un membre par pays : le délégué du Provincial de France pour le Vietnam et la Corée, le Supérieur de Corée et un Conseiller de la Délégation des Philippines : François-Xavier Nguyen Tien Dung, Joseph Baik Ho et Ricky Montañez. 12 Juillet 2013 n no 9 Mais il faut envisager aussi dès maintenant une autonomie de fonctionnement, liée au développement démographique de la Congrégation. Cette autonomie se fera dans la solidarité de tout le corps. Il faut continuer à avancer, sans avoir peur du mot. La Coordination inter-asiatique est le premier laboratoire d’expérimentation qui met des réalités sous ce mot. La réflexion doit se poursuivre, en étant à l’écoute les uns et des autres, en entendant les peurs. Mais il faut continuer à avancer. » La Coordination inter-asiatique est la laboratoire de la mise en œuvre de ces orientations. Sa prochaine rencontre aura lieu à Manille du 12 au 14 mars 2014, précédée par la première rencontre des Supérieurs et des Formateurs d’Asie, du 10 au 12 mars, avec un temps de travail en commun. Bernard Holzer JMJ << Journée Mondiale de la Jeunesse: l’heure a sonné Nous terminons ce numéro alors que les jeunes du monde entier convergent vers le Brésil et la 28ème édition des Journées Mondiales de la Jeunesse à la rencontre du premier Pape issu du sous-continent Latino-américain. L’Assomption est au cœur de l’événement Avec la collaboration du Père Marco Aurélio et du Frère José Oyakawa pour les témoignages “ « Allez, de toutes les nations, faites des disciples » (Mt 28,19). Avec cette devise, l’Archidiocèse de Rio de Janeiro reçoit des milliers de jeunes pour la Journée Mondiale de la Jeunesse, du 23 au 28 juillet 2013. Au cœur de l’Année de la foi, cette rencontre des visages et des cultures des quatre coins de la terre constitue un moment unique de foi, de fraternisation, d’échange, de renforcement, dont le premier objectif est cette rencontre avec Jésus Christ et l’extension de son Règne. Le Comité d’Organisation Local (COL) a travaillé avec ardeur pour que tout soit prêt pour l’événement. Les diverses paroisses de la ville de Rio de Janeiro et les autres villes qui composent le grand Rio n’ont pas ménagé leurs efforts pour réaliser le rêve des JMJ. Pour « revêtir les habits du dimanche » d’un tel événement toute l’Église du Brésil s’est mobilisée. Les réunions, les catéchèses sont foison, des milliers de volontaires s’affairent sans ménagement, les medias du monde entier sont là, les veillées, les célébrations et même des « feijoadas » ont préparé ces journées. « L’homme de conviction a son épine dorsale dans la foi » (Nietzsche). Celle des JMJ suit de la même façon, un schéma fondamental : la cérémonie d’ouverture et l’accueil du Pape François, les Catéchèses, le Chemin de croix, la veillée des Jeunes et la messe de clôture. Le COL a prévu aussi d’autres moments aux couleurs carioca et brésiliennes pour cette 28ème édition des JMJ : des expositions dans les musées de la ville, les estrades montées dans plus de 20 lieux, avec une programmation culturelle et des visites touristiques, des moments de partage et d’amitié. L’Archidiocèse de Rio de Janeiro a aussi fait appel à tout le peuple et aux jeunes du monde entier à accueillir le nouveau Pape François avec joie et en- 13 thousiasme. Le Brésil est le premier pays à recevoir le nouveau Pasteur. Les Religieux de l’Assomption du Brésil ont prévu une journée spéciale pour les pèlerins qui viendront accompagnés des frères assomptionnistes de par le monde. Du 15 au 20 juillet, les jeunes seront réunis à Eugenópolis (Minas Gerais), endroit choisi à cause de son importance dans l’histoire de la congrégation au Brésil et de ses caractéristiques ecclésiales. Ces jours de célébration, de partage, de solidarité et de connaissance imagés à partir du charisme de l’Assomption culmineront dans la baie de Rio de Janeiro. A Rio, ces jeunes ont trouvé gîte et couvert à la paroisse de la Sainte Trinité, grâce notamment à l’Équipe paroissiale avec tout un réseau de familles d’accueil et au soutien inconditionnel de son Curé, le P. Luiz Gonzaga. De cultures et de langues les plus différentes, nos pèlerins assomptionnistes font de ces journées une expérience d’unité et de l’amour fraternel animé par le désir commun de mieux connaître, suivre et annoncer Jésus Christ. n Témoignages Venues d’Europe avec l’Assomption Rita : Rio, un Rêve « J’ai eu envie de revivre l’expérience que j’avais eu à Madrid, le rassemblement immense de jeunes chrétiens venus du monde entier dans une ambiance jeune, dynamique et joyeuse, centrée sur la personne de Jésus-Christ. Et puis, c’était la première fois que je voyais le pape. Quand Benoît XVI est passé près de nous, j’ai vraiment ressenti l’amour d’un père et son enseignement a fortifié ma foi. Pour Rio, c’est un rêve, celui