Rapport d`activité 2013

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Rapport d`activité 2013
w w w. o p a c 3 8 . f r
RAPPORT D’ACTIVITÉS 2013
I N S TA N T S
DE VIE
I N S TA N T S D E V I E
PR ÉFA C E
I N S TA N T S D E V I E
Oui, c’est bien le rapport d’activités 2013 de l’Opac38 que vous avez
entre les mains. Vous l’aurez remarqué, il adopte la forme et le style d’un
recueil de nouvelles : c’est l’originalité de cette édition. Ces nouvelles
vous parlent de « vivre-ensemble », de mixité sociale, d’intergénération,
de solidarité, de développement durable. Autant de thèmes qui nous
sont chers, qui vous sont chers.
Si nous avons voulu ce format, c’est parce que l’habitat, tel que nous
le concevons, ce sont tout d’abord des femmes et des hommes qui
construisent des lieux de vie, pour des femmes, des hommes et des
familles qui les habitent. Dans ces espaces, chaque jour voit son lot d’histoires, de belles histoires, parfois insolites, ou toutes simples. Elles sont le
quotidien de nos habitations, tissent des relations entre les habitants et
le personnel de l’Opac38 et de ses partenaires, autour de concertations,
d’animations, de rencontres, de partages…
Au-delà de ces histoires fictives, même si elles sont le reflet d’une réalité,
nous proposons des pages plus informatives, avec des exemples de faits
concrets menés en partenariat avec les collectivités locales et notamment les intercommunalités : des actions qui illustrent notre mission de
bailleur social et en montrent toute la richesse. Au fil des pages, des
données de références chiffrées vous aident à suivre le développement
de notre organisme, à comprendre ses points de maturité ou de progression. Si cette formule innovante, comme le sont nos actions, vous
a donné l’envie de nous rencontrer, de mieux nous connaître, nous en
sommes satisfaits. Nous attendons votre contact avec plaisir et impatience et vous remercions de votre confiance.
Pierre Ribeaud, président de l’Opac38
Vo u s p r e n d r e z
b i e n u n c a f é ?
Vo u s p r e n d r e z
b i e n u n c a f é ?
Sur la table pliante, une vingtaine de gobelets, tasses et
autres bols de toutes les couleurs.
- Tu ne trouves pas que ça nous ressemble ?, s’exclame
Céline en montrant à Miguel ce qu’il reste de la réunion de
résidents qui vient de se terminer.
- Qui ça « nous » ?
- Nous les gens du quartier ! Regarde ces tasses, pas une
pareille, toutes différentes, et pourtant bien obligées de partager des instants de vie et un bout d’espace commun, de
faire au mieux pour s’entendre.
- Je te vois venir, Céline ! C’est la mixité, hein, TA chère
mixité…
Miguel est amer. Pour lui, la mixité, c’est avoir à supporter
les jeunes qui font des rodéos sous ses fenêtres jusque tard
dans la nuit. Il a emménagé voilà six mois dans ce quartier et, déjà, il n’en peut plus. Avec Céline, ils avaient été
séduits par ce T3 de l’Opac38 et son grand balcon ! Maintenant que les beaux jours sont là, au lieu d’en profiter dans
la tiédeur du soir qui tombe, ils doivent fermer les fenêtres
à double vitrage pour étouffer le rugissement des scooters.
Miguel est de mauvaise humeur et Céline ne sait plus comment s’y prendre. Elle a quand même réussi à le persuader
de participer à la fête de l’été. Miguel l’a suivi à contrecœur
à la réunion de préparation. Céline, elle, est déjà inscrite à
l’atelier de réalisation de totems en bois flotté proposé par
l’animation du quartier et l’Opac38.
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- Qu’est-ce que ça va changer dans ta vie de peindre des
bouts de bois de toutes les couleurs ? marmonne Miguel.
- Ça ne va peut-être pas changer ma vie, mais ça va me
changer les idées. Je vais rencontrer des gens, me faire de
nouvelles copines. Et puis, tu sais j’ai toujours eu envie de
créer, de faire quelque chose avec mes mains… Hé, Miguel,
je vais peut-être devenir une artiste, une star (elle éclate de
rire) ;
- C’est ça, tu feras la couverture des journaux ! C’est bien
joli tout ça, mais très peu pour moi.
- Mais enfin Miguel, elle était pas sympa la réunion ce soir ?
Nathalie, qui t’a servi le café, Mohamed qui a apporté des
friandises, Nello qui s’est proposé pour tenir la buvette, et
Wanda qui a demandé des bénévoles pour chercher le bois
flotté au barrage EDF avec la remorque… t’as pas envie de
leur donner un coup de main ?
- Tu as sans doute raison, Céline. Allez, basta, inscris-moi
pour aller chercher le bois flotté.
10 juillet. Depuis le matin, la fête investit le parc : atelier
maquillage pour les enfants, buvette, stands de petite restauration avec sandwiches, grillades et autres cuisines
exotiques. Par les fenêtres grandes ouvertes du local collectif, on entend des musiciens qui s’accordent. Les résidents
commencent à arriver, se regrouper. Miguel aide Wanda,
l’animatrice de l’atelier totems, à décharger la remorque.
Céline s’active autour d’une table sur tréteaux sur laquelle
elle dispose les pinceaux et les pots de peinture. Quant à
Zinedine, l’assistant de résidence, il vérifie le contenu d’une
énorme caisse à outils.
Onze heures. Nello prépare les braises pour les grillades, tandis que Nathalie remplit des thermos de boissons fraîches
et de café chaud. Elle aperçoit Miguel en sueur, l’interpelle :
« Miguel, vous prendrez bien un café… ou un verre d’orange
pressée ? »
- Alors, ça a été pour aller chercher le bois ?
- Si on veut…
- Ça a été ou ça a pas été ?
- Ben… j’étais avec Snake et p’tit Lulu…
- Les rois du rodéo ?
- Voilà. Et je peux pas les encadrer ces deux-là. Vous savez,
c’est eux qui nous cassent les bonbons tous les soirs avec
leurs scooters.
- Et alors, vous vous êtes pas tapés dessus quand même ?
- Pas du tout. On a même un peu discuté. Comme si de rien
n’était. Mais moi j’étais empêtré, parce que je voulais leur
dire pour les rodéos… et les mots ne venaient pas.
- Vous savez Miguel, ces jeunes, ils vous font tourner en
bourrique, mais au fond, ils sont pas forcément tout mauvais. Si vous arriviez à dire ce que vous avez à leur reprocher, peut-être que…
- Avec des « peut-être », Nathalie, on ferait du quartier un
paradis !
Une semaine plus tard, chez Céline et Miguel. « Miguel, on a
sonné, tu vas ouvrir, ça doit être Joaquin et Alicia… »
- Salut frérot, comment va ? Et toi Alicia…
- Dis-donc Miguel, c’est quoi ces statues bizarres en bas sur
la place ?
- Demande à Céline, c’est son œuvre ! Tu sais Alicia, c’était
la fête du quartier le week-end dernier et…
- Au fait, c’était sympa ? Je croyais que tu voulais pas y aller
à cause des jeunes à scooters !
- Les rois du rodéo ? J’ai fait équipe avec eux pour aller chercher le bois…
- Ben y’a du progrès !
- Tu me croiras ou pas mais, depuis une semaine, ça s’est
calmé.
- Tu leur as parlé ?
- Je leur ai parlé, mais je ne leur ai rien dit en fait… ils ont
peut-être compris quelque chose. Enfin, ne crions pas victoire tout de suite. Et vous, ce vide-grenier, ça a été ?
- Attention, pas un vide-grenier, un broc’échange. On ne
fait pas que se débarrasser des encombrants, on essaie de
penser recyclage. Alicia tenait un stand de sensibilisation
sur la gestion des déchets, le respect de l’environnement…
et aussi des résidents. Et moi je m’occupais d’un atelier
« customisation ».
- Quèsaco ?
- On trie tout ce qu’on récupère, on met de côté ce qui peut
être réutilisé, on répare ce qui peut être réparé, on retape,
on repeint, on enjolive et on repart avec un objet utile, fonctionnel. Ou décoratif. Pour une première, ça a bien marché.
