Écopôle de l`Île d`Oléron - Communauté de communes de l`Ile d`Oléron

Transcription

Écopôle de l`Île d`Oléron - Communauté de communes de l`Ile d`Oléron
DOLUS D’OLÉRON
LA BRÉE-LES-BAINS
LE CHÂTEAU D’OLÉRON
LE Grand Village PLAGE
SAINT-DENIS D’OLÉRON
SAINT-GEORGES D’OLÉRON
SAINT-PIERRE D’OLÉRON
SAINT-TROJAN-LES-BAINS
MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’ÎLE D’OLÉRON
Écopôle de l'Île d'Oléron
Labellisé « Pôle d'excellence rurale » par l'Etat
Plein Phare :
Oléron durable
Culture : Le réseau de salles de spectacle
Solidarité : Programme d'intérêt durable
Découverte : En p'tit train à travers la fôret
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n° 24 Janvier 2010
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Vent
DOSSIER
n°24 janvier 2010
P rtant
Edito
PLEIN PHARE
sommaire
DOSSIER
Agenda 21 :
du président
Oléron durable
TRIBUNE
3-5
Développement durable :
À votre avis ? 5
Chers concitoyens,
Economie
Cette fin d'année 2009 est l'occasion d'un tour d'horizon des projets en cours. Voici les grands axes de
réflexion qui déterminent notre action pour l'avenir de l'île d'Oléron :
• Un effort renforcé est mené en faveur du logement, afin de maintenir les actifs sur le territoire.
L’actuel programme d’intérêt général sera prolongé en 2010 par une opération programmée d’amélioration de l’habitat. Les subventions aux propriétaires privés permettront la mise sur le marché de logements
conventionnés. En parallèle, le Programme Local de l'Habitat sera validé dans les mois qui viennent : il
prévoira notamment la création de logements sociaux pour répondre aux besoins des jeunes ménages et
des personnes en difficulté.
• Une politique jeunesse intercommunale est en cours de définition, en partenariat avec les syndicats
de communes cantonaux, afin d’harmoniser les prestations et de répondre à des besoins actuellement non
satisfaits, notamment pour les adolescents et les jeunes adultes.
• Une large réflexion sur les déplacements “alternatifs” a été entreprise, autour des transports collectifs et du réseau de voirie pour les circulations cycliste, pédestre et équestre.
• Une politique de gestion durable des déchets a été mise en œuvre, avec en perspective le devenir de
l'usine d'incinération, l'amélioration de la collecte, la réduction des quantités produites (objectif de réduction de 15% d’ici 2015). Cela suppose l'engagement de chacun.
• Une politique ambitieuse de soutien de l'économie et de l'emploi est engagée, en faveur des artisans,
des commerces de proximité, des activités agricoles.
• Enfin, un projet culturel d'envergure est en cours, avec trois opérations principales : améliorer les
conditions d’accueil de spectacle, par la rénovation et l’agrandissement de plusieurs salles ; réhabiliter
entièrement le site du Port des Salines en 2010 et 2011 (Ecomusée, parcours de découverte du marais,
réfection des salines) ; sauver les collections de la Maison paysanne (traitement, restauration, conservation) avant la réouverture du site entièrement restauré en 2013.
Bien sûr, cette politique sociale, économique, culturelle, est conduite par la Communauté de communes dans
le cadre du développement durable, véritable moteur de son engagement. En ce sens sera adopté, avant la fin
2010, l'Agenda 21 local qui fixera le programme d'actions pour les années à venir. Première échéance : le
démarrage des ateliers participatifs, début mars, pour construire ensemble les actions prioritaires… Avis aux
volontaires !
Au-delà de nos rivages insulaires, j'appelle de mes vœux une sortie de crise pour 2010. Je veux croire que nos
économies mondialisées auront su tirer les enseignements de leurs erreurs de jeunesse et que le développement durable sera devenu le modèle de développement suivi par tous. Je vous souhaite une bonne année.
Patrick Moquay
Bruit de saison
Navette maritime 
Oléron-La Rochelle
Une navette maritime rapide et directe reliera Boyardville à la Rochelle dès l'été 2010. Oléron redevient une île,
et Paris est à portée de transport alternatif (à la voiture) :
3h de train + 45mn de bateau. La CdC et la commune de
Saint-Georges, avec l'aide du Conseil général et de la Région,
réaliseront la gare maritime nécessaire. Le navire, 100%
charentais, est en cours de construction à La Rochelle (exchantier Gamelin), financé par la Région. L'initiative est portée depuis l'origine par l'association ATO (« Association pour
l'amélioration des transports oléronais » : 05 46 36 13 42 ou 
www.ato-oleron.com).
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Écrivez
nous
Zones d'activités : 
Vers un modèle environnemental
CULTURE
6
L'île ne manque pas de salles 6
ENVIRONNEMENT
Écopôle : Mission compostage 7
SPORT
Elsa N'Guessan 
Oléronaise de cœur 7
AGENDA 21
DÉCOUVERTE
Le P'tit train : La voie de la nature 8
SINGULARITÉS
Les Communes 9-10
Solidarité
Nouvelle OPAH :  
Programme d'intérêt durable 10
9-10
Portraits
Aart Van Dijk 
Teddy Fesseau 11
!
Un Oléronais de Saint-Trojan, d'accord pour
introduire le bois dans l'architecture oléronaise
(lire n°23 page 6), mais avec de la couleur comme
sur les cabanes ostréicoles, persifle :
« Pourquoi ne pas donner l'exemple en commençant par le bois d'Iléo ? » (lettre du 15 août).
