Télécharger le tract de la CGT Energie et d
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L L’’één neerrg giiee eesstt u un np prro od du uiitt d dee p prreem miièèrree n néécceessssiittéé :: p peerrsso on nn nee n nee d deevvrraaiitt een n êêttrree p prriivvéé p po ou urr ccaau ussee d dee p paau uvvrreettéé !! Instaurée par la loi de 2013 préparant la «transition vers un système énergétique sobre» (dite loi BROTTES), la trêve hivernale interdit dorénavant la coupure d’énergie (électricité, gaz, chaleur et eau) ainsi que la résiliation du contrat à l’initiative du fournisseur, pour tous les consommateurs, dans la période allant du 1er novembre au 15 mars de chaque année. La première trêve, actuellement en cours, s'achèvera donc le 15 mars prochain, soit deux semaines avant celle des expulsions locatives. Il est inacceptable que les usagers les plus vulnérables soient aujourd'hui contraints de choisir entre se chauffer sans pouvoir payer la facture, ou ne plus se chauffer au risque d'en subir les conséquences sur leur santé physique et mentale, sur leur vie sociale et sur l'état de leur logement. Pouvoir s’éclairer, pouvoir se chauffer sont des droits fondamentaux, des biens essentiels dans une société moderne et solidaire. Dans cet esprit, le Syndicat CGT Énergies 33 et l'INDÉCOSA-CGT Coordination Atlantique revendiquent, pour ces familles en précarité, l'interdiction des coupures non seulement l'hiver mais aussi tout au long de l’année. Car cette précarité énergétique constitue trop souvent le début de l’exclusion sociale. Et c’est le quotidien bien réel et actuel de 5 millions de ménages (soit 21% des ménages français), qui cumulent contraintes financières et habitat peu performant, sans pouvoir choisir ni leur source d’énergie ni leur type de chauffage. Il y a certes des mesures d'accompagnement : aides financières des Fonds de Solidarité pour le Logement, tarifs sociaux de l’énergie, électricité et gaz naturel (qu'il faudrait d’ailleurs étendre au gaz en bouteille, au fuel, au bois, etc), mais elles sont insuffisantes et compliquées à mettre en œuvre, et elles ne parviennent pas à résoudre réellement tous les problèmes d’impayés. La loi BROTTES prévoit l’extension de ces tarifs sociaux à 8 millions de personnes. Mais ces tarifs ne touchent en fait qu’une minorité des bénéficiaires potentiels, n’offrant en outre qu’une réduction d’environ 100 €/an pour l’électricité et 150 €/an pour le gaz, alors que la dette moyenne liée à l'énergie s’élève à 1900 €. Le total de ces aides ne représente que 2% de la Charge de Service Public de l’Électricité, dont près de la moitié des 5 milliards d'euros de "recettes" servent, en réalité, au développement des énergies renouvelables. Ces mesures ne compensent donc pas les augmentations subies par les ménages les plus modestes. Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de garantir à chaque citoyen des conditions de vie décentes. Malgré cela, la concurrence "libre et non faussée", mise en œuvre par les politiques libérales, a conduit les secteurs énergétiques de l’ensemble des pays européens vers plus de déréglementation, vers l’instauration de lois dites "du marché". Ces dernières n'ont fait qu'alourdir, encore et encore, le montant des dépenses énergétiques. Partout la libéralisation du secteur n'a fait qu'augmenter les tarifs, pour les consommateurs domestiques comme pour les industriels. Pour la CGT, la seule vraie réponse reste le Service Public National, les tarifs réglementés et une véritable Transition Énergétique, sociale et sociétale. Le 15 mars, les compteurs de 750 000 familles en situation de précarité sociale pourraient être coupés. Alors que, suite aux tempêtes de ces derniers mois, les agents d'ERDF-GRDF se sont mobilisés pour rétablir