L’an prochain, j’ai envie de proposer un atelier d’entretien
des vélos.
- Joaquin, tu me donnes des idées. Hein Céline, si on parlait
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de ces ateliers à l’Opac38, pour la prochaine fête de quartier ?
- Tout à fait d’accord Miguel. Et je suis ravie que ça vienne
de toi.
Un an plus tard, fête du quartier. Miguel explique à un
groupe de jeunes comment changer un câble de frein
de vélo, quand il entend quelqu’un s’approcher de lui :
« hé m’sieur Miguel, vous prendrez bien un café ? » Miguel
se retourne, c’est Snake qui lui tend un gobelet fumant.
« M’sieur Miguel, après tu pourrais pas nous aider à réparer le
scooter ? »
*
ÇA S’EST PASSÉ EN 2013
Fête de l’été
PREMIÈRE FÊTE DE L’ÉTÉ
À HENRI-WALLON, SAINT-MARTIN-D’HÈRES
Cet événement festif s’est déroulé le 28 juin dans ce quartier
de Saint-Martin-d’Hères avec, entre autres animations, des jeux,
un atelier maquillage, un karaoké, et des ateliers de réalisation
de totems en bois sculpté. Les habitants et les salariés de l’agence
Opac38 l’avaient mûrement préparé, avec l’appui de la municipalité
et de la MJC. Les ateliers totems,
encadrés par la compagnie
Les Ineffables, spécialisée dans
la création d’objets culturels et
ludiques, ont donné l’occasion
à des groupes de résidents de
créer, ensemble, d’étonnantes
sculptures, avec pour support
du bois flotté récupéré. En allant
à la rencontre des habitants,
l’Opac38 les encourage à investir,
en toute quiétude, les espaces
extérieurs de leur quartier.
Une façon d’aborder la période
estivale avec sérénité.
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240
rencontres*
avec les habitants
90
rencontres*
interpartenariales
2
groupes participatifs
Agenda21 sur
les problématiques
environnementales
accueillant
une centaine
d’habitants
3
Broc’échange
cafés-gouvernance
ont réuni
une vingtaine
de personnes
PREMIER BROC’ÉCHANGE
À PONT-DE-CLAIX
2
plateformes
des associations
de locataires avec
une quarantaine
de personnes
Samedi 12 octobre 2013, les quartiers
des Olympiades et Îles de Mars
*En moyenne
accueillaient un broc’échange.
sur l’année,
Il s’agit d’un temps de partage
toutes agences
confondues.
proposant aux habitants de déposer
des objets qu’ils n’utilisent plus
(vêtements, livres, jeux d’enfants,
vaisselle...). Mais aussi d’en choisir d’autres
afin de leur offrir une nouvelle vie, à l’issue d’un atelier
réparation-customisation. Ils ont ainsi pu donner un nouvel éclat
à une petite lampe, du lustre à un vieux meuble… et repartir avec !
On doit la réussite de cette manifestation à l’implication de la ville
de Pont-de-Claix, l’APASE1, l’association de locataires, les bailleurs
sociaux présents sur le site dont l’Opac38, et La Métro
qui proposait des jeux de ludothèque pour les enfants.
1 - Association pour la Promotion de l’Action Socio-Éducative.
MAIS AUSSI…
Journée d’initiation au basket à Rives
Installation d’un marché à Saint-Marcellin, quartier Beau Soleil
3 Fête du quartier Ouest à Échirolles
4 Journée de sensibilisation à la prévention
sécurité aux Essarts à Échirolles
• Fêtes de quartier à la Côte-Saint-André et à Charvieu-Chavagneux
• Brocante à Susville
• Action apprentis-jardiniers pour les enfants à Voiron
• Initiatives « tri » à Roussillon, Pont-de-Beauvoisin, Saint-Marcellin,
Saint-Martin-d’Hères, Villefontaine
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La recette de la
tartelette aux noix
La recette de la
tartelette aux noix
- Viens par ici !
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Le local est ouvert. Et là, la porte des caves a été forcée.
L’équipe « présence tranquillité » tente de repérer les dégâts :
quelques traces d’effraction, des mégots et des canettes au
sol et une assiette avec une tartelette aux noix à moitié
entamée.
- Bon, pas trop de mal. On va faire le rapport. Prends les
photos, j’appelle la sécurité.
Le lendemain matin, la gendarmerie arrive pour le constat.
André Blanc, le doyen de la résidence qui habite le rez-dechaussée, est aux premières loges.
- Bonjour M. Blanc, vous n’avez rien entendu hier soir ?,
demande la “gendarmette”.
- Oh, moi, vous savez, j’entends plus grand-chose, surtout
avec la télé allumée… Vous avez trouvé quelque chose ?
- Il y a eu effraction, mais pas de vol. Et pas beaucoup d’indices à part un bout de tartelette, répond l’adjudant.
- Ce serait pas une tartelette aux noix, par hasard ?
- Affirmatif !
- Alors c’est Fredo qui a fait le coup.
- C’est qui Fredo ?
- Un grand baraqué de la montée F.
- Quel rapport avec les tartelettes aux noix ?
- C’est sa spécialité. Paraît qu’elles sont bonnes, mais j’y
ai jamais goûté… avec mes dents ! Et puis, je l’aime pas
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beaucoup ce Fredo.
- Bon, merci M. Blanc !
Quand l’adjudant et son adjointe repartent, l’entrée est
encombrée de seaux et d’escabeaux.
- Qu’est-ce que vous nous préparez-là, les jeunes ?
- On refait les peintures de la montée m’sieur. C’est le chantier jeunes avec le CCAS et l’Opac38 : on va repeindre.
Comme ça on apprend le métier.
- Et là, c’est votre casse-croûte ?, demande l’adjudant qui
vient d’apercevoir un plateau de tartelettes.
- C’est Fredo, il nous les a apportées. Trop cool ce Fredo !
- Qui est-ce Fredo ?
- Un nouveau travailleur social.
- Son nom de famille ?
- J’sais pas m’sieur, nous on dit Fredo. Vous allez le voir, il
est souvent dans le coin, ou au centre social.
Centre social des Bocages. Cet après-midi, c’est atelier pâtisserie. Six femmes écoutent l’animateur, un grand gaillard,
la trentaine, cheveux noirs, qui de sa voix grave présente la
recette de la tartelette aux noix : « il faut des noix de l’année
en cours, encore fraîches, craquantes et sans acidité. Dans la
région, les bonnes noix, ça n’est pas ce qui manque. Ensuite, du
miel. J’ai une préférence pour le miel de châtaigner, mais chacun
fait comme il veut. Pour la pâte : farine, beurre, levure, un peu de
sel, du sucre roux… et enfin, mon secret de fabrication. C’est ça
que vous attendiez, hein mesdames ? » À cet instant, on frappe
à la porte. L’animateur va ouvrir à nos deux gendarmes.
- Bonjour. C’est vous Fredo ?
- Oui, Frédéric Petit, c’est à quel sujet ?
- Je peux vous déranger deux minutes ?
- Maintenant ?
- Juste deux minutes.
- Pas plus, parce que vous savez, la pâtisserie, ça rigole pas !
Mesdames, commencez à décortiquer les noix, je reviens.
Ils passent dans le bureau à côté.
- Voilà, on voulait juste savoir ce que vous faisiez hier entre
19 et 21 heures ?
- J’étais ici-même, pour la préparation de l’atelier d’auto-rénovation avec les habitants du Clos des Gantières. Pourquoi cette question ?
- Juste pour vérifier. Il y a eu une tentative d’effraction dans
les caves de votre résidence. On n’a pas d’indice, à part un
reste de tartelette aux noix.
- Je vois, s’exclame Fredo en éclatant de rire. Je parie que
vous avez vu le père André.
- Exact !
- M’étonne pas. On a eu des mots l’autre jour.
- A quel propos ?