de rencontrer des gens dont on dit qu’ils ont une foi énorme. Et le nouveau pape a des tas de choses à nous apprendre sur les pauvres et la pauvreté et je voudrais en savoir davantage à ce sujet. Kaye : Une pierre d’angle solide Mes premières JMJ, je veux en faire une pierre d’angle solide dans la construction de ma vie de foi. Voir le pape au cours de son premier voyage et l’assurer de mon soutien et de ma prière, c’est vraiment quelque chose de spécial, une chance unique. Cela promet déjà et peut changer la face de l’Eglise. Puis je cherche à vivre concrètement ma vie chrétienne et rencontrer d’autres jeunes croyants, partager leur joie de croire peut m’aider. Je suis curieuse aussi de voir comment les brésiliens qui sont pour beaucoup d’entre eux pauvres vivent cette joie profonde enracinée dans la foi, alors qu’en notre Europe riche on vous regarde comme bizarre quand vous dites que vous êtes croyante. En allant aux JMJ nous montrons que la vraie joie vient de Jésus et non de choses matérielles. Inès : ce pèlerinage à la rencontre de l’autre Quelle belle opportunité de rencontrer des jeunes de divers horizons. Ce pèlerinage à la rencontre de l’autre me décentre de moi pour réfléchir sur le sens de ma vie chrétienne, de ma relation à Dieu et faire l’expérience de l’amour du Christ. Je trouve que c’est merveilleux de se retrouver à des millions de jeunes autour du Christ ressuscité pour la mission d’évangélisation que chaque Vivre les JMJ avec la famille de l'Assomption L'Assomption est présente régulièrement aux JMJ: elle rassemble des jeunes de pays, de continents différents, accompagnés par des frères et des soeurs de l'Assomption. 14 Juillet 2013 n no 9 A Rio elles sont les ambassadrices de l’Assomption d’Europe. Rita, Kaye, Inès et Judith veulent aller à la découverte des jeunes du mont entier et vivre ces JMJ avec la famille de l’Assomption. chrétien est amené à poursuivre. Le Brésil est le plus grand pays catholique du monde : quelle grâce d’être là au pied de l’immense statue du Christ Rédempteur qui surplombe Rio de Janeiro ! Faire une expérience d’unité, de fraternité, de charité avec des personnes différentes par la langue, la culture, la nation mais partageant les mêmes sentiments et les idéaux c’est la preuve que notre Eglise est vivante et universelle. Judith : revenir plus motivée Je suis impatiente d’être à Rio au milieu de jeunes remplis de foi et du feu de l’Esprit-Saint. Le Seigneur vit comme un trésor en chacun de nous. Je veux voir qu’il vit chez des milliers de jeunes qui attestent que Dieu n’est pas mort, mais qu’il vit dans notre joie et notre unité. Je suis honorée aussi de rencontrer le Pape François dont j’aime la sagesse et l’humilité depuis le début de son pontificat. Je voudrais revenir plus motivée pour redynamiser notre Eglise de Belgique et pour souder notre groupe de jeunes plus fervents dans la prière. J’ajoute que ce pèlerinage qui me rapproche de Jésus, est une occasion inouïe de découvrir davantage la congrégation de l’Assomption. n Trois questions au Père Luiz Carlos, provincial du Brésil En route pour Rio Comment vit aujourd’hui l’Assomption dans le contexte de cette préparation des JMJ ? Nous sommes à quelques jours du plus grand événement en direct de la jeunesse du monde! Toute l’Église du Brésil, et en particulier celle de Rio de Janeiro est sur le pont. Nous avons conscience que tous les yeux seront tournés vers nous et nous sommes tous mobilisés. Est-ce que cela a de l’influence sur la pastorale des vocations pour nous ? Le Christ Rédempteur aux bras étendus du Corcovado veut embrasser tous les jeunes pèlerins qui marchent vers lui. Dans ce contexte, l'Assomption brésilienne vit aussi avec une grande intensité cette grande espérance. Toutes nos paroisses sont impliquées dans la préparation. Nous sommes impatients de vivre ce moment de grâce unique pour notre pays. A l’occasion de ces JMJ, le Pape François, avec sa joie et son sourire plein d’amitié nous apporte un sentiment de bonheur et nous remplit d'espoir. Il est certain que cela aura un impact sur les vocations. Cette rencontre peut éveiller de nombreuses et saintes vocations à l’Église toute entière et surtout dans notre petite province brésilienne. Ce rendez-vous est donc une chance de nouvel élan de l’Assomption au Brésil ? Qu’en attends-tu ? Pour sûr l'esprit missionnaire qui guide ces Journées Mondiales de la Jeunesse va avoir des retombées sur la jeunesse de l’Église dans notre pays. Nous allons vivre un grand moment d’émulation mutuelle et de la chaleur fraternelle qui va raviver dans nos cœurs le désir et le zèle pour la mission. Avec ces JMJ, comme les fidèles disciples de Jésus, nous allons nous sentir témoins du Royaume et avec tous ces jeunes, prêts à suivre ses traces. 