Mise en page 1 - Bretagne
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Bretagne JOURNAL D’INFORMATION • Janvier 2014 n° 47 Plants de Bretagne / Janvier 2014 Plants de pommes de terre REPORTAGES •Clisson, leader sur le marché “jardin” •La brumisation haute pression pour le confort et la santé Sommaire Actualité de la filière ................................. p 3-7 Reportage Clisson, leader sur le marché “jardin” ............................. p 8-11 Jacques et Pascal Quéinnec La brumisation haute pression pour le confort et la santé ......... p 12-13 Infos techniques Innovation technique pour améliorer la précision du traitement du plant ................ p 14-15 Trucs & astuces Améliorer les conditions de travail lors de l’application des traitements sur table à rouleaux ......................... p 16 Repères Exportations, tonnages certifiés nets, plantations .......................................... p 17 Analyse climatique 2013 : L’année des extrêmes ! ........... p 18-19 Janvier 2014 - n° 47 Plants de Bretagne est édité par Bretagne-Plants Roudouhir - 29460 Hanvec Tél. 02 98 21 97 00 - Fax 02 98 21 97 08 [email protected] Ont participé à la rédaction de ce numéro : J. M. Abiven – C. Corre – P. Dolo – E. Guillery J. M. Jaffrelo – J. Le Mouellic – C. Malgorn H. Nicolas – C. Le Meur (Expression) avec la participation de : S. Laudrin (Cecab) – J. et P. Quéinnec Plusieurs maillons, une seule filière Depuis la recherche jusqu’au commerce, vous allez parcourir avec ce numéro quelques activités des différents maillons de la filière plants de pomme de terre. Commencez par la création variétale illustrée par la porte ouverte à la station de Kerloï et la présentation de la gamme des futures variétés en cours d’inscription. Abordez la recherche de nouveaux producteurs à l’occasion des portes ouvertes d’octobre dernier dans 7 exploitations. Poursuivez par l’évolution des outils de production dans le double objectif d’efficacité et d’amélioration des conditions de travail grâce à la brumisation et à la régulation de la pulvérisation. Faites connaissance avec les nouvelles installations de stockage-conditionnement de la Cecab à Pontivy, un outil pour le développement de l’activité plants de la coopérative. Découvrez un aspect de l’exportation au travers du partenariat technique entre la Tunisie et la Bretagne, qui sont respectivement le premier client et le premier fournisseur. Visitez une entreprise de conditionnement des plants en petits emballages leader sur le marché du jardin, le groupe Clisson. En espérant que vous apprécierez ce périple au cœur de la filière plants, je vous souhaite, au nom de toute l’équipe de Bretagne-Plants, une excellente année 2014. Emmanuel Guillery Réalisation, mise en page : Expression Tél. 02 98 68 46 53 Fax 02 98 68 46 96 2 ACTUALITÉ DE LA FILIÈRE Kerloï porte ouverte Inscriptions Deux variétés ont été inscrites en 2013 : Journée ✔ KENZA Attribuée à LSA. Variété de type export. ✔ SPEEDA Attribuée à Triskalia. Variété de type primeur-export. La traditionnelle journée de présentation des variétés et hybrides sélectionnés à la station Inscriptions futures de Kerloï s’est déroulée le 17 septembre dernier. Six hybrides sont en fin de deuxième année d’essais officiels : Elle a réuni des visiteurs étrangers, aux côtés des développeurs et utilisateurs de variétés, • 98K27. 9 : AMBRINE, Co-obtention avec M. Billant, variété de type chair ferme. • 98K 60. 7 : FRIVOL, attribuée à Triskalia, variété à peau violette pour la transformation en frites industrielles. • 00F270. 1 : ARMORINE, attribuée à Semences de Bretagne, variété pour le marché du frais et de la frite ménagère. • 00F311. 2 : FERRARI, attribuée à Van Rijn France, variété à peau rouge pour la transformation à l’export. • 02F 22. 6 : DIADEME, attribuée à Pondi-Plants, variété pour le marché du frais. • 04F 98. 6 : PASSION, attribuée à Douar Den, variété pour le marché du frais, tolérante au mildiou. producteurs, collecteurs et représentants des filières. La Tunisie était à l’honneur avec une délégation composée de représentants de deux organismes techniques majeurs du secteur de la pomme de terre et clients importateurs de plants français (voir article page suivante). Pour conclure, le président, Dominique Morvan, a voulu souligner le développement des variétés de la station de Kerloï : “Grâce au dynamisme des attributaires, les variétés créées par la station représentent en 2013, 1 260 hectares en Bretagne, soit un quart de la production régionale. Avec les 280 hectares multipliés dans le Nord, le centre de la France, aux Pays-Bas et en Suisse, c’est au total 1 540 hectares qui sont produits en 2013. Le cap des 50 000 tonnes de plant certifié dans les variétés de Bretagne-Plants est à notre portée cette année.” Quatre hybrides sont en fin de première année d’essais officiels : • 01F 61.1 (Manuréva) : destiné au marché du frais et attribué à Elorn-Plants. • 02F 40.2 (Atoll) : destiné au marché du frais et attribué à Elorn-Plants. • 04F 46.11 (Maïwen) : destiné au marché du frais, tolérante au mildiou, et attribué à Douar Den. • 04F119. 