- Cédric, son petit-fils. Il a un peu mal tourné : échec scolaire, petits trafics, rien de bien méchant, la petite délinquance quoi. André voulait à tout prix que je le prenne en
chantier d’insertion. Je lui ai dit qu’il fallait que Cédric en
personne se présente au CCAS et fasse sa demande, et qu’à
partir de là, on verrait. Ça lui a pas plu à André, depuis il
me tire “la tronche”. Ça lui passera. Mais c’est vrai, il faut
un peu les responsabiliser les jeunes, sinon ça sert à rien !
- Bien d’accord, mais ça n’explique pas la présence d’une
de vos tartes dans la cave.
- Qui vous dit que c’est une des miennes ?
- Elle a l’air drôlement bonne, s’exclame la “gendarmette”…
- Ha ha, vous me prenez par la flatterie ! Bon, laissez-moi
réfléchir, j’en ai distribué pas mal des tartelettes ces jours-ci,
avec les ateliers pâtisserie. Passez demain aux Gantières,
on démarre l’auto-rénovation, on en reparle. Je vous laisse,
ces dames s’impatientent.
- D’accord, à demain M. Petit.
Depuis le hall d’entrée des Gantières, on entend des voix à
l’étage. Un groupe de résidents s’active pour rafraîchir l’appartement de Fatima : un coup de peinture dans le salon,
des joints à changer sur les robinets qui gouttent, une porte
de placard à réparer. Et débarrasser ce qui encombre la cuisine. Fatima s’apprête à servir le thé à la menthe, quand les
gendarmes arrivent.
- Je vous attendais.
- Du nouveau, M. Petit ?
- Je suis passé voir M. Blanc à midi. Il ne voulait pas m’ouvrir, et pour cause. C’est son petit-fils, qui a forcé la cave !
Cédric est passé le voir avant-hier après-midi. Il lui a
emprunté sa clé du local, puis il a disparu. Il l’a rapportée ce matin, sans explication. André l’a sermonné, lui a
dit que s’il continuait comme ça, il ne l’aiderait plus. Bref,
Cédric a avoué. Il était bien allé zoner dans les caves avec
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ses potes. La tartelette retrouvée, c’est les jeunes du chantier d’insertion qui lui ont donnée. Apparemment, il n’aime
pas plus mes pâtisseries que son grand-père ! J’ai quand
même promis à André d’aller voir Cédric, lui parler d’un
nouveau dispositif d’insertion et de lui donner sa chance.
Je vous en dis pas plus, la suite n’est plus de mon ressort,
mais du vôtre. Bon, vous voulez du thé ? Une tartelette ? Servez-vous !
De retour au poste, la “gendarmette” confie à son chef : « on
n’aura pas le fin mot de l’histoire ».
- On le saura vite, l’enquête devrait être sans surprise !
- Ce n’est pas ce que je veux dire ! Le secret de Fredo pour sa
tartelette aux noix, on l’a pas !
*
ÇA S’EST PASSÉ EN 2013
Réunion bilan
DISPOSITIF PRÉSENCE-TRANQUILLITÉ
SUR LE TERRITOIRE DE LA CAPI
Au-delà de la réglementation qui stipule que « le bailleur
doit assurer la bonne jouissance des lieux », les organismes présents
sur le site dont l’Opac38 ont souhaité développer une action conjointe
afin d’être acteurs de la tranquillité résidentielle.
Le dispositif « présence-tranquillité » consiste à faire appel à
du personnel formé (prestataire extérieur) qui intervient dans les
parties communes entre 17 h et 23 h selon les fréquences commandées
par les bailleurs et établit des rapports journaliers. Le 5 décembre
2013, la directrice de l’agence Bourgoin-Jallieu présentait cette
initiative qui, en 22 mois, a donné lieu à quelque 1430 interventions
en soirée pour les bailleurs du territoire de la CAPI.
17
15
chantiers-jeunes*
220
actions* d’insertion
avec des structures spécialisées,
mais aussi avec des entreprises
du bâtiment et des associations
pour des travaux d’entretien
et de maintenance
Chantier insertion
6
recrutements
réalisés au titre des emplois
d’avenir (sur 16 programmés
en 2013-2014)
*En moyenne sur l’année,
toutes agences confondues.
CHANTIER D’INSERTION
À VILLEFONTAINE
Cofinancés par l’Opac38 et conçus en partenariat avec les centres
d’action communale, leur équipe de prévention et les associations
locales en relais, ces chantiers d’insertion se donnent comme objectif
la réfection de halls d’entrée, de montées d’escaliers des résidences
du parc immobilier. Celui de Villefontaine accueillait huit jeunes,
tous volontaires, qui ont reçu une formation pratique avec
la perspective d’une passerelle vers un emploi. Un tel atelier est aussi
une occasion de recréer du lien entre les habitants et les jeunes,
tout en améliorant le cadre de vie quotidien.
« APPRENDRE AVEC SES VOISINS »
À L’ISLE-D’ABEAU
En partenariat avec la commune et dans le cadre d’une démarche
d’auto-rénovation (aide entre voisins pour de menus travaux
d’amélioration du logement), un chantier-école a été mis en place,
sur l’ensemble immobilier de La Dentellière. Objectif : expliquer les bases
de l’entretien d’un logement, peinture, pose de papiers peints…
et favoriser le lien social. L’agence de Villefontaine a mis à disposition
un appartement où sont dispensés les conseils donnés
par un technicien du CCAS.
MAIS AUSSI…
hantiers jeunes et insertion à Sassenage, Décines-Charpieu,
C
Chasse-sur-Rhône, La Côte-Saint-André, Fontaine, Saint-Marcellin…
2 Signature d’une charte d’insertion et de relogement
pour le Pays Voironnais
• Clauses-insertion Anru (renouvellement urbain) aux Portiques
à Villefontaine, et à Champfleuri à Bourgoin-Jallieu
• Chantiers habitants, chantiers propreté,
veilles techniques à Saint-Martin-d’Hères
• Médiation de nuit à Échirolles
• Locataires-référents à La Comète à Villefontaine
• Épicerie solidaire à Échirolles, rue d’Auvergne
• Local aménagé pour le secours populaire à Saint-Martin-d’Hères
• Jardins partagés à la Côte-Saint-André
• Accorderie à Grenoble
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La mère Michel
a retrouvé son chat
La mère Michel
a retrouvé son chat
- Alors madame Michel, ça approche ce déménagement ?
- Et oui monsieur Richard. Samedi prochain ! Alors cette
réunion de « remise des clés », le discours de l’adjointe au
logement, ça vous a plu ?
- J’étais surtout bien content de rencontrer nos futurs voisins. Mais j’ai pas tout compris, vous savez leurs BBC,
VMC…
- L’équipe de l’Opac38 nous a quand même bien expliqué. Moi, ce que je vois, c’est que j’aurai l’ascenseur, que
ce sera plus confortable et que ça coûtera moins cher en
charges de chauffage et d’eau chaude. Et puis ce sera tout
neuf !
- Il sera où votre appartement ?
- Au deuxième, avec le balcon à l’est. Et vous ?
- Au rez-de-chaussée. J’ai vu que les équipements “handicapé” ont été bien étudiés. Moi, c’est ça qui m’intéresse.
- Oui, il y a une belle rampe d’accès ! Je crois que vous
serez bien là-bas vous aussi… Allez, je vous laisse, j’ai des
cartons à préparer.
Madame Michel, Nina pour les intimes, retourne à son
appartement des Minimes qu’elle occupe depuis toujours. Elle était alors une toute jeune italienne – son père
avait quitté le pays natal après la guerre pour travailler aux laminoirs – et elle avait emménagé là avec son
mari, François Michel, et leur chat Roméo. À l’époque,
les Minimes, c’était le symbole du progrès. Pensez, il y
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avait une cuisine avec loggia, un salon salle-à-manger
donnant sur un balcon, leur chambre et celle des enfants
qui ne tarderaient pas à arriver. Bien sûr, il fallait monter
les trois étages à pied, mais qu’est-ce que c’est quand on
a vingt ans ! Même avec le seau rempli de charbon, qu’ils
stockaient dans la cave, pour le poêle en fonte. Car ils
sont frisquets les matins d’hiver de ce côté-là des Alpes.
