projet - Programa de las Naciones Unidas para el Medio Ambiente
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PROJET RAPPORT CONCERNANT L'ATELIER Atelier interrégional à grande échelle Planning spatial marin et gestion transfrontalière des mammifères marins Panama City, Panama, 21-24 mai 2012 1 TABLE DES MATIERES I. Introduction……………………………………………………………. II. Objectifs de l'atelier…………………………………… III. Ouverture de l'atelier et vue d'ensemble de la participation………………………………………………………… IV. Contexte de l'atelier…………………………………………… V. Conventions, plans d'action et initiatives pertinents dans le contexte du projet LifeWeb…………... VI. Vue d'ensemble des résultats de la modélisation et de la cartographie pour les espèces de mammifères marins sélectionnées (Composante du projet 1) ………………………………………………….... VII. Projets de démonstration et leçons apprises (Composantes du projet 2 & 5)…………………………………… VIII. Développement de capacité et échange d'expériences en matière de planning spatial marin (Composante du projet 2)... IX. Support du planning spatial transfrontalier avec des scénarios de politique et de gestion……………………… X. Communication stratégique et conseils de politique basée sur la science (Composantes du projet 3 & 4) …………………….. XI. Création de réseaux institutionnels pour les mammifères marins et le PSM dans la Grande Région Caraïbe et dans la région de l'est du Pacifique........................................................ XII. Conclusions et recommandations......................... XIII. Clôture de l'atelier......................................... Annex 1. Workshop Agenda........................................... 2 Annex 2. List des Participants........................................... Annex 3. List of Documents............................................ 3 I. INTRODUCTION 1. Lancé en 2010 avec le soutien financier du Gouvernement espagnol, le Projet LifeWeb PNUE/Espagne : « Planning spatial marin à grande échelle des couloirs de mammifères et aires protégées dans la Grande Région Caraïbe et le sud-est et le nord-est du Pacifique » a été conçu dans l'objectif d'aider à l'implémentation du Programme de Travail de la Convention sur la Diversité biologique concernant les Aires protégées, notamment par le biais d'un support technique à l'établissement de systèmes régionaux complets, gérés efficacement et représentatifs sur le plan écologique des aires marines protégées d'ici 2012 dans les pays d'Amérique Latine, dans les Caraïbes et dans les régions avoisinantes. Le projet soutient aussi directement l'implémentation des Plans d'Action pour les Mammifères Marins des Conventions régionales des Programmes maritimes régionaux du PNUE pour la Grande Région Caraïbe (Convention de Carthagène) et la région du sud-est du Pacifique (Convention de Lima). 2. Cinq composantes sont incluses dans le Projet : a) Intégration de données et cartographie : pour visualiser les habitats cruciaux, les activités humaines et la distribution des mammifères marins ainsi que leurs migrations dans la Grande Région Caraïbe et dans les régions de l'est du Pacifique tropical ; b) Formation échanges et constitution d'un réseau sur le planning spatial marin intégré (PSM), la gestion et la gouvernance ; c) Stratégie de communication et prise de conscience sur le planning spatial marin et sa valeur en tant que processus ; d) Renforcement des politiques régionales qui sous-tendent la gouvernance transfrontalière ; et e) Projets de démonstration sur le planning de gestion des mammifères marins. 4 3. La Branche Ecosystème marin et côtier du PNUE/DEPI (Département des mises en oeuvre des politiques environnementales) coordonne le projet. Elle travaille en étroite collaboration avec le Programme pour l'Environnement des Caraïbes du PNUE, le Centre d'activité régional du protocole SPAW (SPAW-RAC), la Commission permanente pour le sud du Pacifique (Permanent Commission for the South Pacific ou CPPS), les bureaux régionaux du PNUE pour l'Amérique latine et les Caraïbes et pour l'Amérique du Nord (ROLAC et RONA, respectivement). Les partenaires clés du projet incluent le Plan d'Action du nord-est du Pacifique (PNE), le Caribbean Marine Protected Areas Management Network and Forum (Réseau et forum de gestion des zones marines protégées caribéennes ou CaMPAM), l'US National Oceanic and Atmospheric Administration (Administration nationale océanique et atmosphérique américaine ou NOAA), l'agence française des Aires marines protégées et le Ministère de l'Environnement des Antilles néerlandaises ainsi que le PNUE/GRID-Arendal. II. OBJECTIFS DE L'ATELIER 4. En tant que partie intégrante du Projet LifeWeb PNUE/Espagne, les objectifs de l'atelier interrégional étaient les suivants : • Passer en revue et discuter des résultats du projet à cette date, notamment de la collecte de données, de la cartographie et de la modélisation : de la distribution pour les espèces de mammifères marins sélectionnées, des itinéraires de migration, de la modélisation de l'habitat, des activités humaines et des impacts pour la Grand Région Caraïbe et l'est du Pacifique ; • Offrir une assistance technique concernant le planning spatial marin intégré, la gestion et la gouvernance par la création de capacité et l'échange d'expériences dans le PSM ; 5 • Partager les leçons apprises pendant le processus et le développement d'un projet de démonstration en République Dominicaine ; • Passer brièvement en revue les scénarios et les recommandations pour la gestion transfrontalière et le futur travail nécessaire pour gérer les couloirs des mammifères marins et leurs habitats cruciaux dans la Grande Région Caraïbe et l'est du Pacifique ; • Définir les messages de communication stratégiques clés pour « plaider en faveur » de la gestion transfrontalière des mammifères marins et trouver les leçons et les recommandations de la Politique clé pour le PSM et la gestion transfrontalière des mammifères marins ; et • Identifier les opportunités potentielles de Création d'un réseau institutionnel pour la gestion et la gouvernance transfrontalières des mammifères marins. III. OUVERTURE DE L'ATELIER ET VUE D'ENSEMBLE DE LA PARTICIPATION 5. L’atelier s’est ouvert à 9h15 le 21 mai 2012, avec des remarques de Mme Mara Murillo, Directrice adjointe de ROLAC, au nom du PNUE. Dans son allocution, elle a exposé dans les grandes lignes les priorités actuelles du programme marin et côtier du PNUE, qui promeut l'utilisation de données scientifiques fiables à appliquer à la gestion des écosystèmes afin d’apporter des solutions aux facteurs provoquant le déclin des services découlant des écosystèmes dans les zones marines et côtières. Sous l'égide du Programme pour les Mers Régionales, le PNUE et les Gouvernements travaillent à offrir un cadre institutionnel, juridique et de programme complet à la coopération régionale et mondiale pour la protection de l'environnement marin. C'est le cas en Amérique Latine, notamment, par le biais des Programmes pour les Mers Régionales du nord du Pacifique, du sud-est du Pacifique et de la Grande Région Caraïbe. Grâce au partenariat Espagne/LifeWeb, les mammifères marins et plus particulièrement les grandes baleines ont été la force motrice de ce projet, générant de 6 nouvelles évaluations basées sur la science et introduisant le concept de planning spatial marin, ses opportunités et ses défis. 6. M. Paul Piñeda, Directeur des Aires protégées et de la Faune et de la Flore, au nom des Autorités environnementales nationales (Autoridad Nacional del Ambiente- ANAM) et du Gouvernement du Panama, a accueilli les participants et indiqué l'implication du Panama dans la mise en place de politiques et de stratégies pour la préservation et la gestion des aires protégées. Il a souligné notamment l'importance des services environnementaux pour maintenir la biodiversité et l'utilisation rationnelle des ressources naturelles. Etant donné que le Panama est membre à la fois des Mers Régionales du sud-est du Pacifique et de la Grande Région Caraïbe, son pays tient à soutenir les efforts fournis pour la préservation des mammifères marins dans le contexte des réalités de développement social et économique durable des deux régions. 7. Les remarques préliminaires ont été suivies par une brève présentation de tous les participants ainsi que de leurs attentes à l'égard de l'atelier, qui peuvent être résumées comme suit : • • • Comprendre les concepts et les processus du planning spatial marin ainsi que l'application de ce dernier aux niveaux national et régional, y compris les étapes nécessaires et leurs limites ; Apprendre comment le planning spatial marin peut améliorer les objectifs de gestion des mammifères marins et les réseaux nationaux et régionaux, ainsi que l'engagement des groupes d'utilisateurs ; et Partager des expériences et tirer les leçons des initiatives pertinentes en cours et des liens aux niveaux régionaux. 8. L'Ordre du jour a été passé en revue et adopté sans modification. La liste des participants et des documents est donnée en Annexe 1, Annexe 2 et Annexe 3 respectivement. L'atelier a rassemblé des officiels de 22 7 Gouvernements de régions d'Amérique du Nord, d'Amérique Latine et de la Grande Région Caraïbe ainsi que des représentants d'organisations intergouvernementales et non gouvernementales, d'universités et des experts et des scientifiques. Une traduction simultanée était effectuée en anglais, en espagnol et en français. IV. CONTEXTE DE L'ATELIER Vue d'ensemble, progression et statut du Projet LifeWeb EspagnePNUE : « Planning spatial marin à grande échelle des corridors empruntés par les mammifères et des aires protégées dans la Grande Région Caraïbe et le sud-est et le nord-est du Pacifique ». 9. Mme Monica Borobia, Consultante en Coordination de projet, a fourni une vue d'ensemble de l'état d'avancement et du statut du projet. Elle a exposé brièvement les objectifs spécifiques au projet comme suit : • Cartographier les habitats et les itinéraires migratoires essentiels des mammifères marins par la collecte de données, l'analyse (GIS) du système d'informations géographiques, en incluant les informations socio-économiques et les impacts de l'être humain (par ex. pêche, navigation et tourisme) ; • Introduire les approches du planning transsectoriel grâce à la création de capacité et à des échanges instructifs sur le planning spatial marin, aux réseaux et aux outils de l'aire protégée pour les mammifères marins (MMPA) et aux bonnes pratiques en matière de gouvernance transfrontalière et de partage équitable des bénéfices de la MMPA ; • Développer des scénarios de planning spatial marin et de gestion transsectoriels (grâce à des « projets de démonstration » dans la Grande Région Caraïbe et dans l'est du Pacifique) -- pour présenter différents aspects de la gestion des habitats cruciaux 8 et des itinéraires de migration impliquant des Gouvernements et des parties prenantes. • Développer du matériel et des produits de communication stratégiques concernant les bénéfices (« plaider ») pour la gestion intégrée et transfrontalière des itinéraires de migration des mammifères marins et des habitats cruciaux • Promouvoir et soutenir l'implémentation des deux Plans d'action pour les mammifères marins et les instruments liés dans la Grande Région Caraïbe et le sud-est et le nord-est du Pacifique par le biais d'initiatives de collaboration : - dialogues science-politique sous-régionaux et interrégionaux ; - consultations des parties prenantes pertinentes concernant la conception de la gouvernance transfrontalière et les options de gestion ; et - diffusion ciblée de leçons, de bonnes pratiques et d'informations stratégiques pour soutenir la politique. 10. Une série de composantes et d'activités étroitement liées et soutenant mutuellement le projet inclut : Spain-UNEP-LifeWeb project focus Broad-scale mapping of MM migration routes, critical habitats and human threats in Wider Caribbean and East Pacific Capacity building: marine spatial planning, management and governance Strategic communication making the case for transboundary MM management Regional convention support through science-based advice and institutional networking Demo project 1: Management plan for the Silver Bank Sanctuary in Dominican Republic + regional learning exchange with Eastern Caribbean initiatives Demo project 2: Scenarios on marine mammal corridors and human threats in Eastern Tropical Pacific marine Corridor + conceptual framework for spatial planning and transboundary management + learning exchanges with similar efforts in Northeast Pacific 9 11. A l'heure actuelle, le travail de cartographie et de modélisation (Composante du projet 1) a été achevé et il est présenté pendant cet atelier dans l'objectif de discuter des leçons apprises lors de la méthodologie et de la collecte de données, ainsi que d'identifier les fossés et les besoins prioritaires, tant en termes de mammifères marins que de cartographie socio-économique des impacts humains. Cette discussion offre une occasion unique de valider des cartes, en plus du processus de contrôle par des pairs experts qui a été entrepris, dans la Grande Région Caraïbe comme dans la région de l'est du Pacifique. 12. Si le projet LifeWeb couvrait la Grande Région Caraïbe (avec 13 nations insulaires et 12 nations continentales, 15 territoires, 31 espèces de cétacées et le lamantin de Floride) et l'est du Pacifique (13 pays, y compris les territoires insulaires, 40 espèces de cétacées), l'ampleur des exercices de cartographie et de modélisation (Composante du projet 1) était axé audelà, sur la base de recommandations de deux ateliers d'experts régionaux (voir documents d'information et élément VI de ce rapport) qui abordent en détail les besoins en matière de données et les écarts. Les méthodologies et les approches utilisées pour la collecte et l'analyse d'informations différaient dans les deux régions en conséquence de la disponibilité des données et de leur format. Les résultats (voir élément VI) reflètent la première tentative aussi complète de représenter spatialement la conformité de l'habitat pour les mammifères marins (25 espèces dans la Grande Région Caraïbe et 5 grandes baleines dans l'est du Pacifique) avec des aspects socio-économiques clés associés, qui sont des éléments cruciaux pour l'application du PSM. 13. Alors que le projet approche de sa durée prévue, son achèvement étant prévu pour décembre 2012, d'autres produits sont en cours et incluent l'achèvement du projet de démonstration en République Dominicaine (voir élément VII) et l'identification d'éléments clés dans l'établissement de scénarios de planning spatial dans l'est du Pacifique, 10 dans le cadre du travail pendant l'actuel atelier. En outre, en partenariat avec la Fundación MarViva du Costa Rica, une introduction au PSM, à sa théorie et à sa pratique fait partie intégrante de cet atelier, où la création de capacité et l'échange d'expériences par des études de cas et des exercices de groupe ont été explorés (voir élément VIII). 