THIS OUTSIDENESS 12 fév. > 10 mars 2016

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THIS OUTSIDENESS 12 fév. > 10 mars 2016
dossier de presse
THIS OUTSIDENESS
avec Roger Ackling, Silvia Bächli, Peter Downsbrough,
Aurélie Gravelat, Claude Horstmann, Joséphine Kaeppelin,
Bernard Moninot et Joëlle Tuerlinckx
commissariat : Manifestement Peint Vite/Romain Boulay
et Laurence Schmidlin
12 fév. >
10 mars 2016
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project room : « Voir l’exposition »
commissariat : Remi Parcollet, en partenariat avec Documents
d’Artistes Bretagne et le Réseau documents d’artistes
project room : Aurélie Godard
ART & ESSAI
Joséphine Kaeppelin, sans titre (30/10/15 4:09:01 PM), 2015
THIS OUTSIDENESS
avec Roger Ackling, Silvia Bächli, Peter Downsbrough,
Aurélie Gravelat, Claude Horstmann, Joséphine Kaeppelin,
Bernard Moninot et Joëlle Tuerlinckx
commissariat : Manifestement Peint Vite/Romain Boulay
et Laurence Schmidlin
12 février - 10 mars 2016
Vernissage le jeudi 11 février à 18h
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Cette exposition est organisée avec le soutien du FRAC Bretagne,
Rennes et du FRAC Champagne-Ardenne, Reims.
MPVite remercie les artistes, Kaatje Cusse et Martine Aboucaya.
•
La fonction sécante de la ligne graphique divise autant qu’elle réunit.
L’impossible indépendance de ces deux faits (séparation/intégration)
l’un par rapport à l’autre est un phénomène propre à une multitude de
situations relationnelles. Cette exposition se propose d’interroger cette
condition, en particulier la réversibilité de l’espace et la relativité des
frontières. Ce qui se joue ici c’est la façon dont toute limite, qu’elle soit
abstraite ou physique, artificielle ou réelle, produit à la fois un espace
défini par des contraintes et un espace qui en est l’extension.
ROGER ACKLING
Pour Roger Ackling, comme pour Richard Long et Hamish Fulton,
formés à Londres dans les années 60 et principaux acteurs du Land
Art anglais, le travail de l’artiste doit sortir de l’atelier et se confronter
directement à la nature, par un geste simple porteur de sens (marcher,
choisir un point de vue, prélever des matériaux, témoigner d’une
expérience temporelle intime, etc.). Mais plutôt que de parcourir le
monde à pied comme Long et Fulton, Ackling se tient à un processus
inchangé depuis bientôt quarante ans : recueillir des bouts de bois
trouvés lors de ses promenades, manches d’outils, bois flottés,
fragments de meubles ou de cageots ; sur le support ainsi choisi,
concentrer les rayons du soleil grâce à une petite loupe tenue à
la main, pour brûler la surface et y inscrire patiemment des sillons
noircis. Le morceau de bois, déjà habité de sa propre vie de rebut
(surface polie et blanchie par les ans, clous tordus et rouillés, arêtes
émoussées…), se pare alors d’un motif essentiel, réseau de lignes
parallèles, croix, losange, qui habille et révèle la forme, et lui confère
une nouvelle noblesse. Ackling explique : « Je travaille dehors par
terre et sous le ciel. Dans ces moments solitaires, immobile avec
un morceau de bois sur mes genoux, le monde visuel extérieur
n’occupe plus mon esprit. Les pensées sont réduites au minimum,
alors que prend place un engagement personnel à un inépuisable
royaume intérieur de l’esprit humain. Je sais que ce qui est fait grâce
à ce simple rituel de concentration se retrouve dans l’œuvre même.
Cette présence peut être réabsorbée par l’œil et les sens. Un règne
silencieux et non négociable de l’expérience humaine ; une vibration
de la vie de l’âme. Comme beaucoup d’autres pendant des milliers
d’années, je crois que la vision intérieure peut être perçue et ravivée
au travers d’un dialogue pragmatique avec la matière. » Car le geste
précis et patient de l’artiste, qui condense, dompte et dirige l’énergie
solaire, et son extrême attention, toute méditative, transforment peu à
peu le modeste fragment de bois en objet mystérieux, dont l’intense
présence manifeste la lente et rituelle élaboration. Le spectateur
y reconnaît confusément les traces du temps, de l’énergie, de la
concentration et du silence, et reçoit ainsi en partage une expérience
contemplative subtile, dense et apaisante.
© DR
Roger Ackling, One leaf (Une feuille), 1981
Soleil sur bois flotté, 25,8 x 7,3 x 1,2 cm
Collection FRAC Picardie
© Roger Ackling. Photo. DR
Courtesy the artist and FRAC Picardie, Amiens
Roger Ackling, Sans titre (Japon-Ninoshima), 1987
Gravure de soleil sur bois flotté
© Roger Ackling. Photo. DR
Courtesy the artist
Roger Ackling, Bird, 1974
Gravure de soleil sur bois flotté
© Roger Ackling. Photo. DR
Courtesy the artist
ROGER ACKLING
Né à Londres en 1947. Mort dans le Norfolk en 2014.
www.rosaturetsky.com
Expositions personnelles et collectives (sélection)
2014
Mamco 20 ans Collections, Mamco, Genève
2012
Von Lintel Gallery, New York
High Noon, Annely Juda Fine Art, Londres
2010
Galería Elvira González, Madrid * Galerie Gisèle Linder, Bâle
Temps du paysage, Lycée Pierre Mendès-France, Péronne
2009
Tadashi Takahashi Gallery, Tokyo
2008
Sun Days, Annely Juda Fine Art, Londres
2006
Consultation 5, FRAC Picardie, Amiens
2005
Jardin des Plantes, Espace culturel François Mitterrand, Beauvais
2004
Jardin des Plantes, Espace Henri Matisse, Creil
2003
D’Ailleurs, Abbaye du Ronceray, Angers
Ramasse-miettes, Lycée Léonard de Vinci, Soissons
Le cabinet de Gabriel Orozco, FRAC Picardie, Amiens
2001
Paysages, Espace Henri Matisse, Creil
1999
Présences britanniques, Espace culturel François Mitterrand,
Beauvais
1997
Œuvres du FRAC Picardie, Collège Jacques Cartier, Chauny
1996
Natures contemporaines, Musée de Soissons, Soissons
Natures contemporaines, Centre d’animation culturel de Compiègne et
du Valois/Espace Jean Legendre, Compiègne
1991
Dessin d’une collection - Mouvement 5, Musée Boucher-de-Perthes,
Abbeville
1990
Dessin d’une collection - Extrait 4, FRAC Picardie, Amiens
1988
Œuvres du FRAC Picardie, Musée départemental de l’Abbaye de
Saint-Riquier, Saint-Riquier
Dessin-naissance d’une collection, Direction régionale des affaires
culturelles de Picardie, Amiens
1987
L’art, la ferme, Musée de la vie rurale, Saint-Michel
L’énergie du dessin et Acquisitions 1986, Maison de la culture
d’Amiens Centre de création et de production d’Amiens, Amiens
SILVIA BÄCHLI
« Les dessins sont comme des sculptures, ils se projettent à des distances
variées dans l’espace dans lequel nous nous trouvons. Les murs blancs,
l’espace même font partie du champ pictural. » (Silvia Bächli)
Silvia Bächli explore depuis une trentaine d’années toutes les
possibilités du dessin. Cette technique souple et immédiate lui permet
de traduire plus intensément que toute autre technique la fugacité de
l’instant. En prenant pour point de départ le corps et ses mouvements,
Silvia Bächli investit tout ce qui est du domaine du ressenti. Elle met
ainsi en évidence une réalité faite de fragments, de frôlements. Elle
se désintéresse du grandiloquent pour privilégier les détails, le petit,
l’infime. « Je cherche à flairer les traces des mots que l’on a sur le
bout de la langue sans que l’on puisse les nommer exactement. »
Son œuvre s’articule autour de thèmes et de motifs récurrents : lignes
droites ou courbes, motifs en damier, extraits de textes, paysages,
fragments de corps. Il n’y a cependant pas de volonté de figuration
ou d’abstraction. « Des lignes croisées peuvent être des étoiles,
des lignes de la paume de la main (…) Il est possible que l’on sente
ressurgir le figuratif même s’il n’y a que peu de signes qui l’indique
avec certitude. »
Si le dessin constitue véritablement le cœur de sa production
artistique, la photographie prend depuis quelques années une place
plus importante dans son travail. Les photographies, généralement
des vues de paysages sauvages, révèlent une composition et un
cadrage similaires à ceux des dessins.