15 >> Dossier économique Le Bureau de Solidarité et de Développement continue vaillamment ses - difficiles - activités. Petit conseil malin : Quand ils doivent acheter un billet d’avion, beaucoup d’entre nous visitent les sites Web de plusieurs compagnies aériennes pour comparer les tarifs. Ce faisant, il y a une chose à savoir : quand quelqu’un commence une recherche pour réserver un vol sur le site d’une compagnie aérienne, mais abandonne en cours de route, puis revient plus tard sur le même site pour, finalement, y acheter le billet, il semble que beaucoup de sites augmentent alors le prix de billet par rapport à ce qui avait été annoncé lors de la première visite. La technologie permet cela en gardant trace sur l’ordinateur de la première visite. Il est donc recommandé d’ouvrir plusieurs onglets à la fois sur son navigateur Internet – un par compagnie aérienne – et de ne pas les refermer avant d’avoir fini la comparaison. Ce n’est qu’une fois choisie la compagnie aérienne qu’on peut alors refermer les onglets des autres compagnies et finaliser le processus sur l’onglet de la compagnie retenue. A malin, malin et demi… 16 Juillet 2013 n no 9 Activités du Bureau de Solidarité et de Développement sur le premier semestre 2013. A fin mai, en 2013, le BDS a reçu les dons suivant : de messes pour l’Afrique, par « The Little Way Association”; 20.250€ de messes pour l’Afrique, par « Aide à l’Eglise en détresse »; 3.000 USD d’un donateur privé pour le laboratoire de chimie du collège de Kambali; 26.500 € de KinderMissionsWerk en faveur de la construction de l’école de Kindugu (Butembo) à condition que nous trouvions le reste du financement; 2.873€ 5.000 USD de Fasten Aktion Eisenstat pour cette même école 342 GBP d’une communauté assomptionniste pour l’Ouganda (retard par rapport à la campagne de Carême 2012 !); 350 € d’une famille amie à destination d’un projet en Afrique; 11.000 € récoltés par Niceto pour des projets en Afrique; 11.200 € de « Aide à l’Eglise en détresse » pour l’achat d’un pick-up au profit des cultures et élevages de la région de Kinshasa à condition que nous trouvions le reste du financement; Soit un total de 8000 USD, 69.300 € et 2873 GBP pour un total d’environ 103.000USD Il faut remarquer que deux donateurs ont promis de l’argent à la condition que nous trouvions le complément du financement. Nous nous activons dans ce but pour ne pas perdre ses promesses ! Pour l’achat d’un pickup qui aidera nos frères de Kinshasa dans le développement de leurs champs et élevage, nous venons de trouver le solde du financement. Et en ce qui concerne la construction de l’école primaire Kindugu à Butembo, il nous manque environ 30.000 USD sur un total à trouver de 70.000 USD. Par ailleurs, dix ordinateurs de seconde main ont été don- nés par Roularta et livrés à la Procure d’Afrique à Bruxelles pour transport vers Butembo; dix autres viennent d’être livrés. Dix ordinateurs de seconde main ont été donnés par Bayard pour Madagascar et sont en cours d’envoi au travers d’un container affrété par les jésuites; Plus d’un m3 de revues de la gamme Box (magazines en anglais pour enfants) ont été données par Bayard pour le collège d’Ejeda et seront acheminées par le même moyen. Ces succès ne doivent pas occulter le fait qu’il reste fort difficile d’identifier des organismes susceptibles d’aider au financement de nos projets. Sans même vouloir lister toutes les lettres ou e-mails adressés et restés sans réponse, il faut noter que nous avons reçu également de nombreux refus. Rien que depuis le début de l’année 2013 : Refus de KinderMissionsWerk pour aider au financement d’un dortoir pour élèves au collège d’Ejeda; Refus de « Aide à l’Eglise en détresse » pour une bourse pour un étudiant assomptionniste à Rome Refus de « Christian Aid » et de « Bridderllech Deelen Luxembourg » pour aider au financement de la construction de l’école de Kindugu (Butembo); Refus de Miva Autriche pour aider au financement d’un pickup à Kinshasa Refus de la « Catholic Human Services Foundation » pour aider au financement d’une ambulance à Bulengera; Refus de Missio pour des messes pour l’Afrique; Refus de la « Frank J. Lewis Foundation » pour aider à la construction d’une chapelle et d’une bibliothèque au philosophat d’Arusha Il faut bien constater la très grande difficulté, voir l’impossibilité, du moins à ce jour, d’obte- nir de l’aide pour la construction de bâtiments, l’achat de véhicule, et les bourses d’étudiants. Mais le BDS ne baisse pas les bras et essaye donc d’augmenter le nombre de fondations et d’organismes à qui s’adresser pour solliciter de l’aide. Didier et Salvator ont passé en avril 2013 toute une journée à explorer la base de données des fondations entretenue par le « Foundation Center » à Manhattan. Une petite vingtaine de fondations potentiellement