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DANS UN AN, PÉKIN (1/5) Les Jeux Olympiques de la XXIXe olympiade débuteront à Pékin le 8 août 2008. À un an de l’événement, « L’Équipe » se penche pendant toute la semaine sur le gigantesque défi chinois. (Page 9) *62 ANNÉE - N 19 393 1,00 e o Rouge Noir Jaune France métropolitaine MANAUDOU PENSO, LE DIVORCE ? (Pages 14 et 15) Après la médiocre performance de Laure Manaudou, éliminée hier en série du 200 m dos, son entraîneur italien (à gauche) n’a pas caché que le malaise était profond. (Photo Pierre Lahalle) AUTOMOBILE NOS SÉRIES D’ÉTÉ Bleu NATATION 1 HAMILTON GÈRE LA CRISE (Pages 17 et 18) BUDAPEST. – La situation de conflit née chez McLaren samedi, lors des qualifications, n’a pas empêché Lewis Hamilton (notre photo) de gagner le Grand Prix de Hongrie de F 1 hier devant Räikkönen. Alonso finit quatrième. (Photo Thierry Gromik/L’Équipe) www.lequipe.fr Lundi 6 août 2007 T 00105 - 806 - F: 1,00 E 3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@i@a@q@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE LYON TIENT SON RANG SPÉCIAL FOOT TOULOUSE DIGÈRE Les Lyonnais ont attaqué leur saison de L 1 par une probante victoire à Gerland face à Auxerre (2-0), hier. Les champions de France ont affiché d’entrée leurs qualités offensives. Pour son retour en L 1, Metz s’est incliné au Mans (0-1). (Pages 3 à 6 et notre éditorial, page 2) TRÈS MAL (Page 6) BORDEAUX : LA GRIFFE LAURENT BLANC (Page 6) Bleu Jaune Rouge (Page 8) Rouge Jaune Noir Bleu Noir YEPES ET LE PSG VERS LA RUPTURE (Photo Didier Fèvre) ATHLÉTISME FRANCE : UN BILAN EN DEMI-TEINTE (Pages 12 et 13) RUGBY LYON. – Karim Benzema (pouce levé), auteur du second but lyonnais hier soir, et ses coéquipiers Grosso (11), Govou et Källström (à droite) peuvent savourer leur nette victoire face aux Auxerrois. Ils confirment ainsi leur bonne phase préparatoire et rappellent qu’ils sont déjà bien présents pour assurer leur propre succession. (Photo Philippe Pérusseau/Iconsport) LES PREMIERS CHOIX POUR LAPORTE (Page 10) LE 8 A O Û T A U C IN ÉM A PRÉPAREZ VOUS AU CHOC L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ; BELGIQUE, 1,6 ; ESPAGNE, 2,1 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 2 . Bleu Rouge Noir Jaune 2 Bleu Rouge Noir Jaune LA PAGE DEUX , ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS « 755 Nystrand parmi les grands Lorblanchet, première Vaugrenard s’est libéré CYCLISME. Depuis son titre de champion de France du contre-la-montre en juin dernier, Benoît Vaugrenard est sorti de sa coquille. Le coureur de la Française des Jeux a remporté hier, à vingt-cinq ans, sa première victoire en ligne, la Polynormande, 12e manche de la Coupe de France. Il fait maintenant partie des éléments moteurs de sa formation. (Page 11) (Photos Pierre Lahalle et Chris Park/AP) L’ÉDITO L A nouvelle saison de Ligue 1 vient juste de livrer ses premiers résultats et voilà déjà que l’on parle chiffres. En l’occurrence, il ne s’agit pas du total de buts famélique du week-end – treize, soit l’une des additions les plus faibles de l’histoire pour l’entame du Championnat de France – mais des envies inflationnistes de certains en rapport avec les prochains appels d’offres qui s’ouvriront cet automne pour la négociation des droits télé du Championnat de France de 2008 à 2011. LES QUESTIONS Ochoa touche enfin au but BASEBALL. C’est un record mythique qui vient d’être égalé samedi dans la deuxième manche du match entre San Diego et San Francisco. En atteignant un total de 755 coups de circuits (home runs) en carrière, Barry Bonds, quarantetrois ans, a rejoint dans l’histoire Hank Aaron. Le record de ce dernier datait quand même de trente-trois ans (1974)… Reste que Bonds, le cogneur de San Francisco, traîne une réputation sulfureuse depuis la révélation de l’affaire BALCO en 2003. Même s’il n’a jamais été contrôlé positif, son entraîneur personnel, Greg Anderson, dort toujours en prison pour refus de témoigner. Bonds, qui devrait battre le record dans la semaine à venir, est lui toujours sujet à des investigations. (Page 16) NATATION. La victoire de Stefan Nystrand sur le 100 m de l’Open de Paris hier a résonné comme un coup de tonnerre. Il est en effet devenu le deuxième nageur de l’histoire à passer sous la barre des 48 secondes (47’’91). Traînant encore il y a peu une réputation de paresseux, il a changé de méthode, de rythme de vie, et a gagné, en l’espace de deux saisons, 1’’73 sur l’aller-retour. Certes, le Suédois n’a pas fait tomber le record du Néerlandais Pieter Van den Hoogenband (47’’84), mais a tout de même fait reculer Alain Bernard au rang de troisième performeur de l’histoire. Et a peutêtre ainsi enlevé un peu de pression des épaules du Français, deuxième hier. (Page 14) » Une nouvelle ère TRIATHLON. Marion Lorblanchet et Frédéric Belaubre ont été les deux héros des Championnats de France de triathlon distance olympique disputés dans les Ardennes. Lorblanchet, championne du monde juniors en 2002, a conquis là son premier titre seniors après deux médailles d’argent en 2003 et 2006. (Page 15) BASKET. C’est devenu un casse-tête pour le staff médical des Bleus. Avec de plus en plus d’internationaux évoluant en NBA, le suivi annuel des joueurs n’est pas des plus aisés. En revanche, la Ligue américaine maintient une réelle pression durant les compétitions internationales. (Page 12) (nombre de votants : 34 325) Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. FOOTBALL (Ligue 1) ATHLÉTISME (Championnats de France) 1re journée Samedi Strasbourg-Marseille, 0-0 Bordeaux-Lens, 1-0 Caen-Nice, 1-0 Lille-Lorient, 0-0 Monaco - Saint-Étienne, 1-1 Paris-SG - Sochaux, 0-0 Rennes-Nancy, 0-2 Valenciennes-Toulouse, 3-1 Hier Le Mans-Metz, 1-0 Lyon-Auxerre, 2-0 Rouge Jaune HIER, ILS ONT DIT Jacques LAFFITTE (ancien pilote de Formule 1, consultant de TF 1) : « C’est une affaire très interne à l’écurie McLaren. Ils n’avaient qu’à régler leur affaire en famille ; on n’avait pas besoin de la FIA pour régler ce genre de problème à partir du moment où il n’y a pas eu de problème sur la piste. C’est un peu dommage. Ç’a un peu décapité ce Grand Prix de Hongrie parce que la plus belle bagarre aurait été celle d’Alonso contre Hamilton. » ÉQUITATION Rediff. demain à 5 h 13.30 Super Ligue 2007. 6e manche. À Hickstead (GBR). Sport + 60 min Rediff. demain à 7 h 45 TRIATHLON 14.30 Sport + 60 min Coupe du monde. 10e manche. À Salford (GBR). Rediff. demain à 8 h 45 TENNIS Sébastien LOEB (automobile, 3e du Rallye de Finlande) : « En rallye, ce n’est pas du tout le même état d’esprit. Il y a un respect mutuel entre nous. De toute façon, la bagarre, elle se fait contre le chrono dans les spéciales. Donc je ne peux pas lui (Grönholm) reprocher d’aller plus vite que moi parfois. Ce ne sont pas des coups bas qu’on peut se faire sur une piste. » Tournoi ATP de Washington (USA). Finale. Muriel HURTIS (athlétisme, championne de France du 200 m) : « C’est un chrono qui m’a surprise mais c’est aussi un chrono qu’on attendait depuis un petit moment. À Osaka, mon objectif ne sera pas de surprendre tout le monde mais d’y faire mon petit bout de chemin et j’espère qu’il m’emmènera le plus loin possible. » Ligue 2. 2e journée. Amiens-Troyes. L’ÉQUIPE TV ESPN Classic 120 min 16.30 Eurosport 90 min TENNIS 17.00 Sport + 300 min Masters Series de Montréal. 1er jour. FOOTBALL 20.00 Eurosport 150 min TOUT LE SPORT 20.10 France 3 8 min VOILE 22.00 Sport + 15 min La Solitaire du Figaro 2007. Les temps forts de l’étape. Rediff. demain à 7 h 30 TENNIS 22.15 Masters Series de Montréal. 1er jour. Sport + 165 min 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 19. Édition du soir. 22. Édition de la nuit. INFOSPORT 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 17. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports. 7.50 France Inter. Le Journal de la Coupe du monde. 16. RMC. DKP (rediff. à 21.). 18. RMC. Coach Courbis (rediff. à 22.). 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu. Journal des sports. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC Sport. 20. RMC. Intégrale Coupe du monde. 20. RTL. On refait le match. 20. Europe 1. Europe Sport. 23. RMC. Spécial F 1. Rediff. demain à 10 h 15 FOOTBALL 22.30 Major League Soccer. Toronto FC - Los Angeles Galaxy. BASEBALL Eurosport 105 min À voir. Rediff. demain à 16 h 30 Intéressant. 01.00 MLB. St Louis Cardinals - San Diego Padres. RALLYE MAGAZINE À ne pas rater NASN 180 min Rediff. demain à 20 h 30 02.05 Retour complet sur le Rallye de Finlande. TF 1 35 min Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. 75 points 62 57 28 28 26 20 12 132 points 92 48 Pilotes 1. HAMILTON (GBR) 2. Alonso (ESP) 3. Räikkönen (FIN) 4. Massa (BRE) 5. Heidfeld (ALL) 6. Kubica (POL) 7. Fisichella (ITA) 8. Kovolainen (FIN) Constructeurs 1. McLaren-Mercedes 2. Ferrari 3. BMW-Sauber * Sous réserve. 80 points 73 60 59 42 28 17 16 138* points 119 71 AGENDA Jeudi, début de l’USPGA à Tulsa AUJOURD’HUI FOOTBALL LIGUE 2 (2e journée). – 20 h 30 : Amiens-Troyes. TENNIS MASTER SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12. VOILE SOLITAIRE DU « FIGARO ». 2e étape : Crosshaven (IRL) - Brest. DEMAIN FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS. 2e tour préliminaire, retour. TENNIS MASTER SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12 ATHLÉTISME SUPER GRAND PRIX, à Stockholm (SUE). MERCREDI FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS. 2e tour préliminaire, retour. TENNIS MASTER SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12 CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS DU MONDE, course en ligne, à Duisbourg (ALL), jusqu’au 12. OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT À JEUDI GOLF GRAND CHELEM HOMMES. USPGA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12. TENNIS MASTER SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12. CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS DU MONDE, course en ligne, à Duisbourg (ALL), jusqu’au 12. VENDREDI FOOTBALL LIGUE 2 (3e journée). – 20 heures : Niort-Sedan, Libourne-Saint-Seurin Le Havre, Grenoble-Reims, DijonAmiens, Troyes-Angers, AC Ajaccio Guingamp, Gueugnon-Châteauroux ; 20 h 30 : Nantes - Clermont Foot, Boulogne-sur-Mer - Montpellier. GOLF GRAND CHELEM HOMMES. USPGA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12. TENNIS MASTER SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12. BASKET ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES. Tournoi de Strasbourg, France-Serbie. CYCLISME PRO TOUR. Tour d’Allemagne, jus- qu’au 18. CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS DU MONDE, course en ligne, à Duisbourg (ALL), jusqu’au 12. SAMEDI FOOTBALL LIGUE 1 (2e journée). – 17 h 10 : Toulouse-Lyon ; 20 heures : NancyCaen, Lorient-Monaco, MarseilleRennes, Sochaux - Le Mans, AuxerreB o r d ea u x , N i c e - S t r a s b o u r g , Saint-Étienne - Valenciennes. GOLF GRAND CHELEM HOMMES. USPGA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12. RUGBY TEST MATCH. Angleterre-France, à Twickenham. BASKET ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES. Tournoi de Strasbourg, FranceGrèce. TENNIS MASTER SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12. CYCLISME PRO TOUR. Tour d’Allemagne, jusqu’au 18. VOILE SOLITAIRE DU « FIGARO ». 3eétape : Brest - La Corogne (ESP). CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS DU MONDE, course en ligne, à Duisbourg (ALL), jusqu’au 12. BULLETIN D’ABONNEMENT OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines (mardi + vendredi) au tarif de 27 €. Je joins mon règlement par chèque ou mandat à l'ordre de FRANCE FOOTBALL. NOM.................................................................................... PRÉNOM.......................................................... FRANCE FOOTBALL (MARDI + VENDREDI) 13 SEMAINES SOIT 26 NUMÉROS PRIX TOTAL DES NOS 46,10 €* POUR VOUS 27 € SEULEMENT *Prix de vente au numéro. Cette offre est valable uniquement pour les nouveaux abonnés, en France métropolitaine, jusqu’au 14 septembre 2007. Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant. PAGE 2 ADRESSE...................................................................................................................................................... CODE POSTAL VILLE................................................................................................ TÉL.................................................................... E-MAIL.............................................................................. Glissez ce bulletin et votre règlement dans une enveloppe non affranchie adressée à : FRANCE FOOTBALL - Libre Réponse 9650 - 75482 PARIS cedex 10. ANEQ RCS Nanterre B 332 978 485 LUNDI 6 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Championnat du monde 2007 (après 11 GP) Bleu Championnat du monde 2007 (après 9 rallyes) Jaune AUTOMOBILE (Formule 1) Noir Bleu Noir 11.00 Les champions d’hier HOMMES 200 m : David Alerte 800 m : Driss Yousfi 110 m haies : Ladji Doucouré Doucouré 400 m haies : Fadil Bellaabouss Longueur : Kafetien Gomis Hauteur : Micka Mickaëël Hanany Javelot : Vitolio Tipotio FEMMES 200 m : Muriel Hurtis 1 500 m : Maria Martins 100 m haies : Adrianna Lamalle 400 m haies : Aurore Kassambara Longueur g : Eunice Barber Perche : Vanessa Boslak Poids : Laurence Manfredi Marteau : Manu Manuèèla Montebrun AUTOMOBILE (Rallye) Pilotes 1. GRÖNHOLM (FIN) 2. Loeb 3. Hirvonen (FIN) 4. Sordo (ESP) 5. H. Solberg (NOR) 6. P. Solberg (NOR) 7. Atkinson (AUS) 8. Latvala (FIN) Constructeurs 1. Ford 2. Citroën 3. Subaru TENNIS DE REMISE OUI .................................................. 18 % NON ................................................ 81 % Ne se prononcent pas .................... 1 % TABLEAU DE BORD US Open 1976. Finale H. Jimmy Connors (USA) - Björn Borg (SUE). 41% Alonso et Hamilton peuvent-ils rester coéquipiers chez McLaren la saison prochaine ? BATEAUX. C’est aujourd’hui à 12 heures que les skippers du Figaro quitteront Crosshaven à destination de Brest, pour la deuxième étape de la Solitaire. Cette courte manche (344 milles) vers le port finistérien s’annonce rapide, musclée et certainement moins complexe que celle d’ouverture remportée par Frédéric Duthil (Distinxion). Même si les dernières longueurs avant Brest s’annoncent délicates, aucun écart significatif ne devrait être constaté à l’arrivée. Le troisième volet, vers La Corogne, sera, lui, beaucoup plus décisif. (Page 11) LA TÉLÉVISION PLUS DE D’HIER Les Solitaires reviennent en France Championnats de nos riches voisins européens. Un argument maintes fois répété, complaisamment pour nombre de présidents de L 1, au regard des inégalités fiscales nichées au-delà des frontières. Ce n’est pas faux, certes. Mais pas totalement exact, non plus. Depuis que la cagnotte télé enrichit la L 1 plus vite et plus sûrement qu’un livret de Caisse d’Épargne, on a parfois l’impression que bénéfice rime avec artifice. Et que, à défaut de pouvoir attirer les stars continentales chez nous et d’enrayer la fuite de l’élite nationale à l’étranger, le rôle du maillon faible économiquement parlant permet souvent d’éviter d’aborder d’autres défauts bien réels : le niveau de jeu proposé, le confort des stades, la qualité des recrutements, etc. Tout s’améliorerait donc si, d’aventure, les contrats télé rapportaient encore plus aux clubs ? On a du mal à le croire. On cherche même parfois l’impact positif des 600 millions d’euros annuels dans l’amélioration de la L 1. La Ligue et les vingt clubs de Ligue 1, avant d’en appeler déjà à la sempiternelle mobilisation financière des télés pour assurer l’avenir du Championnat, devraient pour l’heure s’attacher à soigner ce qu’ils proposent match après match. Il y a du talent en France, il faut l’exposer. On l’a vu à Lyon, hier soir, avec Benzema. Ce n’est qu’un début ? « EN DIRECT DE L’ÉQUIPE » SUR RTL TOUS LES DIMANCHES, DE 18 H 15 À 19 HEURES. Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). AUTO. Marcus Grönholm est donc resté maître chez lui, sur ses terres de Finlande, où il s’est imposé hier pour la septième fois. Au-delà de cette hégémonie sur le rallye scandinave, le plus marquant reste l’écart que le pilote Ford a réussi à creuser avec Sébastien Loeb, troisième. Désormais relégué à 13 points, le triple champion du monde n’a absolument plus le droit à l’erreur lors des sept prochaines épreuves du Championnat. « Cette troisième place n’est pas le résultat que j’aurais souhaité, regrettait-il. Mais, avec les manches sur asphalte qui arrivent, je vais essayer de renverser la vapeur. » (Page 16) FOOTBALL Richard TRIVINO (football, gardien de but du FC Metz) : « Tout le monde nous prédit les trois dernières places du classement. Quand on voit Valenciennes et Caen qui gagnent et qui sont, elles aussi, des équipes promises au bas de tableau, on sait à quoi s’en tenir. Ce sera dur. » Laure Manaudou doit-elle revenir s’entraîner en France ? Loeb prend du retard DU JEU À TOUT PRIX Le président de la Ligue nationale, Frédéric Thiriez, samedi, au micro de Canal +, a clairement appelé les diffuseurs candidats à dépasser la somme record de 600 millions d’euros versée annuellement. En écho, Bernard Laporte, le futur secrétaire d’État aux Sports, a ajouté, dans un entretien au Journal du dimanche, hier, qu’il allait discuter du sujet avec le président de la Ligue. « (Frédéric Thiriez) ne veut pas notamment que les droits télé de la Ligue 1 baissent. Ça me paraît logique… » affirme Bernard Laporte. Le discours est connu. Cet appel à la générosité télévisuelle doit permettre à notre football d’élite de combler une partie du retard sur le train de vie des DU JOUR GOLF. Il fallait bien que cela arrive un jour. Lorena Ochoa (25 ans), no 1 mondiale, a remporté hier le premier Majeur de sa carrière, après 23 participations infructueuses. « Le moins qu’on puisse dire est que le chemin a été long. En tout cas, ça ne va pas être facile de réaliser ce qui vient de m’arriver », a-t-elle confié, radieuse. La joueuse la plus régulière du moment a remporté, grâce à ce British Open disputé sur le parcours écossais de Saint Andrews, le treizième titre de sa carrière et le quatrième cette saison. (Page 10) 3 FOOTBALL LIGUE 1 (1 re journée) Bleu Rouge Noir Jaune LYON - AUXERRE : 2-0 Lyon est tranquille Les Lyonnais ne sont pas encore prêts. Mais ils gagnent quand même. Les deux attaquants lyonnais, Baros et Benzema, ont marqué contre Auxerre (2-0), hier soir à Gerland, mais la soirée n’aura quand même pas fait grand-chose pour la promotion du 4-4-2 d’Alain Perrin. Il y a encore trop de désordre dans le jeu lyonnais. Mais bien sûr, en L 1, cela passe sans gros problème. LYON – de notre envoyé spécial car le Brésilien préfère toujours être face au jeu. Ce n’est pas ce Lyon-Auxerre qui a pu révéler si le sextuple champion de France allait faire face à une contestation véritable dans ce championnat. Les Auxerrois n’ont probablement pas les armes, cette saison, pour se hisser dans les places européennes. Et s’ils n’ont pas renoncé à leurs chances dans cette soirée d’ouverture, en continuant à jouer, ils n’ont jamais, non plus, accepté le risque du déséquilibre pour porter le danger. Et c’est le fond de la question : peut-on battre Lyon à Gerland sans prendre un risque ? Le sujet de réflexion risque de valoir pour quelques visiteurs, dans les prochains mois. Il faut juste souhaiter à la L 1 qu’ils essaient vraiment. VINCENT DULUC Les dribbles de Keita LYON. – L’attaquant lyonnais Milan Baros (à gauche), auteur du premier but de son équipe, feinte le défenseur de l’AJA Jean-Pascal Mignot venu le contrer. Malgré des automatismes à parfaire, l’OL n’a pas trop souffert pour mater une formation icaunaise limitée. (Photo Bruno Fablet) Lyon 2 0 Auxerre 47 % Possession du ballon 53 % Tirs cadrés 3 9 Tirs non cadrés 6 2 Tirs contrés 0 16 Fautes commises 15 4 Hors-jeu 2 9 Corners 3 et a délivré une passe décisive. L’HOMME CLÉ : TOULALAN (Lyon), 6,5 quand même une grosse marge de progression, il faut lui laisser le temps de travailler. » Le calendrier ne lui en donne pourtant pas beaucoup car l’AJA recevra lors du prochain match des Bordelais forcément plus en confiance après leur première victoire (sur Lens, 1-0). À Lyon, on n’a pas à se préoccuper de l’adversaire. L’entraîneur, Alain Perrin, se félicite déjà de ne pas avoir connu les pépins qui avaient perturbé la préparation : « C’est somme toute une très bonne soirée avec le résultat que l’on recherchait. Pas de blessés, ça se calme de ce côté-là. Et il y a eu la manière au sens où l’on s’est créé pas mal d’occasions tout en en concédant un minimum. On a bien contrôlé la situation. » Alain Perrin partage même certains espoirs de Jean Fernandez, à une altitude néanmoins différente : « Évidemment, on a une certaine marge de progression, mais c’est de bon augure pour la suite. Il faut maintenant voir comment se comportera l’équipe en déplacement. On en saura un peu plus avec un déplacement périlleux à Toulouse. » ANTHONY CLÉMENT À LA SUITE de la blessure de Coupet, Alain Perrin envisage de demander à Jérémy Toulalan de prendre plus d’importance dans le vestiaire lyonnais. Dans le jeu, c’est déjà fait. Avec une passe, une présence rassurante d’un bout à l’autre et un minimum de déchet, l’ancien Nantais est déjà en forme internationale. LYON VERCOUTRE (5,5) : rapidement mis en danger sur un coup franc de Pedretti (12e). Après, il a simplement essayé d’être attentif. RÉVEILLÈRE (5,5) : sage et consciencieux à défaut d’être brillant. CRIS (6) : un match à sa main, mais une petite frayeur en toute fin de partie. MÜLLER (5,5) : quelques charges irrégulières sanctionnées en pre- mière mi-temps, une soirée plus tranquille après le repos. GROSSO (5,5) : une bonne occupation de son couloir mais encore logiquement à court de rythme. KÄLLSTRÖM (6) : indispensable, quasiment toujours le geste juste. A. KEITA (6) : spectaculaire mais une finition à peaufiner. GOVOU (6) : très actif en phase offensive, une belle occasion ratée à la 14e, placement défensif à travailler. BAROS (6) : une pichenette gagnante qui a débloqué la situation (33e), une intéressante mobilité. BENZEMA (6) : de l’audace, du talent, un but magnifique (70e), qui en appelle d’autres. AUXERRE SORIN (5) : deux buts encaissés, il a fait ce qu’il a pu dans une équipe largement dominée. B. MARTIN (4,5) : volontaire et appliqué, en mal d’expérience à ce poste. MIGNOT (4) : pas toujours très réactif ni très précis, donc pas très rassurant dans l’ensemble. MARCOS ANTONIO (5) : solide mais à la limite de la faute sur certains corners en première période. JAURÈS (5) : prudent, presque trop… PEDRETTI (5) : irréprochable dans son petit périmètre, mais du mal à en sortir. F. THOMAS (4,5) : actif mais une mauvaise relance dans l’axe sur le premier but lyonnais. JELEN (5) : de moins en moins offensif au fil du match, donc de plus en plus discret. KAHLENBERG (4,5) : trop neutre par rapport à l’attente placée en lui. LESAGE (4) : un match sans relief. MAOULIDA (5) : combatif mais bien trop esseulé. CLAUDE CHEVALLY LYON - AUXERRE : 2-0 (1-0) Temps chaud. Pelouse moyenne. 35 537 spectateurs. Arbitre : M. Duhamel. B. Mar Martin Jellen GGoovou 45 4,5 5 6 Pedretti edret Käällströöm Maouliida Ma Migggnnnot ot cap., 5 Mig Mülleer 6 Benzema zema emaa 5 4 5 5,5 5 6 Verrcou Ve couutre Kahlen g KKahlenberg Sorinn Sorin 55 5,5 4,5 4,5 5 M Mar ar rco os Cris Cris Baaros ros os A nto t on o nio i cap., p 6 Toulalan oulala F. Thom Thomas 6 5 65 6,5 45 4,5 A. Keita Les Lesage age J aur aurè ès Réveill veillèère 6 4 5 5,5 , Grosso Gross 55 5,5 Remplacements. – 67e : A. Keita par BEN ARFA ; 73e : Baros par JUNINHO ; 80e : Grosso par CLERC. Non utilisés : Hartock (g.), Belhadj, Fabio Santos, Bodmer. Entraîneur : A. Perrin. Remplacements. – 71e : Lesage par LEJEUNE ; 78e : Jelen par NICULAE ; 85e : Kahlenberg par JASSE. Non utilisés : Ré. Riou (g.), Tamas, Genest. Entraîneur : J. Fernandez. LES BUTS 1-0 : BAROS (33e, passe de Toulalan). – Un ballon mal dégagé de la tête par Thomas est récupéré par Toulalan, qui lance Baros dans l’axe. Ce dernier entre dans la surface, se présente seul face à Sorin et marque d’un ballon piqué du droit au-dessus du gardien auxerrois. 2-0 : BENZEMA (70e). – Un dégagement de Mignot est récupéré par Govou côté droit, qui transmet à Benzema dans l’axe. À une vingtaine de mètres, l’attaquant lyonnais déclenche une puissante frappe du gauche à mi-hauteur qui trompe Sorin sur sa droite. AUCUN CARTON /LYON TFC QueleStadiumvibre! Photo : Manuel Blondeau 5 Billets envente danstoute laFrance Points de vente : samedi 11 août 17h10 • le réseau Ticket net (MagasinsE.LECLERC, Virgin,Cultura,Auchan) Dès 15h00, nombreuses animations inédites. •www.tfc.info LUNDI 6 AOÛT 2007 www.tfc.info •au3940ditesToulouse (0,34euros/mn). PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LA MÉCANIQUE lyonnaise a changé de conducteur, modifié certains rouages et rôde encore son nouveau système en 4-4-2. Mais pour les adversaires, le verdict d’après match n’a pas changé d’un iota : cet OL 2007-2008 semble déjà trop fort pour le commun de la L 1. Jean Fernandez, l’entraîneur auxerrois, semble s’y résigner, à l’image de son équipe, apathique sur le terrain : « 2-0 c’est bien. Car on a vu la différence entre l’équipe de Lyon et l’équipe d’Auxerre. On savait que ça allait être difficile défensivement et ça l’a été. Ils sont très bien organisés et leur quatuor offensif est très technique, va très vite et se donne toujours des possibilités avec des décalages. » La qualité lyonnaise donnerait presque des raisons d’espérer au technicien bourguignon : « On ne jouera pas tous nos matches contre l’OL. J’ai juste un regret ce soir : notre déchet technique à la récupération du ballon. Mais les passes ratées et la nervosité sont dues aux Lyonnais. Mon équipe garde 9 Bleu Toulalan dans son élan LES JOUEURS. – Le milieu de terrain lyonnais a été rassurant « De bon augure pour la suite » de notre envoyé spécial Tirs avec ALAIN PERRIN, l’entraîneur lyonnais, voit dans cette victoire les prémices de futurs progrès. LYON – 16 Jaune Rouge Jaune Les Auxerrois ont eu une occasion d’ouvrir le score, lorsque Vercoutre a souffert pour détourner sur son poteau un coup franc de Pedretti (13e), et une autre de le réduire, un tir de Niculae frôlant le cadre après un duel remporté par Vercoutre devant Maoulida (90e+ 3). Mais au milieu de tout ça, les occasions ont été lyonnaises, Govou manquant la plus belle (14e) sur un centre de Keita, et Sorin écartant dans la difficulté une volée de Toulalan (31e) ou un coup franc de trente-cinq mètres signé Juninho (76e), entré en cours de jeu. Mais la tendance lyonnaise, dans ses bons moments, est spectaculaire. Abdulkader Keita, le plus gros transfert de l’histoire du club (18 millions d’euros), a régalé Gerland de dribbles étourdissants. Il ne faut sûrement pas se plaindre qu’un joueur de Ligue 1 prenne semblable initiative, mais il lui restera, sans doute, à plus peser dans les trente derniers mètres. Il a reçu une ovation considérable en quittant la pelouse, une ovation qui contrastait avec le rythme de la rencontre, devenu anémique. Lorsque Juninho est entré en jeu, à un gros quart d’heure de la fin, le suspens a parcouru les rangs : Alain Perrin allait-il revenir au 4-3-3 à la lyonnaise ? La réponse est rapidement tombée : à cette version à la lyonnaise, Alain Perrin préfère sa propre sauce. Et Juninho a joué assez librement dans une position axiale haute, dans une esquisse de 4-2-3-1 qui n’est pas sa tasse de thé, Noir Bleu Noir LES GROS sont déjà là : parmi les six équipes qui ont gagné lors de la première journée, figurent Valenciennes, Nancy, Caen et Le Mans. On plaisante, mais le déroulement de la première journée du Championnat 2007-2008 n’est pas exactement le signe que tout va changer, désormais, en Ligue 1. Car Lyon est déjà devant, après sa victoire sans histoire sur l’AJ Auxerre (2-0), hier soir, à Gerland, tandis que l’OM, Monaco et le PSG, au choix, ont deux points de retard. Il serait ridicule de tirer des leçons tendancieuses de la première des trente-huit journées de la compétition. Et il serait dangereux de ne pas accorder de signification à ce phénomène. C’est la quatrième saison d’affilée que Lyon remporte son premier match. Ce n’est pas la première fois que ses concurrents restent ensablés. Les Lyonnais, pourtant, ne sont pas vraiment au top. Ils avaient euxmêmes annoncé qu’ils n’étaient pas prêts : ils avaient raison. Ils ne sont pas prêts parce qu’ils doivent intégrer de nouveaux joueurs et qu’ils étaient privés, au coup d’envoi, hier, des deux tiers de leur équipe type de la saison dernière, pour quelques mois ou pour toujours (Coupet, Squillaci, Abidal, Tiago, Juninho, Malouda, Fred). Ils ne sont pas prêts, aussi, surtout, peut-être, parce qu’ils doivent digérer le basculement de leur organisation du 4-3-3 vers le 4-4-2. Sous cet angle, il y a toujours du boulot. On pourra avancer que le 4-4-2 permet d’aligner deux attaquants de pointe au lieu d’un, et que les deux attaquants lyonnais de la soirée ont été les deux buteurs, ce qui n’est pas indifférent : Baros, servi par Toulalan, a inscrit un vrai but de buteur devant Sorin (33e), et Benzema a secoué la torpeur de la première moitié de la seconde période d’une splendide frappe du gauche sous la barre (70e). Mais pour le reste, l’OL a souvent offert le spectacle de son infini désordre, et de l’intermittence de la relation technique de ses joueurs offensifs. Plus il y a d’attaquants, et plus l’attaque, paradoxalement, semble devenir un sport individuel. La logique devient celle du dribble et de la provocation balle au pied, et c’est une logique parfois spectaculaire, mais à courte vue. Beaucoup trop de joueurs sont éliminés à la perte de balle, et une équipe un peu plus hardie que celle de l’AJ Auxerre aurait pu mieux mettre à profit ce défaut estival. 4 FOOTBALL LIGUE 1 (1 re SAMEDI STRASBOURG BORDEAUX e 0-0 CAEN 1-0 MARSEILLE LENS 1-0 Bleu Rouge Noir Jaune journée) Le Mans dans le bon wagon Bellion (31 ) TOTAL Compan (81e) CLASSEMENT NICE MATCHES Pts J. LILLE MONACOe LORIENT SAINT-ÉTIENNE e 0-0 1-1 Piquionne (45 ) SOCHAUX NANCYe 0-0 0-2 Fortuné (37 ) Hadji (41e) VALENCIENNES e e e TOULOUSEe 3-1 Audel (5 , 29 , 57 ) p. c. diff. J. G. N. P. p. MATCHES J. c. 0 0 3 1 +2 1 1 0 0 3 1 1 1 0 0 2 0 +2 1 1 0 0 2 Nancy 3 1 1 0 0 2 0 +2 0 0 0 0 0 4. Bordeaux 3 1 1 0 0 1 0 +1 1 1 0 0 Caen Le Mans 7. Monaco 3 3 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 1 1 0 0 +1 +1 1 1 1 1 0 0 0 0 2. Lyon Saint-Étienne 9. Lille HIER LE MANS e 1-0 Paris-SG Sochaux LYON e 2-0 METZ Basa (27 ) Strasbourg 15. Lens Metz Nice Malgré une différence de buts équivalente à celle de Lyon et Nancy (+ 2), Valenciennes occupe la première place du classement grâce à une meilleure attaque. Les mêmes raisons s’appliquent pour la dernière place, partagée par Auxerre et Rennes. P. BUTS 1 Lorient Marseille Baros (33 ) Benzema (70e) N. MATCHES 1 Dieuze (11 ) AUXERRE G. BUTS 18. Toulouse 19. Auxerre Rennes G. 01–02 BUTS N. P. 1. Audel (Valenciennes), 3 buts. 2. Bellion (Bordeaux) ; Compan (Caen) ; Basa (Le Mans) ; Baros, Benzema (Lyon) ; Piquionne (Monaco) ; Fortuné, Hadji (Nancy) ; Feindouno (Saint-Étienne) ; Dieuze (Toulouse), 1 but. PASSEURS EXTERIEUR 3 3 1. Valenciennes Feindouno (48 s.p.) PARIS-SG RENNES DOMICILE BUTEURS p. c. class. diff. 1. Chalmé (Bordeaux) ; Gouffran (Caen) ; Sessegnon (Le Mans) ; Toulalan (Lyon) ; Plasil (Monaco) ; Fortuné, Hadji (Nancy) ; Bezzaz, Mater , Sanchez (Valenciennes), 1 passe. PROCHAINES JOURNÉES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 2 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Toulouse - Lyon (Canal +) 2e JOURNÉE 3e JOURNÉE MERCREDI 15 AOÛT SAMEDI 11 AOÛT 18 H 30 17 H 10 Valenciennes - Marseille (Canal +) 20 H 30 20 HEURES 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 Auxerre - Bordeaux Lorient - Monaco Marseille - Rennes Nancy - Caen Nice - Strasbourg Saint-Étienne - Valenciennes Sochaux - Le Mans (ces sept matches sur Foot +) 1 0 0 1 0 0 0 DIMANCHE 12 AOÛT 0 0 0 0 0 18 HEURES 1 1 0 0 1 0 1 0 0 0 1 0 1 0 0 1 0 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 1 1 3 0 0 0 0 0 1 0 2 1 0 2 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1 1 0 1 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1 1 1 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 1 -1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 1 -1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 1 -1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 1 3 -2 0 0 0 1 0 0 1 0 2 -2 0 0 1 0 0 1 0 2 -2 1 0 Bordeaux - Le Mans Lille - Sochaux Monaco - Metz Paris-SG - Lorient Strasbourg - Auxerre (Ces cinq matches sur Foot +) 20 H 45 Rennes - Saint-Étienne (Canal +) JEUDI 16 AOÛT 21 HEURES Nancy - Nice (Canal + Sport) Metz - Lille (Canal + Sport) SAMEDI 29 SEPTEMBRE 21 HEURES Lyon - Lens Caen - Toulouse Lens - Paris-SG (Canal +) Caen-Toulouse et Lyon-Lens ont été reportés en raison de la participation du TFC au tour préliminaire de la Ligue des champions et des Lensois au second tour préliminaire de la Coupe UEFA. Les horaires n’ont pas été fixés. Les deux colonnes 01-02 indiquent : le classement des clubs l'an dernier à pareille époque et les points en plus ou en moins qu'ils comptent aujourd'hui au meme stade de la compétition. LE MANS - METZ : 1-0 A la sueur du front Grâce un coup de tête de Marko Basa, les Manceaux de Rudi Garcia ont décroché une première victoire… à moitié rassurante. LE MANS – de notre envoyé spécial que coûte le résultat, expliquait Romaric, le nouveau capitaine. Et quand il faut jouer comme ça, faire circuler, on sait faire. » Le Mans a donc rempli sa première mission, face à un adversaire modeste, pas assez ambitieux, mais il n’a « pas su, selon le propos de Daniel Jeandupeux, conseiller du président Legarda, appuyer là où ça fait mal ». « On ne se crée pas d’occasions pour marquer des buts, ajoutait le Suisse. Et ça c’est un souci qu’il faudra résoudre vite. » De Melo en effet n’a pas tiré une seule fois au but et son compère de l’attaque, Grafite, ne comptait que deux tirs dans toute la rencontre, tous deux non cadrés. Dans la tribune de Léon-Bollée, Frédéric Hantz, qui n’a pas encore déménagé ses affaires à Sochaux, a observé tout cela d’un œil attentif. Samedi prochain, le hasard du calendrier mettra les Manceaux sur sa route. Et à Bonal, ce sera déjà une autre musique. LE MANS - METZ : 1-0 (1-0) Temps chaud. Pelouse en bon état. 9 831 spectateurs. Arbitre : M. Fautrel. Ib. Cama Camara 55 5,5 GUY ROGER CC. Guueye 5 Delhommeau Delh hhomm om mm m meauu 4 Barbosa rbosa 3 ino no P.. M.. DDiop Trivvviin P. Cisssé s 5 caaap. cap p.,, 55,55 4,5 Agouazi gouazi 6 Sttraass sser 5 B Gueye B. ueye Léoni 5 4 SSessegnon egno g 6 Gyg yggax 5,,5 omar Ceerrddan d n Romaric cap., 6 De Melo 5,5 , 4 YY.. Pelé 5,5 5,5 Graffite ite te Baasa sa C utade td 45 4,5 7 Coutadeur 55 5,5 Mattsui 5 Calvé lé 6 1-0 : BASA (27e, passe de Sessegnon). – La défense messine renvoie mal un corner tiré côté gauche. À l’opposé, Sessegnon récupère le ballon près de la ligne de touche et centre au point de penalty pour Basa qui devance Delhommeau dans les airs et décroise sa frappe. Le ballon dépasse Trivino, légèrement avancé, et file sous la barre. LES CARTONS 4 AVERTISSEMENTS. – Le Mans : Grafite (21e, simulation), Calvé (77e, obstruction sur B. Gueye) ; Metz : Agouazi (25e, tacle irrégulier sur Coutadeur), Delhommeau (80e, tirage de maillot sur Samassa). Sous le regard de Frédéric Hantz ILS ONT DIT C’est sur un corner mal renvoyé que Basa, incertain jusqu’au dernier moment, allait débloquer la situation. Après un corner, le ballon parvenait dans les pieds de Sessegnon côté droit qui déposait le ballon sur la tête du Monténégrin pour l’ouverture du score. « J’ai eu de la chance parce que je calculais mes courses, commentera le buteur. J’étais monté sur le corner et j’allais redescendre prendre ma place en défense, juste avant le centre. » Le Mans, qui n’aura guère plus d’occasion jusqu’à la fin, hormis un duel perdu par Douillard devant Trivino (90 + 3e), peut s’estimer heureux tant sa doublette brésilienne Grafite-De Melo a couru tout le match dans le vide. Car, forts de ce but d’avance, trop calculateurs peut-être, les Sarthois reculaient alors et offraient des espaces aux Lorrains. Agouazi, qui Rudi GARCIA (entraîneur du Mans) : « L’objectif était de prendre trois points et on a rempli notre contrat. Nous avons eu la maîtrise du jeu, mais nous n’avons pas su nous mettre à l’abri. La raison est simple, nous sommes tombés sur une équipe de Metz très défensive et ç’a donné un match assez fermé. On a peut-être manqué de créativité mais je ne vais pas faire la fine bouche, ce résultat récompense six semaines de préparation. Le fait que le seul but du match soit marqué par Marko (Basa) est un signe du destin. Il n’aurait pas dû jouer. Mais quand il m’a dit qu’il était prêt, j’ai pris le risque de l’aligner et c’est tout bénéfice. Nous irons à Sochaux samedi avec beaucoup d’ambition. » Francis DE TADDÉO (entraîneur de Metz) : « Je n’ai pas vu une seule occasion nette pour Le Mans, alors qu’on s’en est créées trois, mais on repart avec une défaite. Le match était assez fermé et il se joue sur un détail, un corner mal renvoyé. Dommage, parce qu’il aurait pu basculer à plusieurs reprises en notre faveur. On les a empêchés de trouver leurs attaquants, d’accélérer le jeu et c’est ce que je retiendrai. » – G. R. LE MANS. – Mathieu Coutadeur (no 20) et Romaric (no 11), le nouveau capitaine, félicitent Marko Basa (à droite). Le défenseur central monténégrin, unique buteur de la rencontre, a lancé la saison mancelle de la meilleure des manières. (Photo Patrick Boutroux) Basa prend la tête 1 LES CHIFFRES DE LA LA 1re JOURNÉE L’HOMME CLÉ BASA (LE MANS), 7 On l’a d’abord vu prudent dans ses courses, sans doute en raison de sa blessure à la cuisse droite, et peutêtre parce qu’il n’avait pas tous ses repères, avec seulement quarantecinq minutes de jeu en six matches de préparation. Cela ne l’a pas empêché de dominer son sujet de la tête dans sa propre surface, et d’inscrire un but, en sautant plus haut que tout le monde (27e). LE MANS Y. PELÉ (5,5) : un seul ballon dangereux à négocier, sur coup de pied arrêté. Et il l’a bien fait (89e). CALVÉ (6) : un potentiel offensif intéressant dans son couloir droit où il a souvent créé le surnombre. CERDAN (5,5) : moins en vue que Basa, il a sauvé son équipe d’un mauvais pas à trois contre un (65e) ; une dernière demi-heure très autoritaire. Ib. CAMARA (5,5) : d’abord embarrassé par Gygax et B. Gueye, il s’est repris et s’est montré intraitable. SESSEGNON (6) : plus percutant à gauche qu’à droite, où il a débuté. En plus de son centre parfait pour le but de Basa (27e), il a donné de très bons ballons en profondeur et chaque fois qu’il a plongé vers le centre, ses courses ont semé le trouble dans la défense lorraine. COUTADEUR (5,5) : il a récupéré de nombreux ballons et joué juste. ROMARIC (6) : très actif devant la défense, bon organisateur, il n’a pas eu beaucoup de déchet dans ses passes. MATSUI (5) : beaucoup de vivacité, mais un peu brouillon. GRAFITE (4,5) : rarement dangereux. DE MELO (4) : a perdu trop vite les rares ballons qu’il a touchés. LÉONI (4) : souvent en difficulté dans son couloir gauche. BARBOSA (3) : très pâle à la récupération, il a fini par être remplacé par DJIBA (81e). AGOUAZI (6) : une tête au ras de la transversale (45e), une autre au ras du poteau (90e). Il s’est par ailleurs démultiplié devant sa défense. B. GUEYE (5) : un duel intéressant avec Ibrahima Camara, dont il est parfois sorti vainqueur. GYGAX (5,5) : le seul à provoquer et à tenter d’accélérer le jeu. P. CISSÉ (4,5) : des courses dans le désert. – G. R. METZ TRIVINO (5) : rien à faire avant le but de Basa, sur lequel il ne peut rien. Il sauve les siens d’un but tout fait devant Douillard (90 + 3e) C. GUEYE (5) : une relance approximative, mais ses montées balle au pied ont donné du peps aux Lorrains. DELHOMMEAU (4) : devancé par Basa sur le but, et un peu juste sur l’homme le reste du temps. P. M. DIOP (5,5) : bon dans le jeu aérien comme au sol, le capitaine a équilibré et rassuré la défense messine. STRASSER (5) : un bon marquage sur Grafite. Le Mans 1 0 Metz NOTES Vingt-cinq joueurs ont disputé leur premier match en Ligue 1 le weekend dernier, comme Didier Digard (Paris-SG), Boudewijn Zenden (Marseille) ou Karl Svensson (Caen). Aucun d’entre eux n’a marqué. 150 Le match nul de Marseille à Strasbourg (0-0) a constitué la 150e rencontre de Djibril Cissé parmi l’élite. 300 En battant Toulouse (3-1), Valenciennes a remporté sa 300e victoire au plus haut niveau en Championnat, alors que le Niçois Cyril Rool a joué son 300e match en L 1 contre Caen. LES GARDIENS 1. Landreau (Paris-SG), Richert (Sochaux), 7,5 ; 3. Ramé (Bordeaux), Carrasso (Marseille), Bracigliano (Nancy), 7 ; 6. Malicki (Lille), Roma (Monaco), Cassard (Strasbourg), 6,5 ; 9. Audard (Lorient), Janot (Saint-Etienne), 6. LES JOUEURS DE CHAMP 1. Audel (Valenciennes), 8 ; 2. Maurice-Belay (Sochaux), 7,5 ; 3. Fernando (Bordeaux), Alonso (Bordea ux ), Ch a lm é (Bor dea ux ), Chrétien (Nancy), Fortuné (Nancy), Feindouno (Saint-Etienne), Sanchez 53 % Possession du ballon 46 % 10 Tirs 6 2 Tirs cadrés 0 7 Tirs non cadrés 6 1 Tirs contrés 0 16 Fautes commises 13 3 Hors-jeu 3 4 Corners avec 4 PRÉCISION. – Plusieurs regrettables erreurs se sont glissées, dans notre édition d’hier, dans les notes attribuées aux joueurs des matches Valenciennes-Toulouse (3-1) et Rennes-Nancy (0-2), samedi. Seules doivent être prises en compte les notes apparaissant sur les infographies de terrain qui figuraient dans la page 4. Par ailleurs, lorsde Bordeaux-Lens (1-0), le gardien lensois Vedran Runje doit être crédité de la note de 6,5 au lieu de 5,5, comme indiqué également par erreur. PAGE 4 Ave Avec Av vec treize vec treeize buts but inscrits en dix matches matches, laa premiè pr première journée de Championnat disput putée ce week-end est la plus pauvre en buts du football français de l’après-guerre, avec la première journée de la saison 1994-1995. (Valenciennes), 7 ; 10. Jussiê (Bordeaux), Wendel (Bordeaux), Nivet (Caen), Ewolo (Lorient), Toulalan (Lyon), Cana (Marseille), Zenden (Marseille), Rodriguez (Marseille), Menez (Monaco), Nivaldo (SaintÉtienne), N’Daw (Sochaux), 6,5… LES MEILLEURS PAR ÉQUIPES AUXERRE : Sorin, Pedretti, Jelen, Marcos Antonio, Maoulida, Jaurès, 5 ; BORDEAUX : Fernando, Rame, Alonso, Chalmé, 7 ; CAEN : Nivet, 6,50 ; LENS : Demont, Coulibaly, 6 ; LILLE : Malicki, 6,5 ; LORIENT : Ewolo, 6,5 ; LYON : Toulalan, 6,5 ; MARSEILLE : Carrasso, 7 ; MONACO : Roma, Menez, 6,5 ; NANCY : Chrétien, Bracigliano, Fortune, 7 ; NICE : Rool, Lloris, Balmont, Hellebuyck, Barul, Ederson, 5,5 ; PARIS-SG : Landreau, 7,5 ; RENNES : Br. Cheyrou, 6 ; SAINT-ÉTIENNE : Feindouno, 7 ; SOCHAUX : Richert, Maurice-Belay, 7,5 ; STRASBOURG : Cassard, Mouloungui, 6,5 ; TOULOUSE : Gignac, 5,5 ; VALENCIENNES : Audel, 8. 