Chez Silvia Bächli, le processus s’élabore en plusieurs temps. Celui
de la création tout d’abord : l’artiste produit une grande quantité de
dessins, qu’elle réalise avec une palette de couleurs et de formes
restreintes. Elle travaille principalement à la gouache, dans des
tons de gris. Depuis peu, la couleur fait également son apparition
dans son œuvre. Imprégnée de ses séjours en Finlande et en
Islande, l’artiste utilise exclusivement des couleurs qui évoquent les
paysages nordiques, des gammes chromatiques allant du bleu pâle
aux couleurs terres. Ensuite, l’artiste opère une sélection parmi ses
dessins. « Dessiner, c’est essayer, chercher, ramasser, jouer, rappeler,
se souvenir, inventer. Puis, dans un deuxième temps, sélectionner,
supprimer, vérifier. »
Vient enfin le temps de l’accrochage. Cette étape fait partie intégrante
de son travail. Elle tient toujours compte de l’espace et de ses
spécificités. Les petits formats sont accrochés individuellement ou
en ensembles. La distance entre les dessins est aussi importante que
les œuvres elles-mêmes, jouant le même rôle que la ponctuation en
poésie ou les pauses en musique. Depuis 1996, elle montre également
ses dessins dans des tables-vitrines. Ce dispositif lui permet de créer
des rapprochements entre les œuvres, des familles, des collections en
fonction de la récurrence de certains motifs ou de certains liens. « Les
ensembles sont composés de multiples parties et ressemblent aux
notations d’un chant grégorien. Ce sont des chants à plusieurs voix.
II y a des simultanéités et des fusions, des pauses, des hordes, des
échos. C’est la manière dont je conçois le monde : différentes strates
qui se teintent mutuellement. »
© DR
Silvia Bächli, Sans titre, 2012
Gouache sur papier, 200 x 150 cm
© Silvia Bächli. Photo. DR
Courtesy the artist
Silvia Bächli, Numbers, 1998-2008
Ensemble de six dessins indissociables présentés dans une vitrine
© Silvia Bächli. Photo. DR
Courtesy the artist
Silvia Bächli, to Inger Christensen, série, 2008-2009
Vue de l’installation
© Silvia Bächli. Photo. DR
Courtesy the artist
Silvia Bächli
Née en Suisse en 1956. Vit entre Bâle et Paris.
www.silviabaechli.ch
Expositions personnelles depuis 2000 (sélection)
2015
further. evolves., Peter Freeman, Inc. New York
Roman Signer / Silvia Bächli / Eric Hattan, Stampa, Basel
Silvia Bächli / Carol Bove, Barbara Gross, München
weiter. wird. Les abords, FRAC Franche-Comté, Besançon
2014
HD Centre for Humanitarian Dialogue, Genève
Brombeeren, Staatliche Graphische Sammlung München, Pinakothek
der Moderne
2013
Raffaella Cortese, Milano
What About Sunday, Silvia Bächli and Eric Hattan, MK Gallery, Milton
Keynes
2012
Far apart - close together, Kunstmuseum St. Gallen
2011
Fjall, Peter Freeman, Inc. New York
Schnee bis im Mai, Silvia Bächli and Eric Hattan, Kunsthalle Nürnberg
2010
Nelson-Freeman, Paris
2009
53rd Biennale di Venezia, Swiss pavilion
2007
Nuit et jour, Galerie d’art graphique, Centre Georges Pompidou, Paris
2006
Poèmes sans prénoms, Mamco Genève
Nordiska akvarellmuseet, Skärhamn
2005
Linien, Museum zu Allerheiligen Schaffhausen
2002
FRAC Haute-Normandie, Sotteville-lès-Rouen
Domaine de Kerguéhennec, Bignan
Musée d’art moderne et contemporain, Strasbourg
2000
Kasseler Kunstverein, Kassel
Expositions collectives (sélection)
2015
Drawing Now, Albertina, Vienna
2013
Donation Florence et Daniel Guerlain. Dessins contemporains, Centre
Georges Pompidou, Paris
Une brève histoire des lignes, Centre Pompidou-Metz
2011
Horizont Schweiz. Entgrenzungen und Passagen als Kunst,
Kunstmuseum Liechtenstein, Vaduz
2010
elles@centrepompidou, artistes femmes dans les collections du Centre
Pompidou, Centre Georges Pompidou, Paris
Fragmentations, Silvia Bächli, Eric Hattan, Karen Kilimnik, Passerelle
Centre d’Art contemporain, Brest
2009
Une Expédition, Fondation d’entreprise Ricard, Paris
Le Travail de rivière, Centre d’art contemporain d´Ivry-le Credac, Ivry
sur Seine
2008
Anatomie, les peaux du dessin - Collection Florence et Daniel
Guerlain, FRAC Picardie, Amiens
Fragilités, FRAC Haute-Normandie, Sotteville-lès-Rouen
2007
Prix du Dessin de la Fondation Daniel et Florence Guerlain, Grand
Palais, Paris
2006
Le mouvement des images, Centre Pompidou, Paris
2004
Tableau contemporain, Musée d’art moderne et contemporain,
Strasbourg
2002
Im Zeichen der Bewegung. Schweizer Zeichnung der Gegenwart aus
der Graphischen Sammlung, Kunstmuseum Bern
2000
20 years of corridor, Reykjavik Art Museum, Reykjavik
Mieux vaut une poule demain qu’un oeuf aujourd’hui, FRAC Picardie,
Amiens
PETER DOWNSBROUGH
Depuis la fin des années 1960, Peter Downsbrough développe une
recherche sur les signes d’un mode d’appréhension de l’espace,
à différentes échelles, depuis le livre jusqu’à la ville. Son travail,
intimement lié à l’architecture, met en application des domaines aussi
variés que la typographie, la photographie et l’installation. L’économie
de moyens qui caractérise ses productions le rapproche de l’art
minimal et de l’art conceptuel.
Dans tous ses travaux urbains ou exposés dans des galeries,
Downsbrough pose la question de la lecture de l’espace, de son
organisation, de son rythme et de sa structure. Il utilise le mot
(adverbe, conjonction et mot court) pour « dessiner » à l’aide de
tiges qui ne touchent pas le sol, des lignes verticales, horizontales
ou obliques, lignes signifiant autant de cadrages, de limites et de
déplacements possibles. Il ne s’agit pas ici de positionner un tracé
régulateur mais de disposer les indices d’une structuration particulière
de l’espace.
Dans ses premiers travaux du début des années 1970, Downsbrough
réalise des espaces avec seulement deux lignes parallèles, des tiges
de métal ou de bois. De nombreuses versions de Two Pipes, où les
deux tubes sont mis en situation dans un environnement intérieur ou
extérieur et systématiquement photographiés, seront réalisées par la
suite. Le travail de maquette est également inhérent à la pratique de
l’artiste.
Sa formation d’architecte influe sur la diversité des utilisations qu’il
peut en faire. Il utilise la maquette en tant qu’étape préparatoire,
stade intermédiaire de l’élaboration d’une œuvre in situ. Mais l’objet
maquette peut aussi prendre le statut d’œuvre lorsqu’il finalise le
travail. Si les maquettes de Downsbrough ont une signification propre,
les espaces qu’elles décrivent font désirer l’image d’une réalisation à
grande échelle, « en dur ». C’est ce que Peter Downsbrough a entamé
depuis 1993, en étendant son champ d’investigation à l’architecture,
avec des projets de maisons, ainsi qu’à l’espace urbain.
Aujourd’hui, le champ de création de Peter Downsbrough s’étend
entre de nombreuses disciplines (architecture, typographie,
photographie, art vidéo et sonore, etc.), qu’il continue à élargir.
Nadine Labedade
Peter Downsbrough, FOCUS, 2013
Room piece, tube métallique, lettres adhésives et scotch noir,
dimensions variables - Œuvre unique
© Peter Downsbrough. Photo. DR
Courtesy the artist and Galerie Martine Aboucaya, Paris
Peter Downsbrough, AS, 2013
Métal (4 éléments), dimensions variables - Œuvre unique
© Peter Downsbrough. Photo. Eleonora Moiraghi
Courtesy the artist and Galerie Martine Aboucaya, Paris
Peter Downsbrough, ET, 2015
Wall piece, dimensions variables - Œuvre unique
© Peter Downsbrough. Photo. Eleonora Moiraghi
Courtesy Peter Downsbrough et Galerie Martine Aboucaya, Paris
Peter Downsbrough, ET, 2015
Wall piece, dimensions variables - Œuvre unique
© Peter Downsbrough. Photo. Eleonora Moiraghi
Courtesy Peter Downsbrough et Galerie Martine Aboucaya, Paris
PETER DOWNSBROUGH
Né à New Brunswick dans le New Jersey en 1940. Vit et travaille à
Bruxelles, ainsi qu’à Paris, avec la galerie Martine Aboucaya.
