Mise en page 1 - Bretagne

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Mise en page 1 - Bretagne
Bretagne
JOURNAL D’INFORMATION • Janvier 2014
n° 47
Plants de Bretagne / Janvier 2014
Plants de
pommes de terre
REPORTAGES
•Clisson, leader
sur le marché “jardin”
•La brumisation
haute pression pour
le confort et la santé
Sommaire
Actualité
de la filière
.................................
p 3-7
Reportage
Clisson, leader sur
le marché “jardin” ............................. p 8-11
Jacques et Pascal Quéinnec
La brumisation haute pression
pour le confort et la santé ......... p 12-13
Infos techniques
Innovation technique
pour améliorer la précision
du traitement du plant ................ p 14-15
Trucs & astuces
Améliorer les conditions de travail
lors de l’application des traitements
sur table à rouleaux ......................... p 16
Repères
Exportations,
tonnages certifiés nets,
plantations .......................................... p 17
Analyse climatique
2013 :
L’année des extrêmes ! ........... p 18-19
Janvier 2014 - n° 47
Plants de Bretagne
est édité par Bretagne-Plants
Roudouhir - 29460 Hanvec
Tél. 02 98 21 97 00 - Fax 02 98 21 97 08
[email protected]
Ont participé à la rédaction de ce numéro :
J. M. Abiven – C. Corre – P. Dolo – E. Guillery
J. M. Jaffrelo – J. Le Mouellic – C. Malgorn
H. Nicolas – C. Le Meur (Expression)
avec la participation de :
S. Laudrin (Cecab) – J. et P. Quéinnec
Plusieurs maillons,
une seule filière
Depuis la recherche jusqu’au commerce, vous allez parcourir
avec ce numéro quelques activités des différents maillons de
la filière plants de pomme de terre.
Commencez par la création variétale illustrée par la porte
ouverte à la station de Kerloï et la présentation de la gamme
des futures variétés en cours d’inscription.
Abordez la recherche de nouveaux producteurs à l’occasion
des portes ouvertes d’octobre dernier dans 7 exploitations.
Poursuivez par l’évolution des outils de production dans le
double objectif d’efficacité et d’amélioration des conditions
de travail grâce à la brumisation et à la régulation de la pulvérisation.
Faites connaissance avec les nouvelles installations de
stockage-conditionnement de la Cecab à Pontivy, un outil
pour le développement de l’activité plants de la coopérative.
Découvrez un aspect de l’exportation au travers du partenariat
technique entre la Tunisie et la Bretagne, qui sont respectivement
le premier client et le premier fournisseur.
Visitez une entreprise de conditionnement des plants en petits
emballages leader sur le marché du jardin, le groupe Clisson.
En espérant que vous apprécierez ce périple
au cœur de la filière plants, je vous souhaite,
au nom de toute l’équipe de Bretagne-Plants,
une excellente année 2014.
Emmanuel Guillery
Réalisation, mise en page :
Expression
Tél. 02 98 68 46 53
Fax 02 98 68 46 96
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ACTUALITÉ DE LA FILIÈRE
Kerloï
porte ouverte
Inscriptions
Deux variétés ont été inscrites en 2013 :
Journée
✔ KENZA
Attribuée à LSA. Variété de type export.
✔ SPEEDA
Attribuée à Triskalia. Variété de type primeur-export.
La traditionnelle journée de présentation
des variétés et hybrides sélectionnés à la station
Inscriptions futures
de Kerloï s’est déroulée le 17 septembre dernier.
Six hybrides sont en fin de deuxième année
d’essais officiels :
Elle a réuni des visiteurs étrangers, aux côtés
des développeurs et utilisateurs de variétés,
• 98K27. 9 : AMBRINE, Co-obtention avec M. Billant,
variété de type chair ferme.
• 98K 60. 7 : FRIVOL, attribuée à Triskalia, variété à peau
violette pour la transformation en frites industrielles.
• 00F270. 1 : ARMORINE, attribuée à Semences de
Bretagne, variété pour le marché du frais et de la frite
ménagère.
• 00F311. 2 : FERRARI, attribuée à Van Rijn France,
variété à peau rouge pour la transformation à l’export.
• 02F 22. 6 : DIADEME, attribuée à Pondi-Plants, variété
pour le marché du frais.
• 04F 98. 6 : PASSION, attribuée à Douar Den, variété
pour le marché du frais, tolérante au mildiou.
producteurs, collecteurs et représentants
des filières.
La Tunisie était à l’honneur avec une délégation composée de
représentants de deux organismes techniques majeurs du secteur de la pomme de terre et clients importateurs de plants
français (voir article page suivante).
Pour conclure, le président, Dominique Morvan, a voulu souligner le développement des variétés de la station de Kerloï :
“Grâce au dynamisme des attributaires, les variétés créées par la
station représentent en 2013, 1 260 hectares en Bretagne, soit un
quart de la production régionale. Avec les 280 hectares multipliés
dans le Nord, le centre de la France, aux Pays-Bas et en Suisse, c’est
au total 1 540 hectares qui sont produits en 2013. Le cap des
50 000 tonnes de plant certifié dans les variétés de Bretagne-Plants
est à notre portée cette année.”
Quatre hybrides sont en fin de première
année d’essais officiels :
• 01F 61.1 (Manuréva) : destiné au marché du frais et
attribué à Elorn-Plants.
• 02F 40.2 (Atoll) : destiné au marché du frais et attribué
à Elorn-Plants.
• 04F 46.11 (Maïwen) : destiné au marché du frais,
tolérante au mildiou, et attribué à Douar Den.
• 04F119. 5 : de type chair ferme, attribué à la SARL
Denniel.
NOUVEAUX ARRIVANTS
Sylviane Riou
Comptable
Sylviane Riou, 38 ans, a intégré Bretagne-Plants en juin dernier, afin de
succéder à Henri Nicolas au poste de
comptable, celui-ci faisant valoir ses
droits à la retraite.
Titulaire d’un DUT de gestion des entreprises option Finances-Compta et d’une préparation au DECF, elle a développé ses compétences en comptabilité générale,
commerciale et sociale en cabinet d’expertise et dans plusieurs entreprises industrielles et commerciales.
Gabriel Carpentier
Inspecteur terrain
Arrivé en CDD comme préleveur de
terre en octobre 2012, puis comme
inspecteur stagiaire, Gabriel Carpentier, 22 ans, a été titularisé le 1er octobre 2013 comme inspecteur terrain. Il
prendra le secteur de Michel Queffelec, parti en retraite
au 31 octobre. Après un Bac préparé en apprentissage dans
un GAEC, il a obtenu son BTS ACSE.