14. Le Projet LifeWeb constitue la première tentative pour aborder la gestion transfrontalière des mammifères marins dans le cadre du planning spatial marin et en tant que tel, les problèmes abordés incluent : • • • • 15. Quelles informations sont nécessaires (par ex. données sur les espèces, cartographie migratoire, outils GIS, etc.) pour une gestion intégrée et transfrontalière des mammifères marins ? (Quelles informations sont disponibles/accessibles actuellement, outils de cartographie et de modélisation, écarts de données clés). Qu'est-ce qui distingue le planning spatial et la gestion des mammifères marins de la gestion 'traditionnelle' de l'Aire marine protégée ? Quel type de mesures de gestion des zones/de l'espace de l'océan est nécessaire pour gérer les couloirs/habitats clés des mammifères marins ? (par opposition aux Aires marines protégées individuelles). Comment aborder au mieux la connectivité entre les habitats de mammifères marins cruciaux par le biais d'une politique transfrontalière et d'un planning spatial ? Comment communiquer au mieux aux pays la nécessité d'aborder les 'écarts' dans les couloirs de migration transfrontaliers ? Quelles approches collaboratives et options de scénarios sont nécessaires pour aborder la gestion spatiale des mammifères marins transfrontalière et transsectorielle ? Les défis de l'implémentation du Projet LifeWeb consistent essentiellement à résoudre des problèmes autour des thèmes suivants : 11 • • • • • Echelles spatiales et temporelles Disponibilité des informations Renforcement institutionnel Engagement politique et des parties prenantes Gouvernance, mise en application et surveillance 16. Elle a également présenté les résultats escomptés de l'atelier en fonction de l'ordre du jour sur 4 jours, comme suit : JOUR 1 : Cartographie et modélisation pour PSM et Mammifères marins Leçons tirées de la méthodologie et de la collecte de données Ecarts dans les données et besoins prioritaires (mammifères marins et cartographie socio-économique des impacts humains) Validation des cartes Projets de démonstration Grande Région Caraïbe - Sanctuaire MM République Dominicaine Etapes suivantes, application du concept de « sanctuaire jumeau » Est du Pacifique - Poser le décor de la gestion transfrontalière Eléments clés et contenu pour exercices de scénario dans les deux régions JOUR 2 et 3 : Création de capacité et échange d'expériences sur le Planning spatial marin Application pratique du PSM à la gestion transfrontalière des mammifères marins dans la Grande Région Caraïbe et dans l'est du Pacifique Concepts, outils de PSM, étude de cas, jeu de rôles Définir les limites, les avantages, les écarts et les besoins JOUR 4 : 12 Groupes de travail Grande Région Caraïbe et est du Pacifique Cartographie et brève présentation de scénarios de planning spatial transfrontalier - affiner les résultats du projet et discussion sur l'application aux niveaux national, sous-régional et régional Définition des étapes suivantes et calendrier de lancement pour le travail de scénario entre juin et novembre 2012 dans le contexte du Projet LifeWeb PNUE-Espagne Communication, création d'un réseau institutionnel et options politiques Matériel de communication, format et publics définis Options pour la création de réseaux régionaux Recommandations politiques pour poursuivre le PSM pour la gestion transfrontalière des MM et au-delà du Projet LifeWeb Espagne-PNUE V. CONVENTIONS, PLANS D'ACTION ET INITIATIVES PERTINENTS DANS LE CONTEXTE DU PROJET LIFEWEB 17. Mme Alessandra Vanzella-Khouri, Responsable du Programme, a donné une vue d'ensemble du travail du Programme pour l'Environnement des Caraïbes, de la Convention de Carthagène et de ses Protocoles et de leur pertinence pour les objectifs du Projet LifeWeb. Elle a exposé brièvement les objectifs de la Convention pour la Protection et le Développement de la Grande Région Caraïbe (Convention de Carthagène) et en particulier, son Protocole en matière de biodiversité sur les Aires spécialement protégées et la nature (SPAW ou Specially Protected Areas and Wildlife). Elle a souligné que la Convention, le seul traité environnemental régional légalement liant pour la Grande Région Caraïbe, ainsi que ses Protocoles sur les déversements de pétrole, la pollution de source terrestre et la biodiversité sont entrés en vigueur. Elle a noté qu'un certain nombre de projets et d'activités du Programme SPAW sont utiles dans le contexte du Projet LifeWeb, notamment ceux qui produisent des informations sur la gestion et le statut d'habitats importants et d'espèces 13 protégées. Le Plan d'action existant sur les mammifères marins pour la région, adopté par les gouvernements en 2008 et implémenté par le biais d'un plan prioritaire sur 5 ans, en étroite coopération avec le Centre d'Activité Régional SPAW en Guadeloupe, hébergé par le gouvernement français, a également son importance. Le cadre institutionnel fourni par le Comité consultatif technique et scientifique de SPAW, qui se réunit au moins deux fois par an, et les synergies qui ont été développées avec d'autres traités et initiatives pertinents pour la préservation de la biodiversité dans la Grande Région Caraïbe sont tout aussi importants. De même, elle a noté que les informations, les données et les discussions émanant du Projet LifeWeb pourraient être très utiles pour les objectifs du PEC et du Plan d'action pour les mammifères marins. 18. Elle a souligné ce qui suit comme faisant partie des activités et des programmes du PNUE-PEC/SPAW potentiellement importants pour la création de capacité ainsi que pour le partage de données et d'informations aux fins du PSM et d'une approche basée sur l'écosystème pour les espèces migratoires dans la Grande Région Caraïbe : les plans nationaux de rétablissement de l'espèce tels que ceux développés pour les tortues de mer avec WIDECAST ; le travail du Caribbean Marine Protected Areas Management Network and Forum (CaMPAM) qui inclut, inter alia, un Programme complet de Formation des Formateurs, une base de données détaillée des AMP et des subventions pour renforcer la gestion des AMP ; et le Projet Caribbean Large Marine Ecosystem (CLME) (FEM/PNUD/IOC et PNUE) pour améliorer la gouvernance des ressources marines vivantes partagées, en se concentrant initialement sur cinq zones de pêche transfrontalières prioritaires (langouste, crevette, poisson volant, grands pélagiques et les zones de pêche de récifs). C'est une occasion pour que les résultats du Projet LifeWeb sur l'identification des habitats essentiels, des menaces représentées par les activités humaines et des itinéraires migratoires à l'échelle régionale pour les mammifères marins dans les Caraïbes influencent et apportent une contribution au système de gestion 14 des informations (SGI) et à la surveillance et au cadre environnemental qui sont développés dans le cadre du CLME. 19. M. Fernando Félix, Coordinateur de projet régional, au nom de la Comisión Permanente del Pacífico Sur (CPPS), a présenté un bilan des instruments légaux et des initiatives de gestion sur la biodiversité marine applicables aux mammifères marins dans la région de l'est du Pacifique, y compris les conventions mondiales et régionales, les plans d'action et les autres initiatives nationales et régionales. Les principales conventions internationales pertinentes incluent la CNUDM (le Droit de la Mer), la Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinctions (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora ou CITES), la Convention sur la Diversité biologique (CDB) et la Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS). Des conventions régionales, dans le cadre du Programme pour les Mers régionales du PNUE, ont été adoptées dans le sud-est du Pacifique (Convention pour la protection des aires marines et côtières du sud-est du Pacifique ou Convention de Lima, 1981) et dans le nord-est du Pacifique (Accord de coopération pour la Protection et le développement durable de l'environnement marin et côtier du nord-est du Pacifique ou Convention d'Antigua, 2002), bien que seule la première soit entrée en vigueur. Dans le cadre de la Convention de Lima, le Protocole pour la préservation et la gestion des aires marines protégées dans le sud-est du Pacifique est en vigueur. Dans ce cadre, un Plan d'action régional pour les mammifères marins, des programmes pour les tortues de mer et un réseau régional des Aires marines protégées ont été adoptés. Un réseau régional des aires marines protégées existe également pour l'Amérique du Nord (NAMPAN). 20. Parmi les grandes initiatives régionales, il a souligné le Couloir marin de l'est du Pacifique tropical (qui inclut les îles Cocos, Galápagos, Malpelo et Coiba, voir élément VII). Des initiatives nationales spécifiques à la 15 protection des mammifères marins, sous la forme de refuges, de sanctuaires ou de couloirs, ainsi que des réglementations pour l'observation des baleines sont entrées en vigueur dans la plupart des pays de la région, y compris des projets spécifiques pour les espèces comme la baleine à bosse, Megaptera novaeangliae (sud-est du Pacifique et Mexique) et la baleine bleue, Balaenoptera musculus (Mexique). 21. Mme Monika Thiele, Point central de l'Amérique du Nord pour la Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), a donné une vue d'ensemble de la Convention en tant qu'instrument qui a également servi de cadre institutionnel pour la préservation et la gestion des cétacés, notamment des petits cétacés. La CMS reconnaît que les espèces migratrices sont généralement plus en danger et exigent une protection particulière des habitats d'alimentation, de reproduction et d'élevage. Deux accords légalement liants ont été conclus pour les cétacés de la Mer Noire, la Mer Méditerranée et l'Aire atlantique contiguë (ACCOBAMS) et pour les petits cétacés de la Baltique, du nord-est de l'Atlantique, des Mers Irlandaise et du Nord (ASCOBANS). Un mémorandum d'entente non liant, négocié pour les cétacés du sud du Pacifique sous les auspices de la CMS, en collaboration avec le Programme régional océanien pour l'environnement (PROE), signé en 2006, facilite l'échange rapide d'informations scientifiques, techniques et légales nécessaires pour coordonner les mesures de préservation. Mme Thiele a noté que la CMS pourrait peut-être offrir des liens institutionnels et un cadre légal pour aider à la gouvernance des mammifères marins migrateurs dans la région de l'est du Pacifique, en utilisant pour modèle le Pacific Cetacean Treaty (Traité relatif au Cétacés du Pacifique). Discussion combinée 22. Il est devenu évident, sur la base des présentations ci-dessus qu'aux fins des objectifs du Projet LifeWeb, les Programmes Mers régionales et 16 d'autres instruments pertinents ou exemples de coopération institutionnelle sont en place pour permettre au planning spatial marin de fonctionner en tant que processus. Le nombre d'initiatives en cours dans les deux régions prouve également que les expériences du Projet LifeWeb avec les mammifères marins auront de la valeur pour intégrer d'autres espèces migratrices dans le contexte du PSM pour la gestion, que ce soit avec l'implication d'une seule nation ou dans un contexte transfrontalier. VI. VUE D'ENSEMBLE DES RÉSULTATS DE MODÉLISATION ET DE CARTOGRAPHIE POUR DES ESPÈCES DE MAMMIFÈRES MARINS SÉLECTIONNÉES (COMPOSANTE DU PROJET 1) Grande Région Caraïbe (GRC) 23. M. Jean Nicolas Poussart, représentant GRID-Arendal, a présenté au nom de Mme Hélène Souan, Directrice du SPAW-RAC, Guadeloupe, les résultats de la cartographie et de la modélisation effectuées pour la Grande Région Caraïbe. La Composante 1 du Projet LifeWeb sur l'intégration et la cartographie de données régionales visait : (i) une meilleure application des sources d'information existantes pour visualiser les habitats cruciaux des mammifères marins, les itinéraires de migration et les utilisations clés des humains concernant ces zones, (ii) l'intégration des données disponibles actuellement et (iii) l'identification des écarts de données subsistants, spécifiques à ces habitats cruciaux et aux itinéraires de migration des mammifères marins à l'échelle régionale. 24. Pour la Grande Région Caraïbe, le travail incluait la distribution, à l'échelle régionale, des 25 espèces de mammifères marins observés régulièrement dans la région (y compris le lamantin des Antilles) ainsi que la cartographie des principales menaces et des principaux impacts auxquels 17 les mammifères marins font face et des réglementations et outils de protection existants. Pour chacun des problèmes sélectionnés, une carte régionale était produite et était accompagnée de fiches techniques en français, en anglais et en espagnol présentant la méthodologie et les sources de données. 25. Ces efforts ont été les premiers effectués pour identifier et collecter les données disponibles dans l'ensemble de la région. La cartographie de la distribution des mammifères marins a été effectuée par la Whale and Dolphin Conservation Society (Kristin Kaschner, Université Albert-Ludwig, Freiburg, Allemagne), assistée par GRID-Arendal (Jean-Nicolas Poussart) en utilisant des Aquamaps pour représenter l'observation connue et probable de chaque espèce sur la base de l'adéquation de l'habitat. Les cartes de distribution ont ensuite été révisées par des experts, dirigés par Randall Reeves (Okapi Associates, Canada), qui ont apporté des modifications sur la base des contributions d'experts et d'ensembles de données disponibles supplémentaires. Des cartes de la richesse des espèces ont alors été compilées sur la base de cartes de distribution individuelles. Les cartes de menaces incluaient les zones de pêche côtières, la pollution de source terrestre, le développement côtier, les captures et la captivité de mammifères marins, le trafic maritime et les impacts cumulatifs des êtres humains. D'autres menaces, quoique reconnues, ont été exclues en raison du manque d'ensembles de données géo-référencés à l'échelle régionale. Une troisième série de cartes était constituée des réglementations existantes concernant la prise de mammifères marins et des cartes des aires protégées pour les mammifères marins existantes et projetées. Les cartes de menaces et de protection ont été établies par GRID-Arendal, avec l'aide du CAR-SPAW. 26. Bien que les résultats de la cartographie doivent être pris avec précaution, étant donné les nombreux écarts de données qui subsistent dans la Grande Région Caraïbe, cet effort d'1 an est le premier à cartographier des données essentielles sur la distribution et le statut des 18 mammifères marins à l'échelle de la région. Les cartes de distribution peuvent être combinées afin d'aborder des questions spécifiques dans des domaines clés pour les mammifères marins et l'interaction avec les principaux impacts humains. Les cartes sont généralement intéressantes et utiles à l'échelle régionale ou sous-régionale, car certaines données peuvent être géo-référencées avec précision (cellules de 0.5x0.5 degrés). Toutefois, leur utilité est évidente pour les discussions de gouvernance régionale ainsi que pour les processus de PSM à grande ou moyenne échelle. 