Exposition personnelles depuis 2004 (sélection)
2015
Peter Downsbrough, CDLA-centre des livres d’artiste, Saint-Yrieix-laPerche
Peter Downsbrough: TIME, Kunstsaele, Berlin
Peter Downsbrough: UND, Mies van der Rohe Haus, Berlin
Peter Downsbrough, Angels Barcelona
2014
Galerie Martine Aboucaya, Paris
Galerie des Multiples, Paris
Musée Régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon, Sérignan
2013
Peter Downsbrough: The Book(s) 1968-2013 / curated by Moritz Küng,
Fabra i Coats, Centre d’Art contemporain, Barcelone
The PS1- Special Project (1980) And Other Works, Galerie Thomas
Zander, Cologne
2012
The vide that is, Galerie Martine Aboucaya, Paris
Laure Genillard, Londres
2011
Y8, curated by Marc Glöde, Hamburg
Peter Downsbrough: The Book(s), curated by Moritz Kung, deSingel,
Antwerp
Centre Culturel Le Jacques Franck, St.Gilles, Bruxelles
Galerie Thomas Zander, Cologne
Angels Barcelone
Platform3, Munich
Chelsea Space, Londres
2010
Pôle édition, École Nationale Supérieure d’Art, Dijon
La BF15, Lyon
Galerie Martine Aboucaya, Paris
2009
Barbara Krakow Gallery, Boston, Massachusetts
Galerie Thermal, École Nationale Supérieure d’Art, Nancy
La Verrière Hermès, Bruxelles
Peter Downsbrough: Five Films and Two Books, Galerie Erna Hecey,
Bruxelles
GalerieHo, Histoire de l’œil, Marseille
Figge von Rosen Galerie, Cologne
Specific Object, New York
Le Cabinet du Livre d’artiste, Université Rennes 2, Rennes
Peter Downsbrough / Artists and Photographs, curated by Alexander
Streitberger, Musée de Louvain-la-Neuve
2008
Dead Center/ Marginal Notes (Peter Downsbrough - Jeanne
Silverthorne) Western Exhibitions, Chicago, Illinois
Galerie Erna Hecey, Bruxelles
Angels Barcelona, Barcelone
2007
Galerie de Multiples, Paris
CAC Synagogue de Delme, Delme
Galerie Erna Hécey, Bruxelles
2006
White-Out Studio, Knokke
Intérieur, Lille
SMAK, Stedelijk Museum voor aktuele Kunst, Gand
871 Fine Arts, San Francisco
2004
POSITION, Muzeum Sztuki, Lodz
Galerie Cent8, Paris
FRAC Bourgogne, Dijon
Films, videos, editions, 1980-2004, Mamco, Genève
AURÉLIE GRAVELAT
« Je dessine, principalement. Je viens de là. Du crayonné, du tracé.
Du geste.
tracer des lignes.
Et il y a ce rapport au papier, au support.
Aussi, je dispose, je cadre. Je fige - presque. J’installe.
Je cherche à faire résonner l’espace.
Je travaille aujourd’hui par « impression ».
Il y a des gris, sur un papier très léger, noyé d’encre.
Il y a le transfert d’un dessin, d’une trace (d’un tracé).
Ce qui est « imprimé » est parfois une ligne – en négatif – parfois les
restes d’un dessin plus complexe – plier – déplier – parfois encore, et
plus récemment, des morceaux de schiste.
La matérialité est incertaine.
Il y aurait une extrême simplicité des moyens, du dispositif.
rien n’est figuré,
c’est un morceau de réel.
Il y a des gris, et des noirs.
Ce n’est pas monochrome non plus.
c’est une empreinte
sur une surface sensible.
De fines feuilles de papier baignées dans l’encre.
Par séchage, par superposition, par différents processus, et surtout,
par un long temps de séchage, « quelque chose » d’un dessin se
révèle, et peut-être se révèle comme la photographie dans la chambre
claire.
Mais ce n’est pas une photographie, c’est plutôt un négatif. Quelque
chose comme « le miroir de ».
Ainsi, il y a quelque chose comme : la réversibilité de l’espace - du
dessin.
Il y a quelque chose à voir avec « de l’autre côté » – du miroir, peutêtre.
Il y a une ambiguité du dessin : il « apparaît » comme une photo, une
photocopie, un négatif, une radiographie, une gravure même.
Parfois, encore, le matériau est incertain : feutre, tissu, caoutchouc,
matériaux du bâtiment encore.
couvrir les toits.
Le travail, le dessin, joue de faux semblant, de paraître, de doute.
C’est cela, cet incertain, cette frontière relative du médium peut-être.
Dans l’espace d’accrochage, le dessin se camoufle aussi.
Rapport formel, parfois ;
ou aussi teinté du lieu.
Il me semble que je ne travaille pas pour le lieu – in situ. Dans mes
installations telles « Deux dessins, deux fenêtres » (exposition
‘Bloomsday’) ou « De l’autre côté deux fois » et aujourd’hui « D’une
feuille de schiste », ce qui m’apparaît et m’importe, c’est la résonance
de mes dessins avec l’espace. Qu’il y ait quelque chose qui se
« révèle » dans les dessins, mais aussi qui permette une lecture de
l’espace, peut-être même une écriture. Qu’un cheminement soit induit.
Il y a quelque chose comme relever/révéler. Relevé du lieu. Révéler le
lieu.
Et les dessins de la même manière se révèlent, résonnent entre eux,
forment une phrase disséminée.
Peut-être. »
Aurélie Gravelat, Bruxelles, décembre 2015.
Aurélie Gravelat, De l’autre côté, s’installer, septembre 2013
Vues d’installation/recherche
© Aurélie Gravelat. Photo. DR
Courtesy the artist
Aurélie Gravelat, De l’autre côté, deux fois, juillet 2014
Vue d’installation/recherche, lieu en suspens, Bruxelles
© Aurélie Gravelat. Photo. DR
Courtesy the artist
Aurélie Gravelat, dessin de la série Angle(s), 2012
Encre et collage sur papier, 42 x 29,7 cm
© Aurélie Gravelat. Photo. DR
Courtesy the artist
AURÉLIE GRAVELAT
Née à La Ferté-Macé en 1982. Vit et travaille à Bruxelles.
www.aureliegravelat.net
Aurélie Gravelat a un double cursus en architecture intérieure et
dessin. Son travail questionne le dessin et son rapport à l’espace.
Parallèlement à ses recherches, elle enseigne à l’Académie royale des
Beaux-Arts de Bruxelles – École supérieure des arts (ArBa-EsA).
Expositions personnelles (sélection)
2015
D’une feuille de schiste, 2 angles, Flers
2014
De l’autre côté, deux fois, Bruxelles
Expositions collectives (sélection)
2015
Le tapis glisse, AtelierHaus Salmzatt, Linz
2014
Dylan Thomas, Bruxelles
2013
Bloomsday, Bruxelles
2013
Faire chanter les points d’appui, Rennes
2012
Specific Space, L’Atelier, Nantes
CLAUDE HORSTMANN
« Dessin mural, écriture, installation : le dessin contemporain et ses
champs élargis sont la principale préoccupation dans mon travail.
Tout peut s’inscrire sur des supports différents, sur du papier ainsi que
dans un espace donné.
Mon intérêt concerne tout ce qui est de l’ordre de l’inscription :
couche, surface, notation, langage pictural. Cela inclut aussi
l’imprévisible, des effets spatiaux et plastiques, des formes mises en
autonomie, ainsi que des signes linguistiques.
La tension se joue entre dessin abstrait, matériaux photographiques et
notes trouvées dans l’espace public.
Je réunis ces éléments et ces signes puisqu’ils créent leur propre
espace et contexte. »
Claude Horstmann
Claude Horstmann, Paroles, 2013
Oxyde de fer, liant acrylique sur béton
École Polytechnique d’Ulm
© Claude Horstmann. Photo. DR
Courtesy the artist
Claude Horstmann, Plan, 2010
Diptyque, encre de Chine sur calque polyester, 70 x 92 cm chacun
© Claude Horstmann. Photo. DR
Courtesy the artist
Claude Horstmann
Venezia, 2011, sérigraphie, 63 x 44 cm (à gauche)
Danse, 2010, sérigraphie, 63 x 44 cm (à droite)
Vue de l’exposition « CROSSWORDS 2 », Galerie Jordan/Seydoux,
Berlin, 2014
© Claude Horstmann. Photo. DR
Courtesy the artist
Claude Horstmann, Mur, 2013
Impression numérique, 89 x 129 cm
© Claude Horstmann. Photo. DR
Courtesy the artist
« Les sérigraphies ont comme motifs des notes trouvées de personnes
anonymes. » (Claude Horstmann)
CLAUDE HORSTMANN
Née à Minden en 1960. Vit et travaille à Stuttgart et Marseille.
www.claudehorstmann.de
Expositions individuelles et performances (sélection)
2015
my translators transformers, Galerie im Kornhaus, Kirchheim/Teck
MARSEILLE WORKS, Galerie Gudrun Fuckner, Ludwigsburg
2013
THE DARKER, Galerie Laura Mars Grp., Berlin
2011
Claude Horstmann, Le Cube, Haute école des arts du Rhin, Strasbourg
2010
PERMANENT SIGNAL, Galerie Laura Mars Grp., Berlin
du sagst dein haus ist fast leer, Schauraum, Nürtingen, performance
avec Kurt Laurenz Theinert
2008
124HOURROOM, Galerie du Tableau, Marseille
NORMALNULL, Tresor-Raum für flüchtige Kunst, Stuttgart, performance
2007
Fortune Drawings, C1, Kunsthalle Göppingen
ON DRAWING ON, art3, Valence
Galerie OÙ, Marseille, avec Emmanuelle Germain
2005
L’Habité, Le SEPA/Bon Accueil, Rennes
rest, Kunstmuseum Stuttgart, performance
2003
X-olation room, Württembergischer Kunstverein Stuttgart avec
Stéphane Le Mercier
2000
called to be - to be called, Galerie der Stadt Stuttgart, performance avec
Stéphane Le Mercier
Landschaft ist nicht die Lösung, Stiftung Domnick, Nürtingen
1998
Hundert Räume, Heidelberger Kunstverein
I was a secret person, Galerie Tilly Haderek, Stuttgart
1996
kannst du mal die Skulptur nach Norden halten, Staatsgalerie Stuttgart,
performance avec Andreas Schmid
Expositions collectives (sélection)
2015
À L’HEURE DU DESSIN, 2e temps, Château de Servières, Marseille
2014
Hello Goodbye, Galerie Laura Mars Grp., Berlin
CROSSWORDS 2, Galerie Jordan/Seydoux et LAGE EGAL, Raum für
aktuelle Kunst, Berlin
2041 Endlosschleife, Württembergischer Kunstverein Stuttgart
2013
Les douceurs du péché, FRAC Provence-Alpes-Côtes d’Azur, Marseille
Résidences croisées, Centre européen des actions artistiques
contemporaines CEAAC, Strasbourg
On était tellement ailleurs, La Chaufferie, Haute école des arts du Rhin,
Strasbourg
2012
TEXTILES, Kunstverein Untergröningen
2011
Stuttgart, how are you doing?, Künstlerhaus Stuttgart
BODY: SPACE, Kunstverein Neuhausen a.d.F.