Nina jette un regard nostalgique à son salon. Sur le buffet
qu’ils avaient acheté en 1972, à la naissance de leur fils
Stefano, une photo d’elle et François, une autre de leur
fille Ambra qui serre Roméo dans ses bras, Stefano et son
premier vélo… que de souvenirs dans cet appartement
qu’elle va pourtant quitter dans quelques jours. Les trois
étages, ça devenait trop difficile. Et puis son François
n’est plus de ce monde. Il y a six mois, elle s’est enfin
décidée à rencontrer la chargée de clientèle de l’Opac38
qui lui a parlé des Archers, une petite résidence neuve en
construction à deux pas de chez elle. Le logement sera
plus petit, mais tellement plus facile à vivre. Toute à ses
pensées, Nina ouvre le réfrigérateur, prend la bouteille
de lait et remplit le bol de Juliette. « Juliette, Juliette, t’es
où ma chérie ? Ton lait est servi Juliette ». La minette montre
aussitôt le bout de sa moustache et lape frénétiquement.
« Bon, maintenant, les cartons ! », soupire Nina.
Samedi. C’est l’effervescence aux Archers. Les camionnettes se relayent sur le terre-plein. Les déménageurs,
les familles de locataires se croisent joyeusement dans la
montée et dans ses dix appartements qui s’animent. « Là
au moins ça passe », s’exclame Richard, ravi, qui depuis le
matin teste la maniabilité de son fauteuil roulant dans
son nouvel espace. Stefano et Ambra aident Nina à choisir l’emplacement des meubles, déballent les cartons de
casseroles, assiettes et couverts, vêtements, commencent
à remplir les placards. Aldo est de la partie. Aldo, c’est
un jeune du quartier, que Nina connaît depuis toujours,
elle l’a vu grandir. Grâce aux emplois d’avenir, il est à
présent chargé de secteur à l’Opac38 ; il est venu expliquer aux locataires le réglage individuel du chauffage
collectif au gaz, vérifier les raccordements…
- Ça y est Nina, votre cuisinière fonctionne. Je file chez
le jeune couple du 1er. Pendant ce temps, préparez-nous
un café !
- Hé, qu’est-ce que tu lui trouves à mon café, Aldo ?
- Nina, c’est le meilleur de l’univers, et je m’y connais !
- Arrête un peu tes compliments Aldo, dis-moi plutôt, tu
n’as pas vu Juliette ?
- Juliette, hé ho, j’arrive pas de Vérone moi !!!
- Sois un peu sérieux, Juliette, ma minette…
- La minette ? Non, pourquoi, elle a disparu ?
- Ça fait bien deux heures que je ne l’ai pas vue. La
pauvre, avec le déménagement, toute cette agitation, elle
doit être un peu déboussolée. Regarde, son bol de lait,
elle l’a pas touché. Ça lui ressemble pas à ma Juliette ! Si
tu la vois, tu me la ramènes…
- Promis, à tout de suite !
- Et dis aux voisins qu’il y a du café pour tout le monde.
- D’accord, je rameute toute la montée !!!
Pssssshhh ! Rien que le chuintement de la cafetière italienne, ça vous ensoleille une journée, et son odeur vous
embaume un intérieur qui sent encore le neuf !
- Entrez, entrez, j’ai fait la grosse cafetière, y’en aura
pour tout le monde, asseyez-vous !
- Merci madame, c’est gentil.
- Allez, pas de madame, appelez-moi Nina, entre voisins,
hein… Et vous c’est comment ?
- Manon et Ben.
- Tiens, regardez qui arrive ! Alors m’sieur Richard,
qu’est-ce que vous en dites de ce grand ascenseur, hein ?
- Ah, ça, Aldo, ça me change la vie : je vais pouvoir aller
partout avec mon fauteuil… même venir prendre le café
chez madame Michel.
- Madame Michel qui a perdu son chat.
- Ah bon, toujours pas retrouvée vot’ minette ?
- Je l’ai vue ce matin devant le local technique.
- Moi, à midi dans l’ascenseur !!!
- Et moi il y a une heure, là, sur votre palier.
- Au fait Aldo, qui est-ce qui habite en face, on les a pas
encore vus ?
- Normal, ils n’emménagent que demain ; ils doivent
passer prendre leurs clés. J’attends leur appel.
La sonnerie du mobile retentit.
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- Aldo de l’Opac38. Oui bonjour. Vous êtes là ? Sonnez
chez madame Michel, on vous ouvre.
- Entrez, entrez, je vous présente madame Michel, votre
voisine de palier, M. Richard, du rez-de-chaussée. Manon
et Ben, du 1er étage… Tenez, voici la clé. Je vous accompagne à votre appartement. J’y étais encore cet aprèsmidi pour le contrôle du chauffage et de la ventilation.
Tout est en ordre.
La clé tourne… par les portes palières grandes ouvertes
on entend alors un long miaulement que Nina reconnaîtrait entre mille !
*
ÇA S’EST PASSÉ EN 2013
À Chasse-sur-Rhône
REMISE DES CLÉS À BEAUVOIR-DE-MARC
Le 15 février 2013, les locataires des huit logements de la résidence
L’Ovalie de Beauvoir-de-Marc étaient conviés à la remise de leurs clés
par l’agence Villefontaine de l’Opac38. Une occasion de leur révéler
la face cachée d’une opération de construction : le déroulement du
projet, son coût, ses enjeux, les choix techniques, la performance
énergétique et la maîtrise des charges. C’était pour les locataires une
façon de mieux appréhender leur habitat, comprendre les dispositions
prises par leur bailleur pour limiter leurs dépenses, mais aussi prendre
conscience que leurs comportements influent sur les consommations
et les charges de leur immeuble. Au titre de la nouvelle gouvernance,
les locataires se sont également vu proposer le choix, devis à l’appui,
de confier le nettoyage des parties communes à une entreprise ou
de les entretenir eux-mêmes. L’agence a exposé les engagements
réciproques entre l’Opac38 et les locataires ; le livret du locataire a été
commenté ; un point sur l’organisation a également été fait.
Les habitants ont ainsi pu faire connaissance entre eux,
et avec l’équipe de l’agence.
25
256
logements
neufs livrés
6
comités
de résidence
consacrés au suivi
des opérations basse
consommation
3 000
À Beauvoir-de-Marc
logements adaptés
Pour chaque
programme neuf,
10 % des logements
sont totalement
aménagés
pour les personnes
à mobilité réduite
RÉUNION D’INFORMATION
À CHASSE-SUR-RHÔNE
Démarche similaire pour Les Lônes, quartier Le Galilée
à Chasse-sur-Rhône. Le 15 octobre 2013, l’agence Roussillon
de l’Opac38 avait organisé une réunion d’information
pour présenter les spécificités de l’ensemble immobilier
aux locataires des seize logements de la résidence, en
présence de représentants de la commune, dont l’élue
au logement. Ce bâtiment BBC (basse consommation) affiche
en effet des caractéristiques innovantes, comme le chauffage
collectif gaz avec possibilité de réglage individuel de la
température du logement ; production d’eau chaude par
panneaux solaires en terrasse ; portes palières coupe-feu
avec serrures trois points ; halls sécurisés par un vidéophone ;
terrasse végétalisée.
MAIS AUSSI…
Des réceptions d’appartements neufs à :
Saint-Jean-de-Bournay, Les Cytises
Four, Le Grand Curtil 3 Saint-Ismier, Le Clos des Sources
• Bourgoin-Jallieu, Le Héron Cendré • Brézins, Le Pré Zalot
• Charavines, Le Lac • Chasse-sur-Rhône, Le Galilée
• Doissin, Les Sapins III • Échirolles, Le Cap Sud et Langevin 2
• Gières, Zénitude • Grenoble, Quai Perrière • Meylan, La Marelle • Rives, La Moyroude • Saint-Martin-d’Hères, Les Éparres
• Salaise-sur-Sanne, Les Eymonots
1
2
1
2
3
Tu v e u x b i e n
d a n s e r a v e c m o i ?
Tu v e u x b i e n
d a n s e r a v e c m o i ?