intéressantes ont été identifiées. Des répertoires viennent d’être achetés pour la France. A la rentrée, des contacts seront pris avec la Conférence Episcopale d’Italie et l’office de La Sainte Enfance (Propaganda Fide) au Vatican. Enfin, le maintien de contacts personnels avec les fondations reste primordial : en mars, Didier a rendu visite à Tananarive à l’organisme « Aide et Action » et Luc a visité Porticus Hollande fin mai 2013. Didier Remiot Econome Général. Ouganda : un message de remerciement ! En 2012, le Conseil Général Plénier avait lancé une campagne, dite « de Carême 2012 » au profit de l’achèvement de l’église de Kyabakadde, Ouganda, une des dernières fondations de la Province d’Afrique. Cette campagne avait permis de récolter quelques 30.000 USD. Les PP. Kisangani et Maghesse nous exprime leur reconnaissance « Merci à toute la Congrégation pour le financement du toit de l’église de Kyabakadde ». Restent maintenant les finitions intérieures... 17 >> Emmanuel d’Alzon Sous l’icône de la Consolata Une visite à Turin en avril 2013 D epuis Rome, la Frecciarossa a l’avantage de vous déposer avec des pointes à 300 km/h au bout de 4 heures d’un voyage agréable à travers toute la péninsule au cœur de la capitale piémontaise. Porta Nuova, le terminus et vous voilà comme par enchantement au cœur de l’ancienne capitale des rois de la maison de Savoie. Elle devint pendant cinq ans la première capitale du jeune Royaume d’Italie en 1861. C’est un endroit aux facettes multiples : capitale historique aux palais innombrables et aux églises somptueuses, mais c’est aussi une ville prestigieuse tant à cause de la Juventus que son industrie automobile et textile. Ne dit-t-on pas en Italie : Torino produce, Milano vende, Roma consuma. Mais à Turin en parcourant le centre historique, celui que découvrit le Père d’Alzon le 26 mai 1844, on est saisi par l’harmonie à la fois immuable et désuète qui se dégage au fur et à mesure de la découverte. Sur les pavés humides, les arcades et les galeries commerçants, les vitrines luxueuses où s’offrent à vous les innombrables productions de l’industrieuse cité, réputées pour leur très grande qualité. Rien ne semble avoir beaucoup changé de ce style rococo du 18° siècle de la via Roma à la place San Carlo. Son Musée égyptien est le plus riche d’Europe. Ses palais royaux 18 Juillet 2013 n no 9 “ Il me semble que Dieu veut seulement que je me tienne prêt » (D’Alzon à Mère Marie Eugénie) ancrent la ville dans son riche passé. Mais au-delà de cette harmonie extérieure, les murs gardent encore le secret de bien des richesses intérieures. Un assomptionniste ne peut s’engager dans la Via San Domenico sans découvrir au détour de la rue, sentant son cœur battre, une église circulaire, le sanctuaire de la Consolata. C’est là que notre fondateur fit le vœu de renoncer aux dignités ecclésiastiques. Turin fut pour lui bien plus qu’une visite à sa sœur Marie, mais un lieu où, confesse-t-il, il ressentit une chose bizarre dont il fait la confidence à Mère Marie Eugénie de Jésus : « Il me semble que Dieu veut seulement que je me tienne prêt », lui écrivit-il, mais il y eut aussi cette intuition que l’on omet souvent et dont il fait encore part à Mère Marie Eugénie : « Ce que je veux vous faire observer, c’est que, depuis lors, une idée que j’avais eue autrefois et qui n’était plus qu’à l’état de souvenir m’est revenue plus forte que jamais, c’est de me consacrer à me former une communauté religieuse ». (Lettre du 24 juin 1844, t. B, p. 162). Incontestablement, son séjour dans cette ville lui aura donné plus de foi et de disposition d’amour (Lettre du 6 juillet 1844, t. B, p. 170), mais surtout aura allumé en lui comme une étincelle cette inspiration initiale qui aboutira plus tard à la fondation de notre congrégation. Archives de la Congrégation << Mémoire et Patrimoine V Mais Turin, comme bien des cités est sans cesse à découvrir. C’est bien sûr la cathédrale Saint Jean où est précieusement conservée la relique du Saint Suaire, l’Eglise de Marie Auxiliatrice où reposent Saint Jean Bosco aux côtés de Saint Dominique Savio et de sainte Marie-Dominique Mazzarello des personnages connus et aimés de biens des pionniers de l’Assomption pour leur travail admirable à l’oratorio du Valdocco. Incontestablement cette marque du temps et ce souci de l’engagement social et de l’éducation de la jeunesse sont des choses que nous partageons avec la descendance de Don Bosco. oici une petite chronique des récents travaux effectués dans nos Archives de Congrégation à Rome. Nous avons consacré pratiquement les mois de mars, avril et mai aux bulletins et publications périodiques de l’Assomption, masculine et féminine. La première étape a été de rassembler toutes ses publications dans un même espace physique, que