Connectons-nous - le musée virtuel de Jacques Teulet
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Connectons-nous - le musée virtuel de Jacques Teulet
http://www.jacteulet.4yu.fr Numéro 109 N e w s l e t t e r d u s i t e I n t e r n e t d e J a c q u e s Te u l e t avril 2012 Connectons-nous ! Juste un clic et le voyage commence dans les détours d’un musée virtuel de plus en plus visité. http://www.jacteulet.4yu.fr C’est l’adresse Net qui permet de découvrir les derniers ouvrages ou de revoir des peintures, dessins ou lithographies mises en ligne pour un seul projet : le plaisir de partager. A tous, bienvenue dans ce monde un peu à part qui ouvre des portes sur le rêve et l’imagination. Journée du livre en province J.J. Dallemand, L. Petriac et J. Teulet La très belle ville de Cubjac en Dordogne organisait le 18 mars dernier un salon du livre très suivi. Au nombre des auteurs présents, Jean-Jacques Dallemand proposait son dernier ouvrage «Eloge du pays vésunien». Ce conte philosophique qui ouvre les portes d’une magnifique traversée du temps fait la part belle à l’oeuvre de Jacques Teulet en s’inspirant d’une de ses peintures. Les textes de Jean-Jacques Dallemand sont un hymne au lyrisme et à l’intelligence. Eloge du pays vésunien disponible chez l’éditeur : http://www.decal-age-productions.com Prix : 9 euros La salon du livre à Cubjac Photographe de stars Depuis sa disparition en 2004, aucune rétrospective du photographe Helmut Newton n’a eu lieu en France. Sulfureux, parfois choquant, Newton cherchait à restituer la beauté, l’érotisme, l’humour, parfois la violence qu’il décelait dans son univers professionnel, celui de la mode, du luxe, du pouvoir... L’exposition réunit plus de deux cents images, quasi exclusivement des tirages originaux : polaroïds, tirages de travail de divers formats, œuvres monumentales. Elle sera enrichie d’un extrait du film «Helmut by June» réalisé par June Newton, épouse du photographe pendant soixante ans et elle-même photographe. Le propos réside dans les grands thèmes newtoniens : mode, nus, portraits, sexe, humour, l’exposition entend montrer comment s’est constitué, bien au-delà de la photographie de mode, l’œuvre d’un grand artiste. Helmut Newton Grand Palais, Galerie sud-est - Avenue Winston Churchill 75008 Paris Jusqu’au 17 juin 2012 Editorial Mais que notre monde devient chaque jour plus difficile à vivre ! Quand tout paraît calme, que les compétiteurs en lice d’une élection supérieure sont à l’unison de promesses douteuses, de projets extravagants, d’utopies avérées, l’abject les rattrape pour mettre des bâtons dans les rouages du monde politique consciencieusement établi. Mentir par ci, et puis par là, ça mange pas de pain comme dit l’autre (cet auteur méconnu à qui l’on attribue maintes citations comme disait si bien Frédéric Dard), mentir, donc, c’est un fond de commerce qui fonctionne à merveille. Et pourtant, quand l’actualité vient jeter ses voiles opaques sur un procédé trop bien huilé, les questions se posent. Il suffit d’un seul illuminé pour mettre à bas toutes les certitudes installées. Alors se posent les questions du légal, de l’illégal, de la folie, de la légitimité des croyances diverses qui s’obstinent à agiter l’humanité. Comment croire encore après les carnages dispensés à tous coins de la planète ? Comment croire quand des enfants meurent à nos côtés ? Et aussi qui croire dans ce magma théoriciel qui permet tant et tout ? En réalité, si l’humain a eu un jour besoin de s’inventer des divinités, c’était pour établir les barrières que nous appelons aujourd’hui la morale. Hélas, une autre partie de l’humanité a choisi d’utiliser l’idée de Dieu pour ses besoins de paraître. Juste l’envie de domination en passant par les voies le plus douteuses qui soient : les croyances. Des événements récents témoignent de ces folies, en un mot, disons qu’il sera impossible de lutter contre le terrorisme si