Zora n’arrête pas de penser à son ancien immeuble
l’Adagio. C’est là qu’elle a passé toute son enfance. En
1960, bien avant la construction de l’autoroute, ces
grandes barres d’immeuble avaient poussé aux confins
de la ville, presque dans les champs. Ah, elle en avait
profité, la bande de gamins qu’ils étaient alors, avec son
frère, ses copines de la montée B, Alexia, sa meilleure
amie, et Diego, ce voisin un peu timide du 12e étage. Elle
se souvient du soir où Diego l’avait invitée à danser. Elle
avait éclaté de rire. Il n’avait pas insisté. Pourquoi penset-elle encore à lui, avec ce fond d’amertume et de regret,
après toutes ces années ? Parce que depuis mai dernier
l’Adagio n’existe plus ! Un beau matin, une énorme grue
de démolition l’a grignoté, déchiqueté, ne laissant sur
place que quelques milliers de tonnes de gravats. Bien
sûr, la vie à l’Adagio s’était bien dégradée. Les bases de
cette construction trop rapide s’étaient fragilisées. L’immeuble avait mal vieilli, présentait des risques de sécurité et n’offrait qu’une qualité de vie médiocre avec son
isolation légère. Sans compter les problèmes posés par le
trop grand nombre de familles concentrées sur un espace
restreint. Mais pour Zora, l’Adagio représentait ses plus
beaux souvenirs. C’est là qu’elle vivait il y a à peine plus
d’un an.
Dans le petit appartement du centre-ville où elle a été
relogée temporairement, Zora est toute à sa nostalgie,
29
quand le téléphone sonne.
- Allô Zora ?
- C’est toi Alexia, ça alors, devine à qui je pensais à l’instant ?
- À Diego.
- Que t’es bête !
- Alors qui ?
- À nous, à toi, à notre bande de l’Adagio…
- Donc à Diego !
- Arrête avec Diego, c’est loin tout ça, ça fait huit ans que
je ne l’ai pas vu. Et puis, bon, il n’y a jamais rien eu entre
nous, tu le sais.
- Mais tu y penses encore.
- Change de disque, tu m’appelles pour quoi ?
- C’est la fête des voisins demain. Viens passer le weekend chez nous, je te montrerai notre nouvel appart’… il
est super tu sais. Et il y aura déjà des gens sympas, ça te
changera les idées.
- Tu sais, j’ai pas le cœur à ça en ce moment…
- Allez, on n’est plus à l’Adagio, mais on est toujours amies,
non ? Je t’attends à la gare, au TER de 18 h 25, ça te va ?
- Ok Alexia. À demain.
Vendredi soir, les deux amies se sont retrouvées. « Dis-donc,
c’est extra ! Tu m’avais dis que c’était un vieil immeuble »,
s’étonne Zora en pénétrant dans le hall d’entrée flambant neuf.
- Mais C’EST un vieil immeuble. Complètement réhabilité ! Il n’y avait pas de hall avant, ils les ont créés.
Regarde les montées, toutes refaites, peinture, éclairage… ça change ! Et ce n’est que la partie visible : il y a
encore mieux.
- Quoi donc ?
- Toute l’isolation a été revue, les murs, les caves, les toitures. On a une chaudière à gaz dernier cri dans les soussols, des panneaux solaires sur le toit. Les balcons ont été
transformés en loggia avec double vitrage. L’hiver, on a
la chaleur du soleil, et l’été, on ouvre en grand.
- Et c’est toujours l’Opac38 ?
- Bien sûr… alors quand est-ce que tu viens t’installer
dans le coin, au lieu de ruminer le passé ? Tu parlais de
te rapprocher de ton frère l’an dernier ?
- Oui, c’est vrai. Enfin, oui et non.
- Tu as rencontré quelqu’un là-bas ?
- Ah, je l’attendais celle-là. Mais non, tu vois, je suis
encore vieille fille…
- Alors, qu’est-ce qui te retient ? Pour le boulot, c’est
pareil : que tu habites ici ou là-bas, c’est à mi-chemin.
- Oui, mais c’est là-bas que j’ai tous mes repères, et puis
je pense être relogée bientôt. Si c’est aussi réussi que chez
toi, ça devrait être sympa…
- Tu sais, un vrai changement, ça te ferait du bien. Changer de ville, de décor, d’habitudes, rompre avec le passé,
faire de nouvelles connaissances. Et puis on serait de
nouveau tout proches. Ton frère aussi serait content.
- Sans doute. Mais je ne suis pas encore prête.
- Qu’est-ce qu’il faudrait pour te convaincre ?
- Peut-être un peu de temps…
« Ou un homme ? » s’exclame Romain en entrant dans le
salon. « Ah, si vous vous y mettez tous les deux, je repars tout
de suite ! », menace Zora en embrassant le mari d’Alexia.
Samedi, fête des voisins à la résidence Musset. Les locataires ont descendu des tables et des chaises dans la
cour. Certains ont préparé des tartes, d’autres apporté
des fruits, des boissons. L’Opac38, pour ce premier événement dans l’ensemble rénové, a fait appel à une
équipe d’animation. Deux techniciens installent une
estrade, quelques lampes colorées… car en fin de journée, on annonce un grand jeu « qui est qui ? », suivi d’un
bal. Zora fait connaissance avec les nouveaux voisins
d’Alexia et Romain. Au contact de tout ce monde qui
s’agite autour d’elle, elle commence à retrouver un peu
de sa gaîté. Voilà que le grand jeu commence. Tirage au
sort. Deux premières personnes, yeux bandés, montent
sur l’estrade pour répondre à une série de questions,
cocasses ou indiscrètes, qui n’ont d’autre but que de se
connaître l’un l’autre, avant de retirer le bandeau. Et,
bien sûr, de provoquer l’hilarité des joueurs et du public !
Les duos se succèdent. Alexia, vient d’être tirée au sort.
« Vas-y à ma place, on va rire », chuchote-t-elle à Zora qui,
sans avoir pu réagir, se retrouve propulsée sur l’estrade,
les yeux bandés, aux côtés d’un homme qui répond aux
premières questions. « Cette voix ? », murmure Zora. Puis
vient son tour de répondre… avec un voile d’émotion qui
31
n’échappe à personne. Quand elle lève son bandeau,
Diego est là, face à elle. Zora descend précipitamment de
l’estrade et fonce sur Alexia : « tu l’as fait exprès ? ». « Mais
non Zora, je te jure, je ne savais pas que Diego habitait au
Musset. » Zora éclate en sanglot dans les bras d’Alexia.
Enfin, le bal s’annonce. Le bandonéon plaque un accord
bémol tandis que la voix de la chanteuse lance un trémolo à vous tirer les larmes. Les yeux tout embués, Zora
aperçoit Diego venir à elle d’un pas assuré…
- Tu veux bien danser avec moi ?
- Oui, Diego !
*
ÇA S’EST PASSÉ EN 2013
Avant les travaux
juillet 2011
Pose de l’isolant
décembre 2012
Revêtement de finition
janvier 2013
Début de la fermeture
des balcons - mai 2013
Fin de la fermeture
des balcons - sept. 2013
Les travaux terminés
novembre 2013
RÉHABILITATION THERMIQUE
DU STENDHAL À VOIRON
En 2013, le Stendhal devient un bâtiment basse consommation.
En effet, fidèle à sa politique énergétique et environnementale initiée
dès les années 90, l’Opac38 a lancé en 2012 une réhabilitation en
profondeur de cet immeuble construit en 1961 et abritant
72 logements. Approuvée par une majorité de locataires en 2011,
elle comprend : l’isolation des façades, des sous-sols et toitures ;
la fermeture des balcons et loggias ; l’installation d’une chaudière gaz
en sous-sol ; la création d’une VMC, la pose de panneaux solaires en
toiture ; la réfection des halls avec contrôle d’accès, et bien d’autres
travaux d’amélioration pour plus de confort, de sécurité et une
meilleure maîtrise des charges. Cette initiative s’inscrit dans le plan
stratégique du patrimoine qui prévoit de ramener la consommation
moyenne du parc Opac38 à 150 kWh/m²/an en 2020.
Un accompagnement des locataires avec des informations
en continu a été réalisé tout au long du chantier.