nous avons nommé la section IV.A (les bulletins et documents officiels du Gouvernement général) et IV.B (les bulletins des Provinces, des communautés, des œuvres apostoliques, des alumnats et collèges, les journaux paroissiaux, les bulletins des Congrégations féminines). En tout nous avons trouvé 217 publications. Chacune a reçu une nouvelle cote de classement. Ensuite, le travail a consisté, avec l’aide d’une archiviste professionnelle, Mlle Sara Simone, à transcrire dans l’ordinateur, grâce à un programme adéquat, tous les donnés utiles de chaque bulletin ou publication de façon à faciliter une recherche pratique et rapide. Ainsi, nous pouvons savoir la date et le lieu de parution, le but et l’institution responsable de la publication, les numéros que nous possédons dans nos archives et les numéros manquants, les changements de nom ou de format, l’ancienne cote et la nouvelle, la date du dernier numéro paru. Il faut dire que le P. Jean-Paul Périer-Muzet avait déjà fait un gros travail de recensement de ces publications (voir L’Assomption : les Assomptionnistes, les Oblates. Documentation recensée et référencée, Cahiers du Bicentenaire d’Alzon 2010, Nº. 7, p. 217-257), travail qui nous a été très utile. Ce travail a été accompagné d’une correspondance considérable avec les archivistes ou religieux et religieuses concernés afin de pouvoir récupérer des numéros manquants et compléter les collections. Finalement, un travail plus mécanique et de patience à été celui de contrôler un à un chaque bulletin et chaque collection pour savoir les numéros manquants, de mettre le tampon de l’Archive et la nouvelle cote à chaque numéro, de refaire les rubans qui maintiennent liés les bulletins, de changer les boîtes en mauvais état et de coller des étiquettes dans chaque boîte, avec le nom, la date et la nouvelle cote de la publication qu’elle contienne. Pour ce travail nous avons eu la collaboration de deux bénévoles laïcs : Mme Brigitte Galle (France), pendant le mois de mars, et Francisco Rentero (Espagne), pendant le mois de mai. Un grand merci à eux. Nous demandons aux Archivistes ou Secrétaires des Provinces, et aux responsables des périodiques de penser aux Archives de Rome et de nous envoyer régulièrement chaque numéro dès leur parution, avec la mention « Archives de la Congrégation ». Merci pour ce service. BLL P. Julio Navarro Román, a.a., Archiviste Le Sanctuaire de la Consolata: l’autel où le Père d’Alzon en juin 1844 a célébré la Messe et où il fit le vœu de renoncer aux dignités ecclésiastiques. 19 >> Publications Joaillier ou lapidaire ? L e 11 février dernier l’annonce de la démission de Benoît XVI retentissait à Saint Pierre de Rome sous un ciel strié d’éclairs, gorgé d’une pluie torrentielle, au grondement nourri du tonnerre. Après huit ans de pontificat, le pape théologien se retirait dans le silence et la prière. L’ h i s t o i r e saura-t-elle reconnaître à sa juste valeur, les mérites de ce penseur pédagogue et de ce guide hors pair de l’intelligence de la foi en une période de civilisation troublée? Son pontificat, son ministère à la tête de la Congrégation de la doctrine de la foi ou de l’archevêché de Munich, son enseignement dans les universités allemandes, ses ouvrages et ses nombreux articles constituent un ensemble impressionnant. On disait que les gens se déplaçaient pour voir Jean-Paul II et qu’ils le faisaient pour écouter Benoit XVI. Reconnaissons aux pères Jean Landousies de la Secrétairerie d’Etat du Vatican et à notre confrère Vincent Cabanac le mérite de nous guider à travers de cet ensemble de 331 homélies de ce pontificat avec un œil averti. 20 Juillet 2013 n no 9 Benoît XVI est-il joaillier ou lapidaire de la Parole de Dieu ? Excelle-t-il dans l’art de la taille ou dans celui du montage et de la présentation du texte révélé ? La sélection qui nous est présentée ici(1) retient une soixantaine des pièces parmi les plus belles de la collection des homélies, les pièces rares du collectionneur averti. L’ouvrage comprend deux parties, l’une consacrée aux homélies sur la foi et la vie chrétienne et l’autre rassemble les homélies des principales fêtes liturgiques. Les index des thèmes, des citations et des références scripturaires en facilitent la consultation rapide. Ce livre est donc un trésor, un thesauros comme disent les grecs, c’est-à-dire un coffret contenant des biens précieux que ni les mites, ni les vers (Mt 6, 19), ni le temps, ni les modes ne peuvent attaquer, ni les voleurs dérober. On y vient secrètement puiser et nourrir l’espérance dont, comme chrétiens, nous sommes porteurs (1 P 3, 15). Bernard Le Léannec (1) Homélies. Textes choisis et présentés par les Pères Jean Landousies et Vincent Cabanac, Bayard, 474 pages, 22 Euros. Etienne Pernet et Antoinette Fage : face au mal de