C'est une idée, mais il faudrait convaincre ceux
qui jugent le complexe aquatique déjà trop voyant
comme il est…
Un couple de résidents cotinards encourage
la Communauté de communes à développer le
domaine cyclable dans le Nord-Ouest de l'île et à
poursuivre la lutte contre les moustiques, avant de
demander que Vent Portant, « une belle alchimie
entre l'information, la critique et l'humour,
continue de souffler jusque chez nous » (courrier
du 25 août). Merci pour cette brise de poésie, ça
fait plaisir.
Pour nous écrire :
Journal Vent Portant
Communauté de Communes
de l’île d’Oléron
BP 85
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Fax : 05 46 47 12 88  
Tél. : 05 46 47 24 68
La Communauté de communes de l'île d'Oléron n'a
pas attendu le feu vert du ministère de l'environnement pour se lancer dans le développement durable.
Nombre de ses réalisations portent déjà une empreinte éco-solidaire des générations futures. Aujourd'hui,
avec la naissance d'« Oléron Durable », la démarche
Agenda 21 prend un nouvel élan et associe tous les
acteurs du territoire : élus, entreprises, associations
et habitants. Dans le vif du sujet.
Forme plurielle substantivée du verbe latin agere (« conduire », « agir »,
« faire »), agenda signifie étymologiquement : « choses qui doivent être
faites », avant de désigner le carnet où l'on consigne les rendez-vous et
les… choses que l'on doit faire. L'« Agenda 21 » est un plan d'actions
pour le 21e siècle adopté par 173 chefs d'État lors du « Sommet de la
terre » à Rio, en 1992. Une liste d'engagements pris (de « choses qui
doivent être faites ») pour léguer une planète “propre” aux générations
futures. On y parle développement durable (lire par ailleurs), lutte
contre le changement climatique, économies d'énergies, respect de la
biodiversité, cohésion sociale, solidarité entre générations et territoires,
épanouissement individuel…
À l'échelle de l'île d'Oléron, ce programme de longue haleine, crucial pour l'avenir, mobilise les élus. Une commission a été créée en
mars 2008 au sein de la Communauté de communes pour engager la
réflexion sur un Agenda 21 local baptisé « Oléron Durable ». Premiers
thèmes retenus : la valorisation des déchets, le développement des
•••
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DOSSIER
tribune Corne de brume
PLEIN PHARE
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énergies renouvelables, l'optimisation des déplacements et
des transports, l'amélioration de l'habitat, l'accès au logement, la préservation des espaces naturels, le développement
de filières économiques liées à l'environnement, l'accueil et
le maintien des jeunes sur l'île. Puis un état des lieux a été
entrepris, suivi d'une consultation publique (lire ci-après la
rubrique “Tribune”). En 2010, l'Agenda 21 oléronais va entrer
dans le vif du sujet : ateliers participatifs et définition d'un
plan d'actions concrètes .
À l'heure où nous écrivons ces lignes, l'année 2009 est déjà
riche d'actions de sensibilisation et de concertation auprès
des acteurs locaux, des habitants et des écoles :
•Février, mise en place d'un groupe interne « développement durable » formé d'agents de la
Communauté de communes (lire ci-après).
•17, 18 et 19 avril, présentation de l'Agenda 21 lors de la foire-exposition de Saint-Pierre.
•11 juin, piqûre de rappel lors d'une séance du film « Home » de Yann Arthus-Bertrand au
Cinéma Eldorado à Saint-Pierre.
•3 juillet, premier Forum Agenda 21 au Centre de vacances de La Martière, réunissant
élus et techniciens des collectivités locales, services de l'Etat, de la Région et du Département,
associations et habitants.
•Août, envoi d'un questionnaire « Développement durable de l'île d'Oléron, votre avis compte ! », dans tous les foyers oléronais.
•26 septembre, stand Oléron Durable lors des portes ouvertes à l'Ecopôle de Dolus.
•21 octobre, sensibilisation des élus sur le thème « énergies renouvelables et urbanisme ».
•23 octobre, première d'un cycle de conférences de sensibilisation grand public sur des
thématiques liées au développement durable : changements climatiques et érosion des côtes,
énergies renouvelables, biodiversité…
•Année scolaire 2009-2010, appel à projet dans le cadre de l'« Education à l'environnement pour un développement durable » (programme pédagogique lancé par le ministère de
l'éducation nationale) pour les écoles de l'île d'Oléron.
Développement durable
A votre avis ?
La CdC, qui a fait le choix de s'engager dans un
Agenda 21 local, a demandé aux Oléronais quelle était leur vision du développement durable.
Premiers enseignements.
Rappelons qu'avant même de se lancer dans la démarche Agenda 21, la Communauté de communes de l'île d'Oléron s'était préoccupée des enjeux du développement durable. A son actif : des constructions HQE 1 (complexe aquatique IléO, Ecopôle), la mise
en œuvre du tri sélectif, le recyclage des déchets verts, le nettoyage manuel et raisonné des plages, l'entretien “naturel” des pistes
cyclables (désherbage thermique), la maison Phare… Le programme Oléron Durable est le prolongement naturel d'une politique
déjà sur les rails depuis dix ans. Rendez-vous en mars 2010 pour élaborer, aux ateliers participatifs, le programme détaillé des
années à venir.
(1) Haute qualité environnementale
Ce n'est pas du vent
Montée des eaux : de 18 à 59 cm en 2100 !