personne n’admet que son vrai nom s’écrit «divine connerie». Tristan Ghy mailto:[email protected] Enchères... Elles étaient estimées à 4 000 euros, pour une vente à Toulon dédiée aux souvenirs historiques. Mais ce sont 43 225 euros frais compris qui ont emporté cette paire de mules en soie blanche, talons en bois recouverts de peau blanche, semelles de marche en cuir, datées de 1790. Comme quoi, la révolution vaut de l’or... En galerie à Paris La galerie Alain Blondel accroche les oeuvres d’un grand oublié de l’art du début du XXème siècle : Federico Beltran Masses. Une exposition qui devrait faire accourir les vrais amateurs de grand art. Né en 1885 à Cuba, Beltran Massés a passé sa jeunesse à Barcelone. En 1916, il vient à Paris pour s’y fixer avec sa femme Irène. Sa carrière prend très vite un essor international. Après une exposition à Munich en 1909, il est reconnu à Buenos-Aires en 1910, à Madrid et à Londres en 1911. Son exposition de 1921 à la galerie Georges Petit fut sa consécration parisienne. Convaincu par celui qui l’appelait «mon frère», Rodolfo Valentino (dit à Hollywood The Great Lover) de la gloire qui l’attendait dans le Nouveau Monde, Beltrán-Massés embarqua le 3 novembre 1924 à Cherbourg, sur le Leviathan à destination de New York où, dès le mois suivant, la galerie Wildenstein lui consacrait une grande exposition. Le succès américain le galvanisant et lui ouvrant les portes des personnages du monde culturel le plus en vue, il connut une ascension encore plus notable. A Hollywood il rencontra Charlie Chaplin, Gloria Swanson, Joan Crawford, Douglas Fairbanks avec lesquels il noua fort adroitement des relations durables. L’actrice Marion Davis lui présenta son richissime amant William R. Hearst (magnat de la presse) qui lui accorda sa confiance en tant que conseiller artistique. C’est ainsi qu’ensemble ils ont parcouru l’Europe dans une «visite guidée» par Beltrán-Massés lui même et qui les conduit en Allemagne, en France et en Angleterre ; où le millionnaire fit quelques achats d’art auprès du plus grand marchand de tableaux de l’époque sir Joseph Duveen. Après quelques triomphales rétrospectives à Londres en 1929 (New Burlington Galleries avec le patronage de SM Alphonso XIII), en 1934 (RWS Galleries, Pall Mall), et parvenu au sommet des vanités de ce monde, Beltran-Masses deviendra le portraitiste le plus recherché du gotha international abandonnant malheureusement dans ce vaniteux tourbillon l’inspiration intense et sensuelle de sa production du début des années vingt. Une oeuvre qui l’avait rendu mondialement célèbre. Il est mort ruiné et oublié en 1949 à Barcelone... à l’hôtel Ritz. Federico Beltran Masses Galerie Alain Blondel 128 rue Vieille du Temple - 75003 Paris Jusqu’au 12 mai 2012 Vu sur le Net Censure au Koweit L’artiste koweïtienne Shurooq Amin est sous le choc après la fermeture de son exposition sans aucune explication. Selon différents comptes rendus, des hommes se sont introduits dans l’exposition trois heures après son ouverture et ont décroché ses peintures, prétextant avoir reçu des plaintes sur la teneur des tableaux. Les oeuvre en question sont indécentes aux yeux de certaines personnes car elles s’attaquent au tabou du sexe. L’exposition était intitulée «C’est un monde d’hommes». L’ensemble a été décroché 3 heures après l’ouverture pour être mise à l’abri de destruction possible. Vu sur Rue 89 Alerte : document ! Bernard Dimey raconté D’une jeunesse champenoise à un succès montmartrois, le trajet du plus emblématique auteur de la chanson française vient de se révéler sous la plume de la très documentée Annie Massy. Si on veut bien l’admettre, l’auteur de Syracuse, doit son succès à sa fréquentation des rues et cabarets de Montmartre. Cerner l’intérêt et l’importance de son oeuvre relève d’un défi compliqué. Annie Massy a puisé dans le passé de cet auteur magistral en revenant aux sources du champenois où Dimey a