33
23
opérations aidées
dans le cadre
des dispositifs
de renouvellement
urbain concernant
2 600 logements
dont 4 sites
ANRU
115
logements
détruits
pour requalifier
le site
1 235
logements
améliorés
réceptionnés
pour 26,3 Me
d’investissement
DÉMOLITION DU CHOPIN
À BOURGOIN-JALLIEU
C’est le 14 mai 2013 que la pelle mécanique de 120 tonnes
s’est attaquée au Chopin à Champfleuri, quartier de Bourgoin-Jallieu
classé prioritaire en 2006. L’immeuble aux trois allées en étoile,
33 mètres de hauteur, construit en 1972, abritait 99 appartements.
Le relogement des familles a démarré en 2008, notamment
dans de nouvelles habitations créées (les Sitelles, les Grius),
ou réhabilitées (quartier des Musiciens).
La déconstruction a fait l’objet de différentes phases préalables,
dont le désamiantage, dès juillet 2011.
Le coût total de l’opération, y compris l’accompagnement social,
les pertes de recettes, dépasse les 4 M€. 2013 est aussi
pour l’Opac38 et les partenaires le lancement de nombreux
chantiers de transformation du quartier.
MAIS AUSSI…
Des travaux de réhabilitation thermique
ou d’amélioration sur les ensembles :
1 Bourgoin-Jallieu, Le Kennedy • Brézins, Les Prés Verts 2
• Charvieu-Chavagneux, La Plaine • Fontaine, Les Buissonnées
• Saint-Hilaire-du-Touvet, Maison Sauzet
• Saint-Martin-d’Hères, Les Jardins Renaudie
• Salaise-sur-Sanne, Les Deux Villages • Seyssinet-Pariset, Le Vauban
• Vif, Les Granges • Villard-de-Lans, L’Essarton
• Voiron, Le Sermorens
2
encontre à Saint-Marcellin pour la présentation
R
des travaux d’amélioration à venir
1
2
Quand je sera grande,
je sera ministre
Quand je sera grande,
je sera ministre
- Qu’est-ce que tu racontes ma chérie ?
- Je te dis que quand je sera grande, je sera ministre.
- Mais enfin Émilie, tu sais bien que c’est impossible. Une
ministre dans la famille ! C’est pas pour nous.
- Papaaaaa, tu disais ça pour la maison : c’est pas possible,
c’est pas pour nous. Et maintenant, on a une maison à
nous. Alors moi, je sera ministre.
- Mais c’est quoi cette nouvelle idée ?
- En fait, lundi, en sortant de l’école avec Emma, on a vu
une dame. Y’avait plein de monde autour et elle disait « je
veux que même les gens qui sont pas riches, ils ont des maisons à eux ». Et c’était la ministre de toutes les maisons de
toute la France, c’est le papa d’Emma qui me l’a dit. Et moi,
quand je sera grande, je veux aider les gens à avoir des
maisons à eux !
- Toi, tu me fais penser à madame Jullien !
- La dame de l’habitatipartif ?
- De l’HABITAT PARTICIPATIF ma jolie !
- Eh ben moi, je sera aussi madame « participatif » et puis je
sera ministre, voilà.
« Bon, alors il faut bien travailler à l’école, intervient sa maman
en ouvrant la porte. Et pour commencer, il faut dire « je serai
ministre», et pas «je sera». Allez Émilie, tu es prête ? On y va ? »
Émilie et sa maman descendent l’allée de l’éco-quartier des
Cyprès.
- Maman, pourquoi la maison de Léo elle a une terrasse
37
avec plein de vitres ?
- Ça s’appelle une véranda. Tu sais, ici c’est un habitat participatif, ça veut dire que chacun a choisi ce qui lui plaisait le plus. Nous par exemple, on a un jardin potager – tu
sais, là où on a planté des fraises mercredi. Les parents de
Léo ont préféré une véranda, pour pouvoir rester au soleil
même en hiver.
- Et là, ce qui brille sur le toit de Maïwenn, c’est pas des
tuiles comme chez nous !
- Ces grandes plaques ? Ce sont des panneaux photovoltaïques.
- Ça sert à quoi ?
- À faire de l’électricité. Tu vois, quand le soleil brille, les
rayons tapent sur les panneaux et les transforment en courant électrique. Comme ça, les parents de Maïwenn payent
moins cher en électricité. C’est écologique, c’est économique…
- C’est pour ça qu’avec papa tu dis toujours « éco-quartier »,
hein maman ?
- Tu as tout compris ma jolie. Je crois que tu ferais une
bonne ministre.
- Dis-le à papa, y veut pas me croire !
Après avoir longé l’avenue du Haut-bourg, elles approchent
de l’école.
- Tu vois Émilie ce bâtiment aux volets rouges, c’est là qu’on
habitait avant, avec papa.
- Même pas vrai : on habitait aux Allières !
- C’était encore avant, tu n’étais pas née. Papa avait juste
terminé sa formation. J’avais un petit boulot au supermarché, on ne gagnait pas beaucoup d’argent, on avait trouvé
un studio dans cet immeuble-là. C’était tout petit, mais on
était bien content ! Après, papa a été embauché chez Bartollet et, toi, tu as montré le bout de ton nez. Il était temps
de prendre un appartement plus grand.
- Aux Allières !
- Exactement. Quand j’ai su que j’étais enceinte, on est allé
à l’Opac38.
- Voir madame Jullien ?
- Non, madame Jullien s’occupe de l’habitat participatif.
C’est elle qui a suivi le projet de la résidence des Cyprès, qui
a écouté chacune des familles, qui nous a permis d’obtenir
les prêts pour acheter la maison ! Pour la location, c’était la
chargée de clientèle, madame Gachet. Elle nous a conseillés, aidés à faire notre demande. C’est comme ça qu’on a
emménagé aux Allières, tu avais six mois. C’est comme
ça que tu as pu avoir ta chambre à toi, et nous la nôtre.
Et un chauffage qui ne tombait pas en panne aux premiers
froids.
- Moi, j’aimais bien les Allières !
- Ah bon ? Pourquoi ?
- Parce que y’avait Jeanne, Saïd, Songül, Rémi, Zoé… tous
mes copains et mes copines quoi !
- Maintenant il y a Emma, Maïwenn et Léo… et tu auras
sûrement d’autres amis quand les dernières maisons des
Cyprès seront terminées. Il y aura douze familles qui habiteront là. Tu verras, tu auras vite oublié les Allières. Et puis
tes anciens copains, tu les vois à l’école. D’ailleurs on est
arrivé ! Allez, bonne journée mon trésor. Et travaille bien si
tu veux être ministre !
« Aujourd’hui, on va parler du soleil, explique la maîtresse. Cette
grande étoile qui éclaire notre terre. Elle nous est très utile. Vous
allez essayer de nous dire pourquoi… Oui Émilie, tu veux commencer ? »
- Le soleil fait pousser les fraises, le soleil réchauffe la
véranda, et le soleil fait même de l’électricité voltique !
- Tu veux dire photovoltaïque. Tu en sais des choses Émilie.
Qui t’as appris tout ça ?
- Les Cyprès !
- Tu parles avec les arbres toi ?
- Mais nooooon, les Cyprès, c’est mon éco-quartier !
Le samedi suivant, les résidents des Cyprès sont réunis dans
leur «espace partagé». Ils fêtent les débuts de leur nouvelle
vie. Il y a Marc et Joëlle, des retraités qui vivaient à la montagne. Ils ont été séduits par cette formule originale, mi-appartement, mi-maison, et les avantages des commerces
tout proches. Les parents d’Emma, eux, ont quitté la grande
ville pour vivre au vert et se rapprocher de l’entreprise qui
les emploie. Frida et Ahmed, jeunes accédants à la propriété, sont ravis d’entrer dans un logement neuf, économe
et dans une résidence ouverte aux initiatives citoyennes :
covoiturage ; garderie du mercredi autogérée dans l’espace collectif ; achats groupés en coopérative bio. Joëlle et
39
Frida en sont déjà à échanger des recettes, tandis que Marc
raconte à Ahmed l’histoire des Cyprès. Un champ bordé
d’une haie de cyprès jusqu’en 1998, puis un projet immobilier qui tarde à démarrer, un promoteur en faillite. Et enfin,
Dauphilogis, filiale de l’Opac38 qui relance le programme
avec un projet d’habitat participatif.