7,5 Bracigliano ac g a o 7 Basa 7 C Chalm é (Le ( Mans)) (B (Bordeaux) 7 Feindouno (Nancy) 6,5 Nivaldo 7 Sanchez 7 Fernando (Valenciennes) (Bordeaux) (Saint-Étienne) 6 (Saint-Étienne) (Saint-É tienne Dos Santos (Strasbourg) 7,5 Fortuné 8 Audel (Nancy) (Valenciennes) 7,5 Maurice-Belay (Sochaux) 13 Total (estimation) : 226 028 Paris-SG - Sochaux Lyon - Auxerre Bordeaux - Lens Strasbourg - Marseille Rennes - Nancy Caen - Nice Monaco - Saint-Étienne Lille - Lorient Valenciennes -Toulouse Le Mans - Toulouse 37 400 35 537 30 654 26 395 23 605 19 101 17 137 14 215 12 153 9 831 Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match Moyenne l’an passé 226 028 250 259 22 819 25 025 Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match Moyenne l’an passé Sur coup de pied arrêté Sur penalty Sur coup franc direct Sur coup franc indirect Suite à un corner Sur corner direct 13 22 1,30 2,20 1 1 0 0 0 0 1 Réussis cette saison Accordés cette saison Accordés l’an passé 1 1 1 30 1 Total cette saison Total l’an passé 1 2 Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match 30 44 3 LUNDI 6 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LE BUT Bleu Remplacements. – 78e : P. Cissé par Mom. N’DIAYE ; 81e : Barbosa par DJIBA ; 87e : Delhommeau par BESSAT. Non utilisés : Mayebi (g.), J. François, Belson, Renouard. Entraîneur : F. De Taddeo. Jaune Rouge Jaune Remplacements. – 67e : De Melo par SAMASSA ; 76e : Matsui par DOUILLARD ; 85e : Grafite par GERVINHO. Non utilisés : Roche (g.), Pinault, Louvion, Loriot. Entraîneur : R. Garcia. Noir Bleu Noir COMME LA SAISON dernière face à Nice, Le Mans a ouvert les hostilités, contre Metz, sur une victoire 1-0. Seul changement notable, Rudi Garcia a pris la place de Frédéric Hantz sur le banc. Et si le nouveau coach entend poser sa patte et donner son style, hier, la transition s’est opérée dans la continuité puisque onze des joueurs manceaux étaient déjà sur la feuille de match de la 1re journée l’an passé. Cela s’est senti. Grâce à Coutadeur et Romaric, de bons distributeurs, grâce à Sessegnon dont les courses ont déchiré la défense messine comme du papier, grâce au talent de Basa, son meilleur attaquant hier. Le Mans a donc mieux maîtrisé et mieux enchaîné ses coups dans la fournaise de Léon-Bollée qui affichait 38 oC au coup d’envoi, au ras du gazon ! « On étouffait, racontait le Béninois Sessegnon. Mais on n’avait pas le choix. À domicile, il fallait trouver une faille et plus le match avançait, plus ça coinçait. Par moments, les Messins étaient à onze derrière. » avait déjà tiré dans le petit filet droit (17e), plaçait ensuite une tête audessus de la transversale (45e). Avant que le match ne s’équilibre à nouveau, parce que le milieu de terrain manceau faisait à nouveau du bon boulot. « Il fallait tenir coûte 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 OM-PSG, zéro à zéro Les deux clubs ont commencé la saison sur un score identique. On attendait mieux. LES BONS POINTS STRASBOURG. – En l’absence de Samir Nasri samedi à la Meinau (0-0), les transmissions de Karim Ziani manquaient, semble-t-il, de spontanéité pour la vivacité du jeu de Djibril Cissé. Niang blessé, les solutions de rechange pour l’OM se raréfient. (Photo Stéphane Mantey) À REVOIR NIANG TOUCHÉ, NASRI REVIENT. – Touché au genou gauche contre Strasbourg (0-0), samedi, Mamadou Niang est resté aux soins hier à la Commanderie. Il souffrirait d’une entorse, mais des examens complémentaires dans les prochaines quarante-huit heures permettront d’affiner le diagnostic et la durée de l’indisponibilité. « C’est assez inquiétant, a reconnu Albert Émon. Nous aurons un résultat définitif dans deux, trois jours. » Quant à l’autre blessé de ce début de saison, Samir Nasri, il pourrait reprendre la compétition dès dimanche au Vélodrome contre Rennes. Une décision quant à sa titularisation sera prise jeudi ou vendredi. « Il progresse bien, je continue à garder espoir », a ajouté l’entraîneur marseillais. Émon a aussi assuré que le recrutement d’un attaquant supplémentaire, « déjà dans les esprits, l’était encore davantage aujourd’hui ». – H. F. Rouge Jaune VALENCIENNES Audel crève l’écran Inexistant à Lille, où Claude Puel ne le faisait pas jouer, le nouvel attaquant de VA a marqué de son empreinte la première journée en inscrivant un triplé. QUI EST VRAIMENT Johan Audel (23 ans), leader du classement des buteurs depuis son triplé réalisé contre les Toulousains d’Élie Baup, samedi soir, et leader tout court de la Ligue 1 avec son club de Valenciennes, étonnamment installé en haut du Championnat depuis sa belle victoire sur le TFC (3-1) ? « Le même que celui que je suis venu voir jouer à Lille la saison dernière, répond Antoine Kombouaré du tac au tac. Cela ne fait que cinq semaines qu’il est avec moi et la plupart des progrès qu’il a réalisés, il les doit à Claude Puel, son ancien entraîneur à Lille, qui l’a sorti du rôle de milieu gauche qu’il occupait à Nice pour le changer en attaquant. Je l’avais déjà vu aussi avec Lorient lorsqu’il était prêté par le LOSC (2005-2006), et il avait attiré mon regard. » Le même, mais en mieux. En plus confiant, en plus libre et en plus efficace. Car à Nice (2000-2004), à Lorient et à Lille (2004-2005 et 2006-2007), où il a connu des fortunes diverses, Audel n’a pas toujours flambé et pas toujours souri. « Je n’en veux à personne, surtout pas à Claude Puel, dit l’intéressé. Ce que je regrette, en revanche, c’est que Lorient souhaitait me garder après ma bonne saison là-bas et que Valenciennes voulait me recruter au mercato de l’hiver dernier. Les dirigeants lillois se sont opposés à mon départ et je n’ai toujours pas compris pourquoi. Aujourd’hui, à Valenciennes, je suis conscient que le coach me fait confiance. Nous sommes en concurrence pour les postes offensifs avec Steve (Savidan) et Grégory (Pujol), mais c’est une saine émulation. » Son entraîneur, lui, ne souhaite qu’une chose : « Qu’il continue à bosser pour connaître la même réus- site que samedi. Mais attention, il sera maintenant autant surveillé que Steve Savidan après son efficacité du début de saison passée. » Et Savidan, désormais peut-être un petit peu plus tranquille, ce qui ne devrait pas déranger les Valenciennois. Gourcuff : « VA peut le relancer » Sorti sous les ovations du public de Nungesser à la 80e minute, après son remplacement par José Saez, un autre ancien du LOSC, Johan Audel a dû savourer, sous les yeux de ses parents, venus de la Côte d’Azur. Son triplé ? Un premier duel gagné face à Douchez, éliminé d’un joli petit crochet du pied gauche. Un deuxième but de la tête, opportuniste sur une remise de Bezzaz. Le troisième fut le plus beau : une reprise du talon en pleine course, avec le pied d’appui arrière sur une centre tendu au premier poteau de Mater. Un geste tellement improbable qu’on se demanda longtemps s’il en était bien l’auteur, et s’il ne s’agissait pas plutôt d’un but contre son camp du Toulousain Nicolas Dieuze. Lui aussi se l’est demandé. Par modestie peutêtre. Trois buts en Ligue 1 le même soir, c’est trois fois plus que son total de la saison passée. Avec Lille, il n’avait en effet marqué qu’une seule fois lors du précédent exercice. C’était face à Lyon (1-2, le 16 février dernier, 25e journée), et précisément sous les yeux d’Antoine Kombouaré, venu le superviser en douce. Barré par la concurrence d’Odemwingie, Mirallas, Youla ou Fauvergue, le Martiniquais avait également vu sa saison gâchée par une opération de l’épaule à l’automne (resserrement des ligaments), qui ne lui permit de revenir à la compétition que LENS Roux parle à ses joueurs GUY ROUX n’a vraiment pas apprécié le comportement de sa troupe samedi à Bordeaux (0-1). Pas plus que les pronostics des joueurs donnés à notre journal avant le début du Championnat. Dix-sept des vingt-sept Lensois interrogés voyaient leur club champion de France, ce qui a eu le don d’énerver, et c’est une litote, Roux, l’adepte du discours sur le maintien. Le nouveau boss lensois a donc rappelé à ses hommes, lors d’une causerie hier matin, ses premières vérités. L’entraîneur n’a pas caché son irritation devant ce qu’il considère comme de la prétention, surtout au regard de la sortie en Gironde. Les joueurs l’ont écouté sans moufter, conscients certainement que leur performance catastrophique méritait une remise en question. C’était aussi un moyen assez classique chez l’entraîneur pour remonter ses équipes. Car se profile déjà dimanche l’ombre du PSG. – H. P. Johan AUDEL 23 ans, né le 12 décembre 1983 à Nice. 1,80 m, 73 kg. Attaquant. Clubs : Nice (2000-2004), Lille (2004-2005, puis 2006-2007), Lorient (2005-2006), Valenciennes (depuis juillet 2007). Premier match en L 1 : Lyon-Lille (1-0), le 28 août 2004. 50 matches, 14 buts en L 1 ; 2 matches, 1 but en C 1 ; 6 matches en C 3. quelques mois plus tard. Il fallait au moins un départ pour oublier tout cela. Recruté par Valenciennes pour 900 000 , il y exprime à nouveau son talent, comme à Lorient il y a deux ans, où Christian Gourcuff fut son entraîneur, en L 2 (30 matches, 8 buts). « Chez nous, il s’était révélé très complémentaire avec Bourhani en attaque. Il s’entendait aussi parfaitement bien avec Karim Ziani. On en était contents et on aurait aimé le garder la saison dernière, mais Lille réclamait 1,5 million d’euros pour le transférer, ce qui était bien au-dessus de nos moyens. Même s’il a été souvent blessé et a été très peu utilisé par Lille en 2006-2007, ce qui a ralenti sa progression, il a le niveau de la L 1. À Valenciennes, il apporte de la percussion et de la profondeur et peut beaucoup peser sur les défenses avec Savidan. Il ne faut pas s’enflammer par rapport à son triplé, ce n’est qu’un premier match, mais VA peut le relancer et lui faire prendre confiance, comme cela aurait pu être le cas chez nous… » Comme cela aurait pu être le cas à Lille… Claire, 4 ans 4 ans que le Crédit Agricole accompagne Claire dans son engagement pour l’environnement. Hier, lorsqu’elle a voulu installer un chauffage solaire dans sa maison et aujourd’hui, en finançant la création d’un parc d’éoliennes pour sa commune. Signataire du Pacte Mondial des Nations Unies en faveur du développement durable, le Crédit Agricole a développé une gamme de solutions bancaires pour accompagner les initiatives respectueuses de l’environnement. MICHEL BOREL (avec L. Ha.) Rennes et « le trouillomètre » CES DEUX PROCHAINES semaines, Rennes va se rendre à Marseille, à Nice et recevoir Saint-Étienne. Ce n’est pas forcément le programme le plus indiqué pour repartir de l’avant, après le revers subi à domicile face à Nancy (0-2), samedi. Autre point ennuyeux : il semble à peu près acquis qu’Étienne Didot, qui s’est contenté de trottiner la semaine dernière, ne sera pas présent au Stade-Vélodrome. Le capitaine, Bruno Cheyrou, sait bien que pour se faire peur, ses équipiers ont juste à regarder dans le rétroviseur. Depuis deux saisons, le Stade Rennais s’est fait le spécialiste des mois d’août ratés. « À force de parler de nos débuts de saison ratés, cela finit par mettre le trouillomètre à zéro à tout le monde, estime le milieu défensif breton. Du coup, on rate notre début de saison. Je crois qu’il faut rester positif et s’appuyer sur notre très bonne première demi-heure. » Dominateurs, les Rennais ont péché dans la finition. « À partir du moment où l’on ne concrétise pas nos occasions, on se met forcément en danger, admet Mickaël Pagis. Maintenant, il ne faut pas non plus tirer la sonnette d’alarme trop tôt. Vu notre nombre d’occasions, ça va bien finir par payer. » – R. R. UNE RELATION DURABLE, ÇA CHANGE LA VIE. www.credit-agricole.fr LUNDI 6 AOÛT 2007 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge DAMIEN DEGORRE et HERVÉ PENOT (avec H. F.) Bleu ce soit Pauleta, Frau, Luyindula ou Diané, ils ont tous manqué de réalisme. Enfin, Le Guen a répété hier à certains qu’il souhaite les voir jouer plus libérés, moins crispés, et prendre un peu plus d’initiatives balle au pied. Jaune OM. – Trop de ratures ont entaché la copie marseillaise à Strasbourg. Récupération trop basse, jeu de passes inexistant, aucun rythme… « C’était un match pauvre, je l’ai revu, notait hier Albert Émon. Nous en discuterons, car on ne se contente pas de ce nul. Les joueurs étaient amorphes. Il y avait un manque de cohésion. » Comme un air de déjà-vu. L’an passé, l’OM usait de ses individualités pour vaincre, pas de son fonds de jeu. Albert Émon va devoir chercher cet équilibre et cette cohésion, travailler sur les mouvements collectifs, sur les enchaînements. Niang, peu en vue, Cissé, rarement bien trouvé : l’OM n’avait pas de solution technique. La fluidité, vieille rengaine, reste une énigme marseillaise. Ziani, maître du service en « quatrième intention », n’est pas le prototype du passeur rapide qu’affectionne Cissé. Vu son potentiel offensif, l’OM doit se créer quelques occasions contre un promu. Et c’est un minimum. PSG. – Le Guen le sait, sa défense n’est pas au point. Dans l’axe, l’entente entre Traoré et Camara n’a pas toujours été flagrante. Dans l’esprit de l’entraîneur, cette association n’est pas vouée à perdurer. Il souhaite incorporer d’ici à la miaoût Bourillon, sa recrue rennaise. Sur les côtés, Armand ne s’est pas montré à son niveau, alors que Mulumbu n’a pas convaincu à droite. Si le premier n’était pas dans un bon jour, le second préfère un poste au milieu et son expérience comme latéral ne devrait pas s’éterniser. Digard l’a d’ailleurs remplacé avantageusement après la pause. L’autre mauvais point porte sur l’imprécision des attaquants. Que Noir Bleu Noir OM. – Sur un plan strictement arithmétique, l’OM s’en sort plutôt bien. Ce point peut valoir cher plus tard et il ne faut pas négliger les statistiques de la saison passée. Les douze défaites soulignaient l’énorme difficulté des Marseillais à tenir un résultat dans les soirées incertaines. En Alsace, l’OM a finalement passé un test de solidité. Le recrutement a été axé sur un renforcement musculaire et les Alsaciens n’ont guère enfoncé l’arrière-garde olympienne : Givet a retrouvé des automatismes avec Rodriguez, son ancien compère monégasque et Carrasso s’est interposé sur le seul vrai danger. Les fondations semblent plus solides que l’année dernière. Quand on ajoute que Zenden s’en est intelligemment sorti et que Nasri va revenir vite, la situation est loin d’être désespérante. PSG. – Si Paris a glané un point, samedi, contre Sochaux, il le doit à la prestation de grande qualité de Landreau. Le gardien international français a réalisé trois arrêts de classe et rassuré une défense pas toujours à l’aise. Il est dans la lignée de ses six derniers mois au PSG et prend une dimension de plus en plus importante dans le vestiaire. Son calme et son autorité naturelle sont des atouts sur lesquels Paul Le Guen devrait s’appuyer cette saison. L’entraîneur pourra également compter sur le dynamisme de Diané, dont l’entrée en jeu a fait du bien. Les supporters, nombreux hier matin au décrassage, l’ont d’ailleurs salué chaleureusement. Avec Luyindula, ils varient les appels, prennent la profondeur et donnent des solutions au porteur du ballon. Cela facilite la vie de certains équipiers comme Rothen, qui a prouvé que sa qualité de centre demeurait intacte. Enfin, le PSG, ballotté en première période, a su ne pas sombrer et faire preuve de qualités mentales oubliées l’an dernier. 08/2007 – Édité par Crédit Agricole SA – 91, bd Pasteur, 75015 Paris – Capital social : 4 941 163 593 € – 784 608 416 RCS Paris – Crédit photo : Stefan Schuetz/zefa/Corbis. PARIS ET MARSEILLE, les vieux ennemis, ont débuté la saison sur deux matches nuls contre Sochaux et à Strasbourg (0-0). C’est une petite déception au regard de la campagne de matches amicaux prometteuse des deux géants assoupis. Pour leur première sortie, les deux clubs ont donné des signes encourageants. Mais tout n’est pas parfait… 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Bordeaux ouvre son livre Blanc Fort de sa première victoire d’entraîneur (1-0 devant Lens, samedi), le Cévenol est conforté dans son projet. BORDEAUX – de notre envoyé spécial DE NICOLAS DE TAVERNOST, patron de M 6, et donc des Girondins, en passant par Jean-Louis Triaud, leur président, le microcosme bordelais ne cachait pas sa satisfaction, samedi. La première de Laurent Blanc comme entraîneur a été une réussite totale. Non seulement son équipe a battu Lens (1-0) mais, en plus, elle a convaincu et plu. Ce soulagement doit cependant s’apprécier au regard d’une statistique : depuis 1945, Bordeaux n’a perdu que trois de ses trente-huit lancements de la saison à domicile, en L 1. Avoir fait aussi bien que ses prédécesseurs apporte toutefois du crédit aux méthodes du champion du monde. Décryptage. SES CONVICTIONS Ancien milieu créatif reconverti en libero porté vers l’avant, Blanc veut que son équipe lui ressemble. En un mot : qu’elle soit joueuse. Fini donc les longues transversales de Planus et le jeu de contre. Place à un jeu court, basé sur un redoublement de passes et davantage d’attaques placées. À ce titre, le but de Bellion, à la conclusion d’une dizaine de passes, incarne ce qu’il « essaie de proposer aux garçons ». Leur entraîneur est même prêt à payer le prix de cette prise de risques en encaissant des buts. Pour mettre cette philosophie de jeu en pratique, il compte s’appuyer sur un schéma dont le socle repose sur une défense à quatre devant laquelle une vigie vient se positionner (Alou Diarra). Après, tout est possible. Bordeaux pourra jouer avec un ou deux atta- quants, avec un milieu en losange (dont Micoud, voire Jussiê, occupera la pointe) ou en 4-4-2 classique avec deux milieux excentrés. « Cela ne revient pas à dire que je changerai de tactique à chaque match, précise-t-il. Plus que le schéma, c’est l’animation qui compte. » En aucun cas, son dispositif ne sera dicté par les faiblesses de l’adversaire. Pour lui, Bordeaux doit chercher à gagner en imposant son jeu et ses forces. S’il ne se déclare pas adepte du turn-over, il y aura recours. « J’y serai obligé, dit-il. Bordeaux va livrer entre quarante-cinq et cinquante matches. En faire trente-huit, comme Ramé la saison passée, relève de l’exploit. Si chaque joueur en fait trente-cinq, ce sera déjà très bien car cela signifiera qu’il aura réussi une saison complète. » SA COMMUNICATION Depuis son arrivée, Blanc ne s’est pas lancé dans une opération séduction, tant en interne qu’à l’extérieur du club. Son aura et son charisme lui suffisent. S’il va au contact des supporters après les entraînements, il se résigne à répondre à ses obligations médiatiques. Bref, il ne cherche pas à nouer des liens ni à se constituer un réseau local, deux leviers qui peuvent se révé- BORDEAUX. – Debout devant son banc (notre photo, au centre, en chemise blanche), Laurent Blanc est resté très calme pour son premier match d’entraîneur en L 1. « Je n’étais pas un excité sur le terrain ni dans la vie », rappelait-il. (Photo Alain Mounic) ler très utiles lors de lendemains difficiles. A côté du Cévenol, l’austère Ricardo passerait presque pour une « pipelette. » Il justifie ainsi la distance qu’il met avec les gens : « Un entraîneur doit être généreux, mais pas trop. Sinon, tu ouvres trop les vannes et la meute est lâchée. » À la différence de ses prédécesseurs, il n’a pas hésité à hausser publiquement le ton quand il estimait que le recrutement n’avançait pas assez vite à son goût. Cela a détonné dans l’environnement d’habitude si feutré des Girondins. Joueur réputé pour sa sobriété, il en use sur le banc. Samedi, il s’est contenté de mâchouiller une touillette debout, laissant à Jean-Louis Gasset, son adjoint, le soin de gesticuler les consignes. « Je n’étais pas un excité sur le terrain ni dans la vie. Je ne vois pas pourquoi je le serais sur le banc », justifie-t-il. Malgré l’énorme pression qui pesait sur ses épaules, il n’a rien laissé paraître. « J’étais juste tendu à l’intérieur, comme tout joueur qui débute sa saison. » SES INTERROGATIONS Bleu Jaune Rouge BERNARD LIONS Rouge Jaune Noir Bleu Noir La faiblesse de la performance lensoise ne lui permettant pas de tirer des conclusions définitives sur la réelle valeur de son équipe, Blanc avance encore dans l’inconnu. Autre inconnue : Micoud, suspendu samedi, et dont la probable rentrée à Auxerre, ce samedi, pourrait contraindre l’entraîneur à modifier son schéma. Or, il est toujours délicat de changer une formule qui marche. Comme Ricardo avant lui, Blanc va devoir résoudre le casse-tête consistant à trouver le meilleur système capable de ramener son numéro 10 à son meilleur niveau. Blanc ne doute pas d’y parvenir. Comme il ne doute pas que son groupe acceptera son turn - over. Pour l’instant, ses cadres, dont certains se trouvaient en conflit avec Ricardo en fin de saison, adhèrent à son projet. Qu’adviendra-t-il quand ils s’estimeront rejetés plus que de raison sur le banc ? En plus des problèmes d’ego à gérer, Blanc devra aussi trouver un buteur dans son effectif. Bellion, Jussiê et Chamakh, sans parler de Perea, ne le sont pas encore assez. Obertan n’a que dix-huit ans. Quant à Cavenaghi, il n’est toujours pas le redoutable chasseur des surfaces qu’il était en Argentine. Toulouse aux urgences Laminé à Valenciennes (1-3), le TFC a une petite semaine pour régler ses problèmes défensifs, collectifs et personnels. IL N’Y A PAS EU de décrassage hier matin pour le Toulouse FC. Mais une vraie séance d’entraînement pimentée d’un redouté « 15-15 », cette épuisante alternance de quinze secondes d’efforts suivies de quinze secondes de récupération. « Ce n’est pas le match de la veille qui nous avait fatigués », a expliqué, agacé, Élie Baup. Avant de convier tout son groupe à cette escapade studieuse sous un soleil de plomb, l’entraîneur toulousain avait insisté sur une douloureuse évidence : « La réalité nous a déjà rattrapés…» Hier midi, la colère un peu retombée, Baup se demandait comment il allait pouvoir gérer au mieux « le cassetête du mois d’août après une préparation escamotée par les absences et les blessures, et sans avoir devant nous la moindre période de rodage. » Car les soucis de Toulouse ne se limitent pas aux multiples carences de sa charnière centrale, au manque d’étoffe de Fofana et aux questions posées par l’étroitesse du potentiel du Suédois Jönsson. Le problème est d’importance mais ponc- tuel. Suspendu face à Valenciennes, Cetto a déjà donné des gages de sa solidité face à Lokeren en match amical (0-0). Nicolas Dieuze pourrait lui être associé en attendant les rétablissements de Daniel Congré (opéré de l’épaule) et de Dominique Arribagé (entorse du genou), dont les retours ne sont pas envisageables avant le milieu ou la fin du mois prochain. Dans le meilleur des cas. Sadran : « Si on continue à se prendre pour Barcelone…» « L’équipe est en chantier et pas seulement au niveau de la défense, admet Élie Baup. C’est tout le groupe qui n’a pas dégagé de force collective. Il faut donc mener une réflexion en profondeur. » Les multiples défaillances individuelles de samedi soir (Fabinho, Emana, voire Batlles et Mathieu, en plus des défenseurs) ont rappelé à l’entraîneur toulousain une autre pénible réalité : « La saison dernière, on a réussi à la force du poignet et en jouant sur tous les leviers possibles pour surprendre, innover et tenter des trucs. Mais le groupe n’a pas changé, c’est toujours le même…» En clair, Toulouse va devoir soigner sa première insolation de l’été avec les moyens du bord. Pour la venue de Lyon, Paulo César (touché au mollet) pourrait être opérationnel et retrouver sa place sur le côté droit. Moussa Sissoko (il aura 18 ans le 16 août) est un jeune milieu de terrain défensif qui dégage « quelque chose » selon Baup. Enfin, Pantxi Sirieix aurait été titulaire dans l’entrejeu samedi soir s’il n’avait été contraint de déclarer forfait à la veille du déplacement dans le Nord, affaibli par un virus. Mais pour accueillir dignement le sextuple champion de France (same- di après-midi), puis le quintuple vainqueur de la Ligue des champions (Liverpool, le 15 août, à 16 h 30), le TFC doit surtout procéder à un petit travail intérieur sur lui-même. « Cette défaite va nous faire redescendre de notre petit nuage, suggère Nicolas Dieuze. Car si on oublie d’où on vient, on se prépare des moments délicats. » Pour Olivier Sadran, le président toulousain, son club est promis à une « saison compliquée s’il continue à se prendre pour le FC Barcelone. Si on oublie nos vertus habituelles d’engagement et de solidarité, il n’y aura pas de salut…» ÉRIC CHAMPEL ÉCHAUFFOURÉES LORS DE LIVERPOOL-FEYENOORD.– Le tournoi de Rotterdam s’est achevé dans la confusion totale pour le champion d’Europe 2005, futur adversaire de Toulouse lors du 3e tour préliminaire de Ligue des champions dès le 14 août (aller). Avec son équipe type, pour son dernier match, Liverpool est finalement parvenu à arracher le nul (1-1) face à Feyenoord (égalisation de Gerrard à la 72e minute, arrêt d’un penalty par Reina à la 87e), pour obtenir la deuxième place de ce tournoi de préparation, à égalité de points avec Porto. Mais les esprits se sont échauffés au coup de sifflet final, les deux équipes s’étripant dans une confusion totale.– J.-M. Ro. Le Pen leur a fait peur LORIENT – de notre correspondant permanent ULRICH LE PEN a regagné Lorient, hier, en ambulance. Les médecins qui l’ont pris en charge samedi soir au CHU de Lille lui avaient fortement déconseillé l’avion. Une décision compréhensible vu le choc qu’il avait dû encaisser, la veille, à Villeneuved’Ascq, sur le terrain du LOSC (0-0). La scène donne le frisson. De la gauche, Bastos centre à terre pour Mirallas, esseulé à l’entrée de la surface lorientaise. Revenu à cent à l’heure, Le Pen se jette. Fabien Audard est sorti. En plongeant, le gardien des Merlus per- N O S I A S E D I U G L A I C SP E D E MAI N OPÉENS R U E T E IS A Ç N A R F S R CALENDRIE S E L S E G A P 2 3 T N E M É + SU P P L cute avec son genou le visage de son coéquipier. « Je suis dans l’axe du choc, raconte Christophe Jallet. “Lulu” (Le Pen) tombe face à moi. Il est inconscient. Je m’approche, je vois du sang sortir de sa bouche et des hématomes sur son front. J’imagine le pire. Fabien, lui, est à l’ouest, car les crampons de l’attaquant lillois l’ont touché. Jusqu’à la fin du match, son visage a hanté mon esprit. » Comme Jallet, Audard terminera la rencontre la tête ailleurs. « Je n’avais plus envie de jouer, confie-t-il.J’étais touché. Je ne pensais qu’à lui. Avec Lulu, on fait chambre commune. On se fréquente aussi. Sur l’action, j’avais les yeux rivés sur le ballon. Je ne l’ai même TOULOUSE Elmander victime d’une béquille L’entraîneur de Toulouse, Élie Baup, a confirmé hier lors du décrassage que Johan Elmander souffrait d’une béquille à une cuisse, contractée samedi contre Valenciennes. « Il n’a pas voulu prendre de risque et il est sorti. Mais pour ce genre de blessure on ne peut rien faire d’autre que d’attendre, a-t-il indiqué. On verra l’évolution dans la semaine. » Touché à une cuisse peu avant la 10e minute lors d’un choc avec Nicolas Penneteau, l’attaquant suédois a dû sortir à la 28e minute. Numéro spécial 128 pages. 3,20 € PAGE 6 pas vu arriver. Après le choc, j’ai vu Micka (Ciani) s’agiter. Je pensais que c’était pour moi car je saignais un peu du nez. Je lui ai répondu que ce n’était pas grave. C’est à ce moment-là que j’ai vu Lulu. Il y a le sang et sa réaction bizarre. Ses yeux étaient retournés. Je me sentais fautif. J’avais peur comme jamais. Je pensais à la suite. À la suite tout court. » Après le match, à l’aéroport, les Lorientais durent trouver des taxis pour regagner leur hôtel, l’avion ne pouvant décoller à cause de problèmes techniques. Ils ont peu dormi. En effet, ce n’est qu’au milieu de la nuit qu’ils seront vraiment rassurés sur l’état de santé de Le Pen. « Le préparateur physique était sur place, mais il n’avait pas COUPE D’ALLEMAGNE : RIBÉRY TITULAIRE. – Franck Ribéry doit débuter avec le Bayern Munich la dernière rencontre du premier tour de la Coupe d’Allemagne, aujourd’hui contre Burghausen (Troisième Division). Le milieu offensif était ménagé depuis deux semaines en raison d’un hématome à un genou. LILLE : RAMI ET CABAYE BLESSÉS. – Outre le Lorientais Ulrich Le Pen (lire ci-dessus), les Lillois Adil Rami et Yohan Cabaye ont été touchés samedi lors de plus d’informations que nous, explique Audard. J’ai eu la femme de Lulu plusieurs fois au téléphone. Le docteur l’avait appelée pour la rassurer. Mais j’imagine ce qu’elle a enduré. Quand elle a eu des bonnes nouvelles, elle m’a appelé. Mais ce n’est vraiment allé mieux que lorsque j’ai pu lui parler, au téléphone, à 3 heures du matin. » Le Pen venait juste de se faire recoudre la pommette. Selon son club, l’ailier gauche morbihannais souffre d’une fracture du nez, de la pommette et d’un traumatisme crânien. Son absence est évaluée entre un et deux mois. Un moindre mal. RAPHAËL RAYMOND Lille-Lorient (0-0). Rami s’est tordu un genou sur une action anodine. Claude Puel craint une « entorse très sérieuse » concernant son défenseur. Le milieu Yohan Cabaye, de son côté, souffrirait d’une déchirure à une cuisse. LORIENT : BUDGET EN HAUSSE. – Contrairement à ce que le club avait annoncé, le budget du FC Lorient pour la saison 2007-2008 ne sera pas de 23 mais de 29 M. Ce n’est donc pas le club breton mais le FC Metz qui présente le plus petit budget de Ligue 1 (24 M). LUNDI 6 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune 7 FOOTBALL ANGLETERRE (Community Shield) Bleu Rouge Noir Jaune MANCHESTER UNITED - CHELSEA : 1-1, 3-0 aux t.a.b. Malouda n’a pas suffi ÉGYPTE Michel quitte Zamalek L’ex-Lyonnais a marqué son premier but pour Chelsea mais Manchester, avec un très bon Patrice Évra, s’est imposé. MANCHESTER UNITED - CHELSEA : 1-1 (1-1), 3-0 aux t.a.b. Temps chaud. Pelouse en bon état. 80 731 spectateurs. Arbitre : M. Halsey. Buts. – MANCHESTER UNITED : Giggs (35e) ; CHELSEA : Malouda (45e). Tirs au but. – Manchester United : réussis par R. Ferdinand, Carrick, Rooney ; Chelsea : manqués par Pizarro, Lampard, Wright-Phillips (Chelsea). Avertissements. – Manchester United : Rooney (45e + 3, jeu dangereux sur Cech) ; Chelsea : Ben Haïm (34e, antijeu sur Rooney), R. Carvalho (63e, antijeu sur Évra), Obi Mikel (90e + 1, tacle à retardement sur C. Ronaldo). MANCHESTER UNITED : Van der Sar – W. Brown, R. Ferdinand, Vidic, Silvestre (Nani, 68e) – C. Ronaldo, Carrick, O’Shea, Évra – Giggs (cap.) (Fletcher, 81e) – Rooney. Entraîneur : A. Ferguson. CHELSEA : Cech – G. Johnson (Sidwell, 78e), Ben Haïm, R. Carvalho, As. Cole (L. Diarra, 68e) – Essien, Obi Mikel, Lampard (cap.) – Wright-Phillips, J. Cole (S. Sinclair, 82e), Malouda (Pizarro, 52e). Entraîneur : J. Mourinho. LONDRES – de notre envoyé spécial C’EST TOUT LE CÔTÉ ROUGE de Wembley qui a finalement exulté après la faillite totale de Chelsea aux tirs au but mais les 35 000 supporters des Blues ont tout de même eu l’occasion d’une standing ovation. Ils la réservèrent à Florent Malouda, auteur de son premier but officiel avec son nouveau club mais qui, victime d’une béquille à la cuisse gauche dans l’action après un choc avec Edwin Van der Sar, ne toucha quasiment plus le ballon ensuite pour quitter prématurément la pelouse (52e) et constater dès cet instant la cote d’amour dont il jouit déjà à Londres. « Le but, l’accueil du public, ça fait plaisir, bien sûr, mais j’aurais préféré que mon tir victorieux soit décisif, expliquait Malouda dans les entrailles de Wembley, en boitant légèrement. J’espérais aussi enfin disputer tout un match pour Chelsea, mais bon ! ce sera peut-être pour dimanche prochain (à Stamford Bridge contre Birmingham City, pour la première journée de Championnat) si je suis rétabli. Globalement, LONDRES. – Les Français ont brillé hier à Wembley mais c’est finalement le gardien néerlandais de Manchester, Edwin Van der Sar, qui a fait vibrer le côté rouge de Wembley en stoppant les trois tirs au but de Chelsea, dont le dernier tiré par Shaun Wright-Phillips. (Photo Carl De Souza/AFP) malgré nos nombreux blessés, on a bien joué et rivalisé avec Manchester. C’est un match encourageant pour Chelsea. » Giggs est toujours là À une semaine de la reprise en Premier League, on n’a rien appris d’essentiel sur l’état des forces entre le champion d’Angleterre (Manchester United) et son prédécesseur (Chelsea). Sinon qu’ils se tiennent toujours de très près, que leurs Français vont bien (Évra passeur décisif et excellent de bout en bout, Malouda buteur) et qu’ils sont de plus en plus riches sur le terrain comme en dehors. Comment mieux le mesurer que dans ce match ? Car, si les deux clubs alignaient hier des équipes entièrement composées d’internationaux, il y avait encore du beau monde sur les bancs et, surtout, à… la maison. La liste des absents de Chelsea laissait ainsi rêveur : Drogba (touché au genou la veille à l’entraînement, apparemment sans gravité), Makelele, Terry, Ballack, Chevtchenko, Robben, Bridge, Paulo Ferreira, Salomon Kalou, Alex... de quoi former une des meilleures équipes d’Europe. Cela se traduisit par des choses inhabituelles, comme le positionnement de Joe Cole en avant-centre et de Patrice Évra en milieu gauche, devant Mikaël Silvestre, titularisé après avoir refusé la semaine dernière de rejoindre Newcastle pour ne pas porter le même maillot que Joey Barton, l’agresseur de son ami Ousmane Dabo au printemps à Manchester City. Par 30 degrés à l’ombre, la première mi-temps fut donc française. Après un une-deux avec Cristiano Ronaldo, LIGUE 2 (2e journée) PATRICE ÉVRA, passeur décisif pour Giggs, a passé un beau dimanche à Wembley. « Un trophée, c’est toujours bon » LONDRES – de notre envoyé spécial d’argent cet été pour se renforcer. L’équipe sera-t-elle pour autant meilleure ? ISTRES - VILLEMOMBLE : 2-0 (1-0) 700 spectateurs. Arbitre : M. Marty. Buts : M’Futy (11e), Kharbouch (54e). Avertissement.– Villemomble : Dembelé (46e). ISTRES : Weber – Scotto, Valéri, Doumbia, Dumolin – Sichi (Mikart, 88e), Filipovic, Bru, Kharbouch (Mesloub, 77e), M’Futi (Gallon, 80e) – Giroud. Entraîneur : R. Le Lamer. VILLEMOMBLE : Pinoteau – Bezeme, Dembelé, Akabla, Attoumani – Carlos Moreira, Lopez Tavares (Haderbache, 62e), Durand (Ben Najah, 71e), Zahiri, Campion (Do Novo, 42e), Diallo. Entraîneur : A. M’Boma. BEAUVAIS - LOUHANS-CUISEAUX: 0-2 (0-1) 1 132 spectateurs. Arbitre : M. Husset. Buts : Elouaari (35e), A. Niang (69e). Avertissements.– Beauvais : Denz (51e) ; Louhans-Cuiseaux : Moulin (39e), Roufosse (44e). Expulsion.– Beauvais : Denz (82e). BEAUVAIS : Langlois – Choplin (Dikaba, 83e), Denz, D. Sylva, Roland – V. Touré (Previtali, 70e) – De Gea, Arroub, Ramdani, Sadio – Ouedraogo. Entraîneur : B. Roux. LOUHANS-CUISEAUX : Daguet – Maupeu, Mairet, Leduby, Moulin – Zobiri (Zanina, 87e), N’Gosso, A. Niang, Roufosse – Elouaari (Goga, 83e), Arsène (Y. T. Camara, 78e). Entraîneur : S. Crucet. ARLES - PARIS FC : 0-2 (0-1) 500 spectateurs. Arbitre : M. Fourtau. Buts : P. Planus (45e), N’Diefi (80e). Avertissements.– Arles : Oliveras (83e) ; Paris FC : Zarour (65e), Houri (80e). Expulsions.Arles : Cirilli (90e) ; Paris FC : Lucas (7e). ARLES : Nevaes – Oliveras, Dyduch, Clément, Cirilli – Poirier (Innocenti, 74e), Scaffa,Aliaoui (Luc, 60e), Corrèze (Ortega, 8e) – Najih, Himmes. Entraîneur : M. Estevan. PARIS FC : Lucas – Cioni, J. Modeste, Zarour, Mimpo – A. Diawara, P. Planus (Henani, 75e), Raddas (Blanc, 46e), M. Leroy (Ossey, 46e) – Houri, N’Diefi. Entraîneur : J.-G. Walemme. ENTENTE SSG - CALAIS : 3-2 (2-1) 1 200 spectateurs. Arbitre : M. Gatefin. Buts.– ENTENTE SSG : Charles (21e, 35e), Gamiette (88e) ; CALAIS : Pruvost (36e), Millien (65e). ENTENTE SSG : Aureille – Outrebon, Sow, De Araujo, K. Touré (Imakhoukhène, 65e) – Debray (Djeradi, 74e), P. Mendy (Koulibaly, 69e), Gamiette, Freitas – Dantas, Charles. Entraîneur : K. Djabour. CALAIS : Schille – Hurtrel, Rollet, Congio, Briesmalien – Pruvost, Millien (Magnier, 88e), Marque, Boutoille – Hoguet (Pennacchio, 69e), Kerkar. Entraîneur : S. Jore. PAU - CANNES : 0-1 (0-0) 1 500 spectateurs. Arbitre : M. Rainville. But : Blayac (90e+ 3). Avertissements.– Pau : Fourneuf (53e), Paul (76e) ; Cannes : Gazeau (9e), Losilla (34e), Haderbache (48e). PAU : Bell – Labat (Vigier, 75e), Fourneuf, M. Keita, Meslien – J. I. Niang, Paul, Belbachir (Yesso, 75e), Rouag (Barralon, 78e) - Bouabdallah, Moreno. Entraîneur : J.-L. Girard. CANNES : Debec – Gazeau, Losilla, Ponroy, Ravaux – Haderbache, De Magalhaes, Berrier, Régnier (Djermoune, 76e) – Blayac, J. Perrin (Lafon, 62e). Entraîneur : S. Paille. CHERBOURG - ROMORANTIN : 0-1 (0-1) 1 503 spectateurs. Arbitre : M. Varela. But : Lala-Bouali (11e). Avertissements.– Cherbourg : Miranda (76e), Mouithys (90e) ; Romorantin : Chevrier (51e), Dinet (53e). Expulsion.– Cherbourg : P. A. N’Diaye (38e). CHERBOURG : Ménétrier – Aubriot, P. A. N’Diaye, Barré, Hérauville – Miranda, Tanguy, Kambou (Gambillon, 33e) – Lugier (Mouithys, 70e), Inkango (Binet, 54e), Adnane. Entraîneur : N. Tosi. ROMORANTIN : Ardeois – Gibert, Durpes, Villatte, Chevrier – Oroque, Dudoit, Dinet (Simon, 73e), Rjillo – LalaBouali (Soumare, 40e), Sampil. Entraîneur : L. Lidon. VANNES - TOURS : 0-1 (0-0) 2 490 spectateurs. Arbitre : M. Grelot. But : T. N’Diaye (46e). Avertissements.Vannes : Haguy (15e), Hervé (49e) ; Tours : Robic (11e), Lopez Peralta (66e), Gomez (70e), Conte (78e). VANNES : Revel – Barru, Reynaud, Goma, Talmont – Hervé (Quintin, 79e) – Chavas (Ongmakon, 79 e ), Lebouc, Auvray, Sammaritano – Haguy (Le Hénaff, 87e). Entraîneur : S. Le Mignan. TOURS : Raimbault – Conte, Koscielny, Manganne,W. Cherfa – Robic, D. Coulibaly, Lopez Peralta, S. Diarra (Wendling, 84e) – Gomez (Liard, 81e) - T. N’Diaye (Diagouraga, 90e + 2). Entraîneur : D. Sanchez. LAVAL - NÎMES : 1-1 (0-1) 5 102 spectateurs. Arbitre : M. Guillard. Buts.– LAVAL : Fabien (50e) ; NÎMES : EchChergui (38e). Avertissements.– Nîmes : Baléguhé (34e), Ab. Coulibaly (71e), Roumegous (83e). LAVAL : Balijon – Buzaré, Lamy, M. Rodriguez, Ichane – Doukantie, Kisamba, N’Zif (Belaud, 46e), Laurent (Gazeau, 67e) – Biakolo (Gibaud, 78e), Fabien. Entraîneur : P. Hinschberger. NÎMES : Lovergne – Roumégous, Dussart, Sankharé, Ab. Coulibaly – Mostefa, Horjak, Fédèle (Colloredo, 69e) - Bayod, Ech-Chergui (Djellilahine, 84e), Baléguhé. Entraîneur : R. Brouard. CRÉTEIL - SÈTE : 0-0 350 spectateurs. Arbitre : M. Rémy. Avertissements.– Créteil : Argelier (56e), Salze (77e), Mokdad (90e + 2) ; SÈTE : Bellugou (45e + 2), Rambier (66e), Massot (87e). CRÉTEIL : C. N’Diaye – Argelier, Loja, Salze, Adjamossi – Alnoudji, Lavoyer, Maiga (Khenniche, 63e), El-Omari (Mokdad, 82e) - Vareilles (Pancrate, 74e), EffaOwona. Entraîneur : T. Goudet. SÈTE : Hiaumet – Rambier, Benon (Kharrazi, 53e), Massot, Lécossais – Bellugou, Benhamou, Jamaï, El-Hajaoui – Verschave (Rouve, 85e), Nouar (Bogaczyk, 65e). Entraîneur : T. Laurey. VENDREDI Cherbourg - Romorantin .......... Créteil - Sète ............................. Istres - Villemomble ................. Laval - Nîmes .......................... SAMEDI 0-1 0-0 2-0 1-1 Entente SSG - Calais ................. Arles - ParisFC .......................... Pau - Cannes ............................ Vannes- Tours ........................... Rodez - Martigues .................... Beauvais - Louhans-Cuiseaux .. 3-2 0-2 0-1 0-1 0-0 0-2 CLASSEMENT : 1. Istres, 3 pts ; Louhans-Cuiseaux, 3 ; Paris FC, 3 ; 4. Entente SSG, 3 ; 5. Cannes, 3 ; Romorantin, 3 ; Tours, 3 ; 8. Laval, 1 ; Nîmes, 1 ; 10. Créteil, 1 ; Martigues, 1 ; Rodez, 1 ; Sète, 1 ; 14. Calais, 0 ; 15. Cherbourg, 0 ; Pau, 0 ; Vannes, 0 ; 18. Arles, 0 ; Beauvais, 0 ; Villemomble, 0. PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 10 août, 20 heures : Martigues-Cherbourg, Calais-Pau, Louhans-Cuiseaux - Rodez, Laval-Istres, Tours-Créteil, Sète-Beauvais. Samedi 11 août, 17 heures : Paris FC Entente SSG ; 18 heures : Villemomble-Vannes ; 20 heures : Romorantin-Arles, Nîmes-Cannes. RODEZ - MARTIGUES : 0-0 3 000 spectateurs. Arbitre : M. Bien. Avertissements.