2010
Antigrav, Parrotta Contemporary Art, Stuttgart
2009
DRAWING SCULPTURE, Daimler Contemporary, Haus Huth, Berlin
Polyglottolalia, Tensta Konsthall, Stockholm
Anonyme Zeichner, Kunstraum Kreuzberg / Bethanien, Berlin
2008
HELLO, Galerie Laura Mars Grp., Berlin
Re-Cherche, échange d’artistes entre le Baden-Württemberg et la
région Rhône-Alpes, Akademie der Bildenden Künste Stuttgart
2005
XVe Bourse d’Art Monumental, Galerie Fernand Léger, Centre d’Art
d’Ivry-sur-Seine
2004
Passage, Goethe Institut, Istanbul
2003
Natures apprivoisées, Galerie des Grands Bains Douches, Marseille
2002
In portraiture irrelevance is ugliness, Galerie Reinhard Hauff, Stuttgart
Retour de Paris, Akademie Schloss Solitude, Stuttgart
JOSÉPHINE KAEPPELIN
Elle interroge la prédominance de la machine, donc des systèmes
dans le monde d’aujourd’hui. Utilisant des formats prédéfinis,
standards, des paramètres par défaut, elle expérimente la
réappropriation par l’utilisation. Employer une machine à contreemploi, ou dévier la finalité d’un programme peuvent être assimilé
à des actes de résistance – un moyen de créer un temps et un
espace de liberté et de réflexivité. Ces travaux récents considèrent
un système à plus grande échelle : la société. Elle collabore non plus
uniquement avec son imprimante de bureau et le logiciel Microsoft
Word, mais avec des entreprises, des artisans, des professionnels de
secteurs différents pour comprendre d’autres systèmes d’activités.
Son travail convoque des sujets tels que l’automatisation, la valeur
intime du travail, la quête humaine de sens, les différents systèmes
de langage, de symbole ou de communication (geste, texte, signe,
son). Elle écoute, observe, collecte des éléments ou isole un
geste pour recentrer l’attention sur la présence humaine au sein
d’un environnement quotidien orchestré de plus en plus par des
programmes. Elle interroge la conscience dans l’action et le « faire »,
l’indépendance de choix et la singularité d’une personne au sein d’un
système. Comment agit-on sur lui ? Comment agit-il sur nous ?
© DR
Joséphine Kaeppelin, Imminent Landscape, 2015
Installation papier peint, impression numérique, dimensions variables
© Joséphine Kaeppelin. Photo. DR
Courtesy the artist
Joséphine Kaeppelin, Il faut qu’il se passe quelque chose. Something
must happen, 2014
Affiche pour l’extérieur, impression numérique, édition illimitée,
dimensions variables
© Joséphine Kaeppelin. Photo. DR
Courtesy the artist
Joséphine Kaeppelin, Now. it’s the moment where the story can start
again, 2015
Affiche pour l’extérieur, impression numérique, édition illimitée,
dimensions variables
© Joséphine Kaeppelin. Photo. DR
Courtesy the artist
JOSÉPHINE KAEPPELIN
Née à Lyon en 1985. Vit et travaille à Bruxelles.
www.josephinekaeppelin.com
Expositions personnelles (sélection)
2014
[ _ ], Espace international du CEAAC, Strasbourg
Something must happen., Gallery Greusslich Contemporary,
BerlinHow to get out of the screen, online exhibition, curator : M. Roy,
PLAC (Petit Lieu de l’Art Contemporain), Toulon
ON / OFF, Greylight Projects, Brussels
2013
Management des impressions, MBDTCurators, Nantes
screen/space, Gedok e.V., Stuttgart
Press here to stop, curated by Les commissaires anonymes,
POPPOSITIONS Off-Fair, Brass, Bruxelles
Expositions collectives (sélection)
2016
Group show, Galerie Eva Meyer, Paris
2015
Il faut qu’il se passe quelque chose. Exposition de Noël, Ancien Musée
de Peinture, Grenoble
Les cimes des arbres, peut-être Iconoscope, Montpellier
SPAM !, gallery Anni Gabrielli, Montpellier
Bastion commun, Barrage Vauban, Strasbourg
OFFM public art panels, international billboards exhibition, Frankfurt
Imminent Landscape & Notes from the Other Side, Rooster Gallery,
NYC
Conversations sur l’invisible, Galerie Martine Aboucaya, Paris
Intertidal, commissariat MBDTCurators, Galerie Eva Meyer, Paris
La mécanique des gestes, galerie du Théâtre de Privas, Privas
2014
The shortest distance between two points, Cur. R.Vera Steinberg, J.
Berger, Syndicat Potentiel, Strasbourg
Gallery My Monkey, 6 week-ends d’art contemporain a project by Le
Mètre Carré (association), Nancy
This Page Intentionally Left Blank, curated by Franz Thalmair, Akbank
Art Center, Istanbul
2013
GC/Watch_List Joséphine Kaeppelin + Zach Trow, Gallery Greusslich
Contemporary, Berlin
Résidences croisées, Espace International du CEAAC, Strasbourg
Digital art festival, curated by DatAData from ENSBA Lyon / www.
regam.net, Nabeul
On était tellement ailleurs, La Chaufferie, HEAD, Strasbourg
2012
Project OCTOPUS, online exhibition, curated by M. Aktypi and N.
Frespech with poptronics.fr
Exposition de Noël, organised by Le Magasin CNAC, Ancien Musée de
Peinture, Grenoble
Project room n°11, curated by Sophie Kaplan, CRAC Alsace, Altkirch
Les cascades de l’Infraréel, curated by Les commissaires anonymes,
XPO Gallery, Paris
Statement, Rathaus, Stuttgart
Faire Faire, Abbaye d’Alspach, Kaysersberg
Biennale de Mulhouse 012
2011
ueber-setzen, Atelier Wilhelmstrasse, Stuttgart
REGIONALE 12, Information und Erfarhung, Kunstverein, Freiburg
« A4 », a project by the CRAC Alsace and the Kunsthalle Mulhouse
Idiolecte(s), Jeanne Berger/Joséphine Kaeppelin, Syndicat potentiel,
Strasbourg
Une exposition en 4 actes, curated by Sophie Kaplan, espace
Apollonia, Strasbourg
Séance tenante, FRAC Alsace, Sélestat
2010
Design Parade 05, exhibition of the 10 finalist designers, Villa Noailles,
Hyères
BERNARD MONINOT
« Depuis plusieurs années je dessine avec des phénomènes, et je
prospecte pour trouver d’autres moyens de mettre en œuvre mon
travail, le faire évoluer et le réfléchir.
Ondes sonores, résonances, mouvements vibratoires de poussière ou
de pigments volatiles, produits par l’impact d’un coup de marteau, ou
diapasons pour transférer et fixer mes traits sur des verres préparés.
Dessins d’ombres portées à même le mur, la lumière étant le vecteur
de figures (dessins obstacles) réalisées avec des structures de
cordes de piano, de verre, de plexi, ou de mica, soumis à l’éclairage
directionnel d’une lampe (les studiolos). Ainsi je me suis éloigné peu
à peu des notions de tracés ou d’empreintes, liées au dessin déposé
par un geste (trajet sur un support déployé dans une durée).
Le caractère précaire et instantané de mes travaux d’ombres me
permet de concevoir des œuvres où l’instant de l’apparition de l’image
et le temps de sa fabrication ne font qu’un. D’autres travaux que je
mène parallèlement procèdent autrement (en plein air) : je collecte
dans différents lieux du monde (jardins, paysages, déserts) la mémoire
du vent. Pour cela, j’ai mis au point un appareil capteur très simple
qui recueille dans des boîtes de verre de chimie, préalablement
obscurcies avec du noir de fumée, le dessin que fait dans l’air la
pointe de certains végétaux.
Saisir ce mouvement, le faire « se dessiner », nécessite d’appréhender
simultanément un ensemble de paramètres complexes : nature du lieu,
direction, impulsion, vitesse du vent, structure du végétal, variabilité
du champ de son oscillation - afin de situer la partie de la plante
pouvant peut-être tracer. Toutes les plantes ne peuvent pas dessiner,
là encore à certains moments seulement quelque chose a lieu et se
prête à l’écriture du vent.
Souvent l’improbable figure ne se produit pas?