- Pourquoi il n’y en a pas plus, des projets comme ça, s’exclame Ahmed.
- C’est le début, répond Marc. Pour que ça marche, il faut
des habitants motivés, ouverts… et une volonté politique de
la part des bailleurs.
- Vous verrez, dans vingt ou trente ans, ce sera la règle commune, réplique le papa d’Émilie.
- Surtout avec notre fille, poursuit sa maman.
- Ah bon, pourquoi ?, demande Frida en se tournant vers
Émilie.
- Parce que quand je sera grande, je sera ministre des maisons !
*
ÇA S’EST PASSÉ EN 2013
Visite de la ministre
CÉCILE DUFLOT EN VISITE À CROLLES
Le 25 novembre 2013, madame Cécile Duflot était accueillie
par François Brottes, maire de Crolles et président de la communauté
de communes du Grésivaudan. La ministre de l’Égalité des territoires
et du Logement a pu se rendre compte des approches innovantes
initiées par l’Opac38, sur ce territoire, en termes de mixité d’usages,
d’éco-construction et autres pratiques de développement durable.
En effet, le président et la directrice générale de l’Opac38,
accompagnés des directeurs ou chargés d’opérations, ont eu l’occasion
de présenter à madame Duflot certaines réalisations-pilotes, telles que
La Canopée, résidence sociale de 43 logements pour jeunes travailleurs
de conception bioclimatique ou encore la réhabilitation thermique
avec chaufferie bois du quartier des Ardillais, 114 logements sociaux
répartis en 7 bâtiments.
41
Saint-Ismier, Le Clos des
e
Crolles, rue Abbé-Pierr
Sources
Accession sociale à la propriété Dauphilogis :
Livraison de 33 logements
72 % des acquéreurs pour les 28 PSLA (Prêts Sociaux Location Accession)
ont plus de 36 ans, dont 3 plus de 55 ans
et des revenus mensuels compris
entre 1 500 et 2 500 euros pour 36 % d’entre eux
et entre 2 500 et 3 500 euros pour 50 %
L’ACCESSION SOCIALE
À LA PROPRIÉTÉ À L’HONNEUR
La visite de la ministre du Logement aura été l’occasion de
mettre en lumière le travail accompli par la filiale de l’Opac38,
Dauphilogis. Ce 25 novembre, la filiale a présenté toute la
pertinence des montages notamment le prêt social locationaccession qui ont déjà permis à 28 familles de devenir
propriétaires. Un dispositif innovant (prix de vente encadré,
sécurisation en cas d’aléa de la vie, taux de TVA maintenu
à 5,5 %, possibilité d’APL accession…) qui favorise non seulement
l’accès à la propriété, mais encore la mixité démographique
et sociale. Cette opération a été menée dans le cadre d’une
démarche d’habitat participatif.
MAIS AUSSI…
irolles
ssillon
Épicerie solidaire à Éch
Action propreté à Rou
Apprentis-jardiniers à
Voiron
Repères
ENQUÊTE QUALITÉ DE SERVICE
82 %
Les locataires jugent positivement les horaires d’ouverture et l’amabilité de l’interlocuteur à l’accueil.
de loCataires sont
La qualité de vie dans les quartiers, la propreté des
gloBalement
espaces extérieurs et les équipements collectifs se
satisFaits
de l’opac38
maintiennent à un niveau satisfaisant. Des points
restent sensibles : le nettoyage des locaux poubelles, l’état des sols des
logements et le montant des charges. Cette enquête réglementaire portant sur la qualité de service a été réalisée en 2013 sur un panel représentatif de 1 760 locataires.
ENQUÊTE OCCUPATION DU PARC
(Enquête sur 21 870 logements Opac38)
40 % des résidents ont entre 25 et 49 ans. 32 % ont moins de 18 ans.
70 % ont une activité salariée dont 23 % en emploi précaire. 77 % sont
en couple avec enfant, 11 % sont seuls. 80 % des ménages ont des
ressources inférieures à 60 % des plafonds de ressources d’accès au
logement social.
DONNÉES ÉCONOMIQUES
CHiFFre d’aFFaires 145 Me
722 marchés de travaux
contractés pour
un montant de 76 Me HT
Répartition du patrimoine
géré par 8 agences
de proximité
33,7 Me en investissement
• travaUx : 43,1 Me consacrés
au patrimoine
• masse FinanCiÈre des loyers
Gestion de 26 739 logements
(en équivalence logements familiaux)
sur 286 communes de l’Isère
et 7 communes du Rhône.
À PROPOS
DU PATRIMOINE
• ConstrUCtion loCative
FaCtUraBles : 112 Me
Charvieu-Chavagneux
2 821 logements
Bourgoin-Jallieu 2 889 logements
Voiron 2 768 logements
Villefontaine
2 558 logements
Saint-Martin-d’Hères
4 148 logements
Roussillon
3 197 logements
Fontaine
2 985 logements
Échirolles
3 278 logements
45
Nombre de logements dans les départements du Rhône et de l’Isère
Type de logements et localisation
Nb ensembles
immobiliers
Isère
Rhône
Global
Collectif
695
21 332
823
22 155
Maison
183
1 812
3
1 815
48
412
34
446
Type de logements
Semi-collectif
24 416
Total
Ce chiffre n’inclut pas les logements gérés pour tiers (228)
ni les logements-foyers (1210)
Typologie des logements
Type de logements
Nbre de logements
T1
T2
T3
T4
T5
T6
1 059 3 951 10 064 7 335 1 839
145
T7
Total
23 24 416
LES ÉLÉMENTS DE GESTION
En 2013, 295 nouveaux logements ont été mis en location. On comptabilise 3 239 entrées des familles (dont 568 mutations) dans le parc
immobilier pour 3 019 départs. 570 familles ont bénéficié du FSL (Fonds
Solidarité Logement) et 559 du LOCA-PASS.
Pour l’ensemble du patrimoine :
• t aux d’impayés : 8,04 % (locataires présents et partis). C’est un point
critique qui a orienté l’organisme en 2014 à mettre en œuvre un plan de
prévention des impayés, à renforcer auprès des territoires les fonctions
liées au suivi social des familles (conseillères en économie sociale et familiale, assistants contentieux pour accompagner les chargés de clientèle)
et à intensifier les visites à domicile (3 527 visites) par les conseillères en
économie sociale et familiale,
• taux d’occupation : 2,14 personnes par logement soit 53 000 personnes
logées,
• APL pour 13 051 familles soit 53,88 % des personnes logées,
• taux de vacance : 2,76 % première inflexion depuis 2008 grâce à la
mise en place d’un plan d’optimisation de l’occupation des logements.
LES LOYERS ET CHARGES
Type de
logements
Loyers
sans charges
Loyers + Provisions
sur charges
Surface
utile
Surface
habitable
Type I
239 e
239 + 66 = 305 e
65 m2
30 m2
Type II
316 e
316 + 85 = 401 e
84 m2
45 m2
Type III
370 e
Type IV
Type V
370 + 112 = 482 e
2
102 m
65 m2
424 e
424 + 132 = 556 e
120 m2
80 m2
501 e
501 + 153 = 654 e
138 m
95 m2
2
EXTRAITS ISSUS DU PLAN
STRATÉGIQUE DE PATRIMOINE (PSP)
Ce plan définit la stratégie de développement de l’Opac38 pour adapter au mieux son offre aux besoins
des habitants. Il tient compte des
orientations fixées par les programmes locaux de l’habitat des
collectivités territoriales et répond
aux souhaits des territoires. Ainsi
le plan stratégique de patrimoine précise les objectifs et l’évolution de
l’offre nouvelle ou construction, de l’entretien et de l’amélioration du
patrimoine existant. Il s’intéresse au renouvellement urbain et à la vente
de logements.
Doissin - Les Sapins III
L’OFFRE NOUVELLE
En 2013, 256 logements ont
été livrés. Tous les programmes
livrés correspondent à l’exigence
de la norme BBC (Bâtiment Basse
Consommation).