Conséquence directe du réchauffement climatique, les experts prévoient une élévation du niveau des mers de 18 à 59 cm en
2100. Or il suffirait de 34 mm pour provoquer une perte globale d'environ 30% des zones côtières humides (chiffres du GIEC1
cités par le site science.gouv.fr). Et une montée des eaux de quelques centimètres aurait un effet désastreux sur la dynamique
de l'érosion des rivages plats et marécageux. Un vrai scénario catastrophe pour l'île d'Oléron…
(1) Groupement intergouvernemental d'études sur le climat
La mère du développement durable inconnue du grand public
Le concept de « développement durable » a été inventé par l'ancienne ministre norvégienne Gro Harlem Brundtland. En 1983,
l'ONU l'avait invitée à créer et à présider la « Commission mondiale sur l'environnement et le développement ». C'est le rapport
de cette commission, connu sous le nom de « Rapport Brundtland », qui a conduit à la convocation, en 1992 à Rio de Janeiro,
du « Sommet de la terre » ou « Conférence des Nations-unies sur l'environnement et le développement ». En 2004, le Financial
Times l’a élue 4ème personnalité européenne la plus influente (derrière le pape Jean-Paul II, Mikhail Gorbatchev et Margaret
Thatcher). Comme quoi on peut influer sur l'avenir de la planète et demeurer à peu près inconnu du grand public.
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Les éco-gestes de la CdC
Un groupe de travail interne « Agenda 21 » a été créé au
sein de la Communauté de communes1 . Composé de huit
agents, il a pour but d'évaluer et de stimuler l'intégration
du développement durable dans la vie de la CdC au quotidien. Des « éco-gestes de l'agent » sont ainsi encouragés :
covoiturage, recyclage et compostage des déchets, utilisation du vélo pour les petits déplacements, de papier recyclé
ou certifié (provenant de forêts gérées durablement), de
carafes à filtre (à la place des bouteilles d'eau en plastique)
et autres initiatives… Chaque service devant se creuser la
tête pour obtenir une « bonne note développement durable ».
(1) Petit rappel au passage : le bâtiment de la CdC
est équipé d'une pompe à chaleur.
Le questionnaire « Le développement durable de l'île d'Oléron,
votre avis compte », diffusé l'été dernier auprès de la population
(Vent Portant, mairies et site internet de la CdC), vient de livrer
ses premiers enseignements (traitement statistique des réponses
par les étudiants de l'IUT de Niort). Sur les 623 personnes qui ont
répondu, près des 3/4 ont une idée au moins assez précise de ce
que représente le développement durable. Leurs trois préoccupations principales sont : la préservation des milieux naturels (62%),
les transports et déplacements (61%), l'emploi (39%). Et 71%
pensent que le développement durable est nécessaire, même si cela
a un coût pour les contribuables.
Au chapitre des pratiques individuelles, plus de la moitié des personnes interrogées avouent participer rarement (ou jamais) à des
actions de solidarité ; seulement 23% disent pratiquer le covoiturage ; 66% utilisent rarement (ou jamais) les transports en commun ;
45% ne vont pas au concert, au théâtre ou au musée. En revanche,
78% des sondés disent se déplacer très souvent à pied ou à vélo
pour les trajets courts ; près de 94% font des économies d'énergie
et 96% trient leurs déchets à domicile ; 87% achètent souvent des
produits locaux ; 58% fabriquent leur compost…
Quant à l'action des collectivités locales, leur appréciation est
mitigée : alors que seulement 33% estiment que les transports et
déplacements sont bien gérés, 55% jugent la solidarité handicapés
et 3ème âge relativement bien prise en compte, ainsi que la gestion
des déchets (70%), l'accès à la culture et au sport (69%), ou encore
la préservation des milieux naturels (55%).
Enfin, si près de la moitié des questionnaires ont été remplis par
des retraités, on ne saura jamais si la parité a été respectée : sur les
623 sondés, 233 se déclarent femmes et 253 hommes, mais 67 ne
précisent pas leur sexe.
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ECONOMIE
VENT EN POUPE
CULTURE
NOUVELLE VAGUE
ZAE intercommunales
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ENVIRONNEMENT
VERT MARINE
Oléronaise 
de cœur
L'une des sprinteuses de l'équipe de France,
qui a rejoint son club d'origine à Poitiers, a des
attaches oléronaises, et pas seulement côté
cœur…
Depuis 2005, la CdC a compétence pour
gérer les zones d'activités de plus de trois
hectares. Et pour y développer un modèle
environnemental.
(1) Agence de l'Environnement et
de la Maîtrise de l'Energie
EN PLEIN VENT
Elsa 
N'Guessan
Développement
économique 
durable
L'île d'Oléron compte actuellement 15 zones commerciales,
artisanales et mixtes. Quatorze de ces « ZAE » (« zones d'activité économique ») sont communales et une est gérée par la
Communauté de communes depuis 2005 : « Fief de La Jarrie »
à Dolus. Celle-ci est en cours de lifting : giratoire d'accès aménagé, voirie et viabilisation étendue aux dernières entreprises
installées, cheminement piéton optimisé, éclairage et espaces
verts améliorés…
Une deuxième ZAE intercommunale va voir le jour à SaintGeorges : « Les Quatre Moulins ». Coût de l'opération : 6,3 M€
intégralement compensés par les recettes (cessions des terrains et
subventions). Ce sera une zone « modèle », conçue en concertation avec l'ADEME (1) et les services de l'Etat, selon un « système
de management environnemental » qui permettra de prétendre
à une certification ISO 14001. L'aménagement de cette zone
« pilote » s'appuiera sur des idées exemplaires : le covoiturage
entre salariés, l'intégration paysagère, les énergies renouvelables,
la gestion de l'eau, un « règlement intérieur » impliquant les
sociétés résidentes… Objectif : attirer des entreprises et
des services dont l'activité serait connotée « croissance
verte ». Détail important pour les amoureux des
vieilles pierres : la longère traditionnelle sise
sur la zone sera réhabilitée, pour une destination qui reste à définir.