19 Région de l'est du Pacifique 20 27. M. Fernando Félix a présenté la progression de l'implémentation de la Composante 1 du Projet LifeWeb dans l'est du Pacifique. Des informations biologiques, environnementales et socio-économiques ont été utilisées pour réaliser l'analyse GIS afin d'identifier des zones de concentration, des itinéraires de migration, les menaces principales et la modélisation de l'habitat de cinq espèces de grandes baleines. L'est du Pacifique s'étend sur environ 20 millions de km² d'eaux territoriales, de Zones économiques exclusives (ZEE) et de territoires insulaires de 13 pays. Toutefois, aux fins de ce projet, aucune limite géographique n'a été identifiée mais la plupart des informations et des analyses se sont concentrées sur les régions tropicales et sous-tropicales. Cinq espèces de grandes baleines ont été prises en considération pour l'est du Pacifique : 1) La baleine bleue, Balaenoptera musculus, incluant les populations du nord-est et du sud-est du Pacifique, 2) le rorqual de Bryde, B. brydei=edeni, 3) la baleine à bosse, Megaptera novaeangliae, incluant les populations du nord-est et du sud-est du Pacifique, 4) la baleine franche australe, Eubalaena australis and 5) le grand cachalot, Physeter macrocephalus. Ces espèces ont été choisies pour leur lien avec l'est du Pacifique tropical, la disponibilité des informations, le degré de menace et la diversité en termes d'habitat, d'écologie et de comportement migratoire. 28. Les données géo-référencées pour l'analyse GIS ont été compilées par le biais du Système d'information régional sur la Biodiversité marine et les Aires protégées pour le sud-est du Pacifique (SIBIMAP), développé par la Commission permanente du Pacifique sud (CPPS). Les informations proviennent de diverses sources, y compris des articles scientifiques, des sites Web et des institutions nationales, des rapports et des publications d'organisations internationales et des bases de données mondiales. Les cartes présentent les sujets suivants : distribution et migration, modélisation de l'habitat (estimation de la densité pour les cinq grandes baleines et adéquation de l'habitat), données socio-économiques (population humaine, trafic maritime et navigation et zones de pêche), 21 menaces (interaction avec les zones de pêche, collisions de bateaux et impacts humains cumulés), aires protégées existantes et instruments de gestion. Deux approches différentes ont été utilisées dans le travail de modélisation de l'habitat : 1) prédiction de la densité sur la base de données écologiques et d'estimations de l'abondance de cétacées réalisées par l'USA Southwest Fisheries Science Center (SWFSC-NMFS-NOAA) dans l'est du Pacifique tropical entre 1985 et 2005 ; et 2) adéquation de l'habitat, qui utilise des données de présence uniquement avec le modèle Maxent et six variables d'environnement associées (température à la surface de la mer, salinité de surface, profondeur, pente, chlorophylle à la surface et fronts pélagiques persistants de surface). 29. Toutes les cartes ont été compilées sous la forme d'un Atlas, qui contient également des informations générales sur le Projet LifeWeb, la méthodologie employée en détail, y compris les déviations causées par un effort de surveillance inégal et les écarts d'informations identifiés pour la région. L'analyse était limitée étant donné la faible couverture de la surveillance de ces espaces dans la région, l'absence d'effort systématique maintenu (sauf pour la surveillance de NOAA-USA dans l'est du Pacifique tropical), le faible niveau des rapports sur les interactions avec le matériel de pêche et les collisions de bateaux avec des baleines et le manque d'informations sur les paramètres de la population. 30. La gestion des mammifères marins migratoires et largement distribués représente un défi de taille pour la région, non seulement parce que la migration se produit simultanément dans des zones juridictionnelles de nombreux pays mais également parce que dans la plupart des cas, la présence des mammifères marins est saisonnière. En dépit de ces limites, l'analyse des informations disponibles et des cartes élaborées dans le cadre du Projet LifeWeb représentent une contribution considérable aux connaissances et à la gestion de ces espèces de grandes baleines dans l'est du Pacifique. Les défis à venir incluront non seulement la génération d'informations de gestion des baleines mais également la volonté politique 22 de renforcer les arrangements institutionnels adéquats aux niveaux national et régional. 23 Discussion combinée 31. La discussion qui a suivi a souligné que peu de données sont disponibles actuellement dans les deux régions en référence aux itinéraires et passages migratoires entre les zones de reproduction et d'alimentation des baleines. L'importance des données télémétriques satellites pour cartographier les mouvements des baleines a été mise en évidence, tout en reconnaissant les coûts et les efforts impliqués et par conséquent, la valeur de la coopération transfrontalière coordonnée dans la surveillance à long terme pour poursuivre le travail de modélisation. Les menaces comme le bruit de l'océan, la recherche de pétrole et de gaz (notamment au Venezuela, en Colombie et à Trinidad et Tobago) ainsi que l'expansion en cours du Canal du Panama devraient être pris en compte dans une deuxième phase du Projet ou dans le cadre d'un éventuel travail de cartographie à venir. Il a été établi clairement que si les omissions et les écarts de données importants doivent être identifiés, le projet n'a pas pour objectif ici d'être un 'effort pour remplir une base de données' sans limite 24 de temps mais plutôt d'utiliser les résultats de la cartographie et de la modélisation comme des contributions pour appliquer un cadre de PSM à la gestion transfrontalière. Le manque de synergie entre les régions des Caraïbes et du Pacifique en termes de présentation de la méthodologie et de la cartographie reflète différentes réalités en termes de format et de disponibilité des données. 32. Il est nécessaire de cibler un affinement dans la distinction des populations et des cheptels, notamment en ce qui concerne les menaces, étant donné que la cartographie et la modélisation effectuées se situent uniquement au niveau de l'espèce. Les données relatives à l'échouage ont également été désignées comme étant une source d'information mais une certaine prudence a été exprimée car elles peuvent ne pas être liées à des menaces spécifiques étant donné les causes différentes possibles attribuées à ces événements. 33. Le processus de collecte de données par le biais des Points centraux nationaux du PNUE et des diverses sources d'information dans les deux régions, y compris les données des groupes d'utilisateurs et de parties prenantes, a été détaillé ainsi que les décharges de responsabilité en termes de limites ZEE, conformément à la politique des NU concernant le statut légal d'un pays, d'un territoire ou concernant la délimitation de ses frontières ou de ses limites. Ces difficultés pour mobiliser et partager des informations provenant de différents secteurs économiques ont été soulignées, ainsi que la nécessité d'encourager les processus pour l'engagement de communautés et de segments de ce type, si le PSM doit être suivi et appliqué avec succès. VII. PROJETS DE DÉMONSTRATION ET LEÇONS APPRISES (COMPOSANTE DU PROJET 2 & 5) Sanctuaire des mammifères marins de la République Dominicaine (SMMRD) - Cadre de Plan de gestion : avancement et étapes suivantes. 25 34. Mme Patricia Lancho, Directrice exécutive, a donné une vue d'ensemble du processus de développement du Plan de gestion du SMMRD, FUNDEMAR ayant qualité d'agence d'implémentation du Projet de démonstration en République Dominicaine dans le cadre du Projet LifeWeb. Le statut des activités, y compris la cartographie et la détermination de zones, a été présenté avec des informations sur les limites et les aspects positifs de la gestion pratiquée au SMMDR par le biais du planning spatial marin et de l'implication de la partie prenante. L'histoire du SMMRD, le statut des recherches et les réalisations en matière de préservation des mammifères marins ont également été présentés, ainsi que les défis à relever et des informations sur les activités d'observation des baleines. 35. Le Sanctuaire des Mammifères marins des rivages de La Plata et de La Navidad, situés au nord-nord-est de la République Dominicaine, a été désigné aire protégée en 1986, avec une zone de 3.400 km² qui s'est étendue à 25.000 km² en 1996. Avec l'entrée en vigueur de la Loi 202-04, il est passé à sa taille actuelle de 32.000 km². 36. Cependant, pendant ses 25 ans d'existence, il a fonctionné sans plan de gestion. Depuis 2011, sous les auspices du Projet LifeWeb, du PNUE et de l'Agence CAR-SPAW, un Plan de gestion du Sanctuaire des mammifères marins est en cours de préparation, sur la base des principes de la gestion fondée sur les écosystèmes (Ecosystem-based Management ou EBM). Le projet de Plan de Management est réalisé sur une base participative impliquant plus de 20 institutions, dans la collecte d'informations de diagnostic, d'identification des menaces, de sélection d'objectifs de gestion, de zones cruciales pour les mammifères marins et de zones pour l'usager. Les menaces identifiées sont les suivantes : faible niveau de gouvernance, utilisation de matériel et de méthodes de pêche inadéquats, changement climatique, trafic marin et pollution de source terrestre et aquatique. En réaction à ces menaces, l'objectif général du Plan, pour un 26 délai de 5 ans, a été défini comme suit : parvenir à une gestion efficace du Sanctuaire, en garantissant la durabilité environnementale, sociale et économique à long terme de l'aire marine protégée, conformément à la Stratégie de développement nationale de 2010 à 2030. Les éléments suivants ont également été pris en considération pour le Plan : - Objectifs stratégiques de gestion, un pour chaque menace sur laquelle le Plan se concentrera : gouvernance, zones de pêche, adaptation au changement climatique, pollution des eaux côtières et trafic maritime. - Composantes et actions : définition des composantes majeures et des actions pertinentes pour chaque objectif stratégique ; - Programme d'implémentation : identification des actions à niveau de priorité élevé, moyen et faible pour l'implémentation ; - Estimation du coût d'implémentation du Plan ; - Stratégie de communication et de diffusion ; et - Mécanismes de suivi, de surveillance et d'évaluation. Discussion combinée 37. Les expériences et les leçons tirées du processus de développement d'un Plan de gestion pour le SMMDR avec l'utilisation d'outils de planning spatial marin pourraient servir de modèle à d'autres Mers régionales (?Programmes?) (en tant que plateformes régionales consolidées pour la coopération dans la préservation et la gestion des mammifères marins). 38. La participation de parties prenantes clés comme des utilisateurs des ressources marines est cruciale pour qu'un PSM réussisse, de telle sorte que les informations et l'évaluation critique des impacts de l'être humain sur les mammifères marins soit accessible aux échelles spatiales et temporelles adéquates. Dans le cas du SMMRD, un programme de gestion conjointe développé avec des ONG locales et Academia pour les opérations de surveillance des baleines dans les limites du Sanctuaire a été souligné 27 comme étant un bon exemple d'engagement de la communauté pour le maintien d'une aire protégée et pour la génération de bénéfices sociaux locaux. 39. Etant donné l'importance du SMMDR pour les baleines à bosse de l'Atlantique Nord en tant que zone de reproduction (pour 80% du cheptel de l'Atlantique Nord, selon les estimations), il est hautement souhaitable de promouvoir l'engagement politique et les opportunités de renforcement institutionnel pour soutenir le développement des processus de PSM dans la Grande Région Caraïbe. L'objectif est d'appliquer la gestion transfrontalière à grande échelle des mammifères marins, d'une manière qui n'affecte, n'influence ou n'empiète en rien sur les droits de souveraineté nationale À cet égard, des conseils politiques pour les pays de la Grande Région des Caraïbes quant à la manière d'effectuer le suivi des données générées par le projet LifeWeb seront nécessaires, de même qu'une stratégie de communication efficace axée sur les managers et les organes politiques qui englobe le processus de PSM et la préservation des mammifères marins en tant que partie intégrante de l'implémentation en cours du Plan d'action régional pour les mammifères marins dans le cadre du SPAW. L'est du Pacifique - Poser le décor de l'exercice de scénario dans la région 40. M. Fernando Félix a présenté le contexte dans lequel l'application proposée d'un processus de PSM est prévue pour la région de l'est du Pacifique dans le cadre du Projet LifeWeb. Les grandes baleines ont besoins de zones océaniques immenses pour traverser les différents stades de leur cycle de vie, reliant des zones séparées par des milliers de kilomètres. Les écarts existants en termes d'informations, notamment en ce qui concerne les itinéraires migratoires, compliquent le planning et le développement de mesures de gestion efficaces. 