5 : de type chair ferme, attribué à la SARL Denniel. NOUVEAUX ARRIVANTS Sylviane Riou Comptable Sylviane Riou, 38 ans, a intégré Bretagne-Plants en juin dernier, afin de succéder à Henri Nicolas au poste de comptable, celui-ci faisant valoir ses droits à la retraite. Titulaire d’un DUT de gestion des entreprises option Finances-Compta et d’une préparation au DECF, elle a développé ses compétences en comptabilité générale, commerciale et sociale en cabinet d’expertise et dans plusieurs entreprises industrielles et commerciales. Gabriel Carpentier Inspecteur terrain Arrivé en CDD comme préleveur de terre en octobre 2012, puis comme inspecteur stagiaire, Gabriel Carpentier, 22 ans, a été titularisé le 1er octobre 2013 comme inspecteur terrain. Il prendra le secteur de Michel Queffelec, parti en retraite au 31 octobre. Après un Bac préparé en apprentissage dans un GAEC, il a obtenu son BTS ACSE. 3 ACTUALITÉ DE LA FILIÈRE Coopération renforcée avec la Tunisie Signature d’une convention de partenariat technique Le 17 septembre dernier, à l’occasion de la porte ouverte à la station de Kerloï, une convention de partenariat technique a été signée entre BretagnePlants et deux organismes tunisiens : le Centre Technique de la Pomme de Terre et de l’Artichaut (CTPTA) et le Groupement Interprofessionnel Légumier (GIL). Cette convention vient formaliser des échanges techniques ponctuels réalisés depuis plusieurs années. Elle vise à renforcer cette coopération pour les cinq prochaines années, en particulier en matière de formations et d’actions techniques. Ce partenariat complète la convention entre la FN3PT et le CTPTA qui porte principalement sur l’expérimentation variétale en Tunisie. Dominique Morvan, président de Bretagne-Plants, a souligné l’importance économique des relations entre la France et la Tunisie. Avec plus de 15 000 tonnes de plants en 2012-2013, la Tunisie et la France sont respectivement premier client et premier fournisseur. Le GIL, institution professionnelle sous tutelle du ministère de l’Agriculture, a été créé pour promouvoir les filières légumes sur le plan des techniques culturales, de la commercialisation, du stockage et de l’exportation. Il est également chargé de réaliser des « stocks Bretagne-Plants a signé une convention de partenariat technique avec deux organismes tunisiens : le CTPTA et le GIL, en présence des exportateurs de plants de Bretagne. 4 stratégiques » de pomme de terre pour réguler le marché et il possède une bonne expérience de la production de semences contrôlées. Le CTPTA est chargé de la mise au point et de la diffusion des techniques culturales, notamment par la formation des producteurs et techniciens. Il évalue également les variétés en vue de leur inscription au catalogue officiel tunisien. Tarek Chiboub, directeur général du GIL, en son nom et au nom de Taoufik Oueslati, directeur du CTPTA, s’est réjoui de la signature de cette convention qui ouvre la voie à une coopération renforcée entre les trois organismes signataires. ACTUALITÉ DE LA FILIÈRE SALONS Agrifête et Terre Attitude Le 1er septembre 2013, les Jeunes Agriculteurs du Finistère ont organisé Agrifête à Plonevez-Porzay. Bretagne-Plants, Germicopa et le Gopex étaient présents sur un stand commun. Les Jeunes Agriculteurs des Côtes d’Armor organisaient de leur côté Terre Attitude les 14 et 15 septembre 2013, à Loudéac. Bretagne-Plants, Germicopa et les Ets Clisson tenaient un stand commun. Ces 2 manifestations ont surtout vu la visite de nombreux amateurs et jardiniers. Le public des agriculteurs professionnels était moins présent. Les Producteurs de Bretagne-Armor en visite en Suisse Les producteurs du Syndicat de Bretagne Armor et les inspecteurs Bretagne Plants du secteur ont rendu visite à leurs collègues suisses, les 2, 3 et 4 juillet derniers. “Le premier jour était consacré à la visite d’Agroscope Changins-Wädenswil et du site de Changins. La visite du laboratoire de certification a été suivie de la présentation des essais variétaux dans la parcelle Nous avons ensuite visité la production de micro tubercules en tunnels, et les premières générations en pleine terre de M. Briod à Forel-sur-Lucens, les variétés produites étant Agria et Victoria. Jean-Luc Pidoux, Président de l’ASS (Association Suisse des Sélectionneurs) nous a conduits à ses parcelles de production de plants en variétés Laura et Victoria, puis nous a présenté et fait visiter l’ASS, et la centrale pommes de terre, où nous avons pu voir les installations de calibrage, de triage et de conditionnement. Le dernier jour, le retour s’est fait par la ville touristique de Gruyère. Ces 3 journées ont permis d’avoir des échanges très intéressants entre producteurs, chercheurs et techniciens. L’ensemble des participants remercie ses hôtes suisses de l’accueil simple et chaleureux qui lui a été réservé.” proche du laboratoire, et d’une parcelle d’essais de lutte contre l’Erwinia et le virus Y. Le lendemain, nous nous sommes rendus au domaine de Chanivaz à Buchillon. La présentation de l’APPNAL (Association des Producteurs de Pommes de terre Nouvelles de l’Arc Lémanique) et leur système de fonctionnement nous a été faite par Monsieur Giradet, suivie de la visite d’une parcelle de Celtiane et de Gwenne. 5 ACTUALITÉ DE LA FILIÈRE Inauguration du nouveau bâtiment CECAB L’activité plant est relancée Le 11 octobre dernier, la CECAB a inauguré son tout nouveau centre de stockage et de conditionne- ment, situé à Pont de Kerguistin en Noyal Pontivy (56920). Un incendie avait détruit quasi entièrement l’ancien bâtiment le 4 juillet 2011, suite à des travaux d’aménagement. Plus de 250 personnes, produc- teurs, clients, officiels, se sont déplacées pour découvrir les nouvelles installations… Ce nouveau centre est opérationnel depuis le 16 août, il est constitué : • d’un auvent avec trémie de réception, précalibrage, traitement pour les lots « brut de champ ». Les lots calibrés en Palox y sont aussi réceptionnés à l’abri. • de 4 000 t de capacité frigo (4 cellules de 1 000 t) dont une cellule équipée d’un système « ASPIR » pour les lots « brut de champ ». Toutes les cellules sont équipées d’une régulation du CO2. Dans le bâtiment principal, entièrement isolé : • une zone calibrage d’une capacité de 20 t/heure avec remplisseurs de Palox. • 2 lignes de conditionnement (big bags et sacs 25/50 kg) équipées de brosseuses, trémie tampon, tables de visite et palettiseur. • une zone d’expédition avec 2 quais de chargement et une aire de stockage de marchandises conditionnées (12 camions). En combinant les conditionnements en ferme chez les producteurs bien équipés et ce centre, la CECAB est à même d’expédier 1 000 tonnes par semaine. 