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ACTUALITÉ DE LA FILIÈRE
Coopération renforcée avec la Tunisie
Signature d’une convention de partenariat technique
Le 17 septembre dernier, à l’occasion
de la porte ouverte à la station de
Kerloï, une convention de partenariat
technique a été signée entre BretagnePlants et deux organismes tunisiens : le
Centre Technique de la Pomme de
Terre et de l’Artichaut (CTPTA) et le
Groupement Interprofessionnel Légumier (GIL).
Cette convention vient formaliser des
échanges techniques ponctuels réalisés
depuis plusieurs années. Elle vise à renforcer cette coopération pour les cinq
prochaines années, en particulier en matière de formations et d’actions techniques. Ce partenariat complète la
convention entre la FN3PT et le CTPTA
qui porte principalement sur l’expérimentation variétale en Tunisie.
Dominique Morvan, président de Bretagne-Plants, a souligné l’importance
économique des relations entre la
France et la Tunisie. Avec plus de 15 000
tonnes de plants en 2012-2013, la Tunisie et la France sont respectivement premier client et premier fournisseur.
Le GIL, institution professionnelle sous
tutelle du ministère de l’Agriculture, a
été créé pour promouvoir les filières légumes sur le plan des techniques culturales, de la commercialisation, du
stockage et de l’exportation. Il est également chargé de réaliser des « stocks
Bretagne-Plants a signé une convention de partenariat technique
avec deux organismes tunisiens : le CTPTA et le GIL,
en présence des exportateurs de plants de Bretagne.
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stratégiques » de pomme de terre pour
réguler le marché et il possède une
bonne expérience de la production de
semences contrôlées. Le CTPTA est
chargé de la mise au point et de la diffusion des techniques culturales, notamment par la formation des producteurs
et techniciens. Il évalue également les variétés en vue de leur inscription au catalogue officiel tunisien.
Tarek Chiboub, directeur général du GIL,
en son nom et au nom de Taoufik Oueslati, directeur du CTPTA, s’est réjoui de
la signature de cette convention qui
ouvre la voie à une coopération renforcée entre les trois organismes signataires.
ACTUALITÉ DE LA FILIÈRE
SALONS
Agrifête et Terre Attitude
Le 1er septembre 2013, les Jeunes Agriculteurs du Finistère ont organisé Agrifête à Plonevez-Porzay. Bretagne-Plants,
Germicopa et le Gopex étaient présents
sur un stand commun.
Les Jeunes Agriculteurs des Côtes d’Armor organisaient de leur côté Terre Attitude les 14 et 15 septembre 2013, à
Loudéac. Bretagne-Plants, Germicopa et
les Ets Clisson tenaient un stand commun.
Ces 2 manifestations ont surtout vu la
visite de nombreux amateurs et jardiniers. Le public des agriculteurs professionnels était moins présent.
Les Producteurs de Bretagne-Armor en visite en
Suisse
Les producteurs du Syndicat de Bretagne Armor et les inspecteurs Bretagne Plants du secteur ont rendu visite
à leurs collègues suisses, les 2, 3 et 4
juillet derniers.
“Le premier jour était consacré à la visite
d’Agroscope Changins-Wädenswil et du
site de Changins. La visite du laboratoire
de certification a été suivie de la présentation des essais variétaux dans la parcelle
Nous avons ensuite visité la production de
micro tubercules en tunnels, et les premières générations en pleine terre de M.
Briod à Forel-sur-Lucens, les variétés produites étant Agria et Victoria.
Jean-Luc Pidoux, Président de l’ASS (Association Suisse des Sélectionneurs) nous a
conduits à ses parcelles de production de
plants en variétés Laura et Victoria, puis
nous a présenté et fait visiter l’ASS, et la
centrale pommes de terre, où nous avons
pu voir les installations de calibrage, de
triage et de conditionnement.
Le dernier jour, le retour s’est fait par la
ville touristique de Gruyère.
Ces 3 journées ont permis d’avoir des
échanges très intéressants entre producteurs, chercheurs et techniciens.
L’ensemble des participants remercie ses
hôtes suisses de l’accueil simple et chaleureux qui lui a été réservé.”
proche du laboratoire, et d’une parcelle d’essais de lutte contre l’Erwinia et le virus Y.
Le lendemain, nous nous sommes rendus
au domaine de Chanivaz à Buchillon. La
présentation de l’APPNAL (Association des
Producteurs de Pommes de terre Nouvelles
de l’Arc Lémanique) et leur système de
fonctionnement nous a été faite par Monsieur Giradet, suivie de la visite d’une parcelle de Celtiane et de Gwenne.
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ACTUALITÉ DE LA FILIÈRE
Inauguration
du nouveau bâtiment CECAB
L’activité plant est relancée
Le 11 octobre dernier, la CECAB a
inauguré son tout nouveau centre
de stockage et de conditionne-
ment, situé à Pont de Kerguistin
en Noyal Pontivy (56920).
Un incendie avait détruit quasi
entièrement l’ancien bâtiment le
4 juillet 2011, suite à des travaux
d’aménagement.
Plus de 250 personnes, produc-
teurs, clients, officiels, se sont
déplacées pour découvrir les nouvelles installations…
Ce nouveau centre est opérationnel
depuis le 16 août, il est constitué :
• d’un auvent avec trémie de réception,
précalibrage, traitement pour les lots
« brut de champ ». Les lots calibrés
en Palox y sont aussi réceptionnés à
l’abri.
• de 4 000 t de capacité frigo (4 cellules
de 1 000 t) dont une cellule équipée
d’un système « ASPIR » pour les lots
« brut de champ ». Toutes les cellules
sont équipées d’une régulation du
CO2.
Dans le bâtiment principal, entièrement isolé :
• une zone calibrage d’une capacité de
20 t/heure avec remplisseurs de Palox.
• 2 lignes de conditionnement (big bags
et sacs 25/50 kg) équipées de brosseuses, trémie tampon, tables de visite
et palettiseur.
• une zone d’expédition avec 2 quais
de chargement et une aire de
stockage de marchandises conditionnées (12 camions).
En combinant les conditionnements en
ferme chez les producteurs bien équipés et ce centre, la CECAB est à même
d’expédier 1 000 tonnes par semaine.