Les dispositifs que je mets en place, les outils, ainsi que les
instruments capteurs me permettent, plutôt que de la concevoir, de
faire advenir le dessin. »
Bernard Moninot
Bernard Moninot, Silent-listen, 1908.27, 2010-2011
Dessin sur soie, 140 x 114 cm
© Bernard Moninot
Courtesy the artist
Bernard Moninot, Je mets les gants blancs, 2003
Dessin, 314,5 x 140 cm
© Bernard Moninot. Photo. DR
Courtesy the artist
L’œuvre de Bernard Moninot ne rentre dans aucune des grandes
catégories expressives. Bien qu’elle travaille avec la pigmentation, elle
ne ressortit pas à la peinture, bien qu’elle se déploie dans l’espace,
elle ne se donne pas à percevoir en tant que sculpture et enfin elle ne
relève pas véritablement de ce que l’on entend par installation. Le plus
juste serait de dire qu’elle est de l’ordre du dessin : mais un dessin
élargi (au sens où Novalis avait pu parler de « poésie élargie »), se
déployant en objets spatiaux sur ou par des matériaux de tracement
et d’inscription absolument originaux.
Jean-Christophe Bailly
Bernard Moninot, Carbones - Ensemble de 40 dessins, 2000
Pigments purs fixés sur carbone, 278,2 x 30,2 cm
© Bernard Moninot. Photo. DR
Courtesy the artist
BERNARD MONINOT
Né à Le Fay en 1949. Vit et travaille à Le Pré Saint-Gervais et à
Château-Chalon.
www.bernardmoninot.com
Expositions personnelles depuis 2006 (sélection)
2015
Entre temps, Galerie Jean Fournier
2014
Dessins, Cabinet Jean Bonna, École des Beaux-Arts de Paris
2013
Antichambre, Galerie Andata.Ritorno, Genève
2012
Musée Jean Cocteau, collection Séverin Wunderman, Menton
Galerie Baudoin Lebon, Paris.
Galerie Catherine Putman, Paris
En lumière(s), Saline Royale d’Arc et Senans
Château de Lescombes, Eysines
2011
Galerie Andata-Ritorno, Genève, Suisse.
En lumière(S)#1. Saline Royale d’Arc et Senans
2010
Tout ne tient qu’à un fil, galerie de l’École supérieure d’art de Lorient
La Tôlerie, Clermont-Ferrand
2009
Galerie Baudoin Lebon, Paris
Galerie Catherine Putman, Paris
MAC/VAL, Musée d’art contemporain du Val de Marne, Vitry-sur-Seine
2007
La Mémoire du Vent, Université de Téhéran, Iran
2006
La Mémoire du Vent, l’Art dans les Chapelles, chapelle Sainte Noyale, Pontivy
Expositions collectives depuis 2007 (sélection)
2015
À quatre mains, hommage à Eric Seydoux, La Box, Bourges
Hypothèses, La Couleuvre, Saint-Ouen, commissariat Philippe Richard
Entre eux et moi, Galerie Catherine Putman, hommage à Catherine Putman
2014
1964- 2014 : Cinquante ans de chef d’œuvres à la Fondation Maeght
2013
Les aventures de la vérité, Peinture et philosophie, Fondation Maeght,
Saint-Paul de Vence
Donation Florence et Daniel Guerlain, Centre Pompidou, Paris
La main invente le dessin, FRAC Picardie, Abbaye de Saint Riquier
Dans la porte tambour - lignes et surfaces d’évasion dans l’œuvre de
Bernard Moninot, Mamco, Genève
2012
Les affinités végétales, Saline Royale d’Arc et Senans
Le dessin phénoménal, LAAC de Dunkerque
Les Pélagiques#2 - La mesure des choses, Musée des Beaux-Arts de
Dunkerque
2011
50 artistes une collection, Fondation Maeght, Saint-Paul de Vence
Espaces de destins : espèces de dessin, Le 19 Centre d’art
contemporain, Monbéliard
Incandescence, Musée des Beaux-Arts, Vannes
Le Biais du dessin, l’H du Siège, Valenciennes
Ombres et lumières, FRAC Picardie, Musée de la Tapisserie, Beauvais
2010
Art et contemporain à tous les étages, Musée des Beaux-Arts de Dole
Charles Fourier ou l’attraction passionnée, Musée des Beaux-Arts de
Besançon
Listen to your eyes, FRAC Loraine, École d’art de Metz
Le paradoxe du diaphane et du mur, galerie Agart – Tannerie, Amilly
Drawing time / Le temps du dessin, Musée des Beaux-Arts de Nancy
Portraits d’objets, FRAC Picardie, Soissons
2009
L’Art du carnet de voyage, Musée de la Poste, Paris
2007
Dessins de la collection Florence et Daniel Guerlain, Ambassade de
France, New-York
Stardust, MAC/VAL, Musée d’art contemporain du Val De Marne, Vitrysur-Seine
Invention et Transgression : le Dessin au XXe siècle, choix de la
collection du cabinet d’art graphique du Centre Pompidou, Musée des
Beaux-Arts, Besançon
Traits, Lignes et Ricochets, FRAC Picardie, Soisson, Arsenal de Saint
Jean des Vignes
JOËLLE TUERLINCKX
Une exposition, c’est un cadrage en pointillé. Un moment nul, dans le
sens « qui fait voir tous les autres mouvements ». (Joëlle Tuerlinckx)
Les œuvres de Joëlle Tuerlinckx sont autant des esquisses
préparatoires, des notes documentaires, des archives que des
installations, des vidéos ou encore des projections. Tout son travail
constitue une spatialisation de sa pensée artistique qui peut prendre la
forme d’une exposition personnelle ou d’un catalogue qui vont venir
marquer des étapes au sein de cette réflexion.
L’artiste s’inscrit dans une démarche conceptuelle et propose des
œuvres – accompagnées le plus souvent d’un protocole et d’un texte
de présentation – qui suggèrent des pistes de réflexion, mais aussi
des doutes et des questionnements chez le visiteur.
Traces, illusions ou encore fragments, ses œuvres souvent éphémères
peuvent susciter des récits. Ces derniers constituent la matière de
prédilection de l’artiste qui précise qu’elle a « besoin de beaucoup
d’histoires pour construire une exposition ».
À la manière d’un chercheur ou d’un scientifique au sein de son
laboratoire, elle invente des variations autour des relations qui lient
image et mot ou encore espace et pensée. Procédant par
comparaison, juxtaposition, accumulation ou encore ajout d’un
élément inattendu, elle met en exergue le moment vécu, propose une
expérience poétique à la fois physique, perceptive et intellectuelle au
visiteur.
Joëlle Tuerlinckx interroge régulièrement l’espace d’exposition dans
son travail. Elle réalise des œuvres in progress dont la présentation ne
cesse de varier et de se moduler en raison de leurs liens intrinsèques
avec l’espace. Pourtant, les composantes de l’architecture sont
désignées et remises en question.
« Laisser le temps agir » et venir les changements : la dégradation, la
décoloration, la transformation.
© DR
Joëlle Tuerlinckx, Peana CRYSTAL TIMES (CRYSTAL TIMES Base), 2009
Vue de l’installation
© Joëlle Tuerlinckx
Courtesy the artist
L’art de Joëlle Tuerlinckx n’est pas une réponse et en aucun cas ne
peut figer les choses. Il s’agit plutôt d’un exposé de faits, de pensées,
de doutes, de questions. (...) Qu’il s’agisse d’œuvres préparatoires
ou documentaires, d’installations, de vidéos, de projections, Joëlle
Tuerlinckx articule sa réflexion entre l’image et le mot, l’espace et la
pensée, l’exposition et le livre.
Béatrice Josse
Joëlle Tuerlinckx, Drawing Inventory - Drawing Center New York, 2006
Vue de l’installation « Retracing Exhibitions », Royal College of Art,
Londres, 2009
© Joëlle Tuerlinckx. Photo. DR
Courtesy the artist
Joëlle Tuerlinckx, Vue de l’exposition « WOR(LD)K IN PROGRESS? »,
Wiels, centre d’art contemporain, Bruxelles, 2013
© Joëlle Tuerlinckx. Photo. DR
Courtesy the artist
Joëlle Tuerlinckx, Vues de l’exposition « WOR(L)D(K) IN PROGRESS? »,
Arnolfini art center, Bristol, 2014
© Joëlle Tuerlinckx. Photo. Stuart Whipps
Courtesy the artist and Arnolfini, Bristol
JOËLLE TUERLINCKX
Née à Bruxelles en 1958. Vit et travaille à Bruxelles.