– Martigues : Hazem (82e), L. Cissé (90e + 1). RODEZ : Sopalski – Lisembart, A. Camara, Barthe, Ramond – Castanier, Laneau, Menassel (Cassan, 46e), Lorthioir (Rodelin, 79e) – Gormond, Pacios. Entraîneur: F. Rizzetto. MARTIGUES : Gibert – Di Maria, Erceau, Lépicier, Vellas – Souaré, L. Cissé, Hazem, Boronad, Manelli – Mangara. Entraîneur : P. Eyraud. AMIENS - TROYES Troch comme chez lui Le nouvel entraîneur troyen est de retour ce soir à Amiens, où il a laissé d’excellents souvenirs. AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE DE LA LICORNE (Eurosport) AMIENS : Chabbert – Lahaye, Sami, D. Vairelles, Boche – Buron, Levrat (cap.), B. Traoré, Giresse – Raynier, Heitzmann. Remplaçants : Benvegnu (g), De Parseval, Fayolle, Buengo, Begeorgi. Entraîneur : L. Batelli. TROYES : Merville – Marester, Sanz (cap.), I. Faye, Enza-Yamissi – Ib. Bangoura, Noro, O. Sarr, Obbadi– Bettiol, Y. Kébé. Remplaçants : Westberg (g.), Berkak, Amzine, Danic, Lafourcade. Entraîneur : D. Troch. PASCAL POUILLOT, président d’Amiens, l’affirme : « Depuis que je suis à la tête du club en 1991, il y a deux entraîneurs avec qui j’ai connu une grande aventure humaine : Arnaud Dos Santos et Denis Troch. » Ce dernier a passé quatre saisons comme coach de l’ASC (2000 à 2004). Lors de la première, il a conduit l’équipe, alors en National, à la montée en L 2. Toujours en 2001, il l’a menée en finale de la Coupe de France, perdue contre Strasbourg (0-0, 4-5 aux t.a.b.), après une mémorable demi-finale face à… Troyes (0-0, 4-2 aux t.a.b.), le club qu’il entraîne aujourd’hui. Denis Troch et Alain Perrin, alors coach de l’ESTAC, avaient suivi côte à côte et détendus la séance de tirs au but. « Que des souvenirs exceptionnels, confirme Troch. Quand on commence un parcours en Coupe au 5e tour devant 200 spectateurs et qu’on le termine au Stade de France, devant 80 000 personnes, c’est génial. » Lors des trois années suivantes, Amiens a progressé régulièrement, jusqu’à jouer la montée en 2003-2004, avant de s’écrouler en fin de saison. « On a toujours des regrets. Mais finalement, pour moi ce n’était pas plus mal. Je me serais peut-être vu trop beau et pas assez remis en question », avoue Denis Troch. Bien avant la dernière journée, il s’était à l’époque mis d’accord avec le président Pouillot pour ne pas poursuivre. VENDREDI AC Ajaccio - Boulogne-sur-Mer ... Angers - Grenoble ........................ Guingamp - Niort ......................... LeHavre - Brest ............................ Montpellier - Dijon ....................... Reims - Libourne-Saint-Seurin ..... Sedan - Gueugnon ....................... Châteauroux - Nantes ................. Clermont - Bastia ......................... 2-2 0-2 0-0 1-1 1-1 2-1 3-1 1-2 2-3 AUJOURD’HUI 20 H 30 Amiens - Troyes (Eurosport) BUTEURS.– 1. Bagayoko (+ 1), Goussé (Nantes), 3 buts ; 3. Thil (+ 1) (Boulogne-sur-Mer) ; Akrour (+ 2) (Grenoble) ; Lacombe (+ 1) (Montpellier), 2 buts, etc. 1. Nantes 2. Montpellier 3. Le Havre Sedan 5. Grenoble 6. Brest Niort 8. Amiens 9. Troyes 10. Bastia 11. Reims 12. AC Ajaccio 13. Dijon 14. Boulogne/mer 15. Clermont 16. Châteauroux 17. Guingamp 18. Gueugnon Libourne-St-S. 20. Angers Classement Pts J. G. N. P. — — — — — 6 2 2 0 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 3 1 1 0 0 3 1 1 0 0 3 2 1 0 1 3 2 1 0 1 2 2 0 2 0 2 2 0 2 0 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 0 2 0 0 2 0 2 0 0 2 0 2 0 0 2 p. — 7 4 3 3 2 2 2 2 1 3 2 3 2 3 2 1 0 2 2 0 c. — 1 2 1 1 0 1 1 1 0 4 6 3 2 4 3 2 1 5 5 3 Diff. — +6 +2 +2 +2 +2 +1 +1 +1 +1 -1 -4 0 0 -1 -1 -1 -1 -3 -3 -3 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 10 août, 20 heures : AC Ajaccio-Guingamp ; Dijon-Amiens ; Grenoble-Reims ; Gueugnon-Châteauroux ; Libourne-SaintSeurin - Le Havre ; Niort-Sedan ; Troyes-Angers. 20 h 30 : Boulogne-sur-Mer Montpellier ; Nantes-Clermont (ces deux matches sur Numericable). Lundi 13 août, 20 h 30 : Brest-Bastia (Eurosport). Tous deux estimaient qu’il fallait impulser un nouvel élan au club. Ainsi, Troch est parti à Laval, où il vient de passer trois ans, avec une descente en National en 2006 et un échec pour la remontée en 2007. Pouillot : « Il a peut-être manqué de sévérité » Pour sa part, Pascal Pouillot reste sur une excellente impression : « Denis est un homme passionné, chaleureux, sincère, généreux et loyal. Il a marqué l’histoire de l’ASC de son empreinte et a contribué à le faire grandir. » Seul bémol, « son côté fantasque », et « sa très grande tolérance avec tout le monde, en particulier les joueurs. Il a peut-être manqué de sévérité et d’exige nc e en ve r s eu x à c e rt a ins moments. » Et le président de poursuivre, un large sourire aux lèvres : « Mais c’est un artiste, et un vrai malin, Denis. Il a su rebondir à Troyes, qui descend de L 1 et a plus de moyens que nous. On est bien sûr restés proches et je lui ai annoncé qu’il avait droit à tout ce qu’il voulait, sauf le 6 août ! » C’est donc forcément avec « une émotion à la hauteur de l’investissement consenti pour ce club », explique-t-il, que Troch débarquera ce soir à la Licorne : « Je vais retrouver beaucoup d’amis, mais aujourd’hui je suis entraîneur de Troyes et fier de l’être. » Face à une formation amiénoise qui vient de s’imposer (2-1) à Gueugnon et « reste sur la dynamique de sa fin de saison dernière », il aura pour ambition de confirmer le succès initial contre Guingamp (1-0) et donc de continuer à emprunter le chemin inverse : « L’ESTAC doit au contraire casser une dynamique négative, provoquée par la relégation. » LUC HAGÈGE BELGIQUE (1re journée) VENDREDI FC Malines- Anderlecht ...................... 0-1 SAMEDI FC Bruges- Mons ................................ 2-1 Genk - CercleBruges ........................... 3-1 Charleroi- Roulers .............................. 1-1 Lokeren- Saint-Trond ......................... 2-1 FC Brussels - Westerlo ......................... 0-1 Dender- GB Anvers ............................. 1-2 HIER Zulte-Waregem- Standard Liège ........ 1-4 Mouscron- La Gantoise ...................... 1-4 Classement : 1. La Gantoise, 3 pts ; Standard, 3 ; 3. Genk, 3 ; 4. FC Bruges, 3 ; Anvers, 3 ; Lokeren, 3 ; 7. Anderlecht, 3 ; Westerlo, 3 ; 9. Charleroi, 1 ; Roulers, 1 ; 11. Dender, 0 ; Mons, 0 ; St-Trond, 0 ; 14. Brussels, 0 ; Malines, 0 ; 16. C. Bruges, 0 ; 17. Mouscron, 0 ; Zulte-War., 0. SUISSE (4e journée) SAMEDI FC Sion - NeuchâtelXamax ................ 1-1 Saint-Gall- Lucerne ............................ 1-2 FC Zurich - Thoune .............................. 3-1 HIER Aarau- GrasshopperZurich ............... 2-2 YoungBoys Berne- FC Bâle ................ 5-1 Classement : 1. Young Boys Berne, 8 pts ; 2. FC Zurich, 7 ; 3. Sion, 7 ; 4. FC Bâle, 7 ; 5. Lucerne, 5 ; 6. Grasshopper, 4 ; 7. Neuchâtel Xamax, 4 ; 8. Thoune, 4 ; 9. Aarau, 3 ; 10. Saint-Gall, 0. ÉCOSSE (1re journée) SAMEDI DundeeUtd - Aberdeen.................... Gretna - Falkirk ................................ Inverness - Glasgow Rangers .......... SaintMirren - Motherwell ............... HIER 1-0 0-4 0-3 0-1 Celtic Glasgow - Kilmarnock ............. 0-0 AUJOURD’HUI Heart of Midlothian - Hibernian Ce soir 20 h 00, Match Retour Vincent Couëffé et Vincent Duluc reviennent sur les temps forts du week-end de football avec spécialistes et invités. Les experts de l’info sportive sont sur Disponible sur LUNDI 6 AOÛT 2007 , le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge NATIONAL (1re journée) JEAN-MICHEL ROUET Bleu – On n’a pas le choix. Il faut confirmer notre titre. On a une équipe jeune, construite pour l’avenir mais, en Angleterre, tout le monde se renforce et le Championnat s’annonce plus relevé que jamais… » – J.-M. R. c’est Edwin Van der Sar qui fut décisif dans la séance des tirs au but en détournant les tentatives de Pizarro, Lampard et Wright-Phillips. Malouda attendra pour fêter son premier trophée en Angleterre. Jaune Rouge Jaune – On l’avait déjà testé en à l’intersaison. J’avais d’ailleurs marqué un but dans cette position en Corée. C’est une – Quelle importance donner à ce Community Shield ? – C’est un trophée, et un trophée pour commencer la saison, c’est toujours très bon. Peut-être a-t-on déjà pris un ascendant psychologique sur Chelsea pour le Championnat, allez savoir… – Avec Hargreaves, Anderson, Nani et Tevez, Manchester United a dépensé énormément Malouda rétablit l’équilibre après un duel gagné en puissance contre Rio Ferdinand, parachevé d’un extérieur du pied gauche imparable (1-1, 45e). Magnifique. En deuxième mi-temps, Petr Cech laissa Chelsea dans le match mais Noir Bleu Noir « MILIEU GAUCHE, c’est nouveau pour vous à Manchester United… option supplémentaire pour l’équipe et aussi une opportunité de plus pour moi d’être dans le onze de départ d’un grand club comme Manchester United. Je m’y débrouille bien, car j’avais pris mes repères à ce poste à plusieurs reprises à Monaco. Je suis évidemment content d’avoir été à l’origine directe du but de Ryan Giggs et donc de la victoire. Patrice Évra adressa un centre en retrait parfait pour le vénérable Ryan Giggs (33 ans, neuf fois champion d’Angleterre avec MU !) dont le pied gauche ne trembla pas (1-0, 35e). Dix minutes plus tard, servi par un long ballon d’Ashley Cole, Florent Henri Michel a quitté hier Zamalek. « Nos ambitions de travail et d’objectifs sont radicalement différentes, nous a-t-il l’entraîneur français hier soir. Je suis un professionnel et ce sont des amateurs. Il valait mieux se séparer. Quand on n’a jamais un coup de main alors qu’on fait tout pour que cela se passe bien, cela finit par lasser. » Selon la presse égyptienne, l’ancien sélectionneur des Bleus et de la Côte d’Ivoire se serait opposé à ses dirigeants, qui refusaient de se séparer du vétéran et capitaine de l’équipe Hazem Emam. Michel avait pris l’équipe en main en décembre 2006, réussissant notamment à rivaliser à nouveau avec Al-Ahly, l’actuel tenant de la Ligue des champions d’Afrique. … ET NEVEU EST LICENCIÉ PAR ISMAÏLIA. – Le club égyptien d’Ismaïlia a annoncé le licenciement de son entraîneur, le Français Patrice Neveu. Un porte-parole du club a affirmé que Neveu était reparti en France le mois dernier et n’en était toujours pas revenu alors qu’Ismaïlia se prépare à entamer sa saison. BECKHAM ENCORE BLESSÉ. – David Beckham, qui souffre toujours d’une blessure à la cheville gauche, a annoncé qu’il allait manquer le match prévu la nuit dernière face au Toronto FC et n’a donc toujours pas joué son premier match officiel sous les couleurs du Los Angeles Galaxy. ALLEMAGNE : KAHN SE VERRAIT BIEN SÉLECTIONNEUR. – Le gardien de but du Bayern Munich, Oliver Kahn, a déjà planifié sa reconversion. Le joueur, âgé de trente-huit ans et qui mettra un terme à sa carrière de joueur en mai 2008, a prévu de travailler en Asie et aimerait bien devenir un jour sélectionneur de l’Allemagne. « J’ai une grande expérience du football et je m’y connais plutôt bien dans le domaine de la motivation et de la psychologie », a expliqué Kahn dans le quotidien Bild. COUPE D’ALLEMAGNE (1er tour). – Matches concernant les équipes de Première Division. SAMEDI : SANKT PAULI (D 2) - Leverkusen : 1-0 ; Magdebourg (D 3) - BORUSSIA DORTMUND : 1-4 ; Unterhaching (D 3) - HERTHA BERLIN : 0-3 ; Braunschweig (D 3) - BRÊME : 0-1 ; ESSEN (D 3) - Cottbus : 2-2, 6-5 aux t.a.b. ; Ahlen (D 3) - HANOVRE : 1-3 ; Hasborn (D 4) - ROSTOCK : 0-8 ; Wehen-Wiesbaden (D 2) - VfB STUTTGART : 1-2. HIER : Victoria Hambourg (Rég.) - NUREMBERG : 0-6 ; Holstein Kiel (D 4) - HAMBOURG : 0-5 ; Union Berlin (D 3) - FRANCFORT : 1-4 ; Babelsberg (D 3) - DUISBURG : 0-4 ; Neustrelitz (D 4) - KARLSRUHE : 0-2 a.p. ; Dresde (D 3) - BOCHUM : 0-1 ; Seligenporten (D 4) - BIELEFELD : 0-2 ; Würzburg (D 4) - WOLFSBURG : 0-4 ; Trêves (D 4) SCHALKE 04 : 0-9. AUJOURD’HUI : Burghausen (D 3) - Bayern Munich. En capitales, les équipes qualifiées pour le 2e tour (les 30 et 31 octobre). 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS SUR Transferts : le point club par club Yepes et la piste Werder Le défenseur colombien du PSG a été contacté par le club allemand. Son départ pourrait favoriser l’arrivée de Wiltord. ANCIEN ATTAQUANT DE L’OM, Klaus Allofs n’a jamais été insensible aux joueurs issus du Championnat de France. Le manager général du Werder Brême vient de se pencher sérieusement sur le cas de Mario Yepes (L’Équipe d’hier). La semaine dernière, un agent allemand a contacté le PSG qui a, depuis, vérifié la fiabilité de cette piste. Aucun contact officiel n’a encore été établi entre les deux clubs. Une certitude : Paris, où le défenseur central n’a plus que un an de contrat, est largement ouvert à la discussion. Reçu par Paul Le Guen à son retour de vacances, il y a deux semaines, Yepes a eu la confirmation, de la bouche de son entraîneur, qu’il serait soumis à la concurrence des Zoumana Camara, Grégory Bourillon et autres Sammy Traoré. Un discours que le joueur aurait eu du mal à encaisser, après trois saisons au PSG avec un statut de titulaire rarement écorné. Dans son esprit, les choses sont claires, désormais : il faut partir. Non retenu par Le Guen dans le groupe qui a affronté Sochaux (0-0), samedi au Parc des princes, Yepes se retrouve aujourd’hui dans la même situation que Bonaventure Kalou en juillet. S’il ne veut pas risquer de s’asseoir régulièrement sur le banc, il n’a d’autre choix que de quitter le PSG. Et, à trente et un ans, le Colombien peut encore espérer un dernier contrat important. Un contrat qui lui garantirait un salaire au moins équivalent à celui qu’il perçoit à Paris, légèrement supérieur à 2 M brut par an. Paris, priorité de Wiltord Après Bonaventure Kalou (à gauche), qui a récemment rejoint Lens, et David Rozenhal, qui s’est exilé à Newcastle, Mario Yepes (au centre) pourrait être le troisième joueur majeur à quitter l’effectif du PSG cet été. (Photo Pierre Lahalle) Au sein du PSG, la certitude est forte : Wiltord, à un an de la fin de son contrat, a pour priorité de rejoindre le club de la capitale. Dès le début de ses négociations avec Rennes, l’international aurait d’ailleurs averti les dirigeants bretons que Paris pouvait devenir sa priorité à tout moment. Il sait qu’il doit patienter avant de connaître la position défini- tive de Paris, qui cherche encore un milieu offensif droit. Cette position de Paris ne sera visible qu’après le départ de quelques joueurs au salaire important. L’attaquant Carlos Bueno (130 000 brut par mois) en fait partie. Mais le premier concerné reste Mario Yepes… JÉRÔME TOUBOUL (avec R. R.) STRASBOURG AVANCE SUR TALL. – Des émissaires du RC Strasbourg seront en Écosse aujourd’hui pour superviser le défenseur sénégalais Ibrahim Tall, qui joue avec Heart of Midlothian contre Hibernian. Le latéral droit de vingt-six ans serait intéressé par un retour en France, après avoir porté les couleurs de Sochaux. Si les deux clubs trouvent un accord, Tall pourrait s’engager d’ici à mercredi. La piste menant au Stéphanois Damien Perquis est également à l’ordre du jour, mais aurait aujourd’hui moins de chances d’aboutir. – D. D., J.-M. B. LE HAVRE : DABO EST ARRIVÉ. – Retardé pour des problèmes de visa, l’attaquant international malien Cheikh Oumar Dabo (26 ans) est enfin arrivé au Havre (L 2) en provenance de la JS Kabylie (L 1 algérienne). Il intégrera le groupe normand ce matin. ASSOUS À REIMS. – Le milieu polyvalent de Créteil (N) Jonathan Assous (23 ans) s’est engagé avec Reims (L 2). Il a effectué sa préparation de début de saison avec Nice. T. BERTIN EN DH. – En fin de contrat à Châteauroux (L 2), Teddy Bertin (38 ans) a décidé de mettre fin à sa carrière professionnelle. Il a signé une licence amateur à Cozes (Charente-Maritime), promu en DH du Centre-Ouest. LE REAL POUSSE POUR BALLACK ET ROBBEN. – Le milieu allemand de Chelsea, Michael Ballack, accepterait une forte réduction de son salaire s’il était transféré au Real Madrid, selon les quotidiens espagnols AS et Marca. Ballack ne toucherait « que » de 4 à 5,5 M net par an pour un contrat de trois ans, contre environ 8 M net à Chelsea. Les médias espagnols affirment également que le Real a proposé 40 M à Chelsea pour le transfert de Ballack et du milieu gauche néerlandais Arjen Robben. CHELSEA VEUT DANIEL ALVES. – Si la vente d’Arjen Robben (24 ans) au Real Madrid se concrétise, le club londonien pourrait réinvestir l’argent du transfert pour obtenir la signature de Daniel Alves (24 ans). L’arrière droit brésilien, sous contrat au FC Séville jusqu’en 2012, souhaite quitter son club. Il vient de remporter la Copa America avec le Brésil. Si Chelsea ne parvenait pas à finaliser ce dossier, il pourrait relancer la piste menant à Pascal Chimbonda. FINNAN PROLONGE À LIVERPOOL. – Le défenseur international irlandais de Liverpool Steve Finnan (31 ans) a signé une prolongation de contrat de deux ans avec les Reds. Il est désormais lié jusqu’en 2009, avec une année supplémentaire en option. NEWCASTLE VEUT PROLONGER MARTINS. – Newcastle et Obafemi Martins (22 ans) ont entamé des négociations pour prolonger le contrat du Nigérian, auteur de dix-sept buts la saison passée. Martins, qui possède une clause libératoire estimée à 19,3 M, aurait été approché par Arsenal. BOJINOV SIGNE À MANCHESTER CITY. – L’attaquant bulgare de la Fiorentina, Valeri Bojinov (21 ans), prêté la saison dernière à la Juventus Turin (5 buts en 19 matches), s’est engagé pour quatre ans avec Manchester City. DJEMBA-DJEMBA EST LIBRE. – Le milieu camerounais d’Aston Villa Éric Djemba-Djemba (26 ans), prêté la saison dernière à Burnley (D 2 anglaise), a été libéré par son club. LA LAZIO ENGAGE UN JEUNE MESSIN. – Vincent Degré, jeune gardien du FC Metz, international des moins de 18 ans, s’est engagé pour cinq ans avec la Lazio Rome, où il sera, selon lui, numéro 3 derrière l’Argentin Juan Pablo Carrizo (23 ans) et le vétéran Marco Ballotta (43 ans). – L. D. MARICA À STUTTGART. – L’attaquant international roumain Ciprian Marica (21 ans), qui évoluait au club ukrainien du Chakhtior Donetsk, a signé un contrat de cinq ans avec le VfB Stuttgart, champion d’Allemagne en titre. Le montant du transfert avoisinerait 7,5 M. LEAO, ENTRAÎNEUR DE L’ATLETICO MINEIRO. – L’ancien sélectionneur du Brésil, Emerson Leao, est devenu le nouvel entraîneur de l’Atletico Mineiro (L 1 brésilienne), en remplacement de Zetti, limogé en raison des mauvais résultats obtenus en Championnat. TENNIS WASHINGTON (ATP, dur) Isner, à suivre AGENDA Battu en finale hier par Roddick, le nouveau venu américain devrait rapidement refaire parler de lui. WASHINGTON – correspondance spéciale JOHN ISNER ne rejoindra pas Lleyton Hewitt et Yahiya Doumbia sur le podium des vainqueurs d’un tournoi ATP les moins bien classés. Hier, face à son compatriote Andy Roddick, l’Américain a manqué de cartouches pour ponctuer son parcours insensé en beauté (6-4, 7-6). Mais il n’a pas tout perdu. À Washington, il a enchaîné les exploits : premières victoires sur le circuit principal (cinq de John ISNER ( ) (USA) 22 ans, né le 26 avril 1985 à Greensboro (Caroline du Nord). Nord) 2,05 m ; 91 kg. Droitier, revers à deux mains. Classement ATP : 416e (meilleur classement). Palmarès : aucun titre, une finale (Washington 2007). Sa saison 2007 : finale à Washington, vainqueur d’un Challenger (Lexington) et d’un Futures (Chico). suite au tie-break du 3e set !) ; première finale et entrée dans le top 200 alors qu’il vient de se lancer chez les pros et n’était encore que 839e mondial fin juin... Assurément, John Isner a payé hier ses efforts surhumains de la semaine. Moins réactif, un brin pataud, il ne put opposer son service foudroyant (« seulement » treize aces en finale) au maître des lieux, puisque Roddick est désormais un triple vainqueur à Washington (2001, 2005 et 2007). Un break au septième jeu suffit à l’aîné pour s’emparer de la première manche. Dans la seconde, le champion de l’US Open 2003 maintint la pression et maîtrisa logiquement le tie-break. « Je l’ai pris à la gorge. Je voulais qu’il prenne tous les risques pour me battre. Il n’y est pas parvenu. Je suis très excité à l’idée de voir un nouveau joueur américain sur le circuit. La grande question est de savoir s’il va pouvoir enchaîner les résultats », analysa Roddick à chaud. En débarquant à Washington, Isner ne pensait pas le moins du monde à enchaîner quoi que ce soit. Il n’avait qu’une seule idée en tête : ne pas paraître trop grotesque pour sa deuxième sortie sur un tournoi ATP. « Quand j’ai su que je jouais Henman au premier tour, je me suis dit : “Bon, j’espère que tu ne vas pas trop te taper la honte.” Je me serais contenté d’une belle performance. Je n’aurais jamais cru que je le battrais et que je battrais dans la foulée Becker, Odesnik, Haas, Monfils », s’esclaffe l’Américain de vingt-deux ans, aussi volubile devant la presse que démonstratif sur le court. Enfin débarrassé des études qu’il voulait achever avant d’embrasser la carrière de joueur pro, Isner prend du bon temps et ça se voit : « Je m’amuse. Tout ça est encore nouveau pour moi. Je ne suis passé professionnel qu’il y a deux mois. J’ai signé avec un agent. Tout de suite après, j’ai reçu une wild-card à Washington (grâce au forfait de Fernando Gonzalez). Jamais je n’aurais cru que ça irait aussi vite. » Le meilleur serveur du monde ? Avec 144 aces en six matches, les choses se sont accélérées d’ellesmêmes pour ce géant de 2,05 m pour seulement 91 kg. Et dire qu’il n’avait participé jusqu’alors qu’à une seule épreuve ATP de sa vie (défaite au premier tour à Newport contre Dirk Norman) ! Samedi soir, dans une ambiance électrique, tel un vieux briscard, il fit une fois de plus étalage de son mental en titane en faisant craquer Gaël Monfils, qui avait pourtant fait le plus dur en s’emparant du service adverse au 11e jeu de l’ultime manche. Une nouvelle victoire 7-6 au dernier set, sa cinquième d’affilée ! Nouveau record ATP. Isner peut voir loin. Très loin même à en juger par les nombreux témoignages d’estime à son égard. « Je dois reconnaître que c’est le meilleur SAN DIEGO (WTA, dur) Le réveil de Schnyder SAN DIEGO – (USA) correspondance spéciale IL Y A UNE DIZAINE de jours, à Stanford, Patty Schnyder tentait d’expliquer les raisons d’une saison mitigée avec pour meilleur résultat une demi-finale à Rome, perdue face à Jelena Jankovic. Pour une fille qui, il y a un an et demi, pointait au 7e rang mondial, le doute aurait pu s’ancrer : « Mon tennis est là, mais je sens que je manque un peu de constance depuis quelque temps, constatait-elle. Je suis cependant persuadée que du jour au lendemain tout peut se mettre en place. » Elle ne croyait sans doute pas si bien dire. Moins de deux semaines se sont écoulées et voilà qu’elle disputait la nuit dernière une finale de Tier I, l’équivalent d’un Masters Series masculin. « J’adore ce tournoi et dès mon arrivée ici, j’ai eu un bon feeling », expliqua la Bâloise à l’issue de sa victoire en demi-finales contre Dementieva. Son succès aux dépens de Martina Hingis au terme d’un match de très haut niveau, jeudi, a sans doute provoqué le déclic : « C’est vrai que c’était un match très intense où j’ai puisé dans mes ressources pour faire la différence. Et depuis, je pratique un tennis de très haut niveau. » « Elle pratique un tennis très naturel unique sur le circuit », remarquait d’ailleurs Dementieva samedi. Pour conclure en beauté cette semaine magique, la talentueuse gauchère devait encore passer la nuit dernière l’obstacle Maria Sharapova, tenante du titre, qui, comme elle, courait après son premier titre de la saison. Une occasion de revanche pour la Suissesse battue par Sharapova lors du dernier tournoi de Roland-Garros 9-7 dans la manche décisive après s’être procuré deux balles de match : « Là, sur ciment, Maria sera encore plus dure à battre », reconnaissait-elle. Lucide, mais pas moins déterminée pour autant. – G. H. Dotation : 1 340 000 $ Demi-finale : Schnyder (SUI) b. Dementieva (RUS), 7-6 (7-4), 6-0. serveur du circuit en ce moment », assure sans hésiter Monfils. Rien qu’avec son service, il peut être dans le top 10. » Même son de cloche chez Tarik Benhabiles, l’entraîneur du Français : « Il sera dans le top 20 avant la fin de l’année s’il ne se blesse pas. » Isner lui-même commence à y croire. « Mon meilleur ami m’a dit l’autre soir : “John, tu te rends compte que t’es le meilleur serveur au monde ?” Ça a trotté dans ma tête. C’est peut-être vrai. Mais attention, je ne suis pas à l’abri d’un jour sans. » Gonflé à bloc, l’Américain est désormais prêt à soulever des montagnes : « J’aimerais tenter ma chance face à Roger (Federer). Je me taperais sûrement la honte, mais ce serait cool. » Il faudrait d’abord pour ça qu’Isner participe aux mêmes épreuves que le « Maître ». Ce sera chose faite sous peu : il vient de recevoir une wildcard pour le Masters Series de Cincinnati, qui débute dans une semaine. Et personne ne souhaitera croiser d’entrée cet invité de dernière minute. ARAZ GULEKJIAN Les têtes de série et les Français(es) engagé(e)s cette semaine. MONTRÉAL (CAN, ATP Masters Series, dur, 2 450 000 $, 5-12 août). – Federer (1) ; Nadal (2) ; Djokovic (3) ; Davydenko (4) ; Roddick (5) ; Gonzalez (6) ; Robredo (7) ; Gasquet (8) ; Blake (9) ; Berdych (10) ; Ljubicic (11) ; Haas (12) ; Murray (13) ; Youzhny (14) ; Cañas (15) ; Ferrer (16) ; … Mathieu, Clément, Benneteau, Grosjean. Tenant du titre (joué à Toronto) : Federer. LOS ANGELES (USA, WTA Tour, dur, 600 000 $, 6-12 août). – Sharapova (1) ; Jankovic (2) ; Ivanovic (3) ; Petrova (4) ; Hantuchova (5) ; Bartoli (6) ; Hingis (7) ; Safina (8) ; Dementieva (9) ; Peer (10) ; Golovin (11) ; Li Na (12) ; Bammer (13) ; A. Bondarenko (14) ; Srebotnik (15) ; Safarova (16) ; … Rezaï, Brémond, Razzano, Pin. Tenante du titre : Dementieva (RUS). RADWANSKA ÉCRIT L’HISTOIRE. – Jamais une Polonaise ne s’était imposée sur le circuit WTA. Agnieszka Radwanska a mis fin à cette anomalie, hier, en battant en finale à Stockholm la Russe Vera Dushevina (6-1, 6-1). C’est sur surface rapide qu’elle a récolté le plus de lauriers dans sa jeune carrière. Outre son premier titre pro sur le ciment suédois, elle compte deux résultats remarquables sur gazon : titre juniors à Wimbledon en 2005 et huitièmes de finale chez les seniors l’an passé pour son premier Grand Chelem. 35e mondiale en début de semaine dernière, elle va améliorer son meilleur rang (33e) dans le nouveau classement publié aujourd’hui. À dix-huit ans et cinq mois, elle est la plus jeune titrée de la saison. PRODON PASSE UN CAP. – On l’appelait le « champion du monde des Futures », à cause de son aptitude à remporter les tournois de la troisième catégorie ATP (neuf titres sur les trois dernières années) mais aussi pour sa faculté à s’en contenter… Hier, Éric Prodon a remporté à Tampere (Finlande) son premier tournoi Challenger (seconde catégorie), enchaînant deux dernières victoires sur Sluiter (116e) puis Luczak (100e). 805e joueur mondial le 19 février dernier (une blessure au pied l’avait empêché de jouer pendant plusieurs mois en 2006), Éric Prodon se retrouve aujourd’hui aux portes du top 200. Numéro 3 mondial juniors en 1999, aujourd’hui âgé de vingt-six ans, Prodon n’a pas dit son dernier mot. Dotation : 600 000 $. – Demi-finale : Isner (USA) b. Monfils, 6-7 (4-7), 7-6 (7-1), 7-6 (7-2). Finale : Roddick (USA) b. Isner (USA), 6-4, 7-6 (7-4). GAËL MONFILS (battu par John Isner 6-7, 7-6, 7-6) : « Je ne veux pas paraître arrogant mais j’étais bien meilleur que lui. J’avais le break (à 6-5 au troisième set). C’était presque fini. Puis, je me suis vachement crispé (pas une seule première balle passée au moment de servir pour le match). Mais le mec, il a été monstrueux. Il y a plein de choses positives sur ce tournoi. J’ai encore fait évoluer mon jeu vers l’attaque. Cette défaite va me rendre plus fort. Maintenant, il faut repartir au boulot. Là, je vais prendre une semaine de repos. J’ai joué chaque semaine depuis Estoril. Je mérite de souffler un peu. J’ai demandé une wild-card pour Cincinnati. Si je ne l’obtiens pas, je jouerai les qualifs. Et New Haven, normalement je devrais aussi y aller. L’US Open ? C’est encore loin… Avec Tarik, on s’est fixé un objectif mais ça reste entre nous. » – A. Gu. MONTRÉAL (ATP Masters Series, dur) Grosjean aussi EN UN AN, le contingent français à la « Rogers Cup » (Coupe Rogers, québécois oblige) a failli être amputé de plus de la moitié : 4 au lieu de 9. Mais Sébastien Grosjean, opposé hier au dernier tour des qualifications à un obscur Italien, Stefano Ianni, 342e mondial – s’est hissé lui aussi dans le tableau (7-6, 6-1). La dernière fois que Grosjean s’était livré à cet exercice d’humilité pour un ancien numéro 4 mondial, en mai à Hambourg, c’est un autre Transalpin, moins méconnu – Stefano Bolleli – qui l’avait privé de grand tableau. Michaël Llodra a été moins heureux. Il en bave contre un Batave. Robin Haase, qui l’avait sorti au premier tour à Washington la semaine passée après avoir sauvé cinq balles de match, l’a à nouveau éliminé. Le scénario a été moins frustrant, mais l’issue identique (7-6, 7-6). Dans cette première dans l’histoire du tournoi d’une ouverture du grand tableau un dimanche, Nicolas Kiefer s’est signalé par un succès estimable sur le Russe Tursunov, récent vainqueur du tournoi d’Indianapolis. Quant à Arnaud Clément, il n’a pas laissé passer sa chance face à un jeune Canadien de vingt ans, Philip Bester (645e), qui ne devait sa place dans le tableau qu’à un « laisserpasser », ou si l’on préfère une wild card. Retrouvez toute l’actualité automobile des constructeurs dans L’Équipe Auto : les derniers modèles, les dernières nouveautés, des essais exclusifs... Demain, 8 pages gratuites chez votre marchand de journaux. Dotation : 2 200 000 $. – Qualifications. Dernier tour : Haase (HOL) b. Llodra 7-6 (7-3), 7-6 (7-5) ; Grosjean b. Ianni (ITA) 7-6 (7-5), 6-1. Tableau principal. – Premier tour : Stepanek (RTC) b. Björkman (SUE) 6-3, 6-1 ; Kiefer (ALL) b. Tursunov (RUS) 1-6, 6-4, 6-3 ; Clément b. Bester (CAN) 7-6 (7-2), 6-2. RÉSULTATS SOPOT (POL, ATP, terre battue, 425 250 , 30 juillet-5 août). – Finale : Robredo (ESP) b. Acasuso (ARG) 7-5, 6-0. STOCKHOLM (SUE, WTA tour, dur, 105 183 , 30 juillet-5 août). – Finale : A. Radwanska (POL) b. Dushevina (RUS) 6-1, 6-1. TAMPERE (FIN, ATP Challenger, terre battue, 42 500 , 30 juillet-5 août). – Finale : Prodon b. Luczak (AUS) 6-7 (4-7), 6-4, 6-4. PAGE 8 LUNDI 6 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge n’était intransférable ». Mais rien, ni dans l’attitude du joueur, toujours très populaire au Parc des Princes, ni dans les plans de recrutement du club, ne laisse entendre que Pauleta pourrait partir cet été. L’interrogation majeure consiste plutôt à savoir si un joueur du standing de Sylvain Wiltord jouera ou non avec le Portugais cette saison. À VINGT-NEUF ANS, BRUNO CHEYROU aurait devant lui l’opportunité d’une nouvelle expérience à l’étranger, en Espagne cette fois. Valence, qui disputera ce mois-ci le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions, se serait penché sur son cas après s’être heurté à des difficultés pour recruter Kim Källström (24 ans), le milieu international suédois de Lyon. Autre piste évoquée actuellement pour l’ancien milieu de terrain de Liverpool : celle de Monaco, en quête d’un milieu axial. Ricardo, qui l’a dirigé à Bordeaux en 2005-2006, se montrerait toujours sensible aux qualités de l’ancien Lillois. Mais Cheyrou garde en tête une autre hypothèse : prolonger son contrat à Rennes, où il est lié jusqu’en 2009. En Bretagne, le joueur n’ignore pas qu’il jouit déjà d’une certaine considération, lui qui portait le brassard de capitaine, samedi, contre Nancy (0-2). – J. T., R. R. Bleu Rouge arracher l’attaquant portugais au PSG où, comme Yepes, il n’a plus que un an de contrat. Le manager général du club d’Istanbul a même affirmé, ce week-end, que des discussions avaient eu lieu avec l’agent du joueur et qu’une réponse était attendue d’ici à quarante-huit heures. Le discours de Le Guen a toujours consisté à souligner que « personne Bruno Cheyrou réfléchit Jaune Bleu Jaune final, pour moitié moins. Il présente un avantage, cet été, sur le marché des transferts : celui de posséder, depuis deux mois, un passeport français. Au PSG, le départ de Yepes est considéré comme beaucoup plus probable que celui de Pedro Pauleta. Hier, la presse turque n’en démordait pas : Galatasaray serait déterminé à RENNES Noir Noir Sportivement, le Werder lui propose également un horizon valorisant. Troisième de la dernière Bundesliga, l’ancien club de Johan Micoud disputera ce mois-ci le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions – soit contre les Slovènes de Domzale, soit les Croates du Dinamo Zagreb, match aller à Brême –, une compétition que Yepes a déjà disputée deux fois, avec Nantes en 2001-2002, puis avec le PSG en 2004-2005. Reste à savoir quel effort le club allemand sera disposé à consentir pour s’offrir le défenseur parisien. Paris espère une indemnité de 2,5 M. Mais il est possible que Yepes soit vendu, au www.lequipe.fr 9 Bleu Rouge Noir Jaune DANS UN AN, PÉKIN (1/5) A (LONGUE) MARCHE FORCEE La Chine a mis les bouchées triples pour devenir la première puissance du muscle mondial l’an prochain à Pékin. (Pékin) Dans un an débuteront à Pékin les Jeux de la XXIXe Olympiade (8-24 août 2008). Cette semaine, L’Équipe se penche, chaque jour, sur un aspect de cette manifestation qui s’annonce, pour la Chine, comme un immense défi sportif, économique et humain. Chaque médaille d’or coûtera au pays 100 millions de yuans (10 millions d’euros) rière les États-Unis, avec 33 médailles d’or lors des derniers Jeux d’Athènes, la Chine veut faire encore mieux chez elle en 2008 et entend bien devenir la première puissance mondiale du muscle. Un tour de force pour un pays qui n’a ni tradition ni culture sportives et qui possède seulement une vingtaine d’années d’expérience du très haut niveau. Mais gare : dès qu’il s’agit de l’orgueil national, la Chine sait mettre les bouchées triples. « Dans notre pays, seuls les vieux ou les riches font du sport », ironise Wei Ji-zhong, ancien secrétaire général du Comité olympique chinois, ex-président des fédérations nationales de football, taekwondo puis volley-ball. L’homme fut également, en 1980, l’un des quatre observateurs chinois aux Jeux de Moscou, quand il s’est agi de savoir si la Chine réin- tégrerait ou non le mouvement olympique. « En 2007, le sport reste un luxe que la plupart des gens n’ont ni le temps ni les moyens de s’offrir », poursuit-il. En revanche, comme dans tous les pays « socialistes », c’est un moyen privilégié d’exister et de montrer sa puissance sur la scène internationale. En république populaire, il n’existe toujours que deux façons de faire du sport : à l’école ou au plus haut niveau. On est alors élu, couvé et préparé pour apporter des médailles à la patrie. Longtemps, toutefois, la Chine communiste s’est tenue à l’écart des grands événements sportifs planétaires et du premier d’entre eux, les Jeux Olympiques. Pékin a boudé la grande fête quadriennale du sport de 1948 à 1984. Hormis un rendezvous raté avec Helsinki, en 1952 : les athlètes, transportés par un avion soviétique et contraints de faire escale toutes les quatrevingt-dix minutes, sont arrivés avec deux jours de retard ! La faute, pour l’essentiel, à la reconnaissance par le CIO de Taïwan (ou République de Chine nationaliste), un pays qui aux yeux de Pékin n’existe pas. L’affaire est même allée assez loin puisque la Chine a créé, avec quelques voisins alliés comme l’Indonésie, un contre-CIO et des contre-Jeux en 1963 à Djakarta. Une fois la Révolution culturelle passée, et après la mort de Mao, en 1976, la Chine a changé de credo. « Fini la lutte en dehors du CIO. Nous lutterons désormais à l’intérieur de l’institution », assura le nouveau guide du peuple, Deng Xiaoping. Il a néanmoins fallu attendre 1984 pour que la Chine fasse son retour, aux L’internationale des coaches La Chine n’hésite plus à faire appel à des techniciens étrangers pour optimiser les performances de ses athlètes. LONGTEMPS TABOU, voire sacrilège, dans un pays ultranationaliste, l’appel aux lao wai (les « longs-nez », autrement dit les étrangers) est désormais largement répandu. Lituaniens (basket-ball), Sud-Coréens (hockey), Serbes (football), Allemands (canoë), Russes (aviron) et même Américains (softball) ont débarqué en nombre sur le sol chinois depuis plusieurs années. Au point que l’armada des coaches étrangers venus à la rescousse des équipes nationales englobe presque autant de nationalités qu’une séance plénière des Nations unies. Morelon à la relance « Aujourd’hui, pour aider la Chine à réussir au mieux ses Jeux de Pékin, nous sommes plus de 70 coaches étrangers a être venus nous installer ici, le plus souvent avec des contrats courts », explique le Français Christian Bauer. Après vingt-sept ans passés à l’INSEP, à Paris, dans le bois de Vincennes, et cinq années auprès des sabreurs italiens (or en individuel et argent par équipes à Athènes), il a posé ses valises en Chine à l’été 2006. Objectif : décrocher une médaille d’or à Pékin en 2008 au sabre. Un métal jamais remporté par les escrimeurs du « Milieu » lors des Jeux Olympiques. Pour réussir son pari, Bauer, qui a obtenu les pleins pouvoirs, gère un groupe d’une dizaine d’athlètes, garçons et filles. Dès son arrivée, maître Bauer a frappé les esprits en demandant à Tang Xue, la meilleure Chinoise, si elle trouvait ses chaussures laides ! Une façon de bien faire comprendre à ses nouveaux élèves que, pour s’imposer, il fallait regarder ses adversaires dans les yeux et non se concentrer sur ses pieds. L’Alsacien n’est pas le seul Français à monnayer ses talents de coach du côté de la Cité interdite. Daniel Morelon vient régulièrement conseiller les pistards chinois. Gaëtan Le Brigant, lui, est entraîneur adjoint de l’équipe de basket-ball féminin. Cet appel massif aux « longs-nez » suffira-t-il pour propulser les athlètes chinois dans des sports où ils ne figuraient jusqu’alors qu’en quatrième ou cinquième division mondiale ? « Le pari peut sembler difficile mais les Chinois ont une capacité incroyable à remonter le temps et à rattraper des pays qui semblaient avoir des décennies d’avance et de culture sportive », commente l’Allemand Josef Kapou- sek. « En canoë, nous allons aussi vous étonner à Pékin », poursuit l’homme aux 17 médailles d’or olympiques, qui fut recruté en 2004. Depuis, il a pris les meilleurs spécialistes chinois et les a mis en stage permanent depuis deux ans. De 75 sportifs aujourd’hui, il poursuit l’écrémage, pour n’en retenir au final qu’une grosse dizaine. À Athènes, Yang Wenjun et Meng Guanliang avaient offert au canoë chinois sa première médaille olympique : l’or en C 2 sur 500 m. Cet été, à Duisbourg, lors des Mondiaux, les protégés de Kapousek ne feront sans doute pas trop de vagues car, comme l’assure le coach allemand, « le bruit ne fait pas de bien ». Pour eux aussi l’échéance arrivera à Pékin. Sur le bassin artificiel de Shunyi, les Chinois viseront alors cinq médailles ! – U. V. Après avoir collaboré avec les Italiens, Christian Bauer, le maître d’armes français, a rejoint l’équipe chinoise en 2006 pour lui offrir le sacre au sabre. (Photo Richard Martin) LUNDI 6 AOÛT 2007 Jeux de Los Les médailles chinoises hi i aux JO Angeles, une fois réalisé un comLos Angeles Séoul Barcelone Atlanta Sydney promis avec Taï1984 1988 1992 1996 2000 wan. Depuis, le 63 59 drapeau rouge 54 aux cinq étoiles a 50 dont dont été hissé 112 fois 32 or dont 28 or au faîte d’un mât dont dont dont 16 or 32 15 or 28 olympique et la 16 or 5 or Marche des travailleurs est devenue l’un des tubes de l’été les années bissextiles. « Pourtant, les athlètes chinois ont progressé pas à pas, et non par grands de base populaire, le sport amateur est absent. bonds, jusqu’aux impressionnants résultats Les athlètes sont recrutés dans le milieu scod’Athènes, analyse Zhang Ye-fu, professeur de laire, souvent sur de simples morphotypes, et sociologie à l’Université du peuple. Nous pospassent directement de rien au plus haut sédons un tel réservoir humain... » niveau. Il faut dire qu’ils sont capables d’endu« Le sport est devenu ce que l’on appelle " un rer des cadences d’entraînement halluciprojet de face", un instrument essentiel de léginantes. » timité et de puissance pour le régime. Des Très souvent, les jeunes ne souhaitent pas parsommes énormes et beaucoup de bureaucratie ticulièrement s’orienter vers le sport qu’on leur lui sont désormais dévolues. Mais les crédits impose. Mais ils ont les qualités physiques pour le sport à l’école ou ceux visant à encouraidéales pour y briller… Ainsi Yi Jian, médaillé ger les jeunes à pratiquer la culture physique d’argent en planche à voile à Athènes, est origin’ont pas bougé, poursuit, avec un franc-parler naire de Mongolie-Intérieure. Une province étonnant, Miao Wei, sociologue et éditorialiste située à 3 000 kilomètres du premier clapotis de l’hebdomadaire Life Week. Cela va durer salé. Cette politique du sport comme priorité jusqu’en 2008. Mais ensuite, difficile de prévoir nationale s’est accélérée juste avant les Jeux de si l’administration générale du sport bénéficieSydney. Avec un but suprême : briller dans les ra des mêmes budgets. » grandes disciplines olympiques, celles qui Car le système chinois d’athlètes d’État (des sportifs fonctionnaires, choisis, entraînés et entièrement pris en charge par la puissance publique) coûte cher. Très cher. D’autant que, si les meilleurs sportifs sont de plus en plus souvent rassemblés dans des centres d’entraînement nationaux, chacune des 31 provinces a ses propres installations (vélodromes, stades, bassins d’aviron, salles d’armes…), ses propres entraîneurs, ses propres systèmes de détection… Au total, la Chine compte plus de 4 000 écoles de sport et 212 établissements « professionnels » organisés par spéciacanalisent l’attention des médias du monde lités. Les chiffres officieux parlent de 50 000 entier (athlétisme, natation, sports nautiques). athlètes professionnels ou semi-profession« Traditionnellement, nous sommes forts dans nels. Selon le professeur Ye-fu, une fois mis une demi-douzaine de sports, comme le plonbout à bout touts ces investissements et geon, le tir, la gymnastique, l’haltérophilie, dépenses, chaque médaille d’or coûtera au illustre Wei Ji-zhong. Or, sur les 300 et pays 100 millions de yuans (10 millions quelques médailles du programme olympique, d’euros). 