28 41. A la lumière de ce contexte, les éléments suivants de l'élaboration de scénarios de gestion de ces espèces sont mis en avant afin d'être pris en considération dans le développement de scénarios de gestion : 1) vision et objectifs clairs, 2) aspects biologiques et écologiques spécifiques (distribution, migration, alimentation, reproduction, structure de la population), 3) échelles spatiale et temporelle, 4) utilisation d'alternatives, 5) conflits possibles avec d'autres activités humaines (pêche, navigation, mariculture, développement côtier), 6) menaces émergentes (changement climatique, acidification de l'océan), 7) cadres juridiques. 42. L'analyse destinée à l'établissement d'un scénario devrait fournir la base nécessaire à la gouvernance transfrontalière de ces espèces, minimiser les impacts des activités humaines, permettre la récupération des populations, promouvoir la recherche, renforcer les avantages économiques et écologiques et fournir un cadre approprié aux activités humaines. La mise en place de scénarios peut être rendue viable par le biais de déclarations de politique, d'accords régionaux non liants (par ex. mémorandum d'entente, plan d'action régional), de l'identification et de l'établissement conjoint d'aires protégées régionales et de zones sensibles, entre autres. Le Couloir de l'est du Pacifique tropical - CMAR 43. M. Julian Botero, Secrétaire, Couloir marin de l'est du Pacifique tropical (CMAR), a présenté cette initiative régionale créée en 2004 dans l'objectif d'utiliser de manière durable la biodiversité et les ressources marines et côtières dans l'est du Pacifique tropical (EPT) par le biais d'une approche basée sur une gestion d’écosystème mettant en place des stratégies entre les gouvernements, la société civile ainsi que les agences de coopération internationale et les ONG. Les Aires marines protégées des Galapagos (Equateur), de Malpelo et Gorgona (Colombie), de Coiba (Panama) et de Cocos ( Costa Rica) sont les principales aires du CMAR, ce qui est pertinent pour les objectifs de promotion de la gestion transfrontalière des 29 mammifères marins dans le cadre du Projet LifeWeb. Parmi ces objectifs spécifiques, nous pouvons citer la participation de gouvernements et de parties prenantes à la gestion intégrée de l'aire du CMAR, abordant la question du tourisme durable et des zones de pêche. 44. Les projets développés à l'heure actuelle incluent : « Système de gestion régional pour l'utilisation durable des ressources partagées au sein du CMAR », avec le soutien de l'Inter-American Development Bank (IDB) et le « Paysage marin de l'EPT », avec le soutien de l'UNESCO, de Conservation International, de la Walton Family Foundation et du Global Environment Facility (GEF). VIII. CREATION DE CAPACITE ET ECHANGE D’EXPERIENCES EN MATIERE DE PLANNING SPATIAL MARIN (COMPOSANTE DU PROJET 2) Cadre conceptuel pour le PSM 45. Au nom de la Fundación MarViva, M. Jorge Jimenez a présenté le cadre conceptuel pour le PSM, lançant ainsi la session de deux jours axée sur la théorie et la pratique du PSM, en tant que moyen d'offrir une plateforme pour échanger des expériences sur le sujet et explorer le PSM en tant que processus de gestion transfrontalière des mammifères marins. 46. Dans sa présentation, il s'est concentré sur ce qui suit : • La Gestion de la Zone côtière intégrée et la Gestion fondée sur les écosystèmes Approches ; • Nécessité de PSM : i-Trafic maritime et accès au port, iiPollution de source terrestre et maritime, iii- Changement climatique, iv-Diminution du cheptel ; 30 • Eléments conceptuels du PSM : i-Hétérogénéité de la mer, iiApproche multisectorielle, iii-Processus participatif, iv-Gestion fondée sur les écosystèmes, vOrganes de coordination, vi-Conflits et compromis, vii- Zones et réglementations d'utilisation ; • Exigences de base pour le PSM : i-Cadre institutionnel et réglementaire ii-Haut niveau de coordination, iii-Mécanismes de gouvernance, iv-Informations techniques ; et • Avantages et produits escomptés d'un processus de PSM : i-Cadre institutionnel et réglementaire stable, ii- Sécurité de l'investissement financier, iii-Adjudication multisectorielle, iv- Processus de gouvernance participative, v-Programmes de délimitation de zones et vii-Surveillance et analyse des performances. 47. Selon l'UNESCO (2009), le PSM est « un processus public d'analyse et d'allocation de la distribution spatiale et temporelle des activités humaines dans les aires marines en vue d'atteindre des objectifs écologiques, économiques et sociaux qui ont été spécifiés par le biais d'un processus politique ». La plupart des pays désignent ou délimitent déjà des zones de l'espace marin pour les activités humaines comme : transport maritime, développement du pétrole et du gaz, énergie renouvelable en mer, aquaculture en mer. Cependant, la plupart des délimitations de zones et des plannings sont effectués secteur par secteur, au cas par cas, sans beaucoup de considération ou d'effets sur d'autres activités humaines ou sur l'environnement marin. Par conséquent, deux grands types de conflits ont émergé : 31 • Conflits entre les utilisations des humains (conflits utilisateur-utilisateur) ; et • Conflits entre les utilisations des humains et l'environnement marin (conflits utilisateur-environnement). 48. Ces conflits affaiblissent la capacité de l'océan à fournir les services nécessaires de l'écosystème. Pour finir, les décisionnaires peuvent uniquement réagir aux événements. Par contraste, le PSM est un processus orienté vers l'avenir. Il peut offrir un moyen d'aborder les deux types de conflits et de sélectionner les stratégies de gestion adéquates. Il a pour objectif de fournir une vision et une orientation cohérente à ce qui est possible dans les aires marines pour réduire la fragmentation des habitats marins (ce qui les empêche de fonctionner correctement). Il offre une opportunité d'utiliser efficacement les ressources marines, qui devraient être utilisées pour produire des biens et des services de manière durable et éviter la répétition inutile d'efforts par différentes agences publiques et niveaux du gouvernement dans les activités de PSM, ce qui inclut le planning, la surveillance et l'autorisation. Discussion combinée 49. Les participants ont eu l'impression que le PSM est un processus graduel mais complexe et, en tant que tel, il ne doit pas tenter de résoudre tous les conflits dans une aire ou une région donnée en une seule fois. Les conflits les moins compliqués devraient plutôt être considérés comme des priorités afin de générer des résultats et une confiance de la part des parties prenantes. Non seulement le processus lui-même est compliqué, étant donné les (nombreux) acteurs impliqués, mais il peut exiger un financement et l'implication des Etats pour surmonter d'éventuelles faiblesses institutionnelles. 32 50. Il existe une opportunité évidente d'inclure la gestion transfrontalière des animaux migrateurs d'un point de vue basé sur plusieurs espèces, en appliquant le PSM en tant que processus qui permet la coopération intégrée et la coordination dans une échelle spatiale définie, sans répétition inutile d'efforts. 51. Le processus de PSM devrait être coordonné par un secteur ou une institution neutre, afin d'éviter la perception de tendances, ce qui pourrait affecter la capacité à conserver l'engagement des parties prenantes et à faire avancer le processus. Les participants ont senti qu'il est important de s'éloigner de la gestion sectorielle, unilatérale et qu'il faut plutôt englober le planning océanique intégré, tout en reconnaissance que les secteurs économiques (par ex. pétrole et gaz, tourisme, pêche, ports et transport maritime) et environnementaux individuels nécessiteront toujours leur propre planning (supplémentaire) et leur propre gestion. 52. Si le PSM peut être un processus relativement nouveau pour de nombreux pays, les outils existants à divers niveaux du Gouvernement devraient être pris en compte et utilisés dans le processus de génération et d'application de scénarios. Par exemple, dans la réserve marine des Galápagos, (?parc?) le management a créé un comité qui a permis d'aborder et de surmonter les conflits, parfois grâce à ce simples mesures comme l'adoption d'un langage commun ou en remplaçant le mot « préservation » par « santé de l'écosystème » pour éviter une connotation strictement environnementale. Il est également nécessaire de définir un agenda clair et d'organiser des réunions transparentes entre les différentes parties prenantes et les différents acteurs. 53. La présentation d'informations scientifiques de la manière la plus simple possible est la clé. Une analyse mathématique complexe ou trop de terminologie technique trouble les gens et crée de la méfiance. En général, nous constatons un manque de compréhension quant à ce que peuvent représenter les biens communs, ainsi que les fonctions et services procurés 33 par les écosystèmes. Le financement et la mise en vigueur liés au processus devraient s'accompagner d'incitants et de l'intégration dans les forces du marché. Par exemple, l'amélioration des conditions du commerce et des produits, comme la modification du matériel et des méthodes de pêche si nécessaire. L'ajout de valeur aux produits est un moyen pour les communautés de percevoir des bénéfices directs. Le paiement de services environnementaux peut faire partie de programmes économiques qui permettent une implémentation efficace et la durabilité d'un processus de PSM, en gardant en mémoire que le PSM se rapporte au planning en vue de l'avenir. Les compromis et l'analyse d'informations pour soutenir ces compromis sont importants dans ce contexte, de même que des arrangements institutionnels clairs et l'identification de mesures spatiales et temporelles. Cadre méthodologique du PSM 54. La session suivante, présentée par M. Juan Manuel Díaz, a commencé par introduire le cadre méthodologique impliquant le PSM, en commençant par les effets cumulatifs des utilisations, en se concentrant sur les éléments suivants : • • Compatibilité entre les utilisations et l'environnement : Analyse des écosystèmes/de l'habitat : i-Identification et cartographie de l'habitat, ii- Analyse de l'habitat : Critères : Rareté-Importance écologique-Fragilité-Productivité-Diversité-Etendue déserte, iiiAnalyse d'intégrité et de viabilité. Analyse des activités humaines : i-Identification et cartographie, ii- Caractérisation et valeurs : Critères : Extension, intensité, Durée. Attribution de valeur : nombre de personnes impliquées, 34 calendrier, méthodes, montants dégagés, rendement économique, iii - Cartographie des impacts humains cumulatifs Intégration de la cartographie aux conflits spatiau • Analyse de compatibilité : i-Attribution d'une valeur d'intensité au conflit, ii-Matrice de compatibilité • Analyse des conflits selon : i Non-Compatible Utilisateur- Utilisateur, ii Non-Compatible Utilisateur-Environnement, iii Non-Compatible Utilisateur-Réglementation 55. La cartographie des impacts cumulatifs de l'utilisation par les hommes dans des zones spécifiques est un élément important pour comprendre l'état actuel de l'écosystème que nous cherchons à analyser, tandis que la réduction de ces effets sur l'écosystème peut être un processus ciblé spécifique pour le PSM. L'effet d'une activité dépend de l'échelle spatiale et de l'effort, et du degré auquel l'écosystème réagit à la pression. Il est essentiel de disposer d'un panel d'experts pendant le processus. 56. Pour répondre aux exigences actuelles et à venir des mers et des océans, nous devons tenir compte des intérêts de tous les utilisateurs et de la biodiversité qui en dépend. Une approche coordonnée et un planning soigneux peuvent minimiser les conflits, optimiser la manière dont nous utilisons la mer et préservons des écosystèmes marins sains et leurs services (par ex. alimentation, divertissement, transport, tourisme). Lorsque des conflits apparaissent concernant les services les plus importants (par ex. des itinéraires de migration de baleines qui croisent des voies de navigation très rentables), comment prendre des décisions informées ? Etant donné que ces décisions sont basées sur des valeurs, il est essentiel de visualiser et de discuter des scénarios possibles et d'une 35 compensation pour une approche efficace du PSM. Afin d'organiser l'utilisation de l'espace marin, il est nécessaire d'analyser les activités humaines qui contribuent à la zone gérée et le contexte environnemental dans lequel elles ont lieu. Il est également important de souligner les conflits potentiels entre les utilisations/utilisateurs et entre les utilisations et les capacités de l'écosystème pour produire ces biens et services régulièrement (de manière durable). Les planificateurs et les gestionnaires doivent concevoir et mettre en place de futurs scénarios qui concilient les intérêts de tous les utilisateurs et qui garantissent la capacité productive des écosystèmes et la préservation de la biodiversité. Les 10 étapes du PSM 1. Définir le besoin 2. Définir la zone 3. Etablir l'Autorité 4. Concevoir un Plan financier et de fonctionnement 5. Organiser et renforcer la participation des utilisateurs 6. Evaluer et analyser la situation actuelle 7. Définir et analyser les futures conditions (futurs scénarios) 8. Concevoir un Plan 9. Implémenter et garantir la conformité avec le Plan 10. Surveiller et réviser le fonctionnement du plan Source : MarViva, adaptado de Ehler & Douvere. 