l’ouvrier F rédérique de Watrigant(1) s’appuyant sur une volumineuse correspondance et sur de nombreux témoignages, nous propose un ouvrage attrayant et de lecture agréable et facile. Elle retrace le parcours d’Etienne Pernet depuis ses origines franc-comtoises qui expliquent en partie sa vocation de religieux-prêtre pour les pauvres. A la mort de son père, alors qu’il n’a que 14 ans, Etienne quitte la maison pour rejoindre le petit séminaire, soutenu par son mentor, l’abbé Guillaume, celui qui lui transmet les premiers rudiments du catéchisme et le feu sacré de travailler pour le Règne, lui servira de boussole. Le jeune homme est paisible, timide, discret, humble, mais sa piété va forger en lui d’autres traits de tempérament tout aussi forts : une piété solide, une confiance absolue en la providence et un vrai amour pour les pauvres. Après avoir quitté le grand séminaire, il devient surveillant dans un orphelinat. Il se retrouve ensuite au cœur du Paris de 1848 qui s’ouvre à la seconde République, c’est pour lui l’étape où à Notre Dame des Victoires, il dit à Dieu : « Me voilà, esprit de famille entre cette nouvelle branche, les religieuses de l’Assomption d’Auteuil et les Assomptionnistes de François 1er, la communauté du Père Pernet. Les développements ultérieurs de l’œuvre sont accompagnés des drames de la Commune, de l’anticléricalisme et les expulsions, et quelques années plus tard de la mort de Mère Marie de Jésus le 18 septembre 1883 après la visite de Don Bosco au printemps et son pèlerinage à Lourdes durant l’été. Lui succède alors une jeune professe de 29 ans qui prononce alors ses vœux entre les mains du cardinal Richard archevêque de Paris sous le nom de Mère Marie du Saint Sacrement. Le Père Etienne s’éteint le 3 avril 1899 en recommandant à ses filles « l’unité des esprits dans la vérité et des cœurs dans la charité ». L’auteur a eu le souci de mettre en relief le caractère prophétique et novateur de l’œuvre engagée par la fondation des Petites Sœurs de l’Assomption. Elle est toujours d’actualité. Il s’agit encore d’évangéliser par cette attention particulière aux plus pauvres et aux plus petits. Bernard Le Léannec (1) Passionnés de Jésus-Christ. Etienne Pernet et Antoinette Fage, fondateurs de Petites Sœurs de l’Assomption par Frédérique de Watrigant, DDB, collection Biographies, 2013, 229 pages, 19, 90 €. >> Publications que voulez-vous que je fasse ? » Il entre alors en contact avec Mère Marie Eugénie, la fondatrice des Religieuses de l’Assomption et rencontre le P. d’Alzon en juin 1849. Il trouve en d’Alzon le père qu’il a perdu trop jeune et le maître spirituel qui le mènera au sacerdoce. Entre temps, il perd sa mère et doit porter la lourde charge de sa famille. Arrivé à Nîmes pour servir au collège, il découvre dans le quartier populaire de l’Enclos Rey le « mal de l’ouvrier ». Il est ordonné le 3 avril 1858, un samedi saint, dans la chapelle de l’évêché au Mans. Après bien des épreuves en communauté et dans son travail d’éducateur - un domaine pour lequel il n’était pas fait -, il retourne à Paris avec pour mission de devenir « un cul-de-jatte pour le confessionnal » (sic le P. d’Alzon). 1864, a lieu sa rencontre avec Antoinette Fage, l’enfant de la Providence. Désormais leur chemin sera lié au développement de leur œuvre commune, la fondation des Petites Sœurs de l’Assomption. C’est à ce temps des fondations qu’est consacrée la seconde partie de l’ouvrage. Que ces débuts sont pauvres ! Le dénuement de la crèche n’est pas très loin en ce 17 juillet 1865, date officielle de la fondation. Au fur et à mesure que se développe la petite congrégation, se tisse un véritable Vieillissement et fin de vie Le Père Vincent Leclercq enseignant la bioéthique à l’Institut catholique de Paris ouvre le débat sur le vieillissement et la fin de vie, deux questions révélatrices de notre vision de l’homme et des choix éthiques actuels. L’auteur de cet essai en cinq parties(1) se veut d’abord porteur d’espérance et affirmant d’abord que « la fin de vie ne veut pas dire la fin de la vie ». Il examine tout d’abord le problème du vieillissement de la population et de ce qu’il engendre : une dépendance qui doit être gérée par de nouvelles pratiques médicales et la stabilité d’un système de santé. Puis sa réflexion se porte la vie est un don sur le rôle et la resqui est confiée à la ponsabilité de la so- vulnérabilité de l’homme. ciété face à l’impact considérable du vieillissement dans les sociétés occidentales. Le chapitre suivant intitulé « euthanasie, fausse réponse et vraies questions » fait le point sur la Loi Leoni de 2005 et ses évolutions. Puis l’auteur aborde la question des soins palliatifs et de leur fonctionnement. Enfin l’auteur propose un nouveau regard sur la fin de vie. Nous sommes détenteurs d’un bien précieux : la vie est un don qui est confiée à la vulnérabilité de l’homme. Mais Dieu est le plus vulnérable des êtres, comme l’affirmait Jacques Maritain. Ne cessons donc de nous mettre à l’école de la fragilité de la vie pour mieux la protéger. La fragilité est aussi un droit. “ Bernard Le Léannec (1) Fin de vie. Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire, par Vincent Leclercq Editions de l’Atelier, 141 pages, 14 €. 21 >> Publications Le Kiriku de la presse française a 130 ans A 60 ans de mission en NouvelleZélande C ’est le 26 février 1952 que le P. Gervais prit la décision de l’installation de religieux assomptionnistes en Nouvelle-Zélande et le premier assomptionniste, le P. Piet Mul quitta Rotterdam le 11 septembre de la même année pour la fondation néozélandaise. A l’occasion de ce 60ème anniversaire, Kees Scheffers (1) propose une monographie en néerlandais qui présente ce pays du bout du monde, la pastorale des migrants à laquelle se consacreront les pères, mais également le travail d’éducation avec l’ouverture du Viard College à Porirua. Les chapitres suivants sont consacrés à leur travail paroissial et à celui qu’ils consacrèrent à l’éveil des vocations, suivis de la biographie des vingt religieux ayant participé à cette aventure au pays du kiwi. (1) De Assumptionisten in NieuwZeeland ‘1952-2012, Eindhoven, 2013, 192 pages 22 Juillet 2013 n no 9 l’occasion du 130ème anniversaire de la fondation du quotidien La Croix, l’ambassade de France près le Saint Siège a organisé une soirée conviant une cinquantaine d’invités autour des responsables du journal. En présence de la curie des Assomptionistes, Yves Pitette, en historien, s’est attaché à retracer les relations qui liaient le journal à Rome selon un principe de réalité et de liberté, dans la ligne de notre fondateur qui considérait l’obéissance à Rome comme « un savoir accepté de souffrir pour Rome ». Il a rappelé que cette fidélité du journal n’a pas été un long fleuve tranquille. Elle s’est vécue dans l’obéissance au pape au prix de grands sacrifices, aboutissant souvent à la mise à l’écart du responsable sur injonction romaine. Le P. Dominique Greiner a rappelé que, pour exister demain, le journal fidèle, avait besoin de relever des défis, de prendre de définir des orientations à l’heure de la révolution numérique, de s’ouvrir à un public plus jeune, d’inventer un modèle économique nouveau dans un monde en crise et d’investir dans une ligne éditoriale nouvelle, dans des domaines où son savoir-faire était connu, reconnu et apprécié dans une société laïque à la française. Dans sa présentation, Dominique Quinio a comparé le journal au personnage de Kiriku, petit mais vaillant, qui refuse le futile, les dévoiements en tous genres, qui « regarde toujours aussi loin qu’il y a un homme » selon l’expression du cardinal Etchegaray, un journal qui se veut renseignant plus qu’enseignant, à l’image du pontife, se veut passeur, « pont » plutôt que forteresse assiégée, un media qui se pose en responsable en profondeur des questions que se pose la société. ERRATUM A propos des Notices Biographiques tome VI le Père Arno Burg, archiviste aa aux Pays-Bas nous prie de signaler une liste d’erreurs concernant des religieux sortis de la congrégation, liste publiée dans ce tome pages 617-741. Une dizaine de religieux aa néerlandais, certains encore vivants, d’autres déjà décédés n’ont jamais quitté la congrégation bien que figurant sur cette liste. Nous nous en excusons, l’erreur provenant de l’état défectueux des Registres du Secrétariat Général dont l’auteur de l’ouvrage, JPPM s’est servi. Il est clair qu’il était impossible à l’auteur de connaître personnellement l’état précis des provinces en dehors de cette source d’information. De plus l’habitude a été prise dans certaines régions de changer « x » fois de prénoms ou de diminutifs rendant toute identification aléatoire. Ceci n’est pas une excuse, mais une explication. C’est pourquoi, il sera prudent à l’avenir de bien vérifier que le nom de tel ou tel religieux ne figure pas déjà dans la liste des défunts ou dans celle des vivants de la Répartition. L e 22 mai 2009 s’éteignait à Lorgues (Var) le Père Antoine Wenger dans sa 90ème année, après une vie bien remplie. Il s’était retiré sagement à la maison de repos, lorsqu’il eut atteint 80 ans. Son parcours exceptionnel est à l’image des multiples talents dont la nature l’avait doté. Personne mieux que Françoise Paoli, une amie historienne qui le connait depuis son jeune âge, était mieux placé pour se charger d’une telle entreprise et de se faire le relais d’une telle transmission. Le Père Antoine Wenger est un grand nom de l’Assomption, comme le souligne le P. Jean-Paul Périer dans ses Notices Biographiques A.A. Le premier volume de ces Mémoires