http://nagel-draxler.de/artists/joelle-tuerlinckx/
Expositions personnelles depuis 2002 (sélection)
2015
1/Museum (X OBJETS PUBLIQUEMENT MIS EN SCÈNE)(X OBJECTEN
PUBLIEK GETOOND), Galerie Nagel Draxler at Kunsthaus Lempertz,
Bruxelles
2013
WORLD(K) IN PROGRESS?, Arnolfini – Centre for Contemporary Arts,
Bristol
WORLD(K) IN PROGRESS?, Haus der Kunst, Munich
2012
WOR(LD)K IN PROGRESS?, Wiels Contemporary Art Centre, Bruxelles
THE WORKING PALACE presents THE HUMAN THEATER – Acte « La
scène primitive », Art Basel Art Unlimited, Bâle
2011
MUSEE DE LA MEMOIRE-®PROPRIETE UNIVERSELLE, Cransa
Geologie einer Arbeit. New and Old Paper-Assemblage in einer Kurzen
Orangen Retrospektive, Galerie Christian Nagel, Berlin
2009
CRYSTAL TIMES – Reflexiones sin sol / Proyecciones sin objetos, Reina
Sofia, Palacio de Cristal, Madrid
2008
EEN, TWEE, VEEL singles, doubles and multiples under glas and
vitrines, Fries Museum, Leeuwarden
2007
64 EXPOSITIONS-MINUTE, MAMCO, Genève
One printed page nr. 2: Joëlle Tuerlinckx, MoMA-editions, New York
2006
LES FILMS EUX-MÊMES : JOËLLE TUERLINCKX PAR WILLEM
OOREBEEK, argos, Bruxelles
After architecture, after, deSingel, Antwerp
Drawing Inventory, Drawing Center, New York
2005
NO´W´ (no Rest. no Room. no Things. no Title), The Power Plant
Contemporary Art Gallery, Toronto
Le visiteur parfait, Austellungshalle Münster, Munster
2004
BILD, oder (MIT DEM FUSS IN DER REALITÄT) (together with Willem
Oorebeek) Badischer Kunstverein, Karlsruhe
2003
Chicago Studies: Les Étants Donnés, The Renaissance Society,
Chicago
_stat.ic, the TENT, Rotterdam
2002
IN REAL TIME, South London Gallery, Londres
Expositions collectives depuis 2010 (sélection)
2015
The Importance of Being. Contemporary art from Belgium in LatinAmerica, Museo Nacional de Bellas Artes, Havanna, Cuba
GRAND ILLUSION(S), Simon Preston Gallery, New York
Rock, Paper, Scissors: Drawn from the JoAnn Gonzalez Hickey
Collection, Richard C. von Hess Foundation Works on Paper Gallery,
Historic Landmark Building Pennsylvania Academy of The Fine Arts,
Philadelphie
Le souffleur. Schürmann trifft Ludwig, Ludwig Forum, Aachen
IN/VISIBLE. À là recherche de chef-d’œuvre invisible. Regard sur la
collection du FRAC Lorraine, Metz, ikob, Eupen
2014
Master Mould And Copy Room, CAFA Museum of the Central Academy
of Fine Arts, Pékin
Revolver II, Part Two: Traverse, Matt’s Gallery, Londres
Manifesta 10, State Hermitage Museum, St. Petersbourg
We Fragment, Collect and Narrate. Mit Werken aus den Sammlungen
des FRAC Nord – Pas de Calais und des Kunstmuseum Thun,
Kunstmuseum Thun, Thun
2013
Push pins in elastic space, Galerie Nelson-Freeman, Paris
Adrian Piper, Joëlle Tuerlinckx, KIRWET, Elizabeth Dee Gallery, NewYork
2012
Predicting Memories, Vienna Art Week, Ehemaliges K. K. Telegrafenamt,
Vienne
LOCUS SOLUS DOMESTICUS, A.VE.NU.DE.JET.TE INSTITU DE
CARTON, Bruxelles
Dimensions variables, IAC Institut d’art contemporain, Villeurbanne.
Wanderlust: A Never Ending Journey to the Other Side of the Hill,
Artsonje Center, Seoul
SuperBodies, 3rd Triennal of contemporary art, fashion and design
(curated by Pieter T’ Jonck), Z33, Hasselt
2011
Radical Autonomy. Nieuwe werelden van niks, Netwerk / Centrum voor
Hedendaagse Kunst, Aalst
UnExibit, Generali Foundation, Vienna
2010
Manières Noires, Musée des Beaux-Arts, Mons
La chambre de l’éloge: Marcel Broodthaers und heute, Kunstverein und
Kunsthalle Düsseldorf, Dusseldorf
On Line: Drawing Through the Twentieth Century, Museum of Modern
Art, New York
Body Speech: Joëlle Tuerlinckx, Ann Veronica Janssens, Ann-Theresa
de Keersmaeker, Shangai World Expo, Shangai
Wiels, Center for Contemporary Art, Bruxelles
Les commissaires
Manifestement Peint Vite
Romain Boulay vit et travaille à Nantes et à Bruxelles. Diplômé
de l’Ecole des Beaux Arts de Nantes, il a participé à de nombreuses
expositions en France et à l’étranger. Son travail questionne le rapport de
la peinture à l’espace.
En parallèle et depuis 2005, il développe une activité de commissaire
au sein de l’association Manifestement Peint Vite. Il est également
commissaire indépendant sur d’autres projets où il questionne le rapport
des artistes aux lieux d’exposition, en particulier le concept de White
Cube et sa neutralité.
En 2012, il crée avec Carole Rivalin et Pierre-Alexandre Rémy
l’association MilleFeuilles, dont il est le directeur. MilleFeuilles est une
plateforme de production sur 600m2 qui comprend 18 ateliers d’artistes
et des espaces de production pour des œuvres de grand format.
Depuis 2011, Romain Boulay enseigne à l’Ecole Nationale d’Architecture
de Nantes.
Créée par des artistes, l’association Manifestement Peint Vite œuvre à la
promotion de l’art contemporain et soutient plus particulièrement la jeune
création. MPVite fait confiance aux jeunes plasticiens professionnels
et leurs offre son soutien par un accompagnement personnalisé
(production d’œuvres, organisation d’expositions, diffusion, éditions,
actions culturelles, collaborations avec des entreprises, etc.).
En rassemblant de nouveaux artistes de talent et en invitant le plus grand
nombre à rencontrer leurs œuvres, l’équipe de MPVite fait le pari de
développer la familiarité du public avec ce domaine artistique exigeant.
Pour cela, elle souhaite démultiplier les occasions de rencontre avec les
artistes et leurs créations. La fréquentation des lieux d’art doit devenir
une pratique culturelle à part entière, tout comme l’achat d’œuvres et
de publications. Dans ce contexte, MPVite a son rôle à jouer : aider les
artistes à produire et s’exposer et développer l’engouement du public
pour l’art contemporain.
•
Laurence Schmidlin est historienne de l’art.
•
Manifestement Peint Vite
3 rue Dufour
44000 Nantes
+33 9 83 06 26 03
[email protected]
www.mpvite.org
Capture d’écran du site www.ddab.org
project room : « Voir l’exposition »
commissariat : Remi Parcollet, en partenariat avec Documents
d’Artistes Bretagne et le Réseau documents d’artistes
12 février - 10 mars 2016
Vernissage le jeudi 11 février à 18h
« Voir l’exposition » fait suite à une invitation éditoriale du Réseau
documents d’artistes à Remi Parcollet pour le site reseau-dda.org.
Remi Parcollet travaille sur l’Histoire des expositions à partir
d’approches contemporaines des archives visuelles. En s’appuyant
sur le large corpus d’artistes représentés sur les sites Documents
d’artistes en régions PACA, Bretagne, Rhône-Alpes et Aquitaine, il
a poursuivi son analyse de la documentation photographique des
œuvres en situation d’exposition dans le contexte d’une base de
données en ligne.
●
Une reproduction photographique est à l’évidence un moyen de
connaissance d’une œuvre. Mais la question de la documentation
par la photographie des œuvres en situation d’exposition appelle une
réflexion plus large sur la photographie comme outil dans le travail de
création, qui dépasse les enjeux de conservation, de diffusion et de
médiation. Une photographie de vue d’exposition n’est jamais une
reproduction, elle se détermine en fonction du temps et de l’espace.
Elle est un outil documentaire, après, pendant et même avant
l’exposition. La mise en photographie dont l’exposition a toujours fait
l’objet permet les « comparaisons » et « vérifications » qui influent,
par voie de conséquence, sur sa conception. Dans le contexte
de l’éphémère, ces photographies d’expositions, bien souvent
substituées aux souvenirs, ne peuvent plus être envisagées comme un
médium transparent.
●
Voir la publication numérique de Remi Parcollet sur le site du
Réseau documents d’artistes :
http://www.reseau-dda.org/productions-editoriales/invitations-editoriales.html
●
La multiplication des supports de publication et de diffusion de cette
documentation photographique, en particulier avec Internet, facilite
la médiatisation de l’exposition mais aussi son archivage et même
sa patrimonialisation. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la
perception de l’œuvre d’art. On assiste à une décontextualisation
impliquant une réinterprétation qui risque bien souvent de modifier la
nature de l’œuvre ou le propos de l’auteur.
Documents d’artistes constitue dans les régions PACA, Bretagne,
Rhône-Alpes et Aquitaine, une plateforme de référence pour les artistes
et une ressource pour les professionnels. Ces bases de données ont la
particularité d’être élaborées en dialogue avec les artistes.
Concernant la diversité des pratiques artistiques d’aujourd’hui
dans leurs rapports à l’exposition, il est singulièrement révélateur
d’y observer la place et le rôle des photographies d’expositions
notamment vis à vis d’autres documents : photographies d’œuvres,
reproductions, notes descriptives, textes, extraits vidéo et sonores.
Une première approche de ces questions a été développée dans le
cadre d’une invitation éditoriale du Réseau documents d’artistes.
Cette publication numérique intitulée « Voir l’exposition » a révélé un
ensemble de réflexions de nature pragmatique appelant un projet
curatorial éponyme.