Enfin, savez-vous que, contrairement
à l'idée répandue, ZAC ne signifie
pas « zone artisanale et commerciale », mais « zone d'aménagement concerté » ? Un scoop délivré par Nicolas Moulène, chargé
de mission « développement économique » à la CdC.
SPORT
Réseau intercommunal 
de salles de spectacles
Spectacle vivant
L'île ne manque pas de salles : de cinéma, des
fêtes, du foyer rural, polyvalentes… Autant de
scènes à réhabiliter et à mettre en réseau, au
service du spectacle vivant.
En 2005, une réflexion avait été engagée au niveau du Pays
Marennes-Oléron sur la création d'une grande salle de spectacle
profitant à tout le territoire. Le diagnostic est tombé : plutôt qu'un
seul équipement, il vaut mieux créer un réseau de petites et moyennes salles (70 à 350 places), à partir de l'existant rénové. Ce projet
à fonctionnement intercommunal a naturellement été confié à la
commission « animation et monde associatif » de la Communauté
de communes.
Actuellement, l'île compte quatre salles à potentiel professionnel,
pour la plupart polyvalentes et pouvant accueillir du spectacle
vivant dans de bonnes conditions de confort : l'Eldorado à SaintPierre, la salle de l'Arsenal au Château, la salle du Foyer rural
à Saint-Denis, la salle des fêtes de Dolus. Une cinquième est en
projet à Dolus, la « Grange des arts », dans un bâtiment ancien
réhabilité : équipement destiné à accueillir en fin de semaine des
spectacles et des concerts de « petite jauge » (50 à 80 personnes),
et à permettre aux artistes (musiciens, troupes de théâtre…) de
répéter en semaine sur scène. D'autres structures de proximité
complètent ce dispositif, à Saint-Georges, Grand Village, SaintTrojan, La Brée (lire p. 9)…
Pour améliorer ce réseau, en concertation avec les communes et
les associations concernées, la CdC apportera son soutien : de 20
à 25% des travaux engagés selon le rayonnement de la salle. Avec
un bonus de 5% pour les projets intégrant un effort en matière de
développement durable (choix des matériaux, performances énergétiques, récupération des eaux de pluie…).
N'Guessan, prénom Baoulé, est synonyme de « caresse ».
Ne vous y fiez pas : Elsa est une compétitrice redoutable. Son palmarès parle pour elle : médaille d'argent du relais 4x200 m nage
libre aux Championnats d'Europe à Madrid, 10ème sur la même distance aux J.O. d'Athénes, championne et recordwoman de France
des 4 x 100 et 4 x 200 m nage libre en 2009 à Montpellier…
Quatre ans après son départ de Poitiers pour le Cercle
des Nageurs de Marseille, puis les Dauphins de Toulouse, Elsa
N'Guessan a décidé de réintégrer son club d'origine. Après avoir
côtoyé pendant ces années d'« exil » des stars comme Alain
Bernard, Frédéric Bousquet et Fabien Gilot à Marseille, ou Coralie
Balmy et Malia Metela à Toulouse, c'est le retour aux sources.
« Mon ami habite la région, cela a compté » a confié la sprinteuse
poitevine au quotidien La Nouvelle République (24 septembre
2009). Son ami, c'est Baptiste Dalmon, créateur de l'école de surf
Moana à Saint-Trojan.
Aujourd'hui, Elsa a balayé les doutes qui assaillent, à un
moment ou à un autre, tous les sportifs de haut niveau, et elle se
dit heureuse de nager et de s'entraîner. Comme au bassin sportif
d'IléO, où elle aligne sans relâche les longueurs au gré de ses
séjours… C'est sûr, Elsa est sous le charme d'Oléron : « J'aime la
tranquillité de cette île, ses grandes plages, ses côtes sauvages,
l'océan, le marché du Château en hiver, le surf… » Puisse-t-elle
trouver ici la sérénité nécessaire pour affronter ses prochains
grands rendez-vous : les championnats de France à Saint-Raphaël
et les championnats d'Europe à Budapest, en 2010.
L'Ecopôle intercommunal
Compostage
100% bio
Labellisé « Pôle d'excellence rurale » par l'Etat,
l'Ecopôle de Dolus est à visiter, surtout par
les enfants. La fabrication du compost, c'est
salutaire… et spectaculaire.
Non, le croque-souche, capable de broyer des masses de
2 m d'envergure, ne doit pas faire peur aux enfants. C'est
un gentil monstre, qui rend service à l'intercommunalité.
Sa tanière se visite comme un parc d'attraction : c'est
l'Ecopôle de l'île d'Oléron.
En ce 15 octobre, route de l'Ecuissière à Dolus, le
soleil et le froid sont aussi vifs que la question des
déchets, dont la gestion est un axe majeur de
la politique de la Communauté de communes.