119 concernent ces trois disciplines. » Un Embauche de coaches étrangers, stages en chiffre symbolique en Chine, le 119, puisqu’il Europe ou aux États-Unis pour se frotter aux désigne le numéro d’urgence sur un combiné réalités du sport au plus haut niveau mondial : téléphonique en cas d’alerte incendie. La la République populaire s’est donné les Chine, qui n’a obtenu qu’une seule médaille à moyens d’exister et d’exceller dans la quasiSydney et trois à Athènes dans les disciplines totalité des sports olympiques. En partant soules plus en vue, en vise au minimum dix lors des vent de très loin, comme en hockey sur gazon : Jeux de Pékin. Histoire de donner à la victoire absente du concert international jusqu’en un lustre et un éclat dignes d’un pays fier de sa 1992, la Chine figure désormais dans le top 3 grandeur et qui rêve, par-dessus tout, du statut mondial, grâce à un coach coréen. de superpuissance. « Deux choses me frappent, analyse le Français UGO VIANNEY Christian Bauer, embauché en 2006 pour faire briller les sabreurs chinois. Tout d’abord les moyens mis à notre disposition : dans le cas de l’escrime, nous avons un complexe de trois étages, 24 pistes, des salles de récupération. DEMAIN : De plus, des crédits importants pour les stages Pékin, ville ouverte à l’étranger nous sont alloués. Ensuite, il y a (2/5) l’originalité du système chinois : il n’existe pas Yi Jian, médaillé d’argent en planche à voile à Athènes, est originaire de Mongolie- Intérieure. Une province située à 3 000 kilomètres du premier clapotis salé PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge d’éducation du peuple était nécessaire, explique Shao Shiwei, porte-parole du BOCOG, le comité d’organisation des Jeux de Pékin. Outre l’action dans les écoles, nous avons aussi publié beaucoup de livres, sponsorisé des programmes de télévision pour faire en sorte que tout le pays soit prêt pour savourer au mieux les Jeux Olympiques. Il reste beaucoup de travail. Mais tout sera en état de marche en 2008. » Deuxième nation sportive de la planète der- Bleu Rouge D’ENTRÉE, IL Y A LA SENSATION que nous ne sommes pas dans un établissement scolaire comme les autres. Sur la façade de l’école élémentaire Yang-Fang-Dien, dans les quartiers nord de Pékin, pas d’idéogramme surdimensionné vantant, comme dans tous les collèges, lycées ou maternelles de Chine, l’amour de la patrie, le travail acharné ou les vertus de la discipline. Au lieu de ça, une fresque immense du débonnaire panda Jing Jing, l’une des cinq mascottes officielles des Jeux de Pékin. Avec, en surplomb, un écran digital affichant un compte à rebours. Celui qui égrène le nombre de jours qui nous séparent du 8 août 2008 et l’ouverture des XXIXes Jeux Olympiques de l’ère moderne. Yang-Fang-Dien est l’une des 566 écoles dites olympiques de la capitale chinoise. Chaque matin, les chères têtes brunes, âgées de sept à treize ans, y reçoivent une heure de cours consacrée à l’histoire des Jeux, aux règles des disciplines représentées aux JO et aux moments de gloire olympique du sport chinois. Ce lundi, les élèves de quatrième (CM 1) enchaînent avec une leçon d’arts plastiques. Au choix : confection d’anneaux olympiques en fils et pointes ou façonnage de mini-discoboles en terre cuite… Dans la cour de récréation, une exposition, que viennent visiter les élèves des autres écoles, illustre, de la Grèce antique aux biographies en bande dessinée de Pierre de Coubertin ou Juan Antonio Samaranch, le B.A.BA des Jeux. Fin juin, à Yang-Fang-Dien, pour la fête de l’école, les parents ont même eu droit à des mini-Jeux, avec défilé des nations, serment olympique et embrasement de la torche sur fond d’Adagio d’Albinoni. « C’est une immense fierté d’avoir été choisis parmi des centaines de milliers d’écoliers pour incarner les Jeux de Pékin auprès de tous les autres jeunes de notre cité et de notre pays », explique Yao (8 ans), désormais capable d’expliquer les subtilités du petit corner en hockey sur gazon ou la différence entre un yuko et un waza-ari en judo. Ce programme d’« olympisation » turbo des écoliers fait partie d’un vaste plan de sensibilisation des masses voulu par le pouvoir central. « Nous étions conscients qu’un grand effort Jaune Bleu Jaune Politique de détection à tous crins dans les écoles, professionnalisation des athlètes en formation, recrutement d’entraîneurs étrangers : la Chine met tous les atouts de son côté pour réussir ses Jeux de Pékin. Le défi proposé aux sportifs de l’Empire du milieu est à la hauteur des ambitions politiques du pays : devenir la première puissance de la planète. Noir Noir Depuis les Jeux de Los Angeles, en 1984, les Chinois ont tranquillement travaillé en profondeur pour faire émerger une élite sur la scène internationale. La mise sur orbite de la « fusée rouge » est programmée pour l’été prochain à Pékin. (Photo Fred Mons) 10 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Une logique à trouver Bernard Laporte a trois matches de préparation pour donner sa chance à tout le monde sans sacrifier les résultats. ILS NOUS LE RÉPÈTENT sur tous les tons : le résultat des trois matches (*) de préparation à la Coupe du monde (7 septembre - 20 octobre) que va disputer l’équipe de France lors des prochaines semaines n’a aucune importance. Encadrement, dirigeants, presque tout le monde chante le même couplet. Le coach prend même le soin d’indiquer qu’il n’y aura pas d’équipe type – « Nous en avions davantage une en 2003, pas cette année, où il y a notamment concurrence en 8 et à la mêlée » – alignée dans aucune des trois rencontres, que tout cela n’aurait aucune importance. Ce n’est pas l’avis, toutefois, d’un Raphaël Ibañez à qui il fut demandé la semaine dernière, à Marcoussis, s’il préférait perdre 41-35 ou 12-6. Le capitaine des Bleus a lancé : « Mais je ne veux pas perdre ! » On n’est ainsi pas certain qu’une hypothétique série de trois défaites successives des Français, et notamment lors du match à Marseille, où le sélectionneur anglais Brian Ashton a prévu d’aligner sa meilleure équipe, serait prise avec le sourire par tous. Il est permis de penser que si une équipe doit avoir un profil se rapprochant le plus de celle qui démarrera la Coupe du monde contre l’Argentine le 7 septembre, ce sera celle alignée au Stade-Vélodrome. Demain, Jo Maso, le manager des Bleus, donnera donc une première liste de vingt-deux joueurs pour Twickenham samedi prochain. Marcoussis abrite trente et un stagiaires ce matin, et on sait d’ores et déjà que trois d’entre eux ne sont pas candi- dats au voyage : Sylvain Marconnet bien entendu, mais aussi son suppléant pigiste Nicolas Mas – prévu seulement pour affronter Galles le 26 –, plus Damien Traille (opéré des adducteurs au printemps) qui ne participait pas encore la semaine dernière aux oppositions. Auxquels il faut peut-être ajouter Thierry Dusautoir, qui en raison d’une douleur à l’épaule a été dispensé d’opposition toute la semaine dernière. Autre indication : Bernard Laporte a confié que les joueurs cadres seraient mis au repos pour le match contre le Pays de Galles le 26 août, moins de deux semaines avant la rencontre avec l’Argentine. Dans ce groupe figurent quasiment à coup sûr Ibañez, De Villiers, Milloud, Betsen, Bonnaire, Jauzion, Dominici et Poitrenaud. A contrario, on peut donc penser que ces sept joueurs-là seront concernés à un degré ou à un autre par les matches contre l’Angleterre. lieu au Parisien Dimitri Szarzewski, qui ne joua que vingt-deux minutes en finale après un arrêt de quatre mois, à Fabien Pelous qui fut très longtemps handicapé par sa cheville mais semble péter le feu – et qui aurait l’occasion d’égaler le record de sélections (111) de Philippe Sella –, à Fred Michalak lui aussi revanchard après une fin de saison où il n’était pas titulaire à Toulouse tout comme son coéquipier Yannick Nyanga. Dans la même logique, la reconversion de Sébastien Chabal en deuxième-ligne vaut d’être testée le plus vite possible sur le terrain, même si ce n’est pas en début de rencontre. Enfin, et même si le résultat n’est pas capital, l’équipe de France doit garder une certaine cohérence dans la composition de son banc. Ainsi, en l’absence provisoire de Damien Traille, David Skrela devrait couvrir le poste de centre en cas de blessure d’un des deux titulaires en cours de match, et Cédric Heymans celui d’arrière. En fait, la question la plus intrigante est celle de la charnière. Quelles seront les options des responsables : essayer des tandems inédits genre Élissalde-Skrela ou Mignoni-Michalak ou privilégier les liens qui existent entre Mignoni et Skrela depuis le dernier Tournoi, d’une part, et les liens toulousains Élissalde-Michalak, d’autre part ? À propos de MignoniMichalak, Bernard Laporte ne cache pas qu’il ne s’agit pas de son premier choix : « Pourquoi pas mais, aujourd’hui, ce n’est pas un réel truc qu’on a envie de voir. Mais ça peut exister. » C’est jeudi soir que Laporte donnera son équipe de départ aux joueurs. « Sincèrement, il n’y a pas urgence à savoir qui seront les quinze titulaires, assure-t-il. On n’est pas contre l’Argentine. » Pas encore. HENRI BRU (avec A. R.) (*) Angleterre-France à Twickenham (11 août), France-Angleterre à Marseille (18 août), Galles-France à Cardiff (le 26 août). La 111e de Pelous Parmi les vingt-huit joueurs valides et postulants figurent par ailleurs trois talonneurs et trois ouvreurs. La logique voudrait que deux talonneurs seulement et deux ouvreurs figurent dans le groupe. Il restera donc ensuite à écarter un ailier sur quatre, un ou deux (suivant l’état de l’épaule de Dusautoir) troisième-ligne sur six, et un deuxième-ligne. Les responsables peuvent être tentés de voir à l’œuvre assez rapidement et dès samedi les joueurs qui ont disputé le moins de rencontres en fin de saison dernière. On pense en premier 6e semaine rogramme Bleus Du 6 au 12 août o d’hui Aujour Stage au CNR de Marcoussis. Samedi Match contre l’Angleterre La phrase du jour 100e s. 3-7 septembre Vendredi 7 : Match d’ouverture France-Argentine Marconnet : tibia gauche Clément Poitrenaud (au centre au premier plan), seul arrière de métier de la liste, sera titulaire à Twickenham. Pour les autres, dont Cédric Heymans (mains sur les genoux) ou Yannick Jauzion (à droite), c’est le grand flou. (Photo Jean-Marc Pochat) GOLF BRITISH OPEN (Grand Chelem, femmes) Lorena lauréate L’Angleterre pas à pack Une semaine avant de recevoir la France, le quinze de la Rose a cherché des certitudes à l’avant. de notre envoyé spécial LE SCÉNARIO n’a pas pu passer inaperçu des Français, tant il semblait parfaitement rodé. Dans la chaleur de Twickenham, samedi, l’Angleterre avait trouvé la combine pour marquer des essais. Le pack se liait, confisquait le ballon (*), avançait méthodiquement, puis l’amas blanc s’écroulait dans l’en-but du pays de Galles. Et, presque toujours, c’était Nick Easter qui se relevait le dernier, ballon en main, pour recueillir les félicitations de ses partenaires. Le puissant numéro 8 des Harlequins se permit même une fois de saisir littéralement Shaun Perry, porteur de la balle, et de le projeter derrière la ligne. Le demi de mêlée, bon prince, finit par lui accorder l’essai, son quatrième. Mais la France sera-t-elle confrontée samedi prochain, dans le même stade, à la même histoire ? « Je ne pense pas jouer ce match, avouait ainsi Easter samedi. Brian Ashton veut essayer d’autres joueurs. » L’entraîneur du quinze de la Rose doit LA GAZETTE effectivement procéder à une revue d’effectif, puisqu’il n’a pas encore défini son groupe de trente joueurs pour la Coupe du monde. Et la première des deux confrontations à venir avec la France sera sa dernière occasion de voir certains joueurs à l’œuvre avant le 14 août, date limite d’annonce des sélections. « Tout le monde veut jouer, et à notre retour à Bath (où les Anglais s’entraînent), il y aura beaucoup de gars frustrés de ne pas avoir affronté les Gallois. Mais ils auront leur chance la semaine prochaine (cette semaine) », prévoit Lawrence Dallaglio, remplaçant efficace de Easter à l’heure de jeu, avec un essai et un décalage décisif pour Shaun Perry. Si les hommes risquent donc d’être renouvelés, le système de jeu variera-t-il lui aussi ? « Beaucoup de gens diront que nous avons gardé le ballon un peu trop souvent devant, mais si ça marche, pourquoi changer ? » fait mine de s’interroger Dallaglio. « Avec un pack aussi solide, l’Angleterre sera difficile à battre, malgré ses limites, remarque Gareth Jenkins, le coach gallois. Ils jouent le jeu de DE LA COUPE DU MONDE L’ARGENTINE ÉCRASE LE CHILI… – Adversaire de la France en match d’ouverture de la Coupe du monde (le 7 septembre), l’Argentine s’est imposée largement samedi soir face au Chili, 70-14, à l’occasion de sa dernière rencontre de préparation à domicile disputée à San Isidro. Touché à une pommette durant le match, Gonzalo Tiesi doit passer dans les prochains jours des examens complémentaires et, en cas de fracture, le centre des London Irish pourrait manquer le Mondial. … ET POURRAIT CONVOQUER BOSCH ? – L’ouvreur ou centre du Biarritz Olympique Marcelo Bosch (1 sélection) pourrait être appelé à jouer la Coupe du monde en cas de forfait de Tiesi. Même si Marcelo Loffreda a renouvelé sa confiance à ce dernier blessé lors du match face au Chili, les dirigeants argentins ont étudié une solution de rechange. Ils ont demandé à Bosch de ne pas prendre son avion en direction de Biarritz. Non sélectionné dans un premier temps, le Biarrot pourrait finalement participer à la Coupe du monde même si Loffreda pourrait préférer l’expérience de Hernan Senillosa (26 sélections). LES GÉORGIENS LES PREMIERS ARRIVÉS. – L’équipe de Géorgie, installée dans la région toulousaine depuis la semaine dernière, est la première des 20 sélections à être arrivée en France en vue de la Coupe du monde. Adversaires des Bleus le 30 septembre à Marseille pour le dernier match de la poule D, les Géorgiens seront notamment conseillés, durant ce mois d’août, par Henry Broncan, l’ex-mentor d’Auch et nouvel entraîneur d’Agen. L’ASSOCIATION DES JOUEURS SUD-AFRICAINS CONTESTE SA FÉDÉRATION. – Selon la presse locale, l’Association des joueurs de rugby sud-africains (SARPA) va contester une décision de sa fédération qui prévoit que les joueurs évoluant dans les Championnats étrangers soient exclus de la sélection nationale après la Coupe du monde 2007 (voir L’Équipe datée du 5 août). La SARPA veut déposer un recours s’appuyant sur le fait que les joueurs n’avaient été ni prévenus ni consultés. Et beaucoup indiquent aussi avoir signé à l’étranger après avoir constaté les sélections de joueurs expatriés tels que Percy Montgomery, Jaco Van der Westhuyzen, Danie Coetzee et Cobus Visagie. VICKERMAN SE RAPPROCHE DE CAMBRIDGE. – Selon le journal The Australian, le deuxième-ligne Dan Vickerman penserait à quitter l’Australie à l’issue de l’année prochaine pour étudier et jouer à l’Université de Cambridge. Encore sous contrat la saison prochaine avec la fédération de son pays et les Waratahs, il suivrait les traces de l’ailier Joe Roof, parti en 2004 d’Australie pour les bancs d’Oxford. ( ) (MEX) 25 ans, née le 15 novembre 1981 à Guadalajara. Guadalajara Professionnelle depuis 2003. Lorena Ochoa a enfin remporté son premier titre en Grand Chelem. LES 22 POSSIBLES POUR SAMEDI : Poitrenaud, Heymans, Rougerie, Dominici, Marty, Jauzion, Michalak, Skrela, Élissalde, Mignoni, Betsen, Bonnaire, Nyanga, Martin, Pelous, Thion, Chabal, Milloud, De Villiers, Poux, Szarzewski, Ibañez. LONDRES – Lorena OCHOA puissance, mais c’est efficace. » « Nous pouvons tirer des leçons de ce match, et nous avons la chance de pouvoir nous fixer sur certains points à l’entraînement, maintenant que nous avons une référence », indique Jonny Wilkinson. Brian Ashton, « le gourou du jeu d’arrières fluide et libre », comme l’appelle la presse anglaise, aurait-il tourné casaque, avec son pack de plus de 900 kilos ? « En deuxième période, nous étions dans les 22 mètres gallois depuis cinq minutes, et Jason Robinson était seul sur son aile, note Ashton, toujours tatillon sur le jeu de trois-quarts. Mais il a été ignoré. Ça m’a ennuyé. Notre communication s’est parfois détraquée. Voilà ce qu’on va pouvoir travailler avant de rencontrer la France. » Les Bleus auront, à l’annonce prochaine de la composition du quinze anglais, une idée plus précise de l’accueil qui leur sera réservé à Twickenham. AURÉLIEN BOUISSET (*) Les statistiques affichaient 71 % de possession du ballon aux Anglais au terme de la rencontre. final). « C’est vraiment incroyable et fantastique de remporter un premier tournoi du Grand Chelem et de le faire en plus à Saint Andrews, confiait une numéro 1 mondiale radieuse. Ça fait longtemps que j’attendais ce moment, c’est tellement agréable… Il m’a fallu vingt-quatre Majeurs pour en arriver là alors le moins qu’on puisse dire est que le chemin a été long. En tout cas, ça ne va pas être facile de réaliser ce qui vient de m’arriver. » Dixième au Kraf Nabisco Championship en début d’année, puis sixième au LPGA Championship, deuxième à l’US Open et troisième à l’Évian Masters, Ochoa confirme en tout cas qu’elle est bien la joueuse la plus régulière du moment. Surtout, elle fait taire définitivement ceux qui voyaient en elle une numéro 1 « par défaut ». « Beaucoup de gens disaient que je n’étais pas assez forte et que je n’étais pas capable de gagner un Grand Chelem. J’ai toujours bien pris ces réflexions car jusqu’à présent elles s’avéraient exactes. Mais dorénavant plus rien de tout ça ne pourra être dit. Malgré l’enjeu, je n’étais pas trop nerveuse aujourd’hui, même si c’est vrai que je ne m’attendais pas à vivre ça au 17 (elle limita la casse avec un bogey après avoir atterri dans un bunker). En fait, j’ai juste essayé de jouer mon jeu et de prendre trou après trou. » Paradoxalement, cette victoire confirme en même temps une nouvelle fois l’éparpillement des forces dans le golf féminin depuis le déclin d’Annika Sörenstam puisque, après Morgan Pressel au Kraft Nabisco, Suzann Pettersen au LPGA Championship et Cristie Kerr à l’US Open, la cuvée 2007 des Majeurs a couronné hier une quatrième joueuse. Plus marquant encore, Lorena Ochoa est la dixième lauréate différente sur les… dix derniers tournois du Grand Chelem. Mais la Mexicaine espère bien maintenant s’inspirer d’Ivan Lendl qui, après avoir dû attendre sa cinquième finale pour remporter son premier titre en 1984 à Roland-Garros, avait terminé sa carrière avec pas moins de huit Majeurs en poche. Classement mondial : 1re Palmarès : 13 titres sur le circuit américain dont un Grand Chelem (British Open 2007). Sa saison 2007 : 17 tournois joués sur le circuit américain, 14 tops 10 dont 4 titres (Sawefay International, Sybase Classic, Wegmans LPGA, British Open), aucun cut raté. ARTHUR PRALON Dotation : 2 000 000 $ Classement final (par 292) : 1. Ochoa (MEX) 287 (67 + 73 + 73 + 74) ; 2. Lee Jee-young (CDS) 291 (72 + 73 + 75 + 71) et Hjörth (SUE) 291 (75 + 73 + 72 + 71) ; 4. Rankin (USA) 292 (73 + 74 + 74 + 71) ; 5. Ji Eun-hee (CDS) 293 (73 + 71 + 77 + 72) et Pak Se-ri (CDS) 293 (73 + 73 + 75 + 72) ; 7. Saiki (JAP) 294 (76 + 70 + 81 + 67), Creamer (USA) 294 (73 + 75 + 74 + 72), Matthew (ECO) 294 (73 + 68 + 80 + 73) et Wessberg (SUE) 294 (74 + 73 + 72 + 75) ; 11. Lincicome (USA) 285 (71 + 76 + 75 + 73) ;… 16. Lagoutte-Clément 296 (72 + 73 + 78 + 73), Icher 296 (72 + 71 + 77 + 76) et A. Sörenstam (SUE) 296 (72 + 71 + 77 + 76) ; 23. Gulbis (USA) 297 (73 + 76 + 76 + 72) et Steinhauer (USA) 297 (72 + 71 + 80 + 74) ; 28. Webb (AUS) 299 (77 + 73 + 74 + 75) ; 33. Inkster (USA) 300 (79 + 68 + 82 + 71), Kerr (USA) 30 0 (77 + 71 + 79 + 73) et Nocera 300 (78 + 72 + 75 + 75). BRIDGESTONE INVITATIONAL (WGC, hommes) USAP : contexte délétère avant l’AG Ce lundi à 18 h 30 au stade Aimé-Giral de Perpignan doit se dérouler l’assemblée générale de la SASP de l’USAP. L’ordre du jour ? La révocation par les actionnaires du président en place, Marcel Dagrenat, ainsi que la destitution de certains dirigeants et la nomination d’autres. Après la prise de pouvoir des nouveaux actionnaires majoritaires (Athaner, Derouand, Maquéda, Sobraquès, Vaills et Velarte), Paul Goze, leur candidat, doit être porté à la présidence. Déjà passionné, ce changement de direction à la tête du club catalan a pris la semaine passée une tout autre envergure. En sus de perquisitions menées au siège du club, cinq personnes ont été mises en examen pour dégradations en réunion et C’EST UN PEU un remake de l’histoire d’Ivan Lendl dans le tennis du début des années 80. Comment peut-on être confortablement installée à la première place mondiale, être considérée par tous ses pairs comme le leader incontesté du circuit et n’avoir pourtant aucun titre du Grand Chelem à son palmarès ? Lorena Ochoa a longtemps dû se poser la question, mais hier la Mexicaine de vingt-cinq ans a rétabli en quelque sorte l’ordre des choses en remportant sur le parcours écossais de Saint Andrews, où se disputait pour la toute première fois le British Open féminin, son premier Majeur. Contrairement au Kraft Nabisco Championship 2006, où elle avait vendangé trois coups d’avance le dimanche avant de s’incliner en play-offs devant Karrie Webb, la Mexicaine a cette fois parfaitement géré ses six coups d’avance à l’attaque du dernier tour. Seule une catastrophe aurait pu la priver du treizième titre de sa carrière (le quatrième de la saison), en tout cas davantage que trois bogeys sur le retour (pour un total de trois birdies et quatre bogeys hier) qui ramenaient l’écart final à quatre coups d’avance sur la Coréenne Lee Jee-young et la Suédoise Maria Hjörth, loin devant Karine Icher, tombée hier de la troisième à la seizième place en raison de trois bogeys malvenus aux 13, 14 et 15 (+ 3 hier, + 4 au C’est Tigerland ! menaces de mort réitérées sous condition par le substitut du procureur de la République de Perpignan, Dominique Alzeari. Si deux d’entre elles ont finalement été relâchées, Thierry Kleiman (administrateur du club et proche de Dagrenat), ainsi que Frédéric Blay et Stéphane Poudade (présidents de clubs de supporters), ont été déférés devant le parquet. Ils encourent des peines de prison et de fortes amendes. Ce lundi, de nombreux supporters et abonnés du club sang et or comptent se rendre aux portes du stade afin de faire entendre leur voix et leur soutien au président Dagrenat. C’est dans cette ambiance explosive que l’assemblée générale va se tenir. – J.-M. LLENSE EDMONDS BLESSÉ AUX FÊTES DE BAYONNE. – Manny Edmonds (30 ans), passé de Perpignan à l’Aviron Bayonnais cet été, a été blessé au genou dans la nuit de vendredi à samedi, pendant les fêtes de Bayonne qui se sont achevées hier soir. C’est en tombant en porte à faux, sans doute au cours d’une rixe, même si les circonstances ne sont pas clairement établies, que le demi d’ouverture s’est endommagé le genou. Il passera une IRM mardi et son absence pourrait être de plusieurs semaines si le ligament interne est touché. – A. R. PAGE 10 Pour la sixième fois en huit ans, Tiger Woods, majestueux hier, a été couronné à Akron. AKRON – (USA) de notre envoyé spécial PADRAIG HARRINGTON avait donc raison en début de semaine de dire qu’il avait la drôle impression en s’aventurant à Akron, le pays du pneu dieu, de s’asseoir dans le canapé du « Tigre ». Il pleut sur Firestone ? Tiger gagne. Il vente ? Idem. Le soleil cogne ? Et alors ? Tiger gagne toujours. Les greens sont humectés ? Il gagne. Ils sont secs comme un coup de trique ? Il gagne. Dehors, hier, un crachin inattendu avait rafraîchi le Midwest. Alertés d’un avis d’orage, les organisateurs choisirent de faire décoller toutes les parties – élargies à trois locataires – de bonne heure. Avant même que midi sonne, Woods s’était déjà fait la belle. Avec son ceinturon en peau de python, d’un goût approximatif, et son éternel bubblegum qu’il mastique à s’en déboîter les mâchoires, Rory Sabbatini, qui rêvait de son duel du dernier jour avec l’Américain, a alors senti le souffle de la défaite. Gros klaxon, l’actuel 16e mondial réclamait partout qu’on lui amène ce « Tigre » en « un contre un », qu’il lui botte les fesses. En mai dernier, en plein Players Championship, l’Afrikaner l’avait déjà asticoté. « Tiger n’a jamais été aussi vulnérable qu’en ce moment. Si je pouvais l’affronter dans une dernière partie, vous verriez. En fait, j’aime le nouveau Tiger ! » Ce à quoi l’ancien Woods, piqué par cet insolent, avait rétorqué : « Sabbatini ? C’est bien le gars qui a gagné trois tournois dans sa carrière, autant que mois en quatre mois cette année ? » Huit coups d’avance Samedi soir, avec son coup d’avance, le Sudaf avait retrouvé sa verve : « Tiger a gagné cinq fois ici, il faut bien qu’un jour quelqu’un le fasse tomber. Il y a toujours quelqu’un qui vient mettre à terre le super champion. L’histoire du sport est remplie d’exemples. Dimanche, ce type-là, ce sera peut-être moi. » Sorry Rory, ce type-là n’était ni vous ni personne. Samedi, fidèle à sa réputation de robot broyeur, Firestone avait procédé au grand nettoyage, et on ne dénombrait que trois noms dans le par ou en deçà (Sabbatini, Woods et Kenny Perry à – 1). Et hier, ce fut le solo du « Tigre ». Au 4, il rentrait un putt de quatre mètres pour birdie quand Sabbatini, piégé dans le rough, concédait un fâcheux bogey. En tassant trois birdies sur ses quatre premiers trous, Woods avait ébauché sa danse mortuaire. Aucun cavalier ne l’accompagnerait au bal. Au 9, il sauva un par compromis d’un chip extra depuis le petit rough en bord de green. Après à peine dix trous, il avait rasé la concurrence de la carte. Il planait à – 7, Sabbatini, dans le par, à défaut de régler ses mises en jeu, se vengeait sur son chewing-gum. Pour la sixième fois en huit ans, Woods a ensorcelé Firestone, y puisant sa seconde victoire en Coupe du monde de l’année après le CA Championship en mars. D’une acuité remarquable dans son jeu long (15 greens sur 18 en régulation hier), il fut le seul à finir sous le par à Akron, huit coups plus bas que ses dauphins, Sabbatini et Justin Rose. À quatre jours de l’USPGA, le message est on ne peut plus carré. Faites passer. FRÉDÉRIC BERNÈS Classement final (par 280) : 1. Woods (USA), – 8 (68 + 70 + 69 + 65) ; 2. Sabbatini (AFS) par (67 + 67 + 72 + 74) et Rose (ANG) par (69 + 72 + 71 + 68) ; 4. Lonard (AUS) et DiMarco (USA), + 1 ; 6. Romero (ARG), Clark (AFS) et Love III (USA), + 2 ; … 11. Z. Johnson (USA), Perry (USA), + 4 ; 14. Harrington (IRL), + 5 ; 20. Garcia (ESP), + 6 ; 22. Els (AFS), Donald (ANG), + 7 ; 36. Scott (AUS), + 9 ; 41. Montgomerie (ECO), Stenson (SUE), + 11 ; 46. Mickelson (USA), + 13 ; 56. V. Singh (FIJ), + 15 ; 61. Goosen (AFS), + 16 ; 69. Cabrera (ARG), Havret, + 18 (73 + 73 + 76 + 76) ; 77. Jacquelin, + 22 (71 + 77 + 73 + 81). RÉSULTATS OPEN DE RUSSIE (Le Méridien Moscow Country Club, circuit européen hommes, 2 000 000 $, 2-5 août). – Classement final : 1. P.-U. Johansson (SUE) 265 (69 + 62 + 67 + 67) ; 2. Derksen (HOL) 271 (68 + 69 + 65 + 69) ; 3. McLean (ECO) 272 (73 + 64 + 67 + 68) ; 4. Gee (ANG) 275 (69 + 68 + 68 + 70) et Van Der Walt (AFS) 275 (72 + 68 + 68 + 67) ;… 31. Gonnet 282 (66 + 71 + 71 + 74) et Guerrier 282 (68 + 76 + 70 + 68) ; 38. Remésy 283 (76 + 68 + 70 + 69) ; 68. Farry 290 (70 + 69 + 73 + 78). LUNDI 6 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune nard Laporte, en réponse à la question : ien avez-vous de joueurs titulaires ? » Bleu » Jaune J'ai 30 joueurs et trop de respect our eux pour dire quoi que ce qui puisse nuire à quiconque. Noir Bleu Noir 20-26 août 11 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME COUPE DE FRANCE – POLYNORMANDE Vaugrenard se prend au jeu Depuis son titre national du chrono, le coureur de la FDJ, vainqueur hier, a acquis une nouvelle dimension. ST-MARTIN-DE-LANDELLES – de notre envoyée spéciale depuis de prendre du volume. Sur le terrain : « Il n’a pas connu la réussite qu’il aurait méritée, analyse Madiot. Il s’est retrouvé devant sur des étapes dont le profil ne lui correspondait pas. Sinon, il aurait très bien pu imiter Sandy Casar (vainqueur à Angoulême). La victoire d’étape, il l’avait dans les jambes. » Mais aussi et surtout en dehors. En trois semaines, Vaugrenard s’est transformé en chef de meute. Il fut par exemple l’un des initiateurs de la manifestation des coureurs à Orthez au moment de l’affaire Rasmussen. Un statut qu’il assume parfaitement. « Si ma victoire aujourd’hui peut donner envie à des jeunes de pratiquer le vélo j’en serai très heureux. J’ai accompli le Tour – son deuxième – en étant propre, et il y a plein de coureurs dans mon cas », affirme-t-il sans détours. Trois semaines durant, le coureur de la Française des Jeux a beaucoup donné de lui-même. « Ce Tour a été pesant, surtout la dernière semaine, dit-il. On ne parlait que de dopage et plus de sport. Parfois, on était à deux doigts de craquer, à rester au fond de la classe. » Comme pour beaucoup, il lui tardait d’en finir. « Depuis la fin du Tour, j’ai passé du temps avec mes amis, j’avais besoin de décompresser vraiment », confie-t-il. Deux critériums (Lisieux et Camors où il s’est imposé, la semaine dernière) auront suffi à le relancer. « Je n’avais jamais vu autant de monde sur les critériums. Le public nous a fait sentir qu’il était avec nous. Ça fait vraiment du bien. » Alors, Vaugrenard est reparti de l’avant. « Je m’étais fixé comme objectif d’après Tour de gagner une course, explique-t-il. Mais je ne pensais pas que ça viendrait si vite… » IL N’AVAIT PAS ENCORE passé la ligne que, déjà, il faisait de grands moulinets avec les bras. Puis, discrètement, Benoît Vaugrenard s’est dirigé vers le public massé derrière la ligne d’arrivée pour embrasser sa petite amie, Virginie. Il y a quelques semaines encore, le coureur de la Française des Jeux, vainqueur en solitaire hier, n’aurait sans doute jamais osé exprimer ainsi sa joie. D’ordinaire, le Vannais, vingt-cinq ans, est un garçon plutôt réservé. C’est du moins l’image qu’il dégageait depuis le début de sa carrière en 2003 à la Française des Jeux. Jusqu’au 28 juin dernier. Ce jour-là, à Aurillac, Benoît Vaugrenard décroche le titre de champion de France du contre-la-montre. Énorme pour une première victoire professionnelle. « On savait qu’il avait des chevaux sous le capot, il fallait juste l’aider à les lâcher », déclarait alors le manager de l’équipe, Marc Madiot. « J’espère qu’elle constituera un tournant dans ma carrière », avait pour sa part avancé Vaugrenard. Il ne croyait pas si bien dire. Car, en fait, cette victoire a tout changé. Le coureur, d’abord. « Le vélo a toujours été ma passion, mais forcément, quand tu ne gagnes pas pendant plusieurs années, tu traverses des périodes de doute, explique Vaugrenard. Heureusement, Marc était là, me répétant qu’il ne fallait pas renoncer et que le travail finirait bien par payer. » Mais, surtout, l’homme. Le succès d’Aurillac lui a apporté la confiance qui lui faisait défaut. « Ça a pris du temps mais depuis, aux briefings, il prend la parole, remonte le moral des autres quand ça ne va pas », observe Madiot. Le déclic a été quasi instantané. Alors, en quelques semaines, Vaugrenard est passé de statut d’éternel espoir à celui d’un pilier de l’équipe. Exposé sur le Tour dès le départ de Londres grâce à sa belle dixième place dans le prologue, le Breton n’a cessé CLASSEMENTS POLYNORMANDE (CF, Avranches - Saint-Martin-de-Landelles, 5 août). – 1. Vaugrenard (Française des Jeux), les 157 km en 3 h 57’35’’ (moy. : 39,6 km/h) ; 2. Buffaz (Cofidis), à 1’28’’ ; 3. De Waele (BEL, Landbouwkrediet), à 1’31’’ ; 4. Pauriol (Crédit Agricole), à 1’35’’ ; 5. Roche (IRL, C.A.), m.t. ; 6. Duret (Bretagne Armor Lux), à 1’47’’ ; 7. Levarlet (Auber 93), à 1’57’’ ; 8. Hartmann (Cof), à 2’1’’ ; 9. Geslin (Bouygues Telecom) ; 10. Bodrogi (HON, C.A.) ; … 12. Pivois (Bal), t.m.t. ; 13. Mondory (AG2R Prévoyance), à 2’52’’ ; 14. Gérard (Fdj), m.t. ; 16. Gabriel (Ldw), à 2’53’’ ; 17. Rolland (C.A.), m.t. ; 18. Médérel (Aub), à 2’55’’ ; 19. Dupont (Ag2), m.t. ; 20. Huguet (Cof), à 3’39’’ ; … 32. Brochard (Btl) et le peloton à 11’34’’. – 63 classés. Coupe de France 2007 (après 12 manches) : 1. Pauriol (Crédit Agricole), 102 ; 2. Huguet (Cofidis), 95 ; 3. Vaugrenard (Française des Jeux), 93 ; 4. Gerrans (AUS, AG2R Prévoyance), 85 ; 5. Séb. Chavanel (Fdj), 85. Classement des jeunes : 1. Pauriol (Crédit Agricole), 102 ; 2. Huguet (Cofidis), 95 ; 3. Vaugrenard (Française des Jeux), 93 ; 4. Haddou (Bouygues Telecom), Renshaw (AUS, C.A.), 70. Par équipes : 1. Crédit Agricole, 97 ; 2. Cofidis, 93 ; 3. Bouygues Telecom, 82 ; 4. Bretagne Armor Lux, 78 ; 5. Auber 93, 73 ; 6. Agritubel, 65 ; 7. Française des Jeux, 64 ; 8. AG2R Prévoyance, 63 ; 9. Roubaix-Lille Métropole, 44. Prochaine manche : Châteauroux - Classic de l’Indre (26 août). BATEAUX SOLITAIRE DU « FIGARO » « Gagner une course après le Tour » « On en a d’abord discuté entre nous dans l’équipe, puis j’ai téléphoné à Thomas Voeckler, explique-t-il. Tout est parti de là. Nous sommes une nouvelle génération, on a envie que les choses changent vraiment. » Puis, le jour d’Angoulême, c’est encore lui qui a poussé Casar à ne pas s’enfermer à l’arrière du peloton. « Prendre la parole, c’est bien, mais moi je considère qu’avant de le faire, il faut d’abord acquérir une certaine légitimité », note-t-il. Exposé à la médiatisation du Tour, Vaugrenard s’est retrouvé l’un des porte-drapeaux d’un cyclisme propre. ST-MARTIN-DE-LANDELLES. – Benoît Vaugrenard en termine au sommet de la côte de la Pigeonnière. C’est la première victoire en ligne pour le Breton, que son titre de champion de France du chrono a libéré. (Photo Jean-Christian Biville) LE FILM DE LA COURSE Levarlet se révèle VOGONDY SE MONTRE. – Au premier des dix passages dans la côte de la Pigeonnière, Vogondy (Agr) et Jeannesson (équipe de France) passent légèrement détachés. ONZE EN TÊTE. – Ils sont rejoints un peu plus tard par neuf coureurs dont le jeune d’Auber 93 Guillaume Levarlet. Au troisième tour, une chute de Jérôme (Btl), présent dans l’échappée, modifie la course. N’étant plus représentés à l’avant, les coureurs de Bouygues, aidés par ceux de Bretagne Armox Lux, font l’effort pour revenir. BICHOT ET LEVARLET TENTENT DE LOIN. – Un nouveau groupe de huit coureurs (dont Levarlet) repart peu après, rejoint par sept autres coureurs. Alors qu’il reste encore cinq tours à couvrir, Bichot (Agr) et Levarlet partent seuls, puis ce dernier lâche Bichot. Il résiste seul un tour, est victime d’une crevaison et repris par ses poursuivants. « Aujourd’hui, ça n’a pas payé, mais je préfère tenter que d’avoir des regrets », explique le coureur d’Auber 93, vingt-deux ans, première année pro et récent vice-champion de France Espoirs. VAUGRENARD EN SOLO. – À l’entame du dernier tour, Vaugrenard (Fdj) attaque. Il n’est pas contré et s’en va seul, augmentant son avance jusqu’à plus de une minute en 12 kilomètres. Il s’impose seul, Buffaz (Cof) devançant le Belge De Waele (Lan) pour la deuxième place. – B. R. BARBARA RUMPUS RASMUSSEN COURT TOUJOURS. – Michael Rasmussen, exclu du Tour de France par son équipe en raison de ses manquements au règlement antidopage, va faire sa réapparition aujourd’hui, lors d’un critérium au Danemark, le Tour de Charlottenlud. Licencié par Rabobank et en froid avec sa Fédération, le Danois courra sous maillot neutre. Les organisateurs du critérium l’ont invité par l’intermédiaire de l’ancien coureur Bo Hamburger, suspendu pour dopage en 2001. Ils entendent par là, manifester leur soutien à Rasmussen à propos duquel les Danois sont toujours partagés : une pétition lancée sur Internet a d’ores et déjà recueilli 42 000 signatures en sa faveur et jusqu’à hier, les banderoles de soutien à son égard étaient nombreuses sur les routes du Tour du Danemark. – Ole Selchau SÉBASTIEN CHAVANEL SPRINTE À DIJON. – Le Critérium de Dijon a été remporté par Sébastien Chavanel (Française des Jeux) qui a devancé son équipier Carlos Da Cruz qui effectuait sa reprise après un Tour comme consultant télé. Sébastien Chavanel est encore à l’affiche aujourd’hui à Monein (Pyrénées-Atlantiques) avec Casar, Ladagnous et Sastre à la tête d’une colonie espagnole. RESULTATS TOUR DU DANEMARK (2. HC., 1er-5 août). – 4e étape, 2e secteur, c.l.m. à Naetsved : 1. Flens (HOL, Rabobank), les 12,4 km en 14’48’’ (moy. : 50,2 km/h) ; 2. Kreuziger (RTC, Liquigas), à 2’’ ; 3. Pinotti (ITA, T-Mobile), à 6’’ ; 4. Steensen (DAN, Glud) ; 5. Arvesen (NOR, CSC), t.m.t. 5e et dernière étape, Praesto-Frederiksberg : 1. Cavendish (GBR, T-Mobile), les 175,6 km en 4 h 5’17’’ ; 2. Haedo (ARG, CSC) ; 3. Brown (AUS, Rabobank) ; 4. Steels ((BEL, Predictor-Lotto) ; 5. Chicchi (ITA, Liquigas), t.m.t. Classement final : 1. Arvesen (NOR, CSC), 19 h 49’38’’ ; 2. Gasparotto (ITA, Liquigas), à 14’’ ; 3. Breschel (DAN, CSC), à 27’’ ; 4. Tjallingii (HOL, SkilShimano), à 28’’ ; 5. Sörensen (DAN, CSC), à 32’’. TOUR DU PORTUGAL (2. HC., 4-15 août). – 1re étape, Portimao- Beja : 1. Grillo (ITA, Panaria), les 196,4 km en 4 h 44’24’’ ; 2. Guidi (ITA, Barloworld) ; 3. Cardoso (POR, Boavista), t.m.t. Classement général : 1. Garrido (ARG, Duja Tavira), 4 h 52’15’’ ; 2. Tondo (ESP, LA MSS), à 2’’ ; 3. Guerra (ESP, Liberty Seguros), à 3’’. AUJOURD’HUI : 2e étape, Vila Vicosa-Castelo Branco (169 km). TOUR DE BOCHUM (1.1 [ALL], 5 août). – 1. A. Capelle (BEL, Landbouwkrediet), les 175,2 km en 4 h 3’44’’ ; 2. Stamsnijder (HOL, Gerolsteiner), à 9’’ ; 3. B. Grabsch (ALL, T-Mobile), à 20’’. TOUR DES APENNINS (1.1 [ITA), 5 août). – 1. Bertolini (ITA, Selle Italia), en 5 h 3’28’’ ; 2. Sioutsou (BLR, Barloworld), à 55’’ ; 3. Pidgorny (UKR, Tenax), m.t. C’EST DEVENU le repaire de la course. Depuis deux jours, le Royal Cork Yacht Club et son bar aux petits canons lustrés ne désemplit pas. Adossés aux larges banquettes ou assis sur des barils de poudre reconvertis en tabourets, les skippers s’y retrouvent de temps à autre, autour d’une « mousse » ou d’un café. Au chaud, à l’abri du crachin et de la fraîcheur irlandaise qui s’abat chaque jour, à l’exception de quelques timides éclaircies, sur le comté du Kerry et le port de Crosshaven, dans le sud du pays. Sur les bateaux, les préparateurs achèvent les dernières vérifications et procèdent à l’avitaillement du bord. L’esprit concentré, les skippers analysent les derniers fichiers météo de la deuxième étape de la Solitaire Afflelou - le Figaro qui s’élance aujourd’hui à 12 heures, à destination de Brest. Une manche courte (344 milles) et rapide, a priori. Plus musclée et moins complexe tactiquement que l’étape d’ouverture remportée vendredi par Fredéric Duthil (Distinxion) devant Nicolas Troussel (Financo) et Michel Desjoyeaux (Foncia). À moins que les derniers milles, entre Ouessant et Brest, ne se disputent dans la molle, aux prises avec des courants importants, comme ce fut déjà le cas par le passé. De l’avis général, toutefois, ce deuxième round ne devrait pas provoquer de gros écarts à l’arrivée. En tout cas, entre les leaders. « Cela devrait être largement plus simple au niveau de la météo, précise Frédéric Duthil. Il faudra se méfier de la remontée vers le Fastnet (60 milles), qui peut être piégeuse et donner lieu à des petits écarts avant d’entamer la descente vers la pointe Bretagne. Mais ça ne va pas être très technique. Il y a, malgré tout, toujours un peu d’appréhension mais c’est bien, cela veut dire que je suis dedans. » Redresser la barre Pour Michel Desjoyeaux, « on se dirige vers une course de vitesse ». « Avec, peut-être, des coups à faire à l’approche d’Ouessant, souligne-t-il. Départ au près jusqu’au Fastnet sur un long bord, puis descente au portant dans 12-18 nœuds de vent de nordouest jusqu’à l’arrivée, ça ne va pas traîner ! » Dans ces conditions, il paraît peu probable que l’étape se révèle décisive pour la suite. « Même s’il était important psychologiquement d’être dans le groupe de tête dès la première étape, tout reste à faire, on repart de zéro, déclare Troussel. Ça va aller vite mais il faudra être vigilants à Ouessant et à l’entrée du goulet de Brest. Je pense néanmoins que la troisième étape vers l’Espagne sera plus décisive. Sur le plan stratégique, je suis plus enclin à attendre pour prendre l’initiative. » Derrière, pourtant, certains veulent croire à la possibilité de faire un coup ou, tout au moins, à l’opportunité de réduire le temps perdu au classement général sur les leaders. C’est le cas notamment de trois favoris quelque peu malmenés jusqu’ici, à commencer par Gérald Véniard (16e, Scutum), IRLA NDE PASCAL SIDOINE RÉSULTATS CLASSEMENT GÉNÉRAL (après la première étape, Caen-Crosshaven [IRL], 415 milles) : 1. Duthil (Distinxion), en 67 h 49’55’’ ; 2. Troussel (Financo), à 13’5’’ ; 3. Desjoyeaux (Foncia), à 14’17’’ ; 4. Chabagny (Brossard), à 17’22’’ ; 5. Bérenger (Kone), à 19’5’’ ; 6. Mahé (Le Comptoir-Immobilier), à 30’ ; 7. Silvarich (Grain-de-Soleil), à 34’40’’ ; 8. Treussart (Groupe-Celeos), à 35’45’’ ; 9. Grégoire (Banque-Populaire), à 36’1’’ ; 10. Douguet (E.Leclerc-Bouygues-Telecom), à 36’37’’ ; 11. Lunven (Bostik), à 36’45’’ (1er bizuth) ; etc. 2e étape Départ : aujourd’hui Étape 1 Étape 2 344 miles Étape 3 762 miles La Corogne (ESP) AUJOURD’HUI « J’ai les boules, mais c’est le Figaro, j’ai l’habitude, commente le marin. À la rigueur, cela va peut-être me libérer dans mes options. J’ai le potentiel pour revenir aux avant-postes et peut-être serai-je en tête au terme de cette deuxième étape. La rade de Brest, le passage du goulet, ça peut être bien pourri. De toute façon, une heure de retard, ce n’est rien, surtout qu’il reste trois étapes. » Crosshaven RT DÉPA Caen Brest Rouge de notre envoyé spécial vainqueur de deux étapes l’an dernier. « J’ai pris une branlée, mais finalement, je m’en suis pas trop mal sorti, j’ai limité les dégâts, indique-t-il. C’est Yann Éliès qui disait : une heure c’est mort, quarante-cinq minutes, ça va. Cette fois-ci, je vais essayer de bien naviguer et de rester dans le groupe de tête. » Vingt-deuxième à cinquante-huit minutes, Gildas Morvan (Cercle-Vert) éprouve lui aussi le besoin de redresser la barre et de se rappeler à l’ordre de ses camarades de jeu. « Je me dis que ça aurait pu être bien pire, raconte-t-il. Une heure de retard, tout est encore jouable. Surtout qu’en Espagne, on peut prendre jusqu’à cinq heures. En attendant, là, c’est l’étape de sprinteurs avant l’Alpe-d’Huez : ce sera de la conduite à la barre sous spi, avec de bonnes trajectoires. Il va falloir cravacher. » Enfin, gros bras de la Solitaire, Éric Drouglazet (Luisina), trentième au général à 1 h 12, ne doute pas de ses capacités à revenir dans le match. Bleu Rouge CROSSHAVEN – (IRL) Jaune Bleu Jaune Les solitaires s’élancent aujourd’hui de Crosshaven (Irlande) à 12 heures, pour une deuxième étape à destination de Brest qui s’annonce rapide. Noir Noir Une étape de sprinteurs Arrivée : mercredi 8 août BERENGER DANS LE COUP. – Vainqueur de la Cap Istanbul, en juin dernier, avec Thierry Chabagny, Nicolas Bérenger, cinquième de la première étape sur Koné-Ascenseurs, a pris de l’assurance. « Même si je suis un peu déçu de ne pas être sur le podium, sûr que je suis dans le match et c’est hyper positif ! déclare-t-il. J’ai bien progressé par rapport aux années précédentes et c’est dû, en partie, à la préparation mentale que je fais avec le psychologue du CREPS de Montpellier, Philippe Salas. J’ai mis six mois à digérer mon dernier Figaro (19e) et ensuite, j’ai gagné Cap Istanbul en double avec Thierry Chabagny. Là, pour la première fois, je termine dans les cinq premiers sur une étape du Figaro, c’est encourageant. Il faut continuer comme cela. » SVILARICH EN CONFIANCE. – Après une belle place de septième dans la première étape, Étienne Svilarich (Grain-de-Soleil) aborde la deuxième manche en confiance. « Ce sera une course de vitesse pure, de la conduite technique sous spi. Ce sera dur pour les amateurs, car cela avantage forcément les mecs qui savent très bien faire marcher le bateau au portant. Ce sont des conditions où je suis à l’aise en théorie, donc ça me va bien. En même temps, ce ne sera pas la guerre, le vent sera médium, rien à voir avec les “cartouches” qu’on a pu prendre parfois, à la descente d’Irlande. » LUNVEN PREMIER BIZUTH. – Succédant à Charles Caudrelier à la barre de Bostik, Nicolas Lunven a terminé onzième et premier bizuth de la première étape. « Je savais que ce serait une étape dure, où beaucoup de choses pouvaient se faire et se défaire en un rien de temps. Si, au départ, on m’avait proposé cette place de onzième, j’aurais signé tout de suite. C’est une grosse satisfaction, je suis vraiment heureux de ce début de course, d’autant que cela me permet de prendre la tête du classement bizuth. » AMERICA : L’ALLEMAGNE S’ENGAGE MAIS LUNA ROSSA RENONCE. – Le défi allemand United Internet Team Germany a confirmé sa participation à la prochaine Coupe de l’America, prévue à Valence en 2009. Avant-dernier de la Coupe Louis-Vuitton 2007, le défi germanique a déjà recruté le Polonais Karol Jablonski, ex-barreur du Desafio Espanol, demi-finaliste de la dernière Vuitton. En revanche, aucune information n’a été fournie par Michael Scheeren, le patron du défi allemand, sur l’arrivée possible de Jochen Schümann, jusqu’à présent directeur sportif d’Alinghi et double vainqueur de l’America en 2003 et 2007. Les Italiens de Luna Rossa, battus 5-0 en demi-finales de la Louis-Vuitton, cette année, ont, eux, annoncé qu’ils ne reviendraient pas sur la Coupe de l’America. « Nous avons, durant trois défis, vécu une expérience inoubliable mais nous avons décidé qu’un cycle était terminé », a indiqué Patrizio Bertelli, patron du défi italien. 