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Pour la CECAB, le développement de
l’activité plants de pommes de terre
peut dorénavant se poursuivre :
PRODUCTION
Objectif à 500 ha d’ici 3 à 5 ans en ciblant 3 types de producteurs :
• les nouveaux en production « brut
de champ » les premières années
• les producteurs déjà installés mais pas
équipés en stockage frigo et palettisation
• les producteurs autonomes bien équipés en stockage et conditionnement.
VARIÉTÉS
• Poursuite du développement d’Universa (co-obtention CECAB/Bretagne-Plants). 6 000 t pour cette campagne, commercialisée dans 15 pays.
• Développement de Blondine (co-obtention CECAB/Bretagne-Plants).
• Hybride 02 F 200.3 en cours d’inscription (obtention Bretagne-Plants)
• Acquisition de nouveaux hybrides.
• Poursuite du partenariat avec la SA
Gopex pour Alaska et Safrane.
COMMERCIALISATION
• Poursuite du partenariat commercial
avec la SA Gopex pour certaines destinations export.
ACTUALITÉ DE LA FILIÈRE
Portes ouvertes
chez des producteurs de plants
de pommes de terre
Opération de la campagne de recrutement de nouveaux
producteurs de plants, les portes ouvertes ont eu lieu le
12 octobre 2013 sur 7 sites, dans les 3 départements.
Pondi-Plants (56)
Sur l’ensemble des sites, une quarantaine d’agriculteurs ont
laissé leurs coordonnées. Plusieurs d’entre eux sont intéressés
par la production de plants.
Les portes ouvertes ont été annoncées
dans la presse spécialisée par un encarté.
7
REPORTAGE
Le groupe Clisson
Leader
sur le marché “jardin”
Le groupe Clisson est connu et reconnu pour son savoir-
faire en matière de conditionnement de plants en petits
emballages destinés aux jardiniers amateurs.
En 2012, avec l’acquisition de la société Actigerme,
le groupe a consolidé sa position de leader.
C’est pour nous l’occasion de rencontrer
Bruno Bataille, son directeur général…
Bruno Bataille dirige le groupe
Clisson qui emploie 23 salariés
permanents : “La valeur ajoutée
est importante sur nos produits
et peut parfois surprendre les
producteurs. Il faut bien
comprendre que notre travail
demande beaucoup d’énergie et
d’investissement pour livrer ce
que le client attend et ce, dans
les meilleurs délais. La qualité de
notre travail est la continuité de
celle des producteurs. Nous
sommes très exigeants car nous
sommes au bout de la chaîne.”
Le groupe Clisson est une entreprise
familiale créée en 1930 par le beaupère de Bruno Bataille. L’entreprise était
alors une graineterie traditionnelle spécialisée dans la germination de plants
de pommes de terre. En 1978, Bruno
Bataille fait son arrivée dans l’entreprise :
“Jusqu’alors, je ne connaissais les pommes
de terre qu’à travers les frites que j’avais
dans mon assiette, mais je m’y suis très
vite intéressé puis passionné.” En 1990,
la société élargit sa présence en France
avec le rachat d’une société à l’activité
similaire : Strubler en Alsace. Très vite
ensuite, la société s’installe
à Châtillon dans les DeuxSèvres, à quelques kilomètres de son siège, dans des
locaux adaptés à son activité
croissante. Les années 90
sont marquées aussi par les
premières expériences de
production de plants de
pommes de terre. “Ça n’a franchement pas été un succès,
poursuit Bruno Bataille. Les producteurs de la région – majoritairement éleveurs – n’étaient
pas particulièrement intéressés par cette
nouvelle culture et nous n’avons pas réussi
à faire décoller les surfaces. Nous avons
donc abandonné le côté production.” Tout
au long des années 2000, le Groupe
s’est développé et a investi dans du matériel de stockage et de conditionnement.
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Clisson,
collecteur
2012 marque un nouveau tournant
pour le groupe Clisson qui achète Actigerme, société également spécialisée
dans les plants de pommes de terre.
Actigerme, la « fameuse clayette
jaune », est la seule marque de semences de plants de pommes de terre
connue et reconnue par les jardiniers.
“Avec Actigerme, nous héritons également
des contrats de production qui représentent une centaine d’hectares cultivés en
Bretagne”, explique Bruno Bataille. Avec
cette nouvelle étiquette de collecteur,
le groupe Clisson est donc en contrat
avec vingt producteurs qui cultivent une
douzaine de variétés (Bintje, BF 15,
Charlotte, Spunta…) dont deux exclusives. La société a ainsi l’exclusivité pour
la production de Rikéa (développée
sous la marque Prim’Lady) et de Soléia
dont elle est devenue attributaire. “Ces
deux variétés sont particulièrement intéressantes.Tous les plants de Soléia partent
sur l’Île de la Réunion où les producteurs
apprécient ses qualités. Rikéa (développée
sous la marque Prim’Lady) est une variété
précoce, toujours aussi savoureuse d’avril
à juin ; je crois en un bel avenir pour elle.”
Les 2 000 tonnes collectées par le
groupe Clisson sont produites par les
producteurs des syndicats de Pontivy
Conditionnement en sachet.
et de Bretagne Armor. “Les Bretons ont
un savoir-faire indéniable pour la production de plants de pomme de terre”, insiste
Bruno Bataille.
Une partie de cette collecte est transférée à l’activité du groupe Clisson qui
se charge du conditionnement et de la
vente au marché du jardin et des maraîchers, l’autre est vendue aux producteurs de Saint-Malo ou de la Beauce
pour la culture de primeur ou même à
d’autres collecteurs, en fonction des différentes opportunités.
Clisson,
conditionneur
L’activité de conditionnement et de
vente au marché du jardin n’absorbe
donc qu’une partie de la collecte et nécessite d’être complétée par des achats
extérieurs à des producteurs vendeurs
(principalement bretons), à des négociants et à des collecteurs français et
étrangers. En tout, le groupe Clisson
conditionne en petits emballages plus
de 5 000 tonnes (dont 800 000 clayettes)
sur les 13 000 tonnes commercialisées
par le groupe, ce qui en fait le premier
conditionneur français de plants de
pommes de terre à destination du marché du jardin.
Les marchés visés par l’activité de conditionnement en petits emballages sont
les jardineries et, dans une moindre mesure, les maraîchers. “Les jardiniers achètent, en jardineries et grandes surfaces de
bricolage, entre 3 et 25 kg de plants de
pommes de terre en petit calibre dans
toute une gamme de conditionnements
possibles : filets, clayettes… Ils sont exigeants sur l’esthétique des plants. Ils attendent également de la semence qu’elle
se conserve bien. Les maraîchers, les petits
producteurs qui vendent leur récolte sur
les marchés, sont très exigeants sur la
qualité des semences et sur le choix des
variétés. Ils achètent les calibres n°2.”