Transposer une base de données comme Documents d’artistes
sous forme d’exposition permet par un exercice de mise en abîme
et de corrélation, de penser les enjeux de représentation des œuvres
exposées, de diffusion en ligne et de dématérialisation. L’Atlas
Mnemosyne d’Aby Warburg est très certainement un ancêtre des
bases de données d’images d’aujourd’hui. Il était destiné à rendre
visibles les rapports entre différentes formes, cultures et périodes
par la force du montage d’une Histoire de l’art sans texte, le vide
qui séparait les images comptait tout autant. Warburg évoquait une
« iconologie de l’intervalle » où le vide est un espace de pensée. À la
même période Heinrich Wölfflin a initié la pratique de l’historien de
l’art par une méthode de comparaison des œuvres pour développer
une typologie des styles, basée sur l’usage d’une double projection
simultanée de diapositives. La mise en relation des documents,
l’élaboration de correspondances, l’analogie, sont ainsi au cœur de
la méthodologie en Histoire de l’art. Rapprocher non plus seulement
des documents mais des œuvres dans un lieu, un environnement,
avec l’objectif de créer du sens, voire de formaliser un discours,
correspond à une autre pratique, qui entre alors en résonance, celle
du commissaire ou du curateur.
« Voir l’exposition » s’inscrit comme un dispositif de monstration, à
l’inverse d’une tentative d’exposition dématérialisée, cette mise en
espace d’une base de données documentaire évolue de manière
processuelle proposant non plus l’expérience de l’œuvre elle-même
mais celle de sa perception lorsqu’elle est exposée à la lumière et
aux regards, de sa polysémie et de son image définies au travers du
temps et de l’espace. Le musée imaginaire de Malraux n’avait pas
de mur et les images digitales n’ont pas de consistance. Mais voir
l’exposition, et pas seulement les œuvres, nécessite une expérience
tangible et réflexive, une mise en abîme orchestrée pour transcender
le document. Extraire des images, les imprimer pour les inscrire puis
les déplacer sur le mur permet de constituer, au-delà de l’interface
numérique, de nouvelles configurations, des constellations dont le
mouvement entraîne un renouvellement du regard sur les œuvres
exposées.
Remi Parcollet
Liste des artistes : Yuna Amand, Maya Andersson, Benoit Andro,
Atelier BL119, Virginie Barré, Hervé Beurel, Jean-Marie Blanchet,
Etienne Bossut, Pascal Broccolichi, Lucie Chaumont, John Cornu,
Jocelyn Cottencin, Sabine Delcour, Marc Desgrandchamps, Marcel
Dinahet, Florence Doléac, Laetitia Donval, Antoine Dorotte, Philippe
Droguet, Caroline Duchatelet, Laurent Duthion, Simon Feydieu,
Francesco Finizio, Nicolas Floc’h, Julie C. Fortier, Aicha Hamu, Laurent
Kropf, Pierre Labat, Benoit Laffiché, Jean-Benoit Lallemant, Angélique
Lecaille, Laurent Le Deunff, André Léocat, Briac Leprêtre, Arnaud
Maguet, Pierre Malphettes, Damien Marchal, Nicolas Milhé, BenoitMarie Moriceau, Marine Pagès, Bruno Peinado, Emilie Perotto, Aurélie
Pétrel, Pugnaire & Raffini, Catherine Rannou, Emmanuel Régent,
Pascal Rivet, Muriel Rodolosse, Yvan Salomone, Bettina Samson,
Linda Sanchez, Yann Sérandour, Eva Taulois, Jean-Paul Thibeau,
Jeanne Tzaut, Arnaud Vasseux, Jacques Vieille, Jacques Villeglé,
Sébastien Vonier.
●
Liste des photographes : Anoush Abrar, Stéphane Accarie, Blaise
Adilon, Sébastien Agnetti, Vlado Alonso et Baptiste Coulon, Alain
Alquier, Pierre Antoine, Hervé Beurel, Charlie Boisson, Etienne
Bossut, Pascal Broccolichi, Cyrille Cauvet, John Cornu, Baptiste
Croze, Gaëlle Deleflie, Frédéric Deval, Marcel Dinahet, Marc Domage,
Antoine Dorotte, Laurent Duthion, Antonin Etard, Cédrick Eymenier,
Rebecca Fanuele, Jacques Faujour, Julie C. Fortier, Gae, Isabelle
Giovacchini, Patrice Goasduff, Laurence Godart, Laurent Grivet, Olivier
Hamery, Claire-Jeanne Jézèquiel, Dieter Kik, Keizo Kioku, Florian
Kleinefenn, Jean-Benoit Lallemant, Alain Le Bot, Laurent Lecat, Erwan
Legars, Stéphane Le Mercier, Alain Le Nouail, Briac Leprêtre, JeanChristophe Lett, Salvatore Licitra, Marielys Lorthios, Cary Markerink,
Benoit Mauras, Julien Mignot, Aurélien Mole, André Morin, Nicolas
Ollier, Henri Perrot, Jean-Michel Petit, Philippe Piguet, Heinz Preizig,
Stéphanie Pretnar, Pascal Rivet, Hervé Ronné, Adrien Selbert, Yann
Sérandour, Bertrand Stofieth, Erik Sturm, Anders Sune Berg, Eva
Taulois, Maxime Thieffine, Nicolas Touzalin, Grégoire Vieille.
LE COMMISSAIRE
REMI PARCOLLET est historien de l’art contemporain.
Il travaille sur l’histoire des expositions, à partir d’approches
contemporaines des archives visuelles, du patrimoine et des humanités
numériques, du traitement des images dans l’histoire des musées et
des témoignages visuels dans le champ artistique et culturel.
Postdoctorant au Laboratoire d’Excellence « Création Art et Patrimoine
» en 2012-2013 (HICSA, MNAM-CCI), il a travaillé à la mise en place du
programme histoire des expositions au Centre Pompidou.
Il co-dirige la revue Postdocument.
www.postdocument.net
●
- « Writing Institutional Exhibition History: On the Centre Pompidou’s
Catalogue raisonné », Journal of curatorial studies, Co-écrit avec Léa
Catherine Szacka, juin 2015.
- « Les archives photographiques du Centre Pompidou », Cahier du
Labex CAP, Presses de la Sorbonne, mars 2015.
- « Figures du « photomural » exposé», Art Press 2 sur le thème de
l’exposition, février-mars-avril 2015.
- « Ecrire l’histoire des expositions ». Revue Culture et Musées.
« Documenter les collections, cataloguer l’exposition », n°22, janvier
2014.
- « Histoire des Expositions du Centre Pompidou : réflexions sur la
constitutions d’un catalogue raisonné » co-écrit avec Léa Catherine
Szacka. Revue Marges n°15, novembre 2012.
Aurélie Godard, Soul Gospel, 2015. © Photo. Sarah Duby
project room : Aurélie Godard
12 février - 10 mars 2016
Vernissage le jeudi 11 février à 18h
●
A voir également : « Entre Autres »
1% artistique, Bâtiment S, Université Rennes 2 - Campus Villejean
Commande réalisée dans le cadre de l’obligation de décoration des
constructions publiques conformément au décret n°2002-677 du 29
avril 2002, modifié
Financeurs : État, Rennes Métropole, Conseil départemental 35, Région
Maître d’ouvrage de l’opération : Rectorat d’académie / Service DICOSU
●
Pour plus d’informations : www.aureliegodard.com
À l’occasion de l’inauguration du 1% artistique d’Aurélie Godard sur
le campus Villejean de l’Université Rennes 2, la Galerie Art & Essai est
heureuse de consacrer une project room à l’artiste.
Formée à la Villa Arson de Nice puis à l’École nationale supérieure des
beaux-arts de Paris, Aurélie Godard développe, depuis plus d’une
dizaine d’années maintenant, son travail principalement du côté de
la sculpture et de l’installation, tout en menant une réflexion sur la
peinture.
Captivée par les questions d’espace et d’échelle, l’artiste présente
à la Galerie Art & Essai une proposition spécifique qui prolonge un
tissu de relations et d’influences déjà présent dans ses productions
antérieures. Autant maquettes que productions sculpturales, les
œuvres exposées oscillent ainsi entre différents paradigmes, et
affichent un caractère bricolé qui leur confèrent un potentiel de
transformation et de narration.
Des chaises, réalisées à l’aide de plaques BA13 hydrofuge vert
pâle, sont ainsi installées le long des murs comme dans une salle
d’attente, tandis que prend place, au centre de l’espace, une tour
verticale démesurée, également produite en BA13, arborant un relief
quasi cinétique. Rompue à l’exercice, Aurélie Godard se livre ici à
une nouvelle construction de mémoire de maquettes de bâtiments
modernes. L’hommage est cette fois rendu à l’un des immeubles élevé
square des Hautes-Ourmes à Rennes par Georges Maillols, dans les
années 1950. Inspiré par Le Corbusier et le mouvement du Bauhaus,
et impliqué dans quelques 140 projets de construction à Rennes,
cet architecte des « Trente glorieuses » avait pour optique d’élever
l’immeuble le plus haut de la ville.
Loin toutefois de vouloir produire une maquette réaliste, Aurélie
Godard propose au sein de la project room une adaptation
architecturale libre et libérée.
Aurélie Godard
Née en 1979 à Rennes. Vit et travaille à Paris.
Expositions personnelles (sélection)
2014
Entre autre, Installation d’un ensemble de sculptures réalisées au titre du
1% artistique, Campus Villejean, Université Rennes 2.
2013
A certain ratio. Centre d’art les Capucins, Embrun.