Une odeur forte prend à la gorge, pas désagréable, entêtante comme un parfum d'huile essentielle. Dans les casiers de fermentation à ciel
ouvert, des monceaux de broyat noir fument,
arrosés en permanence par pilotage automatique avec l'eau du bassin de récupération d'eau de pluie… Lentement,
le compost se forme, température, taux
d'oxygène et d'humidité gérés par ordinateur…
Ici l'on réceptionne les déchets végétaux (branchages, feuillages,
palettes, souches, encombrants…) ; on les contrôle, on les trie, on
les broie ; on en fait du compost ou des plaquettes combustibles pour
chaudières à bois. On collecte aussi les huiles alimentaires, pour les
filtrer et les valoriser en bio-carburant, avec l'association « Roule ma
frite ». Enfin, on trie et on stocke les matériaux inertes : gravats, pierre,
tuiles…
L'Ecopôle joue également un rôle de sensibilisation à l'environnement,
grâce à ses bâtiments HQE 1 et son parcours pédagogique : réunions,
expositions, conférences, visites tous publics. Nous y reviendrons
dans un prochain numéro. Petit coup de pub pour finir : le compost est
vendu aux particuliers 2 de 2 à 2,5 € les 50 kg selon la granulométrie.
Pas cher, pour de l'engrais 100% végétal, bio, local et durable, utilisable en agriculture biologique, conforme à la norme NFU 44-051 !
(1) Haute qualité environnementale. (2) Horaires d'ouverture : du lundi au vendredi de 8h30 à 12h00
et de 13h30 à 17h00. Horaires de vente de compost : lundi, mercredi et vendredi de 13h30 à 17h00
Vent Portant
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DÉCOUVERTE NEZ AU VENT
SINGULARITÉS FORCE 8
En p'tit train à travers la forêt
Dolus
La voie de la nature
Disques
A Dolus, la rue Centrale est jalonnée de petits commerces très
actifs. Les clients voudraient bien garer leur véhicule quelques
minutes afin de faire leurs courses. Hélas, des voitures ventouses
occupent l'espace qui leur serait nécessaire. La commission de
voirie, dans sa grande sagesse, a étudié divers systèmes pour éloigner les importuns tout en laissant un maximum de liberté à tous
afin de préserver clientèle et commerçants. Le choix s'est porté
sur une zone bleue avec disque. Ce n'est pas très original mais
l'essentiel est que ce soit efficace. Reste à se déterminer sur le
temps de stationnement idéal. Trente minutes ? Soixante ? Quatrevingt-dix ? Encore un choix difficile…
Monter à bord du P'tit train, c'est contempler 
la nature du plus haut d'essieux : la forêt, 
la dune, le pertuis. Il ne manque que la vapeur
et les commentaires de l'ONF.
26 octobre 2009. Magnifique lundi de Toussaint. A bord du
P'tit train, nous suivons la voie ferrée qui serpente entre sousbois et bords de mer, pins et chênes verts, talus sablonneux et
longues lignes droites découvertes. Au croisement d'une piste
cyclable, le klaxon retentit (on aurait préféré un sifflement
de loco à vapeur…). Nous saluons au passage les Ecuries du
Carbet, puis le dépôt du P'tit train, avec ses voitures fraîchement repeintes en rouge et vert et la loco centenaire qui attend
l'heure de sa résurrection…
Tout à coup, au sortir de la forêt, l'océan. C'est l'arrêt de
« Gatseau plage », avec son menhir et son monument aux
morts. Le P'tit train longe le rivage, tout proche. Un pêcheur à
pied bêche la vase… Puis défile l'éternel paysage lunaire de
troncs morts. « La lisière forestière, explique Claude
Dauge, agent patrimonial de l'ONF, lorsqu’elle se
situe face aux vents dominants d’ouest, ne peut
survivre à moins de 3 ou 400 m du littoral,
car le feuillage des arbres, soumis au
martèlement des grains de sable
transportés par le vent et au sel
déposé par les embruns, est
détruit ». L'ONF conserve
ces troncs debout car
ils ne sont pas commercialisables, protègent la lisière
encore vivante
et constituent
à eux seuls un
écosystème qui
abrite oiseaux
et
insectes
avant de tomber et devenir
humus… A lui
seul, le terminus
vaut le voyage.
Rouleaux et envolées d'écume à perte
de vue dissuadent les
baigneurs de braver les
dangers du pertuis de
Maumusson, jadis appelé
« Male-bouche », autrement
dit « museau du diable »…
D'ailleurs un panneau avertit :
« Plage dangereuse, baignade interdite, huîtres
coupantes, lames de fond, sables mouvants et
tourbillons », rien que ça…
En bout de ligne, la voie fait une boucle. Jean, le
8 Vent Portant
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anti-ventouses
Le Grand Village (1)
conducteur, décroche sa loco, s'en va la positionner au-delà de
l'aiguillage, fait machine arrière et raccroche les wagons, prêts
à repartir en sens inverse. Le jovial Jean, né dans une famille
de cheminots, dit « jouer au p'tit train » depuis 1972 au sein
de l'association OSVF (1). Il faudrait dire à François Bargain
- qui a pris la tête de la compagnie en 2009 à la place du père
fondateur Pol Gala - qu'il manque à bord des voitures un commentaire audio. Il y a plein de choses intéressantes à raconter,
non seulement sur l'histoire du P'tit train, mais aussi sur celle
de la forêt de Saint-Trojan, intimement liées depuis 1959…
Peu de visiteurs savent que cette forêt a été entièrement plantée par l'homme en 1840 pour bloquer le recul de la dune vers
l'arrière-pays ; ce qui n'a pas empêché la première gare terminus du P'tit train d'être aujourd'hui engloutie à plus de 600
mètres en mer sous l'effet de l'érosion naturelle ! La station de
Maumusson est ainsi la seule gare française à avoir été totalement reconstruite par 22 fois en 45 ans ! « Si l’érosion continue
au sud de l’île d’Oléron, dit Claude Dauge, et nous n’avons
aucune raison de penser qu’elle cessera, il n’y a aucune autre
solution que le recul progressif de la gare. » Car l'ONF n'a pas
pour mission de lutter contre l'érosion marine, mais d'observer
les transports éoliens du sable et de les limiter en douceur ; en
aidant notamment la végétation endémique (ligneux, herbacés,
mousses et lichens) à recoloniser les massifs dunaires, par la
pose de branchages, de ganivelles, ou la plantation d'oyats…
La dune est entre de bonnes mains, le P'tit train peut repartir.