6 Pour la CECAB, le développement de l’activité plants de pommes de terre peut dorénavant se poursuivre : PRODUCTION Objectif à 500 ha d’ici 3 à 5 ans en ciblant 3 types de producteurs : • les nouveaux en production « brut de champ » les premières années • les producteurs déjà installés mais pas équipés en stockage frigo et palettisation • les producteurs autonomes bien équipés en stockage et conditionnement. VARIÉTÉS • Poursuite du développement d’Universa (co-obtention CECAB/Bretagne-Plants). 6 000 t pour cette campagne, commercialisée dans 15 pays. • Développement de Blondine (co-obtention CECAB/Bretagne-Plants). • Hybride 02 F 200.3 en cours d’inscription (obtention Bretagne-Plants) • Acquisition de nouveaux hybrides. • Poursuite du partenariat avec la SA Gopex pour Alaska et Safrane. COMMERCIALISATION • Poursuite du partenariat commercial avec la SA Gopex pour certaines destinations export. ACTUALITÉ DE LA FILIÈRE Portes ouvertes chez des producteurs de plants de pommes de terre Opération de la campagne de recrutement de nouveaux producteurs de plants, les portes ouvertes ont eu lieu le 12 octobre 2013 sur 7 sites, dans les 3 départements. Pondi-Plants (56) Sur l’ensemble des sites, une quarantaine d’agriculteurs ont laissé leurs coordonnées. Plusieurs d’entre eux sont intéressés par la production de plants. Les portes ouvertes ont été annoncées dans la presse spécialisée par un encarté. 7 REPORTAGE Le groupe Clisson Leader sur le marché “jardin” Le groupe Clisson est connu et reconnu pour son savoir- faire en matière de conditionnement de plants en petits emballages destinés aux jardiniers amateurs. En 2012, avec l’acquisition de la société Actigerme, le groupe a consolidé sa position de leader. C’est pour nous l’occasion de rencontrer Bruno Bataille, son directeur général… Bruno Bataille dirige le groupe Clisson qui emploie 23 salariés permanents : “La valeur ajoutée est importante sur nos produits et peut parfois surprendre les producteurs. Il faut bien comprendre que notre travail demande beaucoup d’énergie et d’investissement pour livrer ce que le client attend et ce, dans les meilleurs délais. La qualité de notre travail est la continuité de celle des producteurs. Nous sommes très exigeants car nous sommes au bout de la chaîne.” Le groupe Clisson est une entreprise familiale créée en 1930 par le beaupère de Bruno Bataille. L’entreprise était alors une graineterie traditionnelle spécialisée dans la germination de plants de pommes de terre. En 1978, Bruno Bataille fait son arrivée dans l’entreprise : “Jusqu’alors, je ne connaissais les pommes de terre qu’à travers les frites que j’avais dans mon assiette, mais je m’y suis très vite intéressé puis passionné.” En 1990, la société élargit sa présence en France avec le rachat d’une société à l’activité similaire : Strubler en Alsace. Très vite ensuite, la société s’installe à Châtillon dans les DeuxSèvres, à quelques kilomètres de son siège, dans des locaux adaptés à son activité croissante. Les années 90 sont marquées aussi par les premières expériences de production de plants de pommes de terre. “Ça n’a franchement pas été un succès, poursuit Bruno Bataille. Les producteurs de la région – majoritairement éleveurs – n’étaient pas particulièrement intéressés par cette nouvelle culture et nous n’avons pas réussi à faire décoller les surfaces. Nous avons donc abandonné le côté production.” Tout au long des années 2000, le Groupe s’est développé et a investi dans du matériel de stockage et de conditionnement. 8 Clisson, collecteur 2012 marque un nouveau tournant pour le groupe Clisson qui achète Actigerme, société également spécialisée dans les plants de pommes de terre. Actigerme, la « fameuse clayette jaune », est la seule marque de semences de plants de pommes de terre connue et reconnue par les jardiniers. “Avec Actigerme, nous héritons également des contrats de production qui représentent une centaine d’hectares cultivés en Bretagne”, explique Bruno Bataille. Avec cette nouvelle étiquette de collecteur, le groupe Clisson est donc en contrat avec vingt producteurs qui cultivent une douzaine de variétés (Bintje, BF 15, Charlotte, Spunta…) dont deux exclusives. La société a ainsi l’exclusivité pour la production de Rikéa (développée sous la marque Prim’Lady) et de Soléia dont elle est devenue attributaire. “Ces deux variétés sont particulièrement intéressantes.Tous les plants de Soléia partent sur l’Île de la Réunion où les producteurs apprécient ses qualités. Rikéa (développée sous la marque Prim’Lady) est une variété précoce, toujours aussi savoureuse d’avril à juin ; je crois en un bel avenir pour elle.” Les 2 000 tonnes collectées par le groupe Clisson sont produites par les producteurs des syndicats de Pontivy Conditionnement en sachet. et de Bretagne Armor. “Les Bretons ont un savoir-faire indéniable pour la production de plants de pomme de terre”, insiste Bruno Bataille. Une partie de cette collecte est transférée à l’activité du groupe Clisson qui se charge du conditionnement et de la vente au marché du jardin et des maraîchers, l’autre est vendue aux producteurs de Saint-Malo ou de la Beauce pour la culture de primeur ou même à d’autres collecteurs, en fonction des différentes opportunités. Clisson, conditionneur L’activité de conditionnement et de vente au marché du jardin n’absorbe donc qu’une partie de la collecte et nécessite d’être complétée par des achats extérieurs à des producteurs vendeurs (principalement bretons), à des négociants et à des collecteurs français et étrangers. En tout, le groupe Clisson conditionne en petits emballages plus de 5 000 tonnes (dont 800 000 clayettes) sur les 13 000 tonnes commercialisées par le groupe, ce qui en fait le premier conditionneur français de plants de pommes de terre à destination du marché du jardin. Les marchés visés par l’activité de conditionnement en petits emballages sont les jardineries et, dans une moindre mesure, les maraîchers. “Les jardiniers achètent, en jardineries et grandes surfaces de bricolage, entre 3 et 25 kg de plants de pommes de terre