Le groupe Clisson conditionne les semences de pommes de terre et de
bulbes potagers dans une multitude de
conditionnements : clayettes, sacs, filets… La société vient d’innover et proposera pour la saison 2014 un nouvel
emballage : le clipack. “Il s’agit d’un emballage plastique soudé qui tient debout
tout seul. Il peut également être suspendu
à des broches pour une mise en avant en
rayon. Sa surface de communication permet d’apporter des informations et des
conseils aux clients… Le sac comporte
25 tubercules et vise les jeunes jardiniers.
Il est complémentaire des autres conditionnements. Nous sommes les seuls à
proposer un tel emballage.” Bruno Bataille
est particulièrement fier de cette der9
Conditionnement en clayette
REPORTAGE
Le groupe Clisson
nière segmentation, d’autant qu’elle a
reçu le trophée de l’innovation Jardin
Plus 2013.
Ces dernières années, le groupe Clisson
a renforcé les contrôles qualité et le
système de traçabilité. “Si un client appelle pour dire qu’il y a un problème, je
veux être capable de trouver où est parti
le reste du lot, explique Bruno Bataille.
Nous gardons également un échantillon
de tous les lots jusqu’en août.” Pascal Rio,
bien connu de la filière pommes de
terre, travaille désormais pour le groupe
Clisson. Il a la responsabilité de la collecte et de la production ainsi que du
suivi des cultures : “Je suis notamment
les producteurs, en parallèle des contrôles
de Bretagne-Plants.”
68 variétés
Le groupe Clisson n’engage pas de programme de recherche variétale et travaille davantage avec des partenariats
qu’il noue avec différents obtenteurs :
Germicopa pour Prospère et Gwenne,
Triskalia pour Charlène, Élorn Plants
pour Élodie… Le groupe bénéficie
même d’une exclusivité pour Charlène
et Gwenne pour les petits calibres. “Les
obtenteurs nous proposent des variétés
et nous choisissons si nous les intégrons à
notre gamme ou pas. Je les teste moimême dans mon jardin et nous avons
également mis en place un groupe d’une
soixantaine « d’experts jardiniers », répartis sur toute la France, qui essaient les
variétés en exclusivité. Ils nous donnent
leur avis et ces échanges sont très importants pour nous.” Le groupe Clisson propose 68 variétés de pommes de terre.
“Comme nous couvrons toute la France,
nous nous devons de proposer une large
gamme répondant à toutes les demandes,
à tous les terroirs et habitudes. En
moyenne, un magasin propose une vingtaine de variétés et, bien évidemment,
chacun veut ce que la concurrence n’a
pas !” Dans ce contexte, il est apparu
Les plants sont conservés à 2-4°C en rack dans des frigos de capacité
de 20 000 palettes. Les lots arrivent au fur et à mesure des besoins de
la société. Les capacités de conditionnement sont de 200 tonnes par jour.
Un échantillon de chaque lot est conservé jusqu’en août
dans le cadre de la politique qualité du groupe Clisson.
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évident, pour Bruno Bataille, de travailler
le marketing et de fournir des outils de
communication à ses clients : gamme
segmentée avec notamment un code
couleurs par utilisation culinaire, des jalons, un site internet avec conseils de
culture (www.legroupeclisson.fr)… Des
jeux concours permettent aussi aux
vendeurs d’animer leur rayon et remportent un grand succès avec 70 000
réponses.
Répondre aux
attentes des clients
Le marché du jardin exige une grande
rigueur. Le groupe Clisson livre, par
exemple, les magasins avant le weekend car les jardiniers doivent y trouver
tout ce dont ils ont besoin à ce moment-là. “Nous mettons tout en œuvre
pour répondre aux attentes de nos clients
distributeurs et des jardiniers. Une commande passée avant 10 heures est livrée
Pascal Rio a en charge le suivi de la collecte
et de la production ainsi que d’une partie des achats
et des ventes. Il est assisté de Graziella Mendes.
en 24-48 heures en magasins. Cette exigence que nous nous fixons est parfois
périlleuse à tenir, en saison par exemple,
quand nous recevons 500 - 600 commandes par jour. Il nous faut alors veiller
de près aux aspects logistiques…” Répondre aux attentes des clients, c’est
aussi savoir innover sur les aspects variétaux, sur les aspects d’emballages ou
de communication. “Nous avons mis au
point des emballages 100% recyclables,
ce qui a nécessité cinq ans de développement. Notre dernier emballage en clipack
est également un exemple de notre volonté de surprendre nos clients avec des
nouveautés.” Tout cela nécessite d’investir
dans du matériel performant : “Nous
sommes les seuls pour l’instant à posséder
une machine qui conditionne en clipack,
c’est un réel investissement qui nous permet de nous démarquer et d’avoir une
longueur d’avance.”
Le groupe Clisson va jusqu’à proposer
des présentoirs à ses clients pour une
mise en avant attractive des produits
qu’il commercialise. “Nous fournissons à
nos clients plusieurs types de présentoirs
bois mais nous avons aussi 400
présentoirs métalliques qui circulent
chez nos différents clients. Il s'agit
là d’un service qui est très apprécié par nos clients.”
Suite à l’acquisition d’Actigerme, le groupe Clisson
a revu sa segmentation marketing et propose ainsi
au marché du jardin quatre marques :
- Actigerme, la fameuse clayette jaune ;
- Plantéo, pour les semences de pommes de terre ;
- Bulbéo, pour les bulbes potagers ;
- Tradéo, pour les légumes anciens et les asperges.
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REPORTAGE
Jacques et Pascal Quéinnec
La brumisation
haute pression
pour le confort et la santé
La rampe d’ambiance brumise
à pas de temps régulier
défini par le producteur.
Au moment du triage et du
conditionnement, la poussière est
devenue un problème pour les
producteurs de plants. Plus qu’un
problème de confort, elle est
même devenue source de gênes,
voire de maladies avec des sensibilités plus ou moins fortes selon
les personnes…
À l’ensachage,
les bienfaits de
la brumisation sont
particulièrement
appréciés.