« Billet, siou plaît ! »
Confidence
sur « Confidences »
Dimanche 20 septembre. A l'invitation de la mairie, un public de
privilégiés a pu retrouver sur scène les actrices Monique Tarbès,
Pascale Petit et Line Michel pour une « avant-première » de « Thé
et confidences », pièce de Julien Antonin mise en scène par Henri
Lazarini. A la demande de Monique Tarbès, la commune avait mis
à disposition de la troupe la salle des fêtes pour les répétitions. En
remerciement, les comédiens ont offert aux Grands (1) Villageois
un agréable moment de théâtre de boulevard.
(1) Après débat au sein du comité de rédaction, il a été décidé que l'orthographe du toponyme
“Grand Village” et du gentilé “Grands Villageois” bénéficierait d'une dérogation à la règle : pas
de trait d'union et donc un s au pluriel. Voilà un village qui affirme sa singularité.
La Brée
Auditorium
à équiper
Le Château
Sur les huîtres, le
Pâté
Le Château-d’Oléron a la chance de posséder une superbe citadelle associée à la ville close. Cette citadelle avait, pour se protéger, des défenses avancées dont le seul élément subsistant est le
Fort Pâté, sur le site du port ostréicole. Le directeur régional des
affaires culturelles, Philippe Villeneuve, architecte en chef des
monuments historiques, et la municipalité ont souhaité réhabiliter
le fortin. Le chantier vient de commencer pour se terminer à l’été
2010. Face au futur port ostréicole, il pourrait avoir une fonction
nouvelle d’accueil et d’information.
Saint-Denis
Prime au
solaire
Le Conseil municipal a décidé d’attribuer une subvention de 300 €
aux particuliers qui installent un chauffe-eau solaire thermique sur
un bâti neuf ou ancien, cumulable avec les aides régionales et le crédit d’impôt. Les élus dionysiens voient cette incitation à utiliser des
énergies renouvelables et surtout non-polluantes telles que le soleil,
comme un symbole de leurs convictions environnementales. Même
s'ils sont conscients que l’obstacle actuel que constitue l’autorisation de pose des capteurs devra être petit à petit contourné.
Saint-Georges
A lire : Médi@tlantique
« Médi@tlantique », après deux journées portes ouvertes (8 et 9 janvier), ouvrira au public le 12 janvier. C'est la plus grande médiathèque du Pays Marennes-Oléron : 650 m2, 11 000 ouvrages, des centaines de CD et DVD, 5 salariés permanents, informatique connectée
au réseau national Cyberbase… « Ce sera aussi un lieu ouvert sur la
vie de la cité et le monde associatif », dit-on à la mairie. Son inauguration officielle se fera en avril, à l'occasion de « Mots en fête ». Un
festival destiné à booster la mise en réseau de l'ensemble des bibliothèques, notamment en se déplaçant de l'une à l'autre.
(1) Oléronaise de sauvegarde de
véhicules ferroviaires
L’auditorium des locaux associatifs (103 places, gradin télescopique) est utilisé pour des manifestations culturelles diverses (flamenco, théâtre, chorales d'enfants…). Il pourrait servir également à des
vidéo-projections, lors de colloques ou séminaires d'entreprises, s’il
était équipé d’un matériel spécifique et d'une connexion satellite. Le
Foyer rural a fait procéder à la démonstration d'un matériel multimédia (coût estimé : 14 502 € HT). Le Conseil municipal, à l’unanimité,
a décidé de réaliser cet investissement, en sollicitant le concours du
Département et de la CdC.
 
•••
Vent Portant
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SINGULARITÉS FORCE 8
PORTRAITS FIGURES DE PROUE
Dans ce numéro, Vent Portant dresse les portraits d'un terrien et d'un marin défenseurs de
l'environnement, chacun à sa manière. Un agriculteur “bio” amoureux de son marais et de ses
poneys de labour, et un paysan de la mer partisan d'une pêche artisanale mesurée.
•••
Saint-Pierre
Pélicans électriques
ultra-polyvalent se faufile partout sans permis et sa poche
peut contenir jusqu'à 200 kg et 500 litres de volume. Son
bec convertible en plateau, caisson frigorifique, citerne ou
nettoyeur haute pression, le destine à l'entretien et arrosage
des espaces verts, rues et trottoirs, aussi bien qu'au transport
de petits chargements.
Saint-Trojan
Sur le port, les
« Nous ne les avons pas entendus arriver et pour cause :
ils ne font pas de bruit ! », écrivait La Lanterne à propos
de la livraison des deux triporteurs municipaux 100%
électriques, baptisés Pélican par Heuliez, leur constructeur.