vécu ses premiers bonheurs et aussi de grands traumatismes. Dans cette province marquée par la guerre, il forge sa personnalité et trouve ses grands thèmes d’inspiration. Des thèmes qui seront encore exacerbés par les fréquentations des cabarets et autres bars d’un quartier de la capitale qui marque le poète d’une empreinte indélébile. Au fil des pages, le lecteur découvre l’enfant surdoué et rebelle qui lutte pour imposer ses choix et se prépare à être l’incontournable poète parolier de la chanson moderne. Au début des années 60, Bernard vint à Paris et en Rastignac lance un défi à la capitale. Les rencontres et le talent faisant parfaite équipe, il devient très vite un auteur à succès. Aznavour se passionne pour ses textes et pose des musiques intelligentes sur ces textes fulgurants. La poésie, même s’il la nie bâtit l’essentiel de son oeuvre. Au fil du temps, plusieurs interprètes adoptent les visions de Dimey. Jean-Claude Pascal, Mouloudji, Jean Ferrat, Zizi Jeanmaire ou Jean-Claude Annoux ont interprété les belles histoires de Bernard Dimey. Tout le monde connaît Syracuse chanté par Henri Salvador et Yves Montand. Le livre de notre amie Annie Massy permet un brin de chemin aux côtés de cet auteur de talent, parti de sa Champagne natale pour conquérir les rues de Montmartre. Bernard Dimey Jeunesse champenoise, succès montmartrois Annie Massy - Préface de Stéphane Hirschi Editions du Bord du Lot - 17 euros A noter également : les éditions Frémeaux diffusent un coffret de deux CD consacrés aux chansons de 1959-1961 écrites par Bernard Dimey et interprétées par les voix les plus en vogue dans ces années. D’Aznavour à Gréco en passant par Félix Marten, la fine fleur de la chanson française se retrouve aux couplets de cet ouvrage discographique. Disponible auprès de l’éditeur : Frémeaux & associés 20 rue Robert Giraudineau - 94300 Vincennes Escale à Sète Ici l’art, le génie des couleurs, la poésie des mots, la création sont innés. Sète a ancré ses traditions entre la Méditerranée, l’étang de Thau, ses canaux, l’eau habite la ville, et dans un bateau ou avec des pinceaux, Sète respire, Sète inspire. Les grands voiliers de rêve sont à votre portée. Visites et sorties en mer sont prévues. Hissez le pavillon ! Pas de bateaux sans marins. Dans la ville des ateliers pédagogiques présentent les différents métiers: conférences et expositions viennent compléter cette fête.. Autour de la manifestation, des expositions sont proposées. On peut noter celle des peintres Vivi Navarro, Léo Menella, René Florentin, Kathy Bassaget et celle de la photographe Magali Mondrange, intitulée «Gens de mer, gestes d’hommes», consacrée aux marins et travailleurs portuaires. Bertrand Vigneron propose «Naturr Kulturr» et Pierre Sécolier «Femmes d’étang». Les conférences aborderont quatre grands thèmes : les voiles latines avec Bernard Vigne, la construction bois avec André Aversa, les amis du jeudi-dimanche par l’association du Père Jaouen, et la musique avec Paul Terral. Les objectifs d’escale à Sète sont clairs : il s’agit de pérenniser et de poursuivre la première édition de 2010, en mettant à l’honneur le patrimoine de la principale ville maritime du Languedoc et de permettre à tous ses acteurs de se retrouver autour de ce rendez-vous où plus de 100 navires traditionnels vont accoster au cœur de la ville. Jean-Claude Santier Escale à Sète, 6 au 9 avril http://www.escaleasete.fr http://www.escaleasete.fr Littérature Paul Toublanc : Paul Toublanc : «La vie partagée» Parisien d’adoption, l’auteur, également peintre, vit en Vendée, son pays d’origine, pour sa lumière qu’illustre superbement le pastel. Ouvert à la pensée chinoise, il pratique parfois l’encre de Chine retrouvant dans le «geste calligraphique» la spontanéité que requièrent, en écriture, l’aphorisme et la maxime. Il est bien connu pour ses essais toujours stimulants, avec lesquels il a bâti une véritable oeuvre de moraliste