Jacques et Pascal Quéinnec, producteurs à Guiclan, ont investi
dans un système de brumisation
pour réduire la présence de poussière dans l’air. Ils nous présentent
leurs motivations et leur système…
Jacques et Pascal Quéinnec sont producteurs de plants de pomme de terre
à Guiclan avec, en parallèle, un atelier
lait. Ils cultivent 75 hectares de plants et
sont donc spécialisés dans cette production. Au moment du triage, quatre
à cinq personnes travaillent dans le bâtiment et la poussière est un problème
récurrent. “Après avoir travaillé et passé
une journée dans le bâtiment, j’étais noir
de poussière et je toussais vraiment beaucoup en soirée”, explique Jacques Quéinnec.
La poussière n’est pas qu’un problème
de confort de travail, elle touche aussi
à la santé des personnes. Les plus
grosses particules sont filtrées par le
système ciliaire du nez mais les plus
fines se déposent au niveau de l’arbre
respiratoire supérieur (trachées) et peu12
vent même pénétrer les alvéoles des
poumons et le système sanguin. Il en
résulte des irritations, des allergies, des
insuffisances respiratoires (asthme), des
maladies qui peuvent devenir chroniques (rhinite, trachéite, bronchite…),
même des pneumonies et, dans certains
cas, des cancers des poumons. Autant
dire un problème sérieux qu’il faut prévenir autant que possible sur nos exploitations… Le problème de la poussière s’est évidemment aggravé avec la
spécialisation des producteurs dans la
culture de plants : “Les surfaces ont augmenté avec, en conséquence, une période
d’exposition à la poussière plus longue.
Nous passons presque trois mois sous le
bâtiment. Depuis 5-10 ans, nos chaînes
se sont automatisées pour plus de rapidité
et d’efficacité. Il va falloir maintenant
qu’elles s’améliorent pour notre confort et
notre santé.”
En début d’année 2013, les Quéinnec
se sont ainsi intéressés à la brumisation.
“Nous avions déjà fait l’expérience des
ventilateurs et nous n’étions pas satisfaits.
Nous avions le sentiment qu’ils n’aspiraient
Les producteurs définissent tous les paramètres de
la brumisation à partir du tableau de bord électrique.
La brumisation au niveau de
la trémie de réception est
déclenchée par le producteur
au moment du déchargement
des pommes de terre.
qu’autour d’eux et que cela ne réglait pas
le problème. Nous avions également installé une hotte d’aspiration dans la cabine
de triage au niveau de la table de visite,
mais cela engendrait des courants d’air
insupportables en période de froid. L’année
dernière, nous sommes allés voir une installation chez un producteur qui venait
d’investir dans un système de brumisation.
Nous avons également visité le bâtiment
de Germicopa à Landivisiau, qui en était
également équipé.” Les producteurs ont
été convaincus et n’ont pas tardé à
contacter la société Breizh Brumisation
à Saint-Yvi qui est spécialisée dans la
brumisation haute pression.
Alourdir la poussière
Le principe de la brumisation est de diffuser des gouttelettes très fines qui
alourdissent l’air et plaquent la poussière sur les tubercules ou sur le sol…
Grâce à la pression de 70 bars, la brumisation ne mouille pas. En dessous de
70 bars, les gouttelettes d’eau ne s’évaporent pas assez rapidement et vont
donc mouiller l’environnement. La taille
des gouttes varie selon la pression mais
aussi selon le diamètre des buses utilisées.
Il existe deux systèmes de brumisation :
l’un automatique qui se règle en fonction de la température et l’hygrométrie
extérieures, et l’autre manuel avec différents réglages choisis par le producteur en fonction de son ressenti. “Nous
nous sommes très vite orientés vers un
système manuel. Nous décidons du moment, de la fréquence de la brumisation
et des points de la chaîne à cibler. Parfois,
les salariés nous demandent d’accélérer
les brumisations. Nous gérons nousmêmes par rapport à ce que l’on fait et à
ce que l’on ressent. Par exemple, quand
les pommes de terre ont passé la nuit
dans la trémie, on sait d’avance que le
matin, nous aurons beaucoup de poussière au niveau de la peseuse et donc que
nous aurons recours à davantage de brumisation.”
Chez les Quéinnec, le système comprend des rampes au niveau de la trémie de réception, à sa sortie, une
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d’ambiance en hauteur du bâtiment,
quatre buses au-dessus du calibreur,
une buse à l’entrée de la table de visite,
deux buses à l’entrée de la peseuse.
L’ensemble des paramètres est réglé à
partir du tableau de bord électrique :
les débits, les temps de marche et d’arrêt… La rampe au niveau de la trémie
est, en revanche, déclenchée à partir
d’une télécommande placée dans le
chariot élévateur. C’est donc le conducteur qui décide de la brumisation de
cette rampe au moment de la vidange
des caisses ou des godets. “Sur la chaîne
de calibrage, les buses peuvent se régler
pour se déclencher automatiquement
quand le tapis se met en route, ajoute
Jacques Quéinnec. Cela évite de mouiller
les tapis quand ils sont immobiles.” La
brumisation par la rampe d’ambiance
présente un grand avantage selon
Jacques Quéinnec : “Toute la poussière
du bâtiment, celle qui vole à chaque passage des chariots, est plaquée au sol
puisqu’elle est alourdie par la brumisation.
On ressent moins le besoin de balayer car
l’ambiance dans le bâtiment est bien plus
agréable.”
Jacques et Pascal Quéinnec sont donc
satisfaits de leur système de brumisation. Ils ont ainsi investi 13 000 euros :
“La brumisation est vraiment une avancée. Nous nous sentons nettement mieux.
On est moins encrassé à la fin de la journée, on respire mieux… Elle apporte vraiment un confort.”
INFOS TECHNIQUES
Innovation
technique
pour améliorer la précision
du traitement du plant
La société Cabon Automatisme Conception a mis au point
un nouveau matériel de traitement associé à une pesée
dynamique des tubercules et une table de traitement.
La réflexion est venue de producteurs qui cherchaient
un appareil fiable, précis, avec un bon débit.
Le système se compose tout d’abord d’un tapis peseur
qui régule automatiquement le débit de la pompe.
Ce système est complété par la nouvelle conception de la tête
de pulvérisation qui équipe une table à rouleaux de 120 cm.
Le tapis peseur régule automatiquement le débit de la pompe.
Capteur de vitesse fixé
sur l’arbre d’avancement du tapis.
Le débit du flux de pomme de terre est indiqué sur l’écran d’affichage.
Pompe Watson Mallow avec
affichage du débit de la pompe.