1,80 LUNDI 6 AOÛT 2007 PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune 12 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME CHAMPIONNATS DE FRANCE Du mieux, sans plus À vingt jours des Championnats du monde, le niveau national global a progressé, mais seule Muriel Hurtis tutoie les sommets. NIORT – de notre envoyé spécial PLUS ON SCRUTE une bouteille à moitié pleine et plus on craint qu’elle ne soit finalement à moitié vide. Surtout lorsqu’il fait aussi soif qu’à Niort, où le soleil a chaudement salué le déroulement de Championnats de France dont tout le monde avait bien compris l’urgence qu’ils représentaient, à seulement vingt jours, hier matin, de l’ouverture des Championnats du monde d’Osaka. Au bout de trois jours parfois trop distendus à suer sur les bords du Marais poitevin, on n’est pas si certain que la France ait épongé sa soif de certitudes ni qu’elle ait fait un bond majeur dans le concert des nations. Mais elle a néanmoins, à coup sûr, fait un pas en avant. Tout d’abord, faute de record national, huit meilleures performances françaises ont été établies ce weekend au stade René-Gaillard, dont cinq en sprint (les 200 m, les 400 m et le 400 m haies féminin) et trois en concours (triple saut hommes ; hauteur et perche femmes). Le signe que la forme progresse, et c’est logique. Le directeur technique national (DTN), Franck Chevallier, qui annoncera sa sélection cet après-midi, s’en réjouit au point de sortir de son ordinateur cette curieuse vérité : « On est dans une situation globale sensiblement plus favorable qu’en 2005 », avant les Mondiaux d’Helsinki. Ah bon ? Alors le DTN de préciser immédiatement : « Mais, en 2005, Ladji (Doucouré), Eunice (Barber) et Christine (Arron) étaient en tête des bilans mondiaux. » Ah oui ! Ça change malheureusement pas mal de choses puisque ces trois-là avaient glané six des sept médailles françaises en Finlande (*). Aujourd’hui, alors que la première partie de la saison est quasiment bouclée, les authentiques chances de podiums nippons ne sont pas si nombreuses. On peut citer Mehdi Baala et Bouabdellah Tahri, absents à Niort, Christine Arron, qui n’a fait qu’un demi-tour de piste (en 22’’88) dans les Deux-Sèvres avant de filer à l’hôpital (voir page 13), Teresa Nzola Meso, qui s’est donné une entorse bénigne hier à la longueur, Romain Mesnil, dominé ici par Jérôme Clavier, Yohann Diniz, sans rival national sur 20 km marche, Ladji Doucouré, qui n’a qu’approché son meilleur « chrono » estival hier (13’’29, contre 13’’27), et Muriel Hurtis. Arron défend les chances bleues En gros, même si Eunice Barber a montré une santé rassurante hier (6,66 m) et si Leslie Djhone a fait preuve de beaucoup de caractère pour gagner au pied du mur un billet d’avion pour le Japon (45’’19), seule Hurtis s’est brillamment ajoutée à la liste très subjective des médaillés potentiels. En prenant position, en 22’’38, au 4e rang mondial de l’année et au 2e rang des engagées à Osaka, derrière la tenante du titre américaine Allyson Felix. C’était en séries, samedi. Hier, Hurtis, privée de son affrontement avec Arron, forfait, a fait nettement moins bien (22’’88). La faute à une contracture qu’elle s’est donnée dans le dos mais aussi à cette mauvaise gestion des Championnats dont elle est coutumière, puisqu’elle va régulièrement moins vite au fil des tours. Si elle parvient à maîtriser cette donnée capitale, Osaka pourrait lui réserver une belle surprise, un an après un retour de grossesse délicat. Pour les autres, l’heure n’est pas forcément grave. « On a des chances de médailles, rassure ainsi Arron, la revenante de l’été (11’’06 sur 100 m), qui vole au secours de la patrie malgré son coup d’arrêt niortais. Ça ne veut pas dire qu’on en aura mais Ladji est mieux et va faire du spécifique, Muriel revient, la petite Nzola est bien et il ne faut pas dire qu’Eunice n’est pas en forme. » En revanche, pour les relais, on risque de s’en remettre aux traditionnels carambolages pour décro- Les sélectionnables pour Osaka Vainqueur en 13’’43, le champion du monde n’a pu confirmer les promesses de sa demi-finale (13’’29). NIORT – de notre envoyé spécial NIORT A TOUT FAIT pour se mettre le vent dans la poche. Constatant qu’il était bien taquin la veille, les organisateurs avaient pris hier la décision d’inverser le sens de certaines courses. Ladji Doucouré, venu dans les DeuxSèvres se mettre en configuration Championnats, comptait profiter de l’aubaine pour livrer quelques bonnes nouvelles chronométriques. L’affaire semblait bien partie quand il s’imposa en 13’’29 en demi-finales (+ 1 m/s), soit à deux centièmes de sa meilleure performance de l’été (13’’27, le 6 juillet à Paris-Saint-Denis). On s’attendait donc au coup d’éclat en finale, quatrevingt-dix minutes plus tard. Mais le 110 m haies est plein de chaussetrappes et le hurdler a dû se contenter d’un modeste 13’’43 (+ 0,7 m/s). « Je m’attendais à mieux, reconnaissait-il honnêtement. Mais, avec Cédric (Lavanne), on s’est touchés à plusieurs reprises sur les premiers obstacles. Il m’a dit en rigolant que c’était la guerre. Je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même, je n’avais qu’à partir plus BASKET vite. C’est dommage, j’avais gardé de la “nitro” dans les poches en demie et je ne l’ai pas utilisée. » Mais Doucouré gardait aussi en mémoire sa demifinale : « Je ne suis pas inquiet. Quand je suis propre sur l’obstacle, le chrono descend. » Le champion du monde arrivera pourtant embusqué au Japon. Il n’y sera que le huitième performeur mondial, loin du champion olympique Liu Xiang (12’’92). Il ne s’en formalise pas, sûr qu’il peut encore jaillir, à trois semaines des Championnats du monde (du 25 août au 2 septembre) : « À Osaka, la pression sera sur Liu, car il lui manque toujours ce titre de champion du monde, sur Trammell, qui a fait un début de saison tonitruant (12’’95), et sur Robles, lui aussi très brillant. Je ne suis pas mécontent de ma situation. Je suis le tenant du titre depuis 2005, mais j’y vais en challenger. C’est la position dans laquelle je me sens le plus à l’aise. J’aurais moins de pression. J’en ai discuté dernièrement avec Dominique Arnold, qui n’a pas été trop bon lui non plus en début de saison, et on a la même analyse. Je ne lâche pas l’affaire. À moi de faire un départ de ouf, des intervalles de malade et un finish plus fort que celui du renard. » À l’évidence, Doucouré a toujours le sens de la boutade. On attend à présent autant de repartie côté piste. Toute la semaine, il sera à Marcoussis, au Centre national d’entraînement de l’équipe de France de rugby. « Ils vont me chambrer, pronostique-t-il. Ça va me faire du bien. » Outre son humour, le protégé de Renaud Longuèvre va devoir cultiver d’autres qualités. « J’ai encore deux grosses séances, annonce-t-il. La différence avec 2005, c’est qu’à l’époque, je maîtrisais le départ et les premières haies, ce qui me permettait de me concentrer sur la deuxième partie de course. Cette année, j’ai beaucoup trop d’informations à gérer en même temps. Et, de fait, ça se bouscule quelquefois dans ma tête. C’est la raison principale de mon irrégularité : une course est bonne, la suivante non. » Cette alternance marche-t-elle aussi pour les années, après une saison 2006 pourrie par un claquage au mollet droit ? HERVÉ GARCIA Muriel HURTIS (championne de France du 200 en 22’’88) : « Après la demi-finale, je ne me sentais pas très bien, j’avais des douleurs au dos. Ça ne m’a pas gênée pour courir la finale, mais j’étais bien plus crispée qu’hier en séries (22’’38). C’est un peu ce que je craignais. Il faut que j’arrive à ne pas me cramer dès les séries. À Osaka, je serai sans pression. J’y vais pour me faire plaisir après des moments très difficiles. J’aimerais bien être en finale. » Naman KEITA (4e du 400 m haies en 49’’88) : « Je suis à un point où je ne sais pas ce que je vais faire avant mes courses. Je suis comme un débutant. Techniquement, je suis perdu. Bien entendu, je suis déçu, mais aujourd’hui il faut féliciter le petit jeune (Bellaabouss).Pour le 400 m haies à Osaka, je vais réfléchir car le 4 × 400 m, c’est autre chose. » David ALERTE (champion de France du 200 m en 20’’33) : « C’est un beau Championnat, de belles conditions et un beau titre. J’avais moins de pression parce que j’avais déjà fait les minima. Cette année, je touche du bois, tout va bien. Je ferai ma dernière course à La Chaux-de-Fonds. Le but ultime, c’est Osaka et j’espère une médaille. » Manuèla MONTEBRUN (championne de France du marteau avec 71,36 m) : « Les conditions étaient pénibles, on était seize pour trois parasols, on a mis une heure et quart pour faire les trois premiers essais. J’étais bien à l’échauffement, mais ensuite, ç’a été difficile. Je crois que je me pose trop de questions. Il faut déconnecter le neurone. » Adrianna LAMALLE (championne de France du 100 m haies en 12’’94) : « Je n’ai pas l’habitude d’être seule devant. Je m’attendais à mieux, mais ce n’est pas mauvais du tout. Il faut que je retrouve la cadence. Mes pieds sont encore douloureux, je vais faire beaucoup de soins ces deux prochaines semaines. » Vanessa BOSLAK (championne de France de la perche avec 4,60 m) : « Je suis à la fois contente et énervée par l’organisation. Ils ont pris beaucoup de monde, on a attendu des heures avant de sauter. Ce n’est pas favorable pour faire des performances. J’ai fait un très beau saut à 4,50 m. Ensuite, je passe 4,60 m à l’arrache. Et à 4,71 m, je n’avais plus aucune énergie. Pourtant, je voulais passer 4,70 m ici. J’ai des douleurs articulaires aux pieds, mais, en sautant avec des straps, je n’ai pas eu mal. » (1) Christelle Daunay a réussi le temps minimum sur marathon mais ne souhaite pas disputer l’épreuve à Osaka. (2) Nicolas Figère (marteau) entre dans cette catégorie, mais, blessé à l’épaule, il a clos sa saison. (3) Yohann Diniz n’a pas disputé de 50 km marche cette année, mais, en tant que champion d’Europe, il était déjà qualifié sur la distance. Il a en outre réalisé le temps minimum sur 20 km, épreuve qu’il ne disputera pas. (4) Eunice Barber, sans référence 2006, est aussi qualifiée pour l’heptathlon. (5) Leurs performances ont été réalisées hors période de minima. RÉSULTATS HOMMES FINALES 200 m (+ 1,4 m/s) : 1. Alerte (Gauloise Trinité), 20’’33 ; 2. De Lépine (ASC Zénith), 20’’51 ; 3. Melfort (Alsace Nord), 20’’91 ; 4. Nthepe (Paris Racing), 21’’05 ; 5. Batangdon (CAM, Orléans), 21’’05 ; 6. Reynaert (Aix-lesBains), 21’’25 ; 7. Sialo Ngboda (Cenon), 21’’39 ; 8. Delasse, 22’’25 (Neuilly-Plaisance). 800 m : 1. Yousfi (Les Aubrais), 1’50’’60 ; 2. Koné (Stade Bordelais), 1’51’’10 ; 3. Hautcœur (La Roche-sur-Yon), 1’51’’32 ; 4. Lamouat (Choisy le Roi), 1’51’’91 ; 5. Merabet (Issy-les-M.), 1’51’’93 ; 6. Gamel (Blagnac), 1’52’’60 ; 7. Gaudin (Championnet), 1’54’’12 ; 8. Treillie (Saint-Junien), 1’55’’77. 110 m haies (+ 0,7 m/s) : 1. Doucouré (Viry-Évry), 13’’43 ; 2. Randriamihaja (MAD, Sotteville), 13’’58 ; 3. Traoré (Montreuil), 13’’65 ; 4. Bascou (Paris Racing), 13’’80 ; 5. Coco Viloin (Ouest Yvelines), 13’’81 ; 6. Fenes (Viry-Évry), 13’’88 ; 7. Lavanne (Versailles), 14’’03 ; 8. Lixfe (Golden Star), 14’’41. 400 m haies : 1. Bellaabouss (Montbéliard), 49’’29 ; 2. Kechi (Lyon-Bron), 49’’76 ; 3. Maillard (Yonne), 49’’79 ; 4. Keita (Issy-lesM.), 49’’88 ; 5. Ghaidi (Vernouillet), 50’’99 ; 6. Perrier (Miramas), 51’’03 ; 7. Pandjikola (Essonne Athletic), 51’’75 ; 8. Noël (Paris Racing), 51’’88. Longueur : 1. Gomis (Lille Métropole), 7,91 m (+ 0,5 m/s) ; 2. Chimier (MAE, Paris Racing), 7,74 m (+ 1,7 m/s) ; 3. Érin (Club At h lét iq ue J ule s -Ga r nie r), 7, 7 1 m (+ 0,4 m/s) ; 4. Blot (Mouy Atac), 7,71 (+ 0,6 m/s) ; 5. Veiron (US Métro), 7,60 m (+ 1,1 m/s) ; 6. Couffe (Cergy-Pontoise), 7,56 m (– 0,4 m/s) ; 7. Monot (Nice), 7,53 m (– 1,8 m/s) ; 8. Pernic (Olympique de Marseille), 7,47 m (+ 0,7 m/s). Concours de Gomis : 0 ; 0 ; 7,91 m (+ 0,5 m/s) ; 0 ; 7,50 (– 0,6 m/s) ; 7,90 (– 0,2 m/s). Hauteur : 1. Hanany (Franconville), 2,24 m ; 2. Raifak (Montreuil), 2,20 m ; 3. Cianci (Lille Métropole), 2,16 m ; 3. Diaz (Stade Nantais), 2,16 m ; 5. Saint-Jean (Issyles-M.), 2,16 m ; 5. Toinon (Entente Sud Lyonnais), 2,16 m ; 7. Gomis (Évreux), 2,12 m ; 8. Clais (Margny), 2,12 m. Javelot : 1. Tipotio (Montreuil), 75,78 m ; 2. Traulle (Nemours), 74,29 m ; 3. Dorique (Cannes), 72,42 m ; 4. Haeffler (Pays de Colmar), 68,77 m ; 5. Vulcain (Paris Jean-Bouin), 68,44 m ; 6. Ali (Passi Keli), 67,24 m ; 7. Gourdier (Maubeuge), 67,09 m ; 8. Sacilotto (ASPTT Paris), 66,65 m. DEMI-FINALES 200 m. Qualifiés. I (+ 0,1 m/s) : 1. Alerte, 20’’75 ; 2. Delasse, 21’’25 ; 3. Reynaert, 21’’26 ; 4. Nthepe, 21’’29. II (– 0,8 m/s) : 1. De Lépine, 20’’72 ; 2. Melfort, 21’’19 ; 3. Batangdon (CAM), 21’’26 ; 4. Sialo-Ngboda, 21’’54. 110 m haies : I (+ 1,7 m/s) : 1. Traoré, 13’’54 ; 2. Coco-Viloin, 13’’74 ; 3. Fenes, 13’’88 ; 4. Bascou, 14’’02. II (+ 1 m/s) : 1. Doucouré, 13’’29 ; 2. Randriamihaja (MAD), 13’’55 ; 3. Lavanne, 13’’80 ; 4. Lixfe, 14’’14. FEMMES FINALES 200 m (+ 0,2 m/s): 1. Hurtis (Bobigny), 22’’88 ; 2. Soumare (Pays de France 95), 23’’44 ; 3. Félix (Noisy-le-Grand), 23’’55 ; 4. Sabine (Nice), 23’’96 ; 5. Milama Zang (GAB, Aix-les-Bains), 24’’04 ; 6. Barre (Thionville), 24’’14 ; 7. Mang (Reims), 24’’33. Abandon : Béret-Martinel. 1 500 m : 1. Boucif (MAR, Olympique de Marseille), 4’13’’74 ; 2. Martins (Lille Métropole), 4’14’’30 ; 3. Bardelle (Alès), 4’17’’66 ; 4. Duarte (Alès), 4’18’’91 ; 5. Olivares (Montreuil), 4’20’’42 ; 6. Gueret-Laferte (Franconville), 4’21’’21 ; 7. Idir (Montreuil), 4’22’’68 ; 8. Picoche (Remiremont), 4’23’’53. 100 m haies (+ 0,5 m/s) : 1. Lamalle (Club Colonial), 12’’94 ; 2. Gérance (Montgeron), 13’’15 ; 3. Michot (Dijon), 13’’31 ; 4. Billaud (Créteil), 13’’43 ; 5. Bujak (Montgeron), 13’’54 ; 6. Okou (Viry Évry), 13’’66 ; 7. Berliat (Chambéry), 13’’74. Abandon : Gomis (Stade Nantais). 400 m haies : 1. Kassambara (Paris Racing), 56’’23 ; 2. Jemaa (Entente Sud Lyonnais), 56’’47 ; 3. Lecefel (Golden Star), 58’’ ; 4. Drapier (FAC Andrézieux), 58’’71 ; 5. Abderrhamanne (Roanne), 58’’72 ; 6. Morandais (Montgeron), 58’’96 ; 7. Landmann (Dunkerque), 59’’73 ; 8. Derycke (Coquelicot 42), 59’’81. Longueur : 1. Barber (Reims), 6,66 m (+ 1,7 m/s) ; 2. Osse (Essonne Athletic), 6,55 m (+ 3 m/s) ; 3. Colonvillé (Amiens), 6,53 m (+ 1,3 m/s) ; 4. N. Dossevi (Saint-Junien), 6,20 m (+ 0,8 m/s) ; 5. Brou (Paris Racing) 6,18 m (+ 0,9 m/s) ; 6. O’Reilly (ITA), 6,15 m (+ 2,2 m/s) ; 7. Gomis (Sotteville), 6,14 m (+ 1,4 m/s) ; 8. Mendy (Montgeron), 6,10 m (+ 1,3 m/s). Concours de Barber : 0 ; 6,19 m (+ 0,8 m/s) ; 6,47 m (+ 1,7 m/s) ; 6,35 m (+ 0,8 m/s) ; 6,42 m (– 0,3 m/s) ; 6,66 m (+ 1,7 m/s). Perche : 1. Boslak (Lille Métropole), 4,60 m ; 2. S. Ribeiro Tavares (Franconville), 4,25 m ; 3. Delzonne (Lille Métropole), 4,25 m ; 4. Auvray (Grenoble), 4,25 m ; 5. Bassement (Valenciennes), 4,15 m ; 6. Dufraisse (Pessac), 4,05 m ; 6. E. Ribeiro Tavares (Franconville), 4,05 m ; 6. M. Ribeiro Tavares (Paris Racing), 4,05 m. Poids : 1. Manfredi (Gap), 17,50 m ; 2. Cerival (Saint-Denis), 16,41 m ; 3. Mondoloni Calabre (Franconville), 16,11 m ; 4. Ngo Ngoue-Porée (CAM, Franconville), 14,51 m ; 5. Baron (Essonne Athletic), 14,34 m ; 6. Robert-Michon (Lyon-Bron), 14,77 m ; 7. Ratsimbazafy (MAD), 14,18 m ; 8. Barbin, 13,52 m. Marteau : 1. Montebrun (Laval), 71,36 m 2. Perrin (Athletic Trois Tours), 70,15 m ; 3. Falzon (Bruges), 66,52 m ; 4. Waldet (Nice), 63,05 m ; 5. Bensaad (Mérignac), 57,87 m ; 6. Rolnin (Adour), 56,78 m ; 7. Viniger (Cercle Athlétique de l’Eure), 56,72 m ; 8. Fromentin (Maurienne), 56,65 m. DEMI-FINALES 200 m. Qualifiées. I (– 0,5 m/s) : 1. Hurtis, 23’’01 ; 2. Béret-Martinel, 23’’59 ; 3. Félix, 23’’65 ; 4. Barre, 24’’12. II (+ 0,3 m/s) : 1. Soumare, 23’’87 ; 2. Sabine, 23’’98 ; 3. Zang Milama (GAB), 24’’22 ; 4. Mang, 24’’30. Forfait : Arron. 100 m haies : I (+ 1,1 m/s) : 1. Michot, 13’’24 ; 2. Billaud 13’’26 ; 3. Bujak, 13’’52 ; 4. Okou, 13’’60. II (+ 2,4 m/s) : 1. Lamalle, 12’’87 ; 2. Gérance, 13’’16 ; 3. Gomis, 13’’51 ; 4. Berliat ,13’’55. ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES Médicalement vôtre COMPÉTITIONS EUROPÉENNES (tirage au sort) Valenciennes avec le champion La structure médicale des Bleus doit gérer les pressions exercées par une NBA opaque. DIVONNE-LES-BAINS – de notre envoyée spéciale C’EST UNE NOUVELLE DONNE. Le poids des salaires des internationaux évoluant en NBA (11 millions de dollars la saison pour Tony Parker, 9 millions pour Boris Diaw) a engendré une montée en puissance du suivi médical des joueurs, capitaux précieux pour leurs clubs, souvent intransigeants au premier soupçon de blessure. L’affaire Parker, rapatrié par les Spurs l’an passé avant le Mondial au Japon (doigt fracturé), puis la semaine dernière (contusion osseuse à la cheville), ainsi que les diktats imposés par Phoenix en matière d’assurance du dos de Boris Diaw ont mis en lumière le rôle primordial qui échoit aujourd’hui à la cellule médicale des Bleus. Confronté à des enjeux économiques énormes, avec peu de marge d’erreur – le diagnostic tardif de la fracture du doigt de « TP » n’a fait que renforcer la défiance des Spurs –, le staff médical des Bleus est soumis à forte pression. « Pour ce qui est des joueurs à l’étranger, on est dépendants de la philosophie médicale de leur club et aux États-Unis, elle est différente de la nôtre, plus protectrice de la santé et de l’homme », admet Claude Bergeaud. Soit, mais en attendant, il faut faire avec les règles américaines. Vincent Cavelier, médecin directeur national, en sait quelque chose. « Le problème n’est pas tant qu’on n’a aucun droit à l’erreur, mais qu’on est surveillé en permanence. Il y a de leur part une suspicion au départ, un manque de confiance qu’on ne connaît pas avec les clubs français, il y a un gros problème de reconnaissance. » Et la NBA, qui exige une coopération totale de l’encadrement des Bleus au moindre souci, est beaucoup moins coopérative en retour. « On a un énorme problème de suivi de nos internationaux avec la NBA. On a très peu de relations avec les staffs médicaux des clubs NBA, poursuit Vincent Cavelier. On s’envoie des clichés, je leur ai envoyé ceux de Tony, ils m’ont envoyé ceux d’Ian (Mahinmi) quand il s’est blessé à San Antonio, mais on n’a pas de relation directe, et pas de relation de confiance. » Ainsi, quand Boris Diaw, touché au dos, est resté un mois sans jouer à Phoenix, le staff médical français n’a eu aucune connaissance du protocole de soin du joueur... « Ce que je sais, je le sais uniquement par l’intermédiaire de Boris, mais jamais ils ne discuteront avec nous la mise en place d’un traitement », raconte encore le médecin directeur national. Jeanneau à l’AFT Ce qui peut inquiéter quand on connaît l’opacité et l’hypocrisie de la NBA en matière de lutte antidopage qui lui valent d’être régulièrement fustigée par les instances de l’AMA dont elle n’a toujours pas ratifié le Code mondial antidopage. Bien sûr, les Bleus sont contrôlés : six fois l’an passé, et sans souci, lors de la préparation au Mondial, mais uniquement par tests urinaires. Et si on veut bien croire que le dopage n’est pas endémique dans le basket français, vu le peu d’enjeux économiques générés, on n’en dira pas autant de la NBA. Un observateur français a déjà assisté là–bas à la distribution de « rations » médicamenteuses. Et s’est vu expliquer sans gêne par le préparateur physique que telle substance non spécifiée aidait « à maintenir un bon niveau d’agressivité » chez des joueurs qui jouent tous les deux jours. « C’est vrai qu’on n’est pas forcément rassuré car on n’a aucune possibilité de contrôler ce qui se fait, on ne pourrait que constater si quelque chose arrivait », déplore Vincent Cavelier. Ça n’a encore jamais été le cas. Certains Bleus ont même adhéré à une démarche intéressante : les meneurs de l’ASVEL Aymeric Jeanneau et Yohann Sangaré – qui n’a pas été au bout du processus – font partie du programme Athletes for Transparency (AFT), qui réunit une vingtaine de sportifs français, acceptant de se sou- mettre tout au long de l’année à des tests sanguins dont les résultats sont accessibles en ligne sur le site d’AFT. « C’est une démarche qui m’a paru naturelle, raconte Aymeric Jeanneau, qui aide à véhiculer une bonne image pour le basket, pour moi. C’est une manière de valider l’envie d’un sport “propre” par du concret. Il faut faire dix prises de sang par an, rien de plus. Ça ne dispense pas du bilan en club, bien sûr. Je pense que le basket est un de sports les moins touchés par le dopage. Mais il faut rester vigilant. » LILIANE TRÉVISAN Diaw dans l’attente BORIS DIAW A RENCONTRÉ Bernard Laporte, sélectionneur du quinze de France, fin juillet à Arcachon. Et le futur secrétaire d’État aux sports a bien aidé à trouver un contact avec une compagnie d’assurances. Mais, d’après ce qu’on savait hier du côté des Bleus, l’assureur consulté aurait décidé de prendre... du recul après avoir pris connaissance de la hauteur financière du dossier. La situation en est toujours au même point et le joueur comme le sélectionneur travaillent à contenir leur légitime impatience. « On pense à l’éventualité du remplacement de Boris, oui, mais il faut qu’on prenne le temps, qu’on pèse les choses », commentait Claude Bergeaud samedi. Qui ne veut toujours pas fixer une échéance mais aimerait tout de même « qu’au tournoi de Paris (du 17 au 19 août), on ait plié les gaules, que tout ça soit réglé ». – L. T. PAGE 12 À L’ISSUE DU TIRAGE au sort effectué hier à Munich, le champion de France, Valenciennes, se retrouve dans une poule avec le Spartak Région de Moscou, tenant du titre européen, alors que Bourges va retrouver l’Ekaterinbourg de l’entraîneur Laurent Buffard et de Sandrine Gruda. En Eurocoupe, Cholet, opposé à l’AEK Athènes de son ancien joueur K’Zell Wesson, et Gravelines, confronté au KK Zagreb de Josip Sesar, n’ont pas un duel facile pour accéder à la phase de poules mais ont l’avantage du match retour à domicile. Par ailleurs, le All-Star Game européen féminin prévu le 13 mars 2008 a été attribué à … Moscou. Le All-Star masculin se disputera lui à Chypre le 25 mars. EUROLIGUE FEMMES KK Zadar (CRO) - Gravelines. Poule A : Naples (ITA), Riga Matches aller-retour. Seize (LET), Villeneuve-d’Ascq, équipes qualifiées pour une Sopron (HON), Samara (RUS), phase de poules (4 poules de 4 Fenerbahce (TUR). débouchant sur des quarts de Poule B : USK Prague (RTC), finale). Sibenik (CRO), Salamanque EUROCOUPE FEMMES (ESP), Cracovie (POL), Bourges, Tour préliminaire Ekaterinbourg (RUS). Poule H : Parme (ITA), 08 Poule C : Gdynia (POL), Stockholm (SUE), Aix-en-ProKosice (SLQ), Namur (BEL), vence, Gran Canaria (ESP). Valenciennes, Spartak Region Poule J : Tarente (ITA), Irun de Moscou, Brno (RTC). (ESP), Challes, plus un qualifié. Poule D : Mondeville, Faen Poule K : CAB Madère (POR), za (ITA), Dynamo Moscou (RUS), NM Namur (BEL), Tarbes, Pécs (HON), Valence (ESP), VilNadehza Orenbourg (RUS). nius (LIT). Poule L : Venise (ITA), Du 7 novembre au 23 janvier. Luxembourg (LUX), MontpelQuatre groupes de six, les quatre lier, Leon (ESP). premiers de chaque groupe quaDu 8 novembre au 13 décembre. lifiés pour les huitièmes de finale. Les deux premiers de chaque EUROCOUPE HOMMES poule qualifiés pour les 16es de 2e tour (20 et 27 novembre) : AEK Athènes (GRE) - Cholet ; finale. EURO JUNIORS : LES BLEUETS INVAINCUS. – L’équipe de France juniors a terminé le premier tour invaincu après son succès hier à Madrid face à la Lettonie (72-67). Le nouveau joueur de Roanne, Raphael Wilson, a été le meilleur marqueur français avec 15 points. LES CADETTES CHAMPIONNES D’EUROPE. – L’équipe de France féminine des 16 ans et moins est devenue championne d’Europe cadettes en battant en finale l’Espagne (60-57) hier à Valmiera en Lettonie. L’ITALIE ET GALLINARI EN VEDETTE. – Adversaire de la France au premier tour de l’Euro, l’Italie a confirmé ses bonnes dispositions en remportant le tournoi de Bormio après un succès en finale (72-66) face à la Croatie. Victorieux les jours précédents de l’Autriche (86-65) et de l’Australie (86-54), la Squadra Azzurra a pu compter sur sa nouvelle star, Danilo Gallinari (19 ans), qui a inscrit 14 points et a été bien soutenu par le néo-Warrior Marco Belinelli (15 points, 3 passes). La sélection de Recalcati peut compter en ce moment sur tous ses joueurs majeurs, à l’exception de Richard Mason Rocca, touché au genou gauche. Opposée à l’équipe de France vendredi à Strasbourg, la Serbie a pris la troisième place en battant l’Australie (86-81). L’IRAN AUX JO. – L’Iran a créé la surprise en remportant hier la finale du Championnat d’Asie hommes face au Liban (74-69) et en se qualifiant pour les jeux Olympiques de Pékin en 2008. L’Iran est le troisième qualifié sur douze après la Chine (pays organisateur) et l’Espagne (championne du monde). Le Liban, ainsi que la Corée du Sud, victorieuse du match pour la 3e place face au Kazakhstan (80-76), disputeront le tournoi qualificatif pour les JO en juillet 2008. BASKET-BALL SANS FRONTIÈRES À PARIS. – L’opération Basketball without Borders (programme de développement et d’aide aux communautés de la NBA) se déroule à Paris et en Île-de-France jusqu’au 10 août avec la présence de joueurs NBA. Luol Deng et Chris Duhon de Chicago seront ainsi aujourd’hui au côté de quatre internationaux français (Diaw, Turiaf, Diawara, M. Pietrus) lors d’un clinic sur un playground à Sarcelles. LUNDI 6 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Doucouré reste sur sa faim Hurtis : « À Osaka, je serai sans pression » (*) Argent (heptathlon) et bronze (longueur) pour Barber ; bronze (100 et 200 m) pour Arron ; or (110 m haies et 4 × 100 m) pour Doucouré. Bleu ILS ONT DIT NICOLAS HERBELOT Jaune Rouge Jaune 110 M HAIES (49’’29) et totalement « perdu » selon le DTN, n’en sera pas forcément. En revanche, sa place dans le top 20 mondial à trois athlètes par nation lui assure une sélection individuelle, comme c’est le cas pour sept autres camarades (voir par ailleurs). Ajoutés aux vingt-trois Bleus ayant fait les minima et à la poignée d’Espoirs qui devraient être repêchés pour préparer l’horizon 2012, ils seront sans doute autour de trentecinq Français à défendre individuellement leur chance à Osaka. Plus seize (relayeurs) qui font une cinquantaine. C’est beaucoup. Ou pas tant que ça puisque Chevallier estime que ce sont des « gens susceptibles de se bagarrer pour entrer en finale ou de préparer l’avenir ». Ça dépend donc de votre façon de regarder la bouteille. Noir Bleu Noir NIORT. – « La différence avec 2005, c’est qu’à l’époque je maîtrisais le départ et les premières haies. (...) Cette année, j’ai beaucoup trop d’informations à gérer en même temps. » Voilà, résumé par lui-même, la difficulté que Ladji Doucouré devra surmonter à Osaka. (Photo Jean-Marc Pochat) LES CERTAINS (Ils ont réussi les minima) (1) HOMMES David Alerte (200 m) Mehdi Baala (1 500 m) Ladji Doucouré (110 m haies) Mahiedine Mekhissi-Benabbad (3 000 m steeple) Bouabdellah Tahri (3 000 m steeple) Vincent Zouaoui-Dandrieux (3 000 m steeple) Romain Mesnil (perche) Romain Barras (décathlon) Yohann Diniz (50 km marche) (3) Eddy Riva (50 km marche) David Boulanger (50 km marche) FEMMES Christine Arron (100 m) Muriel Hurtis (200 m) Adrianna Lamalle (100 m haies) Julie Coulaud (3 000 m steeple) Sophie Duarte (3 000 m steeple) Elodie Olivares (3 000 m steeple) Mélanie Skotnik (hauteur) Vanessa Boslak (perche) Eunice Barber (longueur) (4) Teresa Nzola Meso (triple saut) Manuèla Montebrun (marteau) Marie Collonvillé (heptathlon) LES PROBABLES (Ils appartiennent au top 20 mondial, à trois par nation maximum, mais n’ont pas réalisé les minima) (2) HOMMES Leslie Djhone (400 m) Mounir Yemmouni (1500 m) Naman Keita (400 m haies) Jérôme Clavier (perche) Julien Kapek (triple saut) FEMMES Solen Désert (400 m) Mélina Robert-Michon (disque) (5) Stéphanie Falzon (marteau) (5) LES REPÊCHABLES (Ils campent tout près du top 20 et/ou représentent la génération Londres 2012) HOMMES Martial Mbandjock (100 m) Eddy De Lépine (200 m) Bano Traoré (110 m haies) Fadil Bellaabouss (400 m haies) Yves Niaré (poids) FEMMES Élodie Guégan (800 m) Amélie Perrin (marteau) Antoinette Nana Djimou (heptathlon) cher une timbale. Chevallier a rappelé hier qu’il alignerait les quatre relais au Japon. Dont le 4 × 100 m, puisqu’« on a un titre à défendre et un rang à tenir, au moins symboliquement », dixit le DTN. Mais sans Lueyi Dovy. Toujours sous le coup d’une possible sanction sportive, le champion de France du 100 m et dernier relayeur du 4 × 100 m champion du monde s’est retiré de luimême hier, par peur que des réclamations soient portées contre la France (voir page 13). Les nouvelles de Martial Mbandjock, qui avait abandonné pour crampes samedi, sont rassurantes, David Alerte a prouvé une nouvelle fois (20’’33) qu’il ne campait pas bien loin du record de France (20’’16) et Eddy De Lépine (20’’51) est toujours un « vireur » remarquable. Reste à trouver un quatrième larron pour les séries, si l’on imagine retrouver Doucouré au départ de la finale. Les 4 × 400 m proposeront eux des équipes rajeunies. Naman Keita, seulement 4e du 400 m haies, loin du grand espoir Fadil Bellaabouss 13 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME CHAMPIONNATS DE FRANCE « La forme est là » Dovy renonce au relais NIORT – CHRISTINE ARRON, forfait sur 200 m hier après avoir été hospitalisée la veille, reste confiante pour les Mondiaux d’Osaka. Au moment même où elle aurait dû courir sa demi-finale du 200 m, Christine Arron était installée en tribune de presse aux côtés de son entraîneur,Stéphane Caristan. Souriante,lasprinteuse expliquait une heure plus tard, devant de nombreux journalistes, les raisons de son forfait. Revenue en forme depuis son 100 en 11’’06 à Monaco, il y a dix jours, elle s’estimait frustrée de ne pas courir, mais pas inquiète. Et n’abandonnaitpas sonambitionde doubler 100m et200 m, dans trois semaines à Osaka. NIORT – de notre envoyée spéciale « POURQUOI AVEZ-VOUS renoncé au 200 m ? – Comme vous l’avez constaté hier (samedi), je n’étais pas très bien après ma course. (Elle se plaignait notamment de vertiges.) À l’échauffement, j’avais senti que ce n’était pas bien, et à la chambre d’appel ça n’allait vraiment pas. Après la course, mon rythme cardiaque est resté longtemps très, très élevé. Je suis allée à l’hôpital et c’est seulement deux heures après ma course, quand on m’a perfusée, que mon rythme cardiaque a baissé. On a fait des examens, une prise de sang, une échographie, un électrocardiogramme. Il n’y a rien d’anormal. On sait maintenant que c’est une infection. J’ai probablement eu une poussée de fièvre avant la course, ce qui explique comment je me sentais, cette crise de tachycardie. Les médecins m’ont conseillé de ne pas courir. – Ce malaise aura-t-il des conséquences ? – Il faut que je fasse attention à ne pas tomber malade. J’ai été très fatiguée ces derniers mois et je suis un peu fragile. La même chose m’était arrivée avant le meeting de Paris. J’avais mal aux jambes, et j’ai eu une angine ensuite. Je dois faire des examens demain (aujourd’hui) pour en savoir plus. Et je passerai d’autres examens pour mon cœur, mais après les Championnats du monde. « Je n’ai plus de temps à perdre » NIORT. – Samedi, Christine Arron a couru sa dernière course avant les Mondiaux d’Osaka avec sa série du 200 m. La recordwoman de France du 100 m a été contrainte de renoncer hier, victime d’une infection. Un contretemps qui ne remet pas en cause selon elle son retour au premier plan. (Photo Jean-Marc Pochat) La double recordwoman de France envisage de se rendre à La Chaux-de-Fonds, le week-end prochain, pour un menu à la carte. « J’aimerais bien aller sur les haies à présent », a-t-elle insisté. En quittant les Deux-Sèvres hier, elle a aussi déclaré : « J’ai envie d’être championne du monde. » Un vœu en guise de promesse entendu par quelques milliers de témoins. – H. G. ISINBAEVA ET LEBEDEVA SANS FORCER. – Les deux vedettes du Challenge russe, à Moscou hier, ont tranquillement toutes deux préservé leur invincibilité cette saison dans leur discipline de prédilection. La perchiste Elena Isinbaeva l’a emporté avec un saut à 4,80 m, avant trois échecs à 4,95 m. Au A V I S D ’ A P P E L AVIS D'APPEL PUBLIC A CONCURRENCE Consultation relative à la conclusion d'un bail emphytéotique administratif pour la rénovation et l'exploitation du site de la piscine Molitor (Paris 16ème) 1. Identification de la personne publique : Mairie de Paris - Direction de la Jeunesse et des Sports Service des Affaires Juridiques et Financières, 25 boulevard Bourdon 75004 Paris Tél 01 42 76 36 14, Fax 01 42 76 28 14, mail : [email protected]. Site internet de la personne publique : http://www.paris.fr 2. Procédure : Concession de travaux publics 3. Objet : La Ville de Paris souhaite passer un Bail Emphytéotique Administratif pour la rénovation et l'exploitation du site de la piscine Molitor (Paris 16ème). Codes CPV objet principal : 45212212 ; objet supplémentaire : 45212000 4. Equipement concerné : Site de la piscine Molitor, place de la Porte-Molitor, 75016 Paris. Code NUTS FR101 5. Description succincte du contrat : L'emphytéote s'engagera à concevoir et faire réaliser les travaux nécessaires à la rénovation du site de la piscine Molitor (Paris 16ème) dans le cadre d'un bail emphytéotique administratif soumis au régime défini aux articles L.1311-2 et suivants du code général des collectivités territoriales. L'emprise au sol totale du site est d'environ 5 151 m². Ce site, qui se trouve dans un état de dégradation nécessitant une rénovation complète, comprend notamment un bassin d'été de 50 mètres et un bassin d'hiver (couvert) de 33 mètres. Ces installations sont fermées au public depuis 1989. Le preneur aura également la faculté de construire et d'exploiter les sous-sols de cette emprise. La rénovation du site devra respecter les contraintes liées à son inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Les travaux devront également s'inscrire dans une démarche environnementale. La Ville de Paris ne participera pas au financement des travaux. La contrepartie de la réalisation des travaux consistera dans le droit d'exploiter l'équipement pendant toute la durée du bail (soit pour une durée comprise entre 18 et 99 ans). Le site de la piscine Molitor a par le passé été essentiellement dédié à la pratique des activités aquatiques et sportives. Le preneur s'engagera à respecter cette destination. Toutefois, le preneur sera libre de développer, autour de cette destination sportive, un program- me d'activités connexes (par exemple, de prestations de remise en forme, de restauration, d'hébergement, etc.). Le preneur devra verser une redevance à la Ville de Paris en contrepartie des avantages de toutes natures tirés de l'occupation privative de la parcelle du domaine public. A l'issue du bail, l'intégralité des ouvrages deviendra la propriété de la Ville de Paris. Les caractéristiques du contrat sont détaillées plus précisément dans le dossier de consultation que chaque candidat devra retirer gratuitement à l'adresse figurant en 1. 6. Renseignements d'ordre juridique, économique, technique et financier à fournir : Situation propre des candidats Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : Les candidats pourront se présenter soit seuls, soit en groupement d'entreprises solidaires. Les pièces et renseignements demandés concernent les candidats et non les sociétés mères, sauf si celles-ci se portent garant par lettre d'engagement. Le dossier de candidature, rédigé en français, devra comprendre pour chaque candidat et, en cas de groupement, pour chaque membre du groupement : - son nom, sa forme juridique, sa raison sociale - la liste des dirigeants et des personnes ayant qualité pour engager le candidat - son numéro d'immatriculation au registre du commerce (ou toute pièce équivalente pour les sociétés étrangères) - si l'entreprise fait l'objet d'une procédure de redressement judiciaire, ou d'une procédure étrangère équivalente, la copie du ou des jugements prononcés à cet effet. Chaque candidat devra également produire (une seule lettre pour le groupement, le cas échéant) : - une lettre de candidature valant, le cas échéant, habilitation du mandataire par les autres membres du groupement et précisant la durée de validité de ses propositions. Celle-ci ne pourra être inférieure à 180 jours. Chaque candidat et, en cas de groupement, chaque membre du groupement, devra de plus fournir : - les attestations et certificats délivrés par les administrations et organismes compétents prouvant qu'il a satisfait à ses obligations fiscales et sociales. Les candidats établis dans un Etat autre que la France devront produire un certificat établi par les administrations et organismes du pays d'origine. Lorsqu'un tel certificat n'est pas délivré par le pays concerné, il peut être remplacé par une déclaration sous serment, ou, dans les Etats où un tel serment n'existe pas, par une déclaration solennelle faite par l'intéressé devant l'autorité judiciaire ou administrative compétente, un notaire ou un organisme professionnel qualifié du pays. Les certificats ou documents délivrés dans une langue étrangère devront faire l'objet d'une traduction assermentée en langue française. - une attestation sur l'honneur qu'il n'a pas fait l'objet au cours des cinq dernières années, d'une condamnation définitive pour l'une des infractions énumérées au 1° de l'article 8 de l'ordonnance n°2005-649 du 6 juin 2005 ou règles d'effet équivalent pour les candidats non établis en France ; - une déclaration sur l'honneur attestant qu'étant assujetti à l'obligation définie à l'article L.323-1 du code du travail, il a, au cours de l'année précédant celle du lancement de la consultation, souscrit la déclaration visée à l'article L.323-8-5 du même code ou versé la contribution visée à l'article L.323-8-2 du même code; ou bien attestant qu'il n'est pas assujetti à l'obligation définie à l'article L.323-1 du code du travail. Capacité économique et financière Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : Chaque candidat et, en cas de groupement, chaque membre du groupement, devra fournir : - le montant et la composition de son capital ; - les comptes annuels des trois derniers exercices clos. Les candidats sont libres de fournir tout autre document permettant d'attester de leurs capacités économiques et financières. Capacité technique Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : Chaque candidat devra également produire : - toute référence ou qualification attestant de sa capacité à construire ou à rénover un centre aquatique ou un équipement similaire. A ce titre, devront être précisés : o les noms des prestataires (architectes, ingénierie, entreprises…) que le candidat prévoit de s'adjoindre ; o les références et qualifications attestant de la capacité de chacun de ses prestataires à assurer la réalisation des travaux de rénovation. - les références ou qualifications en matière d'exploitation d'un centre aquatique ou d'un équipement similaire (ces références et qualifications pouvant être celles du ou des prestataire(s) qu'il prévoit de s'adjoindre). Les candidats sont libres de fournir tout autre document permettant d'attester de leurs capacités techniques. 