en observateur fin, guetteur de son époque. Paul Toublanc est un train en marche qui chemine sereinement dans une humanité en équilibre instable. «Nous sommes la première société où tout est quasiment basé sur l’argent dit notre ami, très médiatisée. Elle a tendance à enfermer les esprits dans des idées toutes faites». Pour lui le rôle du moraliste est de faire en sorte que l’on comprenne mieux cette société pour la rendre plus humaine. Dans son «bréviaire à l’usage des malpensants», il montrait, son immense talent. Il avait délà eu l’occasion de le développer dans cet essai sur Chamfort, moraliste du siècle des lumières qui, prétendu misogyne et même misanthrope a été aimé des femmes et s’est engagé au service d’une société fondée sur le mérite prouvant sa foi dans l’homme. Avec ce dernier livre et pour lequel il a obtenu le prix Orange 2012, Toublanc passe avec bonheur au roman et évoque les tours et détours de la passion amoureuse. Tel est le défi situé dans les années 70 auquel est confronté un couple dont les partenaires ont choisi, non de durer, mais de vivre leur passion. Cette intrigue pose d’incisives et lucides questions sur l’amour, le temps qui passe ainsi que les choix que l’on fait ou croit faire. Excellent scénario pour un film, ce livre est mouvant, sensuel, intelligent, tout simplement passionnant. Jean-Claude Santier Folk musique au «top» Dylan : l’explosion Rock La cité de la musique continue sa série d’expositions autour des artistes qui ont marqué nos générations. Après Brassens, une incursion dans le monde folk-rock de Bob Dylan met à l’afffiche une icône du siècle. Musicien emblématique de la seconde moitié du XXème siècle, Bob Dylan a laissé une trace indélébile dans le répertoire de la chanson engagée. Dans son parcours d'une exceptionnelle longévité, les années de 1961 à 1966 furent décisives. L'exposition retrace les moments forts de cette période, qui vit Dylan modifier radicalement son approche artistique et susciter une véritable révolution musicale. De son vrai nom Robert Zimmerman, Zimmerman Bob Dylan naît en 1941 dans une famille juive de classe moyenne du Midwest américain. Il passe son enfance à Hibbing, dans le Minnesota, où il se prend de passion pour la musique pop qu’il écoute à la radio. Il décide alors d’apprendre à jouer de la guitare et du piano et se rêve chanteur pop professionnel. Un de ses tout premiers groupes, les Golden Chords («Accords Dorés»), se produit au lycée de Hibbing où il est élève. Conçue par le Grammy Museum de Los Angeles, «Bob Dylan, l'explosion rock» raconte, avec des photos inédites, des objets et des documents rares, ainsi que des archives audiovisuelles, cette étonnante histoire d'une évolution personnelle marquant le basculement de notre société. Témoin privilégié, le photographe Daniel Kramer a accompagné Dylan en tournée pendant deux ou trois ans. Il livre ainsi une source d’informations exceptionnelles qui retracent le parcours scénique de Dylan. Soixante clichés en noir et blanc forment le cœur de cette exposition, offrant un témoignage saisissant de la métamorphose du folk singer en rock star. Face à cette galerie de photos du chanteurcompositeur backstage - frêle silhouette, presque androgyne au regard angélique mais déterminé - s'ouvrent trois salles qui marquent les temps forts de sa carrière musicale, et une plongée dans l’histoire de la musique américaine. Pas seulement destinée aux nostalgiques des belles années de Woodstock et de l’Ïle de Wight, la présentation de la cité de la musique vaut par son niveau pédagogique et culturel. Ne pas manquer ! Cité de la musique 221 Avenue Jean Jaurès - 75019 - Paris Métro Porte de Pantin Jusqu’au 15 juillet 2012 http://www.citedelamusique.fr Le Billet des Arts Publication mensuelle uniquement diffusée par courrier électronique en format PDF Direction de publication : Jacques Teulet Abonnement gratuit par mail à : mailto:[email protected]