en petit calibre dans toute une gamme de conditionnements possibles : filets, clayettes… Ils sont exigeants sur l’esthétique des plants. Ils attendent également de la semence qu’elle se conserve bien. Les maraîchers, les petits producteurs qui vendent leur récolte sur les marchés, sont très exigeants sur la qualité des semences et sur le choix des variétés. Ils achètent les calibres n°2.” Le groupe Clisson conditionne les semences de pommes de terre et de bulbes potagers dans une multitude de conditionnements : clayettes, sacs, filets… La société vient d’innover et proposera pour la saison 2014 un nouvel emballage : le clipack. “Il s’agit d’un emballage plastique soudé qui tient debout tout seul. Il peut également être suspendu à des broches pour une mise en avant en rayon. Sa surface de communication permet d’apporter des informations et des conseils aux clients… Le sac comporte 25 tubercules et vise les jeunes jardiniers. Il est complémentaire des autres conditionnements. Nous sommes les seuls à proposer un tel emballage.” Bruno Bataille est particulièrement fier de cette der9 Conditionnement en clayette REPORTAGE Le groupe Clisson nière segmentation, d’autant qu’elle a reçu le trophée de l’innovation Jardin Plus 2013. Ces dernières années, le groupe Clisson a renforcé les contrôles qualité et le système de traçabilité. “Si un client appelle pour dire qu’il y a un problème, je veux être capable de trouver où est parti le reste du lot, explique Bruno Bataille. Nous gardons également un échantillon de tous les lots jusqu’en août.” Pascal Rio, bien connu de la filière pommes de terre, travaille désormais pour le groupe Clisson. Il a la responsabilité de la collecte et de la production ainsi que du suivi des cultures : “Je suis notamment les producteurs, en parallèle des contrôles de Bretagne-Plants.” 68 variétés Le groupe Clisson n’engage pas de programme de recherche variétale et travaille davantage avec des partenariats qu’il noue avec différents obtenteurs : Germicopa pour Prospère et Gwenne, Triskalia pour Charlène, Élorn Plants pour Élodie… Le groupe bénéficie même d’une exclusivité pour Charlène et Gwenne pour les petits calibres. “Les obtenteurs nous proposent des variétés et nous choisissons si nous les intégrons à notre gamme ou pas. Je les teste moimême dans mon jardin et nous avons également mis en place un groupe d’une soixantaine « d’experts jardiniers », répartis sur toute la France, qui essaient les variétés en exclusivité. Ils nous donnent leur avis et ces échanges sont très importants pour nous.” Le groupe Clisson propose 68 variétés de pommes de terre. “Comme nous couvrons toute la France, nous nous devons de proposer une large gamme répondant à toutes les demandes, à tous les terroirs et habitudes. En moyenne, un magasin propose une vingtaine de variétés et, bien évidemment, chacun veut ce que la concurrence n’a pas !” Dans ce contexte, il est apparu Les plants sont conservés à 2-4°C en rack dans des frigos de capacité de 20 000 palettes. Les lots arrivent au fur et à mesure des besoins de la société. Les capacités de conditionnement sont de 200 tonnes par jour. Un échantillon de chaque lot est conservé jusqu’en août dans le cadre de la politique qualité du groupe Clisson. 10 évident, pour Bruno Bataille, de travailler le marketing et de fournir des outils de communication à ses clients : gamme segmentée avec notamment un code couleurs par utilisation culinaire, des jalons, un site internet avec conseils de culture (www.legroupeclisson.fr)… Des jeux concours permettent aussi aux vendeurs d’animer leur rayon et remportent un grand succès avec 70 000 réponses. Répondre aux attentes des clients Le marché du jardin exige une grande rigueur. Le groupe Clisson livre, par exemple, les magasins avant le weekend car les jardiniers doivent y trouver tout ce dont ils ont besoin à ce moment-là. “Nous mettons tout en œuvre pour répondre aux attentes de nos clients distributeurs et des jardiniers. Une commande passée avant 10 heures est livrée Pascal Rio a en charge le suivi de la collecte et de la production ainsi que d’une partie des achats et des ventes. Il est assisté de Graziella Mendes. en 24-48 heures en magasins. Cette exigence que nous nous fixons est parfois périlleuse à tenir, en saison par exemple, quand nous recevons 500 - 600 commandes par jour. Il nous faut alors veiller de près aux aspects logistiques…” Répondre aux attentes des clients, c’est aussi savoir innover sur les aspects variétaux, sur les aspects d’emballages ou de communication. “Nous avons mis au point des emballages 100% recyclables, ce qui a nécessité cinq ans de développement. Notre dernier emballage en clipack est également un exemple de notre volonté de surprendre nos clients avec des nouveautés.” Tout cela nécessite d’investir dans du matériel performant : “Nous sommes les seuls pour l’instant à posséder une machine qui conditionne en clipack, c’est un réel investissement qui nous permet de nous démarquer et d’avoir une longueur d’avance.” Le groupe Clisson va jusqu’à proposer des présentoirs à ses clients pour une mise en avant attractive des produits qu’il commercialise. “Nous fournissons à nos clients plusieurs types de présentoirs bois mais nous avons aussi 400 présentoirs métalliques qui circulent chez nos différents clients. Il s'agit là d’un service qui est très apprécié par nos clients.” Suite à l’acquisition d’Actigerme, le groupe Clisson a revu sa segmentation marketing et propose ainsi au marché du jardin quatre marques : - Actigerme, la fameuse clayette jaune ; - Plantéo, pour les semences de pommes de terre ; - Bulbéo, pour les bulbes potagers ; - Tradéo, pour les légumes anciens et les asperges. 