l’électricité à des milliers de foyers, les directions organisent aujourd'hui et dans l'urgence les conditions de "réquisition" de ces mêmes salariés, de la façon la plus large possible, afin de répondre aux demandes de coupures qui émaneront des fournisseurs. Belle contradiction que celle de ce service public-là ! Pourtant, les moyens existent bel et bien : si, pour ces familles dans le besoin (comme d'ailleurs pour tous les salariés du secteur privé comme des services publics), les rémunérations stagnent, parallèlement, côté actionnaires, les dividendes explosent. La preuve, en 2012, les montants alloués aux actionnaires s'élevaient à 4,9 milliards d'€, un chiffre à mettre en rapport avec celui des aides versées pour financer les fameux tarifs sociaux du gaz et de l'électricité : 130 millions d'€ (ce qui fait 0,13 milliards d’€). …/… 4, Rue Isaac Newton - BP 39 - 33705 MÉRIGNAC CEDEX Tél. 05.57.92.77.84 - Fax. 05.57.92.73.63 E.mail : [email protected] 44, cours Aristide Briand - 33075 BORDEAUX CEDEX Tél. 06.73.88.25.35 E.mail : [email protected] Il faut donc qu'il y ait une réelle volonté de l’État de lutter contre cette précarité énergétique. La meilleure réponse sur le long terme passe d'évidence par une revalorisation du pouvoir d’achat, par le développement de l’emploi et par l’instauration d’une réelle justice fiscale. Ainsi, afin de répondre à cette urgence, le Syndicat CGT Énergies 33 et l'INDÉCOSA CGT Coordination Atlantique exigent la mise en place de mesures et d’actions immédiates : Stopper les coupures (gaz - électricité - chauffage - eau), inappropriées en toute saison. Aucune coupure ne devrait pouvoir être exécutée sans une décision de justice Interdire aussi les résiliations abusives ordonnées par les fournisseurs pour dissimuler des suspensions d’énergie Relever les puissances d’énergie réduite pour que les familles puissent conserver l’éclairage, l’électroménager, l’eau chaude et un chauffage de base. Leur expliquer cette réduction lors d’un contact à domicile, s’assurer que les entreprises et les organismes sociaux accompagnent réellement ces familles en précarité (soutien, conseils, aides financières) Répondre par des mesures immédiates à la lutte contre la précarité énergétique pour les habitations chauffées par d’autres énergies, telles que bois, fioul, etc Dégager des moyens suffisants pour aider à la rénovation thermique des logements, et obliger les propriétaires bailleurs à effectuer ces investissements Intervenir de manière transparente sur la fixation des tarifs nationaux régulés par une commission regroupant élus, organisations syndicales et associations de consommateurs Conserver l’organisation actuelle de la distribution de l’électricité en monopole, gage d’unicité de traitement et de solidarité territoriale Mettre en place un Pôle Public des entreprises de production, transport, distribution et fourniture d’énergie pour lutter contre la déréglementation du secteur et donc, contre la hausse généralisée (et constatée par tous) des prix de l'énergie Se mobiliser nombreux pour rappeler aux collectivités locales, propriétaires des réseaux d'énergie, que ce sont elles qui déterminent les modes de gestion des concessions. Rappeler également aux maires des communes qu’ils peuvent prévenir les coupures dont ils auraient été préalablement informés, mais aussi décider de prendre eux-mêmes des arrêtés "anti-coupures", valables sur le territoire de la commune qu'ils administrent. Fait à Mérignac, le 03 mars 2014 Syndicat CGT Énergies 33 4, Rue Isaac Newton - BP 39 - 33705 MÉRIGNAC CEDEX Tél. 05.57.92.77.84 - Fax. 05.57.92.73.63 E.mail : [email protected] INDÉCOSA-CGT Coordination Atlantique 44, cours Aristide Briand - 33075 BORDEAUX CEDEX Tél. 06.73.88.25.35 E.mail : [email protected]