62 logements ont été acquis dont
50 à Grenoble (Le Cydonia) et 8
à Sardieu (Le Clos des Platanes).
218 logements en construction
ont démarré.
Salaise-Sur-Sanne, Les Eymonots
47
LA VENTE
Sur l’ensemble des logements du patrimoine proposés à la vente, 52 compromis
prix de vente moyen
et 64 actes de vente ont été signés en 2013.
des logements
50 % des ventes ont été réalisées au profit
de locataires de l’Opac38. Parmi ces locataires-acquéreurs, 32 % occupaient le logement acheté. Trois programmes supplémentaires représentant 18 logements ont été mis en commercialisation : Domarin (La Croze,
2 logements individuels), Charavines (Le Petit Clos, 10 logements collectifs), Saint-Martin-le-Vinoux (Champeyrard, 6 logements individuels).
La gestion de syndic solidaire : 33 copropriétés sont gérées par le syndic
Opac38 (pour 1 197 logements). L’Opac38 est partie prenante dans 181
autres copropriétés gérées par des syndics extérieurs.
115 000 e
L’AMÉLIORATION DU PATRIMOINE
La plupart des améliorations sont éligibles au label basse consommation
rénovation thermique. On constate une baisse régulière du niveau moyen
de consommation d’énergie primaire depuis quatre ans sur l’ensemble
du patrimoine : moins 38 % depuis 2009 pour atteindre 190 KWH/m2 en
moyenne.
22 chaudières bois collectives, 11 installations photovoltaïques 2 326 logements équipés de panneaux solaires, 1 prototype de chaudière
numérique à Grenoble pour 29 logements.
1 235
logements ont été
améliorés, en 2013
On compte 2 155 logements en requalification d’espaces extérieurs et 4 942 logements en opérations
d’amélioration et travaux importants, démarrés.
Exemple d’une réfection
de salle de bains
février 2012
juillet 2013
RESSOURCES HUMAINES
L’équipe de l’Opac38 est constituée de 518 salariés au 31/12/2013.
Charvieu-Chavagneux
41 salariés
Bourgoin-Jallieu 50 salariés
Voiron 38 salariés
Villefontaine
38 salariés
Saint-Martin-d’Hères
41 salariés
Roussillon
38 salariés
Grenoble siége social
176 salariés
Fontaine
46 salariés
Échirolles
50 salariés
L’ORGANISATION EN AGENCE
• Directeur d’agence
• Assistant de direction • Assistant technique habitat •
• Conseillère en économie sociale et familiale
• Chef de projet cohésion sociale et urbaine • Assistant contentieux
TERRITOIRE 1
TERRITOIRE 2
• Responsable de territoire
• Assistant de territoire
• Assistant commercial
• Responsable de territoire
• Assistant de territoire
• Assistant commercial
Chargé de clientèle
Chargé de secteur
Agent technique de maintenance
Assistant de résidence
Chargé de clientèle
Chargé de secteur
Agent technique de maintenance
Assistant de résidence
49
Signature de la convention d’engagement avec le préfet pour l’emploi
des jeunes dans le cadre des emplois d’avenir concernant
16 recrutements dont 6 réalisés en 2013.
I MPLICATION AU SEIN D’ABSISE
(ASSOCIATION DES BAILLEURS SOCIAUX DE L’ISÈRE)
L’ensemble des bailleurs sociaux de l’Isère sont regroupés au sein de l’association ABSISE. Parmi les travaux interbailleurs menés par cette association, l’action principale de 2013 fut la participation à la semaine du
logement : « lutte contre les idées reçues sur le logement social » (au programme : petit-déjeuner de presse, parution d’un tabloïd à décharge,
manifestation publique avec interpellation des passants sur la place Grenette de Grenoble, intervention d’une troupe de théâtre parodiant le
tournage d’un feuilleton télévisé reconstituant un procès d’Assises et
réalisation d’un flash-mob en final).
51
POSTFACE
V I S I O N S D ’ AV E N I R
En 2013 l’Opac38 a défini ses grandes orientations stratégiques pour
la période 2014-2016. Au travers de nos deux valeurs – la solidarité
et le développement durable –, nous avons réaffirmé notre volonté de
toujours mieux assurer notre mission de bailleur social. Ceci afin de répondre aux évolutions de la société, en synergie avec les collectivités
locales, et notamment les intercommunalités.
Offrir un habitat de qualité tel est notre engagement. Pour cela, l’Opac38
s’appuie sur la diversité d’un habitat bien intégré dans son environnement, adapté aux situations des territoires et aux besoins – actuels et
futurs – des habitants, s’attache à promouvoir les parcours résidentiels
en couplant location, accession à la propriété et vente… ce qui implique
également de développer la fonction de syndic solidaire.
Notre investissement dans l’amélioration du patrimoine doit être soutenu pour préserver les ressources des générations futures, mais plus
encore pour prendre en compte les éléments de précarité des habitants
et atténuer l’évolution du coût des énergies.
Il faut aussi innover, anticiper, non seulement pour accompagner l’habitant dans son quotidien, mais surtout pour le rendre acteur : de son
cadre de vie, acteur du vivre-ensemble.
Notre atout réside dans une gestion territorialisée, par un réseau
d’agences implantées sur tout le département, et qui rassemble toutes
les compétences nécessaires à la gestion technique. Et au lien social.
L’Opac38 allie les caractéristiques d’un organisme capable d’intervenir
aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. C’est sur cette dimension singulière que repose notre identité, notre gouvernance, notre savoir-faire, notre offre de services, c’est elle qui nous permet de contribuer au développement des territoires, de proposer toutes les solutions
d’habitat, de garantir une proximité aussi nécessaire que souhaitée.
Isabelle Rueff, directrice générale
SOMMAIRE
2
Préface : Instants de vie
3
8
10
Vous prendrez bien un café ? Ça s’est passé en 2013 : animations
Mais aussi
11
16
18
La recette de la tartelette aux noix Ça s’est passé en 2013 : insertions
Mais aussi
19
24
26
La mère Michel a retrouvé son chat Ça s’est passé en 2013 : livraisons-location
Mais aussi
27
32
34
Tu veux bien danser avec moi ? Ça s’est passé en 2013 : amélioration
Mais aussi
35
40
42
Quand je sera grande, je sera ministre Ça s’est passé en 2013 : accession sociale
Mais aussi
43
Repères : éléments-clés de l’activité
51
Postface : Visions d’avenir
REMERCIEMENTS
Nous remercions l’ensemble des collectivités locales
qui nous font confiance.
Conception, rédaction et réalisation :
et Service communication Opac38
Crédits photos : Opac38 - www.Opac38.fr
Document non contractuel - Juin 2014
L’OPAC38,
PROCHE DE VOUS…
ROUSSILLON
76 avenue Bel-Air
38150 Roussillon
Tél. 04 74 11 11 11
Fax 04 74 86 22 67
BOURGOIN-JALLIEU
1 rue de la Berjallière
38300 Bourgoin-Jallieu
Tél. 04 74 28 11 54
Fax 04 74 28 62 26
FONTAINE
30 avenue Jean-Jaurès
38600 Fontaine
Tél. 04 76 23 63 63
Fax 04 76 23 63 64
VILLEFONTAINE
Les Portiques
37 C rue Emile-Zola
38090 Villefontaine
Tél. 04 74 96 11 44
Fax 04 74 96 62 69
ÉCHIROLLES
15 place Beaumarchais
38130 Echirolles
Tél. 04 76 22 07 48
Fax 04 76 33 30 40
CHARVIEU-CHAVAGNEUX
20 rue des Provinces
38230 Charvieu-Chavagneux
Tél. 04 78 32 42 19
Fax 04 78 32 46 25
SAINT MARTIN D’HÈRES
Henri Wallon
5 rue Albert-Samain
38400 Saint-Martin-d’Hères
Tél. 04 76 24 00 59
Fax 04 76 24 25 38
VOIRON
La Brunetière
17 rue Henri-Barbusse
CS 20249
38516 Voiron Cedex
Tél. 04 76 65 77 54
Fax 04 76 65 65 95
SIÈGE SOCIAL
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