7. Critères d'attribution : Les propositions seront examinées sur le fondement des cinq critères suivants, classés par ordre décroissant d'importance : - la qualité de l'approche architecturale et patrimoniale; - l'intérêt du programme d'activités; - le projet d'investissement, d'entretien et de renouvellement : nature, programmation, montants … ; - le montant de la redevance et la durée du bail; - les références et garanties professionnelles, techniques et financières du candidat. 8. Date de remise des propositions : 19 novembre 2007 16h00 à l'adresse spécifiée au 1°. 9. Informations complémentaires : Les propositions doivent être rédigées en Français. Le contrat ne s'inscrit pas dans un projet financé par des fonds communautaires. - La procédure de passation du bail et les modalités de remise des propositions sont détaillées plus précisément dans le dossier de consultation disponible gratuitement à l'adresse spécifiée en 1°. Les candidats devront impérativement se conformer aux prescriptions de ce dossier de consultation. - Une visite du site pourra avoir lieu dans les conditions prévues par le dossier de consultation à partir du 03 septembre 2007. - Les candidats pourront poser par écrit des questions complémentaires à partir du 03 septembre 2007 à l'adresse spécifiée en 1° à l'attention d'Arnaud Stotzenbach. - L'instance chargée des procédures de recours est le Tribunal Administratif de Paris, 7 rue de Jouy 75181 Paris, [email protected], tel : 0144594400 Fax : 0144594646. Des renseignements peuvent être demandés sur l'introduction des recours auprès de cette même instance. Il est rappelé enfin que le délai légal pour exercer un recours est de 2 mois à compter de la date de publication ou de notification de la décision contestée. La reproduction de nos petites annonces est interdite LUNDI 6 AOÛT 2007 Avis d'appel public à la concurrence Contrat de délégation de service public - Ville de COGNAC Identification de l'organisme contractant : Ville de COGNAC Hôtel de ville 16 100 COGNAC Tél : 05 45 36 55 36 Fax : 05 45 82 86 41 Courriel : [email protected] Objet du contrat de délégation de service public : Exploitation du Golf municipal de COGNAC Caractéristiques principales du contrat : Le délégataire aura pour mission, en se conformant à l'usage des golfs publics, de promouvoir la pratique du golf de loisir et de compétition. Il s'agit, entre autres, pour le délégataire, d'exploiter le golf municipal de manière continue et de façon à répondre aux objectifs de la Ville en matière d'accueil, de fréquentation des usagers, de sujétions de service public et de service public sportif. Gestion, exploitation et responsabilité du Golf Entretien des locaux et des espaces, maintenance et renouvellement des équipements et matériels. Le délégataire exercera son activité à ses risques et périls et sera rémunéré directement par les usagers du Golf et de ses activités annexes. Le délégataire sera soumis au paiement d'une redevance annuelle versée à la Ville de COGNAC. La nature juridique du contrat de la délégation est une convention de délégation de service public au sens de l'article L. 1411-1 du Code Général des Collectivités Territoriales. Durée du contrat : Le contrat sera conclu pour une durée de 12 ans du 1er mars 2008. Procédure de passation du contrat : Le contrat de délégation de service public est passé conformément aux dispositions des articles L 1411-1 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales. Les candidats produiront au minimum : Une lettre de candidature signée Références de gestion déléguée de services publics d'exploitation de golfs Les justifications, certificats et attestations prévues aux articles 8 et 9 du décret N°97-638 du 31 mai 1997 Un extrait K-Bis de moins de trois mois, Si l'entreprise est en redressement judiciaire, la copie du jugement prononcé à cet effet, Une attestation sur l'honneur du respect des obligations liées à l'emploi des travailleurs handicapés prévues aux articles L 323-1 et suivants du Code du Travail. La documentation de présentation du candidat (nom, forme juridique, raison sociale, moyens humains et moyens matériels, bilan et compte de résultat des trois derniers exercices) Une déclaration sur l'honneur que le candidat ne tombe pas sous le coup d'une interdiction de concourir à la présente consultation ou d'une interdiction équivalente dans un autre pays de l'Union Européenne. En cas de groupement, la lettre de candidature sera dûment signée par chaque membre. Les autres pièces seront remises pour chaque membre du groupement. Modalités de réception des candidatures : Les dossiers de candidature seront transmis par pli recommandé avec accusé de réception postal ou remis contre récépissé sous enveloppe cachetée portant la mention “Délégation de service public Golf municipal de COGNAC NE PAS OUVRIR” Les plis seront remis ou adressés à : Monsieur le Maire Direction des Services Techniques BP 17 Hôtel de Ville 16108 COGNAC Aucun dossier de candidature ne doit être transmis par messagerie électronique. 1è phase de la consultation : Le règlement de la consultation sera remis aux candidats qui auront été admis par la commission de délégation de service public à présenter une offre après examen de leurs garanties professionnelles et financières et de leur aptitude à assurer la continuité du service public et l'égalité des usagers devant le service public. Date limite de réception des candidatures : 7 septembre 2007 avant 17H00 2è phase de la consultation : La date limite de réception des offres sera précisée aux candidats déclarés admis à présenter une offre aux termes de la première phase de la consultation. Le délai de validité des offres est de 180 jours à compter de la date fixée pour la réception des offres. Les offres non conformes aux spécifications de la consultation seront éliminées. L'ensemble des documents devra être rédigé en langue française. Lieu où l'on peut retirer le dossier de consultation : Le dossier est à retirer à l'adresse figurant ci-dessous : Ville de COGNAC Direction Générale des Services Hôtel de ville 16 100 COGNAC Tél : 05 45 36 55 36 Fax : 05 45 82 86 41 Lieu où peuvent être obtenus des renseignements d'ordre administratif ou technique : Ville de COGNAC Direction Générale des Services Hôtel de ville 16 100 COGNAC Tél : 05 45 36 55 36 Fax : 05 45 82 86 41 Courriel : [email protected] Renseignements techniques et administratifs : Monsieur Christian LAVALETTE Directeur Général des Services Fait à COGNAC, le 31 juillet 2007 Le Maire - Jérôme MOUHOT Retrouvez nos annonces d'offres d'emploi sur Renseignements : Jean Claude Poidevin - Tél. : 01 40 10 53 27 PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge réception un bras mal placé qui traînait. Elle est comme un gymnaste qui sort d’un triple salto et qui cherche à savoir où il met les pieds. C’est un travail de repérage qu’on doit entretenir. Avec trois, quatre séances, elle va se recaler. » Longueur, heptathlon ? L’avenir de Barber en vue des Mondiaux d’Osaka (24 août-2 septembre) n’est cependant toujours pas arrêté. « Bobby (Kersee, son entraîneur) est plutôt favorable à l’hepta, se marre l’athlète. Mais je vais continuer à travailler toutes les disciplines. ZHANG WENXIU ASSOMME LES CHAMPIONNATS DE CHINE. – La lanceuse de marteau Zhang Wenxiu a écrasé la concurrence lors des Championnats de Chine, qui se sont achevés hier à Shijiazhuang. À vingt et un ans, elle a en effet battu son cinquième record d’Asie avec un jet à 74,86 m. Sa compatriote Gong Lijao, seize ans seulement, a remporté le poids avec 19,13 m, record du monde cadets. En l’absence de Liu Xiang, Shi Dongpeng remporte le titre sur 110 m haies (13’’31). Bleu Rouge champion du monde juniors. Cet œil expert considère également qu’il y a tout lieu d’être satisfait de l’après-midi. « Aujourd’hui, on peut dire que son corps l’a laissée tranquille car une impulsion de saut en longueur est aussi traumatisante qu’une course de haies, précise-t-il. On a vu ensuite qu’à son dernier essai, tout en étant à dix centimètres de la planche, elle pouvait retomber loin. À cause de sa blessure, elle est en déficit de sauts. Il lui manque des sensations en phase aérienne. Elle avait toujours à la triple saut, Tatiana Lebedeva n’a pas franchi les quinze mètres (14,86 m, vent non communiqué). À noter aussi les 53’’92 de Ioulia Pechonkina sur 400 m haies. Jaune Bleu Jaune J’aurais bien lancé le poids ici mais les deux épreuves avaient lieu en même temps. » LAGAT VEUT DOUBLER À OSAKA. – Vainqueur du 1 500 m à Londres vendredi au prix d’une dernière ligne droite de haute volée, Bernard Lagat veut désormais doubler 1 500 m et 5 000 m lors des Championnats du monde à Osaka (25 août-2 septembre). Il en a informé par mail la Fédération américaine. « Je crois que je peux être un protagoniste important dans ces deux courses », a-t-il confié. L’heptathlète, qui s’est décidée à concourir au dernier moment, s’est imposée avec 6,66 m. NIORT AIME Eunice Barber et la quintuple médaillée mondiale s’est souvenue qu’elle y avait déjà remporté le titre national à la longueur en 1999. Mais cette fois, l’heptathlète a attendu les derniers instants avant de se décider à sauter à cause d’une cuisse droite qui lui cause bien des soucis depuis des semaines. Le choix s’est révélé payant. Plus que la perfor- les bondissements ou la vitesse, mais ce n’était de toute façon pas prévu. Je ne suis pas inquiet, ce n’est pas très grave. C’est peut-être même un mal pour un bien. Aujourd’hui (hier), elle n’était pas vraiment dedans, dès l’échauffement. Ça s’est vu dans sa course et dans son saut. » La médaillée de bronze européenne en salle, qui s’essayait hier à la longueur pour améliorer son record personnel (6,32 m), fera du coup l’impasse sur le meeting de Castres, samedi prochain, et ne sautera plus avant les Champi on nat s du mon de d’ Osa ka (25 août-2 septembre). – C. B. L’escapade new-yorkaise de Haile Gebreselassie n’a pas menacé son invincibilité sur semi-marathon. Par une matinée plutôt douce (21o C), l’Éthiopien s’est échappé à une concurrence pourtant relevée aux deux tiers de la course, peu après la sortie de Central Park. Il a ensuite bouclé en solo son semi-marathon en 59’24’’, cinquième temps de la saison sur un parcours montant et réputé difficile. Il devance l’Américain Abdi Abdirahman (1 h 0’29’’) et le vainqueur du marathon de Boston, le Kenyan Robert Cheruiyot (1 h 0’58’’). « Je savais que j’étais en bonne forme, a commenté « Gebre ». Quand ils m’ont attaqué à la sortie du parc, j’ai compris que c’était ma chance. Je leur ai dit " bye bye ! ". Mon chrono est vraiment fantastique, deux minutes plus rapide que l’an passé (Nyariki, en 1 h 1’22’’). Je reste jeune ! Mon rêve est devenu réalité aujourd’hui : j’ai couru dans les rues de New York. » « Je m’incline derrière le Michael Jordan de la course à pied », commentait Abderahman. Chez les femmes, la tenante du titre kenyane, Catherine Ndereba, a été surprise par sa compatriote Hilda Kibet, qui l’a nettement battue (1 h 10’32’’ contre 1 h 11’’47’’). CLÉMENTINE BLONDET mance (6,66 m, + 1,7 m/s), l’athlète retenait ses deux heures d’efforts sur la piste : « J’ai débuté le concours prudemment. J’étais plutôt mal placée à l’impulsion. Je me relevais tout de suite et je n’engageais pas ma jambe. Mais peu à peu j’ai pris confiance. Et à présent je suis super-contente. » Entre chacun de ses sauts, Barber est venue prendre des informations auprès de Jean-Hervé Stievenart, l’entraîneur d’un groupe de triplesauteurs à l’INSEP dont Benjamin Compaoré, le SON CONCOURS de la longueur n’a duré qu’un saut. À la réception, Teresa Nzola Meso se tordait le pied gauche et se relevait en boitant. La recordwoman de France du triple saut (14,69 m), qui avait obtenu son premier titre de championne de France deux jours plus tôt dans sa discipline de prédilection, rejoignait immédiatement son entraîneur, Zoran Denoix, et appliquait de la glace sur son pied avant de renoncer. L’échographie pratiquée sur place révélait une entorse bénigne. « Elle va devoir se soigner pendant dix jours, expliquait Denoix. Elle ne pourra pas travailler Gebreselassie reste invaincu Barber assure et rassure de notre envoyé spécial Entorse bénigne pour Nzola Meso SEMI-MARATHON DE NEW YORK LONGUEUR FEMMES NIORT – LE STADE RENÉ-GAILLARD était quasiment désert quand Lueyi Dovy s’est présenté en tribune de presse hier soir. Le nouveau champion de France du 100 m est venu expliquer qu’il s’était entretenu un peu plus tôt avec Franck Chevallier, le DTN. « Même si je suis sélectionnable, j’ai décliné ma sélection, s’est justifié Dovy. Je n’ai pas envie de mettre le collectif du relais dans l’embarras, même si tous mes camarades m’ont dit qu’ils me soutenaient. Je les remercie. Car les choses sont ce qu’elles sont en France, mais rien ne dit qu’une délégation étrangère ne porterait pas réclamation à O sa k a a ux C ha m pi o n na t s d u monde. » L’athlète, qui a fait appel de sa condamnation pour acquisition, transport et détention d’une ampoule d’Humatrope, une hormone de croissance, est revenu sur les circonstances qui l’ont conduit à effectuer ce choix. « En revoyant à la télévision les images de ma course, j’ai entendu comme tout le monde des sifflets, raconte-t-il. Ce n’est peut-être que le mouvement d’humeur de très peu d’individus sauf qu’il y avait des micros d’ambiance et qu’ils ont été parfaitement captés. La France entière croit peut-être que tout le monde m’a sifflé. Je ne me vois pas supporter ça plus longtemps. C’est trop me demander. Je préfère donc enlever une épine du pied au sélectionneur et me concentrer sur mon jugement en appel. » En revanche le champion du monde du 4 × 100 m d’Helsinki voudrait effectuer une ultime ligne droite à Castres puis partir en vacances. « Pour m’aérer la tête », insiste-t-il. Franck Chevallier, qui avait assuré à l’issue des Championnats qu’il y aurait bien un relais à Osaka contrairement aux incertitudes qu’il avait laissé planer samedi, juge l’attitude de Dovy « courageuse ». « Je respecte ce choix, a-t-il commenté. C’était le champion de France en titre, il pouvait prétendre à une sélection mais il a préféré prendre les devants. Cela montre sa solidarité avec l’équipe de France. Il a souhaité me l’annoncer avant de voir les journalistes pour éviter les cas de conscience et les situations délicates. On ne va donc plus se torturer la tête avec des si. » – H. G. Noir Noir – Ce forfait signifie-t-il que vous ne serez pas présente sur 200 m à Osaka ? – Je suis parmi les vingt meilleures mondiales sur 200 m (en fait, avec ses 22’’88 de samedi, elle est vingtdeuxième à trois par nation), donc, si tout va bien, je serai à Osaka sur cette distance aussi. Si j’ai l’énergie nécessaire, et j’espère bien l’avoir, je ferai le 100 m et, ensuite, le 200 m. J’ai beaucoup d’ambition sur 200 m, ça va être ma discipline dans l’avenir. Et ma course m’a quand même rassurée sur mon état de forme. Faire ce que j’ai fait dans l’état dans lequel j’étais… – Comment allez-vous vous préparer pour les Championnats du monde ces trois prochaines semaines ? – Il faut que je récupère et que je me débarrasse de cette infection. On a beaucoup travaillé la résistance, donc on va sans doute faire des séances de vitesse pour le 100 m. Hier (samedi), c’était ma dernière course avant Osaka. Je n’aurai pas assez récupéré pour Castres, samedi, et si j’allais à La Chaux-de-Fonds, ça me couperait dans mes entraînements. Ne connaissant pas non plus les conditions, je pense que c’est du temps perdu. Et là, je n’ai plus de temps à perdre. – Comment envisagez-vous ces Championnats du monde ? – Ça va être une année particulière. Je n’ai pas enchaîné beaucoup de courses. Ça m’était arrivé de faire peu de courses avant un grand Championnat, mais c’était il y a très longtemps, avant Athènes (Championnats du monde 1997) ou Budapest (Championnats d’Europe 1998). Je compte sur le travail à l’entraînement. La forme est là et j’espère que je serai au top à Osaka. – Vous parlez du 100 m et du 200 m, mais il y a aussi le 4 x 100 m… – Cette année, ça va encore être difficile. Il y a Muriel (Hurtis) et moi mais derrière, il y a un petit trou. Les sprinteuses ne progressent pas, je trouve ça inquiétant. Courir en 11’’50, ce n’est pas terrible. On devrait avoir des sprinteuses à 11’’20, 11’’30. Moi, si j’enchaîne le 100 m et le 200 m, ce que j’espère, ça aurait été bien qu’une fille me remplace pour la série. Mais ça va être difficile. » de notre envoyé spécial 14 Bleu Rouge Noir Jaune NATATION OPEN DE PARIS (grand bassin) Un éclair sur fond de malaise En plein froid entre Manaudou et son coach, le Suédois Nystrand est devenu le deuxième homme sous les 48’’ sur 100 m (47’’91). CE FUT UN DRÔLE DE DIMANCHE en clair-obscur malgré un soleil de plomb sur la Croix-Catelan. Pour clore son baptême, l’Open de Paris, qui fêtait le retour de la natation capitale après soixante-seize ans de silence, eut ainsi droit à un joli bouquet. Un moment rare au bout d’un 100 m qui trimballait une belle affiche et son lot d’impatiences et qui accoucha d’un exploit majuscule. En état de grâce, Stefan Nystrand, discret Suédois au palmarès encore naissant, s’emballa en effet pour priver Alain Bernard d’un sacre à domicile mais surtout devenir, presque par effraction, le deuxième homme de l’histoire à passer sous la mythique barrière des 48’’. Il fallait être fou ou doux rêveur pour oser attendre un tel chrono. Nystrand l’a fait, d’un 47’’91 qui va faire causer. Mais, avant de s’étendre sur cet exploit qui permet à Nystrand de regarder Pieter Van den Hoogenband, le recordman du monde, dans les yeux, il est impossible de ne pas revenir sur l’étrange sentiment qui escorte Laure Manaudou après son ultime sortie d’une année 2007 qui n’a peut-être pas fini d’être agitée. Il y eut, d’abord, sa drôle de partition sur un 200 m dos très attendu, son premier depuis 2003, mais finalement tronqué et achevé dans l’anonymat des séries. Pourtant bien partie, dans le rythme jusqu’au 150 m, la triple championne du monde lâcha complètement sur la dernière longueur. Incapable, mentalement et physiquement, de passer au-dessus de souffrances spécifiques à cette épreuve, notamment des douleurs lactiques dans les jambes qu’elle découvre. Même fatiguée et usée par tant de mois sur la brèche, Laure vaut évidemment mieux que les 2’17’’98 d’hier matin. Avant le début de ce long week-end, la première dame de France avait prévenu à propos du 200 m dos : « Mon record personnel est assez nul (2’15’’32), je ne peux que l’améliorer. Sinon, c’est qu’il y a un problème. » Il y a donc un souci. Pas tant, d’ailleurs, sur ses perspectives et son potentiel sur cette distance qu’elle devra tout de même apprivoiser vite si elle veut l’intégrer à son programme olympique. Non, le malaise concerne plutôt ses relations et donc son association avec Paolo Penso, le coach choisi par Marco Durante, le patron de LaPresse, à son arrivée à Turin, début mai. Il y a, d’abord, cette distance, cette froideur même, prégnante entre la nageuse et le coach. Laure et Paolo n’ont jamais été très proches, et la championne olympique confiait même jeudi avoir conscience qu’elle ne retrouverait jamais « avec un autre entraîneur » la complicité partagée avec Philippe Lucas. Elle ajoutait : « Mais avec Paolo, ça se passe bien. » Il suffit de lire l’interview de Penso (voir page 15) pour comprendre que le climat a changé en quelques jours. Il est devenu lourd. Au point que l’avenir du duo s’écrit désormais au conditionnel. Pas certain en effet qu’une explication de texte entre les deux, qui n’aura de toute façon pas lieu avant la fin de leurs vacances dans trois semaines, suffise à recoller les morceaux d’un puzzle aujourd’hui très éparpillé. L’état d’urgence C’est une secousse de plus dans une année déjà extrêmement tumultueuse, notamment marquée par une violente rupture avec Philippe Lucas et un déménagement en Italie accompagné de beaucoup de difficultés. Du coup, la double recordwoman du monde vient d’enquiller quatre mois d’un entraînement plus que light et trop minimalist e pour pér enniser s on incroyable réussite. Bien sûr, cela ne l’a pas empêchée de briller lors des Championnats de France, en juin, sur son talent, son passé et son orgueil. Une forme de trompe-l’œil. Mais si la réussite des prochains Jeux Olympiques, son objectif, dans un an exactement, n’est pas encore hypothéquée, elle le sera très vite si, au retour de vacances qui se doivent réparatrices, notamment mentalement, la Française ne se remet pas immédiatement et très sérieusement au travail. Avec Penso, peutêtre. Ou quelqu’un d’autre. Son entourage, comme la Fédération, le sait et doit assurer les conditions de son équilibre et de son épanouissement. L’Open de Paris a confirmé que c’était une urgence. Loin, très loin de ces tourments, Stefan Nystrand, lui, s’est donc révélé au monde. Reléguant au rang de simple dauphin Alain Bernard, pourtant venu confirmer sur les bords de Seine son nouveau statut de patron du sprint. Le grand blond d’Antibes n’a pourtant pas failli. En 48’’56, il devança Hayden, le champion du monde (48’’79), et planta même le deuxième chrono de sa carrière derrière les 48’’12 de Saint-Raphaël qui l’avaient fait deuxième performeur de l’histoire. Mais le Suédois de vingt-cinq ans, de sa nage bras tendus plus efficace qu’esthétique, était, hier, beaucoup trop fort. En 47’’91 (22’’72 à mi-course et 25’’19 pour le retour), il a franchi un cap, celui des 48’’, que seul Pieter Van den Hoogenband avait réussi à passer, une première fois en 2000 en demi-finales des Jeux pour accrocher le record du monde (47’’84) puis deux fois en 2002 aux Championnats d’Europe Nystrand, un cent nouveau Paresseux chronique, le Suédois s’est fait violence pour se mettre au boulot et signer le 3e meilleur chrono de tous les temps. Portrait. (47’’86 et 47’’97). Le vice-champion d’Europe, inspirateur ensuite de sa compatriote Alshammar, qui s’est rapproché à un dixième du record du monde du 50 m (24’’23), avait prouvé ces derniers jours qu’il était en forme. Mais de là à ôter 0’’79 à son meilleur temps (48’’70 le 26 juillet) ! Ce grand bond en avant propulse donc le gros dormeur dans la lumière, à seulement sept centièmes du record du monde, et surtout au premier rang des favoris à l’or olympique. Pour tous, « VDH » et Bernard notamment, le message est clair. La victoire se jouera à Pékin à très haute altitude. Il leur faudra progresser ces prochains mois. Et donc bosser dur, très dur dans une sérénité que Laure Manaudou, elle, se doit de retrouver. Et vite ! BENOÎT LALLEMENT Alain Bernard : « Tout simplement énorme » « VOUS ATTENDIEZ-VOUS à un 100 m aussi rapide ? – Pas du tout. Je savais que Nystrand avait les capacités de nager vite sur 100 m, mais de là à faire 47’’9, non. C’est tout simplement énorme. Grand respect. Il a été le plus fort. Je suis super content pour lui. Avec son expérience internationale il a un peu d’avance, mais je vais travailler pour rattraper ce retard. – Comment analysez-vous votre performance ? – Je m’attendais à nager autour de 48’’5. Ça n’a pas été facile. J’avais des sensations bizarres auxquelles je n’étais pas habitué. Avant les Championnats de France, j’avais beaucoup plus de repères avec les deux Mare Nostrum (Canet et Barcelone) qui avaient précédé. Ici, je n’avais pas de repères, j’étais perdu le premier jour dans le relais. Mais il faut savoir s’adapter et mon chrono est à quatre dixièmes de mon temps quand je suis affûté. Il n’y a pas de regrets à avoir. Il est parti vite, j’ai IL A DIT Les meilleurs 100 m hommes de l’histoire Rouge Jaune (HOL), lee 31 juillet 2002 à Berlin. 47”91 Stefan NYSTRAND (SUE), le 5 août 2007, à Paris. 47”97 Pieter VVAN DEN HOOGENBAND (HOL), lee 30 juillet 2002 à Berlin. 48”12 Alain BBERNARD, le 25 juiin 2007, à Saint-Raphaël. 48”12 Filippo MAGNINI (ITA), le 28 juillet 2005 à Montréal. (HOL), lee 18 août 2004 à Athènes. 48”17 Jason LEZAK (USA), le 10 juillet 2004 à Long Beach. 48”17 Rolandd SCHOEMAN (AFS), le 15 août o 2004 à Athènes. 48”18 Michaeel KLIM (AUS), le 16 seeptembre 2000 à Sydney. CHAMPIONNATS DES ÉTATS-UNIS (grand bassin) LE TEMPS n’était pas si loin où Stefan Nystrand préférait paresser sous sa couette plutôt que répondre aux appels matinaux de son coach qui constatait une énième absence de son énergumène à l’entraînement. Il y a encore deux ans, le gaillard de Stockholm, qui tient la marche en sainte horreur et saute dans sa voiture pour la moindre course, entretenait une coriace réputation de fainéant. « Il ne veut rien faire qui ne soit absolument nécessaire », confiait hier au téléphone Anne Forsell, son entraîneur depuis onze ans. Cette dernière venait d’apprendre par un SMS de l’encadrement suédois la performance monumentale de son poulain, ces 47’’91 qui font de lui le deuxième homme de l’histoire sous les 48’’ et, du coup, un client pour le titre olympique décerné dans un an à Pékin. Dans leurs hypothèses les plus optimistes, Forsell comme Nystrand imaginaient à Paris un aller-retour bouclé en 48’’5, voire 48’’3, ce qui aurait déjà représenté un drôle de bon chronométrique par rapport au record personnel du nageur, rafraîchi la semaine dernière aux Championnats de Suède (48’’70). À la fin de sa course, l’homme à la silhouette voûtée a donc écarquillé les yeux en levant les yeux vers le tableau : « C’était comme à Noël ! », s’amusait hier le sprinteur, qui compte maintenant sur ses quelques semaines de vacances pour saisir la portée de sa performance. Ça valait donc le coup de se faire violence. Assis sur une pelouse de la Croix-Catelan, sa médaille dans les mains, Stefan Nystrand, qui s’est détourné du demi-fond en raison des charges de travail trop importantes, était tout fier de souligner sa nouvelle assiduité à l’entraînement : « Ça fait deux ans que je n’ai pas manqué une seule séance. » « Je n’ai pas une belle nage, mais je m’en fous » Son élimination en demi-finales des Mondiaux 2005, sur 50 m comme sur 100 m, lui a botté les fesses. Celui qui tenait Lars Frolander (champion olympique sur 100 m papillon à Sydney) pour exemple était déjà dans le circuit depuis un certain temps, mais s’est alors décidé à surveiller son alimentation et réduire ses grasses matinées. Son entraîneur, elle, a révolutionné ses programmes : pas plus de vingt kilomètres par semaine et seulement deux allures, soit très rapide, soit très lent. « Nager beaucoup lui pompe trop d’énergie et les allures intermédiaires Les copines aux anges ELLES PARTAGENT la même chambre chez les Bleues, elles sprintent toutes deux et sont de la génération qui doit assurer sa relance : Malia Metella et Alena Popchanka ont vécu un bel Open de Paris. La Guyanaise, qui avait limité ses ambitions aux cinquante mètres, a hier validé son choix d’opter pour Toulouse en établissant son meilleur chrono en nage libre depuis son argent des Jeux 2004 (24’’98) : « Je fais le même chrono qu’en demifinales à Athènes (24’’99) », rigole la joyeuse Malia. Quant à Alena, stakhanoviste de la compétition, elle en rapporte quatre médailles et un grand bonheur avant des vacances méritées. Patricia Quint, coach en chef des Thérèse ALSHAMMAR (SUE, 1re du 50 m en 24’’23) : « Quel super chrono ! Je me suis surprise moi-même. Je me savais en forme, mais pas à ce point. Mon travail technique, sur la coulée et la fluidité, est payant. J’ai gagné en efficacité. Psy- portes de la finale aux Mondiaux de Melbourne (dixième temps des demies), a gagné 1’’73 en deux saisons. A nouveau chrono, nouvelle dimension. Nystrand, pas maladroit non plus sur 50 m, est désormais étiqueté candidat officiel à l’or olympique sur la course des courses. « Maintenant, c’est lui qui a le sac à dos… », souriait hier Denis Auguin, l’entraîneur d’Alain Bernard, en référence aux attentes parfois pesantes suscitées par un chrono de cet acabit. L’intéressé tempérait les enthousiasmes : « Les Jeux, ça n’a rien à voir avec sortir un temps sur une course. Vous pouvez être recordman du monde et terminer sixième. Et puis, il peut se passer beaucoup de choses en un an… » Même si les pannes de réveil sont maintenant oubliées. Stefan NYSTRAND (Suède). Entraîneur : Anne Forsell. 25 ans, né le 20 octobre 1981. 1,91 m ; 89 kg. JO : 4e (50 m, 2004) ; 20e (100 m, 2004). CM : 3e (50 m, 2007) ; 5e (relais 4 × 100 m, 2005) ; 6 e (r elais 4 × 100 m, 2007) ; 10e (100 m, 2007) ; 12e (50 m et 100 m, 2005). CE : 2e (50 m, 2004 ; 100 m, 2006) ; 4e (relais 4 × 100 m, 2004 et 2006) ; 5e (100 m, 2006). Records. – 50 m : 21’’93 (2007). 100 m : 47’’91 (2007). Progression sur 100 m. – 2004 : 49’’75. 2005 : 49’’64 ; 2006 : 48’’71 ; 2007 : 47’’91. JEAN-BAPTISTE RENET RÉSULTATS filles, retrouvera avec plaisir les deux compères pour le stage de reprise à Mimizan, début septembre : « Les deux ont une grande expérience maintenant, sont réceptives à tout, ont un esprit collectif très fort, poursuivent des objectifs communs. Elles capitalisent pour Pékin. » Et se posent en pièces maîtresses d’ambitieux relais. – P. Laf. ILS ONT DIT Aaron PEIRSOL (USA, 1er du 100 m dos en 53’’17) : « C’est très, très bon. Je n’étais pas sûr que ça irait aussi bien après mon temps en série (54’’64). Je ne m’attendais vraiment pas à être à ce niveau à Paris. J’ai pris beaucoup de plaisir ici, et les résultats sont venus. Je m’étais entraîné dur à la maison, mais je n’avais pas beaucoup de repères. C’est quand même mon meilleur temps depuis les Mondiaux de Melbourne (52’’98) ! J’ai juste raté un peu ma touche, sur le mur d’arrivée, je perds deux ou trois centièmes, rien de grave. Je suis très en confiance sur 100 m et la concurrence interne américaine (Phelps, Lochte notamment) me pousse. Maintenant, c’est le temps des vacances. Je vais quitter ce maillot de bain et en prendre un plus léger ! Je coupe jusqu’à début septembre. » nuisent à son explosivité, sa principale qualité », justifie Forsell. Les Championnats d’Europe l’été dernier à Budapest, où il fut médaillé d’argent derrière Filippo Magnini, avaient permis de découvrir sa technique caractéristique : des bras tendus qui lui donnent des airs de moulin à vent et rappellent Inge de Bruijn, comme le notait hier l’entraîneur français Frédéric Vergnoux, qui a assisté aux séances de Paul Bergen, le coach de la Néerlandaise. On est loin de l’élégance de Popov ou même de Bernard. Et alors ? « Ce qui compte, c’est ce que vous faites sous l’eau, pas en dehors, tranche Nystrand. Je sais que je n’ai pas une belle nage, mais je m’en fous. Du moment que ça va vite… » L’occasion de rappeler qu’en 2005, son compteur sur 100 m était encore bloqué à 49’’64. Le Suédois, resté aux chologiquement, ma médaille d’argent aux Mondiaux de Melbourne m’a changée. J’ai pris confiance en moi et mon potentiel. » Alessia FILIPPI (ITA, 1re du 200 m dos en 2’9’’06) : « Je suis en vacances ! Et c’était dur de rester concentrée. Alors, je me sens très heureuse de ces deux victoires (elle avait également remporté le 400 m 4 nages), surtout celle sur 200 m dos, assortie d’un excellent temps pour moi. Il fallait assurer le spectacle : ce genre de grands meetings internationaux est une aubaine pour nous qui ne nageons jamais assez à très haut niveau. » Hugues DUBOSCQ (FRA, 7e du 200 m brasse en 2’14’’59) : « Je suis heureux de terminer la saison sur une note positive, de retrouver des sensations sur 200 m. C’est de loin la course que j’ai le mieux réussie lors de ce meeting. Devant, ça nage un bon train, trop fort pour moi, mais j’ai de moins en moins peur du 200, je me réconcilie avec, ça va me servir pour mieux finir mes 100 m. » FINALES HOMMES 100 m : 1. Nystrand (SUE), 47’’91 (m.p.m. 2007) ; 2. Bernard, 48’’54 ; 3. Hayden (CAN), 48’’79 ; 4. Lagunov (RUS), 49’’00 ; 5. Grechin (RUS), 49’’10 ; 6. Yegoshin (UKR), 49’’47 ; 7. Stymne (SUE), 49’’51 ; 8. Gilot, 49’’73 (en demies : 49’’38). Temps de passage de Nystrand : 22’’72, 47’’91. Temps de passage de Bernard : 23’’17, 48’’54. 100 m dos : 1. Peirsol (USA), 53’’17 ; 2. Bal (USA), 54’’46 ; 3. Meeuw (ALL), 54’’55 ; 4. Vyatchanin (RUS), 54’’57 ; 5. Rogan (AUT), 55’’07 ; 6. Barnea (ISR), 55’’21 ; 7. Wildeboer Faber (ESP), 56’’11 (en demies : 56’’06) ; 8. Donets (RUS), 56’’76 (en demies : 56’’62). 200 m brasse : 1. Brown (CAN), 2’11’’82 ; 2. Falko (RUS), 2’12’’05 ; 3. Kuczko (POL), 2’13’’16 ; 4. Dymo (UKR), 2’13’’63 ; 5. Beeri (ISR), 2’14’’01 ; 6. Borysik (UKR), 2’14’’43 ; 7. Duboscq, 2’14’’59 ; 8. Wolniak (POL), 2’14’’97. 50 m papillon : 1. Frolander (SUE), 23’’71 ; 2. Breus (UKR), 23’’90 (en demies : 23’’’58) ; 3. Draganja (CRO), 24’’03 (en demies : 23’’74) ; 4. Skvortsov (RUS), 24’’10 (en demies : 23’’93) ; 5. Munoz Perez (ESP), 24’’11 ; 6. Rupprath (ALL), 24’’14 (en demies : 24’’00) ; 7. Silantiev (UKR), 24’’28 (en demies : 24’’26) ; 8. Venancio (POR), PAGE 14 24’’35 (en demies : 24’’19). En demifinales : 9. Galavtine, 24’’29 ; 11. Bousquet, 24’’50. 200 m 4 nages : 1. Goddard (GBR), 2’0’’90 ; 2. Wojt (POL), 2’1’’62 ; 3. Kerekjarto (HON), 2’1’’70 ; 4. Sano (JAP), 2’1’’97 ; 5. Kis (HON), 2’2’’15 ; 6. Jukic (AUT), 2’3’’06 ; 7. Tikhonov (RUS), 2’3’’17 ; 8. Krylov (RUS), 2’3’’69. FEMMES 50 m : 1. Alshammar (SUE), 24’’23 (m.p.m. 2007) ; 2. Steffen (ALL), 24’’97 ; 3. Metella, 24’’99 ; 4. Serikova (UKR), 25’’56 ; 5. Hedenskog (SUE), 25’’57 ; 6. Morningstar (CAN), 25’’59 ; 7. Couderc, 25’’64 ; 8. Stepanyuk (UKR), 26’’00 (en demies : 25’’86). 200 m : 1. Pellegrini (ITA), 1’58’’19 ; 2. Popchanka, 1’58’’26 ; 3. Jedrzejczak (POL), 1’58’’40 ; 4. Steffen (ALL), 1’59’’05 ; 5. Marshall (GBR), 1’59’’67 ; 6. Freitag (ALL), 1’59’’85 ; 7. Wilkinson (CAN), 2’0’’13 ; 8. Ramos Plasencia (ESP), 2’1’’48 (en série : 2’1’’36). En série : 12. Huber, 2’1’’51. 200 m dos : 1. Filippi (ITA), 2’9’’06 ; 2. Hoelzer (USA), 2’9’’55 ; 3. Szepesi (HON), 2’12’’08 ; 4. Amshennikova (UKR), 2’12’’29 ; 5. Bernard Gonzales (ESP), 2’13’’83 ; 6. Rocha Araujo (ESP), 2’15’’14 ; 7. Zubkova (UKR), 2’16’’26 (en série : 2’15’’18) ; 8. Castel, 2’17’’81 (en série : 2’15’’98). En série : 12. Manaudou, 2’17’’98. 100 m brasse : 1. Jukic (AUT), 1’8’’72 ; 2. Pidlisna (UKR), 1’9’’47 ; 3. Bogomazova (RUS), 1’9’’48 ; 4. Simonova (RUS) et Kaminska (POL), 1’10’’16 ; 6. Kovacs (HON), 1’10’’43 (en demies : 1’10’’03) ; 7. Poewe (ALL), 1’10’’52 (en demies : 1’10’’45) ; 8. Beard (USA), 1’10’’64 (en demies : 1’10’’26). 100 m papillon : 1. Bespalova (RUS), 58’’42 ; 2. Sutiagina (RUS), 59’’02 ; 3. Popchanka, 59’’13 ; 4. Hoelzer (USA), 59’’27 (en demies : 59’’12) ; 5. Pietsch (ALL), 59’’67 ; 6. Gostomelsky (ISR), 59’’89 (en demies : 59’’64) ; 7. Oliveira (POR), 1’0’’21 (en demies : 59’’79) ; 8. Verraszto (HON), 1’0’’47 (en demies : 59’’59). 200 m 4 nages : 1. Klochkova (UKR), 2’12’’16 ; 2. Baranowska (POL), 2’12’’53 ; 3. Verraszto (HON), 2’14’’03 ; 4. Belmonte (ESP), 2’15’’81 ; 5. Martynova (RUS), 2’16’’46 ; 6. Vabre, 2’16’’52 (en série : 2’15’’62) ; 7. Urbanczyk (POL), 2’17’’42 ; 8. Hosszu (HON), 2’17’’57 (en série : 2’16’’42). Relais 4 × 100 m 4 nages : 1. Russie (Zueva, Bogomazova, Sutiagina, Volodina), 4’4’’20 ; 2. Canada, 4’5’’83 ; 3. Hongrie, 4’6’’68 ; 4. Ukraine, 4’6’’72 ; 5. Allemagne, 4’6’’79 ; 6. France (Castel, Babou, Popchanka, Couderc), 4’7’’49 ; 8. Grande-Bretagne, 4’20’’16. Le 50 m en ébullition Dara Torres (24’’53) et Wildman-Tobriner (21’’80) ont refermé sur 50 m une semaine américaine au rythme effréné. « MAMIE » TORRES se porte toujours aussi bien. Le bulletin de santé publié samedi à Indianapolis ne laisse aucun doute sur l’état de la quadragénaire, plus que jamais en passe de réaliser son pari dans un an : participer à ses cinquièmes Jeux Olympiques après être sortie une deuxième fois de sa retraite. Sanctionné d’un nouveau record personnel, le 50 m remporté en 24’’53 aux Championnats des ÉtatsUnis confirment son statut de meilleure Américaine sur la distance et lui permettraient même de rêver à une breloque à Pékin. Pour situer le niveau atteint par Dara Torres, c’est dans ce même chrono que Lisbeth Lenton s’était imposée aux Championnats du monde en mars. À l’heure actuelle, l’Australienne est d’ailleurs, avec la Néerlandaise Marleen Veldhuis (24’’37) et la Suédoise Therese Alshammar (24’’23 hier à Paris), la seule à pouvoir rivaliser. Ce retour au plus haut niveau de l’Américaine, après six ans d’arrêt, n’a pas fini de faire jaser. L’ascension de Benjamin WildmanTobriner suscite, elle, moins d’interrogations depuis que l’Américain est devenu fin mars à Melbourne roi du monde sur l’aller simple. Le Californien de vingt-deux ans avait alors coiffé la meute en 21’’88. À Indianapolis, il a eu besoin de 21’’80 pour battre à la touche Cullen Jones (21’’82), qui abaissa lui aussi son meilleur chrono. Wildman-Tobriner n’est plus qu’à quatre centièmes du record national de Gary Hall. La bataille pour les deux billets olympiques promet d’ailleurs d’être acharnée en juillet 2008 lors des sélections US. Le double champion olympique de trente-deux ans ne partira pas favori face à ses deux cadets. Et Michael Phelps ? Après avoir affolé les chronos toute la semaine, le phénomène, dont le programme ne comportait samedi aucune épreuve, a clôt ses Championnats sur une note plus discrète. Si l’on peut dire, puisqu’il a lancé le relais 4 × 100 m 4 nages d’Ann Arbor grâce à un parcours de dos express : 53’’17, soit moins bien que les 53’’01 dégainés la veille, mais le même chrono au centième près qu’Aaron Peirsol hier à Paris. En avance sur les temps de passage du record du monde de Peirsol (52’’98) à mi-course, Phelps quitte l’Indiana sans avoir battu de record planétaire. Mais il avait volontairement délaissé quelques-unes de ses distances fétiches (200 m papillon, 200 et 400 m 4 nages) et ses immenses progrès en dos comme son bon comportement en brasse lui fixent moins de limites que jamais. – J.-B. R. RÉSULTATS CHAMPIONNATS DES ÉTATS-UNIS (grand bassin, Indianapolis, 31 juillet-4 août) HOMMES. 50 m : 1. Wildman-Tobriner, 21’’80 ; 2. Jones, 21’’82 ; 3. Brunelli, 22’’05 ; 4. Schoeman (AFS), 22’’16 ; 5. Neethling (AFS), 22’’44. 800 m : 1. Vendt, 7’49’’75 ; 2. Vanderkaay, 7’53’’93 ; 3. Jensen, 7’57’’79. 200 m 4 nages : 1. Lochte, 1’56’’95 ; 2. Shanteau, 1’59’’56 ; … 5. Hansen, 2’2’’89. FEMMES. 50 m : 1. Torres, 24’’53 ; 2. Jackson, 25’’27. 1 500 m : 1. Brunemann, 16’23’’77. 200 m 4 nages : 1. Hoff, 2’10’’62 ; 2. Leverenz, 2’12’’32 ; 3. Smit, 2’12’’99. Tous Américains sauf mention. LUNDI 6 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 47”86 Pieter VVAN DEN HOOGENBAND 48”17 Pieter VVAN DEN HOOGENBAND PARIS. – Stefan Nystrand n’en croit pas ses yeux, le tableau électronique lui renvoie sa performance : il vient de signer le troisième meilleur chrono de tous les temps. (Photo Pierre Lahalle) Bleu (HOL), lee 19 sept. 2000 à Sydney. Jaune 47”84 Pieter VVAN DEN HOOGENBAND Noir Bleu Noir Filippo MAGNINI (double champion du monde du 100 m) : « Le temps est impressionnant. Stefan a l’habitude de partir très vite sur le premier 50 m et, normalement, il craque dans les vingt derniers mètres. Pas là. Je suis content pour lui, je le félicite, mais j’aurais bien aimé être dans la course aujourd’hui. Ce n’était pas possible à cause de mon épaule (blessée) et je suis un peu triste. Avec Alain (48’’12 aux Championnats de France fin juin), ça fait un autre gars très rapide, et, pour gagner aux Jeux, il faudra sans doute battre le record du monde. Mais tout ça ne me fait pas peur… » – J.