Un tapis peseur
Le tapis de convoyage des tubercules,
avant la table de traitement, est disposé
sur quatre capteurs qui pèsent en
continu le flux des tubercules. Sous le
tapis un racleur a été combiné pour
nettoyer la terre qui peut y adhérer. La
tare « tapis-terre » peut être mise à
zéro à tout moment.
La vitesse du tapis est réglable pour
s’adapter au volume et atteindre un
poids idéal sur le convoyeur pour une
pesée précise. Les deux paramètres
poids et vitesse permettent de calculer
le débit en continu.
14
Le dispositif permet de faire
fonctionner deux pompes
avec des produits et quantités
de bouillie différents.
Les avantages
Une nouvelle
conception de la tête
de pulvérisation
La bouillie arrive au niveau de la buse
sans pression. La vitesse de rotation de
la buse associée à un flux d’air descendant fractionne le liquide en fines gouttelettes qui sont réparties sur une largeur de 120 cm.
La possibilité de réglage du régime de
rotation de la tête permet d’ajuster la
largeur de traitement en fonction de la
viscosité du produit ou de la bouillie.
Une tête pour équiper les tables à rouleaux de 80 cm de largeur a été conçue
et est en cours de test.
Lors de la récolte, le débit sur la chaîne de réception est variable : en début et fin de remorque
bien sûr, mais aussi en cours de vidange. La quantité de terre et le calibre des pommes de terre
ne sont pas toujours homogènes lors du déversement des remorques et la chute des tubercules
de la trémie de réception sur les rouleaux déterreurs se fait souvent par vagues. Ces différents
facteurs sont amplifiés lors de la séparation des
parties « plant et conso » avec le précalibrage et
engendrent des variations ponctuelles de débit
qui peuvent fluctuer de +/-15 %. La régulation
de la quantité de bouillie avec une pesée en
continu efface les sous et sur dosages inévitables
sans contrôle. La gestion du traitement est facilitée
au niveau des réglages et lors du démarrage et
arrêt automatique de la pulvérisation.
La table à
rouleaux de 120 cm
Une pompe régulée
automatiquement
La pompe péristaltique est de la
marque Watson Mallow. Elle possède
un débit de 0,1 à 30 l/heure et elle peut
monter en pression jusqu’à 7 bars, ce
qui évite le colmatage éventuel des
tuyauteries. La vitesse de la pompe est
préréglée à l’origine pour caler le débit
de chaque produit commercial et la
quantité de bouillie en fonction de sa
fluidité ou viscosité. Le choix du produit
et de la dilution est fait via le menu du
programmateur. L’activation du système
permet d’adapter automatiquement le
volume de bouillie aux variations du
débit de pommes de terre.
Les rouleaux tournent sur eux-mêmes
et sont de diamètre 80 mm. Leur vitesse de rotation est réglable pour
s’adapter au débit du chantier de traitement. La pente de la table est réglable
de 0 à 12°. La capacité de la table varie
de 10 à 35 tonnes par heure testée en
2013. Une rive de récupération sur les
deux parois latérales permet de collecter les excédents de produit et évite
les coulures. Un système de racloir nettoie les rouleaux par intermittence. Celui-ci est actionné par un ensemble de
vérins pneumatiques permettant d’appliquer une pression constante lors du
nettoyage.
La fréquence de passage est programmable selon la vitesse d’encrassement.
Pour tout renseignement, contactez Alain Cabon :
Cabon Automatisme Conception
12 Lieu dit la Croix des Maltotiers
29400 Bodilis
Tél. 06 78 18 46 61
15
L’arrivée de la bouillie à la base de la tête de pulvérisation permet avec deux pompes d’utiliser
deux produits difficilement miscibles comme le
DIABOLO et le TECTO sans avoir à les mélanger
avant et donc sans risque de bouchage.
Le réglage de la vitesse des rouleaux est important pour améliorer la qualité du traitement.
Lorsqu’il reste des espaces entre les tubercules,
une rotation plus lente des rouleaux permet
d’avoir une table toujours pleine, ce qui évite la
perte de produit et le mouillage des rouleaux.
C’est notamment le cas avec des tubercules secs
à la récolte ou avec des gros calibres lors des
traitements de plants avant plantation. A contrario
avec des tubercules humides à l’arrachage ou avec
des petits calibres traités au printemps, ceux-ci
ont tendance à s’accumuler en double couche
avec un risque d’une proportion de tubercules
mal traités. Une vitesse plus rapide des rouleaux
permet dans ce cas un meilleur dégagement et
étalement des tubercules.
Le logiciel permet de comptabiliser les tonnages
traités par parcelle et variété. La récupération des
données est possible par une clé USB.
Cette nouvelle conception apporte des améliorations dans la précision et la répartition des fongicides lors des traitements de plants. Les points
de mesures et l’automatisation facilitent la mise
en œuvre de l’application.
TRUCS
& ASTUCES
Améliorer les conditions de travail
lors de l’application des traitements
sur table à rouleaux
Lors des traitements de plants à la récolte, ou au printemps avant plantation, les embruns de la pulvérisation
s’éparpillent facilement avec les courants d’air dans les
bâtiments. Le brouillard est incommodant pour le personnel qui s’occupe du triage ou de la manutention
des caisses. Le confinement de la zone de traitement
est nécessaire sans gêner l’accès pour vérifier la qualité
de l’application.
Pour atténuer ce problème une solution consiste à
fermer le dessous de la table de visite avec une bâche.
Tuyau d’évacuation.
Bande caoutchouc
pour minimiser les
sorties de brume.
Toile fixée autour de la table.
Dans le cas présent, un ventilateur type céréales relié
avec un tuyau de flexible de 200 mm a été placé sous
cette toile et fonctionne en extrayant l’air vicié en dehors du bâtiment. Le ventilateur aurait pu être placé à
l’extérieur en aspirant sous la table de traitement.
Pour assurer une bonne efficacité, l’entrée et la sortie
des tubercules ont été minimisées pour éviter la sortie
de vapeur dans le bâtiment.
Ce système fonctionne bien tout en restant peu onéreux, la conception est facile à mettre en œuvre.
16
REPÈRES
SURFACES ACCEPTÉES PROVISOIRES
après préculture - décembre 2013
> SURFACES ACCEPTÉES EN BRETAGNE (ha)
Surfaces
présentées
Surfaces acceptées
Super Élite
Élite
Classe A
Classe B
Total
Refus
2013
4 999
1 810
1 812
1 311
5
4 937
62
Rappel 2012
4 993
1 599
1 714
1 577
6
4 896
97
L’année 2013 est marquée par de faibles refus (1,2 %) et une très forte proportion de plants
de base (72 %). L’état sanitaire-virus a été confirmé par les tests de préculture et Elisa à l’un des
meilleurs niveaux des 10 dernières années.