2009. Marine Spatial Planning: une approche par étapes de la gestion fondée sur les écosystèmes. Intergovernmental Oceanographic Commission and Man and the Biosphere Programme. Manuel et Guides de la COI, 53, Dossier ICAM, 6, UNESCO. Produits clés du PSM 36 • Inventaire et cartographie des composants biologiques et écologiques importants et de leur statut • Inventaire et cartographie des activités humaines et des futurs prospects, avec leur caractérisation respective • Inventaire et cartographie des réglementations légales existantes • Analyse de compatibilité entre diverses activités humaines/utilisations • Evaluation des pressions des activités humaines /utilisations des écosystèmes et objectifs de préservation • Evaluation de l'étendue ou de l'échelle du conflit Discussion combinée 57. Les échelles utilisées dans le PSM dépendront inter alia de la taille de la zone en question et parfois, cela implique de traiter avec des données à différentes échelles qui peuvent exiger un ajustement éventuel ou une amélioration de la résolution. Les décisions impliquées dans la détermination d'une échelle spatiale adéquate ne devraient pas être un obstacle au lancement d'un processus de PSM. 58. Il est important de tenir compte des impacts cumulatifs sur les espèces migratrices, bien que ce soit plutôt un aspect spécifique associé à un site particulier, dans ce cas avec une espèce particulière. Dans le cas des mammifères marins et d'autres espèces migratrices comme les tortues de mer, il est nécessaire de tenir compte du manque d'informations sur les itinéraires de migration lorsque les mesures et les scénarios sont mis en place. Par conséquent, il peut être plus logique d'aborder la résolution de conflit dans des zones à forte concentration connue, comme les aires d'alimentation ou de reproduction des grandes baleines. En tant que processus axé sur une vision future, la réussite du PSM dépendra de la région qui est développée, de la démographie, des tendances sociales et économiques, afin que des scénarios puissent être mis en place à court ou à long terme. Le planning du scénario devrait être pluridisciplinaire pour tenir compte des nombreuses variables et des utilisateurs. Il est reconnu 37 que les processus de PSM n'en sont qu'à leurs débuts et nous disposons de peu d'exemples dont nous pourrions tirer des leçons à travers le monde et qui pourraient avoir de la valeur pour les mammifères marins et la gestion transfrontalière des espèces migratrices. Nous devons évaluer la nécessité de développer des outils juridiques pour les espèces migratrices, tout en reconnaissant qu'il existe plusieurs cadres institutionnels qui pourraient satisfaire une initiative de gestion transfrontalière, aux niveaux mondial et régional, comme la Convention sur les Espèces Migratrices (CMS) et les Conventions pour les Mers régionales, lorsque des eaux internationales sont envisagées. 59. Mme Viviana Gutierrez a présenté le cadre réglementaire impliqué dans le PSM et les défis relatifs à sa mise en application en se concentrant sur les points suivants : • Juridiction nationale : i-Gouvernance au sein des eaux territoriales et ZEE : ii-Organisations de gestion des zones de pêche régionales • Cartographie du cadre réglementaire : Expression spatiale des lois, décrets et conventions. 60. Le processus de PSM met en évidence les conflits possibles entre les utilisations/utilisateurs et entre les utilisations et l'environnement. Il met également en avant les conflits possibles entre différentes utilisations et les réglementations existantes. 61. Les conflits entre les utilisations/réglementations sont extrêmement pertinents pendant le stade de développement des scénarios, ce qui exige une analyse de la viabilité légale qui garantisse l'efficacité du processus et l'implémentation d'accords entre les parties. Souvent, les propositions de processus de PSM exigent l'établissement de nouvelles réglementations, de modifications aux réglementations existantes ou d'améliorations dans l'implémentation de la législation existante. 38 62. M. Jorge Jimenez a présenté la session sur les alternatives pour réduire les conflits, les sujets suivants étant couverts : Réduction des conflits/Création du scénario • • • Modification des Utilisations Distribution spatiale/temporelle Coût utilisation-environnement du compromis : Analyse du compromis. Applications de création de scénario : MarineMap et SeaSketch 63. Les processus de PSM exigent une analyse simultanée d'utilisateurs multiples et de considérations environnementales. Ils exigent des processus analytiques complexes comme ceux proposés par InVEST (Integrated Valuation of Ecosystem Services and Tradeoffs ou Evaluation intégrée des services des écosystèmes et des compromis) et un modèle qui intègre des informations biologiques, économiques, physiques et sociales pour améliorer la prise de décision (par ex. http://invest.ecoinformatics.org). Un processus générique pour évaluer les compromis inclut : 1. Une évaluation sociale, économique et des écosystèmes 2. Une évaluation des compromis explicites impliquant toutes les parties intéressées possibles 3. Une résolution des conflits entre les secteurs 4. Le développement d'un consensus concernant les meilleures options et les résultats escomptés pour ces options 5. Utile à plusieurs stades du processus et dans différents objectifs. 39 64. Le PSM exige l'utilisation d'informations géospatiales (i.e. données de la carte) pour prendre des décisions valables, basées sur la science. D'un point de vue historique, les systèmes d'information géographique (SIG) ont nécessité des connaissances spécialisées et, par conséquent, les techniciens et les scientifiques disposant d'une formation aux SIG ont été responsables en premier lieu de la collecte et de l'organisation de données, de la découverte des écarts entre les données, de la collecte de nouvelles données et de l'analyse de plans de gestion prospectifs (par ex. aires marines protégées, zones de transport, sites d'aquaculture, etc.). Cependant, au cours des cinq dernières années, le développement d'applications sur Internet pour le planning spatial marin, pouvant être utilisées par tous, indépendamment de nos compétences techniques, pour explorer des plans de gestion prospectifs, a considérablement progressé. 65. Le Dr Will McClintock, Université de Californie Santa Barbara (UCSB), a présenté les derniers développements concernant le PSM avec SeaSketch et une démonstration pratique de ses fonctionnalités. 66. En réaction au Marine Life Protection Act Initiative (MLPAI ou Initiative relative à la Loi sur la protection de la vie marine) de Californie, le Marine Science Institute (MSI ou Institut de Science marine) de l'UCSB dirige le développement de MarineMap (www.marinemap.org), une application sur Internet utilisée par les parties prenantes du planning pour l'aire marine protégée (AMP). L'application était la toute première implémentation d'une application « GeoDesign » pour les utilisateurs non techniques. Des citoyens moyens (parties prenantes) en Californie ont utilisé MarineMap pour dessiner plus de 30.000 concepts d'AMP, chacun étant automatiquement évaluée en fonction de critères scientifiques en ce qui concerne la protection de l'écosystème et les impacts économiques pour les zones de pêche commerciale et récréative. Avec le temps, ces concepts d'AMP ont été utilisés pour créer un ensemble de propositions distinctes qui ont été introduites dans la loi par la California Fish and Game Commission. En d'autres termes, des citoyens moyens ont créé les plans du 40 nouveau réseau californien d'AMP qui protège seize pour cent des eaux de l'Etat. 67. En juin 2012, MSI a reçu une subvention pour développer la « nouvelle génération » de l'outil de planning spatial marin appelé SeaSketch. Comme MarineMap, SeaSketch est une application sur Internet pour le GeoDesign collaboratif. Toutefois, SeaSketch est un service logiciel (une application unique basée sur Internet) qui peut être utilisé pour soutenir un nombre illimité de projets de planning, de géographies et d'utilisateurs. SeaSketch peut être utilisé pour définir très rapidement une région d'étude, télécharger des données géospatiales comme des services de cartographie sur Internet, lancer des études géospatiales, organiser des utilisateurs et des groupes, définir et participer à des forums de discussion basés sur des cartes, créer un plan spatial marin et recevoir un feed-back analytique concernant les conséquences des concepts. Grâce à son interface simple et à son concept largement configurable, SeaSketch devrait être adopté à grande échelle pour le planning spatial marin (et terrestre) dans le monde entier. Discussion combinée 68. Le forum de discussion basé sur les cartes est l'une des fonctions les plus utiles de SeaSketch, un moyen grâce auquel des personnes se trouvant à différents endroits peuvent discuter de la qualité des données d'une carte, des écarts de données et de plans. Etant donné que le planning spatial collaboratif trouve ses racines dans la discussion, cette nouvelle fonction améliorera la vitesse et la précision auxquelles les opinions sont enregistrées et diffusées. 69. Actuellement, SeaSketch n'est proposé qu'en anglais mais l'objectif est de développer SeaSketch de telle sorte que les utilisateurs finaux puissent choisir de voir SeaSketch dans la langue de leur choix. En outre, il a été proposé d'implémenter Google Translate API 41 (https://developers.google.com/translate/) de telle sorte que le forum de chat en temps réel puisse être traduit de manière dynamique entre des milliers de paires de langues, facilitant les conversations par-delà les frontières et les cultures. Etude de cas implémentation PSM 70. Pour partager des expériences sur les processus de PSM et leur application, le Dr David Matilla, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), USA, a fourni une vue d'ensemble du Stellwagen Bank Sanctuary (SBMS). C'est l'un des 14 sanctuaires marins américains gérés par l'Office of National Marine Sanctuaries du NOAA, créé en 1992 en grande partie pour protéger cet écosystème riche, de 2.100 km², qui est l'habitat de quelque 22 espèces de mammifères marins qui attirent à leur tour plus d'1 million de visiteurs par an dans l'une des dix principales destinations d'observation des baleines au monde. 71. Par conséquent, la majeure partie de la science du Sanctuaire est axée sur la compréhension de l'utilisation de l'habitat par les baleines et sur la gestion des activités humaines qui pourraient avoir un impact négatif sur celles-ci. Des études actuelles utilisent une technologie de pointe (D-tags) pour se pencher sur l'utilisation détaillée de la colonne d'eau par des baleines à bosse individuelles, ainsi que leur réaction aux activités humaines (notamment navigation, bruit, pêche, ...). Ces études ont pour objectif d'améliorer la gestion et le planning spatial à une bonne échelle. De précédentes études ont examiné les mammifères marins et l'utilisation humaine à l'échelle, plus grande, du Sanctuaire. L'un des points forts reconnus au niveau national de ce travail, dans le contexte du PSM, était les analyses de la distribution des baleines et de la navigation dans le Sanctuaire. En utilisant des décennies de données d'observation collectées par des chercheurs à bord de navires d'observation de baleines et des données de récepteurs AIS disposés de manière stratégique, les scientifiques du SBMS ont pu déterminer des zones de chevauchement 42 élevé et donner au management des conseils pour réduire les risques, ce qui a finalement conduit à une relocalisation des principales voies de navigation et à une diminution de 81%, selon les estimations, du risque de collision de navires avec des baleines dans le Sanctuaire. Pour réduire encore ce risque pour les baleines noires, qui sont extrêmement menacées, le Sanctuaire a établi un partenariat entre plusieurs agences et plusieurs secteurs qui a conduit à l'établissement d'une surveillance acoustique en temps réel des baleines noires dans le Sanctuaire. Ces informations ainsi que d'autres initiatives basées sur le lieu (par ex. zones de gestion saisonnière et dynamique) sont transmises automatiquement à la navigation du Sanctuaire grâce à des appareils mobiles faciles à utiliser. Ce système de surveillance acoustique a également révélé la nécessité de comprendre les impacts du bruit produit par l'homme et de gérer potentiellement « l'espace acoustique » pour la vie marine sensible comme les mammifères marins de Stellwagen Bank. 72. En comprenant que ses baleines sont extrêmement migratrices et passent une part très importante de leur vie en dehors de l'écosystème de Stellwagen Bank, l'équipe de management du Sanctuaire réalise que le PSM doit inclure des partenariats et des accords avec des managers qui tentent de protéger la population sur ses terrains de reproduction saisonniers dans les Caraïbes. A l'aide de mécanismes légaux existants (i.e. le Protocole SPAW) et par la création de nouveaux mécanismes (accord Sanctuaire jumeau en 2006), le Programme du Sanctuaire NOAA a formalisé un partenariat avec des scientifiques et des managers du Sanctuaire des baleines en République Dominicaine, qui avait démarré par le biais de recherches coopératives et de formations dans les années 1980. En poursuivant sur la base de cette relation, un accord similaire a été signé avec le nouveau Sanctuaire AGOA dans les Antilles françaises. Ces partenariats sont renforcés par le partage d'objectifs, d'informations et d'expertise. Discussion combinée 43 73. Les avantages du travail coopératif et des partenariats formels entre Stellwagen, la République Dominicaine et la France ont encouragé les scientifiques et les managers du nord du Pacifique à effectuer la plus grosse étude sur les baleines jamais entreprise (SPLASH), ce qui a montré de nouvelles connexions entre les populations de baleines à bosse dans l'ensemble du bassin océanique et ce qui, à son tour, a inspiré la première Conférence internationale sur les Aires protégées pour les mammifères marins (ICMMPA ou International Conference on Marine Mammal Protected Areas), dont le thème central était la création d'un réseau et la gestion transfrontalière des mammifères marins extrêmement mobiles. Ces conférences ICMMPA se poursuivent et peuvent offrir un terrain pour une discussion plus approfondie et un examen du planning spatial marin et de la gouvernance transfrontalière des mammifères marins extrêmement mobiles 74. Les expériences présentées et tirées de la coopération entre les Sanctuaires ou d'autres formes de gestion spatiale des mammifères marins (Stellwagen aux USA et SMMDR et dans l'avenir, peut-être, le Sanctuaire Agoa dans les Antilles françaises) pourraient être explorées plus avant pour promouvoir la collaboration entre les pays des Caraïbes. Ce type d'initiatives de jumelage peut aller bien au-delà d'une espèce donnée ou d'un outil donné comme les sanctuaires, pour englober diverses espèces de mammifères marins et divers régimes de gestion. Dans ce contexte, le développement de capacité et la collecte de données de manière harmonisée ont été identifiés par les participants comme des priorités pour la région. IX. SUPPORT DU PLANNING SPATIAL TRANSFRONTALIER AVEC DES SCÉNARIOS DE POLITIQUE ET DE GESTION 74. Dans l'objectif d'exposer brièvement des scénarios de planning spatial transfrontalier, sur la base de la cartographie et de la modélisation 44 résultant du projet LifeWeb et en définissant les étapes suivantes, les participants ont été divisés en deux groupes de travail pour la Grand Région Caraïne et l'est du Pacifique, selon leurs préférences personnelles. Pendant le cours des discussions, chaque groupe s'est également vu demander de tenir compte des problèmes suivants dans son travail, en résultat de l'atelier à ce point, qui reconnaissait la valeur de la gestion transfrontalière des mammifères marins et d'autres espèces migratrices : • • Aborder la gouvernance transfrontalière des mammifères marins, en se basant sur les cadres existants et en les intégrant ; et Proposer des domaines de priorité basés sur l'espace pour réduire l'impact humain (réduire les conflits humain-baleine) sur la population des mammifères marins, en tenant compte de la préservation des espèces clés. Grande Région Caraïbe – Animé par Mme Alessandra Vanzella-Khouri 75. Les participants à ce groupe de travail se sont d'abord vu proposer du temps pour passer en revue de façon plus détaillée les cartes qui avaient été présentées pour la région le premier jour de l'Atelier. Il s'en est suivi des échanges avec les représentants du CAR-SPAW et de GRID-Arendal concernant les sources de données, les méthodes, l'interprétation des cartes et d'autres informations pertinentes, étant donné que les deux organisations sont responsables de la cartographie et de la modélisation. Ensuite, une discussion de groupe a été organisée, axée sur l'exposition de scénarios dans la région, devant être développés dans les mois à venir dans le cadre de la durée prévue du Projet LifeWeb. 