-B. R. essayé de réagir en relançant au 50, progressivement, plutôt que de le faire d’un coup au 75… Mais battre Hayden, ce n’est pas mal. Il est champion du monde. – Vous vouliez marquer les esprits et Nystrand vous bat… – Ce temps ne me rend pas plus inquiet que ça. Rien n’est remis en question sur la route des Jeux Olympiques. Je ne suis pas le seul à être prétendant au titre olympique. On ne peut pas gagner à tous les coups et c’est dans ces moments aussi que l’on apprend. – Comment gagner les dixièmes qui vous séparent de Nystrand ? – À l’entraînement, ça passe par plus de rigueur, de précision, d’attention à ce que je fais. Je dois progresser sur la récupération, les étirements… Et en course je dois appliquer tout ce que je travaille. Les Jeux, c’est dans moins d’un an, ça va vite arriver. » – P. G. 15 Bleu Rouge Noir Jaune NATATION OPEN DE PARIS (grand bassin) « Un gros problème » PAOLO PENSO, tenu à l’écart par Laure Manaudou lors de cet Open, semble prêt à abandonner sa collaboration avec la Française. L’entraîneur italien de « la Manaudou » nage en plein désarroi. Sa championne le bat froid et semble avoir lâché prise lors des séries du 200 m dos. D’évidence, il ne possède pas la solution et se demand e s’il est bien l’homme de la situation. Fauquet : « Une jeune femme un peu perdue » « C’est vrai, confirme ce dernier. À Saint-Raphaël, elle était dans la dynamique de la grande championne qu’elle est, avec la motivation de démontrer à tout le monde que son choix de partir était le bon. Une fois « Laure doit éclaircir avec nous ce qu’elle a dans la tête » CONCOURS COMPLET : LES BLEUETS EN BRONZE. – L’équipe de France juniors a pris la médaille de bronze des Championnats d’Europe qui se disputaient à Avenches (Suisse), et remportés par la Grande-Bretagnedevant la Suède. « L’objectif est atteint, se réjouit l’entraîneur Philippe Mull. Nous finissons même devant les Allemands ce qui est très bien. Je suis ravi de la prestation de l’équipe. » En individuel, Astier Nicolas prend la 5e place, Justine Bastide, la 8e et Arthur Bonneau, la 17e (victoire de la Britannique Laura Collett). VOLLEY-BALL Grand Prix féminin : 1er week-end : groupe A (à Tokyo) : Cuba - Rép. dominicaine, 3-0 ; Japon - Kazakhstan, 3-0 ; Cuba - Kazakhstan, 3-0 ; Japon - Rép. dominicaine, 3-0 ; Kazakhstan - Rép. dominicaine, 3-2 ; Cuba - Japon, 3-2. Groupe B (à Vérone) : Brésil - Pays-Bas, 3-0 ; Italie - Taïwan, 3-0 ; Brésil - Taïwan, 3-0 ; Italie - Pays-Bas, 3-0 ; Pays-Bas - Taïwan, 3-0 ; Italie - Brésil, 3-2. Groupe C (Rzeszow) : Russie Chine, 3-1 ; États-Unis - Pologne, 3-2, ÉtatsUnis - Russie, 3-0 ; Chine - Pologne, 3-2 ; Chine - États-Unis, 3-0 ; Pologne - Russie, 0-3. BEACH-VOLLEY : RICARDO-EMANUEL, ROIS D’AUTRICHE. – Décevants la semaine passée au Championnat du monde, les champions olympiques Ricardo-Emanuel se sont repris pour remporter l’étape de Klagenfurt en Autriche du circuit mondial. En finale, les têtes de série nos 1 ont pris facilement le meilleur sur les Allemands Klemperer-Koreng (21-13, 21-14), battus en poules par les Français Deulofeu-Salvetti. Chez les féminines, les championnes du monde Kerri Walsh et Misty May-Treanor se sont imposées en finale en prenant le meilleur sur les Brésiliennes Juliana-Larissa en deux sets (21-16, 23-21). Misty May a ainsi battu le record de victoires en tournois du circuit mondial avec trente-deux qu’elle codétenait avec les Brésiliennes AdrianaBehar et Shelda (31). SQUASH CAMILLE SERME EN FINALE. – Tête de série no 2 des Championnats du monde juniors féminins, la Française Camille Serme a tenu son rang en battant hier à Hongkong, en demi-finale, la Hongkongaise Annie Au. Cette dernière, pourtant soutenue par le public, n’a rien pu faire, perturbée par les changements de direction en amorties et en frappes que lui infligeait la Française. En finale, Serme retrouve l’Égyptienne tête de série no 1 et championne du monde en titre, Raneen El Weleily, qui tout comme elle n’a pas perdu un seul jeu durant ces Mondiaux. CHAMPIONNATS DU MONDE JUNIORS (Hongkong, 1er-13 août). – Demi-finales : Serme (no 68 mondiale)-Au (HKG, no 50), 9-2, 9-2, 9-4 ; El Weleily (EGY, no 23)-King (NZL, no 76), 9-4, 9-7, 9-2. je ne peux pas parler comme ça avec elle d’une situation aussi importante. Ça m’est égal de le savoir avant parce que je pense qu’il est meilleur pour elle de réfléchir à la situation… Pour moi, c’est une désillusion d’observer les relations de Laure cette semaine à Paris. Pas seulement avec moi, mais avec l’équipe. Je pense que c’est très important pour elle d’être une “grande personne” et ces jours-ci elle ne l’a pas été. » PASCAL GLO CHAMPIONNATS DE FRANCE (distance olympique) Le retour de « Super-Marion » Marion Lorblanchet et Frédéric Belaubre ont permis à Beauvais de rafler les deux titres nationaux. LES POINGS SERRÉS, Marion Lorblanchet laisse exploser sa joie au moment de couper la ligne d’arrivée des Championnats de France disputés, hier, autour du magnifique lac des Vieilles-Forges, dans les Ardennes. À vingt-quatre ans, la Beauvaisienne, championne du monde juniors en 2002, décroche son premier titre senior (2e en 2003 et 2006). Au terme d’une grosse course à pied, elle devance deux coéquipières, l’étonnante Charlotte Morel, déjà championne de France juniors et désormais sacrée en Espoirs, et Delphine Pelletier, récemment reconvertie sur longue distance (4e des Championnats du monde). Les deux favorites, Carole Péon et Jessica Harrison avaient pour leur part fait l’impasse sur ces France mais avaient attendu l’ultime instant pour annoncer leur défection. Dommage. Les absentes ayant toujours tort, le première classe Lorblanchet (elle est sous contrat avec l’armée de terre, à l’École d’application de l’infanterie, à Montpellier) qui, elle, a respecté ce rendez-vous national, savoure ce juste titre. « C’est une délivrance », lâche-t-elle. Après avoir manqué la qualification olympique pour les Jeux d’Athènes, « Super-Marion » avait connu une période très difficile. Depuis quelques mois, retournée chez elle en Auvergne pour y retrouver un environnement affectif favorable, et entraînée par Laurent Chopin, elle revient petit à petit vers le haut niveau. Comme à la « belle époque », entre 2002 et 2004, où elle avait signé une cinquième place aux Europe 2004 et un podium en Coupe du monde, à Funchal, en octobre 2002, le dernier d’une Française à ce jour. « À dix-huit ans, j’étais ÉTONNÉE QUE PAOLO PENSO s’épanche ainsi sur l’état de leur relation et considérant qu’il faut « discuter et régler les problèmes directement plutôt que par l’intermédiaire de la presse », Laure Manaudou a préféré garder le silence, hier. En revanche, la championne olympique et son entourage faisaient savoir, tard hier soir, qu’elle communiquerait sans doute sur le sujet aujourd’hui avant de partir en vacances, trois semaines avec son ami Luca Marin. Retour prévu à Turin le 27 août. À moins que d’ici là elle décide de changer d’horizon… HANDBALL ÉQUIPE DE FRANCE FEMMES FRANCE - BRÉSIL : 23-24 Les Bleues battues FRANCE - BRÉSIL : 23-24 (13-11) Gardiennes : Pradel, Leynaud. Marqueuses françaises : Pineau (2), PecqueuxRolland (2), Herbrecht (5 dont 4 penaltys) ; Wendling (1), Cano (6), Dembele(5), VanParys (1), Piejos (1). L’ÉQUIPE DE FRANCE femmes a terminé sa préparation estivale pour le Championnat du monde (2 au 16 décembre) sur une fausse note en s’inclinant(23-24) face au Brésil lors du second des deux matches face à la sélectionsud-américaine,samedi à Rivière-Salée, en Martinique. Victorieuses de la première partie jeudi (35-28), les Bleues ont cette fois calé face à une sélection brésilienne sans certains éléments majeurs mais très combative. L’efficacité offensive des Françaises a été très mauvaise sur ce match (23 buts en 58 attaques), malgré le retour dans le groupe de Stéphanie Cano, non utilisée lors de la première rencontre. En tête à la pause (+ 2, 13-11), les coéquipières d’Isabelle Wendling ont ensuite calé en début de seconde période face à une formation conduite par Dos Santos (9 buts). « On n’a pas réussi à s’en sortir. On a raté des contre-attaques au début, on a ramé tout le match. On a eu un problème de concentration. Le jeu de l’équipe n’était pas en place et la ligne arrière a été très en difficulté », a expliqué le coach, Olivier Krumbholz. « Cela remet tout le monde dans une dynamique d’humilité. Il y en a qui devront se réveiller si elles ne veulent pas voir le Mondial à la télévision. » Rentrant en France en ce début de semaine, les internationales se retrouveront du 16 au 22 octobre lors de la World Cup, au Danemark. Le sélectionneur devrait donner une liste de seize à dix-huit joueuses sans doute fin septembre, après trois ou quatre journées de Championnat. – F. B. BOXE LAC DES VIEILLES-FORGES. – Blessures à répétition et périodes de doute avaient pourri ces dernières années, la vie de Marion Lorblanchet. Hier, elle a confirmé son retour au premier plan en remportant le titre de championne de France. (Photo Angel Garcia / l’Union de Reims / PQR) soi- disant la junior prodige, racontet-elle. On me promettait le titre pendant dix ans. Puis j’ai eu beaucoup de tuiles. J’étais au fond du trou. J’ai même failli tout arrêter avec en plus un problème de hanche. Les gens ne peuvent pas imaginer combien c’est dur de revenir. J’ai maintenant retrouvé la sérénité. J’ai toujours eu tendance à manquer de confiance en moi. Ce titre va peut-être me donner un coup de pouce supplémentaire. » Chez les hommes, où Laurent Vidal et Tony Moulai avaient eux aussi zappé le déplacement ardennais, Frédéric Belaubre s’est logiquement imposé. À vingt-sept ans, il s’adjuge son quatrième titre national (2002, 2004, 2006). Constamment aux avantpostes, notamment dans le groupe de cinq échappés à vélo, le néo-Beauvaisien (5 médailles sur 6 pour le club picard) a pu contrôler ses adversaires avant de laisser parler la poudre à pied. « On ne se lasse jamais d’un titre de champion de France, se réjouit-il. Ce n’était pas évident car je suis en pleine préparation pour les Championnats du monde (Hambourg, le 2 septembre), mais pour le club de Beauvais c’était aussi important d’être là. Je commence à bien revenir dans les trois disciplines et je ne suis plus loin d’être à 100 %. » De très bon augure à trois semaines des Mondiaux. PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU CHAMPIONNATS DE FRANCE (lac des Vieilles-Forges, Ardennes, 5 août). – Distance olympique (1 500 m de natation, 40 km de vélo, 10 km de course à pied). HOMMES. 1. Belaubre (Beauvais), 1 h 56’03’’ ; 2. Hauss (Lagardère Paris Racing), à 1’24’’ (champion Espoirs) ; 3. Poulat (Beauvais), à 2’17’’ ; 4. Loy (Échirolles), à 2’33’’ ; 5. Sudrie (Beauvais), à 2’51’’. FEMMES. 1. Lorblanchet (Beauvais), 2 h 16’42’’ ; 2. Morel (Beauvais), à 17’’ (championne Espoirs) ; 3. Pelletier (Beauvais), à 46’’ ; 4. Daumas (Nice), à 1’43’’ ; 5. Tabarant (Brive), à 2’18’’. HOCKEY SUR GAZON MOTO MOTOCROSS – GP DE BELGIQUE Seb Pourcel double la mise APRÈS FAENZA il y a tout juste un mois, Sébastien Pourcel a décroché un second succès en MX 1 cette saison en s’imposant sur l’exigeant tracé de la citadelle de Namur. Autoritaire vainqueur de la première manche devant le local Ken De Dycker, le Français a souffert de la chaleur dans la seconde, baissant même de rythme dans le dernier quart d’heure, pour se classer sixième d’une manche remportée par David Philippaerts. Pourcel conforte sa troisième place au Mondial, reprenant du terrain à Steve Ramon seulement 5e et à Joshua Coppins toujours leader en dépit de son forfait pour cette course. Bousculé dans un accrochage au premier départ puis victime d’une chute assez violente alors qu’il était remonté de la dernière à la quinzième place, Christophe Pourcel s’est vengé en dominant Cairoli, impliqué lui aussi dans cet accrochage, lors de la seconde manche qu’il remporte. Avec 124 points d’avance, l’Italien devrait toutefois être titré dès la prochaine épreuve en Irlande dans deux semaines. – P. H. CHAMPIONNAT. MX 1 : 1. Coppins (NZL, Yamaha), 445 pts ; 2. Ramon (BEL, Suzuki), 402 ; 3. S. Pourcel (Kawasaki), 362 ; … 17. Renet (Honda), 113, etc. Elle devrait s’exprimer aujourd’hui MX 2 : 1. Cairoli (ITA, Yamaha), 560 pts ; 2. C. Pourcel (Kawasaki), 436 ; 3. Searle (GBR, KTM), 387 ; … 5. Leuret (Honda), 320 ; 7. Aubin (Yamaha), 272, etc. SUPERBIKE : TOSELAND POUR UN DOUBLÉ. – En remportant les deux courses du week-end à Brands Hatch, le Britannique James Toseland s’envole au Championnat : il compte désormais 66 points d’avance sur son premier challenger, le Japonais Noriyuki Haga. Celui-ci a relégué Max Biaggi à la troisième place du général pour trois petits points. LUNDI 6 AOÛT 2007 VICTOIRE DES FRANÇAISES. – Toujours en préparation pour les Championnats d’Europe (niveau 2) de Siauliai, en Lituanie début septembre, l’équipe de France féminines s’est imposée hier à Lille face à la Belgique (2-1). Menées, les « Blue Belles Girls » ont su rester soudées pour d’abord égaliser par la Lilloise Juliette Leman, puis pour prendre l’avantage à sept minutes de la fin grâce à Philipinne Berly (Stade Français), sur une passe de Juliette Leman. Une victoire intéressante, les deux équipes se retrouvant lors de l’Euro. La sélection sera donnée cette semaine puis les Bleues se retrouveront le 16 août lors d’un nouveau stage à Saint-Germain-en-Laye. TIR À L’ARC COUPE DU MONDE. 4e manche. (Douvres, 1-5 Août). – Arc classique. Individuel. HOMMES. Finale : Tsyrempilov (RUS) - Wills (GBR), 110-108. Match pour la 3e place : Serrano (MEX) Terry (GBR), 106-106 (barrages 9-8). FEMMES. Finale Baneerjee (IND)- Zhang (CHN), 111-110. Match pour la 3e place : Cwienczek (POL) - Mospinek (POL), 111-109. Arc à poulies par équipes. HOMMES. Finale : USA - Grande-Bretagne : 229-224. Match pour la 3e place : Suisse-Indonésie, 227-214. FEMMES. Finale : Venezuela-Indonésie, 221-216. Match pour la 3e place : Grande-Bretagne - Turquie, 214-211. RUGBY À XIII SUPERLEAGUE (22e journée). – VENDREDI : Salford - Hull KR, 24-30 ; Saint-Helens - Hull FC, 31-20. HIER : Bradford - Wakefield, 38-24 ; Harlequins - Leeds, 20-54 ; Huddersfield - Dragons Catalans, 42-22 ; Warrington - Wigan, 43-24. MORALES ARRÊTE. – Ex-champion WBC-WBO des super-coq, WBC des plume et WBC-IBF des super-plume, le Mexicain Erik Morales (30 ans, 48 victoires, dont 34 avant la limite, 6 défaites) a annoncé son retrait des rings. Samedi à Rosemont, près de Chicago, il a été battu aux points (113-114, 113-115, 112-115) par le champion WBC des légers, l’Américain David Diaz (31 ans, 33 victoires, 1 nul, 1 défaite – à ne pas confondre avec le Mexicain Juan Diaz, champion WBA-WBO des légers, et l’Américain Julio Diaz, champion IBF des légers !). Il s’agissait de la quatrième défaite d’affilée de Morales. SOLIS A SOUFFERT. – Champion IBF des mi-mouche, le Mexicain Ulises Solis (25 ans, 25 victoires, 1 défaite) a été en difficulté au sixième round, avant de conserver son titre en battant le Philippin Rodel Mayol par arrêt de l’arbitre au huitième round, samedi à Rosemont, près de Chicago. Mayol (25 ans, 23 victoires, 2 défaites) s’était préparé en croisant les gants avec Brahim Asloum à Las Vegas. REVANCHE DE VASQUEZ. – Le Mexicain Israel Vasquez (29 ans, 42 victoires, 4 défaites) a détrôné le champion WBC des super-coq, son compatriote Rafael Marquez (32 ans, 37 victoires, 4 défaites), par arrêt de l’arbitre au sixième round, samedi à Hidalgo (Texas). En mars dernier, Vasquez, souffrant du nez, avait perdu son titre par abandon à l’appel du huitième round. Également samedi à Hidalgo, le Panaméen Celestino Caballero (31 ans, 27 victoires, 2 défaites) a conservé son titre WBA des super-coq en battant aux points (116-110, 115-112, 116-111), le Mexicain Jorge Lacierva. BELL FORFAIT. – Absent des rings depuis la perte de ses titres WBC et WBA des lourds-légers contre Jean-Marc Mormeck, en mars dernier, le Jamaïquain O’Neil Bell comptait faire sa rentrée, mercredi prochain à Hollywood (Floride), face à l’Américain Louis Azille. Pour une raison non précisée, il a déclaré forfait. Azille affrontera finalement son compatriote Lawrence Chapman. RIGONDEAUX NE BOXERA PLUS. – Fidel Castro a assuré que ses compatriotes Guillermo Rigondeaux (25 ans), double champion olympique des coq, et Erislandy Lara (24 ans), champion du monde amateurs des welters, arrêtés au Brésil, après avoir fui leur délégation aux Jeux Panaméricains, n’iront pas en prison à leur retour à La Havane. Selon la police brésilienne, les deux hommes, qui comptaient passer professionnels en Allemagne, ont demandé à retourner à Cuba, où ils sont arrivés hier. « Aucune arrestation n’attend ces citoyens, a affirmé le leader cubain dans un article publié hier à la une du quotidien Juventud Rebelde. À leur retour, ils seront provisoirement logés dans une maison des hôtes. En revanche, ils ne monteront plus sur le ring, mais ils se verront proposer des tâches convenables, liées à la promotion du sport et correspondant à leurs connaissances et leur expérience. » TIR BRIZE ET BIEBUYCK AU PALMARÈS. – Aux Championnats de France de Volmerange-les-Mines (3-10 août), Laurence Brize et Patrick Biebuyck ont remporté le titre, respectivement en carabine couché 50 m et en pistolet 25 m, deux disciplines qui ne sont pas au programme des Jeux Olympiques. Brize, en totalisant 592 points, a devancé Solveig Bibard (590), double médaillée à la carabine 50 et 300 m couché aux Championnats d’Europe de Grenade, et Caroline Multner (590). De son côté, l’armurier des équipes de France, Patrick Biebuyck, avec un très bon total de 587 points, a pris le meilleur sur Christophe Séré (583), Franck Dumoulin, le champion olympique de Sydney, complétant le podium (581). DEMAIN : pistolet vitesse olympique H ; carabine 3 × 40 H. PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge CHAMPIONNAT DE FRANCE PRO 1 (Saumur, 4-5 août). – 5e et dernière étape. Classement final : 1. Lyard, Jolly Hope de Treille, 29,20 pts ; 2. Dhennin, Ismène du Temple, 29,33 ; 3. Vigeanel, Coronado Prior, 31,06 ; 4. Boiteau, Expo du Moulin, 31,60 ; 5. Touzaint, Tatchou, 31,73 ; 6. Khan, Lord de Lignères, 32,53 Championnat de France 2007. – Classement final : 1. Touzaint, Galan de Sauvagère, 48 ; 2. Lyard, Jolly Hope de Treille, 34 ; 3. Teulère, Espoir de la Mare, 34 ; 4. Touzaint, Tatchou, 32 ; 5. Boiteau, Expo du Moulin, 29. TRIATHLON que Laure doit éclaircir avec nous ce qu’elle a dans la tête. – Et dans la vôtre ce soir ? – Si Laure veut travailler dur, je peux être le meilleur pour l’aider à faire beaucoup de nouvelles bonnes choses. Si elle ne veut pas travailler dur, mais seulement assez, je ne suis pas le bon coach. – Et vous n’avez pas envie d’avoir la réponse avant les vacances ? – Non, c’est impossible parce que Laure part aujourd’hui en vacances et Bleu Rouge CONCOURS COMPLET : UNE PREMIÈRE POUR LYARD. – Cédric Lyard ne s’était jamais imposé dans une épreuve de ce niveau. Depuis hier, et la cinquième et dernière étape du Championnat de France, à Saumur, c’est désormais chose faite. Deuxième après le dressage, le couple aquitain a ensuite réalisé le sans-faute. « C’est vrai que c’est une grande première, confesse le cavalier, mais pas une surprise. Mon cheval dont le point faible était le dressage a effectué d’énormes progrès. » L’autre belle performance est à mettre à l’actif d’Éric Vigeanel et Coronado Prior, troisième, et qui frappe une nouvelle fois à la porte de l’équipe de France dont la composition devrait être connue aujourd’hui avec bien sûr Nicolas Touzaint et Galan de Sauvagère, absent à Saumur mais qui était déjà assuré du titre national. – A. Lag. – Et vous avez des doutes ? – Si elle a eu des problèmes à travailler dur pour cette compétition, ça peut être un problème pour toutes les compétitions. – Le mal est-il profond ? – (Il hésite longuement.) Je ne sais pas… Je ne sais vraiment pas. Je pense que si ce n’est pas seulement un problème de vacances, ça peut devenir un gros problème pour elle. Pas pour moi. Pour elle. J’ai parlé quelques minutes au téléphone avec Marco Durante. Nous pensons la même chose. Je pense Jaune Bleu Jaune importance avec une grosse concurrence, le futur du couple s’annonce prometteur. En théorie. « Il a un potentiel olympique, c’est certain, commente Bourdy, heureux vainqueur samedi de 100 000 euros. Mais Hongkong, c’est un long voyage. Il faut y réfléchir. Il y a tellement d’autres beaux concours. » Propriétaire à 50 % (l’autre moitié au Belge Luc Tilmann) de son étalon de onze ans, le cavalier n’exclut pas la possibilité d’une belle affaire commerciale. « C’est une année préolympique et ce cheval peut intéresser beaucoup de monde, confie-t-il.Certainespersonnesse sont déjà rapprochées. Il a également une grosse valeur d’étalon. Ce ne serait pas un problème pour moi de le vendre. J’ai toujours fait ça. Mais bon, pour l’instant, il est toujours avec moi. » – P. G.-B. entrer dans une période de travail intense. Nous n’aurons plus de temps pour comprendre, nous devons seulement travailler. Je dois travailler dur de mon côté. Elle doit travailler dur du sien. Il ne doit plus y avoir de place pour les problèmes de cœur, d’esprit, les amis, le père, le frère… Pour moi. Et pour Laure aussi. Rien que le travail. Rien que les Jeux Olympiques. Je peux le faire. Je peux oublier toutes les autres choses. Mais je dois être sûr que Laure est capable de faire la même chose. Noir Noir sur 400 m poussent derrière. Parce que j’espère que nous allons avancer, pas reculer. J’ai quelques règles de fonctionnement très importantes, et je ne veux pas m’en écarter. – Qu’avez-vous envie de lui dire ? – Nous avons beaucoup de choses à éclaircir. J’ai envie de comprendre ce qu’elle veut vraiment faire. Ces trois premiers mois à Turin étaient une période pour que l’on se comprenne. Mais, à partir du 27 août, nous devons Le gros coup de Bourdy GRAND PRIX MONDIAL : LE SANSFAUTE DE CUBA. – Les Cubaines ont réussi un carton plein à Tokyo lors du premier week-end du Grand Prix, pendant de la Ligue mondiale chez les féminines, avec, le dernier jour, un succès à l’arraché sur le Japon. qu’elle l’a démontré, elle a eu un genre de dépression. Je me repose un certain nombre de questions, elle évite les gens, elle n’est de nouveau pas avec l’équipe, je la sens inquiète, je sens qu’elle s’interroge… C’est une jeune femme un peu perdue. Et Paolo ne se voit pas continuer s’il n’a pas l’adhésion de Laure. » En l’absence de Durante, hospitalisé après un accident à un genou et que nous n’avons pu joindre hier, l’Open de Manaudou a été placé sous le signe de l’« autogestion », observe un membre de l’équipe de France. Autosuffisance même, avec peu d’attention sur tout ce qui est massage et récupération. Peu d’attention aussi sur les performances de ses adversaires. Elle qui, lorsqu’elle était à Melun, suivait ses rivales via Internet, a opposé samedi un cinglant « ça ne m’intéresse pas », à propos du chrono de Jedrzejczak et Pellegrini sur 400 m (4’5’’20). Une réaction qui a le don de motiver l’Italienne – « Ça ne se dit pas ! » –, qui, au même titre que ses autres adversaires, traque la moindre faille de la championne olympique. Elle dénote un certain état d’esprit. « Il faut vraiment qu’elle se pose pour faire un point personnel et savoir où elle en est, réclame Fauquet. Dès la rentrée, les choses doivent être claires. Il ne faut pas rester là-dessus et vite se remettre au travail. À l’environnement de Laure de savoir ce qui se passe réellement. Que notre plus grande championne soit un peu dans la difficulté n’est pas satisfaisant. » – P. G. PARIS. – Pour échanger, il faut être deux. Mais depuis hier, Paolo Penso parle dans le vide : Laure Manaudou ne répond plus. (Photo Pierre Lahalle) ÉQUITATION SAUT D’OBSTACLES HUBERT BOURDY sur Toulon a remporté samedi soir le Grand Prix du CSI***** de Sao Paulo (Brésil), cinquième manche du très lucratif Global Champions Tour. « C’est vraiment une grosse perf même si je savais que mon cheval était bien, explique le Français, cinquante ans. Mais c’était loin d’être écrit vu que nous étions neuf en barrages et que je partais le premier. C’est la première fois que je l’ai lâché comme ça. On tournait autour d’un tel succès depuis un moment avec à chaque fois une petite barre. Ce cheval que je monte depuis deux ans a d’énormes moyens. Pour lui les obstacles ne sont vraiment pas hauts. En plus il est courageux. C’est un guerrier. En revanche, c’est un cheval très sensible. » Après ce premier succès dans un Grand Prix de cette Loin du climat rassurant de Saint-Raphaël, la championne olympique a vécu un Open très particulier. D’UNE VESTE À L’AUTRE… Il avait l’air content, flatté même, mardi en arborant pour la première fois la tenue officielle de l’équipe de France. Paolo Penso était alors tout sourire au bord du bassin de la Croix-Catelan. Changement d’atmosphère samedi après-midi dans les allées ombragées du site de l’Open de Paris alors que Laure Manaudou devise tranquillement avec d’autres nageuses de l’équipe de France. Moins fringant qu’à son habitude, son entraîneur tente une approche timide par le côté. Trois pas en avant. Un temps d’arrêt. Il se lance : « Laure ? » Sa nageuse ne bronche pas. Pas un regard, masqué par de larges verres. Le Turinois, qui a dû parfois supporter son ton méprisant cette semaine, passe son chemin, dépité. Cette scène comme d’autres a des parfums de fin d’histoire. Finis, les sourires de Saint-Raphaël, en juin aux Championnats de France. À l’époque, pour le retour au pays, le président de LaPresse, Marco Durante, couvait son nouveau trésor. Plus en retrait, Penso lui parlait à doses plus homéopathiques tandis que le DTN Claude Fauquet passait de l’un à l’autre avec plaisir. Le jour et la nuit. « QUE RETENEZ-VOUS de la dernière journée de l’Open ? – Je n’ai rien aimé aujourd’hui. Je pense que Laure n’a pas nagé ce matin les séries du 200 m dos. Après le premier 50, elle a abandonné. Son esprit est en vacances. Mais elle doit comprendre qu’elle doit combattre. Parce que je ne pense pas qu’aux Jeux elle gagnera sans combattre. – Est-elle fatiguée ? – Non. Je ne le pense pas. Je pense vraiment que le problème est dans sa tête. Ce 200 m dos n’est que la conséquence des autres points… – En avez-vous parlé avec elle ? – Avant sa course, oui. Depuis, non… – À Paris, on vous a sentis nettement moins proches qu’aux Championnats de France à SaintRaphaël, en juin… – Elle est loin du monde entier… Je n’aime pas ce genre de situation et de relation avec moi mais aussi avec Claude Fauquet, avec toute l’équipe de France. Elle n’a pas voulu nager le relais, elle n’est pas restée avec l’équipe dans les tribunes, mais dans la tribune opposée avec ses parents. Ce n’est pas une bonne chose. – Elle est en vacances ? – Peut-être qu’elle est en vacances. Je ne sais pas… Je peux simplement dire que j’ai besoin de comprendre beaucoup de choses, de parler avec elle. Pour ne pas commettre d’erreur. Aujourd’hui, nous avons reculé de deux ou trois pas sur notre route pour la médaille d’or. Je dois faire le point avec le président (de LaPresse Nuoto, Marco Durante) et avec Laure sur cette situation à la reprise, le 27 août, avant de commencer la prochaine saison. Parce que j’ai l’impression qu’elle ne se rend pas compte que ses adversaires Manaudou sous tensions 16 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE RALLYE DE FINLANDE Le doublé réussi hier par Grönholm et Hirvonen assure pratiquement Ford du titre. Loeb, troisième, est désormais contraint à l’exploit. de notre envoyé spécial Championnat du moonde 2007 (après 9 rallyes) Grönholm : « J’étais à la limite partout » Barème des points p : 10 au 1err ; 8 au 2e ; e e 6 au 3 ; 5 au 4 ; 4 au 5e ; 3 au 6e ; 2 au 7e ; 1 au 8e. JYVÄSKYLÄ. – À l’aise sur ses terres, Marcus Grönholm a décroché hier son septième succès dans le Rallye de Finlande, réalisant ainsi un nouveau bond en avant au Championnat : il compte désormais 13 points d’avance sur Loeb. (Photo DPPI) « Un très grand combat » « DEPUIS 2000, vous avez toujours gagné ici, à part en 2003… – Pas si mal, non ? Quand j’ai commencé à conduire, à dixneuf ans seulement, jamais je n’aurais imaginé arriver à un tel résultat. La première victoire reste bien sûr un grand souvenir, puisqu’elle est intervenue dès ma première saison complète en Mondial, mais j’apprécie beaucoup celle-ci. J’étais sous la pression permanente de Mikko (Hirvonen), j’ai vraiment dû aller au maxi et ce fut un très grand combat. Il aurait pu continuer jusqu’au bout mais Mikko a été assez intelligent pour comprendre, samedi soir, qu’avec un écart de vingt secondes entre nous, il était temps de commencer à lever un peu le pied et à se relaxer. – Vous avez maintenant treize points d’avance sur Loeb au Championnat… – La pression reviendra peut-être avant le départ du Rallye d’Allemagne mais, pour le moment, c’est vrai que, de ce côté-là, je n’en ai pas du tout. L’intensité de la lutte entre Mikko et moi m’a sans doute aidé à garder Sébastien bien derrière. Rendez-vous compte : dans Ouninpohja, on décollait sur des tronçons où on ne l’avait jamais fait auparavant, ou bien on retombait au sol à des endroits où, jusque-là, nous avions touché terre depuis longtemps ! – On attend toujours de savoir si vous mettrez un terme à votre carrière en fin d’année ou si vous poursuivrez avec Ford en 2008… – Après avoir gagné ici, j’aimerais prendre le temps de la réflexion. De toute façon, le plus important, c’est qu’il reste sept rallyes et un Championnat des pilotes à gagner, ce que j’aimerais vraiment faire ! Prendre une décision définitive maintenant ne serait pas la meilleure des choses. D’ailleurs, chez Ford, Malcolm Wilson me dit que rien ne presse. » – D. B. Constructeurs 1. Ford 132 10 16 18 14 9 14 18 15 18 - - - - 2. Citroën 92 18 9 1 15 16 13 6 8 6 - - - - 48 8 2 5 4 8 2 5 9 5 - - - - 3. Subaru 45 1 5 10 3 2 9 7 4 4 - - - - 4. Stobart-Ford 5. OMV Kronos-Citroën 27 2 7 5 3 4 1 3 2 0 - - - - 6. Munchi’s-Ford 6 0 0 0 0 - 0 0 1 5 - - - - N.B. : seules les deux voitures officiellement engagées par un constructeur ou un team peuvent marquer des points à chaque rallye. - - BONATO, MEILLEUR ROOKIE. – Huitième de l’épreuve Junior remportée hier par le Suédois Patrik Sandell (18e sur Renault Clio), Yoann Bonato, qui faisait sa seconde sortie en Mondial après un Tour de Corse 2006 disputé sur Renault, a terminé à la 33e place, au volant de sa Citroën C2-R2 de PH Sport, et marqué le maximum de points dans le classement Junior Rookie. À part des soucis de boîte et de radio, ce rallye s’est passé sans incident pour lui. « Il a dominé sa catégorie tout au long du week-end par sa rapidité et sa régularité, gérant admirablement son pilotage sur terre », remarquait Yves Matton, responsable de la compétition clients chez Citroën Sport. Les essais non transformés de Citroën L’inadaptation des réglages de la C4 WRC aux exigences de la course n’a pas permis à Sébastien Loeb de troubler l’impeccable doublé des Ford. PELE SENNA ANQUETIL JORDAN ZIDANE JYVÄSKYLÄ – de notre envoyé spécial RIVES PÉREC ALI POWEL LEWIS BUBKA AGASSI JOHNSON PROST BEAMON FOSBURY SCHUMACHER NOAH KILLY EL-GUERROUJ HINAULT TYSON MORCELI C’EST AU TOURNANT du printemps et de l’été que, peut-être, Citroën laissa filer sa chance de remporter ce Rallye de Finlande. Entre les 19 et 22 juin, Sébastien Loeb, d’abord, et Dani Sordo, ensuite, menèrent, dans la région de Jyväskylä, quatre jours d’essais préparatoires. En matière de réglages, leurs avis concordaient et c’est en fonction de cette séance de travail que fut déterminé le set-up des C4 WRC pour la course, dont le départ fut donné six semaines plus tard. À l’arrivée, que ne rejoignit pas Sordo (moteur cassé dans la seconde étape), 1’9’’9 séparaient Loeb de Grönholm alors que les deux saisons précédentes, il s’était, à chaque fois, classé à 1’6’’7 de lui. Pis, la montée en rythme de Hirvonen le fit chuter de la deuxième place, détenue en 2005 et 2006, à la troisième, tandis qu’il n’obtint, ce week-end, qu’un temps scratch, contre quatre il y a deux ans et cinq l’an dernier. Outre le fait de ne pas « piloter complètement libéré », déjà évoqué, le handicap accusé sur Grönholm au Championnat lui imposant « de ne pas commettre de faute », Loeb fut CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX. 100 PAGES. 4,90 € PAGE 16 « Dans Ouninpohja, je me suis placé à un endroit qui passe en sixième, racontait, après l’arrivée du rallye, le patron de Citroën Sport. J’ai pu voir que Sébastien était en dérive et les Ford très propres. Nos réglages avaient déterminé une voiture très calée de l’arrière et il y a eu, à l’évidence, un problème de progressivité la limite, ce qui se produit fréquemment, une WRC typée « circuit », très stable jusque-là, décroche avec une grande brutalité. Trouver sur ce rallye à très haute vitesse les bons réglages permettant à la voiture d’être efficace sans être trop vive et, plus encore, au pilote de ne jamais être sur une pénalisante défensive, est donc spécialement ardu. Ford, dont le millésime précédent de la Focus RS WRC courut ici l’an dernier, y est aisément parvenu, pas Citroën, dont la C4 WRC débutait en Finlande. Il en ira tout autrement, l’an prochain. DIDIER BRAILLON IRC : TRAVAGLIA DÉCLASSÉ À MADÈRE. – Deuxième du rallye de Madère (POR), l’Italien Renato Travaglia (Mitsubishi) a été déclassé par les organisateurs en raison d’un turbo non conforme. En conséquence, Enrique Garcia Ojeda (Peugeot) hérite de la troisième place, Simon Jean-Joseph (Citroën) de la septième et Nicolas Vouilloz de la neuvième. Au Championnat, Ojeda revient à deux points du leader Andrea Navarra (Fiat), Vouilloz est troisième à treize longueurs. Un record controversé Protagoniste de l’affaire BALCO, Barry Bonds, la star des San Francisco Giants, a égalé samedi le record historique de coups de circuit sous les yeux d’une Amérique partagée. SAN ANTONIO – (USA) SON FILS NIKOLAI a sauté dans ses bras pour célébrer à jamais l’instant sacré dans un stade de San Diego partagé entre la réalité chiffrée du moment et son côté virtuel. L’histoire retiendra que Barry Bonds a égalé samedi soir, dans la deuxième manche du match entre San Diego et San Francisco, l’historique record des coups de circuit (home-runs) détenu jusqu’alors par Hank Aaron avec 755. Le baseball reste le sport sacré de l’Amérique. Un sport à part, lié à l’histoire de ce pays, comme le Tour de France au cœur de juillet dans l’Hexagone. Un sport marqué depuis des années par plusieurs coups de batte dévastateurs pour le mental avec une accumulation écœurante de joueurs dopés ou montrés du doigt. Barry Bonds n’a jamais été contrôlé positif durant sa carrière. Il a bien avoué avoir reçu deux crèmes pour l’arthrite mais il a toujours nié savoir qu’il s’agissait là de « the Cream » et « the Clear », deux formes liquides de stéroïdes. Le cogneur des Giants est donc au cœur de toutes les suspicions depuis L’ÉQUIPE VOUS RACONTE CEUX QUI ONT FAIT LA LÉGENDE DU SPORT. 1er ÉPISODE : TOKYO 91, RETOUR SUR LES PLUS GRANDS MONDIAUX D’ATHLÉTISME DE L’HISTOIRE. Réglée comme en circuit et de facilité de conduite à grande vitesse sur ce terrain. » Entre les 19 et 22 juin, elle fut, en fait, réglée comme en circuit. La recherche d’une grande stabilité dans les courbes rapides précipita Citroën Sport dans un piège qui avait été contourné les années précédentes avec une Xsara WRC plus compacte et à la répartition des masses différente, dont la connaissance, en outre, était beaucoup plus grande que celle de la C4 WRC. « Nous venons d’expérimenter, avec l’équipe technique, combien il est difficile, en Finlande, de transposer en course ce que nous avions observé en essais », admettait Loeb hier soir. Pendant les tests, la multiplication des aller-retour, sur un tronçon parfaitement connu, permet au pilote d’optimiser le comportement de sa voiture à une limite qu’il atteint sans jamais la dépasser et l’incite, par instinct, à corriger par avance au volant les petits défauts qu’elle peut avoir. En course, c’est différent : « à la découverte », faute de cette parfaite connaissance du terrain qu’ont Grönholm et, dans une moindre mesure, Hirvonen – handicap aggravé par le fait que 46 % du parcours était renouvelé cette année – si un pilote dépasse BASEBALL de notre correspondant permanent NUMÉRO 1 confronté au comportement mal adapté de sa voiture. « Je n’étais pas en pleine confiance, résumait-il, hier. Son équilibre était bon mais je trouvais qu’elle manquait de réactivité et d’agilité. Je ne pouvais pas la mettre très rapidement là où je voulais, ni la redresser comme je le voulais. C’est surtout cela qui manquait. » Malgré des modifications mineures de réglages entre le vendredi et le samedi, puis entre le samedi et le dimanche, la C4 WRC ne put jamais soutenir le rythme effréné des nouvelles Ford RS WRC 07. À cet égard, l’œil du maître, puisque Guy Fréquelin alla, grâce à l’hélicoptère d’Ari Vatanen, se poster en bord de route dans les ES 13 et 14 de la deuxième étape, apporta des informations cruciales. la révélation de l’affaire BALCO en 2003 et l’implication de son entraîneur personnel, Greg Anderson. Lequel est d’ailleurs aujourd’hui toujours en prison pour son refus de témoigner. Toujours sujet à des investigations pour savoir s’il a menti devant le grand jury, Barry Bonds était un joueur de baseball d’exception avant ce plongeon en eaux troubles, mais il était devenu gigantesque en établissant en 2001 le record de coups de circuit sur une année avec 73. Bien ennuyé par cette affaire, Bud Selig, le commissioner de la Major League Baseball, n’a guère apprécié d’avoir à suivre le phénomène dans tous ses déplacements depuis deux semaines pour être présent le jour de ce nouveau record. Mais il était bien dans les tribunes samedi, responsabilité du poste oblige. Sa réaction timorée, regard de soulagement et mains dans les poches, en disait long sur le respect apporté par le patron de la ligue à cette performance. Le public était plus confus dans ses réactions, huant à l’appel de son nom avant d’applaudir son exploit. L’an dernier, les mêmes fans lui avaient lancé une seringue géante aux pieds. Mais, à quarante-trois ans, Barry Bonds reste dans sa bulle égocentrique. « Ce que je sais, c’est qu’il faut avoir un sacré talent pour se faire huer par un stade entier », rappelait-il quelques jours plus tôt dans cette saison de toutes les rancœurs et pressions, probablement la dernière d’une longue carrière. « Le plus dur est fait maintenant », glissait-il encore samedi soir sous le feu répété des caméras, clairement soulagé d’avoir atteint cet Everest du baseball. L’histoire retiendra aussi l’identité du lanceur coupable d’avoir lâché ce 755e home-run : Clay Hensley, luimême reconnu coupable d’usage de stéroïdes et suspendu en 2005 en ligue mineure… « Nous ne sommes pas là pour parler de ça, coupait Bonds devant le gênant rappel. Nous avons une solide politique de détection dans le baseball et cela devrait en rester là. » Un impossible souhait bien rappelé entre les manches par les spots publicitaires de drugfree.org réclamant un sport propre. L’absence de son glorieux aîné, Hank Aaron, ajoutait le plus virulent écho à la soirée. En 1974, celui-ci avait effacé Babe Ruth des tablettes en s’imposant à tout jamais comme le roi des coups de circuit, malgré la haine de suprématistes blancs incapables de vivre avec leur époque. Trois décennies plus tard, le nouveau héros entre dans l’histoire avec l’étiquette de l’ère stéroïde solidement accrochée dans le dos. Le nouveau record pourrait tomber dès lundi dans son jardin de San Francisco. Bonds pourra alors pleinement savourer le 756e … OLIVIER PHEULPIN CHAMPIONNAT DE FRANCE. ROUEN-SÉNART EN FINALE. – Le tenant du titre, Rouen, s’est qualifié pour sa troisième finale de suite du Championnat de France, la quatrième en cinq ans. Lors de la finale organisée sur trois jours à Chartres du 10 au 12 août, les Huskies rencontreront les Templiers de Sénart, nouveaux venus à ce niveau. Demi-finales (4e match). HIER : Rouen-Montpellier, 6-4. Rouen remporte la série 3-1. Savigny-Sénart, 8-10. Sénart remporte la série 3-1. Finale à Chartres du 10 au 12 août. LUNDI 6 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge JEAN-PAUL RENVOIZÉ MARCUS GRÖNHOLM a particulièrement apprécié sa septième victoire en Finlande. Bleu actuels du Mondial, mais il s’en est effectivement fallu de peu. « J’ai échoué de pas grand-chose, mais je suis persuadé que le fait d’avoir pu pousser Marcus dans ses derniers retranchements au cours de ce rallye très particulier en maintenant le même rythme jusqu’au bout m’a permis de franchir un nouveau cap psychologique. En prolongement de ma victoire en Norvège en février dernier, c’est un élément important pour le mental », jubilait le jeune pilote originaire de Jyväskylä. Attention tout de même : cette prise de conscience est finalement une arme à double tranchant. S’il prenait en effet la lubie au lieutenant de Grönholm, désormais en pleine confiance, d’exploiter ainsi tout son potentiel dans certains rendez-vous à venir, il n’est pas exclu qu’il fasse le jeu de leur adversaire commun. 1. Grönholm (FIN) 75 6 100 8 8 5 8 10 10 10 - - - - - - 2 Loeb 2. 