Agréé par l'ADEME et homologué par la DRIRE pour ses
qualités environnementales, ce drôle d'oiseau modulable et
Barg'eaux
Le 26 août, la salsa du Trio del Sol clôturait le programme des concerts « Les Barg'eaux » organisés dans les
« Arènes » du port. Désormais, cette animation hebdomadaire du mercredi devrait venir, chaque été, compléter les
Mardis musicaux et le théatre de rue du Marché de nuit
le jeudi. Ces spectacles gratuits ont connu un réel succès
public, ce qui laisse augurer une fréquentation 2010 en
hausse. Renforcé par les prestations des restaurants qui
investissent les quais du port, ce lieu patrimonial devient
riche en émotions. Retrouvez les Barg'eaux en photos sur
le tout nouveau portail numérique « saintrojaime.com »
SOLIDARITÉ CONTRE VENTS ET MARÉES
Nouvelle OPAH
Programme d'intérêt durable
Prime pour les locations meublées à l'année,
bonus énergie pour les travaux d'isolation :
deux nouveautés marquantes de l'OPAH 2010.
Depuis dix ans, la Communauté de communes est engagée
dans une politique volontariste d'amélioration de l'habitat
à travers des programmes d'aides en faveur des propriétaires occupants et bailleurs. Le dernier « PIG » (Programme
d'intérêt général), commencé en 2007, vient de s'achever.
Les élus souhaitent poursuivre cet effort en lançant une
nouvelle « OPAH » (Opération programmée d'amélioration
de l'habitat) pour les années 2010 à 2013.
Les objectifs sont plus ou moins les mêmes : accroître le
parc de logements locatifs à loyers maîtrisés, identifier et
résoudre les cas d'insalubrité, aider les propriétaires occupants à revenus modestes, notamment dans le cadre du
maintien à domicile (près d'un Oléronais sur deux a plus de
60 ans), maîtriser les consommations d'énergie.
Dans le cadre de la nouvelle OPAH, les aides à l'amélioration des logements s'élèveront à 65% du montant des
travaux réalisés pour les propriétaires occupants, et de 15 à
65% selon le type de loyer pour les propriétaires bailleurs
(à noter que la prime de 15% pour les loyers libres est
supprimée, et que la prime pour les loyers conventionnés
passe à 65%).
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Au chapitre des nouveautés, une prime de 2000 € sera
allouée aux propriétaires de locations meublées saisonnières reconverties en locations à l'année (critères de confort
minimum) ; et un « bonus énergie » sera versé à tous les
propriétaires occupants (aucune condition de ressources) qui
auront entrepris des travaux d'isolation, de pompe à chaleur,
de chauffe-eau thermo-dynamique…
Rappel : afin d'aider les demandeurs dans des démarches
souvent complexes, un bureau d'études sera chargé d'animer
le programme, de cibler les besoins des candidats, de les
renseigner et de les aider à monter leur dossier.
Renseignements : Julien Garnon à la CdC, au 05 46 47 24 68
Bioman
Van Dijk, c'est un maraîcher bio, pas un peintre flamand. Son art à lui, Aart, c'est la
culture au rythme des saisons et de son attelage de poneys. Oui, il y a des Fjord sur les
rivages d'Oléron.
Derrière ses lunettes, il a un faux air du chansonnier Romain Bouteille, en beaucoup moins bavard… sauf sur un sujet : ses poneys Cannelle et Kitje, blonds comme lui. Ils sont de race Fjord,
le « cheval des Vikings », montagnards puissants et travailleurs utilisés pour le trait, l'attelage, le
débardage, la monte. Aart les a emmenés avec lui quand il a quitté les Pays-Bas en roulotte, il
y a des années, pour fuir le système agricole hollandais et sa folle course au rendement. Durant
son long périple mené clopin-clopant, il fera deux rencontres décisives : Joëlle, sa femme, et
l'Arche. Une communauté fondée par Lanza del Vasto sur le modèle des âshrams de Gandhi,
dont la philosophie repose sur la non-violence, le végétarisme, le travail manuel, le partage, les
expériences alternatives… Et la culture de la terre avec des chevaux, sans machines, dans le respect d'une agriculture biologique. Tout le portrait d'Aart, en somme, maraîcher bio qui défriche
son marais de Trillou au rythme des saisons avec l'aide de Joëlle et du chat noir Patapon (et ron
et ron…), livre en charrette ses courges spaghetti et ses potimarrons. Bien sûr, il ne connaît pas
les pesticides : pour se débarrasser des parasites, il utilise des extraits de plantes tropicales, des
bactéries tueuses de chenilles, des insectes prédateurs. Il se dit végétarien à 99% (« Quand j'y
suis invité, je mange du poisson ») et, autant que possible, consomme des produits « équitables ».
Aart, qui a caressé un temps le projet d'un théâtre ambulant en roulotte attelée, milite avec Joëlle
« pour la nécessité de ne plus polluer la terre ». Et il a créé dans l'île un petit groupe qui pratique
la communication non-violente, pour se garder de l'ego dévastateur et se rapprocher d'une vérité
Aart Van Dijk tolérante, avec sérénité. Va en paix, Bioman.
Fishman
Comme son père, Teddy Fesseau sort tous les jours de La Cotinière. Pas sur un
chalutier, sur un ligneur-fileyeur, car le lieutenant a choisi la pêche sélective. Et il
n'aime pas dormir en mer.
La pêche, Teddy est tombé dedans quand il était petit. Son père était pêcheur, ses oncles aussi.