11 REPORTAGE Jacques et Pascal Quéinnec La brumisation haute pression pour le confort et la santé La rampe d’ambiance brumise à pas de temps régulier défini par le producteur. Au moment du triage et du conditionnement, la poussière est devenue un problème pour les producteurs de plants. Plus qu’un problème de confort, elle est même devenue source de gênes, voire de maladies avec des sensibilités plus ou moins fortes selon les personnes… À l’ensachage, les bienfaits de la brumisation sont particulièrement appréciés. Jacques et Pascal Quéinnec, producteurs à Guiclan, ont investi dans un système de brumisation pour réduire la présence de poussière dans l’air. Ils nous présentent leurs motivations et leur système… Jacques et Pascal Quéinnec sont producteurs de plants de pomme de terre à Guiclan avec, en parallèle, un atelier lait. Ils cultivent 75 hectares de plants et sont donc spécialisés dans cette production. Au moment du triage, quatre à cinq personnes travaillent dans le bâtiment et la poussière est un problème récurrent. “Après avoir travaillé et passé une journée dans le bâtiment, j’étais noir de poussière et je toussais vraiment beaucoup en soirée”, explique Jacques Quéinnec. La poussière n’est pas qu’un problème de confort de travail, elle touche aussi à la santé des personnes. Les plus grosses particules sont filtrées par le système ciliaire du nez mais les plus fines se déposent au niveau de l’arbre respiratoire supérieur (trachées) et peu12 vent même pénétrer les alvéoles des poumons et le système sanguin. Il en résulte des irritations, des allergies, des insuffisances respiratoires (asthme), des maladies qui peuvent devenir chroniques (rhinite, trachéite, bronchite…), même des pneumonies et, dans certains cas, des cancers des poumons. Autant dire un problème sérieux qu’il faut prévenir autant que possible sur nos exploitations… Le problème de la poussière s’est évidemment aggravé avec la spécialisation des producteurs dans la culture de plants : “Les surfaces ont augmenté avec, en conséquence, une période d’exposition à la poussière plus longue. Nous passons presque trois mois sous le bâtiment. Depuis 5-10 ans, nos chaînes se sont automatisées pour plus de rapidité et d’efficacité. Il va falloir maintenant qu’elles s’améliorent pour notre confort et notre santé.” En début d’année 2013, les Quéinnec se sont ainsi intéressés à la brumisation. “Nous avions déjà fait l’expérience des ventilateurs et nous n’étions pas satisfaits. Nous avions le sentiment qu’ils n’aspiraient Les producteurs définissent tous les paramètres de la brumisation à partir du tableau de bord électrique. La brumisation au niveau de la trémie de réception est déclenchée par le producteur au moment du déchargement des pommes de terre. qu’autour d’eux et que cela ne réglait pas le problème. Nous avions également installé une hotte d’aspiration dans la cabine de triage au niveau de la table de visite, mais cela engendrait des courants d’air insupportables en période de froid. L’année dernière, nous sommes allés voir une installation chez un producteur qui venait d’investir dans un système de brumisation. Nous avons également visité le bâtiment de Germicopa à Landivisiau, qui en était également équipé.” Les producteurs ont été convaincus et n’ont pas tardé à contacter la société Breizh Brumisation à Saint-Yvi qui est spécialisée dans la brumisation haute pression. Alourdir la poussière Le principe de la brumisation est de diffuser des gouttelettes très fines qui alourdissent l’air et plaquent la poussière sur les tubercules ou sur le sol… Grâce à la pression de 70 bars, la brumisation ne mouille pas. En dessous de 70 bars, les gouttelettes d’eau ne s’évaporent pas assez rapidement et vont donc mouiller l’environnement. La taille des gouttes varie selon la pression mais aussi selon le diamètre des buses utilisées. Il existe deux systèmes de brumisation : l’un automatique qui se règle en fonction de la température et l’hygrométrie extérieures, et l’autre manuel avec différents réglages choisis par le producteur en fonction de son ressenti. “Nous nous sommes très vite orientés vers un système manuel. Nous décidons du moment, de la fréquence de la brumisation et des points de la chaîne à cibler. Parfois, les salariés nous demandent d’accélérer les brumisations. Nous gérons nousmêmes par rapport à ce que l’on fait et à ce que l’on ressent. Par exemple, quand les pommes de terre ont passé la nuit dans la trémie, on sait d’avance que le matin, nous aurons beaucoup de poussière au niveau de la peseuse et donc que nous aurons recours à davantage de brumisation.” Chez les Quéinnec, le système comprend des rampes au niveau de la trémie de réception, à sa sortie, une 13 d’ambiance en hauteur du bâtiment, quatre buses au-dessus du calibreur, une buse à l’entrée de la table de visite, deux buses à l’entrée de la peseuse. L’ensemble des paramètres est réglé à partir du tableau de bord électrique : les débits, les temps de marche et d’arrêt… La rampe au niveau de la trémie est, en revanche, déclenchée à partir d’une télécommande placée dans le chariot élévateur. C’est donc le conducteur qui décide de la brumisation de cette rampe au moment de la vidange des caisses ou des godets. “Sur la chaîne de calibrage, les buses peuvent se régler pour se déclencher automatiquement quand le tapis se met en route, ajoute Jacques Quéinnec. Cela évite de mouiller les tapis quand ils sont immobiles.” La brumisation par la rampe d’ambiance présente un grand avantage selon Jacques Quéinnec : “Toute la poussière du bâtiment, celle qui vole à chaque passage des chariots, est plaquée au sol puisqu’elle est alourdie par la brumisation. On ressent moins le besoin de balayer car l’ambiance dans le bâtiment est bien plus agréable.” Jacques et Pascal Quéinnec sont donc satisfaits de leur système de brumisation. Ils ont ainsi investi 13 000 euros : “La brumisation est vraiment une avancée. Nous nous sentons nettement mieux. On est moins encrassé à la fin de la journée, on respire mieux… Elle apporte vraiment un confort.” INFOS TECHNIQUES Innovation technique pour améliorer la précision du traitement du plant La société Cabon Automatisme Conception a mis au point un