62 10 8 0 10 10 10 0 8 6 - - - - - - 57 4 6 10 6 4 6 8 5 8 - - - - - - 3. Hirvonen (FIN) 4. Sordo ((ESP)) 28 8 0 0 5 6 3 6 0 0 - - - - - - ( ) 28 0 5 6 0 0 4 5 4 4 - - - - - - 5. H. Solbergg (NOR) 6. P. Solbergg (NOR) ( ) 26 3 0 5 0 8 0 4 6 0 - - - - - - ( ) 20 5 1 0 4 0 2 0 3 5 - - - - - - 7. Atkinson (AUS) 12 0 0 4 2 1 5 0 0 0 - - - - - - 8. Latvala (FIN) 9. D. Carlsson (SUE) 9 - 4 2 - 3 - 0 - - - - - - - - 10. Stohl (AUT), 9 ; 11. Gardemeister (FIN), 8 ; 12. Galli (ITA), 5 ; 13. Kopecky (RTC), 4 ; 14. Pons (ESP), 3 (+ 3) ; 15. Aava (EST), 2 (+ 2 ); 16. Wilson (GBR), Ostberg (NOR) (+ 1), Hänninen (FIN), 1. Jaune Jaune Rouge La dernière très courte étape d’hier n’a eu, comme l’on pouvait s’y attendre, aucune incidence sur le résultat final. Ce rallye de rentrée, après deux mois de trêve estivale, aura été outrageusement dominé par les nouvelles Focus RS WRC 07. En réussissant dix-huit fois le « unedeux » en vingt-trois spéciales, Marcus Grönholm (17 victoires de spéciales dont 1 ex aequo) et Mikko Hirvonen (4 dont 1) ont parfaitement entamé la deuxième partie de la saison. Pour l’aîné des Finlandais, il s’agit là de son troisième succès de rang après la Sardaigne et l’Acropole, le 29e de sa carrière en Championnat du monde et surtout le 7e dans son épreuve nationale. « Depuis l’édition 2000, je n’ai raté qu’une victoire en Finlande… c’est pas trop mal, rigolait l’alter ego de Hannu Mikkola, codétenteur de ce prestigieux record. Une fois de plus, il a fallu se bagarrer fort pour y parvenir. J’avoue que j’en ai pas mal bavé à cause de Mikko (Hirvonen), qui n’a cessé de me harceler. J’étais à la limite partout ! En tout cas, la nouvelle Focus s’est révélée parfaite de bout en bout. Pas le moindre problème et un comportement idéal pour piloter au maximum. » Revenu à seulement cinq points de Sébastien Loeb (62 à 57), Mikko Hirvonen n’a pas réussi son pari de s’imposer à domicile face aux deux ténors Anttila (FIN, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), sortie de route (ES 7) ; StohlMinor (AUT, OMV Kronos-Citroën Xsara WRC), tonneau (ES 13) ; HänninenMarkkula (FIN, Mitsubishi Lancer WRC), moteur (après ES 14) ; SordoMarti (ESP, Citroën C4 WRC), moteur (ES 15) ; P. Solberg-Mills (NOR-GBR, Subaru Impreza WRC 2007), abandon volontaire (après ES 15) ; KopeckySchovanek (RTC, Skoda Fabia WRC), ES 21 (sortie de route). LE FILM DES SPÉCIALES ES 21 – Valkola (10,38 km) : 1. Grönholm, 5’3 5’’9 (moy. : 111,25 km/h) ; 2. Hirvonen, à 0’’1 ; 3. Loeb, à 2’’3 ; 4. Wilson et Atkinson, à 7’’0 ; 6. Pons, à 8’’6 ; etc. ES 22 – Lankamaa (22,83 km) : 1. Grönholm, 11’7’’2 (moy. : 123,18 km/h) ; 2. Hirvonen, à 2’’0 ; 3. Loeb, à 5’’3 ; 4. Atkinson, à 10’’2 ; 5. H. Solberg, à 17’’5 ; 6. Pons, à 19’’9 ; etc. ES 23 – Ruuhimäki (7,54 km) : 1. Grönholm, 3’57’’8 (moy. : 114,15 km/h) ; 2. Hirvonen, à 1’’7 ; 3. Loeb, à 1’’8 ; 4. Pons, à 3’’3 ; 5. H. Solberg, à 3’’6 ; 6. Wilks, à 3’’9 ; etc. Prochaine épreuve : Rallye d’Allemagne (17-19 août). Noir Bleu Noir POUR CE QUI EST du Championnat constructeurs, l’heure n’est certes pas encore venue de tresser les lauriers, mais l’on voit mal comment Ford, qui a relégué hier Citroën à quarante points (132 à 92) en réalisant son troisième doublé de la saison, pourrait manquer sa cible de renouveler son titre. D’évidence, pour inverser la situation, il faudrait une manche additionnelle dans la région de Lourdes ou tout au moins un sacré concours de circonstances. Côté pilotes, l’affaire se complique sérieusement pour le triple champion du monde, avide de poursuivre sa belle collection. Même s’il totalise comme son rival finlandais quatre succès depuis le début de l’année, Sébastien Loeb compte désormais treize longueurs de retard sur Marcus Grönholm (75 à 62). Arithmétiquement, sans évidemment préjuger des éléments pondérateurs, il lui faut donc désormais gagner dans chacun des sept rallyes restants pour être parfaitement sûr de s’imposer avec un point d’avance en décembre prochain. « Cette troisième place n’est pas le résultat que j’aurais souhaité, constatait avec une certaine amertume Sébastien Loeb, hier en début d’après-midi à l’arrivée à Jyväskylä. Mais, avec les manches sur asphalte qui arrivent, je vais essayer de renverser la vapeur. » Pour y parvenir il lui faudra compter sur la faculté de son équipier Dani Sordo – trahi ici par son moteur – de devancer aussi souvent que possible Marcus Grönholm, la capacité de son équipe à optimiser les réglages de la C4 et, si possible, entraîner son concurrent direct à commettre à son tour « une faute à dix points », ce qui ne lui est pas arrivé depuis le début de ce Championnat 2007. « Ce résultat, qui ne correspond pas à celui escompté, démontre que nous n’exploitons pas encore complètement le potentiel de la C4, estimait pour sa part Guy Fréquelin, le directeur de Citroën Sport. Sa compétitivité est déjà supérieure à celle de la Xsara. Il nous faudrait à présent parvenir à l’utiliser pleinement. Nous devons nous servir de ce qui n’a pas bien fonctionné ici en Finlande et essayer d’en tirer les enseignements pour nous relancer. Je suis persuadé que nous en avons les moyens et la volonté. Toute l’équipe est déjà tournée vers le Rallye d’Allemagne (du 16 au 19 août) où nous serons très motivés pour inverser la tendance. » Légèrement narquois, le directeur technique de Ford annonçait une ultime série de tests de son équipe en Allemagne dans le courant de la semaine, aux dates des essais Citroën en Espagne, et proposait son analyse. « Pour moi, la Xsara était plus rapide que la C4 sur ce terrain, faisait mine de compatir Christian Loriaux. L’an dernier, cela avait été beaucoup plus difficile pour nous alors que, cette fois-ci, on a été devant plus facilement. Et franchement, on a pu le constater en travaillant préalablement sur quatre bases différentes en Finlande, la nouvelle version de notre Focus était quasi m en t a u m êm e ni v ea u qu e l’ancienne… » En conclusion : nous avançons doucement tandis que nos adversaires régressent légèrement. Il y a sûrement une autre explication (lire ci-dessous), mais le résultat reste l’évidence. TOTAL JYVÄSKYLÄ – RALLYE DE FINLANDE (neuvième épreuve du Championnat du monde des rallyes 2007, 2-5 août). – Classement final : 1. Grönholm-Rautiainen (FIN, Ford Focus RS WRC 07), 2 h 57’26’’1 ; 2. Hirvonen-Lehtinen (FIN, Ford Focus RS WRC 07), à 24’’2 ; 3. Loeb-Elena (MCO, Citroën C4 WRC), à 1’9’’9 ; 4. Atkinson-Prévot (AUS-BEL, Subaru Impreza WRC 2007), à 3’2’’8 ; 5. H. Solberg-Menkerud (NOR, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 4’29’’4 ; 6. Pons-Amigo (ESP, Subaru Impreza WRC 2007), à 7’0’’5 ; 7. Aava-Sikk (EST, Mitsubishi Lancer WRC), à 7’39’’6 ; 8. ÖstbergUnnerud (NOR, Subaru Impreza WRC S 10), à 9’31’’9 ; 9. Wilks-Pugh (GBR, Ford Focus RS WRC 05), à 9’39’’4 ; 10. Wilson-Orr (GBR, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 11’’13’’4 ; 11. Pérez Companc-Volta (ARG, Munchi’s-Ford Focus RS WRC 06), à 12’0’’3 ; ... 33. Bonato-Boulloud (Citroën C2-R2), à 40’54’’2 (8e Junior) ; etc. Vainqueurs des spéciales : Grönholm, 17 ; Hirvonen, 4 ; Atkinson, Latvala et Loeb, 1. Leaders : Atkinson, ES 1 ; Latvala, ES 2 ; Grönholm, ES 3 ; Hirvonen, ES 4 ; Grönholm, ES 5 à ES 23. Principaux abandons : Latvala- Monte-Carlo (18-211 janvier) Suèède (9 Su (9-11 11 fféévrierrr)) Norvège (16-18 février) Mexique (9-11 mars) Portugal (30 mars-1er avril) Argentine (4-6 mai) Italie-Sardaigne (18-20 mai) Grèce (1er-3 juin) Finlande (3-5 août) Allemagne (17-19 août) Nlle-Zélande (31 août-2 septembre) Espagne-Catalogne (5-7 octobre) France-Tour de Corse (12-14 oct.) Japon (26-28 octobre) Irlande (16-18 novembre) Gde-Bretagne (31 nov.-2 décembre) On n’y a vu que du bleu RÉSULTATS 17 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE HONGRIE « C’est sérieux » LEWIS HAMILTON, après sa victoire, reconnaissait la dégradation de sa relation avec son équipier Alonso. Plein d’assurance sous la pression de Kimi Räikkönen durant tout le GrandPrix, Lewis Hamiltonest apparu beaucoupplus fébrile en conférence de presse. S’il admettait que son comportement, samedi, avait mis son équipe dans l’embarras, il rejetait aussi la faute sur Fernando Alonso, qui ne lui avait pas adressé la parole de la journée. « Je ne vais pas lui courir après », concluait-il. BUDAPEST – de notre envoyé spécial « CE WEEK-END MOUVEMENTÉ se conclut par la troisième victoire de votre carrière… – Cela a été un week-end animé, chargé en émotions pour l’équipe. Nous avons fait de gros progrès, l’écurie a travaillé dur pour améliorer la voiture et nous avions ici du super matériel. Lors de mon deuxième relais, j’ai eu un problème de direction, ce qui ne m’a pas facilité la tâche. Le volant était faussé, légèrement sur la droite. Je redoutais que quelque chose ne casse. Mais l’équipe m’a dit à la radio qu’il n’y avait rien de grave. J’ai donc continué à attaquer et j’ai dû le faire jusqu’à l’arrivée car Kimi m’a mis la pression jusqu’au bout. C’est agréable de renouer avec la victoire après ce qui s’est passé lors du Grand Prix d’Europe. – Le contexte psychologique était pourtant difficile… – Vous imaginez bien qu’avec tout ce qui s’est passé ce week-end, il aurait été facile de perdre ma concentration. Cette course a été l’une des plus difficiles de ma carrière. Mais ce qui est génial, c’est que l’équipe est restée positive. Cela prouve que rien ne peut nous arrêter. C’était important pour moi et pour le moral de l’équipe de montrer que nous sommes en mesure de battre nos rivaux. – Pourriez-vous nous préciser à nouveau pourquoi vous n’avez pas respecté la consigne de votre équipe samedi, qui était de laisser partir Fernando Alonso en premier lors de la Q 3 ? – Tout d’abord, j’ai terminé ma Q 2 avant Fernando. Ma voiture était redescendue en température avant la sienne, j’étais donc le premier à rejoindre la voie des stands pour attendre le feu vert. Lorsque je suis arrivé au bout de la voie des stands, l’équipe m’a dit : “Lewis, laisse Fernando passer.” Mais Kimi était très proche aussi, donc je me suis dit : “O.K., je laisse passer Fernando tant qu’il n’y a pas de risque que Kimi en profite pour passer aussi”, car cela pouvait ruiner ma qualification. J’ai dû prendre une décision immédiate. En arrivant au premier virage, je me suis dit que si Fernando restait dans mon sillage, nous aurions assez de temps pour boucler tous les deux l’extra-lap. J’ai donc accéléré. Je ne sais pas pourquoi il n’a pas fait pareil mais, du coup, lorsqu’on m’a redemandé de le laisser passer, il était trop loin derrière. J’ai donc continué. – Est-ce vrai que vous avez demandé en personne aux commissaires sportifs de se pencher sur ce qui s’était passé ensuite, devant le garage ? – Non, j’étais en bas des escaliers et un des commissaires était là, mais nous n’avons pas parlé de ça. – Que vous êtes-vous dit avec votre équipe samedi soir ? - Heu… Heu… (Il hésite quelques secondes.) Lorsque je suis revenu au garage, tout était calme, nous ne nous sommes pas trop parlé. Je suis allé voir mes ingénieurs, nous avons fait notre débriefing, comme d’habitude. Puis, nous nous sommes réunis avec Martin Withmarsh (directeur général de l’écurie), Fernando et ses ingénieurs, moi et les miens. Ils m’ont demandé pourquoi je n’avais pas fait ce qu’il était prévu que je fasse. Je le leur ai expliqué et j’ai dit : “J’ai fait une erreur, je m’excuse, cela ne se reproduira pas. Mais c’est fait, alors oublions ça et repartons de l’avant. Nous sommes tous les deux en première ligne, on ne va pas faire la gueule.” (Il marque une pause, hésite.) Je pensais cela à ce moment-là car, après l’engueulade que nous avions eue avec Ron à la radio, j’ai cru qu’il voulait me taper sur les doigts (en le retenant au stand). Voilà pourquoi au début, je pensais que Fernando n’était pas capable d’avoir fait cela de sa propre initiative. (Sa voix se met à trembler.) Désormais, j’ai des raisons de croire le contraire… – Pensez-vous que votre “lune de miel” avec Ron Dennis est terminée ? – Comme vous le savez, nous travaillons ensemble depuis près de dix ans. C’est vrai que Ron n’était pas très satis- fait, que ce qui s’est passé est sérieux et que c’est un problème pour l’équipe, mais je pense que notre relation est très forte et que ce n’est pas cela qui va nous fâcher. On va tourner la page. Je lui ai donné ma version des faits et (il hésite)… il a respecté mon point de vue. Mais ce n’était quand même pas génial car nous avons déjà suffisamment de problèmes avec la FIA et avec Ferrari. Cela a mis encore plus de pression sur l’équipe. Maintenant, il faut analyser ce week-end. Nous devons nous réunir, discuter comme une équipe et nous ressouder. Mais je ne me fais pas de soucis. – Est-ce que ce qui s’est passé samedi gâche un peu le plaisir d’avoir gagné ? – (Visiblement attristé, Hamilton répond avec une voix de nouveau hésitante.) Au départ de la course, j’avais du vague à l’âme. C’était difficile de rester concentré car il y avait évidemment des sentiments contrastés dans l’équipe, puisque la FIA avait décidé que nous ne marquerions pas de points au Championnat constructeurs. Je ne savais pas trop si l’équipe m’en voulait. C’était difficile, mais j’ai essayé de garder le sourire, de rester positif et de faire comme d’habitude. Je suis allé vers tout le monde pour leur dire “Allez ! On peut le faire ! Bonne chance !” Tout le monde, sauf une personne (Fernando Alonso)… Mais cela ne m’a pas trop affecté. J’ai réussi à faire du bon boulot. Évidemment, pour l’équipe, ce n’est pas génial car nous avons terminé tous les deux dans les points et nous étions en mesure de creuser un peu plus l’écart sur Ferrari. Mais c’est comme ça… « S’il ne veut plus me parler, c’est à lui de voir » – Vendredi, vous disiez qu’il y avait du respect mutuel entre vous et votre équipier. Est-ce toujours le cas ? – Oui. Quand vous grandissez et que vous rencontrez quelqu’un qui a réussi ce dont vous, vous rêvez, comme Fernando ou Michael Schumacher, il faut le respecter pour tout ce qu’il a accompli. J’observe la carrière de Fernando depuis quelques années et j’admire vraiment ce qu’il a fait. En cela, rien n’a changé : je le respecte. Mais il ne m’a pas adressé la parole depuis hier. Je ne sais pas s’il a quelque chose contre moi. – Il assure que depuis hier (samedi), vous ne parlez à plus personne au sein de votre équipe. Vous confirmez ? – J’ai parlé à tout le monde. Je leur ai expliqué ce qui s’était passé. Je leur ai dit que je regrettais s’ils avaient le sentiment que je leur avais causé du tort. – Vous êtes désormais des adversaires. Y a-t-il une chance pour que vous redeveniez équipiers ? – Je crois que c’est toujours difficile. J’ai déjà vécu cela dans toutes mes précédentes équipes. Quand il y a deux pilotes très forts réunis, les deux veu- lent gagner. Cela met l’équipe sous une pression énorme. C’est dur pour tout le monde de conserver l’équité. Parfois, l’un ressent des injustices, parfois c’est l’autre. J’espère qu’il va continuer à me parler. Je suis quelqu’un d’ouvert, je ne suis pas rancunier. Je suis toujours en tête du Championnat, je le respecte toujours. S’il ne veut plus me parler, c’est à lui de voir. Mais je suis ouvert à toute discussion. – Pourquoi pensez-vous que c’est à lui de venir vous voir ? – Je n’ai pas dit ça ! – Allez-vous aller lui parler ? – Si je suis en train de marcher et qu’on se croise, j’irai lui parler. Mais je ne vais pas non plus lui courir après ! » JÉRÔME BOURRET FERNANDO ALONSO avoue que l’ambiance dans l’équipe est tendue. BUDAPEST. – Lewis Hamilton, ici accompagné de son père, Anthony, sur la grille de départ du Grand Prix de Hongrie, hier, a avoué qu’à ce moment-là la situation qu’il avait contribué à créer la veille lui pesait un peu. (Photo Thierry Gromik/L’Équipe) Jusqu’au dernier tour, Räikkönen s’est battu pour la victoire, en vain. Massa est resté dans l’anonymat du peloton. Le rapport des commissaires sportifs de la FIA IL ÉTAIT REPROCHÉ à Alonso d’avoir volontairement prolongé son arrêt au stand pour empêcher son coéquipier Hamilton d’effectuer son dernier tour rapide. Ayant appelé les membres de l’écurie McLaren-Mercedes à comparaître devant eux, les commissaires sportifs du GP de Hongrie ont décortiqué les ordres radio et le timing lié aux ultimes changements de pneus et ils ont livré les conclusions suivantes : « Les communications radio entre l’écurie et ses deux pilotes montrent que les ingénieurs dirent à Hamilton, à 14 h 56’44’’, de “rentrer dans ce tour” et lui demandèrent de faire un “tour rapide”, mais ils lui conseillèrent, trente-deux secondes plus tard, de “ralentir un peu le rythme et de perdre deux secondes d’ici la fin du tour car Fernando serait au stand devant [lui]”. À 14 h 57’34’’, dix-huit secondes plus tard, on disait à Alonso qu’on allait le “retenir pendant vingt secondes”. À 14 h 57’46’’, la voiture d’Alonso s’arrêtait au stand, ses pneus étaient changés et les crics étaient enlevés six secondes après. Ensuite, la voiture demeura à l’arrêt de 14 h 57’52’’ à 14 h 58’12’’, moment où le signal indiquant que le pilote était autorisé à partir fut donné. Entre-temps, la voiture de Hamilton était arrivée et s’était arrêtée juste derrière celle d’Alonso. Ce dernier, au lieu de quitter le stand pour permettre à son coéquipier d’effectuer son ravitaillement, maintint sa position pendant encore 1dix secondes. Il quitta ensuite le stand, à temps pour franchir la ligne d’arrivée avant la fin des qualifications et effectuer son tour rapide. (…) En raison de ce contretemps, Hamilton ne put, quant à lui, terminer son arrêt au stand à temps pour effectuer un tour additionnel. Quand on lui demanda pourquoi elle avait informé Alonso qu’il serait retenu vingt secondes à son prochain arrêt au stand, l’écurie affirma qu’elle donnait fréquemment des estimations aux pilotes du temps qu’ils passeront au stand juste avant qu’ils s’arrêtent et que la raison pour laquelle la voiture avait été retenue vingt secondes était qu’on attendait le moment idéal pour lâcher Alonso, compte tenu des autres voitures sur la piste. Quand on demanda à Alonso pourquoi il attendit dix secondes pour quitter le stand après avoir reçu le signal de départ, il répondit qu’il était en train de s’assurer que le bon type de pneus avait été installé sur sa voiture. Et s’il ne l’avait pas fait pendant les vingt secondes d’inactivité, c’est parce qu’il était impossible de communiquer par radio à cause du compte à rebours qui lui était donné. La carte du circuit montre qu’au moment où il fut dit à Alonso qu’il serait retenu vingt secondes, il n’y avait que quatre voitures en piste (…) et que toutes sauf celle de Räikkönen entraient au stand de telle manière qu’il n’y avait pas de nécessité de retenir Alonso au stand pendant vingt secondes. (…) L’explication donnée par Alonso pour justifier son attente de dix secondes supplémentaires n’est pas acceptée. Les commissaires trouvent qu’il a, sans raison valable, nuit à un autre pilote, Hamilton. (…) L’explication donnée par l’écurie pour justifier l’arrêt de vingt secondes d’Alonso alors que ses pneus étaient changés, n’est pas acceptée. » LES CHIFFRES DE LA COURSE CLASSEMENT 1. HAMILTON (GBR, McLaren-Mercedes), les 70 tours (306,663 km) en 1 h 35’52’’991 (moy. : 191,898 km/h) 2. Räikkönen (FIN, Ferrari), à 0’’7 3. Heidfeld (ALL, BMW-Sauber), à 43’’1 4. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), à 44’’8 5. Kubica (POL, BMW-Sauber), à 47’’6 6. Schumacher (ALL, Toyota), à 50’’6 7. Rosberg (ALL, Williams-Toyota), à 59’’1 8. Kovalainen (FIN, Renault), à 1’8’’1 9. Webber (AUS, Red Bull-Renault), à 1’16’’3 10. Trulli (ITA, Toyota), à 1 tour 11. Coulthard (GBR, Red Bull-Renault), à 1 tr 12. Fisichella (ITA, Renault), à 1 tr 13. Massa (BRE, Ferrari), à 1 tr 14. Wurz (AUT, Williams-Toyota), à 1 tr 15. Sato (JAP, Super Aguri-Honda), à 1 tr 16. Vettel (ALL, Toro Rosso-Ferrari), à 1 tr 17. Sutil (ALL, Spyker-Ferrari), à 2 tr 18. Barrichello (BRE, Honda), à 2 tr Non classés: Liuzzi (ITA, Toro Rosso-Ferrari), Davidson (GBR, Super Aguri-Honda), Button (GBR, Honda), Yamamoto (JAP, Spyker-Ferrari). Schumacher, 1’20’’714 ; Alonso (*), 1’19’’674. 4e l. : Kubica, 1’20’’876 ; Trulli, 1’21’’206 . 5e l. : Webber, 1’21’’256 ; Coulthard, 1’20’’718. 6e l. : Kovalainen, 1’20’’779 ; Wurz, 1’20’’865.7e l. : Fisichella*, 1’21’’079 ; Massa, 1’21’’021. 8e l. : Davidson, 1’21’’127 ; Liuzzi, 1’21’’993. 9e l. : Button, 1’21’’737 ; Barrichello, 1’21’’877. 10e l. : Sato, 1’22’’143 ; Vettel, 1’22’’177. 11e l. : Sutil, 1’22’’737 ; Yamamoto, 1’23’’774. (*) La FIA a pénalisé Alonso et Fisichella de cinq places sur la grille pour avoir gêné respectivement Hamilton et Yamamoto en qualifications. LEADERS Hamilton, du 1er tour à l’arrivée. PASSAGES AU 1er TOUR 1. Hamilton ; 2. Räikkönen ; 3. Heidfeld ; 4. Rosberg ; 5. Schumacher ; 6. Kubica ; 7. Webber ; 8. Alonso ; 9. Kovalainen ; 10. Coulthard ; 11. Fisichella ; 12. Trulli ; 13. Davidson ; 14. Wurz ; 15. Sato ; 16. Massa ; 17. Liuzzi ; 18. Vettel ; 19. Button ; 20. Sutil ; 21. Barrichello ; 22. Yamamoto. PRINCIPAUX INCIDENTS ET ABANDONS GRILLE DE DÉPART 5e tour : YAMAMOTO (22e), sortie de piste. 36e tr : BUTTON (20e), problème de capteur d’accélérateur. 42e tr : DAVIDSON (15e), sortie de piste suite à un contact avec Fisichella. 42e tr : LIUZZI (17e), problème électronique. ligne : Hamilton, 1’19’’781 ; Heidfeld, 1’20’’259. 2e l. : Räikkönen, 1’20’’410 ; Rosberg, 1’20’’632. 3e l. : En majuscules, le nom des pilotes ayant abandonné ; entre parenthèses, leur classement au moment de l’abandon. LE FILM DE LA COURSE 1re BUDAPEST – de notre envoyé spécial POUR SEULEMENT 0’’715 sur la ligne d’arrivée, Kimi Räikkönen a échoué à la deuxième place derrière Lewis Hamilton. Après le drapeau à damier pourtant, sa F 2007 fut la première à se ranger dans le parc fermé, bien loin devant la BMW de Heidfeld et surtout la McLaren du vainqueur. C’est sans doute le seul petit plaisir que le Finlandais s’est offert hier, au terme d’une course barbante et problématique pour lui quant au Championnat : « Pour être bien, il aurait fallu que je termine devant mes trois concurrents. Or je ne prends des points qu’à deux. Donc, je ne suis pas pleinement satisfait. » Pourtant il n’a aucun reproche à se faire. Il a d’abord parfaitement utilisé le petit coup de pouce du destin et de la FIA : cette pénalité infligée à Alonso qui lui permit de s’élancer de la troisième place, sur le côté propre de la piste. « Nous faisons de bons départs désormais, expliquait-il. J’en ai profité pour dépasser Heidfeld et suivre Lewis. Le problème est que nous sommes rentrés ensemble pour ravitailler. » Massa, cheval solitaire Incapable d’utiliser sa pointe de vitesse, le Finlandais pourchassait, impuissant, cette maudite McLaren en attaquant comme un diable. Pour son coéquipier, la procession tourna elle au chemin de croix. Les mots de Massa trahissaient son calvaire : « Ce fut vraiment un jour abominable, la pire course de ma carrière. » Pénalisé samedi par son équipe, qui oublia de le ravitailler en essence lors de la deuxième séance de qualifications, le Bré- silien s’élança du fond de la grille et vécut une chevauchée solitaire. « Déjà, ce n’est pas facile de doubler sur ce circuit, confessait-il. Alors, quand on part avec une voiture lourde en essence, c’est mission impossible ! » Tout comme pour le Finlandais, incapable de venir à bout de Hamilton mais toujours à moins de trois secondes du leader. Dans le dernier relais, la Ferrari revint plusieurs fois dans les roues de la McLaren. En vain. « J’aurais bien voulu tenter quelque chose, confiait Räikkönen. Mais il n’a pas fait une erreur. Il fallait être stupide pour se lancer à l’abordage. Seul, j’aurais pu faire quelque chose. Mais il était toujours devant moi. » Au terme de cette course terne pour la Scuderia, l’espoir se faisait pourtant jour. « Cette piste ne nous était pas favorable mais, dès que nous allons retrouver des circuits normaux, les choses vont changer. Nous avons prouvé que nous avions récupéré de la vitesse ! », soutenait Räikkönen, qui signa le meilleur tour en course dans l’ultime boucle. Tout n’est pas perdu pour la Scuderia, même si ses pilotes ont encore été distancés au Championnat : Räikkönen compte désormais 20 points de retard sur Hamilton et Massa 21. Quant à l’équipe, elle est dorénavant à 19 unités de McLaren (*). « Je ne suis pas content du résultat, reconnaissait Jean Todt, mais nous devrions être meilleurs maintenant. À condition de travailler ! » D’ici le Grand Prix de Turquie, dans trois semaines, il y a peu de chance que l’on s’ennuie à Maranello… FRÉDÉRIC FERRET (*) Sous réserve d’appel, l’écurie McLaren n’a pas inscrit de points en Hongrie. À TOUTE VITESSE MEILLEURS TOURS EN COURSE Räikkönen, 1’20’’047 (moy. : 197,029 km/h) au 70e tour ; Hamilton, 1’20’’171 au 13e ; Alonso, 1’20’’324 au 49e ; Kubica, 1’20’’419 au 40e ; Heidfeld, 1’20’’582 au 16e ; Rosberg, 1’20’’672 au 68e ; Webber, 1’20’’915 au 63e ; Kovalainen, 1’20’’935 au 69e ; Schumacher, 1’20’’961 au 69e ; Sato, 1’20’’980 au 66e ; Massa, 1’20’’981 au 37e ; Trulli, 1’21’’253 au 48e ; Wurz, 1’21’’264 au 49e ; Coulthard, 1’21’’553 au 67e ; Fisichella, 1’21’’695 au 66e ; Vettel, 1’21’’915 au 65e ; Barrichello,1’22’’004 au 34e ; Davidson, 1’22’’166 au 39e ; Sutil, 1’22’’263 au 67e ; Liuzzi, 1’22’’410 au 35e ; Button, 1’22’’906 au 25e ; Yamamoto, 1’26’’741 au 4e. ARRÊTS AU STAND 1 arrêt : Liuzzi (20e, 24’’135) ; Davidson (30e, 24’’674) ; Button (30e, 24’’789). 2 arrêts : Alonso (17e, 26’’116 ; 50e, 23’’184) ; Barrichello (17e, 22’’799 ; 35e, 27’’962) ; Schumacher (18e, 25’’405 ; 48e, 24’’247) ; Hamilton (19e, 25’’951 ; 50e, 24’’079) ; Räikkönen (19e, 24’’833 ; 46e, 24’’180) ; Fisichella (19e, 23’’754 ; 41e, 26’’351) ; Trulli (20e , 25’’655 ; 51e , 24’’328) ; Coulthard (26e, 24’’950 ; 43e, 23’’024) ; Kovalainen (27e, 23’’566 ; 49e, 24’’112) ; Sutil (27e , 24’’205 ; 45e , 24’’489) ; Wurz (29e , 24’’458 ; 51e , 24’’372) ; Vettel (31e, 24’’068 ; 49e, 24’’259) ; Sato (32e , 24’’304 ; 55e , 22’’396) ; Massa (35e, 22’’618 ; 50e, 23’’195). 3 arrêts : Heidfeld (17 e, 23’’787 ; 41e, 22’’182 ; 54e, 22’’023) ; Rosberg (17e, 22’’792 ; 32e, 23’’622 ; 55e, 23’’331) ; Kubica (19e, 23’’358 ; 42e, 21’’566 ; 56e, 21’’833) ; Webber (20e, 23’’463 ; 40e, 22’’882 ; 58e, 21’’444). Championnat du monde 2007 (après 11 GP) Australie (18 mars) Malaisie (8 avril) Bahreïn (15 avril) Espagne (13 mai) Monaco (27 mai) Canada (10 juin) États-Unis (17 juin) France (1er juillet) Grande-Bretagne (8 juillet) Europe (22 juillet) Hongrie (5 août) Turquie (26 août) Italie (9 septembre) Belgique (16 septembre) Japon (30 septembre) Chine (7 octobre) Brésil (21 octobre) GRAND PRIX DE HONGRIE. – Onzième manche du Championnat du monde de F 1 2007. Circuit de Budapest (4,381 km). Conditions météo : temps chaud et ensoleillé ; températures : + 28 °C (air), + 34 °C (piste). Ferrari au bout de l’ennui Barème des points p 10 au 1err ; 8 au 2e ; e 6 au 3 ; 5 au 4e ; 4 au 5e ; 3 au 6e ; 2 au 7e ; 1 au 8e. 80 6 8 8 8 8 10 10 6 6 - 10 1. HAMILTON 73 8 100 4 6 10 2 8 2 8 10 5 2. Alonso 60 10 6 6 - 1 4 5 10 10 - 8 3. Räikkönen 4. Massa 59 3 4 10 10 6 - 6 8 4 8 - 5. Heidfeld 42 5 5 5 - 3 8 - 4 3 3 6 6. Kubica 28 - - 3 5 4 - - 5 5 2 4 17 4 3 1 - 5 - - 3 1 - - 7. Fisichella 16 - 1 - 2 - 5 4 - 2 1 1 8. Kovalainen 13 - - - - 2 6 - - - 5 - 9. Wurz 8 - - - - - - 2 - - 6 - 10. Webber -. Coulthard 8 - - - 4 - - - - - 4 - 12. Rosberg et Trulli, 7 ; 14. Schumacher, 5 ; 15. Sato, 4. 16. Button et Vettel, 1. - Constructeurs 1. McLaren-Mercedes 138* 14 18 12 14 18 12 18 8 14 10 - - 119 13 10 16 10 7 4 11 18 14 8 8 - 2. Ferrari 71 5 5 8 5 7 8 1 9 8 5 10 - 3. BMW-Sauber 33 4 4 1 2 5 5 4 3 3 1 1 - 4. Renault 5. Williams-Toyota 20 2 - - 3 2 6 - - - 5 2 - 6. Red Bull-Renault 16 - - - 4 - - 2 - - 10 - - 12 1 2 2 - - 1 3 - - - 3 - 7. Toyota 8. Super Aguri-Honda 4 - - - 1 - 3 - - - - - - 1 - - - - - - - 1 - - - - 9. Honda * Sous réserve que McLaren fasse appel de la décision des commissaires sportifs du GP de Hongrie de ne pas lui attribuer de points sur cette épreuve. - - - - - - - - PROCHAINE ÉPREUVE. – Grand Prix de Turquie, à Istanbul, le 26 août, à 14 heures (heure française). LUNDI 6 AOÛT 2007 TOYOTA. – Sixième, Ralf Schumacher signe son meilleur résultat de la saison et confirme son redressement après une première partie de saison ratée. Trulli, handicapé par un mauvais départ et dixième au final, suit la pente inverse. WILLIAMS-TOYOTA. – Rosberg renoue avec les points grâce à sa septième place. Il n’avait plus marqué depuis le Grand Prix d’Espagne. Wurz termine quatorzième. RENAULT. – Rétrogradé de cinq places sur la grille pour avoir gêné Yamamoto en qualifications, Fisichella n’avait plus aucune chance de bien figurer. Il se classe 12e. Kovalainen tire profit d’un bon départ pour marquer un point. Mais Renault, distancé par BMW, doit désormais plus regarder derrière que devant. RED BULL-RENAULT. – L’écurie n’a pas continué sur l’élan du Nürburgring. Neuvième et onzième, Webber et Coulthard sont hors des points. Et ils n’avaient pas les moyens de faire mieux. SUPER AGURI-HONDA. – Une Un dix pour BMW LA HONGRIE RÉUSSIT BIEN à l’écurie allemande. Tout comme à ses deux pilotes. L’an dernier, elle avait signé sur le Hungaroring le premier podium de sa jeune histoire grâce à Nick Heidfeld et Robert Kubica, qui débutait alors et avait terminé septième avant d’être pénalisé pour poids non conforme. Hier, l’Allemand et le Polonais ont refait le coup. Mais, cette fois, Kubica a terminé à la cinquième place et a pu conserver les quatre points qui, additionnés aux six d’Heidfeld, font dix, meilleur résultat de BMW cette saison. « Ce fut une superbe course pour moi, se réjouissait l’Allemand. Pour la deuxième fois (après le Canada) je suis sur le podium. J’ai eu un mauvais départ, mais j’étais du côté sale de la piste. Je savais que j’avais à me battre avec Fernando Alonso. Il était plus rapide que moi à peu près partout. Il m’a mis une sacrée pression ! Mais il n’a pas eu l’opportunité de me doubler. » L’écurie munichoise consolide sa troisième place au Championnat (38 unités devant Renault). GP 2 : VILLA GAGNE, DI GRASSI REVIENT. – Le jeune Espagnol Juan Villa a remporté hier la deuxième course hongroise devant Carroll, vainqueur la veille, et Rodriguez. Lucas Di Grassi fait la bonne affaire du week-end. Avec ses deux quatrièmes places, le Brésilien revient à une unité du leader Timo Glock (55 pts), hors des points des deux courses du week-end, tout comme Filippi (35 pts). Nicolas Lapierre, parti en fond de grille après son accident de samedi, termine quatorzième. seule voiture à l’arrivée, celle de Sato, 15e. Davidson a cassé une suspension dans un contact avec Fisichella. TORO ROSSO-FERRARI. – Seizième, Vettel a vérifié que la Toro Rosso n’avait rien d’une BMW. Mais, au moins, il est à l’arrivée, contrairement à Liuzzi, victime d’une panne électrique. SPYKER-FERRARI. – Yamamoto a salué son retour en F 1 par une figure qui s’est terminée dans le rail. Sutil (17e) est à l’arrivée, et même pas dernier ! HONDA. – L’écurie japonaise a touché le fond. Button a jeté l’éponge à cause d’un problème d’accélérateur alors que Barrichello a terminé dernier, derrière une Spyker… Bourdais attend JOINT PAR TÉLÉPHONE à son domicile californien pour répondre aux diverses annonces qui, hier, affirmaient sa titularisation effective chez Toro Rosso en 2008, Sébastien Bourdais a précisé : « Je n’ai pas eu de nouvelles de mon agent depuis vendredi. L’équipe rendra sa décision mardi, c’est à elle de la communiquer. Tout peut encore arriver d’ici là. » « Toujours rien de nouveau pour le moment, assurait, de son côté, son agent, Nicolas Todt : il ne reste plus qu’à attendre la décision de Toro Rosso, positive ou négative, qui sera annoncée dans le courant de la semaine prochaine. » PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune « COMMENT S’EST PASSÉE votre course ? – J’avais fait la pole, je savais ce que valait la voiture. En course, j’étais vraiment très rapide quand j’avais une piste libre. J’avais une vraie possibilité de gagner. C’est Hamilton qui l’a fait ! J’essaierai à nouveau en Turquie. Ce fut une course difficile mais, au bout du compte, c’est un bon résultat car, un moment, je me voyais plutôt sixième ou septième. Lorsque j’ai réalisé que je terminerai quatrième, j’ai été heureux… – Aviez-vous la rage ? – Non, comme je n’avais pas la possibilité de gagner, j’ai bien fait attention de préserver la voiture et le moteur, qui devra aussi disputer le GP de Turquie. – Pensez-vous encore avoir des chances au Championnat ? – Je suis arrivé en Hongrie avec deux points de retard. J’en repars avec un déficit de sept. Mais, il y a deux courses, j’en avais quatorze de retard. C’était vraiment pire. Là, je pense que c’est plutôt pas mal. Avec six courses à disputer, je crois que je peux encore gagner. – Comment cela se passe-t-il avec Hamilton ? – Chacun essaie de faire son boulot, de travailler sur sa voiture, d’améliorer ses performances. Nous avons notre travail à faire. Mais, ce week-end, pour la première fois, Lewis n’a pas fait ce que Ron Dennis lui avait demandé. Ce fut une surprise. – Lors de votre audition samedi soir, les commissaires qui ont eu les bandes de vos conversations disent que, lors des dix secondes où vous attendiez au stand, vous n’avez pas parlé de vos pneus. Vous avez menti ? – Non, c’est vrai. J’ai bien évoqué mes pneus à la radio. – Et c’est pour ces dix secondes que vous avez été pénalisé ? – Oui. – Comprenez-vous la sanction ? – Nous nous sommes expliqués. Ils ont eu le point de vue de Ron Dennis, celui de Dave Ryan (directeur sportif), le mien et celui de Hamilton qui, lui, est très différent. Et puis voilà ! Je suis sanctionné, comme l’équipe. C’est étrange. C’est la première fois que l’on chronomètre les arrêts au stand. Cela va créer un précédent important. Désormais, si un pilote prend trop de temps à ravitailler, il sera pénalisé. – Avez-vous quelque chose à reprocher à votre écurie dans sa manière de vous diriger ? – Pas du tout. Je fais partie de l’équipe. Chaque pilote a les mêmes chances. On essaie d’être loyal dans la lutte pour le Championnat. Maintenant… Tout dépend de moi, que ce soit la victoire ou la défaite, si je ne suis pas assez bon ! – Êtes-vous heureux à l’idée de rester dans l’équipe ? – Non. On verra. – L’ambiance dans l’équipe estelle tendue ? – Oui, il y a beaucoup de nervosité. Psychologiquement, ce n’est pas terrible. Mais, à la fin, on verra. C’est le sport. Ce sont des choses qui arrivent. L’an dernier, déjà, il y a eu un certain nombre de décisions étranges. Et j’ai gagné. Il faut que je me concentre. Celui qui gagnera est celui qui l’aura mérité. Et, si je perds, cela voudra dire que je n’ai pas été assez bon. » – A. G. Bleu de notre envoyée spéciale Jaune BUDAPEST – Noir Bleu Noir « Beaucoup de nervosité » 18 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE HONGRIE Lundi 6 août 2007 Hamilton en solitaire Vainqueur pour la troisième fois de la saison, le jeune prodige anglais a pourtant déçu son équipe McLaren, ce week-end. Ron Dennis n’avait pas vu venir la crise qui couvait entre ses deux pilotes. L’incendie s’est déclaré ce week-end, lorsque Lewis Hamilton prit le parti de l’individualisme au détriment de l’équipe. Mais c’est bien lui, le protégé de McLaren, qui avait déjà craqué l’allumette au Grand Prix de Monaco. CLASSEMENT 1. Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes), 1 h 35’52’’991 ; 2. Räikkönen (FIN, Ferrari), à 0’’715 ; 3. Heidfeld (ALL, BMW-Sauber), à 43’’129 ; 4. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), à 44’’858 ; 5. Kubica (POL, BMW-Sauber), à 47’’616 ; 6. Schumacher (ALL, Toyota), à 50’’669 ; 7. Rosberg (ALL, Williams-Toyota), à 59’’139 ; 8. Kovalainen (FIN, Renault), à 1’8’’104, etc. CHAMPIONNAT DU MONDE (après 11 Grands Prix) Pilotes : 1. Hamilton, 80 points ; 2. Alonso, 73 ; 3. Räikkönen, 60 ; 4. Massa, 59 ; 5. Heidfeld, 42 ; 6. Kubica, 28, etc. BUDAPEST – de notre envoyée spéciale BUDAPEST. – Depuis la pole-position, Lewis Hamilton a mené le Grand Prix de bout en bout, hier, devant la Ferrari de Kimi Räikkönen, remportant ainsi sa troisième victoire de l’année. De la 3e ligne, Fernando Alonso, sur la seconde McLaren, est remonté jusqu’en 4e position, derrière Nick Heidfeld (BMW). (Photo Thierry Gromik/L’Équipe) '' équipier ? Contre son team ? Anthony Hamilton n’a pas supporté que Lewis fût privé d’un deuxième tour de qualification ! Il intervint auprès de divers représentants de l’autorité sportive, s’agita dans la coulisse, et au final conduisit le fils aimé à jouer contre son propre camp ! L’occasion était trop belle pour la FIA de regagner quelque crédit, après le simulacre de « jugement » du dernier conseil mondial au sujet de l’affaire d’espionnage qui mine actuellement Ferrari. L’occasion était trop belle de se racheter et de faire montre d’autorité, après l’incompréhensible clémence du conseil mondial. Malgré les témoignages concordants de Fernando Alonso et de son équipe, les Le problème, le plus gros, c’est McLaren qui l’a (Fernando Alonso) sieurs écuries. Ainsi l’ambitieux, non content de désobéir, s’est payé, samedi, le luxe de l’insolence. Plus grave encore : Anthony Hamilton, pressé de venir en aide à son prodige de rejeton, s’est enquis personnellement des éventuelles actions à mener. Un pilote peut-il porter réclamation contre son '' commissaires sportifs entendirent plus volontiers la version contradictoire de Lewis Hamilton, et sanctionnèrent à la fois Alonso et McLaren. Recul de cinq places sur la grille pour le pilote. Et pas de points attribués à McLaren-Mercedes quel que soit le résultat à Budapest. « C’est amusant : la pénalité qui m’est infligée ne correspond à aucune règle spécifique », ironisait, hier matin, le champion espagnol. Quant à l’ambiance au sein de l’écurie, Alonso l’évoqua de manière détachée : « La situation a beaucoup changé en deux courses. Aujourd’hui, Lewis n’a plus personne dans sa poche. Moi, je n’ai pas de problème. Le problème, le plus gros, c’est McLaren qui l’a. » Comment Ron Dennis, pourtant rompu à la gestion de cohabitations difficiles entre pilotes, a-t-il pu ignorer à ce point qui se tramait depuis le Grand Prix de Monaco ? Depuis ce jour où Lewis Hamilton, mauvais perdant tandis que Fernando s’était montré tout le week-end impérial, insinua que la stratégie de l’écurie l’avait privé de sa première victoire. Dès lors, les médias anglais s’enflammèrent, « contaminèrent » leurs confrères étrangers, donnant naissance à un phénomène apparemment incontrôlable : « l’Hamiltonmania ». Oublié, Fernando Alonso ! Oubliées, les prouesses par lui accomplies face à Michael Schumacher. Oubliés, les promesses de Ron Dennis, l’esprit – si ce n’est la lettre – du contrat passé entre eux. Bafoué, le respect auquel le petit « Prince des Asturies » aspirait tant. Trahie, la confiance qu’il avait mise en McLarenMercedes. Ébloui par la précoce éclosion de son protégé – réellement impressionnant, il est vrai –, Ron Dennis ne prêta pas attention aux signes avant-coureurs. ANNE GIUNTINI (*) Extra lap : ce tour supplémentaire qui permet, sur certains circuits, de réaliser un ultime tour lancé dans des conditions optimales, en toute fin de séance, réservoirs allégés. BILAN D’UN TOUR PARTICULIER LA CARTE DÉTACHABLE DE L’ISÈRE ET NOS 3 CIRCUITS. Avec Vélo Magazine et l’IGN, découvrez chaque mois une région. Une image désastreuse, un Maillot Jaune souillé mais aussi des millions de spectateurs et des coureurs propres, Vélo Magazine envoie un message d’espoir à ceux qui croient en l’avenir du cyclisme. PRATIQUANT Cinq trucs de coureurs pour récupérer après l’effort. L’Étape du Tour : retour sur le calvaire des 7 000 participants, en compagnie de Greg LeMond. LE MAGAZINE DE TOUS LES CYCLISMES. 4 € Bleu Rouge Noir Jaune Rouge + patienter derrière la voiture d’Alonso pour son dernier changement de pneus, aurait répliqué vertement : « Je te préviens. Que ça se reproduise une seule fois et je me casse ! » Il est vrai que le jeune homme, en ce moment même, croule sous les propositions – financièrement alléchantes – de plu- Bleu Rouge titre de l’expérience et du palmarès. Soit. Il aurait pu en bénéficier lui aussi au Grand Prix de France… si sa boîte de vitesses n’avait cassé en début de séance. Par souci d’équité, McLaren avait donc décidé de le lui attribuer en Hongrie, à lui, le malchanceux. Alonso se réjouissait à l’idée d’en profiter enfin, pour la première fois cette année. Lewis Hamilton – et lui seul – en décida autrement. Tandis qu’il devait laisser le champ libre à Fernando Alonso, dans la troisième phase qualificative, il se maintint devant lui, sans écouter les ordres répétés à six ou sept reprises dans la radio de bord, ruina le savant séquençage programmé par les stratèges de McLaren… et l’opportunité offerte à Fernando Alonso. À Ron Dennis qui tentait de le rappeler à ses devoirs d’équipier, Lewis, fou de rage parce qu’il se voyait obligé de Jaune Bleu Jaune sant, sous son propre toit. Samedi après-midi, Lewis Hamilton l’a trahi. Le prodige élevé, couvé, modelé dans le sein de McLaren, a désobéi. Déjà ! En refusant de suivre les plans définis par l’équipe pour la séance de qualifications, Lewis Hamilton a non seulement défié les stratèges de McLaren, estimant qu’il pouvait penser et calculer mieux qu’eux. Mais il a foulé aux pieds les principes d’équité sportive revendiqués avec ferveur par Ron Dennis. Il a déchiré définitivement les rêves d’harmonie éternellement nourris par son patron. Il s’est montré ingrat. Et pour couronner le tout, a fait exploser l’équipe. À deux reprises depuis le début du Championnat, Lewis Hamilton avait connu le privilège de l’extra lap (*) en qualifications. Fernando Alonso, double champion du monde, s’en était étonné, lui que l’on avait recruté au Noir Noir CE FUT UN VRAI Grand Prix de Hongrie. Une procession d’une heure et trente-cinq minutes, telle que le Hungaroring en produit habituellement lorsque la pluie ne vient pas animer le spectacle. Une course sans relief, où les sept premiers sur la grille se retrouvent les mêmes sept premiers à l’arrivée, dans un ordre sensiblement différent. Hormis Fernando Alonso, peu de concurrents se hasardèrent aux dépassements, misant plus volontiers sur le jeu des ravitaillements. Lewis Hamilton, parti d’une pole-position que son équipier avait pourtant conquise – là se trouve en fait le cœur de la véritable bataille –, a mené la danse de bout en bout. Sa troisième victoire de la saison n’a manifestement pas soulevé l’enthousiasme de son écurie, si l’on en juge par l’accueil très froid qui lui fut réservé. Personne à proximité du parc fermé pour fêter avec lui son succès. Aucun représentant de l’écurie sur le podium : sanctionnée la veille au soir, McLaren, qui ne marquait pas de points, hier, au Championnat du monde des constructeurs, était interdite de cérémonie. Quoi qu’il en fût, Ron Dennis n’avait surtout pas envie de congratuler celui qui, la veille, lui avait infligé la plus grosse peine de sa carrière. « J’ai soixante ans, et croyezmoi, je vis une période extrêmement difficile, extrêmement stressante, très dure d’un point de vue émotionnel », lâcha-t-il après l’arrivée, des sanglots dans la voix. À n’en pas douter, Ron Dennis est ébranlé. Par le scandale du « Stepney Gate » sûrement, mais bien plus encore par le gâchis terrible auquel il est en train d’assister, impuis- Au machiavélisme latent de Lewis Hamilton. À son sens politique très développé déjà. À sa fausse innocence. « Vous savez, ce n’est pas simple, plaide à présent le patron de McLaren. Je reconnais avoir mal estimé les difficultés qui nous attendaient. À l’époque de Prost et Senna, les choses étaient relativement plus simples, en ce sens que les moyens d ’ in f o r m a t io n é t a i e n t c l a ir s . Aujourd’hui, la multiplication des sites Internet a des effets pervers. L’approche de ce nouveau média n’a bien souvent rien de journalistique. Et à travers lui, se colporte une somme incontrôlable de fausses nouvelles, en permanence, dans le monde entier. Cela ne facilite pas notre tâche. » Loin de rejeter la responsabilité de la crise actuelle sur les journalistes, Ron Dennis assume sa part d’erreurs et commence à connaître quelques autres fautifs. « À terme, je vais avoir à prendre certaines décisions importantes dans l’intérêt de l’équipe. Mais je veux d’abord laisser retomber la température. Je vais déléguer à Martin Whitmarsh (directeur général) le soin de gérer les problèmes pendant que je serai en vacances. J’en ai grand besoin. Mais d’ici au Grand Prix de Turquie, j’espère que nous serons sortis de ce pétrin. » Avant de quitter le circuit, Ron Dennis répéta son credo : « Nous sommes une écurie de Grand Prix, avec des valeurs qui nous sont chères. Si quiconque parmi nous ne se sent pas en phase avec ces valeurs, libre à lui… »