2012
Et tu te souviens d’avoir été une bête de somme ?, exposition en duo
avec David Tramut, Standards, Rennes
2011
Mercredi, viendras-tu manger, Jean, sur une nappe propre ?, Galerie
Dohyang Lee, Paris
Deux éclats blancs toutes les dix secondes, exposition en duo avec Ann
Veronica Janssens, CRAC Alsace, commissariat Sophie Kaplan, Altkirch
2010
Deux éclats blanc toutes les dix secondes, exposition en duo avec Ann
Veronica Janssens, Le Quartier, commissariat Keren Detton, Quimper
Peu à peu, il a tout aboli, comme quelqu’un qu’on enferme dans une
caisse et qu’on oblige à imaginer, La Chambre, Galerie Xippas, Paris
2009
Introduction à la nouvelle méthode, exposition personnelle en
collaboration avec Chloé Dugit-Gros, commissariat Isabelle Reiher, Cosne
sur Loire
2008
Shapes et forms, Galerie Philippe Samuel, Paris
2006
Mille Milliards de degrés, Galerie Eva Hober, Paris
12 août 1972, commissariat Keren Detton, La Planck, Paris
Expositions collectives (sélection)
2015
Spoilers, Bazaar compatible program, Shanghai, Chine
Chemin de traverse, commissariat Louma Salamé, Le 6b, Saint-Denis
MP Session 1 Fantastik, commissariat Guillaume Louot, L’Assault de la
menuiserie, Saint-Etienne
Butter Side Up, commissariat Colombe Marcasiano, la Couleuvre, SaintOuen.
Parties communes, Centre d’art APDV, Porte de Vincennes, Paris
Black coffee, commissariat Camila Oliveira Fairclough, 25 rue du moulin
joly, Paris
2013
Salle d’attente III, Galerie Laurent Mueller, commissariat Elvire Bonduelle,
Paris
Andrew ?, la Galerie, invitation de Alexandre et Florentine LamarcheOvize, Noisy-le-Sec
Art by Telephone … Recalled, La Panacée – commissariat Sebastien
Pluot et Fabien Vallos, Montpellier
2012
Les montagnes déplacées, Centre d’art les Capucins, commissariat
Solenn Morel , Embrun
Art by telephone…recalled, ESBA commissariat Sebastien Pluot et
Fabien Vallos, Angers
Caverne Cabinet ou les objets du déluge, Atelier de Virginie Yassef,
commissariat de Ann Guillaume et Axelle Blanc, Paris
La vie des Formes, Les Abattoirs, commissariat Géraldine Longueville,
Toulouse
Jamais deux fois pareil (ou pas exactement) en collaboration avec Chloé
Dugit-Gros, Le 6b, commissariat Marie Bechetoille et Corinne Digard,
Toulouse
Maquillage, Le 6b sur une proposition de Marilyne Gillois, Saint-Denis
Mot de Passe, Le 6b sur une proposition de Eléonore Cheneau, Camila
Oliveira Fairclough, et Colombe Marcasiano, Saint-Denis
Le chat est dans la forêt, sur une invitation de Julie Béna et Antonio
Contador, entre la station de métro Pierre et Marie Curie et la rue Jean
Legalleu à Ivry-sur-Seine
Salon du dessin Drawing Now, stand Galerie Dohyang Lee, Paris.
Structure de données, commissariat de Maëva Blandin, Oui Centre d’art
contemporain, Grenoble et au Motel 763, Annecy
Qui veut voyager loin ménage sa monture, Le 6b, Saint-Denis, une
proposition de Christel Conchon et Nicolas Malclès-Sanuy
2011
Nopoto, association NOPOTO, atelier martin Bourdanove, Paris
Le rêve de surplomber, Galerie Dohyang Lee, Paris
2001–2011, Soudain déjà !, Commissariat Guillaume Désanges, Ensba,
Paris
Particeps, particules, palissades, Galerie Arko, Nevers
Outre-Forêt, Le 6b, commissariat de Joël Riff et Mathieu Buard, SaintDenis
Table-Projecteur, commissariat d’Elvire Bonduelle, Cité des Arts, Paris
Déplacer/Deplazieren, commissariat Kurt Forever, kulturpalast wedding
international, Berlin
Impression soleil, commissariat Stéphanie Cottin, Le 6b, Saint-Denis
Un vide noir grésille, Galerie APDV, commissariat Yvon Nouzille, Paris
L’art est un sport de combat, commissariat Jean-Marc Huitorel, Musée
des Beaux-Arts, Calais
Incidents maîtrisés, Espace de l´art concret, Mouans Sartoux
2010
Fiac, En collaboration avec Virginie Yassef, Jardin des Tuileries, Paris
Reproduire, exposition collective, Le 6b, commissariat Kurt-Forever,
Saint-Denis
Sens de la visite, Galerie APDV, commissariat Yvon Nouzille, Paris
The old sow sent them out to…, commissariat Martin Laborde, Project
Room, le Wiels, Bruxelles
My eyes keep me in trouble, commissariat CCNOA, la Station, Nice
Take shape, make shift, commissariat Charlie Jeffery, Les instants
chavirés, Montreuil
Le carillon de Big Ben, en collaboration avec Virginie Yassef,
commissariat Claire le Restif, CREDAC, Ivry-sur-Seine
2009
Un faible degré de dess(e)in, dessin mural, façade du Centre d’Art de la
Ferme du Buisson, Noisiel
Und 5 (voilà), commissariat Tilman, Maison Abandonnée, Nice
Deux fois la même ville, commissariat Géraldine Longueville, vitrines
à Nevers
Plastique Danse Flore, avec Virginie Yassef, festival de danse et d’art
plastique, direction artistique Frédérique Seguette, potager du roi,
Versailles
169A2, appartement d’Eric Stephany, Paris
Six Feet under, Glassbox Cité Universitaire, Paris
Kiosque /images, en collaboration avec Chloé Dugit-Gros et Valérie du
Chéné, commissariat Ann Guillaume et Leylagoor, Kiosque/image, Paris
2008
A Minima, avec Chloé Dugit-Gros, commissariat Estelle Nabeyrat, Galerie
de La Friche Belle de Mai, Marseille
Fade out, commissariat Stéphanie Cottin, Galerie Philippe Samuel, Paris
Crossing the line, avec Virginie Yassef, French Institute, New-York
La poursuite avec Gaëlle Hippolyte et V. Yassef, le Point Ephémère, Paris
Le troisième paradis, commissariat Jeanne Granger et Géraldine
Longueville, Glassbox, Cité Universitaire, Paris
2007
The man who shot Liberty Valence, commissariat Géraldine Longueville et
Mark Geffriaud, La galerie extérieure, Unity, USA
Places, commissariat S. Stoyanov, Luxe Gallery, New York
Invitation furtive pour candidatures spontanées, invitation Marion Orel et
David Ancelain La Station, Nice
Actions suspendues (temps permettant), Collaboration avec Virginie
Yassef, commissariat Sophie Kaplan, CRAC Alsace, Altkirch
Vite, une échelle !, avec Gaëlle Hippolyte et Virginie Yassef, le Point
Ephémère, Paris
Collector, commissariat Julien Amicel, le Point Ephémère, Paris
Augenblick, commissariat Stéphanie Cottin, Galerie Philippe Samuel,
Paris
2006
La fabrique du dessin, commissariat Dominique Figarella, Emmanuel
Saulnier, François Bouillon ENSBA, Paris
1664 Blanc, commissariat Alexandra Sénes, Galerie 31, Paris
LA GALERIE ART & ESSAI
EXPOSITION à venir
Créée en 1985 par Gilbert Dupuis au sein de la Bibliothèque
Universitaire du campus de Villejean de l’Université Rennes 2, la
Galerie Art & Essai emménage ensuite en 1993 au rez-de-chaussée de
cette même bibliothèque dans un espace qui lui est entièrement dédié.
De septembre à juin, elle présente cinq expositions monographiques
ou collectives d’artistes contemporains issus de la scène artistique
française et internationale. Une des expositions est confiée au Master
en Métiers et Arts de l’Exposition.
Depuis janvier 2015, la galerie s’est enrichie d’une project room. Cette
dernière est notamment mise à disposition de l’association étudiante
esperluette qui s’attache à présenter et promouvoir le travail de jeunes
artistes.
La Galerie Art & Essai constitue un modèle singulier sur le plan culturel
et universitaire. Elle métisse des missions artistiques, des fonctions
universitaires et des objectifs pédagogiques. Elle est ainsi autant
un lieu d’exposition, de professionnalisation, de recherches que
d’échanges entre les artistes, les équipes de recherches, les étudiants
et les publics.
En synergie avec le Service culturel de l’Université Rennes 2, elle est
gérée par une équipe d’étudiants de Licence et Master encadrée par
un directeur (également enseignant).
La Galerie Art & Essai est membre de l’association Art Contemporain
en Bretagne.
BEN KINMONT
We are a multitude
commissariat : Master Professionnel Métiers et Arts de l’Exposition
24 mars - 22 avril 2016
Vernissage le mercredi 23 mars à 18h
•
Directeur : John Cornu
Coordinatrice : Elza Clarebout
Régisseur des expositions : Benoit Gaudin
ART & ESSAI
Université Rennes 2 - Campus Villejean
Place du Recteur Henri Le Moal
35000 Rennes
+33299141142
[email protected]
[email protected]
www.espaceartetessai.com
www.univ-rennes2.fr/culture
•
Métro Villejean-Université
Bus n° C4/14/52/65/68/76/77/78/81/152ex/168ex •
Entrée libre du lundi au vendredi de 13h à 18h
Accueil des groupes sur rendez-vous
Fermeture annuelle : juillet et août
Accessible aux personnes à mobilité réduite

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