nouveau matériel de traitement associé à une pesée dynamique des tubercules et une table de traitement. La réflexion est venue de producteurs qui cherchaient un appareil fiable, précis, avec un bon débit. Le système se compose tout d’abord d’un tapis peseur qui régule automatiquement le débit de la pompe. Ce système est complété par la nouvelle conception de la tête de pulvérisation qui équipe une table à rouleaux de 120 cm. Le tapis peseur régule automatiquement le débit de la pompe. Capteur de vitesse fixé sur l’arbre d’avancement du tapis. Le débit du flux de pomme de terre est indiqué sur l’écran d’affichage. Pompe Watson Mallow avec affichage du débit de la pompe. Un tapis peseur Le tapis de convoyage des tubercules, avant la table de traitement, est disposé sur quatre capteurs qui pèsent en continu le flux des tubercules. Sous le tapis un racleur a été combiné pour nettoyer la terre qui peut y adhérer. La tare « tapis-terre » peut être mise à zéro à tout moment. La vitesse du tapis est réglable pour s’adapter au volume et atteindre un poids idéal sur le convoyeur pour une pesée précise. Les deux paramètres poids et vitesse permettent de calculer le débit en continu. 14 Le dispositif permet de faire fonctionner deux pompes avec des produits et quantités de bouillie différents. Les avantages Une nouvelle conception de la tête de pulvérisation La bouillie arrive au niveau de la buse sans pression. La vitesse de rotation de la buse associée à un flux d’air descendant fractionne le liquide en fines gouttelettes qui sont réparties sur une largeur de 120 cm. La possibilité de réglage du régime de rotation de la tête permet d’ajuster la largeur de traitement en fonction de la viscosité du produit ou de la bouillie. Une tête pour équiper les tables à rouleaux de 80 cm de largeur a été conçue et est en cours de test. Lors de la récolte, le débit sur la chaîne de réception est variable : en début et fin de remorque bien sûr, mais aussi en cours de vidange. La quantité de terre et le calibre des pommes de terre ne sont pas toujours homogènes lors du déversement des remorques et la chute des tubercules de la trémie de réception sur les rouleaux déterreurs se fait souvent par vagues. Ces différents facteurs sont amplifiés lors de la séparation des parties « plant et conso » avec le précalibrage et engendrent des variations ponctuelles de débit qui peuvent fluctuer de +/-15 %. La régulation de la quantité de bouillie avec une pesée en continu efface les sous et sur dosages inévitables sans contrôle. La gestion du traitement est facilitée au niveau des réglages et lors du démarrage et arrêt automatique de la pulvérisation. La table à rouleaux de 120 cm Une pompe régulée automatiquement La pompe péristaltique est de la marque Watson Mallow. Elle possède un débit de 0,1 à 30 l/heure et elle peut monter en pression jusqu’à 7 bars, ce qui évite le colmatage éventuel des tuyauteries. La vitesse de la pompe est préréglée à l’origine pour caler le débit de chaque produit commercial et la quantité de bouillie en fonction de sa fluidité ou viscosité. Le choix du produit et de la dilution est fait via le menu du programmateur. L’activation du système permet d’adapter automatiquement le volume de bouillie aux variations du débit de pommes de terre. Les rouleaux tournent sur eux-mêmes et sont de diamètre 80 mm. Leur vitesse de rotation est réglable pour s’adapter au débit du chantier de traitement. La pente de la table est réglable de 0 à 12°. La capacité de la table varie de 10 à 35 tonnes par heure testée en 2013. Une rive de récupération sur les deux parois latérales permet de collecter les excédents de produit et évite les coulures. Un système de racloir nettoie les rouleaux par intermittence. Celui-ci est actionné par un ensemble de vérins pneumatiques permettant d’appliquer une pression constante lors du nettoyage. La fréquence de passage est programmable selon la vitesse d’encrassement. Pour tout renseignement, contactez Alain Cabon : Cabon Automatisme Conception 12 Lieu dit la Croix des Maltotiers 29400 Bodilis Tél. 06 78 18 46 61 15 L’arrivée de la bouillie à la base de la tête de pulvérisation permet avec deux pompes d’utiliser deux produits difficilement miscibles comme le DIABOLO et le TECTO sans avoir à les mélanger avant et donc sans risque de bouchage. Le réglage de la vitesse des rouleaux est important pour améliorer la qualité du traitement. Lorsqu’il reste des espaces entre les tubercules, une rotation plus lente des rouleaux permet d’avoir une table toujours pleine, ce qui évite la perte de produit et le mouillage des rouleaux. C’est notamment le cas avec des tubercules secs à la récolte ou avec des gros calibres lors des traitements de plants avant plantation. A contrario avec des tubercules humides à l’arrachage ou avec des petits calibres traités au printemps, ceux-ci ont tendance à s’accumuler en double couche avec un risque d’une proportion de tubercules mal traités. Une vitesse plus rapide des rouleaux permet dans ce cas un meilleur dégagement et étalement des tubercules. Le logiciel permet de comptabiliser les tonnages traités par parcelle et variété. La récupération des données est possible par une clé USB. Cette nouvelle conception apporte des améliorations dans la précision et la répartition des fongicides lors des traitements de plants. Les points de mesures et l’automatisation facilitent la mise en œuvre de l’application. TRUCS & ASTUCES Améliorer les conditions de travail lors de l’application des traitements sur table à rouleaux Lors des traitements de plants à la récolte, ou au printemps avant plantation, les embruns de la pulvérisation s’éparpillent facilement avec les courants d’air dans les bâtiments. Le brouillard est incommodant pour le personnel qui s’occupe du triage ou de la manutention des caisses. Le confinement de la zone de traitement est nécessaire sans gêner l’accès pour vérifier la qualité de l’application. Pour atténuer ce problème une solution consiste à fermer le dessous de la table de visite avec une bâche. Tuyau d’évacuation. Bande caoutchouc pour minimiser les sorties de brume. Toile fixée autour de la table. Dans le cas présent, un ventilateur type céréales relié avec un tuyau de flexible de 200 mm a été placé sous cette toile et fonctionne en extrayant l’air vicié en dehors du bâtiment. Le ventilateur aurait pu être placé à l’extérieur en aspirant sous la table de traitement. Pour assurer une bonne efficacité, l’entrée et la sortie des tubercules ont été minimisées pour éviter la sortie de vapeur dans le bâtiment. Ce système fonctionne bien tout en restant peu onéreux, la conception est facile à mettre en œuvre. 