76. Un consensus a d'abord été exprimé, selon lequel le cas de la gestion transfrontalière des mammifères marins était définitivement clos, sur la base du Projet LifeWeb mais aussi à partir d'implications en cours existantes, exprimées par des accords de coopération entre les pays dans le cadre du « sanctuaire jumeau ». Les participants ont tous exprimé que la 45 nécessité d'une coopération régionale pour la préservation et la gestion des mammifères marins était évidente. Ils considéraient également que la gouvernance pour ce type de gestion transfrontalière pourrait avoir lieu dans les cadres existants, comme la Convention de Carthagène et son Protocole SPAW mais aussi des organes comme la Caribbean Community (CARICOM) (et en reconnaissant des outils légaux internationaux comme la Convention sur les Espèces Migratrices, à laquelle le SPAW fait référence). 77. Les participants se sont accordés sur deux zones (sous-régions) qui ont été suggérées en tant que cibles des scénarios de la Grande Région Caraïbe (voir illustration indicative ci-dessous), à savoir une zone allant de la République Dominicaine au Sud à la Grenade et incluant les Petites Antilles et une deuxième zone englobant des pays du nord de l'Amérique Latine (Venezuela, Trinidad et Tobago, Guyane, Surinam et Guyane française). Ces deux zones font déjà l'objet d'initiatives transfrontalières en cours et d'une dynamique de coopération pour la gestion des mammifères marins. Les participants ont eu le sentiment qu'il ne convenait pas de sélectionner des espèces clés à ce stade, car le travail a pour objectif d'inclure toutes les espèces de mammifères marins et non de suivre une approche à espèce unique. Cependant, certaines espèces de grand intérêt et représentatives d'un groupe (par leur utilisation de l'habitat, leur comportement, leur modèle de migration, etc.) pourraient être sélectionnées ultérieurement si certaines activités, comme le développement de catalogues d'identification avec photo, garantissaient ce ciblage particulier. Enfin, les participants ont convenu que des réglementations ou des directives devaient être développées pour mieux garantir que les activités humaines et les secteurs économiques tiennent compte des besoins de la préservation des mammifères marins, sans préciser toutefois à ce stade quelles pourraient être ces mesures. Il a été convenu que, s'ils étaient identifiés, des ensembles de données supplémentaires ou des informations pertinentes pourraient être proposés à des fins d'amélioration des cartes existantes pour le 15 juin, ces données devant être fournies au CAR-SPAW. 46 Région est du Pacifique – Animé par M. Fernando Felix 78. Les participants à ce groupe de travail ont reconnu que le planning spatial marin est un processus en cours qui nécessite des informations d'une grande diversité de sources (biologiques, océanographiques, économiques, sociales, etc.) et le feed-back permanent des parties prenantes. Ce processus exige également une surveillance et un plan d'évaluation pour permettre d'introduire dans les temps les ajustements nécessaires. Dans le contexte du Projet LifeWeb, l'ensemble de la région de l'est du Pacifique ne peut pas être considérée comme un tout d'un point de vue spatial, étant donné sa magnitude mais également du fait qu'il existe des écarts d'information considérables qui ne peuvent pas être comblés à court ou moyen terme, notamment concernant les itinéraires de migration des grandes baleines. L'absence de conflit spécifique, confiné sur le plan spatial et qui exige une intervention immédiate peut représenter un 47 obstacle pour l'application d'un processus de PSM et exige un travail plus poussé avec des utilisateurs, bien que les menaces prioritaires aient été identifiées en tant que résultat de l'exercice de cartographie et de modélisation réalisé pour la région dans le cadre du Projet LifeWeb comme les pêches au filet maillant et les collisions avec des bateaux. 79. Martin Hall, de l'International Tropical Tuna Commission (IATTC), a effectué une présentation complète pour illustrer l'importance de l'intégration de données biologiques et océanographiques dans la gestion marine, sur la base de la quantité fixe de données collectées systématiquement et conservées par l'IATTC pour la région sur plusieurs décennies. Il a souligné qu'il existe beaucoup d'informations spatiales sur différents sites Web, y compris des informations sur les courants océaniques, la topographie, les structures spéciales comme les monts sousmarins, la productivité, etc. Il a également présenté des informations sur les différentes méthodes de pêche au thon dans l'est du Pacifique, la distribution de l'effort de pêche et son association à des paramètres océanographiques comme la productivité primaire, notamment dans le centre du Pacifique. Il a montré diverses cartes de distribution des espèces marines et plusieurs cétacées enregistrés ces cinq dernières années par des observateurs des zones de pêche à bord de navires de pêche au thon. Si ces informations de grande valeur n'étaient pas incluses dans l'analyse effectuée dans le cadre du Projet LifeWeb, les données qu'il a présentées sur les baleines bleues et le grand cachalot semblent cohérentes par rapport aux modèles prévisionnels générés par le Projet LifeWeb. 80. L'animateur (M. Felix) résume brièvement les aspects passés en revue dans l'atelier et qui justifient l'approche de la gestion transfrontalière des grandes baleines et d'autres espèces migratrices dans l'est du Pacifique. Parmi les aspects les plus importants, citons les suivants : • Mouvements entre des juridictions nationales et au-delà ; 48 • Importance pour les économies locales (i.e. tourisme de l'observation des baleines) ; • Rôle écologique pas encore bien compris et niveau élevé d'incertitude actuellement (et peut-être dans un avenir proche) en rapport avec les tailles des populations et leur structure, leur distribution et les itinéraires migratoires ; et •Les interactions avec les activités humaines (et leurs impacts) augmenteront à l’avenir 81. Dans les discussions qui suivent, les participants ont été invités à examiner les informations contextuelles et les produits générés par la cartographie et la modélisation effectuées (cartes de distribution, modélisation de l'habitat et impacts humains) pour offrir une aide concernant les activités entreprises dans la région pour faire avancer la mise en place de scénarios dans le cadre du Projet LifeWeb. (Remarque : nous avons fait plus que simplement examiner les produits - les personnes impliquées n'ont-elles pas testé plusieurs scénarios de gestion et participé à des jeux de rôles sur les groupes d'utilisateurs ? Nous l'avons fait dans les Caraïbes quoi qu'il en soit...) 82. La partie suivante est une synthèse des discussions et du consensus atteint dans le groupe de travail Pacifique : Echelles (spatiale et temporelle) • Réduire l'échelle spatiale pour atteindre les objectifs graduellement, sans perdre la perspective régionale et la connectivité des espèces avec les destinations migratrices d'Amérique du Nord et du sud du Chili. • Concentration sur les habitats hivernaux des espèces migratrices pour identifier et mieux visualiser les différentes utilisations et les conflits au niveau de la mer. 49 • Préserver l'échelle pour une gestion des données plus poussée et centraliser les informations pour une dissémination facile et utile pour les parties prenantes. • Concevoir des exercices de modélisation qui simulent des itinéraires de migration de grandes baleines et par conséquent, commencer à identifier les problèmes et les conflits potentiels. Espèces clés 83. Il a été convenu que le développement de l'exercice du Projet de démonstration devrait se concentrer sur la baleine à bosse, tout en reconnaissant qu'un effort avec des taxons multiples serait très précieux et souhaitable dans un contexte idéal. Cette espèce offre le plus grand nombre d'informations et présente plus de possibilités d'harmoniser les mesures pour la recherche et la gestion. Identification des domaines prioritaires pour les espèces clés 84. Il a été suggéré de se concentrer sur les terrains de reproduction de la baleine à bosse. Cela implique une zone allant du Mexique au Panama pour la population du nord-est du Pacifique et du nord du Pérou au Costa Rica pour la population du sud-est du Pacifique (voir illustration indicative ci-dessous). La concentration sur la baleine à bosse permettrait également l'adoption d'une méthodologie commune et le début du développement d'un processus de gouvernance transfrontalier. Mesures de préservation pour réduire ou atténuer les impacts et les conflits pour les espèces clés 85. Les mesures de préservation et de gestion devant être recommandées ou imaginées dépendront de la détermination d'objectifs de gestion spécifiques pour les zones identifiées mais il est prévu que la zone d'Amérique Centrale, entre le Panama et le Costa Rica, devrait être pris en 50 considération en permanence pendant l'année en tant que zone de chevauchement entre les populations de baleine à bosse, tandis que les parties nord et sud de la région peuvent exiger des mesures à court terme en fonction des saisons de reproduction des baleines. Créer une gouvernance transfrontalière des mammifères marins à partir de cadres légaux et d'initiatives 86. Les participants ont identifié les mécanismes légaux et institutionnels pour la gestion des mammifères marins qui sont pertinents pour la zone sélectionnée et qui incluent ce qui suit : • Convention sur la Diversité biologique • Convention pour la Conservation des Espèces Migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) Commission baleinière internationale (CBI) • Groupe de Buenos Aires • Convention d'Antigua • Convention de Lima • Commission d'Amérique Centrale sur l'Environnement et le Développement • Couloir marin CMAR • OSPESCA - L'Organisation du secteur de la pêche et de l'aquaculture de l'isthme d'Amérique Centrale (OSPESCA), soutenue par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (OAA). • CPPS • Plan d'action pour les mammifères marins du sud-est du Pacifique • Pan d'action pour la baleine à bosse (Mexique) • Stratégie régionale pour la préservation des baleines à bosse 51 87. Les participants ont souligné le fait que des plans d'action spécifiques existent pour les baleines à bosse dans le sud-est du Pacifique et au Mexique. Ces plans d'action ont été constitués avec une vision similaire, devenant des outils clés pour guider la gestion transfrontalière de cette espèce. Enfin, les participants ont identifié les acteurs les plus pertinents pour la zone d'intérêt dans le cadre du Projet LifeWeb. Ces acteurs devraient être intégrés à des processus participatifs de consultation et être engagés pour assister à l'identification de conflits et d'alternatives de gestion. Les parties prenantes identifiées incluent : • Le secteur de la pêche artisanale • L'industrie de la navigation • Le secteur de la science (ONG, universités, secteur public, IATTC) • Secteur du tourisme • Communautés locales et villes côtières • Secteurs gouvernementaux (environnement, zones de pêche, marine, ports) • Secteur de l'énergie (pétrole et gaz, secteur sismique) • Mariculture 52 88. Les deux sous-groupes se sont à nouveau réunis en assemblée plénière où leurs animateurs et rapporteurs ont présenté un rapport sur les résultats des discussions pour les scénarios de gestion dans chacune de leurs régions respectives, comme dans la synthèse enregistrée ci-dessus. Il a été souligné que le PEC et le CPPS continueraient d'agir en tant que dépositaires des données existantes, qui seront rendues disponibles pour les Gouvernements et toute autre partie intéressée par le biais de leurs bases de données respectives. Il a été établi clairement que les résultats générés sous les auspices du PNUE seraient considérés comme publics une fois publiés, à condition que le consentement pour l'utilisation de données contracté avec des sources individuelles soient maintenu et respecté. 