> SURFACES ACCEPTÉES EN FRANCE (ha)
Surfaces
présentées
Surfaces acceptées
Super Élite
Élite
Classe A
Classe B
Total
Refus
2013
17 813
4 419
4 202
8 707
52
17 381
432
Rappel 2012
17 472
3 558
4 226
9 019
109
16 912
560
Au total France, les refus sont également inférieurs aux années précédentes et la proportion de
Super Elite est en progression sensible.
RENDEMENTS
COTATIONS
en Bretagne (2013)
Automne 2013
> RÉGION NORD ET BRETAGNE au 18/12/2013 (Plants en €/tonne)
> MOYENNE TOUTES VARIÉTÉS CONFONDUES (en tonnes/ha)
Calibres
Rendements
Évolution
petit calibre
moyen calibre
BF 15
880
350
+ 0,4
Bintje
510
280
12,4
+ 1,4
Désirée
650
360
16,2
+ 0,3
Nicola
500
non coté
Ostara
non coté
non coté
Sirtema
850
280
Spunta
385
350
2012
2013
petit
2,5
2,9
moyen
11,0
gros
15,9
dessus de plant
8,6
5,9
- 2,7
brut
38,0
37,4
- 0,6
Les rendements bruts sont en légère diminution (-0,6 t/ha).
Les calibres plants progressent alors que les dessus de
plants sont en forte baisse.
17
REPÈRES
Analyse climatique
2013
L’année des extrêmes
Les conditions météorologiques sont
passées brutalement du temps froid
sur les mois de mai et juin à un temps
chaud et sec à compter du 5 juillet.
Ainsi, à Landivisiau (29) et Pontivy (56),
il a fallu attendre la première décade
du mois de juillet pour que les températures soient supérieures à 18°C, température que l’on observe généralement
dès la mi-mai… Les relevés climatiques
de 2013 sont proches de ceux de 2004.
au moment et après les applications.
Les pluies d’avril et mai ont assuré l’efficacité des herbicides.
Le grossissement a été lent et bon
nombre de cultures ont été défanées à
Du côté des maladies
un stade de sénescence avancée. Plusieurs parcelles n’ont été défanées que
et ravageurs…
décadaire du nombre de jours où la température minimale journalière
fin août. À défaut de grossir,Cumul
les est
tubercules
inférieure à 6°C (T°C de l'air mesurée 10 cm au-dessus du sol)
ont gagné en matière sèche. Globale-moyenne
La 2003-2012
problématique
de la campagne
2013
ment, cette campagne, les taux de ma- concerne les attaques de rhizoctone.
Naizin
jours
Landivisiau
tière sèche sontNb deélevés
à très élevés,
ce Les conditions de l’année
ont été très
10
qui a occasionné 9une sensibilité accrue propices à la maladie et les traitements
8
aux chocs à la récolte
notamment.
de sol et/ou plants n’ont pas toujours
7
6
Les conditions de5 récolte ont été diffi- suffi à limiter les attaques et assurer
4
ciles pour les premiers
arrachages mais une récolte qui puisse satisfaire les
3
aussi globalement2 sur toute la période normes de certains destinataires.
selon les zones et1les pluviométries ob- Le mildiou a été très discret. Cette
0
d3
d1 terre
d2
d3
d1
d2
d3 les premières
d3
d1
d2attaques
d3
d1 sont
d2 apd3
servées sur septembre.
La
sèche
année,
avril
mai
juin
avril
mai
juin
Cette année, les désherbages ont été
satisfaisants grâce aux bonnes conditions
= 20 jours
Cumul décadaire du nombre de jours où la température minimale journalière
est inférieure à 6°C (T°C de l'air mesurée 10 cm au-dessus du sol)
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
moyenne 2003-2012
Naizin
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
d1
d2
mai
d3
= 20 jours
d1
d2
juin
d3
d3
avril
d1
d2
mai
= 28 jours
= 31 jours
d3
d1
d2
juin
d3
d1
d2
juin
d3
d1
d2
juill
d3
d1
moyenne 2003-2012
2004
25°C
2013
d2
août
d3
= 35 jours
18
2004
2013
Naizin
Fin avril + mois de mai très froid et un mois de juillet/août exceptionnel en température.
Cumul décadaire de jours où Tmax
= 35 jours
25°C
Landivisiau
Nb de jours
d3
avril
= 28 jours
= 31 jours
Cumul décadaire de jours où Tmax
2013
Landivisiau
Nb de jours
très filtrante avait du mal à monter sur
les chaînes occasionnant des blessures
sur les tubercules en raison du manque
de terre.
Les rendements sont très hétérogènes
selon les régions et les types de sol
puisque les pluies ont été localement
plus ou moins abondantes.
Les conditions météorologiques froides
du mois de mai puis le déficit pluviométrique d’août n’ont pas permis aux
cultures de rattraper leur retard de
plantation d’une quinzaine de jours.
Les premières plantations ont pu se
faire début avril. Rapidement, les pluies
ont stoppé les chantiers jusqu’au 16 avril.
Ensuite, la météo plus clémente a permis
de réaliser l’essentiel des plantations
dans de bonnes conditions même si les
précipitations, régulières à compter du
7 mai, ont perturbé quelque peu la fin
des mises en terre (55 % des surfaces
étaient plantées fin avril et 94 % au 15 mai).
moyenne 2003-2012
!
d1
d2
juin
d3
d1
d2
juill
d3
d1
d2
août
d3
parues dans le Morbihan. Les cas de
mildiou en parcelle ont été observés
sur la côte Nord dès le retour du beau
temps sur la première semaine de juillet
puis les conditions sèches ont limité
l’évolution du pathogène. C’est à la
pointe du Finistère que la pression a
été la plus importante. Les symptômes
en végétation ont été limités avec peu
de cas de tubercules mildiousés à la récolte hormis certaines parcelles mal
défanées. Le mildiou est resté actif
jusqu’au mois d’octobre.
En 2013, la pression des pucerons a
été très faible et la qualité sanitaire
virale est très bonne. Toutefois, les parcelles défanées tardivement présentent
des taux de virus plus importants.