A 18 ans, il sort du Lycée maritime de La Rochelle avec un BEP en poche, brevet qui lui permet de prétendre au titre de lieutenant de pêche. Il commence le métier sur le bateau de son
oncle, le Black & White. A 22 ans, comme pas mal de pêcheurs de La Cotinière, il s'essaye aux
Antilles, mais ne tarde pas à revenir au bercail. Aujourd'hui, à 35 ans, Teddy est seul maître
à bord du Carabas, un ligneur-fileyeur bleu. « Si j'ai choisi ce petit bateau, c'est pour ne pas
dormir en mer ! » De fait, il sort rarement plus d'une journée, alors que le chalut, c'est plus
efficace la nuit. Si le choix de Teddy, c'est de retrouver tous les soirs sa famille, il fait tout
de même des journées de dix à douze heures, et le métier est très physique : « Les jeunes qui
veulent devenir pêcheurs professionnels parce qu'ils ont trouvé ça sympa pendant l'été, ne
savent pas ce qui les attend, même si les conditions sont moins dures qu'avant. A partir de 6
Beaufort, on ne sort plus, surtout si la houle s'y met. Si vraiment il y a du poisson, on risque
le coup, mais on essaie plutôt de prévoir les coups durs : quand il fait beau, on reste plus
longtemps en mer… » C'est avec son père que Teddy a tout appris, plus qu'à l'école : « Il m'a
toujours emmené sur son bateau, pendant les week-ends et les vacances. » Lui, qui observe
tous les jours le poisson, en sait plus que les bureaucrates de Bruxelles dont Nicolas Dubois,
le directeur du port cotinard, estime que « la vision macro-économique est en décalage avec la
micro-économie locale ». Depuis cinq ans, paraît-il, la ressource du golfe de Gascogne est en
constante progression, une réalité en contradiction avec le plan de casse des bateaux… Quoi
qu'il en soit, demain, Teddy reprendra la mer. C'est sa vie.
Teddy Fesseau
Vent Portant
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qu’est’ ô  
qu’ te dis ?
La grôle et le r'nart'
par Finosiâ (Philippe Schaefer)
Por in biâ matin d’avreuil, la
Grôle, qu’avait choppé in fourmaghe qui
cheussait’ sus in bord de f’nêt’, s’avait
jhouquée tout en haut d’in grand oumiâ,
por se régaler.
Maît’ Goupil, qui chorchait d’quoué
rempyit’ s’embouneuil, se sentit’ attiré
por la sente de chieu fourmaghe, qui
r’volinait’ tout’ autourt’.
Dau cot’, ô yi vint ine idée : i d’mand’
le port’ment à la grôle, et yi dit : « Beu
l’bonjhourt’, Maîtresse Grôle, ô fait
reu biâ, aneut’ ! Mais jh’avis jhamais
vut’ que vous pieumes torlusiant si
beun’, sous les rayons dau souleuil !
De minme qu’i m’avant dit’ que vout’
ramaghe était aussi biâ qu’ vout’
pieumaghe, et que vout’ vouée était
la pus belle dau quartier, s’rait’ô
in’effet de vout’ bonté, de m’la faire
entend’ ? Ô m’frait beu piaisit’. »
La Grôle, qu’était pus sotte qu’ine
bouillée d’louésit’, s’fesit point prier.
(d’après in certain La Fontaine)
Al’ ouvrit sa goule et poussit’ in braille à
épourantit’ tous les osiâs des bouéssons
dau ouésinaghe.
Mais dau cot’, le fourmaghe yi
cheusit’ de la goule, et vint s’pianter
à couté dau r’nart’ qu’attendait reu
qu’chieu, beu sûrt’et qui yi dit : « Bein,
Maîtresse Grôle, jh’vous r’marcie beun’
de vout’ cadeau. Mais, minfiez-vous
quand minme de chiellés qui disant dau
beun’ de vous ! »
La Grôle avait compris, mais in
p’tit tart’, qu’a s’avait fait couillounner
por chielle zire de goupil ! Et a s’a
promis qu’a r’coumminc’rait pus !
Cheusser : sécher - Jhouqué : perché - Oumiâ :
ormeau - Embouneuil : abdomen - R'voliner :
répandre des odeurs - Reu = reun (devant une
consonne) : rien - Pieume : plume - Torluser :
briller - Aneut' : aujourd'hui - Bouillée : buisson - Louésit' : osier - Zire : personnage détestable.
La boulangerie n'est qu'à 1 km,
prends plutôt ton vélo…
e le
tu sais bien qu ts
déche
clables…
propres recy
Mais non,
destiné aux
sac jaune est
l'eau
Ne laisse pas coulerdent
s…
pendant que tu te brosses les
Vent Portant est une publication
de la Communauté de Communes
de l’île d’Oléron.
Directeur de la Publication : Patrick Moquay.
Comité de rédaction : Jean-Jacques Bazerbes,
Christine Granger-Maillet, Patrick Moquay,
Patrice Robillard, Annie Chartier.
Rédacteur en chef : Charles Vincent. Crédits
photographiques : Stanislas Caquineau.
Conception, réalisation : Symaps News.
Pour nous écrire :
Journal Vent Portant
Communauté de Communes
de l’île d’Oléron - BP 85
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Fax. 05 46 47 12 88 - Tél. 05 46 47 24 68
Imprimé sur PEFC
12 Vent Portant
Vent portant N°24.indd 12
Odile
et
(d’Oléron)
Léon
(de l’île)
Il ne faut pas confondre
obésité du lapin et
développement durable Utilise la citerne d'eau de plu
ie
pour arroser le jardin, ne jet
te pas tes
mégots n'importe où, fais pas ci, 
fais pas ça, bla-bla-bla…)
Ras l'bol du développement
du râble !!!
15/12/09 14:25:07

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