16 REPÈRES SURFACES ACCEPTÉES PROVISOIRES après préculture - décembre 2013 > SURFACES ACCEPTÉES EN BRETAGNE (ha) Surfaces présentées Surfaces acceptées Super Élite Élite Classe A Classe B Total Refus 2013 4 999 1 810 1 812 1 311 5 4 937 62 Rappel 2012 4 993 1 599 1 714 1 577 6 4 896 97 L’année 2013 est marquée par de faibles refus (1,2 %) et une très forte proportion de plants de base (72 %). L’état sanitaire-virus a été confirmé par les tests de préculture et Elisa à l’un des meilleurs niveaux des 10 dernières années. > SURFACES ACCEPTÉES EN FRANCE (ha) Surfaces présentées Surfaces acceptées Super Élite Élite Classe A Classe B Total Refus 2013 17 813 4 419 4 202 8 707 52 17 381 432 Rappel 2012 17 472 3 558 4 226 9 019 109 16 912 560 Au total France, les refus sont également inférieurs aux années précédentes et la proportion de Super Elite est en progression sensible. RENDEMENTS COTATIONS en Bretagne (2013) Automne 2013 > RÉGION NORD ET BRETAGNE au 18/12/2013 (Plants en €/tonne) > MOYENNE TOUTES VARIÉTÉS CONFONDUES (en tonnes/ha) Calibres Rendements Évolution petit calibre moyen calibre BF 15 880 350 + 0,4 Bintje 510 280 12,4 + 1,4 Désirée 650 360 16,2 + 0,3 Nicola 500 non coté Ostara non coté non coté Sirtema 850 280 Spunta 385 350 2012 2013 petit 2,5 2,9 moyen 11,0 gros 15,9 dessus de plant 8,6 5,9 - 2,7 brut 38,0 37,4 - 0,6 Les rendements bruts sont en légère diminution (-0,6 t/ha). Les calibres plants progressent alors que les dessus de plants sont en forte baisse. 17 REPÈRES Analyse climatique 2013 L’année des extrêmes Les conditions météorologiques sont passées brutalement du temps froid sur les mois de mai et juin à un temps chaud et sec à compter du 5 juillet. Ainsi, à Landivisiau (29) et Pontivy (56), il a fallu attendre la première décade du mois de juillet pour que les températures soient supérieures à 18°C, température que l’on observe généralement dès la mi-mai… Les relevés climatiques de 2013 sont proches de ceux de 2004. au moment et après les applications. Les pluies d’avril et mai ont assuré l’efficacité des herbicides. Le grossissement a été lent et bon nombre de cultures ont été défanées à Du côté des maladies un stade de sénescence avancée. Plusieurs parcelles n’ont été défanées que et ravageurs… décadaire du nombre de jours où la température minimale journalière fin août. À défaut de grossir,Cumul les est tubercules inférieure à 6°C (T°C de l'air mesurée 10 cm au-dessus du sol) ont gagné en matière sèche. Globale-moyenne La 2003-2012 problématique de la campagne 2013 ment, cette campagne, les taux de ma- concerne les attaques de rhizoctone. Naizin jours Landivisiau tière sèche sontNb deélevés à très élevés, ce Les conditions de l’année ont été très 10 qui a occasionné 9une sensibilité accrue propices à la maladie et les traitements 8 aux chocs à la récolte notamment. de sol et/ou plants n’ont pas toujours 7 6 Les conditions de5 récolte ont été diffi- suffi à limiter les attaques et assurer 4 ciles pour les premiers arrachages mais une récolte qui puisse satisfaire les 3 aussi globalement2 sur toute la période normes de certains destinataires. selon les zones et1les pluviométries ob- Le mildiou a été très discret. Cette 0 d3 d1 terre d2 d3 d1 d2 d3 les premières d3 d1 d2attaques d3 d1 sont d2 apd3 servées sur septembre. La sèche année, avril mai juin avril mai juin Cette année, les désherbages ont été satisfaisants grâce aux bonnes conditions = 20 jours Cumul décadaire du nombre de jours où la température minimale journalière est inférieure à 6°C (T°C de l'air mesurée 10 cm au-dessus du sol) 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 moyenne 2003-2012 Naizin 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 d1 d2 mai d3 = 20 jours d1 d2 juin d3 d3 avril d1 d2 mai = 28 jours = 31 jours d3 d1 d2 juin d3 d1 d2 juin d3 d1 d2 juill d3 d1 moyenne 2003-2012 2004 25°C 2013 d2 août d3 = 35 jours 18 2004 2013 Naizin Fin avril + mois de mai très froid et un mois de juillet/août exceptionnel en température. Cumul décadaire de jours où Tmax = 35 jours 25°C Landivisiau Nb de jours d3 avril = 28 jours = 31 jours Cumul décadaire de jours où Tmax 2013 Landivisiau Nb de jours très filtrante avait du mal à monter sur les chaînes occasionnant des blessures sur les tubercules en raison du manque de terre. Les rendements sont très hétérogènes selon les régions et les types de sol puisque les pluies ont été localement plus ou moins abondantes. Les conditions météorologiques froides du mois de mai puis le déficit pluviométrique d’août n’ont pas permis aux cultures de rattraper leur retard de plantation d’une quinzaine de jours. Les premières plantations ont pu se faire début avril. Rapidement, les pluies ont stoppé les chantiers jusqu’au 16 avril. Ensuite, la météo plus clémente a permis de réaliser l’essentiel des plantations dans de bonnes conditions même si les précipitations, régulières à compter du 7 mai, ont perturbé quelque peu la fin des mises en terre (55 % des surfaces étaient plantées fin avril et 94 % au 15 mai). moyenne 2003-2012 ! d1 d2 juin d3 d1 d2 juill d3 d1 d2 août d3 parues dans le Morbihan. Les cas de mildiou en parcelle ont été observés sur la côte Nord dès le retour du beau temps sur la première semaine de juillet