Naizin (56) : Pluviométrie cumulée par décade en 2013
et moyenne
sur
la période 1992-2012
NAIZIN
NAIZIN
Landivisiau (29) : Pluviométrie cumulée par décade en 2013
et moyenne sur la période 1992-2012
20132013
100 100
120
100 100
100
80 80
120 120
60 60
100 100
80
60 60
100 100
40 40
80 80
60
40 40
80 80
20 20
60 60
40
20 20
60 60
d2
d3
20
0
d1
40
20132013
d1
d2
d1
20 d2
avril
d2
d3
d3
d1
avril avril
d3
d1
mai
0
0
d1
d1
d2
d2
d3
d3
d1
d1
d2
mai mai
d2
d3
d2
d3
d3
d1
juin juin
d1
d2
juin
d3
d1
d3
d2
d3
d3
d1
juilletjuillet
d1
juillet
d2
d1 d3
d2 d1
d3 d2
d1 d3
d2
avril avril
mai mai
d1
d2
1992-2012
1992-2012
d2
d3
d1
août
d2
d1 d3
d2
juin juin
d1
d3
d1
d2
d2
d3
d3
d1
août août
d2
d1
d2
d1
d3
septembre
d2
d3
d1
d3
d1
d2
0
40
d2
d320 d3
septembre
septembre octobre
octobre
d2
0
d3
d1
octobre
d2
0
d1
40
d3
20
0
d2
d1 d3
d1 d3
d2 d1
d3 d2
d2 d1
d3 d2
d1 d3
d2 d1
d3 d2
d1 d3
d2 d3
juillet juillet
août août
septembre
octobre
septembre octobre
20132013
d1
d2
0
d1
d2
d3
d3
d1
avril avril
d1
20 d2
avril
1992-2012
1992-2012
1992-2012
NAIZIN
NAIZIN
2013
120 120
80 80
120 120
0
40
d1
NAIZIN
20132013
1992-2012
1992-2012
1992-2012
2013
120 120
Les dégâts de taupins sont moins fréquents cette année mais des attaques
importantes ont été relevées sur certains
lots arrachés tardivement.
La campagne a également été marquée
par des attaques ponctuelles de noctuelles gamma dans les parcelles qui
jouxtaient les cultures de maïs notamment.
d3
d1
d2
d2
d3
d3
d1
mai mai
d1
d2
d3
d1
d2
d2
d3
d3
d1
juin juin
d1
d2
mai
juin
d2
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d2 d1
d3
avril avril
d2
d1 d3
d2 d1
d3
mai mai
d3
1992-2012
1992-2012
d1
d2
d2
d3
d3
d1
juilletjuillet
d1
juillet
d2
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d1
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d2
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d1
août août
d1
août
d2
d3
d1
d2
d2
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d1
d3
d1
d2
d2
d3
d3
septembre
septembre octobre
octobre
d1
septembre
d2
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octobre
d2
d1 d3
d2 d1
d3 d2
d1 d3
d2 d1
d3 d2
d1 d3
d2 d1
d3 d2
d1 d3
d2 d1
d3 d2
d1 d3
d2 d3
juin juin
juillet juillet
août août
septembre
septembre octobre
octobre
NAIZIN
NAIZIN
Landivisiau (29) : moyennes décadaires des températures
Naizin (56) : moyennes décadaires
des températures
Température
Température
Température
Température
Température
Température
Température
Température
Température
Température
Température
Température
Température
Température
Température
Température
mini
et
maxi
en
2013
et
de variation
mini
et
maxi
en
2013
et
plage
de
variation
minimini
1992-2012
1992-2012 maximaxi
1992-2012
1992-2012 minimini
20132013
maximaxi
20132013
minimini
1992-2012
1992-2012 NAIZIN
maximaxi
1992-2012
1992-2012 miniplage
mini
20132013
maximaxi
20132013
28 28
28 Température
28
28
28 28
1992-2012 Température
sur la période
1992-2012 Température
Température
Températuresur la période
Température
Température
Température
mini 1992-2012
maxi 1992-2012
Température
Température
mini mini
1992-2012
1992-2012
18 18
28
mini 2013
maxi 2013
Température
Température
maximaxi
1992-2012
1992-2012
Température
Température
mini mini
20132013
8
18
-2
8
-2
d1
8
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Température
Température
maximaxi
20132013
18 18
28
28
28
8
18
mini 1992-2012
d1
d2
d2
d3
d3
d1
d1
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avril
d2
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-2
-2
d1
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d1
d2
d2
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d3
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mai mai
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juin
d2
d1 d3
d2 d1
d3 d2
d1 d3
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avril avril
mai mai
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juin juin
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juilletjuillet
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août août
d1
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d3
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Température
Température
mini mini
1992-2012
1992-2012
18 18
28
d2
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28
Température
Température
mini mini
20132013
Température
Température
maximaxi
20132013
18 18
28
28
18
8 8
18 18
8
18
8
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-2
d3
8
-2
8
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d1
8
8 8
18 18
d1
d2
d2
d3
8
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8
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d2
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avril
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d1 d3
d2 d1
d3 d2
d1 d3
d2 d1
d3 d2
d1 d3
d2 d3
juillet juillet
août août septembre
octobre
septembre octobre
-2
mai
-2
-2
d1
d3
d2
d1
d3
d2
d1
d3
mai mai
avril avril
octobre
d1
d2
d3
juin
d2
d1
d3
d2
d1
d3
juin juin
d1
d2
d3
d1
juillet
d2
d1 d3
d2 d1
d3 d2
d1 d3
d2
avril avril
mai mai
d1
d3
d2
d1 d3
d2
juin juin
maxi
variation
variation
sur laTempérature
sur la
période
période
1992-2012
1992-2012
d1
d3
2013
Données
Données
stations
stations
Météo-France
Météo-France
(postes
(postes
29264001
29264001
et 56144001)
et 56144001)
variation
sur la sur la
variation
variation
sur 2013
variation
sur 2013
Température mini
période
1992-2012
période
1992-2012
Données stations Météo-France (postes 29264001 et 56144001)
Température
mini mini
Température
Données
stations
Météo-France
(postes
29264001
et 56144001)
Données
stations
Météo-France
(postes
29264001
et 56144001)
19
d2
août
variation
variation
sur 2013
sur 2013
Température
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Température
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mini mini
variation
surLégende
la
Légende
période 1992-2012
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juilletjuillet
Température
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maxi maxi
Légende
Légende
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maximaxi
1992-2012
1992-2012
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septembre
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NAIZIN
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