53 X. COMMUNICATION STRATÉGIQUE ET CONSEILS POLITIQUES BASÉS SUR LA SCIENCE (COMPOSANTE DU PROJET 3 & 4) 89. Le principal objectif de cette session était de définir les messages clés et le format de communication ainsi que les recommandations politiques permettant de poursuivre le PSM pour la gestion transfrontalière des mammifères marins, peut-être au-delà de la durée du Projet LifeWeb Espagne-PNUE. 90. Dans ce contexte, pour créer un consensus quant à la manière d'avancer et récapituler certaines des attentes originales exprimées au début de l'atelier, une nouvelle série de commentaires et de feed-backs des participants a été organisée et animée par Mme Monika Thiele. Discussion combinée 91. Il a été convenu qu'une discussion séparée sur les éléments de communication n'était pas garantie mais plutôt que les diverses suggestions faites par le biais de l'atelier quant à la manière de faire prendre conscience du PSM, au niveau national et avec des groupes d'utilisateurs, devraient se refléter dans le Rapport d'Atelier et que le PNUE, en interne, devrait continuer de développer du matériel de communication pertinent au vu des résultats générés par le Projet LifeWeb. Ces résultats seraient utiles pour informer les décideurs et ils devraient être diffusés dans les divers forums pertinents aux experts des mammifères marins et des espèces migratrices, aux planificateurs de gestion et aux décideurs, ainsi que par le biais des cadres institutionnels existants et peut-être grâce à la création d'un nouveau réseau régional ou interrégional. Le type de message et de format à transmettre devra varier selon la nature de ces forums et du public, à un niveau moyen ou élevé de représentation. De même, il existe une marge suffisante pour informer les publics scientifiques et techniques ainsi que sur les bénéfices et les opportunités que le PSM apporte à la gestion des espèces migratrices, 54 qu'ils puissent être réalisés au sein des gouvernements nationaux ou par le biais d'une coopération transfrontalière. Il est également important de concevoir un moyen de communiquer avec le secteur et des publics du secteur privé au sein des diverses industries impliquées, comme les usagers des eaux océaniques, notamment ceux identifiés pendant l'atelier en tant qu'acteurs cruciaux pour les mammifères marins (voir référence en page XX). Sans leur mobilisation, tout processus de PSM échouera probablement au bout du compte. 92. L'expérience de création de capacité, facilitée par MarViva, servira également d'incitant pour communiquer les concepts de PSM aux homologues nationaux, aux organisations partenaires et aux réseaux. Etant donné qu'il y a un mouvement mondial vers le PSM et l'EBM, les pays auront besoin de plus de soutien pour améliorer leur capacité à réagir aux différents intérêts de gestion, sans reproduire d'efforts inutilement mais plutôt en poursuivant sur la base de cadres et de partenariats existants. Dans ce contexte, une compilation de matériel et d'outils concernant le concept de PSM, sa méthodologie et son application serait bénéfique. L'importance d'encourager des moyens pour les scientifiques et les managers de travailler en coopération entre les réseaux régionaux existants a été abordée. XI. CRÉATION DE RÉSEAUX INSTITUTIONNELS POUR LES MAMMIFÈRES MARINS ET LE PSM DANS LA GRANDE RÉGION CARAÏBE ET DANS LA RÉGION DE L'EST DU PACIFIQUE 93. Dans l'objectif de consolider les discussions sur la création d'un réseau institutionnel pour la gestion transfrontalière, qui ont permis des interactions pendant l'ensemble de l'atelier, Mme Monika Thiele a réalisé une brève présentation des réseaux régionaux existants pertinents pour les objectifs du Projet LifeWeb. 55 Discussion combinée 94. Il a été convenu de reprendre cette composante dans les communications en ligne, en reconnaissant la valeur de la création d'un réseau en tant que forum pour poursuivre les discussions sur les mammifères marins et le PSM. 95. Une fois de plus, la nécessité d'éviter les répétitions inutiles et d'ajouter de nouveaux fardeaux aux ressources humaines déjà généralement poussées au maximum dans la plupart des pays des régions abordées par le Projet LifeWeb incitent à mettre l'accent sur les modèles de réseau performants. Parmi les exemples émanant de discussions, citons WIDECAST (pour les tortues de mer), CLME, CaMPAM et CPPS. 96. L'un des éléments et défis clés à cet égard est l'engagement des contributeurs du réseau, de haut en bas, ainsi que la manière d'introduire la participation des parties prenantes de différents groupes d'utilisateurs et d'industries, sans rendre le réseau trop complexe ou « édulcoré ». De même, la mobilisation des ONG dans les deux régions en question, pour attirer la participation de leurs propres contacts et canaux d'information, a été soulevée comme étant une autre plateforme d'engagement. 97. Le Bureau RONA du PNUE a donc été considéré comme un lieu logique et adéquat pour coordonner et apporter une contribution concernant le PSM aux différents mécanismes de réseau existants, notamment en ligne, mais aussi pour inviter des participants à l'atelier à participer au réseau du PSM comme un moyen de maintenir le dynamisme et la durabilité pour les résultats obtenus grâce à l'actuel atelier. XII. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 56 98. Vous trouverez ci-après les conclusions générales de l'atelier : • Des objectifs clairs sont nécessaires pour un PSM qui démarre dans une perspective EBM par rapport à la perspective sectorielle à espèce unique, qui peut néanmoins aller de pair avec des efforts de préservation axés sur une espèce, notamment de populations menacées et vulnérables et ces objectifs ne remplaceront pas la nécessité d'un planning pour un secteur/une industrie unique. • Un EBM et une approche à espèces multiples amélioreront le soutien et le succès des processus de PSM, augmentant l'engagement des parties prenantes. • Le PSM pour les espèces migratrices est la situation la plus compliquée et la plus complexe étant donné les dimensions institutionnelles et de gouvernance requises. • Bien que les itinéraires migratoires des grandes baleines ne puissent pas encore être définis dans la Grande Région Caraïbe et dans l'est du Pacifique, ces écarts d'information ne devraient pas empêcher le développement d'un processus de PSM, notamment lorsque des zones significatives sur le plan écologique peuvent être déterminées, par ex. des zones d'alimentation et de reproduction. Une question subsiste quant à l'échelle spatiale idéale ou la plus appropriée pour appliquer le PSM. A l'heure actuelle, nous n'avons aucune réponse. • Le travail de PSM devrait être basé sur les meilleures données disponibles. Si l'amélioration de la disponibilité et de la qualité des données est importante, les écarts et les besoins concernant les informations peuvent être abordés sur une base permanente. 57 • Différentes réalités ont émergé de la Grande Région Caraïbe et de l'est du Pacifique, à partir des résultats de la cartographie et de la modélisation : la Grande Région Caraïbe est une mer fermée, ce qui rend une couverture plus étendue possible tandis que l'échelle de l'est du Pacifique nécessitait d'autres réactions pour faire avancer le PSM. De même, des accords de coopération institutionnels en cours dans la Grande Région Caraïbe par le biais d'arrangements de « sanctuaire jumeau » permettent au travail de PSM sur la gestion transfrontalière des mammifères marins d'être plus propice au stade actuel. 99. Les principales recommandations de l'atelier étaient : • Promouvoir l'affinement des données futures et augmenter les capacités de prédiction des informations générées par la cartographie et la modélisation effectuées dans le cadre du Projet LifeWeb, par ex. en termes de populations/cheptels et de menaces telles que la navigation/le matériel de pêche. La télémétrie satellite est souhaitable pour augmenter la connaissance des itinéraires migratoires des grandes baleines mais nous devons reconnaître les limites de ces outils en termes de coût. • Renforcer et poursuivre sur la base des cadres institutionnels régionaux existants comme les Programmes pour les Mers Régionales pour la Grande Région Caraïbe et le sud-est du Pacifique et leurs Plans d'action régionaux pour les mammifères marins pour continuer de servir de plateformes pour intégrer le PSM, faire avancer les opportunités de gestion transfrontalière des mammifères marins et mobiliser l'industrie et les groupes d'utilisateurs. • Augmenter l'intégration sectorielle nationale pour le PSM, en identifiant et en engageant des acteurs pour leur participation 58 active à la création d'une vision et à l'implémentation d'objectifs. Le développement d'outils et de matériel pour « plaider en faveur » du PSM et des avantages de la gestion transfrontalière serait précieux dans ce contexte. • Encourager les opportunités de création de réseau régional et les efforts collaboratifs à divers niveaux : national, régional et interrégional et parmi divers publics (monde universitaire, scientifiques, secteurs public et privé, ONG) pour accroître la compréhension du PSM et pour échanger des leçons concernant son application à la gestion des espèces migratrices transfrontalières. • Communiquer la nécessité d'inclure et d'intégrer le PSM en tant qu'outil d'aide à la prise de décision pour contribuer à informer les décideurs et les gestionnaires. Reconnaître son potentiel en tant qu'outil de la gestion transfrontalière des mammifères marins. Nécessité d'établir stratégiquement sur mesure la communication et la diffusion des résultats du Projet LifeWeb aux forums pertinents comme la Commission baleinière internationale, la Convention sur la Diversité biologique, la Convention sur les Espèces Migratrices et les Conventions sur les Mers Régionales. XIII. CLÔTURE DE L'ATELIER 100. L’atelier a été clôturé à 17h00 le 24 mai par des remarques de Mme Alessandra Vanzella-Khouri et de Mme Isabel Martinez au nom du PNUE, pour remercier tous les participants pour leur temps et leur contribution active qui ont constitué un apport précieux alors que le Projet LifeWeb entre dans ses derniers mois avant la clôture officielle. Il a été répété que la documentation de l'atelier et les présentations resteraient disponibles en ligne à l'adresse www.pnuma.org/m_m_lifeweb. 59 101. Les organisateurs ont également remercié l'équipe d'interprètes, de l'équipement audio et le personnel du Radisson Summit Hotel pour leur aide. Les arrangements logistiques efficaces et l'organisation de l'atelier, dirigés par le bureau régional du PNUE pour l'Amérique Latine et le ROLAC caribéen, ont également été salués. 60 Annexe 1 – PROGRAMME DE L'ATELIER 21 Mai 9h – 10h30h 1. INTRODUCTION ET CONTEXTE DE L’ATELIER 1.1 Mots de bienvenue • Directeur régional du PNUE, ROLAC, Panama • Gouvernement du Panama • Espagne AECID ANIME PAR : Isabel Martinez, Chargée de programme, ROLAC, Panama 1.2 Le projet Lifeweb PNUE-Espagne “Planification spatiale marine à grand échelle de corridors et d’aires protégées pour les mammifères marins dans la Grande Région Caraïbe et le Pacifique du Sud-est et du NordEst » : • Présentation, progrès et état actuel (objectifs du projet, espèces sélectionnées, stratégie de mise en oeuvre et progrès d’ensemble) Monica Borobia, Consultante pour la coordination du projet 1.3 Présentations des conventions, plans d’action et initiatives pertinents dans le contexte du projet Lifeweb Alessandra Vanzella-Khouri, Chargée de programme, PNUECAR/RCU, Jamaïque Fernando Félix, Coordinateur régional du projet, CPPS, Equateur Monika Thiele, Chargée de programme, PNUE RONA et point focal Amérique du Nord pour la CMS 1.4 Objectifs de l’atelier et résultats attendus Monica Borobia, Consultante pour la coordination du projet 10h30 – 11h Pause café 61 11h – 13h 2. PRESENTATION DES RESULTATS INITIAUX DE LA MODELISATION ET DE LA CARTOGRAPHIE POUR UNE SELECTION D’ESPECES DE MAMMIFERES MARINS (VOLET 1 DU PROJET) ANIME PAR : Jean-Nicolas Poussart, GRID-Arendal 2.1 Grande Région Caraïbe: a. cartographie écologique, couverture des espèces, méthodologie b. cartographie socio-économique des impacts anthropiques c. défis et enseignements Hélène Souan, Directrice, Centre d’activités régional pour les aires et les espèces spécialement protégées, Guadeloupe 2.2 Région du Pacifique Sud-est: a. cartographie écologique, couverture des espèces, méthodologie b. cartographie socio-économique des impacts anthropiques c. défis et enseignements Fernando Félix, Coordinateur régional du projet, CPPS, Equateur 13h – 14h Déjeuner 14h-15h30h 3. PROJETS PILOTES ET ENSEIGNEMENTS (VOLETS 2 ET 5 DU PROJET) ANIME PAR : Julian Botero, Secrétaire, Corridor du Pacifique Est Tropical, Colombie 3.1 L’expérience du Corridor du Pacifique Est Tropical : planter le décor pour les projets pilotes Lifeweb Julian Botero, Secrétaire, Corridor du Pacifique Est Tropical, Colombie 3.2 Grande Région Caraïbe : Projet pilote Sanctuaire pour les mammifères marins de la République dominicaine – Cadre pour un plan de gestion: progrès, prochaines étapes 62 Patricia Lancho, FUNDEMAR, République dominicaine 3.3 Corridor du Pacifique Est: Planter le décor pour la gestion transfrontalière – proposition et contenu pour l’exercice d’élaboration de scénarios Fernando Félix, Coordinateur régional du projet, CPPS, Equateur 15h30 – 16h Pause café 16h – 17h 3. 