puis les conditions sèches ont limité l’évolution du pathogène. C’est à la pointe du Finistère que la pression a été la plus importante. Les symptômes en végétation ont été limités avec peu de cas de tubercules mildiousés à la récolte hormis certaines parcelles mal défanées. Le mildiou est resté actif jusqu’au mois d’octobre. En 2013, la pression des pucerons a été très faible et la qualité sanitaire virale est très bonne. Toutefois, les parcelles défanées tardivement présentent des taux de virus plus importants. Naizin (56) : Pluviométrie cumulée par décade en 2013 et moyenne sur la période 1992-2012 NAIZIN NAIZIN Landivisiau (29) : Pluviométrie cumulée par décade en 2013 et moyenne sur la période 1992-2012 20132013 100 100 120 100 100 100 80 80 120 120 60 60 100 100 80 60 60 100 100 40 40 80 80 60 40 40 80 80 20 20 60 60 40 20 20 60 60 d2 d3 20 0 d1 40 20132013 d1 d2 d1 20 d2 avril d2 d3 d3 d1 avril avril d3 d1 mai 0 0 d1 d1 d2 d2 d3 d3 d1 d1 d2 mai mai d2 d3 d2 d3 d3 d1 juin juin d1 d2 juin d3 d1 d3 d2 d3 d3 d1 juilletjuillet d1 juillet d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 avril avril mai mai d1 d2 1992-2012 1992-2012 d2 d3 d1 août d2 d1 d3 d2 juin juin d1 d3 d1 d2 d2 d3 d3 d1 août août d2 d1 d2 d1 d3 septembre d2 d3 d1 d3 d1 d2 0 40 d2 d320 d3 septembre septembre octobre octobre d2 0 d3 d1 octobre d2 0 d1 40 d3 20 0 d2 d1 d3 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d3 juillet juillet août août septembre octobre septembre octobre 20132013 d1 d2 0 d1 d2 d3 d3 d1 avril avril d1 20 d2 avril 1992-2012 1992-2012 1992-2012 NAIZIN NAIZIN 2013 120 120 80 80 120 120 0 40 d1 NAIZIN 20132013 1992-2012 1992-2012 1992-2012 2013 120 120 Les dégâts de taupins sont moins fréquents cette année mais des attaques importantes ont été relevées sur certains lots arrachés tardivement. La campagne a également été marquée par des attaques ponctuelles de noctuelles gamma dans les parcelles qui jouxtaient les cultures de maïs notamment. d3 d1 d2 d2 d3 d3 d1 mai mai d1 d2 d3 d1 d2 d2 d3 d3 d1 juin juin d1 d2 mai juin d2 d1 d3 d2 d1 d3 avril avril d2 d1 d3 d2 d1 d3 mai mai d3 1992-2012 1992-2012 d1 d2 d2 d3 d3 d1 juilletjuillet d1 juillet d2 d3 d1 d2 d2 d3 d3 d1 août août d1 août d2 d3 d1 d2 d2 d3 d1 d3 d1 d2 d2 d3 d3 septembre septembre octobre octobre d1 septembre d2 d3 octobre d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d3 juin juin juillet juillet août août septembre septembre octobre octobre NAIZIN NAIZIN Landivisiau (29) : moyennes décadaires des températures Naizin (56) : moyennes décadaires des températures Température Température Température Température Température Température Température Température Température Température Température Température Température Température Température Température mini et maxi en 2013 et de variation mini et maxi en 2013 et plage de variation minimini 1992-2012 1992-2012 maximaxi 1992-2012 1992-2012 minimini 20132013 maximaxi 20132013 minimini 1992-2012 1992-2012 NAIZIN maximaxi 1992-2012 1992-2012 miniplage mini 20132013 maximaxi 20132013 28 28 28 Température 28 28 28 28 1992-2012 Température sur la période 1992-2012 Température Température Températuresur la période Température Température Température mini 1992-2012 maxi 1992-2012 Température Température mini mini 1992-2012 1992-2012 18 18 28 mini 2013 maxi 2013 Température Température maximaxi 1992-2012 1992-2012 Température Température mini mini 20132013 8 18 -2 8 -2 d1 8 28 28 18 18 Température Température maximaxi 20132013 18 18 28 28 28 8 18 mini 1992-2012 d1 d2 d2 d3 d3 d1 d1 d2 d3 d1 avril d2 mai -2 -2 d1 d3 d1 d2 d2 d3 d3 d1 mai mai d1 d2 d3 juin d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 avril avril mai mai d1 d2 d2 d3 d3 d1 juin juin d1 d2 d3 d1 juillet d1 d3 d2 d1 d3 d2 juin juin d1 d2 d2 d3 d3 d1 juilletjuillet d2 août d1 d3 d3 d1 d2 d2 d3 août août d1 d2 d3 septembre d3 d1 d1 d2 d2 d3 d1 d3 Température Température mini mini 1992-2012 1992-2012 18 18 28 d2 d3 28 Température Température mini mini 20132013 Température Température maximaxi 20132013 18 18 28 28 18 8 8 18 18 8 18 8 18 -2 d3 8 -2 8 -2 d1 8 8 8 18 18 d1 d2 d2 d3 8 -2 8 -2 -2 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d1 d2 d3 d1 d2 avril -2 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d3 juillet juillet août août septembre octobre septembre octobre -2 mai -2 -2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 mai mai avril avril octobre d1 d2 d3 juin d2 d1 d3 d2 d1 d3 juin juin d1 d2 d3 d1 juillet d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 avril avril mai mai d1 d3 d2 d1 d3 d2 juin juin maxi variation variation sur laTempérature sur la période période 1992-2012 1992-2012 d1 d3 2013 Données Données stations stations Météo-France Météo-France (postes (postes 29264001 29264001 et 56144001) et 56144001) variation sur la sur la variation variation sur 2013 variation sur 2013 Température mini période 1992-2012 période 1992-2012 Données stations Météo-France (postes 29264001 et 56144001) Température mini mini Température Données stations Météo-France (postes 29264001 et 56144001) Données stations Météo-France (postes 29264001 et 56144001) 19 d2 août variation variation sur 2013 sur 2013 Température maxi Température variationmaxi sur Température Température mini mini variation surLégende la Légende période 1992-2012 d2 d1 d3 d2 d1 d3 juilletjuillet Température Température maxi maxi Légende Légende Légende Température Température maximaxi 1992-2012 1992-2012 28 maxi 2013 28 octobre septembre septembre octobre d1 mini 2013 NAIZIN NAIZIN 8 8 avril avril maxi 1992-2012 d3 d2 d1 d3 d2 août août d1 d2 d3 septembre d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 -2 d3 8 -2 8 -2 -2 septembre septembre octobre octobre d1 d2 d3 -2 octobre d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d1 d3 d2 d3 juillet juillet août août septembre octobre septembre octobre Du spécialiste de la 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