VINCE MAJESTYK

Transcription

VINCE MAJESTYK
100 icônes badass du cinéma
Les années 70
• David Mikanowski •
VINCE
MAJESTYK
Interprété par Charles Bronson
• Le film: Monsieur Majestyk (Mr. Majestyk, 1974). Réalisé par Richard Fleischer •
V
ous êtes vous déjà demandé
pourquoi Budd, le vilain joué
par Michael Madsen dans les
Kill Bill, avait décoré l’intérieur
de son mobile home crasseux
avec une affiche vintage de Mr.
Majestik ? Sans doute parce que
Tarantino est un big fan du
film, d’accord. Mais aussi parce que ce dernier
vénère le romancier Elmore Leonard (Jackie
Brown est une adaptation de son ouvrage
Rum Punch). En effet, le scénario original de
Mr Majestik a été écrit par le grand Elmore
Leonard, disparu le 20 août 2013 à Détroit. Ce
dernier a souvent nourri le cinéma (3h10 pour
Yuma, Hombre, Paiement Cash, Get
Shorty, Hors d’atteinte) mais aussi la télévision
(la série Justified).
Œil plissé et visage buriné, l’impassible Charles
Bronson incarne donc, à 53 ans, Vincent Majestik.
Ce vétéran du Vietnam (tiens, encore un !) a fait
neuf mois de prison en Californie, à Folsom. Il
mène désormais une vie paisible dans le Colorado
où il ne demande qu’à s’occuper de sa ferme et de
son business. En l’occurrence une exploitation de
pastèques de 65 hectares. Las, un jeune bouseux
particulièrement abruti de La Junta et ses sbires
viennent lui chercher des noises. Ils menacent
d’abord les immigrés mexicains qui travaillent pour
l’agriculteur et tentent de le racketter, en le forçant
à engager des hommes pour ramasser ses cucurbitacées. Coiffé d’un béret, l’ex-U.S. Army Ranger
ne cède pas aux tentatives d’intimidations. Les bad
guys détruisent ses récoltes à la mitrailleuse ! La
tête comme une pastèque, Bronson s’empare d’un
shotgun et n’attend pas la fête de la citrouille pour
faire des cartons sur les melons de l’Organisation.
Sorti aux States une semaine avant Un justicier
dans la ville, ce polar qui cogne dur doit beaucoup
à la mise en scène de Richard Fleischer, au score
surexcitant de Charles Bernstein et surtout au
vilain du film : le dangereux hit man Frank Renda,
un géant incarné par Al Lettieri. L’œil cruel, les
cheveux très noirs et le teint très brun, ce rital
bestial avait déjà donné du fil à retordre à Steve
McQueen dans Guet-apens de Sam Peckinpah,
deux ans auparavant. On l’avait découvert, la
même année, dans la fameuse scène du Parrain où
il se faisait flinguer par Al Pacino à la table d’un
petit restaurant italien (oui, c’est Lettieri qui incarnait le gangster Virgil Sollozzo dit “le Turc”
dans le masterpiece de Coppola !). Cet autre Al
mourra hélas prématurément d’une crise cardiaque
à l’âge de 47 ans.
En tueur fou et sadique dans Mr Majestik, il
est génial et particulièrement retors face à un
Bronson monolithique, qui trouve enfin un adversaire à sa taille. Poursuites en Ford Trucks,
fusillades, castagnes… cette histoire de Watermelon Man reste décidément l’un des meilleurs films
70’s de la star moustachue avec The Mechanic (Le
flingueur, 1972) de Michael Winner. Respect, donc
pour ce badass à la cool attitude.
¶
61

Documents pareils

N`oublions pas le séjour prolongé de McQueen et MacGraw dans

N`oublions pas le séjour prolongé de McQueen et MacGraw dans de Francis Ford Coppola. Mais huit ans après Guet-apens, l’icône meurt, à 50 ans, d’un cancer des poumons. Plus grand succès commercial du nihiliste Peckinpah, Guet-apens aura droit, en 1994, à un ...

Plus en détail

Notre avis vous intéresse - BDP de la Haute

Notre avis vous intéresse - BDP de la Haute réduite en bouillie par des attaques terroristes. Les survivants risquent de ne pas le rester longtemps. Beaucoup ont déjà été décimés par une grippe sans pitié. La nourriture et l’eau sont rares. ...

Plus en détail