4 DISCUSSION EN PLENIERE SUR LES SESSIONS DU PREMIER JOUR ANIME PAR : Alessandra Vanzella-Khouri, Chargée de programme, PNUE-CAR/RCU, Jamaïque Enseignements tirés de la cartographie écologique : récolte des données, méthodologie, implication des groupes d’utilisateurs Enseignements tires du projet pilote en République dominicaine et prochaine étape pour le Pacifique Sud-Est Principaux messages du projet à ce jour et recommandations 22 Mai 9h – 10h30 4. RENFORCEMENT DES CAPACITES ET ECHANGE D’EXPERIENCES SUR LA PLANIFICATION SPATIALE MARINE (VOLET 2 DU PROJET) ANIME PAR: MarViva, Costa Rica; et William McClintock du Centre des solutions pour l’océan, UC Santa Barbara, Etats-Unis Planification spatiale marine pour une gestion et une gouvernance transfrontalières Théorie, pratique, études de cas, exercices en groupe 63 10h30 – 11h Pause café 11h – 13h SUITE 13h – 14h Déjeuner 14h – 15h30 SUITE 15h30 – 16h Pause café 16h – 17h SUITE 23 Mai 9h – 10h30 RENFORCEMENT DES CAPACITES EN PLANIFICATION SPATIALE MARINE (VOLET 2 DU PROJET) SUITE 10h30 – 11h Pause café 11h – 13h SUITE 13h – 14h Déjeuner 14h – 15h30 SUITE 15h30 – 16h Pause café 16h – 17h SUITE • • Discussion plénière Enseignements et recommandations 24 Mai 64 9h – 10h 5. SOUTIEN A LA PLANIFICATION SPATIALE TRANSFRONTALIERE par des scénarios sur les politiques et la gestion (VOLETS 3 ET 5 DU PROJET) 5.1 Groupe de discussion pour la Grande Région Caraïbe : Cartographie et identification des scénarios sur la planification spatiale transfrontalière – affiner et appliquer les résultats du projet et définir les prochaines étapes Produit attendu : feuille de route pour le travail sur les scénarios entre Mai et Décembre 2012 ANIME PAR: Alessandra Vanzella-Khouri, Chargée de programme, PNUE CAR/UCR ; Hélène Souan, CAR-SPAW ; avec MarViva 5.2 Groupe de discussion pour le Pacifique Est: Cartographie et identification des scénarios sur la planification spatiale transfrontalière – affiner et appliquer les résultats du projet et définir les prochaines étapes ANIME PAR : Fernando Félix, Coordinateur régional du projet, CPPS, Equateur, avec MarViva et William McClintock, Centre des solutions pour l’océan, UC Santa Barbara, Etats-Unis • Développement d’un cadre conceptuel pour la gestion et la planification spatiale intégrée des activités humaines ayant un effet sur les mammifères marins dans la région du Corridor marin du Pacifique Est tropical, avec un accent mis sur les principes de la gestion basée sur les écosystèmes et les solutions transfrontalières. Produit attendu : feuille de route pour le travail sur les scénarios entre Mai et Décembre 2012 10h30 – 11h Pause café 65 11h – 12h POURSUITE DES DISCUSSIONS EN GROUPES DE TRAVAIL • Défis posés pour une planification spatiale marine intégrée efficace et une gouvernance à plus long terme. Solutions possibles pour y faire face, en utilisant les outils cartographiques, les réseaux institutionnels, les outils de communication/sensibilisation, et les cadres politiques 12h – 13h Rapport en plénière et discussion : Recommandations (y compris au plan interrégional) sur les scénarios de gestion en vue du travail entre Mai et Décembre 2012 dans les régions Caraïbe et du Pacifique Centre Est 13h – 14h Déjeuner 14h – 15h 6. COMMUNICATION STRATEGIQUE ET CONSEILS SCIENTIFIQUEMENT FONDES SUR LES POLITIQUES (VOLETS 3 ET 4 DU PROJET) ANIME PAR: Isabel Martinez, Chargée de programme, ROLAC Définition des messages stratégiques clefs montrant l’intérêt d’une gestion transfrontalière des mammifères marins, les défis et les opportunités 15h – 15h30 6. CONSTRUCTION DE RESEAUX INSTITUTIONNELS POUR LES EXPERTS SUR LES MAMMIFERES MARINS/LA PLANIFICATION SPATIALE MARINE DANS LA CARAIBE ET LE PACIFIQUE 7.ANIME PAR: Monika Thiele, Chargée de programme, PNUE-RONA et Point focal pour la CMS Construction de réseaux institutionnels pour la gestion et la gouvernance transfrontalières des mammifères marins : cadres, initiatives et plates- 66 formes existants ; pistes possibles 15h30 -16h Pause café 16h – 17h 8. Session plénière : Conclusions, recommandations, calendrier pour la finalisation du projet et questions relatives à la durabilité du projet ANIME PAR: Monica Borobia, Consultante pour la coordination du projet CLÔTURE DE L’ATELIER 67 Annexe 2 – LISTE DES PARTICIPANTS GOVERNMENTS BRASIL Victor Pazin Environmental Analyst of the Marine Mammals Center (CMA/ICMBio) Instituto Chico Mendes de Conservação da Biodiversidade (ICMBio) Ministerio de Medio Ambiente [email protected] Tel: (55-81) 35441056 Cel: (55-81) 98192265 ARUBA Diego Marquez Department of Nature and Environment [email protected] Tel: (297) 5929297 CHILE Jorge Guerra Unidad de Biodiversidad y Patrimonio Acuático Subsecretaría de Pesca Ministerio de Economía, Fomento y Turismo [email protected] Tel: (56-32) 2502730; (56-32) 2502777 COSTA RICA Eugenia Arguedas Sistema Nacional de Areas de Conservación Ministerio del Ambiente, [email protected] Tel: (506) 22560917, x. 103 Cel: (506) 87028051 68 Energía y Telecomunicaciones CUBA Ronar López Especialista Departamento de Mamíferos Marinos Acuario Nacional de Cuba Ministerio de Ciencia, Tecnología y Medio Ambiente [email protected] Tel: (53-7) 2036401 x.261 DOMINICA Derrick Theophille Fisheries Liaison Officer Fisheries Division Ministry of Environment, Natural Resources, Physical Planning and Fisheries [email protected] Tel: (1-767) 266-5291; (1-767) 448-0140 ECUADOR Gustavo Iturralde Especialista en Proyectos y Normativas Marino Costeras Subsecretaría de Gestión Marino y Costera Ministerio del Ambiente [email protected] Tel: (593-4) 2683991 x. 2859 FRANCE Nicolas Maslach Project Coordinator Agence des Aires marines [email protected] Tel: (0690) 54 58 67 69 protégées Agoa Marine Mammal Sanctuary Parc national de la Guadeloupe Habitation Beausoleil (SaintClaude) GRENADA Ms. Anique Coy Marine Protected Areas Staff Warden from Carriacou Ministry of the Prime Minister, Environment, Foreign Trade [email protected] Tel: (1-473) 459-1679 GUATEMALA Mario Díaz Coordinador CBM-SAM Ministerio de Ambiente y Recursos Naturales [email protected] Tel: (502) 2423-0525 HONDURAS David Jaen Dirección General de Biodiversidad Secretaría de Recursos Naturales y Ambiente [email protected] Cel: 00 504 99611822 JAMAICA Yvette Strong Senior Manager Conservation and Protection Sub Division National Environment and Planning Agency [email protected] Tel: (1-876) 754 7540 70 Ministry of Water, Land, Environment and Climate Change MÉXICO Lorenzo Rojas Coordinador de Investigación y Conservación de Mamíferos Marinos Instituto Nacional de Ecología (INE) [email protected] [email protected] Tel: (52 55) (646)174.5792 MÉXICO Oscar Ramírez Director Especies Prioritarias de Conservación Secretaría del Medio Ambiente y Recursos Naturales [email protected] Tel: (52-55) 5628-3909 NICARAGUA Bismarck Tinoco Técnico División de Biodiversidad Ministerio del Ambiente y los Recursos Naturales [email protected] Tel: (505) 88460744 PANAMÁ Alexander Montero Departamento de Biodiversidad y Vida Silvestre Autoridad Nacional del Ambiente [email protected] Tel: (507) 500-0878 71 PANAMÁ Eddy Arcia Departamento de Areas Protegidas Autoridad Nacional del Ambiente [email protected] Tel: (507) 500-0878 PANAMÁ Marino Eugenio Abrego Biólogo Autoridad de los Recursos Acuáticos (ARAP) y Miembro del Comité Científico de Convención Interamericana para la Protección y Conservación de las Tortugas Marinas [email protected] Tel: (507) 511 6036 / (507) 6150 2101 PERÚ Piero Villegas Investigador Instituto del Mar del Peru [email protected] Tel: (511) 625 0800 x.843 REPÚBLICA DOMINICANA Peter Sanchez Administrador Santuario de mamíferos marinos- Bancos de la Plata y la Natividad Ministerio de Medio Ambiente y Recursos Naturales [email protected] Tel: (1-809) 807-1116 Cel: 1-809-889 9462 72 ST. LUCIA Alena Joseph Fisheries Biologist Department of Fisheries Ministry of Agriculture, Food Production, Fisheries and Rural Development [email protected] Tel: (1-758) 468-4140 / 4143 /4135 TRINIDAD AND TOBAGO Asha Singh Principal Research Officer Marine Policy and Governance Institute of Marine Affairs [email protected] Tel: (1-868) 634 4291/4 x.2507 UNITED STATES OF AMERICA David Mattila NOAA and (International Whaling Commission) National Marine Sanctuary Program [email protected]; [email protected] URUGUAY Andrés Saizar Dirección Ambiental Nacional Ministerio de Vivienda, Ordenamiento Territorial y Medio Ambiente [email protected] Tel: (598-2) 917-0710 x. 4330 INTERGOVERNMENTAL ORGANIZATIONS CARIBBEAN REGIONAL FISHERIES MECHANISM [email protected] Tel: 784 457 3474 73 Susan Singh-Renton St. Vincent and the COMISIÓN PERMANENTE DEL PACÍFICO SUR Fernando Felix Asesor técnico Ecuador [email protected] Tel: (+593) 4 2221203 CORREDOR MARINO DEL PACÍFICO ESTE TROPICAL (CMAR) Julian Botero Secretario Pro-Tempore Colombia [email protected] Tel: (57) 3006104683 INTER-AMERICAN TROPICAL TUNA COMMISSION Martin Hall Head of by-catch program and International Dolphin Conservation Program U.S.A. [email protected] Tel: (1) 858-546-7044 NON-GOVERNMENTAL ORGANIZATIONS CONSERVATION INTERNATIONAL Malena Sarlo Panamá [email protected] 74 ASESORIA AMBIENTAL Y TECNOLOGIA MARINA (ATEMAR) Oswaldo Vásquez República Dominicana [email protected]; [email protected] Tel: 809 5339956 Cel: 829 6199900 FUNDACIÓN DOMINICANA DE ESTUDIOS MARINOS (FUNDEMAR) Patricia Lancho Directora Ejecutiva República Dominicana [email protected]; [email protected] Tel: 849 936 2310; 809 657 5186 GALAPAGOS NATIONAL PARK Godfrey Merlen Asesor Científico Ecuador [email protected] Tel: (5938) 5656560; 593 (0) 85656560 GRID Arendal Jean-Nicolas Poussart Norway [email protected] IUCN/SSC Cetacean Specialist Group Randall Reeves Consultant Canada [email protected] Tel: (1) 450 458 6685 MARVIVA Jorge Jiménez [email protected] 75 Director Costa Rica Tel: (506) 2290-3647 Viviana Gutierrez Political Incidence Manager Costa Rica [email protected] Tel: (506) 22903647 Marco Castro GIS Coordinador Regional Costa Rica [email protected] Tel: (506) 2290 3647 x. 70 Juan Manuel Díaz Science Manager Colombia [email protected] Zuleika Pinzón Directora Panamá [email protected] Tel: (507) 317 4350 Juan Posada Panamá [email protected] Tel: (507) 317 4350 Isis Pinto Panamá [email protected] Tel: (507) 317 4350 Jessica Young Gerente de Incidencia Política Panamá [email protected] Tel: (507) 317 4350 WHALE AND DOLPHIN CONSERVATION SOCIETY Michael Tetley Marine Mammal Researcher [email protected] Tel: (44 0) 9 597 7068 WDCS MPA/CR Programme Tel: (44 0) 191 548 1850 76 United Kingdom WWF Diego Amorocho Species Program Coordinator for Latin America and the Caribbean Colombia [email protected] Tel: (57) 2 558 2577 WWF - Chile Francisco Viddi Encargado Programa Conservación Marina Chile [email protected] Tel: (56) 63 244590 UNIVERSIDAD AUTÓNOMA DE BAJA CALIFORNIA SUR Jorge Urban Departamento de Biología Marina México [email protected] Tel: (01 612)12 3 88 00 UCSB'S MARINE SCIENCE INSTITUTE AND CENTER FOR MARINE Assessment and Planning Will McClintock Professor USA [email protected] UNIVERSITY OF WEST INDIESCENTRE FOR RESOURCE MANAGEMENT AND ENVIRONMENTAL [email protected] Tel: (246) 417 4571 77 STUDIES (CERMES) Hazel Oxenford Professor of marine ecology and fisheries Barbados UNEP CAR/RCU (Caribbean Environment Programme/ Regional Coordinating Unit) Alessandra Vanzella Programme Officer Jamaica SPAW/RAC (Regional Activity Centre for the SPAW Protocol) Hélène Souan Director of the Regional Activity Center for Specially Protected Areas and Wildlife Guadalupe SPAW/RAC (Regional Activity Centre for the SPAW Protocol) Gaelle Vandersarren Programme Officer Regional Activity Center for [email protected] Tel: (876) 922-9267-9 helene.souan.carspaw@guadelo upe-parcnational.fr Tel: (0590) (0) 5 90 80 14 99 gaelle.vandersarren.carspaw@gu adeloupe-parcnational.fr Tel: (0590) (0) 5 90 80 14 99 78 Specially Protected Areas and Wildlife Guadalupe Regional Office for North America (RONA) Monika Thiele Programme Officer / CMS Focal Point Northamerica U.S.A. [email protected] Tel: (202) 785-0465 Regional Office for Latin America and the Caribbean (ROLAC) Isabel Martinez Programme Officer Panamá [email protected] Tel: (507) 305 31 73 79 UNEP Consultant Monica Borobia Canada [email protected] UNEP Volunteer Rodrigo Donadi Panamá [email protected] Regional Office for Latin America and the Caribbean (ROLAC) Susana Sánchez Panamá [email protected] Tel: (507) 305 3142 80 Annexe 3 – LISTE DES DOCUMENTS WORKING DOCUMENTS • Workshop Agenda • Selected Maps from the Wider Caribbean and Eastern Pacific Disclaimers o Wider Caribbean o Atlas on Distribution, Migratory Routes, Critical Habitats and Threats to Large Cetaceans in the Eastern Pacific (Original en Español, Executive Summary in English, Executive Summary in Français) • UNEP (2011): Taking Steps toward Marine and Coastal EcosystemBased Management - An Introductory Guide • Proyecto Demostrativo: Plan de Manejo del Santuario de Mamíferos Marinos de la República Dominicana (FUNDEMAR) • Elementos a considerar en la futura actividad sobre escenarios de gestión de mamíferos marinos en el Pacífico Oriental • Policy options and Instruments for Transboundary Management of Large Marine Mammals: Benefits and Challenges • Options for building an Institutional Network for Marine Mammals and Marine Spatial Planning • Capacity building and experience exchange in marine spatial planning Caribbean Marine Spatial Planning Scenario Exercise • 81 BACKGROUND DOCUMENTS General • Marine Mammal Lifeweb Project Fact Sheet South-East Pacific • Informe del Taller Regional Sobre Integración, Mapeo y Análisis GIS de Rutas Migratorias, Hábitats Críticos y Amenazas para Grandes Cetáceos en el Pacífico Oriental, Salinas, Ecuador, 26-28 de Mayo 2011 Wider Caribbean • Report of the Regional Workshop on Integration, Mapping, GIS Analysis of Marine Mammal Migration Routes, Critical Habitats and Human Threats in the Wider Caribbean Region, Miami, 9-11 May 2011 Other • UNEP-Spain Partnership for Protected Areas in support of LifeWeb • Convention on Biological Diversity – LifeWeb Initiative • Corredor Marino del Pacífico Este Tropical - CMAR INFORMATION DOCUMENTS South-East Pacific • CPP.S 1989. Protocolo para la Conservación y Administración de las ÁreasMarinas y Costeras Protegidas del Pacífico Sudeste, (Paipa, Colombia, 21 de septiembre de 1989) (Español) • CPPS. 1991. Plan de acción para la conservación de los mamíferos marinos en el Pacífico Sudeste (Español) 82 • Comisión Permanente del Pacífico Sur (CPPS). Decisión 12 de la XVIII Conferencia de las Partes del Convenio de Lima sobre el PROYECTO PLANIFICACIÓN ESPACIAL DE LARGA ESCALA PARA RUTAS MIGRATORIAS Y HÁBITATS CRÍTICOS DE MAMÍFEROS MARINOS EN EL PACÍFICO ORIENTAL (PNUMA/ESPAÑA) (1 de marzo de 2012) Wider Caribbean • UNEP. 2008. Action Plan For The Conservation Of Marine Mammals In The Wider Caribbean Region- Priority Actions & Five-Year Plan. Fifth Meeting of the Contracting Parties (COP) to the Protocol Concerning Specially Protected Areas and Wildlife (SPAW) in the Wider Caribbean Region, St. John’s, Antigua and Barbuda, September 2008. UNEP (DEPI)/CAR WG.31/4.Rev.1, pp. 52 • UNEP. 2010. Regional Management Plan for the West Indian Manatee (Trichechus manatus) compiled by Ester Quintana-Rizzo and John Reynolds III. CEP Technical Report No. 48. UNEP Caribbean Environment Programme, Kingston, Jamaica. 2010 • UNEP. Overarching Principles And Best Practice Guidelines For Marine Mammal Watching In The Wider Caribbean Region (WCR) • UNEP 2010. Report on the Implementation of the Action Plan for the Conservation of Marine Mammals in the Wider Caribbean Region Sixth Meeting of the Contracting Parties (COP) to the Protocol Concerning Specially Protected Areas and Wildlife (SPAW) in the Wider Caribbean Region, Montego Bay, Jamaica, 5 October 2010. 83 REFERENCE DOCUMENTS • UNEP (2011). Taking Steps Toward Marine and Coastal Ecosystembased Management -An introductory guide. • UNEP. CMS - Global Programme of Work for Cetaceans. Adopted by the Conference of the Parties at its Tenth Meeting Bergen, 2025 November 2011 • The Nature Conservancy - Agostini, V. N., S. M. Margles, S. R. Schill, J. E. Knowles, and R. J. Blyther. 2010. Marine Zoning in Saint Kitts and Nevis: A Path Towards Sustainable Management of Marine Resources. • UNEP.CMS- SPREP. 2006. Memorandum of Understanding for the Conservation of Cetaceans and their Habitats in the Pacific Islands Region .Noumea, 15 September 2006 • WDCS (The Whale and Dolphin Conservation Society). 2011. Mapping Large-Scale Spatial in Cetacean Density • Glossary 84