intitulé : le journaliste, la Croix, le Concile1 parait alors que se célèbre le 130ème anniversaire du quotidien La Croix. Il couvre une période bien plus large que ne le laisse supposer ce titre et va jusqu’à 1974. Les huit chapitres nous parlent successivement de ses années de formation, de sa vie de byzantiniste et surtout de sourcier de textes inédits (les catéchèses baptismales de Saint Jean Chrysostome qu’il découvre au Mont Athos), sa vie de rédacteur en chef du Journal La Croix (1957-1968) durant lesquelles il fera l’exceptionnelle expérience du Concile Vatican II. Il y jouera un rôle de premier plan. On se souvient qu’il en publia les chroniques en 4 tomes, un ouvrage incontournable pour connaitre l’événement cinquantenaire. Ce premier tome s’achève sur le temps des épreuves. Cette période le ramène en Alsace où il devint professeur à la Faculté de Théologie de l’Université de Strasbourg et où il reprend souffle au contact de la terre natale. C’est là qu’il commence la rédaction de son fameux Rome et Moscou, l’ouvrage qui nous livre l’essentiel de la relation entre Rome et l’empire soviétique durant la première partie du XX° siècle. Françoise Paoli avec finesse et précision nous dresse, tout au long de ces pages, le portrait aux multiples facettes du chercheur, du journaliste, du chroniqueur et du voyageur. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages importants et de milliers d’articles. Mais le P. Antoine est avant tout un religieux et un prêtre : ces pages écrites au jour le jour, émaillées de mille anecdotes té- moignent de l’inconditionnel amour de l’Eglise qui habite l’intime de son âme. La Russie et l’Eglise orthodoxe en général ne sont jamais loin de ses réflexions spirituelles ou de ses analyses politiques. Les personnages d’Athénagoras ou de Nicodème lui sont familiers tout comme de Neuvecelle à Rome qui n’est autre que le fils du poète Ivanov. L’auteur étant la nièce d’un autre assomptionniste de renom, le P. Athanase Sage spécialiste de Saint Augustin mais surtout éditeur des Ecrits Spirituels du Père d’Alzon nous fait revivre de l’intérieur une histoire de l’Assomption, comme quelqu’un de la famille, nous livrant une mine de détails très précieux que pour la plupart d’entre nous nous ignorons. Certes, la publication est incontestablement un événement, surtout pour l’Assomption et nous devons en savoir gré à son auteur. Reste à la publication de recevoir la diffusion qu’elle mérite et qui soit à la hauteur de l’homme de communication que fut le Père Antoine Wenger. 1 Antoine WENGER : 1919-2009. Une passion russe et quelques jalons œcuméniques. Tome 1, Le Journaliste, La Croix, le Concile, 2013, 545 pages. >> Publications Père Antoine Wenger : le premier tome des ses mémoires. 3 Éditorial Une refondation pour l’Assomption daction : Responsable de ré nec, Secrétaire général Bernard Le Léan ” de vous, Pour qu’AA-Info “parle ormations inf les merci d’envoyer mption sso l’A sur la vie de mmunautés co s vo et dans vos pays néral gé iat tar au secré m co ail. gm @ bll719 ue aq ch de fin la t avan . ral né Gé eil ns Co Merci surtout d’envoyer des photos et des illustrations. 2Agenda, Officiel Père Etienne RATALATA, nouveau responsable pour Madagascar 6 Amérique Latine Visite canonique de la Province Chili-Argentine A San Pedro d’Atacama en quête de l’étoile 9 Europe Province d’Europe: le compte-à-rebours est commencé 10Asie La 2ème Coordination Inter-Asiatique s’est réunie à Gwangju (Corée du Sud) 14JMJ Journée Mondiale de la Jeunesse: l’heure a sonné nk.it Assunzione@mcli Traducteurs : Eugène Laplante, anglais José Antonio Echániz, espagnol Kees Krijnsen, néerlandais Maquette et mise en page : Loredana Giannetti Composé le 30.06.13 ce n. 09 d'AA-Info est tiré à 220 exemplaires : 130 en français 30 en anglais 30 en espagnol 30 en néerlandais et 350 envois électroniques. 16Dossier économique Activités du Bureau de Solidarité et de Développement 18Emmanuel d’Alzon Sous l’icône de la Consolata. Une visite à Turin en avril 2013 20Archives de la Congrégation Mémoire et Patrimoine 22Publications 24Nos frères défunts Agostiniani dell’Assunzione - Via San Pio V, 55 - I - 00165 Roma Tel. : 06 6623998 - Fax : 06 6635924 - E-mail : [email protected] Nos frères défunts Le Père Henri FOLLIET (Fr) est décédé le dimanche 5 mai 2013 à Albertville. Ses obsèques ont été célébrées le mercredi 8 mai en la chapelle de la communauté de Notre-Dame des Vignes. Il avait 89 ans. Le Père Jan (Johannes Bartholomeus) STROOMBERGEN (ENE) est décédé le dimanche 16 juin 2013 à Boxtel (PaysBas). Ses obsèques ont été célébrées le samedi 22 juin en la Basilique Saint-Pierre de Boxtel. Il a été inhumé au cimetière de Kasteel Stapelen de Boxtel. Il avait 82 ans. Encarts: Conseil Général Plenier n. 4 Signes de Dieu n. 7